lefsdffsd

Page 1

1

Bleu

Rouge

Noir

Jaune

DOPAGE

LIGUE DES CHAMPIONS

REBELLIN PIQUÉ AUX JEUX ?

CHELSEA TIENT TÊTE AU BARÇA

(Pages 14 et 15) PÉKIN, 9 AOÛT 2008. – Médaille d’argent de la course sur route, le cycliste italien Davide Rebellin, récent vainqueur de la Flèche Wallonne, aurait été contrôlé positif lors d’analyses rétrospectives des échantillons prélevés après l’épreuve olympique. (Photo Tim De Waele/ L’Équipe)

0,95 /

IDF

BARCELONE, STADE DU CAMP NOU, HIER. – Muselé par la défense de Chelsea (John Terry, à gauche, et Michael Ballack), Lionel Messi n’a pas eu son influence habituelle sur le jeu de Barcelone, tenu en échec par la formation anglaise (0-0). Tout se jouera mercredi prochain à Stamford Bridge. (Photo Pierre Lahalle/L’Équipe)

www.lequipe.fr

Mercredi 29 avril 2009

(Page 6)

www.lequipe.fr

T 00106 - 429 - F: 0,95 E

3:HIKKLA=[UU^ZX:?k@e@c@j@k; LE QUOTIDIEN DU SPORT ET DE L’AUTOMOBILE

BORDEAUX N’A PAS LE CHOIX

FRENCH TOUCH À OLD TRAFFORD (Pages 7 et 8)

Rouge

Noir

Jaune

Rouge

Bleu

Bleu

Rouge L’ÉQUIPE semaine : ALLEMAGNE, 2,10 / ; AUTRICHE, 2,80 / ; BELGIQUE, 1,50 /; CANADA, 3,95$CA; DOM, 1,50 /; ESPAGNE, 1,90 /; GRÈCE, 2,20/ ; ITALIE, 1,90 /; IRLANDE, 2 / ; LUXEMBOURG, 1,50 / ; MAROC 15 MAD; PAYS-BAS, 2,20 / ; PORTUGAL CONT 2, 20 /; ROYAUME–UNI, 1,50£; SUISSE 2,50 FS; TUNISIE 2,40 DIN

Jaune

Bleu

Jaune

BORDEAUX, STADE CHABAN-DELMAS, 22 NOVEMBRE 2008. – Les Girondins pourront compter ce soir sur le retour en forme de Yoann Gourcuff, ici cerné par Carlos Bocanegra (à gauche) et Fabien Lemoine lors du match aller (1-1). Pour le milieu de terrain international, qui évolua pendant plusieurs saisons au Stade Rennais, l’occasion sera belle de briller devant son ancien public. (Photo David Ademas/Ouest-France/PQR)

Noir

Noir

Deuxièmes à cinq points des Marseillais, les Girondins doivent s’imposer ce soir à Rennes (20 heures), à l’occasion du dernier match de la 33e journée de Ligue 1, sous peine de conforter un peu plus l’OM dans son rôle de très sérieux prétendant au titre. (Page 3)

LONDRES, EMIRATES STADIUM, 9 NOVEMBRE 2008. – Pas moins de quatre Français, dont Bakary Sagna (à gauche) et Patrice Évra, seront alignés ce soir (20 h 45) sur la pelouse de Manchester United dans la seconde demifinale aller de Ligue des champions, opposant MU à Arsenal. (Photo Tony O’Brien/Action Images/DPPI)


2 L’HUMEUR

Bleu

Rouge

Noir

Jaune

! LIGUE 1

FOOTBALL

Les dessous d’un départ Éric Gerets va quitter l’OM, comme nous l’annoncions hier. Une décision née d’une succession d’incompréhensions.

FOOTBALL - -- - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - -

Dhorasoo président ?

Page 4

- -- - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - -

Ricardo n’y croit plus trop Toute l’actu foot

Page 5

- -- - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - -

Pages 2 à 8

HOCKEY SUR GLACE - -- - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - -

Les Bleus au paradis

Page 8

TENNIS - -- - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - -

Federer, numéro 2 en danger

Page 9

RUGBY - -- - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - -

Hines, cœur de Lion

Page 10

Encore six dopés à Pékin...

Page 14

BOXE - -- - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - -

Asloum : « En mode chercheur »

Page 14

VOLLEY-BALL - -- - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - -

Henno, le grand retour

Page 16

AUTOMOBILE - -- - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - -

La Clio se rebiffe

Pages 17 et 18

ET AUSSI - -- - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - -

Page 16 Bateaux Page 10 - -- - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - Canoë-kayak page 10 - -- - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - Handball Page 10 - -- - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - Judo Page 14 - -- - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - Lutte Page 10 Athlétisme

- -- - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - -

Page 12 Saut à skis Page 10 - -- - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - Ski alpin Page 10 - -- - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - Squash Page 10 - -- - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - Télévision Page 16 - -- - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - Tennis de table Page 10 Natation

- -- - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - -

- -- - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - -

Questions... ... DU JOUR

Chelsea va-t-il se qualifier pour la finale de la Ligue des champions?

www.lequipe.fr entre 6 heures et 23 heures ou envoyez OUI ou NON par SMS au 61008 (0,34 euro + coût d’un SMS).

... D’HIER

?

Nombre de votants : 98 243

L ’Olympique de Marseille doit-il tout tenter pour conserver Éric Gerets la saison prochaine ? OUI 80 % NON 19 % NSP 1%

Fondateur : Jacques GODDET Direction, administration, rédaction et ventes : 4, cours de l’Ile Seguin, 92102 Boulogne-Billancourt BP 10302. Tél. : 01-40-93-20-20. SAS INTRA-PRESSE Capital : 2.167.240 /. Durée : 99 ans. Principal associé : S.A. Éditions P. AMAURY. Président : Marie-Odile AMAURY. S.N.C. L’EQUIPE Capital : 50 000 /. Durée : 99 ans du 26 juillet 1985. Siège social : 4, cours de l’Ile Seguin, 92102 Boulogne-Billancourt BP 10302. Gérant : Marie-Odile AMAURY. Principal associé : SAS INTRA-PRESSE. Directeur général, Directeur de la publication : François MORINIÈRE Directeur de la rédaction du quotidien : Rémy DESSARTS Directeur délégué de la rédaction du quotidien : Fabrice JOUHAUD VENTES : Tél : 01-40-93-20-05 ABONNEMENTS : Tél. : 01-55-56-70-60. 22, rue René Boulanger, 75472 Paris Cedex 10. E-mail : abo lequipe.presse.fr France métropolitaine, lundi à samedi, 6 mois : 154,50 / ; 1 an : 309 /. Lundi à dimanche, 6 mois : 179,10 / ; 1 an : 358,20 /. ÉTRANGER : nous consulter. IMPRESSION : CINP (77 - Mitry-Mory), CIRA (01 - Saint-Vulbas), CILA (44 - Héric), CIP (13 - Istres), CIMP (31 - Escalquens). Siège social : 25, av. Michelet, 93400 Saint-Ouen. Nancy-Print (54 - Jarville). Siège social : RPI SAS 8, square Chanton,92200 Neuilly-sur-Seine. Dépôt légal : à parution. Publicité commerciale : AMAURY MEDIAS, Tél. : 01-41-04-97-00. Petites annonces : 25, av. Michelet, 93408 St-Ouen Cedex. Tél. : 01-40-10-52-15. Commission paritaire no 1212I82523 ISSN 0153-1069. SE

Tirage du mardi 28 avril 2009 : 381 065 exemplaires

HERVÉ PENOT (avec D. Ro.)

Il l’a annoncé à ses joueurs UN MOMENT SOLENNEL. Éric Gerets, hier après la lecture de L’Équipe, a préféré parler, juste avant l’entraînement, dans l’intimité des vestiaires à ses joueurs. « Vous avez pu lire le journal aujourd’hui et je voulais donc vous le confirmer. Je vais m’en aller à la fin de cette saison. J’aurais préféré garder ça jusqu’au bout et vous le dire plus tard, mais ce n’est plus possible aujourd’hui. Et ce n’est pas une question d’argent. » Puis Gerets, sans livrer sa destination future, a donné les raisons de son départ. Et elles n’exonèrent pas RLD. « Je tiens à dire que je me suis parfaitement entendu avec Pape (Diouf) et José (Anigo). J’ai vécu ici un an et demi extraordinaire, mais il y a eu un manque de confiance de l’actionnaire et j’ai eu le sentiment à une période (voir ci-contre) de ne pas être soutenu. Ça a cassé quelque chose… J’aurais préféré que ça se finisse autrement, mais je vous demande de tout faire pour qu’on parte ensemble en étant champions de France. » Un titre comme un magnifique happy end. Certains avaient les larmes aux yeux dans ces instants où une émotion puissante envahissait le groupe. Tous veulent aller au bout. Pour le club, pour eux. Et pour Gerets. De quoi cimenter plus encore une équipe déjà sacrément unie. – H. P.

LYON

Aulas : « Une chance sur cent »

Lloris et les ondes positives

Le gardien de l’OL assure que le vestiaire lyonnais croit toujours à la Ligue des champions. Et même au titre. LYON –

de notre envoyé spécial permanent LORSQU’IL S’AGIRA de désigner les meilleurs Lyonnais de la saison, Hugo Lloris ne sera pas loin du numéro qu’il porte dans le dos. Mais l’ex-Niçois n’a pas choisi de venir à l’OL pour ça. « L’objectif numéro 1, rappelle-t-il, c’est de se qualifier pour la Ligue des champions. » Une façon comme une autre de ne plus parler du huitième titre ? « La victoire de l’OM à Lille (2-1) ne nous a pas spécialement surpris. Cela confirme simplement que l’OM est très costaud et le restera jusqu’à la fin. Mais Lyon n’a pas dit son dernier mot. Et ne cherchez pas à me faire choisir entre Marseille et Bordeaux pour le titre, ce n’est pas mon affaire. Moi, tout ce que je regarde, c’est que, si nous gagnons les cinq derniers matches, on postulera forcément. » Ceux qui trouvent les Lyonnais tristounets, voire résignés se tromperaient-ils ? « Oui. Ce n’est pas

évident, vu notre classement. Mais dans le vestiaire, rien n’a changé. Il y a toujours des ondes positives. On continue tous de croire en nos chances. Disons qu’on reste en embuscade. Et surtout, pas question de comparer les calendriers des uns ou des autres, car on n’irait pas très loin », assure le gardien lyonnais. Tout juste est-il surpris quand on lui demande si la troisième place actuelle de Lyon lui semble méritée. « Ah bon, vous trouvez qu’on ne mérite pas d’être encore sur le podium alors qu’on a fait la course en tête un long moment ? (sept mois) » Quand il comprend que la question valait pour les places 1 et 2, la réponse fuse : « Ce qui est certain, c’est qu’on n’a pas su faire la différence à domicile. Mais sur les deux derniers matches, à Bordeaux (0-1) et contre Paris (0-0), je pense qu’on aurait dû prendre un et trois points. On a vraiment fait des choses très intéressantes lors de ces deux matches. Malheureusement, il y a eu des problèmes d’arbi-

trage, qui ne constituent pas des excuses mais qui ont eu leur importance. » À force d’insister, un radio-reporter finira par faire dire à Lloris que « sur les matches retour, l’OM est sûrement l’équipe la plus impressionnante. » Mais pas question de se projeter déjà sur le MarseilleLyon du 17 mai. La seule actualité qui vaille, c’est le déplacement à Valenciennes samedi, avec deux entraînements à huis clos ce matin et vendredi matin. La routine en quelque sorte, d’autant que ce ne sont pas les supporters, ni même les médias qui encombrent Tola-Vologe ces derniers temps. Hier, ces derniers ont juste pu constater que Juninho est resté aux vestiaires comme souvent en début de semaine, de même que Toulalan, touché à une cuisse en toute fin d’entraînement lundi aprèsmidi. Quant à Benzema, il a écourté la séance en raison d’une voûte plantaire douloureuse. Mais a priori, seul le forfait de Makoun, suspendu, est acquis pour l’instant. – C. C.

INTERROGÉ PAR notre confrère de RTL sur la situation actuelle de l’Olympique Lyonnais, troisième de la Ligue 1 à six points de Marseille, Jean-Michel Aulas, son président, s’est montré lucide sur la perte probable du titre de champion de France. Il a tenu à dédramatiser les conséquences d’une éventuelle absence en Ligue des champions. « Il ne faut pas parler de peur, a dit Aulas. Le football, ce n’est pas uniquement l’Olympique Lyonnais qui rencontre l’Olympique Lyonnais et qui gagne tout ce qui doit être gagné. Il me faut rassurer les joueurs, non pas par crainte de ne pas y arriver, mais afin de retrouver la confiance. (…) Si certains clubs peuvent engager leur pérennité par une non-qualification en Ligue des champions, ce n’est pas le cas de l’OL. Cette année, l’Europa League (nouvelle appellation de la Coupe de l’UEFA) va être assez proche de la Ligue des champions et il n’y a pas d’angoisse particulière par rapport à une non-qualification. Quel que soit le résultat, l’OL aura une équipe plus

forte l’année prochaine que cette année, parce que nous avons les fondations économiques pour continuer à investir. » Benzema pourrait-il s’en aller dès cet été si Lyon ne dispute pas la C 1 ? « Je ne pense pas, répond son président. Il est sous contrat et il a lui-même exprimé son souhait de jouer à l’OL l’année prochaine, qui est une année formidable pour se relancer si d’aventure nous ne sommes pas champions… Mais il reste peut-être une chance sur cent et il faut la jouer à fond. La probabilité que Marseille soit champion est supérieure à celle que Lyon le soit, mais il y a six points d’écart et un match contre l’OM. En fait, ça fait trois plus la différence de buts et ça reste dans le domaine des possibilités. » – R. Te.

La vie de Ryan

COMMISSION DE DISCIPLINE

Menace de huis clos sur Paris EN RAISON du pont du 1er mai, la commission de discipline de la Ligue (LFP) a prévu de se réunir aujourd’hui plutôt que demain. Elle pourrait prendre des décisions spectaculaires, mais il n’est pas sûr que ces sanctions puissent être appliquées immédiatement. Le rapport d’instruction concernant la rencontre Paris-Saint-Germain - Marseille du 15 mars (1-3, 28e j.) est pourtant assez accablant pour le club parisien. Il fait état d’une soixantaine d’« usa ges d’engins pyrotechniques », de jets de fusées « dont l’une

a blessé un supporter marseillais » et de l’« interruption de la rencontre pour l’évacuation d’un supporter du PSG à la 87e minute ». Si elle ne met pas sa décision en délibéré, la commission présidée par Pascal Garibian a donc en sa possession assez d’éléments pour infliger au ParisSaint-Germain une suspension d’un match à huis clos ferme. Au début du mois, la commission supérieure d’appel de la FFF avait déjà sanctionné le PSG d’une rencontre à huis clos avec sursis pour « jets de fumigènes ». Ce

sursis n’a aujourd’hui plus aucune raison d’être maintenu. Hier, les dirigeants parisiens ont annoncé leur intention de saisir le Comité national olympique et sportif français (CNOSF) pour qu’il émette un avis sur la décision prise par la commission supérieure d’appel. « On a effectivement décidé de déposer un recours au plus tard demain matin (ce matin) » a confirmé Bruno Skropeta, le directeur de la communication. Cette argutie va permettre au PSG de gagner du temps. Même si la proposition de conciliation était défavorable au club de la capi-

Le PSG invité en Afrique du Sud QUATRE JOURS après leur déplacement à Lyon (0-0), les Parisiens ont véritablement entamé, hier matin, la préparation du match contre Rennes, dimanche prochain au Parc des Princes, où 40 000 spectateurs sont attendus. Comme prévu, Makelele, absent la veille pour raisons personnelles, et Kezman, remis de ses douleurs à un tendon d’Achille, ont participé à cette séance axée sur la circulation du ballon. Seuls Traoré (adducteurs) et Chantôme (cuisse) seront a priori forfait ce week-end. Pendant ce temps, et tandis que l’avenir de Paul Le Guen ne devrait pas s’éclaircir avant la semaine prochaine, le club continue de peaufiner le calendrier de sa prochaine préparation estivale. Il y a deux semaines était officialisée sa participation, les 1er et 2 août, à l’Emirates Cup. Disputé à l’Emirates Stadium, ce tournoi – auquel le PSG avait participé en 2007 – réunira Arsenal, l’Inter Milan et les Glasgow Rangers.

Et il est possible que l’été parisien prenne des accents anglais. Outre cette escapade londonienne, le club de la capitale pourrait se rendre à Newcastle disputer une rencontre amicale face aux Magpies. Un match prévu depuis 2007, dans le cadre du transfert à Newcastle de David Rozehnal, l’ancien défenseur tchèque du PSG. Au contraire des clubs anglais ou espagnols, aucune tournée ne se profile encore pour cet été en Asie ou aux États-Unis. Le club parisien a néanmoins reçu une proposition pour un match de préparation au Canada. Et il a également été contacté pour prendre part à un mini-tournoi en Afrique du Sud. Cette piste semble explorée assez sérieusement par la direction du club parisien. Pour les Sud-Africains, le genre de tournois pour lequel a été sollicité le PSG est destiné à se projeter tout doucement vers la Coupe du monde 2010, même si la grande répétition aura lieu plus tôt, du 14 au 28 juin, avec la Coupe des Confédérations. – J. T.

PAGE 2

tale, la commission des compétitions ne sera pas en mesure de fixer la date d’un éventuel huis clos avant le début de la saison prochaine. Dans le maniement des procédures, Paris et Marseille font preuve de la même dextérité. Le 26 mars, la commission de discipline a révoqué le sur-

sis dont bénéficiait l’OM et lui a également infligé un match à huis clos ferme pour « jets de fumigènes » répétés. Depuis, Marseille a décidé de faire appel et de saisir le CNOSF. Lorsque tous ces recours seront épuisés, la saison sera depuis longtemps terminée. – E. C. (avec A. C.)

