FACULTE PRIVEE DES SCIENCES ET D’INGENIERIE DE CARTHAGE Agrément du Ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique N°05/2001, du 12 juillet 2001
Mémoire d’architecture Année universitaire : 2019-2020 Session de soutenance : Août 2020
EL GUETTAR : LE MIRACLE DU LABEUR MISE EN VALEUR ET VULGARISATION DU PATRIMOINE D’EL GUETTAR
Élaboré par l’étudiante : MAHA LASSOUED Sous la conduite de : M. LAAROUSSI BOUTEJ, Encadrant académique
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MÉMOIRE: LE MIRACLE DU LABEUR
«El Guettar s’est construit dans le temps autour des efforts de l’homme. (...) Il a brisé les couches de marnes et d’argile pour arriver, au bout de sa souffrance, à dompter la source d’eau et lui tracer sa route « la Route de la Vie » et celle de tous les Guettaris...» ABDELKRIM BOUJEMÂA
A LA MÉMOIRE DE MES ANCÊTRES.. AUX HABITANTS D’EL GUETTAR.. AUX AMOUREUX DE CETTE TERRE...
JE DÉDIE CE TRAVAIL
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DÉDICACE Toutes les lettres ne sauraient trouver les mots qu’il faut… Tous les mots ne sauraient exprimer l’amour, le respect, la reconnaissance… Aussi c’est tout simplement que je tiens à dédier cette mémoire d’architecture : A ma chère mère, Elhem, qui a attendu avec patience les fruits de sa bonne éducation, en vous je vois la maman parfaite, toujours prête à se sacrifier pour le bonheur de ses enfants. A mon cher père, Houcine, le trésor de ma vie, l’épaule solide et la personne la plus digne de mon estime et mon respect. C’est vous qui m’a indiqué la bonne voie, en vous je vois un père dévoué à sa famille. A ma petite maman Rim, à qui je dois beaucoup A mes chères sœurs : Arwa et Oumayma et mes petits anges : Khalil et Ayden A la mémoire de mes grands-parents : Houcine Mabrouk et Mohamed, à la mémoire de mon professeur Lakhdar Karoui qui a tant attendu ma réussite. Que Dieu, le miséricordieux, vous accueille dans son éternel paradis.
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MÉMOIRE: LE MIRACLE DU LABEUR
REMERCIEMENTS Je commence par louange à « Dieu » le miséricordieux, pour la patience, le savoir et le courage qu’il m’a octroyé pour réaliser ce travail. Au terme de ce modeste travail, j’ai l’honneur d’exprimer mes sincères sentiments de reconnaissance avec ma grande gratitude au directeur de mémoire, Monsieur Laaroussi BOUTEJ , qui a dirigé ce travail avec bienveillance, pour sa disponibilité, pour son aide et pour ses conseils précieux qu’il m’a prodigué au cours de l’élaboration de ce travail. Tous mes remerciements vont à l’ensemble des enseignants de l’UTC, pour les efforts qu’ils ont déployés durant ces cinq dernières années dans le but de nous assurer une formation de qualité. Merci également à l’Association de sauvegarde de la médina d’El Guettar, aux habitants d’El Guettar et Monsieur HATEM EL GTARI de m’avoir fourni les informations nécessaires pour l’élaboration de cette étude. Un remerciement spécial à Monsieur ABDELKRIM BOUJEMÂA qui m’a tant inspiré et à tous ceux que j’ai omis de citer. Qu’ils puissent tous, trouver ici, l’expression de ma gratitude et de mon grand respect. Que ce travail leur exprime ma reconnaissance la plus profonde. Je remercie très chaleureusement Youssef et la famille Hamza pour l’aide précieuse qu’ils m’ont apporté tout au long de ce travail. Je remercie également, Ta Hala et la famille Ben Rabeh pour tout le soutien qu’elles m’ont apporté. A toute ma famille, mes proches et mes ami(e)s et à tous ceux qui durant toutes ces années m’ont tant apporté.
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DÉDICACE
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REMERCIEMENT
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SOMMAIRE6
PARTIE I : À LA DÉCOUVERTE D’EL GUETTAR Chapitre 1 : Présentation de la région Situation Géographique Données Socio-économiques Géomorphologie de la région Données climatiques Hydrogéologie
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Chapitre 2 : Les témoignages archéologiques et traces historiques 24 Aperçu historique 28 Paysage naturel et culturel 36 Patrimoine matériel 52 Patrimoine immatériel Chapitre 3 : Les évènements et les manifestations : Vers la vulgarisation du patrimoine de la région. 62 Festival Culturel de la pistache 63 Festival Culturel « Lella El Galâa » 64 Festival du printemps touristique d’El Guettar
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INTRODUCTION GÉNÉRALE
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Introduction 9 Problématique 10 Méthodologie 11
PARTIE II : INTERVENTION URBAINE ET ARCHITECTURALE
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Chapitre 4 : Quel type d’intervention Intervention à l’échelle urbaine : Circuit culturel/touristique Intervention architecturale : Equipement introductif Les projets de références
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Chapitre 5 : La genèse du projet 88 92 93 94 96 97 100
Site d’intervention et justification du choix Les objectifs et la vision globale du projet Les principes d’intervention Le parti architectural Maquette d’esquisse Programme fonctionnelle et organigramme Scénarios de visite
TABLE DES MATIÈRES 102
BIBLIOGRAPHIES
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ANNEXES
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Introduction On entend souvent parler des 3000 ans de civilisations en Tunisie, cependant l’histoire de la Tunisie date du Paléolithique (la plus longue période de la Préhistoire). Avant plus de 40 000 ans, dans un climat doux et humide, l’homme préhistorique du moustérien moyen a apparu. Il s’est installé à El Guettar dans des grottes taillées aux collines d’Orbat et Berda, appelés les Blidèts. Il vécut entre les nombreuses sources naturelles d’eau et créa l’oasis pour assurer son alimentation. Cet homme préhistorique Guettari, a ressenti son besoin à Dieu pour garder l’écoulement de l’eau, et donc éleva un autel lui est dédié. Cet autel est l’Hermaion d’Elguettar, exposé actuellement au musée national de Bardo. Il constitue l’un des plus anciens sanctuaires au monde. El Guettar est ainsi considéré le berceau de la préhistoire. El Guettar est une petite ville située à une vingtaine de km de Gafsa en allant vers Gabes. La ville s’est développée à proximité d’une oasis de 450 hectares située au pied du massif montagneux du Djebel Orbata (1 165 mètres) et à proximité d’une sebkha (Chott El Guettar). Etant originaire de cette ville je me suis intéressée à son histoire et ses spécificités. Lors de mes visites j’ai constaté des volontaires de la région qui, malgré leur bonne volonté et tous les efforts consentis n’arrivent pas à mettre en valeur les richesses énormes dont regorge cette région. En effet, les atouts de la ville sont innombrables ; les traces historiques tel que «Borj Erroumia», Mkayel(Foggara), Lalla Galâa...les paysages naturels et culturels, ainsi que les richesses immatérielles comme le savoir-faire artisanale : le moulin à grains « Rha », la tapisserie, l’art culinaire. Tout ce patrimoine est méconnu malgré l’intérêt qu’il représente. Cette région, dont les vestiges sont témoins de plus de 40 000 ans d’histoire et dont la valeur de la richesse de son patrimoine est incomparable, est digne d’être valorisée et mieux présentée à l’échelle aussi bien nationale qu’internationale.
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Problématique « Argoub Edchar », « El Galaa », « EL Blaida », « Gatrana » … Des sites Guettariens qui remonte à l’époque moustérienne préhistorique. On prête à El Guettar une existence plusieurs fois millénaire et à la région une présence humaine qui remonte à l’apparition de l’Homme en Afrique du Nord (environ 2 millions d’années). La Tunisie, carrefour des civilisations, trouve en El Guettar un fidèle témoin qui restitue et reflète les périodes et les épisodes de la présence humaine en Tunisie, allant de l’homme primitif, les berbères jusqu’à l’arrivée des romains, des arabes et récemment des français. El Guettar archive une stratification anthropologique continue qui remonte à la nuit des temps. Au-delà de cette diversité historique, peu reconnu, se cache un potentiel patrimonial qui trace les aspects de la vie d’aujourd’hui à El Guettar. Un héritage culturel riche qui nous emmène dans un voyage spirituel dans le temps, qui nous raconte l’histoire de la région. Cette histoire se trouve aujourd’hui en grande partie enterrée, victime de l’indifférence générale, tombé dans l’oubli et l’abandon. Les sites historiques sont livrés aux sables, à la dureté du climat pré désertique et à la destruction par ignorance de ses valeurs. Les traces se perdent et on perd avec eux l’identité et la mémoire de la région. C’est alors un devoir de préserver, de conserver et de transmettre aux générations futures ces savoirs et savoir-faire, témoins matériels et immatériels de l’histoire de la région. On doit redonner à la ville son éclat d’autant plus que cela favoriserait son attractivité en mettant en place un tourisme culturel. Actuellement El Guettar, qui connait plusieurs problèmes sociaux liés au chômage at aux activités économiques de la ville, trouverait dans ses richesses un pilier de son progrès économique Comment parvenir à redonner à une région aussi riche qu’agressée son éclat ? Comment intervenir pour préserver l’identité du lieu ? Quel moyen didactique peut-on proposer pour rendre perceptible une histoire cachée ? Comment réinterpréter cew patrimoine et cette diversité dans une écriture architecturale qui respecte le génie du lieu ? Comment intégrer ce patrimoine dans une dynamique économique qui fait contribuer à résoudre les problèmes de chômage et de marginalisation ? 10
MÉMOIRE: LE MIRACLE DU LABEUR
Méthodologie Dans le cadre de ce travail de mémoire d’architecture, qui a pour objectif la mise en valeur du patrimoine hérité pendant des siècles, tant matériel qu’immatériel de la région d’El Guettar dans le but de lui accorder l’attention qui lui revient. Au-delà de cette réflexion, ce travail propose une réponse architecturale qui consisterait en un équipement en vue de mettre en valeur la richesse de la ville, contribuer au développement de la région et constituer un pôle culturel pour la population d’El Guettar. Le projet vise à préparer le visiteur aux circuits des sites existants, transmettre les connaissances et les valeurs du lieu au public, et inciter les archéologues et les chercheurs à s’intéresser plus au site et ses atouts. Le projet va s’intégrer aussi parfaitement dans la région en répondant aux besoins culturels des habitants. Afin d’aboutir à une conception cohérente du projet, On opte pour une démarche fondée sur des grands chapitres : En premier lieu, une étude approfondie sur l’histoire d’EL Guettar. Ce-là à travers un inventaire sur les vestiges des époques et des civilisations que la région a connu durant son histoire, les caractéristiques ainsi que les évènements marquants. Par la suite,répertorier et faire le diagnostic des différents sites historiques de la ville, dégager leurs concepts et les savoir-faire qui y sont relié. En second lieu, une approche analytique est proposé en abordant quelques projets similaires dans le but d’en dégager leurs idées maîtresses, leurs concepts fédérateurs ainsi que leurs démarches conceptuelles et fonctionnelles. Ceci vise à définir des concepts clés qui vont contribuer à l’élaboration de notre approche conceptuelle. En dernier lieu, nous justifions le choix du site par une analyse du site et on opte pour une étude des différents contextes (climatiques et géomorphologique…) Enfin, tout ce cheminement aboutira à la définition du parti architectural adopté pour la réponse architecturale ainsi que l’établissement d’un programme fonctionnel approprié et une démarche conceptuelle.
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PARTIE I : À LA DÉCOUVERTE D’EL GUETTAR :
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Introduction Cette partie comportera dans un premier chapitre l’approche théorique qui aura pour but de présenter le site naturel et le site créé de la ville d’El Guettar et analyser ses différents aspects socio-économiques. Un deuxième chapitre prendra en charge l’histoire d’El Guettar dès la période préhistorique jusqu’à la conquête musulmane et l’époque coloniale. Ainsi qu’une analyse approfondie des richesses de la ville et son patrimoine très riche en traces et monuments avéré dans des différents strates de l’histoire. Cet approfondissement nous sera utile lors de l’élaboration du contenu du projet qui portera essentiellement la présentation de tout ce passé et ces traces et témoignages historiques. Dans le dernier chapitre , on va aborder le patrimoine culturel et immatériel qui regroupe les évènements et les manifestations de la ville et qui représentent l’effort fournis par les locaux en vue de sa mise en valeur. Cette lecture nous permettra de dégager les atouts culturels et de dégager les insuffisances de la région, et par la suite les prendre en considération dans l’élaboration du programme de la réponse architectural adéquate.
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Chapitre 1 : Présentation de la région 1. Situation Géographique 2. Données Socio économiques 3. Géomorphologie de la région 4.Données climatiques et bioclimatiques 5.Hydrogéologie
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SITUATION GÉOGRAPHIQUE
El-Guettar (arabe : )ﺍﻝڨﻃﺎﺭest une ville située à 18 kilomètres au sudest de Gafsa, à proximité du chef-lieu du Gouvernorat. La délégation d’El-Guettar est rattachée administrativement au gouvernorat de Gafsa. Elle est limitée par les délégations de Gafsa nord et Sened au nord, les délégations de Ksar et Mdhilla à l’ouest, la délégation de Belkhir à l’est, le gouvernorat de Kekili au sud.
Figure 1: Situation géographique de la ville d’El Guettar
La ville s’est développée à proximité d’une oasis de 530 hectares située au pied du massif montagneux du Djebel Orbata (1 165 mètres) et à proximité de « Chott el-Guettar ». Traversée de l’ouest à l’est par les deux grands axes routiers terrestre; le GP 15 qui est l’axe reliant le Nord Algérien à la Lybie et la ligne des chemins des fers Gafsa-Gabès qui est la voie ferrée servant pour le transport de phosphate provenant des mines de la région et acheminé aux usines de transformation et au port de Gabès.
Vers Gafsa
GP 15
Lortess
Chott El Guettar Figure 2: Le site naturel et le site créé de la ville d’El
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DONNÉES SOCIO-ÉCONOMIQUES El Guettar s’étend sur 910 km² et constitue une municipalité de 19 942 habitants (2006), dont 13554 ha dans la zone municipal et 6383 ha dans le milieu rural. L’ économie de la ville est principalement basée sur l’agriculture. La superficie cultivée est de 52173 hectares, dont 750 sont irrigués. Les habitants gagnent leurs vies en cultivant des céréales et des arbres fruitiers. Parmi les problèmes les plus importants: Dispersion foncière, endettement des paysans et vieillissement de la main-d’œuvre agricole. Il convient de noter que le phénomène du chômage est toujours sur la table malgré les efforts déployés pour l’atténuer grâce à divers projets étatiques et privés.
