Les Parcs Nationaux de La TANZANIE LA TANZANIE
Est-ce qu’une seule image peut résumer l’expérience tanzanienne ? Des milliers et des milliers de gnous marchant à l’unisson au cours de leur migration annuelle dans le Serengeti, peut-être ? Ou bien une famille d’éléphants pataugeant dans la large et boueuse rivière Rufiji (Tarangire) ? Et que dire des lions rassasiés prenant le soleil au milieu des hautes herbes du cratère du Ngorongoro ? Evidemment, ce sont toutes ces images qui viennent à l’esprit quand on pense à la Tanzanie. Et à juste titre ! La Tanzanie est une destination de safari sans équivalent. Les statistiques parlent d’elles-mêmes : un quart du territoire a été préservé, avec en tête le célèbre Parc National du Serengeti et l’incroyable Réserve du Selous, ainsi qu’une riche mosaïque d’aires protégées qui accueillent en tout environ 20 % de la population des gros mammifères africains.
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✴Arusha ✴Gombe ✴Katavi ✴Kilimanjaro ✴Kitulo ✴Mahale ✴Manyara
✴Mikumi ✴Ruaha ✴Rubondo ✴Saadani ✴Serengeti ✴Tarangire ✴Udzungwa
Parc National d’Arusha Parc le plus proche de la ville d’Arusha – capitale des safaris dans le Nord de la Tanzanie – le Parc National d’Arusha est un joyau aux multiples facettes, trop souvent alors qu’il offre la possibilité d’explorer une multiplicité ensorcelante d’habitats divers en seulement quelques heures. Le portail d’entrée ouvre une piste qui conduit directement dans l’ombre d’une forêt de montagne habitée par les curieux cercopithèques à diadème et par les trogons et touracos multicolores – seul endroit du Nord de la Tanzanie où l’on peut facilement observer les acrobatiques colobes noir et blanc. Au milieu de la forêt se dresse le spectaculaire cratère du Ngurdoto, dont les pentes raides et rocailleuses entourent un large espace marécageux riche en buffles et en phacochères. Plus au nord, des collines couvertes d’herbes bordent la tranquille beauté des lacs de Momela, chacun d’une différente teinte de bleu ou de vert. Leurs hauts-fonds se colorent parfois du rose de milliers de flamants. Les lacs abritent une riche variété d’oiseaux aquatiques tant migrateurs que résidents, et les cobes defassa à poils longs promènent leurs cornes en forme de lyre sur les rives humides. Des girafes arpentent les collines herbeuses, les troupeaux de zèbres pâturent tandis que des dik-diks aux grands yeux filent dans des buissons broussailleux. Bien que les éléphants ne soient pas communs dans le Parc National d’Arusha, comme les lions, il est possible d’apercevoir des léopards et des hyènes tachetées, le matin tôt ou en fin d’après-midi. C’est aussi à l’aube ou au crépuscule que le voile de nuage, à l’Est, se dissipe et révèlent les flancs enneigés et majestueux du Kilimandjaro, à 50 kilomètres de là. Le Mont Meru – cinquième sommet le plus haut d’Afrique à 4 566 mètres (14 990 pieds) – qui domine l’horizon du Parc. Son pic et ses pentes bénéficient de la protection du Parc, le Mont lui-même offre un panorama incomparable sur son célèbre voisin. C’est une formidable destination de randonnée.
Situation : Nord de la Tanzanie, Nord-Est d’Arusha
Traversant d’abord une savane boisée où l’on rencontre fréquemment des girafes et des buffles, la piste qui permet de gravir le Mont Meru traverse une forêt de cannes avant d’atteindre une lande d’altitude plantée de lobélies géantes. Des immortelles survivent dans ce désert alpin, tandis que les empreintes délicates des sabots d’oréotragues indiquent le sens de la marche. Du sommet escarpé se dévoile le Kilimandjarol.
PARC NATIONAL DU TORRENT DE GOMBE (GOMBE STREAM)
Un cri résonne soudain dans les profondeurs de la forêt, aussitôt repris par une douzaine d'autres voix, augmentant en volume, en tempo et en hauteur, en un crescendo aigu et affolé. C'est le fameux « ululement haletant », rituel de rattachement qui permet à chaque individu de s'identifier grâce à ses vocalises. Pour le promeneur qui arpente la forêt millénaire du torrent de Gombe, ce tohu-bohu à vous faire frissonner annonce une rencontre imminente avec le chimpanzé.
accoutumés aux visites humaines, ont été rendus célèbres par les travaux pionniers de Jane Goodall qui, en 1960, créa un programme de recherche comportementale aujourd'hui devenu la plus importante étude de ce genre jamais menée à travers le monde. La matriarche Fifi, dernière survivante de la communauté d'origine, âgée de seulement trois ans quand Goodall arriva pour la première fois à Gombe, est régulièrement rencontrée par les visiteurs.
