Test memoire

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Rabat, d'une corniche l'autre. le devenir des friches militaires



ECOLE NATIONALE D’ARCHITECTURE DE RABAT

Rabat, d’une Corniche l’autre Projet de fin d’etudes présenté pour l’obtention du diplome Architecte DENA

Réalisation : Mohamed Amine Blidry Rabat, Maroc Juin , 2019

Jury : Abdeslam Basset, Encadrant Said Senhaji, Membre Jury Majid Mansour Membre Jury Mohamed Benhaj Soulami, Membre Jury


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Remérciement. La réalisation de ce mémoire a été possible grâce au concours de plusieurs personnes à qui je voudrais témoigner toute ma reconnaissance.

A mes parents.. Tout d’abord, mes plus sincères remerciements vont a mes parents qui m’ont toujours encouragés dans la poursuite de mes études, ainsi que pour leur aide et leur compréhension , de plus je remercie aussi mon frère pour ces généreux conseils. A mon directeur de recherche.. - J’offre de sincères et chaleureux remerciements à mon directeur de recherche, M. Abdesslam Basset . Le mérite d’un mémoire appartient certes à l’auteur, mais également à son directeur qui l’encadre. A mon maître de stage.. - Je tiens également à exprimer ma gratitude à Mohamed Benhaj Soulami, ami et Maître de stage qui s’est montré très patient à mon endroit. Ces qualités en pédagogie et ses habiletés en Architecture ont fait de lui une aide précieuse pour la réalisation de ce mémoire. A mes amis.. Enfin, je tiens à témoigner toute ma gratitude à mes amis : Ouijdane, Rania,Amine ,Othmane ,Bessma ..., pour leur confiance, leur motivation et leur support inestimables. Finalement je tiens a remercier tous ceux, malheureusement oublié ici, qui ont contribué a leur façon a ce document.

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Préface. Ce mémoire de fin d’études est l’aboutissement de mon parcours de six ans a l’Ecole nationale d’architecture de Rabat. Il a été rédigé afin de remplir les exigences d’obtention du diplôme d’Architecte DENA. Ce travail nous permet de comprendre le passé et nous aide a mieux préparer l’avenir. Entreprendre cette démarche demande une inclinaison prononcée pour l’histoire, le développement Urbain et les problématiques du présent. Une fois la documentation rassemblée, la rigueur de l’analyse et une vision dépassionnée sont les meilleurs outils pour approcher et comprendre la problématique étudié dans ce mémoire. Chaque époque a sa logique, ses codes, ses critères d’appréciation qui expliquent la situation , Notre objectif derrière ce mémoire est de proposerr une réponse Urbaine et Architecturale aux problématiques du présent. Ainsi au travers de cet ouvrage de mémoire, riche d’une iconographie très importante , l’ont est replongé dans une ambiance et un environnement des différentes époques de vie des actuels friches militaires de la zone côtière de rabat. C’est ainsi qu’a travers l’étude du vécu de nos prédécesseurs , ce qu’ils ont fait et ce qu’ils nous ont légué, qu’un Projet Urbain et Architectural qui n’est au fait que la finalité d’une analyse pluridisciplinaire prendra forme afin de répondre au besoins présents des habitants tout en respectant le patrimoine hérité.

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Abstract. A century after the creation of the modern city of Rabat by the French protectorate, certain neighborhoods are increasingly dilapidated and obsolete, thus no longer meeting today’s standards. The inhabitants want a quality living environment. It is therefore urgent to think about an urban renewal incorporating a design that takes into account the way of life today and that allows to anticipate the challenges of the future. This research work will aim to find an answer to the following problem: «How to understand the state of the urban space and how to design its renewal?» This through an appropriate approach and methodology. First, a theoretical framework aimed to define the notion of «urban renewal» and then treating it from an empirical point of view and comparing it with other conceptions of the living environment. Based on a multidisciplinary approach, the second point is to understand the site, thus revealing the specificities of the territory in question, even if it means coming out with analytical findings that come in various aspects. Finally, a Project developing on two Architectural and Urban levels, This project which itself is only a response to our main problem, and which is based on the analysis presented previously all this within the framework of the theme of «Urban renewal» Keywords : urban renewal, regeneration, development, public space, degraded / lively district, Multi-use, living environment, eco-district, sustainability, landscape, landscape walk, pole of attraction, mobility, mixed populations, density


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Resume. Un siècle après la création de la ville moderne de Rabat par le protectorat Français certains quartiers sont de plus en plus délabrés et obsolètes ainsi ne répondant plus aux normes d’aujourd’hui. Les habitants souhaitent un cadre de vie de qualité, Il est donc urgent de penser a un renouvellement urbain intégrant une conception qui tient compte du mode de vie d’aujourd’hui et qui permet d’anticiper les défis du futur. Ce travail de recherche aura pour but de trouver une réponse a la problématique suivante : «Comment appréhender l’état des lieux de l’espace urbain et comment concevoir son renouvellement ?» Ceci a travers une approche et une méthodologie appropriée. Dans un premier temps, un cadre théorique ayant pour but de définir la notion de «renouvellement urbain» puis traiter cette dernière d’un point de vue empirique et de la mettre en confrontation avec d’autres conceptions du cadre de vie. S’appuyant sur une démarche pluridisciplinaire, le deuxième point consiste a appréhender le site, ainsi révèle les spécificités du territoire en question , quitte a sortir avec des constats d’analyse qui se présentent sous divers volets. Enfin , un Projet se développant sur deux niveaux Architectural et Urbain , Ce projet qui lui n’est au fait qu’une réponse a notre problématique principale , et qui se base se l’analyse présentée préalablement tout cela dans le cadre de la thématique du «renouvellement urbain» Mots clés : renouvellement urbain, régénération, aménagement, espace public, quartier dégradé/vivant, Multi-usage, cadre de vie, eco-quartier, durabilité, paysage, promenade paysagère, pôle d’attraction, mobilité , mixité des populations , densité

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Sommaire.

1.

2.

Remerciements

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Préface

007

Résumé

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Cadre théorique

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Introduction

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Le Renouvellement Urbain 1.1

Le renouvellement Urbain : un concept globalisant

016

1.2

Modalités du renouvellement urbain

026

1.3

Enjeux renouvellement urbain

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Le Littoral 2.1

Le Littoral comme cadre de vie

032

2.2

Le Littoral marocain

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2.3

Le Littoral de Rabat

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011

3.

4.

Le Territoire 3.1

La friche militaire

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3.2

Analyse historique

075

3.3

Analyse urbaine

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Le Projet 4.1

Rabat Green Lungs

4.2

Rabat mixed used towers

Conclusion Liste des Illustrations

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Cadre théorique Problématique : La ville est un phénomène ancien résultant de transformations successives au cours de l’histoire et les affirmations se recoupent fréquemment pour définir les principes des évolutions urbaines les plus récentes. Ce travail de recherche aura pour but de trouver une réponse a la problématique suivante : «Comment appréhender l’état des lieux de l’espace urbain et comment concevoir son renouvellement ?» Ceci a travers une approche et une méthodologie appropriée. Nous pouvons par la suite nous poser les interrogations secondaires suivantes : -Comment maintenir un développement urbain adéquat tout en respectant l’héritage historique présent ? -Comment réconcilier la ville a son littoral à travers le renouvellement urbain ? -Comment répondre aux besoins sociaux du présent a travers le renouvellement urbain ? -Quelle forme de démarche de durabilité doit être engagée dans ce cas ?

Hypothèses : Hypothèse principale : -Le renouvellement urbain du tissu urbain étudié pourrait bel et bien être une des solutions proposés, parmi tant d’autres ceci afin résoudre les diverses problématiques présentes. Ce renouvellement pourrait même être un élément qui va regrouper plusieurs thématiques et hypothèses ayant pour rôle l’obtention du même résultat cité auparavant. Hypothèses secondaires :

-L’on pourrait proposer, dans une optique d’éviter toute ségrégation sociale dans le quartier étudié, le concept du « Mixed-use building », ce dernier est en fait un type de développement urbain ayant pour but l’imbrication entre résidentiel, commercial, culturel ludique en un seul espace unique qui lui disposera par la suite de plusieurs fonctions. -L’aménagement paysager pourrait être quant à lui l’élément liant entre les trois éléments essentiels du quartier : Patrimoine historique, Front de mer, Habitat. Dans ce cas la notion de sociotope guide le réaménagement du site amenant à renforcer son statut de « poumon vert » et à se saisir du végétal pour travailler sur ses usages afin de créer les conditions pour une performance apaisée. -La piste « Smart urban neighborhood » quant à elle n’est pas mise à l’écart, notamment avec le développement technologique qu’on connait Aujourd’hui , notre réflexion urbaine doit plutôt pencher vers de nouvelles solutions aux problématiques socio-architecturales, des solutions innovantes qui devraient paralléliser la révolution technologique et utiliser cette dernière au service de l’Architecture.

Méthodologie : Le projet de recherche serait réalisé selon un processus inductif ayant pour but l’analyse exacte de chaque élément du projet pour aboutir à un résultat satisfaisant, cette méthodologie aura pour objectif de permettre la validation ou le refus de nos hypothèses, laquelle méthodologie se développera suivant un parallélisme entre deux temps : partie théorique et partie projet. Le travail en soi , commencera pas un analyse à travers les différents niveaux du quartier , cette analyse qui aura pour but de traiter à la fois notre objet « Friches militaires du quartier El Akkari » d’un point de venue historique , urbain et culturel , ceci grâce à divers outils ( entretiens avec les ha


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bitants , études des archives … ) , la question c’est d’aborder d’une manière générale l’etat des lieux , ces caractéristiques ainsi que la place qu’occupent les friches militaires au sein du tissu urbain actuel. C’est à la fois une lecture théorique et pratique de la question basée principalement sur une recherche documentaire du quartier, ce travail, vise à collecter les informations nécessaires relatives aux quartiers urbains marginalisés et des équipements en manque de développement, et à celles relatives à la réinsertion sociale des habitants démunis et en nécessité. Par la suite l’intérêt sera porté sur les divers projets à caractère similaire qui se rapprochent de la problématique étudié mais surtout un benchmark de divers autres cas à travers le monde. Des ensembles de recherches et d’analyses comparatives seront utilisés afin aboutir à un projet dont les performances seront régularisé à travers un plan rédigé grâce aux conclusions tirées de cette analyse, une étude de cas s’avère importante dans ce type de recherche et d’étude. Car en plus de permettre de vérifier la véracité des données collectées dans les recherches, elle nous permettra de prendre en compte les visions singulières de tout un chacun. Après viendra l’étape de la délimitation des principales lignes directrices et majeurs qui vont dessiner le projet, ceci suivant le travail d’analyse réalisé au préalable : « Rabat, d’un corchine l’autre » , il sera donc question de proposer une nouvelle solution à la problématique posée dans le cadre de la réintégration des habitants en nécessité dans la société à travers les outils architecturaux ( programmation, conception .. )

Intentions du projet : Le projet aura pour but de refléter dans l’architecture et la volumétrie, un lieu d’interactivité incessante avec toutes les formes d’art un espace intergénérationnel ouvert à tous, habitants bien sûr puis public averti, novice ou curieux, où l’art et la culture, trouvant leur richesse dans la diversité, s’écrivent et se laissent lire, sur les différentes facettes du projet. Le projet consistera en deux volets principaux le volet urbain qui consiste à « Renouveler le quartier » , et d’un volet architectural qui aura pour but la mise en place d’un« Bâtiment a usage mixe» qui saura s’intégrer dans notre démarche urbaine et qui saura répondre par la suite à la problématique principale , l’élément liant restera tout de même la thématique du renouvellement urbain et la reconversion des friches militaires à travers l’urbanisme en premier lieu et l’architecture en deuxième. La volonté d’ouvrir l’architecture à l’extérieur pour montrer au grand jour, les activités qui s’y produisent, pour inciter à les découvrir, à y participer et à les enrichir. Le projet aura une vision à la fois Urbaine et Architecturale, la volonté de créer un bâtiment en étroite liaison avec l’extérieur qui s’offre aux artistes comme au public. Les activités seront visibles depuis l’extérieur invitant l’usager à entrer, tout en gardant un lien visuel, rassurant avec l’extérieur. Il faudrait donc ouvrir le projet, successivement, en réponse urbaine, au fond de mer et puis, à la ville.

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Introduction. Dans un contexte de réforme générale et d’adaptation de l’outil de Défense aux nouvelles contraintes géostratégiques, les friches militaires sont de plus en plus nombreuses. Alors que la ville, autrefois gourmande d’espace foncier sur ses franges, s’efforce aujourd’hui de rationaliser la trame urbaine dans une logique de développement durable. La friche est une opportunité, une occasion a saisir afin de proposer un cadre de vie de qualité en misant sur l’expérience humaine et sociale comme élément majeur de la conception Architecturale.

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I

Le Renouvellement Urbain

1.1. Le Renouvellement Urbain un concept globalisant A-Terminologie «Le renouvellement urbain est, en urbanisme, une forme d’évolution de la ville qui désigne l’action de reconstruction de la ville sur elle-même et de recyclage de ses ressources bâties et foncières. Celle-ci vise en particulier à traiter les problèmes sociaux, économiques, urbanistiques, architecturaux de certains quartiers anciens ou dégradés, ainsi qu’à susciter de nouvelles évolutions de développement notamment économiques, et à développer les solidarités à l’échelle de l’agglomération (meilleure répartition des populations défavorisées, au travers de l’habitat social notamment)»(1) Le renouvellement urbain a pour principal but de limiter en surface l’étalement urbain et la périurbanisation en valorisant l’habitat dense concentré, notamment pour diminuer l’empreinte écologique des habitats, et par suite de la ville elle-même.

1-Source : https://fr.wikipedia.org/wiki/Renouvellement_urbain


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La ville peut être renouvelée sur des quartiers anciens (logements vacants ou logements insalubres, commerces, bâti industriel, équipements...), mais aussi sur des zones industrielles ou friches industrielles. Les bourgs anciens connaissent aussi des mutations, au sein des zones précédemment citées mais aussi de corps de fermes.. Le renouvellement urbain est un concept utilisé dans des contextes souvent très différents , générant confusions et incompréhensions chose qui rend difficile la clarification de ce dernier . Afin d’en finir avec ses imprécisions on va essayer dans un premier temps de définir le concept du renouvellement urbain , connaître ces origines et comprendre ces principes et objectifs

Figure 1 :renouvellement urbain a Tokyo , photographie.

