Molusk | Rapport Prix France-Québec

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MOLUSK participe au Salon des Métiers d’Art de Montréal, Québec



Le Salon des Métiers d’Art de Montréal est évènement grand public soutenu par le Conseil des métiers d’art du Québec, fondé en 1989 et qui regroupe près de 900 membres. Cette corporation professionnelle qui a pour mandat de représenter et de défendre les intérêts des artisans promeut cette manifestation de dimension nationale regroupant 450 exposants attirant chaque année quelque 250 000 visiteurs à l’occasion des Fêtes.


Le Salon des Métiers d’art a lieu dans un grand hall d’exposition situé dans les sous-sols du Palais des Congrès. On peut y accéder directement à partir du métro sans avoir à sortir. La place Bonaventure est un point stratégique et névralgique dans la ville de Montréal car c’est de là que partent les trains de banlieue. Cette station de métro est reliée à la ville souterraine.



Marina Orsini est la porte-parole du Salon pour une sixième année consécutive. Chaque année, le salon prévoie une campagne d’affichage dans les couloirs du métro et des rues souterraines, mettant en scène les artisans québécois et leurs productions. Un spot publicitaire avec Marina Orsini, porte-parole, est diffusé sur les principales chaines du Québec.



Durée du voyage : du 30 novembre 2007 au 7 janvier 2008 soit 38 jours = 1 mois et un semaine. Les dates de notre voyage ont été fixées en fonction des impératifs que nous avions : A l’aller nous avions un jour précis pour l’installation de notre stand dans la partie loft du salon : le lundi 3 décembre au matin. Au retour, le salon fermait ses portes le 23 au soir, et nous avons décidé de rester jusqu’à la fin de la période des fêtes pour pouvoir avoir des billets d’avion à un prix raisonnable et pour prospecter les boutiques de la région de Québec. Du point de vue pratique, nous ne pouvions pas rentrer avant le 7 janvier puisqu’il nous fallait attendre que la douane soit ouverte (en semaine, jour non férié) . La réouverture de la douane pour la nouvelle année avait lieu vendredi 4 janvier, et le premier départ possible que nous avons trouvé était pour le lundi 7 janvier.

Planning du séjour: 1 décembre : arrivée à Montréal du 3 au 6 décembre : achat du matériel et installation du stand 6 décembre : soirée d’inauguration, entrée sur invitation seulement du 7 au 21 décembre : ouverture du salon au public du 21 décembre 2007 au 7 janvier 2008 : prospection auprès des boutiques listées en France et visite de différentes villes (Montréal, Québec, Ottawa) pour découvrir de nouveaux points de vente à démarcher. Démarchage des boutiques et contacts rencontrés lors du salon. 8 janvier : retour en France


En France : La préparation au salon Calendrier d’inscription au salon : Janvier 2007 : envoi de notre dossier pour concourir au prix jeune OFQJSEMA en vue de participer au Salon des Métiers d’Art de Montréal. 20 mars 2007 : lettre nous annonçant l’obtention du prix SODEC-SEMA professionnel des métiers d’art. Avril : Création du dossier pour une demande d’examen auprès du comité de sélection. Prise de renseignements sur le salon, téléchargement du guide de l’exposant ainsi que des différents documents nécessaires à l’inscription. Calcul de nos besoins en espace, et correspondance entre les différentes mesures (conversion en mètre des pieds carrés et des dollars canadiens en euros (+ les taxes)), choix du type de stand (loft, stand régulier, vitrine) et de la superficie à demander. Prise en compte des spécificités techniques liées au salon à intégrer dans notre préparation : pas de drapés sur les tables, tables blanches, noires ou de couleur bois : nous avons du chercher du mobilier à acheter ou à louer répondant à ces critères. tous les bijoux doivent être signés : réalisation d’un fer à dorer pour pouvoir apposer le logo. documents en bilingue : création et traduction anglais/ français d’un prospectus destiné à être distribué durant le salon. respect des normes de la douane : mention made in France doit apparaître sur les emballages des produits donc création d’étiquettes autocollantes 3 mai 2007 : Remise du prix sur le stand de la SEMA, à la Foire de Paris, en présence de Monsieur Verber de la SODEC, Madame Armelle Dugué de l’OFQJ, Monsieur Pierre Chevalier, président de la SEMA, Madame MarieFrançoise Brulé, directeur général de la SEMA et Camille Bidaut, responsable du prix France Québec.


29 mai : Lettre nous annonçant que le dossier est reporté : on nous demande des échantillons de nos produits et des photos des différentes étapes du processus de fabrication. Demande auprès de la SEMA, des Ateliers de Paris et de la couveuse d’entreprise d’une lettre de recommandation afin d’appuyer notre candidature. 11 septembre 2007 : Réception du chèque de la SEMA d’un montant de 3500 euros permettant de faire face aux frais de préparation du salon. 22 octobre : La demande de participation au salon des Métiers d’Art est enfin acceptée et la production régulière autorisée est constituée des bijoux en pvc.

Calendrier de préparation au salon Octobre : Réservation des billets d’avion Préparation d’un budget prévisionnel avec l’aide de la couveuse d’entreprise le GEAI Renseignement sur les visas et les documents nécessaires à ce voyage d’affaire Recherche et réservation d’un logement meublé à louer au mois sur Montréal par le site de l’OFQJ Calcul des quantités de chaque produit en prenant comme référence les ventes effectuées lors du Carrousel des Métiers d’Art en 2006 - le plus important des salons grand public auquel nous avons participé. Calcul de la majoration sur les prix de vente pour y inclure les frais supplémentaires (taux de change, taxes…) et détermination des prix de vente salon en dollars canadiens Renseignement sur la procédure à suivre auprès de la douane française et canadienne à l’aller et au retour Choix du mode d’expédition des marchandises (transport aérien, maritime, ou transport avec nous dans nos bagages) et choix du transitaire français suivant les tarifs et les prestations proposées Poursuite de la production des bijoux


