Manon Guéguen_PORTFOLIO JUIN19

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20 19

MANON GUÉGUEN ARCHITECTE d.e



PORTFOLIO 2019


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hacking space, acting queer

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a cluster of micro-territories

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paysage sonore

PFE “architecture de reconquête” sous la direction de Armand Nouvet & Cyril Ros

studio “making something about time, in time” master 1, sous la direction de Paul Gresham

studio “le grand paris des jeunes et de l’énergie-cop21” master 1, sous la direction de Béatrice Mariolle

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p.38

p.54


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mémoire, culture, quotidien studio “nature urbaine” master 2, sous la direction de Emilien Robin

concours Concours réalisés chez LAN architecture, Paris

divers mobilier, illustrations, installation

p.64

p.82

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HACKING SPACE, ACTI regards performatifs sur l’architecture

en collaboration avec Ulisses Machado et Anaïs Petitjean

« L’espace n’est pas simplement un arrièreplan, un cadre sur lequel les actions humaines ont lieu. C’est aussi un producteur de signications et un reproducteur des mécanismes et des dynamiques sociales. Pourtant la prise en compte du rôle de l’espace comme vecteur et reproducteur des normes sociales liées au genre et aux sexualités n’est pas évidente.

Or l’espace public est conçu, géré et modelé sur la base d’une conception dualiste rigide : hommefemme, licite-illicite, homosexuel-hétérosexuel. De cette manière, la nature genrée de l’espace social est occultée par la naturalisation de la division entre espace public et espace privé, et de la division de la vie sociale entre sphère publique et sphère privée.” Rachele Borghi

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Sous la direction de Cyril Ros et Armand Nouvet

PFE “architecture de reconquête”

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ING QUEER



Ce travail s’engage à étudier les dynamiques entre les espaces, les genres et les sexualités au travers de la théorie queer. Le terme queer est ici envisagé selon les écrits de Judith Butler (1956-), de Jose Esteban Munoz (1967-2013) et d’un manifeste anonyme ayant circulé dans les squats italiens dans les années 1990. Il n’est donc pas compris comme un synonyme de LGBT et ne représente pas une liste de catégorie identitaire. Il s’agit plutôt d’un positionnement en dehors des présentation de la stabilité. L’espace queer apparaît alors comme une provocation performative et la recherche d’une fuite (au sens de Félix Guattari). Il se confronte alors au paradoxe la pétrification matérielle de l’instabilité. Il est issu d’un processus de conception hors des normes prescriptives établies par des discours identitaires dominants, stabilisants et excluants. Au-delà de l’aspect sexualisé de ces espaces, il s’agit d’en conceptualiser de manière non exhaustive les conditions d’expérience. Ces conditions sont confrontées à des espaces symboliques et figés. Ces derniers sont incarnés par des hypothèses, dont la définition est empruntée à l’architecte japonais Riken Yamamoto. Les hypothèses servent la critique d’un ordre établi, dont le regard queer vient ébranler l’évidence.

L’architecture s’impose. Elle ordonne, force et contrôle les flux vivants. Son intériorité limite et enferme. L’habitant court-circuite et rend tactique son rapport à ces lignes limitantes, les défiant par le hasard et l’altérité. Par la subordination à une machine politique normalisante, un jeu de force s’opère entre la vie qui se déploie et une architecture qui capture.

John Paul Ricco, historien de l’art américain, théorise un langage majeur de l’architecture fait de codes régis par des règles qui produisent la crispation de l’espace. Comment spatialiser de nouveaux horizons afin de s’émanciper ? La perturbation du langage des maîtres et des normes passe par le refus, l’altérité, la déconstruction, la dématérialisation du sillon dans lequel l’architecture s’inscrit. Telle se manifeste l’architecture mineure qui se faufile dans les brèches de l’espace géométrisé. Notre travail résonne comme une correspondance à cette condition.

Les trois propositions sont donc conçues afin d’offrir une possibilité de subversion de ces hypothèses choisies au regard du caractère et de l’histoire de leur lieu d’existence. Cette expérimentation révèle ainsi l’hypothèse queer, dont le langage crée de nouveaux territoires. Cette recherche est illustrée par une architecture narrative et expérientielle prenant place dans le quartier de Plagwitz à Leipzig (Allemagne).

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photographies © Charly Gosp

CONDITIONS D’EXPÉRIENCE D’UN ESPACE QUEER

INTROSPECTION L’introspection se loge dans l’espace mental de l’individu, elle dématérialise le rapport qu’il entretient avec son corps. Les possibilités de soi sont infinies. Le queer dépasse l’identité corporelle matérielle et sexuée. C’est un double mouvement de transgression de ce qui est attendu de manière endogène et exogène. Par le prolongement de soi et la performance, le corps devient exponentiel.

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VIRTUALITÉ La condition virtuelle de l’espace queer émerge des récentes transformations culturelles liées à notre époque post- numérique. De nouvelles collectivités se rencontrent dans des espaces fluides, nébuleux et éphémères qui brouillent les frontières physiques de l’élément bâti. La rencontre intime se diffuse aujourd’hui dans les espaces du virtuel, il n’est plus circonscrit à l’espace physique de la chambre. Ainsi, la vie intime devient un concept évoluant dans l’espace interstitiel entre public et privé. Ces communautés virtuelles mettent en lumière une nouvelle modalité de l’êtreensemble : la constitution d’un nous déterritorialisé. Le territoire défini de l’être se libère de ses anciennes dé finitions.