Gafsa
El Guettar
Chott ElGuettar
El Guettar Figure 3: Emplacement d’El Guettar par rapport Gafsa
Néchiou
Oasis historique
Voie ferrée
Vers Gabes 17
GÉOMORPHOLOGIE DE LA RÉGION La région se trouve au centre d’un vaste territoire semi-désertique. Elle représente une zone de transition entre le désert et la steppe. La géomorphologie d’El Guettar est caractérisée par un piémont important. La ville est située à 350 m d’altitude, sur une pente entre le Djebel Orbata au Nord et le Chott au Sud. Au Nord s’étend Djebel Orbata dont la plus haute altitude s’élève 1165 m et dont les pentes sont importantes. Au Sud, se trouve Chott El Guettar, une dépression au fond salée inondée temporairement, une sorte de Sebkha dont les bordures se couvre de végétation. Ce dernier forme une cuvette qui favorise le rassemblement des eaux de ruissèlement.
Figure 4: Géomorphologie de la région
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DONNÉES CLIMATIQUES ET BIOCLIMATIQUES El Guettar se trouve exactement entre la zone aride à nuance continentale et la zone saharienne. Elle est caractérisée par un climat instable à cause de sa position intermédiaire et l’importance relative des reliefs par apport à la topographie générale. L'influence saharienne se fait sentir en été et en automne par des vents de sable, tandis que l'influence méditerranéenne se manifeste par un régime de pluies irrégulier. El Guettar a des conditions climatiques particulières en ce qui concerne l'exposition au vent. Cela à cause de Djebel Orbata qui la protège du côté nord. Pluviométrie El Guettar est caractérisé par une pluviométrie variable au cours du temps. Elle appartient à l’étage «aride inférieur continental» caractérisé par une pluviométrie moyenne de 90 mm/an. Régime des vents Le vent a une grande influence sur le paysage naturel d’El Guettar. Il accentue l’érosion. Le déplacement continental du sable et aide à la désertification. Il y a deux directions de vent dominant. Les vents de secteur nord-est, appelés «jebeli» (de la montagne) ou chimali, (du Nord), sont provoqués par la turbulence et l’instabilité verticale qui règne au voisinage des fronts froids. Ce sont les vents les plus fréquents, mais leur effet direct est négligeable, car El Guettar est protégé par Djebel Orbata. Les vents d’hiver de secteur sud-ouest soufflent à une vitesse supérieure à 7 m.s-1 avec une fréquence de 10% . Le vent de sable de même secteur, sirocco, est provoqués par les perturbations sahariennes qui circulent de SW à NE de juin à septembre. La direction des vents dominants a déterminé en grande partie l’orientation des agglomérations montagnardes 1 Ensoleillement Le rayonnement solaire est intense, supérieur à 800 w/m² pour une surface horizontale; il est en outre augmenté par le rayonnement réfléchi des surfaces environnantes. La ville d’El Guettar se situe dans la Tunisie méridionale, dans la zone steppique 1
Job, J.-O. (1992). LES SOLS SALES DE L’OASIS D’EL GUETTAR.
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HYDROGÉOLOGIE
Figure 5: Le bassin versant d’El Guettar. Réseau hydrographique de surface et foggaras.
Il y a trois sources d’eau à El Guettar, les eaux de surface, la nappe des éblouis et la nappe phréatique:
Le réseau hydrologique de surface: Le réseau hydrologique de surface est constitué d’une série d’oueds qui descendent du Djebel Orbata. Les oueds ont un écoulement violent. Seules les grandes pluies contribuent à leur fonctionnement. Les oueds Sed et Ghozrane se versent dans le chott, par la partie ouest non salée, et encore deux ou trois fois par siècle. Pour les autres l’eau s’infiltre dans le sol avant d’atteindre la voie ferrée. Le plus important oued qui traverse El Guettar est «Oued Ghozrane», il sépare Néchiou du reste de la commune. Le reste de tissu urbain est traversé par 3 oueds.
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L’accumulation des éboulis Elle renferme les eaux d’infiltration du versant sud du Djebel Orbata. Elle est exploitée par un forage public, pour l’eau potable et quelques puits de surface dans la partie amont de l’oasis La nappe phréatique La nappe phréatique se forme sur le pied de djebel. Au niveau des foggaras les deux nappes communiquent. La nappe phréatique s’étend de l’ouest de Gafsa à l’est d’El Guettar. Au niveau d’El Guettar elle est alimentée soit par des oueds, soit par infiltration directe, soit encore par drainage des eaux d’irrigation. EL Guettar se situe dans une zone possédant une nappe phréatique importante dont les ressources sont évalué à 3,9 milliard le m3. Cette nappe est exploitée par plusieurs centaine de puits (les foggaras). Actuellement elle est surexploitée ce qui se manifeste par l’élévation de degrés de salinité de l’eau et par la baisse du niveau environ 1m/ an.
Figure 6: Le système des foggaras a: Coupe longitudinale b: Vue en perspective
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Chapitre 2 : Les témoignages archéologiques et traces historiques 1.Aperçu historique
3.Patrimoine matériel
-Préhistoire -El Guettar Berbère -El Guettar Romaine -El Guettar et les hébraïques -La conquête musulmane -Epoque coloniale
L’Hermaion d’El Guettar Mkayel (foggaras) Le noyau historique La Forteresse ‘‘Borj Erroumia’’
2.Paysage naturel et culturel Montagne d’Orbat et Grottes primitifs L’Oasis historique Chott Elguettar : Site Ramsar Lella El Galâa
4.Patrimoine immatériel Art culinaire et produits de tiroir Savoir-faire artisanal Spectacle et art populaires Jeux populaires
Porte en bois de palmier «Dar LASSOUED»
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Figure 9: Grotte à El Blaida
Figure 7: L’Homo-Sapiens
Figure 10 Plan schématique d’une grotte par Mabrouk Gregba
Figure 8: L’Hermaion Figure 11: Coupe sur la grotte
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Figure 13: Les voies romaines et la voie d’Aspernas
Figure 12 :Coupe schématique du site El Magtaa
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Figure 14: Plan d’El Guettar en 1910 d’après par Burseaux
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Figure 16: Georges S. Patton commandant des soldats U.S dans la bataille d’EL Guettar
Figure 15: Plan d’El Guettar en 1965 Figure 17: Le malheur des habitants locaux
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PAYSAGE NATUREL ET CULTUREL Montagne d’Orbat et Grottes primitifs L’Oasis historique Chott Elguettar : Site Ramsar Lella El Galâa
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Définition : Un paysage culturel est, au sens de la terminologie de l’UNESCO, un paysage représentatif d’une région du monde : « Œuvres conjuguées de l’être humain et de la nature, ils expriment une longue et intime relation des peuples avec leur environnement. » Les paysages culturels sont des paysages transformés par l’occupation humaine. Des éléments naturels peuvent aussi faire partie des paysages culturels, lorsqu’ils ont une importance significative dans l’identité d’un lieu, comme une montagne ou un panorama exceptionnel. De façon générale, chaque paysage culturel se distingue par deux composantes : -une composante matérielle (naturelle, géomorphologique, hydrographique, climatique et faunistique) - une autre composante humaine, immatérielle et symbolique. La dimension matérielle (naturelle et architecturale) d’un paysage culturel constitue la trace patrimoniale, alors que la signification historique, immatérielle et symbolique se réfère aux signes sémiotiques. Il existe une grande variété de paysages représentatifs des différentes régions du monde. Œuvres mêlant la nature et l’empreinte qu’y a laissée l’être humain, les paysages culturels expriment la longue et intime relation des peuples avec leur environnement. Les paysages culturels témoignent du génie créateur de l’être humain, de l’évolution sociale, ainsi que du dynamisme spirituel et imaginaire de l’humanité. Ils font partie de notre identité collective.
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DJEBEL ORBATA Le Djebel Orbata se trouve au nord de la ville d’El Guettar. C’est un massif montagneux de la chaîne Atlas saharien. Il s’étire sur une soixantaine de kilomètres selon une disposition latitudinale sud-ouest/nord-est et culmine à 1 165 mètres d’altitude. Il est prolongé à l’ouest par le Djebel Bou Ramli et à l’est par le Djebel Bou Hedma. Djebel Orbata a été témoin de l’histoire de la ville d’EL Guettar, de la Tunisie et d’une partie intéressante de l’histoire de l’humanité.a montagne d’Orbata a connu le passage de plusieurs civilisations. Elle a été habité, depuis l’antiquité, par l’homme qui y a laissé plusieurs empreintes telles des monuments antiques datant de différentes époques dans l’histoire (des monuments de l’histoire avant J.C, des vestiges romaines et Bysantines, des villages montagneux, des grottes…). Sachant que la Tunisie est marquée par une étonnante suites d’invasions et d’influences diverses : phénicienne, romaine et arabo-musulmane. Mais aussi, par excellence, la montagne reste l’un des symboles de la lutte pour l’indépendance du pays. C’est le lieu de la résistance et un refuge des fellagas. Cette montagne est un environnement très riche car il jouit d’une grande biodiversité animale et végétale. Flore remarquable : romarin( eklil), thym hérissé ( zaater), armoise (chih), genevrier( arar), armoise champêtre (dgoft), Saligne à balai (remth), scorzonère (guiz), stipa tenacissima ( halfa)… Outre son importance historique et naturelle, la montagne d’Orbata est considérée comme un espace favorable pour se promener et découvrir des paysages naturels splendides.
Figure 18: Vue panoramique Djbel Orbata
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GROTTES PRIMITIFS Au temps de la préhistoire, les hommes vivaient de chasse et de cueillette. Ils habitaient dans des grottes dans les montagnes environnantes comme à El Blaida, et El Galaa, ou creusées dans la terre comme à Gatrana. Les grottes d’El Blaida sont creusées dans la montagne d’Orbata au nord d’El Guettar, l’accès au site est un peu difficile et cela en réponse aux attaques et agressions. Les habitants ont créé un nouveau type d’abri. Ces lieux de refuge devraient être le plus loin et le plus isolés possible, ce qui traduit leurs accès très difficiles et parfois impossibles. Etat des lieux : Certaines des grottes sont conservées naturellement, d’autres ont été remblayées par des pierres de petites tailles et d’autres ont été effondrées naturellement, aucune précaution n’a était prise pour les préserver et les mettre en valeur.
Figure 19: Des grottes primitives
Figure 20: Grotte d’El Blaida
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OASIS HISTORIQUE L’oasis d’El Guettar est située à 15 Km au Sud-Est de Gafsa. Elle s’étend sur une superficie de 530 ha et est constituée de deux entités morphologiques successives: un glacis de colluvions à encroûtement gypseux et une plaine alluviale hydromorphe et saline en bordure de chott El Guettar (site RAMSAR). Cette oasis est le réceptacle des eaux de ruissellement du bassin versant des reliefs de l’Orbata, ainsi que les crues d’autres bassins versants comme celui d’Oued El Melah. L’oasis est bordée par le Chott de son côté sud et la commune d’El Guettar par son côté nord. L’oasis s’étend sur à peu près 500 hectares, dont 170 ha de palmeraie traditionnelle, le reste est planté en oliviers avec des cultures de légume au sol. L’oasis s’organise ainsi autour de la culture de palmiers et elle présente une structure en étage. Chaque strate est plantée différemment des autres. La plus basse et la strate de palmier dattier et les autres sont l’arboriculture fruitière et la strate herbacée. MORPHOLOGIE ET TOPOGRAPHIE DES PARCELLES : Elle occupe une place intermédiaire entre la ville et le marais et elle revient à des époques historiques trop anciennes. Elle peut se classer parmi les oasis à trois étages :
Figure 21: Morphologie des parcelles et topographie
-Le premier niveau est occupé par les palmiers qui se caractérisent par une grande diversité spécifique (« Degla, Ftimi, Kenta, Ammari, Guenda, Bisir sucré… »). -Dans le deuxième niveau, on trouve les oliviers et les arbres fruitiers (Grenadier, abricotier, poirier, pécher, pistachier,..). -Concernant le troisième niveau on trouve les cultures maraichères et essentiellement des légumes (piment, tomates, blet, persil…). Ainsi, il est clair que l’oasis, en plus de son rôle écologique dans l’écosystème, a un rôle économique très important, sans oublier bien sur son rôle social et culturel.
Figure 22: Topo-séquence Nord-Sud
Figure 23: Photo du palmeraie d’El
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MÉMOIRE: LE MIRACLE DU LABEUR RESSOURCES EN EAU Les ressources en eau de l’oasis d’El Guettar sont exclusivement souterraines. Elles proviennent de deux nappes: l’une phréatique (alluvions quaternaires) et l’autre profonde (calcaires du Crétacé Supérieur). La nappe profonde qui est à l’origine de la mise en valeur de l’oasis traditionnelle d’El Guettar était exploitée, durant des siècles, à l’aide de l’émergence de ses sources qui se sont transformées avec le temps, suite à la baisse de sa piézométrie, en foggaras. Le système de l’exploitation de l’eau au sein de l’oasis d’El Guettar, s’est fait suivant le schéma du passage de l’irrigation avec les eaux gravitaires des sources ou des foggaras, à celui de l’eau pompée à partir des forages. BIODIVERSITÉ DANS L’OASIS ET SON ENVIRONNEMENT L’érosion de la diversité biologique naturelle de l’oasis d’El Guettar a favorisé sa substitution par une biodiversité culturale oasienne remarquable. Cette biodiversité végétale est composée de palmiers dattiers (variété Deglet Nour et d’autres cultivars comme la Kenta, kentichi), d’oliviers (variétés Chemlali ou Gafsi), de grenadiers et de figuiers. Les cultures de l’étage bas sont représentées par la corète, le henné, les cultures fourragères (luzerne et orge) et des espèces aromatiques et médicinales.
Figure 24: Des produits oasisiens
En matière de biodiversité animale sauvage, l’oasis entourée de son réceptacle des eaux de drainage (sebkha, Chott) et du parc de Orbata proche constitue toujours un milieu propice aux oiseaux migrateurs et à une faune ayant l’aptitude de s’adapter aux multiples contraintes du milieu désertique. Cette faune est essentiellement constituée de reptiles, batraciens, insectes des zones humides, rongeurs... LE PISTACHIER Le pistachier est l’une des plus importantes caractéristiques d’Elguettar. C’est un arbre très adapté au sol et au climat de la région et représente même le symbole de la ville. L’origine du pistachier est l’arbre sauvage de « Battoum » qui existait dans la montagne d’Orbata depuis des milliers d’années. Grâce à une sélection naturelle, les pistaches ont acquis un goût spécial à travers les siècles qui les distinguent de ceux d’autres régions. Figure 25: Des pistaches en cours de mûrir
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CHOTT EL GUETTAR : UN SITE RAMSAR C’est l’un des constituants du paysage naturel d’Elguettar. Il se trouve au sud de l’oasis et il a joué un rôle économique important dans certaines époques ou il a été considéré comme une grande source de sel. Il contient une importante diversité biologique. Pendant les saisons de pluies exceptionnelles, le marais représente une protection importante de la ville contre les inondations en accumulant des grandes quantités d’eau et devient par conséquent un lagon ou se réunissent les oiseaux migrateurs.