Les cinq dernières journées 34e journée

35e journée

36e journée

Samedi 2 mai, 19 heures Saint-Étienne - Nancy Valenciennes - Lyon Caen - Le Mans Lorient - Lille Grenoble - Nice Monaco - Auxerre 21 heures Marseille - Toulouse Dimanche 3 mai, 17 heures Paris-SG - Rennes Nantes - Le Havre 21 heures Bordeaux - Sochaux

Mardi 12 mai, 21 heures Lyon - Nantes Mercredi 13 mai, 19 heures Nice - Marseille Nancy - Lorient Sochaux - Monaco Le Mans - Paris-SG Le Havre - Saint-Étienne Rennes - Caen Toulouse - Lille Auxerre - Grenoble 21 heures Valenciennes - Bordeaux

Samedi 16 mai, 19 heures Grenoble - Nancy Caen - Sochaux Saint-Étienne - Toulouse Lorient - Le Havre Bordeaux - Le Mans Monaco - Valenciennes 21 heures Paris-SG - Auxerre Dimanche 17 mai, 17 heures Lille - Nice Nantes - Rennes 21 heures Marseille - Lyon

37e journée

38e journée

Samedi 23 mai* Nancy - Marseille Rennes - Lorient Nice - Toulouse Sochaux - Nantes Bordeaux - Monaco Valenciennes - Paris-SG Auxerre - Saint-Étienne Lyon - Caen Le Havre - Lille Le Mans - Grenoble

Samedi 30 mai* Lille - Nancy Grenoble - Sochaux Marseille - Rennes Caen - Bordeaux Nice - Le Havre Toulouse - Lyon Paris-SG - Monaco Lorient - Le Mans Saint-Étienne - Valenciennes Nantes - Auxerre

*Horaires à fixer (tous les matches à la mê même me heure). m

Didier BRAUN dbraun@lequipe.presse.fr AVEC RYAN GIGGS, on finirait par croire à la jeunesse éternelle, même s’il disait, il y a longtemps déjà : « Les teen-agers préfèrent probablement “Becks” (Beckham) et les jeunes joueurs. Moi, maintenant, je suis le favori des supporters ridés. » À Old Trafford, ce soir, pour le 800e match en rouge de Giggs (voir page 7), les ridés verront défiler vingt ans de leur vie et les enfants écouteront leur père raconter la vie de Ryan. Alex Ferguson pourrait se souvenir de leur première rencontre : « Il avait treize ans. Il volait sur le terrain comme un cocker espagnol qui chasse un papier d’argent dans le vent. » Le cocker se souviendrait de la dernière fois où il est allé revendiquer dans le bureau du boss. Ayant joué son quinzième match, il réclama la voiture du club. Ferguson rétorqua froidement : « Le vélo du club serait plus mérité. » Giggs a mérité plusieurs voitures… Tout le stade entendrait enfin une prédiction d’autrefois : « Un jour, vous verrez qu’on dira que j’ai été un autre Ryan Giggs. » C’était George Best, que l’on crut éternel, lui aussi. – D. Br.

MERCREDI 29 AVRIL 2009 Bleu

Rouge

Noir

Jaune

Rouge

Rouge

Jaune

TOUS SPORTS - -- - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - -

peut-être effectuer ce petit pas nécessaire vers l’autre qui aurait peut-être évité toute forme d’incompréhension. Gerets croyait-il aussi RLD capable d’éliminer toute la direction en fin de saison, donc Diouf et Anigo ? C’est une possibilité à ne pas écarter. Plus surprenant : Pape Diouf se pose aussi des questions sur son avenir à la tête du club. La cause de ces interrogations ? Les relations qui l’opposent à l’entourage de RLD qu’il ne supporte plus. Ce sentiment n’est pas nouveau mais semble aujourd’hui lui peser de plus en plus...

Bleu

Page 12

d’insécurité et ce n’est pas au mois de mai que le technicien allait assurer son futur proche. Diouf a-t-il pris trop de temps en début d’année, Gerets s’est-il précipité ? Les deux hommes se sont effectivement vus avant le retour du huitième de finale de Coupe de l’UEFA à Amsterdam contre l’Ajax (19 mars) sans évoquer de position précise, mais l’idée d’un départ était déjà dans l’air. La fin inéluctable. Rien n’aurait modifié la décision du Belge, d’autant qu’un contrat l’attendait. Ce jeu du chat et de la souris entre deux hommes de caractère va donc aboutir à un départ. Certainement pas à un clash. Aucun des deux n’a su

Jaune

Tout ça pour ça

Ce manque de reconnaissance l’a pourtant affecté : derrière sa carapace, Gerets fonctionne à l’affectif. Le Belge apprécie d’ailleurs énormément l’OM, la ville, les supporters. Simplement, il devait envisager son avenir alors que rien de concret n’apparaissait. Gerets a senti que sa situation resterait incertaine aux yeux de l’actionnaire en cas de résultats moins brillants, alors que son boulot suffisait,

pour lui, à affermir son maintien. Partir devenait une forme de sécurité. Car l’aspect financier qui devrait l’amener à Al-Hilal, en Arabie saoudite, n’a pas été l’unique moteur dans sa décision : il devrait toucher environ 200 000 euros net là-bas, contrairement aux 250 000 que nous annoncions dans notre édition d’hier, pour un contrat de deux ans avec un an supplémentaire en option. Près du double toutefois de l’offre que l’OM était prêt à consentir (environ 200 000 brut sans compter les primes). L’offre ? Pas tout à fait. Des proches de Gerets assurent que rien ne lui a été proposé concrètement jusqu’à ce jour. De quoi nourrir son sentiment

Noir

Bleu

Noir

BASKET - -- - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - -

Et si Diouf partait aussi ?

AUXERRE, STADE DE L’ABBÉDESCHAMPS, 10 JANVIER 2009. – Éric Gerets et Pape Diouf auront vécu une belle aventure commune à l’OM. Dont la fin, que l’on pressentait proche, a été confirmée hier par l’entraîneur belge à ses joueurs. (Photo Bernard Papon)

Lucarne

SOMMAIRE

ÉRIC GERETS et Pape Diouf s’apprécient. Leur chemin vont pourtant se séparer. Les deux hommes, l’entraîneur et le président, ont su, chacun à leur poste, mener l’OM sur les sommets du Championnat. Ce n’était pas gagné d’avance dans un club qui s’alimente de soubresauts. Pourquoi une cassure est-elle alors apparue entre les deux personnages centraux de l’aventure olympienne alors que tout concourait à une collaboration rallongée ? Comprendre le début du malentendu explique la fin de l’histoire. En janvier et février, et même en décembre, l’OM n’avait pas trouvé son équilibre. Il ne dégageait pas la puissance d’un champion et certains choix de l’entraîneur suscitaient des interrogations. À cette époque, Diouf avait pris les propos de Robert Louis-Dreyfus en janvier dans nos colonnes comme une forme d’avertissement. Le patron demandait une qualification pour la Ligue des champions et un trophée sous peine de sanctions et le président pouvait douter de la volonté de RLD de le soutenir jusqu’au bout en cas de revers. Diouf tenait, lui, à Gerets. Par conviction et par nécessité : il avait affirmé que le Belge était son choix et un échec aurait été le sien. Le Sénégalais a même décidé unilatéralement son augmentation salariale l’an passé. Le Belge aurait cependant aimé, dans ces instants où il sentait son travail discuté, un geste fort de ses dirigeants. Il aurait voulu un rendezvous pour envisager la suite de la collaboration : il n’est jamais venu. Pouvait-il se produire, alors que l’OM n’atteignait pas les sommets envisagés ?


3

FOOTBALL

Bleu

Rouge

Noir

Jaune

! LIGUE 1 (33e journée) – RENNES - BORDEAUX

L’histoire peut basculer Bordeaux doit gagner s’il veut revenir à deux points de l’OM. Et maintenir le suspense dans la course au titre. Bordeaux abat une carte peut-être décisive ce soir à Rennes, où seule une victoire peut lui permettre de revenir dans le sillage de Marseille et d’assurer le suspense en tête de la L 1. Mais l’affaire, qui plongerait Lyon dans un abîme de doutes, est loin d’être pliée face au finaliste de la Coupe de France, invaincu à domicile cette saison.

ON NE PEUT PAS ne pas avoir une pensée pour les Lyonnais, en ce milieu de semaine, alors que Bordeaux monte sur les pédales pour tenter de revenir dans les roues de l’OM. Car, si l’échappée marseillaise a été le fait essentiel d’un dimanche qui a bouleversé le début de ce siècle, signifiant peut-être la fin d’un long règne, il se peut qu’autour de Gerland la crainte d’une chute beaucoup plus vertigineuse accompagne le voyage des Girondins à Rennes. Se retrouver, tout à l’heure, à six points de Marseille et soudain à quatre de Bordeaux serait le prolongement d’une angoisse de plus en plus tenace. Ce n’est plus seulement un huitième titre de suite qui serait en grand péril, mais tout simplement une participation de l’OL à la prochaine Ligue des champions. C’est à ce mouvement révolutionnaire que peut contribuer le Rennes-

Bordeaux de ce soir, dernier chapitre d’une 33e journée coupée en trois morceaux. La L 1 a en effet marqué une pause samedi pour permettre aux Girondins de s’emparer d’une troisième Coupe de la Ligue.

Gagner où personne ne gagne C’est un bonheur qui ne se boude pas mais, quatre jours plus tard, il s’est déjà dilué dans ses dommages collatéraux et l’obligation faite aux Bordelais de maintenir le suspense. Car, s’ils perdaient ce soir, laissant à Marseille ses cinq longueurs d’avance, les Girondins renforceraient l’idée que l’affaire est pliée. Il semble alors que Laurent Blanc et ses hommes n’ont jamais suscité autant de sympathie qu’en ce mercredi de Ligue des champions anglaise. On ne voit que les supporters de Marseille et de Rennes pour ne pas soutenir Bordeaux dans la double mission qui lui

incombe : ne pas laisser filer l’OM pour continuer à croire au titre mais aussi pour garantir l’intérêt de la fin de ce Championnat. C’est un lourd bagage pour Bordeaux, qui a pourtant assumé sa charge contre Lyon (1-0), effaçant dix années sans victoire à ChabanDelmas et renforçant son image actuelle d’équipe qui gagne sans grimper au rideau. On a vu les Girondins, au fil de leurs cinq dernières victoires, lutter beaucoup pour empiler les points. Lundi, Laurent Blanc a souligné l’esprit guerrier de son équipe et insisté sur sa force défensive. Au-delà d’un « rééquilibrage réussi », l’entraîneur bordelais a relevé la progression collective mais aussi individuelle dans la récupération : « Certains sont tout simplement meilleurs. » Bordeaux n’a plus encaissé de but en Championnat depuis quatre journées et en a pris un seul lors de ses sept derniers

matches, Coupe de la Ligue comprise. Mais ça ne suffira pas pour remplir l’objectif, qui est de se rapprocher de l’OM le plus possible. Il faudra surtout combler le vide laissé par Wendel (entorse du genou droit), le meilleur Bordelais de ce printemps, qu’on ne reverra plus cette saison, et compenser l’absence de Trémoulinas. C’est tout le côté gauche de Bordeaux qui est à reconstruire, avec Jurietti probablement et plusieurs options devant lui. On en apprendra beaucoup en lisant la feuille de match : Blanc n’a dérogé à son milieu en losange avec deux attaquants qu’en Ligue des champions et face à Lyon. S’il persiste à associer Chamakh et Gouffran en attaque, ses intentions offensives seront claires. Mais on ne se débarrasse pas comme ça de Rennes. Même si ce dernier se retrouve sans Briand et sans Douchez, même si la finale de la Coupe

de France (le 9 mai face à Guingamp) représente sa chance la plus raisonnable d’être européen la saison prochaine. Personne n’a oublié un match aller (1-1, 15e journée) terriblement engagé, que Guy Lacombe avait abordé avec cinq défenseurs, quatre milieux et une pointe. Rarement, cette saison, une équipe avait à ce point gêné Bordeaux à ChabanDelmas dans l’occupation des espaces. Les Girondins étaient alors sixièmes, à un point de Rennes (4e) et à huit de Lyon. Depuis, le décor a beaucoup changé et l’avenir de l’entraîneur est un sujet qui alimente la conversation dans le vestiaire breton. Bordeaux n’a pas cette préoccupation. Mais Rennes est toujours invaincu à domicile, un soir où seule la victoire intéresse les Bordelais. Un soir où le Tout-Marseille sera derrière la Bretagne. JEAN-MARC BUTTERLIN

VENDREDI 24 AVRIL Lyon 0-0 Paris-SG

DIMANCHE 26 AVRIL Toulouse Nancy Le Mans Nice Auxerre Le Havre Sochaux Lille

1-1 2-0 0-1 3-1 2-1 0-1 1-1 1-2

Lorient Nantes Monaco Saint-Étienne Caen Grenoble Valenciennes Marseille

AUJOURD'HUI 20 HEURES Rennes - Bordeaux (Foot +)

BUTEURS 1. Gignac (Toulouse), 19 buts. 2. Hoarau (Paris-SG), 17 buts. 3. Benzema (Lyon), 14 buts. 4. Cavenaghi (Bordeaux), Bastos (Lille), 13 buts. 6. Savidan (Caen), Rémy (Nice), 11 buts. 8. Jelen (+ 2) (Auxerre), Chamakh (Bordeaux), Alassane (Le Havre), Hadji (Nancy), 10 buts.

RENNES

Classement Pts J. G. N. P. p. 1. Marseille 67 33 19 10 4 56 2. Bordeaux 62 32 18 8 6 51 3. Lyon 61 33 17 10 6 43 4. Paris-SG 60 33 18 6 9 46 5. Toulouse 57 33 15 12 6 39 6. Lille 56 33 15 11 7 45 7. Rennes 51 32 12 15 5 34 8. Nice 47 33 13 8 12 39 9. Monaco 43 33 11 10 12 40 10. Auxerre 43 33 12 7 14 28 11. Grenoble 41 33 10 11 12 23 12. Lorient 39 33 9 12 12 39 13. Nancy 39 33 10 9 14 33 14. Le Mans 38 33 10 8 15 38 15. Valenciennes 37 33 8 13 12 29 16. Sochaux 33 33 7 12 14 34 17. Nantes 33 33 8 9 16 28 18. Saint-Étienne 32 33 9 5 19 30 19. Caen 31 33 6 13 14 36 20. Le Havre 21 33 6 3 24 25

c. Diff. 29 +27 29 +22 25 +18 33 +13 23 +16 33 +12 25 +9 36 +3 39 +1 32 -4 33 -10 39 0 40 -7 45 -7 34 -5 42 -8 45 -17 51 -21 43 -7 60 -35

PASSEURS 1. Bastos (Lille), 11 passes. 2. Wendel (Bordeaux), Hellebuyck (Nice), 9 passes. 4. Gourcuff (Bordeaux), Gameiro (Lorient), 8 passes.

BORDEAUX

20 H

Stade de la Route-de-Lorient, en direct sur Foot +. Arbitre : M. Duhamel. 3 Bocanegra aneg

23 M. Sow

24 Ab. TTraoré ou Goufffran (7)

21 Chhalmé

14 5 13 Ferrnando 27 Br. Cheyrou Che Chamakh Chama makh Hansson nsson son Plan Planus Thom Thomert mert 29 8 caapp.. 30 16 7 11 Go ourcu u ff C.. N'D N'Diaye Raméé Ram J. Leroy 14 17 cap.. 18 iawara 4 S. Diaw Mbia bi Lemoine emoi A.. Diarrra 7 29 6 12 Gouuffran ou Dannzé Juriettti Fanni Bellion (11) Bel Prix des places p : de 14 à 59 €

RENNES À DOMICILE Victoires Nuls Défaites

BORDEAUX À L’EXTÉRIEUR Victoires Nuls Défaites

9 7 0 1,38 Marqués 0,63 Encaissés 23 907

7 1,38

3 6 1,19 Encaissés

MOYENNE Marqués DE BUTS MOYENNE DE SPECTATEURS 22 372

DOMICILE + EXTÉRIEUR

BORDEAUX, STADE JACQUES-CHABAN-DELMAS, 22 NOVEMBRE 2008. – À l’aller, les Rennais (ici l’Américain Carlos Bocanegra à la lutte avec Marouane Chamakh sous les yeux de Yoann Gourcuff) avaient secoué les Bordelais chez eux comme personne en Ligue 1 cette saison. Les Girondins espèrent être eux les premiers à s’imposer Route-de-Lorient ce soir. (Photo Nicolas Luttiau/L’Équipe)

1 Obtenus

1 Réussis

PENALTIES

3 Obtenus

2 Réussis

58 Jaunes

4 Rouges

CARTONS

56 Jaunes

3 Rouges

avec

Briand (8). Pagis (6).

BUTEURS PASSEURS

Cavenaghi (13). Wendel (9).

Rennes, arbitre concerné

Gourcuff, le retour du danseur

Les Bretons, qui doivent encore affronter Bordeaux, Paris et Marseille, ont toujours de bonnes raisons de ne pas snober le Championnat.

Buteur au match aller et auteur d’une célébration « folklorique » peu goûtée par les supporters bretons, le milieu bordelais retrouve son club formateur.

RENNES –

BORDEAUX –

DANS L’EUPHORIE d’une première partie de saison étincelante, le Stade Rennais et son environnement s’étaient pris à rêver d’un destin doré. Au soir de la 20e journée (1-0 contre Grenoble, le 10 janvier), les Bretons, troisièmes à deux longueurs du leader lyonnais et à une seule de son dauphin bordelais, possédaient deux points d’avance sur Marseille. Ce matin, dans le ciel de la Ligue 1, l’étoile marseillaise brille de mille feux, mais, vue de Rennes, ce n’est plus qu’un astre inaccessible. En cas de défaite ce soir, l’équipe de Lacombe (7e à 16 pts de l’OM) sera la première du club des sept à être définitivement larguée dans la course au titre. Logique toutefois purement comptable, car il y a longtemps que plus personne à Rennes ne vise la première marche.

Accrocher la cinquième place… et l’Europa League Prétendant – non officiel mais bien réel – au titre en janvier, le Stade Rennais va terminer sa saison comme arbitre pour la course au titre mais aussi pour la Ligue des champions. Après Bordeaux, il se rendra au Parc des Princes dimanche et au StadeVélodrome lors de la dernière journée. Un arbitre impitoyable. Cette saison, à part Lille (0-1, le 18 janvier), personne parmi les huit premiers n’a réussi à le

battre. Après Marseille (4 revers), Rennes est l’équipe qui a le moins perdu (5) et qui concède le plus de nuls (15). Évidemment, la finale de la Coupe de France, dans dix jours, habite déjà les esprits. « On ne peut pas dire qu’on joue Bordeaux sans pression, explique Rod Fanni. On a peut-être l’occasion

de faire quelque chose de grand. Affronter Bordeaux puis Paris permet de rester vigilants et concentrés. On ne peut pas arriver sur la finale en roue libre. Parce que, si on termine avec rien au bout, on se retrouvera comme des cons. » Pour Rennes, les trois premières places semblent hors d’atteinte. Mais

N’Diaye, e, premi premiè ère en L 1 La carrièère de Cheick N’Diaye connaîtît un sérieux ux coup de boost. Après avoi oir suppléé Douchez, touché au dos, à Grenoble (1-0, le 21 avril), en demifinales de laa Coupe de France, il doitit faire ce soiri ses ddéébut b ts t en L 11. Arrivé en 20005 en Bretagne, le gardien sénégalais n’a joué que de deux matches avec les pros rennaiss. Le premier en Coupe de la Ligue contree Montpellier (0-1, le 26 octobre 20055). Le second au stade des Alpes, il y a dix jours. Très sûr dans les airs, N’’Diaye, qui est lié à Rennes jusqu’enn 2012 mais ne s’opposerait pas à un prêt en L 2 la saison pr prochaine, va pouvoir se montrer ce soir.–– R.R.