Gombe est le plus petit des parcs tanzaniens : une fragile bande forestière où vivent les chimpanzé, à cheval sur les pentes raides et les vallées qui bordent la côte sablonneuse du Nord du lac Tanganyika. Ses chimpanzés,
Les chimpanzés partagent à peu près 98 % de leurs gènes avec les humains, et aucune expertise scientifique n'est nécessaire pour différencier les répertoires individuels d'ululements, d'halètements et de cris qui font les
«célébrités», les «contestataires et les «protecteurs». Peut-être décèlerez-vous un éclat de compréhension mutuelle quand vous regarderez dans les yeux d'un chimpanzé, vous évaluant lui aussi – un regard de reconnaissance annihilant la fragile barrière des différences entre espèces. Les mammifères les plus fréquents de
Gombe sont les primates. Un groupe de babouins «cueilleurs» couleur olive, étudiés depuis 1960, est accoutumé de manière exceptionnelle à la présence de l'homme, tandis que des colobes
rouges et à queue rouge – le premier régulièrement chassé par les chimpanzés – hantent la canopée. Parmi les quelque 200 espèces d'oiseaux du parc, on trouve le célèbre aigle pêcheur et le petit bijou qu'est l'amaranthe enfammée qui sautille sans crainte autour du centre d'information. Après le crépuscule, un ciel nocturne fabuleux s'éclaire des milliers de lanternes emportées à bord des petites barques de bois qui dansent sur l'eau.
Situation : A 16 kilomètres, au Nord de Kigoma, sur la rive du lac Tanganyika, dans l'Ouest de la Tanzanie
Parc National de Katavi Situation : Sud-ouest de la Tanzanie, Est du lac Tanganyika. Les bureaux du parc se situent à Sitalike, à 40 kilomètres au sud de Mpanda.
Isolé, dépourvu de clôtures et rarement visité, Katavi est totalement sauvage, offrant aux âmes intrépides qui le visitent un arrière-goût de ce que fut l'Afrique il y a un siècle. Troisième parc de Tanzanie en superficie, il se situe au Sud-Ouest du pays, au bout d'un bras de la Vallée du Rift qui se termine avec l'étendue, peu profonde et calme, du lac Rukwa. La plus grande partie du Katavi est couverte par un enchevêtrement informe de brachystegias, territoire de nombreuses mais discrètes populations d'élans, d'hippotragues noirs et rouannes. Mais le principal centre d'intérêt du Parc reste la rivière Katuma et son réseau hydrographique, composé des lacs Katavi et Chada. Durant la saison des pluies, ces étendues d'eau luxuriantes et marécageuses sont un havre pour des myriades d'oiseaux et abritent la plus dense concentration d'hippopotames et de crocodiles de Tanzanie. C'est pendant la saison sèche, quand l'eau se retire, que le Katavi devient vraiment lui-même. Réduite à un filet d'eau boueuse, la Katuma représente le seul point d'eau à des miles à la ronde et les plaines alentours accueillent des populations de mammifères qui défient l'imagination. Environ 4 000 éléphants s'y rassemblent, accompagnant des troupeaux de plus de mille buffles, tandis que l'abondance de girafes, de zèbres, d'impalas, de reduncas fournit des proies faciles aux nombreux lions et hyènes tachetées qui y ont élu territoire. Le spectacle le plus singulier du Katavi est celui offert par ses hippopotames. A la fin de la saison sèches, près de 200 d'entre eux peuvent se vautrer ensemble dans une vasque de profondeur suffisante. Et quand les hippopotames se rassemblent en un seul et même lieu, la rivalité des mâles s'accroît – des combats sanglants se déroulent tous les jours – et les infortunés vaincus sont condamnés à errer sur la plaine jusqu'à ce qu'il se sentent suffisamment en confiance pour affronter de nouveaux défis.
