ALORS.
À la peau fraîche et si dorée
Qu’on les dirait filles gitanes
Ou fleurs de ces champs bariolés.
Je te ferai un doux pays
De châtaigniers et de noyers
Je te ferai contre une église
De chemins creux et de prairies
Le charme fou d’un vieux village
Enveloppés de ciel léger.
Rosi de toits couleur cerise
Et rafraîchi d’épais ombrages.
Je te ferai des chants d’oiseaux
Et d’autres chants venus du vent
Je te ferai cette maison
Et la comptine des ruisseaux
Dont ont rêvé les amoureux
Aux bords dite inlassablement.
Avec des ruines et sans raison
Et de l’amour et de grands feux.
Je te ferai de belle vigne
Comme les aiment les coteaux
Je te ferai soir et midi
Quand elle s’allonge rectiligne
Sur une table de vrai bois
Toute engrossée de vin nouveau.
Des repas de beaux fruits mûris
Au long de saisons d’autrefois.
Je te ferai des paysannes
Je te ferai ces compagnons
Comme un bouquet de draps fragiles
Des longues soirées solitaires
Dans une chambre plus jolie
Avec des yeux qui te diront
D’un lent bonheur soudain facile.
Le chaud d’un regard solidaire.
Alors, Tu viendras.
Puis je ferai enfin ton lit