Cheick N’Diaye (Sénégal) 24 ans. 1,91 m ; 82 kg kg. International sénégalais (2 sélections)

Photo Icon Sport

de notre envoyé spécial permanent

C Clubs : Noisy-le-Sec Noisyle S (CFA, 2004-2005), Rennes (2005-2007), Créteil (N, 2007-2008).

pas la cinquième. Le succès de Bordeaux en Coupe de la Ligue l’a transformée en sésame pour l’Europa League (ex-Coupe de l’UEFA). Les faux pas de Lille et Toulouse ce week-end en Championnat l’ont rendue plus accessible. « On peut revenir à trois points (de Toulouse, 5e avec 57 pts), mais la tâche sera ardue car les Bordelais sont extrêmement motivés », résume Guy Lacombe. À la recherche d’un nouvel équilibre après la blessure de Briand et la suspension de Mangane, l’entraîneur rennais semble avoir trouvé un schéma qui le satisfait depuis trois matches. Le grand perdant de ce malaxage tardif est Mickaël Pagis, Jérôme Leroy évoluant désormais à sa place dans l’axe, en soutien d’Olivier Thomert. Cette saison, « Tom-Tom » connaît moins de hauts que de bas. De Bordeaux, où il avait inscrit le but rennais à l’aller (1-1, le 22 novembre), il ne garde pas un souvenir impérissable. À l’heure de jeu, Franck Jurietti lui avait ravagé le genou droit. L’attaquant breton n’est revenu que deux mois et demi plus tard. « Il s’était fait dézinguer, mais personne n’en a parlé, regrette Lacombe. C’était pourtant une faute directe et du jeu dur. Quelque chose qui n’aurait jamais dû se passer sur un terrain ! » L’entraîneur rennais ne veut « pas parler de revanche », mais il prévient quand même que la première manche face aux Girondins lui a « laissé un goût amer ». RAPHAËL RAYMOND

MERCREDI 29 AVRIL 2009

de notre correspondante permanente YOANN GOURCUFF était de bonne humeur lundi matin. Auteur d’un but et d’une passe décisive samedi en finale de la Coupe de la Ligue (4-0), il se retrouve fringant pour le sprint final. Autre motif de satisfaction pour ce Breton fier de revendiquer son appartenance à sa région : ces deux matches coup sur coup contre des clubs chers à son cœur. D’abord Vannes ce week-end, balayé avec respect, et le Stade Rennais ce soir. « Rennes est mon club formateur, j’en garde plein de bons souvenirs, notamment la Coupe Gambardella. Il y a eu de nombreux changements depuis au niveau des joueurs mais jouer contre Rennes est forcément particulier. » Cette Coupe Gambardella, en 2003, c’est le côté heureux de son aventure en Bretagne. Sur la photo des vainqueurs qui venaient de surclasser Strasbourg (4-1), grâce notamment à son ouverture du

score, Yoann Gourcuff, coupe de cheveux sage et bien dégagée au-dessus des oreilles, tangue d’une joie adolescente rafraîchissante. Trente ans après son père Christian et sous ses yeux, il offrait au club sa deuxième « Gambard » .

« Rester au contact de l’OM » Le côté sombre survient à la fin de l’histoire, bien sûr. Resté au centre de formation après le départ de son père du poste d’entraîneur (2002), Yoann quitte les Rouge et Noir fort d’une première saison pleine en Ligue 1. Destination l’AC Milan, arguant à l’époque : « ne plus rien avoir à prouver au Stade Rennais » . Le Morbihannais a dix-neuf ans. S’il confie aujourd’hui que les déplacements à Lorient et à Rennes sont toujours « des matches particulièrement attendus », ce n’est pas pour les mêmes raisons. Et il y a fort à parier que, du côté de la Route-de-Lorient aussi, on attende le retour du jeune homme avec des sentiments aussi mêlés que les siens. D’autant que le souvenir de ses pas de

gavotte, la danse traditionnelle bretonne la plus ancienne et la plus connue, exécutés sous le nez des supporters rennais après son égalisation de la tête à l’aller (1-1, le 22 novembre), est encore vivace. Yoann Gourcuff va donc devoir être costaud et les Bordelais avec lui, à l’heure de défier un adversaire comme eux invaincus à domicile. À Chaban-Delmas, Rennes avait sorti les muscles, imposant duels et impact physique jusqu’à les « impressionner » . Le scénario risque d’être différent ce soir. Un nul ne satisferait personne. « Trois points nous permettraient de rester au contact de l’OM et de prendre nos distances avec ceux de derrière. » Car le meneur de jeu girondin a vu Marseille s’imposer à Lille (2-1) dimanche. « Ça nous met un peu de pression, c’est vrai », concède-t-il sans avoir l’air d’en avoir. Lyon la saison passée, Marseille cette année, Bordeaux sait ce qu’il a à faire : un sansfaute.

Sans peur jaune LAURENT DUHAMEL va diriger un deuxième sommet en trois jours. Présélectionné pour la Coupe du monde 2010, Stéphane Lannoy ne peut pas en dire autant, lui qui n’a dirigé aucun choc entre prétendants à l’Europe depuis la 20e journée... Duhamel aura-t-il récupéré de sa dernière prestation ? L’arbitre normand, âgé de quarante ans, a officié dimanche soir lors de Lille-Marseille (1-2). Il a vécu une soirée agitée. Duhamel a visiblement retrouvé du crédit auprès de sa hiérarchie. Après Paris-SG Saint-Étienne (2-1, 24e journée), Marc Batta, le directeur national de l’arbitrage, avait publiquement critiqué sa prestation. Depuis, Duhamel n’a arbitré que quatre matches de Ligue 1. Rennes-Bordeaux est un match compliqué à arbitrer. Et pas seulement parce qu’il oppose le quinzième au quatorzième du clas-

sement du fair-play de la LFP. Dans dix jours, les Rennais joueront le match le plus important de leur saison. Forcément, tous ont envie de disputer la finale de la Coupe de France le 9 mai contre Guingamp. Si leur match contre Bordeaux avait eu lieu le dernier week-end, comme les neuf autres rencontres de L 1, Hansson, Aubey et Leroy auraient évolué avec une peur… jaune. En effet, un avertissement, et leur match avec sursis aurait été automatiquement levé. Comme la sanction ne prend effet que le lundi suivant, ils auraient été privés de finale. Cette semaine, la commission de discipline, qui se réunit habituellement le jeudi, est rassemblée exceptionnellement ce soir. Les cartons jaunes rennais (et bordelais) ne seront donc traités que la semaine prochaine. Et les sanctions décidées effectives le 11 mai… – R. R.

LAWRENCE LEENHARDT

I SAINT-SERNIN VA MIEUX. – Frédéric de SaintSernin n’assistera pas au match ce soir. Mais le président rennais va mieux. Hospitalisé le 17 avril à la suite d’une alerte cardiaque, « F2S » a pu regagner son domicile samedi. Il a repris une activité mais moins soutenue. Les déplacements lui sont déconseillés. En marge de ses fonctions à la tête du Stade Rennais, Saint-Sernin occupe un rôle majeur à Artémis, la holding de la famille Pinault. – R. R.

PAGE 3 Bleu

Rouge

Noir

Jaune

Rouge

MBIA CONFIRMÉ EN DÉFENSE. – Titularisé dans l’axe à Grenoble (1-0) en raison des suspensions conjuguées de Mangane et d’Aubey, Mbia a convaincu Lacombe. Il conserve sa place, notamment grâce aux bonnes prestations actuelles de Bruno Cheyrou dans l’entrejeu. UNE OU DEUX POINTES ? – En l’absence de Wendel (entorse du genou droit), Blanc sera-t-il tenté par un 4-2-3-1 pour étoffer son milieu, laissant Chamakh seul en pointe ? Ou restera-t-il fidèle à son milieu en losange, faisant monter Gouffran d’un cran ? L’entraîneur bordelais est devant la nécessité de marquer mais son équipe avait souffert à l’aller dans l’entrejeu. UN BANC TRÉS JEUNE. – Henrique, Cavenaghi, Jussiê, Wendel et Trémoulinas absents, le banc girondin est jeune et assez inexpérimenté. On y retrouve Saivet (18 ans), Sertic (19 ans), Ducasse (21 ans) et Sané (22 ans).

Bleu

Rouge

LES CLÉS DU MATCH

Jaune

Bleu

Jaune

Les cinq derniers matches : G.G.G.G.G. Remplaçants : Valverde (30) (g.), Placente (13), Sané (34), Ducasse (19), Bellion (11) ou Ab. Traoré (24), Sertic (33), Saivet (25). Entraîneur : L. Blanc. Absents : Cavenaghi, Henrique (reprise), Jussiê, Trémoulinas (ischio-jambier), Wendel (genou), Olimpa (g.) (choix de l’entraîneur). Suspendus : aucun.

Noir

Noir

Les cinq derniers matches : N.N.P.G.P. Remplaçants : Luzi (16) (g.), Aubey (25), Echiéjilé (2), B. Dembélé (27), Gyan (10), Kembo-Ekoko (20), Pagis (9). Entraîneur : G. Lacombe. Absents : Briand, Oniangué (genou), Douchez (dos), Esteban (tendon d’Achille), Brahimi, Y. Mvila (équipe de France – 19 ans), Boye, Ab. Camara, D. Le Tallec, Marveaux, Souprayen (choix de l’entraîneur). Suspendu : K. Mangane.


4

FOOTBALL AVEC DOUZE POINTS de retard sur le premier non-relégable, Le Havre, le doyen des clubs français, a déjà les deux pieds en Ligue 2, à cinq journées de la fin du Championnat. Dimanche, après la défaite devant Grenoble (0-1), le président havrais, Jean-Pierre Louvel, également président de l’UCPF, le syndicat des clubs, a annoncé qu’il souhaitait rester en place, malgré les banderoles l’incitant à la démission, et ne pas partir sur un échec. Mais depuis vendredi dernier, le président havrais sait qu’un homme veut prendre sa place, et reprendre le club : ce jour-là, dans le bureau qu’occupe Jean-Pierre Louvel à l’UCPF, Vikash Dhorasoo lui a annoncé qu’il avait des investisseurs indiens derrière lui et qu’il souhaitait devenir le président du HAC. Président Dhorasoo ? L’ancien joueur explique : « L’idée, bien sûr, c’est que je sois aux commandes. Je ne veux pas prendre le pouvoir par l’argent : je suis havrais, c’est mon histoire, ma légitimité. Mais il est hors de question que je partage. » Accompagné de Pierre Walfisz, producteur du film Substitute qui mettait en scène la vie marginale du joueur pendant la Coupe du monde 2006, et qui dirige aujourd’hui la société audiovisuelle Trompe-le-monde créée par l’ancien joueur, Vikash Dhorasoo avait déjà rencontré Jean-Pierre Louvel, le 21 mars, pour connaître l’état du club et lui faire part de son désir d’arracher le club doyen à cette vie en ascenseur. Jean-Pierre Louvel, naturellement ouvert à des capitaux extérieurs, imaginait que l’ancien milieu de terrain international (18 sélections), formé au club havrais, pourrait être directeur sportif.

Bleu

Rouge

Noir

Jaune

! LIGUE 1

Dhorasoo président ? Soutenu par des investisseurs indiens, l’ancien international veut prendre la présidence du Havre.

Nikolaïdis l’a déjà fait UN JOUEUR QUI INVESTIT et devient président de son club de cœur ? La situation est rarissime, mais pas inédite. Pour trouver trace d’un précédent récent, il faut se tourner vers la Grèce. Démis Nikolaïdis, international champion d’Europe en 2004, a été président de l’AEK Athènes de 2004 à 2008, après en avoir été l’attaquant de 1996 à 2003. Nikolaïdis aurait aussi pu, comme Dhorasoo, jouer au Paris-SG. Mais, alors qu’il était tout près d’y signer en 2004, il ne passa pas l’étape de la visite médicale. Cet échec sonna l’heure de sa retraite sportive et le début, dans la foulée, de sa carrière de dirigeant. L’AEK était en effet au bord de la faillite quand Nikolaïdis, à seulement trente et un ans, monta un pool d’investisseurs afin de reprendre le club. Devenu président, son objectif était de rendre son club capable de rivaliser avec les meilleurs en Ligue des champions. Il n’y arriva jamais et démissionna en août 2008.

« Le projet de Louvel, c’est quoi ? Descendre en D 2 et vendre des joueurs ? » Mais l’enfant du quartier de Caucriauville, aujourd’hui âgé de trente-cinq ans, au HAC jusqu’à son transfert à Lyon, en 1998, veut plus. Après sa première entrevue avec JeanPierre Louvel, il s’est rendu en Inde au printemps, toujours avec Pierre Walfisz, pour des opérations caritatives liées au développement du football dans le pays, a évoqué le savoir-faire du Havre en matière de formation (*), son passé de club doyen et soulevé l’intérêt d’un investisseur dont il refuse

de divulguer le nom mais qu’il décrit comme « un Bouygues indien ». L’argent ? Dhorasoo annonce apporter 1 million d’euros « avec une personnalité havraise », et de 8 à 10 millions d’euros avec les investisseurs indiens. « Si on prend le club avec un investisseur indien, Le Havre ne sera plus enfermé entre la Seine, la Manche et Fécamp, décrit-il. Cela va au-delà de

l’aspect financier, parce que les Indiens, quand ils font quelque chose, ils le font avec de la conscience. Il faut une rupture dans la gouvernance du HAC, parce que les supporters ne se reconnaissent plus, mais garder les valeurs, l’esprit de ce club tel que je l’ai connu quand il était présidé par JeanPierre Hureau. Le HAC n’est pas condamné à être un petit club. Il peut

être un bon club de L 1, se stabiliser. Le nouveau stade doit arriver en 2012, il faut profiter de cette période pour travailler, et arriver très fort dans ce nouveau lieu. » Mais la prise de pouvoir de Dhorasoo s’annonce compliquée, en fonction de la résistance offerte par Jean-Pierre Louvel. « Le Havre a un capital de

4,3 millions d’euros détenu par 209 actionnaires, le plus gros à 8 %. Les actionnaires élisent le conseil de surveillance, qui élit le directoire, résument Dhorasoo et Walfisz. Alors, on veut rencontrer les actionnaires. » Invités, hier soir, à parler devant le directoire du club, le duo a refusé : « Le but était de nous faire venir, de faire mine d’examiner notre projet et de ne

Cette tempête interne, dont Nancy est aujourd’hui sorti, a cependant conforté l’idée que le club lorrain était bien arrivé au bout d’un cycle vertueux, démarré en Ligue 2 et terminé avec l’inattendue quatrième place de la saison dernière.

est prête à investir « entre 8 et 10 millions d’euros » selon son patron. Ce n’est pas rien mais, en décembre, Rousselot voulait déjà recruter « quatre ou cinq attaquants » et un seul est arrivé, Gunnarsson, qui n’a presque pas joué… « On me l’a reproché mais on a fait le boulot et on avait vraiment la volonté d’aboutir (notamment sur le Guingampais Eduardo, toujours visé). On est en train de travailler là-dessus. Jeudi (demain), Pablo doit me remettre une short-list de joueurs. » Malgré les remous des derniers mois, son entraîneur, sous contrat jusqu’en 2012, a toujours la cote : « Il sera là la saison prochaine, sinon j’aurais profité de l’opportunité qu’il m’a offerte à Sochaux. Il a été très grand ce jour-là mais je ne pouvais pas l’accepter. À aucun moment je n’y ai pensé. » LIONEL DANGOUMAU

et la rénovation des stades susceptibles d’accueillir la compétition. Dotée d’une filiale spécialisée (Stadium Consulting), Sportfive a en effet une certaine expérience en la matière. Un contrat de trois ans devrait être signé dans les prochains jours, pour un montant d’environ 750 000 euros.

Des projets de stades au point mort « Sportfive est déjà partenaire d’un certain nombre de clubs et possède de très bons spécialistes en matière de stades, confirme Jean-Pierre Hugues, le directeur général de la Ligue. Ils seront bien utiles, car il va falloir prouver à l’UEFA que l’on ne bluffe pas. En collaboration avec la Fédération, le but est de rédiger un dossier costaud, pas juste de dire qu’on aura neuf stades et trois autres en secours. » Avant de convaincre l’instance européenne, il s’agira de persuader les

EN DIRECT DE LA LIGUE 1

Touché dimanche contre Lorient (1-1), Mansaré a passé hier une IRM qui a révélé une entorse du genou gauche. L’ailier gauche guinéen sera absent pendant trois semaines. Il est donc forfait pour le déplacement à Marseille, tout comme Sirieix (déchirure cuisse gauche) et Larsen (entorse genou gauche), alors que Capoue et M’Bengue sont suspendus. Par ailleurs, Fataki, jeune attaquant congolais (19 ans) de l’équipe de CFA 2, effectue un essai jusqu’à la semaine prochaine au GB Anvers, actuel douzième du Championnat belge. – N. S. Chafni, qui souffre d’une fissure à un ménisque, a suivi des soins. Ndinga a repris avec ses partenaires. Quercia, opéré du genou la semaine passée, poursuit sa rééducation. – J.-P. G.

LE HAVRE Kana-Biyik et Sambou, blessés la semaine passée, ont rassuré Hantz. Gillet, handicapé par ses adducteurs, s’est contenté d’un footing, alors que Nikezic, récemment réintégré dans le groupe pro, soigne un hématome derrière la cuisse. – M. T.

LE MANS Séance axée sur le physique hier matin. Les Manceaux ont aussi travaillé devant le but. Aucun blessé à déplorer. – C. L.

Obertan (douleurs lombaires) est attendu ce matin. Audard (épaule) est toujours aux soins. – G. J.

MONACO Reprise hier matin. Pino, qui avait été préservé lors des séances de travail de la semaine dernière pour des douleurs aux adducteurs et qui a pu jouer une mi-temps au Mans (1-0), ne s’est pas entraîné hier. Il a passé l’après-midi des examens médicaux dont les résultats devraient être connus aujourd’hui. Il est incertain pour Auxerre. Nouvelle séance de travail matinale aujourd’hui. – E. Ba.

NANCY

Repos hier. Une séance d’entraînement ce matin. – M. Bo.

Touché à la fin du match contre Nantes (2-0), dimanche, Dia a passé des examens qui ont révélé une « contusion osseuse du sternum », selon le club. À l’arrêt, l’international sénégalais est incertain pour le déplacement à SaintÉtienne, samedi. – L. D.

LORIENT

NANTES

Vahirua (lumbago) et Saïfi ont repris.

Après une journée de repos, les Nan-

LILLE

LES DÉBATS

CE SOIR DANS ON REFAIT LE MATCH DE 20H À 23H SUR présenté par Christophe Pacaud

NICE Saison sans doute terminée pour Rool, au repos au moins jusqu’à la mi-mai. Arrêté depuis début avril, il a trop sollicité un tendon d’Achille pourtant douloureux depuis des mois. Moins gravement touché, K. Coulibaly (lésion cuisse) est cependant stoppé pour la semaine. Apam, suspendu pour le déplacement à Grenoble, laissera son genou droit (entorse) au repos jusqu’à jeudi. De même, Ben Saada (cuisse), qui a trottiné hier en compagnie de Ma. Traoré (cuisse) et de Bamogo (adducteurs), réintegrera le groupe demain. Echouafni, ménagé hier en

raison d’une béquille, sera ce matin au Ray pour la séance à huis clos. – Ja. G.