Figure 26: Chott El Guettar inondé
Le Chott est un site RAMSAR1, une zone humide d’importance internationale Un lac salin intermittent saisonnier (chott ou sebhka) à la limite nord du Sahara, c’est une zone humide naturelle presque à son état primaire, caractérisée par une combinaison de grandes dépressions peu profondes et inondées de manière irrégulière. Figure 27: Convention Ramsar
La végétation présente comprend des halophytes adaptés à de longues périodes sèches s’étendant sur plus de 5 000 ha du site. La diversité de la végétation est déterminée par la présence d’eau dans les sites, ce qui est également très important pour augmenter le niveau de la nappe phréatique et fournir un lieu de reproduction aux oiseaux aquatiques. Le site fournit un habitat à un bon nombre d’espèces menacées, dont le Scimitar Oryx Oryx dammah, Addax Addax nasomaculatus et Dama Gazelle Gazella dama, qui sont en danger critique d’extinction, les gazelles Gazella leptoceros et Gazella cuvier qui sont menacées et Gazella dorcas qui est vulnérable. Il abrite plusieurs mammifères tout au long de leur cycle de vie, et c’est un lieu de nidification et d’hivernage pour de nombreux oiseaux d’eau. 1 La Convention de Ramsar, officiellement Convention relative aux zones humides d’importance internationale, est un traité international adopté le 2 février 1971 pour la conservation et l’utilisation durable des zones humides.
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MÉMOIRE: LE MIRACLE DU LABEUR
LELLA EL GALÂA El Galaâ est une grande colline d’une hauteur de 55 mètres, située au niveau du quartier de «Nechiou» à l’est de la vallée de oued «Ghozran». (Voir annexe B) On y trouve des grottes primitifs témoin de la communauté berbère qui a occupé la région. Elle constitue, dans la mémoire collective de la population locale, un lieu de prière pour demander la pluie en années de disette et de méditation pour se protéger contre les malheurs qui peuvent affecter El Guettar, son oasis et ses habitants. c’est aussi un lieu de visite pour les habitants des autres régions de la Tunisie pour s’en bénir. Le mythe de « Lella El GALLA» : «Glai» ou «Glaia» noms donnés aux enfants qui survivent après que la mère a visité cet endroit très particulier dans cette région bien. Il y a tout un rituel qui est fait lors de cette visite qui se déroule le deuxième jour de Eid El Adha. « Le site Galâa » a pris cependant, un aspect cérémonial puisque chaque matinée de la deuxième journée du « Aïd Elidha » la majorité des habitants la visite. Il devient ainsi un espace de loisir et de connaissance. Ainsi, reste sa visite un événement familial qui s’enracine dans les esprits. C’est pour cela qu’on a institué le festival culturel d’el Galaa : jeux d’équitation, foires, animation pour les enfants…
Figure 28: Une des grottes d’El Galâa
Figure 29: Visite le 2ème jour d’Eid El
Figure 30: Animation pour enfant durant festival El Galâa
Figure 31: La colline «Lella ElGalâa»
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PATRIMOINE MATÉRIEL L’Hermaion d’El Guettar Mkayel (foggaras) Le noyau historique La Forteresse ‘‘Borj Erroumia’’
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MÉMOIRE: LE MIRACLE DU LABEUR
«Cet emprunt à un témoignage direct n’a d’autre but que d’illustrer l’ingéniosité et l’opiniâtreté de ces jardiniers du désert que sont les Guetttariya. A ce seul titre, el-Guettar mérite déja de figurer de tête des pôles d’attraction du sud tunisien.» P. BARDIN
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L’HERMAION D’EL GUETTAR Le Plus Ancien Édifice Religieux Du Monde
Figure 32: Première photo prise pour l’Hemaion par l’archéologue M. Gruet
Figure 33: Image récente de l’Hermaion
Découvert par : L’archéologue Michel Gruet1, en 1950 Date de : 40 000 ans : un site Moustérien (2ème période du Paléolithique) C’est la plus ancienne manifestation cultuelle dans le monde qui prouve que l’homme a cherché une spiritualité pour expliquer son existence. Il est aussi le premier monument (temple) religieux que l’homme a érigé pour comprendre le monde. Il remonte au Paléolithique moyen4 (moustérien) de 40000 à 45000 ans av. J.-C. C’est un tas de Galets qui a été édifié d’une manière volontaire. Ce gisement était établi auprès d’une source artésienne. Structure de l’amoncellement : Une structure formée par un amas de pierres rondes disposées en une cône d’environ 75 cm de haut pour un diamètre de 130 cm. Il s’agit d’un tumulus de pierres, de silex et d’ossements d’animaux. M. Greut a jugé nécessaire de démolir l’édifice pour comprendre la structure de cet étrange tas de pierres, dont il a fait sortir la structure suivante; au sommet étaient placées les boules de silex les plus petites et les plus parfaites dans la forme. Le centre était occupé par de petits fragments d’os et des éclats de silex enveloppés par un ciment, et à la base se trouvent les pierres de calcaire beaucoup plus grosses que les autres, et semble entièrement naturelles, formant ainsi un cercle. Origine du nom « Hermaion » : Il a été appelé l’Hermaion, par les scientifiques, car il ressemble tout à fait à ces tas de pierres élevés par les Grecs au bord des routes, en hommage à leur « dieu » Hermès, protecteur des bergers, des troupeaux ainsi que les voyageurs 1 Michel Gruet (1912, Angers - 1998) est un archéologue, paléontologue, préhistorien et docteur en médecine français.
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MÉMOIRE: LE MIRACLE DU LABEUR Situation du l’archéologue)
gisement
:
(fournis
par
Le gisement moustérien se localise au pied de l’oasis qui cour entre la muraille de Djebel Orbata et Chott El Guettar. Selon M. Greut le site est à une soixantaine de mètres au sud de la route joignant El Guettar à Nechiou et immédiatement avant Oued Ghozren, qui coupe en deux points cette route. Le long de la rive droite de cet oued, et sur une longueur de 60m, M. Greut a trouvé des silex dans le déblai de foggaras effondrées, et par la suite, il a commencé à creuser jusqu’à arriver au site, où il a trouvé un curieux tas de pierres à 80 m vers l’ouest, à 7m de profondeur.. ( Voir Annexe B) État des lieux: le temple religieux avait été longtemps exposé au musée national du Bardo. Son emplacement originel exact reste méconnu du grand public vu qu’aujourd’hui il est recouvert d’un verger d’olivier. D’autant plus que les coordonnées géographiques transmises par l’archéologue qui a procédé aux fouilles sont erronées, donc pour cerner l’emplacement exact il a fallu entrer en contact avec les personnes ayant travaillé sur les fouilles. Le site est actuellement planté d’oliviers et l’agglomération urbaine est en train de s’étaler pour l’atteindre. Le site est menacé par les futurs lotissement.
Figure 34: Schéma de l’excavation de la fouille
Figure 35: Coupe du gisement d’El Guettar par M.Gruet
Figure 36: État actuel du site
Figure 37: Emplacement de la fouille par M.Gruet
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MKAYEL
DE L’EAU DU FOND DES ÂGE
ﺍﻟﻤﻜﺎﻳﻴﻞ
ا
Les développements récents de la notion de patrimoine ont suscité un intérêt particulier aux systèmes hydrauliques anciens comme un héritage des efforts de l’Homme à travers l’histoire et une source d’inspiration dans la recherche des moyens assurant l’équité dans la gestion et la distribution des ressources en eau. Cela est d’autant plus évident lorsqu’il s’agit de régions où la rareté de l’eau la rend une richesse absolue. Malgré l’aridité, l’homme a développé différents systèmes de captage et d’utilisation des eaux souterraines dont le plus important est sans doute celui de la foggara, « Mkayel ». Clarifier les aspects matériels et immatériels de ce système pourrait ainsi contribuer à une meilleure connaissance de l’histoire de la région.
C’est quoi ce système ? Il s’agit d’un système de captage et d’adduction d’eau, particulièrement adapté pour couvrir les besoins d’une région et lutter contre l’aridité du sol sans laisser prise à l’évaporation, considérable dans cette région du Sahara. Connues surtout dans l’Orient ancien et moderne, les galeries drainantes ou galeries de captage émergentes sont attestées dans différentes régions du monde sous des noms divers (qanāt en Iran, Syrie et Égypte, kāriz, kehriz en Afghanistan, foggara en Afrique du Nord et khettara au Maroc, etc.).
Figure 38: Circuit probable de diffusion de la technique des foggaras
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MÉMOIRE: LE MIRACLE DU LABEUR
Comment il fonctionne? Le principe général peut être résumé ainsi : une galerie d’eau ne peut être mise en œuvre qu’en un point où le niveau de l’eau est situé à une altitude supérieure à celle du lieu à approvisionner en aval. Lorsque l’eau n’est pas apparente en surface, on la repère par un puits vertical jusqu’à rencontrer le sommet de la nappe ou de la couche géologique gorgée d’eau. Puis un conduit souterrain, avec une pente extrêmement faible, transportera cette eau par gravité jusqu’au lieu désiré en aval, en surface, sans qu’il soit besoin de la puiser pour la consommation et l’irrigation.
Figure 39: Principe de fonctionnement des foggaras
Utilisation : L’eau obtenue par les galeries drainantes a une double utilisation. Dans les captages analysés, elle est employée pour l’irrigation et dans certains cas pour l’approvisionnement humain, sous forme d’eau potable. L’eau des foggaras été employée pour boire, pour approvisionner les chasses d’eau, pour se baigner, laver le linge, alimenter les troupeaux, irriguer les vergers, les cultures de légumes ainsi que pour accomplir les rites de purification avant la prière : ils répondent à tous les besoins vitaux dans des lieux qui manquent cruellement des ressources adéquates en eau de surface.
Figure 40: Simulation à l’extraction de l’eau
Figure 41: Série des foggaras
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L’ensemble des Mkayels d’EL GUETTAR Le groupe de galeries d’El Guettar est un ensemble de 29 galeries placées dans le versant méridional du Djebel Orbata, dans les localités de Lortess et d’El Guettar, appartenant au bassin hydrographique du chott El Gharsa et de sous bassin du chott El Guettar. Cette oasis recevait de l’eau phréatique située dans le pied-mont du Djebel Orbata, dans un glacis de 6 à 8 km de longueur. Ces galeries ont été créées par les Communautés pendant XVIII et XIX siècles pour convaincre les problèmes d’aridité et le manque d’eau.
Figure 42: Les foggaras «Mkayel» dans le secteur Ouest de Lortess - El Guettar.
Les Mkayels d’El Guettar se caractérise par leurs singularités : en effet, le village présente l’unique foggara dont les galeries passent sous la zone habitée, permettant ainsi aux habitants de puiser l’eau de source dans des puits situés à l’intérieur de leur habitation, avant que cette eau n’atteigne l’oasis pour irriguer la végétation.
Figure 43: Schéma de principe des Mkayels d’El Guettar
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MÉMOIRE: LE MIRACLE DU LABEUR Gestion de l’eau pour l’irrigation des Oasis Selon la tradition dans la région d’El Guettar, le tour est de 7 jours et chaque jour comprend 6 fractions «Asser» dont 3 sont pour le jour et 3 le soir. Cependant à chaque semaine, il dispose de 42 fractions. Le «asser» équivaut à 4 heures, c’est l’unité de temps le plus utilisée pour déterminer les quotas attribués. C’est une forme de partage plus ou moins équitable pour le système de fractionnement.
Figure 44: Paysage irrigué alimenté par une galerie, Oasis El Guettar, Ain Bousoufa
Etat des lieux: Aucune des galeries n’est fonctionnelle actuellement, étant donné la diminution du niveau phréatique causé par l’ouverture des puits et sondages dans les décennies des années 50 et 60 du XX siècle. Ain BouSoufa a fonctionné jusqu’à 1969, les inondations de cette même année ont provoqué d’importants éboulements, ce qui a poussé à l’abandon de ce système. L’eau avait une utilisation mixte (irrigation de l’oasis d’El Guettar et approvisionnement humain), certains puits d’aération étaient employés pour le puisage de l’eau directement pour la consommation humaine et du bétail. Actuellement, on trouve quelques traces des douze galeries restantes situées dans la partie la plus occidentale, le reste a disparu avec l’expansion urbaine de la localité. Celles encore conservées sont colmatées et abandonnées et elles sont visibles seulement par les points de lumière et aération, avec des monticules de terre en surface. Certaines sont en état de conservation acceptable, mais seulement dans certains tronçons (Ain El Mgataa, Ain Tineflou, Ain Tineflou Jdida et Ain Bou Soufa). Ain Bousoufa est réhabilité du côté Machraa, avec des fonds de l’Université de Valence à travers l’Association de la sauvegarde du Médina d’El Guettar et la collaboration avec l’Institut des Régions Arides de Médenine , Tunisie.
Figure 45: Le déversoir restauré de Ain Bousoufa
Figure 46: Le déversoir (machrâa) de Ain Bousoufa
Figure 47: La galerie souterraine
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LE NOYAU HISTORIQUE 1. La médina d’ElGuettar La médina d’El Guettar est une cité qui se penche sur sa palmeraie et sa palmeraie remonte vers elle. Le tissu médinale d’El Guettar était constitué de deux parties juives et musulmanes. Au niveau du tissu urbain, il y avait une absence de limite séparative entre les deux. Il y a par contre une appropriation spatiale symbolique basée sur un code de coexistence entre les différents habitants de la même ville. La société Guettarienne était basée sur l’économie d’autarcie et la culture du partage. L’agriculture, pratiquée par la majorité des musulmans, était étroitement liée à l’artisanat travaillée par les juifs. Par opposition aux autres, La médina d’El Guettar a connu une évolution excentrique. L’urbanisme à El Guettar était dépendant de deux facteurs important, l’implantation autour des points d’eau (Foggaras) et l’articulation par rapport de la Grande Mosquée et le «Souk».
Figure 48: El Guettar en 1910 par Burseaux
Etat des lieux : La destruction de l’économie d’autarcie, l’abondons du système des foggaras, et les démolitions décidées par les responsable de la commune d’El Guettar, tout cela à conduit à la destruction du tissu Médinal dans sa majeur partie et a provoqué un changement de la structure urbaine de la ville.
