CitÊ de l’Agriculture Marseille
LA CITE DE L’AGRICULTURE, PREAMBULE La Cité de l’Agriculture est un projet urbain. Un projet de ville. Un projet d’urbanité tournée vers l’agriculture et l’alimentation. Il prend place à Marseille. Automne 2016. La France se questionne. Les réalités du contexte social sont là mais les préjugés foisonnent, les fractures aussi. L’agriculture est un sujet qui intéresse de plus en plus. Les questions qui l’entourent font la une des journaux. On s’y intéresse sans tout comprendre : nourrir le monde, nourrir les villes, crise agricole, envies grandissantes d’une alimentation de qualité, agriculture industrielle en perte de vitesse et agroécologie en fort développement. Le projet fait suite au constat de la fin d’un paradigme (l’agriculture industrielle, la surconsommation) et veut montrer qu’une transition réaliste et porteuse de sens est possible. Vrais enjeux de société, l’agriculture et l’alimentation parlent de santé publique, de protection de l’environnement, d’écologie. Elles parlent aussi d’éducation au goût et à la citoyenneté, de normalisation des comportements, d’industrialisation des aliments, de précarité alimentaire et d’obésité. Elles touchent au bien-être humain et animal, à la stigmatisation et au lien social. On y croise des agronomes, des paysans, des psychologues, des diététiciens, des économistes, des entrepreneurs, des électeurs, des étudiants, des citoyens et des décideurs politiques. Audelà de l’agricole et de l’alimentaire, c’est une transition de société qui est pensée ici.
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La Cité de l’Agriculture veut intéresser les urbains à l’agriculture, entend décloisonner l’accès à une alimentation saine et de saison et recréer le lien social. La Cité de l’Agriculture favorise le processus de transition vers le modèle de production et de consommation de demain en questionnant et outillant les usagers. Elle articule un modèle économique rentable à des fins sociétales.
Questionner. Expérimenter. Sensibiliser. Produire Comme la ville, la Cité de l’Agriculture se compose de plusieurs corps. C’est un lieu de vie expérimental. C’est un lieu où on travaille, on mange, on dort, on apprend et on rit. On y rêve et on y produit. L’ensemble de ces éléments fonctionne en interdépendance. -Un pôle culturel, numérique et interactif Numérique et interactif. Colloques, réalité virtuelle, projections, festivals, ciné-jardin et un axe art-griculture pour créer un lien entre l’art et l’agriculture. -Un pôle d’accompagnement et de formations Accompagnement des porteurs de projets en agriculture urbaine Formations permaculture, agroforesterie, agroécologie, apiculture bio, hydroponie écologique, biodynamie, valorisation des déchets (compost, lombricompost, gestion de l’eau etc.) -Un lieu de vie Café-restaurant, épicerie, marché hebdomadaire, poulailler collectif, jardin partagé, hébergement. La Cité de l’Agriculture a pour finalité de participer à la transition agricole (du modèle conventionnel productiviste à la production locale et raisonnée). Elle questionne les schémas, les compare et renouvelle l’image collective de l’agriculture en la montrant sous un jour nouveau: dynamique, attractive, en mutation. Dans un contexte de perte du lien social, elle vise également à créer un lieu de sociabilité et de joie.
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LIEU DE VIE
FORMATION
GALERIE
-Restauration: circuit ultra-court -Poulailler collectif -Jardin partagé -Librairie boutique -Marché hebdomadaire -Hébergement
-Permaculture -Agroécologie -Agroforesterie -Apiculture biodynamique -Agriculture urbaine -Hydroponie écologique -Ferme
-Expositions temporaires et permanentes -Evénements, colloques -Projections/ ciné-jardins -Visites -Ateliers
Les trois pôles de la Cité de l’Agriculture
La Cité de l’Agriculture est financièrement autosuffisante dans son exploitation. Elle est pensée en écosystème selon un cercle vertueux qui nourrit son modèle économique. A terme, on parle de 20 emplois créés.
Coffee work
Accompagnement couveuse
Evénement
M
Production agricole
Formation
Restaurant
Galerie
Epicerie
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territoire
Il n’existe pas en France de projet de ce type. L’enjeu territorial est fort: la Cité doit stimuler son territoire d’implantation dans une relation de proximité. A travers des dispositifs ponctuels (micro-transhumances) et des actions quotidiennes (ramassage des déchets en traction animale), elle travaille en lien étroit avec son quartier d’implantation. Premier territoire de référence identifié : quartiers nord de Marseille (1). La ville et la métropole bénéficieront de l’impact direct de la création de la Cité (2). A moyen terme, deux territoires viendront s’ajouter aux premiers : la région (3) et l’échelle nationale (4).
