Aylla
Prologue
Ne sois pas bête, ne te laisse pas faire. Fuis à toute jambe l'occulte et l’obscure. Décide de ton destin. Bat toi. Sois forte. Je ne peux pas laisser tout ça m'emporter droit dans l'ombre. Droit dans le mur.
Chapitre 1
La partie la plus importante de notre vie est bien sûr, notre adolescence. Certain veulent se fondre dans la masse, d'autre faire leurs stars. Moi je suis plutôt du genre invisible, normal, avec le cercle d'amis bien définis. Mais je vais rentrer au lycée. Je vais avoir un cercle plus large, et ce n'est pas pour me déplaire. J'aime mes amis, mais j'aime aussi les nouvelles rencontres. Parfois, on se lasse de connaître par cœur quelqu'un. Je rentre en seconde, dans un lycée comptant mille élèves, environs. Je ne les connais pas, ils ne me connaissent pas. En bref, c'est un nouveau départ. Je pense que je resterai toujours aussi proche de ma meilleure amie, Lucille . Depuis le bac à sable, on est ensemble. Elle ne me paraît pas changer. Elle a toujours la tignasse blonde et ses yeux marrons clair pétillant d'amusement. Elle les aura toujours. On ne peut vivre sans joie, et cette fille est ma joie. J'avais bien sûr deux autres amis proches. Adrian, un garçon hors du commun qui comprend les filles mieux que n'importe qui... Non, il n'est pas gay, juste sensible. Il avait une sœur jumelle, qui était donc la deuxième personne, Orlana. Ils sont d'origine Anglaise, mais parlent le Français sans aucun accents.. Ce qui était plutôt un avantage pour eux.
J'étais dans ma chambre, et me préparais pour aller dormir. Ma mère m’appela. - Ariane ! Tu dois dormir ! N'oublie pas que demains c'est la rentrée, il ne faut pas que tu sois fatigué. Je soupirai. Sa voix me paraissait si lointaine, en bas des escaliers. Je lui répondis tout de même, d'une voix lasse que tout ados qui se respecte connaît. - Oui, maman. J'éteignis mon ordinateur portable, le rangea, et, comme j'étais déjà en pyjama, démaquiller et dent laver, je dormis. Soudainement, j'étais dans ma cuisine. Je me tenais devant la fenêtre, et des flocons de neige tombaient. Je me rappelais vaguement d'une scène familière. Je n'arrivais pas à
m'en souvenir. Quelqu'un me tira de mes pensées, ma sœur Lilou. Elle criait. Puis, elle entra en courant dans la cuisine. Elle avait du sang partout sur sa robe. Je criais à mon tour. Je lui demandais pourquoi elle avait du sang partout. Elle me répondit d'une voix livide. - Je me suis coupé au ventre. Je soulevais alors sa robe rose pâle, et vit que son ciseau était enfoncer dans son... A coter de son cœur. Je criais de nouveau. Puis, la petite chose mignonne de trois ans seulement tomba à terre. J'appelais les pompiers. Mais trop tard. Morte. Elle était morte. Puis je compris. Cette scène était vielle de trois ans. Aujourd'hui, je n'avais plus de petite sœur. Ma famille était déchirée. Je rêvais. Ou plutôt, je cauchemardais.
