Mobimo Magazin 2015

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MOBIMO MAGAZIN PIONNIERS

AU FLON

MISTER

FENG-SHUI

SOPHIES MO MA BI GA MO ZIN

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WELT DER FARBEN


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EDITORIAL Für Hülya Sezer ist es die Pionierstim­ mung. Für Hervé Klopfenstein die Ausstrahlung. Und für Claudio Galizia die Nachbarschaft. Aber alle sagen: Der Flon hat jetzt ein Herz. Die neuen Gebäude «Les Pépinières» schliessen die letzte Lücke im beliebten Lausanner Quartier, das als Vorzeigebeispiel für erfolgreiche Stadtentwicklung betrachtet wird und eine lebendige Urbanität ver­ körpert. Dass Mobimo diese wesentlich mitprägen durfte, freut uns. Wie sich die Aufbruchstimmung im Flon anfühlt, lesen Sie in unserer Titelstory ab Seite 4. Völlig neu und dennoch mit viel Geschichte verbunden ist für Walter Moser derweil die «Station 595». Einst hat er im ehemaligen Ruf-Haus in Zürich gearbeitet. Nun lebt er hier nach dessen Umnutzung in einer der modernen Loft­ wohnungen (Seite 18). Dass Wohlbefinden nicht von ungefähr kommt, erfahren Sie im Gespräch mit «Mister Feng-Shui» Roland Frutig, mit dem Mobimo regelmässig zusammenarbeitet (Seite 22), wer hinter Sophie Bouviers Farbspektakel «Upside Down» steckt, in der Rubrik «Mobimo & Art» (Seite 62), und wie sich 15 Jahre Mobimo anfühlen, in unserer kleinen «Homestory» (ab Seite 42). Beeindruckt haben mich zudem ein Besuch des West­hafens Frankfurt und sein Schöpfer, Michael Baum (Seite 56).

URBAN

AMBIANCE DE PIONNIERS DANS LE QUARTIER TENDANCE

SEITE 52

Les «Pépinières» comblent le dernier espace architectural libre au Flon, à Lausanne. «Le Flon a désormais un coeur», disent les habitants du quartier.

VISION

MIT EFFIZIENZ IN DIE ZUKUNFT

Architekt Hansruedi Preisig weist Wege in die 2000-Watt-Gesellschaft.

Ich wünsche Ihnen unterhaltsame Lektüre! Dr. Christoph Caviezel, CEO Impressum

Herausgeberin: Mobimo Management AG Projektleitung: Christine Hug, Mobimo Management AG  Redaktion: Matthias Mächler, www.diemagaziner.ch Optik / Realisation: Baldinger & Baldinger AG, Aarau  Korrektorat: Ilse Rimoldi, Rimoldi AG Produktion: Christoph Zurfluh, www.diemagaziner.ch  Druck und Versand: Kromer Print AG, Lenzburg Auflage: 7000 Exemplare  Erscheint: einmal jährlich  Bestellungen: Mobimo Magazin, Seestrasse 59, CH-8700 Küsnacht, christine.hug@mobimo.ch  Titelbild: Hülya und Erdal Sezer, Besitzer Restaurant Istanbul Grill & more (Foto: Catherine Leutenegger) In dieser Publikation vermittelte Informationen über Dienstleistungen und Produkte stellen kein Angebot im rechtlichen Sinne dar.


SEITE 22

INDEX ANDERSWO

GESPRÄCH

GUTES FENG-SHUI FÄLLT NICHT AUF Homöopathie für die Architektur? Experte Roland Frutig erklärt, warum Feng-Shui kein Wundermittel ist – und trotzdem wirkt.

In einer mongolischen Jurte herrscht Ordnung – und Sommer wie Winter ein angenehmes Klima. Seite 2

INSPIRATION Ulf Moritz ist Trendsetter in Sachen IndustrieDesign. Bezahlbar sind seine Kreationen trotzdem. Seite 14

VERWANDLUNG

SEITE 56

Vom alten Ruf-Haus zur exklusiven «Station 595». Seite 18

MOBIMO PORTFOLIO Ein Turm macht blau: Warum das Mobimo Hochhaus vor 13 Jahren Massstäbe setzte. Seite 30

AUFGEFALLEN

WESTHAFEN FRANKFURT «Dafür hätte ich alles gegeben»: Michael Baum über den Stadtteil, den es ohne ihn so nicht gäbe.

«Ich blühe auf, wenn ein strenger Wind bläst»: CFO Manuel Itten über Tempo und Nachhaltigkeit. Seite 36 15 Jahre Mobimo: Sie waren von Anfang an dabei. Seite 42

KOLUMNE

SEITE 62

Mark van Huisseling über (s)ein Herzstück. Seite 47

WOHNEN IM ALTER Im «Senevita Obstgarten» wird Individualität grossgeschrieben. Seite 48

INSIDE

MOBIMO & ART «UPSIDE DOWN»

Grâce au «dancefloor» suspendu de Sophie Bouvier, ce sont 500 ans d’histoire de l’art qui nous interpellent.

«Nichts geht über den Berliner», glaubt Oliver Häni, der Geschäftsführer von Steiner Flughafebeck. Seite 68


URBAN

Une ambiance pionnière dans un quartier tendance La construction des «Pépinières», trois immeubles au style caractéristique implantés au cœur du quartier du Flon à Lausanne, est achevée. Les locataires ont pris possession des lieux et instaurent une atmosphère de renouveau. Dix d’entre eux nous livrent leurs impressions. Texte: Monique Rijks  |  Photos: Catherine Leutenegger

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Reportagen aus der Romandie erscheinen BI GA bei uns in französischer Sprache. Eine deutsche Zusammenfassung MO ZIN finden Sie im Anschluss.

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Unique à triple BItitre: GALe complexe immobilier «Les Pépinières» comble la dernière lacune dans le quartier

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du Flon. Cultures et utilisateurs les plus divers s’y mélangent désormais. MO ZIN


En guise de rappel de la pépinière qui occupait autrefois ce lieu; des motifs de feuillages d’arbre ornent la façade du bâtiment C.

Le 13 juin 2014, «Les Pépinières» ont été inaugurées lors d’une grande fête à ciel ouvert. La fin des travaux des trois bâtiments a permis de combler le dernier espace constructible libre autour de l’Esplanade du Flon. Les constructions A, B et C, du bureau d’architecture bâlois Burkhardt + Partner; leur gabarit rappelle, dont le gabarit rappelle le passé industriel du quartier, tout en créant une identité nouvelle grâce à leur caractère propre. Les nouveaux locaux de l’HEMU (Haute Ecole de Musique et Conservatoire de Lausanne) sont situés dans le bâtiment A, attenant à ceux de l’Ecole de jazz. La salle de concert «BCV Concert Hall», se trouve au sous-sol. Le bâtiment A est également relié au bâtiment B par un passage couvert au premier étage. Le bâtiment C, quant à lui, constitue la construction la plus forte du trio architectural. Sa façade est constituée d’un moucharabieh dont le motif fait penser au feuillage d’un arbre. Le véritable mur du bâtiment accueille des plantes luxuriantes, tandis que le toit fait office de grand jardin public avec un bar extérieur. Le vert omniprésent constitue une référence à la pépinière qui occupait autrefois sur ce lieu. Alors que le bâtiment A est exclusivement destiné à l’HEMU, les bâtiments B et C abritent un microcosme varié et vibrant, dédié à la restauration et aux loisirs. Hervé Klopfenstein, directeur général de l’HEMU «J’apprécie que des conditions supposées dures s’adoucissent lorsque les habitudes évoluent et que les traditions soient interprétées différemment», explique Hervé Klopfenstein. Il n’a donc pas hésité un instant lorsqu’il a été proposé à l’HEMU d’investir des locaux dans l’ancien quartier industriel. «Cependant, de nombreuses négociations ont été nécessaires afin de pouvoir réaliser les locaux tels que je les imaginais. Mais ce défi m’a motivé.» En écoutant le discours de cet homme au geste vif, on le croit sur parole. Monsieur Klopfenstein est convaincu que le rayonnement des salles de cours est important. Les étudiants travaillent mieux dans de beaux locaux; un environnement

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«Les étudiants travaillent mieux dans une belle salle», croit Hervé Klopfenstein.

de travail agréable est propice à l’attention et à la concentration. Le directeur est encore presque plus enthousiasmé par le «BCV Concert Hall» du bâtiment B que par les nouvelles salles de cours: la situation centrale au cœur d’un quartier urbain à l’histoire lisible, la forme particulière de la salle de concert et les parois orientables permettant d’adapter l’acoustique au genre de musique le stimulent: «Nous pouvons par exemple organiser ici des concerts pour les enfants et leurs parents, collaborer avec les clubs du quartier, accueillir des concerts de musique classique, de jazz ou de musique électronique et réfléchir communément au rôle de la musique dans notre quotidien.» Ce qu’il préfère: «Se promener le long de la rivière aux 5 origines du sculpteur Daniel Schläpfer, qui symbolise le «Flon», cours d’eau canalisé sous le quartier! Elle est magnifique, surtout quand elle est illuminée. Cette vue devrait couvrir de honte les villes qui négligent l’importance de l’eau en milieu urbain.» Laurent Jaccard, directeur de Little SA, (XOXO Club et Legends Sports Bar) Pendant plus de 25 ans, l’«Atelier Volant» de Laurent Jaccard a fait partie intégrante du quartier nocturne du Flon. Ce club légendaire a fermé ses portes, mais Jaccard reste fidèle au quartier: XOXO, son nouveau club, se trouve dans le bâtiment C. Les pistes de danses sont plus grandes et les bars plus longs qu’avant. «Ici, le public est plus diversifié», affirme Laurent Jaccard. En plus du nouveau club, il gère également le Legends Sports Bar du Skygarden situé en toiture, où les passants et les étudiants de l’HEMU aiment se retrouver. Laurent Jaccard: «J’apprécie particulièrement le voisinage avec l’HEMU. «J’ai déjà imaginé des expériences musicales communes avec Hervé Klopfenstein, le directeur.» Ce qu’il préfère: «Quand je veux retrouver des amis ou faire des rencontres, je vais au Friends Café, au rez-de-chaussée de LHOTEL. Patrick Hagen, le gérant, est un homme chaleureux, qui a le sens du contact.» «J’apprécie particulièrement le voisinage avec l’HEMU» affirme Laurent Jaccard.

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«Le cadre favorise la concentration»: Jean Hiron, étudiant à l’HEMU (en haut). Rolando Bassetti a l’impression de se retrouver dans le sud, photographié ici avec Shannon Guerrico et Marie-Noëlle Mettrau (en bas).

Une Turquie très tendance: l’«Istanbul Grill & more», où l’accent est mis sur le plaisir de la découverte.

Jean Hiron, étudiant de l’HEMU (Pianiste et Lauréat du Prix d’Excellence Mobimo) «L’HEMU n’aurait pu trouver un meilleur emplacement que le quartier du Flon», se réjouit le premier lauréat du Prix Mobimo. «Par rapport au centre-ville, c’est relativement calme ici, et pourtant nous sommes proches de tout.» L’étudiant en musique apprécie particulièrement l’acoustique élaborée et les équipements épurés des nouveaux locaux: «Ce cadre discret favorise la concentration: il s’agit de conditions idéales pour une école de musique.» Ce qu’il préfère: «La patinoire au cœur du quartier! Lorsque la nuit tombe sur le Flon et que la patinoire s’illumine, c’est très romantique.» Rolando Bassetti, co-directeur de Forma Art contemporain & Cabinet d’expertise Lorsque Rolando Bassetti est assis au bureau de sa galerie, il suffit qu’il tourne légèrement la tête pour avoir l’impression d’être en vacances: «Les trois bâtiments ont permis de combler l’espace vide au cœur du quartier du Flon. Depuis l’inauguration, les personnes restent beaucoup plus dans le quartier et se retrouvent sur les terrasses des restaurants. Cette vue me donne l’impression de me trouver quelque part dans le sud.» Avec Shannon Guerrico et Marie-Noëlle Mettrau, cet historien de l’art expose des œuvres d’art contemporain, entretient un cabinet éclectique de curiosités et évalue la valeur d’œuvres d’art. Il trouve le complément architectural réussi: «L’architecture est urbaine et intemporelle. En effet, elle est discrète, à part peut-être le bâtiment C et sa grille ajourée. Les gens l’apprécieront encore dans dix ou vingt ans.» Ce qu’il préfère: «Le restaurant Istanbul: d’abord parce que c’est un endroit spacieux et aéré, et ensuite parce qu’on y mange très bien.»

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Elle adore l’ambiance de pionniers: Hülya Sezer avec Erdal, son partenaire dans la vie et en affaires.

Hülya Sezer, propriétaire du restaurant Istanbul Grill & more «Nous incarnons la Turquie moderne. Nos références sont les restaurants tendance d’Istanbul, où l’accent est mis sur le plaisir de la découverte», explique Hülya Sezer dans son restaurant lumineux et aéré où le moindre détail a été pensé avec soin et où il règne une atmosphère internationale. Cette nouvelle venue aux racines turques a déjà ouvert avec succès des restaurants semblables à Bienne et Lucerne. Elle a été surprise par le bon accueil réservé à son équipe de l’Istanbul au Flon: «Comme tous les locataires des Pépinières sont arrivés en même temps, nous souhaitons tous la même chose: une offre attractive qui attire un public varié. Cet objectif commun nous rapproche: il y a une véritable ambiance de pionniers.» Ce qu’elle préfère: «Le bowling du Flon: pour son ambiance moderne, urbaine et sympathique, ainsi que ses tabourets colorés dans le hall d’entrée.» Xavier Ecoffey, directeur du bowling du Flon Xavier Ecoffey trouve que son bowling situé au sous-sol du bâtiment C est presque parfait. Le seul désavantage à ses yeux, est que les téléphones portables n’ont pas de réseau, mais cela lui permet de prendre l’air au moins toutes les heures. Depuis longtemps, la vie de ce jeune homme tourne autour du bowling: le légendaire bowling de Vidy appartenait à son père. Il a récemment remporté les championnats de Suisse avec son équipe et a encadré l’équipe masculine suisse durant la dernière Coupe du monde à Las Vegas. Le reste du temps, il dirige le bowling moderne du quartier du Flon. «Contrairement à nos habitués de Vidy qui jouent de manière très sérieuse, mes clients du quartier du Flon cherchent avant tout à s’amuser et passent après leur travail ou bien après le repas du soir pour faire une petite partie.» Ce qu’il préfère: «Chez nous, il y a du bruit pendant toute la journée. Quand j’ai besoin de calme, je vais au restaurant Tokyo. J’aime les murs blancs et les couleurs discrètes. Cette atmosphère feutrée m’apaise instantanément.»

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Le bowling dans le sang: Xavier Ecoffey, champion suisse, dans son nouvel établissement au Flon.


«L’endroit idéal pour tenter de nouvelles expériences»:

Tout en blanc: le «Tokyo» est déjà le deuxième restaurant de Hahn Chinh au Flon.

Hanh Chinh aime la dynamique du Flon.

Un technicien avec de grandes affinités pour la culture: Michel Gonin de l’HEMU.

Hanh Chinh Chan, associée du restaurant Tokyo «Le Tokyo est le deuxième restaurant que nous gérons dans le quartier du Flon. Il y a onze ans, mon père a fondé le «Thaï Orchidée» qui se trouve juste à côté. «Aujourd’hui, le Flon est l’endroit idéal à Lausanne pour tenter de nouvelles expériences», indique Hanh Chinh Chan, attablée dans son restaurant aux murs blancs. «Depuis que Les Pépinières ont été inaugurées, le quartier a connu un regain de vitalité. Avant, les clients se rendaient spécialement chez nous. Ils réservaient, mettaient des habits chics et restaient toute la soirée. Aujourd’hui, c’est beaucoup plus décontracté. Les gens se baladent dans le quartier, étudient l’offre et choisissent spontanément de manger dans un restaurant ou dans un autre.» Ce qu’elle préfère: «J’aime regarder le monde d’en haut. Par conséquent, mon lieu favori au Flon, c’est le nouveau Skygarden, sur le toit de l’immeuble C.» Michel Gonin, responsable des services techniques de l’HEMU Jusqu’à il y a quelques années, Michel Gonin vivait au Mexique, où il travaillait pour l’industrie cinématographique. Il est ensuite revenu à Lausanne, a dirigé les services techniques d’une grande entreprise immobilière et était satisfait de sa nouvelle vie, jusqu’à ce qu’il découvre une offre d’emploi particulière: «Directeur technique des nouveaux bâtiments de l’HEMU»: pour moi, cela ressemblait à mon travail de rêve. Je n’ai pas hésité une seconde et je n’ai pas regretté mon choix un instant. J’apprécie l’ambiance de pionniers qui règne à l’école et dans le quartier, et le fait que la musique et la culture fassent partie intégrante de mon quotidien professionnel. C’est un privilège de pouvoir, de temps à autre, écouter le silence qui règne dans la salle du  BCV Concert Hall  lorsque celle-ci est déserte.»

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«Le quartier est encore en devenir»: Andy West voit

Le Bistrot du Flon fait partie intégrante du quartier.

encore beaucoup de potentiel au Flon.

Ce qu’il préfère: «La Scène des Télégraphes: une scène ouverte qui se trouve juste à côté des Pépinières. C’est un lieu de découvertes et de rencontres inattendues.» Andy West, propriétaire du Taco’s Bar «Même si les trois nouveaux immeubles constituent un complément harmonieux au quartier, le Flon est encore en devenir pour moi», commente Andy West, patron dur au cœur tendre. Il pense qu’une boulangerie ou un kiosque pourraient bien compléter l’offre: «Pour qu’un quartier puisse développer son charme à long terme, il doit disposer de l’offre la plus variée possible.» Ce qu’il préfère: «Je recommande à tous ceux qui découvrent notre quartier pour la première fois de se promener et d’observer la grande diversité des bâtiments. Il est rare de rencontrer une architecture si intéressante sur un espace aussi restreint!» Claudio Galizia, patron du Bistrot du Flon Lorsque Claudio Galizia a ouvert son bistrot, le Flon était considéré comme un «quartier plutôt dangereux». Aujourd’hui, tout est beaucoup plus propre, plus sûr. Mais cela n’apporte pas que des avantages, explique Claudio Galizia: «A mon goût, le choix de magasins est beaucoup trop uniforme. Il y manque encore de petites boutiques qui pourraient conférer une identité unique au Flon.» Même s’il peste quelquefois contre le quartier, il ne pourrait pas s’imaginer vivre ailleurs: «Je connais tout le monde ici, mes voisins sont des amis, où pourrais-je être mieux?» Ce qu’il préfère: «Pour moi, même après 25 ans, un samedi soir réussi se résume à un bon steak et à un bon concert au Taco’s Bar.»