Marseille
Région Provence-Alpes-Côte-d’azur et France
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Aire d’influence de la Cité de l’Agriculture
1 & 2: Zone de chalandise à court terme 3 : moyen terme 4 : long terme
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les cibles
La Cité de l’Agriculture vise le grand public. La diversité des cibles assure sa viabilité économique. Cinq cibles sont privilégiées. - La cible de proximité (aire géographique 1). Stimulée par les actions quotidiennes de la Cité de l’Agriculture, les habitants du quartier viennent chercher les œufs du poulailler collectif. Ils ont entendu parler de ce nouveau lieu, ont leur seau de déchets organiques chez eux (sensibilisation et animation menées en amont par la Cité de l’Agriculture), les enfants attendent l’âne et la carriole qui passent récolter les déchets organiques. Certains ont une parcelle au jardin partagé, d’autres viennent récupérer leur panier de légumes, boire un café, voir les animaux ou acheter du miel. Ils viennent participer à certains ateliers (cuisine, récolte, bocaux, transformation de produits). Ils vivent les micro-transhumances avec le troupeau qui s’occupera de l’entretien de certaines copropriétés et/ou parcelles avoisinantes. - Les personnes qui ont commencé à adopter les principes d’une alimentation de qualité. Elles viendront chercher le produit, l’aide ou l’accompagnement théorique pour la transition de leur modèle de vie (individus en passe d’être sensibilisés ou qui le sont déjà) : classe moyenne et CSP+. Ce public est prêt à financer des formations, vient s’approvisionner à l’épicerie, aux colloques et à la Fête de la Cité organisée une fois par an. Il vient également entre collègues manger au restaurant le midi (plats du jour) ou le soir en famille ou entre amis (ouvertures ponctuelles). Il est prescripteur auprès de son réseau, local ou national. Son réseau viendra suivre les formations de quelques jours et loger sur place (hébergement). - Les scolaires (zones 1, 2, 3, 4). Un travail est mené avec les écoles, les collèges et les lycées avant l’ouverture. Un concours est organisé entre les établissements de PACA, en association avec eux. La Cité de l’Agriculture reçoit des sorties scolaires et des classes vertes (dortoirs, programme sur une semaine : ateliers à la ferme, introduction à la permaculture, préparation de repas, visite de la galerie et des expositions, petites expérimentations agricoles). Elle a l’agrément du Ministère de la Ville, de la Jeunesse et des Sports. - Les entreprises (zones 1, 2 et 3) organisent ou viennent suivre des séminaires à la Cité de l’Agriculture. Le lieu est différent des endroits qu’elles ont l’habitude d’investir. Il est orienté nature et est agréable pour 8
travailler. Elles y passent également des journées d’entreprises dont le programme est établi en lien avec elles (sur la base des activités proposées par la Cité de l’Agriculture). - Les porteurs de projets professionnels qui lancent une activité en agriculture et/ou alimentation. A ce jour, des myriades de startup se créent en France autour de ces deux thèmes. La demande en accompagnement est grande et l’offre inexistante sur le territoire sud. Il s’agit de personnes en reconversion professionnelle qui viendront suivre les formations ou de porteurs de projet souhaitant être hébergés (bureaux) et accompagnés. Un accompagnement à la création d’entreprise de type couveuse est prévu, de même qu’un espace test est alloué sur une petite partie du terrain agricole.
