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le Kayak

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cours de LV2 vélo

cours de LV2 vélo

Reportage Baptiste Chassagne Illustration Joël Costes

Comment ne pas galérer dans un sport qui implique de ramer? Est-il possible de ramer sans galérer ? Bref, est-il envisageable de prendre du plaisir dès ses premiers coups de pagaie ? La réponse est oui ! Évidemment ! Dans la mesure où vous adoptez ces cinq petits conseils préalables, que l’on a souhaité universels et applicables peu importe le kayak que vous embarquez, qu’il soit rigide ou gonflable, bi- ou monoplace, de mer ou de randonnée, pour une balade, une descente de rivière ou la section aquatique d’un raid multisports.

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N°01

L’idée n’est pas de vous donner en spectacle, pourtant à l’instant d’entrer dans l’eau, comme à l’heure de monter sur scène, il s’agit de soigner son entrée ! Dans cette optique, à l’endroit choisi, l’eau se doit d’être calme, peu profonde et sans aucune pierre aux alentours. Une fois le bon endroit déniché, il faut trouver la bonne position. Pour cela, s’assoir convenablement sur l’espace réservé à cet effet (le confort ressenti est moindre que sur votre canapé, c’est normal) ; puis caler vos pieds dans les repose-pieds, les talons au centre ; penchez-vous vers l’avant, le corps assez détendu ; et, écartez les jambes, qui reposent globalement sur le kayak, en étant seulement un chouïa relevées au niveau des genoux.

N°03

Prenez le vélo ! Il est plus facile de maintenir son équilibre en mouvement plutôt qu’à l’arrêt. Et bien, il en va de même pour le kayak ! Les coups de rame et leur cadence, à l’image des coups de pédale, revêtent une importance cruciale. Maintenir une cadence de ramage assez élevée permet d’assurer son équilibre mais également une trajectoire rectiligne. En effet, cette fréquence soutenue prémunit de partir d’un côté ou de l’autre après avoir puissamment pagayé à droite ou à gauche. De garder son cap, en somme !

Chavirer n’est pas une fatalité ! Mais c’est une évidence : mieux vaut éviter ! Sinon, en plus de déjà ramer, c’est l’assurance de galérer. Comment se préserver de finir le bec dans l’eau ? Débuter avec une embarcation assez large, d’environ 60 cm ou plus ; conserver un centre de gravité assez bas et concentré, bien ancré au centre du bateau ; toujours maintenir le kayak en mouvement plutôt qu’à l’arrêt ; équilibrer la répartition de votre matériel, si vous en avez ; et, pour finir, attaquer les petites vaguelettes de face. Si malgré ça, vous chavirez, saisissez le kayak avec un bras et nagez vers la berge la plus proche, pour vider le kayak de son eau et repartir… à l’aventure !

N°04

Le premier élément à apporter avec vous est un gilet de sauvetage. C’est même un indispensable obligatoire ! Ensuite, nous recommandons de ranger, dans un sac étanche ou dans le compartiment dédié de l’embarcation : votre téléphone portable dans une poche elle-même étanche, une réserve d’eau d’un litre minimum, un encas, une crème solaire waterproof, une casquette ou un chapeau, des lunettes de soleil et éventuellement une pagaie de rechange démontable afin de faciliter son rangement ainsi qu’une trousse de secours.

N°02

Contrairement à celle du canoë, la pagaie du kayak dispose non pas d’une mais deux pales. Nous conseillons donc de la saisir avec une distance entre vos mains légèrement supérieure à celle de vos épaules. Ensuite, l’objectif est de tenir fermement la pagaie afin que la face concave de la pale, celle qui génère de la puissance, soit tournée vers vous. Enfin, tout réside dans l’art du bon et du beau geste qui doit se révéler esthétique et efficace. Fluide et puissant. Vous répéter ces adjectifs et tâcher d’y répondre sera une première incitation qui vous aidera à maintenir le niveau d’implication et d’application nécessaire. Avec un enjeu supplémentaire : avoir conscience que pagayer ne se limite pas aux bras mais bien à un mouvement global du corps, partant du buste, et accompagné jusque dans les jambes.

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