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SUBVERSION La subversion est le moment du comportement corporel déviant collectif, intemporel et hétérotopique. L’espace subversif est labyrinthique, clandestin, ponctué de variations sonores et lumineuses, d’odeurs. Le rapport de domination s’inverse : le corps contrôle l’expression de l’espace. Le lieu est volontairement cachotier. Il s’extrait du quotidien.

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EXTÉRIORITÉ L’extériorité exprime un comportement du corps queer dans l’espace. Elle détourne les trajectoires attendues et permises. Ce cheminement dévie du cadre contraint aliénant et standardisé dans lequel tout est calculable. Ce cadre dé nit des trajectoires d’un départ à une arrivée. Les lignes sont préexistantes au mouvement et à l’action. Dans l’extériorité queer, le mouvement du désir contamine et sort de ces lignes. Ce ne sont plus le départ et l’arrivée qui comptent, mais le mouvement en luimême qui donne la valeur à cet entre-deux.

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REVENDICATION Par la condition revendicatrice de l’espace queer, nous entendons rendre visible une histoire souvent occultée. Il s’agit d’exprimer de manière radicale la volonté non assimilatrice de l’attitude queer, sans en oublier son caractère inclusif. La revendication cherche à offrir une voie de sortie de l’universalisme. Elle se retranscrit par un espace de reconquête et de résistance, qui tend vers l’autonomisation, en opposition au principe d’hétéronomie. Il s’en détache des lieux d’évidence dans lesquels le queer est représenté et visible.

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FUITE La fuite est l’essence de l’ensemble des conditions. La fuite est la spatialisation-même de la démultiplication des possibles. Elle surprend et dévie. Elle n’est pas une injonction mais un objet d’interprétation. L’architecture de fuite n’est pas basée sur l’anticipation de la réitération de son usage.

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PLAGWITZ, LEIPZIG

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Trois terrains émergent de notre arpentage. Nous décidons de les considérer avec leur histoire et leurs symboles reliés aux hypothèses qui en émergent. Ces hypothèses sont alors appréciées avec une distanciation queer. A travers notre approche, nous souhaitons apporter à notre démarche une réponse non figée, une ouverture aux questionnements. Pour cela, nous choisissons d’intervenir dans une logique de pavillons en proposant une expérience radicale de la normativité. Il convient alors de proposer des gestes symboliques forts, clairs et dénonciateurs, tout en adoptant une architecture suffisante, dont l’anticipation d’usage doit être minimum. Nous souhaitons mettre en place une anticipation sans injonction, afin de laisser place à la subjectivité. Nous recherchons donc ce point exponentiel d’appropriation et d’usage par un design suffisant. La narration permet une proposition d’anticipation, mais puisqu’elle est subjective, elle pourrait être tout autre. Cette narration prend place au sein de trois expériences:

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Jahrtausendfeld


Un monde de contrôle latent produit un nouvel ordre disciplinaire : la transparence est désormais associée au bien, à la morale et à la purification. Elle a supplanté l’anonymat, l’opacité, admettant que le caché est devenu suspect. La quête d’authenticité et d’unité implique de tout dire et de tout montrer. Ne pas le faire devient suspect et vous classe définitivement hors de la société. Un urbanisme de la transparence émerge. Il joue sur la capacité de contrôle qu’engendre la vision panoptique de l’espace public. Issu d’une attention sécuritaire, il exclut de façon globale toute forme d’expression politique ou sociale radicale. La surface de la ville est lissée, les recoins évités. Les comportements acceptables par la majorité sont les seuls praticables dans l’espace public. La division entre espace public et espace privé légitimise cet état de fait.

En réponse à la critique de l’hypothèse de la vie publique, et de la compréhension de l’histoire du lieu, nous choisissons la conception d’un espace public cachotier. Au centre du terrain, des murs ré échissant en inox polis re ètent un champ de blé. Il rappelle ironiquement la recherche d’identité historique par la ville de Leipzig. Les ouvertures sont placées en respectant les chemins spontanés déjà existants. A l’intérieur, la structure porteuse est faite d’échafaudages sur plusieurs niveaux de plateformes. Elles permettent une appropriation et di érents degrés d’intimité en plus du terrain en friche préservé en leur sein. Cet espace intérieur, dont l’enjeux est de créer un espace public intime, s’empare donc de l’ironie de son caractère caché: il demande le droit d’exister car il est invisible. Les actions qui s’y déroulent sont nalement e acées par les frontière qu’il crée, mais permet aussi une plus grande liberté d’appropriation. Il devient une zone autonome temporaire, dont le caractère est rappelé par l’esthétique événementielle. L’expérience permet de soulever cette question: la performativité queer est-elle acceptée seulement au moment où elle ne se voit pas ?

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EXPÉRIENCE 1

Hypothèse de la vie publique


... Ici c’était encore la même histoire. Regardez ce champ de blés, la ville souhaitait donner une identité supposée en puisant dans les ruines du passé. Ce mur lisse simule leurs attentes d’un objet emblématique, j’en rigole quand je vois ces épis s’étendre à l’infini. Cette façade qui se fond, pourtant sans courage, elle est atemporelle. Elle nous appelle à franchir les interdits en cachant ce qu’il se passe en son sein. Les contours de son intérieur se percent et emmènent en dehors des aires de morale. Nous sommes prêts maintenant à expérimenter les anfractuosités de ce territoire du danger ...

