ZAC DELOUPY

ZAC DELOUPY QUEL MONDE NOUS ATTEND ?

Zac Deloupy est né à Saint-Etienne. Diplômé des Beaux-arts d’Angoulême. Il travaille comme illustrateur indépendant pour la publicité tout en publiant, depuis 2002, pour l’édition jeunesse.

Il est aussi co-fondateur en 2004 avec Alep et Alain Brechbuhl, des éditions Jarjille. Zac Deloupy ou plus simplement Deloupy est un artiste touche à tout, tour à tour dessinateur, auteur et éditeur, l’artiste multiplie les projets forts comme Love story à l’iranienne ou Algériennes ou encore Pour la peau, récit érotique plein de sensibilité – il sort courant janvier, via une campagne de financement participatif, un nouvel album intitulé « Le monde d’après » qui traite de la crise actuelle. « Le monde d’après » est une BD réunissant les dessins publiés sur Facebook et Instagram, autour de la situation si particulière que nous vivions depuis plusieurs mois. L’auteur y présente ses craintes, ses interprétations, ses réflexions sur notre société, en ce temps de crise sanitaire. Chaque illustration interpelle et nous pousse à la réflexion. Il confie : « Je travaille sans filet, au feutre noir, avec des retouches de blanc. C’est un exercice d’improvisation, de dessin de réaction, en réaction… où les images s’entrechoquent, se mêlent se répondent pour former une nouvelle lecture » Dès mi-janvier, plongez dans « Le monde d’après » un album puissant et engagé. Pour ne pas rater le début de cette campagne : https://fr.ulule.com/le-monde-d-apres-deloupy/coming-soon

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RENCONTRE AVEC UN AUTEUR TALENTUEUX À LA SENSIBILITÉ AUSSI FORTE QUE SES DESSINS. Pour nos lecteurs qui ne vous connaitraient pas encore, pourriez-vous vous présenter brièvement ?

Je suis avant tout auteur de bande dessinée, J’ai dessiné ou participé à une vingtaine d’albums principalement en tant

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que dessinateur : Love story à L’iranienne (Avec Jane Deuxard ) a fait parler de lui en obtenant le prix France Info de la bd de reportage, Algériennes 1954-1962 (avec Swann Meralli ) aborde la guerre d’Algérie, un album érotique « Pour la peau », co-écrit avec Sandrine Saint-Marc… et plus récemment Le collectionneur (Avec Alep), 4ème tome des aventures

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de la librairie l’Introuvable. En avril 2021, sortira Impact, un polar écrit par Gilles Rochier. Je suis également co-éditeur d’une petite maison d’édition Associative nommée Jarjille à Saint-Etienne.

Comment vivez-vous cette crise ? Et comment cette situation influence-t-elle votre démarche artistique ?

J’ai vécu le début de cette crise, en mars, d’abord par un état de sidération, puis en me mettant à faire ce que je sais faire le mieux… dessiner ! J’ai tenté d’être moins passif, de moins subir la situation en faisant un dessin par jour ou je mettais en scène le virus…posté sur les réseaux sociaux cette quarantaine de dessins a généré beaucoup d’enthousiasme. J’en ai fait un album autoproduit « Covidland ». Je pensais en avoir fini, quand j’ai commencé les premiers dessins du « monde d’après ». Je voulais que ces dessins soient plus politiques, plus explosifs et plus en phase avec l’idée que les choses allaient changer après cette crise.

La crise que nous vivons a constitué la source d’inspiration de votre prochain album « Le monde d’après », que vous publiez bientôt. Chaque jour, un dessin en lien avec la crise : en quoi a consisté ce travail (chronophage !) et pourquoi une telle initiative ?

Oui, c’est chronophage et c’est en même temps un bon échauffement pour commencer la journée. Une sorte de rituel… devant mon mug de café. Je ne sais jamais combien de dessins je vais faire pour une série…L’inspiration vient de l’actualité, de choses lues, ou discutées avec des amis. « Le monde d’après », c’est bien sûr, celui d’aujourd’hui…je ne propose que très peu de décalage, je me contente parfois de juxtaposer deux faits, de grossir le trait pour interpeler, faire rire, faire réfléchir, faire peur ! C’est une réponse, une manière d’appuyer là où ça fait mal, de pointer ce qu’il faudrait changer. C’est aussi un questionnement face à mes propres contradictions. J’ai deux enfants, 17 et 19 ans, et je suis consterné par le monde que nous allons leur laisser et par l’immense travail, les sacrifices qu’il faudra faire. C’est une manière de tirer la sonnette d’alarme. Je suis content que ces images existent sous la forme d’un livre, mais j’aurai voulu les afficher dans l’espace public, panneaux publicitaires, abribus, gares etc… Pour l’impact visuel !

Croyez-vous que nous aurons le pouvoir de réinventer ce monde d’après ? Comment l’imaginez-vous ?

Je ne sais pas mais nous n’avons pas le choix ! La génération qui arrive est beaucoup plus consciente des enjeux. Je sais que toutes nos actions individuelles même si elles sont importantes ne pèsent pas lourd. Il faut une vraie prise de conscience politique et sociétale, de vraies décisions pour prendre un virage. Je n’arrive pas à décider si je suis optimiste ou pessimiste tant, en ce moment, tout donne l’impression qu’on escamote le débat. J’ai l’impression d’une lenteur alors qu’il faudrait redoubler d’efficacité. Je crois qu’au fond « Le monde d’après » c’est celui que je ne veux plus !

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01. LE MONDE D’APRÈS (30) technique mixte 02. LE MONDE D’APRÈS (36) technique mixte 03. LE MONDE D’APRÈS (51) technique mixte 04. LE MONDE D’APRÈS (4) FAIT SON CINÉMA technique mixte 05. LE MONDE D’APRÈS (57) technique mixte 06. LE MONDE D’APRÈS (1) technique mixte 07. LE MONDE D’APRÈS (21) technique mixte 08. LE MONDE D’APRÈS (37) TRAVAILLE POUR VOUS technique mixte 09. LE

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