Rencontre avec les experts

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RENCONTRE AVEC LES EXPERTS

L’inscription sur la liste nationale des experts en accidents médicaux

12 JUIN 2006


L’inscription sur la liste des experts - La recevabilité administrative Martine VASSAUX Direction Générale de la Santé

- Les critères de la Commission André LIENHART Service d'Anesthésie-Réanimation, Hôpital St-Antoine Paris

pour la Commission nationale des accidents médicaux


L’inscription sur la liste des experts - La recevabilité administrative Martine VASSAUX Direction Générale de la Santé

- Les critères de la Commission André LIENHART Service d'Anesthésie-Réanimation, Hôpital St-Antoine Paris

pour la Commission nationale des accidents médicaux


La recevabilité administrative - Rappel de la loi - art. L.1142-10 du code de la santé publique le candidat doit être inscrit sur l’une des listes d’experts judiciaires - à titre transitoire, la loi du 4 mars 2002 (article 105) prévoit pendant un délai de 4 ans à compter de son entrée en vigueur (30 décembre 2005) une possibilité d’inscription, à une double condition : 1/ être « particulièrement qualifié en accidents médicaux », 2/ s’inscrire sur l’une des listes d’experts judiciaires dans les 4 ans suivant inscription.


La recevabilité administrative - la composition du dossier 1°) Lettre de candidature 2°) Identité et casier judiciaire 3°) Diplômes / autorisation d’exercice 4°) Ordre professionnel 5°) Activité 6°) Formation continue 7°) Expert judiciaire 8°) Indépendance 9°) Inscription en réparation du dommage corporel


Lettre de candidature - envoyée en recommandé avec AR - précise les nom, prénom et adresse personnelle - indique le ou les domaines de compétence au titre duquel ou desquels le candidat souhaite être inscrit, avec une motivation pour chacun de ces domaines. La commission se prononce sur ces domaines de compétence, mais ne les définit pas elle-même.


Identité et casier judiciaire - Extrait d’acte de naissance ou une photocopie de la carte nationale d’identité ou du passeport ou, pour ceux qui ne sont pas français, une attestation de nationalité délivrée par leur Etat d’origine, - Extrait du bulletin n° 3 du casier judiciaire ; lorsque le candidat réside dans un autre Etat ou y a résidé au cours des dix dernières années, il doit fournir un extrait de casier judiciaire ou un document équivalent datant de moins de trois mois délivré par cet Etat.


Diplômes / autorisation d’exercice

Le candidat doit communiquer une copie de tous les diplômes, certificats ou autres titres dont il fait état dans son dossier ; lorsqu’ils ne sont pas en français, ces documents doivent être traduits. Lorsque les diplômes n’ont pas été obtenus en France, le candidat doit fournir une autorisation d’exercice de la profession délivrée en France.


Ordre professionnel Lorsque le candidat exerce une activité qui relève d’un ordre professionnel, le dossier doit comporter une attestation récente d’inscription au tableau de l’ordre, qui comporte la mention de l’absence de sanctions disciplinaires. Le demandeur doit compléter cette attestation par une déclaration sur l’honneur certifiant qu’il ne fait actuellement l’objet d’aucune instance pouvant donner lieu à condamnation ou sanction pour des agissements contraires à l’honneur, à la probité ou aux bonnes mœurs.


Activité Le dossier doit comporter des éléments officiels (et non pas une déclaration sur l’honneur) permettant de justifier de son activité pendant une période de 10 ans consécutive dans chacun des domaines de compétence demandés, sans cessation de cette activité depuis plus de 2 ans à la date de la demande. Le candidat doit par ailleurs décrire son activité actuelle sous un angle à la fois qualitatif et quantitatif, c.à.d. par exemple préciser le type et le nombre d’actes effectués.


Formation continue

Il s’agit de fournir dans la mesure du possible des informations sur les actions de formation continue suivies par le candidat


Expert judiciaire Si le candidat est expert judiciaire, il doit fournir une attestation récente d’inscription sur l’une des listes concernées, qui précise la ou les rubriques au titre desquelles il est inscrit et la date à laquelle cette inscription a été réalisée. Si le demandeur n’est pas expert judiciaire, il doit pouvoir attester de sa qualification particulière en accidents médicaux, c.à.d. notamment faire état de diplômes, plus particulièrement en réparation juridique du dommage corporel, et d’expertises qu’il aurait déjà effectuées dans ce domaine.


Indépendance Le candidat établit une déclaration sur l’honneur par laquelle : 1/ d’une part, il mentionne expressément tous les liens qu’il peut avoir au moment de sa demande avec chacune des catégories suivantes : - un établissement qui réalise des actes de prévention, de diagnostic ou de soins, - un producteur ou distributeur de produits de santé, - un promoteur de recherches biomédicales, - un organisme intervenant dans l’assurance, le conseil ou la défense des organismes qui viennent d’être cités ou des victimes d’accidents médicaux, 2/ d’autre part, cette déclaration sur l’honneur précise que le candidat s’engage, pour la durée pendant laquelle il sera inscrit sur la liste, à ne pas effectuer de mission ou d’expertise qui serait incompatible avec l’indépendance et l’impartialité nécessaires à l’exercice de missions d’expertise pour les CRCI.


Inscription en réparation du dommage corporel L’inscription à ce titre a une double conséquence pour le candidat : 1/ cela signifie qu’il peut réaliser seul ses expertises dans le ou les domaines de compétence à caractère technique pour lesquels il est aussi inscrit sur la liste ; 2/ il peut être désigné par un président de CRCI pour accompagner un expert qui, lui, ne peut pas faire d’expertise seul, mais qui est compétent dans un domaine technique différent. (ex. expert RDC + ophtalmo désigné pour accompagner un orthopédiste)


Inscription en réparation du dommage corporel

Le candidat qui demande la RDC doit fournir : 1/ des documents prouvant qu’il a participé à au moins 80 expertises dans ce domaine au cours des cinq dernières années, 2/ et tous autres éléments relatifs à l’expérience qu’il a pu acquérir dans ce domaine.