Novembre Suite et fin de la production des bijoux et marquage de ceux-ci avec nos poinçons Achat des packagings pour réaliser les emballages cadeaux Création d’étiquettes personnalisées pour l’emballage Réalisation d’un dossier de presse et d’un communiqué de presse Réalisation de la carte de visite et des prospectus à distribuer durant le salon Recherche sur la manière d’aménager le stand, renseignements auprès de l’entrepreneur officiel du salon pour louer le matériel. Devis demandé, jamais reçu Recherche par internet de meubles et éléments facilement transportables et installables. Ikea s’est imposé dans notre choix car nous avons pu repérer les produits en France directement en magasin. Recherche et commande de bustes présentoirs Etablissement d’un fichier boutiques à prospecter après le salon Envoi du dossier de presse Envoi des invitations pour l’inauguration Mailing auprès des boutiques à démarcher pour les prévenir de notre présence sur le salon Préparation de la facture pour les douanes Préparation des sacs perso et des sacs pros

30 novembre : départ à l’aéroport de Paris : rendez-vous avec le transitaire pour préparer la déclaration puis passage au bureau de la douane française 1er décembre : arrivée à l’aéroport de Montréal : passage au service d’immigration canadienne qui décide si l’on a besoin d’un visa de travail ou non, passage au bureau des déclaration de la douane, vérification complète des marchandises suivant la facture validée à la douane française, paiement des taxes (TPS et TVQ) par rapport au montant déclaré.


Au Canada : L’avant-salon L’installation des stands s’étend sur 4 jours et, pour éviter les problèmes et les encombrements entre exposants, chaque catégorie de stand doit venir installer un jour différent. Les lofts, dont nous faisions partie, devaient venir mettre en place leurs produits le premier jour, c'est-à-dire à partir du 3 décembre au matin. Nous avions prévu d’arriver 2 jours avant le début de l’installation des stands pour avoir le temps de s’adapter au pays et de s’équiper pour la saison (bottes, bonnet, gants, écharpe). Ci-dessous une vue du salon lors de l’installation. Les espaces délimités par les tapis rouges sont les lofts, réservés aux jeunes créateurs.

Nous avons été placés près de l’estrade pour les défilés et les spectacles, dans le loft 2. Les visiteurs devaient pouvoir faire le tour du stand.



Le déroulement du Salon L’organisation interne du salon Ce salon propose beaucoup de services tant aux visiteurs qu’aux exposants. Les services proposés aux visiteurs : un large choix d’activités annexes Vestiaire Halte-garderie gratuite Borne d’accueil visiteur avec sucreries offertes Distribution d’un catalogue et du plan du salon Site internet très complet qui met en lien les sites internet des exposants, permettant au public de repérer les produits qui les intéresse avant de venir sur le salon Bar/service de restauration rapide Service d’emballage décoratif fait à partir de matériaux recyclés Exposition d’œuvres d’art Inuit Exposition des œuvres de Jean-Marie-Gauvreau, fondateur du Salon en 1955. Exposition « en feu » présentant des œuvres de la relève canadienne en métiers d’art contemporains L’exposition « Vos mains ont du talent! » met en valeur la créativité des artisans de demain et vise à susciter l’intérêt des jeunes du primaire et du secondaire pour les métiers d’art. Cette année, les élèves et les étudiants de la dizaine d’écoles participantes devaient réaliser leurs œuvres individuelles et collectives en s’inspirant du thème « Quand j’aurai 50 ans, j’aimerais faire… » proposé par la Fédération de l'âge d'or du Québec (FADOQ) Exposition d’œuvres d’exposants sélectionnées pour participer au prix du public Tirage au sort organisé avec des dons des exposants. Spectacles de musique (jazz, musique celtique, classique, comédie musicale), de danse (tango, flamenco), de cirque et de marionnettes Défilés de mode et d’objets d’exposants Remise du prix SODEC-SEMA et des autres prix attribués lors du salon


Ci-dessus : Remise des prix avec Serge Demers, président du Conseil des métiers d’art du Québec accompagné de Marina Orsini, porte-parole du salon. Richard Hajj, Lauréat du plus beau stand loft


Les services offerts aux exposants : une organisation soignée Un vestiaire permettait de laisser manteaux sac et grosses chaussures de neige Une salle à manger régulièrement nettoyée avec frigos, congélateurs, four et micro-ondes, machine à café. A notre disposition : éponge, produit vaisselle, savon pour les mains et essuie tout. Certains jours, une masseuse professionnelle y proposait même ses prestations. Une salle de repos insonorisée avec lits Stand nettoyé quotidiennement En option : Service de stockage de marchandises Personnel de l’organisation présent tous les matins lors de l’arrivée des exposants et le soir au départ de ceux-ci. Service comptabilité sur place et personnel s chargés de l’organisation présents tous les jours pour répondre aux besoins des exposants Une certaine quantité de sacs plastiques personnalisés pour l’évènement sont offerts aux exposants suivant la taille de leur stand (possibilité d’en acheter en supplément) Une salle de presse permet aux journalistes de consulter les dossiers de presse et les documents déposés par les exposants qui le souhaitent Prix du plus beau stand régulier et du plus beau stand loft offrant une réduction sur les stands de l’année suivante Prix de la Relève décerné à un jeune artisan et récompensé par l’obtention d’un stand gratuit lors de la prochaine édition. Tirage au sort et remise de bons pour bénéficier de réductions sur le prochain salon Apéritif dinatoire offert à tous les exposants après la fermeture au public un soir de mi-salon Bouteille de cidre de glace offert à chaque exposant à la fin de l’évènement Service de carte de crédit avec hôtesse disponibles pour tous les exposants ne bénéficiant pas de terminaux dédiés (moyennant un pourcentage sur la transaction : 7 pourcent) Mise à disposition de distributeurs automatiques dans plusieurs endroits du salon, permettant aux visiteurs qui n’avaient pas prévu d’acheter de pouvoir retirer de l’argent.


La soirée d’inauguration : Cette soirée était réservée aux visiteurs munis d’invitations. L’occasion pour la presse de venir faire un reportage en avant première. Cette soirée très fréquentée était un moment festif pour tous les invités pendant lequel la bière était offerte. Ces quelques heures nous ont permis de rencontrer les organisateurs, les membres de la direction du conseil des métiers d’art et l’équipe de la SODEC chargée de l’artisanat. Françoise Seince, la directrice des Ateliers de Paris, où nous avions un atelier en 2006-2007, avait également fait le voyage pour nous soutenir. Cette soirée très mouvementée nous a permis en quelques heures de rencontrer les personnes clefs du salon, de se familiariser avec le public et d’évaluer l’impact de notre production.