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Claudio Galizia aimait aussi l’ancien Flon, plus sauvage.


Une carrière exemplaire: Qing yu Li est venue

Un mélange bigarré: «de nombreux éléments décoratifs du Tao Lounge Bar sont des cadeaux de mes amis».

de Shanghai à Lausanne – et est restée au Flon.

Qing yu Li, associée du restaurant Tao Lounge Bar Lorsque Qing yu Li a découvert, voici plus de 15 ans, la légendaire boîte de nuit de Lausanne le «Mad», elle a été conquise: «L’ambiance, la foule, les immenses pistes de danse: cela me rappelait ma ville d’origine, Shanghai. Peu après, elle a commencé à travailler pour la boîte de nuit, a dépanné dans la cuisine et s’est occupée des tâches administratives. Aujourd’hui, elle est assise dans son propre restaurant, juste en face du «Mad», et confie: «Le Flon est devenu une partie de moi.» Comme on lui a souvent demandé des conseils pour des voyages dans son pays d’origine, elle a décidé d’apporter un bout d’Asie à Lausanne et d’ouvrir le Tao. De nombreux éléments décoratifs de son restaurant sont des cadeaux d’amis: «Une amie psychiatre indienne m’a par exemple offert les portes en «Le Flon est devenu bois provenant du Rajasthan, le train miniature qui circule autour du bar m’a été donné par le une partie de moi.» propriétaire du magasin de jouets d’en face.» Ce qu’elle préfère: «Le visiteur de passage au Flon doit prêter attention aux façades de nos immeubles. Les entrelacs d’inspiration arabe symbolisent pour moi la tradition, et la végétation luxuriante sur les murs des immeubles représente la mutation vers l’avenir.»

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Pionierstimmung im Trendquartier «Les Pépinières», die drei markanten Bauten im Herzen des Lausanner FlonQuartiers, sind fertig. Die Mieter haben die neuen Räume bezogen und verbreiten mit frischen Ideen viel Aufbruch­ stimmung. Elf Liebeserklärungen. Hervé Klopfenstein, Generaldirektor HEMU Klopfenstein ist überzeugt: «Die Ausstrahlung der Unterrichtsräume ist wichtig. In einem schönen Raum spielen die Studenten besser – ein angenehmes Umfeld fördert Sorgfalt und Konzentration.» Sein Tipp: «Dem Flon, also dem Fluss, nachspazieren! Besonders schön ist er, wenn er beleuchtet ist. Dieser Anblick beschämt alle Städte, die ihre Flüsse begraben.» Laurent Jaccard, Direktor Little SA (XOXO Club und Legend Sport Bar) Über die Nachbarschaft mit der HEMU freut sich Laurent Jaccard ganz besonders: «Ich habe mit Hervé Klopfenstein, bereits über gemeinsame musikalische Experimente fantasiert.» Sein Tipp: «Wenn ich alte oder neue Bekannte treffen will, gehe ich ins Friends-Café im Erdgeschoss des Lhotel. Patrik Hagen, der Pächter, ist ein warmherziger, kommunikativer Mensch!» Jean Hiron, Student der HEMU (Gewinner des Prix d’Excellence Mobimo für seine überdurch­ schnittlichen Studien-Leistungen) «Im Vergleich zum Stadtzentrum ist es hier relativ ruhig, und trotzdem sind wir nicht irgendwo in der Pampa, sondern mittendrin», freut sich Jean Hiron. Sein Tipp: «Das Eisfeld im Herzen des Quartiers! Wenn sich die Dunkelheit über den Flon legt und die Lichter der Patinoire angehen, wird es richtig romantisch.»

Rolando Bassetti, Co-Direktor Forma Art contemporain & Cabinet d’Expertise Die bauliche Ergänzung findet Rolando Bassetti gelungen: «Die Architektur ist urban und zeitlos. Die Menschen werden auch in zehn oder zwanzig Jahren noch Freude daran haben.» Sein Tipp: «Das Restaurant Istanbul – erstens weil man im luftigen Lokal viel Platz hat, und zweitens natürlich, weil das Essen sehr gut ist.» Hülya Sezer, Besitzerin Restaurant Istanbul Grill & more «Wir stehen für die moderne Türkei. Unsere Vorbilder sind die trendigen Res­taurants in Instanbul, wo die Lust am Experimentieren im Mittelpunkt steht», sagt Hülya Sezer in ihrem hellen, luft­i­gen Restaurant mit den vielen schönen Details und der internationalen Aus­­­strahlung. Ihr Tipp: «Das Bowling du Flon: wegen seiner modernen, urbanen und sympathischen Ausstrahlung – und wegen der farbigen Bowling-Hocker in der Eingangshalle.» Xavier Ecoffey, Geschäftsführer Bowling du Flon «Meine Gäste suchen den Spass und kommen am Feierabend oder nach dem Nachtessen noch schnell auf ein Spiel vorbei», sagt Xavier Ecoffey über die moderne Bowling-Anlage im Untergeschoss von Gebäude C. Sein Tipp: «Wenn ich Ruhe brauche, gehe ich ins Restaurant Tokyo. Ich mag die weissen Wände, die wenigen Farbakzente – diese leise Umgebung beruhigt mich augenblicklich.» Hanh Chinh Chan, Partnerin im Restaurant Tokyo «Der Flon ist der beste Ort in Lausanne, um etwas Neues zu wagen», sagt Hanh Chinh Chan am Tisch ihres ganz in Weiss gehaltenen Restaurants. «Seit Les Pépinières in Betrieb genommen wurde, ist das Quartier richtig aufgeblüht.» Ihr Tipp: «Ich mag es, die Welt aus der Vogelperspektive zu betrachten. Deshalb ist mein Lieblingsort im Flon der neue Skygarden auf dem Dach von Gebäude C.»

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Michel Gonin, Verantwortlicher technische Dienste HEMU Michel Gonin geniesst die Aufbruchstimmung an der Schule, im Quartier und die Tatsache, dass Musik und Kultur ein Teil seines beruflichen Alltags sind – und das Privileg, ab und zu in der leeren BCV Concert Hall der wunderbaren Stille zu lauschen. Sein Tipp: «Die Scène des Télé­ graphes – die offene Bühne gleich neben Les Pépinières. Der Raum bietet Platz für unerwartete Erlebnisse und Begegnungen.» Andy West, Besitzer «Tacos Bar» «Auch wenn sich die drei neuen Gebäude als harmonisches Ganzes ins Quartierbild einfügen: Für mich ist der Flon noch lange nicht fertig gedacht», sagt Andy West, der wilde Wirt mit dem weichen Herz. Sein Tipp: «Jedem Quartierbesucher empfehle ich einen Spaziergang, so viel spannende Architektur auf so kleinem Raum ist selten!» Claudio Galizia, Wirt im «Bistrot du Flon» Für Claudio Galizia ist die Vorstellung undenkbar, seinen Alltag an einen anderen Ort zu verlegen: «Ich kenne hier alle, meine Nachbarn sind meine Freunde, was sollte ich woanders?» Sein Tipp: «Selbst nach 25 Jahren gibt es für mich kein schöneres Samstagabend-Programm als ein gutes Steak und ein gutes Konzert in der Tacos-Bar.» Qing yu Li, Partnerin im Restaurant Tao Lounge Bar Als Qing yu Li vor 15 Jahren Lausannes legendären Nachtclub «Le Mad» besuchte, war sie begeistert: «Stimmung, Menschen und Tanzflächen erinnerten mich an meine Heimat Shanghai.» Heute sitzt sie gegenüber vom «Mad» im eigenen Restaurant und sagt: «Der Flon ist ein Teil von mir geworden.» Ihr Tipp: «Wer in den Flon kommt, soll sich die Fassade unseres Hauses betrachten. Das arabisch anmutende Gitter symbolisiert für mich die Tradition und die wuchernden Pflanzen an den Hauswänden stehen für den Aufbruch in die Zukunft.»


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INSPIRATION

EIN AVANTGARDIST FÜR DICH UND MICH Ulf Moritz gilt im zeitgeistigen Industrie-Design als Trendsetter mit Weltruf. Dennoch kreiert er Stoffe und Tapeten, die für alle erschwinglich sein sollen. Text: Thomas Wyss  |  Fotos: Tom Nagy, Rudolf Schmutz jr.

Die einen schreiben vom «Karl Lagerfeld des Textildesigns». Andere adeln ihn als «König und Hofnarr der Stoffe» oder «ewigen Avantgardisten». Dritte wiederum berichten von burlesken Soirées, die im Zuge der sexuellen Befreiung in den «Swinging Sixties» in seinem Amsterdamer 17.-Jahrhundert-Apartment statt­gefunden haben sollen – Spiele im mit Schlagrahm gefüllten Bett inklusive! Zum Ausdruck bringen wollen die sichtlich beeindruckten Reporter damit in etwa dasselbe: Nämlich dass Ulf Moritz, 1939 in der heute zu Polen gehörenden Stadt Sroda geboren, innerhalb der zeitgeistigen Industrie-Designer-Riege als höchst originelle Ausnahmeerscheinung gilt. Diesem Renommee wird Moritz beim Gespräch am Telefon dann auch vollauf ge­ recht. Darum gebeten, den Arbeitsbereich in seinem zweistöckigen Amsterdamer Atelier zu beschreiben, sagt er: «Da ist Leere, ganz viel Leere.» Das kreative Chaos überlasse er seinen Mitarbeitern im ersten Stock, er begebe sich auch nie da hinauf, «das würde mich nur verwirren und beim Arbeiten und Denken behindern.» Plötzlich fällt ihm aber ein, dass sich da in seiner Leere doch noch ein paar Gegenstände befinden: «Zehn Stühle, vielleicht sind es auch bloss acht oder neun, ich weiss es grad nicht mehr. Sie stammen von Leuten wie Verner Panton, Gerrit Rietveld oder Joseph Hoffmann, seiner ist aus dem Jahr 1910. Auf jeden Fall ist jeder anders als der andere, und doch haben sie etwas gemein: Sie sind alle schlicht und unspek­ takulär, sie verkörpern das Unterstatement im grossen Grunddesign der Klassiker, das oft nachgeahmt, aber nie erreicht wurde.»

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Oft nachgeahmt und nie erreicht – das charakterisiert letztlich auch Ulf Moritz’ qualitativ hochstehende Design-Palette (obwohl er diesen Fakt am Telefon mit einem lachenden «Ach hören Sie auf» von der Hand zu weisen versucht), die in den Jahrzehnten seines rast- und ruhelosen Schaffens eine immense Breite und Tiefe erfahren hat. Die falsche Tür zum richtigen Weg 1973 entwarf er seine erste und bislang einzig «offizielle» Modekollektion in Form von Herrenhemden – offiziell, weil für den Oscar-prämierten Film «Shakespeare in Love» (1998) Kleider aus von Moritz gestalteten Textildessins geschneidert wurden, was ihn angeblich nicht so wirklich amüsierte. Ganz und gar amüsant jedoch ist, dass der stil­ be­wusste Mann, der sich vornehmlich

auf den ebenso anspruchsvollen wie eigenwilligen Designer einliess – eine Liaison notabene, von der beide Partner im grossen Stil profitierten: Dem Traditionshaus gelang dank Moritz der Schritt in die (Post-)Moderne, der smarte Gestalter schaffte dank seiner eigenen Label-Stoffkollektion «Sahco by Ulf Moritz» endgültig den Sprung in den Olymp seiner Gilde. Eine ähnlich innige und langjährige Geschäftsbeziehung pflegt Ulf Moritz auch mit der Marburger Tapetenfabrik. Als er 1999 für die Marburger erste Dessins entworfen habe, sei er nicht nur allein auf weiter Flur gewesen, so Moritz, «meine Sachen kamen wie so oft ein wenig zu früh, man war noch nicht bereit dafür.» Dennoch verhalf auch seine Vorreiterrolle der

Seit 1999 entwirft Ulf Moritz Wanddesign für die Marburger Tapetenfabrik – auch die Kollektion Charisma.

mit schwarzem Zwirn kleidet, einst tatsächlich hatte Mode studieren wollen. Allerdings irrte er sich am ersten Tag in der Tür, landete in der Vorlesung des berühmten «Bauhaus»-Professors Georg Muche, war fasziniert, blieb hängen – und gelangte bloss dank diesem Faux­pas schliesslich auf den richtigen Weg. Jenen beschritt er fortan konsequent, und bald folgten eindrückliche (Ent-) Würfe in den Bereichen Stoff, Teppich, Showraum, Messestand, Magazin, Lounge-Möbel, Spiegelobjekt, Tapete, Glasvase und gar Corporate Identity. Besagtes CI kreierte er für Sahco Hesslein, ein alteingesessenes fränkisches Textilunternehmen, das sich 1985 in einer Art «wilden Ehe»

Produkte, die erschwinglich sind Mindestens so wichtig wie das besondere Design ist ihm jedoch die «vernünftige» sprich preislich realistische Herstellung seiner Stoffe und Tapeten: «Alles wird maschinell gefertigt, als Serie. Ich will immer Produkte entwerfen, die für alle erschwinglich sind.» Expliziter gesagt: Dieser Avantgardist ist einer für dich und mich!

jahrzehntelang verpönten Wandtapete zum verblüffenden Revival – eine Vor­­reiterrolle, die er durch seine immer wieder neue Suche nach ungewöhnlichen Materialen (Basalt, Metall, Perlen, Sand, Steine usw.), durch ein raffiniertes Spiel mit Licht und Schatten oder Glanz und Mattigkeit sowie durch mal futur­is­ tisch wirkende Raster und mal schlicht skizzierte Ornamente oder Symbole bis heute zu behaupten weiss. Anders gesagt: Die einzige Konstante bei Moritz ist, dass es keine Konstante gibt. Dies unterstreicht auch sein am Telefon geäussertes Credo, das lautet: «Ich wiederhole mich nie, und ich wage viel – um der Überraschung willen.»

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Zur Person Ulf Moritz (*1939 in Sroda) lebt und arbeitet seit den 1960er-Jahren in Amsterdam. Der Industrie- und Textil-Designer gestaltete in seiner über vierzigjährigen Karriere unter anderem Teppiche für Danskina, Möbel für Felicerossi oder Team by Wellis, Stoffaccessoires für Artline und Spiegelobjekte für Schönbuch. Zudem berät er seit Kurzem die Langenthaler Teppich-Manufaktur Ruckstuhl, es sei eine grosse Ehre, für diese Schweizer Traditionsfirma zu arbeiten, betont er im Gespräch. Herzstück von Ulf Moritz’ Wirken sind jedoch die langen Partnerschaften mit dem Nürnberger Textilunternehmen Sahco Hesslein und mit der Marburger Tapetenfabrik. Neben der kreativen Tätigkeit lehrte Ulf Moritz auch lange Jahre an der Design Academy Eindhoven im Fachbereich «Man and Identity». Ausgezeichnet wurde Moritz unter anderem von der Institution Royal Designers (RDI), zudem erkor ihn das renommierte Magazin «Architektur & Wohnen» 2003 zum «A&W»-Designer des Jahres.


Entwürfe des Textildesigners befinden sich in verschiedenen Museen, etwa im Stedelijk Museum, Amsterdam, im Cooper-Hewitt Museum, New York, und im Textielmuseum Tilburg.

Haute Couture für die Wand: Die Kollektion Wall Couture – ebenfalls für Marburg – setzt Designmassstäbe.

Un avant-gardiste à la portée de tous Ulf Moritz, né en 1939 dans la ville de Sroda, (aujourd’hui en Pologne), fait figure d’exception dans le cercle des designers industriels tendance. Joint par téléphone, Ulf Moritz s’avère à la hauteur de sa réputation. Invité à décrire son espace de travail dans son atelier sur deux étages à Amsterdam, il répond: «C’est du vide, beaucoup de vide.» Il laisse le chaos créatif à ses collaborateurs au premier étage, où il ne se rend jamais: «Cela ne ferait que me perturber et m’empêcher de travailler et de penser».

Cet homme élégant, qui s’habille de préférence en noir, se destinait à l’origine à des études de mode. Cependant, le premier jour, il se trompa de porte et atterrit au cours magistral du célèbre maître du «Bauhaus» Georg Muche; il fut fasciné, resta suspendu à ses lèvres – et grâce à ce faux pas, trouva là sa réelle vocation. Ensuite, il fit tranquillement son chemin et donna bientôt naissance à d’impressionnants projets dans les domaines les plus divers: textile, tapis, showrooms, stands de salon, magazines, meubles lounge, miroirs, tapisserie, vases en verre et même corporate identity. Une relation commerciale étroite et durable le lie à la Marburger Tapetenfabrik.

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Ulf Moritz explique que lorsqu’il a conçuses premiers dessins pour cette usine en 1999, celle-ci ne donna pas suite: «Comme souvent, mes idées arrivaient trop tôt, le monde n’y était pas encore préparé.» Un design particulier est pour lui aussi important qu’une fabrication «raisonnable», autrement c’est à dire, réaliste en termes de prix, de ses tissus et de ses tapis: «Tout est fabriqué à la machine, en série. Mon objectif constant est de pro­ poser des produits abordables pour tous.» Autrement dit, c’est un avant-gardiste à la portée de tous.


VERWANDLUNG

ALTE LIEBE ROSTET NICHT

1963 begann Walter Moser im Ruf-Haus seine Lehre. Jetzt kehrt er zurück: In der «Station 595» hat er eine Loft gekauft. Ein wenig aus Nostalgie, sagt er, vor allem aber wegen des aussergewöhnlichen Konzepts. Text: Matthias Mächler Fotos: Michael Kessler

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Schnörkellose Fassade, elegantes Treppenhaus: eine «extravagante Erscheinung».

Zurück im Ruf-Haus: Walter Moser.

Für ihn wird die «Station 595» immer das Ruf-Haus bleiben: Walter Moser arbeitete 25 Jahre bei der Ruf AG an der Badenerstrasse 595 in Zürich, zuerst als KV-Lehrling, dann bis 1988 als EDV-/ IT-Spezialist im Innen- und Aussendienst. «Es war eine hoch interessante und dynamische Zeit», sagt er. «Uns tat sich eine Welt voll neuer Entwicklungen auf, und die Firma mit ihren bis zu 300 Mit­ arbeitenden fühlte sich an wie eine grosse Familie.»

Dach über dem dritten Stock und das elegante Treppenhaus: «Das Gebäude war eine extravagante Erscheinung im Umfeld der angesiedelten Gewerbe­­betriebe.»