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... Derrière, ce n’est pas l’ennui d’un échafaudage dissimulé que je vois. S’il est là, suffisamment là, c’est pour vous appeler à répandre le réservoir de tout ce que vous êtes capables de devenir. Nos désirs, affects, notre puissance et l’infinité de nos possibles. Dans la succession de ces plateformes et de ce qu’elles enlacent, vous pourriez naviguer hors du quotidien, expérimenter les accidents de vos interactions. Balayer ce désert de corps stériles que la ville nous impose ....

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Markranstädter Str.


Dans leur essai Barbarism begins at home : notes on housing, Pier Vittorio Aureli et Martino Tattara expliquent que le logement est le type d’architecture par lequel les idéologies et le confinement social ont acquis leur forme la plus trompeuse. Pendant des siècles, l’architecture a été orientée vers la représentation, vers l’expression de valeurs, d’idéologies. L’architecture de l’habitat, cependant, est centrée sur quelque chose de plus immanent et générique : la vie, la zôè (simple fait de vivre) et la bios (la façon de vivre) de l’animal humain. Le logement est une forme fondamentale de production qui opère à travers la modulation subtile des aspects les plus immanents de la vie : orienter et contenir la praxis quotidienne des habitants afin de créer des formes de vie. Trop souvent, le caractère nécessairement générique du logement provoque un excès de design. Plus nos vies deviennent incertaines et déracinées, plus nous sommes agressés par un design d’intérieur redondant, avec de fausses images d’individualisme. Repenser le logement revient à démanteler l’actuel cliché de la domesticité et revendiquer le caractère personnel des formes de vie contemporaines, non seulement comme une condition mais comme une possibilité. La typologie des logements contemporains et leur fonctionnalisme cadrent la vie biologique des individus. Avec le mouvement moderne sont apparus des plans de logement cherchant à rationaliser les surfaces, attribuant ainsi à chaque pièce une fonction précise. Le logement se caractérise alors par des pièces de tailles différentes : petites chambres d’enfants, grande chambre des parents, grand séjour, petite cuisine. La taille et la distribution des pièces leur attribuent un usage monofonctionnel basé sur une famille mononucléaire hétéronormée et sédentarisée.

Au regard de la critique de l’hypothèse de la famille, l’expérience consiste en l’élaboration du recloisonnement d’un étage de cet immeuble de logement en plan neutre, c’està-dire en pièces de tailles identiques aux fonctions non définies. Il s’agit de proposer un espace domestique sans l’appellation traditionnelle des typologies de pièces. Par l’utilisation de procédés scénographiques en panneaux d’aluminium alvéolaire, la question de la non sédentarisation des fonctions et des individus est abordée. L’expérience consiste en la recherche d’une perte de la norme comme repère. Cet espace laisse libre la subjectivité de l’individu pour se projeter dans l’organisation de l’espace domestique. La dislocation de l’échelle et du nombre des pièces d’un logement permettet-elle de se rendre compte à quel point nous sommes conditionnés aux usages hétéronormés de ceux-ci ?

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EXPÉRIENCE 2

hypothèse de la famille


... Mon premier regard se dirige vers cette succession de limites inertes. Je veux vous dire comme elle sont troublantes. Ni assumées, ni e acées, elles sont indolores et silencieuses. A la première porte, d’autres encore m’appellent, et je me retrouve à la case départ, mon anticipation est perturbée. Je vois la même chose, 18 fois. Et puis, cet état homogène devient échappatoire, son indétermination brise les limites physiques et établies. Je sais qu’ici, la neutralité peut devenir liberté ...

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... Rappelez-vous de la trace de vos pieds mouillés sur le parquet de votre appartement. Si nous les avions peintes, elles auraient formées des lignes de conduites lisses et chronométrées. Ici, si la toile de fond se ge, elle incite l’expression radicale d’un nouvel idéal. Habiter n’est pas s’encloisonner. Alors, il nous faut brouiller l’évidence, sortir du repère de la norme. Nous pourrions ensemble renverser l’équilibre, dans l’instabilité trouver le réconfort. Je veux pouvoir peindre les traces de vos passages, trouver au sol des lignes aléatoires et dispersées ...

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Swidersky Fabrik


Bien que l’ensemble de l’environnement bâti soit calibré en fonction des dimensions d’un corps particulier, ou tout au plus un petit nombre, cette exclusivité reste inconsciente dans le processus de conception. Ces mesures cristallisent et rendent visible la violence des logiques normatives. L’environnement bâti n’est pas seulement calibré en fonction d’organismes normatifs presque inexistants, il induit surtout une conformité des corps réels qui interagissent avec lui, autant dans leur forme physique que dans leurs mouvements. Dans la conception architecturale, nous restons tributaires des normes établies au XXème siècle (Neufert, Dreyfus, Le Corbusier) et des tendances fonctionnalistes du mouvement moderne issues de l’ère industrielle. Le corps humain est envisagé comme une machine dont les mouvements sont classés, catégorisés, géométrisés, les gestes transformés en rayons d’actions et surfaces normales ou maximales. Sous prétexte d’efficacité rationnelle ces gestes sont réduits à leur minimum possible. Cette conception se heurte donc à la diversité des corps et aux accidents événementiels. A cet égard, il nous semble que l’exemple par excellence du résidu de l’idéologie moderne sont les diagrammes écrasants proposés par les Architectural Graphic Standards. Pour un bâti optimisé, ces graphiques considèrent un corps dit “normal”. Dans ce déni des corps nonnormatifs, nous pouvons lire l’organisation d’une violence effectuée sur le corps, en le faisant interagir avec un environnement qui le force à rester le même. Un tel environnement normatif implique alors un comportement prédéfini par le codex de l’espace mathématique.