Deux semaines de vente : un effort à long terme Pour l’édition 2007, le salon était moins long qu’à l’accoutumée. Auparavant, il durait tout le mois de décembre. Nous n’avions jamais participé à un salon aussi long. Nous y avons trouvé certains avantages : Le prix du stand n’est pas très élevé par rapport à la durée du salon L’installation et le démontage du stand est à faire une seule fois contrairement à des participations à plusieurs petits salons, pour un laps de temps équivalent Les personnes peuvent revenir plusieurs fois et faire dans un premier temps un repérage puis effectuer les achats. Une personne qui a acheté un des produits peut également revenir en acheter un autre pour offrir après l’avoir testé personnellement. Une personne peut devenir prescripteur en recommandant notre stand à une autre personne, ce qui serait impossible sur un salon de courte durée. Nous avons pu faire connaissance avec les autres exposants Pendant certaines périodes creuses (jour de tempête, de milieu de semaines, matins) nous pouvions nous relayer pendant que l’un de nous se reposait ou déjeunait. Il aurait été presque impossible de tenir seul notre stand et le fait d’être deux permettait une plus grande disponibilité aux moments de grande affluence.


Molusk : une participation remarquée Nous étions les seuls français à participer à l’édition 2007. Du fait que nous avions gagné un prix, les organisateurs avaient mis en place un panneau de signalisation pour mettre en valeur notre présence. Cette participation spéciale a attisé la curiosité du public, qui nous demandait plus d’informations sur ce prix et sur les lauréats québécois. Cela nous a servis à multiples de reprises de point de départ à une explication de notre démarche artistique.


Les bijoux Molusk : une originalité appréciée Notre première participation a été remarquée car les gens qui viennent sont en général des habitués et se souviennent des stands des années précédentes. Le public a apprécié la technique novatrice et jamais vue du plastique fondu. Cette technique, différente de celles des artisans d’arts généralement présents, a beaucoup attiré par son côté moderne. Nous avons été distingués par la spécificité de notre stand par rapport aux autres lofts qui présentent habituellement les produits en hauteur, pour maximiser l’espace et occuper un minimum de place au sol : le créateur est facturé par rapport au nombre de mètre carré au sol qu’il utilise. Nos bijoux étaient posés à plat sur une surface blanche et placés de manière à former des rangées d’un même produit. Nous avions décidé de les classer par couleur et par type d’objets pour visualiser rapidement s’il manquait un produit, s’il avait été vendu ou volé. Le système de placement des bijoux suivant une grille mettait en valeur le caractère unique de chaque pièce. Nous avions choisi ce mode d’exposition pour sa lisibilité et l’économie de moyens qu’il permettait : nous ne pouvions pas transporter des présentoirs depuis la France ni en acheter sur place puisque nous n’aurions pas pu les ramener ensuite. Plusieurs personnes nous ont dit qu’elles aimaient cette présentation sobre, leur rappelant les bureaux d’un atelier de création.


Ci-dessus : le stand de Richard Hajj qui a gagné le prix du plus beau loft est un modèle d’organisation et d’économie de place. Les tiroirs coulissants du bas permettent de ranger les stocks. Les miroirs et le logo sont intégrés à la structure. Une rampe de spots permet d’éclairer les créations et tous les branchements électriques disgracieux passent par l’intérieur de cette structure réalisée sur mesure pour ce salon.


Bilan du Salon Notre participation au salon a été très bénéfique même si au départ nous avons cru que nous ne pourrions pas y participer. Un comité de sélection pointilleux Le salon des Métiers d’art du Québec, même s’il a acquis une dimension nationale, privilégie son patrimoine vivant et le savoir-faire des artisans de la région. Nous pensons sincèrement que nous n’aurions jamais été sélectionné si nous n’avions pas gagné le prix co-organisé par la SODEC, car cet organisme, prévenu par le biais de la SEMA, a soutenu notre candidature auprès du comité d’organisation. Il nous a fallu fournir à deux reprises des éléments concernant notre pratique artisanale et demander le soutien de la SEMA pour être accepté par le comité de sélection.

Une longue période de sélection Le délai d’attente pour savoir si nous étions sélectionnés a été très long puisque notre dossier de candidature complété a été envoyé au Québec fin avril et nous n’avons reçu de réponse définitive qu’à la fin octobre. Nous avions déjà commencé à nous organiser pour cet évènement (calcul des stocks à emmener, procédures à effectuer auprès des douanes, début de production des bijoux) sans savoir réellement si nous avions une chance d’y participer. Nous avions réservé le mois de décembre pour participer à cet évènement et si nous n’avions pas été choisis, il aurait été trop tard pour s’inscrire à d’autres salons en France.

Un règlement astreignant garantissant une bonne organisation Les règles au niveau du règlement du salon nous ont paru tellement strictes que nous nous sommes inquiétés de ne pas réussir à en respecter tous les points. Le non respect de l’un d’eux débouche théoriquement sur


l’application d’une pénalité financière : ainsi, il est stipulé que chaque retard de l’exposant constaté le matin sera sanctionné par une amende. Mais nous nous sommes aperçus dès le premier jour que les règles en réalité étaient plus souples que sur papier. Par exemple, chaque type de stand devait venir s’installer pendant un créneau horaire défini et, le matin de l’installation des lofts, nous étions quasiment les premiers et les seuls présents. Nous avons alors compris qu’il n’était pas nécessaire de s’inquiéter outre mesure car que le règlement s’appliquait uniquement en cas d’abus répété de l’exposant et permettait de fixer des limites.