Damals sah die Kappeli-Umgebung rund um das Ruf-Haus noch ganz anders aus. Wiesland umgab das Gebäude auf zwei Seiten, alte Bäume versteckten eine Herr­schaftsvilla. Moser: «Bevor 1975 die VBZ-Zentralwerkstätte eröffnete, hatte man vom vierten Stock des Ruf-Hauses freie Sicht bis zur Heilig-Kreuz-Kirche.» Walter Moser war stolz, in diesem Gebäude arbeiten zu dürfen. Ihn beein­ druckten die klare, schnörkellose Fassadengliederung, das vorspringende

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Als die Ruf AG ihren Sitz nach Schlieren verlegte, vermietete sie das Gebäude an die UBS. Und als es auch der Bank zu eng wurde, erwarb Mobimo das Anwesen, um aus den Büros aussergewöhnliche Lofts und Ateliers


«Station 595» Das ehemalige Ruf-Haus heisst heute «Station 595». Mitten im auf­stre­ben­ den Trendquartier Badenerstrasse bietet es unterschiedliche Eigentumswohnungen im Loftstil und Ateliers. Infos: www.station595.ch

zu machen. Beim Umbau wurde darauf geachtet, die Merkmale der einzigartigen Fassade ebenso zu erhalten wie das lichtdurchflutete Entree.

Eine Loft zum Beispiel, davon hat er schon immer geträumt. Ein Freund machte ihn auf die «Station 595» aufmerksam.

Von der Lösung ist auch Walter Moser begeistert. Nach seiner Pensionierung war ihm sein Einfamilienhaus in Horgen zu gross geworden und auch ein biss­­ chen zu ruhig. Er suchte nach etwas Zentralem mit guter Verkehrsanbindung und nahen Einkaufsmöglichkeiten, es durfte durchaus etwas Besonderes sein.

«Natürlich kamen nostalgische Gefühle hoch», sagt Moser. «Aber auch ohne meine Vergangenheit hier hätte mich das Objekt wohl gepackt. Denn der Mobimo-Umbau ist durchdacht, die individuellen Ausstattungsmöglichkeiten sind bestechend, auch der angestrebte Bewohnermix mit Jung und Alt, Künstlern

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und Geschäftsleuten ist sehr reizvoll.» Der Geist von damals sei noch immer zu spüren, einfach in einer modernen Ausführung, findet Walter Moser und lacht: «Ich bin gespannt, wie die Geschichte mit dem Ruf-Haus und mir weitergeht.»


On n’oublie jamais son premier amour Walter Moser a travaillé pendant 25 ans au sein de la société Ruf AG, au 595 de la Badenerstrasse à Zurich. Il y a débuté en tant qu’apprenti employé de commerce en 1963, puis est resté en tant que spécialiste informatique aux services interne et externe jusqu’en 1988. A l’époque, le bâtiment était entouré de champs. Avec sa façade claire et dépouillée, son toit en saillie au-dessus du troisième étage et son escalier élégant, il était impressionnant. Lorsque l’entreprise transféra son siège à Schlieren, elle loua le bâtiment à l’UBS. Et quand à son tour, la banque y a été trop à l’étroit, Mobimo a acheté le site pour transformer les bureaux en appartements, en lofts extraordinaires et en ateliers. Il était nécessaire de préserver les caractéristiques de la façade, ainsi que l’entrée lumineuse. Une décision qui réjouit Walter Moser. «J’ai ressenti de la nostalgie», explique-t-il. «Mais même sans ce que j’ai vécu ici, j’aurais été séduit par le bâtiment. Car la transformation a été bien pensée, les possibilités d’équipements individuels sont séduisantes et le mix d’habitants, permettant la cohabitation de jeunes et moins jeunes, artistes et commerciaux est fascinant.»

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MO MA

Die Schnittstelle zwischen Aussenraum und Innenraum muss funktionieren, BI GAdamit der Personenfluss

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funktioniert. Roland Frutig vor der Überbauung «Pépinières» im Lausanner Stadtteil Flon. MO ZIN


GESPRÄCH

GUTES FENG-SHUI FÄLLT GAR NICHT AUF Roland Frutig gilt als führender Schweizer Feng-Shui-Spezialist im Bereich von Grossbau­ projekten. Im Gespräch erklärt der Berner Seeländer, weshalb ihm die Esoterik die Arbeit erschwert – und was er von seinem behinderten Sohn hat lernen dürfen. Interview: Thomas Wyss  |  Fotos: Roland Tännler

Herr Frutig, Feng-Shui heisst wörtlich übersetzt «Wind und Wasser». Was hat das, naiv gefragt, mit dem Bauen und Wohnen zu tun? Roland Frutig: Beim Feng-Shui geht es um den Einfluss der natürlichen Kräfte. Und darum, das Bauen, Wohnen und auch das Arbeiten mit diesen natürlichen Kräften in Einklang zu bringen. Wind steht in diesem Sinne stellvertretend auch für unsichtbare Einflüsse, Wasser für die sichtbaren. Wie stösst ein kerniger Seeländer auf ein solch kaum fassbares Thema? (Lacht) Durch meine frühere Tätigkeit in einem Architekturund Generalunternehmer-Büro. Ich war da zuständig für die Vermietung und den Verkauf von Wohn- und Geschäfts­ räumlichkeiten. Dort habe ich gelernt, dass nicht immer das geplant wird, was sich der spätere Nutzer wünschen würde, sondern dass allein die Planer und Investoren den Lead haben, wie es im Jargon heisst.


Und auf diese Schieflage, wenn man so will, haben Sie dann reagiert? Ja. Ich habe angeregt, Nutzerinteressen wie zum Beispiel das Wohlbefinden auch als Grundlage in die Planung zu integrie­ ren, um damit von der reinen Betonkultur wegzukommen. Und um sich einen anderen Umgang mit Räumen und Bauten zu überlegen. Das war der erste Schritt zu meiner heutigen Tätigkeit. Zwischen diesem Anfang und einem Feng-Shui-Experten liegt aber bestimmt ein langer Weg. Wie hat er ausgesehen? Ich kam ja aufgrund von Reisen nach China und Hongkong auf dieses Thema. Dass sich Feng-Shui im harten Geschäft Hongkongs bei vielen bedeutenden Bauten behaupten konnte, hat mich fasziniert, ich wollte mehr darüber er­­­­fahren. So habe ich mich in die Philo­ sophie und das Wissen des Feng-Shui vertieft und mich schliesslich 1999 als Feng-Shui-Berater selbst­ständig gemacht. Das steigende mediale Interesse am Thema hat den Einstieg damals erleichtert. Ein bisschen Kunst im Vorbeigehen: Vitrinen mit wechselnden Exponaten sorgen für Atmosphäre.

Die Türen hat man Ihnen damals aber wohl noch nicht eingerannt. Das nicht. Doch es gab ein Interesse von einigen Exponenten aus der Wirtschaft, zuerst bei Retailern, dann kamen auch Immobilieninvestoren hinzu, die offen und bereit waren, ihre Bauvorhaben mit mir unter dem Feng-Shui-Aspekt zu diskutieren. Wie muss man sich das vorstellen? Sie haben ja wahrscheinlich keine fünfseitige Anleitung in der Mappe, die alle möglichen Fragen klärt, alle Vorteile auflistet? (Lacht) Nein, so etwas wie eine Ge­ brauchs­­­­anleitung gibt es nicht, jedes neue Projekt ist auch ein neues Lern­ projekt, weil die Voraussetzungen niemals dieselben sind. Grund­sätzlich ist es aber so, dass wir eine Situation immer vom Grossräumlichen her angehen und dann vorzu ins Kleinräumliche gelangen.

Die Graffiti im Hintergrund ebenso.

Also zuerst das Haus und am Schluss das Schlafzimmer? Der Grossraum wird noch grösser ge­fasst, er beginnt bei der Stadt. Da gehts um Aspekte wie Verkehrsachsen, weil sie den Energiefluss einer Stadt ausmachen. Von da nähern wir uns Schritt für Schritt den Bedürfnissen des Nutzers an: Erst betrachten wir die Lage im Ort, das Quartier, die Strasse, die Nachbarn, dann das Gebäude, bis wir tatsächlich irgendwann in der Wohnung landen. Die Gestaltung dieser Wohnung gehört zum Fine-Tuning der individuellen Aspekte. Zentral am ganzen Prozess ist aber die Erkenntnis, dass es eben nicht allein um Individualinteressen, sondern ums Zusammenleben im grösseren Raum geht – also auch um Städtebau und Stadtentwicklung.

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Städtebau und Stadtentwicklung? Das hört sich nach langwierigen Prozessen an. Langwierig auch, aber vor allem komplex. Feng-Shui kann man nicht isoliert betrach­ten. Ich muss mich mit Zusam­ men­hängen zwischen unterschiedlichsten Themen beschäftigen. Die Erfahrung spielt da eine wichtige Rolle. Wenn ich sehe, wie ich heute ein Projekt beurteile, und dies vergleiche mit den Einschät­­­ zungen, die ich vor 15 Jahren machte, liegen Welten dazwischen. Welten an Erfahrung, meine ich. Sich Zeit zu nehmen, stundenlang das Quartier abzuschreiten, den Ort des Geschehens zu erfassen, das ist zentral bei meiner Aufgabe.


Wenn man sich derart lange aus- und weiterbilden muss und dann derart «zeitintensiv» arbeiten muss, um an die Spitze zu gelangen, dürfte wenigstens die Konkurrenz nicht allzu gross sein. Es ist tatsächlich so, dass es im Bereich solcher Grossbauprojekte bis heute sehr wenige Feng-Shui-Spezialisten gibt. Vielleicht ja auch, weil die Materie ziemlich unfassbar wirkt. Mir ist zum Beispiel immer noch nicht klar, was für konkrete Bedürfnisse oder Wünsche an Sie herangetragen werden.

Kleine Spielereien wie dieser Brunnen beleben

So entspannt, wie Sie nun wirken, darf man davon ausgehen, dass das heute anders ist. Ja, es hat sich einiges zum Positiven verändert: Immer mehr Investoren denken breiter und tiefer und holen heute bereits in der Projektentwicklung auf möglichst vielen Ebenen Informa­ tionen und Ratschläge von Spezialisten ein. Auch der Dialog mit den Architekten ist offener geworden, weil er früher einsetzt. Mobimo ist ein Musterbeispiel dafür, da bin ich bei allen grösseren Projekten von Anfang an eingebunden, und beschäftige mich mit praktischen, funktionalen und energetischen Aspekten. Es hat also auf der Seite von Architekten und Investoren ein Umdenken statt­ gefunden. Wie aber war das bei Ihnen? Hat sich Ihr Denken und Handeln in dieser langen Zeit ebenfalls verändert? Ja, auf jeden Fall. Ich musste mich stärker spezialisieren, mich den Zusammenhängen widmen, einen pragmatischen Ansatz suchen, und lernen, mich in der Sprache der Planer auszudrücken.

den Raum.

Als ich vor 15 Jahren anfing, legte man mir häufig baubewilligte Projekte auf den Tisch, und jemand – meist war es ein Investor – sagte aufgrund eines komischen Gefühls: «Irgendetwas stimmt hier nicht, können Sie das Projekt mal unter Ihrem Wissensstandpunkt an­ schauen.» Im Dialog stiessen wir sehr oft auf Probleme, die in den meisten Fällen mit der Grundstruktur der Bauten zusam­menhingen. Was bedeutete, dass es für Änderungen zu spät war – oder dass diese mit enormen Kosten verbunden gewesen wären. Solche Einschätzungen und Erkenntnisse hatten dann zur Folge, dass der Frutig bei den meisten Planern zu jener Zeit keine allzu gern gesehene Person war (lacht).

Der ideale Zeitpunkt für eine erste Grundsatzfrage: Ist Feng-Shui im Baubereich ein Allheil- oder Wundermittel? Nein, das ist es ganz und gar nicht! Erstens hat das Funktionale immer Vorrang, zweitens kann man mit FengShui nachträglich keine Planungsfehler korrigieren. Aber zum richtigen Zeit­punkt eingebracht, kann Feng-Shui essenzielle Zusammenhänge aufzeigen. Zum Beispiel die Frage beantworten, wie man ein neues Quartier auf harmonische Weise an ein bestehendes anbinden soll. Oder wie man Verkehrs- und Personen­ flüsse gestalten soll. Oder wo man die Versorgungsstellen und Vorsorge­ einrichtungen ansiedeln muss, dass es wirtschaftlich wie gesellschaftlich Sinn macht, und …

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… entschuldigen Sie, dass ich Sie unter­breche, Herr Frutig, aber sind das nicht zentrale Fragen, die man sich bei einer Städte- oder Quartierplanung doch sowieso zwingend stellen müsste? Klar, da haben Sie recht. Doch Feng-Shui trägt dazu bei, dass nicht nur die Stand­­­ orte der Gebäude, sondern eben auch deren Ausrichtung, Erscheinungs­bild und Materialisierung so umgesetzt werden, dass die späteren Nutzer der Arbeits- und Büroräume oder Wohnungen ein an­ sprechendes Gesamtgebilde haben. Dass eine Strasse lebendig wirkt. Oder dass auf und rund um einen Platz eine positive Dynamik entsteht. Es geht also nicht allein ums Wohlbefinden im Feng-Shui. Können Sie uns zu diesem Thema ein reales Beispiel geben? Wir sitzen hier im Les Halles im Zürcher Industriequartier, also mitten in einem Gebiet, das sich seit ein paar Jahren in­­­­­ten­siv entwickelt. Und wo es solch in­ten­sive Entwicklungen gibt, sind, wie in einem Labor, gute und weniger geglückte Versuche zu beobachten. Nehmen wir zum Beispiel den rund 100 Meter von hier entfernten Turbinenplatz: Er hat mit den Gebäuden, die ihn umgeben, eigentlich nichts zu tun: Da gab es zu Beginn keinerlei Verbindung der Bauten von innen nach aussen auf den Platz. Erst nach und nach wurde das Puls-5Gebäude zum Platz geöffnet und mit Gastronomie bespielt. Das Novotel und der Technopark haben aber bis heute keinen richtigen Bezug zum Platz. Es gibt aber bestimmt auch gelungene Beispiele. Ja, da würde ich den Kalanderplatz nen­nen, der quasi das Zentrum des Sihlcity-Areals bildet: Alle Gebäude haben einen Platzbezug, eine Menge Gastronomie ist dort angesiedelt, er ist eine vitale, dynamische Drehscheibe, die Menschen fühlen sich dort sichtlich wohl, er verströmt eine positive Wirkung.


Und hier im Kreis 5, der ja derzeit, Kosten verursachen. All das hat aber wie Sie vorhin sagten, eine intensive wenig bis gar nichts mit dem Inhalt und Bautätigkeit erlebt? der Philosophie von Feng-Shui zu tun, Interessant ist hier die derzeitige es zielt bloss auf den «Schöner wohnen»Ent­stehung des Kulturparks an der Effekt ab. Dabei ist das gut angewandte Pfingstweidstrasse. Da wird mit einem Feng-Shui gar nicht sichtbar, es fällt Zentrum für soziale und ökologische überhaupt nicht auf – ein Ort funktio­ Entwicklung gezielt ein Gegenpol im niert, man fühlt sich wohl, ohne dafür Quartier gesetzt. Und dabei werden eine offensichtliche Erklärung zu haben. nicht nur die offenen Aussenräume mit Rücksicht auf die klima­tischen Folgen Und diese Effekthascherei begründet gestaltet, man bespielt diese ganz den schlechten Ruf des Feng-Shui und bewusst mit Aktivitäten. Das ist ein erschwert dadurch Ihre Arbeit? im Feng-Shui-Sinne positives Ja, das ist so. Resultat, das dank vielen «Es geht im Feng- Harsche Abwehr­ Gesprächen und Diskus­si­ reaktionen oder das Shui eben nicht nur onen zustande gekom­men Ins-Lächerlicheum Architektur und ist. Es macht deutlich, was ziehen haben zwar Gestaltung!» ich vermitteln möchte: Nicht nach­gelassen, aber das einzelne Element ist eine bisweilen tiefe wichtig, sondern das Gesamtgebilde im Skepsis gegenüber Feng-Shui ist nach Kontext der Nutzer und des Umfelds. wie vor spürbar. Vor allem bei jenen, die sich nie richtig mit der Materie be­‑ Das ist der Moment für die zweite schäftigt haben. Grundsatzfrage: Wenn sich Feng-Shui, wie Sie sagen, in der architektonischen Es heisst «Gut Ding will Weile haben»: Gestaltung derart positiv auswirkt – Denken Sie, dass sich die Akzeptanz des weshalb ist es dann nicht populärer? Feng-Shui im Bauwesen, ähnlich wie Eine wichtige Frage, die aber auch ein das bei der Traditionellen Chinesischen breit gestreutes Missverständnis deutlich Medizin im Gesundheitsbereich der macht: Es geht im Feng-Shui eben nicht Fall war, mittel- bis langfristig gleichwohl nur um Architektur und Gestaltung! Die auf breiter Front durchsetzen wird? meisten Menschen, die den Begriff «Feng- Das ist schwierig abzuschätzen, doch Shui» hören, denken sofort an Esoterik. ich bin eher skeptisch. Es gibt jedoch Oder vielmehr noch an die damit verbun­ Unter­nehmen, die auf Nachhaltigkeit denen Begleiterscheinungen, bis hin setzen, eine umfassende Beurteilung zu Feng-Shui-Vorhängen, Feng-Shui-Tee von Projekten anstreben – und dabei und unzähligen anderen Accessoires, Themen wie Feng-Shui als «Normalität» welche sogenannte «Wohnungs­bera­ einbeziehen. Ich möchte aber nochmals tungen» begleiten – und meist erhebliche betonen: Es geht keinesfalls darum,

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dass man sagen kann, dank Feng-Shui sei ein gutes Projekt oder ein schönes Quartier entstanden; eine solche Aussage wäre überheblich, ja masslos übertrieben. Jetzt stellen Sie Ihr Licht beziehungsweise Ihre Arbeit aber unter den Scheffel. (Lacht) Kann sein, ja. Aber meistens ist es tatsächlich so, dass sich die Diskus­ sionen mit den Planern und Investoren zu rund 80 Prozent um Themen drehen, die schlicht mit einem gesunden Menschenverstand und mit Achtsamkeit zu tun haben. Ich habe diese Achtsam­ keit im Umgang mit meinem behinderten Sohn gelernt, der leider verstorben ist: Da ich mit ihm nicht auf gängige Weise kommunizieren konnte, musste ich mir aneignen, anders und genauer hinzu­ hören und hinzuschauen und auf das Gespür zu achten. Dass ich heute so arbeite und diese Tätigkeit ausüben kann, verdanke ich ihm.