SAINT-ÉTIENNE Pour le premier entraînement après le revers niçois (1-3), Payet, Monsoreau et Matuidi ont rejoint leurs partenaires hier matin. Les deux premiers ont participé à l’intégralité de la séance, y compris l’opposition, tandis que Matuidi, après avoir suivi l’échauffement collectif, a bénéficié d’un travail spécifique. Les absences de Landrin, Machado et Bayal, aux soins, ne devraient être que temporaires. – J.-Y. D.

SOCHAUX Après une journée de repos total hier, les Sochaliens reprennent l’entraînement collectif ce matin sans Carlao (cheville), Richert (scaphoïde) ni Pitau (genou). – W. Gr.

VALENCIENNES Journée de repos hier. Reprise ce matin. – M. Bo.

AGENDA DEMAIN I COUPE DE L’UEFA (demi-finales aller) 18 h 30 Dynamo Kiev (UKR) - Chakhtior Donetsk (UKR) (Canal + Sport) 20 h 45 Werder Brême (ALL) - Hambourg (ALL) (W 9) VENDREDI 1er MAI I LIGUE 2 (34e journée) 20 heures Reims - Troyes, Boulogne-sur-Mer - AC Ajaccio, Dijon - Clermont, Châteauroux Brest, Amiens - Tours, Bastia - Vannes OC. 20 h 30 Guingamp - Strasbourg (Ligue 2 multicanaux), Metz - Nîmes (Ma Chaîne Sport), Montpellier - Angers (Ligue 2 multicanaux). I NATIONAL (34e journée) SAMEDI 2 MAI I LIGUE 1 (34e journée) 19 heures Saint-Étienne - Nancy, Valenciennes Lyon, Caen - Le Mans, Lorient - Lille, Grenoble - Nice, Monaco - Auxerre (Ces six matches sur Foot +). 21 heures Marseille - Toulouse (Orange Sport)

I NATIONAL (34 journée, suite) DIMANCHE 3 MAI e

I LIGUE 1 (34e journée, matches décalés) 17 heures Paris-SG - Rennes (Foot +), Nantes - Le Havre (Foot +). 21 heures Bordeaux - Sochaux (Canal +) LUNDI 4 MAI I LIGUE 2 (34e journée, match décalé) 20 h 30 Sedan - Lens (Eurosport) MARDI 5 MAI I LIGUE DES CHAMPIONS (demi-finales retour) 20 h 45 Arsenal (ANG)- ManchesterUnited (ANG) I LIGUE 2 (33e journée, match reporté) 20 heures Vannes - Châteauroux MERCREDI 6 MAI I LIGUE DES CHAMPIONS (demi-finales retour) 20 h 45 Chelsea (ANG) - FC Barcelone (ESP)

PAGE 4

Le baptême d’Heynckes Deux mille cinq cents supporters sont venus assister hier en fin d'après-midi à la première séance d'entraînement de Jupp Heynckes (notre photo), qui a remplacé Jürgen Klinsmann, limogé lundi matin, comme entraîneur du Bayern Munich. L’ancien coach du Real Madrid a aussi donné son premier point presse. Assis au côté du manager Uli Hoeness, Heynckes a expliqué : « Jusque-là, je n’avais encore jamais repris un club en pleine saison. Mais pour le Bayern, je fais une exception. Je possède beaucoup d’expérience et je vais essayer de débloquer les joueurs qui semblent paralysés psychologiquement. Je suis persuadé que nous allons réussir notre objectif, qui est de nous qualifier directement pour la prochaine Ligue des champions. » Le Bayern est actuellement troisième de Bundesliga, à égalité de points avec le VfB Stuttgart et Hambourg. – A. Me. I BAYERN : TONI ESPÈRE QUE RIBÉRY VA RESTER. – Luca Toni a évoqué hier l’avenir de Franck Ribéry. « J'espère que les dirigeants du club vont tout faire pour retenir Franck. C’est un joueur exceptionnel et si nous voulons prétendre prochainement remporter la Ligue des champions, il vaudrait mieux le conserver, a expliqué l'attaquant italien, qui a par ailleurs critiqué le niveau des arbitres opérant en Bundesliga. Je ne comprends pas que les arbitres ne sanctionnent que rarement les vilaines fautes, alors que de nombreux avertissements sont distribués quand il n’y a rien eu. » – A. Me. I HUIS CLOS CONFIRMÉ POUR LA JUVENTUS. – La cour de justice fédérale italienne a confirmé en appel le match à huis clos infligé à la Juventus après les chants et cris racistes qui avaient visé l’attaquant de l’Inter Milan Mario Balotelli, le 18 avril, à Turin. La Juventus devra donc affronter Lecce dimanche sans public.

Le directeur général de Nîmes en garde à vue Huit personnes, dont le préparateur physique du Nîmes Olympique, club de Ligue 2, Jérôme Arpinon, et le directeur général Alain Gazeau, fils du président Jean-Louis Gazeau, ont été placées en garde à vue hier à Nîmes. Les policiers tentent de cerner les responsabilités dans une affaire qui pourrait impliquer des membres du club et le principal club des supporters, les Gladiators. Le

27 février, en pleine crise ouverte entre les ultras et la direction du Nîmes Olympique, une dizaine d’hommes étaient venus intimider les supporters dans leur tribune, lors du match face à Angers (1-1). Selon certains supporters, des responsables des Gladiators auraient également reçu la visite de ces gros bras sur leur lieu de travail. – J. Di.

I CFA (matches en retard) GROUPE A (21e journée). – AUJOURD’HUI, 15 heures : Strasbourg B (11) Lille B (10) ; 20 heures : Raon-l’Étape (12) - Nancy B (14). GROUPE B (19e journée). - AUJOURD’HUI, 19 heures : Hyères (1) - Martigues (11). GROUPE C (28e journée). – AUJOURD’HUI, 20 heures : Balma (14) Pau (4). I CFA 2 (matches en retard) GROUPE C (19e journée). – AUJOURD’HUI, 20 heures : Thaon (12) Saint-Louis Neuweg (7) ; Saint-Dié (14) - Algrange (16). GROUPE D (12e journée). – AUJOURD’HUI, 20 heures : Pontarlier (8) - Dijon B (15). GROUPE E (24e journée). – AUJOURD’HUI, 20 heures : Saint-Raphaël (4) - Trinité (15).

ÉTIENNE MOATTI

Le procès de Mirasierra renvoyé au 28 mai

BAYERN MUNICH

(Photo Christof Stache/AP)

Mansaré absent trois semaines

tais retrouvent la Jonelière. Touché à une cheville et forfait à Nancy, Bekamenga doit effectuer son retour. En revanche, Aurélien Capoue, sorti à la mi-temps en raison d’une contracture au quadriceps, continue de fréquenter l’infirmerie. À noter que le FCN sera privé dimanche pour la réception du Havre de Vainqueur, suspendu. – C. D.

décideurs politiques locaux de se lancer dans l’aventure. « Les maires des villes concernées par la candidature française doivent donner formellement leur accord, précise Jean-Pierre Hugues. Frédéric Thiriez (le président de la LFP) et Jean-Pierre Escalettes (son homologue de la FFF) vont donc entamer, début mai, une tournée pour sensibiliser les élus. Puis il faudra les aider à rédiger leur dossier. » En attendant, le directeur général de la Ligue espère qu’un texte de loi va donner un coup d’accélérateur à des projets de stades aujourd’hui au point mort. « Un projet de loi ou une proposition de loi émanant d’un parlementaire pourrait introduire la notion d’intérêt général pour les stades. On aimerait que cela puisse être voté avant l’été. Mais malheureusement, même si on s’agite beaucoup, on ne maîtrise pas le calendrier. »

Le procès du supporter marseillais Santos Mirasierra, qui devait être jugé en comparution immédiate hier à Lille pour une bagarre avant Lille-Marseille (1-2, dimanche), a été renvoyé au 28 mai à la demande de son avocat, Me Alain Baduel. Le procureur a demandé, dans l’attente du procès, le placement sous contrôle judiciaire strict de Santos Mirasierra et de deux autres supporters, ainsi qu’une interdiction de stade, et des « garanties » pour prévenir un « risque de renouvellement des faits ». Les trois hommes ont reconnu avoir giflé un Nordiste de vingt-cinq ans qui portait le maillot du Paris-SG. Ils sont ressortis libres du tribunal de grande instance de Lille hier soir, mais ils encourent jusqu’à cinq ans de prison. Santos Mirasierra avait déjà été condamné à trois ans et demi de prison en Espagne pour des incidents violents, le 1er octobre 2008, avant le match aller de Ligue des champions entre l’Atletico Madrid et l’OM. Il avait ensuite été remis en liberté sous caution à la suite de l’appel interjeté par son avocat. I MICHEL ENTRAÎNEUR DE GETAFE. – Comme nous l’annoncions hier, Michel (notre photo) a été désigné entraîneur de Getafe, 17e de Liga, pour remplacer Victor Munoz, limogé lundi. I LE REAL SE REMPLUME. – Bonne nouvelle pour le Real Madrid, à trois jours du clasico face au FC Barcelone (samedi) : deux joueurs clés de l’équipe, Arjen Robben (mollet) et Gabriel Heinze (genou), absents dimanche dernier à Séville (4-2), sont remis de leurs blessures. Ils se sont entraînés hier (Robben à part) et devraient pouvoir jouer. – F. He I DOPAGE : LA FIFA LOCALISERA LES JOUEURS. – La FIFA a dévoilé hier sa « feuille de route » pour l’application du code mondial antidopage 2009, et notamment des mesures controversées sur la localisation des joueurs. Selon la nouvelle politique de l’Agence mondiale antidopage (AMA), chaque fédération internationale doit établir un groupe cible de sportifs qui ont l’obligation de proposer une heure par jour et de préciser l’endroit où ils se trouvent pour subir un contrôle antidopage inopiné. La FIFA, qui réclame que les joueurs soient laissés tranquilles pendant leurs vacances, a choisi d’établir non pas un groupe cible mais un système de trois groupes en fonction des risques présumés de dopage. Ainsi, seuls les joueurs blessés ou suspendus sur une longue période devront se plier pleinement aux exigences de localisation.

I LE FC SÈTE MAINTENU EN NATIONAL. – Le rendez-vous devant la Direction nationale de contrôle et de gestion (DNCG) s’est bien passé pour le FC Sète. Pierre Di Tucci, président de l’association FC Sète 34, et le directeur de cabinet du maire de Sète ont su convaincre les instances de maintenir l’équipe de Frédéric Remola en National jusqu’à la fin de la saison. Du côté du club héraultais, on attend désormais la désignation du repreneur, prévue la semaine prochaine. Ce sera soit Marcel Salerno, soit Tony Vairelles. En attendant un second passage devant la DNCG, début juin. – J. Be. I MEXIQUE : STADES EN QUARANTAINE. – Pour éviter la propagation de la grippe porcine, qui aurait fait 152 morts dans le pays, la Fédération mexicaine a annoncé que tous les matches de football se disputeront jusqu’à nouvel ordre à huis clos. I RACISME : THURAM FAVORABLE À L’ARRÊT DU MATCH. – Lilian Thuram a participé, hier à Paris, au lancement de la campagne du Conseil de l’Europe : « Dites non à la discrimination. » Le président de la fondation « Éducation contre le racisme » a notamment réagi aux injures racistes dont a été victime Mario Balotelli, l’attaquant milanais d’origine africaine, lors de la rencontre Juventus - Inter Milan (1-1, 18 avril) : « Dans ce genre de situation, je suis favorable à l’arrêt du match. Ce serait un geste fort et cela permettrait d’avoir une vraie réflexion. » – E. C.

MERCREDI 29 AVRIL 2009 Bleu

Rouge

Noir

Jaune

Rouge

Négociations pour Dia et Hadji

Nancy ne retiendra pas tout le monde, cet été, mais s’efforce de prolonger les contrats de deux de ses éléments les plus convoités, Youssouf Hadji (2010) et Issiar Dia (2011). « Je suis très optimiste, assure Rousselot. On va trouver les mots et les moyens pour les garder. Ce sont deux joueurs très importants. On discute avec Youssouf, qui sera avec nous l’an prochain. Issiar, on va voir... Il a encore deux ans de contrat mais on peut reconsidérer les choses car il est devenu un élément clé de l’équipe. » Nancy a aussi pris un peu d’avance en engageant l’Angevin Paul Alo’o Efoulou, l’un des meilleurs joueurs de L 2. « Si on ne l’avait pas fait l’été dernier (il était prêté au SCO cette saison), il y aurait beaucoup de monde sur lui, se félicite Rousselot. Et il ne vaudrait pas 2, 3 millions d’euros mais 4 ou 5. C’est un bon coup. » Il ne devrait pas être le seul nouveau car l’ASNL

LE 15 FÉVRIER 2010, la France doit remettre à l’UEFA son dossier de candidature à l’Euro 2016. Ce qui laisse finalement peu de temps à la Fédération française (FFF) et à la Ligue de football professionnel (LFP) pour finaliser un document susceptible d’emporter l’adhésion de la confédération européenne. D’autant qu’il s’agira d’être extrêmement convaincant pour triompher des autres pays candidats : l’Italie, la Turquie et le duo NorvègeSuède. Échaudée par les difficultés de la Pologne et de l’Ukraine pour organiser la prochaine édition, en 2012 (voir L’Équipe des 25 mars et 16 avril), l’UEFA sera sans pitié pour 2016. Pour faire face aux échéances, les instances du football français tentent actuellement de fédérer toutes les compétences. Et elles s’apprêtent à confier à Sportfive, la société de marketing sportif contrôlée par Lagardère Sports, une mission sur la construction

Bleu

Rouge

té de Sochaux-Nancy (1-2), le 14 mars, alors que Correa venait de présenter sa démission. « Nul n’est parfait mais je ne regrette pas, considère Rousselot. Ces propos avaient été retirés de leur contexte et ils ont été mal compris. J’en ai souffert parce que j’ai toujours été honnête et direct avec mes joueurs. Peut-être ai-je commis une erreur… J’ai simplement voulu rappeler qu’ils avaient des droits, mais aussi des devoirs. »

TOULOUSE

(*) Six joueurs formés au Havre ont été appelés en équipe de France cette saison : Boumsong, A. Diarra, L. Diarra, Sinama-Pongolle, Hoarau et Mandanda.

Jaune

Bleu

Jaune

DEPUIS DIX JOURS, Jacques Rousselot dort mieux. Depuis la victoire de son équipe à Caen (2-1), suivie d’un succès contre Nantes (2-0) qui l’a quasiment sauvé. « On est en L 1 à 85 % », envisage le président de l’ASNL, aujourd’hui treizième du Championnat avec sept points d’avance sur le premier relégable, SaintÉtienne. Rousselot dit ouf après l’hiver terrible traversé par son équipe (neuf matches sans victoire) et la période la plus délicate de l’ère Correa, commencée en 2002. « Des moments de doutes et de souffrance », dit-il. Le 3 mars, ses déclarations sur le « confort financier » de ses joueurs avaient ébranlé ces derniers, suscitant un vent de révolte quelques jours plus tard, dans l’après-match mouvemen-

VINCENT DULUC

La société de marketing va aider les instances à préparer le dossier de candidature de la France à l’Euro 2016.

JACQUES ROUSSELOT, le président de Nancy, analyse la saison éprouvante traversée par son club. En reconnaissant des erreurs. de notre envoyé spécial permanent

Dhorasoo, qui souhaite diriger son club de cœur avec la part d’idéalisme qui ne l’a pas quitté(« On peut imaginer un truc différent dans un milieu où le footballeur n’a pas sa place »), est entré en campagne : « Jean-Pierre Louvel ne nous a pas pris au sérieux. Mais c’est lui qui n’est pas sérieux ! À

saura, alors, si un ancien international a une chance de devenir, au XXIe siècle, le président du club de son enfance.

Noir

Noir

« J’ai souffert » NANCY –

lui de faire son bilan. Il va essayer de décrédibiliser notre projet. On veut rencontrer les actionnaires, leur parler de notre projet. Le projet de Louvel, c’est quoi ? Descendre en D 2 et vendre des joueurs ? Cela fait un mois et demi qu’il bloque notre projet, et le temps presse. » Mais pour l’un ou l’autre camp, il est possible que le temps s’accélère, ces prochains jours. Et l’on

pas le présenter aux actionnaires. »

Sportfive au chevet des stades

NANCY

AUXERRE

LE HAVRE, STADE JULES-DESCHASEAUX, 21 MARS 2009. – Cette saison, Vikash Dhorasoo a assisté à plusieurs rencontres du Havre, où il a été formé et a joué de 1983 à 1998. Et dont il se verrait bien désormais président. (Photo Dave Winter/ Icon Sport)


5

FOOTBALL

Bleu

Rouge

Noir

Jaune

! LIGUE 1

Ricardo n’y croit plus trop S’il ne le dit pas ouvertement, l’entraîneur brésilien de Monaco, n’est guère optimiste sur ses chances de voir son contrat renouvelé. MONACO –

de notre correspondant

TOURS

Six mois d’arrêt pour Keserü La saison de l’attaquant, Claudiu Keserü, prêté par le FC Nantes, est terminée. Sorti contre Guingamp (71e), le Roumain se plaignait du genou gauche. Bilan après examens : rupture des ligaments croisés et six mois d’arrêt. Il devrait être opéré dans les prochains jours. Le Roumain a inscrit sept buts en douze journées seulement. Il était le parfait complément de T. N’Diaye ou Giroud, qui soigne une forte entorse de la cheville. – J.-E. Z.

TROYES

Robin décide le huis clos Entraînement à huis clos hier. Claude Robin, le nouvel entraîneur de l’ESTAC, a décidé de préparer le match couperet contre Reims dans le plus grand secret (mise au vert probable dès aujourd’hui et jusqu’à vendredi). N’Sakala (mollet droit) a décliné sa convocation avec l’équipe de France des moins de 19 ans, qui affronte la Finlande aujourd’hui, et devrait pouvoir jouer contre Reims. – J.-P. K.

Une proposition en Arabie saoudite

AMIENS

CLERMONT

Bakaye Traoré (douleur derrière la cuisse) a passé hier une échographie qui n’a rien révélé, tout comme Foued Kadir (genou). Ils devraient être opérationnels pour la venue de Tours, contrairement à Buron (abdominaux). – R. T.

Jeux réduits et ateliers ayant pour thème la finition, hier. Aujourd’hui, entraînement délocalisé à Chappes, un des clubs partenaires. – D. C.

ANGERS L’incertitude persiste en défense. Si Ecuele Manga (contracture à la cuisse) est forfait, Leray (rotule) a trottiné et Djellabi (cuisse) écourté sa séance. En revanche, Lavie, Josse, Ongoly et Ahou se sont entraînés. Alo’o Efoulou, lui, revient de suspension. – G. C.

Il souhaiterait donc forcément maintenir cette base dynamique, avec les Ruffier, Mollo, Nkoulou, Mongongu, Licata, Pino, Nimani, Park, Gosso et autres Alonso, et aspirerait à l’arrivée de deux ou trois joueurs de grande qualité pour bien encadrer l’équipe. Cela dépendra évidemment des finances de l’ASM et de sa capacité à bien investir. Une chose est sûre, s’il quitte Monaco dans un mois, il n’ira sans doute pas en Arabie saoudite. Comme l’entraîneur de l’OM Éric Gerets, il a lui aussi reçu une juteuse proposition, en mars dernier, mais pour le moment, à quarantequatre ans, son attirance pour ce genre d’expédition est faible.