Je me réveillais en sursaut, en pleurs. Ces cauchemars me tourmentaient depuis trois ans déjà... Presque toutes les nuits, ce cauchemar affreux revenait. Ça c'était bien passé comme ça. Mais comment avait-elle put faire ça... ? Je ne pouvais me poser plus de question. Mon réveil avait sonné, et je l'en remerciais. Je me levais, pris mon déjeuner, et mes médicaments. J'avais au moins quatre médicaments à prendre le matin. Le midi, si j'allais en cour, je ne les prenais pas. Je ne voulais pas qu'on me prenne pour une droguée. Mais ça n'était pas facile. Ils ne faisaient pas effet. Le stress était toujours là, et moi, bel et bien en train de sombré. Je finis, et allait m'habiller, slim noir, baskets foncés, pull foncé... Bref, tout pour se fondre dans la masse. Mon maquillage était aussi foncé, mais avec mes cheveux teints en noir, je ne pouvais pas mettre trop d'ombre. Je fis mon sac, et filait à l'arrêt de bus. Il faisait bon, mais j'avais quand même pris une veste. On ne sait jamais, et puis si le fond de teint sur ma peau ne me protégeait pas... Oui, je m'étais du fond de teint, tout simplement parce que l’acné ne m'as pas épargné. Je souhaite bien du courage à celui qui en a, c'est dur. Je n'en ai pas beaucoup, mais les regards moqueurs sur ma peau abîmée me restent en travers de gorge. C'était toujours les même, qui se moquait, qui disait ''Moche !''. Oui, ils me qualifiaient de moche. Mais je ne le suis pas, je suis normal. J'ai subi tant de moquerie étant jeune que plus rien ne m'atteignait. Perdu dans mes pensées, je me rendis compte que le car s'était arrêté, et que les lycéens descendaient. Je fis de même. J'avais peur de l'inconnu, et pourtant, cela me paraissait terriblement excitant. J'entrais dans la cour. Je ne vis pas mes amis, alors j'avançais d'un pas timide. Je regardais autour de moi. Personne ne faisait attention aux autres, ils étaient perdus dans leurs conversations. J'allais sous le préau. Je me sentais perdu. Toutes ses personnes autour de moi, et moi sans mes amis. - On t'as trouvé ! S'écria une voix, en même temps qu'une main toucha mon épaule. Orlana m'avait sauté sur le dos, et j'étais à deux doigts de m'écrouler. Non pas qu'elle soit grosse, mais je n'étais pas très forte. Je suis plutôt maigre, et je déteste ça. Elle se plaça devant moi. Je reconnu tout de suite son teint assez clair, ses yeux marrons et ses cheveux châtains. Les miens aussi, étaient châtains, mais plus foncés. Quant à mes
yeux, ils étaient noisette, avec des éclats à l'intérieur... Que personne ne voyait. - J'ai cru que tu t'étais fait engloutir par tous ses... Géants. Plaisanta Lucille, qui était juste derrière Orlana. Il y avait aussi son frère. Ils avaient les mêmes traits, les mêmes cheveux. Pas jumeaux pour rien, enfin, faux-jumeaux. Je souris, pour leur faire plaisir. - J'espère qu'on ne sera pas trop séparé... Dit alors Adrian. - Moi non plus ! Je serais complètement perdu ! S'écria Orlana. - Ne vous en fait pas, les gens sont matures ici, ils nous aideront. Les rassura Lucille. - Oui, ce n'est plus comme au collège... Murmurai-je à moi-même. Mais ils avaient entendu, et sourirent encore plus. Je rigolai doucement, puis, la sonnerie retentit. Le stress monta. Mon estomac me criait ''Non !'' mon cerveaux ''On s'en fou, c'est qu'un jour de travail en plus.'' deux contradictions... Ou presque. J'observais tous les lycéens qui partaient déjà en cour. Puis c'est là que je le vis. Ce garçon, avec des cheveux bruns qui formaient une mèche sur le côté, aux yeux bleu. Il me regardait droit dans les yeux. Je sursautai. Il y avait une telle intensité dans son regard que je ne pensais pas que ça me ferait un tel choque. Puis, il détourna la tête, avant de rentré dans l'établissement. Quelques minutes plus tard, il ne restait que les secondes dehors. On nous donna notre emplois du temps, nous mis en classe, et nous fit un discourt de rentré pour dire, en partie, que l'on était grand et responsable. Enfin, ça, tout le monde s'en contre-fichait. Mon premier cour était du français, avec Madame Palicare. J'avais deux heures.