Une sélection garantissant une qualité des produits Durant la sélection, du fait de la spécificité de notre produit et de notre première participation, il nous a été demandé davantage d’informations concernant notre mode de fabrication. Nous avons donc du envoyer d’avantage d’échantillons de produits ainsi qu’un texte explicatif et de photos illustrant les différentes étapes de fabrication. Ce système de sélection très contrôlé qui nous a paru au départ contraignant permet en réalité au salon de répondre de la qualité les produits exposés, et de ce fait, de garantir l’image de marque du salon. Pendant toute la durée de l’évènement, des comités de surveillance sont venus effectuer des contrôles de manière anonyme. Ils vérifient que les exposants vendent uniquement la production autorisée lors du comité de sélection, et que la signature de l’artisan apparaisse sur tous les produits.

Un espace d’exposition de qualité Outre les avantages énumérés lors de la partie sur l’organisation du salon, tout a été mis en place pour que le visiteur tout comme l’exposant s’y sente bien. A l’entrée du salon est installé un dispositif lumineux qui rappelle les noms de tous les exposants. Des plantes ont étés disposées sur les marches d’entrée.


Des bancs sont mis à la disposition du public. L’éclairage général est bon. Le salon est très propre, et le nettoyage des toilettes est effectué régulièrement tout au cours de la journée.


Les allĂŠes principales sont spacieuses et la distance entre les stands est suffisante pour que le salon soit accessible aux personnes handicapĂŠes.


Le professionnalisme des organisateurs Les membres de l’organisation et ceux de la SODEC sont tous venus se présenter à nous pendant le salon et nous ont proposé leur aide en cas de besoin. En tant que lauréat du prix professionnel des métiers d’art, nous avons également été invités à un cocktail privé à la suite de la remise des prix SODEC-SEMA. Rien à redire sur l’organisation si ce n’est au niveau de la sonorisation. Nous avons apprécié le fait que la musique était mise avec parcimonie, au moment de faible affluence uniquement. Cependant, nous avons regretté que le niveau sonore au moment des spectacles soit si élevé que nous ne pouvions plus communiquer avec nos clients.

Un bon contact avec les autres exposants Lors de l’installation, nous avons sollicité les exposants pour nous prêter du matériel (visseuse deviseuse, scotch) ou nous donner des adresses de fournisseurs et nous avons toujours bien été reçus malgré la tension nerveuse des débuts de salon. Nous avons pu apprécier l’absence d’esprit de compétition entre artisans fabricant un produit de même catégorie, reconnaissant de ce fait l’originalité de chacun. Grâce à la bonne ambiance régnant dans le loft 2 nous avons réussi à garder le moral pendant ces 17 jours de salon. Nous gardons un excellent souvenir des personnes rencontrées, et nous avons gardé des contacts avec certaines d’entre elles.


Une expérience à renouveler Nous souhaiterions retourner au Canada l’été pour le voir autrement que sous la neige. Nous avons envoyé notre dossier de candidature pour l’édition au salon Plein Art, également organisé par le Conseil des Métiers d’art, qui aura lieu en juillet 2008 à Québec. Nous pourrions être soutenus par l’OFQJ pour une partie de prix du voyage mais nous pensons n’avoir que peu de chance au vu du nombre restreint de places disponibles cette année car c’est le 400ème anniversaire de la ville de Québec. Suite à l’accueil chaleureux du public en 2007, nous aimerions également participer à la prochaine édition du Salon des Métiers d’Art de Montréal qui se déroulera du 4 au 21 décembre 2008 et y présenter de nouveaux modèles. Du fait que nous ne sommes pas des artisans québécois, nous devons réaliser à nouveau un dossier de candidature afin de passer devant le comité de sélection. Nous ne savons pas si nous aurons la chance d’y participer une seconde fois puisque cette année n’aurons pas le prix SODEC-SEMA pour appuyer notre demande. Nous espérons que notre présence lors de la précédente édition a été appréciée permettant d’influencer le jury en notre faveur.


L’après-salon

Rangement du stand. Vente des meubles aux organisateurs du salon. Retour à IKEA des lampes défectueuses pour remboursement. Réalisation des comptes des ventes effectuées pendant le salon Invitation au restaurant par la SODEC représentée par Martin Thivierge et Gilles Corbeil le 24 décembre midi pour faire le point sur le déroulement du salon, sur l’aide financière apportée par le prix. Remarques visant à améliorer l’accueil des lauréats. Contact des différents points de ventes intéressés pendant le salon pour vendre nos produits, visite des boutiques et ventes de nos produits. Visite touristique de Montréal (vieille ville et musées), recherche de points de ventes pouvant correspondre à notre produit, prise de contact avec les responsables des achats pour leur présenter notre collection. Visite de la ville de Québec, prospection auprès des points de vente, repérage pour l’édition de Plein Art durant l’été 2008 à laquelle nous aimerions participer. Visite d’Ottawa et de son musée des Beaux-arts, prospection auprès des boutiques des musées.


Bilan de la prospection La consignation : une pratique courante au Québec Un point que nous ignorions avant notre voyage au Canada est que la plupart des magasins fonctionnent sur le principe du dépôt-vente. Le créateur laisse à la boutique un stock de pièces, et les ventes sont régularisées à chaque fin de mois. Pour avoir testé ce mode de fonctionnement en France au début de notre activité, avec des problèmes de délais de paiement voire d’impayés, nous ne souhaitions pas revenir fonctionner à nouveau ainsi, d’autant plus que les risques sont plus grands à l’étranger – car on ne peut pas se rendre sur place en cas de problème. Les points de vente trouvés depuis la France Avant notre départ de France, nous avions établi une liste de points de vente susceptibles de correspondre à nos produits. Nous les avions contactées par mail (communiqué de presse + dossier de presse) afin de les informer de notre présence au Salon des Métiers d’Art. Peu d’entre elles se sont déplacées, aussi nous avons décidé d’aller les visiter, afin de voir nous-mêmes si nos produits fonctionnaient avec l’esprit des boutiques. Au final, à quelques exceptions, la plupart des boutiques que nous avions référencées se sont révélées ne pas correspondre à nos attentes. Les points de vente rencontrés durant le salon Certaines boutiques sont passées repérer les créations qui pourraient les intéresser pour le printemps. Nous avons été contactés par certaines d’entre elles, et par certains exposants qui avaient aussi leur propre point de vente. A l’issu du Salon, nous avons visité les adresses récoltées, et une boutique en particulier a acheté quelques pièces pour un premier test. Les points de vente découverts lors des visites du Québec. C’est en visitant la ville que nous avons découvert des points de vente qui correspondaient vraiment à notre cible.


