PROFIL DE L’INDUSTRIE AÉROSPATIALE
| Table des matières
>
SOMMAIRE
2
PORTRAIT DE L’INDUSTRIE
LEADERS DE L’INDUSTRIE
1.1 Le pib en aérospatiale 1.2
le plus élevé au Canada
6
Des ventes en croissance
6
1.3 Une masse critique
d’emplois et d’entreprises en aérospatiale
8
1.4 Le haut-lieu de l’exportation aérospatiale canadienne
1.5 Le centre de l’innovation aérospatiale du Canada
1.6 Un climat d’investissement des plus favorables
1.7 Une forte présence de filiales étrangères
Bombardier aéronautique
03
02
10 13 14 19
MAIN-D’ŒUVRE ET FORMATION
2.1 Les maîtres d’œuvre,
3.1 Des professionnels dans
2.2 Les intégrateurs,
3.2 Établissements de formation :
le cœur de l’industrie aérospatiale 24 équipementiers et spécialistes mro, des fournisseurs de premier ordre 27
2.3 Les sous-traitants et
fournisseurs de produits et services spécialisés, les piliers de l’industrie
de nombreux champs d’expertise 44
un réseau académique de renommée mondiale 45
3.3 Véritable capitale de la
recherche universitaire au Canada
30
48
3.4 Une relève prête à répondre aux défis de l’industrie
48
04
ORGANISMES DE RECHERCHE, ASSOCIATIONS ET REGROUPEMENTS EN AEROSPATIALE
58
05
06
COÛTS D’EXPLOITATION
Fiscalité et Incitatifs
5.1 Des coûts totaux
d’exploitation en aérospatiale parmi les plus avantageux en Amérique du Nord 68
5.2 Des coûts de main-d’œuvre
spécialisée concurrentiels 70
5.3 De l’énergie électrique propre, fiable et à bon marché
73
6.1 Imposition des entreprises : 1er rang en Amérique du Nord
76
6.2 Des incitatifs hautement
concurrentiels 79
6.2.1 Incitatifs fiscaux
6.2.2 Incitatifs financiers 80
79
>
ANNEXES
A Précisions
méthodologiques
88
B Sources
89
À propos d’Aéro Montréal 90 À propos de Montréal International 91
02 | Sommaire
Fruit d’une étroite collaboration entre Aéro Montréal, la grappe aérospatiale québécoise, et Montréal International (MI), ce profil vise à dresser un portrait précis de l’industrie aérospatiale du Québec et du Grand Montréal. Il permet notamment de mettre en lumière les principales entreprises du secteur, de même que les indicateurs de performance de la grappe aérospatiale. L’industrie de l’aérospatiale dans le Grand Montréal1, c’est :
1.
Un des fleurons mondiaux avec Seattle et Toulouse
Avec les années, le Grand Montréal s’est établi comme l’un des principaux centres de développement en aérospatiale au monde grâce à la présence de leaders chez les maîtres d’œuvre, chez les intégrateurs, les équipementiers et les spécialistes MRO2 ainsi que chez les sous-traitants et fournisseurs de produits et services spécialisés. La métropole a développé une expertise internationale dans des domaines aussi variés que l’ingénierie et le développement, la conception de trains d’atterrissage et d’intérieurs d’avions d’affaires, la qualification et la certification d’aéronefs et les services d’essais en vol.
2.
Une concentration de 98 % de l’activité aérospatiale québécoise dans le Grand Montréal et une forte spécialisation par rapport au Canada et aux États-Unis
Sur l’ensemble canadien, l’industrie aérospatiale québécoise représente environ : 70 % de la R-D 60 % du PIB 60 % des exportations 55 % des ventes 50 % des effectifs
Par ailleurs, le Québec et le Grand Montréal disposent d’une plus grande concentration de travailleurs dans ce domaine que dans l’ensemble du Canada et aux États-Unis. En effet, en 2010, environ 1 travailleur sur 192 œuvrait en aérospatiale au Québec comparativement à 1 travailleur sur 92 dans le Grand Montréal. Au Canada et aux États-Unis, ces ratios sont respectivement 4 fois et 3 fois moins élevés que dans la métropole et représentent 1 emploi sur 389 et 1 emploi sur 269.
1 P our des raisons de disponibilité des données, le portrait statistique présenté dans ce document porte principalement sur l’industrie aérospatiale du Québec. Puisque le Grand Montréal représente 98 % de l’activité québécoise, ce portrait peut tout aussi bien s’appliquer à la région montréalaise. 2 MRO : Maintenance, Repair and Overhaul
3.
Un bassin de main-d’œuvre hautement qualifiéE
L’industrie de l’aérospatiale compte sur un bassin de plus de 42 000 travailleurs hautement qualifiés répartis dans 212 entreprises. Ces professionnels sont issus d’un réseau d’éducation supérieur qui collabore étroitement avec le milieu privé afin d’arrimer les formations avec les dernières exigences de l’industrie.
4.
Des ventes en croissance
De 1990 à 2011, l’industrie de l’aérospatiale du Québec a enregistré une croissance annuelle moyenne d’environ 6 % de ses ventes et ce, malgré les récessions et la récente hausse du dollar canadien par rapport à la devise américaine. En 2011, les ventes ont progressé de près de 7 % par rapport à 2010 pour atteindre 11,7 G$.
5.
Un haut-lieu de l’exportation
Le Grand Montréal jouit d’une position géographique stratégique en Amérique du Nord et dispose d’infrastructures de transport concurrentielles. Grâce à celles-ci, l’industrie aérospatiale du Québec exporte plus de 80 % de sa production et constitue le 1er secteur d’exportation de la province.
6.
Un environnement de recherche et développement (R-D) propice aux entreprises
La R-D est une étape incontournable du développement des entreprises en aérospatiale. Ces dernières investissent d’ailleurs des milliards de dollars en R-D chaque année et leurs innovations sont souvent utilisées dans de nombreux secteurs de l’économie. Afin de stimuler l’avancement technologique du secteur, le Grand Montréal dispose, entre autres, d’un important réseau d’organismes de recherche, d’associations et de regroupements en aérospatiale.
7.
Des coûts totaux d’exploitation parmi les plus avantageux en Amérique du Nord
Selon KPMG (2012), le Grand Montréal se classe au 2e rang des plus grandes régions métropolitaines d’Amérique du Nord spécialisées en aérospatiale pour la compétitivité des coûts totaux d’exploitation. Globalement, en développant leurs activités dans le Grand Montréal, les entreprises de ce secteur peuvent réaliser des économies non négligeables sur leurs coûts de main-d’œuvre, leur consommation d’énergie et sur la location d’espaces industriels.
8.
Une fiscalité avantageuse et des incitatifs hautement concurrentiels
Année après année, les entreprises en aérospatiale du Grand Montréal demeurent compétitives et rentables grâce notamment à l’un des fardeaux fiscal les plus avantageux au monde. Selon KPMG (2010), les entreprises spécialisées en R-D dans le Grand Montréal peuvent bénéficier de charges fiscales jusqu’à sept fois moins importantes que la moyenne des autres grandes métropoles nord-américaines spécialisées en aérospatiale. À ce chapitre, le Grand Montréal se place au 1er rang nord-américain et au 2e rang mondial. L’offre d’incitatifs hautement concurrentiels tels que les crédits d’impôts à la R-D des gouvernements du Canada et du Québec explique en grande partie cet avantage-coût.
Pratt & Whitney Canada
1
Portrait de l’industrie
06 | Portrait de l’industrie
Effets du 11/09/2001
8 6 4 2
2011
2010
2009
2008
2007
2006
2005
2004
2003
2002
2001
2000
1999
1998
1997
1996
1995
0 1994
Les ventes de l’industrie aérospatiale du Québec sont en croissance constante depuis le début des années 90. Entre 1990 et 2011, elles ont connu une croissance annuelle moyenne d’environ 6 % et, malgré les récessions et la hausse accrue du dollar canadien dans les dernières années, l’industrie québécoise demeure en tête des ventes au Canada avec plus de 55 % de la part de marché6. En 2011, le secteur au Québec a réalisé des ventes totales de 11,7 G$, ce qui représente une augmentation de 6,8 % par rapport à 2010 (10,9 G$)7. Globalement, le secteur de l’aérospatiale est la seule industrie manufacturière au Québec à avoir enregistré une croissance constante de ses ventes8.
Récession de 2008
10
1993
Des ventes en croissance
12
1992
1.2
14
1991
En 2010, le PIB réel de l’industrie aérospatiale du Québec3 a été évalué à près de 4 G$4. Ce chiffre représente environ 60 % du PIB réel total du secteur de l’aérospatiale canadien, qui lui était de plus de 6,7 G$ en 20105.
VENTES ANNUELLES EN AÉROSPATIALE (EN G$) PROVINCE DE QUÉBEC, 1990-2011
1990
Le PIB en aérospatiale le plus élevé au Canada
Graphique 1
1.1
3 Pour des raisons de disponibilité de données, le portrait statistique présenté dans ce document porte principalement sur l’industrie aérospatiale du Québec. Puisque le Grand Montréal représente 98 % de l’activité québécoise, ce portrait peut tout aussi bien s’appliquer à la région montréalaise. 4 Source : Ministère du Développement économique, de l’Innovation et de l’Exportation (MDEIE), 2012. Le signe $ correspond au $CAN, à moins d’indications contraires. 5 Source : Statistique Canada, 2011 6 Source : MDEIE, 2012 7 Source : MDEIE, 2012 8 Source : Le Conference Board du Canada, 2011
La division aéronautique de Bombardier a démarré avec l’acquisition de Canadair en 1986, et c’est aujourd’hui la plus grande entreprise aéronautique au Canada. « Toutes les trois secondes, un appareil Bombardier décolle ou atterrit quelque part dans le monde » rappelle d’emblée Mme Hélène V. Gagnon, vice-présidente, Affaires publiques, communications et responsabilité sociale d’entreprise. Troisième avionneur civil au monde, Bombardier Aéronautique se distingue dans la conception, la fabrication et le soutien de produits d’aviation novateurs sur les marchés des avions d’affaires (Learjet, Challenger et Global), avions commerciaux (future Série C, Série CRJ et Série Q), avions spécialisés adaptés à des missions spéciales et amphibies (Bombardier 415 et Bombardier 415 MP). Près de 15 000 de ses 33 600 employés se trouvent dans la région de Montréal, où tous ses sites bénéficient actuellement d’investissements significatifs en vue de les agrandir ou de les améliorer.
« On peut se réjouir que le courant passe extrêmement bien entre les différents acteurs de notre secteur, les institutions d’enseignement et les centres de recherche, et que la compétition n’exclut pas la collaboration. Non seulement Aéro Montréal regroupe tous les acteurs au plus haut niveau, mais elle s’efforce aussi d’aider les PME à progresser. Je crois que la richesse du bassin de main-d’œuvre que nous avons réussi à développer au fil des années et le partenariat que nous avons su établir avec les syndicats constituent deux des grands atouts et facteurs d’attractivité de notre grappe », assure Mme Gagnon. Seul constructeur au monde à fabriquer à la fois des avions et des trains, l’entreprise est présente dans plus de 60 pays, où elle emploie quelque 70 000 employés dans 76 sites de production et d’ingénierie. Bombardier a été reconnue en 2012 parmi les 100 plus grandes marques de luxe au monde par la World Luxury Association.
TÉMOIGNAGE
Bombardier Aéronautique, un fleuron québécois dans le trio de tête mondial
08 | Portrait de l’industrie
1.3
Une masse critique d’emplois et d’entreprises en aérospatiale
Graphique 21
EMPLOIS EN AÉROSPATIALE PROVINCE DE QUÉBEC, 1990-2011
45 000
40 000 Récession de 2008 35 000 Effets du 11/09/2001 30 000
2011
2010
2009
2008
2007
2006
2005
2004
2003
2002
2001
2000
1999
1998
1997
1996
1995
1994
1993
1992
25 000 1991
De 1990 à 2011, le nombre de travailleurs en aérospatiale au Québec a augmenté au total de 57 %, ce qui correspond à une croissance annuelle moyenne de plus de 2 %. Dans l’ensemble, l’industrie a donc connu une croissance constante à travers les années, à l’exception de 2001 et 2008, marquées par des turbulences économiques. Plus spécifiquement, la période 1990-2011 indique une croissance annuelle moyenne des effectifs de l’ordre de 3,6 % pour les PME et de 2,1 % pour les maîtres d’œuvre et les intégrateurs, équipementiers et les spécialistes MRO10.
C&D Zodiac
1990
En 2011, l’industrie aérospatiale du Québec regroupait plus de 42 000 travailleurs spécialisés répartis dans plus de 212 entreprises, ce qui représente plus de 50 % des effectifs canadiens de cette industrie9. Le Québec s’installe ainsi au 6e rang pour le nombre de travailleurs en aérospatiale derrière les États-Unis, la France, l’Allemagne, le Royaume-Uni et l’Italie.
21 % En 2011, 62 % des employés en aérospatiale au Québec travaillaient pour un maître d’œuvre, 21 % pour un sous-traitant ou un fournisseur de produits et services spécialisés et 18 % pour un intégrateur, équipementier ou spécialiste MRO11. Outre l’importance, en valeur absolue, du bassin de talents spécialisés en aérospatiale, le Québec et le Grand Montréal disposent d’une plus grande concentration de travailleurs dans ce domaine que dans l’ensemble du Canada et aux États-Unis. En effet, en 2010, environ 1 travailleur sur 192 œuvrait en aérospatiale au Québec comparativement à 1 travailleur sur 92 dans le Grand Montréal12. Au Canada et aux États-Unis, ces ratios sont respectivement 4 fois et 3 fois moins élevés que dans la métropole et représentent 1 emploi sur 389 et 1 emploi sur 26913.
Graphique 31
EMPLOIS EN AÉROSPATIALE par sous-secteur (en %) PROVINCE DE QUÉBEC, 2011
18 %
62 % Maîtres d’œuvre
Intégrateurs, équipementiers et spécialistes MRO
Sous-traitants et fournisseurs de produits et de services spécialisés
9 Source : MDEIE, 2012 10 Source : MDEIE, 2012 11 Source : MDEIE, 2012 12 Source : Statistique Canada, 2011 13 Sources : Bureau of Labor Statistics, 2011 et Statistique Canada, 2011
10 | Portrait de l’industrie
Bombardier Aéronautique
1.4
Le haut-lieu de l’exportation aérospatiale canadienne
Situé à proximité des principaux marchés nord-américains et intégré à l’ALÉNA14 par ses nombreuses voies routières et ferroviaires, le Grand Montréal profite également de la présence près du centre-ville d’un des ports intérieurs les plus achalandés au monde en plus de deux aéroports internationaux majeurs desservant les grands marchés mondiaux. Les infrastructures de transport et la localisation géographique stratégique du Grand Montréal, faisant le pont entre l’Europe et l’Amérique du Nord, font de la métropole montréalaise un emplacement de choix pour les entreprises désirant exporter facilement leurs produits à l’étranger.
En 2011, l’industrie aérospatiale du Québec exportait plus de 80 % de sa production, soit environ 9,3 G$, pour une croissance de près de 7 % par rapport à 2010 (8,7 G$)15. Les exportations du Québec représentaient plus de 60 % du total canadien en 201116. Au cours de la même année, l’industrie aérospatiale a généré environ 12,3 % des exportations manufacturières du Québec, un sommet dans la province, tous secteurs confondus17. De manière générale, l’aérospatiale est la seule industrie canadienne à constamment enregistrer des surplus d’exportation18.
14 ALÉNA : Accord de libre-échange nord-américain 15 Source : MDEIE, 2012 16 Source : Statistique Canada, 2012 17 Source : Institut de la statistique du Québec (ISQ), 2012 18 Source : Le Conference Board du Canada, 2011 19 Source : Aéroports de Montréal, 2011
L’Aéroport international Pierre-Elliott-Trudeau de Montréal :
Principal aéroport canadien à l’est des Grands Lacs
Plaque tournante naturelle pour le trafic entre l’Amérique du Nord et l’Europe
Une cinquantaine de sociétés aériennes, dont la presque totalité des grands transporteurs nord-américains et européens
130 destinations directes vers le Canada, les États-Unis et l’étranger
Trafic passager de plus de 13,5 millions de personnes en 2011, en hausse de 5,3 % par rapport à l’année 2010
L’Aéroport international Montréal-Mirabel :
Aéroport industriel de transport tout cargo et d’affaires accessible 24 heures par jour, 7 jours sur 7
Conditions d’exploitation parmi les plus avantageuses dans le Nord-est américain, en particulier l’absence de congestion aérienne
Plus d’une vingtaine de transporteurs utilisent cette plate-forme sur une base régulière, et le volume de cargo en transit est en constante croissance
Près de 200 000 tonnes métriques de fret transitent annuellement par ces deux plates-formes aéroportuaires19.