Figure 49: L’état actuel du site
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MÉMOIRE: LE MIRACLE DU LABEUR
2. Matériaux et Techniques de construction Pour construire, les Guetaris ont utilisé beaucoup de matériaux de construction locaux, tirés des montagnes et de l’oasis de la région, tout en employant leur savoir-faire qui a été développé par l’expérience et par la confrontation avec cet environnement sévère. Les matériaux utilisés sont primitifs : la pierre, le plâtre, la chaux et le tronc des oliviers et des palmiers… - La pierre était le matériau principal de construction à El Guettar. Son extraction se fait généralement dans les montagnes et les steppes. Selon sa morphologie et ses caractères physiques et mécaniques (compacité, densité, portance..) la pierre peut être utilisée dans les fondations, les cloisons, les toitures (voûtes, coupoles) les linteaux…aussi, ce matériau est caractérisé par son comportement thermique efficace. - Le gypse extrait de l’Oasis, après avoir été cuit dans des fours traditionnels, est transformé en plâtre. - Le plâtre est le liant utilisé pour la pierre et aussi pour la confection des voûtes et des coupoles, il est fabriqué à base de gypse très abondant dans la région, Le plâtre est obtenu par la cuisson de pierres gypseuses. - La chaux est la base du mortier d’enduits étanches utilisés pour les espaces intérieurs aussi bien que ceux extérieurs. La chaux est obtenue par la cuisson du calcaire tendre. Les palmiers et les oliviers sont les principales sources du bois utilisés, vu leur abondance dans la région et la qualité du bois qu’elles offrent en terme de caractéristiques physiques et mécaniques. Ce bois est utilisé généralement pour la mise en œuvre des poutrelles qui soutiennent les toitures, pour la fabrication de la menuiserie surtout les portes et parfois utilisé comme un linteau. 45
3. Les monuments et les repères: 3.1 / La grande mosquée : La grande mosquée d’el Guettar située au centre du noyau historique, l’ancien souk. Elle tire son importance de sa valeur historique et sa position stratégique. D’après les témoins de villageois la mosquée est fondée sur un site archéologique (des vestiges romains) et vu que le noyau historique tel qu’il est maintenant (morphologiquement) est fondé pendant la dynastie hafside (1229,1574) et d’après les descriptions de villageois la grande mosquée semble à celle de mosquée de Néchiou.
Figure 50: La Grande Mosquée
Malheureusement la grande mosquée n’a pas gardé son architecture initiale, elle a été restaurée pendant les années 50 (1950, 1954) après l’inondation des années 30 par un don de la part de bey.
3.2 / La mosquée de Néchiou La mosquée de Néchiou située à l’est de la Médina d’El Guettar. Et dans le noyau de la Médina de Néchiou. Elle est implantée à côté de l’ancienne voie romaine qui relie Tripoli à l’Algérie. Cette voie a été empruntée par le conquérant arabe en 648. D’après le président du comité national de l’inscription des sites archéologiques, qui a visité El Guettar dans les années 80, la mosquée de Néchiou date de plus de 1000 ans, elle a été restaurée pendant la dynastie hafside (1229 à 1574). La mosquée de Néchiou a gardé son architecture initiale jusqu’à nos jours, seulement en 1917 la toiture de la mosquée à été renouvelée en tronc de palmiers.
Figure 51: Le mosquée Hafside de Néchiou
Figure 52: L’intérieur du mosquée
Figure 53: La cour du mosquée
Etats des Lieux : La mosquée est abandonnée et fermée depuis 2005. Les habitant de Néchiou s’occupent de la mosquée en faisant tant bien que mal, parfois maladroitement, l’entretien. Ils ont renouvelé le sol de la salle de prière et la cours en béton. Le bloc d’ablution a été complètement reconstruit. Le minaret quand à lui reste encore intacte depuis la dynastie hafside. 46
MÉMOIRE: LE MIRACLE DU LABEUR
3.3 / Les zaouïas : C’est un lieu d’enseignement coranique de prière et de manifestation religieuse elle est composée d’une salle de prière et une salle de tombeau. Ils sont implantés généralement à l’entrée de noyau historique ou dans un groupement de lieux de culte. La zaouïa est marquée par sa coupole, sa porte et son dégagement par rapport à l’espace extérieur. On trouve un dégagement au niveau de l’entrée perçu à partir de la placette. Parmi les Zaouïas : Sidi ben Aissa , Sidi Mfardj, Sidi Yahya, Sidi Ali Gatrani, Sidi Belgacem Mastouri...
Figure 54: Zaouia de Sidi Mfardj
Figure 55: L’intèrieur d’une Zaouia
3.4 / La synagogue « bit slat » La synagogue d’El Guettar était située au centre de la Médina à 40 mètre au Nord de la grande mosquée. Elle est entourée par une dizaine des maisons juives constituant l « Harra ». La synagogue est implantée à côté d’une mkoula appelé « Bir Laraes ». La synagogue était un édifice régulier et imposant. Le noyau de cette synagogue est occupé par la salle de prière, le plan est traditionnel à peu près rectangulaire. A l’extérieur elle est entourée par une clôture en pierre sèche. Les murs de la synagogue étaient consolidés avec des contres forts, une technique utilisée beaucoup à Djerba. On trouve aussi des inscriptions hébraïques au-dessus de la porte d’entrée. A l’intérieur on trouve deux « doukana» au fond de la salle de prière. Les murs étaient teintés de bleu. Etat des lieux : Le quartier juif « Harra » ainsi que la synagogue « Bit Slat » ont été démolie dans les années 90 suite à une décision prise par le maire, pour y construire des nouveaux bâtiments.
Figure 56: Photo de la Synaguogue
Figure 57: Relevé de Bit Slat par Mabrouk Gregba d’après des témoignage
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3.5 / L’ancien Souk
3.5.1 / Les Fondouks Le fondouk était le lieu d’hébergement des commerçants venant de l’extérieur de la ville, le lieu d’échange et le lieu d’abri de leurs marchandises et leurs animaux. Les espaces du fondouk s’organisent autour d’un patio.il est implanté près du noyau d’échange. Cet équipement est entouré des hanouts donnant sur l’extérieur. Généralement le fondouk est reconnu par sa grande porte. Le noyau historique d’El Guettar contient 3 fondouks ce qui reflète le nombre important des visiteurs dans cette époque. Exemple fondouk capitaine Salah ben abdallah ben jannet : Ce monument est élevé par le capitaine « SALAH BEN ABDALLAH BEN JANNET (1882/1955) » en 1937. Il existe dans l’extrême coté du sud de l’ancien souk en face de la grande mosquée. On y pénètre à travers un grand portail de bois très élevé, sa partie supérieure à une forme du demi-cercle couvrait du fer. A l’entré de fondouk, il existait un grand hall qui fait 7 mètres de longueur, 4 mètres de largeur et 6 mètres d’hauteur. Elle se termine d’un arc qui s’ouvre directement sur la cour de fondouk. Parmi ses composantes on trouve un café à sa coté droite avec un toit en bois qui existe encore. Avec 6 arcs à son côté sud dont 3 existent encore qui sont réservés pour les animaux. Les visiteurs du fondouk viennent du voisinage pour l’échange commercial, Ils apportent avec eux leurs animaux pour les vendre au fondouk. Malgré son importance historique et monumentalité, ce monument ne bénéficie pas de l’occupation qu’il mérite puisqu’il a besoin de restauration et d’aménagement.
Figure 58: La porte du fondouk
Figure 59: Plan du Fondouk
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MÉMOIRE: LE MIRACLE DU LABEUR La Grande Mosquée
Placette
Fondouk
Figure 60: Plan de l’Ancien Souk
3.5.2 / Les Hanouts : Le hanout est une petite boutique commerciale de 12 m² à 20 m² de surface, dans le noyau historique d’El Guettar on trouve plus que 100 Hanouts organisés autour de la place de la grande mosquée ainsi que de part et d’autre de l’axe qui mène vers la place de mosquée dont l’activité a été très variée (bijoux, teinture, tissu, épice, artisanat, tailleur, forgeron…). Le noyau historique était le cœur de la ville toutes les actions économiques se déroulent au sein de lui. Actuellement la plus part de Hanout ont été délaissés après l’indépendance pour plusieurs raisons : - Changement de mode d’emplois de métiers artisanal vers le travail dans les mines.
Figure 61: Façade d’un Hanout
Figure 62: Hanout utilisé par un cycliste
- La politique suivie par la municipalité qui a participé à la dissertation de Hanout par la création d’un marché en 1964 en dehors de noyau historique et qu’elle a obligé les vendeurs à quitter leur Hanout vers le nouveau marché. - La typologie de l’espace de Hanout non qualifié a adopté des nouvelles fonctions ou même la fonction d’origine. - La propagation de phénomène d’ouverture des Hanouts à l’intérieur des cités dans les maisons.
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LA FORTERESSE ‘‘BORJ ERROUMIA’’ La forteresse occupe le sommet de Djebel Orbata orienté Nord-ouest, sud-est. Elle domine la ville d’El Guettar ainsi que les autres villages environnants.
Elle est utilisé pendant l’époque colonial pour surveiller toute la région de Gafsa. Plusieurs inscriptions trouvées sur les murs de ce monument dont la plus ancienne date de l’année 1890. Cependant, il est probable qu’il existait bien avant cette période et que celleci est de sa mise en états et de réaffectation. Surtout qu’on remarque que la base de la forteresse est construite avec des grands blocs de pierre taillée depuis l’époque romaine. Figure 63: Des inscriptions trouvées sur les murs du monument
Il raconte l’histoire de plusieurs siècles et évènements clés de la deuxième guerre mondiale, notamment la Bataille d’Elguettar1. (23 mars 1943) On peut rejoindre le site à partir de la route GP 15, A 1 km d’El Guettar. Il faut prendre une piste piétonne dans un parcours en spirale compliqué qui engendre une variété de direction et rend l’accès difficile.
Figure 64: La Forteresse «Borj Erroumia» 1 La première fois que l’armée américaine entre en combats direct contre les forces allemandes et les forces italiennes durant la deuxième guerre mondiale, alors que la bataille d’EL Guettar est plus célèbre encore parce que c’est la première victoire américaine réalisée pendant toute la deuxième guerre mondiale.
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MÉMOIRE: LE MIRACLE DU LABEUR
Figure 65: Des vues à partir de la tour de contrôle
Les échappées visuelles au niveau de Borj Roumia ont été minutieusement choisies. Elles permettent aussi de cadrer des vues bien précises à travers lesquelles, ils peuvent contrôler le territoire. Le plan de RDC est presque symétrique. Il est composé de neufs cellules, deux étables et une cours occupée par trois citernes souterraines d’eau.
Le deuxième étage est situé dans la partie sud du coté d’El Guettar. Vu son emplacement, et le nombre des ouvertures de la cellule. On peut constater que la fonction de cette cellule était une tour de contrôle.
Figure 66: Plan RDC
Figure 67: Plan R+1 (Tour de contrôle)
Figure 68: Etat actuel de la forteresse «Borj Erroumia»
Etats des lieux: Le Bordj garde encore son architecture initiale depuis l’époque coloniale. Vu l’absence presque totale d’entretien et d’intervention par des spécialistes, il y a des parties qui se sont effondrées face aux facteurs climatiques très sévères. Ceci accélère la dégradation et nous met face à un défi avec le temps pour sauver cet héritage de grande valeur. 51
PATRIMOINE IMMATÉRIEL Art culinaire et produits de tiroir Savoir-faire artisanal Spectacles et art populaire Jeux populaires 52
MÉMOIRE: LE MIRACLE DU LABEUR
Qu’est-ce que le patrimoine culturel immatériel ? «Ce que l’on entend par « patrimoine culturel » a changé de manière considérable au cours des dernières décennies, en partie du fait des instruments élaborés par l’UNESCO. Le patrimoine culturel ne s’arrête pas aux monuments et aux collections d’objets. Il comprend également les traditions ou les expressions vivantes héritées de nos ancêtres et transmises à nos descendants, comme les traditions orales, les arts du spectacle, les pratiques sociales, rituels et événements festifs, les connaissances et pratiques concernant la nature et l’univers ou les connaissances et le savoir-faire nécessaires à l’artisanat traditionnel. Bien que fragile, le patrimoine culturel immatériel est un facteur important du maintien de la diversité culturelle face à la mondialisation croissante. Avoir une idée du patrimoine culturel immatériel de différentes communautés est utile au dialogue interculturel et encourage le respect d’autres modes de vie. L’importance du patrimoine culturel immatériel ne réside pas tant dans la manifestation culturelle elle-même que dans la richesse des connaissances et du savoir-faire qu’il transmet d’une génération à une autre. Cette transmission du savoir a une valeur sociale et économique pertinente pour les groupes minoritaires comme pour les groupes sociaux majoritaires à l’intérieur d’un État, et est tout aussi importante pour les pays en développement que pour les pays développés.»1
1
UNESCO: Organisation des Nations unies pour l’éducation, la scienceet la culture
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SAVOIR-FAIRE ARTISANAL L’artisan Gtarien s’est caractérisé par une grande habilité et créativité lui permettant d’offrir un grand choix de produits artisanaux. La présence également d’un système de spécialisation dans ce domaine entre les habitants juifs d’une part et les habitants musulmans d’autre part, a permis de diversifier et d’offrir un éventail important de produits artisanaux utilisés dans la plupart des activités journalières.
1. Ciselure de moulin à bras « Rha » L’artisan Gtarien s’est bien perfectionné dans la fabrication des moulins et a pu les commercialiser dans toute la Tunisie et même à l’étranger. Auparavant ces moulins étaient l’outil principal pour les femmes pour moudre les grains de céréales, les épices destinés à l’alimentation et le henné dans les périodes de mariages. Figure 69: Des moulins à grain en pierre
Ils sont fabriqués à partir de pierres sédimentaires spéciales extraites uniquement d’Oued Tarfa situé à 15 km à l’est d’Elguettar. les Guettaris creusaient des puits des 10 à 30 mètres de profondeur pour arriver à une dure couche de pierre de 10 à 15 mètres d’épaisseur. Les puits sont communicants entre eux, le fouilleur glisse sur son ventre dans un tunnel étroit pour découper les pierres et les faire monter en haut à l’aide d’un couffin attaché à une corde.
Figure 70: Vue aérienne de Oued
Figure 71: Schéma de processus de l’extraction de pierres
Actuellement avec l’apparition des moulins électriques modernes, les moulins à pierre sont fabriqués encore mais uniquement dans des petites dimensions comme objet de décoration. Leur utilisation domestique demeure très rare.