PARC NATIONAL DU KILIMANDJARO Kilimandjaro. Le nom lui-même est un mystère couronné de nuages. Il pourrait signifier «Montagne de la lumière», «Montagne de la gloire» ou «Montagne des caravanes». Les habitants du lieu, les Wachaggas, n'ont pas de nom pour l'ensemble du massif, mais appellent Kipoo (aujourd'hui Kibo) le fameux pic enneigé qui se tient, impérieux sommet de l'Afrique, au-dessus du Continent. Quel que soit la signification de son nom, le Kilimandjaro est synonyme de toute la beauté de l'Afrique de l'Est. Lorsque vous le contemplez, vous comprenez aussitôt pourquoi. Non seulement il est le pic le plus élevé du
continent, mais en outre il est la plus haute montagne du monde à se dresser seule au beau milieu d'une plaine côtière couverte de brousse dont l'altitude moyenne est de 900 mètres, pour pointer à 5 895 mètres (19 336 pieds) d'altitude. Le Kilimandjaro est l'un des hauts sommets les plus faciles à atteindre au monde, une balise pour les visiteurs du monde entier. La plupart des randonneurs atteignent le bord du cratère avec seulement l'aide d'un bâton, des vêtements appropriés et de la détermination. Et ceux qui atteignent le Pic Uhuru – le véritable sommet – ou
le Pic Gilman, sur la lèvre du cratère, auront mérité leur certificat d'ascension. Et leurs souvenirs. Mais il n'y a pas que le sommet du Kili. Une randonnée le long de ses pentes est un véritable tour du monde climatique, depuis les tropiques jusqu'en Arctique. Même avant de franchir les limites du Parc National (au niveau des 2 700 mètres d'altitude), les pentes cultivées laissent la place aux forêts de montagne, habitées par d'insaisissables éléphants, des léopards, des buffles, des céphalophes
d'Abbot – menacés – , et quantités d'autres petites antilopes et primates. Plus haut, on rencontre une zone de landes où les hautes bruyères sont parsemées de lobélies gigantesques. Au dessus de 4 000 mètres d'altitude, un désert alpin surréaliste n'accueille comme vie que quelques mousses et lichens. Enfin, les derniers vestiges de végétation cède la place à un pays hivernal merveilleux, où dominent la neige et la glace – et à la magnifique beauté du toit du continent.
Situation : Nord de la Tanzanie, près de la ville de Moshi
Parc National du Plateau de Kitulo Situation : Sud de la Tanzanie. Les locaux du parc sont temporairement situés à Matamba, à approximativement 100 kilomètres de Mbeya.
Le plateau de Kitulo est appelé Bustani ya Mung – le Jardin de Dieu – tandis que les botanistes l'ont surnommé «le Serengeti des fleurs» car il abrite «l'un des plus beaux spectacles floraux du monde». Et le dernier né des Parcs Nationaux de Tanzanie est en effet une rare merveille, abritant quelque 350 espèces de plantes vasculaires, dont 45 variété d'orchidées terrestres, qui éclosent en une exubérante symphonie de couleurs qui ne manquera pas de vous couper le souffle durant la saison des pluies, de novembre à avril. Perchés à près de 2 600 mètres d'altitude (8 500 pieds) entre les pics accidentés de Kipengere, de Poroto et des Monts Livingstone, les sols volcaniques bien irrigués de Kitulo accueille la plus importante flore de montagne de Tanzanie. Bassin hydrographique majeur alimentant la grande rivière Ruaha, Kitulo est aussi le premier Parc National à être répertorié pour son importance florale – non seulement pour sa multitude d'orchidées, mais aussi pour ses variétés d'aloès, ses protéas, ses géraniums, ses lobélies géantes, ses muguets, ses pâquerettes étoilées parmi lesquelles 30 espèces sont endémiques du sud de la Tanzanie. Les gros mammifères sont peu représentés, bien que quelques hardis reduncas de montagne et quelques élans errent dans les prairies. Mais Kitulo – paradis des botanistes et des randonneurs – est aussi hautement recommandable aux passionnés d'ornithologie. La seule population tanzanienne de l'outarde de Denham y vit, en compagnie d'une colonie de d'hirondelles bleues (une espèce menacée) et d'espèces rares comme la «mountain-marsh widow», le cisticole de Njombe et le sporophile de Kipengere. Des espèces endémiques de papillons, des caméléons, des lézards et des grenouilles accentuent encore la beauté du «Jardin de Dieu».
PARC NATIONAL DES MONTAGNES DE MAHALE Enfoui profondément au cœur de l’Afrique, inaccessible par la route et situé à seulement 100 kilomètres (60 miles) de ce lieu mythique où Stanley prononça son immortel «Docteur Livingstone, je présume ?», l’endroit rappelle une plage idyllique d’une île de l’Océan Indien. Les criques de sable blanc et soyeux bordées par les eaux azur du lac Tanganyika sont surmontées par les pics couverts de jungle, surplombant la côte de plus de 2 000 mètres : les montagnes retirées et mystérieuses de Mahale. Les montagnes de Mahale abritent les derniers chimpanzés sauvages d’Afrique : une population d’environ 800
membres, habitués aux visites des touristes depuis la création d’un projet de recherche japonais dans les années 60. Partir à la découverte des chimpanzés de Mahale est une expérience magique. Les yeux entraînés du guide repèrent les zones de repos de la nuit précédente : des amas de branchages à la cime des arbres. Des restes de fruits à moitié mangés et des excréments dévoilent une piste qui vous entraîne au plus profond de la forêt. Des papillons s’envolent entre les taches de lumière. Et soudain, vous êtes parmi eux. Ils se lustrent le poil en petits groupes, se chamaillent bruyamment, bondissent entre les arbres, dansent sans effort de liane en liane.