Le renouvellement urbain est un changement profond de la morphologie urbaine d’un quartier sous différentes facettes et a travers une pluralité d’interventions ayant un impact direct sur la trame foncière , la trame viaire et les déplacements , les formes architecturales , les fonctions , les services , la gestion , les caractéristiques de l’espace public ... Cette notion , développée par des architectes , urbanistes et aménageurs tenants du développement durable , est née dans les années 1980.Pour Autant , le renouvellement urbain est un phénomène mondial et historique , pratiqué depuis des siècles dans les villes occidentales et orientales. Il a été particulièrement important a l’issue de la seconde guerre mondiale , notamment en Russie , en Allemagne , au Japon et en France. Donc , plus précisément , l’objectif du renouvellement urbain est de transformer les quartiers en difficulté qui souffrent de plusieurs problèmes urbains ,a savoir , la dégradation du bâtis , ségrégation social , marginalisation urbaine ... tout en leur donnant une nouvelle attractivité et une nouvelle logique de continuité.

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B-Évolution du concept Le renouvellement urbain est un phénomène très ancien , causé par la guerre , les catastrophes naturelles ( incendies , inondations , séismes , tsunamis etc.), les villes se renouvellent en permanence depuis qu’elles existent l’évolution des techniques de construction ou des normes , l’évolution des besoins créant de la vacance ou nécessitant des transformations ( notamment lorsque l’espace constructif est limité ), ou encore de la diversité des strates différentes de peuplement que la ville a connu ( chaque groupe ayant des économies et des organisations sociales différentes).

Cependant c’est ainsi que ce mode de reconquête urbain permet de révéler la singularité des lieux et de prendre en considération la diversité des fonctions et des nouveaux usagers, de valoriser les espaces publics et le patrimoine et de proposer des réponses urbaines et architecturales adaptées et qualitatives aux divers problématiques posées a court et a long terme. «C’est alors que des anciennes villes coloniales américaines, comme New York ou Chicago ont rasé des demeures basses et espacées pour laisser la place a des gratte-ciels, les destructions engendrées par la Première guerre mondiale ont également conduit a la reconstruction a l’identique. Après la seconde guerre mondiale, la reconstruction s’est faite selon les principes de la charte d’Athènes, en rupture avec le passé.»(1)

Figure 2 :Varsovie durant la 2ème guerre mondiale , photographie 1944.

La politique de la ville apparaît à la suite de la volonté de reconstruction des dégâts de la seconde guerre mondiale et aux évolutions de la socio-démographie des années 70. Elle marque l’émergence du fait urbain. Le phénomène peut prendre plusieurs formes : des immeubles sont transformés , réhabilités ou remplacés après avoir été détruits. «Mais il peut également prendre la forme de vastes opérations de restructuration portant sur des quartier entiers.»(1)

1-Source : Dominique Badariotti, «Le renouvellement urbain en France : du traitement morphologique a l’intervention sociale.» HAL,2006,p.17.


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Chicago

Londres

New York

1960

Deuxième révolution industrielle

1933

Construction gratte ciels

de

1960

Construction

1871

Grande incendie de Chicago

1930

Crise internationale

1950

Crise du logement Et bindonsvilles

Lisbonne

Barcelone

de

Dresde

1980

Régénération urbaine

1992

Candidature pour L’obtention des jeux Olympiques

1955

Reconstruction selon La charte d’Athènes

1976

Anciens espaces délabrés et sous-exploités

1984

Séminaire international pour la restructuration urbaine de la ville

1945

Bombardements lors de la deuxième guerre mondiale

Figure 3 :Developpement du renouvellement urbain dans divers villes du monde

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C-Cas de Barcelone La transformation urbaine lors de la candidature pour les Jeux olympiques de 1992 Le ville de Barcelone est considérée comme l’un des exemples les plus marquants d’un renouvellement urbain réussi puisque cette ville situé au plein milieu de la Catalogne a bel et bien connu plusieurs changements marquants en terme d’Urbanisme qui ont permis a mettre cette ville a l’avant. Les principales interventions Urbaines a l’échelle des quartiers en démarré durant le premier mandat du gouvernement municipale socialiste , de 1979 a 1983 , puis a pris une grande ampleur durant le mandant de 1983 a 1987, ou des projets d’une grande importance (espaces publics et équipements etc.) viendrons prendre forme marquant un nouvel urbanisme barcelonais. «Ainsi l’aménagement de voies importantes (telles l’avenue Rio de Janeiro, la Rambla del Carmel ou la grande promenade maritime du Moll de la Fusta) contribuait à la consolidation des quartiers adjacents, mais ces projets d’échelle intermédiaire posaient déjà les premiers jalons d’une articulation entre le niveau d’intervention des quartiers et celui du redéploiement de la structure urbaine.»(1) Cependant plusieurs enjeux ont été identifiés dès le départ , ils concernent les insuffisances notoires du réseau de la grande voirie, la requalification urbaine de zones importantes ayant perdu leur vocation première (industrielle, ferroviaire, portuaire), l’urbanisation des zones en vides marginalisés suite a une croissance radio-concentrique mais aussi une pression immense exercée sur le tissu traditionnel de la ville situé au centre , par la diversité des activités et leur présence. L’important dans cette démarche de renouvellement urbain et premièrement la conquête de l’accès a la mer , sur le littoral de la zone Barceloneta vers les limites

1-Source : https://books.openedition.org/pum/13920?lang=fr

de la ville , et deuxièmement la consolidation de l’urbanisation au nord , le long de la montagne de la Collserola , créant ainsi de Barcelone un nouvel pôle urbain intéressant reliant la ville au territoire métropolitain se situant au delà de la montagne. C’est alors qu’une décision majeur dans l’histoire de Barcelona permettra l’accélération de cette métamorphose urbaine, la décision de la ville de présenter sa candidature pour les jeux olympiques de 1992 fera en sorte une planification et un financement adéquat des grandes opérations d’infrastructures. Par la suite un séminaire international avait réuni des experts et des responsables barcelonais autour de l’analyse du système routier. Il allait générer l’élaboration d’un plan qui renouvelait la façon de traiter la grande voirie. La ville fut donc divisée en quatre zones olympiques situées de 5km du centre de la ville , par la suite leur accessibilité a été retravaillé par l’intégration de deux grandes ceintures marquantes : la ceinture littorale et de la deuxième ceinture au nord de la ville, qui desserviraient respectivement la zone du Village Olympique et celle du Vall d’Hebron.

Figure 4 :Zones olympiques de la ville de Barcelone


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Dans la ville européenne, la centralité s’exprime traditionnellement par la concentration spatiale des activités et des services qui jouent un rôle majeur dans les échanges économiques, ainsi que par la présence des grandes institutions, des équipements publics et des monuments, qui définissent sa composante symbolique et culturelle ; il faut y ajouter la présence persistante de l’habitat, qui demeure une caractéristique importante du centre. À Barcelone, la Vieille Ville et l’Eixample qui forment ce cœur de la ville. Outre ses nombreux monuments historiques, la Vieille Ville abrite une forte concentration de bureaux des administrations publiques (notamment le long de l’axe de Via Laietana), ainsi qu’une zone commerciale très active et largement piétonne dans sa partie nord, débouchant sur la Place de Catalunya. (1) Quant à l’Eixample, il est devenu le centre moderne, associé aux activités tertiaires telles que sièges sociaux, institutions financières, banques, assurances, grands hôtels et commerces de grande surface. Il abrite également de nombreux équipements culturels. qui demeure une caractéristique importante du centre.

L’Objectif princpale de l’intervetion se divise en deux :la préservation du tissu traditionnel et de la mixité de l’Eixample , qui subissait des pressions croissantes ; le deuxième est de tenter d’equilibrer sur le long terme le développement de l’est et de l’ouest de la ville dans une perspective de redéploiment de la structure urbaine. C’est donc pour ces raisons que l’Eixample a connu des fragmentations et changements favorisations les centres d’affaires et bureaux tout en éléminants petit a petit les habitat, d’ou l’édification des batiments spécialisés qui se sont concentrés le long des grands axes nottament celui de la Diagonal. Grace a une analyse bien détaillée que plusieurs nouvelles vocations des zones de nouvelles centralités ont pu etre injectés , ces nouveaux poles s’inscrivent malgré tout dans le prolongement de la structuration urbaine actuelle. Il faut aussi donner une grande importance au plan de voirie qui lui a joué une relation d’interdépendance avec la planification des zones de nouvelle centralité puisque les études préalables a l’elaboration du plan routier ont remis en évidence l’importance la grande variété des modèles de configuration de la section des voies de barcelone sur l’organisation de sa forme urbaine, l’identité de ces quartiers ainsi que l’efficacité variable de la circulation. C’est ainsi que ce renforcement du noyau central de la ville qui n’est d’autre que que le tissu traditionnel vise a préserver la mixité des quartiers articulés avec un centre qui supporte des fonctions tertiaires en pleine croissance , L’intervention urbanistique avec cet objectif la : Renforcer la position de Barcelone a l’echelle métropolitaine ainsi en créer un modèle d’urbanisation qu’on peut qualifier de « macrocéphale ».

Figure 5 :Eixample a Barcelone

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Le Projet 22@ Barcelona: La transformation urbaine des friches industrielles de Poblenou. Poblenou qui est un quartier situé au sein de la commune de Barcelone , est considérée comme plus grande friche industrielle d’Espagne. Ce quartier a connu plusieurs transformations qui ont durées plus d’une dizaines d’années , L’objectif de la municipalité est de favoriser l’implantation d’industries créatives tout en créant de nouveaux liens sociaux sur un espace en créant de nouveaux liens sociaux sur un espace en crise au début des années 1990.

Les mutations se développent donc en traitant quatre problématiques, 1-Un plan d’urbanisme ambitieux et gentrification programmée, 2000/2004, 2-Arrivée d’industries créatives et début de polémique : 2004/2005, 3- Un combat symbolique pour faire changer l’opinion publique 2005/2006, 4-La création de nouveaux espaces publics issus de la mondialisation Le projet se base ainsi sur la préservation des équilibres urbains garants de ceux que les Barcelonais appellent le fameux droit a l’urbanité ( une démocratie locale renforcée, des espaces publics de qualité, une mixité sociale et croissance économique pour tous) (1). Un paysage urbain de la mondialisation par des figures architecturales et style de vie parfois en complet décalage parfois avec la culture locale se généralise. Un quartier durable dans une ambiance innovante bouleverse la vie des habitants , artistes et entrepreneurs.

Figure 6 :Ancienne usine Oliva Artès

Cependant une grande spéculation immobilière y est fortement présente qui se concrétise en la confrontation entre deux visions sur cet espace péricentral : Pour les uns des grandes friches industrielles a sauvegarder , studios d’artistes, habitats populaires , tant dis que d’autres favorisent un espace hautement spéculatif et stratégique ceci favorisant l’implantation des gratte-ciels tel que la tour Agbar de Jean Nouvel.

«Le cahier de charge ou vademecum souvent pléthore est la pièce maîtresse pour une durabilité et une attractivité du projet , reposant ainsi sur une idée d’échange de terrain contre services a la collectivité pour mutualiser les risques avec l’aide de la créativité et de bâtiments écologiques pour y parvenir.»(1) Un projet fécond avec une profusion de conditions et de règlements fonciers pour inspirer, accompagner et surtout distribuer l’usage des sols et des compétences territoriales.

Figure 7 :Tour Agbar , El Poblenou

1-Source : «Vulnérabilité, équité et créativité en méditéranée», Yvette Lazzeri et Emmanuelle Moustier


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Figure 8 :Ca l’Aranyó , mélange entre anciennes usines et batiments contemporains Rabat, d’une corniche l’autre


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D-Finalités Reconstituer le patrimoine historique, tout en modernisant la ville façonnant l’un des plus remarquables paysages urbains de l’architecture moderne et Reconversion économique, amélioration du cadre de vie très affecté par la pollution et l’omniprésence des activités industrielles.

BILBAO

VARSOVIE

1990:

1997: Ouverture du musée GuggenheimFrank Gehry

Développement du quartier des affaires avec une architecture moderne après la chute du communisme

1944:

1989: Plan de revitalisation urbaine.

1945: Reconstituer le patrimoine historique et bâtir une ville nouvelle, typique de l’architecture stalinienne qui prévalait alors dans tout le bloc de l’Est

Plus de 80 % bâtiments détruits a la fin de la seconde guerre mondiale

Figure 9 :Finalités du renouvellement urbain a travers divers exemples.

1980: Crise Industrielle, Image de ville polluée , Friches industrielles


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Inscrire la ville dans une nouvelle dynamique économique , favoriser une meilleure cohésion sociale et considérer les friches comme des espaces de

Protection des lignes de visibilités et préservation des espaces verts La préservation des équilibres urbains garants, Un paysage urbain de la mondialisation par des figures architecturales.

NEW YORK

BARCELONE

VANCOUVER

1950:

2000: Début du projet Barcelone@22

1931: Construction de plusieurs grands ensembles , gratte-ciels etc.

1930: Grands projets de construction de logements préfabriqués pour remédier à la pénurie de logements

Encouragement des constructions de hautes tours résidentiels et bâtiments a usage mixtes par les urbanistes

1990: 1930: Crise économique internationale,problématique du logement

Espaces en crise , friches...

1941: Grande croissance démographique

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1.2. Modalités du Renouvellement Urbain A-Un renouvellement adapté au contexte urbain Le renouvellement doit impérativement s’adapter a son contexte urbain ainsi trouver un équilibre entre densité et intégration a l’environnement avec une présence plus au moins forte de la végétation tout en préservant l’identité du quartier en particulier et de la ville en général. Les opérations doivent s’adapter au site et respecter le milieu dans lequel elles s’insèrent, que ce soit du point de vue physique ( topographie, proximité des espaces naturels) ou humain ( respect des riverains, qualité architecturale).