En France : des points de vente à recontacter Certaines boutiques nous ont contactés à notre retour en France pour connaître les modalités de vente de nos produits après nous avoir découvert sur le Salon, sans nous en informer. Nous attendons également des nouvelles de la part de certains acheteurs, qui nous on dit vouloir travailler avec nous pendant la période estivale, mais qui ont préféré ne pas nous laisser directement leur coordonnées Nous sommes également en relation avec plusieurs points de vente qui serait prêts, après négociation, à acheter nos produits. Afin d’inciter à l’achat plutôt qu’au dépôt-vente, nous avons fixé un minimum de commande assez bas qui permet de tester le produit sans risque. Une boutique de la ville Québec nous a recontactés à la suite de notre passage dans son atelier-showroom. Les deux personnes qui tiennent la boutique sont elles aussi créatrices, et sont intéressées pour nous exposer durant une courte période (juillet- aout). Elles nous ont proposé un système de consignation, et nous avons décidé d’accepter de travailler avec elles sauf au cas où nous participerions au Salon Plein Art de Québec de juillet 2008. Le bureau d’achat d’une grande chaîne de magasins québécois nous a également contactés pour nous rencontrer sur Paris. Cette enseigne serait intéressée par la niche commerciale que représentent nos Bijoux Fondus.


Remerciements Merci à la SEMA et à la SODEC pour leur aide financière, sans laquelle nous n’aurions jamais eu l’audace de partir, et aux organisateurs du salon pour leur patience face à nos nombreuses sollicitations. Merci encore à Martin Thivierge et Gilles Corbeil de la SODEC qui nous ont soutenu sur place et nous ont invités à manger à l’Express pour faire le point sur notre participation et évoquer les possibles améliorations du Prix SODEC-SEMA Professionnel des métiers d’art.


Annexes : tableau financier DÉPENSES

Dépensé Dépensé (dollars) (euros)

Réservation du stand Location emplacement 6,10 m2

1 680

1 200

Aménagement du stand Mobilier & Eclairages Remboursements IKEA

860 -550

600 -393

Services Transitaire en France Frais de douane Canada

84 404

60 283

Promotion Publicité Impression Cartes de visite + Cartes Postales Packagings + Facturiers

280 180

Transport - Hébergement – Repas Billets d'avion Paris-Montréal Hébergement à Montréal pour 37 jours Hébergement à Québec pour 3 nuits Repas Déplacement bus et métro Montréal A/R Bus Montréal-Québec A/R Bus Montréal-Ottawa Divers Vêtements chauds Totaux

200 129

1 593 975 150 850 168 170 150

1 138 683 105 595 118 119 105

140

100

7 134 $

5 041 €



Le blog Molusk: un compte-rendu au jour le jour Durant le séjour, Anthony a tenu un blog relatant nos multiples démarches. Les articles postés tous les 2 jours environ retracent nos préoccupations du moment, nos découvertes et sont illustrés par des photographies. La publication sous forme de journal accessible à tous depuis internet a permis à tout ceux qui le souhaitaient de prendre de nos nouvelles et de vivre nos aventures quotidiennes. A la fin de chaque billet le lecteur peut y laisser un commentaire, et durant notre voyage nous avons eu plaisir à voir que des personnes nous ont soutenu ou ont tout simplement laissé leur point de vue personnel sur l’article publié. L’intérêt que nous avons trouvé à ce mode de fonctionnement est que : N’importe qui peut consulter ces articles Les articles restent disponibles sans limite de temps sur notre blog, permettant de conserver une trace écrire On peut retrouver et relire les articles soit par ordre chronologique soit choisir par thème Les articles sont référencés par les moteurs de recherches et les internautes peuvent découvrir après coup notre expérience par rapport à leur recherche Les désavantages de ce système de compte-rendu : L’information n’arrive pas automatiquement dans la boite mail (sauf si la personne s’abonne au flux RSS du blog) mais il faut faire la démarche d’aller sur le blog pour y lire les actualités. Après le voyage certaines personnes se sont plaintes de ne pas avoir eu de nos nouvelles contrairement à notre dernier voyage, par méconnaissance du fonctionnement technique, par oubli ou par manque de temps.


Premiers jours à Montréal Le 2 décembre 2007 Nous sommes arrivés à Montréal vendredi, le temps de se remettre du décalage horaire et de la température locale (environ -5 degrés), et aussi d’acheter un adaptateur secteur pour faire fonctionner l’ordinateur portable. Premières courses : tout est environ plus gros d’un tiers, pour exemple le plus petit beurre est le plus gros en France. Attention aussi aux taxes, à part la nourriture en supermarché la TVA n’est pas incluse, donc +15 % en caisse ! Autres achats utiles, des vêtements chauds, grosses chaussures pour marcher dans la neige, chaussettes, gants et bonnets. Il faut oublier la frime dans la rue ! Il y a aussi de bonnes affaires, comme un jean Levis à 28$ (20 euros)… Notre appartement dans la 6ème avenue (Quartier Rosemont) est très confortable, 60 M2 tout équipé avec WIFI, machine à laver… Et la proprio qui nous laisse pas mal de documentation, adresses utiles de boutiques, et nous fait de la pub pour le salon ! Évidemment ne pas couper le chauffage avant de sortir, sinon toute l’eau gèle dans les canalisations. Pas mal de préparation avant l’installation du stand lundi, des pièces à n’a pas eu le temps d’assembler en France.

Ci-après: Vue d’avion de Montréal, et vue depuis le balcon de notre appartement.