BASTIA Mendy (contracture à la cuisse) est forfait pour la réception de Vannes, Ghisolfi (genou) continue les soins. La seconde séance a été annulée hier en raison du mauvais temps. – J.-P. Ca.

BOULOGNE-SUR-MER Sans Kinkela ni Labbé, les Boulonnais ont travaillé l’adresse devant le but et fait alterner jeu réduit et jeu sur terrain normal. Mouyokolo a participé mais sans aller au contact. Blayac, le bras en écharpe, est passé saluer ses équipiers. – Ph. C.

JOHAN RIGAUD

BREST Bouard, A. Traoré et Poyet ont participé à l’opposition matinale. Brou Apanga (adducteurs) est resté aux soins ainsi que De Carvalho (genou). – P. S.

CHÂTEAUROUX

Demont (cuisse), Jemaa (genou) et Chelle (mollet) ont été ménagés. Tous les t rois dev ra ien t re prend re aujourd’hui ou demain. Hermach est toujours aux soins (genou gauche). Pas de retour prévu avant jeudi ou vendredi. – H. W.

METZ Soins pour V. Mendy (cuisse), P. Cissé (cheville), Agouazi et Ch. Gueye (genou) hier. Décrassage pour les titulaires de la veille à la Meinau (0-0). Rippert, Chrysotome, Brégerie, Rocchi, Renouard, Jestrovic, Léoni et Anastassowa ont eu droit à un entraînement technique. Diagne (coup), Bourgeois (dos) et Chapuis (adducteurs) sont restés à l’infirmerie. – M. Tu.

MONTPELLIER F. Koita s’est blessé hier à la cheville lors d’une opposition. Le jeune attaquant (18 ans) est forfait pour la réception d’Angers. Et surtout très incertain pour la finale de la Coupe Gambardella, dans dix jours. Saihi (rotule), qui va effectuer toute la semaine un travail de renforcement musculaire, et Collin (élongation du quadriceps droit) sont aussi forfait pour Angers. Yanga-Mbiwa a en revanche participé à l’opposition. – J. Di.

c. Diff. 28 +15 32 +12 32 +12 38 +11 38 +9 34 +21 39 +3 41 -3 39 -2 35 -9 27 +4 30 0 46 -6 42 -10 51 -12 43 -5 48 -7 39 -8 41 -8 45 -17

Reims-Brest (0-1, lors de la 11e journée) a été rejoué (victoire de Reims, 3-2), en attendant la décision du tribunal administratif de Rennes, saisi d’un recours en annulation (non suspensif par rapport au classement, modifié en conséquence) par le club finistérien et qui se prononcera sur le fond le 15 mai.

NÎMES Simple footing pour Liron (ischio-jambier), Mandrichi (cuisse) et Mostefa hier. Cavalli (cuisse) est resté aux soins. Ayité (douleur à la cuisse droite) a quitté la séance. Keita était de retour et a normalement participé à l’entraînement, auquel les jeunes Haddou, Perpeix, Rolland et Ahaizoune avaient été conviés. – T. A.

SEDAN Opposition hier, à laquelle ont pris part les trois joueurs à l’essai Pierrick Valdivia, Zacharia Gueye et Anthony Rigole. Ce dernier n’a pas été retenu. Les deux autres poursuivent leur séjour. Eudeline, Karaboué et Regnault ont repris normalement. Baysse et Allart ont travaillé à part. – P. R.

VANNES Pour leur reprise, footing dans les bois le matin avant de retrouver le terrain l’après-midi. Sammaritano (contracture) est resté aux soins pendant la deuxième séance. Faivre, au repos la se m a i n e d e r n i è r e , r e p r e n d r a aujourd’hui la course. Saison terminée pour Leugueun, opéré des adducteurs aujourd’hui à Marseille. Bourhani consultera lui à Paris un spécialiste pour le même problème. – A. L. D.

PAGE 5 Bleu

Rouge

Noir

Jaune

Rouge

MERCREDI 29 AVRIL 2009

LENS

p. 43 44 44 49 47 55 42 38 37 26 31 30 40 32 39 38 41 31 33 28

Bleu

Rouge

Séances allégées cette semaine pour être en forme lors des trois matches capitaux en huit jours qui se profilent (contre Brest, puis à Vannes et à Nîmes). – P. A.

Éric Carrière a participé à la séance d’hier achevée par une petite opposition. Babikian, M’Vila, Meza, Canevaro, Bourgeois, Batomenila, Boateng et Esteves, qui joueront ce soir en CFA 2, n’y ont pas pris part. – A. Bi.

P. 7 10 8 7 10 10 10 12 11 12 9 11 13 15 14 17 13 14 16 16

Jaune

Bleu

Jaune

MONACO, STADE LOUIS-II, 15 FÉVRIER 2009. – Ricardo, ici lors du match contre Marseille (0-1), n’a pas l’impression qu’on veuille le retenir en Principauté. Il s’interroge aussi sur les moyens qui seront mis à disposition la saison prochaine. (Photo Pierre Lahalle/L’Équipe)

DIJON

Classement Pts J. G. N. 1. Lens 64 33 19 7 2. Boulogne 57 33 17 6 3. Metz 57 33 16 9 4. Strasbourg 56 33 15 11 5. Tours FC 55 33 16 7 6. Montpellier 53 33 15 8 7. Angers 47 33 12 11 8. Dijon 45 33 12 9 9. Sedan 44 33 11 11 10. Vannes OC 44 32 12 8 11. Guingamp 42 33 9 15 12. Amiens 40 33 9 13 13. Clermont 40 33 10 10 14. Bastia 40 33 11 7 15. AC Ajaccio 37 33 9 10 16. Brest 36 33 10 6 17. Reims 36 33 8 12 18. Châteauroux 34 32 8 10 19. Troyes 33 33 8 9 20. Nîmes 33 33 8 9

Noir

Noir

HORS DU TERRAIN, Ricardo se plaît tout particulièrement sur la Côte d’Azur. Plus qu’à Bordeaux. Si le côté bling-bling de la Principauté ne lui sied guère – il n’a même jamais mis les pieds au casino –, le bord de mer et l’arrière-pays l’ont conquis. Et puis, il vit bien la distance avec sa femme et ses deux enfants de dix-huit et vingtdeux ans, restés au Brésil mais qui lui rendent régulièrement visite. Côté terrain, la situation est aussi devenue plus plaisante. Avec quarante-trois points, onze de plus que le premier relégable à cinq journées de la fin, Monaco (9e) n’a pour ainsi dire plus rien à craindre en Championnat. S’il était resté président du club, Jérôme de Bontin aurait vraisemblablement proposé une prolongation au Brésilien recruté en 2007, en fin de contrat en juin prochain. Mais, avec la nouvelle donne, c’est beaucoup moins sûr. Un mois après l’arrivée au pouvoir du nouveau président, Étienne Franzi – qui, très pris par ses affaires hier, n’a pas eu le temps de nous répondre –, on attend toujours la nomination d’un directeur général. Or, du choix effectué à ce poste dépendra en partie le cas de l’entraîneur. Ricardo ne se fait aujourd’hui plus guère d’illusions. Il n’a eu qu’une entrevue, début avril, avec son président, qui ne lui a pas, depuis, envoyé de signe de soutien particulier. Dans le club, l’impression est la même... Par ailleurs, même en cas d’offre, il lui faudrait aussi savoir à quoi s’en tenir. Il ne veut plus galérer. Mais si le club est incapable de retenir des éléments qui comptent, comme Licata, partant pour Auxerre, ou Ruffier, courtisé par Lille, quelle décision pourrait-il prendre ? L’an passé, le Brésilien avait tremblé, à la tête d’une équipe incontrôlable, dépourvue de caractère et d’atomes crochus. Avec moins de ressources financières, des recrues low-cost (Park, Gosso, Kaita, Lolo ou Müller) et un recours intensif au réservoir de la

jeunesse, cette saison s’annonçait complexe. Elle l’a été. Ricardo a été chahuté à l’automne et en janvier. Mais il a réussi néanmoins à activer davantage de ressorts, collectifs et individuels, qu’en 2008. Vingtneuf buts sur quarante ont ainsi été inscrits par des joueurs nouveaux ou du centre de formation : les Licata, Nimani, Mollo, Park, Pino, Alonso et Lolo... L’entraîneur monégasque a aussi fini par montrer la marge de progression de son groupe, qui ne demande qu’à mûrir, en tordant également sa réputation d’entraîneur ultradéfensif (6e attaque de L 1).

EN DIRECT DE LA LIGUE 2


6

FOOTBALL

Bleu

Rouge

Noir

Jaune

! LIGUE DES CHAMPIONS (demi-finales aller) – FC BARCELONE - CHELSEA : 0-0

Le Barça bute sur un mur Les Catalans ont largement dominé mais n’ont jamais pu prendre en défaut une équipe de Chelsea parfaitement organisée. La tactique défensive mise en place par Guus Hiddink a réduit le nombre d’occasions du FC Barcelone au minimum. Chelsea a aussi parfaitement neutralisé Leo Messi et c’est finalement Drogba qui aurait pu marquer un but capital en fin de première mi-temps. Tout se jouera donc mercredi prochain à Stamford Bridge.

Tableau final Quarts de finale Aller : Retour : Manchester U. (ANG) 2 1 2 0 FC Porto (POR)

Villarreal (ESP) Arsenal (ANG)

1 1

0 3

FC Barcelone (ESP) Bayern Munich (ALL) Liverpool (ANG) Chelsea (ANG)

4 0

1 1

1 3

4 4

Demi-finales

Finale

Aller : aujourd’hui, 20 h 45 (Canal +) ; retour : mardi 5 mai.

Mercredi 27 mai, à Rome (ITA), stade Olympique.

Manchester U. Arsenal Aller : hier ; retour : mercredi 6 mai.

FC Barcelone Chelsea

0 0

BUTEURS 1. Messi (FC Barcelone), 8 buts ; 2. Klose (Bayern Munich), Gerrard (Liverpool FC), 7 buts ; 4. Adebayor (Arsenal), Henry (FC Barcelone), Lopez (FC Porto), Del Piero (Juventus Turin), 6 buts ; 8. Drogba (Chelsea), Milevskyi (Dynamo Kiev), Eto’o (FC Barcelone), Gilardino (Fiorentina), Benzema (Lyon), Niang (Marseille), 5 buts.

BARCELONE –

À TOUS LES DEUX, Samuel Eto’o et Thierry Henry, ont inscrit plus de buts cette saison, toutes compétitions confondues (66), que toute l’équipe de Chelsea en Premier League (56), mais la meilleure attaque au monde s’est brisée hier sur un adversaire parfaitement organisé et qui sut limiter considérablement son nombre d’opportunités, d’ordinaire bien plus importantes. « We’re going to Rome » (« On va aller à Rome », lieu de la finale, le 27 mai), pavoisaient les quatre mille fans anglais au coup de sifflet final, mais ils prennent peutêtre vite leurs désirs pour la réalité… Car, bien sûr, rien n’est joué. Un 0-0 à la maison n’est jamais un mauvais résultat à ce niveau de la compétition, même si c’est la première fois depuis plus de trois mois que le Barça ne marque pas, depuis un autre 0-0, en Coupe du Roi chez l’Espanyol, le voisin, mais à l’époque avec une équipe « bis ». Pourtant, le match retour sera très compliqué pour le leader de la Liga, qui devra se passer mercredi prochain à Stamford Bridge de Rafael Marquez, sérieusement blessé au genou gauche (voir par ailleurs), et de Carles Puyol, suspendu, ce qui l’obligera à présenter une défense centrale inédite, probablement le duo Piqué-Abidal. Barcelone domina sans doute territorialement la première période aussi nettement sur sa pelouse qu’en huitièmes contre Lyon (5-2) et en quarts contre le Bayern Munich (4-0), mais il y avait une sacrée différence au repos. Les Catalans ne possédaient aucun but au compteur quand Français et Allemands avaient déjà été punis quatre fois ! À part un tir de Thierry Henry, le premier cadré de la partie, parfaitement détourné par Cech (34e) et deux incursions du capitaine de l’équipe de France, au terme

Si les deux équipes ont marqué le même nombre de buts sur l’ensembledes deux matches (aller et retour), celle qui en a marqué le plus à l’extérieur est qualifiée. En cas d’égalité parfaite à la fin du match retour, ce dernier est prolongé de deux périodes de quinze minutes. Si l’une des deux équipes marque un plus grand nombre de buts que l’autre pendant cette prolongation, elle est qualifiée. Si les deux équipes marquent le même nombre de buts pendant ladite prolongation, les buts marqués à l’extérieur comptent double (c’est-à-dire que le club visiteur se qualifie). Si aucun but n’est marqué pendant la prolongation, le vainqueur sera déterminé par une séance de tirs au but.

Sur 520 précédents toutes Coupes d’Europe confondues depuis la saison 1970-1971.

Poss. duu ballon

Abidal Abida 5

70 % Corners

10 Tirs

BARCELONE, STADE DU CAMP NOU, HIER. – Petr Cech va détourner en corner un centre d’Andres Iniesta sous les yeux de Samuel Eto’o (à droite au fond) et de John Terry (à terre) et Alex. Grâce au gardien tchèque, le béton de Chelsea est sorti sans fissure du Camp Nou. (Photo Pierre Lahalle/L’Équipe) desquelles Alex rattrapa les errements d’Ivanovic (24e et 44e), le Barça ne s’était, il est vrai, pas procuré de monstrueuses occasions. Soit il s’empêtrait dans les lignes très serrées du dispositif tactique très prudent mis en place par Guus Hiddink, où Ballack et Obi Mikel se tenaient dans les zones d’influence d’Iniesta et de Xavi, soit il butait sur le mur édifié devant Cech. Certes, Chelsea commettait aussi pas mal d’irrégularités, sanctionnées par des cartons jaunes pour Alex (25e) et Ballack (29e), mais son plan fonctionnait plutôt bien, ce dont témoignait la très inhabituelle discrétion de Leo Messi.

Valdés fut aussi décisif… La différence de culture entre deux philosophies du football sautait aussi aux yeux : impact physique maximal d’un côté (Chelsea), obsession du jeu à une touche de l’autre (Barcelone), mais aussi énervement des uns, les locaux, pour des fautes souvent contestées par les autres, habitués à plus de largesses dans l’arbitrage sur leur île. Et l’agaçante théâtralité de Daniel Alves n’arrangeait rien… Jamais mis en danger jusque-là, le Barça allait aussi être brutalement

ramené à la réalité du style direct des Londoniens, car, sur une passe en retrait cataclysmique de Marquez, Chelsea aurait pris l’avantage sans un double arrêt splendide de Valdés, sorti au devant de Drogba (39e) ! Petr Cech ne fut ensuite pas en reste. Revenu à un très haut niveau après une période difficile, le gardien tchèque repoussa un tir d’Alves (61e) et il enleva surtout du pied d’Eto’o un ballon de but que le Camerounais voyait déjà au fond (69e). Une faute (léger tirage de maillot) de Bosingwa sur Henry dans la surface aurait pu être un autre tournant du match. L’arbitre allemand de la rencontre, M. Wolfgang Stark, n’y vit rien à redire (74e), mais tout cela était quand même aussi tiré… par les cheveux et, finalement, Bojan (90e + 1) et Hleb (90e + 3) ratèrent la balle de match, le Biélorusse à cause d’une autre sortie décisive de Cech ! Chelsea est une équipe capable d’un sublime 4-4 (contre Liverpool en quarts de finale retour) mais aussi d’arracher un bon vieux 0-0, ce qui situe la largesse de sa palette. Et ce ne peut pas être showtime tous les jours… JEAN-MICHEL ROUET

Saison terminée pour Marquez LE FC BARCELONE a fait savoir dès hier soir que le Mexicain Rafael Marquez, qui s’est blessé tout seul en remontant un ballon à la quarante-huitième minute du match, souffre d’une rupture du ménisque externe du genou gauche. Ce matin, des examens plus approfondis seront effectués mais la saison de l’ancien Monégasque est d’ores et déjà terminée. – G. R.

L’art de la composition la différence est là.

Cech casque d’or Des interventions très sûres, surtout devant Henry en première période. Toujours bien placé, encore sur la trajectoire d’un boulet de Daniel Alves (61e)... Son point d’orgue est ce duel remporté du bout du pied face à Eto’o (69e). Il aurait réussi un match parfait si son jeu au pied avait été plus soigné. Mais un dernier sauvetage devant Hleb (90 + 3e) en a fait hier soir le sauveur de Chelsea.

BARCELONE VALDÉS (7) : il n’a rien eu à faire jusqu’à ces deux parades réflexes, sur la même action, extraordinaires (39e), qui ont préservé son but. DANIEL ALVES (6) : il a vite pris ses habitudes dans la moitié de terrain adverse et rajouté de la pression sur Bosingwa. PIQUÉ (6) : très bon au marquage de Drogba, propre dans ses interventions, bon dans les airs, il était encore présent pour mettre un ballon brûlant en corner (39e). MARQUEZ (4) : une énorme erreur en voulant donner un ballon en retrait à Valdés (39e) et un autre ballon perdu qui aurait pu coûter cher (43e). Mais une broutille comparée à sa grave blessure au genou gauche (48e). Remplacé par PUYOL (52e), averti à la 75e, et qui sera privé du match retour. ABIDAL (5) : un match solide et bien ficelé dans son couloir gauche. XAVI (6) : le stratège. C’est par lui que passent tous les ballons. Mais, obligé de jouer plus bas, il n’a pas eu la même influence que d’habitude. Y. TOURÉ (7) : il a apporté de la soli-

dité au milieu, ressorti tous ses ballons proprement et n’a pas reculé d’un mètre face aux grands gabarits adverses. INIESTA (7) : transformé en meneur de jeu, avec sa conduite de balle très pure, il a créé les situations les plus dangereuses. MESSI (5) : une première accélération qui promettait de tout faire exploser (20e), puis il a un peu disparu, même quand il s’est décalé dans l’axe. Une reprise de volée fulgurante au-dessus de la transversale (52e). ETO’O (5) : beaucoup d’appels, comme d’habitude, et une seule véritable occasion, que Cech a annihilée (70e). Remplacé par BOJAN (82e), qui a raté le cadre à bout portant (90e +1). HENRY (6) : il s’est baladé face à Ivanovic, qu’il a semé à chaque accélération. Il a pris sa chance mais, séché par Alex (47e ), il a joué sa seconde période dans le gaz. Sorti pour HLEB (87e).