B-Donner usage aux espaces communs Les espaces communs doivent être au cœur des aménagements. Il faut réfléchir a leur implantation et a leur organisation, une attention particulière doit également être portée au confort d’usage des PMR.


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Leur localisation doit se faire en fonction de plusieurs critères : Les espaces collectifs doivent être accessibles par les habitants depuis les logements et sécurisés, notamment pour les enfants et les PMR. Ils doivent a la fois profiter de l’ensoleillement a certaines saisons et de l’ombre a d’autres. Ils doivent avoir un usage : Jeux d’enfants , parc d’agrément , fonction ornementale. Il faut veiller a ce qu’ils soient appropriables. Favoriser la présence d’espaces verts et d’éléments naturels , les arbres doivent être implantés de manière a apporter de l’ombrage aux cheminements et aux trottoirs.

Figure 11 :Espace collectif aux Pays-bas.

D-La qualité d’habitat Pour se sentir bien chez soi, le renouvellement urbain permet en plus d’offrir de larges espaces publics et une place confortable au piéton et aux PMR. L’amélioration de la qualité du logement en favorisant des formes urbaines compactes qui vont permettre d’offrir des espaces extérieurs plus généreux et des vis-a-vis mieux gérés. Pour cela , l’implantation des logements doit être faite de manière a créer des ambiances de qualité, favorables aussi bien a l’habitat qu’aux riverains.

Figure 10 :Espace collectif au maroc,

C-Une accessibilité accrue Tous les modes de déplacement doivent être pris en compte dans les aménagements. La place de la voiture dans les opérations doit être réduite et il faut favoriser les pratiques piétonnes et cyclistes.

E-La qualité environnementale Le renouvellement urbain vise l’amélioration des caractéristiques bioclimatiques des constructions, favorise l’utilisation des énergies renouvelables et la mise en œuvre de solutions techniques respectueuses de l’environnement.

Des espaces de transition entre les limites public - privé doivent également être prévus.

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1.3. Enjeux du Renouvellement Urbain Il est clair que le renouvellement urbain ne signifie guère un renouvellement a l’identique , Il s’agit cependant de transformer et rénover au lieu de remplacer l’existant. Le renouvellement urbain se présente comme étant une occasion qui permet de corriger ce qui est considéré aujourd’hui comme des erreurs du passé et de faire face a des problèmes nouveaux. Le concept fait face a des enjeux très différents, ils sont parfois d’ordres spatial, d’ordre culturel, économique ou environnemental.

A-Transition énergétique Le premier enjeu réside dans la transition énergétique chose qui nous oblige a repenser les matériaux de construction et techniques utilisés mais aussi la forme des bâtiments ( qui est censé être la plus compacte ) et leur positionnement par rapport a l’ensoleillement. Le défi qui se pose est : Comment réussir cela sans tomber dans l’uniformisation des années 60 avec des rues systématiquement au nord et les jardins au Sud ?

1-Source : Loi pour l’accès au logement et un urbanisme rénové e France n 2014-366 du 24 mars 2014.


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B-La densité La densité est une notion qui occupe une place centrale e urbanisme. Elle renvoie au concept de la ville compacte. La densité urbaine peut se mesurer. Elle ne préjuge pas d’une forme urbaine. Sa mesure est souvent sans rapport avec la densité ressentie par un individu. La densité ressentie n’est pas liée au nombre de logements réalisés a l’hectare. Les grands ensembles ont cristallisé des clichés... D’autre facteurs de perception entrent en compte : Image de quartier, qualité des espaces publics et du bâti, animation et ambiance urbaine, espaces naturel... Pour qu’un développement plus dense soit accepté , il faut augmenté la qualité du cadre de vie. Le concept de la densité est utilisé aujourd’hui dans le renouvellement urbain, il permet d’économiser l’espace , l’énergie et la qualité des réseaux mais le défi qui se pose est de : Comment, a la fois intensifier les quartiers ? restructurer les grands ensembles et densifier les zones d’activités ?

C-Une réponse a l’étalement urbain «L’étalement urbain et la consommation d’espace résultent de plusieurs causes cumulatives. Ces phénomènes s’expliquent notamment par l’insuffisance et l’inadaptation de l’offre par rapport a la demande de logements dans les grandes métropoles et par une propension des acteurs de la construction a opter pour la périurbanisation au détriment de l’intensification et du renouvellement des cœurs d’agglomération, essentiellement pour des raisons de faisabilité financière et de faiblesse d’une offre foncière adaptée. Cette périurbanisation aboutit a un allongement des déplacements au quotidien, a une hausse des émissions de gaz a effet de serre, a une diminution et un mitage des espaces naturels et agricoles et a l’irréversibilité quasi systématique de l’imperméabilisation des sols.»(1) Le renouvellement urbain est considéré comme étant un outil de lutte contre l’étalement urbain a travers la reconquête des friches et la densification des pôles existants par la reconstruction des tissu urbain

D-La cohésion sociale La cohésion sociale, définie par la capacité d’une société a assurer le bien-être de sa population, en réduisant les disparités et la marginalisation. Le concept de la cohésion est un enjeu majeur du renouvellement urbain, il se décline en deux grandes rubriques la mixité sociale et la mixité des fonctions : La mixité sociale : selon le dictionnaire Larousse la mixité sociale consiste, en une zone géographique donnée, en ce que des personnes issues de milieux sociaux différents se côtoient, ou cohabitent.

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La mixité sociale engendre des quartiers hétérogènes peuplés d’habitants distincts par leur revenus ou leur origines. Le brassage social est facilité par les législations, mais aussi par les acteurs sociaux comme les politiques, ou les associations. Les acteurs économiques, et notamment les entreprises, jouent aussi un rôle en termes de mixité par leur politique de recrutement de main-d’œuvre. A l’inverse, les quartiers homogènes regroupent une classe sociale, ou une communauté précise. La mixité fonctionnelle : Elle s’oppose au découpage en zones fonctionnellement différenciées, qui correspond a la pratique dite du «zoning». Cette diversité s’observe a l’échelle de la rue ( mixité horizontale) ou a l’intérieur d’un même bâtiment (mixité verticale) l’intérêt de la juxtaposition dans un même lieu de vie ou un même bâtiment, un espace donné, de différentes «fonctions» permet de bénéficier de plus courte distances, favorise la limitation des déplacements et améliore la qualité de vie des habitants, permet également l’utilisation d’un même lieux pour différents usages et a divers moments de la journée. Les anglo-saxons appellent ce système groupé, le «Mixed-use développement», un système basé sur des programmes novateurs et audacieux alliant activités professionnelles, équipements de loisirs et espaces culturels et mêlant judicieusement immobiliers de bureaux, centre commercial, résidentiel, hôtellerie et espace verts. Contrairement a l’urbanisme fonctionnaliste ( ou de zoning ) qui consiste a éloigner l’activité économique des lieux de résidence

E-Le développement économique La notion de développement économique est assez complexe a appréhender et a définir. Il ne s’agit pas uniquement d’un accroissement dit quantitatif entraînant un enrichissement d’une population, mais concerne également une amélioration plus qualitative du cadre de vie, associée a la notion de progrès. Le renouvellement urbain s’inscrit également dans ce contexte et permet de réintégrer les territoires en marge en cherchant a améliorer

F-Synthèse La notion de développement économique est assez complexe a appréhender et a définir. Il ne s’agit pas uniquement d’un accroissement dit quantitatif entraînant un enrichissement d’une population, mais concerne également une amélioration plus qualitative du cadre de vie, associée a la notion de progrès. Le renouvellement urbain s’inscrit également dans ce contexte et permet de réintégrer les territoires en marge en cherchant a améliorer


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II

Le Littoral

2.1. Le Littoral cadre de vie

comme

A-Terminologie La définition du terme «Littoral» peux se départager en deux notions complémentaires , premièrement une ligne qui départage la terre de la mer ( bord , cote , rivage ) ou bien , plus largement une zone sous l’influence exclusive de la mer. « Cette dichotomie se retrouve dans les expressions actuelles de défense de cote et de protection du littoral. La première privilégie le contour et son maintien a tout prix , la seconde un domaine plus vaste qui englobe l’arrière pays immédiat, côtier et les petits fonds , littoraux.» (1) Le Littoral de nature définit , la forme qui rend compte de son tracé . La falaise détermine le trait de cote qui matérialise la représentation cartographique du littoral, Cette limite n’est pas fixe c’est plutôt une forme d’expression de la dynamique de marine. Plusieurs anciennes casemates allemandes datant de l’age de guerre peuvent ainsi témoigner de recul de la rive de plusieurs mètres en moins d’un demi-siècle.

1-Source : «Revue juridique de l’environnement», Bernard Bousquets, 1990 , 4 , p.451-468 2-Source : «Les hommes et la terre», collection J-R.Pite


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B- Relation Ville-Littoral La relation Ville-Littoral a toujours été caractérisé par une ambiguïté remarquable. L’être humain a toujours été un grand amoureux de la mer , attiré et fasciné par cette dernière , cependant il a tout de même gardé en lui une crainte , une angoisse d’engloutissement , cette mer est donc synonyme de mort comme elle peut être une source de ressources et de vie , certaines ruptures de villes côtières révèlent cependant cette impossible promiscuité.

Figure 12 :Prise de vue réalisé sur le littoral de Wissant. On distingue les bunkers de la seconde guerre mondiale rongés avec le temps et les attaques de la mer et au loin le Cap Gis-Nez.

Cette notion du «Littoral» peut être employé dans un vocabulaire juridique, urbanistique... Sur le plan juridique , les limites littorales terrestres son définies suivant un découpage administratif et par différentes lignes en mer. Sur le plan géographique le littoral urbain ce défini ainsi : «Ligne de contact entre la mer et la terre ferme». (2) C’est donc une frange plus au moins large dont les caractères relèvent des deux milieux en contact. Sur le plan économique c’est le territoire participant directement et influant l’économie maritime , généralement c’est un terme relatif au lieu des installations portuaires et industrielles , C’est une source d’exploitation des ressources maritimes , tourisme etc. Sur le plan urbain c’est « La représentation la plus courante est celle d’un espace de transition entre le centre urbain et l’étendue marine , ou se superposent aux fonctions économiques et pratiques sociales , des paysages marins et des références identitaires de la ville maritime.»(3)

3-Source : «L’aménagement du littoral », Bercet J.M.

Cependant malgré les différents obstacles l’humain a parvenu a pratiquer des activités maritimes structurées autour de la pêche , construction navale etc. Certaines villes dépendaient même de leur front maritime pour survivre. Rompre avec la mer est le choix et le cas de plusieurs villes autour du globe terrestre , un choix qui est remarquable dès qu’on débute notre visite , il faut donc marcher longtemps , scruter attentivement les panneaux et par la suite faire plusieurs circonvolutions avant d’atteindre le littoral. Ainsi de nouveaux mécanismes urbains sont mis en œuvre pour maintenir la relation Ville-Mer afin d’instaurer un équilibre entre les deux milieux , et donc étendre l’urbanisation de la ville en s’adaptant a de nouvelles exigences par une ouverture sur la ville et la mer, Le littoral est donc un espace de transition , une sorte d’espace-limite multifonctionnel.

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La ville portuaire du Havre : Évolution de la relation ville-littoral :

1778

1845

Plan de base

Plan d’agrandissement de la ville

1787

1853

Plan d’extension de la ville

Plan d’agrandissement de la ville Par Brunet Dubaines


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Figure 13 : Photo aérienne de la ville en 1939

Figure 14 : Photo aérienne de la ville détruite en 1944

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Figure 15 :Ca l’Aranyó , mélange entre anciennes usines et batiments contemporains

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C- Etude de cas : T3 Bayside 3XN Architects Le T3 Bayside est un projet situé le long de Queens Quay East, flanqué de Merchants’s Wharf, à la limite nord du développement de Bayside, et représente une opportunité unique d’améliorer et de faire appliquer le plan directeur Bayside qui se developpe sur plusieurs niveaux. À l’échelle locale, les deux bâtiments travaillent ensemble pour créer un rez-de-chaussée actif en continuité , avec des commerces de chaque t côtés mais aussi des espaces communautaires partagés supplémentaires se déployant autour de la place centrale. Ensemble, cette collection d’espaces offre un mélange dynamique de nouvelles possibilités pour tout le quartier, y compris des espaces pour des événements, des espaces de bureau flexibles et des installations communautaires et de o-working.

Figure 17 :T3 Bayside -3XN Architects

Concept : À l’échelle urbaine, T3 Bayside s’intègre parfaitement au plan directeur existant. D’Aqualina à Aqualuna, à travers une série de terrasses à toit en gradins, les bâtiments travaillent ensemble pour renforcer et souligner le mouvement et les hauteurs du plan directeur existant à chaque extrémité du site. Au centre, les mêmes terrasses se retirent pour créer une nouvelle passerelle urbaine, un point focal qui invite les visiteurs, les résidents et les locataires dans le développement Bayside dans son ensemble, les menant vers la nouvelle promenade du front de mer. Le T3 Bayside est conçu pour refléter le quartier émergent dans lequel il se trouve: un mélange passionnant d’opportunités qui parlent à la prochaine génération de Torontois, un endroit plein de vie, de travail et de jeu..

Figure 16 :T3 Bayside -3XN Architects


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Bureaux = Communauté :

Activation du quartier :

Le hall d’angle de chaque bâtiment sert à la fois d’ancrage et de point de contrôle. De là, les deux voies des espaces intérieurs étagés des bâtiments, une publique et une privée, sont directement reliées et clairement visibles, permettant aux visiteurs d’avoir une vue complète de la communauté et des espaces de co-travail qui sont au cœur du projet.

Le long de la place centrale, les halls d’angle, les espaces de vente au détail et les cafés sont conçus avec la flexibilité et l’opérabilité à l’esprit.

Entre les deux bâtiments, une nouvelle place centrale est créée - une passerelle urbaine qui relie le projet à la fois physiquement et par programme. À parts égales du marché urbain, de l’espace social et du paysage, la nouvelle place est le cœur public du projet T3 Bayside.

Chaque espace au bord de la place a la possibilité de s’ouvrir et de s’engager directement avec l’extérieur lui-même tout au long de l’année, en harmonie avec les meubles et les jardinières ludiques intégrés dans la conception de la place elle-même.