Pratt & Whitney Canada, près de 50 000 moteurs en service dans le monde À ses débuts il y a près de 85 ans, Pratt & Whitney Canada (P&WC) était une petite entreprise offrant des services de réparation et de révision aux transporteurs de brousse. Aujourd’hui, P&WC développe et fabrique des moteurs en plus d’en assurer le soutien pour ses 10 000 clients partout dans le monde. L’entreprise compte 9 000 employés, dont près de 5 000 dans le Grand Montréal. Société du groupe United Technologies Corporation, entreprise de haute technologie située dans le Connecticut, P&WC propulse la plus vaste flotte d’hélicoptères et d’avions de transport régional et d’affaires, avec près de 50 000 moteurs en service. « Au cours des 15 dernières années, nous avons conçu quelque 70 nouveaux moteurs, un record dans l’industrie. P&WC est d’ailleurs le plus important investisseur en recherche et développement au sein de l’industrie aérospatiale canadienne. Chaque année, nous investissons en moyenne 400 M$ pour
concevoir la prochaine génération de moteurs d’avion à haut rendement », souligne Mme Nancy German, vice-présidente, Communications. L’entreprise, qui compte 13 familles de moteurs, ne cesse d’élargir sa gamme de produits et ses opérations. Elle a d’ailleurs inauguré l’an dernier un centre aéronautique de 300 000 pieds carrés à Mirabel afin d’y conduire des essais en vol et d’y assembler les moteurs de la Série C de Bombardier ainsi que le nouveau moteur PW800, destiné aux gros jets d’affaires. « Nous sommes fiers de contribuer à l’essor de l’économie québécoise et de notre industrie. Notre engagement se reflète également dans notre participation active à l’avancement de plusieurs chantiers mis en œuvre par Aéro Montréal, notamment les chantiers Relève et main-d’œuvre et Image, visibilité et rayonnement, que M. John Saabas, notre président, et moi-même sommes heureux de diriger », indique Mme German.
TÉMOIGNAGE
12 | Portrait de l’industrie
1.5
En 2011, environ 70 % de la R-D canadienne en aérospatiale se faisait dans la grande région de Montréal20. Ces activités ont mobilisé près du quart de la force de travail aérospatiale de la métropole21. La forte concentration de la R-D dans le Grand Montréal repose en grande partie sur la faiblesse du fardeau fiscal supporté par les entreprises de la région, l’un des plus concurrentiels en Amérique du Nord22. Cet avantage-coût résulte de l’offre de généreux crédits d’impôt à la R-D, tant au Canada qu’au Québec. Cet avantage de taille a largement contribué, à travers les années, à l’implantation dans le Grand Montréal d’entreprises dotées d’activités de R-D en aérospatiale. À titre d’exemple, en 2010, Pratt & Whitney Canada, Bombardier et CAE inc. se classaient parmi les 20 premières entreprises canadiennes pour la valeur des dépenses en R-D, et ce, tous secteurs confondus.
Top 5 des entreprises en aérospatiale investissant le plus en R-D au Canada ET ayant une présence dans le Grand Montréal, 2010
TABLEAU 1
Le centre de l’innovation aérospatiale du Canada
Dépenses en Intensité R-D au Canada de la R-D (en M$) (% du revenu)
Activité aérospatiale
Rang au Canada
Pratt & Whitney Canada
395
13,6
Moteurs d’avions d’affaires, appareils d’aviation générale, avions de transport régional et hélicoptères
6
Bombardier*
233
1,1
Avions d’affaires, régionaux et amphibies
10
CAE inc.*
117
7,7
Technologies de simulation et de modélisation et services de formation intégrés destinés à l’aviation civile et militaire
19
MDA*
60,1
8,7
Robotique spatiale et composants de satellite
38
Héroux-Devtek
12,8
4,0
Trains d’atterrissage
99
Nom de l’entreprise
* Les dépenses en R-D au Canada des entreprises correspondent à leurs dépenses totales de R-D, toutes activités confondues, incluant celles liées à l’aérospatiale.
20 Source : MDEIE, 2012 21 Source : MDEIE, 2012 22 Voir section 6. Fiscalité et incitatifs
14 | Portrait de l’industrie
1.6
Un climat d’investissement des plus favorables
Le Québec et sa métropole, le Grand Montréal, constitue un haut lieu stratégique en Amérique du Nord pour faire croître une entreprise en aérospatiale. La stabilité de l’économie, le dynamisme du système d’innovation et les multiples collaborations d’affaires potentielles, combinées aux nombreux incitatifs23, confèrent à la région un avantage comparatif de taille pour les entreprises de ce secteur. Entre 2008 et 2012, plusieurs entreprises majeures ont fait l’annonce de projets d’expansion ou de nouvelles implantations dans le Grand Montréal (voir Tableau 2). Notons que près de 50 % de cette sélection d’investissements provenaient de sociétés étrangères.
23 Voir la section 6. Fiscalité et incitatifs
TABLEAU 2
Sélection d’investissements annoncés en aérospatiale Grand Montréal, 2008-2012
Nom de l’entreprise
Montant annoncé (M$)
Nombre d'emplois annoncés
Année de l'annonce
Type Activité d'investissement
Pays d'origine
Bombardier Aéronautique
2 600
3 500
2008
Expansion
Conception et fabrication de produits aéronautiques
Canada
Pratt & Whitney Canada
1 000
200
2010
Expansion
Construction de moteurs d’aéronefs
États-Unis
CAE inc.
714
2 000
2009
Expansion
Modélisation, simulation et formation pour l’aviation
Canada
Rolls-Royce Canada
225
n/d
2011
Expansion
Construction de moteurs d’avions et de turbines à gaz pour applications industrielles
Royaume-Uni
Esterline CMC Électronique
149
n/d
2009
Expansion
Conception et fabrication de produits électroniques pour l’aviation
États-Unis
Héroux-Devtek
77
n/d
2008
Expansion
Fabrication de systèmes de trains d’atterrissage et de composants structuraux d’aéronefs
Canada
Aerolia Canada
75
150
2012
Implantation
Conception et fabrication de sous-ensembles de fuselages et pointes avant
France
GE Aviation
63
80
2010
Expansion
Offre de services d’aviation et production de réacteurs d’avion
États-Unis
Mechtronix Systems
63
n/d
2009
Implantation
Assemblage et sous-ensemble; Équipement et outillages spécialisés; Ingénierie logicielle
Canada
GE Aviation
61
90
2012
Expansion
Offre de services d’aviation et production de réacteurs d’avion
États-Unis
Messier-Bugatti-Dowty (Groupe Safran)
58
60
2012
Expansion
Fonctions d’atterrissage et de freinage pour aéronefs
France
LATecis
30
60
2011
Implantation
Fournitures et services spécialisés; Équipement et outillage spécialisés; Services de CAO-DAO-FAO
France
Héroux-Devtek
26
n/d
2012
Expansion
Fabrication de systèmes de trains d’atterrissage et de composants structuraux d’aéronefs
Canada
16 | Portrait de l’industrie
TABLEAU 2
Sélection d’investissements ANNONCÉS en aérospatiale Grand Montréal, 2008-2012 (Suite)
Nom de l’entreprise
Montant annoncé (M$)
Nombre d'emplois annoncés
Année de l'annonce
Type d'investissement
Activité
Pays d'origine
Sonaca Montréal
17
n/d
2008
Expansion
Développement, usinage, formage et assemblage de panneaux d’ailes
Belgique
RTI Claro
13
n/d
2008
Expansion
Usinage CNC; Assemblage et sous-ensembles
États-Unis
Aeroconseil Canada
13
37
2010
Implantation
Ingénierie aéronautique; Systèmes et services au transport aérien
Canada
Lisi Aerospace Canada
10
150
2008
Expansion
Fournitures et services spécialisés; Usinage CNC
États-Unis
Liebherr-Aerospace Canada
9
35
2010
Expansion
Assemblage et sous-ensembles
Suisse
Innotech Aviation (Division de Groupe I.M.P.)
8
n/d
2008
Expansion
Maintenance; Réparation; Remise à neuf
Canada
Usinage Nétur
7
n/d
2011
Expansion
Usinage CNC
Canada
AAA Canada
5
n/d
2008
Expansion
Fournitures et services spécialisés
Canada
Groupe Avianor
3
n/d
2011
Expansion
Reconfiguration de cabines d’avion incluant l’ingénierie, le design, la certification, la fabrication, les réparations (maintenance) et remises à neuf des composantes internes
Canada
Electro-kut
2
n/d
2011
Expansion
Usinage CNC; Électroérosion
Canada
JPC Aviation
2
10
2009
Expansion
Systèmes électriques et électroniques
Canada
Amesys Canada
n/d
n/d
2008
Implantation
Fournitures et services spécialisés
France
Thales Canada, Aéronautique
n/d
145
2008
Implantation
Conception et intégration de suites avionique, commande de vol, etc.
France
CAE a révolutionné la façon dont les pilotes s’entraînent en créant dès les années 80 un simulateur si réaliste que toute la formation a ensuite pu se faire dans les simulateurs. Fondée en 1947, CAE est aujourd’hui un chef de file mondial en modélisation, simulation et formation pour les secteurs de l’aviation civile et de la défense. Depuis ses débuts, CAE a vendu plus de 1 300 simulateurs civils et militaires dans le monde. Par l’entremise de son réseau mondial regroupant 45 centres de formation civile, militaire et sur hélicoptère, CAE forme près de 100 000 membres d’équipage chaque année. Elle réalise plus de 90 % de son chiffre d’affaires à l’extérieur du Canada. Servant quelque 130 compagnies aériennes et des clients dans 190 pays, la société compte environ 8 000 employés,
répartis dans plus de 100 sites dans plus de 30 pays. Près de la moitié des employés de CAE sont à Montréal. « Montréal, où nous bénéficions d’un formidable bassin d’ingénieurs, est le centre de développement de tous nos simulateurs. J’aime à rappeler que la majorité des pilotes commerciaux qui sillonnent le ciel aujourd’hui sont formés sur des simulateurs conçus et construits à Montréal. Saviez-vous que, grâce au réalisme de nos simulateurs, le premier vol d’un pilote est fait avec des passagers comme vous et moi à l’arrière! Aujourd’hui nous avons un secteur dont nous pouvons tous être fiers. On offre des carrières de qualité et nous sommes un fleuron pour nos gouvernements à l’échelle internationale », confie M. Marc Parent, président et chef de la direction de CAE.
TÉMOIGNAGE
CAE, le maître incontesté de la simulation de vol
18 | Portrait de l’industrie
TABLEAU 2
Sélection d’investissements ANNONCÉS en aérospatiale Grand Montréal, 2008-2012 (Suite) Montant annoncé (M$)
Nombre d'emplois annoncés
Année de l'annonce
Type d'investissement
AKKA Groupe Amérique du Nord
n/d
100
2010
Implantation
Groupe d’ingénierie conseil
France
Luxell Technologies
n/d
n/d
2010
Implantation
Conception et fabrication d’écrans de commande
Canada
AAA Canada
n/d
210
2011
Expansion
Fournitures et services spécialisés
France
Assystem
n/d
100
2011
Expansion
Services de CAO - DAO - FAO
France
Bell Helicopter Textron Canada
n/d
100
2011
Expansion
Fabrication d’aéronefs à voilure tournante
États-Unis
Innotech Aviation (Division de Groupe I.M.P.)
n/d
5
2011
Expansion
Maintenance; Réparation; Remise à neuf
Canada
Dema Aeronautics
n/d
n/d
2010
Expansion
Services de CAO - DAO - FAO
Italie
Lufthansa Technik
n/d
n/d
2012
Implantation
Maintenance; Réparation; Remise à neuf
Allemagne
Société Internationale de Télécommunications Aéronautiques (SITA)
n/d
n/d
2010
Expansion
Activités de soutien en télécommunication pour le transport aérien
Suisse
Nom de l’entreprise
Activité
Pays d'origine
Montréal International, au service des entreprises étrangères spécialisées en aérospatiale I a comme principal mandat l’attraction, la rétention et l’expansion d’investissements directs M étrangers dans le Grand Montréal. Entre 2005 et 2011, plus de 24 entreprises du secteur de l’aérospatiale ont bénéficié de l’aide de MI. Ces projets représentent plus de 233 M$ en investissements directs et plus de 860 nouveaux emplois annoncés.
Une forte présence de filiales étrangères
Les filiales d’entreprises étrangères en aérospatiale contribuent grandement au développement économique et au rayonnement international du savoir-faire et du dynamisme du Grand Montréal. Des entreprises telles que Bell Helicopter Textron Canada, Esterline CMC Électronique, Pratt & Whitney Canada, Rolls-Royce Canada ainsi que Sonaca Montréal investissent des milliards de dollars en capital et R-D, en plus de créer des milliers d’emplois, ce qui contribue à stimuler l’innovation et à rehausser le niveau de productivité du Grand Montréal.
Nom de l’entreprise
Tranche d’emplois
Activités
Pays d’origine
Pratt & Whitney Canada
5 000-6 500
Construction de moteurs d’aéronefs
États-Unis
Bell Helicopter Textron Canada
1 500-2 000
Fabrication d’aéronefs à voilure tournante
États-Unis
Rolls-Royce Canada
1 000-1 700
Construction de moteurs d’avions et de turbines à gaz pour applications industrielles
Royaume-Uni
Esterline CMC Électronique
800-1 150
Conception et fabrication de produits électroniques pour l’aviation
États-Unis
L-3 MAS
800-1 150
Offre de solutions de prolongation de cycle de vie d’aéronefs
États-Unis
C&D Zodiac
600-700
Assemblage et sous-ensembles
France
Moulage Howmet Laval (Division d'Alcoa Ltée)
200-300
Moulage et forgeage des métaux; Usinage CNC; Traitement de surface et peinture
États-Unis
Sonaca Montréal
200-300
Développement, usinage, formage et assemblage de panneaux d’ailes
Belgique
RTI Claro
200-300
Usinage CNC; Assemblage et sous-ensembles
États-Unis
200-300 Messier-BugattiDowty (Groupe Safran)
Fonctions d’atterrissage et de freinage pour aéronefs
France
Société Internationale de Télécommunications Aéronautiques (SITA)
Activités de soutien en télécommunication pour le transport aérien
Suisse
200-300
TABLEAU 3
1.7
Sélection de filiales de sociétés étrangères en aérospatiale PAR TRANCHE D’EMPLOIS Grand Montréal, 2012
Sélection de filiales de sociétés étrangères en aérospatiale PAR TRANCHE D’EMPLOIS Grand Montréal, 2012 (SUITE) Nom de l’entreprise
Tranche d’emplois
Activités
Pays d’origine
Mecachrome Canada
100-200
Conception et fabrication d’ensembles complexes composés de pièces structurales critiques
France
Sargent Aérospatiale Canada
100-200
Usinage CNC; Assemblage et sous-ensembles
États-Unis
Thales Canada, Aéronautique
100-200
onception et intégration C de suites avioniques, commande de vol, etc.
France
AAA Canada
100-200
Service de sous-traitance in situ
France
Astronics Luminescent Systems Canada
100-200
Conception, fabrication et entretien de systèmes d’éclairage et électroniques
États-Unis
Aerolia Canada
100-200
Conception et fabrication de sous-ensembles de fuselages et pointes avant
France
Mecaer America
50-100
Conception, ingénierie, intégration, assemblage, inspection et entretien de composants aéronautiques
Italie
CP Tech (Division de Technimeca International)
50-100
Traitement de surface et peinture; Essais, contrôles et inspections
États-Unis
CDI-Aerospace
50-100
ervices de S CAO - DAO - FAO; Fournitures et services spécialisés
États-Unis
Turbomeca Canada (Groupe Safran)
50-100
Conception, fabrication et vente de turbines à gaz petite et moyenne puissance pour hélicoptère
France
TABLEAU 3
20 | Portrait de l’industrie
CAE inc.
Bell hElicoptER textron canada
2
Leaders de l’industrie
24 | Leaders de l’industrie
Les grands leaders de l’industrie aérospatiale du Grand Montréal font de la métropole un des trois principaux pôles mondiaux de l’industrie, avec Seattle et Toulouse. Les entreprises sont réparties dans les trois sous-secteurs d’activité suivants : Maîtres d’œuvres Intégrateurs, équipementiers et spécialistes MRO Sous-traitants et fournisseurs de produits et services spécialisés Au-delà de ces sous-secteurs industriels, le Grand Montréal profite d’une forte concentration d’organisations internationales (OI) dédiées à l’aviation civile. De ce fait, la métropole est devenue un des pôles décisionnels les plus importants au monde dans ce domaine. Ceci témoigne de l’environnement stimulant créé par l’industrie aérospatiale québécoise.
L’ingénierie de développement, le Grand Montréal au top des avancées technologiques Depuis plus de 15 ans, les entreprises en aérospatiale du Grand Montréal ont réussi à certifier des appareils chaque année et ce, grâce à l’intense collaboration entre les différents acteurs, de la R-D à la fabrication en passant par les établissements de formation. AKKA technologies, groupe européen de génie conseil présent dans le Grand Montréal, accompagne les entreprises dans les différentes étapes de leurs projets, de la R-D et l’étude jusqu’à l’industrialisation et ce, dans plusieurs domaines d’activité incluant l’aérospatiale et la défense. Assystem Canada, groupe français d’ingénierie conseil en innovation, vise le développement des technologies avancées. Cette entreprise intervient sur l’ensemble du cycle de vie du produit et est spécialisée dans de nombreux domaines d’expertise.