Visite du Stade Olympique et du Biodôme de Montréal Le 3 décembre 2007 Pour la sortie du dimanche, et pour s’aérer les neurones entre deux assemblages de boucles d’oreilles, nous avons pris pour la première fois le métro pour nous rendre au Parc Olympique, qui accueilli les jeux d’été de 1976. La Tour de Montréal est la plus haute tour inclinée au monde avec une élévation de 175 mètres au-dessus du sol et un angle de 45 degrés. La tour de Pise, en comparaison, a une inclinaison de cinq degrés seulement. Comme il faisait -11 degrés, on ne s’est pas attardé dehors et on s’est engouffrés rapidement dans le Biodôme :

Moins intéressant que ce qui était annoncé sur les guides, on s’attendait à voir dehors des pingouins et pas des faux décors. On s’est retrouvés dans la forêt amazonienne dès le début de la visite (perroquets, crocodiles,


piranhas…), puis dans la forêt laurentienne, c’est-à-dire la forêt mixte québécoise, où l’on a assisté à la découpe d’une branche de bouleau par un gros castor bien gras. Après avoir coupé le bout de bois, il l’a ramené dans sa hutte-barrage, que nous pouvions voire de l’intérieur grâce à une caméra.


Le castor est un des symboles du Canada, et f没t la mascotte des JO de Montr茅al.


Surprise matinale Le 3 décembre 2007 Vue depuis notre balcon ce matin, il va falloir songer à acheter des nouveaux manteaux…


Les Molusk dans la tempête Le 4 décembre 2007 Ce matin nous sommes allés Place Bonaventure voir notre stand sur le salon. Il était tombé 30cm de neige pendant la nuit (un record depuis 1960), et nos nouvelles chaussures moumoutées de l’intérieur nous ont bien aidés. Dès la descente de notre balcon, il a fallu faire attention à ne pas glisser. Contrairement à notre “6ème avenue”, la rue de notre abribus était bien déneigée. Pour rejoindre le salon, nous n’avons pas eu besoin de sortir de terre puisqu’un souterrain va du métro au hall d’exposition.


Petite photo d’aperçu de l’espace Loft où nous serons avant le montage :

Après avoir vu vaguement notre futur emplacement, nous sommes partis en mission dans la banlieue, à Ikéa, acheter notre mobilier d’exposition. Grosse surprise : des gens sous la neige attendent sagement le bus à la queue-leu-leu. Arrivés au magasin, on aurait pu nous confondre avec des bonhommes de neige ! On s’est réchauffés avec des french fries, pepsi et succulents muffins. Pas de livraison pour cause de tempête, nous avons du utiliser le plan B, en cherchant une âme charitable pour ramener nos marchandises sur le salon. Moyennant le prix d’origine, nous nous sommes faits conduire dans l’heure par un charmant québécois. Une grosse épine enlevée du pied des Molusk !


Finalement on nous a changé de place de stand le soir… On a commencé à installer et on a essayé de comprendre les règles de l’espace captif, qui revient à payer 25% plus cher son stand si on y laisse une place sans table ! (exemple pour un stand en U, on paye un supplément pour le creux du U).


Installation du stand au Salon des Métiers d’Art de Montréal Le 5 décembre 2007 Nous avons terminé d’installer le stand (sans les bijoux) cette après midi, tandis que derrière nous les cloisons étaient montées puisque nous sommes au fond du salon à droite… Comme les nappes étaient interdites, il a fallu trouver un moyen pour que l’espace soit propre, et on a du acheter un petit casier à roulettes pour les fournitures et affaires personnelles, et scotcher tous les fils sous les tables. A l’entrée du salon, nous avons découvert les grosses initiales de l’évènement. Il ne nous reste plus qu’à poser les bijoux jeudi, en espérant que le plan ne soit pas encore modifié !


L’inauguration du salon à Montréal Le 7 décembre 2007

En bas à droite, Anthony, Françoise Seince des Ateliers de Paris, et des membres du Conseil des Métiers d’Art du Québec.


Premier jour au Salon de MontrĂŠal Le 8 dĂŠcembre 2007


Opération déneigement Le 9 décembre 2007 Les gros véhicules de voirie étaient de sortie hier soir pour déneiger les petites rues (dont la notre). Dans un premier temps un engin déplace les autos stationnées vers des grandes places, puis la neige est poussée au centre de la route, et soufflée dans des grosses bennes puis emmenée hors de la ville. Les voitures ne sont pas remises en place !


Troisième jour à notre salon québécois Le 10 décembre 2007 Les journées s’écoulent, le public ne faiblit pas sur notre stand ! Aujourd’hui dimanche ça finissait à 18h (au lieu de 21h), un peu de repos pour les molusk bien fatigués… Les voisins sont sympas, on fera des minireportages la semaine prochaine. Quelques boutiques sont passées nous voir, peut-être des points de vente à Montréal pour bientôt !


La fin de notre salon à Montréal Le 27 décembre 2007 Le Salon des Métiers d’Art de Montréal s’est terminé samedi 22 décembre, les jours suivants ont été consacrés à du repos bien mérité ! Ci-dessous, quelques photos du démontage et de nos stands voisins.


Nous sommes repartis peu chargés, puisque le Conseil des Métiers d’Art du Québec s’était porté acquéreur de nos 4 tables Ikéa, l’éclairage ayant été directement rendu en magasin ! Au final, une très bonne expérience pour notre premier salon à l’étranger, beaucoup de monde (et beaucoup de ventes), mentions spéciales pour les boucles d’oreilles en étoiles et à paillettes. Au delà des “c’est spécial” ou “c’est original” qu’on a renoncé à compter, quelques anecdotes marquantes : Des mamies qui mesurent avec leur pouce un collier Bulles (pour savoir la longueur en pouces) Une dame : “Vous n’êtes pas français, vous êtes parisiens !” Moi : “Vous n’êtes pas canadienne, vous êtes québécoise !”. Une fille qui me demande si les bijoux Molusk “frissonnent sur elle” (= transmettent le froid) Une dame en Kway jaune trop grand et lunettes de soleil qui trouve que c’est pas cher… puis que c’est trop cher ! Une dame qui nous demande sérieusement si nous vendons des boucles d’oreilles Tour Eiffel (car elle voit que nous venons de France) “C’est en peau de poisson ?” “Mon mari m’a dit de ne pas dépenser plus de 8000$ aujourd’hui” (puis elle essaye d’obtenir un rabais de 5$). Quand aux explications de nos produits, une fois traduit en québécois, ça donne : C’est rangé dans les classeurs > Les colliers sont dans les cartables C’est en verre ? > C’est en vitre le matériel ? C’est combien ? > Combien ça détaille ? Je peux payer par carte bancaire ? > Je peux payer Interac ?