La zone est aussi connue sous le nom de Nkungwe, la plus haute des montagnes, considérée comme sacrée par les habitants de Tongwe. Culminant à 2 460 mètres (8 069 pieds), c’est le pic le plus élevé de la chaîne des Mahale. Et si les chimpanzés représentent l’attraction principale, les pentes abritent une faune sylvestre diverse, en particulier le colobe rouge, les cercopithèques à diadème, les singes à queue rouge et un impressionnant kaléidoscope d’oiseaux colorés.
Vous pourrez suivre l’ancien pèlerinage des habitants de Tongwe vers les esprits de la montagne en randonnant à travers la ceinture de forêt tropicale – territoire d’une race endémique de colobe d’Angola – jusqu’aux crêtes herbeuses parsemées de bambous. Puis vous baigner dans les eaux incroyablement claires du lac d’eau douce le plus long (second en profondeur) et le moins pollué du monde, où l’on peut trouver 1 000 espèces de poissons, avant de rentrer comme vous êtes venus, par bateau.
Situation : Ouest de la Tanzanie, au bord du Lac Tanganyika.
Parc National du Lac Manyara S’étendant sur 50 kilomètres au pied des falaises brunes et rouges, hautes de 600 mètres, qui caractérisent l’escarpement de la vallée du Rift, le lac Manyara est un joyau célébré par Ernest Hemingway comme « le plus beau [qu’il ait] jamais vu ». Le circuit safari qui traverse le Parc permet de découvrir un microcosme tout à fait représentatif de la Tanzanie. Depuis l’entrée principale, la route serpente à travers une jungle luxuriante où des groupes de babouins forts d’une centaine de membres paressent sur les bas-côtés, où des cercopithèques à diadème escaladent avec légèreté les anciens acajous, où de menus guibs se déplacent avec précautions entre les ombres et où d’énormes calaos provoquent une cacophonie dans la haute canopée. La riche plaine et son horizon ouvert à l’Est, par delà le lac alcalin jusqu’au bleu des pics volcaniques qui s’élèvent à l’extrémité des steppes massais, contrastent avec l’intimité de la forêt. Des troupeaux d’énormes buffles, de zèbres et de gnous se rassemblent sur cette plaine herbeuse, comme le font aussi les girafes – dont certaines sont si sombres de pelage qu’elles peuvent apparaître noires de loin. A l’intérieur de la plaine, une courte ceinture de bois d’acacias sert de refuge aux légendaires lions de Manyara, souvent perchés sur les branches des arbres, et à des éléphants aux impressionnantes défenses. Des escadrons de galidies filent entre les acacias, tandis que le minuscule dik-dik de Kirk broute dans leur ombre. Les silhouettes d’un couple d’oréotragues se détachent souvent sur les rochers, au-dessus des sources chaudes en ébullition, sur la rive du lac, à l’extrémité Sud du Parc.
Situation :
Nord de la Tanzanie. La porte principale est située à 1 heure 30 (126 kilomètres) d’Arusha, à proximité d’une route goudronnée, près de la ville-marché fréquenté par des ethnies diverses de Mto wa Mbu
Manyara permet un premier contact de qualité avec la faune ornithologique de Tanzanie. Plus de 400 espèces ont ici été enregistrées, et même un touriste qui visite l’Afrique pour la première fois peut raisonnablement espérer en voir une centaine en un seul jour. Parmi eux, les milliers de flamants roses lors de leurs perpétuelles migrations, et plusieurs autres oiseaux aquatiques tels les pélicans, les cormorans et toutes sortes d’échassiers.