Nom de l’entreprise
2.1
Les maîtres d’œuvre, le cœur de l’industrie aérospatiale
Le Grand Montréal compte quatre chefs de file mondiaux qui engendrent à eux seuls près de 70 % du chiffre d’affaires de l’industrie au Québec25. De plus, ils emploient 62 % de la force de travail en aérospatiale du Québec26.
TABLEAU 4
Maîtres d’œuvre Par tranche d’emplois Province de Québec, 201127 Tranche d’emplois
Activités
Pays d’origine
Bombardier Aéronautique
14 000-15 500
Conception et fabrication de produits aéronautiques civils, avions d’affaires, régionaux et amphibies. Leader mondial de fabrication d'avions commerciaux
Canada
Pratt & Whitney Canada
5 000-6 500
Conception et fabrication de moteurs d’aéronefs, d’appareils d’aviation générale, d’avions de transport régional et d’hélicoptères
États-Unis
CAE inc.
3 000-4 000
Conception et fabrication en modélisation, simulation et services de formation intégrée pour les secteurs de l’aviation civile et de la défense. 1er fournisseur mondial de simulateurs de vols commerciaux
Canada
Bell Helicopter Textron Canada
1 500-2 000
Fabrication d’aéronefs à voilure tournante. L’usine de Mirabel (région du Grand Montréal) a pour mandat exclusif de produire la gamme des hélicoptères à vocation commerciale. Premier producteur mondial d'aéronefs civils à voilure tournante
États-Unis
25 S ource : MDEIE, 2012 26 Source : MDEIE, 2012 27 Le nombre d’emplois porte sur les activités de l’entreprise dans la province de Québec. Il est possible que les activités d’une entreprise soient localisées uniquement dans le Grand Montréal. Par ailleurs, le nombre d’emplois d’une entreprise porte sur l’ensemble de ses activités, dont celles en aérospatiale. Ces indications sont valables aussi pour les Tableaux 5 et 6.
Bell Helicopter Textron Canada, la priorité à la recherche et au service Bell Helicopter Textron Canada limitée est une division de Bell Helicopter Textron, chef de file mondial dans la fabrication d’hélicoptères commerciaux et militaires ayant son siège social à Fort Worth, au Texas, et appartenant à la grande famille d’entreprises Textron. Considérée comme un des fleurons de l’industrie aérospatiale canadienne, elle représente l’un des grands succès industriels de la couronne nord de Montréal. « Nous réinvestissons une portion significative de notre chiffre d’affaires dans la R-D et nous avons toujours beaucoup de projets en cours avec les universités et les centres de recherche montréalais. Je dirais que l’intensité de nos efforts en la matière et la qualité de notre service à la clientèle sont deux de nos grandes forces », avance M. Barry Kohler, le président, en rappelant au passage que Bell Helicopter a été nommée « 1re au chapitre du service client » pendant 18 années d’affilée par les lecteurs du magazine Professional Pilot.
Inaugurée en 1986, l’usine de Mirabel s’étend sur 656 000 pieds carrés et fait travailler plus de 2 000 personnes. Détenant le mandat exclusif de la production des appareils commerciaux de Bell Helicopter (Bell 206L-4, 407, 412, 429), elle offre des services complets d’essai en vol, de certification et de soutien. À ce jour, elle a fabriqué plus de 4 000 hélicoptères. « Il y a au sein de la grappe montréalaise un esprit de coopération assez unique, je crois, du fait de la présence de quatre grands donneurs d’ordres dont les activités sont tellement différentes qu’ils ne sont pas en compétition et qu’ils se sentent par conséquent tout à fait libres de collaborer dans l’intérêt bien compris de faire progresser leurs fournisseurs au même rythme qu’eux. Le résultat, c’est un dynamisme remarquable, un accès facile à tous les éléments nécessaires pour construire des appareils et une extraordinaire diversité de compétences », explique M. Kohler.
TÉMOIGNAGE
26 | Leaders de l’industrie
2.2
Les intégrateurs, équipementiers et spécialistes MRO, des fournisseurs de premier ordre
Le sous-secteur des intégrateurs, équipementiers et spécialistes MRO du Grand Montréal est très diversifié. Les douze entreprises présentes sur le territoire y développent des solutions variées pour répondre aux besoins de plus en plus exigeants de l’industrie. Elles représentent environ 21 % des ventes et 18 % de la force de travail en aérospatiale du Québec28.
La conception et la fabrication d’avions d’affaires, d’intérieurs et de trains d’atterrissage, de belles expertises du Grand Montréal Grâce à des processus d’innovation en constante évolution, certaines entreprises présentes dans le Grand Montréal ont développé des expertises de pointe pour devenir des leaders mondiaux dans ces domaines : Bombardier Aéronautique, dont le siège social est situé dans le Grand Montréal, s’est construit une belle réputation dans la famille des avions d’affaires grâce à la fiabilité reconnue de la série Challenger, qui a propulsé Bombardier Aéronautique au rang de leader mondial.
&D Zodiac, entreprise française, possède ses installations de C montage d’intérieurs d’avions d’affaires dans le Grand Montréal. Avec sa capacité d’innovation et l’utilisation de matériaux et d’équipements sophistiqués, C&D Zodiac offre toujours des solutions en constante évolution.
Héroux-Devtek est une entreprise québécoise et troisième fabricant de trains d’atterrissage au monde qui offre des systèmes complets incluant le service et la réparation.
essier-Bugatti-Dowty (Groupe Safran), d’origine française, M est le leader mondial des systèmes de train d’atterrissage et il emploie dans le Grand Montréal plus de 220 personnes pour l’usinage, les procédés spéciaux et l’assemblage d’atterrisseurs de grandes dimensions.
28 S ource : MDEIE, 2012
28 | Leaders de l’industrie
Tranche d’emplois
Activités
TABLEAU 5
Intégrateurs, équipementiers et spécialistes MRO Par tranche d’emplois Province de Québec, 2011 Pays d’origine
Nom de l’entreprise
Rolls-Royce Canada
1 000-1 700
Fabrication et maintenance de moteurs d’avion et de turbines à gaz
Royaume-Uni
Héroux-Devtek
1 000-1 700
Fabrication de systèmes de trains d’atterrissage et de composants structuraux d’aéronefs
Canada
Esterline CMC Électronique
800-1 150
Fabrication de produits électroniques pour l’aviation
États-Unis
L-3 MAS
800-1 150
Offre de solutions de prolongation de cycle de vie d’aéronefs et de soutien en services d’aérostructure
Canada
GE Aviation
700-800
Offre de services d’aviation et production de réacteurs d’avion
États-Unis
MDA
600-700
Conception de systèmes et sous-systèmes satellitaires de pointe
Canada
Sonaca Montréal
200-300
Développement, usinage, formage et assemblage de panneaux d’ailes en aluminium ainsi que plusieurs autres structures
Belgique
Messier-Bugatti-Dowty (Groupe Safran)
200-300
Fabrication des fonctions d’atterrissage et de freinage pour aéronefs
France
Mecachrome Canada
100-200
Conception et fabrication d’ensembles complexes composés de pièces structurales critiques
France
Thales Canada, Aéronautique
100-200
Conception et intégration de suites avioniques, commandes de vol, d’afficheurs tête haute, de systèmes de vision et autres concepts d’avionique
France
Aerolia Canada
100-200
Conception et fabrication de sous-ensembles de fuselages et pointes avant
France
Turbomeca Canada (Groupe Safran)
50-100
Conception, fabrication et vente de turbines à gaz pour hélicoptères
France
Liebherr-Aerospace Canada
25-75
Production de commandes de vol, de systèmes hydrauliques, de trains d'atterrissage et de systèmes de climatisation et de prélèvement d'air
Suisse
Dès ses débuts en 1942, l’ancêtre de Héroux-Devtek se consacre à l’usinage de composants d’aéronefs, mais il faut attendre 1960 avant que l’entreprise ne se lance dans la conception et la fabrication de composants de trains d’atterrissage. Aujourd’hui active à l’échelle mondiale, Héroux-Devtek est reconnue comme un chef de file dans ce domaine, ainsi que dans l’aérostructure et les produits industriels, trois marchés qu’elle sert à partir de onze installations de production, toutes situées en Amérique du Nord. Elle offre aux fabricants d’équipement d’origine et aux entreprises de premier niveau une capacité de production pouvant répondre aux programmes de toute envergure. « Nous sommes le troisième plus grand fabricant de trains d’atterrissage au monde, et même le numéro un dans certains créneaux, comme celui du service après-vente et des pièces de rechange pour l’armée de l’air et la marine américaines », indique M. Gilles Labbé, président et chef de la direction de l’entreprise, ainsi que président du conseil d’administration d’Aéro Montréal.
Sous sa gouverne, l’équipementier a vu son chiffre d’affaires passer de 12 à 380 M$ depuis 1985. Employant au-delà de 1 500 employés, dont 900 dans la région montréalaise, Héroux-Devtek dispose d’une équipe d’une centaine d’ingénieurs, parmi lesquels une dizaine se consacrent exclusivement à la R-D, en particulier sur certains aspects du projet d’avion écologique entériné dans la Stratégie québécoise de la recherche et de l’innovation 2010-2013 et financé conjointement par l’industrie et le gouvernement du Québec. « L’une des forces de notre grappe, c’est de regrouper grâce à Aéro Montréal tous les grands joueurs de l’industrie, les équipementiers, les PME, les représentants des universités, des collèges, des centres de recherche et des deux paliers de gouvernement, et de les faire travailler ensemble pour renforcer notre industrie, notamment au moyen de grands chantiers de travail », souligne M. Labbé.
TÉMOIGNAGE
Héroux-Devtek, équipementier de tous les plus grands avionneurs
30 | Leaders de l’industrie
2.3
Les sous-traitants et fournisseurs de produits et services spécialisés, les piliers de l’industrie
Plusieurs leaders en aérospatiale s’appuient sur ces fournisseurs de calibre mondial afin d’obtenir des produits spécialisés de qualité supérieure nécessaires à la production et l’entretien. Ils représentent le sous-secteur le plus important pour le nombre d’établissements et l’étendue de l’offre de services dans le Grand Montréal.
Qualification et certification d’aéronefs et de leurs pièces, une capacité rare que possède le Grand Montréal Le Grand Montréal possède les capacités technologiques, les installations et l’expertise de pointe pour effectuer la qualification et la certification d’aéronefs et de leurs pièces.
Bell hElicoptER textron canada
verna, société d’ingénierie de test du Grand Montréal, propose A différentes stratégies et solutions afin d’effectuer des tests spécifiques du cycle de vie du produit selon les besoins du client.
arinvent, dont le siège social est situé à St-Bruno-de-Montarville M sur la Rive-Sud de Montréal, peut effectuer des essais de systèmes de vol et d’ergonomie grâce au seul avion au Canada capable de faire ce genre de recherche. Cette entreprise dédiée entièrement à la R-D amène ces technologies de pointe à un niveau de maturité élevé pour ensuite offrir des licences aux chefs de file dans les domaines pertinents.
Nom de l’entreprise
Tranche d’emplois
Activités
Pays d’origine
C&D Zodiac
600-700
Conception et fabrication d'aménagements intérieurs d'avions d'affaires
France
Innotech Aviation (Division de Groupe I.M.P.)
500-600
Inspection, modification, finition, entretien et remise à neuf d'aéronefs
Canada
PCO Innovation
500-600
Groupe indépendant de conseil et de services spécialisés dans l'optimisation des processus d'innovation et la mise en œuvre de la démarche PLM
Canada
Averna Technologies
300-400
Fournisseur de solutions d'ingénierie de test
Canada
Groupe Avianor
300-400
Reconfiguration de cabines d'avion incluant l'ingénierie, le design, la certification, la fabrication, la maintenance et la remise à neuf des composants internes
Canada
Moulage Howmet Laval (Division d’Alcoa Ltée)
200-300
Spécialiste de moulages complexes à la cire perdue
Canada
RTI Claro
200-300
Fabrication, assemblage et usinage de précision de composants de petites et moyennes dimensions destinés aux industries de l'aérospatiale et des télécommunications
États-Unis
Norduyn
200-300
Fabrication d'équipements de service en vol à bord d'aéronefs tels que les boîtes de transport tout usage en aluminium, les chariots-bars et chariots-repas, les couchettes pour enfant, les civières pour transport de malades; Réparation et révision de composants d'aéronefs
Canada
Excelitas Canada
200-300
Recherche, ingénierie, fabrication de composants et de sous-systèmes électro-optiques de haute technologie
États-Unis
Terminal & Câble TC
200-300
Fabricant de câblages, harnais électriques, câbles de batteries
Canada
TABLEAU 6
Sélection de sous-traitants et fournisseurs de produits et services spécialisés Par tranche d’emplois (plus de 100) Province de Québec, 2011
32 | Leaders de l’industrie
Nom de l’entreprise
Tranche d’emplois
Activités
TABLEAU 6
Sélection de sous-traitants et fournisseurs de produits et services spécialisés Par tranche d’emplois (plus de 100) Province de Québec, 2011 (SUITE) Pays d’origine
GFI (Division de Thomas & Betts Fabrication)
200-300
Fabrication de pièces de précision à partir de feuilles de métal, estampage de métal, usinage d'outils et de matrices, fabrication de châssis et d'armoires, fabrication de prototypes et intégration mécanique, électrique ou électronique
Canada
Ian Martin
200-300
Fournisseur de solutions intégrées de dotation
Canada
Logiciels DTI
200-300
Conception et distribution de logiciels multimédia et de divertissement en vol
Canada
Mechtronix Systems
200-300
Conception et fabrication de simulateurs de vol pour l'aviation d'affaires, générale et commerciale. Usinage de précision pour pièces de fuselage et accessoires d'avion. Fabrication sur mesure de systèmes électro-hydrauliques et de systèmes centraux. Développement et fabrication de systèmes d'automatisation. Fabrication de machinerie et d'équipements sur plans
Canada
SDV Logistiques (Canada)
200-300
Spécialiste de la logistique de transport
Canada
Wainbee
200-300
Distributeur multi-technologie comprenant la pneumatique, l'hydraulique, l'électromécanique, l'outillage et la filtration
Canada
Fonderies Shellcast
200-300
Manufacturier de pièces de précision de métal non ferreux par le procédé de moulage par cire fondue
Canada
Métaux Aéronautiques Samuel
100-200
Fournisseur de produits aluminium conformes aux normes commerciales et militaires
Canada
GGI International
100-200
Conception et fabrication des contrôles d'interfaces-utilisateurs pour les applications de cabines d'avion
Canada
Mitchell Aerospace
100-200
Fonderie au sable de pièces de turbine (magnésium, aluminium)
Canada
Adacel
100-200
Conception et fabrication de système de simulation pour le marché de l'aérospatiale, de la marine et de la défense
États-Unis
Avior (Produits Intégrés)
100-200
Conception et fabrication de structures légères en composite
Canada
Nom de l’entreprise
Tranche d’emplois
Activités
TABLEAU 6
Sélection de sous-traitants et fournisseurs de produits et services spécialisés Par tranche d’emplois (plus de 100) Province de Québec, 2011 (SUITE) Pays d’origine
LISI Aerospace Canada
100-200
Spécialiste de la fabrication de pièces mécaniques critiques et de fixation et de composants d’assemblage
France
Sargent Aérospatiale Canada
100-200
Spécialiste de l’usinage et de l’assemblage de composants complexes
États-Unis
Titanium Industries
100-200
Fabricant et distributeur de produits laminés et profilés de titane et de nickel
États-Unis
Top Aces
100-200
Fournisseur de services en formation aéroportée pour l'armée, la marine et l'aviation canadienne
Canada
Ryerson Canada
100-200
Fabrication et modification de barres, de plaques ou tôles en aluminium et acier inoxydable pour le domaine aérospatial
États-Unis
Mitec Telecom
100-200
Conception et fourniture de produits RF destinés aux secteurs des télécommunications et des communications par satellite
Canada
Vestshell
100-200
Moulage à la cire perdue d'alliages ferreux et d'acier inoxydable d'un poids maximal de 800 livres
Canada
AAA Canada
100-200
Services de prestations techniques sur avion directement chez le client (fabrication d'éléments, réparation, transformation, maintenance, etc.)