La journée s'était déroulé parfaitement bien, pas d'incident à signaler. Mon car arrivait tard, et il fallait que je traverse la ville pour y arriver. Je m'arrêtais à un pont. Les voitures passaient en dessous. Je mis ma musique, et, je ne sais pas pourquoi, je dansais. C'était mon moyen de défoulement, mais ici... Surtout que la danse, pour moi, s'arrêter à faire des tours sur moi-même en fermant les yeux, la tête vers le ciel. - Quel danse divine. Une voix douce et à la fois roque me sortit de ma...Toupie Humaine ? Je fus surprise de voir qui se tenait juste à coter. Il avait un sourire en coin. Il devait bien rigoler. C'était le garçon brun aux yeux bleu. Il était habillé d'un tee-shirt rouge bordeaux, recouvert d'une chemise noir, et un pantalon slim et des baskets... Noir. Il faisait un peu gothique, mais sa lui allait bien. A coter de lui, il avait une moto. Je me sentis rougir, gêné par la situation. - Oh... Pardon, si tu passais là je... Il eut un tout petit sourire un peu... Pas très rassurant. - La vérité c'est que je t'ai suivi. Il était direct, lui. Il paraissait fier, ce qui, probablement, lui permettait de tout faire. En plus de son joli visage, il devait mener tout le monde à la baguette. - Ah... Pourquoi ? Ma voix était tellement faible que j'en fus moi-même déconcerté. C'était comme si
j'avais peur de lui, alors qu'une rencontre inconnu ne me ferai pas plus plaisir. Mais lui, il avait quand même avoué qu'il m'avait suivi, ce qui faisait un peu psychopathe sur les bords. - Tu as l'air bien plus intéressante que les autres. Je n'avais pourtant rien de si particulier. Il avait un de ses calmes... Sûr de lui, il était parfaitement sûr de lui-même. - Je n'ai rien de plus qu'eux. Son minuscule sourire s'élargit un peu. Il était beau. - Tu as connu la mort. Mes jambes cédèrent sous moi, sans m'en rendre compte, j'étais par terre. J'entendis un bruit de béquille de moto. J'en étais déconcerté. Il vint s'accroupir à coter de moi. - Pardon. Il parlerait tout seul, désormais, car j'étais en état de choc. Je crois qui l'avais compris. Il se tut, et pourtant, il resta avec moi. Pendant dix minutes de silences, il ne bougea pas, et moi non plus. C'était étrange. Mais il avait fait le bon choix, de fermer sa bouche. J'aurai pu rester là pendant des heure, à me remémorer ce qui c'était passer, mais la réalité me rattrapa. - Je vais rater le car... Balbutiai-je. Je commençais à me lever, mais il m'attrapa le bras. Une main ferme, pas d’échappatoire, c'est ce que ça disait. - Je vais te reconduire jusqu'à chez toi. Sa avait l'air d'un ordre. En effet, s'en était un. Mais je n'étais pas du genre à obtempérer, surtout que je ne connaissais rien de lui. - Je n'ai pas de casque. Lui dis-je. - J'en ai toujours un en plus. Il était vraiment étrange. Un casque de plus ? Sérieusement, ça ne sert à rien. De toute façon, où il le mettait ? Puis il tendit le bras. Il avait un autre casque que je n'avais pas vu quand il est arrivé. - Je voulais te ramener chez toi, alors j'en ai pris un de plus. Il était sérieux ? Je ne connaissais même pas son nom, et il voulait que je vienne avec lui. C'est beau de rêver, mais c'est la nuit. - Je ne sais rien de toi, même pas ton nom, ni ton prénom ! Tu arrives comme ça, tu me dis des choses étranges comme si t'étais un médium et tu me dis ''Je te ramène chez toi'' ?! Mais t'as un problème ! Il ne souriait plus, mais il me regardait de ses yeux bleus profond. Mes yeux noisette devaient être ridiculement moches à coter des siens. En me tendant le casque, il me dit : - Je m'appelle Mathis Valiomez, je suis en première. Maintenant tu viens avec moi ou tu restes planté là comme un arbre ? Tu as loupé ton car de toute façon. J'avais loupé mon bus, tout simplement parce qu’on n’était pas resté silencieux dix minutes, mais une heure. Comment était-ce possible ? Aucune idée. Je fis un pas vers lui. - Tu ne sais pas où j'habite. - Dit le moi en chemin, c'est pas comme si parler était impossible. Je soupirai, il était vraiment trop sûr de lui. Je m'avançai, et pris le casque. Il était