Nous avions une fascination pour ce bâtiment dans notre propre expérience et découverte. Notre cheminement nous a amené à requestionner son espace, pour finalement en retenir que par son histoire et son état de délabrement, c’est la friche elle-même qui est dans un état queer: nous ne nous reposons pas dessus pour le subvertir, mais amplifions son état. Une rampe permettant la contemplation non productive du lieu est installée. Elle enlace le bâtiment et permet une compréhension plus globale du cadre bâti, en s’attardant sur ses imperfections, son état mis à mal. C’est une contamination hors des trajectoires permises. Elle délit les corps dans l’effort et le non-confort. Le queer en architecture serait-il déjà le refus de la destination d’usage des lieux ? Cette expérience rejoint aussi la définition de Munoz : le queer est invisible et est saisissable dans une perception future d’un état.

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EXPÉRIENCE 3

Hypothèse de la productivité


... Ici s’érigent les traces d’une tension que nous vivons quotidiennement. Le calibrage dense et optimal renvoie à nos corps contraints dans des espaces structurés pour les confiner. Je sens que nous sommes épuisés par notre propre immobilité, dont le périmètre avait été établi pour la productivité. Si cette vision nous est invoquée, je remarque ici qu’elle signe son effondrement. J’ai compris que l’abandon physique de ce bâtiment, c’était le mien...

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... Dans ce cheminement sans but et infini, enlacé dans les brèches acerbes des briques, je me suis trouvé dans une arène de possibilités. Tout autour de moi se composent successivement des images de brisures et d’éclats, dont les lumières se mêlent aux ruissellements. Mon corps, comme ceux qui m’accompagnent, se penche et se hisse dans l’affrontement du désir et de la contrainte. Sa mise en effort me rappelle l’expérience de ma mutation et de la lutte qui l’accompagne. Pourtant, je pourrais rester là des nuits durant, comme dans l’inertie la plus totale, brusqué, mais protégé. Je ressens physiquement la fuite, je me retrouve psychiquement dans l’émancipation qu’est le queer ...

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A CLUSTER OF MICRO

en collaboration avec Ulisses Machado

La fête est ce moment-lieu de partage d’une expérience vécue dans le présent, au moyen de perception sensorielle et sensible autorisant l’appartenance à une communauté temporaire. C’est de l’expérience sensible que va naître l’émotion, et c’est le partage de cette émotion qui fonde la force de l’espace dans laquelle elle évolue.

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Studio master 1 “making somethink about time, in time” Sous la direction de Paul Gresham

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TERRITORIES



C’est d’ailleurs cette notion qui a guidé le projet, depuis ses prémices. Entre deux rives, celle du canal de l’Ourq et celle de la voie ferrée. Entre deux mondes, celui de la fête et du quotidien. Entre deux temporalités, diurne et nocturne. Il en ressort un choix de matérialité différentes, un travail de la lumière en opposition. La façade s’inscrit dans cette logique de mise en confrontation. D’un côté les codes sont détournés, de l’autre, la typologie se trouve plus classique. Dans la piscine se crée une connivence entre le temps perspectif et le temps d’appropriation. Le temps perspectif est suspendu tandis que l’on perçoit les respirations du monde grâce aux baies translucides.

Le lieu devait être fort, lourd et primitif. Il lui fallait de la hauteur, de la noirceur, et le placer dans un registre d’appropriation. Appropriation d’usage comme appropriation temporelle. La musique sans fin fait perdre la notion du temps, perdition qu’il fallait préserver. Il fallait créer une distortion du temps perspectif. Se protéger du monde extérieur par le manque de lumière. Se perdre dans wde parcours et d’expérience. Le projet lie donc une salle de musique techno et une salle de musique house. Cette dernière, plus douce, doit être accompagnée de lumière, c’est pourquoi la salle se détache d’un bloc monolithe pour plus de transparence. La transition se fait par le bar, espace plus intime et plus serein. Juxtaposé à ce bloc monolithe, notre choix fut d’implanter une piscine municipale. C’est de ce contraste fort en terme d’usages, de fréquentations, de temporalité que naît cette notion d’entre deux. Comment lier, comment contaminer?

Pour lier ces programmes, nous avons fait le choix de créer des territoires, une sorte de topographie sur un site plat. Séparant les ambiances, les atmosphères, les sons. La liaison se fait donc par les vues, que l’on expérimente au travers d’un parcours lent qui lie la parcelle dans son intégralité, aboutissant sur un pavillon indépendant, une galerie d’exposition, un café et une librairie. Il est comme décroché de sa base, et permet d’engager la parcelle dans un tout, comme pour rappeler cet esprit communautaire que l’on cherche dans la nuit.