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l'apparence de la cite
Voici à présent une représentation modélisée de ce à quoi ressemble la Cité de l’Agriculture. Elle correspond à l’ambiance, au programme, au fonctionnement, à l’écologie et à l’économie qui ont été projetés. Elle est le résultat de nombreuses recherches multisectorielles (agriculture urbaine, agroécologie, gestion de l’eau et des déchets, habitat). La Cité de l’Agriculture peut se décliner à plusieurs échelles. Le projet final est conçu pour une surface comprise entre 4 et 12 hectares. La proposition qui vous est faite à travers ce document est pensée pour dix hectares. L’entrée de base est le principe de zonage permacole (ou planification permaculturelle du paysage). Il n’existe aucun schéma type de conception: le design devra toujours être adapté au terrain et à la géographie du lieu. En menant une réflexion en secteurs (ou zones), nous pouvons penser un habitat intelligent qui favorisera notamment une dépense énergétique minimale. Bill Mollison et David Holmgren, considérés comme les fondateurs du concept de permaculture, ont établi six zones, la zone zéro étant la maison. Les autres zones sont réparties de façon concentrique autour de la maison de façon à ce que les espaces qui ont le plus besoin d’entretien soient placés le plus proches possible de la maison : Zone 1 : Les jardins potager et aromatique Zone 2 : Le verger et la basse-cour Zone 3 : Les pâturages et champs de céréales Zone 4 : Les pâtis (terre inculte) et les bois Zone 5 : L’espace sauvage Ce principe permacole, qui est schématisé à la page suivante est couplé à un principe urbain et architectural pour établir le plan de la Cité de l’Agriculture.
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SchĂŠma: Le principe de zonage de la permaculture
0. La maison
1. Jardins potagers et aromatique
2. Verger et basse cour
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3. Pâturages, céréales
4. Pâtis et bois
5. Espace sauvage Sur ce schéma, la représentation graphique en plan et axonométrie de chaque zone sert de légende pour tous les autres documents graphiques qui représentent la cité.
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LA NAISSANCE DE LA CITE
La ville naît d’une place. La ville naît d’une rue. La ville naît d’une institution. La ville grandit. La Cité de l’Agriculture naîtra d’un plan inspiré de l’antiquité romaine, ou la rencontre des citoyens sera favorisée. Deux rues perpendiculaires et une place publique (le «forvm»), à leur croisement vont dessiner un principe formel. Ce principe posera les bases de la Cité qui pourra ensuite grandir. Le rassemblement des citoyens commencera sur le forvm, au cœur de la cité, autour d’un jardin potager et aromatique avec au centre, un pommier. C’est ici, dans cet espace, porteur de sens, que commence la «vie». Chacun pourra venir récolter une plante, une tomate ou une pomme. Pour la Cité de l’Agriculture c’est aussi un espace ludique et pédagogique.
Référence: Plan de la ville antique de Timgad en Algérie
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Plan étape 1: Deux axes et un forum
Les rues et la place seront pavées pour signifier l’urbanité souhaitée. Mais entre les pavés, l’herbe poussera, le sol sera toujours laissé perméable. Sous les rues pavées, le raccordement aux réseaux souterrains sera prévu et impulsera le développement du village le long de ces deux axes principaux. Autour, le reste de la Cité se développera (jardin potager et comestible méditerranéen, poulailler collectif, ruches, pâturage, ferme, cochons, chèvre, mouton, marre, forêt etc...).
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LA CROISSANCE DE LA CITE
Autour des rues principales sera projetée une trame carrée régulière, génératrice d’ilots urbains. Cette trame permet d’encadrer la croissance de la Cité car elle est appelée à évoluer dans le temps en fonction de différents facteurs (budget, besoins...). Chaque îlot forme ici un carré théorique de 29m de côté. Pourquoi? Car en élévation il doit permettre de positionner côte à côte, trois volumes de 9,6m de large. 9,6x3=28,8m (arrondi à 29m). Cette largeur vient d’un parti pris constructif: des serres de type agricole, avec un modèle de ferme industrielle économique de 9,6m de large (on expliquera dans les pages suivantes les raisons de ce choix). Si le parti constructif devient autre, la trame s’adaptera. Mais le principe restera. La serre de 9,6x29m est intéressante dans le cas de la Cité de l’Agriculture car elle offre une surface utile d’environ 270m². C’est une surface qui fonctionne avec les différentes tailles de programmes souhaités. La trame est bien entendue fictive, elle sert à se projeter et ne sera pas dessinée ou signifiée au sol. Elle sera lisible une fois les volumes implantés. Elle joue le rôle de «tuteur», celui qui fait pousser les plantes droites!