CHELSEA CECH (8) : voir ci-dessus. IVANOVIC (3) : limité, lent et à la

peine face à Henry dans son couloir gauche. ALEX (6) : il a bien défendu sur Henry (24e) avant d’être averti (25e) et de se rendre coupable en seconde période d’une agression dans le dos sur le Français (47e), non sanctionnée. TERRY (8) : très costaud dans l’axe, il a coupé toutes les trajectoires, gagné tous ses duels, éteint Eto’o et considérablement désamorcé les offensives catalanes. BOSINGWA (6) : il s’en est plutôt très bien tiré dans son face-à-face avec Messi. Un tirage de maillot sur Henry dans la surface (74e) que l’arbitre n’a pas sanctionné. BALLACK (5) : il a joué en coulissant sans vraiment pouvoir freiner Iniesta. En seconde période, il a récupéré un nombre considérable de ballons. Une tête qui a frôlé la transversale (47e). OBI MIKEL (6) : discipliné, rigoureux, une première relance sûre et un placement intelligent. ESSIEN (5) : il a compensé les lacunes d’Ivanovic sur le côté droit. LAMPARD (5) : a perdu des ballons en début de match avant de redresser la situation. Relayé par BELLETTI (71e). MALOUDA (6) : il a bien occupé son couloir gauche et beaucoup gêné Daniel Alves. DROGBA (5) : il n’a eu quasiment que des ballons longs et difficiles à négocier et on l’a peu vu. Mais, sur son jaillissement entre Marquez et Valdés, il a failli réussir le K.-O. (39e). GUY ROGER

GUUS HIDDINK, l’entraîneur de Chelsea, se félicite de la solidité de son bloc défensif.

Photo : Dimitri Tolstoï

« On leur a coupé la route »

PASTIS HENRI BARDOUIN

En harmonisant plus de 65 essences, Henri Bardouin se révèle un compositeur inspiré. Pour un Pastis très singulier. www.distilleries-provence.com

L’ABUS D’ALCOOL EST DANGEREUX POUR LA SANTE. A CONSOMMER AVEC MODERATION.

« VOUS REPARTEZ de Barcelone sans avoir encaissé de buts, estce que vous avez fait la moitié du chemin pour arriver à Rome ? – C’est une grande réussite de repartir de Barcelone avec ce score de 0-0. Nous avons joué, je vous le rappelle, contre la meilleure attaque du monde. Défensivement, nous avons été très disciplinés. Et si nous avons souffert en première mi-temps parce que nous n’étions pas très bien en place, en seconde période, en jouant plus haut, nous les avons perturbés. Le Barça a essayé de jouer son jeu, il y avait de la qualité mais on a toujours su leur couper la route du but. – Pourquoi avez-vous renoncé à la possession du ballon ? – Quand on joue contre Barcelone, qui est la meilleure équipe pour faire circuler le ballon à toute vitesse, on sait à quoi s’attendre. On s’était préparés à défendre et je n’ai rien à reprocher à mes garçons qui ont été très rigoureux. Ça m’aurait plu bien sûr de jouer davantage mais on avait choisi cette

option et ce n’est pas si mal de repartir avec zéro but. – Vous aviez mis en place un plan anti-Messi que l’on n’a pas vu. On s’était méfiés et on s’était préparés. Le résultat dépasse mes espérances puisqu’on l’a neutralisé et tactiquement, on l’a même fait reculer puisqu’il a été obligé de permuter souvent. – Qu’avez-vous pensé du match de votre défenseur Bosingwa, qui était au marquage de Messi ? – D’abord, je veux dire que c’est toute l’équipe qui a bien défendu. Et si on a concédé quelques occasions nettes à Barcelone, il y a toujours eu un joueur pour s’interposer. Bosingwa, dans son couloir, a aussi très bien défendu et avec l’aide de Terry, il s’en est très bien sorti. – Et Terry au centre de la défense, quelle a été son influence sur ce résultat ? – Pour moi, il est indiscutablement l’homme de ce match. Il est très costaud dans les duels, intelligent dans le placement mais il a été aussi très cou-

I ANELKA ENCORE SUR LE BANC. – Pour le troisième match d’affilée de Ligue des champions, Nicolas Anelka s’est retrouvé hier soir sur le banc, victime cette fois surtout d’un choix tactique. L’attaquant français a en effet laissé la place à un milieu défensif, le Nigérian John Obi Mikel. Élu cette semaine par ses pairs dans le onze type de la saison de Premier League, Anelka n’a plus marqué depuis le 21 février, à Aston Villa (1-0). – J.-M. R.

PAGE 6

rageux. Le courage, c’est très important quand on joue contre le Barça. Terry a été exemplaire et je crois que sa performance a déteint sur le moral de toute l’équipe. Tous ont fait preuve d’un esprit de sacrifice du début à la fin dans les deux surfaces. – Vous partez avec un gros avantage au match retour. Le match de Barcelone, qui se déplace à Madrid samedi prochain, peut-il encore augmenter vos chances de qualification ? – Je ne parierai pas un euro sur cette option. Avec Barcelone, on ne peut jamais être tranquille. Ils vont peutêtre souffrir à Madrid mais ils sont parfaitement capables d’aller gagner à Bernabeu comme à Stamford Bridge. Barcelone est psychologiquement préparé pour jouer deux matches de cette importance aussi rapprochés et il faudra être aussi disciplinés et aussi courageux pour les éliminer. » GUY ROGER

I HIDDINK A FAIT DÉBUTER ETO’O. – Au cours de son passage sur le banc du Real Madrid (saison 1998-1999), Guus Hiddink, aujourd’hui à Chelsea, avait flashé sur un jeune homme de dix-sept ans « qui ressemblait à une liane tellement il était fin » et qui n’était autre que Samuel Eto’o. Le coach néerlandais lui trouvait surtout « d’énormes qualités ». Assez pour lui faire disputer son premier match en Liga, le 5 décembre 1998, face à l’Espanyol Barcelone, à Montjuïc (0-0). – G. R.

Inniesta 7

Esssienn 5

Balllackk 5 Lampaard La Etto’o Drogbaa 5 5 5

Piqu quéé 6 Valdés Va Y. Tour Tou é 7 7 Marquez arqu rqu 4 Xavi c 6 cap., M ssi Mes Daniel niel AAlvess 5 6

Remplacements

Le gardien des Blues a livré une prestation brillante face à la meilleure attaque au monde. L’HOMME CLÉ : CECH (Chelsea), 8

19

HHenrry 6

Ivaanovvic 3

PPoss. du ballon

30 % 3 Alex Alex 6

Corners

2

P. Cech Cech 8 Tirs Te Terry cap., c p 8 Obi Mikkel 6 Maalouuda BBosingwa ngwa 6 6

3

20

Remplacements

52e : Marquez par PUYOL. 71e : Lampard par BELLETTI. 82e : Eto’o par BOJAN. 90e + 5 : Ballack par ANELKA. 87e : Henry par HLEB. Non utilisés : Hilario (g.), Mancienne, Stoch, Di Santo, S. Kalou. Non utilisés : Jorquera (g.), !C’est le nombre de fautes commises par les Entraîneur : G. Hiddink (HOL). Sylvinho, Se. Keita, Gudjohnsen. joueurs de Chelsea, soit Entraîneur : J. Guardiola. - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - près du triple de celles -- - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - Les cartons Les cartons commises par les 2 avertissements : Y. Touré (37e, Barcelonais (7 fautes). 2 avertissements : Alex (25e, contestation), Puyol (75e, tacle en croc-en-jambe sur Messi), Ballack (29e, tacle en retard sur Henry). retard sur Malouda). Statistique : Opta SportsData ------------------------------------------------------------------------------

Guardiola : « On n’a pas encore perdu » G Pep GUARDIOLA (entraîneur du FC Barcelone) : « Quand une équipe ne veut pas jouer, c’est très difficile de trouver les solutions. Les marquages ont été très physiques, surtout sur Messi. Je reconnais qu’ils nous ont empêchés de jouer, mais on n’a pas encore perdu. Et on ira à Londres avec notre jeu et notre football de toujours. » – G. R. G XAVI (FC Barcelone) : « C’est dommage. Ils sont venus jouer un football défensif en cherchant à défendre le résultat et nous avons été les seuls à proposer du jeu. Malgré trois-quatre occasions, nous avons péché dans la finition et j’espère qu’au retour, nous serons plus précis. Le plus dur, c’est de perdre deux joueurs clés à un poste décisif (Puyol, Marquez). Mais malgré ces absences sensibles, le plus important était de ne pas encaisser de buts. C’est l’aspect positif du match de ce soir. » – F. T. G Yaya TOURÉ (FC Barcelone) : « C’est un très mauvais résultat car on sait que là-bas, ce sera très compliqué. Je regrette que l’arbitre ait contribué à ce résultat, en sifflant un peu n’importe comment, en oubliant un penalty et plusieurs avertissements à l’équipe qui a fait le plus de fautes. L’absence de Puyol et Marquez au retour va être un gros handicap. Mais là-bas, il faudra tenter de jouer comme on sait le faire, c’est-à-dire en se faisant plaisir. » –F. T. G John TERRY (capitaine de Chelsea) : « Ce n’est pas seulement la défense qui a fait un très gros match mais toute l’équipe qui a su respecter sa discipline de bout en bout. Chacun a joué pour l’autre et c’est une magnifique sensation pour le capitaine que je suis. Bien sûr, Petr (Cech) a fait un gros match mais je dois aussi signaler le rôle exemplaire qu’ont eu des joueurs comme Florent Malouda sur son côté gauche et Michael Essien sur son côté droit, qui ont été les premiers à partici-

per au travail défensif. Maintenant, avec l’appui de nos supporters, il nous reste à finir le travail mercredi prochain à Stamford Bridge. » G Petr CECH (Chelsea) : « Évidemment, ce 0-0 est un très bon résultat, et c’est le troisième match de suite où je n’encaisse pas de buts, ce qui est évidemment une grosse satisfaction, surtout contre une équipe de la qualité de Barcelone. Je regrette simplement qu’on n’ait pas su saisir nos chances de marquer un but car il ne faut pas oublier qu’un 1-1 nous éliminerait au match retour. Mais je retiens surtout le positif car c’est un gros match qu’a fait Chelsea. » G Michael ESSIEN (Chelsea) : « La consigne du coach était d’abord de ne pas prendre de buts, donc la mission est accomplie. Ce résultat est une grosse satisfaction pour tout le monde mais nous ne sommes qu’à la mitemps de cette demi-finale et le Barça est une équipe très dangereuse aussi à l’extérieur. » G Florent MALOUDA (Chelsea) : « Nous savions que le Barça démarrait très, très fort ses matches et il a fallu être très disciplinés et rigoureux dès le début. Toute l’équipe a très bien défendu ce soir. Mais il est peut-être un peu dommage de ne pas avoir su mieux jouer vers l’avant. C’est un match énorme qui nous attend encore mercredi et je pense que cette fois, nous allons marquer, tout en faisant très attention à ce Barça d’une incroyable qualité technique. » – J.-M. R.

LIGUE DES CHAMPIONS 2009-2010

Bordeaux-Arsenal au tour préliminaire, c’est possible LE NOUVEAU FORMAT de la Ligue des champions va-t-il compliquer la tâche des clubs français ? La saison prochaine, le champion et le vicechampion de France seront toujours directement qualifiés pour la phase de poules qui débutera les 15 et 16 septembre. Mais le troisième de la L 1 devra passer par un tour de barrages. Ce quatrième tour de qualification concernera également les quatrièmes des Championnats d’Angleterre, d’Espagne et d’Italie (les trois premiers pays à l’indice UEFA), le troisième du Championnat d’Allemagne ainsi que les cinq équipes issues du troisième tour préliminaire. Pour éviter des chocs frontaux entre gros bras dans ce chapeau de dix clubs, l’UEFA désignera cinq têtes de série en fonction de leur coefficient individuel

établi au mois de juin. Si Lyon conservait sa position actuelle (3e de la L 1), il est d’ores et déjà assuré d’être protégé. Il ne pourrait être opposé à Arsenal, au Bayern, à Valence et à la Fiorentina, si ces clubs conservaient leur classement actuel dans leur Championnat. En revanche, si Bordeaux terminait à la troisième place, son statut ne lui permettrait pas de bénéficier d’un tel traitement de faveur. Même chose pour l’OM. Marseille possède un capital points intéressant (63 en juillet 2008) mais il n’est pas certain d’être tête de série. Lors de la saison 2007-2008, le Toulouse FC avait été sèchement éliminé par Liverpool lors du 3e tour préliminaire (0-1, 0-4). On avait alors parlé de malchance au tirage. L’histoire pourrait se répéter. – E. C.

MERCREDI 29 AVRIL 2009 Bleu

Rouge

Noir

Jaune

Rouge

Le pourcentage des équipes qui se sont qualifiées après avoir fait match nul 0-0 à domicile à l’aller.

Beau temps. Pelouse en très bon état. 95 231 spectateurs. Arbitre : M. Stark (ALL).

Bleu

333 %

FC BARCELONE 0-0 CHELSEA ######

Jaune

Rouge

Jaune

RÈGLEMENT

Noir

Bleu

Noir

de notre envoyé spécial


7

FOOTBALL

Bleu

Rouge

Noir

Jaune

! LIGUE DES CHAMPIONS (demi-finales aller) – MANCHESTER UNITED - ARSENAL

Interdiction de décevoir Entre un Manchester affamé de titres et un Arsenal qui n’a plus que la Ligue des champions, la demi-finale, ce soir, s’annonce bouillante. MANCHESTER – (ANG) de notre envoyé spécial

LE RÊVE D’UN CARTON plein cette saison s’est éteint à Manchester depuis son élimination en demifinales de la Cup par Everton, le 19 avril, mais celui d’être le premier club à conserver la Ligue des champions, dix-neuf ans après l’AC Milan, anime toujours les nuits d’Alex Ferguson. Il y pense aussi le jour quand il observe les talents de son vestiaire, et se dit, sans doute, que ce MU-là n’a rien à envier aux trois autres équipes encore en lice. Ronaldo, Rooney, Berbatov, Tévez, autant de stars et d’ego avec lesquels il faut composer pour, justement, composer la meilleure équipe possible. Mais, quand la tactique le cède à la folie, que l’heure est au tout-show, sir Alex n’hésite plus à aligner ces quatre étoiles ensemble, comme lors de la seconde période face à Tottenham (5-2) ce week-end. Ça donne cinq buts en vingt-deux minutes.

peur de Manchester United. Pourquoi le craindraient-ils, d’ailleurs ? Cette saison, en Championnat, Arsenal n’a jamais perdu contre l’un des trois autres membres du Big Four. Les retours de blessure d’Adebayor, Walcott et Van Persie ont également redessiné les contours d’une attaque qui plante en moyenne, depuis deux mois, trois buts par match. À domicile comme à l’extérieur. Ferguson

l’a bien compris : « Gagner ce serait bien, ne pas encaisser de but serait presque mieux. » La dialectique d’avant match du Mancunien penche volontairement vers la prudence, car il sait son adversaire résolu à marquer. Il sait aussi sa défense pas toujours rassurante, à l’image de Patrice Évra, malmené, samedi dernier, par la vitesse d’Aaron Lennon. Theo Walcott pré-

sente de nombreuses similitudes avec l’attaquant de Tottenham et l’issue du duel qu’il livrera à l’international français pourrait être l’une des clés de cette première manche. Une autre peut reposer sur le niveau de performance qu’étalera Cristiano Ronaldo, à l’exact opposé du terrain. En face de lui, il devrait trouver Kieran Gibbs, jeune et talentueux laté-

ral gauche. Mais surtout jeune (19 ans) au regard de ses dernières prestations. Ronaldo a tout pour le rappeler un peu plus à ses études. Tout dépendra de l’attitude du Ballon d’Or France Football, capable de désinvolture, comme au tour précédent à l’aller face à Porto (2-2), ou magique, à l’image du quart de finale retour (1-0). En général, les

grands rendez-vous lui échappent rarement. Wenger n’a pas voulu dire hier s’il renforcerait son côté gauche ce soir. Il n’a pas voulu lâcher grandchose, en fait. Tout juste un : « Vous allez peut-être être déçus par la conférence de presse. En tout cas, je pense que vous ne serez pas déçus par le match. » Ça promet. DAMIEN DEGORRE

LONDRES, EMIRATES STADIUM, 8 NOVEMBRE 2008. – Le Mancunien Ryan Giggs (à gauche) a régulièrement l’occasion de croiser Cech Fabregas (ici en Championnat, 2-1 pour Arsenal). Mais, ce soir, l’enjeu est plus lourd, avec la finale de la C 1 en perspective. (Photo Shaun Botteril/Getty/AFP)

Wenger: Vous allez peut-être être déçus... »

MANCHESTER U. 20 H 45 ARSENAL Old Trafford, en direct sur Canal +. Arbitre : M. Bo Larsen (DAN).

3 Évraa 15 Vidic

13 J.-S. S. Pa Park

3 SSagnna

14 Walcoott W

11 Gigggs capp.

2 10 Adebayor ebayo bay DDiabyy 1 4 25 9 RRoooney Vann der de Sar Fabregas regas Berbatov erbatov 5 caap. 16 17 Ferdinand dinan n Carric Carrick AA. Sonng 8 7 22 Nassri C. Rona Ronaldo O'She O'Shea

Remplaçants : Foster (12) (g.), Evans (23) ou Fletcher (24), Scholes (18), Rafael (21), Nani (17), Tevez (32), Macheda (41). Entraîneur : A. Ferguson. Absent : G. Neville (pied). Suspendus : aucun. Suspendus au prochain avertissement : Rooney, Evra.

5 KK.. TTouré 1 Allmuni muniaa 20 Djourou Dj j urou ou Silvestre vestre (18) ( 40 Gibbs bs ou Silvestre estre ((18))

Remplaçants : Fabianski (g.) (21), Denilson (15), Silvestre (18) ou Djourou (20) ou Gibbs (40), Bendtner (26), Eboué (27), Eduardo (9), Vela (12) ou Ramsey (16). Entraîneur : A. Wenger. Absents : Gallas, Rosicky (genou), Clichy (dos), Van Persie (adducteurs). Suspendus : aucun. Suspendus au prochain avertissement : Diaby, Nasri, A. Song, Van Persie.

Quatre Français au coup d’envoi MANCHESTER pourra compter sur sa défense centrale habituelle avec Ferdinand et Vidic. Seul Neville, qui souffre du pied droit, sera absent, tandis que Giggs devrait célébrer son 800e match avec MU au poste de milieu défensif axial. À Arsenal, Djourou part avec une longueur d’avance sur Silvestre pour débuter. Au milieu, Wenger devrait préférer Diaby à Denilson. Un léger doute existe concernant Gibbs, qui souffre d’une cheville. En cas de problème, Silvestre pourrait le suppléer. Au coup d’envoi de la rencontre, au moins quatre Français devraient être sur la pelouse. – B. C. et D. D.

Appelez-le « Sir » Ryan Giggs Ce soir, le Gallois fêtera son huit centième match sous le maillot des Red Devils. LONDRES –

de notre correspondant

Jamais en phase finale de Coupe du monde

La présentation de Manchester United - Arsenal continue en page 8.