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A CLUSTER OF MICRO TERRITORIES


1. artefact à partir de la musique The secret place-Brian Eno 2. artefact à partir de la musique Echo of a night - Brian Eno 3. image temporelle: vidéo conceptuelle son: enregistrement de la NASA - Pluton

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Implantation du projet: Chemin de Halage, 93055, Pantin

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Premières esquisses des micro-territoires

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plan R-1 plan RDC plan R+1 plan R+2 coupe longitudinale

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PAYSAGE SONORE

en collaboration avec Ulisses Machado

mentionné dans le terreau du pavillon français de la Biennale d’Architecture de Venise 2016: “nouvelle du front” exposé à l’évènement Freestyle à La grande halle de La Villette, décembre 2015

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Studio master 1 “Le Grand Paris de la jeunesse et de l’énergie” Sous la direction de Béatrice Mariolle

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Territoire en mouvement et pourtant peu qualifié, le pont de Bondy se révèle être un possible maillon dans la connexion métropolitaine du grand paris. Ce dernier, pôle intermodal important pour les transports en commun, offre également une liaison évidente avec le bassin de La Villette grâce au canal de l’ourq. Le projet se développe donc sur ses berges, sous le pont. Cette infrastructure s’inscrit toutefois comme une barrière réelle et psychologique forte sur le territoire et crée alors de grande ruptures entre les noyaux de vie locaux. La pratique du site est effectivement ponctuée d’obstacles, les piétons sont désavantagés dans leur parcours.

redistribuée à l’aide d’une grille, élément conducteur mais également requalificateur de l’espace. C’est donc sous la forme d’une intervention de scénographie urbaine que nous avons souhaité redynamiser le territoire. Cette scénographie se construira à partir d’un vocabulaire établi autour du son «absorber-résonnerprotéger». Le programme viendra ensuite se glisser au travers de ces dessins formels, tout en gardant un lien physique avec la grille afin de s’alimenter en énergie. Dans la conception du projet, une approche participative fut mise en place au travers du regard de jeunes participant à l’évènement «Freestyle» à la grande halle de la Villette, où nous avons eu l’occasion d’exposer notre démarche de projet et d’encadrer des ateliers d’architecture afin de développer ensemble des pistes d’intervention. Les participants nous ont également insufflés une véritable direction programmatique. Ainsi, le site est destiné à accueillir un café, une plateforme multi-fonction, un studio de danse, un skatepark, une aire de jeu.

Ces infrastructures génèrent de la pollution sonore, visuelle et atmosphérique. Pourtant, dans la démarche de projet écologique, le bruit est loin d’être un désavantage, mais plutôt une ressource. Ce sera les prémices de notre travail à l’égard du son. «Le bruit comme source d’énergie», grâce à la technologie piézo-électrique. Le pont se transforme alors en machine productrice d’électricité. L’énergie dégagée est ensuite

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PAYSAGE SONORE

Dans la forme du projet final, la grille est toujours le vecteur principal. Elle redistribue l’énergie captée sous le pont, défini une continuité, partage certain espace. S’ajoute à celle-ci différents types de parcours caractérisés par des tracés au sol. Une piste cyclable qui traverse le site en une ligne droite et est dotée d’un sol piézo-électrique. Un parcours piéton est dessiné afin de connecter physiquement les éléments du projet à la grille. Il crée une autre continuité dans le projet en formant un dessin harmonieux et géométrique Enfin, les éléments programmatiques ont été imaginés comme des scénographies répondant au vocabulaire précédemment mis en place. L’enjeu ici est de créer un système solidaire, un parcours cohérent, une continuité entre les éléments. Nous avons choisi de ne pas donner à cet espace un nouvel accès au pont. Il ne s’agit pas ici de travailler en verticalité afin de lier l’ex RN3 aux berges par quelconque intervention, mais plutôt de dessiner un assemblage solitaire représentant une scénographie pouvant s’adapter à d’autres lieux que celui-ci.

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VUE ISOMÉTRIQUE CONCEPTUELLE premières esquisses de la composition du projet

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MODULES PROGRAMMATIQUES

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NATURE URBAINE

en collaboration avec Ulisses Machado Anaïs Petitjean et Clémence Meyer

“L’enseignement académique du projet d’architecture passe quasi exclusivement par la simulation d’une réponse à une commande et son programme, sur un site réel ou imaginaire. Le studio nature Urbaine souhaite dépasser la figure réductrice de l’architecte-prestataire de service pour un commanditaire. A rebours, l’enseignement exploratoire présenté ici, fait de l’architecte un observateur actif à même de saisir les enjeux politiques, économiques et écologiques d’un territoire, afin de proposer des réponses adéquates aux problématiques soulevées.

À partir de l’arpentage d’un territoire au sud de la Seine-et-Marne, nous avons construit six enquêtes thématiques. De chaque enquête découlent plusieurs propositions d’interventions architecturales ou paysagères qui articulent entre elles les trois registres de l’écologie politique : celui de l’environnement, celui des rapports sociaux et celui de la subjectivité humaine (Félix Guattari, Les Trois écologies, 1989).”

