Etude Restauration Rapide Juin 2014
La restauration rapide La Restauration rapide = 70% de la restauration commerciale
Restauration à l’italienne Pizzas, pâtes, etc. Restauration à l’anglo-saxonne Hamburgers, frites, etc. Restauration à la française Sandwiches, salades, etc. Restauration à thème Kebabs, sushis, etc.
Sources ; Xerfi 700, étude Restauration Rapide Février 2014
La restauration rapide 70% des visites en restauration rapide > La consommation nomade (à emporter)
Sources ; Xerfi 700, étude Restauration Rapide Février 2014
Les chiffres clés
Le nombre d’établissements dédiés à la restauration rapide n’a cessé de croître depuis 2008. Cette croissance est portée par l’engouement des Français pour ce type de restauration, dans un contexte où le temps accordé aux repas est de plus en plus court.
Sources ; Xerfi 700, étude Restauration Rapide Février 2014
Les tendances Baisse du chiffre d’affaires des spécialistes de la restauration rapide en 2013 Après une année 2012 marquée par un recul sévère de fréquentation (-3,7%), 2013 a été moins violent, mais également tendu (-1,4% de visites). Le chiffre d’affaires de la restauration rapide a reculé de 0,2% en valeur par rapport à 2012, lié à une diminution de la fréquentation. Cette baisse présente d’importantes disparités. Les spécialistes du burger ont profité du succès de ce produit pour accroître leurs ventes. A l’inverse, les spécialistes de la restauration rapide à l’italienne (pizza et pâtes) ont souffert de l’intensification de la concurrence en provenance des GSA, très actives sur le segment des pâtes à réchauffer. Quant aux nouveaux concepts (notamment basés sur le « fast good » et le haut-de-gamme, ils ont pu tirer leur épingle du jeu grâce à leur offre originale et ont bénéficié d’un effet « nouveauté ».
Montée en puissance des cantines d’entreprises Retour des « gamelles » sur le lieu de travail
Baisse du pouvoir d’achat des ménages
Climat économique anxiogène
Diminution du temps consacré au repas Essor du nomadisme alimentaire
Arbitrages des ménages défavorables à la restauration
Baisse de la fréquentation des établissements Extension du Nb de points de vente + Création de nouveaux concepts + Montée en gamme de l’offre
Sources ; Xerfi 700, étude Restauration Rapide Février 2014
Montée en puissance des circuits concurrents
Hausse des prix des services de restauration
Les tendances
Après 2012, la baisse de la fréquentation des établissements de restauration commerciale a persisté en 2013, avec un nouveau recul global de 2%.
Le recul de la fréquentation des établissements de restauration commerciale s’explique principalement par la baisse des flux enregistrée en restauration traditionnelle (restauration à table et restauration à thème), qui ont décroché respectivement de -3% et -5% en 2013.
Sources ; Xerfi 700, étude Restauration Rapide Février 2014
Les 50 majors de la restauration rapide Les 50 sociétés majors de la restauration rapide s’en sortent bien avec +4,1% de progression de CA (2013) grâce au développement des réseaux (ouvertures de point de vente).
…/… Sources ; France Snacking Avril 2014
Les 50 majors de la restauration rapide (suite)
Sources ; France Snacking Avril 2014
L’univers concurrentiel dans la restauration rapide Des circuits spécialisés très dynamiques à moyen terme En raison du très fort engouement des Français pour la restauration nomade, le nombre d’établissements de vente au comptoir (VAC) a progressé de plus de 25% entre 2008 et 2012. La restauration rapide s’est ainsi affirmée comme l’une des activités les plus dynamiques en France sur la dernière décennie et elle attire sans cesse de nouveaux acteurs spécialisés. En contrepartie, la concurrence est de plus en plus féroce, particulièrement au sein des centres-villes, des centres commerciaux ou encore des quartiers d’affaires pour le repas du midi. Les risques de saturation de l’offre et de défaillances d’entreprises ont ainsi tendance à augmenter. Des concepts qui évoluent en même temps que les goûts des consommateurs Avec la montée en puissance du « bien manger », les consommateurs sont de plus en plus sensibles à la qualité des produits et à leurs valeurs nutritionnelles. Cela est d’autant plus vrai que les repas pris à l’extérieur du domicile sont de plus en plus nombreux. Les enseignes de restauration rapide se sont très vite adaptées à ces évolutions de la demande et ont progressivement modifié leur offre et leurs messages publicitaires pour s’approprier ces nouvelles valeurs. McDonald’s, leader de la restauration rapide en France et longtemps pénalisé par une mauvaise image auprès des consommateurs, a par exemple modifié son logo (passage à un fond vert) et a choisi de communiquer davantage sur l’origine de ses produits. Vers une restauration rapide haut de gamme Parallèlement, les concepts de restauration rapide haut de gamme se sont multipliés au cours de la dernière décennie (231 East Street, Bio Burger, Big Fernand, etc.). La plupart de ces opérateurs ont joué sur la généralisation du burger (qui était à la base peu compatible avec la notion de gastronomie) et se sont appropriés ce produit en mettant l’accent sur le « bien manger » et sur la qualité des aliments proposés. De nombreuses enseignes haut de gamme plus généralistes ont aussi fait leur apparition au cours des dernières années, à l’image de Exki et Bert’s.