Dispositif Zéro Charges :

150 000 embauches depuis 5 mois dans les Très Petites Entreprises. Ces embauches sont exonérées de charges patronales durant toute l’année 2009. Pour en savoir plus, rendez-vous sur www.premier-ministre.gouv.fr

Des mesures immédiates. Des mesures justes. MERCREDI 29 AVRIL 2009

PAGE 7 Bleu

Rouge

Noir

Jaune

Rouge

BRUNO CONSTANT

Bleu

Et un homme de records : le seul joueur à avoir inscrit au moins un but dans chacune des campagnes de Premier League depuis sa création, en 1992, le détenteur du plus grand nombre de matches joués sous le maillot des Red Devils, record détenu jusqu’alors par sir Bobby Charlton (758), le seul à avoir pris part aux dix titres de United sous Ferguson, le seul à avoir remporté dix titres de champion d’Angleterre, le seul à avoir marqué dans onze phases

de Ligue des champions consécutives et dans treize différentes... On arrête là ? C’est sans doute ce qui a poussé coéquipiers et adversaires à le nommer « joueur de l’année en Angleterre », lundi dernier. Un hommage à sa carrière plus qu’à sa saison qui l’a vu débuter douze rencontres de Championnat (un but, huit passes décisives). « Il fait une bonne publicité pour le football et pour les jeunes, lança un jour Gianfranco Zola. Il est extraordinaire à regarder. » « Si vous voulez un exemple sur la manière de se consacrer au football, vous ne pourriez pas en avoir de meilleur que Giggsy », affirme Ferguson. Un joueur qui n’a pas eu la chance de disputer de phase finale de Coupe du monde. « Ce n’est pas un regret, dit-il, simplement le pays de Galles n’a pas été assez bon. Mais je n’ai pas à me plaindre de ma carrière. » Respect, Monsieur Giggs.

Jaune

Rouge

Jaune

CETTE ANNÉE, les anciens sont à l’honneur à Manchester United. En février, Edwin Van der Sar, trente-huit ans, s’est emparé du record britannique d’invincibilité avec 1 311 minutes. Samedi, contre Tottenham (5-2), Paul Scholes, trente-quatre ans, a étrenné son six centième match avec le club mancunien. Ce soir, enfin, Ryan Giggs, trente-cinq ans et cinq mois, portera ce chiffre à huit cents ! Vertigineux quand on sait que le record du nombre de matches joués pour un même club en France est de 754 et qu’il s’agissait d’un gardien, Jean-Luc Ettori, avec l’AS Monaco. Cela illustre un peu plus encore la régularité au plus haut niveau et la longévité de l’ailier gallois, reconverti cette saison au poste de milieu axial par Alex Ferguson qui n’a pas hésité à prolonger le contrat jusqu’en 2010. « C’est un joueur hors du commun. S’il avait

été anglais, il serait déjà anobli sir Ryan Giggs et aurait sa statue sur Piccadilly Circus (l’un des lieux les plus populaires à Londres), s’exclame Mikaël Silvestre, qui a évolué neuf saisons à ses côtés. Pourtant, il était ailier, là où on court le plus. Mais il ne s’est jamais économisé. Giggs ne triche jamais. C’est un pro, de A à Z. »

Noir

Bleu

Noir

Leur dernier match en Premier League est assez révélateur de la dynamique retrouvée des Red Devils. Ils ne peuvent peut-être plus tout rafler, mais ils sont déterminés à ne plus rien laisser s’échapper. Dans cette entreprise, sir Alex a pu compter sur l’aide non négligeable d’Arsène Wenger. Le match nul récemment arraché par Arsenal à Liverpool (4-4) fut une sérieuse épine de moins dans le pied des joueurs de Ferguson, qui reconstituaient ainsi leur avance sur les Reds en Championnat. Mais le réchauffement des relations entre l’Écossais et le Français (lire page 8) pourrait s’inscrire entre parenthèses l’espace d’une semaine. « De toute façon, ce n’est pas ce qui compte, coupait Ferguson hier. C’est la demifinale entre nos deux équipes le plus important. » Précisément, cette demi-finale revêt le dernier espoir pour Wenger et ses Gunners de décrocher un titre cette saison. Largués en Premier League, éliminés des deux Coupes nationales, ils voient cette confrontation comme une aubaine et n’ont pas


8

FOOTBALL

Bleu

Rouge

Noir

Jaune

! LIGUE DES CHAMPIONS (demi-finales aller) – MANCHESTER UNITED - ARSENAL

Je t’aime, moi non plus ALEX FERGUSON et ARSÈNE WENGER s’opposent pour la première fois en Coupe d’Europe. Retour sur treize années d’une relation tourmentée...

Arsène Wenger

Alex Ferguson 67 ans, manager de Manchester U. depuis novembre 1986.

Le défi des chiffres Le nombre de confrontations entre les deux entraîneurs depuis qu’ils sont aux commandes de Manchester United et d'Arsenal.

9 victoires

9 victoires

Premier League (7 nuls)

3

FA Cup (1 nul)

1** ** inclut la victoire de Manchester United en 2003 (1-1, 4 tab à 3).

59 ans, manager d'Arsenal depuis septembre 1996.

Mikaël Silvestre : « Une même passion » de gagner et il arrive à la transmettre. Il se donne les moyens de rester au top. Ces deux hommes ont la même passion, sauf qu’un l’extériorise plus que l’autre et ça, on sait qui c’est ! Arsène (Wenger) est plus calme. Il intériorise davantage. C’est un autre mode de fonctionnement. Il analyse et après il vient discuter, échanger. Il responsabilise énormément les joueurs. Ils ont chacun leur style mais, au final, ça marche. » – B. C.

LE DÉFENSEUR FRANÇAIS a été entraîné par Alex Ferguson de 1999 à 2008 à Manchester. Depuis, il est sous les ordres d’Arsène Wenger à Arsenal. Il compare les deux hommes. « Alex Ferguson et Arsène Wenger sont deux entraîneurs emblématiques dans leur club. Ce que fait Ferguson, c’est énorme. Il a écrit une page d’histoire à Manchester. Être managé par lui a été une chance énorme, un privilège. Il a gardé la même passion, la même envie

Avec Walcott, ça va très vite

2*

Community Shield Comm

* inclut la victoire d'Arsenal en finale de la FA Cup en 2005 (0-0, 5 tab à 4)

Délesté de ses problèmes aux épaules, le petit prodige anglais sera l’un des atouts majeurs d’Arsenal ce soir. LONDRES –

Avril 1997 : MU, qualifié pour les demi-finales de la Ligue des champions, obtient de la Premier League que le Championnat soit décalé pour que le club bénéficie d'une journée de repos supplémentaire. Wenger :

« Le calendrier est fait de telle sorte que Manchester puisse se reposer et tout gagner. » Ferguson :

« C'est un novice. Il ferait mieux de réserver réés ses commentaires pour le football japonais. »

HOCKEY SUR GLACE !

NOUS PRODUCTIONS PRÉSENTE EN ACCORD AVEC AEG LIVE

CHAMPIONNAT DU MONDE (tour préliminaire, 3e journée) – FRANCE - ALLEMAGNE : 2-1

Un pas de géant ! En battant l’Allemagne, la France a assuré sa présence dans le tour principal pour la première fois depuis 1995. Une grosse performance. FRANCE

2-1 (2-1, 0-0, 0-0) ALLEMAGNE

9 956 spectateurs. Gardiens. – France : Lhenry (30 arrêts sur 31 tirs). Allemagne : Pätzold (24/26). Buts. – France : 3’50’’ Lussier ; 16’48’’ Tardif (Meunier). Allemagne : 4’22’ Hecht (Bakos, Hospelt) sup. num. Pénalités. – France : 30’ (10 × 2’ + 10’). Allemagne : 6’ (3 × 2’).

BERNE –

de notre envoyé spécial « PUT... QUE C’EST BON ! » Le cri du cœur poussé par Fabrice Lhenry en rentrant au vestiaire valait toutes les explications. Les Bleus venaient de chanter une Marseillaise joyeuse et débridée devant les 10 000 spectateurs de la PostFinance Arena de Berne, pour célébrer comme il se doit leur victoire arrachée à l’Allemagne (2-1) au bout d’un match étouffant jusqu’aux derniers instants. Les hommes de Dave Henderson et Pierre Pousse ont gagné hier soir leur Mondial à eux. Condamnés par les pronostics au début du tournoi, ils se retrouvent ce matin avec un ciel beaucoup plus dégagé que prévu, puisqu’ils n’auront pas à ferrailler pour garder leur place en élite en poule de relégation. « C’est la première fois depuis 1995 que

l’équipe de France joue le tour principal du Championnat du monde, s’exclamaient ensemble les coaches. Ce n’est pas une revanche sur ceux qui nous voyaient déjà en division inférieure, c’est plutôt l’aboutissement heureux d’un travail entamé depuis quatre ans, avec un groupe qui a su progresser chaque année un peu plus. Nous sommes partis de loin, nous avons passé deux ans en deuxième niveau avant de remonter. L’an passé, au Canada, cela avait été très difficile de se maintenir. Aujourd’hui, c’est une grande joie. » Énormes défensivement, les Français ont réussi hier soir là où ils avaient si souvent échoué lors des matches décisifs face à des adversaires supérieurs. Ils ont converti leurs occasions, à l’image d’Anthoine Lussier, puis de Luc Tardif, qui ont fait plier Dimitri Pätzold en lui glissant le palet sous les jam-

RÉACTIONS

G Benoît QUESSANDIER (équipe de France) : « C’est l’âme défensive des Bleus qui a fait la différence. Et je ne parle pas seulement des arrières, mais de tout le monde qui a su se sacrifier pour l’objectif. Sans oublier Fabrice Lhenry, qui sort un match extraordinaire. Nous avons gardé ce cap depuis le début du tournoi. Notre bonne entame contre la Suisse (0-1) nous avait donné confiance car on s’est rendu compte de nos progrès. Ce soir (hier), on a su gérer intelligemment notre avance. Il faudra donner autant pour bien terminer le tournoi. » – O. J.

Licence Nous Productions 2 142 638 - *(0,34 cts/mn)

NOUVEL ALBUM

CIRCUS www.britneyspears.com

Locations : www.avosbillets.com 0892 390 490* - Fnac - Carrefour - Auchan www.fnac.com - www.ticketnet.fr

funradio.fr

PAGE 8

OLIVIER JOYARD

États-Unis et Suède au programme QUALIFIÉE POUR LE DEUXIÈME TOUR d’un Championnat du monde pour la première fois depuis 1995, l’équipe de France va avoir l’occasion de disputer trois matches de haut niveau. Ses adversaires au deuxième tour seront les États-Unis, la Suède et le vainqueur de Lettonie-Autriche aujourd’hui. Dans une poule à six où les résultats du premier tour sont conservés contre les équipes qualifiées, elle partira avec zéro point et donc déjà peu de chance de terminer dans les quatre premiers pour aller en quarts de finale. Elle débutera vendredi (20 h 15) contre le premier du groupe qui sera les États-Unis ou la Suède, jouera ensuite dès samedi (16 h 15) et terminera lundi soir (20 h 15).

GROUPE A (à Kloten)

G Pierre-Édouard BELLEMARE (équipe de France) : « On savait depuis le tirage au sort l’an dernier que notre meilleure chance de maintien se jouerait contre l’Allemagne. On l’a saisie, c’est génial ! Les Allemands sont plus techniques que nous, mais on a mérité notre victoire. Je crois que cela s’est vu : on s’est balancés sur tous les palets. Par rapport à l’an dernier au Canada, on a su jouer simple et prendre nos chances. Les cadres ont effectué un gros boulot, et nous, les jeunes, réussissons notre première grosse performance avec les Bleus. Un déclic ? J’espère bien ! »

RUSSIE

avaient mis 5-0 à Amiens il y a trois ans. On n’avait pas oublié. Cela montre que nous avons progressé. » Voilà donc les Bleus en deuxième semaine le patin léger, sans se soucier de leur avenir immédiat. « Au fond de nous, on a toujours voulu y croire, lâchait le capitaine, Meunier. Nous étions prêts à payer le prix pour garder notre place dans l’élite. Les trois matches que nous avons réussis depuis le début de ce Championnat parlent pour nous. Nous avons mis le cœur. Il faut continuer sur cette lancée dès vendredi. On n’a pas tous les jours la chance de jouer les USA et la Suède. Il faudra tout donner. »

bières. Ils n’ont pas craqué en fin de match sous la pression physique et ont repoussé la peur, regardant toujours les Allemands dans les yeux, malgré plusieurs situations d’infériorité numérique. Suffisant, donc, pour se maintenir au plus haut niveau mondial une deuxième année de suite, une performance que l’équipe de France n’avait plus réussie depuis l’an 2000. « C’est un soulagement pour tout le monde, lançait le gardien Fabrice Lhenry, exceptionnel quand il le fallait hier (30 arrêts). Cela fait une éternité que je suis en équipe de France (depuis 1992 !) et je n’avais jamais connu ce genre de joie. Les Allemands nous

4-2 (1-2, 1-0, 2-0)

SUISSE

11 478 spectateurs. Gardiens. – Russie : Bryzgalov (37 arrêts sur 39 tirs). Suisse : Gerber (20/23). Buts. – Russie : 2’19’’ Atyushov (Kovalchuk, Grebeshkov) ; 29’08’’ Kovalchuk (Zinoviev) ; 48’28’’ Morozov (Kovalchuk) ; 59’45’’ Perezhogin cage vide. Suisse : 9’46’’ Gardner (Rutheman, Blindenbacher) sup. num. ; 17’17’’ Plüss (Streit, Rutheman) sup. num. Pénalités. – Russie : 12’ (6 x 2’) ; Suisse : 10’ (5 x 2’). I LIGUE DES CHAMPIONS : PAS DE PLACE POUR GRENOBLE ! – C’est une petite bombe qu’a lâchée hier à Berne le secrétaire général de la Fédération internationale (IIHF), Horst Lichtner : annoncée pour la saison prochaine, l’extension de la CHL (la Ligue des champions de hockey) à de nouvelles nations, dont la France, « va être probablement repoussée, en raison des conditions économiques mondiales ». En clair, si elle a lieu (« Nous y travaillons jour et nuit et devrions pouvoir nous prononcer avant la fin du Mondial »), la deuxième CHL de l’histoire se déroulera comme la première, avec des membres de

GROUPE C (à Berne)

HIER

AUJOURD’HUI

Hongrie- Biélorussie ...........................1-3 Canada- Slovaquie .............................7-3 Classement : 1. Canada, 9 pts ; 2. Biélorussie, 5 ; 3. Slovaquie 4 ; 4. Hongrie, 0. Canada, Biélorussie et Slovaquie qualifiés pour le tour principal. Hongrie en poule de relégation.

Autriche - Lettonie (16 h 15) Suède - États-Unis (20 h 15) Classement : 1. États-Unis, 6 pts ; 2. Suède, 4 ; 3. Lettonie, 2 ; 4. Autriche, 0.

GROUPE D (à Kloten)

GROUPE B (à Berne)

AUJOURD’HUI

HIER Russie - Suisse .....................................4-2 France - Allemagne ............................2-1 Classement : 1. Russie, 9 pts ; 2. Suisse, 5 ; 3. France, 3 ; 4. Allemagne, 0. Russie, Suisse et France qualifiées pour le tour principal. Allemagne en poule de relégation.

Danemark - Norvège (16 h 15) Finlande - République tchèque (20 h 15) Classement : 1. République tchèque et Finlande, 6 pts ; 3. Norvège et Danemark, 0.

Les trois premiers de chaque groupe sont qualifiés pour le tour principal. Le groupe A croise avec le groupe D et le groupe B avec le groupe C. Les résultats obtenus lors du tour préliminaire face aux autres équipes qualifiées sont conservés. Le dernier de chaque groupe est reversé dans une poule de relégation. Les deux derniers de cette poule de relégation descendent en Division 1.

Championnats majeurs uniquement. Le tour préliminaire étendu, au cours duquel le champion français, Grenoble, devait affronter Hanovre et La Haye, le week-end du 11 septembre, n’aura donc selon toute vraisemblance pas lieu. Les Isérois peuvent dire au revoir à la prime d’engagement de 75 000 euros. Ils seront sans doute reversés dans une Coupe continentale dont on ignore la formule... « Nous sommes très mécontents. Ce n’est pas sérieux », a réagi le président de la Fédération française, Luc Tardif, qui n’avait pas été tenu au courant par l’IIHF. – O. J.

I NHL : HUET NE REJOINDRA PAS LES BLEUS. – Même si Cristobal Huet n’évolue que comme remplaçant, la qualification, lundi soir, de Chicago pour les demi-finales de la Conférence Ouest en NHL (4-2 face à Calgary) signifie l’absence définitive du gardien français aux Championnats du monde. Les Blackhawks seront opposés à Vancouver. Résultats de lundi : Calgary-Chicago, 1-4, Chicago remporte la série, 4-2 ; Anaheim - San Jose, 4-1, Anaheim remporte la série 4-2.