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Studio master 2 “Nature Urbaine” Sous la direction de Émilien Robin

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SCÈNES DE VIE QUOTIDIENNES LIÉES À LA MÉMOIRE


Quelle offre présente déjà la ville de Champagne-Sur-Seine? Comment s’organise sa vie associative? Quelle image entretient-elle au sein du territoire?

Nous avons choisi d’étudier la thématique de la vie socio-culturelle de la ville de Champagne-sur-Seine. Champagne-sur-Seine, ville au passé industriel, conserve dans son patrimoine architectural les traces des usines Schneider et de son modèle paternaliste. Elle présente un urbanisme organisé autour de la vie de l’usine et de ses ouvriers, ainsi qu’une architecture caractéristique leur étant dédiée. De ces bâtiments emblématiques émerge un patrimoine quotidien consubstantiel. Ils nourrissent ensemble une mémoire collective que nous souhaitons valoriser. Une impulsion culturelle peut jouer en faveur de cette intention.

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Autant de questions dont les réponses permettent de dresser le portrait d’une ville au potentiel sous exploité. Son développement culturel est entravé par le rayonnement déjà existant des communes environnantes telles que celles de Moret-sur-Loing ou Thomery. Un manque d’intérêt et de soutien financier de la communauté de commune Moret Seine et Loing s’ajoute à ces freins. Seulement, une demande existe. Le centre intergénérationnel Anne Sylvestre accueille depuis 2008 des associations champenoises en résidence et propose des activités variées. Cependant, un manque de locaux est évident. Il réduit sa marge de manoeuvre.

stade et équipements sportifs lieux de cultes usines Schneider kio club jardins ouvriers fanfare “les trompettes de l’Aubépine”

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NATURE URBAINE

L’Espace Technologique et Industriel de Champagne-sur-Seine (ETIC) se déploie aujourd’hui sur l’ancien site des usines Schneider. Elle regroupe officiellement 21% des emplois et 18% des entreprises de la communauté de communes. La zone concentre notamment une activité artisanale qualitative. Cette dernière manque pourtant de visibilité et son environnement matériel s’avère peu attractif. Quant à la mémoire ouvrière, elle subsiste au sein du Conseil Municipal des Anciens, organe de concertation, de réflexion, d’étude et de proposition touchant à la vie de la Cité. Il rassemble une quinzaine de Champenois d’au moins soixante ans dont les objectifs visent la préservation de la mémoire de la ville au travers d’expositions, de visites ou de manifestations, et d’actions favorisant les relations entre les générations. Ce conseil souhaite également développer des projets visant à améliorer le cadre de vie de la commune. Le FabLab Moebius est installé depuis novembre 2016 dans les préfabriqués du lycée Lafayette. Accessible à tous les âges, il dépend de l’énergie bénévole de ses membres. Il propose des activités d’apprentissage et

de maîtrise de matériaux, de technologies, de domaines de compétence en fabriquant des objets techniques et technologiques. Leur présence est un atout pour la vie de la commune. Face à ces constats, nous souhaitons encourager une architecture « tactique » au service des activités socio-culturelles de la commune. Nos projets cherchent à donner aux habitants la capacité d’être force de proposition, d’agir sur leur cadre de vie, de s’approprier leur espace public. Ils tentent de promouvoir de nouvelles manières de transformer la cité, en multipliant des expérimentations aux résultats rapidement visibles tout en engageant la population. Il s’agit alors de s’insérer dans un contexte économique champenois ne pouvant proposer plus de 12 000€ d’investissement par an à la culture et la jeunesse. Nous proposons des actions tentant d’être les plus indépendantes possible du système global de développement de projets architecturaux. Les projets agissent comme points d’acupuncture, en promouvant la transformation architecturale à petite échelle. .Sur le long terme, ces projets aux pratiques mobilisatrices nécessiteront tout de même de trouver des échos attentifs auprès des pouvoirs publics en les prolongeant et les complétant.

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péniche quo vadis La péniche Quo Vadis est le projet initiateur de l’expérience. Elle sert de première impulsion à un mouvement participatif local. Naviguant sur la Seine et le Loing, elle est actuellement en vente à hauteur de 75 000 €, elle présente un atout financier rapidement accessible. Son caractère itinérant permet la visibilité d’un patrimoine culturel local à une échelle territoriale.

pour les événements privés des entreprises engagées, ainsi qu’une communication à leur propos. Suite à l’acquisition de la péniche, sa réhabilitation est nécessaire. Il s’agit dans un premier temps de la mettre aux normes ERPEF (établissement flottant recevant du public) et PMR (Réglementation accessibilité handicap). La cale doit ensuite être réaménagée afin de proposer un espace libre pouvant accueillir expositions, projections et représentations. Le pont est rendu praticable pour des événements en extérieur ainsi que pour faciliter son accroche aux différents points d’amarrage. Financièrement, les événements prennent forme grâce à des partenariats avec des entreprises locales et la péniche est rentabilisée par sa mise en location privative ponctuelle. Les recettes générées par l’ensemble servirent à gérer le navire (entretien, fonctionnement, taxes)

Le projet naît de la création d’un groupement d’associations artistiques du département déjà existantes et investies dans la valorisation de l’offre culturelle Seine-et-Marnaise. Ce groupement acquiert la légitimité de faire appel à des subventions européennes (Fonds Européens de Développement Economique et Régional), régionales (auprès de la Direction Régionale des Affaires Culturelles) et départementales (subventions aux acteurs culturels et patrimoniaux). De plus, un système de mécénat est possible en contre-partie d’une mise à disposition du lieu

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studio éphémère Le projet prend place sur un terrain accessible de la place Paul Jay, lieu remarquable de la vie champenoise. Le propriétaire peine à vendre cette parcelle de 445m2. Il paraît propice à une mise en location par un bail précaire.