Zur Person Roland Frutig lebt in Lobsigen im Kanton Bern. Der 58-Jährige war ursprünglich gelernter Jurist, danach arbeitete er bei einem Architektur- und Generalunternehmerbüro, wo er für das Vermieten und Verkaufen von Wohnobjekten zuständig war. Nach Ausbildungen in der Schweiz und bei Raymond Lo hat er sich sein Wissen in der praktischen Mitarbeit in zahlreichen Grossprojekten erworben. In einem Teilpensum arbeitet er als Freiwilliger für Hilfsprojekte in Indien, in denen Steinwüsten und karge Graslandschaften in Kulturland verwandelt werden. Kontakt: r.frutig@feng-shui.ch

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Hier muss der Personenverkehr fliessen: Metro-Station Lausanne-Flon. Seit 2008 halten hier die Züge der Linie M2.


«Un bon Feng-Shui passe inaperçu» Monsieur Frutig, le Feng-Shui signifie mot à mot «le vent et l’eau». Quel est le rapport avec l’habitat et la construction? Roland Frutig: Le Feng-Shui traite de l’influence des forces naturelles et de la mise en harmonie de la construction, de l’habitat et du lieu de travail avec ces forces naturelles. Le vent représente les influences invisibles, l’eau les influences visibles. Vous abordez donc les projets de construction avec vos clients sous l’angle du Feng-Shui – comment faut-il se l’imaginer? Vous ne disposez certainement pas de cinq pages d’instructions répertoriant toutes les questions possibles et tous les avantages associés? (Rire) Non, de telles instructions d’utilisation n’existent pas, et chaque nouveau projet requiert une approche inédite, car les conditions de départ ne sont jamais les mêmes. En règle générale, on part toujours de la perspective macro, pour arriver ensuite à la perspective micro. Donc d’abord la maison, pour finir par la chambre? Le niveau macro a une étendue encore supérieure, puisqu’il commence par la ville elle-même. On s’intéresse d’abord aux aspects tels que les axes de circulation, car ils constituent les flux énergétiques d’une ville. De là, on se rapproche progressivement des besoins de l’utilisateur: on commence par étudier la situation sur le terrain, dans le quartier, dans la rue, au niveau du voisinage, puis le bâtiment, pour finir enfin par l’appartement. Son aménagement permet d’affiner les aspects individuels. Un élément central du processus est de garder à l’esprit qu’il s’agit de cohabitation dans un espace très large – donc aussi d’urbanisme et de développement urbain.

Freie Bahn für den öffentlichen Verkehr: Hier fährt künftig die Strassenbahn; die Autos verschwinden im Untergrund.

D’où ma question fondamentale: le Feng-Shui dans le domaine de la construction est-il une panacée ou une recette miracle? Absolument pas! Premièrement, l’aspect fonctionnel est toujours prioritaire, et deuxièmement, le Feng-Shui ne permet pas de corriger des erreurs de planification a posteriori. Mais quand on y recourt à temps, il permet de tenir compte d’aspects essentiels. Par exemple, comment intégrer un nouveau quartier à un quartier existant de manière harmonieuse. Comment organiser les flux de personnes et de circulation. Où installer les lieux d’approvisionnement de manière judicieuse sur les plans économique et social … … Permettez-moi de vous interrompre, Monsieur Frutig, mais ne s’agit-il pas là de questions centrales que l’on doit de toute façon se poser obligatoirement dans le cadre de l’aménagement d’un quartier ou d’une ville? Bien sûr, vous avez tout à fait raison. Mais le Feng-Shui contribue à ce que non seulement les emplacements des bâtiments, mais aussi leur orientation, leur aspect et la conception soient mis en œuvre de manière à ce que les utilisateurs futurs des espaces de

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travail ou des logements aient une impression d’ensemble séduisante. Qu’une rue paraisse animée, ou qu’une dynamique positive émane d’une place et de ses alentours immédiats. Si le Feng-Shui, comme vous le dites, a un effet aussi positif dans l’aménagement architectonique, pourquoi n’est-il pas plus populaire? Une question clé, qui souligne aussi une fausse idée largement répandue, selon laquelle le Feng-Shui n’a rien à voir avec l’architecture et l’aménagement! La plupart des gens, lorsqu’ils entendent le terme de «Feng-Shui», pensent immédiatement à quelque chose d’ésotérique, aux rideaux FengShui, au thé Feng-Shui ou à d’autres accessoires. Mais cela n’a que peu, ou même rien à voir avec le contenu et la philosophie du Feng-Shui. L’unique effet recherché est l’esthétique de l’habitat. A cet égard, un Feng-Shui bien appliqué n’est même pas visible, il passe complètement inaperçu – mais le lieu fonctionne, et on s’y sent bien, même sans pouvoir expliquer clairement pourquoi.


MO PORT BI FO MO LIO





EIN TURM MACHT BLAU Vor 13 Jahren modernisierte Mobimo den Bluewin Tower: Damals entstand die markante ökologische Fassade – und das erste Nichtraucher-Hochhaus der Schweiz. Text: Matthias Mächler

Man kann es sich kaum mehr vorstellen: Bis zum 1. Mai 2010 war das Rauchen in vielen Schweizer Büros noch erlaubt. Erst vor vier Jahren trat das Bundesgesetz zum Schutz vor Passivrauchen in Kraft. Im Bluewin Tower beim Escher-Wyss-Platz war die Regelung zu diesem Zeitpunkt bereits kalter Kaffee: Mit der Gesamterneuerung neun Jahre zuvor wurde das Gebäude mit den 600 Arbeitsplätzen als landesweit erstes Büro-Hochhaus komplett zur rauchfreien Zone erklärt.

leuchtet. Die optische Spielerei war vor allem auch ein Bekenntnis zur Ökologie: Mit dieser Glasfassade liessen sich rund 70 Prozent Energie umnutzen. Und die Aussage des Towers war eindeutig: Zürich West verabschiedete sich aus dem Industriezeitalter und hiess mit der Informationsgesellschaft die Zukunft willkommen.

Als Besitzerin des Gebäudes hatte Mobimo diese Massnahme initiiert und stiess beim Mieter auf offene Ohren: Der Internet-Provider Bluewin war so sehr von der Idee angetan, dass er sie auch finanziell mittrug. Nicht nur wegen der Gesundheit der Mitarbeitenden. Auch weil dadurch Betriebskosten von jährlich rund 100 000 Franken gespart werden konnten. Wenn kein Zigarettenrauch entsorgt werden musste, war eine kleinere, effizi­ ente Lüftungsanlage möglich, die weit weniger Strom frass. Auch Zürich West profitierte von der Gesamterneuerung des Gebäudes: Quasi als Startsignal für die geplante Aufwertung des Industriequartiers erhielt es ein Wahrzeichen, das Licht in die dunkle Ecke brachte. Mobimo überzog die auf­ gestockte Fassade mit einem damals revolutionären Glasfenster-Mantel, der nachts blau

MO MA BI GA MO ZIN

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ZÜRICH

ZÜRICH

LAUSANNE

TOP FIFTEEN

Mobimo Tower Hotel Turbinenstrasse 20

Horizon 4–6 Avenue d’Ouchy 4–6

Friesenbergstrasse 75/ Im Tiergarten 7

Nach zweieinhalbjähriger Bauzeit

Cet édifice est un élément de notre site

Das repräsentative Geschäftshaus be-

öffnete der Mobimo Tower im August

de développement. D’une superficie

findet sich nur wenige Gehminuten vom

2011 seine Tore. Das elegante Hoch-

de 12 600 m2, il est situé au centre de

Goldbrunnenplatz in Zürich Wiedikon ent-

haus, entworfen vom renom­mierten

Lausanne, près de la Gare et bénéficie

fernt. Nebst der zentralen Lage besticht

Basler Architekturbüro Diener & Diener,

notamment d’une vue imprenable

es durch seine moderne und aufwendige

prägt mit seinen 81 Metern Höhe

sur le Lac Léman, la ville et les Alpes.

Architektur. Die freundlichen und hellen

und 24 Stockwerken die Silhouette von Zürich West. Der Tower beherbergt auf den ersten 15 Geschossen das Renaissance Zürich Tower Hotel und bietet in den obersten neun Stockwerken luxuriöse Eigentumswohnungen. Region Zürich Marktwert

135 300 TCHF

Nutzfläche

22 429 m2

Région

Lac Léman

Valeur de marché

120 230 TCHF

Surface utile

34 147 m2

Année de

duelle Bedürfnisse ausgerichtet. Region Zürich Marktwert

91 650 TCHF 21 079 m2

construction

1962/2013

Nutzfläche

Usage

immeuble

Baujahr 1976/1992

commercial

Baujahr 2011 Nutzung

Büroräumlichkeiten sind ideal für indivi-

Hotel und

Stockwerkeigentum

MO MA BI GA MO ZIN

32

Nutzung Geschäftshaus


KREUZLINGEN

LAUSANNE

AFFOLTERN

ZÜRICH Am Pfingstweidpark (Baufeld C)

Affoltern am Albis Obstgartenstrasse 9/ Alte Obfelderstrasse 27/29, 31–35

Ilot du Centre Rue Beau Séjour 8

Ziil Center Leubernstrasse 3

De construction compacte, l’im-

Modernes Einkaufszentrum, das

meuble abrite en tout 101 loge-

sämtliche Bedürfnisse abdeckt.

an den Mobimo Tower angrenzt,

Region Zürich

ments de 1 à 5,5 pièces et compte

Hauptmieter sind Coop sowie

96 Mietwohnungen sowie im

Marktwert

85 720 TCHF

différents types d’appartements

Coop Bau + Hobby.

Erdgeschoss 1300 Quadratmeter

Nutzfläche

15 331 m

(appartements avec jardin, en

für Gewerbe/Retail.

Baujahr 2013

duplex et en attique). Tous les

Nutzung

Alters- und Pfle-

logements sont orientés au sud

geheim, Alters-

et ont une terrasse privée.

Bis Sommer 2013 entstanden in diesem Gebäude, das direkt

Region Zürich Marktwert

87 610 TCHF

Nutzfläche

10 107 m2

Baujahr 2013

2

wohnungen, Mietwohnungen

Région

Lac Léman

Valeur de

Nutzung Mietwohnungen

2013 entstanden im OVA-Areal

marché

81 670 TCHF

und Gewerbe/

fünf Mehrfamilienhäuser mit

Surface utile

10 271 m2

42 grosszügigen und modernen

Année de

Mietwohnungen, 48 Alterswoh-

construction 2011

nungen sowie ein Alters- und

Usage appartements

Pflegeheim. Alle Wohnungen

Retail

sind Minergie-zertifiziert und ohne Einbussen an Lebensqualität für die Anwohner können die Ziele der 2000-Watt-Gesellschaft zur gerechten und nachhaltigen Nutzung der Ressourcen erreicht werden.

MO MA BI GA MO ZIN

33

de location

Region Ostschweiz Marktwert

66 447 TCHF

Nutzfläche

17 801 m2

Baujahr 1983/2003 Nutzung Geschäftshaus


Les Mercier Voie du Chariot 4–7 Secret Garden Manessestrasse 190/192

Les magasins du bâtiment commercial ont un accès souterrain au «Parking du Centre» ainsi qu’à la station de métro M2. Au rezde-chaussée et aux étages supé-

Hochhaus Hardturmstrasse 3

Region Zürich

Holzbach Seestrasse 43–69

Marktwert

53 310 TCHF

Nutzfläche

6 583 m2

rieurs se trouvent des bureaux

Region Zürich

et des espaces commerciaux.

Marktwert

58 500 TCHF

Region

Zürich

Baujahr 2012

Nutzfläche

8 226 m2

Marktwert

56 780 TCHF

Nutzung Mietwohnungen

Baujahr 1974/2001

Nutzfläche

8 606 m2

Nutzung Geschäftshaus

Baujahr 2011

Région

Lac Léman

Valeur de marché

61 580 TCHF

Surface utile

10 468 m2

Année de

Eine Geschäftsliegenschaft im

Nutzung Mietwohnungen

Die neue Überbauung mit 52 Mietwohnungen steht mitten in einem multikulturellen Quar-

schlossenen Stadtentwicklungs-

Wohnüberbauung in unmittel-

Zürich. Die Wohnungen sind im

Usage immeuble

gebiet Zürich-West. Markanter,

barer Nähe des Zürichsees, des

Eigentumsstandard erstellt und

commercial

weit herum sicht­barer Büroturm.

Bahnhofs und des Zentrums.

Minergie-zertifiziert.

ZÜRICH

MO MA BI GA MO ZIN

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ZÜRICH

tier der pulsierenden Grossstadt

construction 2008

HORGEN

Neu erstellte familienfreund­liche

LAUSANNE

vom Verkehr hervorragend er-


Labitzke (Projekt) Albula-Hohlstrasse

Port Franc/ Rue de Geneve

Region Zürich

Région

Lac Léman

Oh!mega Katzenbachstrasse 221–231

Apollo Stauffacherstr. 41

Marktwert 43 490 TCHF

Valeur de

Nutzfläche 14 990 m2

marché

Baujahr

k. A.

Surface utile 9 971 m2

Region Zürich

Region Zürich

Nutzung

Mietwoh-

Année de

Marktwert

51 650 TCHF

Marktwert

48 960 TCHF

nungen,

construction 2007

Nutzfläche

7 948 m2

Nutzfläche

6 755 m2

Gewerbe/

Usage

Baujahr 2009 Nutzung

Baujahr 1990/2011

Mietwohnungen Nutzung Geschäftshaus

Retail

41 200 TCHF

immeuble commercial

sous-sol de ce bâtiment

ung in ruhiger grüner Lage mit

facher, einem wichtigen inner-

sse und der Albulastras­se.

se trouvent des magasins,

insgesamt 69 Mietwohnungen.

städtischen Verkehrsknoten,

Der Bahnhof Altstetten

alors que les étages supé-

Optimale Erschlies­sung durch

befindet sich diese attraktive

ist zu Fuss in fünf Minuten

rieurs sont utilisés pour des

den öffentlichen Verkehr.

Büro-Geschäfts-Liegenschaft.

erreichbar.

bureaux.

ZÜRICH MO MA BI GA MO ZIN

35

LAUSANNE

sen zwischen der Hohlstra-

ZÜRICH

Au rez-de-chaussée et au

An zentraler Lage am Stauf­

ZÜRICH

Das Areal liegt gut erschlos-

2009 erstellte Wohnüberbau-


Beste Aussichten: Manuel Itten – hier in einer Musterwohnung im Mobimo Tower – setzt auf langfristiges Denken und Handeln.

«ICH BLÜHE AUF, WENN EIN STRENGER WIND BLÄST» Fast wäre er statt Zahlenmensch Designer geworden: Mobimo-CFO Manuel Itten über Motivationstricks, Rezepte für schwierigere Zeiten und seine Vergangenheit als kunstaffiner Temposportler. Text: Matthias Mächler | Fotos: Michael Kessler

Die Mobimo kommuniziert das Jahres- und Halb­­jahres­ resultat so schnell wie keine andere börsenkotierte Immobilienfirma, wieso? Manuel Itten: Von den bedeutenden Immobilien­ gesellschaften an der Schweizer Börse verfügt Mobimo über das dynamischste Geschäftsmodell. Die Strategie, die Philosophie: Alles ist glasklar definiert. Diese Dynamik soll sich auch in der Kommunikation widerspiegeln. Wie motivieren Sie Ihre Mitarbeiter, damit sie diese Strukturen einhalten? Je kürzer der Prozess, desto höher die Motivation. Als ich bei Mobimo begann, wurden wir erst im März fertig mit dem Jahresabschluss, das Team hatte während dessen Erstellung mit dem einen oder an-

MO MA BI GA MO ZIN

deren Motivationstief zu kämpfen. Heute zieht das Team den Jahresabschluss in nur drei Wochen durch, inklusive Konsolidierung. Ende Januar sind wir fertig; die Mitarbeiter können für Februar ihre Ferien planen was sie entsprechend motiviert. Sie traten 2004 ins Unternehmen ein, kurz vor dem Börsengang – eine turbulente Zeit? Nicht zuletzt deshalb interessierte mich dieser Job. Aber die aufregendste Zeit kam nach dem Börsengang. Mobimo erwies sich als eine der aktivsten Immobiliengesellschaften. Es folgten mehrere Jahre, in denen wir dank dem Vertrauen unserer Aktionäre weitere Kapitalerhöhungen durchführen konnten. Mit diesen Investitionen wuchs unser Portfolio von 700 Millionen auf heute über 2,5 Milliarden. Und das geht jetzt einfach so weiter? Innerhalb des bestehenden Portfolios haben wir ein Gesamtentwicklungspotentzial von gut einer Milliarde Franken. Das heisst, wir würden auch ohne zusätz­­ liche Akquisitionen mit unseren Entwicklungen für das eigene Portfolio die 3-Milliarden-Grenze über­ schreiten. Alleine aus der inneren Kraft heraus.

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Was gibt Ihnen diese Sicherheit? Insbesondere die Areale, die wir entwickeln dürfen, und die städtebaulichen Chancen, die wir nutzen können. Das ist eine exzellente Ausgangslange für die weitere Entwicklung.

Die Investoren dürfte eine Baisse trotzdem nicht freuen. Logisch, wir sind kein volatiler Titel, mit dem Sie kurzfristig 20, 30 Prozent Rendite erzielen können. Aber wir weisen eine stabile Kursentwicklung aus und generieren einen stabilen und kontinuierlichen Cashflow. Wenn Sie das über die Jahre betrachten und die durchschnittlichen Renditen vergleichen, stellen Sie fest, dass deutlich volatilere Titel Mühe haben, eine vergleichbare Performance zu erreichen.

Ein CFO muss vor allem virtuos mit Zahlen jonglieren können, damit die Investoren zufrieden sind. Trügt dieses Bild? (Lacht) Als CFO einer börsenkotierten Gesellschaft hat man in der Tat viel mit dem KapitalmarktUm­feld zu tun. Man muss Aktionärsverbindungen Soll man tatsächlich in Immobilien investieren? pflegen, Vertrauen schaffen, Ergebnisse und AnaIst der Markt nicht überhitzt? lysen bereithalten und kommenDie Preisentwicklung hat sich bereits «Ich hatte tieren. Hier lege ich besonderen deutlich abgeschwächt, eine sanfte Wert auf eine hohe Transparenz immer einen Bezug Landung ist wahrscheinlich. Im Gein der Darstellung und der Erzu diesem Genre.» schäftsflächenmarkt besteht seit geklärung, wie die Ergebnisse und raumer Zeit deutlich mehr Wettbewerb Zahlen zu interpretieren sind. Als Finanzer beschäfzwischen den Anbietern. Die Preisdynamik im Wohtigt man sich ganzheitlich mit allen Aspekten des Geschäftsmodells. Erfreuliche Zahlen zu erklären, ist das eine. Doch jeder Geschäftsgang knickt auch mal ein. Das macht wohl eher weniger Spass? Ein gutes Management beweist sich immer erst in einer anspruchsvollen Phase, wenn der Wind mal etwas stärker bläst. Gerade in solchen Situationen muss die Motivation in einem Führungsgremium am höchsten sein. Nur so besteht auch die Chance, aktiv etwas zu verändern. Einfacher gesagt als getan. Wie stellt man das an? Sie müssen entsprechende Rezepte erarbeiten und bereithalten, um solche Baissen zu überwinden. Da spielen Analysen eine bedeutende Rolle, aber auch strategische Überlegungen und vor allem, dass Sie langfristig die richtigen Schwerpunkte setzen. Sie müssen das Unternehmen fit halten, damit Sie reagieren können.

