Catherine Schleimer-Kill (1884–1973) « Le droit de vote est tombé sur les femmes comme un fruit précoce, un fruit qu’elles ont regardé avec un air curieux et effrayé, mais dont elles ne savaient pas vraiment que faire au premier moment. » „Das Wahlrecht fiel den Frauen in den Schoß wie eine frühreife Frucht, die sie neugierig erschreckt betrachteten, mit der sie aber im ersten Augenblick nichts anzufangen wussten.“
En 1919, Catherine Schleimer-Kill écrit plusieurs articles dans les journaux invitant les femmes à s’intéresser aux élections à venir, les premières où elles peuvent voter. Lors de ces élections, l’institutrice à l’école ménagère est elle-même candidate sur la liste du Parti catholique de la Droite, mais n’est pas élue. Parce qu’elle s’engage pour l’égalité des femmes mariées, elle rompt tôt avec son parti. Lors des élections communales de 1928, Catherine Schleimer-Kill présente une liste composée uniquement de femmes à Esch/Alzette. Ce courage est récompensé, puisque la liste obtient un siège au Conseil communal ! À côté de son activité politique, Catherine Schleimer-Kill crée l’association « Action féminine » qui réclame des améliorations dans l’éducation des jeunes filles et revendique le droit des femmes mariées au travail rémunéré. Plus tard dans sa vie, Catherine Schleimer-Kill explique que le droit de vote était un cadeau fait aux femmes qui n’en ont cependant que peu à peu reconnu la valeur : « Ce qui, dans d’autres pays, est la cause du droit de vote des femmes en est chez nous la conséquence. Les femmes se regroupent pour […] faire entendre les autres revendications de leur sexe – la revendication d’une égalité qui devrait aller de soi ».
1919 ermuntert Catherine Schleimer-Kill in verschiedenen Zeitungsartikeln die Frauen, sich für die anstehende Wahl zu interessieren, bei der sie erstmals ihre Stimmen abgeben dürfen. Bei dieser Wahl kandidiert die Haushaltungslehrerin dann auch selbst, und zwar für die katholische Rechtspartei – jedoch ohne Erfolg. Weil sie sich für die rechtliche Gleichstellung verheirateter Frauen einsetzt, entzweit sie sich zudem schnell mit ihrer Partei. Bei den Gemeindewahlen 1928 wagt es Catherine Schleimer-Kill, in Esch/Alzette eine reine Frauenliste aufzustellen – und erhält ein Mandat! Neben ihrer politischen Aktivität gründet sie den Verein „Action féminine“, der sich für die Verbesserung der Mädchenbildung und das Recht von verheirateten Frauen auf Erwerbstätigkeit einsetzt. Später beschreibt Catherine Schleimer-Kill das Wahlrecht als Geschenk, dessen Wert die Frauen erst allmählich erkennen: „Was in anderen Ländern Ursache, ist bei uns als Folge des Frauenstimmrechtes anzusehen. Die Frauen gruppieren sich, um [...] auch den anderen Forderungen ihres Geschlechtes – übrigens Forderungen einer natürlichen Gerechtigkeit – Gehör zu verschaffen.“