pile à ma taille. Je trouvais ça un peu... Nul, j'aurai préféré appelé ma mère, même si elle travaillait. Il démarra sa 50, qui fit un bruit plutôt désagréable. Il enfila son casque, et me fit signe de la main de monté. Tant pis, c'était ça ou... En fait j'avais plein de choix, mais il m'intriguait. Alors, je montais derrière. Ça n'était pas très large, et avec nos sacs... Enfin mon sac, puisque apparemment il n'avait pas pris le siens. J'étais collé à lui. Il sentait quelque chose de sucré, mélangé à l'odeur de l'herbe. Il devait manger beaucoup de sucre et se rouler dans l'herbe, sinon, cette odeur était tout à fait captivante. Pendant tout le chemin, je fis des signes de mains pour indiquer où il fallait passer. On mit quinze minutes, et on arriva devant chez moi. Je descendis, et enlevai le casque. - Merci. Je faillis oublier la politesse, ce qui m'aurait bien arrangé. - Tu veux rentrer boire quelque chose ? Refuse, s'il te plaît. C'était ce que je pensais. - Avec plaisir. Raté. Il descendit, enleva son casque, et me suivis pour rentrer chez moi. La boule au ventre, je lui demandai ce qu'il voulait. De l'eau, il voulait de l'eau. Je pris un vers, ouvris une bouteille (ce qu'on ne fait en fait que quand il y a quelqu'un car, d'habitude, je prenais l'eau du robinet.) Je lui servis, et il s'assit. Je pris mes affaires, sortit ma trousse, et regardai ce que les professeurs nous avait donné. Oui, dès le premier jour. Les sadiques. Il me regardait faire, en buvant l'eau goutte par goutte. Je baissais la tête, et me concentré sur mes cours, ce qui était quelque peu... Impossible. Son regard était lourd, comme une masse. Puis, il se décida enfin à parler. Pas trop tôt. - C'est perdu chez toi. Je soupirai. Oui, c'était une campagne au bord d'une grande route. - Pas tellement, il y a... - Une route. Finit-il. Je levais la tête et le regardai. Son regard disait quelque chose comme ''Je te décrypte.'' et '' tu es intéressante à observer.''. - C'est amusant. Dit-il. - De quoi ? - Tu as finis ton travail, et pour éviter mon regard, tu fais comme si tu en avais encore. Là, ma boule au ventre était devenue un bulldozer. Je n'allais pas tarder à vomir à cause du stress. Il avait vu clair dans mon jeu. - Pardon. C'est juste que ton regard... - Est difficile à supporter, je sais. - Arrête de finir mes phrases ! M'énervais-je. - Si je ne les finissais pas, tu ne les dirais pas en entier. Dit-il, paisiblement. J'ouvris la bouche pour rétorquer quelque chose, mais je me tus. A la place, je fermai mon cahier et ma trousse, et les rangeaient dans mon sac. Sa y était, j'allais vomir dans 3,2... Fermant les yeux, je pensais que tout allait sortir. Mais à la place, une main sur mon épaule me calma. Rassurante, tiède. J'ouvris de nouveau les yeux. Je ne l'avais pas entendu se lever. Il était devant moi, grand. Il me regarda, et enleva sa main. Il avait tout compris ? Non, je ne voulais pas. Il ne pouvait rien savoir à propos de cette infâme vie
que j'avais. Par contre, pour se stress, il ne devait pas être très difficile à remarquer. Après avoir enlevé sa main, il se dirigea vers la porte. Il était imperturbable. - A demain. Dit-il. Puis, il sortit dehors, et la porte se referma sur lui. J'étais encore choqué. Je devais lui demander pardon dès que je le verrais. Tout de suite, l'urgence était de prendre ma douche. J'étais en sueur. Je montais en haut, et alla vers la salle de bain. Je me regardais dans le miroir. Mes cernes se voyait beaucoup, et mon teint était blanc, très blanc. Je ne me reconnaissais plus. Mon maquillage avait