Le parc Mont-Royal de Montréal Le 27 décembre 2007 Ce parc est le poumon de la ville, il s’étend sur une surface considérable (de nombreux montréalais parcourent le parc en ski de fond) et aucun building ne peut le dépasser, c’est par conséquent c’est un endroit privilégié pour admirer le paysage ! En plus des belvédères, nous nous sommes promenés dans les cimetières enneigés, ainsi qu’au Lac aux Castors, très prisé l’hiver pour les sports de glisse.


Boxing Day Le 28 décembre 2007 Boxing Day, c’est les soldes d’après Noël. L’après-midi du 26 décembre, les magasins proposent des soldes éclairs qui se terminent le soir. Comme en France, les articles intéressants sont ceux qui ne sont pas en soldes ! Cidessous, quelques photos du magasin Simons, l’équivalent québécois des Galeries Lafayettes à Paris.


La Biosphère de l’Ile Saint-Hélène Le 29 décembre 2007 Pavillon américain de l’Exposition Universelle de 1967, l’impressionnante sphère évidée de l’architecte Buckminster Fuller abrite aujourd’hui un musée consacré aux enjeux écologiques.

Une exposition temporaire est actuellement consacrée à des vêtements réalisés à partir du recyclage d’objets de consommation courante (papier, sacs plastiques, canettes, fils électriques, couches-culottes…).



Exposition Vik Muniz au Musée d’Art Contemporain de Montréal Le 31 décembre 2007 Superbe exposition de l’artiste brésilien Vik Muniz, des photographies de compositions réalisés dans des matières telles que beurre d’arachide et confiture, chocolat, sucre, fil métallique, poussière et diamants… qui n’apparaissent qu’à proche distance de l’œuvre. Quelques exemples, de haut en bas : Une gravure de Pyranèse reproduite en fil à coudre articulé par des aiguilles métalliques, Saturne dévorant un de ses enfants (Goya) repris en déchets monumentaux, et des portraits de divas et de monstres, réalisés respectivement en diamants et en caviar.


L’exposition comprend 110 photographies, de 1988 à aujourd’hui, issues de 27 séries, notamment : Best of Life (1988-1990) – photographies célèbres parues dans le magazine Life, dessinées de mémoire et réimprimées. Equivalents (1993) – simulations, au moyen de boules de coton, de formations de nuage, inspirées des études de nuages d’Alfred Stieglitz. Pictures of Thread (1995-1999) – paysages de Corot, Constable, Ruisdael… recréés à l’aide de milliers de mètres de fil textile. Sugar Children (1996) – portraits, faits en sucre, d’enfants de travailleurs dans les plantations de canne à sucre aux Antilles. Pictures of Chocolate (1997-2001) – images célèbres peintes en sirop de chocolat, comme le portrait par Hans Namuth de Jackson Pollock en train d’exécuter un « dripping ». Earthworks (2002-2005) – œuvres à grande échelle dessinées au sol ou répliques sur table, inspirées du land art. Pictures of Color (2001) – échantillons de chartes Pantone, donnant l’illusion d’images numériques en clin d’œil au pointillisme. Pictures of Magazines (2003-2005) – images d’œuvres d’art célèbres et portraits recréés à partir de millions de petites rondelles de papier poinçonnées dans des magazines. Monads (2003) – images faites à partir de figurines ou de jouets en plastique. Pictures of Diamonds (2004) – portraits de divas de l’âge d’or de Hollywood, comme Elizabeth Taylor, élaborés à l’aide de diamants. Pictures of Junk (2005) – reconstitutions à grande échelle de tableaux célèbres comme le Narcisse du Caravage, à l’aide de matériaux recyclés. Pictures of Pigment (2005) – chefs-d’œuvre de Monet et de Gauguin élaborés avec du pigment coloré et agrandi à une échelle monumentale. A noter aussi, l’exposition propose un film très bien fait sur la démarche de l’artiste.


Visite de Québec pour le 400ème anniversaire de la ville Le 3 janvier 2008 A l’occasion des 400 ans de la fondation de la ville de Québec par Samuel de Champlain en 1608, nous avons passé le nouvel an sur place pour profiter des festivités, et découvrir l’histoire de cette ville-clé du Canada. Il y avait un spectacle d’ouverture le soir du 31 décembre 2007, prévu sur une petite place où la scène prenait déjà la moitié de l’espace. Comme tous les bus étaient complets, les gens sont venus à pied, et quand on est arrivés il y avait tellement de monde qu’on ne pouvait pas apercevoir la scène. Des personnes étaient montées sur les abribus pour pouvoir profiter du spectacle, car les quelques écrans (pas géants) étaient disposés trop près de la scène pour être vraiment utiles. Après avoir tenté en vain de se faufiler plus près, nous nous sommes trouvés une petite terrasse déjà bien encombrée, sur laquelle nous nous sommes faits un petit promontoire en neige pour pouvoir apercevoir 1/8ème de la scène et un écran au loin, au moins on a pu voir correctement le très beau feu d’artifice !

Seule ville d’Amérique du Nord à avoir conservé ses remparts, Québec signifie “Là où le fleuve se rétrécit”, et était le point de passage obligatoire pour les bateaux


des colons. Aujourd’hui, l’activité de la ville tourne principalement autour de la fonction publique et du tourisme. Nous avons visité à pied la ville qui n’est pas très grande, non sans mal car il y fait encore plus froid qu’à Montréal ! Le monument le plus célèbre est le Château de Frontenac (photo en bas), qui malgré les apparences n’a aucun usage politique, puisqu’il s’agit d’un hôtel de luxe (le plus

photographié au monde, paraît-il), dont la construction s’étale de 1893 à 1993 pour les ailes les plus récentes, comptez de 500$ à 4000$ pour y passer une nuit !


Un super gîte à Québec Le 4 janvier 2008 Merci à Claire Fortier du Gîte de la 11ème pour son accueil chaleureux lors de nos 3 jours passés à la ville de Québec. 65 $ pour 1 personne, 75 $ pour 2 personnes, déjeuner inclus (brunch très copieux et délicieux). Accessible facilement depuis la gare ou le centre-ville, gardez l’adresse sous le coude si vous souhaitez résider dans le coin !