PARC NATIONAL DE MIKUMI Des tourbillons de brume opaque masquent l’avancée de l’aube. Les premiers rayons du soleil colorent les herbes légères qui ondulent sur la plaine dans un halo roux. Des zèbres, confiant en leur tenue de camouflage à cette heure où sortent les grands fauves, posent comme des danseuses, têtes alignées, rayures confondues. Traversé par la route goudronnée reliant Dar es-Salaam à Iringa, le Parc National de Mikumi borde la frontière Nord de la plus grande réserve naturelle d’Afrique, le Selous. C’est la partie la plus aisément accessible d’une zone de nature sauvage de 75 000 km2 qui, à l’Est, s’étend presque jusqu’à l’Océan Indien. La savane ouverte et la faune
abondante de la plaine inondable de Mkata, attraction principale de Mikumi, lui valent de fréquentes comparaisons avec les fameuses plaines du Serengeti. Les lions surveillent leur territoire ainsi que les troupeaux de zèbres, d’impalas, de gnous et de buffles qui le traversent, depuis le sommet des termitières ou, en saison des pluies, depuis les branches des arbres. Les girafes fourragent dans les bosquets d’acacias qui bordent la rivière Mkata, îlots d’ombre qui ont aussi les faveurs des éléphants. Parcouru par un réseau de pistes, la plaine de Mkata est sans doute l’endroit de Tanzanie où vous aurez le plus de chance de croiser le puissant élan, la
plus grande antilope du monde. L’impressionnant grand koudou et l’hippotrague noir fréquentent le pied boisé de miombo des montagnes qui s’élèvent sur les bordures du parc. Plus de 400 espèces d’oiseaux ont été enregistrées, comme le rollier d’Europe à gorge mauve, l’aigle bateleur, la sentinelle à gorge jaune, rejoints par les migrateurs européens durant la saison des pluies. Les hippopotames sont l’attraction principale des deux lacs situés à 5 km au nord de l’entrée
Situation :
principale, toujours accompagnés d’oiseaux aquatiques différents.
A 283 kilomètres à l’Ouest de Dar es-Salaam, au Nord du Selous, vers Ruaha, Udzungwa et, pour les plus intrépides, Katavi.
Parc national de Mkomazi C’est ici que le rhinocéros noir et le chien sauvage d’Asie ont retrouvé la liberté. La réserve de Mkomazi est située à l’est des monts Pare, le long d’une bande de savane semi-aride qui s’étire jusqu’au Parc national Tsavo East au Kenya. Chaque jour, des milliers de personnes passent tout près de ses portes à Same Town, en empruntant l’une des routes les plus fréquentées de Tanzanie. Mais peu d’entre elles sont le témoin de la beauté que cette étendue accidentée d’acacias réserve, encadrée par les monts Usambara et Pare et laissant deviner au loin le Kilimandjaro. Le rhinocéros noir et le chien sauvage d’Asie, en voie d’extinction, ont trouvé refuge dans cette réserve de chasse qui fait l’objet d’un projet de parc national, de même que la réserve Umba adjacente, afin de mieux protéger ces espèces et bien d’autres. A l’intérieur du parc, le sanctuaire des rhinocéros de Mkomazi a acquis une renommée internationale pour avoir réintroduit le rhinocéros et offre des opportunités de découverte et d’apprentissage infinies aux voyageurs. Les gérénuks au cou élancé et à la tête des plus étranges, les seules antilopes à pouvoir survivre sur les terres arides de Mkomazi, évoluent librement en troupeaux. Le gérénuk est capable de se hisser sur ses pattes arrière pour atteindre les plus petites feuilles des arbres et buissons épineux.
Situation :
nord-est de la Tanzanie, à la frontière avec le Parc national Tsavo West du Kenya au nord.Occupant les régions du Kilimandjaro et de Tanga, Mkomazi est à 112 km de Moshi Town et 550 km de Dar es-Salaam.
Le parc tire son nom du mot de la tribu Pare pour «source d’eau», qui fait référence à la rivière Umba au sud-est de Mkomazi. La rivière et d’autres points d’eau attirent de très nombreux mammifères de toutes tailles, comme le chacal à dos argenté, le lion, le guépard, le léopard, le petit koudou, la girafe, le buffle, l’éléphant et le zèbre. Les ornithologues amateurs peuvent tenter d’admirer les quelques 450 espèces d’oiseaux que compte Mkomazi, dont l’irrisor, l’aigle ravisseur, le perroquet et le martin-pêcheur. Avec le statut de parc national, Mkomazi aura le potentiel de devenir un sanctuaire unique où les voyageurs pourront découvrir d’autres trésors cachés de la Tanzanie.