Figure 18 :T3 Bayside -3XN Architects

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Figure 19 :T3 Bayside -3XN Architects

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D- Etude de cas : The Brooklyn Queens Park - Bjarke ingels Alors que les autorités se préparent à effectuer les réparations nécessaires sur l’autoroute, les propositions existantes ne parviennent pas à surmonter la barrière crée par l’infrastructure, divisant la ville et le front de mer. Le plan de BIG décrit donc comment l’autoroute pourrait être transformée en parc, permettant la circulation des véhicules sans compromettre la qualité de l’espace public. La première étape du projet BIG consiste à construire une chaussée à niveau le long de Furman Street et de Brooklyn Bridge Park recouverte d’une simple structure de pont. Le pont fournit une plate-forme pour ajouter de nouveaux espaces verts importants le long du couloir sous-utilisé tout en reliant Brooklyn Heights et Brooklyn Bridge Park à une série de rampes entrecroisées, de verdure et d’équipements du parc.

L’accès au parc local se fait sur une promenade sinueuse, tandis que de l’espace est créé pour un éventuel embranchement de la ligne de tramway à proximité. Le pont s’étend également vers le sud jusqu’à l’avenue Atlantic, créant un nouveau croisement et un lien urbain qui sert d’introduction au parc linéaire. L’approche structurelle simple crée donc une solution réalisable et moins coûteuse pour la reconstruction de l’artère véhiculaire tout en servant également d’acte de réparation paysagère. Bien que radical à sa surface, le schéma BIG rappelle les conditions historiques de Brooklyn Height, où le fleuve et la ville étaient parfaitement intégrés avant la construction de l’autoroute.

Figure 20 :BQP-BQ Park Bjarke Ingels group


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Figure 21 :BQP-BQ Park Bjarke Ingels group

Figure 22 :BQP-BQ Park Bjarke Ingels group

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Figure 23 :BQP-BQ Bjarke Ingels group Rabat, d’unePark corniche l’autre


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E- Etude de cas : Quartier Massena Christian de Portzamparc Comment ouvrir la ville à l’aléatoire, assembler le multiple : logements, bureaux, universités, au sein d’un quartier lisible et évolutif dans Paris ? Plutôt qu’un plan masse fixé, Christian de Portzamparc élabore ici une règle du jeu permettant des variations. Il met en pratique, à l’échelle d’un quartier, le concept qu’il a élaboré dans les années 80 : l’îlot ouvert et son corollaire la rue ouverte, diversifiée et lumineuse.

Les bâtiments ne sont jamais mitoyens, ils ouvrent ainsi la rue sur les intérieurs d’îlots plantés de jardins. Ces bâtiments prennent la lumière dans les quatre directions et selon des volumes dont l’architecture est libre. La grande variété des programmes, des volumes et des matériaux aussi est assemblée au long du “volume“ unitaire de la rue. La ville aujourd’hui doit ainsi pouvoir avaler le meilleur et le moins bon, le banal et l’exception, l’imprévisible variété des “styles“ et en tirer une vie, une nouvelle saveur. A la suite des Hautes Formes, 1975, du projet d’Atlanpole à Nantes, en 1988, Christian de Portzamparc conçu le quartier Massena en 1994-95. Almere fut construit entre 2000 et 2012.Son importance novatrice dans les « doctrines » urbaines fut immédiatement connue.

Figure 24 :Quartier Massena Christian de Portzamparc Port-

Figure 25 :Schémas expliquatifs


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Figure 26 :Quartier Massena Christian de Portzamparc Port

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Figure 27 :Quartier Massena Christian de Portzamparc Rabat, d’une corniche l’autre


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F-Principes d’aménagement Littoral Les Outils d’aménagement des fronts de mer sont très divers , ils agissent lors de la présence d’un déséquilibre , inégalités sociales , Urbaines dans un espace . Le développement économique est cependant la cause majeure de la création de ses inégalités , les politiques et visions d’aménagements on toujours un but commun qui est cependant de maintenir un développement économique remarquable tout en diminuant les inégalités sociales . L’aménagement littoral s’intègre donc dans cette démarche qui a pour but de combler les déséquilibres nés du développement économique tout en réduisant les conflits d’utilisation du sol , plus précisément dans les espace de taille réduite et très convoité : aménagements touristiques , installations industrielles , explorations agricoles etc.

Il est important de garder ce concept de continuité ,puisque c’est une manière d’améliorer le paysage urbain et de préserver les espaces verts ... «Le principe de continuité a été instauré pour lutter contre le mitage et gérer l’espace de manière économe. Il permet à la commune de maintenir un tissu urbain continu, ce qui est plus économique en termes de réseaux, de voirie, de déplacements, et permet une meilleure utilisation de l’espace avec des formes urbaines plus appropriées.»(1) Il faut tout de même réussir a différencier entre une démarche d’extension urbaine et une autre qui ne l’est pas , puisque les simples opérations de construction ne sont pas considérées comme une extension de l’urbanisation à l’intérieur du tissu urbain existant.

La capacité d’accueil «Pour mieux organiser le développement de leur territoire et définir la constructibilité dans les documents d’urbanisme, les collectivités doivent apprécier leur capacité d’accueil. L’échelle correspondant au bassin de vie, d’emploi et de déplacements permettra d’évaluer les impacts locaux et de faire les choix les plus conformes aux nécessités et aux enjeux locaux.»(1)

Encadrer l’extension de l’urbanisation Une analyse de l’état existant et de sa capacité à se transformer est nécessaire afin prévoir l’urbanisation et encadrer son extension sur les évolutions possibles. Cette étude sera la base du projet qui définit les secteurs de développement, leur densité et leurs limites, ainsi que les paysages etc.

Figure 28 :Principe d’extension urbaine sur le littoral

Donc l’extension urbaine dans les divers communes doit se réaliser en continuité des agglomérations et villages quitte a créer un espace commun et homogène.

1-Source : «Planifier l’aménagement , la protection et la mise en valeur du littoral» , 2016 , Ministère de l’Écologie et du développement durable 2-Source : «Les principes de l’aménagement du littoral.» André Dauphine


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Le Principe du Zonage Dans le cas du littoral comme dans les grandes villes , le zonage , «C’est a dire la répartition des terres en zones homogènes auxquelles sont associés des règlements juridiques»(2), sépare et isole différents types d’espaces. Ce type d’outil tend , sinon a créer des disparités, du moins a les pérenniser. C’est d’ailleurs le propre de tous les outils de zonage. Nous distinguons un zonage de protection et un zonage d’aménagement. Le premier est une occupation stérile du littoral du coté terrestre, un tel zonage présente un intérêt environnemental et écologique certain sur le littoral mais dans certains cas considéré comme délaissé et sans entretien, ces zones de protection prennent l’objet d’appropriation illicite conduisant parfois a leur dégradation. Ce type d’outil tend , sinon a créer des disparités, du moins a les pérenniser. C’est d’ailleurs le propre de tous les outils de zonage. Nous distinguons un zonage de protection et un zonage d’aménagement. Le premier est une occupation stérile du littoral du coté terrestre, un tel zonage présente un intérêt environnemental et écologique certain sur le littoral mais dans certains cas considéré comme délaissé et sans entretien, ces zones de protection prennent l’objet d’appropriation illicite conduisant parfois a leur dégradation. Le zone d’aménagement quand a lui est le le résultat de l’acte d’aménagement comme son nom l’indique il permet ainsi de réaliser des objectifs divers sur une échelle macro-urbaine , l’objectif ici est la maintenance et l’organisation de l’extension qui vise le développement et la coordination des divers activités possibles.

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Figure 29 :Principe du zonage d’aménagement

Zone Principale 1 : Zone qui se divise en trois sous-espaces majeurs , la frange littorale ou se déroulent les différentes activités sportives et de loisir,Les airs naturelles marquant un vide tout au long de la frange consacrés a la promenade par le biais d’une corniche ,Une troisième frange en retrait désignée a accueillir les équipements culturels Zone d’accueil 2 : Elle comprend les équipements commerciaux , de service , les bâtiments consacrés a l’hébergement, les aires de stationnements et les accès , cette zone est implantée a une distance courte gardant une communication visuelle avec la mer Zone d’influence 3 : Frange urbaine bâtie , son développement sera favorisé par la mise en œuvre adéquate des deux zones citées précédemment.

L’établissement de tels aménagements nécessite une répartition en 3 zones , principale , accueil et d’influence.

3-Source : «L’aménagement du littoral» Bercet J.M

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L’aménagement en profondeur Cet aménagement désigne la mise en place des équipements dans une zone qui n’est pas en proximité directe du rivage , et peut être reculé vers l’intérieur du tissu urbain afin de ne pas venir en concurrence avec les activités maritimes Ces équipements sont généralement liées a l’industrie , l’infrastructure de communication ou les bâtiments de certains services publics. L’application d’un tel principe permet d’éviter la surcharge littoral et le développement de l’arrière pays.

La valorisation du paysage littoral La mise en valeur des pratiques citadines de la mer permet la valorisation de ce beau paysage littoral aux spécificités particulières. Le maintient du contact physique et sensuel de la population avec le paysage littoral peut être réalisé grâce a divers dispositifs et outils qui seront envisagées selon cette optique , l’implantation des édifices, équipements dans le cadre d’une vision globale de valorisation est très important. Les nouvelles fonctions sont multiples telles : des activités récréatives comme la promenade , le spectacle et la baignade ou les croisières qui doivent permettre l’animation des quais et de permettre d’avoir un paysage toujours renouvelé au rythme des départs et arrivées.

Le principe de durabilité dans l’aménagement littoral Le principe du développement durable caractérise le projet de développement des zones côtières, au service duquel est initiée la gestion intégrée des zones côtières. Les choix d’aménagement et de développement des zones côtières doivent s’inscrire dans la durée, de manière à satisfaire les besoins des générations présentes, sans priver les générations futures des capacités de pourvoir aux leurs. Ils doivent aussi

garantir le maintien des processus écologiques essentiels et la diversité génétique, biologique et paysagère de ces espaces côtiers considérés comme patrimoine commun,riche, fragile et convoité

G-Préservation du littoral Le Littoral est considéré comme une entité spéciale et environnementale qui appelle une politique d’aménagement spécifique pour sa mise en valeur, «C’est une zone de contact entre la terre et la mer qui constitue aujourd’hui un espace de plus en plus sollicité, ce qui accentue sa fragilité»(1). Il est donc nécessaire de développer une politique maritime exhaustive pour assurer une économie maritime prospère , acceptable pour l’environnement et soutenue par l’excellence de la recherche scientifique , de la technologie et de l’innovation dans le secteur maritime. La préservation de l’espace maritime de l’anarchie et la mauvaise utilisation ne peut être réalisée sans une politique de loi de littoral bien précise et réglementée , ceci sans remettre en cause les activités économiques et l’attractivité de ces régions très humanisées , relais essentiels pour les grands échanges internationaux. C’est pour cela que plusieurs démarches et divers politiques ont été mises en place autour du monde avec le soutien de plusieurs organisation internationales , d’où la transformation de plusieurs littoraux en parcs naturels , ou même l’achat de site littoraux pour les protéger ( Le National Trust et le Conservatoire du littoral ). La loi Littorale de 1986 en France et aussi un exemple marquant de législations pour limiter l’impact de l’urbanisation sur le littoral ainsi le protégeant , Cet exemple est aussi présent en Algérie ( Protection d’une bande de 300 mètres - Loi 2002).

1-Source : «Planifier l’aménagement , la protection et la mise en valeur du littoral» , 2016 , Ministère de l’Écologie et du développement durable


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2.2. Le Littoral Marocain A-Un espace limité en plein essor démographique et économique Le Littoral marocain aujourd’hui est un espace compliqué diversité et en pleine mutations ainsi qu’en perpétuelles transformations . Caractérisé par un linéaire côtier d’environs 3500Km , qui se développe sur deux façades maritimes atlantique et méditerranée , Le littoral marocain a une grande importance sur les deux échelles africaine et internationale , «il est reconnu comme une richesse collective , un patrimoine commun vital et fragile, soumis a des pressions accrues , notamment sur certaines portions du territoire»(2). Morphologiquement le Maroc connaît une cote littorale homogène , elle comporte peu de reliefs et est peu découpée.

2-Source : «Aménagement du territoire et développement du territoire : cas de la partie septentrionale du maroc» 2nd FIG regional conference

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En Atlantique, les plages de sable et les cordons dunaires forment des baies largement ouvertes (Al Hoceima, Tanger, Azemmour, Essaouira, Agadir, Cintra); seule la baie de Dakhla est relativement fermée.

Au Maroc , la relation entre l’homme et le littoral s’inscrit dans des périodes historiques très marqués. Durant des siècles les marocains plus précisément ont joué un rôle d’intermédiaire entre l’Afrique et les ports européens.

L’arrière-côte, montagneuse en Méditerranée, est relativement plate côté Atlantique et constitue au sud la terminaison du Sahara.

le littoral retrouve son intérêt et exerce à nouveau une attraction sur les hommes et les activités économiques au début du 20ème siècle. Ce processus prend de l’ampleur à la fin de la période coloniale puis s’accélère considérablement à partir des années 70. C’est alors que se produit le véritable basculement des forces vives à partir des villes de l’intérieur (Fès et Marrakech notamment) vers les villes côtières. Ce phénomène sera constamment encouragé par les pouvoirs publics. Alors que le Maroc colonial comptait deux grandes villes côtières (Tanger et Essaouira), le littoral concentre aujourd’hui les plus grandes villes du Royaume: Casablanca, Rabat, Salé, Tanger, Tétouan, Larache, Kenitra, Mohammedia, El Jadida, Safi, Agadir ou encore Laayoune.