coulé. J'avais des airs de zombie. Tant pis, c'était moi, juste moi, et il fallait faire avec. Je ne pouvais pas sortir de ce corps et en prendre un autre, même si ça aurait été très utile. Je me déshabillais, et me mis sous l'eau tiède. Je repensais à ce qui c'était passer. Il pensait m'avoir mené à la baguette... Et il l'avait fait en fait. Mais la situation m'avais échappé, je ne pouvais plus rien faire à présent. Faire quoi, au faite ? Ah oui ! Lui dire d'arrêter de me regarder comme ça, de faire son aristocrate, alors qu'il ressemble plus à un gothique... Je le méprisais, mais au fond, j'avais envie de le connaître. Je sortis de la douche, et fis ce que tout le monde fait en sortant de la douche. Je me séchais les cheveux, me mit en pyjama, et me démaquillais. Enfin, la dernière partie est plutôt pour les femmes... Non ? Ensuite, j'allais manger. Il était vingt heures ou quelque chose comme ça quand je finis. Je filai dans ma chambre, allumer mon ordinateur portable. Réseaux sociaux. Adolescence, pourquoi nous obliges-tu à aller sur des sites pareil ? Facebook, le coin où tout le monde met des statues allant de dépressif à on s'en fou complètement. J'y suis seulement car mes amis y sont. Pour parler avec eux, rien de mieux. Au moins, quand je n'ai plus envie de leurs parler, je me déconnecte, et je dis ''Oups, bug d'ordinateur.'' et après, il est trop tard pour revenir. Excuse bidon, mais plutôt pratique non ? Enfin, direction Facebook. A peine connecter, Lucille me bombarde de message. Lucille Graouuuuuuu (oui, parce qu'elle ne met pas son nom de famille...) : Tu étais où ? Tu faisais quoi ? Hein ? T'as loupé le bus ma vieille ! J'avais envie de lui répondre que j'avais un bug, mais non. Je ne vais pas détailler la conversation avec les noms et cetera ? Non, inutile. Moi : T'en fais pas, quelqu'un m'a raccompagné Lucille: Je t'appelle sale nulle ! Inutile de dire que mon téléphone sonna juste après ce sublime message. - QUI ? Cria-t-elle.
Elle avait crié tellement fort que je faillis faire tomber mon téléphone. En bas, ma mère rentrait juste, ce qui m’avait fait encore plus sursauter. Mon père arrivera bientôt, lui aussi. - Mathis... Mathis... Valiomez ! - QUOI ? Encore un cri que je n'étais pas prête d'oublier. Elle avait beau être ma meilleure amie, je n'arrivais pas à supporter ses cris depuis... Depuis toujours en fait. - Quoi, quoi ? Demandai-je. - LE Mathis Valiomez ? S’exclama-t-elle. - Il n'y en a pas trente-deux que je sache... Et puis quoi ? Il fait peur en plus. - Non, non, non, non, non. Continua-t-elle, en disant ses ''non'' d'une vitesse phénoménale. C'est un des très très populaires dans notre lycée ! Je soupirai. Je m'en contre fichai, il me faisait peur quand même. - Je n'en ai absolument rien à faire, Lucille. - Tête de cochon ! Je rigolais. Elle me mettait toujours de bonne humeur avec ses insultes dites un peu... Enfin... Sur une intonation qui ne correspond pas à l'insulte en elle-même. - Il faut que je te laisse. Je suis fatigué. - Ah bah oui, sacrément, il est à peine vingt et une heure. - Bonne nuit. Dis-je. - Bonne nuit ! Je raccrochai. Je n'avais pas mentis. J'étais exténué. J'éteignis mon ordinateur, et me glissant dans mon lit, la lumière. Au bout d'une heure, je n'arrivais toujours pas à dormir. Ça m'arrivais, de temps à autre. Je faisais parfois des nuits blanches, et allait en cours, comme si de rien n'était. J'avais peur de dormir, à cause des cauchemars. Ça me terrorisait. Mais là, c'était autre chose. Dans ma chambre, régnait quelque chose de lourd, comme le regard de Mathis Je soupirai, me tournais, rien. Deux heures du matin, j'étais persuadé qu'une nuit blanche allait m'accompagner et tirailler mes cernes le lendemain. Mais, d'un seul coup, j'entendis un chuchotement à peine audible. ''Dors''. Mon corps obéit.