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Plan étape 2: Projection d’une trame
Carré 29x29m
Carré 29x29m
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LES INSTITUTIONS DE LA CITE
Le schéma directeur étant posé, la cité pourra mettre en place les éléments de son programme, que nous appellerons «institutions». Car chaque bâtiment sera un lieu public, ou les citoyens se rencontreront.. Les premiers bâtiments seront disposés le long des rues principales et autour du forum afin d’impulser l’intensité des interactions souhaitées dans la cité. Il est nécessaire de pouvoir identifier facilement une rue qui va relier tous les éléments du programme, ainsi le parcours dans la cité est lisible (a l’image de la rue de la Friche de la belle de mai à Marseille). L’idée de base de conception du plan, c’est que le forvm extérieur joue le rôle habituel du hall d’entrée. C’est la place qui relie les programmes, celle sur laquelle on se donne rendez-vous, celle ou l’on prend un café... Il s’agît d’inviter les gens à être dehors, en plein air, à marcher sur la terre. Pour chaque bâtiment il sera toujours recherché une double orientation, à la fois une intériorité vers la place et les autres bâtiments mais également une large ouverture vers les jardins et les champs. La Cité, par nature, souhaitera s’étendre, agrandir ses institutions existantes mais également offrir de nouveaux lieux, de nouvelles fonctions. Le schéma directeur et le parti pris constructif imposé à tous les programmes faciliteront ces évolutions, en préservant l’essence et la cohérence de la Cité.
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Plan étape 3: Les institutions
Programme de base Extension
Exemple d’extension de la Cité dans le futur
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LE DESIGN DE LA CITE
Autour du village, qui constitue la zone zéro selon le principe de zonage permacole de Bill Mollison, se développent les autres zones. Elles devront avoir le maximum d’interactions entre elles pour favoriser une plus grande richesse des récoltes. C’est au croisement entre points d’eau, jardins et forêt qu’il va se passer des choses intéressantes, cela fait aussi partie des principes de la permaculture, à savoir favoriser les interactions entre les espèces. Ici, toutes les zones s’entremêlent tout en respectant le principe de zonage énoncé plus tôt. La Cité est théoriquement implantée dans Marseille et ses alentours, une forêt dense placée au Nord-Ouest du terrain, va permettre de bloquer le Mistral et ainsi de protéger les cultures. Le poumon de la cité, c’est l’eau. Un étang (marre ou lac) sera prolongé par un canal principal et des réseaux secondaires qui permettront d’irriguer tous les champs et les jardins (voir schéma ci-dessous). Afin de signifier l’importance de l’étang pour la cité, il marquera son entrée. Ici placé au Sud en absence de contrainte de relief, il devra bien entendu être positionné sur le point haut du terrain. Le canal principal longe la voie de l’entrée pour guider le public vers le village depuis la zone de parking. Au milieu de l’étang. L’île, inspirée de la ferme permaculturelle du Bec Hellouin est un lieu hyper productif, de par les multitudes d’interactions entre les espèces qu’on y trouve. De plus, la vase de l’étang est un fertilisant très efficace. Les roseaux, coupés en petits morceaux, peuvent eux servir pour le « munch », souvent utilisé en permaculture. Il s’agît une couche placée sur le sol pour le rendre plus fertile.
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Plan étape 4: Le design permacole de la Cité
Principe d’irrigation de la Cité
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L’ARCHITECTURE DE LA CITE
L’architecture naît avec un toit. Il sera proposé une enveloppe type, celle qui fabriquera l’image du projet et permettra une cohérence des bâtiments dans le paysage même s’ils sont éloignés ou s’ils abritent des programmes différents. Cette enveloppe s’inspirera du vocabulaire agricole en prenant la forme d’une serre. Les avantages de la serre pour la Cité sont précieux. Nous avons en France et dans la région, des entreprises reconnues, spécialisées dans la construction de serres industrielles. Les serres industrielles sont des constructions légères, rapide à mettre en œuvre et à monter sans grue. Les fondations peuvent être réalisées en surface, voir hors sol avec des longrines sur lesquelles repose ensuite la structure acier. Comme ce sont des serres à vocation agricole, elles offrent un confort thermique plus performant que dans le logement, car les plantes sont plus fragiles que les humains. Il existe des dimensions de serre agricole de base avec des trames entre poteaux plus ou moins grandes, on peut additionner les trames côte à côté et en rajouter dans le temps. Pour la Cité il est envisagé une trame de 9,6m de large. L’enjeu est de faire des économies (de budget et de temps), via un système de conception et de construction industrialisé. Enfin la même structure peut être adaptée selon les programmes. A vocation agricole à la base elle peut aussi répondre aux exigences des ERP en intégrant notamment les normes de désenfumage. On peut donc y intégrer tous les éléments du programme de la cité. Une serre industrielle de base (pour utilisation agricole) coûte environ 250€/m² (assemblée, dressée). Adaptée en ERP elle approchera au maximum les 500€/m². Reste par la suite à aménager les intérieurs. Pour les éléments de programme qui doivent être fermés, il est imaginé un système de boîte légères en bois autonomes qui peuvent être insérées dans chaque enveloppe. Par exemple, pour le bâtiment «restaurant/café», l’espace de restauration, tables, canapés etc...prendra place dans le volume ouvert sous l’enveloppe et une boîte en bois abritera la cuisine.