Une fois en activité, ce nouveau lieu obtient des recettes, bien que minimes, grâce à son activité socio-culturelle liée à une vie de quartier. Elles permettent de couvrir le loyer précaire, les factures énergétiques et l’entretien. Ce bâtiment éphémère est conçu afin de s’accomoder à différentes configurations de terrain. Il est composé de modules de murs et de toits montables et démontables permettant de constituer des hauteurs et largeurs de bâtis évolutives. Un système de tirants extérieurs structurels permet la diminution optimale d’éléments à adapter à chaque contexte de construction. Une fois désassemblés, ces modules sont conservés. Conçu et assisté numériquement grâce aux compétences du FabLab, et disponible en open data, ce bâtiment éphémère a vocation de servir de modèle à d’autres municipalités.

Ce contexte permet d’imaginer la construction d’un bâtiment éphémère proposant temporairement une réponse rapide à une demande locale, celle d’un espace polyvalent à disposition d’événements de proximité et de complément au centre Anne Sylvestre. Ceci étant, la mairie se porte maître d’ouvrage du projet avec un engagement du prestataire, l’architecte, de le développer à moindre coup : l’ensemble du budget est couvert par l’obtention possible de subventions et de mécénat. De plus, le nouvel écocentre du territoire travaillant sur les ressources matérielles locales (pierre, bois, miscanthus, paille) est apte à effectuer des dons en nature pour la construction de ce projet participatif. Le chantier prend forme grâce au bénévolat d’une vingtaine de personnes. Le Fablab Moebius débute actuellement la mise en place d’un atelier bois dans un espace réduit. Il obtient un nouvel atelier plus adapté dans ce bâtiment temporaire en échange de leur implication dans sa construction.

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atelier pédagogique L’éco-centre (thème « matériaux ») présente dans son programme des espaces d’atelier et de recherche. Il permet de déménager durablement l’atelier bois du FabLab Moebius installé temporairement dans le studio éphémère. Moyennant un échange ponctuel de services en lien avec leurs activités, le FabLab et la Moebius Factory s’y installent exonérés de loyer. La Moebius Factory est une branche du FabLab Moebius offrant un service d’innovation, de conception, de prototypage et de production en petite série, destiné aux entreprises. Elle souffre d’un manque de visibilité. Une fois ancrée dans l’éco-centre, situé dans la zone ETIC de ChampagneSur-Seine, un lien de proximité et de travail peut se développer avec les artisans et autres entreprises locales.

du savoir-faire champenois et d’échange de compétences. Les ateliers et bureaux sont conçus afin de minimiser le besoin en bois, et ainsi leur coût de construction. La partition interne de l’éco-centre est pensée de manière évolutive. Les assemblages constructifs des mezzanines permettent alors aisément de modifier les surfaces de plancher afin de s’adapter aux possibles changements d’organisation des espaces du centre.

Ces activités, complétées dans le même espace par le développement d’ateliers pédagogiques menés par les artisans locaux, participent à une revalorisation

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réhabilitation pour un programme mixte Présent dans la zone ETIC, ce bâtiment accueillait les services administratifs des usines Schneider. Il fut achevé en 1903 d’après les plans de l’architecte Paul Friesé. Il présente les caractéristiques emblématiques techniques et esthétiques de son oeuvre. Actuellement en friche, il appartient à l’OPH-77 (Office Public de l’Habitat de Seine et Marne). Grâce à sa volumétrie et sa structure, cet édifice offre l’opportunité d’une réhabilitation aux démolitions et mise en oeuvre minimum pour la mise en place d’un programme hybride. Les surfaces permettent à la fois de créer des logements et de pérenniser l’engagement concernant une extension du centre Anne Sylvestre.

a pour vocation d’encourager une mixité générationnelle couplée aux autres éléments du programme. Il s’agit de s’inscrire dans la recherche de nouvelles méthodes de fabrication du logement social par l’usage de matériaux plus responsables, par le développement du lien social et d’une économie de partage. Les habitants sont alors au coeur de la démarche de réduction du budget logement grâce à une baisse des charges (environ 85 euros/mois). En effet, ils sont mobilisés comme acteurs de conception, de coconstruction de leur habitat, et s’impliquent dans l’entretien des espaces communs. Cela engendre également une évolution des pratiques du bailleur par la mise en place de modes de concertation innovants, et de promotion de nouvelles techniques constructives. Ici, les nouvelles cloisons sont en terre crue sur ossature bois, solution efficiente et écologique dont la mise en oeuvre, encadrée, est à la portée de tous.