France
Alphacasting
100-200
Moulage de précision à la cire perdue, coulant plus de 120 types d'alliages différents
Canada
Marquez Transtech
100-200
Conception, intégration, qualification et fabrication de produits composites et thermoplastiques
Canada
Elimetal
100-200
Usinage par électroérosion et usinage de précision
Canada
Mesotec
100-200
Fabrication de pièces de structures d'aéronefs et de pièces de moteurs d'avion
Canada
Groupe Meloche
100-200
Production de composants usinés et desous-assemblages dans les industries de l’aéronautique et de la défense
Canada
Systèmes Accessair
100-200
Conception et fabrication d’équipements aéroportuaires destinés aux sociétés aériennes ainsi qu’aux autorités de gestion d’aéroports, aux compagnies de services de soutien au sol et aux services de manutention de cargaison
Canada
34 | Leaders de l’industrie
AV&R Vision et Robotique
Nom de l’entreprise
Tranche d’emplois
Activités
TABLEAU 6
Sélection de sous-traitants et fournisseurs de produits et services spécialisés Par tranche d’emplois (plus de 100) Province de Québec, 2011 (suite) Pays d’origine
Abipa Canada
100-200
Atelier d’usinage de précision, estampillage, étincelage. Spécialisé dans l’usinage, l’assemblage et la finition de pièces pour l’industrie aéronautique. Fabrication de matrices pour le métal. Fabrication d’outils d’emboutissage
Canada
Aerospace Welding
100-200
Conception et fabrication d'équipements aéroportuaires destinés aux sociétés aériennes ainsi qu'aux autorités de gestion d'aéroports, aux compagnies de services de soutien au sol et aux services de manutention de cargaison
Canada
Astronics - Luminescent Systems Canada
100-200
Conception, fabrication et entretien de systèmes d’éclairage et électroniques pour l’industrie aéronautique
États-Unis
Exova Canada
100-200
Laboratoire d'essais et d'analyses de produits selon les normes nord-américaines et mondiales
Canada
Industries Leesta
100-200
Fabrication d’équipement pour les systèmes de commandes de vol secondaires, assemblage de vérins hydrauliques et fabrication des pièces de moteurs d’avion et des composants de précision
Canada
Maya Simulation Technologies
100-200
Conception de logiciels en analyse structurale, thermique et dynamique des fluides thermiques
États-Unis
Mecaer America
100-200
Conception, ingénierie, intégration, assemblage, inspection et entretien de composantes hydrauliques de trains d’atterrissage et d’amortisseurs de rotor
Italie
MSB Design
100-200
Fournisseur de services de génie mécanique dont la conception mécanique, le design 3D, fabrication de prototypes et l’assemblage mécanique
Canada
Services Airbase
100-200
Entretien et réparation d’équipements de cabine (ex. chariots de restauration, sièges, équipement de divertissement, etc.) et de conteneurs d’avions. Fabrication de housses de sièges
Canada
Tecnickrome Aéronautique
100-200
Traitement de surface, traitement thermique, grenaillage, essais et contrôle non destructifs, Assemblage et inspection de sous-ensembles, maintenance et réparation de composantes aéronautiques et militaires (trains d’atterrissage et composantes directionnelles)
Canada
36 | Leaders de l’industrie
Les transporteurs aériens, principaux clients de l’industrie Près du 1/3 des transporteurs aériens du Québec sont établis dans le Grand Montréal et desservent les marchés mondiaux avec une imposante flotte d’aéronefs29.
Flotte
TABLEAU 7
Principaux transporteurs aériens présents dans le Grand Montréal Activité
Nom de l’entreprise
Air Canada
204 avions
Transport de passagers partout dans le monde
Air Canada Express
158 avions
Transport de passagers en Amérique du Nord
Execaire
22 avions
Transport de passagers d’affaires en Amérique du Nord
Air Transat
18 avions
Transport de passagers au Canada, aux Caraïbes, en Europe, aux États-Unis et au Mexique
Pascan Aviation
17 avions
Transport de passagers au Québec
Passport Hélico
15 hélicoptères
Transport de passagers au Québec
Propair
12 avions
Transports de passagers dans les régions nordiques du Québec et du Canada, ainsi que quelques destinations aux États-Unis
Air Inuit
10 avions
Transport de passagers et de matériel dans le nord du Québec et du Canada
Air Richelieu
10 avions
Transport de passagers et école de pilotage
Nolinor Aviation
9 avions
Transport de passagers et de matériel en Amérique du Nord
Dorval Aviation
7 avions
Transport de passagers dans un rayon de 1 000 km du Grand Montréal et école de pilotage
Helicraft
6 hélicoptères
École de formation, maintenance d’appareils et vols nolisés
Héli-Inter
6 hélicoptères
Transport de matériel et de passagers et transport d’urgence et exploration
Max aviation
6 avions
Transport de passagers réguliers et d’affaires
Starlink Aviation
6 avions
Transport nolisé de passagers
Skyservice
4 avions
Vols nolisés en Amérique du Nord et transport d’urgence
29 S ource : Association québécoise du transport aérien (AQTA), 2012
BOMBardier aĂŠronautique
Montréal, siège de l’OACI et capitale mondiale de l’aviation civile Depuis son implantation dans la métropole québécoise il y a près de 70 ans, l’Organisation de l’aviation civile internationale (OACI) a joué un rôle moteur dans le développement de l’industrie aérospatiale montréalaise, tout en bénéficiant en retour d’un environnement qui s’est révélé propice à son propre rayonnement. Représentant aujourd’hui 191 pays, l’OACI est la plus importante organisation onusienne établie au Canada. Au fil des années, sa présence a exercé une attraction considérable sur d’autres organisations internationales (OI) : l’Association du transport aérien international (IATA) lui a emboîté le pas dès 1949, puis la Fédération internationale des associations de pilotes de ligne (IFALPA) en 1978, le Conseil international de l’aviation d’affaires (IBAC) en 1981, la Fédération internationale des associations de contrôleurs de la circulation aérienne (IFATCA) en 1998 et l’Organisation des services de la navigation aérienne civile (CANSO) en 2006. En 2010, l’arrivée du siège social du Conseil international des aéroports (ACI) a encore consolidé le statut de Montréal comme capitale mondiale de l’aviation civile.
« Notre présence ici se justifie d’autant plus que le Grand Montréal compte aujourd’hui parmi les trois premiers pôles aéronautiques, qu’il abrite les principales organisations représentant l’industrie et qu’il possède un important tissu industriel organisé autour de plusieurs acteurs d’envergure mondiale », explique M. Raymond Benjamin, secrétaire général de l’OACI. D’autre part, la diversité des OI du secteur ayant élu domicile dans la métropole y crée une synergie unique, en raison de la complémentarité des activités menées, notamment en matière de formation et de gestion des télécommunications. « Montréal est en outre une métropole riche de sa diversité ethnique et culturelle, alliant bon vivre, sécurité et coût de la vie abordable, un ensemble de facteurs très favorables pour une organisation comme la nôtre, sans parler de l’appui indéfectible de Montréal International », assure M. Benjamin.
TÉMOIGNAGE
38 | Leaders de l’industrie
Le Grand Montréal jouit de l’une des plus importantes concentrations d’organisations internationales (OI) en Amérique du Nord, après New York et Washington. L’arrivée de l’Organisation de l’aviation civile internationale (OACI) en 1947, a permis au Grand Montréal de se bâtir une réputation de leader dans le domaine de l’aviation civile et d’accueillir, par la suite, plusieurs autres OI de renom telles que l’Association du transport aérien international (IATA) et, plus récemment en 2010, le Conseil international des aéroports (ACI). Actuellement, le Grand Montréal est la métropole qui compte le plus d’OI en aérospatiale (principalement en aviation civile) au monde avec 10, ce qui représente près de 950 emplois30. Elles constituent ainsi une véritable plate-forme d’échanges entre nations où plusieurs des normes internationales en aviation sont adoptées. Cette concentration démontre parfaitement le dynamisme du secteur de l’aérospatiale du Grand Montréal et ces OI contribuent largement à son rayonnement sur la scène internationale.
Organisations internationales en aérospatiale Montréal Nom de l’organisation internationale
Rôle
Organisation de l’aviation civile internationale (OACI)
Promouvoir le développement sûr et ordonné de l’aviation civile internationale dans le monde Établir les normes et les règles nécessaires à la sécurité, à la sûreté, à l’efficacité et à la régularité de l’aviation ainsi qu’à la protection de l’environnement en aviation Instrument de coopération entre les 191 États membres
Association du transport aérien international (IATA)
Conscientiser les preneurs de décisions sur les bénéfices apportés à l’économie globale par l’aviation internationale
Conseil international des aéroports (ACI)
Représenter les intérêts des aéroports dans les organisations internationales, les gouvernements et les compagnies aériennes
Cospas-Sarsat
Fournir des alertes de détresse et des données de localisation précises et fiables afin que les autorités de recherche et sauvetage des pays membres puissent venir en aide aux personnes en détresse
Fédération internationale des associations de pilotes de ligne (IFALPA)
Représenter les intérêts de ses membres, leur offrir des services et un soutien adéquats afin de promouvoir le plus haut niveau de sécurité de l’aviation dans le monde
Organisation des services de la navigation aérienne civile (CANSO)
Être la principale voix des compagnies fournissant des services de contrôle du trafic aérien et représenter les intérêts de ces membres
Conseil International de l’aviation d’affaires (IBAC)
Rechercher et examiner les exigences de la communauté de l’aviation d’affaires et développer des mémoires représentant les besoins et les buts de la communauté
30 D onnées de 2010. Source : Secor, 2012
TABLEAU 8
Les organisations internationales, instruments de coopération multilatérale et de rayonnement
Organisations internationales en aérospatiale Grand Montréal (SUITE) Nom de l’organisation internationale
Rôle
Conseil international de formation aérospatiale (CIFA)
tablir des standards internationaux de compétences É qui répondent aux différentes réglementations gouvernementales Maintenir ces standards de compétences par une veille en formation (technologique et réglementaire) Agir à titre d’organisme conseil au regard des formations aux métiers de l’aéronautique
Fédération internationale des associations de contrôleurs aériens (IFATCA)
Représenter plus de 50 000 contrôleurs aériens dans 137 pays Promouvoir la sécurité, l’efficacité et la régularité de l’espace aérien international Assister, conseiller et supporter le développement de systèmes et de contrôles de trafic aérien sécuritaires Soutenir l’application de hauts standards de connaissances et d’efficacité professionnelle des contrôleurs aériens
Association mondiale de clubs de compagnies aériennes (WACA)
Unir, coordonner, conseiller, arbitrer et promouvoir les activités des clubs de compagnies aériennes à travers le monde Encourager la participation active dans toutes les activités et causes sociales et économiques démontrant au public l’importante contribution des compagnies aériennes internationales dans la compréhension mutuelle des peuples dans le monde Promouvoir le transport aérien comme mode de voyage et promouvoir le meilleur service aux voyageurs
TABLEAU 8
40 | Leaders de l’industrie
bell hElicopter textron canada
Groupe MELOCHE
3
Main-d’œuvre et formation
44 | Main-d’œuvre et formation
Le Grand Montréal est reconnu pour la vigueur de son bassin de main-d’œuvre en aérospatiale, alimenté par des programmes académiques de haut niveau.
3.1
Une grande diversité de fines compétences composent l’industrie aérospatiale et ses 42 000 emplois. La qualité de ses professionnels est indéniable et elle est attribuable à un vaste réseau d’établissements d’enseignement et d’organismes qui ciblent les besoins de l’industrie. Le tableau suivant illustre les principales professions reliées à l’aérospatiale que l’on retrouve dans la région.
Principales professions en aérospatiale, selon le nombre d’emplois (en millierS), Grand Montréal, 2011
TABLEAU 9
Des professionnels dans de nombreux champs d’expertise
Professions en aérospatiale
Ingénieurs en aérospatiale
4,4
Monteurs d’aéronefs et contrôleurs d’aéronefs
3,1
Techniciens d’avionique, d’instruments et d’appareillages électriques d’aéronefs
2,1
Mécaniciens et contrôleurs d’aéronefs
1,5
Professions connexes à l’aérospatiale
Ingénieurs électriciens et électroniciens
6,4
Soudeurs et opérateurs de machines à souder et à braser
5,2
Ingénieurs informaticiens
3,6
Ingénieurs mécaniques
3,1
Assembleurs, finisseurs et contrôleurs de produits en plastique
1,6
3.2
Établissements de formation : Un réseau académique de renommée mondiale
Abritant la très grande majorité des établissements québécois de formation en aérospatiale, le Grand Montréal se démarque par l’envergure de son réseau d’établissements offrant des programmes d’études de pointe et ce, dans les deux langues officielles du Canada (français et anglais). Avec ses huit universités, ses cégeps31, ses écoles de métiers offrant des programmes en aérospatiale et ses centres de recherche, le Grand Montréal dispose d’un important bassin de futurs professionnels, qui place la métropole parmi les leaders en Amérique du Nord pour sa vitalité intellectuelle.
L’École nationale d’aérotechnique (ÉNA) à la fine pointe de la formation technique Établissement de formation technique situé dans le Grand Montréal et de première importance en Amérique du Nord, l’ÉNA exploite des équipements de pointe et des appareils (une flotte de 23 aéronefs) dont la valeur dépasse les 50 M$ et offre des programmes spécialisés en construction aéronautique, en maintenance d’aéronefs et en avionique.
31 C égep : collège d’enseignement général et professionnel
Héroux-Devtek
Esterline CMC Électronique, le pari de l’intégration Descendante de la célèbre compagnie Marconi fondée en 1903 au Canada et acquise par l’américaine Esterline en 2007, Esterline CMC Électronique est un chef de file mondial dans la conception, la fabrication, la vente et le soutien technique de produits électroniques de haute technologie destinés à l’aviation civile et militaire. Son catalogue se compose de nombreux équipements d’avionique et solutions novatrices pour les systèmes de poste de pilotage intégrés, ainsi que de produits permettant de moderniser les appareils existants en conformité avec les règlements internationaux. Esterline CMC Électronique compte un peu plus de 1 100 employés dans ses installations de Montréal, Ottawa et Chicago. La production de l’usine montréalaise comprend de l’électronique d’aviation, des composants d’affichage spéciaux et des microcircuits hybrides. « Tous nos produits d’aviation portent sur la navigation et la gestion de vol, l’affichage et la vision ou les communications aéroportées, ainsi que sur les technologies associées au
nouveau poste de pilotage intégré SmartDeck, un produit de pointe en matière de vision synthétique et de fonctions automatisées. Nous avons développé une interface avec pratiquement tous les équipements présents dans un cockpit, en réussissant à atteindre un niveau d’intégration remarquable. D’ailleurs, pour nous, le mot clé de notre développement, c’est l’intégration », résume M. Greg Yeldon, le président. Auparavant simple fournisseur d’avionique, l’entreprise offre en effet depuis une dizaine d’années des solutions intégrées de plus en plus complètes et complexes pour poste de pilotage, qu’elles soient basées sur ses propres équipements ou ceux d’autres entreprises spécialisées. « Je crois que l’intégration est essentielle non seulement pour nous, mais aussi pour toute la grappe montréalaise, un réseau qui est déjà très vivant et dont les plus belles caractéristiques sont, selon moi, la diversité et l’ouverture, en raison de la présence de quatre grands joueurs plutôt que d’un géant unique », fait remarquer M. Patrick Champagne, vice-président, Postes de pilotage et intégration de systèmes.
TÉMOIGNAGE
46 | Main-d’œuvre et formation
Établissements offrant des programmes d’études en aérospatiale dans le Grand Montréal ainsi que leurs instituts de recherche en aérospatiale32 Formation universitaire cole de Technologie É supérieure (ÉTS) > AÉROÉTS cole Polytechnique de Montréal É > I nstitut d’innovation et de conception en aérospatiale de Polytechnique (IICAP) niversité Concordia U > C oncordia Institute of Aerospace Design and Innovation (CIADI) niversité du Québec à Montréal U > G roupe d’étude en management des entreprises de l’aéronautique (GEME-Aero) niversité Laval U Partenariat avec des universités du Grand Montréal33 pour le programme de maitrise en aérospatiale Université McGill > McGill Institute for Aerospace Engineering (MIAE)
Programme interuniversitaire de maîtrise en génie aérospatial, en lien avec les besoins de l’industrie Offert conjointement avec onze entreprises35 de l’industrie de l’aérospatiale du Québec, six grandes universités du Québec36 et le CAMAQ37, ce programme de maitrise en génie aérospatial est axé sur les besoins de l’industrie.
Baccalauréat en génie aérospatial au Québec, une première au Canada L’École Polytechnique de Montréal a inauguré officiellement le premier programme de baccalauréat en génie aérospatial du Québec en mars 2010, en partenariat avec l’ÉNA du Collège Édouard-Montpetit et deux leaders de l’industrie, soit Bell Helicopter Textron Canada et Bombardier Aéronautique. Les premiers diplômés arriveront sur le marché du travail en 2012.
niversité de Sherbrooke U Partenariat avec des universités du Grand Montréal34 pour le programme de maitrise en aérospatiale Formation technique cole nationale d’aérotechnique – É ÉNA (Collège Édouard-Montpetit) Formation professionnelle cole des métiers de É l’aérospatiale de Montréal (ÉMAM) I nstitut de formation aérospatiale (IFA)
32 P our une description complète de leurs activités, veuillez consulter le Tableau 14 33 École de technologie supérieure (ÉTS), École Polytechnique de Montréal, Université Concordia, Université de Sherbrooke, Université Laval, Université McGill 34 Idem à la note 33 35 Bell Helicopter Textron Canada, Bombardier Aéronautique, CAE inc., Dassault Systèmes, Esterline CMC Électronique, Héroux-Devtek, L-3 MAS, MDA, Pratt & Whitney Canada, Rolls-Royce Canada, Thales Canada, Aéronautique, Turbomeca Canada (Groupe Safran) 36 Idem à la note 33 37 CAMAQ : Centre d’adaptation de la main-d’œuvre aérospatiale au Québec (Comité sectoriel de main-d’oeuvre en aérospatiale)
48 | Main-d’œuvre et formation
3.3
3.4
Véritable capitale de la recherche universitaire au Canada
Une relève prête à répondre aux défis de l’industrie
Le Grand Montréal reste en tête de liste quant aux sommes dédiées à la recherche universitaire, devançant largement toutes les autres grandes régions métropolitaines du Canada. En fait, depuis 2005 l’ensemble des fonds consacrés à la recherche universitaire dépasse 5 G$.