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MÉMOIRE: LE MIRACLE DU LABEUR
2. Tissage des palmes et de halfa L’oasis d’Elguettar est un grand fournisseur de palmes, de régimes et de fibres utilisés comme matière première naturelle pour la fabrication de maintes d’objets tels que les chapeaux, les éventails et des corbeilles (utilisés pour servir les produits alimentaires). Les habitants de la montagne se sont spécialisés eux dans le tissage de la plante de halfa, qui poussent sur les flancs des montagnes, pour fabriquer divers produits. En premier lieu les nattes murales (giyâs) et les nattes de sol et de couchage (hsira) qui meublent généralement les mosquées, en second lieu les paniers, des couffins, les plateaux, pour l’utilisation quotidienne et des scourtins destinés au transport des produits agricoles. Enfin on trouve également des enceintes de stockage (errouni) qui permettent une bonne conservation des céréales et les chouami utilisés dans les traditionnels pressoirs d’huile d’olive de la région.
Figure 72 :Tissage des palmes
Figure 73: Produits en scourtins
3. Textiles Au moment où seuls les hommes s’adonnent à l’activité artisanale précédente, les femmes se sont spécialisées elles dans le domaine de textiles. La femme Gtarienne est connue par le tissage des couvertures (Ferrachia) et des vêtements chauds, très utilisés jusqu’au nos jours dans les périodes froides (Barnous et Houli). Dans les régions rurales c’est surtout les tapis appelés margoum et le foulard de type bakhnoug qui se sont fabriqués et qui trouvent encore une bonne commercialisation. La femme d’el Guettar a aussi pratiqué la tapisserie depuis longtemps, dont leurs motifs sont inspirés de la civilisation berbère et arabo-musulmane.
Figure 74: Tissu Houli
Figure 75: Produits artisanals ; Barnous et Bakhnoug
Malheureusement, depuis quelques décennies et précisément à partir des années 50, et avec la révolution industrielle moderne qui a envahi toute les régions de la Tunisie, le domaine de l’artisanat a connu une défaite importante. Cependant, quelques domaines ont résisté à cet envahissement et fournissent encore des produits commercialisés aussi bien sur l’échelle locale que nationale. 55
ART CULINAIRE ET PRODUITS DE TIROIR UN PATRIMOINE CULINAIRE RICHE L’héritage culinaire constitue une expression parmi d’autres du patrimoine immatériel à laquelle l’Organisation des Nations Unies pour l’Éducation, la Science et la Culture (UNESCO) accorde un intérêt grandissant à travers ses actions et ses législations de sauvegarde et de mise en valeur de ce patrimoine. El Guettar acquiert un art culinaire unique spécifique. De nombreux pains différents ; pain au four d’argile « khobz forn », pain d’orge... Des couscous variés dont le plus célèbre est l «Barkoukch », une multitude de plats spécifique à la région, l’ajout de plantes et aromates locaux, milles saveurs et odeurs … Des mesures ont été prises au niveau national pour assurer la sauvegarde du patrimoine culinaire qui trouve sa place au sein des sociétés. Cette prise en considération s’exprime essentiellement à travers la célébration et la mise en scène de ces « traditions » culinaires dans le cadre du mois du patrimoine tunisien ou pendant des festivals.
Figure 76: Pain au four d’argile
Un concours culinaire est organisé pendant le festival du printemps touristique d’El Guettar, avec la participation des habitants dans la préparation des différents plats locaux, dans le cadre d’une compétition visant la conservation des arts culinaires de la région.
Figure 77: Stand d’une participante au concours culinaire
Figure 78: Groupe de participants avec des habits
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MÉMOIRE: LE MIRACLE DU LABEUR
SPECTACLE POPULAIRES
ET
ART
Telles que la poésie populaire et les chansons traditionnelles et collectives. Ce genre d’art n’est pas réservé aux circonstances des fêtes de mariage uniquement mais il accompagne aussi la saison des moissons et des cueillettes des dates et des olives. Il y a des spectacles qui sont liés à des croyances religieuse tel que «Kadriya» et «Issaouia» qui est une sorte de cérémonie d’invocation d’éloge et de jeux de flamme et des épées. Les Gtariens ont connu aussi la représentation théâtrale. Ils essayent, en fait, pendant « Achoura », et dans des soirées successives, de représenter l’histoire de « la chasse de Achoura ». Ces représentations se font dans la ville, dans des places publiques et avec la participation d’un public de tout genre et âge.
Figure 79: Spectacle Issaouia
Figure 80: Spectacle équestre
Différents types de spectacles et d’art sont aussi présents pendant les festivités des Guettaris tel que le spectacle équestre et «al-bardiya» .
LES JEUX POPULAIRES
Figure 81: Spectacle équestre
DES TRADITIONS ANCIENNES TOUJOURS PRÉSENTES Les Gtariens ont tant pratiqué plusieurs activités corporels et intellectuels connus dans les régions du Sud et qui ont leurs particularités. Parmi les sports intellectuels on trouve « Kharbga» ( utilisant des petits cailloux et un damier) , «Sig» (des petits battons), Graycha (5 petits caillous) ... ». Dans le vieux fondouk des évènements étaient organisé exposant des jeux traditionnels auxquels les anciens jouent encore. Cela vise à réveiller quelques souvenirs chez les jeunes et moins jeunes…
Figure 82: Des âgées jouant au Sig
Figure 83: Jeu de Kharbga
Figure 84: Jeux de Guiza Guiza
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SYNTHÈSE Cette présentation de la région d’El Guettar illustre les potentialités et les richesses immences accumulées à travers l’histoire depuis la première présence de l’Homme. La ville est un fidèle témoignage qui raconte une grande partie de l’histoire de l’humanité ! Et elle présente les potentiels nécessaires pour constituer un musée à ciel ouvert. Ce qui a été documenté sur les traces et les activités humaines est négligeable devant le grand nombre des savoir-faire et d’œuvres qui sont présent dans la mémoire collective El Guettar dispose de plusieurs atouts, un paysage naturel riche et diversifié (Oasis, Djebel et Chott) et de sites historiques éparpillés mais mal interprété et présenté au grand public. Actuellement, beaucoup de présences de valeur historique et archéologique se trouvent aujourd’hui dans un état délabré. Délaissées par leurs propriétaires (pour les demeures), ou hors intérêt social (faute de moyens ou de volonté), actuellement des monuments risquent de s’effondrer et ainsi emporter avec eux des témoignages de valeur de l’image historique de la ville. Toutefois, on remarque une volonté et un effort consentis par les associations et la société civile qui restent insuffisants, faute de moyens pour pouvoir répondre aux éxigences que demande ces richesses énormes dont regorge la région. Cet héritage important mérite d’être mis en valeur en tenant compte des possibilités et du potentiel qu’il offre relancer l’activité culturelle et économique.
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MÉMOIRE: LE MIRACLE DU LABEUR
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Chapitre 3 : Les évènements et les manifestations : Vers la vulgarisation du patrimoine de la région 1. Festival Culturel de la pistache 2. Festival Culturel « Lella El Galâa » 3. Festival du printemps touristique d’El Guettar 4. Les déficience et les limites
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MÉMOIRE: LE MIRACLE DU LABEUR
Introduction du chapitre Autant de richesse patrimoniale, culturelle et touristique à El Guettar ne peut être qu’un fort potentiel pour l’organisation des différents évènements et manifestations. Dans ce chapitre, on va aborder les efforts consentis par des volontaires et des organismes locaux et nationaux en faveur de la vulgarisation du patrimoine de la région. On va essayer de dégager les différents évènements organisés, analyser leurs impacts, et leurs limites.
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Août 2007 : El Guettar choisi la meilleure ville dont les caractéristiques et composantes naturelles répondent au parcours écotouristique dans le cadre de l’aménagement d’un circuit d’écotourisme «Mémoire de la terre, du désert et des oasis» sous la tutelle du Ministère de l’Environnement et du Développement Durable.
29 Mai 2012 : El Guettar inscrite zone touristique (Décret n° 483 de 2012 du 29 mai Suite à ces reconnaissances valorisant la richesse du patrimoine historique, écologique et culturel de la région, des festivals ont été créé et des manifestations ont été organisé. L’objectif est de présenter le patrimoine matériel et immatériel au grand public ainsi que de promouvoir et d’encourager le tourisme écologique, la culture et l’art dans la ville. Par conséquent, faire de cette préservation et la mise en valeur de ces atouts un levier économique et une source de fierté et de renforcement identitaire de la population.
1. FESTIVAL CULTUREL DE LA PISTACHE Cet évènement se déroule chaque année au mois d’août, le mois de la récolte des pistaches, depuis 1986. Figure 85: Spectacle des arts populaires
Il est nommé ainsi dans le cadre d’une campagne promotionnelle pour ce fruit spécifique à la région. Le pistachier est l’une des plus importantes caractéristiques d’Elguettar. C’est un arbre très adapté au sol et au climat de la région et représente même le symbole de la ville. Durant le festival, il y a une exposition photographique et documentaire rassemblant les sites les plus importants du pistachier de la région et histoire de cette arbre . Le produit Pistache est également proposé à la vente.
Figure 86: Spectacle équestre
Il y a aussi divers spectacles théâtraux et folkloriques, des foires, et des soirées musicales.
Figure 87: Pistachier à El Guettar
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MÉMOIRE: LE MIRACLE DU LABEUR
2.FESTIVAL CULTUREL EL GALÂA Ce festival met en valeur l’un des monument de la région « Lella El GalLâa ». Il se déroule chaque année le 2ème et 3ème jour de Eid El Adha. Sa date coïncide avec son un évènement cérémonieux en relation avec cette colline ; chaque matinée de la deuxième journée du « Eid El Adha » la majorité des habitants la visite. Elle devient ainsi un espace de loisir, de connaissance et d’échange culturel. Ce monument raconte plusieurs histoires qui font partie de la mémoire collective des habitants.
Figure 88: Animation pour les enfants à coté d’El
Figure 90: Spectacle des Jarres
Figure 89: Spectacle escrime artistique
Figure 92: Foire artisanale
Figure 91: Spectacle équestre
Durant cet évènement il ya différents spectacles; majorettes, folklore, art populaire... Ainsi que l’organisation des foires artisanales, des soirées musicales et des animations pour les enfants dans l’espace près de la colline.
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3. FESTIVAL DU PRINTEMPS TOURISTIQUE D’EL GUETTAR Cet évènement, créer suite à l’inscription d’EL Guettar comme zone touristique, joue un rôle majeur dans la vulgarisation et la valorisation des richesses de la ville Ses manifestations visent à créer une dynamique économique, sociale et culturelle dans la ville. Il comprend un ensemble d’activités touristiques, sportives et culturelles. Par conséquent, le comité organisateur du festival insiste dans les activités programmées à présenter aux habitants et aux invités le patrimoine culturel ainsi que les sites touristiques, archéologiques et environnementaux caractérisant la ville. Figure 93: Affiche du festival du printemps
Plusieurs manifestations sont prévues durant ces évènements dont l’organisation de soirées musicales, projection de films ainsi que la présentation de pièces de théâtre. Des visites touristiques, des marathons, des foires, des activités sportives et des jeux pour enfants sont également au rendez-vous. Des conférences et des tables rondes sont organisé afin de discuter les conditions actuelles et le futur de la région.
Figure 94: Mahfel : Un défilé organisé de 1000 personnes portants des habits traditionnels
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MÉMOIRE: LE MIRACLE DU LABEUR La foire des traditions culinaire et produit de tirroir a été organisée durant le festival avec la participation de plus que 50 habitants locaux dans la préparation des différents plats locaux, dans le cadre d’une compétition visant la conservation des arts culinaires locaux dans la zone d’El Guettar
Figure 95: Foire et compétition des traditions culinaire
Parmi les manifestations du Festival du Printemps d’El Guettar, une foire de la photographie ainsi que plusieurs festivités culturelles et soirées musicales.
Figure 96: Soirée musicale
Figure 97: Spectacle équestre
Figure 98: Spectacle des jarres
La foire de l’artisanat a été organisée durant le festival. Une attention particulière est accordée aux habits traditionnels. Cette foire a vécu une participation massive de la part de toute la communauté d’El Guettar. Le Safsari a été largement présent dans le programme de la foire. Un défilé organisé de 1000 filles et garçons portants des habits traditionnels parcourant les rues de la ville.
Figure 99: Foire de «Rha»
Figure 100: Défilé des habits traditionnels
Figure 101: Exposition des tapis artisanales
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4. LES DÉFICIENCES ET LES LIMITES Personne ne peut nier la bonne volonté et les efforts consentis par des volontaires de la région afin de valoriser les richesses dont regorge ElGuettar et les présenter au grand public. Néanmoins, on peut constaté des difficultés et des manques énormes. Comme j’ai eu l’occasion d’assister à un réunion avec l’association de sauvegarde de la médina d’ElGuettar lors de la préparation de festival de printemps et en assistant aux différents évènements des festivals, j’ai pu dégagé les difficultés confrontés et les manques d’organisation: - Manque de des espaces d’expositions pour organiser des foires et faire des présentations - Manque d’infrastructures pour accueillir des stands et des tentes - Absence d’espace de spectacle et des gradins pour des spectateurs - Manque d’une aire aménagée pour des activités et animation pour enfants - Inexistence d’une structure d’accueil pour les visiteurs de la ville - Absence des points de renseignements et d’orientation vers les sites historiques
Figure 102: Manque d’espace pour les spectateurs
Figure 103: Espace d’activités pour enfants non aménagé
Figure 104: Aire de spectacle non aménagé
Figure 105: Manques d’espace pour les spectateurs
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MÉMOIRE: LE MIRACLE DU LABEUR
SYNTHÈSE
Parmi les thèmes abordés
Les différents évènements et manifestations se déroulent tout au long de l’année mettant en valeur le riche patrimoine de la ville et créant une dynamique culturelle et économique dans la région.
-Patrimoine culinaire et produits de tiroir -Habits traditionnels - Foire du moulin à grain «Rhaa» ....
-Visite d’El Gâlaa - Artisanat - Spectacles et art popualire ....
-Foire des pistaches -Foires artisanales ....
Cependant on remarque quelques lacunes rencontrées par les comités oraginsateurs des différents évènements et manifestations. Notre travail consistera à intégrer dans notre travail des axes de recommandations dans le but de trouver des solutions pertinentes et réalisables et une infrastructure apte à acceuillir ces évènements.