PARC NATIONAL DE RUAHA Le safari commence dès l’atterrissage de l’avion. Toute en jambes et en cou, une girafe court le long de la piste, singulièrement élégante dans sa maladresse. Un troupeau de zèbres parade derrière elle. Plus loin, sous un énorme baobab, quelques représentants de 10 000 éléphants de Ruaha – la plus importante population de tous les Parc Nationaux d’Afrique de l’Est – forment une barrière de protection autour de leurs jeunes. Rivalisant seulement avec Katavi pour la préservation de sa faune sauvage, mais bien plus aisément accessible, Ruaha protège une vaste étendue de brousse rocailleuse et semi-aride caractéristique du centre de la Tanzanie. La large rivière
Ruaha, qui court le long de sa frontière Est lui apporte sa vitalité. Torrent tumultueux durant la saison des pluies, la Ruaha se transforme par la suite en un chapelet de précieuses mares, au milieu d’un aveuglant lit de sable et de rochers. Un superbe réseau de pistes suivent la rivière Ruaha et ses affluents saisonniers où, durant la saison sèche, les impalas, les cobes defassa et d’autres antilopes risquent leur vie pour quelques vitales gorgées d’eau. Et le risque n’est pas négligeable : non seulement à cause de la vingtaine de lions qui règnent sur la savane, mais aussi en raison des guépards qui
chassent dans les prairies et des léopards qui se cachent dans l’enchevêtrement des fourrés. Cet impressionnante variété de prédateurs s’accroît en outre de hyènes rayées et tachetées et de plusieurs groupes conséquents de chiens sauvages, une espèce en voie de disparition. L’exceptionnelle diversité des antilopes de Ruaha est due à sa localisation, à la rencontre de la savane d’acacias de l’Afrique de l’est et de la ceinture de forêts de miombo de l’Afrique Australe. La gazelle de Grant et le petit koudou sont ici à l’extrême sud de leur territoire
qu’ils partagent avec l’hippotrague noir et le rouanne, ainsi qu’avec l’une des plus importantes populations de grand koudou d’Afrique de l’Est (l’emblème du Parc, identifiable à ses magnifiques cornes en tire-bouchon.) Une même dualité peut être observé dans la liste des 450 oiseaux que l’on peut observer : les parents du barbet – un joli oiseau jaune et noir dont le cri fréquent est un son caractéristique de la brousse du sud – voisinent à Ruaha avec des espèces endémique du centre de la Tanzanie comme les inséparables à cou jaune et le spréo cendré.
Situation : Centre de la Tanzanie, à 128 kilomètres à l’Ouest d’Iringa.
Parc National de l’Île de Rubondo Situation : Nord-ouest de la Tanzanie, à 150 kilomètres de Mwanza Un couple d’aigles pêcheurs garde la paisible baie, leurs plumes noires, blanches et marrons brillant dans le soleil matinal. Soudain, les oiseaux tournent la tête en duo. Sur le banc de sable, en-dessous, un crocodile repu et monstrueux ouvre la gueule, réveillé en sursaut. Il s’enfuit à travers les broussailles craquantes, plonge dans l’eau devant le bateau : on ne voit plus que ses yeux qui surveillent la surface de l’eau et nos mouvements. L’île de Rubondo se situe dans la partie sud-ouest du Lac Victoria, deuxième étendue d’eau douce du monde, véritable mer intérieure comprise entre la Tanzanie, l’Ouganda et le Kenya. Avec neuf îles plus petites à proximité, Rubondo abrite de précieuses zones de reproduction pour les poissons. Les goûteux tilapias constituent le régime de base des loutres qui folâtrent sur les rives rocheuses du lac, tandis que les voraces perches du Nil – dont certaines pèsent plus de 100 kilos – tentent les fondus de pêche à la ligne à la recherche de prises records. Mais Rubondo, c’est plus qu’un paradis aquatique. Les plages de sable blanches et désertes se nichent sous le manteau de la forêt vierge, où des guibs tachetés s’enfuient rapides et silencieux à travers un labyrinthe de tamariniers, de palmiers et de sycomore pris dans les rets de racines entrelacées. L’hirsute sitatunga aquatique, l’une des plus discrètes antilopes, est ici facile à observer, non seulement dans les marécages couverts de papyrus où il vit habituellement, mais aussi dans les forêts de l’intérieur. Les oiseaux sont partout. Des centaines de perroquets africains gris – relâchés sur l’île après avoir été confisqués à des braconniers – produisent une joyeuse cacophonie en volant de branche en branche. L’azur étincelant d’un martin-pêcheur couleur de malachite perché au bas d’un roseau rivalise avec la queue très glamour d’une moucherolle de paradis qui s’envolent sous les frondaisons, au bord du lac. Hérons, échassiers et spatules prolifèrent sur les rives marécageuses du lac, rejoints par des milliers de migrateurs eurasiens durant l’hiver de l’hémisphère nord. Du jasmin sauvage, quarante espèces d’orchidées et un cocktail d’odeurs douces et indéfinissables émanent de la forêt. 90 % du parc sont constitués de forêt humide, le reste de prairies et de papyrus. Un grand nombre de mammifères, hippopotames, grivets et mangoustes, partagent leur territoire avec des espèces qui ont été introduites comme le chimpanzé, le colobe noir et blanc, l’éléphant et la girafe, qui bénéficient tous de l’inaccessibilité de Rubondo.