6
5 Montréal
4 Toronto
3 Vancouver
2 Ottawa
1 Calgary
0
GRAPHIQUE 4
Fonds consacrés à la recherche universitaire (G$) Top 5 des plus grandes régions métropolitaines du Canada, 2005-2009
Les besoins des entreprises de l’industrie aérospatiale sont en constante évolution et les nouveaux diplômés doivent être en mesure de répondre immédiatement aux dernières exigences. À cette fin, les universités, CÉGEPS et écoles professionnelles collaborent sans cesse avec les entreprises en aérospatiale pour que les futurs travailleurs qualifiés contribuent à assurer la pérennité du secteur. L’industrie de l’aérospatiale se mobilise aussi pour initier et intéresser les jeunes à ce secteur d’activité. Aéro Montréal, en association avec le Conseil du Loisir Scientifique de la région Métropolitaine (CLSM) et la Fondation de la Société des Ingénieurs de l’Automobile du Canada (SAE), a par exemple lancé le projet « Ça plane pour moi ! », une tournée inédite d’animations scientifiques qui vise à démystifier l’univers de l’aérospatiale et à promouvoir les carrières stimulantes du secteur auprès d’élèves de 5e et 6e année du primaire. Les tableaux suivants présentent l’offre des programmes de formation en lien avec l’aérospatiale et donnent un aperçu du nombre d’inscriptions et de diplômes décernés aux niveaux universitaire (baccalauréat, maîtrise, doctorat), collégial technique (diplôme d’études collégiales – DEC) et secondaire professionnel (diplôme d’études professionnelles – DEP).
Groupe Avianor
Le CRIAQ, un modèle 100 % québécois d’innovation ouverte unique au monde ! Le CRIAQ38 est un organisme à but non lucratif créé en 2002 grâce au soutien financier du gouvernement du Québec. Sa mission est d’accroître la compétitivité de l’industrie aérospatiale et d’améliorer la base des connaissances collectives dans ce secteur au moyen d’une meilleure formation des étudiants. Le CRIAQ est un modèle unique de recherche collaborative menée par l’industrie impliquant les universités et les centres de recherche. Le consortium développe et stimule la collaboration entre les spécialistes industriels et les chercheurs dans le cadre de projets de recherche précompétitive en aérospatiale (fabrication, composites, avionique et contrôle, modélisation, simulation, optimisation et intégration de systèmes et analyse du cycle de vie, sécurité et givrage). Les projets, d’une durée moyenne de trois ans, rassemblent au moins deux industries et deux unités de recherche et sont principalement initiés lors du Forum de la recherche.
38 C RIAQ : Consortium de recherche et innovation en aérospatiale au Québec
Nombre d’inscriptions en aérospatiale Niveau de scolarité universitaire (baccalauréat, maîtrise, doctorat) Pour une sélection de programmes, Province de Québec, 2010p Baccalauréat Maitrise
Doctorat
Total
Programme en aérospatiale Génie aérospatial, aéronautique et astronautique
147
125
---
272
Sous-Total (A)
147
125
---
272
Génie mécanique
4 495
575
428
5 498
Sciences de l’informatique
3 127
927
387
4 441
Génie électrique
2 787
687
577
4 051
Génie industriel
1 111
264
72
1 447
Génie informatique
870
176
75
1 121
Sciences physiques
540
183
299
1 022
Génie physique
311
37
49
397
Mathématiques
599
161
158
918
Sous-Total (B)
13 241
2 849
1 887
17 977
Total (A+B)
13 388
2 974
1 887
18 249
Programmes connexes
p
: Données provisoires
TABLEAU 10
50 | Main-d’œuvre et formation
Les activités des sept usines de l’entreprise belge Sonaca s’articulent autour de trois lignes de produits : les bords d’attaque, les panneaux d’ailes et les panneaux de fuselage. Située à Mirabel, sa filiale Sonaca Montréal est un chef de file mondial dans la fabrication de pièces de structures en aluminium de grandes dimensions pour l’industrie aéronautique civile et d’affaires. Ses spécialités sont le formage par grenaillage de panneaux d’ailes et d’empennages avec raidisseurs intégrés. « À l’heure actuelle, 98 % des avions produits par Bombardier sont équipés de panneaux d’ailes intégralement fabriqués ici. Nous avons mis en place un plan stratégique pour demeurer l e leader dans notre niche, celle des panneaux d’ailes jusqu’à 18 m de long, ce qui demande un savoir-faire particulier. Notre technologie nous procure un réel avantage concurrentiel en nous permettant des réductions de 40 % du poids et
du coût par rapport aux techniques traditionnelles », explique M. Philippe Hoste, chef de la direction. En 2003, en plus des coûts d’acquisition, Sonaca a investi 30 M$ dans l’usine de Mirabel. Depuis, elle a plus que doublé son volume et quasiment doublé le nombre de ses employés. « Nous avions envisagé plusieurs sites en Amérique du Nord. Nous avons bien fait de choisir Montréal. On y sent la disponibilité de l’aide, tant du côté des gouvernements fédéral et provincial que des partenaires financiers, et il y a une bonne entente au sein de la grappe. Je suis d’ailleurs fier de diriger le Chantier Chaîne d’approvisionnement d’Aéro Montréal, qui est à l’origine de l’initiative MACH visant à mettre en place des programmes d’amélioration de la compétitivité de plusieurs dizaines de PME sur cinq ans. C’est indispensable, car chacun sait qu’être le meilleur localement ne suffit plus; il faut être le meilleur mondialement », affirme M. Hoste.
TÉMOIGNAGE
Sonaca Montréal, le spécialiste des panneaux d’ailes
Aerolia Canada, un nouvel atout de taille pour le Grand Montréal Filiale à 100 % du groupe EADS (European Aeronautic Defence and Space Company), fabricant des Airbus, Aerolia est l’héritière d’une longue tradition aéronautique, puisqu’elle résulte de la fusion, en 2009, des unités d’aérostructures françaises ayant participé à tous les programmes de l’avionneur. Numéro un français pour les aérostructures et grand spécialiste de la conception et de la réalisation des sous-ensembles de fuselages et pointes avant, Aerolia souhaite aujourd’hui proposer son savoir-faire et ses compétences à l’ensemble du marché aéronautique mondial. La création d’Aerolia Canada a suivi l’obtention d’un contrat significatif avec Bombardier, en juin 2011, pour la conception et la fabrication du tronçon central équipé des systèmes et tuyauteries de ses jets d’affaires Global 7000 et 8000. « Il s’agit d’un premier contrat à l’export extrêmement important pour nous, car il nous permet d’entamer une diversification stratégique sur plusieurs plans et de nous rapprocher de la chaîne d’approvisionnement nord-américaine. À l’horizon 2020,
nous souhaitons en effet réaliser 50 % de l’activité de notre Groupe Aerolia avec de nouveaux clients », annonce Mme Marie-Agnès Veve, CEO d’Aerolia Canada. « Le Grand Montréal possède un tissu industriel aéronautique dense et compétent, un niveau de créativité reconnu et d’excellentes structures de recherche, dont le Conseil national de recherches du Canada, avec lequel nous allons collaborer. D’autre part, je dois dire que nous avons été remarquablement bien accueillis par Montréal International, le ministère du Développement économique, de l’Innovation et de l’Exportation et Investissement Québec, autre facteur qui nous conforte dans notre décision de nous rapprocher de Bombardier Aéronautique », déclare Mme Marie-Agnès Veve Aerolia emploie 400 personnes à son siège social et bureau d’études de Toulouse, et près de 2 600 de plus dans ses deux autres sites français ainsi qu’à Tunis sur son site industriel d’Aerolia Tunisie. Dans le Grand Montréal, ce sont 150 emplois qui seront créés.
TÉMOIGNAGE
52 | Main-d’œuvre et formation
Baccalauréat Maitrise
Doctorat
Total
Programmes en aérospatiale Génie aérospatial, aéronautique et astronautique
3
38
---
41
Sous-Total (A)
3
38
---
41
Génie mécanique
771
171
32
974
Sciences de l’informatique
675
246
49
967
Génie électrique
539
239
85
863
Génie industriel
240
81
9
330
Génie informatique
202
81
25
308
Sciences physiques
189
41
12
242
Génie physique
104
56
41
201
Mathématiques
64
7
5
76
Sous-Total (B)
2 582
841
230
3 653
Total (A+B)
2 585
879
230
3 694
Programmes connexes
p
: Données provisoires
TABLEAU 11
Nombre de diplômes décernés en aérospatiale Niveau de scolarité universitaire (baccalauréat, maîtrise, doctorat) Pour une sélection de programmes, Province de Québec, 2010p
Nombre d’inscriptions et de diplômes décernés en aérospatiale Niveau collégial technique (diplôme d’études collégiales – DEC) Pour une sélection de programmes, Province de Québec, 2010p Inscriptions
Diplômes
Techniques de maintenance d’aéronefs
476
43
Techniques de construction aéronautique
274
35
Techniques d’avionique
125
26
Sous-Total (A)
875
104
Techniques de génie mécanique
1 802
268
Sous-Total (B)
1 802
268
Total (A+B)
2 677
372
TABLEAU 12
54 | Main-d’œuvre et formation
Programmes en aérospatiale
Programme connexes
: Données provisoires
Nombre d’inscriptions et de diplômes décernés en aérospatiale Niveau secondaire professionnel (diplôme d’études professionnelles – DEP) Pour une sélection de programmes, Province de Québec, 2010p Inscriptions
Diplômes
Montage de structure en aérospatiale
264
226
Montage mécanique en aérospatiale
93
36
Sous-Total (A)
357
262
Techniques de génie mécanique
1 802
268
Tôlerie de précision
1 312
594
Montage de câbles et de circuits
160
126
Mise en œuvre de matériaux composites
86
68
Traitement de surface
104
19
Sous-Total (B)
---
16
Total (A+B)
1 662
823
Programmes en aérospatiale
Programmes connexes
p
: Données provisoires
TABLEAU 13
p
L-3 MAS
C&D Zodiac
4
Organismes de recherche, associations et regroupements en aĂŠrospatiale
58 | Organismes de recherche, associations et regroupements en aérospatiale
Les organismes de recherche en aérospatiale dans le Grand Montréal se concentrent notamment sur la recherche, l’innovation et la formation des professionnels par la diffusion des connaissances. De leur côté, les quelques associations et regroupements professionnels soutiennent la croissance et la compétitivité de leurs membres. De par leur collaboration, ces acteurs contribuent largement à la vitalité et au développement de l’industrie aérospatiale au Québec.
Agence spatiale canadienne
Principaux organismes de recherche en aérospatiale Grand Montréal Nom de l’organisme de recherche
Description
AÉROÉTS École de technologie supérieure (ÉTS)
ÉROÉTS représente, promeut et consolide les activités d’enseignement et de recherche A en aérospatiale de l’université afin de mieux répondre aux besoins de l’industrie.
Agence spatiale canadienne (ASC)
’ASC est chargée de coordonner, au nom du gouvernement du Canada, l’ensemble des L politiques et programmes civils dans le domaine spatial. Elle dispense ses services dans les quatre grands axes suivants : observation de la terre, exploration et sciences spatiales, télécommunications par satellites et sensibilisation à l’espace et éducation. L’ASC mise sur la collaboration internationale pour favoriser le développement industriel et la recherche scientifique de calibre mondial au profit de l’humanité.
Centre de recherche industrielle du Québec (CRIQ)
e CRIQ est une entreprise d’innovation et d’expertise incontournable en technologies de L la fabrication, en environnement, en information et en normalisation. Elle donne les moyens aux entreprises de se distinguer sur les marchés nationaux et internationaux grâce à ses services spécialisés : recherche et développement; essais de qualification et de certification de produits; information; normalisation, certification et enregistrement de systèmes ISO.
Centre technologique en aérospatiale (CTA)
e CTA est un centre dédié aux applications des technologies dans le domaine aérospatial L et a pour mission de fournir des services de qualité en matière de soutien à l’innovation et au développement en aérospatiale dans les domaines d’expertises suivants : l’usinage; les matériaux composites, la métrologie et l’avionique.
Concordia Institute of Aerospace Design and Innovation (CIADI) Université Concordia
e CIADI donne l’accès à un savoir-faire de haut niveau en matière de design L et d’innovation aérospatiale aux étudiants en ingénierie.
Groupe d’étude en management des entreprises de l’aéronautique (GEME-Aero) Université du Québec à Montréal (UQAM)
e GEME-Aero étudie les pratiques de management favorisant l’innovation et le progrès L technologique dans les entreprises du domaine de l’aéronautique.
L’IICAP : Institut d’innovation et de conception crée un partenariat université-entreprise en matière d’expertise en aérospatiale; en aérospatiale de Polytechnique (IICAP) crée des opportunités de stages et d’emplois; École Polytechnique de Montréal fait la promotion l’industrie aérospatiale québécoise; et développe la recherche et l’innovation.
Centre des technologies de fabrication en aérospatiale (CTFA) du Conseil national de recherches du Canada (CNRC)
e CTFA vise à développer un noyau de compétences et à mettre au point des méthodes L modernes de fabrication pour l’industrie aérospatiale civile et militaire. Il fait l’étude des technologies dans quatre domaines : mise en forme et assemblage des produits métalliques; fabrication et assemblage des structures à base de matériaux composites; automatisation, robotique et systèmes intelligents de fabrication; et usinage de pointe.
Institut des matériaux industriels du Conseil national de recherche du Canada (CNRC)
’institut concentre ses activités de R-D dans trois programmes : la fabrication compétitive L des matériaux; une nouvelle génération de dispositifs biomédicaux; et les technologies de l’aluminium. Il aide aussi les entreprises canadiennes à faire face aux nouveaux enjeux économiques en leur procurant des avantages concurrentiels et l’effet de levier nécessaire pour saisir les occasions qui se présentent.
McGill Institute for Aerospace Engineering (MIAE) Université McGill
e MIAE génère l’intérêt des étudiants pour le génie aérospatial par des opportunités L de projets de recherche proposés par des entreprises en aérospatiale, des visites d’usines ou des cours spécialisés.
TABLEAU 14
60 | Organismes de recherche, associations et regroupements en aérospatiale
Au départ simple fabricant de composantes d’intérieur, la filiale de l’américaine C&D est devenue au fil des années un fabricant de systèmes intégrés, réalisant à la fois le design, la fabrication et la certification de ses ensembles prêts à installer (offices, cabinets, tables, écrans de contrôle, toilettes, parois latérales, etc.) Bombardier lui a confié en 2002 la réalisation de l’intérieur de ses avions d’affaires, Global 5000, Challenger 605 et, plus récemment, Learjet 85. En une décennie, l’entreprise a ainsi travaillé sur plus de 300 avions Bombardier et vu ses effectifs décupler, en passant d’une soixantaine d’employés à environ 630 aujourd’hui. « C&D a été achetée par la française Zodiac Aerospace en 2005, ce qui nous a donné l’avantage de faire partie d’un grand groupe fabriquant l’ensemble des pièces d’un intérieur d’avion. D’ailleurs, nous sommes en constante expansion. Nous avons emménagé dans des installations beaucoup plus vastes l’automne dernier et nous sommes
maintenant en quête de contrats avec d’autres grands clients », déclare M. Michel Bussey, vice-président et directeur général. Apparu en 1896 avec le développement des ballons dirigeables et des aéroplanes, le groupe Zodiac Aerospace fait travailler quelque 21 000 personnes dans plus d’une centaine de sites. Ses trois principaux métiers touchent les équipements de sécurité, les systèmes embarqués et les intérieurs de cabine, la spécialité de C&D Zodiac, qui est d’ailleurs sa seule division réalisant exclusivement des intérieurs d’avions d’affaires. « Le fait d’appartenir à la grappe montréalaise constitue aussi un réel avantage pour C&D Zodiac, parce que nous avons ainsi accès à un superbe réseau de sous-traitants avec lesquels nous travaillons sur des produits de qualité exigeant un savoir-faire pointu, deux des atouts qui nous permettent d’appréhender l’avenir avec confiance », estime M. Bussey.