Figure 30 :Littoral de la ville de Dakhla

B-Le Processus de littoralisation Au Maroc , la relation entre l’homme et le littoral s’inscrit dans des périodes historiques très marqués. Durant des siècles les marocains plus précisément ont joué un rôle d’intermédiaire entre l’Afrique et les ports européens. les tentatives de conquêtes et d’implantation des Portugais et des Espagnols transforment le littoral en une ligne défensive et provoquent un transfert de populations vers l’intérieur des terres , La cote est donc considérée comme une zone de confrontation et non une zone de contacts et d’échanges. Les rapports du Marocain avec le littoral sont restés longtemps lourdement chargés de ces pesanteurs historiques qui ont marqué le subconscient collectif

À partir de ces pôles urbains, de grandes agglomérations se sont développées: celle de Rabat avec Témara et Skhirat, celle de Salé avec Kariat Oulad Moussa, Sidi Moussa et Bouknadel, celle de Casablanca avec Lahraouine, Tit Mellil, Médiouna et Bouskoura, celle d’Agadir avec Biougra, Inzegane et Ait Melloul, etc. Le taux d’urbanisation des zones littorales est passé de 8% au début du siècle dernier à près de 60% en 2004.


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Villes de plus de 50 000 habitants en 1900

Villes de plus de 50 000 habitants en 1936

Villes de plus de 50 000 habitants en 1960

Villes de plus de 50 000 habitants en 1994

Villes Existantes

Villes émergente entre périodes Figure 31 :Développement des pôles urbains au maroc

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C-Espaces sous fortes pressions environnementales

D-Le Littoral de Rabat

Si certaines zones ont été relativement épargnées par ces pressions, elles connaissent à leur tour un développement économique et démographique rapide, source de déséquilibres environnementaux.

Située au bord de l’Atlantique au nord-ouest du Maroc , capitale du pays et ville d’histoire et de culture , Rabat a toujours été une ville vouée a la grandeur qui regorge de grandes potentialités touristiques et culturelles.

Il s’agit en Atlantique des zones de Guelmim, Laâyoune et Eddakhla, au sud d’Agadir. Au nord-est de la côte méditerranéenne, le littoral de Saidia à Nador en constitue un bon exemple et Sur le plan environnemental, de nombreux secteurs sont remarquables: les Sites d’Intérêt Biologique et Écologique de Sebkhat Bou Areg et de l’embouchure de la Moulouya, les plages du cordon sableux de Kariat Arekmane et Beni Nsar, les monts Gourougou, le périmètre irrigué de Bou-Areg, le massif de Bani Znassen. Sur le plan démographique, la zone appartient aux provinces administratives de Nador et Berkane, qui sont les plus dynamiques de la région en termes de croissance urbaine. Elle concentre aussi la quasi-totalité de l’économie régionale: nombreuses zones industrielles, port de Beni Nsar, aéroport de Monté Aroui, zones franches portuaires et aéroportuaires, nouvelle station balnéaire de Saidia, etc. Cette dynamique de croissance est soutenue par de nombreux projets économiques Avec prés de 700 000 habitants en 2004, la densité moyenne est de 65 habitants/km; le triple de la densité régionale.

La ville de rabat

La ville souffre d’un grand manque d’activité comparé a d’autres villes du royaume ( Marrakesh , Agadir ...) , c’est pourquoi la ville a entamé une série de projets de mise a niveau urbaine , renouvellement d’image et mise en valeur du patrimoine historique.

Contexte historique de la ville 1-la ville de rabat avant le protectorat(1060-1912) La ville s’est développée sur un site stratégique de défense, limité par la première enceinte des Almohades ( XIIème siècle ) et les falaises du Bouregreg ; Avant, la vie urbaine de rabat se limitait sur les remparts, aboutissement d’une histoire riche et mouvementée, avec une composition qui assurait une unité socio-spatiale, les murailles de la médina définissaient ainsi définitivement l’assiette territoriale de la cité. A cette époque, le port de Rabat assurait une activité économique très intense grâce a la manipulation de différentes marchandises. Cette dynamique économique va porter de la ville de Rabat a un rang de grandes villes, et renforça ses liens avec les différentes régions du Maroc. En ce qui concerne l’organisation spatiale derrière la zone d’activités situées autour du port, s’étendait les quartiers de résidence, et tout autour s’installe une ceinture de jardins plantés, tandis que l’autre coté des remparts almohades, s’étendaient l’arrière pays : des vastes verges, champs et pâturages.


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Figure 32 :Le boulevard El Alou et les jardins durant les années 1920

Figure 33 :Décor portuaire de Rabat durant les années 1920

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Période Almoravide

Période Almohade

1060-1147

1147-1269

Le premier noyau de la médina de Rabat fut la Kasbah almoradive dont les vestiges archéologiques ont été dégagés récemment près de la porte monumentale.

La cité de Ribat Al Fath fondée par l’Almohade Yacoub Al Mansour a couvert une superficie importante a cette époque marquée par la muraille + Hassan.


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Période Merinide et Saadienne 1269-1659

La venue des Andalous qui ont occupé la kasbah et bâti le premier noyau urbain de la médina qui a été délimité par une muraille andalouse

Période Alaouite 1649-...

A l’époque Alaouite , la cité s’est fortifié d’avantage par l’édification de plusieurs ouvrages défensifs. Le tissu urbain s’est agrandi.

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2-La ville de rabat durant le protectorat (1912-1955) Lors de l’instauration de protectorat français, le résident Lyautey séduit par la ville autant que par son climat et sa position stratégique tournée vers l’Atlantique, impose au Sultan Moulay Youssef de quitter Fès pour Rabat et en fait la capitale administrative du Maroc. Les occupants français modernisent la ville tout en lui conservant son caractère mauresque, prenant soin a quelques exceptions près de ne pas détériorer ce magnifique patrimoine. Le mode d’installation des européens s’est opéré selon trois critères : le premier racial : en séparant colons des habitants de la médina dits indigènes. Le second Social : en établissant une hiérarchie au sein de la communauté européenne. Et le troisième Fonctionnel : et ce en installant les quartiers suivant un zoning bien figé. Ce mode d’intervention a engendré deux conséquences dans la nouvelle ville : - Une ville européenne caractérisée également par les disparates sociales. On distingue des quartiers riches, destinés aux hauts fonctionnaires (Leriche, orangers) constitués essentiellement par des villas somptueuses, puis des quartiers moyens qui sont des ensembles pavillonnaires, destinés a la population étrangère (le cas de l’aviation). Quant aux couches modestes de la population étrangère, sont venues s’installer non loin de la Médina, au quartier petit Jean façon a la Médina, au quartier de l’océan ou a celui de Kébibate. Ces quartiers porteraient désormais le nom de quartiers Petits blancs. - Quant a la population « indigène », elle s’est retrouvée face a deux alternatives : S’entasser dans la Médina dont l’extension était bloquée par l’urbanisation des colons, ou bien s’exiler dans la banlieue dans un cadre de vie qui, dans la plupart des cas, est délabrant.

Figure 34 :plan de la ville rabat durant le protectorat

3-La ville de rabat après l’indépendance-(1956-...) En 1956, à la fin du protectorat, le sultan Sidi Mohammed Ben Youssef (Mohammed V) maintient Rabat comme capitale. Son fils Hassan II, en 1961, et son petit-fils Mohammed VI en 1999, confirment ce choix, tout en alternant les séjours dans les différents palais du Royaume, selon la tradition des souverains chérifiens.


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Figure 35 :plan de la ville rabat durant le protectorat

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Le Front de mer de Rabat : Sur la bande côtière de Rabat-Salé, la surface est ondulée, constituée de cordons parallèles séparés par des dépressions longitudinales, appelées oulja, qui représentent un espace où l’urbanisation progresse à grands pas, tout en générant des dégats que les choix d’aménagement ne parviennent pas encore à atténuer. Certains de ces choix sont même à l’origine de problèmes qui menacent la durabilité d’utilisation de ces espaces sensibles. Le cordon littoral, important dans la région de Témara-Harhoura - où une large dépression sépare ça d’une falaise interne morte se disparaitre pratiquement à Yacoub el Mansour, pour réapparaitre au droit de Rabat-Salé - où il se situe au niveau du cimetière de Rabat et de la Grande Mosquée de Salé - et il devient de plus en plus large et élevé en direction de Mahdia. Dans le secteur de Boutwil, les dunes sont élevées et dominent une falaise marine vivement pittoresque. Les fortes marées découvrent et recouvrent l’estran à vasques au pied des falaises et de larges surfaces de l’estuaire correspondant aux espaces vaseux de la slikke et du schorre. Les caps sont battus par les vagues (grottes, formes ciselées par les embruns) et dominent un estran rocheux à vasques et lapiés, alors que les criques sont plus calmes et ne sont attaqués que lors des grandes marées. A cause de cet hydrodynamisme, la falaise recule par endroits, notamment là où le cordon assez haut, est constitué par calcarénites mal cimentées. Le littoral inhospitalier explique la raison pour laquelle la ville lui tourne le dos. Les médinas sontséparées de la mer par tout un ensemble aménagé en cimetières.

Plus loin, des quartiers d’habitat modeste se sont installés à Yacoub el Mansour ou à Sidi Moussa. Cette présence rend difficile la reconversion du littoral en espace de loisir. La pollution par les ordures, les sous-produits de la construction et les décharges d’égoûts, l’insécurité constituent la partie de cette côte visitée par les enfants et les jeunes des quartiers littoraux et par tous ces qui se baignent dans les vasques malgré le danger de la houle et les risques sanitaires dus à la pollution. Les falaises rocheuses de l’Océan-Kébibat et les hautes falaises au N de Salé, avec les nombreusespetites criques constituent un espace de promenade particulièrement intéressant. Ces falaises fournissent par ailleurs d’excellentes coupes permettant d’analyser le contexte géologique et géomorphologique du secteur côtier et de reconstituer les paléo-environnements de la région. Les sites de Harhoura, Dar Soltane, de l’Hopital Mohammed V et de Boutwil, à 6km de Salé, offrent les plus belles conditions d’observation de cettes stratifications, par ailleurs très pittoresques.


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Figure 36 : Le Carrousel de IMKAN , sur le littoral de Rabat

Figure 37 : Littoral de Rabat

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Rabat : Ville lumière Rabat est enfin devenue une capitale digne de ce nom au niveau urbain. Un nouveau look qui tranche avec le laisser-aller d’il y a, à peine, 4 ans. Sa métamorphose lui vaut aujourd’hui de siéger en bonne place parmi les capitales mondiales. Ce changement radical, Rabat le doit au méga programme de développement intégré urbain (2014-2018) baptisé «Rabat ville lumière, capitale du Royaume du Maroc». Un chantier qui a mobilisé de nombreux acteurs avec un budget conséquent dépassant les 9 milliards de DH, pour la réalisation de plusieurs projets structurants dans divers secteurs, mais qui n’est, toutefois, pas encore achevé. La société Rabat région aménagement, qui pilote ce chantier, met, d’ailleurs, les bouchées doubles pour l’achèvement des derniers projets. Pour l’ensemble du programme, près 30% des projets ont été livrés et 65% sont en cours de travaux, et le reste en phase de lancement, récapitule une source de la société. Sur une enveloppe globale de 9,5 milliards de DH, Rabat région aménagement a supervisé la réalisation des projets pour 7 milliards de DH, le reste relevant des attributions du ministère de l’Équipement et de l’ONCF. «Avec près de 90% du budget engagé nous comptons conclure la majorité des projets avant fin 2019», indique le responsable. Le peu restant, un abattoir régional moderne à Bouknadel, une nouvelle gare routière ou encore une piscine olympique, devrait être bouclé l’année suivante, soit en 2020. «L’unique projet dont les travaux ne sont pas encore entamés est celui du marché de gros qui est en phase d’appel d’offres», précise notre source. S’il accuse un tel retard, c’est en raison du changement de site prévu actuellement à Youssoufia au lieu de Bouknadel auparavant.

«Rabat ville lumière», c’est aussi le renforcement des infrastructures dans l’objectif de décongestionner la ville. En 2015, il a été procédé à l’aménagement de la majorité des avenues de la capitale à commencer par celui de Hassan II sur plus de 10 km, avant de passer par la suite aux autres: Ennakhil, Al Kifah, les FAR, Almajd… Ces travaux ont porté notamment sur l’élargissement de voies, l’aménagement de giratoires, la rénovation de l’éclairage public, l’installation du mobilier urbain et la création d’espaces verts. L’autre chantier, entamé en 2016, pour décongestionner la ville est celui de l’aménagement de la route côtière sur une longueur de 12 km, ce qui a permis à la capitale de se réconcilier avec sa façade maritime. Ainsi, depuis fin 2016, Rabat s’est dotée d’une corniche «verte» avec des équipements sportifs et de loisirs, ce qui a permis de donner vie à cette zone devenue la destination préférée des habitants et visiteurs de la capitale notamment les femmes et les enfants. Les travaux d’aménagement de cette corniche ont nécessité un budget dépassant les 300 millions de DH. «Le programme Rabat ville lumière s’est également attaqué à l’aménagement des pénétrantes de la capitale, pour y faciliter l’accès et la sortie. La partie côté Salé a été finalisée par l’achèvement des projets d’élargissement du pont Alfidae et l’aménagement et l’élargissement de la route Ain Houala. Sur ce volet, il faut signaler trois autres projets structurants qui ont soulagé la circulation dans la partie nord de la capitale et au niveau de sa périphérie. Il s’agit de l’autoroute de contournement avec son pont majestueux à haubans et le projet de la rocade numéro 2 reliant Rabat à Salé près de l’aéroport sans oublier l’élargissement de la rocade numéro 1. Toujours dans le même registre, le chantier en cours concernant le réaménagement de l’entrée de Rabat, côté autoroute venant de Casablanca. Un chantier qui s’inscrit dans le cadre du grand projet de la gare routière avec 4 ponts prévus en vue de faciliter la circulation au niveau de cette zone fortement fréquentée, explique notre source» (1).