PARC NATIONAL DE SAADANI
Les palmiers frémissent sous la douce brise océanique. Le sable blanc et l’eau bleue scintillent sous le soleil tropical. Des boutres traditionnels naviguent lentement, poussés par leurs voiles blanches et gonflées, tandis que des pêcheurs swahilis posent leurs filets, leurs silhouettes se détachant devant un éclatant lever de soleil. Saadani se trouve à la rencontre de la brousse et de la plage. Seul sanctuaire de faune sauvage à s’ouvrir sur l’Océan Indien, il possède tous les attributs qui font de la côte tanzanienne et de ses îles une destination si populaire parmi les Européens à la recherche d’un coin de soleil. Et c’est aussi le seul endroit
où les idylliques heures passées à se faire bronzer peuvent être interrompues par l’arrivée intempestive d’un éléphant ou celle d’un lion venant s’abreuver. Protégée en tant que réserve naturelle depuis les années 60, Saadani est devenu un Parc National en 2002, et sa surface a été doublée. Si la réserve a beaucoup souffert du braconnage avant la fin des années 1990, un virage positif a été pris ces dernières années grâce à la lutte concertée contre les braconniers et l’intégration des villages dans le processus de préservation de la nature. Aujourd’hui, un nombre surprenant de ruminants et de primates peuvent être
observés au cours des safaris et des randonnées, et en particulier des girafes, des buffles, des phacochères, des cobes defassa, des reduncas, des bubales, des gnous, des céphalophes rouges, des grands koudous, des élans, des hippotragues noirs, des babouins jaunes et des grivets. Les troupeaux de plus de trente éléphants sont de plus en plus fréquents, et plusieurs lions ont établi leur territoire dans le parc, ainsi que des léopards, des hyènes tachetées et des chacals à dos noir. Une expédition en bateau le long de la rivière Wami bordée de sa mangrove
permet d’observer des hippopotames, des crocodiles et une profusion d’oiseau marins et fluviaux, comme le martin-pêcheur de mangrove et le flamant de Lesser, tandis que les plages constituent l’un des plus importants lieux de reproduction de la tortue verte en Tanzanie continentale.
Situation : Sur la côte Nord, à environ 100 kilomètres de Dar esSalaam, et à environ la même distance du port de Tanga au SudOuest.
Parc National du Serengeti Situation : A 335 kilomètres d’Arusha, jusqu’au Kenya vers le Nord et bordant le lac Victoria à l’Ouest. Un million de gnous… Chacun poussé par le même rythme ancestral, remplissant son rôle dans l’inexorable cycle de la vie : une lutte effrénée de trois semaines pour conquérir des territoires et se reproduire ; la survie pour les plus forts alors que les colonnes de plus de 40 kilomètres de long (25 miles) plongent dans les eaux infestés de crocodiles qui freinent leur exode annuel vers le nord ; le renouvellement de l’espèce qui passe par une brève explosion démographique – 8 000 bébés gnous naissent chaque jour – avant que la migration de 1 000 kilomètres (600 miles) ne recommence une fois encore. Le plus ancien et le plus populaire des parcs tanzaniens, le Serengeti, est fameux pour cette célèbre migration annuelle au cours de laquelle six millions de sabots foulent la plaine, plus de 200 000 zèbres et 300 000 gazelles de Thompson se joignant aux gnous à la recherche de verts pâturages. Même quand la migration est terminée, le Serengeti est, sans aucun doute, l’un des plus beaux endroits que l’on puisse imaginer pour un safari : on y voit d’immenses troupeaux de buffles, des groupes d’éléphants et de girafes, des milliers et des milliers d’élans, de damalisques (« topis »), de bubales coke (« kongonis »), d’impalas et de gazelles de Grant. Le spectacle de la lutte des prédateurs contre leurs proies est une constante du plus grand des parcs tanzaniens. Les lions aux crinières d’or profitent de l’abondance des ruminants. Des léopards solitaires hantent les forêts d’acacias bordant la rivière Seronera, tandis qu’un grand nombre de guépards rôdent sur les plaines du Sud-Est. Fait exceptionnel, on peut y rencontrer les trois espèces de chacal africain, la hyène tachetée ainsi qu’un grand nombre de prédateurs plus petits. Mais il n’y a pas que les gros mammifères à observer dans le Serengeti. Les éclatants agames et les damans de rochers se battent sur les blocs de granite isolés du parc. Plus de 100 espèces de bousiers ont été enregistrées, ainsi que plus de 500 espèces d’oiseaux, de l’énorme autruche à l’étrange secrétaire en passant par les aigles noirs qui planent sans effort au-dessus des Monts Lobo. L’impression de liberté procurée par les grands espaces qui caractérisent les plaines du Serengeti, de la savane brûlée par le soleil jusqu’à l’horizon miroitant, est aussi sidérante que le safari lui-même. Et, après les pluies, l’étendue dorée se transforme en un immense tapis vert piqueté de fleurs sauvages. Sans oublier les collines boisées et les termitières, les rivières bordées de ficus et d’acacias teintés d’orange par la poussière. Le Serengeti est peut-être populaire, mais il est si grand que vous serez sans doute le seul à assister à la chasse menée par une troupe de lionnes à la recherche de leur prochain repas !