TÉMOIGNAGE
C&D Zodiac, des systèmes d’intérieur intégrés haut de gamme
Groupe Avianor, un centre multiservices Société de conception, fabrication, réparation, révision et distribution d’équipement aéronautique créée en 1995, le Groupe Avianor offre une panoplie complète de services : essais non destructifs, avionique, maintenance de roues et de freins, réparation de sièges, pièces de rechange, entretien et intégration de cabine, etc. « J’ai toujours été convaincu que nous devions devenir un centre multidisciplinaire. Aujourd’hui, nous sommes capables d’assurer l’entretien majeur d’aéronefs aussi bien que de remettre à neuf des sièges et nous effectuons environ 80 % des services d’entretien et de remise en condition de roues et de freins au Canada », souligne M. Sylvain Savard, le président et chef de la direction. La division Avianor se spécialise dans l’intégration de cabines ainsi que dans le design, l’ingénierie, la certification, la fabrication, la réparation et la remise à neuf de composantes d’intérieur d’avion. Mirabel Aéro Service effectue la maintenance des aéronefs et de leurs composantes, l’usinage de sièges, la coupe, la couture, etc. Aérocas propose les services de techniciens de
niveaux 2 et 3 en essais non destructifs. D’autre part, l’entreprise a récemment conclu une alliance stratégique avec l’irlandaise Airvod, dans laquelle elle a pris une participation minoritaire, afin d’offrir, certifier et installer son système multimédia breveté Seatcentric. Comprenant plus de 350 employés, dont 120 techniciens, et jouissant d’environ 200 000 pieds carrés d’espace, le Groupe Avianor se présente donc comme un fournisseur de services verticalement intégrés qui offre aux compagnies aériennes le précieux avantage de réduire significativement le temps d’immobilisation au sol. « Notre plus gros défi consiste à gérer notre croissance. Nous avons doublé de taille au cours des deux dernières années et nous nous apprêtons à augmenter substantiellement notre superficie. Ce qui est essentiel pour notre avenir, c’est l’accès à une main-d’œuvre qualifiée en ingénierie, en fabrication et en maintenance. Heureusement pour nous, elle est abondante dans la région montréalaise », assure M. Savard.
TÉMOIGNAGE
62 | Organismes de recherche, associations et regroupements en aérospatiale
Autres principales associations ou regroupements en aérospatiale Grand Montréal Nom de l’association ou du regroupement
Description
Comité sectoriel de main-d’œuvre en aérospatiale (CAMAQ)
ieu de regroupement des représentants des employeurs et des travailleurs du secteur L aérospatial. Il favorise une meilleure concertation entre les employeurs, les travailleurs, les responsables des institutions d’enseignement et les intervenants gouvernementaux impliqués dans le domaine de la planification et de la formation de la main-d’œuvre de l’industrie aérospatiale et des transports aériens.
Consortium de recherche et d’innovation en aérospatiale au Québec (CRIAQ)
odèle unique de recherche collaborative menée par l’industrie impliquant les universités, M les centres de recherche et les industriels. Sa mission est d’accroitre la compétitivité de l’industrie aérospatiale et d’améliorer la base des connaissances collectives grâce à une meilleure formation des étudiants.
Groupement Aéronautique de Recherche et Développement en eNvironnement (GARDN)
éseau de centres d’excellence qui consiste à promouvoir la recherche environnementale R au Canada visant à réduire l’empreinte écologique de l’aviation. Ses activités visent l’excellence concurrentielle des produits et services aéronautiques canadiens, la réussite économique des entreprises membres ainsi que la formation et le développement de personnel hautement qualifié.
Regroupement pour le développement de l’avion plus écologique (SA²GE)
egroupement visant à maintenir la place concurrentielle du Québec dans un marché R aéronautique mondial en pleine mutation, face à la lutte contre les changements climatiques et aux nouvelles réglementations environnementales, par le biais d’activités industrielles de recherche et développement. Leur dernier projet, Systèmes Aéronautiques d’avant-Garde pour l’Environnement (SA²GE), tente notamment de développer un fuselage plus léger en composite, un compresseur de prochaine génération à plus faible consommation, d’un train d’atterrissage de l’avenir, ainsi que l’élaboration d’avionique intégrée pour les applications de postes de pilotage.
Réseau photonique du Québec
e réseau accélère le développement de l’industrie de l’optique-photonique du C Québec, met en place un réseau d’échange entre les membres autant au niveau national qu’international, fait la promotion du secteur de l’optique-photonique, appuie la commercialisation et aide l’innovation de l’ensemble des industries en optique-photonique.
Sous-traitance industrielle Québec (STIQ)
ssociation d’entreprises manufacturières québécoises qui a pour mission d’améliorer A l’efficacité de la chaîne d’approvisionnement en aidant les fournisseurs à se développer, à diversifier leur clientèle et à identifier des opportunités d’affaires auprès des donneurs d’ordres. Elle offre des services professionnels et techniques de recherche, d’évaluation et d’accompagnement d’entreprises et organise de nombreux événements de maillage.
TABLEAU 15
La grappe de l’aérospatiale du Québec est représentée par l’organisme Aéro Montréal, dont la mission est de rassembler tous les acteurs du secteur autour d’objectifs communs et d’actions concertées en vue d’augmenter la cohésion et aux fins d’optimiser la compétitivité, la croissance et le rayonnement de la grappe aérospatiale, afin qu’elle demeure une source de création de richesse encore plus importante pour le Grand Montréal, le Québec et le Canada.
64 | Organismes de recherche, associations et regroupements en aérospatiale
Aéro Montréal et quelques-uns de ses programmes pour assurer la compétitivité mondiale de l’ industrie aérospatiale du Québec Initiative MACH, une nouvelle norme d’excellence et de performance Lancée en 2011 et financée en partenariat public-privé, l’initiative MACH vise l’optimisation de la chaîne d’approvisionnement et ainsi l’amélioration de la compétitivité du secteur de l’aérospatiale québécois à l’échelle internationale. Cet outil permet aux fournisseurs d’identifier les écarts de performance et ainsi prendre les actions qui s’imposent pour améliorer leur rendement et mieux se positionner sur la chaîne d’approvisionnement. D’ailleurs, le cadre d’excellence MACH priorise trois axes fondamentaux visant l’amélioration de la compétitivité d’un fournisseur soit : l’excellence en leadership, l’excellence opérationnelle et l’excellence en planification et en développement de la main-d’œuvre. Le cadre d’excellence MACH est doté d’une échelle de maturité établie sur cinq niveaux, MACH 1 à MACH 5, permettant d’évaluer la maîtrise du fournisseur sur les quinze processus d’affaires qu’il privilégie et permettant d’attribuer une certification de performance. Projet mobilisateur de l’avion plus écologique, pour un avenir plus vert dans le transport aérien Entériné par la stratégie québécoise de la recherche et de l’innovation 2010-2013, ce projet s’est donné pour mission de jeter les bases d’un avion plus écologique doté de systèmes intelligents, moins coûteux, plus performants et plus efficaces. Le premier but du développement d’avions plus écologiques est de participer à la réduction de l’empreinte de carbone et ainsi répondre au besoin vital de notre société de conserver l’environnement. Le besoin de développer cette technologie aujourd’hui provient du fait que les avions écologiques jouiront d’un avantage compétitif d’ici dix ans et que le Québec souhaite devenir, d’ici là, l’un des leaders en la matière sur la scène internationale.
Marquez Transtech est un chef de file de la fabrication et de l’intégration de pièces en matériaux composites et thermoplastiques pour les secteurs de l’aérospatiale et du transport en commun, qui accaparent respectivement 70 % et 30 % de sa production.
toujours intégré l’aspect design dans nos produits. C’est ce qui nous a valu de réaliser tout le design du Global Vision, le poste de pilotage du Global Express » souligne M. Éric Faucher, président et directeur général.
Ses produits pour le secteur de l’aérospatiale comprennent essentiellement des conduits pour système de distribution d’air à basse pression, des panneaux d’habillage, des pièces translucides et des aménagements d’intérieur d’avion.
Fondée en 1981, Marquez Transtech a multiplié sa superficie par deux en 2010, la faisant passer de 40 000 à 80 000 pieds carrés, augmenté ses effectifs de 35 % au cours des deux dernières années pour atteindre 160 employés, et prévoit une augmentation de 40 % de son chiffre d’affaires d’ici à 2015.
« Ce qui nous distingue, c’est notre capacité d’innover et de proposer des solutions sur mesure à nos clients grâce à une forte équipe en ingénierie et des efforts de recherche soutenus. Nous avons mis au point un procédé en instance de brevet qui nous permet de fabriquer des conduits d’air pesant la moitié moins que les solutions traditionnelles. De plus, nous avons
« Aéro Montréal agit comme un catalyseur entre les joueurs de l’industrie, et la collaboration qui en résulte, que ce soit dans la foulée de l’initiative MACH ou des travaux du Chantier Innovation, permet à une entreprise comme la nôtre de se développer plus rapidement et de mieux se positionner dans la chaîne d’approvisionnement », estime M. Faucher.
TÉMOIGNAGE
Marquez Transtech, la force de l’innovation
SONACA MONTRÉAL
5
Coûts d’exploitation
68 | Coûts d’exploitation
La compétitivité des coûts totaux d’exploitation d’une région métropolitaine représente l’un des principaux facteurs influençant la décision d’investissement d’une entreprise. Dans le Grand Montréal, les coûts de main-d’œuvre, d’énergie et de location d’espaces se distinguent avantageusement des autres grandes métropoles d’Amérique du Nord. En choisissant le Grand Montréal, les entreprises en aérospatiale peuvent ainsi s’installerà proximité de leurs clientèles cibles nord-américaines tout en étant rentables sur le plan financier.
Des coûts totaux d’exploitation en aérospatiale parmi les plus avantageux en Amérique du Nord
Selon KPMG (2012), le Grand Montréal se classe au 2e rang des plus grandes régions métropolitaines d’Amérique du Nord spécialisées en aérospatiale pour la compétitivité des coûts totaux d’exploitation. Globalement, en développant leurs activités dans le Grand Montréal, les entreprises de ce secteur peuvent réaliser des économies non négligeables sur leurs coûts de main-d’œuvre, leur consommation d’énergie et sur la location d’espaces industriels.
Coûts totaux d’exploitation d’une entreprise en aérospatiale (Montréal = 100) Sélection de grandes régions métropolitaines d’Amérique du Nord spécialisées en aérospatiale, 2012
106 105 104 103 102 101 100 99
Seattle Los Angeles Miami Houston Montréal Dallas
98
GRAPHIQUE 5
5.1
Travaillant essentiellement pour l’industrie aérospatiale, Alta Precision est un atelier d’usinage qui fabrique des composants de simulateur, des boîtes de transmission, des pièces de moteur, et surtout des composants critiques pour les systèmes de trains d’atterrissage (pistons, cylindres, colliers, bras, essieux). Ses capacités de fabrication incluent l’usinage, les traitements de surface, l’assemblage et la peinture. Le carnet de commandes d’Alta Precision se répartit à parts égales entre l’aviation civile et militaire. À l’exception d’Héroux-Devtek, ses principaux clients se trouvent tous à l’extérieur du Québec, ce qui explique que l’entreprise réalise 90 % de son chiffre d’affaires à l’exportation. « Il y a une dizaine d’années, nous avons pris la décision stratégique de nous concentrer sur les systèmes de trains d’atterrissage. Nous avons ouvert un atelier de peinture et pris une participation de 50 % dans Tekalia Aeronautik, spécialisée dans les traitements de surface. Ce qui nous distingue, c’est cette intégration verticale, nos efforts continus pour adapter
nos procédés aux nouvelles exigences industrielles et notre capacité de fournir des solutions globales à nos clients en livrant non plus des pièces, comme il y a encore quelques années, mais des systèmes complets » raconte M. Guillermo Alonso fils, le président.
Fondée en 1979, Alta Precision fait travailler près de 90 personnes dans le Grand Montréal, dont une cinquantaine de machinistes, sans compter la centaine d’employés de Tekalia Aeronautik. Parmi ses projets d’expansion, l’entreprise envisage de s’implanter prochainement aux États-Unis afin de produire encore davantage pour l’armée américaine, l’un de ses principaux clients. « À mes yeux, les principales forces de la grappe aérospatiale montréalaise, c’est la présence d’un grand nombre d’ingénieurs très bien formés, l’accès à une chaîne de sous-traitants à la fois diversifiée et expérimentée, et aussi le fait que tout le secteur réussit à parler d’une seule voix », déclare M. Alonso.
TÉMOIGNAGE
Alta Precision, des services d’usinage entièrement intégrés
70 | Coûts d’exploitation
5.2
Les entreprises en aérospatiale dans le Grand Montréal peuvent bénéficier de coûts de main-d’œuvre concurrentiels comparés à ceux des grandes métropoles américaines spécialisées dans le domaine. En effet, selon KPMG (2012), la rémunération totale39 moyenne d’un employé en aérospatiale dans le Grand Montréal se chiffre à plus de 84 000 $US. Ce même coût est par exemple de 83 164 $US à Phoenix, 83 376 $US à Miami, 86 094 $US à Dallas, 88 588 $US à Houston, 94 624 $US à Seattle et de 94 694 $US à Los Angeles. De manière plus ciblée, voici un bref aperçu des salaires moyens offerts dans le Grand Montréal pour une sélection de postes clés en aérospatiale.
Salaires de base annuels moyens ($US) pour une série d’emplois types en aérospatiale Grand Montréal, 2012
TABLEAU 16
Des coûts de main-d’œuvre spécialisée concurrentiels
Ingénieur en aérospatiale
96 930
Ingénieur en aérodynamique
93 687
Ingénieur électricien
90 121
Ingénieur de design
85 252
Ingénieur industriel
82 129
Ingénieur mécanique
82 118
Chef de service en design
80 204
Mécanicien de moteurs d’aéronefs
61 782
Mécanicien/contrôleur d’aéronefs
60 752
Réparateur de structures d’aéronefs
52 402
Soudeur-opérateur de machines à souder et à braser
45 025
Assembleur de structure d’aéronefs
44 835
Machiniste
41 643
Note : 1 $US = 1 $CAN
39 S elon KPMG (2012), la rémunération totale comprend les catégories de coûts suivants : le salaire annuel de base, les charges sociales obligatoires et les autres avantages sociaux.
Calcul des contributions obligatoires pour un employeur ($) Province de Québec, 2012 Salaire brut (Annuel)
Régime des rentes du Québec (5,025 %) Régime québécois d’assurance parentale
75 000
100 000
125 000
2 341,65
2 341,65
2 341,65
516,12
516,12
516,12
944,62
944,62
944,62
2 025,00
2 700,00
3 375,00
51,20
51,20
51,20
384,00
384,00
384,00
6 262,59
6 937,59
7 612,59
81 262,59
106 937,59
132 612,59
(employé 0,559 %, employeur 0,782 %)
Assurance-emploi (employé 1,47 %, employeur 2,058 %)
Fonds de service de santé (2,7 % si total des salaires est inférieur à 1 M$)
Commission des normes du travail (0,08 %)
Commission de la santé et sécurité au Travail (CSST) (taux 0,6 % dans le secteur des services)
Total des contributions Coût total pour l’employeur
Notes : La loi sur les normes du travail indique que les vacances doivent représenter au moins 4 % du salaire brut. Les jours fériés (+/- 10 jours, ou 4 % du salaire brut) sont inclus dans le salaire brut.
À noter également que les incitatifs fiscaux offerts au Canada et au Québec tels que les crédits d’impôt à la R-D (remboursables au Québec) réduisent les coûts de main-d’œuvre d’une entreprise de haute technologie, contribuant ainsi à accentuer la compétitivité du Grand Montréal en aérospatiale. Selon le scénario de coûts en aérospatiale de KPMG (2012), la valeur des incitatifs par employé est de plus de 3 600 $US dans le Grand Montréal, comparativement à 3 431 $US à Dallas, 3 187 $US à Houston, 2 132 $US à Miami, 1 742 $US à Phoenix, 1 310 $US à Los Angeles et 901 $US à Seattle. Cet avantage s’avère intéressant, notamment pour les entreprises de haute technologie pour lesquelles les coûts de main-d’œuvre représentent souvent le poste de dépenses le plus élevé.