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nungsmarkt hat sich ebenfalls deutlich reduziert und scheint sich auf einem Niveau einzupendeln, das längerfristig dem Markt entsprechen dürfte. Sind Sie von dieser «sanften Landung» überrascht? Nicht unbedingt. Es wurde bei der ganzen Diskussion stets ausgeblendet, wie stabil die Kernfaktoren in der Schweiz sind. Für eine Finanzierung werden entsprechende Eigenmittel verlangt. Für die Bemessung der Belehnungshöhe und der Tragbarkeit gelten bei den Finanzierungspartnern klare Richtlinien. Zudem ist Wohnen als Bedürfnis morgen nicht einfach passé wie ein schnelllebiges In-Produkt. Stimmt es eigentlich, dass Sie früher einmal Designer werden wollten? Ich war schon als Kind innerhalb der Familie konfrontiert mit den verschiedenen Formen von Kunst – von Architektur bis zur Malerei. Ich hatte immer einen Bezug zu diesem Genre. Und ja, ich hatte eine designorientierte Phase, wo ich das Künstlerische auch ausleben durfte. In einem Alter, in dem das grossen Spass machte.

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Manuel Itten 1965 geboren und in Grüt im Zürcher Oberland aufgewachsen, schlug Manuel Itten zuerst einen künstlerischen Weg ein, war zuständig für Auftritte und Präsentationen von verschiedenen Marken und Geschäften und gestaltete unter anderem Objekte für eine Ballett-­Inszenierung. Nach dem Betriebsökonomie-Studium an der HWV und seiner Tätigkeit in der Wirtschafts­ prüfung und Beratung übernahm er den Auf­ bau und die Leitung des Controllings bei der Livit AG. 2004 stiess er als Verantwortlicher für das Controlling zu Mobimo, seit 2009 führt er als CFO die Finanzabteilung und ist Mitglied der Geschäftsleitung.

Dann aber haben Sie den sicheren Weg gewählt? Bereits damals hatte ich die Möglichkeit, Strukturen und Bereiche zu optimieren, die zu wenig fit waren. Ich hatte auch immer den Anspruch auf wirtschaft­ lichen Erfolg. Irgendwann stand ich vor der Wahl, Richtung Innenarchitektur oder Architektur zu vertiefen. Oder aber noch stärker auf die finanzwirtschaftliche Seite zu setzen: Ich versprach mir von ihr die spannendere intellektuelle Herausforderung. Man sagt: einmal kreativ, immer kreativ. Leben Sie diese Seite noch aus? Sicher weniger als früher. Ich fotografiere gern und schätze Kunst und Kultur. Ich habe besondere Freude an einer guten Einrichtung, an schönem Design, an einem Bild. Und ich mag es, wenn ich einen Bezug habe zu den Objekten. Darum besuche ich nach Möglichkeiten die Künstler in ihren Ateliers, bevor ich etwas kaufe. Sonja Duo-Meier aus Wetzikon beispielsweise: Ihre Vasen sind auch Klangobjekte, sie schwingen meditativ in einem bestimmten Ton. Da konnte ich kürzlich nicht widerstehen. Sie waren einst ein begeisterter Windsurfer. Was ist davon noch übrig? (Lacht) Die sportlichen Ambitionen haben sich etwas abgebaut. Starkwindsurfen betrieb ich gut sieben Jahre lang intensiv. Das hiess: Windsurfen bei 9 Wind­ stärken – mit den kleinsten Segeln. Wir flogen übers

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Wasser, gingen an die Grenzen. Vielleicht blühe ich deshalb auf, wenn der Wind auch im Geschäft mal etwas strenger bläst. Was ist es, das Sie an der Geschwindigkeit so mögen? Das Zusammenspiel von Spannung und Entspannung. Sie können Ihre Leistung nur abrufen, wenn Sie zwischendurch entspannen, auf Ihren Körper hören, auf Ihre Ressourcen. Aber man muss ein gewisses Mass an Druck aufbauen, um explodieren zu können. Und man muss sich darin üben, um im Ernstfall die Nerven nicht zu verlieren. Bei Temposport kam das damals am besten zum Tragen. Die Faszination Geschwindigkeit aber ist geblieben. Darum passt das ganz gut, sind wir bei Mobimo heute auch im Abschluss die schnellsten.

«J’adore quand le vent souffle fort» Mobimo communique ses résultats annuel et semestriel plus rapidement qu’aucune autre société immobilière cotée en bourse, pourquoi? Manuel Itten: Mobimo a le modèle d’affaires le plus dynamique de toutes les sociétés immobilières cotées à la bourse suisse. La stratégie, la philosophie, les processus: tout est clairement défini. Cette dynamique doit également se refléter dans la communication.

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Comment motivez-vous vos collaborateurs afin qu’ils respectent ces structures? Plus le processus est court, plus la motivation est élevée. La comptabilité travaille aujourd’hui trois semaines sur la clôture annuelle, consolidation comprise. Fin janvier, nous avons fini; les collaborateurs peuvent alors planifier leurs vacances pour février, cela les motive. Vous êtes entré dans l’entreprise en 2004, juste avant l’entrée en bourse – une période turbulente? C’est justement la raison pour laquelle ce travail m’a intéressé. Mais la période la plus excitante fut celle qui a suivi l’entrée en bourse. Mobimo s’est avérée être l’une des sociétés immobilières les plus actives. Au départ, nous réalisions des augmentations de capital quasiment chaque année. La croissance de notre portefeuille est passée de 700 millions à plus de 2,5 milliards aujourd’hui. Et cette tendance se poursuit-elle? Au sein du portefeuille actuel, nous disposons d’un potentiel de développement de plus d’un milliard de francs. Autrement dit, nous pourrions franchir, même sans acquisitions supplémentaires, l’étape suivante: le seuil des trois milliards. Et ce, uniquement sur la base de nos ressources propres. Qu’est-ce qui vous en donne l’assurance? Tout d’abord les sites que nous devons développer, ainsi que les opportunités urbanistiques dont nous pouvons tirer parti. C’est un excellent point de départ pour continuer à nous développer. Un CFO doit avant tout savoir jongler avec talent avec les chiffres pour que les investisseurs soient satisfaits. Ou est-ce que je me trompe? (Rire) En tant que CFO d’une société cotée en bourse, on a effectivement fort à faire avec le marché des capitaux. Il faut tenir des analyses à disposition, soigner les relations avec les actionnaires, créer un climat de confiance. Cela ne va pas sans transparence; il faut donc aussi savoir expliquer la signification réelle des chiffres. Expliquer des chiffres réjouissants, c’est une chose. Mais toute marche des affaires connaît des revers. Le plaisir est alors sans doute moindre?

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Un bon management se révèle toujours lors des phases exigeantes, lorsque le vent souffle un peu plus fort. C’est plus facile à dire qu’à faire. Comment s’y prendre? Vous devez toujours garder des recettes en réserve pour faire face aux périodes de baisse. Il faut alors privilégier les analyses, les réflexions stratégiques et surtout déterminer les bonnes priorités à long terme. Faut-il encore investir dans l’immobilier? Le marché n’est-il pas en surchauffe? Ce thème sera bientôt à l’ordre du jour. La BNS va attendre encore un peu en raison de la faiblesse actuelle des taux d’intérêt. Si l’on regarde l’évolution des prix, on peut cependant s’attendre à un atterrissage en douceur. Sur le marché des surfaces commerciales, la surchauffe est déjà derrière nous; du côté des logements aussi, la dynamique des prix n’est plus à la hausse. Etes-vous surpris de cet «atterrissage en douceur»? Pas forcément. Tout au long de notre entretien, j’ai omis de mentionner à quel point les facteurs clés en Suisse étaient stables. Il faut au moins 20 % de fonds propres, et les immeubles ne sont plus surfinancés comme jadis. Vous avez vous-même été un véliplanchiste passionné à une époque. Qu’en reste-t-il? (Rire) J’ai pratiqué la planche à voile par vent fort de manière intensive pendant sept ans. Nous sortions par un vent de force 9 – avec de très petites voiles. On vole alors tout simplement sur l’eau. Nous avons repoussé nos limites. C’est peut-être pour cela que quand le vent souffle fort dans les affaires, j’ai le sentiment de m’éclater. Qu’est-ce qui vous plaît tant dans la vitesse? Le mélange entre tension et détente. Vous ne pouvez réaliser de performances optimales qu’à condition d’être détendu, à l’écoute de votre corps et vos ressources. Mais il faut faire monter la pression pour pouvoir exploser. Dans le sport de vitesse, c’était pour moi une manière idéale à cette époque. La fascination pour la vitesse est restée. Et ça fonctionne plutôt bien puisqu’à Mobimo, nous sommes actuellement les plus rapides à présenter nos comptes.

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UNSERE PROJEKTE Kürzlich fertiggestellt oder Bau weit fortgeschritten

Affoltern am Albis «OVA-Areal»

Adliswil «Wilacker»

Lausanne «Pépinières»

Horgen «Wisental»

42 Wohnungen (Miete) 48 Seniorenwohnungen

57 Wohnungen (StWE)

Salle de concert, Haute˘École

43 Wohnungen (StWE)

Investition

ca. CHF 57 Mio.

de Musique, restaurants et

Seniorenzentrum (120 Pers.)

Investition

ca. CHF 48 Mio.

Bauende

Sommer 2012

lieux de loisirs.

Bauende

Sommer 2013

Investition

ca. CHF 81 Mio.

Investissement

Bauende

Frühling 2014

env. 40 mio. de CHF Fin de la construction été 2014

Projekte in Planung oder Baustart kürzlich erfolgt

Lausanne «Petit Mont Riond»

Kriens «Mattenhof»

Luzern «Büttenenhalde»

Meilen «Gusto»

98 appartements (location)

Business City

24 Wohnungen (StWE)

14 Wohnungen (StWE)

Investissement

Investition

ca. CHF 177 Mio.

Investition

ca. CHF 27 Mio.

Investition

ca. CHF 27 Mio.

env. 57 mio. de CHF

Bauende

ab Ende 2017

Bauende

Frühling 2016

Bauende

Frühling 2015

Fin de la construction

(gestaffelt)

printemps 2015

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Lausanne «Horizon 4-6»

Zürich «Station 595»

Zürich «Collina»

Bureaux, commerces

41 Wohnungen, 20 Ateliers

17 Wohnungen (StWE)

144 Wohnungen (StWE)

Investissement

Investition

ca. CHF 47 Mio.

Investition

ca. CHF 21 Mio.

96 Wohnungen (Miete)

Herbst 2014

Bauende

Herbst 2014

Investition

ca. CHF 209 Mio.

Bauende

Herbst 2013

env. 54 mio. de CHF

Bauende

Zürich «Am Pfingstweidpark»

Fin de la construction automne 2013

Regensdorf «Sonnenhof»

Aarau (Baufeld 4) «Aeschbach Quartier»

Zürich «Labitzke»

Zürich «Letzigraben»

141 Wohnungen (Miete / StWE)

92 Wohnungen (StWE)

280 Wohnungen

72 Wohnungen (Miete)

Investition

ca. CHF 77 Mio.

Investition

CHF 74 Mio.

Büro, Gewerbe

Investition

ca. CHF 47 Mio.

Bauende

Sommer 2015

Bauende

Frühling 2017

Investition

CHF 158 Mio.

Bauende

Frühling 2016

Bauende

Sommer 2017

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VON ANFANG AN DABEI Sie haben die 15-jährige Geschichte von Mobimo miterlebt – und mitgeprägt: Unsere Dienstältesten blicken zurück und verraten, was Mobimo für sie ausmacht. Text: Matthias Mächler | Fotos: Michael Kessler

bisschen stolz. Vielleicht motiviert das ja auch andere ältere Menschen, sich nochmals mit neuem auseinanderzusetzen. Ich kann es nur empfehlen. Womöglich ist es typisch Mobimo, dass man hier nicht nur stur seinen Job erledigen muss, sondern auch andere, persönliche Seiten von sich preisgeben darf. Als eingefleischter Elvis-Fan trat ich an diversen Mobimo-Anlässen als Imitator des  Kings  auf − das sind

Der Elvis mit dem Theologie-­ Studium Fredy Reimann, Verkauf «Mit meinen 71 Jahren wäre ich längst pensioniert. Aber ich darf mich hier immer noch nützlich machen. Und am liebsten würde ich für Mobimo arbeiten, bis ich umfalle. Diese Firma hat mein Leben geprägt, ich habe ihr so viel zu verdanken. Nicht zuletzt, dass ich um 60 rum noch ein berufsbegleitendes Theologiestudium nachholen und dabei auf viel Unterstützung von Mobimo zählen durfte.

Warum ein Theologiestudium? Ich bin kein  Stündeler  , aber wohl das, was man einen sozial veranlagten Menschen nennt: Ich mache den Leuten gern eine Freude. Und ich dachte, dass ich nach dem Studium als Pastoralassistent bei Taufen oder Hochzeiten hätte mithelfen können. Aber mit meinem Alter wollte mich keine Pfarrei mehr einstellen. Das Studium hat mich trotzdem sehr bereichert, philosophisch, spirituell. Ich war mit Abstand der Älteste und habe in allen 17 Fächern bestanden. Darauf bin ich schon ein

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meine ganz persönlichen Highlights. Und natürlich imponiert mir, wie sich Mobimo entwickelt hat: Am Anfang war ich Matrose auf einem Segelschiff, heute bin ich Crewmitglied auf einem Tanker.»


Die Frau für heikle Situationen Inge Bleichenbacher, Immobilien-Bewirtschaftung «Seit diesem Sommer bin ich frühpensioniert und geniesse das Reisen und Lesen. Aber ich schaue gern auf die 15 Jahre Mobimo zurück. Es war eindrücklich, mit­ erleben zu dürfen, wie eine kleine Firma zum börsenkotierten Unternehmen mit über hundert Mitarbeitenden wuchs und wie die Arbeitsprozesse immer exakter definiert wurden. Natürlich war das gut so − auch wenn man dadurch die eine oder andere Aufgabe abgeben musste, die einem ans Herz gewachsen war. Trotz allen Änderungen blieb mir das Etikett als Frau für  heikle Situa-

aufs Ganze zu richten, indem ich ihnen unsere Situation erklärte. Das half meistens. Das Thema Immobilien hat mich schon als Mädchen fasziniert und begleitet mich mittlerweile seit 45 Jahren. Am meisten imponiert hat mir dabei die menschliche Komponente in dieser Firma. Mobimo hat etwas ganz Eigenes – bei einem Menschen würde man wohl von Aura sprechen.»

tionen . Im Immobiliengeschäft gibt es immer mal wieder einen aufgebrachten Mieter. Oder Partner, die nicht zahlen. Oder sonst einen Konflikt. Irgendwann war ich bekannt dafür, dass ich das hinkriege, und es hiess: Inge, übernimm du! Dann ging ich hin, hörte zu, nahm die Menschen ernst und ihre Tiraden nicht allzu persönlich. Vor allem aber versuchte ich, ihren Blick von ihrem Problem weg

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15 Jahre Engagement für die Umwelt Jules Schmid, Renovationen «Ich komme von der Handwerker-Seite, war früher Hochbauzeichner, Kostenplaner mit Zusatzaus­ bildung und Tätigkeit als Holzbauer, das hat mich geprägt. Als Projektmanager von Umbauten achtete ich möglichst auf umweltschonende Baumaterialien. Beispielsweise finden Sie bei Erneuerungen unserer Anlage-Liegenschaften seit Jahren kaum noch fossile Heizungen, das ist eher aussergewöhnlich. Es freut mich, dass Mobimo für nachhaltige Themen stets ein offenes Ohr hatte. Ich bin überzeugt, dass wir mit diesem wichtigen Anliegen auch an Profil gewinnen konnten.

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Die Aufbauphase von Mobimo war eine wilde Zeit mit wenigen Strukturen und einer flachen Hierarchie. Jeder einzelne hatte viele Kompetenzen. Dann kam der Erfolg, wir wurden grösser, die Abläufe strukturierter. Rückblickend überwog für mich bei Mobimo stets das Positive. Vor allem, weil man die Nase im Wind hatte, bei zukunftsorientierten GrossbauProjekten genauso wie bei kleineren Eingriffen, bei denen ich mich stets darum bemühte, dass der Eingriff das Gebäude möglichst bereichert. Ich höre auch von Partnern immer wieder Lob für Mobimo, etwa letzthin von einer Solarfirma. Ich bin froh, kann ich mich mit meinen Erneuerungsprojekten auseinandersetzen. Neben einem vielseitigen Alltag kommt das auch meinem Arbeitsstil entgegen. Ich mag es, direkt mit Handwerkern und Architekten zu arbeiten, mit Mietern, Stockwerk­ eigentümern und bei kniffligen Fragen auch mal mit Versicherungsvertretern und Baujuristen. Ich kann direkt entscheiden und schätze es, nicht erst einen ganzen Apparat in Aufruhr versetzen zu müssen.»

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Der Künstler mit dem Herz für Kunden Rolf Dormayer, Kundenberatung «Am Anfang gab es nicht einmal eine Outlook-Datei, geschweige denn eine Wissens-Datenbank: Wir hatten keine Ahnung, wie sich unser Kundenstamm zusammensetzt. Natürlich gab es auch noch keine Kundenberatung. Jedenfalls keine, die diese Bezeichnung verdient hätte. Ich war eine One-ManShow, das mochte ich gar nicht; ich hatte damals ein wenig das Gefühl, der Kunde komme zu kurz. Mühe hatte ich anfänglich auch, als wir Kundenumfragen einführten. Mir war es ein Anliegen, dass alle zufrieden sind mit unseren Leistungen. Ich hatte jedes Mal ein schlechtes Gewissen, wenn es jemand nicht war. Vielleicht bin ich deshalb so stolz auf die Werte heute. Mindestens 85 Prozent Zufriedenheit von externen Partnern, das macht uns so schnell keiner nach. Aber wir tun auch sehr viel dafür, begleiten die Kunden lange und intensiv, nehmen ihre Wünsche wahr, machen auch mal eine Abklärung für sie, die wir nicht müssten, erklären die Materialien für den Ausbau in allen Details, treten an Stockwerk­eigentümerVersammlungen auf, um Transparenz zu schaffen. Da ist schon was gegangen in den letzten 15 Jahren, und es freut mich sehr, dass ich diese Entwicklung mitprägen durfte.