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LES PROGRAMMES DE LA CITE
Comment positionner les différents programmes les uns par rapport aux autres ? Partons du schéma de base, à savoir que le forvm est le hall d’entrée. Depuis ce hall nous avons accès à tous les programmes publics importants de la cité : le restaurant, l’épicerie, le musée et l’espace de formation. Tous ces programmes sont reliés par ce hall mais sont physiquement entiers et identifiables, ils occupent chacun une serre propre. Les programmes plus privés, sont orientés vers l’extérieur de la place : logements, stockage etc..). Les serres agricoles sont jumelées avec les serres qui abritent les « humains » pour plusieurs raisons : -dans un souci de développement durable, elles sont placées au Sud, pour faire le plein de chaleur durant la journée et ainsi éviter au maximum de chauffer les espaces de vie. Inversement, l’espace de vie lui-même peut réchauffer la serre et les plantes. -afin d’amplifier l’interaction entre l’humain et la nature, de créer des connections visuelles mais aussi physiques. On cherche au maximum la mixité programmatique qui permet plus de possibilités d’usage, de rencontres, de ferveur.
PRIVE/LOGISTIQUE
LOISIRS/CULTURE Accueil/épicerie
Direction
Restaurant/café wifi
Gardien/stockage
Musée
Logements AGRICULTURE
Bureaux
Serre hydroponique
FORMATION Salles de séminaire
Serre maraîchère
Cuisine laboratoire
Etable
Programmes de la Cité de l’Agriculture
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Schéma programme de base
Schéma d’extension potentielle de la Cité
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Plan de sol du village 500 ème
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AxonomĂŠtrie du village
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Perspective sur la place du forum
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Perspective ambiance serre maraÎchère + restaurant bar
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Carte de la Cité de l’Agriculture
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conclusion
Automne 2016. La France y croit encore. Elle croit encore que la transition est possible, qu’on peut trouver les moyens de vivre ensemble, que la terre vibre. La France croit encore qu’on peut penser l’utilité sociétale. La France le pense tellement qu’elle voit les projets fleurir aux quatre coins de son territoire. Ces projets, il faut les accompagner pour qu’ils parviennent à engager un vrai changement. On parle de joie, de fête, de sensibilisation, de transmission et d’enthousiasme. On parle d’échanges et de décloisonnement. On y adosse une rentabilité économique, gage d’indépendance. La Cité de l’Agriculture est un projet politique, certes. Au sens grec du terme. La vie de la Cité. La Cité de l’Agriculture célèbre l’urgence de la transition, et l’engage.