Le lendemain, ou quelque heure plus tard, quand mon réveil sonna, je me sentais tellement bien. J'avais bien dormis. Bien. Un mot hors de mon vocabulaire. J’espérais que mes cernes n’étaient pas trop visibles. Je sortis de mon lit, et fit le fameux rituel du matin. Arriver au lycée, j'allais vers le préau. Où aller d'autre ? - Toi aussi tu as perdu tes amis dans cette foule ? Me dit une voix à coter de moi. Je tournais la tête. Une fille assez jolie, d'un teint chocolat, les yeux et les cheveux marrons. Ses cheveux étaient en queue de cheval. Apparemment, elle était aussi en seconde, car sinon, elle serait avec ses amis.
- Oui, pas facile tous les jours... Elle sourit. Elle avait l'air gentille. - Viens, on va à l'intérieur, on s'entendra mieux, comme ça. Et ils pourront nous retrouver plus rapidement, s’ils réfléchissent. Je la suivis. - Ils ont mis des vitre quadruple épaisseur ou ? Questionnai-je. - C'est à se demander ! Rigola-t-elle. Je souris. Du calme. Sa faisait du bien. Des bruits de pas résonnaient dans le couloir. Rien d’inquiétant, si ce n'est que c'était l’effrayant gothique-man qui venait vers nous. - Salut, Ariane. Il s'était posté devant moi. J'avais la bouche sûrement béante. - Je suis occupé, Mathis. Dis-je. Je n'avais pas envie de le voir, enfin si, mais pas maintenant. Il esquissa un tout petit minuscule sourire, comme à son habitude. - Je ne vois que toi et une autre fille, qui c'est arrêté de discuter quand je suis arrivé. Donc, tu es occupé à ne rien faire, c'est ça ? Un glaçon sur pied. Je soupirai un ''Hé merde !''. Il cernait vraiment bien les gens. Surtout moi, apparemment. - Je parle avec... Comment tu t'appelles en fait ? - Shaïna. Dit-elle, souriant. Dès qu'elle vit le regard de monsieur glaçon, elle détourna le regard, et arrêta de sourire. - Je vais partir, je vois mes amis eu... Là-bas. Puis, comme si elle fuyait un danger, partit presque en courant. Je reposai mon regard sur Mathis, qui me fixait encore, avec ce sourire suffisant. C'est là que ''La Bêtise'' arriva. Je levai ma main, et lui mit un claque en pleine tête. Les poings serrés, je respirais très fort. Il avait toujours la tête dans la position où ma main l’avait laissé. Je pris conscience de mon acte. Je pris mon sac et partis en courant vers l'escalier, de là, j'allais au premier étage, dans les toilettes. Je jetai mon sac à terre, et fit couler de l'eau. J'en pris dans mes mains, et la passa sur ma figure. Tant pis pour le maquillage. J'avais besoins de me ressaisir. La porte s'ouvrit. Je n'y prêtai pas d'attention, j'étais trop occupé à me calmer. - Il s'excuse. Une voix féminine, charmante. Je ne connaissais pas se timbre. Je tournais la tête pour la voir. Elle était grande, rousse, avec des taches de rousseur. Ses yeux marrons la rendait magnifique. Elle s'habillait comme une vrai fille, c'est à dire, elle avait un haut décolleté blanc, un short noir, avec des collants de la même couleur, et des chaussures à talons compensé, qui mettait en valeurs sa taille et ses jambes. Je la dévisageais, car je ne comprenais pas. - Mathis, s'excuse. Répéta-t-elle. Elle avait compris que je n'étais absolument pas au courant qu'il la connaissait, et en fait... Je ne savais rien de lui. - Je... Non... Enfin... Bégayai-je.