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PARTIE II : INTERVENTION URBAINE ET ARCHITECTURALE
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MÉMOIRE: LE MIRACLE DU LABEUR
Introduction Cette partie comportera en premier lieu l’approche théorique de l’intervention. Elle aura pour but de préciser le type d’intervention sur le plan de la ville en tant qu’un musée à ciel ouvert en établissant des circuits de visite et d’identifier l’équipement adéquat pour bien introduire la région et ses atouts. Afin de mener à bien la mise en valeur et la vulgarisation des richesses et des composants du patrimoine d’El Guettar, nous allons nous référer à des expériences similaires afin de dresser une démarche cohérente de remise en valeur de ces lieux. A la lumière de l’analyse de ces projets, nous allons dégager les concepts et découvrir la démarche suivie par l’architecte. Un deuxième chapitre prendra en compte l’approche conceptuelle du projet. Pour ce faire , il va falloir commencer par une étude analytique du site d’intervention afin de bien comprendre ce dernier. Cette analyse sera suivi par l’élaboration des idées conceptuelles maîtresses et le programme fonctionnel adéquat, base de la création du projet. Nous aurions, enfin, l’image final de l’intervention proposé sur la région d’El Guettar
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Chapitre 4 : Quel Type d’intervention ?
1. Intervention à l’échelle urbain : Un circuit culturel et touristique 2. Intervention architectural : un équipement introductif de la région 3. Les projets de références
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MÉMOIRE: LE MIRACLE DU LABEUR
1. Intervention à l’échelle urbaine : Un circuit culturel et touristique 1. Définition d’un circuit touristique culturel Le circuit touristique désigne « un trajet à suivre le long d’un chemin pittoresque, axé sur une thématique distinctive et qui relie un certain nombre de sites touristiques évocateurs et ouverts aux visiteurs»1 De surcroit, on trouve également tout au long de ce parcours de divers services complémentaires : hébergement, restauration ainsi que des services d’accueil et d’information touristiques. « Si le trajet est en boucle, c’est-à-dire si le départ et l’arrivée se font au même point, il sera appelé « circuit ». Si les points de départ et d’arrivée sont différents, il sera appelé « route ». Etant basé sur une thématique distinctives, les circuits peuvent afficher plusieurs dimensions et plusieurs mode de parcours.
2 . EL GUETTAR : Les deux circuits de la « Mémoire de la terre, Sahara et Oasis » identifié par le ministère de l’environnement et du développement durable en 2007 El Guetar est un des trésors de la Tunisie en matière d’écotourisme. Par sa situation géographique, on peut la qualifier de carrefour de parcs et de réserves nationales : Le parc national d’Orbata, le parc national de Bouhedma et la réserve naturelle d’Orbata située à l’entrée Nord de Gafsa. El Guettar a été élu la meilleure ville dont les caractéristiques et composantes naturelles répondent au parcours écotouristique dans le cadre de l’aménagement d’un circuit d’écotourisme «Mémoire de la terre, du désert et des oasis» sous la tutelle du Ministère de l’Environnement et du Développement Durable. 1
http://fr.wikipedia.org/wiki/Circuit_touristique
Figure 106: Fiche sitologique de l’étude
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Le plan de l’écomusée du parc national d’Orbata est élaboré. Cet écomusée complétera l’écomusée de la réserve naturelle d’Orbata et celui du parc national de Bouhedma. Située au pied de la Chaîne d’Orbata, El Guetar constitue un observatoire pour un paysage montagnard aux aspects divers et variés : un vrai répertoire écologique. Une chaîne de stations d’accueil sera aménagée pour recevoir les bus et les véhicules des visiteurs. Ces stations seront équipées de parking de stationnement, de sanitaires, de cafés et de salles polyvalentes.
Figure 107: Station d’accueil écotouristique : écomusée/ exposition / café / restaurant
A travers l’analyse des circuits proposés , on peut constater que le circuit offre des commodités sans insister sur le côté didactique et une scénographie qui met en valeur les potentialités existantes. Pour le circuit d’El Guettar, on peut affirmer l’absence d’un point de départ et d’arrivée qui constituent des éléments marquants dans le circuit et enrichit le reste du parcours de visite. Le circuit est illisible à cause de l’absence des signalétiques adéquate et personnalisée et des points d’information.
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MÉMOIRE: LE MIRACLE DU LABEUR
2. INTERVENTION ARCHITECTURAL : UN ÉQUIPEMENT INTRODUCTIF DE LA RÉGION Après les conclusions que nous avons tirées à propos de la situation du patrimoine historique d'El Guettar, l'objectif est de créer une unité architecturale, mettant dans une logique d'harmonie les relations fonctionnelles et spatiales entre les composants du centre d'interprétation et la nécessité d'animer la région et de créer une dynamique culturelle à travers une infrastructure d’accueil des évènements culturels.
Qu’est ce qu’un centre d’interprétation? Un centre d’interprétation est un espace muséographique sans collection / à visée de mise en valeur et de diffusion /d’un patrimoine singulier et impossible à réunir dans un musée classique / destiné à accueillir un large public / en recourant de préférence aux affects plus qu’à la seule cognition. À cette définition, il convient d’ajouter deux dimensions. La première tient à la tension entre patrimoine et collection. L’absence de collection doit être entendue au sens physique (pas d’objets, pas d’œuvres, pas de spécimens ou de pièces rares…). Ce qui ne veut pas dire que le patrimoine soit absent ou éloigné du lieu où le centre d’interprétation est installé et construit. C’est précisément parce que le patrimoine est impossible à rassembler ou à être contenu dans le petit espace clos d’un bâtiment qu’on adopte la solution centre d’interprétation. Plusieurs cas de figure conduisent à préférer le centre d’interprétation au musée : le patrimoine immatériel, les ensembles monumentaux, le patrimoine naturel, les sites archéologiques, les paysages, le patrimoine dispersé sur un territoire trop grand et ainsi de suite. On dira ainsi qu’il s’agit d’un centre d’interprétation dès lors qu’on se trouve au sein d’un patrimoine maintenu en place et pour lequel on ne préfère que des aménagements très minimes, invisibles ou parfaitement intégrés.
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La seconde dimension, est le recours privilégié à l’émotion (par opposition au musée soupçonné – voire accusé – de préférer l’information, la raison ou la science). Si donc tout équipement patrimonial a bien pour finalité de contribuer au partage par un large public des valeurs symboliques et culturelles représentées par le patrimoine, c’est la méthode mobilisée par les conservateurs qui avant tout différerait. Par nature, le patrimoine, en effet n’est accompli que dans la mesure où sa valeur est ressentie, comprise et transmise de génération en génération.
«Ce centre doit être un lieu d’information et de présentation des enjeux de l’évolution architecturale, urbaine et paysagère du pays : - Pour les habitants, un lieu de rencontre et d’information sur les activités de valorisation du patrimoine et les projets urbains et paysagers, -Pour les touristes, un espace d’information donnant les clés de lecture du pays, - Pour les jeunes, un support pédagogique dans le cadre des ateliers d’architecture et du patrimoine. Il comporte des espaces d’animation, un centre de documentation, des espaces d’exposition permanente et temporaire.»1
En résumé, cet équipement présenterait les avantages suivants : - Il favoriserait le déplacement des touristes vers des lieux emblématiques de la région et donc augmenterait d’autant la durée de leur séjour dans le territoire ; - pour les habitants, elle favoriserait la mise en place d’animations de proximité ; - elle contribuerait à créer une dynamique de mise en réseau des différents sites touristiques et culturels de la ville.
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Gaëlle Cavalli
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MÉMOIRE: LE MIRACLE DU LABEUR
3. LES PROJETS DE RÉFÉRENCES Après avoir déterminer le type d’intervention adéquate, il sera utile de comprendre la nature de projet même, les différentes scénographies qu’il doit comporter et les activités qu’il est redevable d’offrir.
Dans cette approche analytique, nous nous sommes référés à quelques projets à partir des quels nous dégageons un ensemble de concepts, en étroite relation avec notre problématique, qui vont être réinvestis dans la conception et dans l’élaboration du projet.
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LE GRAND MUSÉE EGYPTIEN -GEMPrésentation: Type de projet : Musées Concepteurs : Heneghan-Peng Architects Superficie allouée : 480 000 m2 Emplacement : Gizeh, Egypte Date : 2003 (Compétition) Année d’achèvement : 2020
Situation Le site de 50 hectares est situé à 2 km des pyramides, inscrit sur la liste du patrimoine mondial de l’UNESCO.
Concours: Lancement: 7 janvier 2002 Sous patronage de L’UNESCO Supervision: UIA (Union internationale des architectes)
Objectif Un complexe muséal à la pointe de la technologie pour accueillir les vastes collections égyptologiques. Le musée a pour objectif de saisir la diversité du patrimoine monumental de l’Égypte. Figure 108: Situation du grand musée
Il existe sur une colline plus haute au début de la route du désert CaireAlexandrie et est également accessible depuis la route du désert de Fayoum.
Figure 109: Façade principale du musée
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MÉMOIRE: LE MIRACLE DU LABEUR Programme Le musée est envisagé comme un complexe culturel d’activités consacrées à l’égyptologie et comprendra une salle de conférence, une bibliothèque et des installations multimédias. Un dossier complexe et exigeant nécessitait la résolution d’un large éventail d’activités et de services de soutien, répondant aux besoins des visiteurs publics et privés, touristiques et universitaires, des musées et des conférences. Il y a 30 000 m2 d’exposition et un auditorium de 800 personnes. 4,8 millions de visiteurs par an nécessitent un sens de mouvement clair et fluide, tout en offrant la même qualité d’expérience, à tous, qu’ils soient jeunes ou moins jeunes, ou handicapés, lorsqu’ils montent le Grand escalier, guidant les visiteurs dans le monde des pharaons.
Le Landscape présente un certain nombre de cafés et de restaurants de parcs thématiques offrant des divertissements et des lieux de repos agréables. Ce concept s’étend au-delà des limites du site. Le bâtiment principal comprend divers espaces d’exposition, une bibliothèque, une médiathèque, un centre éducatif, un centre de conférence et des commerces, mais est représenté extérieurement par une surface cohérente: le mur translucide de Serpinski. En approchant du site depuis le Caire, le mur de Serpinski attire l’attention des visiteurs et sera apprécié en référence aux pyramides.
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Les concepts 1. INTÉGRATION DANS LE SITE: LE SITE: Entre les complexités modernes du Caire et la culture antique des pyramides Trois éléments importants organisent le nouveau musée sur le site: • Le bord du plateau, qui divise le site en parties supérieure et inférieure. • La vue vers les pyramides. • L’approche Caire-Alexandrie.
Relation entre le musée et le Caire: Le nouveau musée est situé sur le premier plateau désertique en dehors du Caire, entre les pyramides et le Caire. Il agit du croisement de la modernité et de l’Antiquité : Redirige littéralement le voyageur de la modernité du Caire et d’Alexandrie à l’ancien héritage des Égyptiens. D’un point de vue urbanistique, le musée est une «inscription», indiquant le point où le visiteur change de direction depuis la ville vers les pyramides. Relation entre le musée et les pyramides : En plan: les lignes qui structurent le musée sont tracées le long de ces mêmes lignes visuelles.
En section : le musée est structuré le long de l’ascension de l’entrée et de ses parcs jusqu’au niveau du plateau.
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MÉMOIRE: LE MIRACLE DU LABEUR
Imbrécation du deux cônes de vision : La vue sur les pyramides est inscrite dans les lignes structurelles du musée. La vue vers le Caire est tracée par le sentier du parc du Nil qui s’étend du parc Dunal au niveau du plateau, à travers les plis du toit et inscrit dans les lignes qui définissent la Piazza lorsqu’elle s’étend jusqu’à la ville.
2. ARCHITECTURALISER LA FACE DU PLATEAU La proposition du Grand Musée égyptien commence par former un nouveau «bord» au plateau, en créant une pente douce sous la forme d’un mince voile de pierre translucide structurée par une géométrie fractale; s’ouvrant et se fermant comme des plis dans le sable du désert. Vu du Caire, cette surface de pierre translucide nouvellement inscrite construit une identité dynamique; mais depuis le musée, cette surface trace une nouvelle trajectoire visuelle vers les pyramides. Le mur du musée peut être compris comme un rythme de replis structurels (physiques) et spatiaux (effectifs) dans la face du plateau, en architecturant et en intensifiant sa surface intemporelle.
Figure 110: Le mur translucide de Serpinski
Figure 111: Le bord du plateau, qui divise le site en parties supérieure et inférieure.
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SYNTHÈSE
Le Grand Musée égyptien est un complexe de bâtiments et de paysages ayant une identité. La géométrie du plan directeur structure le site à toutes les échelles Le GEM établit une relation visuelle forte avec les pyramides. En effet, il crée un site unique pour le musée et l’ancienne merveille instaurant une sorte de dialogue formel. Le sommet du musée offrira un panorama magnifique sur les trois pyramides de Gizeh sans obstacles. Niché entre les anciennes grandes pyramides et la ville moderne du Caire, à la jonction du désert aride et de la plaine inondable fertile, le Grand musée égyptien est un portail vers le passé. A RETENIR • Une forte immersion du projet dans son contexte: approche urbaine et architecturale. • Liaison entre la modernité et l’antiquité d’une part (le Caire moderne et l’histoire ancienne de l’Égypte), jonction entre le désert aride et la pleine inondable fertile d’autre part. • Le projet joue un rôle social par un large éventail de jardins qui fournissent des installations de parc à la communauté locale et aux visiteurs. 80
MÉMOIRE: LE MIRACLE DU LABEUR
CENTRE CULTUREL NK'MIP DESERT
Présentation Lieu: Okanagan Valley in Osoyoos, British Colombia Année: 2006 Architectes: Hotson Bakker Boniface Haden Architects Superficie: 1115,0 m2 Programme: Centre d’interprétation -10 prix architecturaux, autochtones et régionauxMandataire: Bande Indienne d’Osoyoos Objectif : Un centre d’interprétation qui respecte l’écosystème de la région et met en valeur l’héritage culturel des peuples autochtones de l’Okanagan. Intention: Ce projet est conçu pour être une réponse précise et durable à la construction, dans un contexte unique et inhabituel, dans le désert du Sud canadien, dans la vallée d’Okanagan à Osoyoos, en Colombie-Britannique. Le site se trouve dans une réserve naturelle protégée. Nk’Mip est le premier parmi un certain nombre de nouveaux centres autochtones de la Colombie-Britannique et s’inscrit dans une tendance croissante à explorer le potentiel expressif de l’architecture pour transmettre le riche passé et l’avenir transformateur de la culture autochtone. Socialement le but du projet est d’ améliorer les relations avec les Autochtones ce qui a entraîné des changements dans le processus des traitement des projets - ainsi qu’un changement dans l’environnement réglementaire régissant les types de bâtiments autorisés sur les réserves foncières Sur le plan économique, le centre représente également une attraction touristique qui soutient la croissance économique des habitants locaux. 81
Le centre dans son contexte: Situé dans la réserve naturelle Osyoos :le paysage le plus menacé du Canada, Le lac réputé le plus chaud au canada Le climat est relativement aride : Des étés chauds et secs et des hivers frais et secs voient des températures moyennes allant de -18 ° C à + 33 ° C et atteignant souvent + 40 ° C en été.