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In der ganzen Zeit hat Mobimo nie ihr menschliches Gesicht verloren. So war es für meinen Arbeitgeber kein Problem, dass ich mich nebenbei als Künstler betätige und eine Design-Firma gründete. Dass jetzt sogar ein Kunstwerk von mir in der Mobimo-­ Überbauung  Secret Garden  in Zürich steht, ehrt mich sehr.»

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PRÉSENTS DEPUIS LE TOUT DÉBUT L’Elvis théologue Fredy Reimann, Vente «A 71 ans, je sais encore me rendre utile. Si cela ne tenait qu’à moi, je continuerais à travailler pour Mobimo jusqu’à ce que mort s’ensuive. Cette entreprise a marqué ma vie, je lui dois tant. A 60 ans, j’ai pu suivre des études de théologie en cours d’emploi, bénéficiant d’un soutien substantiel de Mobimo. Le propre de Mobimo, c’est de permettre aux gens de révéler des facettes de leur personnalité. Fan incorrigible d’Elvis, j’ai participé à différents événements Mobimo comme imitateur du «King». Ce furent de grands moments. Et je suis bien sûr épaté par la façon dont Mobimo a évolué: j’ai commencé comme simple matelot sur un voilier; aujourd’hui, je suis membre d’équipage sur un pétrolier.»

La spécialiste des situations délicates Inge Bleichenbacher, Exploitation «Je suis en préretraite depuis cet été. J’aime repenser à mes 15 années passées chez Mobimo. Ce fut quelque chose d’assister à l’évolution de cette entreprise qui, de douze personnes au départ, est devenue une société cotée en bourse comptant plus de 100 collaborateurs. A chaque changement, j’assumais l’étiquette de la «spécialiste des situations délicates». Dans l’immobilier, il y a toujours un locataire en colère ou un conflit. C’est là que j’intervenais, en écoutant les gens et en les prenant au sérieux, mais sans prendre leurs tirades trop à cœur. J’essayais toujours de les amener à recadrer leur problématique dans un contexte plus global. Dans la plupart des cas, c’était efficace. Ce côté humain m’a impressionnée tout au long de ces années: Mobimo a quelque chose de particulier – si c’était une personne, on parlerait volontiers d’aura.»

15 ans d’engagement en faveur de l’environnement Jules Schmid, Rénovations «Je viens du milieu de l’artisanat, ça m’a marqué. En tant que chef de projets de transformation, je veille à privilégier des matériaux de construction respectueux de l’environnement. Depuis plusieurs années, nous n’employons presque plus de chauffages à combustibles fossiles dans les rénovations de nos immeubles. Mobimo s’est toujours montrée ouverte face aux thèmes ayant trait au développement durable. Je suis heureux de pouvoir gérer des projets de rénovation. L’activité est diversifiée et cela correspond aussi à mon style de travail. J’aime travailler avec les artisans et les architectes, les locataires, les propriétaires de nos PPE et, en cas de questions épineuses, avec les représentants d’assurances et les juristes du domaine de la construction. Je peux décider directement et j’apprécie de ne pas avoir à mettre en branle tout un système pour cela.»

L’artiste au grand cœur Rolf Dormayer, Conseil à la clientèle «Au départ, nous ne connaissions absolument pas la composition de notre clientèle. De même, il n’existait pas encore de conseil à la clientèle digne de ce nom. Aujourd’hui, nous atteignons un taux de satisfaction de 85 %; une performance inégalée. Mais nous faisons tout ce qu’il faut pour cela. Nous accompagnons nos clients de manière fidèle et intensive et procédons parfois à des clarifications, même quand nous n’y serions pas forcément obligés. Ces 15 dernières années, beaucoup de choses ont changé. Mais Mobimo n’a jamais perdu son visage humain. Cela n’a ainsi jamais posé problème à mon employeur que je mène une activité d’artiste à côté de mon travail et que je crée une société de design. L’une de mes oeuvres est même installée dans l’ensemble immobilier Mobimo «Secret Garden» à Zurich, ce qui m’honore.»

Mobimo Management AG, Seestrasse 59, CH-8700 Küsnacht, Tel. +41 44 397 11 11, Fax +41 44 397 11 12 Mobimo Management SA, Rue de Genève 7, CH-1003 Lausanne, Tel. +41 21 341 12 12, Fax +41 21 341 12 13




KOLUMNE

MEINE CORBUSIER-LIEGE Das vielleicht erste Designermöbel, das ich kaufte, war die Chaiselongue LC4 von Le Corbusier – Sie wissen schon, diese gebogene Liege, schwarzes Leder oder Ponyfell, auf einem Gestell aus Metallstäben. Ich lebte damals in London und war United-Kingdom-Korrespondent für Schweizer und deutsche Zeitungen und Zeitschriften. In einem Interior-Geschäft im gerade schick werdenden East End – es war 1998 – entdeckte ich die Chaiselongue, und zwar zu einem Preis, der niedriger war, als man für ein solches Stück, im teuren London zudem, erwarten konnte. Der Geschäftsführer sagte, es handle sich um ein vom offiziellen Lizenznehmer hergestelltes Modell, er könne es bloss günstiger geben, weil … blah, blah, blah … «Wollen Sie es oder nicht?» Ich wollte. Und kaufte die vermutlich vom Lastwagen gefallene, aber unbeschädigt gebliebene, Chaiselongue. Ein paar Jahre später zog ich retour in die Schweiz. Of course bekam die LC4 ihren Teil des knappen Platzes, den es in meinem Toyota Previa, einer sogenannten Grossraumlimousine, gab. In meiner neuen Wohnung in Zürich stellte ich den Corbusier in einer Art Erker auf. Und liess mich nicht verunsichern, als einmal ein auf Besuch gekommener Architekt vor anderen Gästen, sagte, es sei halt sehr voraussehbar, dass verunsicherte Leute erstens Designerstücke kauften und zweitens diese dann möglichst sichtbar aufstellten.

MARK VAN HUISSELING ist Kolumnist, Redaktionsleiter, Zeitschriftenmacher und Autor. Seine Kolumne «MvH» erscheint seit 2002 in der «Weltwoche». Er ist ausserdem verantwortlich für das WW-Magazin (die Stil-Ausgabe der «Welt­ woche»). Sein drittes Buch «Zürich», ein Essay über die Stadt, erschien vergangenes Jahr bei Hoffmann und Campe (Hamburg). Van Huisseling lebt in Zürich und auf Ibiza.

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Wieder Jahre später, mittlerweile Stockwerkeigentümer geworden, begann ich irgendwie die Haltung des Architekten zu verstehen – und stellte die Chaiselongue an einem neuen, voraussehbaren Ort auf: In meinem Kellerabteil nämlich. Bis ich, ein paar Jahre danach und in der Zwischenzeit Besitzer eines Ferienhauses auf Ibiza, mich an die LC4 erinnerte. Ich beschloss, ihr ein neues Leben zu ermöglichen: nachdem das schwarze Leder durch einen bunten 60er-JahreStoff, der in der «Mad Men»-Serie eine Nebenrolle hätte spielen können, ersetzt worden war. Die Chaiselongue, in Karton verpackt, nebenbei, transportierte ein Airberlin-Flugzeug auf die Insel; auf dem dazu nötigen Formular hatte ich angegeben, es handle sich um ein Fahrrad, weil das im Ticketpreis inbegriffen war. Jetzt steht der Corbusier im «Mad Men»-Look im Wohnzimmer meines Ferienhauses – und ist so was wie das center piece, das Herzstück, geworden. Ich denke, er ist angekommen.


WOHNEN IM ALTER


EIN OBSTGARTEN DER HOFFNUNG Individualität zuerst: Im Pflegezentrum «Senevita Obstgarten» bekommen alle den Raum, den sie sich wünschen – und die Hilfe, die sie brauchen. Text: Sabine Hunziker Fotos: Samuel Wimmer, Urs Pichler

Der dichte weisse Haarschopf sticht sofort ins Auge: Andres Vetter sitzt im Restau­ rant des Pflegezentrums Obstgarten in Affoltern am Albis, gross und aufrecht, in seinen Augen blitzt der Schalk. Vor vier Monaten ist er eingezogen, kurz nach der Eröffnung der Siedlung. «Und ich habe es noch keine Sekunde bereut», schmunzelt er. «Ich wollte schon immer mal in einer WG leben.» Die neue Wohnanlage der Senevita ist kein Altersheim im klassischen Sinn, hier geht man neue Wege. «Wir stellen das Individuum an erste Stelle», erklärt Andrea Wanner, Geschäftsführerin des «Obstgartens», wie die Anlage von allen genannt wird, kurz und bündig. «Ältere Menschen fühlen sich leider oft nicht mehr ernst genommen. Wir versuchen das Gegenteil: Bei uns müssen sie nicht – sie dürfen.» Das Konzept des betreuten Wohnens ist so einfach wie einleuchtend: Den Menschen den Raum lassen, der ihrer Persönlichkeit entspricht. Und da sein, falls sie etwas brauchen – vom Essen bis zur Pflege. «Von allen Bedürfnissen ist ihnen die familiäre Atmosphäre am wichtigsten», sagt Andrea Wanner. «Wie wir jüngeren Menschen wollen auch ältere Menschen dazugehören, ihr Leben teilen.» «Die machen das hier sehr gut», findet Andres Vetter. «Ich fühle mich wie ein kleiner König.» Seine Wohnung hat die Tochter für ihn gestaltet, ganz nach seinem Gusto: «An ihr ist eine Innenarchitektin verloren gegangen», Wanner lächelnd. Er führt uns in seine Zweizimmerwohnung, sie ist aufgeräumt, blitzsauber. Beim Fenster steht eine lange Arbeitsfläche. «Hier lese ich Zeitung, ordne spannende Zeitungsartikel oder stöbere in meinen Unterlagen von früher», sagt Vetter. Dabei blicke er gern ins lebendige Quartier hinter dem Haus, es gibt immer etwas zu beobachten.

Ein echtes Zuhause: Andres Vetter in «seinem Obstgarten» in Affoltern am Albis.

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Senevita Obstgarten «Senevita Obstgarten» ist eine betreute Wohnanlage für betagte Menschen in Affoltern am Albis im Kanton Zürich. Sie verfügt über 48 Ein- und Zweizimmer­ wohnungen und 120 Pflegezimmer. Auch ein öffentliches Restaurant, Coiffeur und Pediküre gehören zum Angebot. Der «Obstgarten» besteht aus einem Altersund Pflegeheim, 48 Alterswohnungen und weiteren 42 Mietwohnungen die von Mobimo zwischen 2011 und 2013 realisiert wurden. www.senevita.ch

Nicht müssen, sondern dürfen: Dies ist das Konzept des betreuten Wohnens in der Siedlung «Obstgarten».

Langweilig jedenfalls werde es ihm kaum. «Das Mittagessen nehme ich mit den anderen Bewohnern ein, das Nacht­­essen bereite ich selber zu, hier in meiner Küche – stets dasselbe: zwei Scheiben dunkles Brot.» Geliebte Gewohnheiten, man wird sie nicht mehr los. Schon zieht er seinen Besuch weiter: «Das Bad müssen Sie sehen, vor allem den Handlauf in der Dusche. Der ist nicht rund, sondern länglich, daran kann man sich viel besser festhalten. Die achten hier wirklich auf die Details.» «Das Kompliment gebe ich gern weiter an Mobimo und die Architekten», sagt «Obstgarten»-Geschäftsführerin Andrea Wanner: «Die Zusammenarbeit war vorbildlich.» Schon bei der Planung habe man den Fachleuten von Senevita gut zugehört, und während der Bauphase hätten sich alle Parteien immer wieder zu­sammen an einen Tisch gesetzt, um aus dem Projekt das Maximum herauszuholen.

Andres Vetter führt uns durch den park­­ähnlichen Garten. Am meisten gefalle ihm, dass er seine Tage nicht allein verbringen muss, wenn er das nicht will. «Meine WG-Gspändli sind recht muntere Leute, fast alles Damen aus der Gegend – und alle noch recht fit.» Er selber sei aus der Stadt, aus dem Enge-Quartier. Als ehemaliger Aussendienstler des Hallwag Verlags und Hobby-Autorenn­ fahrer hat Vetter eine Menge zu erzählen, vom Bachtel-Rennen, das er in seinem Porsche gewann, bis zu einem Ex-Chef, mit dem er sich leidenschaftliche Debatten geliefert hat. «Bis heute sind mir die Geschichten nicht ausgegangen.» Er zwinkert verschwörerisch: «Und solange die Damen die Geschichten hören wollen, halte ich mich bestimmt nicht zurück.» Vetter berichtet auch von den Aktivitäten, die hier angeboten werden: «Besonders beliebt ist das Turnen. Das Malen allerdings liegt mir

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mehr: Bevor ich zu Hallwag ging, habe ich als Grafiker gearbeitet. Ich habe heute noch ein gutes Auge.» Der «Obstgarten» heisst so, weil das Gebäude auf einer ehemaligen Apfel­ plantage steht – vor dem Haupteingang zitiert eine Installation des Künstlers Yves Netzhammer die Vergangenheit. Eine Vergangenheit, die für die Mieter der Senevita-Alterswohnsiedlung zu einem hoffnungsvollen Stück Zukunft geworden ist.


Wohnen in bester Gesellschaft: Andres Vetter in seiner neuen Zweizimmerwohnung.

Le Verger de l’espoir La nouvelle résidence Senevita n’est pas une maison de retraite classique; elle a su développer une approche différente. «Nous plaçons l’individu au centre», explique Andrea Wanner, directrice de la résidence, que tout le monde appelle simplement «le Verger». «Malheureusement, les personnes âgées ne se sentent souvent plus prises au sérieux. Nous recherchons le contraire: chez nous, elles n’ont pas l’obligation de faire des choses – elles en ont la possibilité.» Le concept de logement assisté est simple et lumineux: donner aux personnes la place qui correspond à leur personnalité. Et être là, au cas où elles auraient besoin de quelque chose – depuis les repas jusqu’aux soins.

noir.» On ne perd pas les habitudes que l’on aime. Et il poursuit déjà la visite: «Venez voir la salle de bain, et surtout la main courante dans la douche. Elle n’est pas ronde mais en longueur, si bien qu’on peut beaucoup mieux se tenir. Ils veillent vraiment aux détails ici.» «Je transmettrai avec plaisir le compliment à Mobimo et aux architectes», déclare la directrice du «Verger», Andrea Wanner: «La collaboration a été exemplaire.» Dès la planification, ajoute-t-elle, les spécialistes de Senevita ont été à notre écoute et pendant toute la durée de la construction, toutes les parties se sont assises autour d’une table pour une réalisation optimale du projet.

«Ils le font très bien», trouve Andres Vetter. «Je me sens comme un petit roi.» Sa fille a aménagé son logement pour lui, à son goût. Il nous conduit dans son deux pièces bien agencé et propre comme un sou neuf. Un grand plan de travail longe la fenêtre. «C’est là que je lis le journal, que je range des articles de journaux qui me passionnent ou que je fouille dans mes anciens dossiers», ajoute Andres. En même temps, il aime bien jeter un coup d’œil au quartier animé qui se trouve derrière la maison. En tout cas, il ne s’ennuie guère. «Je prends le repas de midi avec les autres résidents, mais je prépare moi-même mon repas du soir, ici, dans ma cuisine: deux tranches de pain

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VISION

MIT EFFIZIENZ IN DIE ZUKUNFT Seit 2011 sorgt «SIA-Effizienzpfad Energie» als Instrument zur Ressourcen- und Klimaschonung für Aufsehen. Mitverfasser Hansruedi Preisig freut sich über die Nachfrage und ist überzeugt: «Klug baut, wer dabei an seine Enkel denkt.» Text: Christian Nill | Fotos: Lukas Lienhard

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Wege zum 2000-Watt-kompatiblen Bauen Der SIA-Effizienzpfad Energie betrachtet die Gesamtbilanz eines Gebäudes be­züglich Erstellung, Betrieb und Mobilität und orientiert sich an den Zielen für 2000-Watt-kompatibles Bauen. Er gibt Zielwerte für nicht erneuerbare Primärenergie und Treibhausgas-Emissionen vor. Wie diese Zielwerte erreicht werden, schreibt das Instrument nicht vor. Der Effizienzpfad wurde bereits 2003 lanciert und 2006 als SIA-Dokumentation publiziert. 2011 entstand daraus das Merkblatt SIA 2040 – SIA-Effizienzpfad Energie, das zurzeit überarbeitet wird.

März 2011, Fukushima: Ein Erdbeben löst eine Nuklearkatastrophe aus und wird zum Menetekel unserer Zeit. Auch der Bundesrat reagiert und überarbeitet seine Energiepolitik. Er passt die gesamtwirtschaftlichen und energiewirtschaftlichen Rahmen­ bedingungen an und formuliert als Leitlinie die «Energieper­ spektive 2050». Eines der wichtigsten Ziele: die landesweite Senkung des CO2-Ausstosses auf 1,5 Tonnen pro Kopf. Dies entspricht dem EU-Ziel, bis ins Jahr 2050 den CO2-Ausstoss um 80 Prozent zu reduzieren. Die Vision der «2000-Watt-Gesellschaft», ursprünglich ein Projekt der ETH Zürich, geht noch weiter: Im Jahr 2050 sollen pro Person und Jahr nur noch 1 Tonne CO2 und 2000 Watt nicht erneuerbare Primärenergie verbraucht werden. Das Bauwesen, vor allem im Bereich Wohn- und Geschäftsbauten, stellt einen besonders effektiven Hebel zur Durchsetzung dieser Ziele dar, deckt es doch rund die Hälfte des gesamten Energieverbrauchs ab. Auch aus diesem Grund hat der Schweizer Ingenieurund Architektenverein SIA vor mehr als zehn Jahren den SIAEffizienzpfad Energie lanciert (siehe Box). Das Ziel ist das Ziel «Während es bei der 2000-Watt-Gesellschaft um eine Strategie geht, um primär die Klimaerwärmung zu stoppen und Ressourcen zu schonen», erklärt Hansruedi Preisig, «ist der SIA-Effizienzpfad das Umsetzungsinstrument für den Schweizer Gebäudepark

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mit konkreten Zielwerten.» Ein Instrument, das rege nach­ gefragt wird: Architekten wie Bauherren schätzen die Idee dahinter gleichermassen. Preisig: «Im Effizienzpfad interessiert die Gesamtbilanz eines Gebäudes». Dazu gehört: die Erstellung des Gebäudes (graue Energie), der Betrieb desselben sowie die vom Gebäudestandort abhängige Mobilität. Wie die vorgeschriebenen Zielwerte erreicht werden, also der Weg zum Ziel, ist den Architekten und Fachplanern freigestellt. Bald mit Zertifikat? Darin unterscheidet sich der SIA-Effizienzpfad von anderen Standards wie beispiels­weise Minergie. «Weil der Effizienz­pfad nur das Ziel vorgibt, wird der planerische Spielraum erhöht, was häufig innovative Lösungen zur Folge hat», erklärt Preisig. Dies werde von den Planern sehr geschätzt und dürfte mit ein Grund sein, warum sich das Instrument als visionäres Planungswerkzeug vielerorts bereits durchgesetzt hat. Der SIA-Effizienzpfad ist ein Standard, der auf Freiwilligkeit beruht. Eine Zertifizierung ist nicht möglich, eine offizielle Verantwortlichkeit fehlt. Damit bleibt die Frage offen, wer die Vorgaben durchsetzt und kontrolliert. In der aktuellen Revision ist das Controlling ein Thema. Hört man sich in der Branche um, ist ein Bedürfnis nach einem Zertifikat durch­aus vorhanden.