- Il dit qu'il l'a mérité. Elle avait une voix qui ne trahissait pas d'émotion. Incroyable. - D'accord, mais il aurait pu venir lui-même, ça n'aurai pas été plus simple ? Demandaije. - Ne sois pas ridicule, tu lui aurais hurlé dessus. En tout cas, c'est ce que j'aurais fait. Affirma-t-elle. Elle n'avait pas tort. Je soupirai, et m'assis, adosser contre le mur, aussi loin de la porte que possible. Elle s'assit devant moi. Elle me regardait avec compassion. Mathis était tout à fait différent. Il avait gagné le surnom de Monsieur Glaçon. J'avais envie de le frapper, mais j'étais encore un peu énerver après lui. La pauvre Shaïna. Elle a dut se sentir tellement rejeter, par lui. Il était vraiment ignoble. - Je sais ce que tu penses. Commença-t-elle, en soupirant. Il n'est pas si méchant que ça. En fait, son comportement l'apparente plutôt à un connard, mais il s'en contre fiche. Il est très protecteur envers les siens. Apparemment, il veut que tu sois l'une des ''siens''. Elle était vraiment différente de ce que je pensais des amis de Mathis. Elle était vraiment normal, enfin presque. Elle pensait comme moi, mais elle le connaissait mieux. - Apprends à le connaître et juges le ensuite. Continua-t-elle. Au faite, je m’appelle Enola. J’acquiesçais en un mouvement de tête. Tout cela était parfaitement ridicule. Je me levais, elle fit de même, et je partis, pour une journée longue et décevante.
J'étais rentré chez moi, sans que personne ne m'interpelle en jouant les garçons mystérieux et sombre. Puis, j'eus envie de sortir dehors. On était vendredi, la rentré avait été juste hier. Je n'avais pas à faire mes devoirs dans l'immédiat. Je partis donc, dans les champs, aussi loin possible de la route. Je souriais, je me sentais bien. C'est là que tout à basculer dans ma vie. Je les vis, là, huit, en cercle. Il y avait comme du vent, mais rient qu'autour d'eux. C'est là que je les vis. Je vus d'abord Délia, qui était parfaitement normal, même là. Puis, Mathis. Il était le même. Sombre. Ils se tenaient tous la main. Je me demandai ce qu'il se passait. L'un d'eux ouvrit les yeux. Le problème, c'est qu'ils étaient rouges. Je n'aurais pas criée si il n’avait pas dit ''Elle est là.''. Je me mis à courir, mais quelque chose de transparent se dressa devant moi. Ça ondulait. Un mur d'eau. Il m'entourait. Je tombais à terre. Mais qu'est-ce qu'il se passait ? Mathis apparut, comme si de rien n'était. Il me regarda avec un regard qu'il n'avait jamais eu. De la peur, et de la compassion à la fois. Il ne pouvait plus cacher ses sentiments. - Calme-toi, s'il te plaît. Sa voix était calme, elle. -Comment veux-tu que je me calme, dit moi ce qu'il se passe ! J'avais crié. Sans m’en rendre compte, j'étais par terre, recroquevillé, les bras autour de mes genoux. Il me tendit sa fameuse main. Je la regardais.
- Fais-moi confiance, s'il te plaît. Rien de t'arrivera de mal. Je n'avais plus les idées claires, et j'avais besoins de quelqu'un qui voulait m'aider. Alors, je la pris. Il me releva, et avant que je puisse dire quoi que ce soit, il me tira vers son torse. Je pleurais, c'était ça. Il entoura ses bras autour de moi. J'ignore pourquoi, mais j'en eu des frissons. J'aimais son contacte, son odeur. Elle me rassurait, bien que lui, me terrifiait. J'entendis la voix d'Enola. - Tu es sûr que c'est une bonne idée ? Elle n'est pas prête, ça fait à peine deux jours que tu la fréquente. Ce n'est pas bon d'être impatient. Je l'entendis, Mathis, chuchoter un ''Chut''. Enola soupira. Une demi-heure plus tard, j'étais calmée, toujours dans ses bras, mais calmée. - Je vais tout t'expliquer, maintenant. Mais promet moi une chose. Une seule. Ne t'enfuis pas, et ne dis rien à personne. Oh, et surtout, n'ai pas peur. Sa voix était réconfortante, il faisait tout pour. Il avait perdu son statue de Monsieur Glaçon. Je m’écartai de lui. Je m’efforçais de ne pas le regarder dans les yeux. En fait, je baissais la