Dans une démarche de valorisation de la mémoire collective de Champagne-Sur-Seine, soutenue par le conseil municipal des anciens, un musée de l’électricité se développe aussi dans le corps central du bâtiment. Les logements s’insèrent dans les deux ailes du bâtiment. Leur typologie (T2, grandes collocations)

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CONCOURS

01/19 - 08/19 LAN ARCHITECTURE 47 rue Popincourt 75011 Paris

LAN (Local Architecture Network) a été créé par Benoit Jallon et Umberto Napolitano en 2002, avec l’idée d’explorer l’architecture en tant que matière au croisement de plusieurs disciplines. Cette attitude, aujourd’hui devenue méthodologie, permet à l’agence de parcourir de nouveaux territoires à la recherche d’une vision impliquant à la fois les questions sociales, urbaines, fonctionnelles et formelles. Les projets de l’agence donnent forme à cet univers à différentes échelles à travers des programmes très variés.

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20 19


Limite de propriété

TT

Toit Terrasse

+19.00

R+6

La Méridionale

+16.00

R+5

La Méridionale

+13.00

R+4

Bureaux

Bureaux

+10.00

R+3

Bureaux

Bureaux

+07.00

R+2

Bureaux

3

22

3

3

3

3

+22.00

3

Bureaux

R+1

FI - Bureaux

Terrasse

4

+04.00

FE - Salle Détente

Hall Méridionale

+00.00 RDC

FI - Salle de cours

OE - Amphithéatre

FI - Salle de cours

3.5

FI - salle de cours 45 m²

FI - Salle de cours

OE - Bureaux

Parking

3.2

-03.50 SS1

FI - Salle de cours

Parking

-06.70 SS2

B

B

COUPE LONGITUDINALE

BASSINS EST DU GPMM – SECTEUR ARENC

PROJET

LA MÉRIDIONALE - SIÈGE SOCIAL COUPE BB GRAND PORT MARITIME DE MARSEILLE DOCUMENT

MARSEILLE

ECHELLE 1/200

DATE

12.04.2019

Marché de maitrise d’oeuvre pour la construction d’un immeuble de 7000 m2 sur les bassins du GPMM - secteur Arenc Bureaux, commerces, institut de formation CONCOURS REMPORTÉ

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ECHELLE

1:200


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PROJET

MARSEILLE

BASSINS EST DU GPMM – SECTEUR ARENC

DOCUMENT

PHASE

COUPE AA

ESQ

COUPE TRANSVERSALE

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DATE

EMETTEUR

LOT

AVRIL 2019 LAN LOT

N°PLAN

0

ECHELLE

1/200


Ground Floor

1

2

3

4

5

6

7

A Conference meeting room 124 m²

Conference meeting room 124 m²

Terrasse 107 m²

B

Meeting room 15m²

Meeting room 15m²

C

printer

VDI room 8m²

D

E

printer Office 14m²

Office 8m²

Team office 32m² Meeting room 19m²

F

Office 9.50m²

Team office 22m²

Office 12m²

Team office 27 m² Office 7.50m² Team office 24m²

G

Office 14m²

Office 8m²

Office 8m²

Office 14m²

Team office 28m²

LEVEL 2 TO 4

DIMNIKCOBAU BUSINESS PARK LJUBJANA Concours pour le nouveau campus de l’entreprise Dimnikcobau; immobilier, ingénierie & matériel médical Bureaux, stockages, galerie d’art, restauration, fitness

1st Floor

26

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29

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15

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st une come entre les ux auparavant eubles de 18 ent et offrent ompacité. Cette ction notable âtiments aleneux des espaces uvrant à leur placettes plues de circula-

Potentialité de la

Investissement/surface louée

Flexib

Urba Intégration des p

Emprise au sol

ILOT D5 - IMMEUBLE DE BUREAUX BOULOGNE ZAC SEGUIN - RIVES DE SEINE

PA RC

Sur la base du plan masse de Chartier Dalix Bureaux, commerces, restauration DE

BI

LL

Porosité

9.9 m

AN

CO

UR T

comme une n croix. La divieux immeubles stincts répond

20 m 20 m 60 m 20 m

45.4 m

20 m

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20.5 m

Potentialité de la


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DIVERS

REPRODUCTION DU FAUTEUIL LINA BO BARDI SESC POMPEIA Dans le cadre de l’exposition de l’ENSAPB “Lina Bo Bardi, enseignements partagés”

2016

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it ...

… S’ils pensaient nous incorporer ils oubliaient notre désir pour les territoires du danger. Ici, c’est la représentation du contrôle de notre mouvement, de notre enfermement. Tu te souviens du bar Nato? C’était pareil. Je crois pourtant qu’ici aujourd’hui, c’est une place de promesses et de liberté ...

ILLUSTRATIONS “Hacking space, acting queer” 2017-18

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… J’ai ha Chez no


J’avais dans cet abri dénudé. La horde m … J’avais trouvé l’exil dans cet abri dénudé.…La hordetrouvé me fitl’exil connaître l’extase. L’abandon L’abandon physique de ce bâtiment esseulé, c’était lephysique mien... de ce bâtiment esseulé, c’était le m

J’ai oiles. Comme… sur la habité mer j’yici ai entouré cherchéde unvoiles. cap. Comme sur la mer j’y ai cherché un cap. Chez sans capitaine ... nous, c’était un bateau sans capitaine ...

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INSTALLATION queer spaces Dans le cadre de la PARI Biennalle au DOC! 4ème édition de la Biennale du réseau des maisons de l’architecture

2018 photographies © Luc Bertrand

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MANON GUÉGUEN architecte d.e 08.06.1991 85 rue Manin, 75019 +33 679155857 manon.gu@gmail.com




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