1-Source : https://www.leconomiste.com/article/1043175-rabat-ville-lumiere-le-mega-chantier-qui-transforme-la-capitale


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Figure 38 :Divers projets architecturaux s’inscrivant dans le projet Rabat ville lumière

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Rabat : Ville verte La ville de Rabat dispose d’un gabarit végétal assez intéressant, Le patrimoine en espace verts urbain de la ville de Rabat présente la particularité de dater en grande partie de la période du protectorat. Il constitue l‘héritage du plan Prost (1914). Depuis, les réalisation nouvelles sont restreintes aussi bien qu’en nombre qu’en superficie. Ainsi on constate qu’ils connaissent un état de délabrement et de sous équipement ( réseau d’arrosage défaillant, absence de bancs publics, allées non aménagées,absence de poubelles ou encore de bancs publics, allées non aménagées, absence de poubelles ou encore de toilettes publiques, éclairage, absence d’air de jeu et de sport...) qui affecte directement leur utilisation et la réduit a une fréquentation marginale et de proximité. Afin d’assurer la ville du patrimoine en espaces verts a Rabat, on a la mise en place de principes directeurs d’une nouvelle approche environnementale, a travers la définition d’une vision globale et stratégique des espaces verts de la conurbation Rabat-Salé-Témara permettant d’asseoir une politique de protection et d’aménagement ; ainsi que l’établissement d’un Plan vert global : cadre de cohérence d’ensemble duquel déclineront des plans verts pour chacune des préfectures. En plus de ses forets qui s’étalent sur 10% de sa superficie, Rabat présente un grand nombre de jardins, parcs, et espaces verts de qualité. Au vu de l’attention accordée a la valorisation de son patrimoine végétal, Rabat a reçu le Label «Ville verte» lors du 40ème Anniversaire anniversaire de la journée de la terre en 2010.

Les principaux jardins sont les suivants : Jardins historiques : Espalande tour Hassan, Jardins des Oudayas, Jardin Chellah, Nouzhat Hassan, Jardin Russia, Jardin d’essai, Nouzhat Ibn Sina, Jardin Moulay Rachid, Jardin Mellah. Jardins et alignement : Espace boisé kamra, Jardin de l’hippodrome, Jardin de Ryad Ennakhil, Square de Fail Oueld Oumir, Jardin d’El Menzeh, Jardin Ibn Toumarte, Jardin Quartier el Massira, Boulevard Mohamed V, Avenue de la victoire, Rond point du Hilton, Avenue Mehdi Ben Barka, Avenue des Nations unies, Avenue Abedrahim Bouabid.


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Figure 39 :Divers Jardins publics de la ville de Rabat

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III

Le Territoire

3.1. La friche militaire A-Terminologie Le mot friche désigne initialement une « terre non cultivée », terme qui relève du vocabulaire agricole dans le langage courant. Il conserve une connotation négative, étant associé à des périodes au cours desquelles l’agriculteur n’avait pas l’utilité de son champ ou laissait la terre se reposer. Aujourd’hui, ce mot, s’il conserve son sens premier, s’inscrit dans une acception plus large :« surface laissée à l’abandon, non encore construite ou supportant des constructions insalubres, en milieu urbain » (1). Il intègre ainsi des espaces marqués par l’homme. L’évolution sémantique a donc permis le développement d’un sens figuré lié à l’abandon d’une activité puis, par logique d’assimilation, de l’expression « friches industrielles » . Depuis la fin du XXème siècle, le vocabulaire des géographes s’est également enrichi de l’expression de « friches urbaines » désignant les « terrains laissés à l’abandon en milieu urbain, en attendant un réemploi hypothétique » (2).

1-Source : «Saffache,2005» 2-Source : «Dorier-Apprill, 2001 : 36»


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B-La friche un objet urbain complexe Temps de l’avant friche

Temps de veille

Temps de l’après friche

Temps de la friche reconvertie

I

II

III

IV

Baisse progressive de l’activité

Cadre historique de la friche Durée variable Développement d’un intérêt

Période la plus active et la plus longue pour les friches non militaires

Statut transitoire

Intérêt pour la friche en vue d’une reconversion ou absence d’intérêt

Au-delà de sa stricte définition, la friche, recouvre des problématiques diverses lorsqu’on s’intéresse à sa reconversion, tant en termes de temporalité urbaine qu’au niveau des défis et exigences qu’elle implique : les friches urbaines sont soumises à des processus de mutation variés caractérisés par la régularité d’apparition de trois phases et complétés par un quatrième temps peu mis en valeur jusqu’à présent.

Phase de reconversion a proprement parler

A la fin des aides liées a la reconversion

Intégration dans le projet urbain

Évaluation des résultats

Finalisation du montage financier

Impacts positifs pour le territoire

L’avant-friche est une période transitoire avec une baisse progressive de l’activité du site dont la fonction initiale reste inchangée. C’est le cadre historique de la friche. Il permet de conserver la mémoire du site et l’attachement patrimonial afférent. La friche prend alors une importance accrue pour deux acteurs centraux, la collectivité

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locale et le propriétaire qui définissent, conjointement ou non, des orientations initiales pour la friche. L’éventualité de sa rentabilité à la vente est abordée, la friche peut alors devenir une ressource foncière. La veille, période la plus active et normalement la plus longue, est la phase transitoire entre l’abandon du site et son projet de réutilisation (planifié). C’est un temps de réflexion sur les possibilités d’évolution de la friche avec deux cas : La friche ne fait l’objet d’aucun intérêt : seuls les processus inhérents à la friche, la reconquête végétale ou la dégradation naturelle du bâti existent. La friche se marginalise alors du tissu urbain L’intérêt pour la friche est avéré : des acteurs habituellement absents des processus de planification urbaine tels le patronat, les grandes entreprises publiques ou les milieux artistiques, évaluent le devenir du site. Le site est alors une friche en projet. Dans ce contexte, la friche est à la fois symbole de permissivité pour des milieux marginaux et ressource foncière pour la ville. L’après-friche est la phase de reconversion du site : les différents acteurs réajustent les paramètres de la phase de veille et la friche devient une ressource foncière pour la ville durable. Des stratégies liées à l’attractivité du site à reconvertir, développées lors de la phase de veille, sont enrichies par des éléments réactualisés, parfois dans le cadre du marketing urbain pour répondre aux enjeux de concurrence entre les villes. Ces trois phases existent quel que soit le statut de la friche concernée. Cependant, leur durée et la nature des acteurs impliqués peuvent varier. Ce sont donc des critères pour la réussite de la requalification d’une friche.

Dans le cadre des travaux sur l’effet levier de la reconversion des sites militaires (Lotz, 2017), un quatrième temps de la friche a dû être envisagé lorsque les projets de reconversion ont abouti : le temps de la friche reconvertie. Il permet d’évaluer les effets de sa reconversion, en termes économique, social et urbain. Le nouvel espace doit alors répondre à de nombreuses questions : L’impact du départ de l’activité initiale a-t-il été compensé ? L’emprise reconvertie participe-t-elle à la revitalisation/redynamisation économique et sociale du territoire ? L’emprise reconvertie s’intègre-t-elle dans le projet de la ville et a-t-elle acquis une nouvelle dimension urbaine de façon générale ? Ce dernier temps est souvent sous-estimé car il se confronte aux temps de la ville, et en particulier au moyen terme du mandat électif, par opposition au long terme de la politique foncière et de la planification urbaine (Ambrosino, 2008). Cependant, il importe que la réussite de la reconversion du site marque durablement le territoire pour que cet espace ne redevienne pas une friche à court terme et pour faciliter la reconversion d’autres friches en intégrant le retour d’expérience ou en appliquant un processus de planification déjà éprouvé. Le cas de friches transformées en zones commerciales est un exemple de l’enjeu de cette dernière phase : si le besoin a été surévalué, les locaux peuvent rester inoccupés avant de revenir des friches.


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C-La friche militaire urbaine, une opportunité ?

Pour parvenir à cet objectif, des conditions favorables sont nécessaires. Ainsi, alors que les évolutions urbaines récentes ont confirmé que la reconversion d’une friche n’est pas acquise a priori pour un terrain militaire, elle doit s’envisager dans le cadre d’un projet d’ensemble pour la ville, en particulier lorsqu’il s’agit de friches d’ampleur. La démarche de projet urbain propose un cadre adéquat pour réaliser une synergie entre la trame urbaine déjà existante et les nouvelles fonctions de la friche reconvertie (cf. figure 3). On peut alors parler de projet urbain de reconversion d’un site militaire, notion qui donne à la requalification tout son poids dans le cadre de la trame urbaine globale.

Des études (Groupement ACT Consultants-FNAU services, 1997) montrent que l’impact d’une reconversion de friche militaire sur l’attractivité d’un territoire se mesure grâce aux retombées de l’opération de requalification en termes d’image, de développement économique et social, ou encore de dynamisme démographique. Ainsi, la création de zones d’aménagement concertées (ZAC) permet de réutiliser des sites militaires pour l’intérêt général Les projets de reconversion peuvent donc être des leviers puissants d’attractivité s’ils répondent aux besoins du territoire et à l’enjeu urbanistique de renouvellement urbain : la reconversion positionne un territoire, en particulier dans un contexte de concurrence interurbaine accrue, et pourra contribuer à diminuer les conséquences du départ de l’armée.

Potentiel pour la friche

De fait, les opportunités économiques offertes par la reconversion des friches militaires sont nombreuses : création de logements et arrivée de nouvelles populations, développement de nouvelles filières, consolidation d’un secteur d’activité dit historique, implantation d’équipements structurants ou tourisme d’affaires intéressé par le site reconverti, etc. La reconversion des friches militaires témoigne d’une remarquable mixité fonctionnelle (Lotz, 2017). Au-delà de son urbanité, la friche militaire urbaine offre donc un éventail varié de possibilités de reconversion et propose de nombreuses perspectives pour la réalisation d’un effet levier. Ceci concourt par ailleurs à sa réintégration dans la trame urbaine.

Au-delà des projets de requalification planifiés, que ce soit pour des opérations ou pour le site militaire-lui-même, les notions de réversibilité des projets déjà initiés et de complémentarité avec les opérations en cours restent cependant déterminantes.

Fort potentiel de la friche mais

Fort potentiel de la friche et projet cohérent

Absence de projet

Effet levier

Potentiel faible ou inexistant pour la friche et

Pas de potentiel pour la friche mais

Absence de projet

Projet dynamique

Projet pour la friche

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Montpellier : La cité créative , reconversion de l’ancienne école d’Application d’Infanterie Sur le site de l’ancienne Ecole d’Application d’Infanterie (de 20 hectares, jouxtant un parc urbain de 20 hectares), à l’horizon 2020, plusieurs lieux d’accueil et de rencontres prendront place au sein du cluster Montpellier Cité Créative, inspirés de la dynamique French Tech.

Le campus créatif regroupera 4 écoles. Il constituera l’un des pôles d’attraction du nouveau quartier. Le Réseau Icônes s’installera sur le site de l’ancienne place d’armes de l’EAI et accueillera 1400 élèves au sein de 4 écoles.

Le Tiers-Lieux : cet un espace de 4 000 m2 et il sera dédié aux rencontres socio-culturelles. Il est inspiré par illusion & macadam. Particularité de ce lieu, La boîte permet d’occuper, pendant dix ans, un espace voué à une autre fonctionnalité à moyen terme. Par conséquent, le projet comporte donc un caractère éphémère. Il se retrouvera dans « son architecture audacieuse et créative, à l’image de ceux qui vont l’investir » Le Cocon sera un lieu de vie et d’animation créé notamment par la réhabilitation de l’ancienne salle de projection de la caserne. Il deviendra un pôle multifonctionnel (pôle culturel, projections vidéo, rencontres autour des arts numériques et concerts, etc.). Des solutions d’implantation pour les entreprises. Dans l’ancien musée de l’infanterie et l’ancienne halle mécanique, la Métropole va créer des locaux modernes et innovants qui seront mis à la disposition des TPE, des PME et des grands comptes.

Figure 41 :Projet ESMA

• l’Ecole Supérieure des Métiers Artistiques (ESMA) de Montpellier est l’école historique du réseau. Elle propose des formations en arts appliqués, design graphique, design d’espace et cinéma d’animation, filière multipliant les récompenses internationales (sélectionné par Shorts.tv pour être projeté en liste additionnelle du programme Oscar Nominated Short Films, Siggraph, Festival d’Annecy, FMX…). • l’Ecole d’Arts Appliqués (IPESAA) de Montpellier forme au design, à l’illustration et au jeu vidéo.. • l’antenne « Jeux vidéo » de l’Ecole de Photographie et de Game Design (ETPA). Une formation en trois ans qui a pour ambition de devenir un pôle national de référence.

Figure 40 :Projet ESMA

• une antenne de Cinecréatis, école de cinéma pour les futurs réalisateurs, monteurs, assistants de production, spécialistes en effets spéciaux, etc. À Montpellier, « elle bénéficiera de moyens uniques en France pour devenir l’une des grandes écoles françaises de cinéma ». formation en trois ans qui a pour ambition de devenir un pôle national de référence.


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L’effet levier de la reconversion peut alors se décliner par le biais de trois grands items, l’attractivité résidentielle, l’attractivité économique et l’effet d’image de la ville menant le projet de reconversion. Ces trois effets sont fréquemment interconnectés. De plus, dans le cadre de l’appréciation de cet effet levier, un élément remarquable a également été mis en évidence (Lotz, 2017.) : il s’agit pas de compenser nombre pour nombre les emplois perdus avec le départ des militaires car l’effet levier réside davantage dans le fait d’initier une dynamique d’ensemble qui profitera à moyen, voire long terme, à la ville et à son territoire. Friche militaire urbaine Effet levier de la reconversion

Attractivité résidentielle Attractivité économique Effet de l’image de la ville

Projet de reconversion Dans le cas particulier des petites villes qui choisissent de reconvertir leur site militaire, il s’agit par ailleurs d’une opération qui dépasse largement la stricte reconversion d’un site et qui nécessite un travail d’ensemble sur l’urbain, dont les résultats ne peuvent s’envisager à la simple lecture de critères objectifs. La reconversion du quartier Abescat, caserne militaire de Joigny, est caractéristique avec des actions qui ne se limitent pas au seul site militaire tel l’aménagement touristique des berges (ibid.).

donc s’accompagner d’un véritable effet levier, d’autant plus manifeste qu’il permettra souvent d’initier un cercle vertueux et de (re)donner de l’optimisme dans des territoires parfois doublement sinistrés..