Sources ; Xerfi 700, étude Restauration Rapide Février 2014
L’univers concurrentiel dans la restauration rapide Les boulangeries : des concurrents sérieux pour les spécialistes de la restauration rapide Les boulangeries traditionnelles, les dépôts de pain et les terminaux de cuisson sont des acteurs de poids dans la restauration rapide en France. Face à l’augmentation du nombre de repas pris à l’extérieur, ces opérateurs ont progressivement élargi leur offre de produits alimentaires à emporter (sandwiches, paninis, quiches, salades, pizzas, etc.). La plupart d’entre eux proposent d’ailleurs des formules permettant de composer un repas complet. Les boulangeries profitent ainsi d’emplacements situés dans des zones stratégiques pour le repas du midi (centres-villes, centres commerciaux, etc.). Les grandes surfaces alimentaires se montrent offensives sur les produits snacking Le rayon « snacking » des grandes surfaces alimentaires s’est considérablement étoffé ces dernières années, notamment sous l’impulsion de marques comme Sodebo, Daunat, Fleury Michon ou Le Gaulois. Ces dernières sortent très régulièrement de nouvelles références de sandwiches, salades et plats préparés à réchauffer pour séduire la clientèle du midi. De plus, les groupes (Auchan, Carrefour, Casino, E. Leclerc, etc.) ont investi dans de nouveaux concepts de supérettes de proximité, dont une partie de l’offre est destinée à la restauration rapide et au snacking. Monoprix (groupe Casino) a été l’un des premiers opérateurs à déployer ce type de concept avec Dailymonop’. Distributeurs automatiques : une offre qui s’étend progressivement à la restauration Les gestionnaires de distributeurs automatiques (Autobar, Selecta, etc.) sont en plein essor depuis quelques années. Ils ont peu à peu élargi l’offre de leurs appareils, passant des simples sucreries (barres chocolatées, bonbons, etc.) à une réelle offre de restauration d’appoint (sandwiches, salades, etc.). Ces opérateurs bénéficient d’un atout majeur : les distributeurs sont généralement installés dans des zones à forte affluence (gares, centres commerciaux, entreprises, universités, etc.).
Les Stations-services : une position dominante sur les aires d’autoroute Les Stations-services représentent un poids marginal dans la restauration rapide en comparaison des circuits spécialisés, des boulangeries et des GSA. Elles présentent cependant un fort potentiel sur les aires d’autoroute. Celles-ci possèdent des magasins équipés de véritables « coins restauration » (sandwiches, snacking, salades, machines à café, etc.). Les stations souffrent toutefois d’un positionnement-prix élevé. Une situation qui pourrait s’avérer pénalisante, à l’heure ou les GSA et les chaînes de restauration rapide (McDonald’s, Quick, Burger King, etc.) commencent à s’implanter sur les aires d’autoroute. Sources ; Xerfi 700, étude Restauration Rapide Février 2014
Les faits marquants et l’évolution de l’offre
Evolution de l’offre des concepts spécialisés
Les tendances, en résumé … L’en-cas, un axe majeur de croissance à développer … l’impulsion entre 16 et 18h la carte des boissons (chaudes et froides) le snacking La restauration rapide à thème et le snacking haut de gamme ont le vent en poupe cuisine au wok, jus, soupes, smoothies La montée en puissance de la restauration rapide ambulante Les Food trucks Des concepts basés sur le «bien manger » Factory & Co; une production « locales » La Burger Mania, une tendance de fond 1 burger servi pour 2 sandwich en 2013, vs 1 sur 9 en 2000 Prédominance des chaînes de restauration rapide à l’anglo-saxonne McDonald’s, en tête, suivi de Quick et KFC La franchise, principal mode de développement des opérateurs Le drive-in et la livraison à domicile se développent Sources ; Xerfi 700, étude Restauration Rapide Février 2014
Les tendances : commentaires La restauration rapide à thème et le snacking haut de gamme ont le vent en poupe L’offre française de produits alimentaires de restauration rapide s’est considérablement étoffée et diversifiée. Cela s’est notamment traduit par une multiplication des concepts spécialisés. La segmentation grandissante de l’offre s’est accompagnée d’un accroissement du nombre d’enseignes en restauration rapide à thèmes (cuisine au wok, jus, soupes, smoothies, crêpes, spécialités alsaciennes, etc.), et de la création de concepts de snacking et de fast-food haut de gamme.