Les chutes du Montmorency, près de Québec Le 5 janvier 2008 Lors de notre visite de Québec, nous avons visité les environs en bus grâce à un petit tour organisé. Etape marquante, les chutes du Montmorency, plus hautes de 30m que celles du Niagara ! (mais moins larges, forcément). Un pont suspendu permet de les voir sous tous les angles, sensations fortes assurées, surtout en hiver où les côtés sont gelés, l’eau se jette dans un trou bouillonnant qui finit sous la neige. Des sportifs intrépides escaladaient les murs de glace à coups de piolets !


La ville de Lévis Le 6 janvier 2008 Pour notre dernier jour à Québec, nous avons pris un ferry (15mn) pour nous rendre à la pointe de Lévis, vers la frontière américaine. Le bateau devait passer au travers de blocs gelés déjà abîmés par les navires briseglace, l’impression pour nous de rejouer les scènes de Titanic ! Sur l’autre rive, pas grand chose de spécial à voir, si ce n’est un beau panorama de la ville de Québec et des massifs des Laurentides.


Une journée à Ottawa Le 7 janvier 2008 Comme il n’y avait plus de place pour aller à New-York, on est partis à Ottawa pour la journée. Levés à 5h, bus à 7h, arrivés à 9h30, en attendant l’ouverture des musées on a visité la basilique-cathédrale Notre Dame aux décors impressionnants (colonnes en faux marbre).


Devant le Musée des Beaux-Arts d’Ottawa, difficile de manquer la sculpture araignée de Louise Bourgeois. A l’intérieur, beaucoup de chose à voir : le 1er étage est consacré à la peinture québécoise, que nous avons trouvés moins intéressant que le deuxième, qui regroupe peintures classiques européennes (Monet, Rodin, Van Gogh…) et artistes contemporains (Barnett Newmann, Tony Smith, Donald Judd…). Coups de coeur pour un buste de Nietzsche par Max Klinger, et pour une sculpture d’un bébé taille géante par Ron Mueck. Au sous-sol, quelques belles pièces contemporaines d’art Inuit.


Après un repas bien mérité à la cafétéria du musée, on a voulu aller voir la maison du gouverneur du Canada, mais celle-ci fermait une heure avant le coucher du soleil, c’est-à-dire 15h30 environ, trop juste pour visiter le parc. Sur la route de la promenade Sussex (la rue des édifices politiques), on a vu les chutes des écluses du Canal Rideau, sur lequel en hiver des employés vont au travail en patin à glace.

Ensuite, on est allés sur la Colline Parlementaire, qui regroupe plusieurs bâtiments importants du gouvernement canadien comme le parlement et sa bibliothèque circulaire. Les édifices sont tous de style “château”, c’est-àdire d’inspiration néogothique, ce dernier étant déjà inspiré des églises gothiques… quelque peu surprenant pour des bâtiments civils qui datent des années 20.


Comme il faisait déjà nuit et que les musées ferment à 17h, on est rentrés par le centre-ville et ses buildings, une journée suffit amplement pour faire le tour de la capitale du Canada à pied !



Westmont, le quartier chic anglophone de Montréal Le 9 janvier 2008 Par une température extérieure avoisinant les -20°, nous avons mis notre nez dehors pour aller voir les riches demeures anglaises à l’ouest du Parc Mont-Royal. Pour ne pas geler sur place, on a fait une petite halte à la bibliothèque Sainte-Victoria, la plus vieille de Montréal.


Un peu d’Histoire québécoise Le 10 janvier 2008 Nous avons pris un pass de visite des musées valable 3 jours, l’occasion d’en apprendre un peu plus sur les origines du Québec et d’Amérique du Nord. Le Musée Stewart, situé sur l’Île Jean Drapeau au sud de Montréal, est quelque peu désert en hiver, on a une visite guidée rien que pour nous deux. Il présente par ordre chronologique des objets et des vêtements du quotidien des premiers colons, ainsi que des documents historiques (cartes, traités de paix, dessins des explorateurs…). Très intéressant grâce aux explication du guide habillé en costume d’époque (début du 20ème siècle). Le Musée Pointe-à-Caillière, près du vieux port, présente dans ses soussols les résultats de fouilles archéologiques effectuées lors de l’aménagement de l’édifice. Le plus intéressant était l’exposition temporaire “Rebellions : Patriotes VS Loyaux”, qui ciblait un moment précis de l’histoire québécoise, lors des conflits entre les partisans de l’indépendance du Canada (les Patriotes), et ceux attachés aux valeurs de la Couronne Britannique (les Loyaux). Beaucoup de documents bien présentés, beaucoup à lire, heureusement qu’on était auparavant passés au Musée Stewart pour bien saisir le déroulement des événements. Le Musée McCord, en plus des expositions, propose un court film projeté sur deux tissus parallèles et sur quelques vestiges, qui met en scène des personnages historiques et donne un bon aperçu de l’histoire de Montréal. Ci-contre : une reconstitution de hutte inuit, et un hôtel de glace (Un nouveau est construit chaque année !).



Canada c’est fini, en France c’est reparti ! Le 10 janvier 2008

Une dernière note en forme de diaporama gourmand, de haut en bas, quelques souvenirs du Québec : Les énormes rayons de bière dans les supermarchés (les bouteilles aussi sont plus grandes, et consignées !) Mac Donald, pas de différence sur la quantité ou le goût, mais tous les menus sont traduits en français (Happy Meal devient Joyeux Festin de même que la série Lost >> Disparus…) L’obligatoire brunch à base d’oeufs du dimanche Les meilleurs bagels de Montréal, à Saint-Viateur Tête et gâteau au chocolat pour Noël La Belle Province, fast-food au décor vintage mais nourriture très grasse pour le sandwich sous-marin… Les délicieuses soupes d’un petit restaurant vietnamien, My Canh, bd Saint-Laurent, Montréal Les bagels frais de Tim et Renelde rencontrés sur le salon, accompagnés de jus de citron, carpes, crême fraiche et de saumon grillés !



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