Conclusion : Aujourd’hui, les friches militaires urbaines sont, avec les friches ferroviaires, le dernier foncier disponible en zone urbaine. Pourtant, ces sites sont rarement prisés de prime abord. En dépassant la logique d’une friche de nature extraordinaire et en la banalisant à l’issue du départ des militaires, la friche militaire urbaine peut cependant offrir de réelles opportunités pour la ville ou le territoire. Ainsi, la reconversion des friches militaires permet aux villes concernées d’acquérir une nouvelle identité régionale et de s’inscrire dans de nouvelles perspectives de développement socio-économique dans la logique du développement durable. Alors que la rationalisation des effectifs militaires et l’adaptation aux évolutions du contexte géostratégique vont probablement se poursuivre dans de nombreux pays, la question de l’avenir des friches militaires urbaines restera vraisemblablement une question d’actualité. Tandis que les principes de planification urbaine sont de plus en plus proéminents et que les communes et communautés d’agglomérations ont une marge d’action financière de plus en plus restreinte, la façon dont pourrait évoluer la prise en compte de ces futures friches militaires urbaines par les municipalités reste donc posée. Cette démarche, compte tenu de l’imaginaire lié aux friches militaires urbaines, pourrait également initier une réflexion sur la reconversion des prisons urbaines qui deviennent également fréquemment le dernier foncier disponible intra-muros, alors que les friches militaires se reconvertissent plus aisément.

Au même titre que la reconversion d’autres types de friches, la reconversion d’une friche militaire peut

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1-Source : http://pharamster.over-blog.com/2013/10/l-extraordinaire-histoire-de-l-ex-hopital-militaire-marie-feuillet-de-rabat.html


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III

Le Territoire

3.1. Analyse Historique A-Marie feuillet, l’infirmière engagée «Savons, grâce au travail de M. Ali Akhaddar, qui a réservé une recherche à l’histoire de cet hôpital, que Marie Feuillet était une infirmière major qui a servi au Maroc dans la foulée des pionniers. Elle a fait de sa charge un sacerdoce, sans être pour autant une religieuse»(1) - Née le 30 mai 1864, Marie Huot, mariée à Jaques Feuillet, eut le malheur de perdre son époux en 1887. Elle se trouva donc veuve à l’âge de 23 ans, puis perdit ses fillettes neuf mois plus tard emportées par la rougeole. - Elle décida alors de faire de son épreuve une raison pour soulager la souffrance humaine. La jeune femme se consacra à l’activité infirmière à partir de 1890. - En 1911 déjà elle est au Maroc. En février 1912, avant la conclusion du traité du Protectorat, elle fut décorée par la croix de chevalier de la légion d’honneur. Elle devait accompagner l’été de la même année une caravane médicale à l’intérieur du Maroc, et c’est là que sa vie s’achève à Meknès le 24 août 1912.

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B-Naissance de l’Hopital Marie feuillet Dar Qbibate L’Hopital Marie feuillet prendra naissance sur le bord de l’Atlantique a moins de 2km au sud-ouest de Rabat Dans cette meme localité , le Sultan Moulay Slimane (1792-1822) avait déjà construit a la fin du XVIII ème siècle (1792-1799) un édifice : Dar El Bhar ou Dar Qbibate , un pavillon d’estivage du Palais du Sultan initialement réservé comme lieu de repos.

L’Hôpital de Rabat avec ces premières baraques en bois Le 21 Aout , 4 tentes Herbet et 3 tentes Trollet étaient dressées a coté de Dar Qbibate et une partie de l’hôpital sy installait. Cependant tout les constructions et tentes furent rasées dès la fin de l’année excepté ceux sur le front de mer pour faire place aux nouveaux baraquements en bois qui font 28 mètres de long prêts a abriter plus de malades et de blessés.

Figure 43 : L’Hopital avec ces premières baraques en bois

Figure 42 : Pavillon de Dar Qbibate.

«En 1906 , Dar Qbibate apparaissait aux étrangers, qui n’avaient pas le droit d’y pénétrer, comme un amoncellement de constructions disparates , qu’entouraient une enceinte particulière, percée de trois portes donnant accès; l’une au palais, La seconde au jardin et la troisième aux logements destinés au personnel domestique»(1) Pour y installer l’hôpital de campagne dit numéro 4, qui deviendra l’hôpital Marie feuillet , on démolit l’ensemble des blocs et n’en gardera que le bloc principal et l’ancien étable. La consigne principale de Lyautey était de respecter intégralement le pavillon central et de réaliser de nouvelles constructions en s’abreuvant du même style architectural du pavillon.

Remplacement des Baraques en bois par les premiers pavillons en maçonnerie En 1913 se poursuivaient rapidement les travaux d’aménagement , canalisation , égouts etc. Dès lors les moyens d’hospitalisation atteignaient 331 lits dont 245 sous baraques , 73 au pavillon des Contagieux , et 13 dans les anciens bâtiments dépendant du pavillon du Palais du Sultan. Suite au problème d’insuffisance un projet de construction de 3 pavillons civils avait été mis a l’étude ainsi on prévoyait aussi le remplacement des baraques édifiées provisoirement sur le modèle de la troupe par les pavillons définitifs en maçonnerie , la construction du Pavillon des contagieux n’était qu’un début d’exécution..


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Figure 44 : Eubauche de l’hopital vers 1916.

Debut du grand projet de construction Le Projet de construction du nouvel hôpital fut confié a l’Architecte monégasque Léon Fombertaux (1871-1936) , Il avait fait partie de l’état-major particulier du génie a Rabat et il avait su conquérir l’estime du Maréchal Lyautey dont il était le collaborateur , A coté de l’élaboration des plans de l’Hôpital Marie feuillet sur le modèle architectural marocain , on lui avait confié en 1918 l’exécution du Monument aux morts pour la patrie érigé au cimetière de la ville de Rabat. En 1914, les nouvelles constructions étaient menées activement et un Grand Hôpital s’ébauchait , parmi les plus importantes : Constructions d’un étage sur le pavillon nord, Surélévation du Pavillon des Officiers qui ne disposait que de 7 chambres a un lit , Construction d’un étage au laboratoire de Bactériologie. C’est au cours de l’année 1914 que le Génie avait terminé les plans du futur Hôpital. Le Général Lyautey prenait une part active et ces interventions étaient nombreuses et efficaces. L’année 1915 avait d’abord vu l’achèvement des travaux entrepris l’année précédente.

Figure 45 : L’hopital Marie feuillet vers 1937.

En 1916 fut la construction du nouveau pavillon des contagieux En 1917 fut la finalisation de la construction du nouveau pavillon , les travaux d’intérieur eux aussi traînaient de longueur . En 1918 Le bilan des travaux était le suivant : 3 Pavillons en cours de construction , D’abord le pavillon des blessés , puis les services chirurgicaux , les travaux de surélévation du Pavillon Nord continuaient mais ils ne seront achevés qu’en mars 1918 mais les travaux étaient ralentis car les ouvertures de crédits ne suivaient pas le rythme accéléré des constructions a tel point qu’en janvier 2019. En 1918 et notamment en 1919 les terrains ainsi réservés avaient été utilisé : Pavillon des détenus , Services généraux ... C’est en 1920 enfin qu’avait été installé l’éclairage électrique dans tous les bâtiments de l’hôpital , Cette même année avaient été entreprise la construction de la magnifique cour jardin de l’Hôpital et sa large avenue d’accès. En 1921 était terminée l’aire de la construction qui avait demandé 5années , une œuvre splendide : Une véritable prouesse architecturale pour l’époque.

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Entretien et details

Période de guerre

En 1925-1926 L’Hôpital Marie Feuillet devait faire face a une situation difficile avec les opérations du Rif et la résistance d’Abdelkrim El Khettabi.

Pendant la Seconde guerre mondiale (1939-1945), tous les efforts étaient concentrés sur le front aussi bien militaire que sanitaire. Il Importe aussi de rappeler que c’était une période de famine , d’où la recrudescence des épidémies : Typhus a Fes , Peste a Casablanca ...

Suite a ses événements la capacité hospitalière fut doublée jusqu’en 1926 avec la fin de la crise. Dans les années suivantes et jusqu’en 1937 , les améliorations de détail ainsi que les travaux d’entretien se poursuivaient. En 1937 , a l’initiative et sous l’impulsion du Médecin Général Vanlande, Directeur du Service de santé des troupes du Maroc , un Bloc Opératoire a été construit entre les deux pavillons civils et le Pavillon de Chirurgie. Inauguré le 5 novembre 1937, ce Bloc opératoire , le plus moderne du Maroc était utilisé par les services chirurgicaux Militaires et Civils.

Durant cette période il y avait eu un arrêt complet des constructions sanitaires , d’ailleurs en 1943, on installait des grandes tentes tortoises dont une au camp Garnier. Les tentes avaient surtout servi a loger les infirmières dont le casernement installé au Pavillon administratif sera utilisé pour les malades et blessés , ces tentes seront d’ailleurs très vite démontées.

Figure 46 : Jardin central de l’Hopital marie


079

A G

B D H

C

F E

I

L M

N

J K

O

S

T

R

P Q

Figure 47 : Vue aérienne de l’Hôpital Marie feuillet ( années 1940) et ces principaux

Légende : A- Terrain école de santé

K-Ancien étable

B- Premier pavillon civil

L- Administration

C- Bloc opératoire

M-Pavillon antirabique

D- Second pavillon civil

N- Jardin

E- Clinique VIP

O- Centre d’accueil

F- Pavillon des infirmières

P- Conciergerie

G- Camp Garnier

Q- Maison de Gestionnaire

H- Pavillon des fiévreux

R- Maison du Médecin-chef

I- Pavillon central des blessés

S- École saint-Marguerite-Marie

J- Pavillon des contagieux

T- Entrée principale Rabat, d’une corniche l’autre


080

C-Historique de construction I

Dar Qbibate est Locaux

II

III

Service generaux et administration

IV Conciergerie et mur de cloture

Pavillon antirabique

Services généraux et administration V

Pavillon central des bléssés

VI Pavillon central pour femmes


081

VII Pavillon des contagieux

VIII Pavillon des fièvreux

IX Second pavillon civil

X

XI Cour-Jardin

XII Bloc opératoire

Pavillon des infermières

Rabat, d’une corniche l’autre


082

Figure 48 : Plan RDC.

Figure 49 : Plan étage.


083

Figure 50 : Coupe sur Qsar Bhar

Figure 51 : Intérieur Qsar Bhar

Figure 52 : Plan de situation HMF

Rabat, d’une corniche l’autre


084

3.2. Analyse Urbaine A-Introduction Il est important a noter qu’avant la mise en œuvre du projet le passage par une analyse urbaine est un élément clef d’un conception Urbaine et Architecturale. Le but derrière cette analyse est le diagnostic des divers problématiques présentes dans le tissu urbain étudié afin de ressortir par la suite avec des conclusions et synthèses qui pourront guider notre réflexion lors de la conception du projet. L’analyse urbaine est donc la base de notre projet urbain et c’est sur elle qu’il faut reposer afin de proposer un aménagement plus adéquat et résoudre les divers problématiques présentes.

Ocean

RABAT

Sequence Diour Jamaa

Akkari

Qbibate


085

Comment se compose le site étudié ?

Patrimoine ?

Pole urbain ?

Littoral ?

RABAT

Friches ? Logement ?

Habitat ?

Ville ?

?

Mobilité ?

Espace verts ?

Ecologie ?

Rabat, d’une corniche l’autre


086

B-Contextualisation Limite de la séquence 1

Hopital Marie-feuillet

2

Cité universitaire Moulay Ismael

3

Etablissement général de soutien de l’intendance

4

Centre de formation des métiers de la maintenance et des énergies renouvelables

5

Centre de formation militaire de cadres médicaux

6

Quartier militaire

7

Camp Mohamed V

OCEAN 1

2 3 DIOUR JAMAA

4 5

6 7

QBIBAT

AKKARI


087

C-Système viaire Avenue Moustapha Assayeh Avenue Moukhtar Gazoulit Avenue Brahim Roudani Avenue Alhachemi Almesrati Rue Capitaine Ouaarab Avenue la résistance Rue Mohamed Benabdellah Rond-point

Rabat, d’une corniche l’autre


088

D-Rapport plein-vide Plein - 46% St Vide - 54% St


089

E-Système végétal Vegetation- 9% St

Rabat, d’une corniche l’autre


090

F-Hauteurs des bâtiments On peux remarquer une légère homogénéité au niveau du tissu construit. La plupart des constructions datent des années 1950 et se regroupent entre elles avec des hauteurs plus au moins homogènes.

Figure 53 : Cité militaire

Dans la zone Habitat ( Douar al Askar) on notera présence de tissu en baraques au niveau du littoral, dont certaines sont reconstruites en dur ( baraques relatives a la caserne militaire ). On peux remarquer aussi la présence d’un tissu hétérogène qui se développe en R+2 et R+3 , ce type de bâtiment est propres au dispositions militaires présentes sur le site destiné au logement ( Caserne , cité etc.) Quelque bâtiments en R+1 sont présent dans la zone Ex-Hopital Marie feuillet et quelques bâtiments relatifs a la Caserne militaire.

Figure 54 : Quartier militaire

Figure 55 : Centre de formation des metiers des énergies renouvelables


091

RDC- 50%St R+1- 25%St R+2- 4%St R+3- 10%St

Rabat, d’une corniche l’autre


092

G-Flux carrossable Flux automobile faible Flux automobile moyen Flux automobile important Station tramway


093

H-Flux Piéton Flux pieton faible Flux pieton moyen Flux pieton important

Rabat, d’une corniche l’autre


094

I-Patrimoine historique existant

Elements historiques présents : Le séquence étudié se positionne aux limites des deux quartiers Akkari et Rabat , elle contient un patrimoine historique majeur représenté par l’Ex-Hôpital Marie-feuillet , ce dernier n’est au fait qu’un élément d’un gabarit historique qui s’étend tout au long de la cote de Rabat , la plus part des éléments composant l’hôpital furent démolis et un projet de construction d’un hôtel de luxe est en place se basant sur la reproduction exacte des façades de

Elements historiques a proximité : Figure 56 : HMF

Figure 57 : Eglise saint joseph

Figure 58 : Fort hérvé

L’église saint Joseph , Aujourd’hui réaménagée en centre culturel dit « Centre culturel ben barka» a l’Océan s’est transformée en immenses murs sans âme. cette église a été laissée à l’abandon. Puis, la Wilaya de Rabat-Salé a décidé de la transformer, enfin, en complexe socioculturel. Le fort Hervé quand a lui est un fort inauguré en 1902 , le sultan Moulay Hassan (1er) l’avait fait construire à partir de 1888. My Hassan était incité en cela par les Allemands, ou plus exactement par la firme allemande Krupp (industrie de l’armement) après que Krupp ait”offert” au sultan deux énormes canons qu’il fallait héberger… Moulay Hassan confia le marché à Krupp et la direction des travaux à l’ingénieur allemand (de Krupp) Walter Rottenburg <Rottembourg>. Le gros œuvre fut fini en 1889. Ces travaux coûtèrent extrêmement cher au Maroc (construction d’une énorme grue, d’un chemin de fer…), le sultan Moulay Hassan décéda en 1994 bien avant l’inauguration du fort. Ni le fort ni les canons ne furent militairement jamais utilisés , Il fut réhabilité et réaménagé en un musée de photographie récemment et est considéré comme un élément historique majeur marquant le littoral de la capitale.