L’inscription sur la liste des experts - La recevabilité administrative Martine VASSAUX Direction Générale de la Santé

- Les critères de la Commission André LIENHART Service d'Anesthésie-Réanimation, Hôpital St-Antoine Paris

pour la Commission nationale des accidents médicaux


Les critères de la Commission - Des règles générales - Objectivité (= critères objectifs) - Reproductibilité - Indépendance - Demande précis(é)e du candidat -> 2 rapporteurs (dont 1 médecin) -> rapport écrit avec propositions motivées -> vote sur chaque question (discipline, RDC et sinon : seul/pas seul)

-> décision motivée, écrite, notifiée Liste publiée au J.O.


Les critères de la Commission - Des critères spécifiques L’expert doit - être compétent dans le domaine médical demandé - savoir conduire une expertise contradictoire - préciser le champ d’évaluation du préjudice


« Être compétent dans le domaine médical demandé »

- Qualification ordinale et diplômes nécessaires mais les catégories peuvent être différentes - La pratique est régulière, ancienne, avérée - Les connaissances sont actualisées - En cas de « sur-spécialisation » : 2 possibilités - inclusive : « mention particulière » - exclusive : inscription dans la seule rubrique


« Être compétent dans le domaine médical demandé » Exemples de « sur-spécialisation » inclusive Gynécologie-obstétrique : « mention particulière » - médecine materno-fœtale et diagnostic prénatal - cancérologie gynécologique et mammaire Chirurgie orthopédique et traumatologique : - chirurgie du rachis - chirurgie de la main

Exemples de « sur-spécialisation » exclusive - Infectiologie biologique - Infectiologie biologique et hygiène - Infectiologie clinique et hygiène


« Savoir mener une expertise contradictoire »

- Formation - Expérience - Exemples - Avis


« Savoir mener une expertise contradictoire »

- Formation à l’expertise - Expérience - Exemples - Avis

très recommandée, mais : - ni strictement indispensable (en cas de grande expérience) - ni strictement suffisante (hétérogénéité des formations)


« Savoir mener une expertise contradictoire »

- Formation - Expérience - si réduite : importance de la formation - Exemples - Avis

- si importante : nombre et distinction entre : - procédures pour : référés, pénal, CRCI - « autres » (sécurité sociale, assurances)


« Savoir mener une expertise contradictoire »

- Formation - Expérience - Exemples d’expertises - Avis

- lecture apparue comme indispensable - typiquement : trois, laissées au choix


« Savoir mener une expertise contradictoire »

- Formation - Expérience - Exemples - Avis

Concerne principalement celui des Présidents de CRCI, si c’est le cas


« Préciser le champ d’évaluation du préjudice » Forte demande des Associations - Formation - Expérience Idem

- Exemples - Avis + domaine de compétence : - soit non limité - soit limité au domaine de compétence clinique


« Préciser le champ d’évaluation du préjudice » Concrètement : trois cas de figure - Évaluation possible dans TOUS les domaines -> - Inscription : « réparation du dommage corporel » - Évaluation possible dans la seule discipline clinique -> - Inscription dans cette discipline - Mention dans la décision : « peut mener seul…» - Autre cas -> - Cette mention n’est pas indiquée - L’évaluation ne peut être faite que par un co-expert - soit inscrit en « réparation du dommage corporel » - soit ayant la mention : « peut mener seul…» (si l’évaluation porte sur son domaine de compétence)


Les difficultés « structurelles » - L’expert est indépendant, donc : - Ses revenus ne proviennent pas d’une des parties - L’expert pratique l’acte mis en cause, donc : - Ce n’est pas un professionnel de l’expertise - La médecine légale n’est pas retenue - L’expert a une bonne expérience de la réparation, or : - Les professionnels de l’expertise sont ceux qui ont la plus grande expérience en la matière

-> Un équilibre à trouver


Résultats (au 12/06/06) 138 inscrits - 130 au titre d’un champ de compétence médicale - 18 également « RDC » - 77 avec la mention : « peut mener seul des expertises » - 35 sans cette mention - 26 au titre de la réparation du dommage corporel médical - 8 à ce seul titre - 18 également au titre d’un champ médical (cf. supra)


Les inscrits au 12/06/06 : champs de compétence médicale Disciplines « médicales » « chirurgicales »

Chirurgie orthopédique & traum atologique Chirurgie viscérale Neurochirurgie Gynécologie-obstétrique Anesthésie, réanim ation, urgences Chirurgie thoracique, cardiaque et vasculaire Ophtalm ologie ORL, maxillo-fac., stom ato., plastique Urologie Chirurgie dentaire Infectiologie clinique et hygiène Infectiologie biologique et hygiène Neurologie Cardiologie Médecine interne et générale

(n = 130)

Autres


Les besoins : disciplines des experts (2003-2006) Disciplines « médicales » « chirurgicales »

Chirurgie orthopédique & traumatologique Chirurgie digestive & générale Neurochirurgie Gynécologie - obstétrique Anesthésie, réanimation, urgences Chirurgie thoracique, cardiaque et vasculaire Ophtalmologie ORL, maxillo-fac., stomato., plastique Chirurgie urologique Maladies infectieuses Médecine légale Neurologie Cardiologie et maladies cardio-vasculaires Médecine générale et interne

(n = 7625)

Autres


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