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Ökologisch, sozial und wirtschaftlich nachhaltig: die geplante Business City Mattenhof-Sternmatt in Kriens.

Hansruedi Preisig Prof. Dipl. Arch. SIA Hansruedi Preisig war wissenschaftlicher Mitarbeiter an der EMPA, Abteilung Hochbau, bevor er 1981 das Architekturbüro Preisig Pfäffli gründete. Er war lange Zeit Dozent für Konstruktion und Bauphysik an der Architekturabteilung der ZHAW. Seine Mitarbeitenden und er sind heute vor allem im Bereich Forschung und Dienstleistungen tätig und als Experten bei Architektur­wettbewerben. Hansruedi Preisig berät Mobimo in Nachhaltigkeits-Fragen.

Pioniere des Bauwesens Ob mit oder ohne Zertifikat – der ökologisch orientierte Genossenschaftsbau macht zurzeit von sich reden. Hier wird die Vision der 2000-Watt-Gesellschaft teilweise bereits realisiert. Vor Kurzem sorgte die Eröffnung der Genossenschaft Kalkbreite in Zürich für Aufsehen, dieses «Genossenschaftsgebirge», wie es Architekt und Publizist Benedikt Loderer nannte. Man könnte es auch Manifest eines selbstbewussten Pionier­tums nennen. Denn Pioniere sind sie, die Baugenossenschaften, die der abstrakten Vision einer 2000-Watt-Gesellschaft ein konkretes Gesicht geben, wie etwa bei der Wohnund Gewerbeüberbauung Sihlbogen der BGZ in Zürich-Leimbach. Als Pioniere könne man aber auch Immobilienunternehmen wie Mobimo bezeichnen, sagt Preisig. «Als ich vor drei Jahren einen Vortrag bei der Mobimo hielt, wurde ich mit Fragen zur 2000-Watt-Gesellschaft gelöchert. Das war damals noch sehr neu.» Heute sind diverse Projekte realisiert oder werden gerade aufgegleist. Zum Beispiel der Mattenhof-Sternmatt im luzernischen Kriens: Mobimo baut hier ein neues städtisches Quartier mit 60 000 Quadratmeter Geschossfläche für Gewerbe, Hotel, Restaurants, Büros und Wohnen – umgesetzt nach SIA-Effizienzpfad Energie. Auch das Architekturbüro Preisig Pfäffli wirkt beim Projekt in der Qualitätskontrolle mit. Mit der Arealüberbauung will die Bauherrschaft (Stadt Luzern, Gemeinde Kriens und Mobimo) einen städtebaulichen Brennpunkt zwischen Luzern, Horw und Kriens er­ schliessen, dem es bislang an Ausstrahlung und Identität fehlte. Besonders gut gefällt die holistische Vision für das Mattenhof-Sternmatt-Gebiet, das ökologische, soziale und wirtschaftliche Nachhaltigkeit in Einklang bringen will. Mit den Enkeln im Kopf Auch ein anderes Beispiel hat es dem Architekten angetan: das Mehrgenerationen­haus Giesserei der Genossenschaft Gesewo in Winterthur. Hier leben Alte und Junge, Arbeitende und Senioren zusammen. Und hier zeigt sich die Vision des Hansruedi Preisig besonders prägnant: «In 30 Jahren werden die Kinder von heute unseren Gebäudepark betreiben. Unsere Entscheidungen müssen darauf beruhen, dass wir der Generation unserer Enkel keine Altlasten hinterlassen. Wir müssen so bauen, dass wir ihnen den Baupark Schweiz mit gutem Gewissen übergeben können.» Nicht als Hypothek, sondern als in Holz, Stein und Stahl verankerter Beweis, dass Visionen möglich sind.

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Folgt dem SIA-Effizienzpfad Energie: Die Überbauung «OVA-Areal» in Affoltern am Albis mit 42 Wohnungen und 48 Seniorenwohnungen.

Le Verger de l’espoir Le Conseil fédéral a réagi à Fukushima en publiant le rapport «Perspectives énergétiques 2050». Son objectif: réduire les émissions de CO2 à 1,5 tonne par habitant dans tout le pays. La vision de la «société à 2000 watts» va plus loin encore: en 2050, chaque personne ne devrait plus consommer qu’une tonne de CO2 et 2000 watts d’énergie primaire non renouvelable par an. La construction est à l’origine d’environ la moitié de la consommation énergétique. C’est pourquoi la Société suisse des ingénieurs et des architectes SIA a lancé «la voie SIA vers l’efficacité énergétique» il y a plus de dix ans déjà. «La voie SIA vers l’efficacité énergétique» est l’instrument qui permet d’appliquer des valeurs cibles concrètes pour le bilan global d’un bâtiment du parc immobilier suisse, explique Hansruedi Preisig. Il comporte la construction (énergie grise), l’exploitation et la mobilité liée à l’emplacement du bâtiment. La construction coopérative axée sur l’écologie fait actuellement parler d’elle – depuis peu, la coopérative Kalkbreite à Zurich donne un visage concret au concept de société à 2000 watts. Mais

les sociétés immobilières comme Mobimo ont elles aussi déjà réalisé des projets ou sont en train d’en préparer. Par exemple, le Mattenhof-Sternmatt de Kriens, dans le canton de Lucerne: Mobimo y construit un quartier urbain de 60 000 mètres carrés de superficie au sol pour des commerces, des hôtels, des restaurants, des bureaux et des logements – conformément aux normes de la voie SIA vers l’efficacité énergétique. Avec ce complexe immobilier, le maître d’ouvrage (la ville de Lucerne, la commune de Kriens et Mobimo) entend développer un foyer urbanistique entre Lucerne, Horw et Kriens. Penser à ses petits-enfants L’immeuble pluri-générationnel «Giesserei» de la coopérative Gesewo à Winterthour a lui aussi fasciné Preisig. Il regroupe en un même lieu de vie des personnes âgées et des jeunes, des travailleurs et des seniors, révélant la vision de Preisig: Dans 30 ans, nos enfants exploiteront les parcs immobiliers d’aujourd’hui. Nous devons donc construire de manière à pouvoir transmettre le parc immobilier suisse à nos petits-enfants en ayant la conscience tranquille. Non pas comme une hypo­ thèque mais comme la preuve, ancrée dans le bois, la pierre et l’acier, que des visions sont possibles.

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AUFGEFALLEN

DER VATER DES WESTHAFENS Es gibt Bauprojekte, von denen Mobimo lernen kann. Der Westhafen in Frankfurt am Main ist so eins. Wir haben in Zürich den Mann getroffen, der den neuen Stadtteil realisiert hat: Michael Baum. Text: Matthias Mächler | Fotos: Samuel Wimmer

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Prägt das Stadtbild Frankfurts: Der Westhafen Tower (rechts) ist das markanteste Gebäude der Grossüberbauung, die Wohnraum für 2000 Menschen und 3000 Arbeitsplätze bietet.

«Ich war so beseelt von diesem Projekt, dass ich alles dafür getan hätte.»

Es ist nicht seine weltmännische Erscheinung oder der neugierige, wache Blick. Es ist diese Ruhe, die er ausstrahlt: Man hört Michael Baum gern zu, wenn er mit sanfter Stimme vom Gigaprojekt erzählt, das nicht nur Frankfurt verändert hat, sondern auch sein Leben. Von diesem Husarenstück, das mit einem Rückschlag begann und gleich darauf ein weiteres Mal zu scheitern drohte. 1988 wars, als die Stadt Frankfurt einen Investorenwettbewerb ausschrieb, um das verkommene Gebiet am Westhafen zwischen Bahnhof und Main zu erschliessen und zu bebauen. Die Victoria Versicherung, die ihn mit zwei weiteren Investoren gewann, verabschiedete sich nach der Wende 1989 kurzerhand wieder, weil sie auf die neuen Bundesländer setzte. Damit brachte sie die Stadt in Verlegenheit, denn das Projekt war bereits aufgegleist, die Verträge liefen. Michael Baum sprang mit seiner Immo­ bilien­gesellschaft ein, die in Leipzig das Gewerbegebiet Nordost entwickelt hatte und passendes Know-how mitbrachte. Mit den anderen Investoren gründete er eine Gesellschaft und erwarb das 15 Hektare grosse Areal. Baum: «Das war interessant für die Stadt: Ohne finanzielles Risiko konnte sie über den Aufsichtsrat sämtliche Entscheidungen mitprägen und auch politisch ihre Vorstellungen von einem Arbeitsund Wohngebiet durchsetzen.» Jetzt hätte man also loslegen können. Doch die beiden Mitinvestoren begannen, Forderungen zu stellen, die das Vorhaben gehörig ins Wanken brachten. «Das war der kritischste Moment überhaupt», sagt Michael Baum. «Die Investoren bestanden aus Vorständen grosser Aktiengesellschaften, sie hatten Gewicht und wollten Sicherheiten. Doch zu diesem Zeitpunkt wusste keiner von uns, ob wir an diesem Projekt jemals einen Euro verdienen würden.» Um ein Haar hätte man die Bücher geschlossen, das Ganze abgeblasen; keiner hatte mehr Lust auf das Abenteuer.

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Schöner wohnen: Während sich im «CronstettenHaus» Seniorenresidenzen befinden, werden im «Speicher­quartier» und im «Westgarten Baufeld 16» Mietwohnungen angeboten (von links).

Im letzten Moment fand Baum einen Weg, die Investoren so einzubetten, dass allen wohl war (das exakte Konstrukt würde hier den Rahmen sprengen). Das hiess aber auch: Baum trug damit das grösste Risiko. Heute sagt der 68-Jährige: «Ich war so beseelt von diesem Projekt, dass ich alles dafür getan hätte. Dass wir weitermachen konnten, war für mich einer der glücklichsten Momente in den 20 Jahren, die dieses Projekt dauerte.»

Geschäftsturm, der zum Wahrzeichen geworden ist. Doch weckt beim zurückhaltenden Grandseigneur ein anderes Gebäude beinahe juvenile Euphorie: der Westhafen-Pier. «Diese äusserste Ecke war praktisch unbebaubar, weil das Grundstück zu schmal war und die Kohleandienung für das Kraftwerk dahinter einschliesst.» Niemand wollte dieses Baufeld, also behielt Baum es. Vier Architekten versuchten sich vergeblich daran, erst beim fünften war Baum mit der Idee zufrieden. Entstanden ist ein Gebäude, das die Kohlenandienung integriert und über fünf zum Wasser ausgerichtete Hausteile und eine Brücke verbunden ist.

Noch nie wurde in Deutschland ein Public-Private-PartnershipModell dieser Grösse umgesetzt. Baum amtierte als Geschäfts­ führer der Grundbesitz-Gesellschaft und war verantwortlich für die Vermarktung der Das Westhafen-Projekt hat nicht nur «Der Westhafen gehört einzelnen Baufelder. Und obwohl er in Frankfurt verändert. Es ist auch heute zu den besten Wohn- Höhepunkt in Michael Baums Leben, seinem Leben weitere Areale bebaut hat, lagen und ist Teil des neuen, das alles andere als einfach begann. bezeichnet er den Westhafen als sein attraktiven Frankfurts.» wichtigstes. 250 000 Quadratmeter Brutto­­­­­ Als er zwölf war, zogen seine Eltern geschossfläche wurden geschaffen, die von Israel zurück nach Deutschland, eine Hälfte Wohnungen, die andere Gewerbe. von wo sein Vater 1932 vor den Nazis geflohen war. Baum Rund 1800 Menschen leben und wirken hier. sprach praktisch nur Hebräisch, integrierte sich aber schnell. «Es gibt eine eigene Busstation, man erreicht das Zentrum Doch als er 18 war, verstarb sein Vater über Nacht. Es mangelte schnell auch zu Fuss und hat die Möglichkeit, dem an Geld und einem Plan: Baum musste für seine Mutter sorgen Main entlang bis zum Osthafen zu joggen», sagt Baum. – ohne Ausbildung. «Wenn man vom Leben gezwungen wird, packt man an, man hat keine Wahl», sagt er. Als Autodidakt stieg Besonders stolz, auch wenn er sich das nur ungern anmerken er ins Immobiliengeschäft ein, obwohl er lieber studiert und lässt, ist Baum auf den Westhafen Tower, den 99 Meter hohen Sprachen gelernt hätte wie andere in seinem Alter.

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Neuer Schwung für die Finanzmetropole: Im «Westhafen Haus» sind Restaurants und Büros

Mitten durch das «Westhafen Pier» mit seinen 15 000 m2 Büroflächen

untergebracht, der Tower dahinter ist ein reines Bürogebäude.

führt ein Förderband Kohle zum Kraftwerk dahinter.

Seine Art, auf andere zuzugehen, half ihm dabei genauso wie sein Kredo: Die Menschen stets anständig behandeln, ein verlässlicher Partner sein. Baum bekam seine Chancen und nutzte sie: Aus seinem kleinen Maklerbüro machte er ein prosperierendes Immobilien­ unternehmen. Selbst die «Frankfurter Allgemeine» ist des Lobes voll, sie schreibt: «Baum hat es geschafft, einer der führenden Immobilienentwickler und -investoren in Frankfurt zu werden. Dabei ist er alles andere als ein eiskalter Kaufmann. Im Gegenteil: Baum besitzt ein ausgeprägtes Talent zur Freund­ schaft, dazu eine soziale Ader und Familiensinn.» Mag Zürich, weil hier «alles so geordnet funktioniert»: Michael Baum.

Vor sieben Jahren übergab er seinem Sohn Max das Unternehmen: «Ich dachte, er kann sich besser entwickeln, wenn ich nicht da bin, und weil meine Frau schon vor 30 Jahren mit der Schweiz liebäugelte, zogen wir nach Zürich.» Hier schätzt er, dass alles so geordnet funktioniert: «Die Menschen

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sind sehr angenehm und gelassen. Man lebt mitten in Europa, ist schnell im Süden, in Frankfurt.» Dann schmunzelt er in seiner zurückhaltenden, sympathischen Art und sagt: «Zürich ist perfekt, um sich ein bisschen zurück­zuziehen, bevor man richtig alt ist.»


Le père du Westhafen Ce n’est pas son apparence d’homme du monde ou son regard vif, plein de curiosité. C’est le calme qui émane de lui. On écoute volontiers Michael Baum lorsqu’il raconte d’une voix douce le projet gigantesque qui a non seulement changé Francfort, mais aussi toute sa vie. Cet exploit extraordinaire a commencé par un échec qui, juste après, a menacé d’échouer une nouvelle fois. Jamais un partenariat public-privé de cette taille n’avait encore été réalisé en Allemagne. Michael Baum a été directeur de la société de propriété foncière et responsable de la commercialisation des divers champs de construction. Et bien qu’il ait construit d’autres complexes dans sa vie, il considère le West­ hafen comme la plus importante de ses réalisations. 250 000 mètres carrés de surfaces au sol brutes ont été créées, dont la moitié en logements et l’autre pour des commerces. Quelque 1800 personnes y vivent et s’y déplacent. «Le complexe possède sa propre station de bus, on peut aussi gagner rapidement le centre à pied et faire son jogging le long du Main jusqu’au Osthafen», déclare Michael Baum. «Le Westhafen fait actuellement partie des quartiers résidentiels les plus prisés de Francfort.» Même s’il ne le laisse pas volontiers paraître, il est aussi particulièrement fier de la Westhafen Tower, une tour d’affaires de 99 mètres de haut, devenue emblématique de la ville. Pourtant, un autre bâtiment suscite une euphorie quasi juvénile chez ce grand seigneur plein de retenue: le Westhafen Pier.

«Il était pratiquement impossible de construire à cet endroit coincé au bord de la rivière, parce que le terrain était étroit et que l’infrastructure d’approvisionnement en charbon de la centrale se trouve juste derrière.» Comme personne ne voulait de ce terrain, Michael Baum l’a conservé. Quatre architectes s’y sont essayés en vain, mais le cinquième a trouvé une idée qui a séduit Michael Baum. C’est ainsi que s’est élevé un bâtiment qui intègre la livraison de charbon et est desservi par cinq quartiers de logements donnant sur l’eau et un pont. Le projet du Westhafen n’a pas seulement changé Francfort. Il est aussi le point d’orgue de la vie de Michael Baum, dont les débuts ont été tout sauf faciles. Alors qu’il avait 12 ans, ses parents quittent Israël pour retourner en Allemagne, d’où son père s’enfuit en 1932 pour échapper aux nazis. Michael Baum qui ne parle pratiquement que l’hébreu s’intègre vite. Mais lorsqu’il a 18 ans, son père meurt du jour au lendemain et le laisse sans argent et aucune perspective. Sans formation, il doit alors s’occuper de sa mère. «Quand la vie nous y oblige, on prend les choses en main, on n’a pas le choix», déclare-t-il. Il se lance dans l’immobilier en autodidacte, même s’il aurait préféré étudier et apprendre des langues comme les jeunes de son âge. Son rapport aux autres l’a toujours aidé, tout autant que son credo: «toujours traiter les gens correctement, être un partenaire fiable». Michael Baum a eu sa chance et l’a exploitée: de son petit bureau de courtier, il a fait une entreprise immobilière prospère. Même le «Frankfurter Allgemeine» est plein d’éloges à son égard, il écrit ainsi: «Michael Baum a réussi à devenir l’un des leaders du développement et de l’investissement

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immobiliers à Francfort. Mais il est tout sauf un commerçant froid. Au contraire: Michael Baum a un sens marqué de l’amitié, une réelle fibre sociale et le sens de la famille.» Il y a sept ans, il a transmis l’entreprise à son fils: «Je pensais qu’il pourrait mieux évoluer si je n’étais pas là et comme mon épouse rêvait d’habiter en Suisse il y a 30 ans déjà, nous avons déménagé à Zurich.» Dans cette ville, il apprécie que tout fonctionne si bien: «Les gens sont très agréables et détendus. On est au cœur de l’Europe, on est vite dans le sud, à Francfort. Il ajoute, avec un sourire d’aise et la modestie et l’air sympathique qui le caractérisent: «Zurich est parfaite pour se retirer un peu avant d’être vraiment vieux.»