095

Fort Hervé

Centre culturel Ben Berka Ex-Hopital Marie feuillet

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096

Iv

Le Projet

4.1. Rabat Green Lungs Rabat Green lungs sera le saut planifié depuis longtemps dans la ville de Rabat et ce travers son littoral, où la capitale saisit l’opportunité unique de se développer dans les zones côtières de la ville.

À grande échelle, le développement reliera le centre-ville a l’Ouest de Rabat, mais ce développement a également une signification particulière en tant qu’axe paysager du littoral de Rabat.

Nous avons vu la nécessité d’une nouvelle approche de la planification pour le 21e siècle qui résoudrait les défis les plus complexes du développement urbain d’aujourd’hui. Le programme s’appuie sur la présentation et l’identité actuelles du site en prenant les rues, les bâtiments et les objets caractéristiques du quartier comme points de départ, une nouvelle couche est ajoutée au quartier.

L’objectif principal est de développer RGL en tant que quartier productif suivant un nouvel idéal de ville, dans lequel le travail et la vie se mélangent après des décennies de séparation des fonctions. Le quartier productif est innovant, comme un laboratoire vivant qui accorde une attention renouvelée à l’économie manufacturière - stimulée par la transition vers une économie circulaire.


097

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098

Terrain Le terrain a été utilisé par des constructions et camps militaires et ce depuis les années protectorat , aujourd’hui ses mêmes constructions sont de moins en moins utilisés et deviennent donc des friches et laissant place a un large terrain exploiter.


099

Connexion a la ville Un réseau de voiries entièrement accessible optimise la porosité du site en complétant le réseau routier existant reliant les routes importantes et assurant les connexions aux quartiers voisins et à travers le site.

Rabat, d’une corniche l’autre


100

Connexion a la ligne tramway La ligne de tramway est déviée afin de pénétrer le centre du projet permettant ainsi une connectivité Nord-Sud et crée un liant majeur avec la ville de Rabat a travers le réseau logistique.


101

Blocs Batis La subdivision des blocs a pour but d’offrir une grande diversité des fonctions avec un dynamisme en terme de taille , hauteur , profondeur façades créant ainsi une unique collection de blocs urbains

Rabat, d’une corniche l’autre


102

Connexion au littoral Le principe d’organisation du plan est un méandre public courbé reliant le quartier urbain au front de mer, le tracé varie en taille et en caractère le long de sa longueur reliant les deux parties primaires des projets.


103

Rabat Green Lungs Rabat Green lungs offre une communauté très dynamique tout en reliant le projet à la ville et à la côte, Il offre une grande diversité de fonctions commerciales et d’habitat le permettant ainsi d’être un quartier autonome capable de se démarquer.

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104

Terrain divisé en deux par l’avenue «El Hachemi el Mesrati»


105

Prolongation des axes adjacents Nord-sud et Est-Ouest vers le site.

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106

Création d’un nouvel axe permettant une percée visuel vers le projet Architectural.


107

Déviation de l’avenue Mustapha Assayeh et isolation du projet architectural vers la cote.

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108

CrÊation d’un nouvelle axe relation la ligne de tram


109

DĂŠfinition des parcelles principales du projet urbain.

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110

Buisness-center

Esplanade

Eco-quartier Eco-Quartier


111

Eco-quartier

Buisness center

Buisness center Buisness center Parc Urbain

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112

PLAN DE MASSE


113

Eco-Quartier

Musée

Bureaux

Marina

Buisness-center

Centre médical

Cité universitaire

Avant-posts

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114

4.2. Rabat towers

Mixed

used

La conception de « Rabat Mixed used towers » se veut une exploration de l’urbanisme vertical et offre une nouvelle solution pour un usage mixte urbain à haute densité en Afrique. Avec son mélange dynamique et unique de programmes combinant des commerces, des bureaux, un musée, des hôtels et des lieux de divertissement, RMUt crée une oasis urbain à la fois sensible et culturellement significatif pour la ville de Rabat.

Le projet de «Rabat Mixed used towers» vise a activer la ville et améliorer la qualité de vie. Il vise à infiltrer la culture, le dynamisme et le paysage verdoyant dans la vie quotidienne des résidents, en créant un point de repère de culture urbaine et en réalisant un style de vie actif poétique intégré dans son environnement. Enraciné dans l’histoire de la ville et ouvrant la voie à son avenir, le projet offre une qualité spatiale, une beauté formellement composée, une opportunité programmatique et une porosité et perméabilité naturelles d’une perspective holistique dans un développement à haute densité. Alliant modernité et humilité contextuelle attribuables à Rabat , RMUt est en passe de devenir un monument emblématique de la ville et une destination de choix pour vivre, travailler et visiter.


115

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116

Ancien Hopital Marie feuillet Le projet prend son point de départ de l’Ancien HMF détruit , un potentiel historique qui devrait être en mis valeur pour le bénéfice de la communauté.


117

Percée visuelle Rotation et alignement avec l’axe “Ibrahim Roudani” créant ainsi une percée visuel intéressante en positionnant le bâtiment entre la ville et la mer..

Rabat, d’une corniche l’autre


118

Blocs principaux Redimensionnement des trois blocs principaux servant de base pour le nouveau projet.


119

Elements d’appel Extrusion des trois blocs et transformation en éléments d’appels a divers échelles , échelle de la ville , échelle du quartier et échelle humaine.

Rabat, d’une corniche l’autre


120

Sculpture Articulation de la masse bâtie et intégration entre architecture et paysage grâce a un jeu de plein et vide offrant de nouveaux espaces a découvrir.


121

Terrasses communes Dans le centre se développe des terrasses communes qui lient les trois blocs principaux et qui offrent une dynamique intéressante et nécessaire.

Rabat, d’une corniche l’autre


122

Terrasses vertes Formation de terrasses vertes qui se dĂŠveloppent en hauteur crĂŠant ainsi une nouvelle dynamique pour le skyline de la cote de Rabat.


123

RMUt RMUt, une communauté verticale mixte associé a expérience spatiale tri-dimensionnel qui se met en valeur et met en valeur son quartier et sa ville.

Rabat, d’une corniche l’autre


124

Circulation

Restaurants

Hotel

Bureaux

Parking

Mall

Bibliothèque

Exposition

Salle de sport

Lobbies

Skybar

Atrium


125

SkyBar

+185.m

Roof Garden Hotel

+102.m Lobby Bureaux +062.m

+025.m Restaurant

Lobby

+009.m

Mall Parking

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PLAN TYPE PLATEAUX BUREAUX TOUR A


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PLAN TYPE HOTEL TOUR A Rabat, d’une corniche l’autre


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PLAN TYPE PLATEAUX BUREAUX TOUR B


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PLAN TYPE HOTEL TOUR B Rabat, d’une corniche l’autre


130

Conclusion. A travers le projet Rabat Urban Lungs ‘ RUL’ rabat pourra enfin se réconcilier avec son littoral et ainsi réussir un renouvellement urbain qui sera donc un exemple a prendre pour les interventions a venir , Cependant il est important de maintenir cette démarche urbaine et architecturale qui elle, se manifeste par le projet Rabat Mixed used towers ‘ RMUt ’ , qui n’est d’autre qu’une nouvelle forme de tours a usage mixtes qui viens se poser sur la capitale et qui viens mettre en valeur cette dernière. C’est ainsi que grâce a ces deux projets qui se développement sur les deux niveaux Urbains et Architectural se maintient la continuité de « Rabat ville lumière » ainsi offrant un nouvel air et de nouvelles perspectives a la capitale Marocaine.


131

Liste des Illustrations

012 p.033

https://www.lepetitjournalmarocain.com/ wp-content/uploads/2018/05/LPJM-dakhlamaroc.jpg

001 p.017

Encyclopédie Wikipedia

013 p.035

Dossier

Unesco

-

Le

Havre

002 p.018

Encyclopédie Wikipedia

014 p.035

Dossier

Unesco

-

Le

Havre

003 p.019

Image d’auteur

015 p.036

Dossier

Unesco

-

Le

Havre

004 p.020

Encyclopédie Wikipedia

016 p.038

https://3xn.com/project/t3-bayside

005 p.021

Encyclopédie Wikipedia

017 p.038

https://3xn.com/project/t3-bayside

006 p.022

http://www.ginabarcelona.com/proyectos/ history-museum-in-the-old-oliva-artes-factory/?lang=fr

018 p.039

https://3xn.com/project/t3-bayside

007 p.022

https://media-cdn.sygictraveldata.com/med ia/800x600/612664395a40232133447d332 47d3832343735343739

019 p.040

https://3xn.com/project/t3-bayside

008 p.023

http://www.oirealtor.com/blog/wp-content/ uploads/2015/ 10/live-barcelona-el-poblenou-ca-laranyo-2.jpg

020 p.042

https://big.dk/#projects-bqp

009 p.025

Image d’auteur

021 p.043

https://big.dk/#projects-bqp

010 p.027

https://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/6/6a/Wissant_bunker_cap_gris_nez.jpg

022 p.043

https://big.dk/#projects-bqp

011 p.027

h t t p : //www.d o n n e e s . p i c a rd i e.d eve l o p p e m e n t - d u r a b l e . g o u v. f r/ I M G / F i l e /p a t n a t / patrimoine_paysager/plaquette_littoral2006.pdf

023 p.044

https://big.dk/#projects-bqp

Rabat, d’une corniche l’autre


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024 p.046

https://www.christiandeportzamparc.com/fr/ projects/quartier-massena/

036 p.063

https://imkanmaroc.ma/media/1797/le-carousel-banner-image.jpg

025 p.046

https://www.christiandeportzamparc.com/fr/ projects/quartier-massena/

037 p.063

https://upload.wikimedia.org/ wikipedia/commons/1/18/Morocco_-_ Rabat_%2831387775324%29.jpg

026 p.047

https://www.christiandeportzamparc.com/fr/ projects/quartier-massena/

038 p.065

h t t p s : // m o b i l e . l e d e s k . m a / 2 0 1 6 / 0 3 / 3 1 / zaha-hadid-disparait-avant-de-realiser-songrand-theatre-de-rabat/

027 p.048

https://www.christiandeportzamparc.com/fr/ projects/quartier-massena/

038 p.065

h t t p s : // w w w. h 2 4 i n f o . m a / w p - c o n t e n t / uploads/2017/05/tour-rabat.jpg

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Image d’auteur

038 p.065

h t t p s : // w w w . a m u s h . o r g / w p - c o n t e n t / uploads/2016/03/Vue-Parvis-Agdal.jpg

029 p.051

Image d’auteur

038 p.065

h t t p s : // w w w. h 2 4 i n f o . m a / w p - c o n t e n t / uploads/2018/04/musee-mohammed-VI_M2.jpg

030 p.054

Encyclopédie Wikipedia

039 p.067

http://www.rabat-maroc.net/wp-content/ uploads/2019/03/jaardins-essais-2017.jpg

031 p.055

Image d’auteur

039 p.067

https://www.thrifty.ma/upload/stuff/images/ jardin%20des%20oudayas%20rabat%20location%20voiture%20maroc.jpg

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Bibliothèque nationale de France

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https://www.hertz.ma/upload/stuff/images/ jardin%20nouzhat%20hassan.jpg

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Bibliothèque nationale de France

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https://i.ytimg.com/vi/BQTrX-kj7Aw/maxresdefault.jpg

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Bibliothèque nationale de France

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https://heraultjuridiquecom/territoires/metropole/ site-eai-futur-cluster-montpellier-cite-creative/

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Bibliothèque nationale de France

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https://www.plan-immobilier.fr/images/contenu/ Montpellier-ZAC-EAI-carte-grande.jpeg


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L’hôpital Marie Feuillet de Rabat Origines, Histoires et Evolution Ahaddar

: Ali

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Image

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L’hôpital Marie Feuillet de Rabat Origines, Histoires et Evolution Ahaddar

: Ali

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L’hôpital Marie Feuillet de Rabat Origines, Histoires et Evolution Ahaddar

: Ali

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: Ali

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L’hôpital Marie Feuillet de Rabat Origines, Histoires et Evolution Ahaddar

: Ali

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l’encadrant

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Image

d’auteur

Rabat, d’une corniche l’autre


Rabat, d'une corniche l'autre. le devenir des friches militaires

Un siècle après la création de la ville moderne de Rabat par le protectorat Français certains quartiers sont de plus en plus délabrés et obsolètes ainsi ne répondant plus aux normes d’aujourd’hui. Les habitants souhaitent un cadre de vie de qualité, Il est donc urgent de penser a un renouvellement urbain intégrant une conception qui tient compte du mode de vie d’aujourd’hui et qui permet d’anticiper les défis du futur. «Comment appréhender l’état des lieux de l’espace urbain et comment concevoir son renouvellement ?»

A century after the creation of the modern city of Rabat by the French protectorate, certain neighborhoods are increasingly dilapidated and obsolete, thus no longer meeting today’s standards. The inhabitants want a quality living environment. It is therefore urgent to think about an urban renewal incorporating a design that takes into account the way of life today and that allows to anticipate the challenges of the future. «How to understand the state of the urban space and how to design its renewal?»

Mohamed Amine Blidry


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