Charles André Engel (1849–1900) « Il y a des gens qui s’imaginent être venus au monde pour gouverner les autres. » „Es gibt Leute, die sich einbilden, sie seien zur Welt gekommen, um die anderen zu regieren.“
Avocat et journaliste, Charles André Engel est un des premiers à s’engager en faveur des idées socialistes au Luxembourg. Il édite différents journaux et est le rédacteur en chef de « L‘Écho » qui est dirigé par le libéral de gauche Émile Servais. À partir de 1890, « L’Écho » est le principal journal revendiquant le suffrage universel. Lors d’une manifestation le 1er mai 1892, Engel insiste sur le fait que le suffrage universel est une condition nécessaire sur le chemin vers une société plus juste. Il y a des gens, explique-t-il, qui ont comme principe directeur que le peuple doit travailler pour eux, mais qu’eux décident à la place du peuple. Voilà pourquoi, particulièrement un 1er mai, jour du travail, il faut affirmer haut et fort que « nous voulons être des citoyens luxembourgeois et être traités comme tels ; nous voulons notre part du pouvoir, nous voulons que les lois soient là pour tous ; voilà pourquoi nous voulons que la loi soit aussi faite par nous tous. Et nous allons gagner, car nous avons la constitution avec nous, la loi du progrès et de la justice et la force du nombre, car nous sommes la nation ! »
Der Rechtsanwalt und Journalist Charles André Engel setzt sich für sozialistische Ideen ein. Er ist Herausgeber verschiedener Zeitungen und Chefredakteur der von dem linksliberalen Émile Servais geführten Zeitung „L’Écho“, die ab 1890 das wichtigste Sprachrohr zugunsten des allgemeinen Wahlrechts ist. Auf einer öffentlichen Versammlung am 1. Mai 1892 unterstreicht Engel in seiner Rede die Notwendigkeit des allgemeinen Wahlrechts für eine gerechtere Gesellschaft. Es gebe Leute, so kritisiert Engel, deren leitendes Prinzip darin bestehe, dass das Volk für sie arbeite, sie aber anstelle des Volkes bestimmen. Und darum solle man gerade am heutigen 1. Mai laut sagen: „Wir wollen Luxemburger Bürger sein und so behandelt werden; wir verlangen unseren Anteil an der Herrschaft; wir wollen, dass das Gesetz für alle da sei, und deshalb soll es durch alle gemacht werden. Und dann werden wir triumphieren, denn wir haben die Verfassung für uns, das Gesetz des Fortschritts und der Gerechtigkeit und die Macht der Zahl, denn wir sind die Nation!“