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GLOSSAIRE
Agriculture industrielle ou productiviste Système de production agricole intensif né après la Seconde guerre mondiale. Ce système cherche à maximiser la production par rapport aux facteurs de production (main d’œuvre, sol, matériel). Elle repose sur la mécanisation intensive et l’usage optimum d’engrais chimiques, de traitements herbicides, fongicides, insecticides, de régulateurs de croissance, de pesticides. Ce mode de production tend à fragiliser l’environnement (pollution des eaux et des sols, épuisement des sols). Agriculture raisonnée Démarche. Prendre en compte la protection de l’environnement, la santé, les risques sanitaires et le bien-être animal dans la production agricole. Dans ce type de schéma, on optimise le résultat économique en maîtrisant les quantités d’intrants (notamment les substances chimiques type pesticides ou engrais). Agriculture biologique Label. Méthode de production agricole excluant le recours aux produits chimiques de synthèse utilisés par l’agriculture industrielle et intensive. Les agriculteurs dits « bio » sont regroupés en fédérations avec des cahiers des charges à respecter. Ces derniers comprennent en général l’utilisation d’engrais d’origine naturelle, l’interdiction d’intrants d’origine chimique, la rotation des cultures et des élevages peu intensifs de manière à préserver les sols. Agriculture biodynamique La biodynamie est une agriculture biologique un peu plus poussée lancée par Rudolf Steiner en 1924. Elle utilise les rythmes de la nature et limite les traitements. Elle considère tout domaine agricole comme un organisme vivant qui doit fonctionner de manière la plus autonome possible. L’agriculture biodynamique considère les rythmes lunaires et planétaires, c’est ce qui la différencie de l’agriculture biologique. Agroécologie Concept utilisé en agriculture et en agronomie. L’agroécologie renvoie à la fois à une discipline scientifique, à un mouvement social et à des pratiques agricoles. Elle tire ses racines de l’écologie et des sciences sociales. Elle considère les écosystèmes et vise à les imiter (biomimétisme) pour parvenir à un modèle de production économe en énergie, respectueux de l’environnement et compétitif. 39
Agroforesterie Mode d’exploitation des terres agricoles associant des plantations d’arbres dans des cultures ou des pâturages. Objectif : imiter la nature, mélanger les arbres et les herbacées pour augmenter les rendements (enrichissement du sol en matière organique, lutte contre les parasites, baisse des besoins en engrais et pesticides, protection des cultures : brise-vent, moindre impact des pluies, des grêles ou des ensoleillements excessifs, lutte contre l’érosion etc.). Déchets organiques Déchets fermentescibles. D’origine végétale ou animale (végétaux, restes de cuisine, papiers et cartons souillés sous certaines conditions), ils peuvent être dégradés par les micro-organismes pour qui ils représentent une source d’alimentation. Epicerie paysanne Espace de vente de produits issus de l’agriculture paysanne ou biologique locale. Elle est le seul intermédiaire entre les producteurs et les consommateurs et promeut les circuits courts. Hydroponie Agriculture hors-sol. Culture de plantes réalisée sur substrat neutre et inerte (billes d’argile, laine de roche). Le substrat est irrigué d’un courant de solution qui apporte des sels minéraux et des nutriments à la plante. L’hydroponie a mauvaise presse : légumes peu goûteux et peu nutritifs, absence du terroir, déconnexion de la terre. Hydroponie éco-responsable L’hydroponie peut être menée de manière écologique : substrats en billes d’argiles, recyclés, aucun produit phytosanitaire, pesticides ni herbicides. Pas de chauffage ni de lumière artificielle : les plantes poussent en suivant le rythme des saisons. Aucun produit chimique pour le nettoyage du système : tout est fait à l’eau et au soleil. La Cité de l’Agriculture sera un lieu d’expérimentation pour tester des solutions nutritives bio (bioponie : thés de compost en remplacement des minéraux). Intrants Dans l’agriculture, englobe la totalité des produits non naturels que l’on ne trouve pas dans les sols et qui sont ajoutés manuellement dans le but d’optimiser la qualité et le rendement de la culture.
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Lombricompostage Procédé naturel de transformation et de stabilisation de nos déchets organiques sous l’action combinée des micro-organismes (compost) et des vers de compost (lombrics). La dégradation des déchets organiques par le lombricompostage est rapide, les vers stimulant la population microbienne et accélérant la transformation. Permet d’obtenir un amendement pour enrichir la terre. Paniers paysans Ou AMAP Contrat entre un groupe de consommateurs et un (ou des) producteur(s). Le producteur vend ses produits au consommateur en fonction des saisons : le panier. Le contenu de ce dernier varie selon les produits arrivés à maturité. Tout ce qui est produit est donc consommé. Ce principe valorise le producteur et permet de diminuer le prix des denrées en reportant les coûts sur la totalité de la production. Permaculture De « agriculture permanente ». Méthode systémique et globale qui vise à concevoir des habitats humains et des systèmes agricoles en s’inspirant de l’écologie naturelle. La permaculture n’est pas une méthode figée mais un mode d’action qui prend en considération la biodiversité de chaque écosystème. Mots clefs : autonomie, durabilité, résilience, relations réciproques.
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Contact: Marion Schnorf 06 23 93 32 66 marion@cite-agri.fr, Sylvie Bougault 06 58 53 68 28 sylviebougault@gmail.com Septembre 2016