Alles im Fluss: Das Heizkraftwerk West wird vom Main aus mit Kohle versorgt und bildet die Grundlage der Frankfurter Stromversorgung.


Une artiste primée Sophie Bouvier Ausländer vit à Lausanne avec sa famille. Son travail artistique, qu’elle expose régulièrement, a reçu de nombreuses récompenses. Le livre «Hotel Ausland», du nom générique sous lequel l’artiste réunit l’ensemble de ses œuvres, est sorti le 6 novembre. www.hotelausland.com

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Un plafond d’où irradient cinq siècles d’histoire de l’art L’œuvre «Upside Down» de l’artiste lausannoise Sophie Bouvier Ausländer aborde de manière ludique des œuvres de grands maîtres et confère une identité forte au hall d’entrée du bâtiment Horizon. Texte: Monique Rijks  |  Photos: Catherine Leutenegger

Reportagen aus der Romandie erscheinen bei uns in französischer Sprache. Eine deutsche Zusammenfassung finden Sie im Anschluss.


Hommage à 500 ans d’histoire de l’art: dix œuvres de grands artistes se reflètent dans le jeu des couleurs d’«Upside Down».

A Lausanne, on ne peut manquer le bâtiment Horizon: ne serait-ce que par sa taille imposante, son architecture simple des années 60 et sa façade à l’architecture géométrique structurée; il fait figure d’ovni entre les bâtiments plutôt classiques du quartier. Il y a quelques années encore, on y triait des lettres et des paquets, jusqu’à ce que ce site, situé au-dessus de la gare de Lausanne, ne devienne trop onéreux pour la Poste. Il y a quatre ans, Mobimo a acquis et rénové le bâtiment. Aujourd’hui, de nouveaux locataires comprenant des architectes, des ingénieurs et un commerce d’équipements pour les sports de plein air ont élu domicile dans ses vastes locaux. Compte tenu des dimensions du bâtiment, le hall d’entrée carré de l’immeuble Horizon a l’air modeste: un sol sombre, des murs nus, des portes d’ascenseur. A première vue, ce hall n’a rien de bien flamboyant. Ce n’est que lorsque l’on regarde vers le plafond que l’on

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découvre sa «personnalité» particulière. C’est là que rayonne «Upside Down», l’œuvre de l’artiste Sophie Bouvier Ausländer, à l’instar un «dancefloor» suspendu. Quatre-vingt-dix carrés de couleur, entourés de béton apparent peint en noir, forment un échiquier qui couvre tout le plafond. En fonction de l’heure, le plafond ressemble à une boîte d’aquarelle aux couleurs variées ou à un ballet vivant multicolore. La «vie propre» de l’œuvre est gérée par un programme informatique qui a été alimenté par dix tableaux différents créés par l’artiste. Chaque «tableau» forme un éclairage statique à partir de différentes combinaisons de couleurs, tandis que les intervalles dynamiques sont générées de manière aléatoire et marquent la transition d’un tableau à un autre. Chacun des dix tableaux statiques représente l’œuvre d’un artiste célèbre. «Ils constituent une partie de mes


«Liaison von Architektur und Kunst» Durch die Lancierung von Mobimo & Art bekennt sich die Mobimo zu der gesellschaftlichen Aufgabe, die das Bauen auch immer mit sich bringt. Ebenso wie in der Architektur engagiert die Mobimo sich im Bereich der Kunst auf qualitativ hohem Niveau. Die Künstler werden jeweils über einen Wettbewerb ermittelt, in dessen Jury immer auch Kenner der Kunst bzw. Kunstszene sitzen. Die künstlerischen Projekte werden stets für konkrete Bauprojekte und mit diesen zusammen entwickelt. Auf diese Weise stehen Kunst und Architektur von Anfang an miteinander im Dialog und lassen so für die Bewohner, Benützer und Besucher ein unverwechselbares und inspirierendes Umfeld entstehen.

œuvres préférées des cinq derniers siècles de l’histoire de l’art: avec entre autres Uccello, Zurbaràn, Manet ou Riley», explique Sophie Bouvier, assise sur le palier du hall d’entrée. Avec des phrases sans fioritures, elle parle de son œuvre et de sa façon d’aborder l’art. Des réflexions qu’elle intègre également à la dissertation qu’elle rédige actuellement à la célèbre «Slade School of Fine Art» de Londres.

connu, il existe d’innombrables reproductions sur le net. Si on les compare, on s’aperçoit soudain à quel point les couleurs sont différentes.» Pour chaque œuvre, l’artiste a choisi la reproduction qu’elle jugeait la plus authentique, l’a enregistrée dans photoshop et en a extrait les divers tonalités. A partir de la palette de couleurs obtenue, elle a ensuite créé ses propres œuvres, qui certes se situent à des lieues de leurs modèles sur le plan visuel, mais qui en ont toutefois l’esprit grâce à Sophie Bouvier n’aime pas être cataloguée. Dans son travail, elle l’ambiance des couleurs: «Ce processus d’appropriation, de associe le monde technique à son univers créatif, la peinture à désassemblage puis de réassemblage est ma manière de la sculpture, et le conceptuel au spontané: «J’aime dépasser les rendre hommage à mes prédécesseurs. En même temps, il frontières, tant en termes de contenu que sur les plans formel s’accorde aussi très bien avec Horizon: en effet, là aussi, on et temporel.» Dans son livre «Manières de a tout d’abord détruit quelque chose faire des mondes», le philosophe américain d’existant pour le reconstruire autrement, «J’aime dépasser les Nelson Goodman écrit: «Pour créer un sans faire disparaître les traces de frontières, tant en termes nouveau monde, nous devons partir de ce l’histoire.» de contenu que sur les qui existe déjà.» Cette pensée joue un rôle très important dans son travail. plans formel et temporel. «Upside Down» n’est pas la première œuvre que Sophie Bouvier a réalisée pour Agée de 44 ans, au regard vif et aux gestes discrets, Sophie une intégration artistique dans l’architecture. Pendant plusieurs Bouvier a choisi, avec «Upside Down», de traiter de manière années, elle a collaboré régulièrement avec l’architecte académique, sa passion pour le passé, pour l’«héritage» en Emmanuel Ventura. «Contrairement à mes travaux libres, pour général. Et, dans ce cas concret, pour l’histoire de l’art. Elle les projets intégrés à des bâtiments, je dois respecter des a tout d’abord cherché des représentations des œuvres directives claires concernant le site et le financement, mais choisies sur internet: «Jamais encore, il n’a été aussi facile de aussi contrôler la faisabilité technique.» Cela limite certes la reproduire des peintures qu’aujourd’hui. Pour chaque tableau marge de manœuvre, mais permet également de se confronter

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Sie sorgen im neuen Aarauer Aeschbach-Quartier für künstlerische Lichtblicke: Géraldine Honauer und Tizian Baldinger.

Boîte d’aquarelle aux couleurs variées

réellement à un lieu. «Et les compromis permettent quelquefois d’élaborer de nouvelles idées.» Pour ses autres travaux, l’artiste utilise souvent le papier en tant que matériau principal, ce qui confère à ses œuvres un côté éphémère. Au contraire, ses oeuvres intégrées à l’architecture ont quelque chose «d’éternel» ou du moins de «durable». Dans le bâtiment Horizon, le plafond

diffuse un éclairage 24 heures sur 24 et 365 jours par an. Les couleurs dansent sans interruption, s’arrêtent le temps d’un tableau et reprennent leur ballet: d’après Sophie Bouvier, «l’aspect de mouvement perpétuel d’«Upside Down» est le reflet de la vie professionnelle au sein de ce bâtiment: mouvement et arrêt, répétition et mélange de l’existant avec des processus créateurs.»

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ou ballet vivant multicolore: le «dancefloor» suspendu est un spectacle de lumière.


Wo fünf Jahrhunderte Kunstgeschichte durch die Decke leuchten In der dicht bebauten Lausanner Innenstadt ist das Gebäude Horizon kaum zu übersehen: Mit seiner schieren Grösse, der schlichten Architektur der 60er-Jahre und der streng gerasterten Fassade wirkt es wie ein Fremdling zwischen den sonst eher klassizistischen Gebäuden des Quartiers. Bis vor ein paar Jahren wurden hier Briefe und Pakete sortiert – bis der Post der Standort im Herzen von Lausanne zu teuer wurde. Vor vier Jahren kaufte und renovierte die Mobimo das Gebäude. Heute arbeiten Architekten, Ingenieure und Outdoor-Ausrüster in den grosszügigen Räumen. Angesichts der Gebäude-Dimensionen nimmt sich die quadratische Eingangshalle des Horizon bescheiden aus: Dunkler Boden, kahle Wände, Treppen­ aufgang, Lifttüren – auf den ersten Blick besticht dieser Raum nicht mit seiner Ausstrahlung. Erst, wer zur Decke schaut, entdeckt seine beson­ dere «Persönlichkeit»: Dort leuchtet das Werk «Upside Down» der Künstlerin Sophie Bouvier Ausländer, eine Art schwebender «Dancefloor».

für ein Werk eines berühmten Künstlers. «Sie stellen einen Teil meiner Lieblingswerke aus den letzten fünf Jahrhunderten der Kunstgeschichte dar – etwas von Uccello, Zurbaràn, Manet oder Riley», sagt Sophie Bouvier. In ihrem Arbeiten vermischt sie die technische mit der kreativen Welt, die Malerei mit der Skulptur

Bouvier wählte von jedem Werk die Reproduktion aus, die sie als die Echteste empfand, speiste diese in den Photoshop ein und «pickte» einzelne Töne heraus. Aus den so entstandenen Farbpaletten kreierte sie anschliessend ihre eigenen Werke, die sich visuell zwar meilenweit von ihren Vorbildern entfernt haben, mit

In seinem Innern treibt es das «Horizon» bunt: Dort glänzt es mit Sophie Bouviers Werk «Upside Down».

und das Konzeptionelle mit dem Spontanen: «Ich überschreite gerne Grenzen, inhaltliche, formale und auch temporäre.» In seinem Buch «Weisen der Welterzeugung» schreibe der amerikanische Philosoph Nelson Goodmann: «Um eine neue Welt zu erschaffen, müssen wir vom Vorhandenen ausgehen.» Dieser Gedanke spiele in ihren Arbeiten eine sehr wichtige Rolle.

Neunzig farbige, glatte Quadrate, dazwischen grober, schwarz bemalter Sichtbeton, formen ein deckenfüllendes SchachFür «Upside Down» hat Bouvier ihre brett. Je nach Uhrzeit präsentiert sich Leidenschaft für die Vergangenheit, für die Decke als bunter Malkasten oder als das «Erbe» im Alllebhafter Farbentanz. Das gemeinen – und «Eigenleben» des Werks «Ich überschreite wird über ein Computergern Grenzen, inhalt­ in diesem konkreten Fall für das der programm gesteuert, das liche, formale Kunstgeschichte – mit zehn verschiedenen und auch temporäre.» «akademisch» verGemälden gespeist wurde. arbeitet. Als ErsDiese «Tableaux» leuchten tes hat sie im Internet nach Abbildungen als statische Farbkombinationen von der der ausgewählten Werke gesucht: «Von Decke, während die «tanzenden Bilder» jedem bekannten Gemälde gibt es unnach dem Zufallsprinzip generiert zählige Abzüge im Netz. Vergleicht man werden und den Übergang von einem diese, merkt man plötzlich wie gross Gemälde zum anderen markieren. Jedes der zehn statischen Gemälde steht die farblichen Unterschiede sind.» Sophie

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ihren Farbstimmungen aber dennoch deren Geist transportieren: «Dieser Prozess des Aneignens, Auseinandernehmens und wieder neuzusammenstellens ist meine Art, meinen Vorfahren Respekt zu zollen. Gleichzeitig passt er aber auch sehr gut zu Horizon: Auch hier hat man etwas Bestehendes zuerst zerstört, um es wieder neu aufzubauen, ohne die Spuren der Geschichte zu vernichten.» Im Horizon-Gebäude leuchtet die Decke 24 Stunden am Tag, 365 Tage im Jahr. Ohne Unterbruch tanzen die Farben, halten kurz inne, und tanzen weiter: «Der Perpetuum-Mobile-Aspekt von «Upside Down» widerspiegelt laut Sophie Bouvier das berufliche Leben in diesem Haus: Bewegung und Innehalten, Wiederholung und die Vermischung von Bestehendem mit kreativen Prozessen.»


INSIDE

DER BERLINER WIRD BEI UNS NIE VERSCHWINDEN Oliver Häni, Geschäftsführer von Steiner Flughafebeck, über die Abkehr vom einheitlichen Ladenkonzept und sein Lieblingsgebäck – das nicht funktionierte. Text: Thomas Wyss  |  Fotos: Samuel Wimmer

«Ich mag viele Bäckereien, eine meiner liebsten befindet sich in San Francisco, unten, an der berühmten Wharf. Wobei mich dort nicht allein das Angebot be­geistert: Man kann den Bäckern bei der Arbeit zuschauen, die Brote werden an der Decke
mit einer Art SeilbahnSystem von der Bäckerei in den Laden transportiert. Echt eine Sehenswürdigkeit. Es ist eine Kombination aus Bäckerei, Laden, Restaurant und Caterer; ein Vorzeige­modell, wie man es hierzulande nicht findet. In der Schweiz mag ich vor allem jene Bäckereien, die hervorragende Brote herstellen. Leider sind viele dieser Läden vom Aussterben bedroht, weil sie schlicht zu klein sind. Und die Krux ist, dass qualitativ tolles Brot immer eng mit jener Person verknüpft ist, die es bäckt und die Geheimnisse kennt. Eine Lieblingsbäckerei habe ich aber nicht. Klar, manchmal geht man bei der Kon­kur­ renz vorbei, um sich inspirieren zu lassen. Vor allem, wenn es von vielen Seiten heis­st: ’Die haben im Fall den besten Mandelgipfel der Stadt!’ Manchmal ist es wirklich ein Top-Produkt, meistens aber eben doch nur ein Mandelgipfel, kein Kunstwerk. Was verständlich ist, schliesslich herrscht im Bäckereigeschäft

ein gewisser Purismus: Wenn wir beispiels­ weise ein Linzertörtli plötzlich völlig anders machen als all die Jahre zuvor, kann das in einer kleinen Katastrophe münden – weil unsere Kunden das Linzertörtli eben genauso liebten, wie es war, und sich dann fürchterlich aufregen, dass es nun anders schmeckt. Wenn wir deshalb in unserem Angebot etwas ändern wollen, muss es ein von Grund auf neues Produkt sein, das neugierig macht. Wie wahrscheinlich jeder Geschäftsführer habe auch ich ein Credo: Solange ich dieses Amt bekleide, werde ich das Per­sonal, die Finanzen und die Produkte niemals aus den Händen geben. Auch wenn wir heute ein mittelgrosses Unter­ nehmen sind, ist es mir wichtig, diese drei Aspekte stets überschauen zu können. Was die Produktepalette in unseren Läden anbelangt, treffe ich die Entschei­dungen natürlich nicht allein: Wir kommen einmal pro Monat in einem grösseren Kreis zusam­men und beraten uns. Als Inspira­ tionsquellen können die Angebote der Konkurrenz dienen, ich orientiere mich aber auch immer gern im Ausland, vor allem in New York, wo oft interessante Trends entstehen – die aber hierzulande längst nicht immer ankommen. In der Regel ist es so, dass wir von zehn neuen Ideen zwei realisie­ren, die restlichen acht wandern in die Schublade oder direkt in den Papierkorb. Wir probieren die neue Backware zwischen zwei Monaten und einem halben Jahr aus, dann ziehen wir Bilanz. Daneben gibt es aber auch saisonale Produkte und Klassiker, an denen niemals gerüttelt wird – der

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’Berliner’ zum Beispiel wird bei uns nie verschwinden; er ist erstaunlicher­weise nach wie vor das meistverkaufte Produkt im Bereich Süssgebäck. Mein persönlicher Favorit, sozusagen das höchste der Gefühle, war für mich immer der Hefenussgipfel. Ich habe ihn dann nach meinem Stellenantritt auch einge­ führt, musste aber einsehen, dass er bei der Kundschaft einfach nicht die Beliebt­ heit des Blätterteignussgipfels erlangte. Jahre später wagte ich einen zweiten Versuch, leider mit dem gleichen Resultat. Danach gab ich mich geschlagen. Es braucht da einfach eine gewisse Flexibilität im Denken und Handeln. Und die braucht es übrigens nicht nur bei den Produkten, sondern genauso bei den Ladenkonzepten. Früher glaubte man, alle Läden müssten zwecks Identifikations­ stiftung gleich aussehen. Das hat sich bei uns inzwischen stark geändert. Was unter anderem auch mit unserem Vermieter Mobimo zu tun hat, der uns diesbezüglich stark unterstützte, als wir im Pfingst­ weidpark eben nicht einen reinen Laden, son­dern unser zweites Laden-Café realisieren wollten. Dieses neue Konzept ist durchaus dem Zeitgeist geschuldet: Es besteht ein Bedürfnis nach Café-Kultur, und wenn man dort dann auch noch ein feines Sandwich oder ein gutes Brot kaufen kann, wird das sehr geschätzt. Zu dieser Philosophie gehört auch, dass wir auf eine stilvolle Optik mit gewisser individueller Note setzen. Das ist uns heute wichtiger als der einheitliche Auftritt.»


Oliver Häni (47) ist seit 1996 Geschäftsführer der Familien-AG Steiner Flughafebeck, die 140 Mit­­arbeiter zählt. Der gelernte KonditorConfiseur hat das Handelsdiplom VSH gemacht und später das SIU (Schweiz. Institut für Unternehmerschulung) und ein Nachdiplom­ studium an der HSG in St. Gallen absolviert. Nebenbei hat er sich in vielen Stages das praktische Rüst­zeug geholt, unter anderem bei Mövenpick und in der Bäckerei Hug in Luzern. Er lebt in Zürich und ist verheiratet. Die kleine Bäckerei-Kette Steiner Flughafebeck umfasst neun Läden und Laden-Cafés an den Standorten Flughafen, Oerlikon, Höngg, Wipkingen und Industrie­ quartier. Dort, im Pfingstweidpark, befindet sich das jüngste und modernste Laden-Café von Steiner.


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