Figure 112: Réserve naturelle protégée
Organisation fonctionnelle L’éclairage est garanti par la disposition des espaces : les espaces publics et administratifs ont été localisés face au nord et au sud où l’ensoleillement est maximal; alors que l’auditorium et les espaces de stockage sont orientés vers l’ouest Un mur sépare le paysage et le programme du bâtiment. L’ajout d’un ruisseau qui coule parallèlement au mur permet à l’eau s’être visuellement et acoustiquement incorporé dans le projet. Etant un trésor précieux et limité dans le désert, l’eau été introduit de manière poétique sans le gaspiller. Ils ont créé un canal de traitement des eaux usées tout au long le mur de terre.
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MÉMOIRE: LE MIRACLE DU LABEUR Position et Orientation Il ont été étudiés pour faire face au climat sec du désert. ORIENTATION: la performance solaire est contrôlée par: la réduction des ouvertures à l’ouest , préviligier la lumière solaire filtrée du nord et au sud, ainsi qu’en permettant une ventilation de l’air intérieur à 100% POSITION: le complexe a été légèrement enfoui dans la terre afin de profiter de l’inertie si importante du terrain, minimisant les changements de température dans les espaces intérieurs.
Espaces d’expositions Le bâtiment présente des expositions intérieures et extérieures qui célèbrent la culture et l’histoire du peuple. L’exposition et est conçu pour être une extension du site, et reflète le rôle du groupe en tant que gardiens de la terre. Un environnement d’apprentissage interactif est installé tout au long de la visite.
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Le volet écologique : conception durable
1. La construction d’un mur en pisé Le projet comporte le plus grand mur de terre battue d’Amérique du Nord, composé des couches de terre graduées (la sédimentation géologique dans un langage architectural contemporain). Ce mur est à base des sols locaux mélangés avec du béton. Parmi ses caractéristiques : La masse thermique ralentit le mouvement de la chaleur à travers les murs, puis libère la chaleur lorsque la température ambiante baisse (la nuit). Les structures de masse thermique peuvent égaliser les variations de température, créant un environnement interne confortable. 2. Gestion de l’utilisation de l’eau Les concepteurs ont créé un canal de traitement des eaux usées tout au long le mur de terre. Une autre stratégie moins visible d'utilisation efficace de l'eau consiste à incorporer des robinets à faible niveau d'eau, des urinoirs secs et des limitations de libération sur les accessoires de salle de bain, ce qui permet des économies considérables sur la consommation d'eau. 3.Utilisation du bois de pin Bluetain «Beetle»
4. Toit vert habitable
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MÉMOIRE: LE MIRACLE DU LABEUR
SYNTHÈSE
À RETENIR : - Le centre culturel propose d’importantes expositions intérieures et extérieures et un environnement d’apprentissage interactif - Une parfaite intégration au site : le projet est positionné et orienté pour faire face au climat sec du désert. -Intégration de l‘élément «Eau» : l’ajout d’un ruisseau qui coule parallèlement au mur permet à l’eau d’être visuellement et acoustiquement intégrée dans le projet. - Utilisation des matériaux locaux : Utilisation de la terre battue: la densité de la terre n’est pas seulement bonne pour l’isolation mais aussi a une grande capacité d’absorption, offrant ainsi d’excellentes propriétés acoustiques. - Adaptation d’une approche écologique.
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Chapitre 5 : La genèse du projet 1. Site d’intervention et justification du choix 2. Les objectifs et la vision globale du projet 3. Les principes d’intervention 4. Le parti architectural 5. Maquette d’esquisse 6.Programme fonctionnelle et Organigramme 7.Axonométrie 8. Scénarii de visite
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MÉMOIRE: LE MIRACLE DU LABEUR
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1. SITE D’INTERVENTION ET JUSTIFICATION DU CHOIX L’implantation du terrain : Situation stratégique et accessibilité
Le choix du site est l’une des composantes les plus importantes du projet. Ce choix va conditionner les idées conceptuelles maîtresses et le parti architectural. Le choix du site s’est portée sur sa situation par rapport les différents traces historiques existants et les circuits possible à visiter.
Figure 113: Implantation du terrain dans la ville
Le terrain sujet de notre intervention est situé à l’entrée de la ville venant du chef lieu du gouvernorat ce qui accentue l’idée d’une introduction à la ville. Ce site est accessible directement et facilement par la route nationale GP 15 reliant Gafsa et Gabes. Vue l’importance du projet, il touche le cadre naturel, historique, culturel et économique.
Le terrain choisi fait parti des zones d’équipements projeté -UE 3- (Voir annexe C: PAU en vigueur et annexe D: Dispositions applicables aux zones d’équipements existants et projetés UE1- UE1..4) d’une superficie de 5 hectares (50 931m²) Il se situe entre à la région Ouest entre le village de Lortess et El Guettar et à 500 mètres du lycée d’El Guettar . Figure 114: Emplacement du terrain
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MÉMOIRE: LE MIRACLE DU LABEUR Le contexte géomorphologique: Le projet sera implanté dans un terrain en pente de 3% au pied du Djebel Orbata. Figure 115: La pente du terrain
Ceci nous ramène à tenir en compte les effets de la pente. En premier lieu, il faut choisir le versant dans lequel on va implanter le projet, par rapport à l’ensoleillement et aussi par rapport à la stabilité de la pente. Dans le même contexte, l’implantation dans une pente offre une vue panoramique et un paysage spécifique. La potentialité du terrain Le site jouit de la présence de d’une série des mkayels de «Ain Bousoufa» réhabilité du côté Machraa, avec des fonds de l’Université de Valence à travers l’Association de la sauvegarde du Médina d’El Guettar et la collaboration avec l’Institut des Régions Arides de Médenine
Figure 116: Les mkayels dans le terrain
Figure 117: Vue de dessus d’une mkoula
Ceci peut renforcer le statut du projet pour qu’il soit le point de départ des circuits de visite et un centre rayonnant sur toute la région. Cette présence sera aussi exploité pendant l’élaboration de la parti architectural et pris en considération lors de l’implantation dans le terrain.
Terrain choisi
Série des mkayels Figure 118: Emplacement des mkayels dans le terrain
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Le contexte paysager Le paysage est la portion de l’espace terrestre saisi horizontalement par un observateur, il implique un point de vue. Alors, vu qu’il est situé sur une pente à l’entrée de la ville d’El Guettar et qui est desservit par un axe de circulation à flux important, le projet sera donc fortement présent dans le paysage. une conception délicate donc, qui fera en sorte de na pas défigurer la lecture de ce paysage très sensible et très spécifique par son identité, ainsi que par le relief et la topographie (région montagneuse) qui offrent des vues panoramiques. Devant toutes ces contraintes, le projet doit assurer une certaine continuité de lecture du paysage dans sa totalité.
Figure 119: Vue panoramique à partir du site : Mkayel et Oasis
Mkoula
Figure 120: Vue à partir du site vers la montagne
Mont Orbata
Figure 121: Vue panoramique à partir du terrain
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MÉMOIRE: LE MIRACLE DU LABEUR
Synthèse Synthèse de l’analyse du site: potentialités et difficultés du site d’intervention
Terrain choisi
La palmeraie
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2. LES OBJECTIFS ET LA VISION GLOBALE DU PROJET L’objectif de notre intervention est né de trois volontés conjugués
Restitution et mise en valeur du patrimoine d’El Guettar afin de promouvoir l’image de la région vu la multitude de ses richesses. Hommage au savoirs et savoir-faire des Guettaris et les transmettre aux générations futures afin de préserver la mémoire collective et renforcer le sentiment d’appartenance Création d’une dynamique culturelle et économique tout en réinvestant le patrimoine matériel et immatériel de la ville et d’en faire une priorité, vu l’intérêt social, culturel et économique que pourrait présenter une intervention sur ces éléments extraits de l’histoire.
Le projet architecturale qui sera un équipement introductif à la ville d’El Guettar s’inscrit comme le point de départ du parcours culturel touristique des différents circuits de visite qu’on va proposer au sein de la ville. Le projet assurera des scénographies et des ambiances permettant aux visiteurs de revivre les évènements, les expériences et le mode de vie que les ancêtres de la ville ont du vivre , non seulement à partir du parcours au sein de l’équipement, mais encore grâce aux circuits de visite assurant un dialogue entre le présent et le passé à travers un voyage spirituel. Le projet sera un point d’information, d’interprétation et d’introduction à la ville, pour ensuite parcourir le reste de la ville historique comme un musée à ciel ouvert
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MÉMOIRE: LE MIRACLE DU LABEUR
3. LES PRINCIPES D’INTERVENTION
Afin de guider notre intervention, on a essayé de définir un certain nombre de principes à la fois sur le volet urbain et architectural tout en s’inspirant de la richesse du lieu sur les deux plans urbain et architectural Sur le plan urbain: -Intégration au site par rapport à la montagne et l’oasis : L’implantation de la ville au pied d'une montagne dont les sources d'eau alimentent l'oasis (à travers les mkoulas ou foggara) et innonde le Chott. -Immersion du projet dans la ville ainsi le projet sera un composant parmi les différents composants du paysage de la ville : Le développement de la ville entre ces deux pôles qui sont la montagne et l'oasis suivant une trame des mkayels (les galeries souterraines d'irrigation) qui se traduit en surface par des voies de circulation; a été pour moi une vraie leçon de perspicacité. Sur le plan architectural: -Exploiter l’existence des traces des mkayels de «Ain Bousoufa» dans le terrain -Le climat, les matériaux existants sur site, rajoutés à l'ingéniosité de l'homme ont donné une architecture située et adaptée. J'ai essayé de reprendre à ce vocabulaire architectural sobre, pur et humble et réutiliser ces matériaux (la pierre, le gypse, le tronc de palmier etc...) pour faire revivre la mémoire et écrire d'autres phrases architecturales qui s'inscrivent dans l'actualité, la modernité en s'inspirant de la tradition et du savoir faire patrimonial.
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4. LE PARTI ARCHITECTURAL Immersion du projet dans la ville : El Guettar s'est construit autour de l’effort de l'homme qui a creusé les mkayels et les galeries souterraines. Le développement de la ville entre la montagne et l’oasis s’est fait suivant une trame des mkayels ===== le projet s'inscrit dans cette trame urbaine de la ville et "ces routes de la vie" qui vont raconter et introduire la région et ses richesses.
Figure 122: Implantation du projet suivant la trame des mkayels
Intégration au site par rapport à la montagne et l’oasis: Cette implantation suivant la trame des mkayels nous permet de dégager la vue envers l’oasis à partir de l’artère principale de la ville GP 15 et par la suite garder une continuité visuelle entre la montagne, l’oasis et le chott.
Figure 123: Continuité visuelle
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MÉMOIRE: LE MIRACLE DU LABEUR Exploiter la présence des mkayels dans le terrain : Le terrain possède un potentiel fort: le commencement de la série des mkayels de Ain Bousoufa Une perspective orienté vers ce point permettra d’être toujours en rapport visuel vers cette présence durant le parcours de visite. Le dernier point du parcours de visite du centre sera ainsi le point de départ des visites des circuits de la ville. Figure 124: Perspective orienté
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5. MAQUETTE D’ESQUISSE
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MÉMOIRE: LE MIRACLE DU LABEUR Equipement Introductif de la Ville d'El Guettar 6. PROGRAMME ET ORGANIGRAMME
UE -3- Superficie: 50931.6270 m² Equipement Introductif de la Ville d'El Guettar UE -3-
N°
Désignation
N°
Désignation Hall d'acceuil
Superficie: 50931.6270 m²
Nombr Surface Surface Effectifs Observations e Unitaire (m²) Totale (m²) (personnes) Nombr Surface Surface Effectifs Observations e Unitaire (m²) Totale (m²) (personnes) Salle d'introduction, Renseignement, 1 200 200 Vestiaires, Caisse
Administration Hall d'acceuil Bureaux Administration Sanitaire Bureaux Sanitaire
1 4 2 4 2
200 200 80 20 100 50 80 20 Ressources Humaines 100 50
Bibliothèque/ médiathèque
1
Ressources Humaines 200 200
Salle de conférence Bibliothèque/ médiathèque Auditorium Salle de conférence Auditoriumtemporaire Exposition
2 1 1 2 11
100 200 200 200 150 150 100 200 Espaces d'Exposition 150 150 200 Espaces d'Exposition 200 400 400
Exposition permenante : Exposition Pavillon de temporaire préhistorique Exposition Patrimoinepermenante historique et: Pavillon de préhistorique commémortaive Patrimoine historique et et Pavillon du paysage naturel commémortaive culturel Pavillon des du paysage Pavillon mkayelsnaturel et culturel Pavillon du patrimoine matériel Pavillon du despatrimoine mkayels Pavillon Pavillon du patrimoine matériel immatériel Pavillon du patrimoine immatériel Espace de spectacle plein air Stands d'exposition temporaire Espace de spectacle plein air Belvédère/Observatoire Stands d'exposition temporaire Belvédère/Observatoire Restaurants Boutiques Restaurants Café Boutiques Café Administration / Direction Laboratoire de recherche Administration / Direction Ateliers Laboratoire de recherche Dépôt Ateliers Archives Dépôt Archives PARC INTERIEUR
11 11
400 550
400 550
11 1 11 1 11
550 600 600 600 600 600 600 700
550 600 600 600 600 600 600 700
11 1
Espaces Extèrieurs 700 700 1000 1000 Espaces Extèrieurs 1000 1000
Salle d'introduction, Renseignement, Vestiaires, Caisse
Espace de lecture, de révision pour les
100 lycéens
50 Espace de lecture, de révision pour les 100 lycéens 100 50 100
2000 0,5 m² /spectateurs assis Fixe et amovible
2000 0,5 m² /spectateurs assis
Tour d'observation surveillant toute la Fixe et amovible ville Tour d'observation surveillant toute la ville
Locaux Non Accessible au public Locaux Non Accessible au public Entretien, réparation, conservation Entretien, réparation, conservation
PARC EXTERIEUR PARC INTERIEUR PARKING PARC EXTERIEUR PARKING
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ZONE D'ACCUEIL C’est le lieu de transition entre les espaces fortement publics et les espaces propres au centre, destinés au public. Il permettra l’accueil différencié des personnes et des groupes, et l’achat des billets. On y trouvera l’information sur la programmation de l’ensemble du centre. LES ACTIVITÉS DE BASE -Les activités culturelles L’exposition permanente aura une organisation thématique qui devra permettre un circuit bien étudié. L’exposition temporaire aura une organisation indépendante même si le contenu peut être en rapport et en continuité avec celui de l’exposition permanente. Les salles de projection virtuelle où les visiteurs assisteront aux différents documentaires et restitution. -Les activités scientifiques Salle de conférence : cette sale est en liaison avec l’accueil et permet une vue sur l’extérieur. Elle sert à accueillir des colloques et conférences organisées par les scientifiques. Une bibliothèque/médiathèque qui aura la spécificité de rassembler des ouvrages spécialisés dans les domaines couverts par les expositions. Elle utilisera tous types de supports (périodiques, livres, audiovisuel). Des ateliers de vulgarisations ou se tiendront des formations et sensibilisation du patrimoine historique. -Les activités des loisirs et détente Plusieurs espaces de rencontre seront incorporés dans le projet. Une infrastructure pour les manifestations et les évènements de la région: des tentes, des stands, des scènes de spectacle... en plus d’un amphithéâtre en plein aire.
