#wielewatmirsinn | Bio 3.03

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Aloyse Kayser (1874–1926) « […] en présence des mesures prises par le commandement militaire étranger, sur la demande du gouvernement et du président de la Chambre des Députés, [le Comité de Salut public] n‘est plus à même d‘employer toutes les armes que la Constitution et la loi luxembourgeoises mettent à sa disposition. Il agira aussi vigoureusement que lui permet le peu de liberté qui reste aux citoyens luxembourgeois pour introduire dans le pays le régime républicain. » „[…] konfrontiert mit den Maßnahmen der ausländischen Militärbefehlshaber, die auf Wunsch der Regierung und des Präsidenten der Abgeordnetenkammer handeln, sieht sich [der Wohlfahrtsausschuss] nicht länger in der Lage, die Waffen der Verfassung und des Luxemburger Gesetzes zu gebrauchen. Er wird so energisch, wie es ihm das Wenige an Freiheit, die den Luxemburger Bürgern bleibt, erlaubt, die Republik einrichten.“

Le cheminot et syndicaliste Aloyse Kayser représente bien le groupe d’hommes qui en 1918–1919 réclame l’introduction de la république au Luxembourg. Kayser, un des leaders du parti socialiste, siège à la Chambre des Députés de 1908 à 1918, puis à nouveau de 1919 à son décès. Kayser est un des membres éminents du comité de salut public créé le 9 janvier 1919 par une poignée de députés socialistes et libéraux qui craignent que la monarchie ne soit un obstacle insurmontable pour le maintien de l’indépendance du pays. Conscients que les alliés ne veulent pas traiter avec la grande-duchesse Marie-Adélaïde, ces hommes pensent que la proclamation de la république est la seule solution possible pour sauvegarder l’indépendance du Grand-Duché. Alors que la petite armée luxembourgeoise, appelée Compagnie des Volontaires, se mutine, les républicains luxembourgeois pensent que le moment est venu de mettre à exécution leur plan. La république est proclamée par des manifestants le 9 janvier à plusieurs endroits de la ville. Le comité de salut public désigne l’ingénieur et ancien député Émile Servais (1847–1928) comme président provisoire. Alors que les troupes françaises, appelées en renfort par le gouvernement et le président de la Chambre pour maintenir l’ordre, dispersent les manifestants, les députés retenus au sein du bâtiment de la Chambre sont empêchés de se prononcer sur la question de l’abolition de la monarchie par le président qui lève la séance. Le même jour, la grande-duchesse Marie-Adélaïde abdique. Les troupes d’occupation françaises empêchent de nouveaux rassemblements populaires dans les jours suivants. De fait, la révolution de 1919 se solde ainsi par un échec. Le référendum de septembre 1919 confirme la monarchie et met fin aux revendications républicaines. Ceci n’empêche pas Aloyse Kayser, tout comme d’autres membres du comité de salut public, de poursuivre une carrière politique de premier plan dans les années 1920.

Der Eisenbahner und Gewerkschafter Aloyse Kayser vertritt die Gruppe, die 1918/19 in Luxemburg die Einführung einer Republik fordert. Kayser gehört der Führung der sozialistischen Partei an und hat von 1908 bis 1918 und anschließend von 1919 bis zu seinem Tod einen Sitz in der Abgeordnetenkammer. Kayser gehört ebenfalls zu den wichtigsten Mitgliedern des Wohlfahrtsausschusses, der am 9. Januar 1919 von einer Handvoll sozialistischer und liberaler Abgeordneter gegründet wird. Sie befürchten, dass die Monarchie ein unüberwindbares Hindernis bei der Erhaltung der Unabhängigkeit des Großherzogtums sei. Die Politiker sind sich bewusst, dass die Alliierten nicht mit Großherzogin Maria-Adelheid verhandeln wollen, und sehen in der Ausrufung der Republik die einzige Möglichkeit, dass Luxemburg nicht von der Landkarte gestrichen wird. Als es dann in der als Freiwilligenkompanie bezeichneten kleinen Luxemburger Armee zu einer Meuterei kommt, scheint den luxemburgischen Republikanern der Zeitpunkt günstig, ihren Plan umzusetzen. Am 9. Januar 1919 wird an mehreren Orten der Stadt von Demonstranten die Republik ausgerufen. Der Wohlfahrtsausschuss ernennt den Ingenieur und früheren Abgeordneten Émile Servais (1847–1928) zum Präsidenten dieser Republik. Während die französischen Truppen, die die Regierung und der Präsident der Abgeordnetenkammer zur Aufrechterhaltung der Ordnung als Verstärkung anfordert, die Demonstranten auseinandertreiben, können die im Kammergebäude festgehaltenen Abgeordneten nicht über die Frage der Abschaffung der Monarchie abstimmen, da der Präsident der Kammer die Sitzung schließt. Noch am selben Tag dankt Großherzogin Maria-Adelheid ab. In den Folgetagen verhindern die französischen Besatzungstruppen weitere Volksversammlungen. Die Revolution von 1919 ist demnach gescheitert. Durch das Referendum im September 1919 wird die Monarchie bestätigt und den Forderungen nach einer Republik ein Ende gesetzt. Dies hindert Aloyse Kayser, ebenso wie andere Mitglieder des Wohlfahrtsausschusses, jedoch nicht daran, in den 1920er Jahren eine erfolgreiche politische Karriere zu machen.


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