TABLEAU 17
Selon KPMG (2012), les charges sociales obligatoires et les autres avantages sociaux versés par un employeur sont inférieurs dans le Grand Montréal. Ces deux catégories de coûts représentent 29 % de la rémunération totale d’un employé en aérospatiale dans le Grand Montréal comparativement à près de 33 % pour la moyenne des autres grandes métropoles nord-américaines spécialisées en aérospatiale. D’ailleurs, voici le détail des contributions obligatoires versées par un employeur à ses employés au Québec pour trois niveaux de salaires :
Groupe Meloche, fournisseur intégré de composants usinés pour l’aéronautique Fondé en 1974 par le père de l’actuel président, Groupe Meloche se spécialise dans l’usinage de précision, le traitement de surface, la peinture, l’assemblage et l’ingénierie manufacturière afin de produire des composants usinés et des sous-assemblages à valeur ajoutée répondant aux spécifications des grands manufacturiers des industries de l’aéronautique et de la défense. Sa spécialité est l’usinage haute vitesse à partir de barres solides ou de pièces coulées en aluminium. L’atelier travaille aussi l’acier, le titane, l’inconel et les matériaux composites. Il produit essentiellement des pièces d’aérostructure de petites dimensions, des raccords à essence et des pièces critiques de moteurs d’avion. « Nous avons réussi à nous démarquer en adoptant une stratégie d’intégration verticale et en misant sur l’automatisation et l’optimisation de nos façons de faire. Les délais sont maintenant tellement courts et les normes tellement
élevées que nous n’avons pas d’autre choix, d’autant que la mondialisation fait pression sur les prix, même si nous fabriquons des pièces complexes qui nécessitent des procédés de fabrication eux-mêmes complexes et exigeant un réel savoir-faire » confie M. Hugue Meloche, président et chef de la direction. Groupe Meloche, qui compte actuellement 115 employés dans ses deux usines de Salaberry-de-Valleyfield et de Bromont, entrevoit une croissance rapide et envisage des acquisitions lui permettant de faire passer son chiffre d’affaires de 25 à 100 M$ dans les sept prochaines années. « L’aéronautique étant un marché de proximité, on peut dire que nous sommes choyés à Montréal avec la présence de quatre grands donneurs d’ordre, mais il est certain que les PME comme la nôtre devront à l’avenir être en mesure de leur fournir des sous-assemblages ou assemblages complets pour pouvoir continuer de partager leurs succès », affirme M. Meloche.
TÉMOIGNAGE
72 | Coûts d’exploitation
5.3
De l’énergie électrique propre, fiable et à bon marché
Tarifs moyens de l’énergie électrique Grande puissance : 5 000 kWh et + ($/kWh - Avant taxes) Sélection de grandes régions métropolitaines d’Amérique du Nord, 1er avril 2011
GRAPHIQUE 6
Le Québec est reconnu comme une région où l’énergie électrique est abondante et distribuée à prix très compétitif. Selon Hydro-Québec (2011), le Grand Montréal occupait le 1er rang au 1er avril 2011 parmi dix des plus grandes métropoles nord-américaines avec des prix moyens de l’énergie électrique de grande puissance avoisinant les 0,05 $/kWh avant taxes.
0,15 0,14 0,13 0,12 0,11 0,10 0,09 0,08 0,07 0,06 0,05
New York Boston San Francisco Houston Chicago
0,04
Miami
0,03
Détroit
0,02 0,01 0,00
Seattle Montréal
Notes : Les factures ont été estimées par Hydro-Québec et pourraient différer des factures réelles. Taux de change utilisé dans l’étude: 1 $CA = 0,9926 $US (midi - 1er avril, 2011)
6
FiscalitĂŠ et Incitatifs
76 | Fiscalité et Incitatifs
6.1
Imposition des entreprises : 1er rang en Amérique du Nord Les entreprises en aérospatiale du Grand Montréal demeurent compétitives et rentables année après année grâce notamment à l’un des fardeaux fiscal les plus avantageux au monde. Selon KPMG (2010), les entreprises spécialisées en R-D dans le Grand Montréal peuvent bénéficier de charges fiscales jusqu’à sept fois moins importantes que la moyenne des autres grandes métropoles nord-américaines spécialisées en aérospatiale que sont Phoenix, Miami, Seattle, Los Angeles, Dallas et Houston. À ce chapitre, le Grand Montréal se place au 1er rang nord-américain et au 2e rang mondial. L’offre de généreux crédits d’impôts à la R-D des gouvernements du Canada et du Québec (remboursable pour le Québec) explique en grande partie cet avantage-coût.
Indice total d’imposition pour les entreprises en R-D (Moyenne des métropoles des États-Unis = 100) Sélection de grandes régions métropolitaines d’Amérique du Nord spécialisées en aérospatiale, 2010
120
100 Houston
80
60
Dallas Los Angeles Seattle
40
20
Miami Phoenix Montréal
0
GRAPHIQUE 7
La compétitivité fiscale du Grand Montréal est indéniable, grâce notamment à une fiscalité de base et à des incitatifs hautement concurrentiels pour attirer les entreprises de haute technologie.
Au niveau du secteur manufacturier, les entreprises du Grand Montréal jouissent aussi d’un avantage-coût substantiel de plus de 35 % par rapport à la moyenne des charges fiscales des autres grandes métropoles nord-américaines spécialisées en aérospatiale. La région se classe ainsi de nouveau au 1er rang en Amérique du Nord et au 2e rang mondial.
120
100 Los Angeles
80
60
Houston Dallas Miami
40 0
20
Phoenix Seattle Montréal
GRAPHIQUE 8
Indice total d’imposition pour les entreprises manufacturière (Moyenne des métropoles des États-Unis = 100) Sélection de grandes régions métropolitaines d’Amérique du Nord spécialisées en aérospatiale, 2010
AV&R Vision & Robotique, grand champion de la précision Oeuvrant dans le domaine de l’automatisation industrielle depuis plus de 15 ans, AV&R Vision & Robotique est aujourd’hui reconnue comme un leader mondial en finition robotisée (ébavurage, profilage, polissage, rayonnage tridimensionnel) et en inspection visuelle automatisée (2D et 3D). La majorité de ses systèmes sont utilisés sur des ailettes, aubes variables et disques aubagés monoblocs de turbines à gaz utilisées en aéronautique et en énergie. « Au départ, nous étions simplement de bons généralistes capables de résoudre des problèmes d’automatisation en mariant vision et robotique. Et puis, il y a quelques années, nous avons choisi de nous concentrer sur l’aéronautique, en développant une expertise de pointe et en ciblant une niche unique, et nous avons commencé à exporter nos solutions partout, même en Allemagne et en Asie » raconte M. Éric Beauregard, président-directeur général.
AV&R Vision & Robotique compte 55 employés, dont environ 45 ingénieurs, réinvestit de 10 à 15 % de son chiffre d’affaires en R-D et exporte 80 % de sa production, ce qui lui vaut d’accroître ses résultats de 20 à 30 % chaque année. Permettant d’atteindre des niveaux de précision encore inégalés, son système de profilage d’aubes a été sélectionné en 2012 par la Society of Manufacturing Engineers (SME) parmi les innovations susceptibles de transformer les processus de fabrication actuels, entre autres distinctions. « Nous avons des projets d’expansion dans la région, et par la suite en Europe, pour suivre nos clients, mais nous nous sentons très bien à Montréal, au confluent des cultures technologiques et des traditions commerciales européennes et américaines, ce qui constitue d’ailleurs un réel avantage pour notre grappe aérospatiale. Autre avantage, Montréal est une ville réputée agréable où nos clients ont toujours grand plaisir à venir nous rendre visite », assure M. Beauregard.
TÉMOIGNAGE
78 | Fiscalité et Incitatifs
6.2
Les gouvernements du Québec et du Canada, offrent de nombreux incitatifs fiscaux et financiers favorisant les investissements et la recherche industrielle en aérospatiale. Afin de bien mettre de l’avant l’avantage concurrentiel du Grand Montréal, voici les principaux programmes offerts aux entreprises œuvrant en aérospatiale. 6.2.1 Incitatifs fiscaux Crédits d’impôt à la r-d rédits d’impôt à la R-D offerts par C les gouvernements du Canada et du Québec depuis le milieu des années 1980. rédit de 20 %40 pour le Canada C et de 17,5% pour le Québec (remboursable au Québec) es deux mesures combinées C peuvent permettre de réduire de plus de 50 % les coûts reliés à la R-D
TABLEAU 18
Des incitatifs hautement concurrentiels
Scénario ($) : Programme de la recherche scientifique et développement expérimental (RS&DE), 2012 Hypothèses La société est une société privée sous contrôle étranger. 20 employés admissibles @ 50 000 $/année. 100 % de leur travail est lié à des activités admissibles. Sous-traitant : 200 000 $ Équipements : 150 000 $
Salaires ($)
Fédéral
Québec
1 000 000
1 000 000
Montant de remplacement @ 65 %
650 000
Sous-traitants(1)
200 000
Équipements
150 000
Crédit RS&DE du Québec(2)
Crédit fédéral @ 20 % et crédit du Québec @ 17,5 %
Total
100 000
(192 500) 1 807 500
1 100 000
361 500
192 500
554 000
Notes : (1) Au Québec, seulement 50 % du montant payé au sous-traitant est admissible aux fins du crédit provincial. De plus, seuls les salaires et les coûts de sous-traitance (50 %) relatifs à la R-D donnent droit aux crédits d’impôt pour la R-D. Les dépenses relatives aux matériaux, à l’équipement et aux frais généraux n’y donnent pas droit. (2) Dans le calcul du taux de crédit combiné, le taux du crédit d’impôt provincial est porté en réduction de celui du crédit d’impôt fédéral. Ce scénario ne tient pas compte des nouvelles mesures annoncées dans le budget de 2012 du gouvernement du Canada. Ces dernières seront adoptées dans les années à venir.
40 À compter du 1er janvier 2014, le taux général de crédit d’impôt à la R-D passera de 20 % à 15 %.
80 | Fiscalité et Incitatifs
Crédit d’impôt remboursable pour un projet de recherche précompétitive en partenariat privé Cette mesure fiscale permanente, offerte par le gouvernement du Québec depuis 2006, vise à favoriser le regroupement d’entreprises qui traitent à distance afin qu’elles réalisent, en partenariat, des projets de R-D d’une plus grande envergure qui n’auraient probablement pas été réalisés par chacun des partenaires individuellement. rend la forme d’un crédit d’impôt P remboursable de 35 % sur les dépenses de R-D admissibles (dépenses courantes et dépenses en capital) effectuées au Québec et attestées par le MDEIE. > D épenses courantes admissibles : - Les salaires - Les matériaux consommés et transformés - Les paiements faits à des sous-traitants et tiers - Les frais de location de locaux - Les installations ou le matériel - Les frais généraux > Dépenses en capital admissibles : - Le mobilier - L’équipement de bureau - Autres biens amortissables
E xemption d’impôt sur le revenu imposable au Québec pour une période maximale de cinq ans : > 1 00 % du salaire pour les deux premières années > 75 % pour la troisième année > 50 % pour la quatrième année > 25 % pour la cinquième année 6.2.2 Incitatifs financiers Initiative stratégique pour l’aérospatiale et la défense (ISAD) L’ISAD est une initiative du gouvernement du Canada, démarrée en 2007 et dotée d’un budget de 900 M$ sur cinq ans, visant le soutien et l’accroissement des activités de R-D stratégique du secteur de l’aérospatiale et de la défense, et ainsi l’augmentation de la compétitivité des entreprises canadiennes de ce secteur. En 2009 un montant additionnel de 200 M$ sur quatre ans a été affecté au programme, pour un total de 1,1 G$ sur neuf ans. Entre 2007 et 2009, des aides totalisant près d’un demi G$ de dollars ont été autorisées par le gouvernement pour des projets novateurs de R-D attirant par la suite plus de 760 M$ en investissements supplémentaires41. Les caractéristiques du programme sont les suivantes :
Congé fiscal pour les chercheurs et experts étrangers
C ontributions remboursables aux entreprises bénéficiaires admissibles pour des projets de R-D stratégique
is sur pied pour les chercheurs M étrangers en 1987 par le gouvernement du Québec
L es contributions représentent environ 30 % des coûts admissibles totaux d’un projet.
isponible pour les experts étrangers D depuis 1999
L e remboursement au gouvernement fédéral s’échelonnera normalement sur 15 ans après l’achèvement du projet de R-D.
PME 2.0 et le projet-pilote aéro 2.0 Mesure d’aide financière annoncée par le gouvernement du Québec dans son budget 2012-2013, ce projet vise à rehausser la compétitivité des PME du secteur manufacturier grâce à un financement de 6 M$ sur trois ans. Le projet-pilote Aéro 2.0 propose d’accompagner les entreprises du secteur de l’aérospatiale dans l’intégration efficace des technologies de l’information à leurs opérations, ce qui contribuera à renforcer l’efficacité logistique de leur chaîne d’approvisionnement. Programme ESSOR Ce nouveau programme d’appui au développement de projets d’investissement stratégique a été crée en 2012 et est financé par le Fond du développement économique du Québec et administré par Investissement Québec et le MDEIE. Cette aide financière, offerte sur une période maximale de 10 ans, ne peut excéder 50 % des coûts totaux du projet. Il s’adresse notamment aux entreprises à but lucratif, aux coopératives et aux entreprises d’économie sociale des secteurs suivants : secteur manufacturier; édition de logiciels; recherche privée; services environnementaux; t ourisme (sous réserve de certaines restrictions).
41 Source : Industrie Canada, Office des technologies industrielles, 2010
Avant même le lancement de son premier produit commercial en 1996, Marinvent, entièrement vouée à la recherche et aux inventions dans le domaine de l’aérospatiale, avait déjà déposé une douzaine de brevets. La société en compte aujourd’hui une vingtaine, pour la plupart liés à la sécurité, l’instrumentation ou les cartes électroniques. Des avancées qu’elle doit aux compétences de son équipe de 24 employés, répartis entre son siège social établi en 1983 dans la banlieue sud de Montréal, le bureau de programmation qu’elle a ouvert dès 1993 à Moscou, en Russie, et sa filiale américaine basée en Floride. « Nous avons pour vocation de résoudre les problèmes et de réduire les risques. Par exemple, quand l’installation d’un cockpit ne se passe pas comme prévu, on fait appel à nos services. Nous regroupons une diversité extraordinaire d’experts du plus haut niveau capables de trouver des solutions pour tous les types d’aéronefs, en matière d’intégration, de logiciel, de sécurité, etc. », affirme le président-fondateur, M. John Maris, ancien pilote d’essai pour les Forces canadiennes.
Marinvent s’efforce de développer des technologies de pointe qu’elle offre sous licence aux chefs de file des divers secteurs de l’industrie. Ses trois domaines de prédilection sont l’ergonomie, la conception de systèmes et les essais en vol. Elle réalise par exemple d’importants mandats en ergonomie de l’aviation pour le compte de la NASA et de Jeppesen, grand spécialiste de l’information aéronautique, avec lequel elle a d’ailleurs développé le logiciel JeppView. « Au-delà de notre petite entreprise, je crois qu’on peut affirmer qu’il y a ici, dans un rayon de 30 kilomètres, une concentration d’expertises et de connaissances sectorielles tout à fait unique. Et puis, géographiquement, Montréal se trouve au cœur de l’industrie aérospatiale mondiale... à mi-chemin entre Seattle et Toulouse. C’est l’emplacement idéal pour servir l’Europe et l’Amérique ! », note M. Maris.
TÉMOIGNAGE
Marinvent, des inventeurs au service des aviateurs
82 | Fiscalité et Incitatifs Programme d’aide à la recherche industrielle (pari) du Conseil national de recherches Canada (CNRC)
Programme ESSOR (suite) Le financement prend la forme d’une contribution remboursable d’Investissement Québec, d’une garantie de remboursement de la perte nette subie par l’institution financière qui lui a accordé un prêt, une marge de crédit ou une lettre de crédit. Si toutes autres formes de financement s’avèrent impossible, l’entreprise peut recevoir une contribution non remboursable. > P rojets admissibles l es projets d’investissement visant la création d’une nouvelle entreprise ou l’expansion (y compris la modernisation) d’une entreprise existante l es projets d’implantation d’un procédé pour offrir un service ou d’une unité de production industrielle d’une technologie verte développée au Québec dont la performance a été démontrée l es projets de construction, d’adaptation, d’agrandissement ou d’acquisition d’un bâtiment afin de créer de nouveaux espaces de R-D pour les entreprises actives en recherche qui n’ont pas d’infrastructure de recherche et celles qui réalisent des activités de recherche au Québec à l’intérieur d’infrastructures dont elles sont propriétaires l es projets qui n’entraînent pas de dépenses d’immobilisations, dont l’accroissement de la masse salariale versée, cumulée au cours des trois premières années suivant la date de début du projet, est de 2 M$ et plus
Le programme ESSOR offre aussi une aide financière possible de 40 % pour les études de faisabilité d’expansion en sol québécois, jusqu’à concurrence de 100 000 $. Aide financière pour la création d’emplois et la formation Assistance technique et financière du gouvernement du Québec, adoptée en 1998 pour répondre aux besoins en main-d’œuvre des entreprises. La contribution peut prendre une des formes suivantes : U n maximum de 25 % des coûts admissibles pour la mise en œuvre d’un plan de formation U n maximum de 50 % des coûts engendrés par l’implantation d’un service de gestion des ressources humaines Un fond spécial existe aussi pour les « projets économiques d’envergure » créateurs d’emplois. Pour être admissible et bénéficier des contributions présentées précédemment, l’entreprise doit notamment : P résenter un projet avec répercussions importantes sur l’emploi dans sa région d’implantation P résenter un projet qui fait suite à l’annonce d’un investissement significatif C réer 50 nouveaux emplois à temps plein d’une durée d’au moins 24 mois
Le Programme d’aide à la recherche industrielle du Conseil national de recherches du Canada (PARI-CNRC) fournit du soutien financier aux PME désirant mettre au point des technologies leur donnant un avantage concurrentiel. Le PARI-CNRC partage le risque et le financement avec les entreprises pour des projets de R-D si l’évaluation de l’entreprise et du projet satisfait à ses exigences. > P rogramme offert depuis plus de 60 ans par le gouvernement du Canada et dédié spécifiquement aux PME (500 employés ou moins) > A ide technologique pour tous les stades reliés au processus d’innovation afin d’accroître une activité ou un produit et de l’exploiter commercialement > L es solutions proposées touchent plus de 10 000 PME par année et comprennent :
onseils techniques et C commerciaux spécialisés
Aide financière
ccès à l’information A commerciale
éseaux de contacts nationaux R et internationaux
> C e programme cultive aussi des partenariats avec plus de 100 organisations membres et plus de 1 000 fournisseurs privés, constituant autant d’entités capables de proposer de précieux conseils aux PME Le budget 2012 du gouvernement du Canada a affecté 110 M$ additionnels par année afin de doubler l’aide allouée aux entreprises dans le cadre de ce programme.