La montée en puissance de la restauration rapide ambulante Des concepts plus originaux voient également le jour, avec notamment l’essor de la restauration rapide ambulante. Basés sur des modèles américains baptisés « street Food » ou « Food truck », ces concepts sont en pleine explosion dans l’Hexagone. Le Camion qui Fume, lancé en 2012, a par exemple rencontré très rapidement un fort succès, l’attente moyenne pouvant même aller jusqu’à plus d’une heure. Il s’agit là d’un paradoxe pour un concept de restauration rapide, mais qui traduit un réel potentiel de croissance pour ce type d’opérateurs. Des concepts basés sur le «bien manger » Factory & Co axe sa communication sur une « production » locale. Positionnée sur la restauration rapide d’influence newyorkaise (bagels, burgers, salades, etc.) avec 4 points de vente en France, Factory & Co mise sur des produits réalisés localement. En pratique, l’opérateur importe ses aliments depuis le Canada, les transforme dans des « ateliers de production centralisés » qui approvisionneront par la suite les restaurants situés dans leur zone d’influence. La Burger Mania 1 burger servi pour 2 sandwichs en 2013, vs 1 sur 9 en 2000 Retour de Burger King en France avec de fortes ambitions. L’enseigne de restauration rapide à l’anglo-saxonne avait quitté le territoire à la fin des années 1990. L’opérateur a profité de la généralisation du burger dans les habitudes alimentaires des Français pour réimplanter des restaurants dans l’Hexagone. Compte tenu de la domination de McDonald’s et de Quick, l’enseigne a choisi de s’implanter principalement dans les zones de transit (aires d’autoroute, gares, aéroports, etc.), au sein desquelles les leaders du segment sont encore peu présents. Sources ; Xerfi 700, étude Restauration Rapide Février 2014
Les tendances : commentaires Prédominance des chaînes de restauration rapide à l’anglo-saxonne Les enseignes à l’anglo-saxonne occupent une place prédominante dans le secteur, tant en termes de points de vente que de chiffre d’affaires. McDonald’s se détache en tête du classement depuis plusieurs années et conserve son avance grâce à une politique de développement active, et une capacité d’adaptation aux évolutions de consommation. Il est suivi de près par Quick et KFC. Le retour du géant Burger King, sérieux rival de McDonald’s Outre-Atlantique, pourrait toutefois modifier les rapports de force de ce segment à moyen terme. Les enseignes gagnent du terrain Les chaînes de restauration rapide se sont plus fortement développées ces dernières années que la restauration rapide indépendante. Les enseignes ont la particularité de proposer des concepts travaillés, modulables et adaptés aux évolutions des tendances de consommation. Subway a par exemple ouvert près de 30 nouveaux points de vente en 2013. Il en est de même pour Domino’s Pizza (une vingtaine de points de vente) ou Le Kiosque à Pizza (40 nouveaux points de vente). Au total, les enseignes nationales représenteraient entre 20% et 35% du parc de points de vente en 2013. La franchise, principal mode de développement des opérateurs Pour assurer un déploiement rapide sur tout le territoire, les chaînes optent majoritairement pour la franchise. Ce mode de développement est devenu incontournable. Il permet aux enseignes de ne pas supporter les coûts liés à un développement par succursalisme (local, équipements, etc.). Il convient aussi aux entrepreneurs indépendants qui peuvent s’appuyer sur les services offerts par le franchiseur (centrales d’achat, marketing, formation, communication, etc.) et la notoriété de l’enseigne.
Le drive-in et la livraison à domicile se développent Pour développer leurs ventes autrement qu’en élargissant leur parc d’établissements, les opérateurs misent de plus en plus sur le drive et la livraison à domicile. Le premier est concerne surtout la restauration rapide à l’anglo-saxonne tandis que le second est le plus souvent proposé par la restauration rapide à l’italienne et les spécialistes des sushis. Aujourd’hui, de plus en plus d’enseignes (cuisine asiatique, mexicaine, indienne, etc.) le proposent également. Par ailleurs, l’enseigne Subway, a récemment annoncé son intention de multiplier les ouvertures de services de drive-in. Sources ; Xerfi 700, étude Restauration Rapide Février 2014