tête. Il m'emmena vers les autres qui s’étaient remis en cercle, sans se tenir la main. Il m'emmena vers le seul trou qu'il restait. Je me mis en face de lui, puisqu'il me le demanda. - Tu as dus remarquer que ce mur d'eau n'était pas normal. Commença-t-il. Je fis signe de la tête que non. - Nous somme des... Magiciens ? Non, des sorciers, je n'aime pas le terme magicien, il perd son sens au fil des années. - Accouche ! T'es lourd tu sais. Un garçon avait dit ça. Il soupira, et je le soupçonnais d'avoir levé les yeux au ciel. - Je veux juste que tu saches ça. On est des sorciers. Je veux... Je tiens à toi, j'ai l'impression de te connaître depuis toujours. Désolé, sa paraît bizarre. Des tonnes de questions se formaient dans ma tête. Des sorciers ? Et puis quoi encore ! Ils étaient fous, et puis c'est tout. - On n’est pas fou, non mais oh ! Cria une vois derrière moi. Je sursautai, et me retournai. Une fille aux cheveux rose coupée au carré s'était levée. - Je suis Alexia, et oui, j'peux voir dans tes pensées, enfin, je les entends, si je veux quoi. On n’est pas fou, que quelqu'un lui montre un truc. Vite ! Je reculai, et des bras m'entourèrent. Ceux de Mathis. Il me chuchota à l'oreille ''Tout va bien se passer, tant que tu es avec moi, il ne t'arrivera rien.'' Et là je ne vis que du noir autour de moi, du noir et du noir. Le néant. Je voyais encore les bras de Mathis. Puis, quelque chose arriva. Comme des énormes choses avec de grande dents et... Comme dans nos cauchemars en fait. Puis, tout redevint clair, et toutes les personnes étaient là. Je... Je les croyais. Je n'avais d'autres choix. Un mur d'eau, une fille qui lit dans les pensées, et puis... ça ?! - Explique-moi. Ordonnai-je. Il se leva, et se plaça devant moi. Je fis de même.
- Nous avons tous au minimum deux éléments que l'ont peu maîtrisé à la perfection. Les plus puissants sorciers en ont beaucoup plus. Ici, tout le monde en à trois, j'en ai quatre. Le plus puissant des sorciers est mon père, et il en a cinq. Au-delà des éléments que l'on ne choisit pas, on peut apprendre des sorts simples, et faciles. Ici, nous sommes en cercles. Un cercle de huit. Plus un cercle compte de membre, plus il est puissant. Le maximum enregistrer est quinze. Nous ne sommes pas beaucoup. Les sorciers ne courent pas les rues. Ah oui, oublis les baguettes magiques. Par contre, on vit éternellement. Mais ici, chacun de nous à belle est bien entre quinze et vingt ans. J'avais la bouche grande ouverte. C'était incroyable. Une personne dotée de pouvoir magique... Il fallait que je trouve quelque chose à dire. - Quels sont... Tes pouvoirs... ? Demandai-je timidement. - Tu as eu un aperçu d'un de mes plus puissants pouvoirs. ''Hell'', enfer. Les noms de nos pouvoir son parfois en anglais, ou en latin. Je ne sais pas pourquoi. J'en étais à Hell, s'en suis Fire, le feu, air, le pouvoir du vent de l'air, et enfin, la téléportation. J'en suis resté... Abasourdie. - Tu as répondu à l'appel du cercle, tu es sensible à la magie. Les humains n'y sont pas sensibles, normalement. Tu n'as pas de pouvoir. Je le regardais. Je ne comprenais rien du tout. - Il est temps de rentrer. Il s'approcha de moi, et me toucha. La seconde d'après, j'étais dans ma chambres, par terre. Il me regarda. J'avais envie de partir en courant. Puis, je me relevai. J'allai faire le rituel du soir. Quand je retournai dans ma chambre, il était assis sur mon lit. A ce moment-là, j'étais calmée, tout était clair. Je me glissais sous mes couvertures. Il continua de me fixer. Puis, il se leva, et se mit à la tête de mon lit. Je le regardais encore, il était beau. Il mit ma tête sur ses genoux. - Explique-moi ce qui ne va pas, à part ce soir. Je le regardais. Il était différent. Il prenait soins de moi. Alors, je lui racontais. La mort de ma petite sœur, ma dépressions, mes cauchemars. Il soupira. Il mit ma main sur ma tête, et dit ''Dors'', et mes yeux se fermèrent seuls.