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MÉMOIRE: LE MIRACLE DU LABEUR
7.AXONOMÉTRIE
Accueil Circulation Exposition Ressources humaines Service Observatoire Mkayels Infrastructure des manifestations et evènements
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8. SCÉNARII DE VISITE
Pavillon du patrimoine matériel
Pavillon du patrimoine matériel
Pavillon historique et commémorative
Pavillon du patrimoine immatériel
Pavillon du patrimoine immatériel Pavillon des Mkayels (Gestion de l'eau )
Pavillon Préhistorique
Pavillon du paysage naturel et culturel
Figure 126: Les circuits de visite du centre d’interprétation
Deux circuits de visites au sein du projet : Circuit privé: Circuit de visite des expositions permenante qui commencera par une introduction de l’histoire d’El Guettar et des différents civilisations qui ont contribué à la création de son site historique. Cette introduction se fera par le biais de deux pavillons préhistorique et historique. Cet espace sera le début d’un parcours d’interprétation des différents richesses patrimoniales et traces historiques de la région. Le but de cette scénographie est d’essayer de créer un espace qui stimule l’imagination et les sens des visiteurs afin de lui faire vivre ce parcours sensoriel didactique. Circuit public: Ce circuit permet l’accès aux différents espaces scientifiques tel que la bibliothèque, la salle de conférence, les ateliers. Ainsi qu’aux espaces de loisirs et de détente et de rencontre, et principalement l’accès à l’espace aménagé pour accueillir les différents manifestations et évènements culturels de la région. 100
MÉMOIRE: LE MIRACLE DU LABEUR
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Un circuit culturel et touristique
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MÉMOIRE: LE MIRACLE DU LABEUR
Les haltes sont des moment de pause moment d’arrêt plus ou moins prolongé pendant un déplacement, une marche ou un parcours Synonymes : escale, détente, répit, repos, arrêt Ils seront prévu lors des cricuits de visite afin de fournir
Plan Plan
Plan Plan masse masse
Elévation Elévation 11
Elévation Elévation 2 2
103
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MÉMOIRE: LE MIRACLE DU LABEUR
TABLE DES MATIÈRES Dédicace 4 Remerciement 5 Sommaire Introduction Problématique Méthodologie
6 9 10 11
PARTIE I : À LA DÉCOUVERTE D’EL GUETTAR :
12
Chapitre 1 : Présentation de la région 15 Situation Géographique 16 Données Socio-économiques 17 Géomorphologie de la région 18 Données climatiques et Bioclimatiques Hydrogéologie 20
19
Chapitre 2 : Les témoignages archéologiques historiques 23
et traces
1. Aperçu historique 24 Préhistoire 24 El Guettar Berbère 25 El Guettar Romaine 25 El Guettar et les hébraïques 26 Epoque Coloniale 27 2. Paysage Naturel et Culturel 28 Djebel Orbata 30 Grottes primitifs Oasis historique Chott El Guettar : Lella El Galâa 35
31 32 34
105
3. Patrimoine matériel 36 L’HERMAION D’EL GUETTAR 38 MKAYEL 40 LE NOYAU HISTORIQUE 44 1. La médina d’ElGuettar 44 2. Matériaux et Techniques de construction 3. Les monuments et les repères: 46 3.1 / La grande mosquée : 46 3.2 / La mosquée de Néchiou 46 3.3 / Les zaouïas : 47 3.4 / La synagogue « bit slat » 47 3.5 / L’ancien Souk 48 LA FORTERESSE ‘‘BORJ ERROUMIA’’ 50 4. Patrimoine immatériel
45
52
SAVOIR-FAIRE ARTISANAL 54 1. Ciselure de moulin à bras « Rha » 2. Tissage des palmes et de halfa 3. Textiles 55 ART CULINAIRE ET PRODUITS DE TIROIR SPECTACLE ET ART POPULAIRES 57 LES JEUX POPULAIRES 57 Synthèse 58
54 55 56
Chapitre 3 : Les évènements et les manifestations : Vers la vulgarisation du patrimoine de la région 60 1. Festival culturel de la Pistache 62 2.Festival Culturel El Galâa 63 3. Festival du printemps touristique d’el Guettar 4. Les déficiences et les limites 66 Synthèse 67
64
106
MÉMOIRE: LE MIRACLE DU LABEUR
PARTIE II : INTERVENTION URBAINE ET ARCHITECTURALE 68 Chapitre 4 : Quel Type d’intervention ?
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1. Intervention à l’échelle urbaine : Un circuit culturel et touristique 2. Intervention architectural : un équipement introductif de la région 3. Les Projets de références 75 Le Grand Musée Egyptien -GEM- 76 Synthèse 80 Centre culturel Nk'Mip Desert 81 Synthèse 85
71 73
Chapitre 5 : La genèse du projet 86 1. Site d’intervention et justification du choix 88 2. Les objectifs et la vision globale du projet 92 3. Les principes d’intervention 93 4. Le parti architectural 94 5. Maquette d’esquisse 96 6. Programme et organigramme 97 7. Axonométrie 99 8. Scénarii de visite 100 Table des matières 102 Table des figures 106 Bibliographie 110 Annexe A : national geographic dawn of humans map (Extrait) 112 Annexe B : Plan d’El Guettar et Repérage des traces historiques 114 Annexe C : PAU En vigueur d’el Guettar 116 Annexe D : Dispositions applicables aux zones d’équipements existants et projetés UE1- UE1..4 118
107
TABLE DES FIGURES Figure 1: Situation géographique de la ville d’El Guettar 16 Figure 2: Le site naturel et le site créé de la ville d’El Guettar 16 Figure 3: Emplacement d’El Guettar par rapport Gafsa 17 Figure 4: Géomorphologie de la région 18 Figure 5: Le bassin versant d’El Guettar. Réseau hydrographique de surface 20 Figure 6: Le système des foggaras a: Coupe longitudinale b: Vue en perspective cavalière 21 Figure 7: L’Homo-Sapiens 24 Figure 9: Grotte à El Blaida 24 Figure 8: L’Hermaion d’ElGuettar 24 Figure 10 Plan schématique d’une grotte par Mabrouk Gregba 24 Figure 11: Coupe sur la grotte 24 Figure 12 :Coupe schématique du site El Magtaa 25 Figure 13: Les voies romaines et la voie d’Aspernas 25 Figure 14: Plan d’El Guettar en 1910 d’après par Burseaux 26 Figure 15: Plan d’El Guettar en 1965 27 Figure 16: Georges S. Patton commandant des soldats U.S dans la bataille d’EL Guettar 27 Figure 17: Le malheur des habitants locaux 27 Figure 18: Vue panoramique Djbel Orbata 30 Figure 19: Des grottes primitives d’Orbata 31 Figure 20: Grotte d’El Blaida 31 Figure 21: Morphologie des parcelles et topographie 32 Figure 22: Topo-séquence Nord-Sud 32 Figure 23: Photo du palmeraie d’El Guettar 32 Figure 24: Des produits oasisiens 33 Figure 25: Des pistaches en cours de mûrir 33 Figure 26: Chott El Guettar inondé 34 Figure 27: Convention Ramsar 34 Figure 28: Une des grottes d’El Galâa 35 Figure 29: Visite le 2ème jour d’Eid El Adha 35 Figure 30: Animation pour enfant durant festival El Galâa 35 Figure 31: La colline «Lella ElGalâa» 35 Figure 32: Première photo prise pour l’Hemaion par l’archéologue M. Gruet 38 Figure 33: Image récente de l’Hermaion 38 Figure 34: Schéma de l’excavation de la fouille 39 Figure 35: Coupe du gisement d’El Guettar par M.Gruet 39 Figure 36: État actuel du site 39 Figure 37: Emplacement de la fouille par M.Gruet 39 108
MÉMOIRE: LE MIRACLE DU LABEUR Figure Figure Figure Figure Figure Figure Figure Figure Figure Figure Figure Figure Figure Figure Figure
38: Circuit probable de diffusion de la technique des foggaras 39: Principe de fonctionnement des foggaras 40: Simulation à l’extraction de l’eau 41: Série des foggaras 42: Les foggaras «Mkayel» dans le secteur Ouest de Lortess - El Guettar. 43: Schéma de principe des Mkayels d’El Guettar 44: Paysage irrigué alimenté par une galerie, Oasis El Guettar, Ain Bousoufa 45: Le déversoir restauré de Ain Bousoufa 46: Le déversoir (machrâa) de Ain Bousoufa 47: La galerie souterraine 48: El Guettar en 1910 par Burseaux 49: L’état actuel du site 50: La Grande Mosquée 51: Le mosquée Hafside de Néchiou 52: L’intérieur du mosquée
Figure 53: La cour du mosquée Figure 54: Zaouia de Sidi Mfardj Figure 55: L’intèrieur d’une Zaouia Figure 56: Photo de la Synaguogue Figure 57: Relevé de Bit Slat par Mabrouk Gregba d’après des témoignage Figure 58: La porte du fondouk Figure 59: Plan du Fondouk Figure 60: Plan de l’Ancien Souk Figure 61: Façade d’un Hanout Figure 62: Hanout utilisé par un cycliste Figure 63: Des inscriptions trouvées sur les murs du monument Figure 64: La Forteresse «Borj Erroumia» Figure 65: Des vues à partir de la tour de contrôle Figure 66: Plan RDC Figure 67: Plan R+1 (Tour de contrôle) Figure 68: Etat actuel de la forteresse «Borj Erroumia» Figure 69: Des moulins à grain en pierre Figure 70: Vue aérienne de Oued Tarfa Figure 71: Schéma de processus de l’extraction de pierres sédimentaires Figure 72 :Tissage des palmes Figure 73: Produits en scourtins Figure 74: Tissu Houli Figure 75: Produits artisanals ; Barnous et Bakhnoug Figure 76: Pain au four d’argile Figure 77: Stand d’une participante au concours culinaire
40 41 41 41 42 42 43 43 43 43 44 44 46 46 46 46 47 47 47 47 48 48 49 49 49 50 50 51 51 51 51 54 54 54 55 55 55 55 56 56 109
78: Groupe de participants avec des habits traditionnels 56 79: Spectacle Issaouia 57 80: Spectacle équestre 57 81: Spectacle équestre 57 82: Des âgées jouant au Sig 57 83: Jeu de Kharbga 57 84: Jeux de Guiza Guiza 57 85: Spectacle des arts populaires 62 86: Spectacle équestre 62 87: Pistachier à El Guettar 62 88: Animation pour les enfants à coté d’El Galâa 63 89: Spectacle escrime artistique 63 90: Spectacle des Jarres 63 91: Spectacle équestre 63 92: Foire artisanale 63 93: Affiche du festival du printemps 64 94: Mahfel : Un défilé organisé de 1000 personnes portants des habits traditionnels 64 95: Foire et compétition des traditions culinaire 65 96: Soirée musicale 65 97: Spectacle équestre 65 98: Spectacle des jarres 65 99: Foire de «Rha» 65 100: Défilé des habits traditionnels 65 101: Exposition des tapis artisanales 65 102: Manque d’espace pour les spectateurs 66 103: Espace d’activités pour enfants non aménagé 66 104: Aire de spectacle non aménagé 66 105: Manques d’espace pour les spectateurs 66 106: Fiche sitologique de l’étude 71 107: Station d’accueil écotouristique : écomusée/ exposition / café / restaurant 72 108: Situation du grand musée égyptien 76 109: Façade principale du musée 76 110: Le mur translucide de Serpinski 79 111: Le bord du plateau, qui divise le site en parties supérieure et inférieure. 79 112: Réserve naturelle protégée Osoyoos 82 113: Implantation du terrain dans la ville 88 114: Emplacement du terrain 88 115: La pente du terrain 89 116: Les mkayels dans le terrain 89 117: Vue de dessus d’une mkoula 89 110
MÉMOIRE: LE MIRACLE DU LABEUR 118: Emplacement des mkayels dans le terrain 119: Vue panoramique à partir du site : Mkayel et Oasis 120: Vue à partir du site vers la montagne 121: Vue panoramique à partir du terrain 122: Implantation du projet suivant la trame des mkayels 123: Continuité visuelle 124: Perspective orienté 125: Esquisse du plan 126: Les circuits de visite du centre d’interprétation
89 90 90 90 94 94 95 95 100
111
BIBLIOGRAPHIES
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112
MÉMOIRE: LE MIRACLE DU LABEUR
BOULARES, H. Histoire de la Tunisie Inconnue. (2011). Bouchoucha, S. EL Guettar : L’Histoire et les Hommes.: EL Guettar préhistorique. http:// elguetlhisthombch2180.blogspot.com/p/blog-page_13.html. Mabrouk, E. G. Mémoire d’architecture : Dans une optique de mise en valeur Historique. (2016). Walther, C. Crise dans le nord de l’Irak L’assèchement des karez fait fuir des milliers
Gargoubi M. Mémoire d’arcchitecture : Revitalisation du Noyau historique d’El Guettar
113
ANNEXE A : NATIONAL GEOGRAPHIC DAWN OF HUMANS MAP (EXTRAIT)
114
MÉMOIRE: LE MIRACLE DU LABEUR
115
ANNEXE B : PLAN D’EL GUETTAR ET REPÉRAGE DES TRACES HISTORIQUES
116
MÉMOIRE: LE MIRACLE DU LABEUR
117
ANNEXE C : PAU EN VIGUEUR D’EL GUETTAR
SOMMRE
études / 2014
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MÉMOIRE: LE MIRACLE DU LABEUR
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ANNEXE D : DISPOSITIONS APPLICABLES AUX ZONES D’ÉQUIPEMENTS EXISTANTS ET PROJETÉS UE1- UE1..4
120
MÉMOIRE: LE MIRACLE DU LABEUR
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