PARC NATIONAL DE TARANGIRE Des troupeaux de plus de 300 éléphants creusent le lit de la rivière à sec, à la recherche de nappes souterraines, tandis que les gnous, zèbres, buffle, impalas, gazelles, bubales et élans migrateurs se massent dans des lacs de plus en plus petits. C’est la grande concentration de faune sauvage (à l’exception de l’écosystème du Serengeti). Un véritable «buffet» pour les prédateurs. Et l’un des seuls endroits de Tanzanie où l’on peut voir fréquemment les antilopes des terrain désertiques comme le majestueux oryx et la très étrange gazelle de Waller (Gerenuk) à long cou.
Durant la saison des pluies, les animaux saisonniers arpentent plus de 20 000km jusqu’à l’épuisement des prairies et l’assèchement de la rivière. Mais les troupeaux d’éléphants sont fréquents, que la saison soit sèche ou humide. Les marais, teintés de vert toute l’année, attirent 550 variétés d'oiseaux : c’est le lieu de reproduction le plus riche au monde. Sur sol sec, on peut apercevoir l’outarde de Kori, l’oiseau le plus lourd à pouvoir voler, des autruches ainsi que des petits groupe de calaos terrestres criant comme des dindes.
Les spécialistes des oiseaux seront plus attentifs pour les vols des tourtereaux à cou jaune tous endémiques de la savane sèche de la Tanzanie du Nord. Quant aux termitières abandonnées, elles sont souvent fréquentées par des colonies de sympathiques mangouste naine, des paires de barbets rouges et jaunes attirent l’attention avec leurs bruyants et réguliers duos. Les pythons de Tarangire grimpent aux arbres, comme les lions et les léopards, s’étirant dans les branches où le fruit de l’rbre à saucisses peut parfois cacher le bout d’une queue.
Situation : 118 km au Sud-ouest d’Arusha
Parc National des Montagnes d’Uzungwa Situation : A cinq heures (350 kilomètres) de Dar es-Salaam ; à 65 kilomètres au Sud-Ouest de Mikumi. Luxuriantes et primitives, les forêts d’Uzungwa semblent véritablement enchantées : verdoyant refuge parsemé de clairières éclairées par le soleil ; arbres hauts de plus de 30 mètres aux troncs couverts de champignons, de lichens, de mousses et de fougères… Couvrant l’une des douze montagnes qui s’élèvent majestueusement depuis la plaine côtière, à l’Est de la Tanzanie, Udzungwa est la plus haute et la plus riche zone forestière en matière de biodiversité. Connu sous le nom d’Arc montagneux de l’Est, cet archipel de massifs isolés a aussi été surnommé « les Galápagos africaines » pour sa richesse en animaux et en plantes endémiques, dont la plus familière est la violette africaine. Parmi les montagnes de l’Arc de l’Est, seule Udzungwa a reçu le statut de Parc National. Elle est aussi unique en Tanzanie puisque la forêt s’étend sans interruption depuis 250 mètres d’altitude (820 pieds) jusqu’à 2 000 mètres (6 560 pieds). Destination originale, Udzungwa attire surtout les randonneurs. L’excellent réseau de pistes forestières comprend notamment la promenade très populaire d’une demi journée jusqu’à la chute de Sanje, qui plonge sur 170 mètres (550 pieds) en fines gouttelettes, jusque dans la vallée. Plus difficile, la piste Mwanihana conduit en deux jours jusqu’au haut plateau et son panorama sur les plantations de cannes à sucre, avant de mener au sommet du pic Mwanihana, second sommet le plus élevé de la chaîne de montagnes. Les ornithologues viennent à Udzungwa pour y observer plus de 400 espèces, comme la jolie et fréquente oriole à tête verte et plus d’une douzaine d’espèce endémiques. Quatre espèces d’oiseaux sont spécifique à Udzungwa, dont une perdrix de forêt découverte pour la première fois en 1991 et plus proche d’un genre asiatique que de tout autre volatile africain. Sur six espèces de primates enregistrées, le colobe rouge d’Iringa et le cercocèbe à crête de Sanje n’existent nulle part ailleurs – le dernier n’ayant été découvert par des biologistes qu’en 1979. Sans aucun doute, cette immense forêt recèle encore des trésors secrets : les expéditions scientifiques qui s’y déroulent actuellement ajouteront certainement des noms à la liste des espèces endémiques.