Programme de garanties d’exportations Ce programme d’Exportation et développement Canada (EDC) permet aux entreprises admissibles d’offrir aux institutions financières une garantie supplémentaire sur les prêts consentis et d’ainsi obtenir plus facilement un financement pour percer de nouveaux marchés, accroître la production, exécuter une nouvelle commande ou encore soutenir des investissements à l’ étranger. EDC offre aux banques des garanties pour des prêts qui permettront, entre autres :
Programme de développement économique du Québec Ce programme du gouvernement du Canada, entré en vigueur en 2005, est orchestré par l’Agence de développement économique du Canada, pour les régions du Québec. Il vise ultimement à favoriser le développement des entreprises admissibles au Québec en contribuant directement au soutien à l’entrepreneuriat et à la performance des entreprises. L’Agence peut aider à : C réer ou démarrer une entreprise
e financer des travaux en cours et d des stocks dans le cadre de contrats d’exportation;
P lanifier la relève de l’entreprise
’atteindre un fonds de roulement d adéquat;
I nnover, adopter une technologie ou assurer un transfert technologique
de financer l’achat d’équipement.
C ommercialiser ou exporter
Voici la couverture maximale offerte : 5 % des montants garantis 7 supérieurs à 500 000 $ et jusqu’à concurrence de 10 M$ 0 % des montants garantis jusqu’à 9 concurrence de 500 000 $ J usqu’à 100 % des prêts lorsque des entreprises au Canada font des investissements directs à l’étranger ou souhaitent établir une marge de crédit opérationnelle pour leur filiale à l’étranger
A méliorer la productivité
S tructurer un réseau Selon le type de projet, l’Agence peut accorder une contribution remboursable, une contribution non remboursable ou une subvention.
ANNEXES
86 | Annexes
ANNEXE A Précisions méthodologiques Coûts totaux d’exploitation PIB Les chiffres sont calculés à partir du code 3364, Fabrication de produits aérospatiaux et de leurs pièces du Système de classification des industries de l’Amérique du Nord (SCIAN). Le PIB réel total en aérospatiale du Canada est la moyenne des données mensuelles compilées par Statistique Canada en 2011. Ventes Les chiffres de ventes du Québec proviennent du MDEIE (2012) et ceux du Canada de même que le ratio Québec/Canada ont été calculés à partir des données de Statistique Canada (code SCIAN 3364, Fabrication de produits aérospatiaux et de leurs pièces). Emplois La concentration de travailleurs en aérospatiale d’une région correspond au ratio de l’emploi en aérospatiale sur l’emploi total. L’emploi en aérospatiale est calculé uniquement sur la base du code SCIAN 3364, Fabrication de produits aérospatiaux et de leurs pièces. Il sous-estime donc la valeur totale de l’emploi en aérospatiale, laquelle, selon le MDEIE, s’élève à plus de 42 000 travailleurs en 2012. Cette méthodologie est utilisée uniquement pour comparer différentes juridictions sur une même base.
Exportations La valeur des exportations totales en aérospatiale pour le Québec provient du MDEIE (2012) et la valeur pour le Canada de même que le ratio Québec/Canada ont été calculés à partir des données de Statistique Canada (code SCIAN 3364, Fabrication de produits aérospatiaux et de leurs pièces). Investissements récents Les données sur la valeur des investissements et sur l’emploi proviennent d’annonces publiques compilées par Montréal International. Certaines données sur l’emploi au Tableau 2 ont été arrondies à la dizaine près.
Ces données ont été tirées d’une étude comparative de KPMG «Choix Concurrentiels» publiée en 2012. Elle compare la compétitivité de 26 éléments de coûts d’exploitation significatifs, particulièrement sensibles à l’emplacement géographique et appliqués, entre autres, à l’aérospatiale. Coûts totaux moyens de la main-d’œuvre L’étude 2012 de KPMG sur les coûts totaux d’exploitation propose un scénario de coûts pour le secteur aérospatial qui compte 85 travailleurs. Afin d’obtenir le coût moyen de main-d’œuvre par employé et par catégorie, le coût total a été divisé par 85, soit le nombre de travailleurs considérés dans le scénario de KPMG.
Professions
En plus du salaire de base, les contributions salariales pour l’employeur comprennent selon KPMG (2012) :
Ces professions ont été tirées de la Classification nationale des professions (CNP). La comptabilisation des données sur le nombre de travailleurs par CNP a été effectuée par Statistique Canada.
> l es charges sociales obligatoires : plans de soins de santé et du régime de pension du gouvernement, l’assurance-emploi et les compensations diverses aux travailleurs > l es autres avantages sociaux : vacances et jours fériés payés, assurance santé privée et autres avantages sociaux discrétionnaires
Fiscalité et incitatifs financiers Dans le cadre de l’édition 2010 de la publication « Competitive Alternatives 2010 – Special Report: Focus on Tax », la firme KPMG a évalué le fardeau fiscal supporté par les entreprises dans 95 villes situées dans 10 pays et ce, pour une série de 17 types d’entreprises : assemblage de composants électroniques, centre de services partagés, composants de précision, développement de logiciels, élaboration de contenu web et multimédia, équipement de télécommunications, fabrication d’appareils médicaux, gestion d’essais cliniques, mise à l’essai de systèmes électroniques, pièces d’aéronefs, pièces d’automobiles, production pharmaceutique, produits chimiques spécialisés, produits de plastique, R-D biomédicale, transformation des aliments et usinage des métaux. Le fardeau fiscal supporté par une entreprise dans une métropole donnée correspond à l’impôt total. Ce dernier est la somme de trois composantes soit l’impôt sur le revenu des sociétés (Corporate Income Tax), les autres impôts corporatifs (Other Corporate Taxes) et les taxes salariales (Statutory Labor Costs). L’impôt sur le revenu des sociétés (aux niveaux national, régional et local) est déterminé en fonction du secteur et de la localisation de l’entreprise. Les autres impôts
corporatifs comprennent, entre autres, la taxe sur le capital, les taxes de vente, l’impôt foncier et divers autres impôts. Les taxes salariales incluent les sommes relatives aux différents régimes de couverture des employés et à d’autres avantages sociaux que les employeurs doivent assumer. Ces deux dernières catégories varient également en fonction du secteur d’activité et de la localisation de l’entreprise. L’analyse de KPMG repose sur des informations collectées entre juillet 2009 et janvier 2010. Les impôts et taxes considérées reflètent les taux en vigueur au 1er janvier 2010 et tiennent compte également des changements annoncés lors de la collecte de données et qui prendront effet ultérieurement. Le taux d’imposition réel tient compte des crédits d’impôt, des subventions et des allégements fiscaux généralement accordés. KPMG présente ses résultats de façon spécifique pour les 41 villes de l’étude dont la population est supérieure à deux millions d’habitants. C’est par rapport à ce groupe des plus grandes villes internationales que la position concurrentielle de Montréal est établie.
88 | Annexes
ANNEXE B Sources Compilations : Montréal international
Graphiques
Sources
Pages
1, 2 et 3
MDEIE, 2012
6, 8 et 9
4
Statistique Canada, « Information financière sur les universités et les collèges, 2008-2009 », 2010
48
5
KPMG, « Choix concurrentiels », 2012
68
6
Hydro-Québec, « Comparaison des prix de l’électricité dans les grandes villes nord-américaines », avril 2011
73
7 et 8
KPMG, Competitive Alternatives 2010, Special Report : Focus on Tax, 2010
76 et 77
Compilations : Montréal international
Tableaux
Sources
Pages
1
Research Infosource, 2011
13
2
Développement économique Canada, 2012; fDi Markets, 2012; Investissement Québec, 2011; Montréal International, 2012
15
3
Aéro Montréal, 2012 (Compilation : STIQ, 2011; MDEIE, 2012; Montréal International, 2011
19
4-5
Aéro Montréal, 2012 (Compilation : STIQ, 2011) et MDEIE, 2012
25 et 28
6
Aéro Montréal, 2012 (Compilation : STIQ, 2011)
31
7
AQTA, 2012
36
8
Montréal International, 2012
39
9
Statistique Canada, 2011
44
10, 11, 12 et 13 Ministère de l’Éducation, du Loisir et du Sport (MELS), 2011
50, 53 et 54
14 et 15
Aéro Montréal, 2011
60 et 63
16
Economic Research Institute, (Données tirées du site Extranet Horace + géré par l’ISQ), 2012
70
17
BDO Canada, 2012
71
18
Deloitte, Tax Incentive Program in Québec –IT, January 2011 et Québec eBusiness Development Tax Credit, March 2011
79
90 | Annexes
À propos d’Aéro Montréal
www.aeromontreal.ca
Mission Aéro Montréal a pour mission de rassembler tous les acteurs du secteur autour d’objectifs communs et d’actions concertées en vue d’augmenter la cohésion et aux fins d’optimiser la compétitivité, la croissance et le rayonnement de la grappe aérospatiale, afin qu’elle demeure une source de création de richesse encore plus importante pour le Grand Montréal, le Québec et le Canada.
Chantiers stratégiques Au fil des années, Aéro Montréal a mis en place plusieurs chantiers, soit celui de l’Image, visibilité et rayonnement, de l’Innovation, de la Relève et de la main d’œuvre, de la Chaîne d’approvisionnement, de la Défense et de la sécurité nationale ainsi que de la Commercialisation et du développement de marchés.
380, rue Saint-Antoine Ouest, Bureau 8000, Montréal (Québec) H2Y 3X7 Tél.: (514) 987-9330 info@aeromontreal.ca
Mis sur pied en 2006, Aéro Montréal, la grappe aérospatiale du Québec, est un forum stratégique de concertation qui réunit l’ensemble des premiers dirigeants du secteur aérospatial québécois issus de l’industrie, des institutions d’enseignement, des centres de recherche et incluant les associations et les syndicats.
> Chantier Image, visibilité et rayonnement L’industrie aérospatiale québécoise est une source de fierté nationale qui rayonne au Québec comme à l’international. Le Chantier Image, visibilité et rayonnement s’emploie à conférer à la grappe aérospatiale une image de marque et à réaliser une stratégie de communication intégrée qui augmentera sa notoriété et profitera ainsi à tous les acteurs du secteur.
> Chantier Innovation Le Chantier Innovation s’emploie à définir la stratégie d’innovation aérospatiale et un plan d’action pour le Québec, ainsi qu’à établir et coordonner des projets qui appuient cette stratégie. Son mandat implique tous les éléments concernant l’innovation aérospatiale, du concept à la commercialisation, à la recherche privée (R-D et amélioration continue), à la recherche publique et universitaire, en collaboration étroite avec le CRIAQ.
> Chantier Relève et main-d’œuvre Ce Chantier a pour mandat d’assurer la planification, la coordination et la réalisation d’un plan d’action concerté afin de répondre aux grands enjeux en regard à la relève et la main-d’œuvre aérospatiale au Québec. Le secteur aérospatial québécois est mondialement reconnu pour sa main-d’œuvre hautement spécialisée. En effet, en 2010, environ 1 travailleur sur 192 œuvrait en aérospatiale au Québec comparativement à 1 travailleur sur 92 dans le Grand Montréal. Au Canada et aux États-Unis, ces ratios sont respectivement 4 fois et 3 fois moins élevés que dans la métropole et représentent 1 emploi sur 389 et 1 emploi sur 269.
> C hantier Chaîne d’approvisionnement Le Chantier Chaîne d’approvisionnement a pour mandat d’assurer la planification et la mise en œuvre d’un plan d’action concerté
dans l’objectif d’augmenter la compétitivité des fournisseurs québécois. Il vise ainsi à solidifier la chaîne d’approvisionnement aérospatiale québécoise. Née des travaux du Chantier Chaîne d’approvisionnement d’Aéro Montréal, l’initiative MACH est le résultat d’une réflexion commune entre les acteurs de la grappe et se veut un processus fédérateur visant à soutenir à long terme la croissance stratégique du secteur. Centrée sur les liens privilégiés de collaboration entre clients et fournisseurs, l’initiative MACH intervient directement auprès des entreprises de l’industrie de façon à stimuler la collaboration et l’innovation au sein de la chaîne d’approvisionnement ainsi qu’à améliorer la performance et la compétitivité des fournisseurs.
> C hantier Défense et sécurité nationale Ce Chantier a été mis sur pied afin d’assurer l’organisation et la mise en application d’un plan d’action concerté pour répondre aux grands enjeux de la défense et de la sécurité nationale. Il promeut également les capacités industrielles de la grappe aérospatiale du Québec en matière de défense. Il vise également à faire profiter l’industrie québécoise de l’aérospatiale des importants approvisionnements militaires effectués par le gouvernement fédéral dans le cadre des Retombées industrielles régionales (RIR).
> C hantier Commercialisation et développement de marchés En s’assurant d’une plus grande synergie entre les PME et les autres acteurs de la grappe, le Chantier Commercialisation et développement de marchés s’emploie à assurer une présence incontournable des PME québécoises du secteur aérospatial au niveau mondial et s’assure de promouvoir et favoriser leur développement d’affaires.
À propos de Montréal International
www.montrealinternational.com
Mission Créer en 1996, Montréal International (MI) est un organisme à but non-lucratif issu d’un partenariat privé-public. Sa mission est de contribuer au développement économique du Montréal métropolitain et d’accroître son rayonnement international. Montréal International est financé par quelques 100 membres des secteurs privé et institutionnels, les gouvernements du Québec et du Canada, la communauté métropolitaine de Montréal, ainsi que la Ville de Montréal.
Mandats > Attraction, rétention et expansion d’investissements directs étrangers > Attraction, rétention et expansion d’organisations internationales > Attraction, accueil et rétention de travailleurs étrangers qualifiés > Promotion et renforcement de l’attractivité économique et du rayonnement international du Grand Montréal
Soutien stratégique
Expertise sectorielle
Issu d’un partenariat privé-public, MI est en mesure d’aider efficacement les entreprises étrangères à réaliser leurs projets d’implantation, d’expansion ou d’alliance stratégique. MI offre de précieux conseils pour les aider à capitaliser sur les occasions d’affaires propices à leur développement.
En plus de coordonner l’ensemble des services liés à l’avancement de projets porteurs, MI offre aux entreprises étrangères qui souhaitent investir dans la région des renseignements et des conseils spécifiques touchant leur secteur d’activité.
Connaissance des programmes financiers et fiscaux Les entreprises qui souhaitent s’établir dans le Grand Montréal peuvent tirer profit de plusieurs programmes gouvernementaux. De par son expertise et son solide réseaux de contacts, MI est en mesure d’orienter les investisseurs étrangers vers les incitatifs et les sources de financement appropriés pour leurs projets.
Mobilité internationale
Données pour la sélection de site MI compile une panoplie de données comparatives clés sur l’environnement d’affaires du Grand Montréal (main-d’œuvre, coûts, fiscalité, innovation, qualité de vie, etc.)
Relations gouvernementales MI jouit de relations solides avec de nombreux partenaires fédéraux, provinciaux et municipaux, avec les réseaux d’affaires et financiers, ainsi qu’avec les établissements universitaires et les centres de formation et de recherche.
MI accompagne les entreprises et les institutions qui souhaitent s’adjoindre de travailleurs stratégiques étrangers, notamment en facilitant le processus d’obtention des documents requis et en favorisant l’intégration des travailleurs et de leur famille dans le Grand Montréal
Offre de services Guichet unique, MI offre un ensemble de services personnalisés, gratuits et confidentiels. L’organisation s’appuie sur l’expertise d’une cinquantaine de professionnels, véritables spécialistes dans leur domaine.
380, rue Saint-Antoine Ouest, Bureau 8000, Montréal (Québec) H2Y 3X7 Tél.: (514) 987-8191 info@montrealinternational.com
www.aeromontreal.ca www.montrealinternational.com
« Profil de l’industrie aérospatiale » est une production conjointe d’Aéro Montréal et de Montréal International
Rédaction des témoignages : M. Frédéric Simonnot (Perception communications) et validation par les entreprises concernées Photos : Mme Luce Tremblay-Gaudette © lucetg.com Design graphique : M. Kévin Carignan Studio Créatif Be Mme Roseline Gougeon Poisson Rose Design Juillet 2012
English version available.