MERCREDI 29 AVRIL 2009 Bleu

Rouge

Noir

Jaune

Rouge

Jaune

Rouge

((Photos Pierre Lahalle / L' L'ÉÉQ ÉQUIPE) Q )

Bleu

« Son seul défaut dé est de penser qu’il ’i n’e ’en a pas. »

Jaune

Bleu

Noir

Mars 2002 Wenger :

ON A D’ABORD cru que le plus jeune sélectionné de l’histoire en équipe d’Angleterre (17 ans et 75 jours contre la Hongrie (3-1), le 30 mai 2006) ferait partie de ces joueurs fragiles dont la progression à Arsenal est sans cesse interrompue par les blessures (Van Persie, Diaby, Rosicky, Eduardo). Depuis son arrivée au club en janvier 2006, Theo Walcott a connu de multiples problèmes aux épaules. Opéré de la gauche en 2007, il est touché à la droite le 1er novembre dernier à Stoke City (1-2) avant de rechuter quelques semaines plus tard avec l’équipe d’Angleterre. Résultat : nouvelle opération, trois mois d’absence. Un problème héréditaire auquel il n’a pas échappé. « Durant la finale de 2007 (en Coupe de la League contre Chelsea, 1-2), j’avais un énorme strapping, mais mon épaule a quand même sauté plusieurs fois ce jour-là. Je l’ai plutôt bien caché car ce n’était pas agréable, raconte-il. L’épaule droite, c’était pire. Elle sautait et se remettait comme Mel Gibson dans l’Arme fatale 2. Aujourd’hui, j’ai probablement l’épaule la plus solide du Championnat. J’ai vingt ans et je me sens plus fort que jamais. » À son retour, début mars, Walcott, le parfait joker qui se faisait une joie de

Noir

casser les reins de ses adversaires en fin de match – à l’image de sa chevauchée fantastique à Liverpool (son centre allait offrir un but à Adebayor), en quarts de finale retour de la C 1 (2-4, le 8 avril 2008) –, s’est mué en titulaire indiscutable, apportant vitesse et profondeur au jeu des Gunners. « Comparé à il y a un an, il n’y a pas photo, s’exclame Arsène Wenger. Il peut faire la différence à tout moment. » Et dans ce domaine, Walcott s’est trouvé un partenaire de jeu en la personne d’Andreï Archavine. Les deux lutins se sont très rapidement trouvés sur le terrain. L’international anglais lançait le Russe sur orbite lors du quatrième but à Liverpool (4-4) après que ce dernier l’eut servi à Wigan (4-1). Auteur de trois buts et d’une passe décisive lors des cinq derniers matches, Walcott est même devenu l’homme des buts importants. En quarts de finale retour de C 1 face à Villareal (3-0), il ouvre le score d’un lob magnifique avant d’obtenir le penalty du troisième but. C’est encore lui qui marque en demifinales de la Cup face à Chelsea (1-2). « Il sera l’un des futurs piliers d’Arsenal », lance Mikaël Silvestre. Et sans doute de l’équipe d’Angleterre, avec qui il a inscrit un triplé en Croatie (4-1), en septembre dernier. Et dire qu’il vient seulement de fêter ses vingt ans… – B. C.

de notre correspondant


9

TENNIS

Bleu

Rouge

Noir

Jaune

! ROME (ATP Masters 1000, terre battue)

Federer, n° 2 en danger L’ordre des trois poursuivants de Nadal risque fort d’être bouleversé avant Roland-Garros. ROME –

de notre envoyé spécial LA SAISON DE LA TERRE battue pourrait être celle du grand chambardement. Après près de quatre années de domination absolue du duo Federer-Nadal, le paysage du sommet du tennis masculin pourrait être grandement remodelé. Privé de sa première place mondiale par Rafael Nadal depuis le mois d’août dernier, Roger Federer sera en grand danger de perdre la deuxième avant même d’arriver à Roland-Garros. Mais il n’est pas le seul à risquer la chute. C’est tout le trio des poursuivants de l’intouchable Majorquin qui se trouve pour quelques semaines en équilibre instable. La place de tête de série no 2 à Paris, celle du finaliste théorique du tournoi, sera en effet l’enjeu d’une lutte intense dans les trois semaines à venir entre le Suisse et ses deux jeunes rivaux, Novak Djokovic et Andy Murray. Un décalage entre les calendriers des saisons 2008 et 2009 rend le décryptage un peu plus ardu qu’à l’habitude. Ainsi, c’est seulement avant-hier, une semaine après la fin du tournoi, que furent effacés les points gagnés l’an

Points gagnés en 2009 P i t Points

Nadal N d l Murray y Djokovic j Federer Roddick

4 605 2 980 2 420 2 100 2 000

dernier à Monte-Carlo en 2008. Ceux du tournoi de Rome 2008 ne seront, eux, rayés des tablettes que le 11 mai, car l’épreuve a lieu cette année une semaine plus tôt que l’année passée. Le remplacement de l’ancien Masters Series de Hambourg par le nouveau Masters 1000 de Madrid, deux semaines avant Roland-Garros, brouille un peu plus les cartes. Il n’en reste pas moins que la situation est extrêmement périlleuse pour Roger Federer et pour Novak Djokovic.

il y un gars qui gagne tout, mais ça ne me satisfait pas. Je dois travailler dur parce que j’ai besoin de gagner Roland-Garros, c’est ça mon but. » Il n’empêche qu’arriver à Paris dans la peau de la tête de série no 2 constituerait une garantie de ne devoir rencon-

trer Rafael Nadal qu’en finale. Et offrirait donc la possibilité de caresser un petit espoir de le voir perdre de la main de son adversaire en demi-finales. De conserver le droit de rêver un peu plus longtemps, en quelque sorte. PHILIPPE BOUIN

PROGRAMME AUJOURDHUI. – SUITE ET FIN DU PREMIER TOUR : Tsonga-Gasquet ; Gonzalez (CHL) - Chardy ; fin de Ferrer (ESP) Mathieu ; Stepanek (RTC) - Serra. DEUXIÈME TOUR : Nadal (ESP) - Seppi (ITA) ; Federer (SUI) - Karlovic (CRO).

DERNIÈRE MINUTE

Djokovic passe LE SERBE NOVAK DJOKOVIC, tenant du titre, s’est qualifié pour le troisième tour aux dépens de l’Espagnol Alberto Montañes : 7-6 (7-5), 6-0.

Quelle importance ? Tous deux vont en effet remettre en jeu une belle pincée de points : 1 450 pour Djokovic (vainqueur à Rome et demifinaliste à Hambourg) et 950 pour Federer (quarts de finale à Rome et finale à Hambourg) contre seulement 220 pour Murray, leur poursuivant immédiat. Si l’on efface par avance ce capital, le classement du trio est le suivant : Federer 9 110 pts, Murray 8 830 pts, Djokovic 7 710 pts. Or, Rome et Madrid, tous deux des Masters 1000, offriront 1 000 points au vainqueur et 600 au finaliste. Avec moins de 300 points d’avance sur Murray, le Suisse est donc en grand danger de perdre son rang, moins toutefois que Djokovic, condamné à réussir une grosse performance dans au moins un des deux tournois pour rester troisième. « Pour moi, être no 2, 3, 4, 8 ou 10, ça n’a pas d’importance, assurait Federer à son arrivée à Rome. C’est être no 1 ou… n’importe quoi. J’ai été no 1 si longtemps, j’ai gagné tant de titres que le seul objectif, pour moi, c’est de regagner de grands titres et de reprendre le numéro 1. Ainsi, avoir été le numéro 2 sur terre ces dernières années me fait plaisir parce que devant

de notre envoyé spécial

1/8

1/4

NADAL Seppi, 3-6, 6-4, 6-3 Söderling, 6-3, 6-0 Crivoi, 7-5, 6-3 Fish, 6-3, 4-6, 7-6 (7-2) VERDASCO MURRAY Monaco, 6-2, 6-3 C. Rochus, 6-1, 6-2 CILIC, 6-2, 6-2 Tipsarevic, 6-3, 6-4 Melzer, 3-6, 6-2, 6-3 DAVYDENKO DEL POTRO Troicki, 6-3, 6-3 Youzhny, 7-5, 6-4 WAWRINKA, 6-3, 6-4 ROBREDO, 2-6, 7-6 (7-5), 6-2 Kohlschreiber, 4-6, 6-1, 6-0 Montañes, 7-6 (10-8), 6-4 DJOKOVIC SIMON Zverez, 4-6, 6-2, 7-5 3-6, 1-0 int. par la nuit 5-6 int. par la nuit F. Lopez, 6-4, 6-2 Karlovic, 4-6, 6-4, 6-2 FEDERER

STUTTGART (WTA Tour, terre battue indoor)

Safina bien à l’abri STUTTGART – (ALL)

de notre envoyée spéciale

MIAMI (États-Unis), CRANDON PARK TENNIS CENTER, 3 AVRIL 2009. – C’était en demi-finales à Miami et Roger Federer s’était incliné contre Djokovic. Cette saison, le Suisse a chaque fois perdu dès qu’il a dû affronter Nadal, Djokovic ou Murray. La roue peut-elle tourner ? Si oui, quand ? (Photo Didier Fèvre/L’Équipe)

RÉSULTATS

RÉACTIONS G Julien BENNETEAU (battu par Jürgen Melzer, 3-6, 6-2, 6-3) : « J’ai joué à un meilleur niveau qu’à Monte-Carlo (il avait été battu d’entrée 6-4, 6-4 par Hernandez) où je manquais beaucoup d’énergie. Des analyses médicales avaient montré des carences et j’avais coupé complètement pendant cinq jours. Contre Melzer, sur le plan de l’attitude et de la combativité, c’était bien, mais je suis toujours à la recherche de confiance. Je mène 6-3, 1-0 break et je n’arrive pas à faire le trou. Même quand je suis mené 5-3 au troisième, je me dis que ça peut être le match déclic. » – J. Re.

Un salarié licencié pour raison économique peut garder au moins 90% de son salaire net et bénéficier d’une formation qualifiante. Pour en savoir plus sur le contrat de transition professionnelle et la convention de reclassement personnalisé, rendez-vous sur www.premier-ministre.gouv.fr

Des mesures immédiates. Des mesures justes. MERCREDI 29 AVRIL 2009

PAGE 9 P Bleu

Rouge

Noir

Jaune

Rouge

2-6, 6-4 ; Vinci (ITA) b. Duque Marino (COL), 2-6, 6-4, 6-1 ; Zakopalova (RTC) b. U. Radwanska (POL), 7-5, 6-2 ; Dominguez Lino (ESP) b. Cirstea (ROU), 6-3, 6-4 ; Kleybanova (RUS) b. Dentoni (ITA), 6-2, 6-4 ; Keothavong (GBR) b. Ani (EST), 6-2, 7-6 (7-3) ; Hercoq (SLV) b. Diatchenko (RUS), 6-1, 6-2 ; Morigami (JAP) b. El-Alami (MAR), 6-2, 5-5 ab. ; Pavlyuchenkova (RUS) b. Voskoboeva (KAZ), 6-1, 6-2. I TUNIS (ATP Challenger, terre battue, 95 000 /, 27 avril-3 mai). – Premier tour : Devilder b. Pashanski (SER), 7-6, 7-6 ; Recouderc b. Montcourt, 6-3, 7-5 ; Gaudio (ARG) b. Brands (ALL), 6-4, 6-2. I RHODES (GRE, ATP Challenger, dur, 85 000 /, 27 avril-3 mai). – Premier tour : Elgin (RUS) b. Mahut, 3-6, 6-4, 6-4 ; Roger-Vasselin b. Devvarman (IND), 6-3, 6-2. I OSTRAVA (RTC, ATP Challenger, terre battue, 42 500 /, 27 avril-3 mai). – Premier tour : Luczak (AUS) b. De Chaunac, 7-6 (7-5), 6-1 ; Hrbaty (SLQ) b. Robert, 2-6, 6-1, 6-4 ; Kubot (POL) b. Baghdatis (CHY), 6-4, 6-1.

Bleu

Rouge

I TRÈS COURTS. – Marat SAFIN ne sait plus gagner. Après avoir obtenu (en vain) des balles de match contre Monfils à Miami et Lapentti à Monaco, il a mené hier 6-2, 4-1 avant de servir pour le match à 5-4 face à Tommy Robredo. Mais le Russe, d’abord excellent puis – très – énervé, a fini par sombrer (2-6, 7-6, 6-2).

I STUTTGART (ALL, WTA, terre battue indoor, 527 150 euros, 27 avril-3 mai). – Premier tour : Azarenka (BLR) b. Suarez Navarro (ESP), 6-1, 6-4 ; Wozniacki (DAN) b. Benesova (RTC), 6-3, 7-5 ; A. Radwanska (POL) b. Wozniak (CAN), 7-6 (7-2), 6-0 ; Pironkova (BUL) b. Brianti (ITA), 0-6, 6-4, 6-4 ; Li Na (CHN) b. Peng Shuai (CHN), 6-2, 6-3 ; Szavay (HON) b. Sugima (JAP), 6-3, 2-6, 7-6 (7-4). Safina (RUS) b. Errani (ITA), 6-0, 6-1 ; Dulko (ARG) b. Rybarikova (SLQ), 6-3, 6-3 ; Dementieva (RUS) b. Groenefeld (ALL), 6-4, 3-6, 6-3 ; Bartoli b. Sprem (CRO), 6-3, 2-6, 6-1. Les résultats donnés dans notre édition d’hier concernaient les qualifications et non le premier tour. I FÈS (MAR, WTA, terre battue, 165 675 euros, 27 avril-2 mai). – Premier tour : Medina Garrigues (ESP) b. Pin, 6-1, 6-1 ; Fernandez-Brugues (ESP) b. Cetkovska (RTC), 2-6, 6-4, 6-2 ; Czink (HON) b. Vierin (ITA), 3-6, 6-2, 6-0 ; Groth (SLQ) b. Fondevila Castro (ESP), 6-3, 7-5 ; Hradecka (RTC) b. Lalami (MAR), 6-4, 6-3 ; Peer (ISR) b. Rezaï, 6-4,

Jaune

Bleu

Jaune

notable. « Il ne se l’est pas fait dire deux fois », fulminait Serra qui sentait qu’il avait l’avantage. Dans l’incapacité de réparer la panne, les organisateurs décidèrent de repousser au lendemain non seulement la fin des deux rencontres, mais encore les matches Gasquet-Tsonga et Chardy-Gonzalez qui devaient suivre sur ces deux terrains. Et ce, bien que la rencontre Almagro-Gulbis, désignant le futur adversaire de Gasquet ou Tsonga, ait été, elle, en train de se dérouler normalement sur un court voisin (dont l’éclairage n’était d’ailleurs pas réglementaire). Thierry Champion, entraîneur de PaulHenri Mathieu, ne décolérait pas. « Si on déclasse le tournoi de Monte-Carlo, alors on doit aussi déclasser celui de Rome. Les conditions de jeu sont inadmissibles. » – Ph. B.

PROMUE LE 20 AVRIL DERNIER, Dinara Safina a passé avec autorité, hier soir, son premier test de leader du classement WTA, en battant l’Italienne Sara Errani (6-0, 6-1). Réunissant trente-deux joueuses, dont quinze des vingt premières mondiales, ce tournoi crée l’événement, puisque c’est la première fois qu’une épreuve du circuit ATP ou WTA se déroule sur terre battue couverte. « C’est super, s’est exclamée Safina. Le court est rapide. C’est une préparation idéale pour RolandGarros, où c’est également rapide. Vous pouvez tout faire là-dessus : utiliser la puissance ou le lift ou les amorties. C’est bien d’avoir un toit. Quand il pleut comme aujourd’hui (hier), pas besoin d’attendre des heures et perdre son énergie. » Les organisateurs allemands ont été amenés à transformer leur tournoi d’automne en tournoi de printemps ; mais, s’ils ont gardé la prestigieuse Porsche Arena et la Boxster S blanche promise à la gagnante, ils ont troqué leur moquette contre un procédé révolutionnaire de terre battue, installé sur cinq courts en vingt-quatre heures chrono. – D. B.

Noir

Noir

APRÈS LA PLUIE, qui avait ruiné la plus grande partie de l’aprèsmidi, la panne d’un pylône électrique éclairant hier soir le court où jouaient Paul-Henri Mathieu et David Ferrer a perturbé grandement la soirée. Le Français menait 6-3, 0-1, 30 A, après un premier set formidable, quand trois des cinq projecteurs d’un des pylônes s’éteignirent. Il était 22 h 20. Une tentative de les rallumer échouant, les joueurs repartirent au vestiaire se réchauffer. Ils ne devaient plus en ressortir. Sur le court adjacent, mené 6-5, 0-15, par Florent Serra, Radek Stepanek sauta lui aussi sur l’occasion de faire une pause, alors que la chute de lumière était bien moins

1 NADAL (ESP, 1) - bye Seppi (ITA, 37) - Querrey (USA, 60) Söderling (SUE, 27) - Granollers (ESP, 97) 14 BLAKE (USA, 16) - Crivoi (ROU, 112, q.) 9 TSONGA (10) - Gasquet (23) Almagro (ESP, 21) - Gulbis (LET, 43) Andreev (RUS, 25) - Fish (USA, 28) 6 VERDASCO (ESP, 8) - bye 4 MURRAY (GBR, 4) - bye Kiefer (ALL, 30) - Monaco (ARG, 58, q.) C. Rochus (BEL, 55) - Chela (ARG, 151) 15 CILIC (CRO, 15) - Cipolla (ITA, 122, w.c.) 12 GONZALEZ (CHL, 13) - Chardy (42) Acasuso (ARG, 44) - Tipsarevic (SER, 65) Melzer (AUT, 31) - Benneteau (45) 7 DAVYDENKO (RUS, 11) - bye 5 DEL POTRO (ARG, 5) - bye Hanescu (ROU, 34) - Troicki (SER, 40) Youzhny (RUS, 67, q.) - Gimeno-Traver (ESP, 79, q.) 10 WAWRINKA (SUI, 12) - Kunitsyn (RUS, 38) 13 ROBREDO (ESP, 17) - Safin (RUS, 20) Bolelli (ITA, 41) - Kohlschreiber (ALL, 39) Montañes (ESP, 33) - Starace (ITA, 88, w.c.) 3 DJOKOVIC (SER, 3) - bye 8 SIMON (7) - bye Fognini (ITA, 81, w.c.) - Volandri (ITA, 149, w.c.) Berdych (RTC, 26) - Zverez (ALL, 76, q.) 11 FERRER (ESP, 14) - Mathieu (35) 16 STEPANEK(RTC, 19) - Serra (48) F. Lopez (ESP, 32) - Bellucci (BRE, 72, q.) Karlovic (CRO, 24) - Hernych (RTC, 59, q.) 2 FEDERER (SUI, 2) - bye

2e tour

(Entre parenthèses, la nationalité et le classement ATP ; q. : qualifié ; w.c. : wild-card)

La panne après la pluie ROME –

SIMPLE HOMMES 1er tour


10

Bleu

Rouge

Noir

Jaune

LUTTE

RUGBY

Latterrade succède à Yalouz

Hines, cœur de Lion

TROIS SEMAINES après les Championnats d’Europe à Vilnius (une médaille de bronze pour Meryem Selloum), la Fédération française de lutte (FFL) s’est trouvé un nouveau directeur technique national (DTN). Après audition, le ministère avait sélectionné deux noms parmi cinq candidats (quatre issus de la lutte et une CTR de rugby, en Provence) : Philippe Vidal, rattaché à la direction régionale de la jeunesse et des sports d’Auvergne, et Dominique Latterrade, adjoint de Jean-Pierre De Vincenzi, DTN du basket. Alain Bertholom, le nouveau président de la FFL, n’a eu aucun mal à trancher puisque Latterrade a toujours été son premier choix. « C’est un mec droit, fidèle, qui a une vision globale du sport et possède un bon carnet d’adresses », a-t-il toujours dit de celui qu’il côtoie à l’US Créteil depuis 1981. Professeur de sport (46 ans), champion de France espoir de gréco, originaire de Rabastens-de-Bigorre (HautesPyrénées), Latterrade succède à Ghani Yalouz, champion emblématique parti sur les pistes d’athlétisme. Il va aussi

Ému d’avoir été retenu pour la tournée des Lions en Afrique du Sud, l’Écossais de Perpignan est aussi déçu de rater la phase finale du Top 14. PERPIGNAN –

Nathan HINES (Écosse, Perpignan)

de notre envoyé spécial EXPLIQUER ce que représentent les British and Irish Lions, il sait : « C’est le top du top, la sélection des sélections, les meilleurs joueurs des quatre nations. » Évoquer la légende de cette équipe reformée tous les quatre ans avec des Anglais, des Gallois, des Irlandais et des Écossais, il maîtrise également : « C’est une grande histoire, ce sont de grands joueurs, de gros matches. » Mais décrire le sentiment d’être un Lion, ça, c’est « too much ». Nathan Hines n’a pas de mot, et ce n’est pas une question de langue. « C’est difficile à expliquer, souffle le deuxième-ligne écossais de Perpignan. C’est quelque chose que tous les joueurs britanniques veulent connaître. » Et lui, à trente-deux ans, un âge auquel un joueur a normalement tout vécu, aura donc le suprême honneur de découvrir cette expérience, cet été en Afrique du Sud. « C’est plus fort que d’être sélectionné pour l’Écosse, assure-t-il du haut de ses 58 sélections. Sur le maillot, il y a les quatre emblèmes... Il n’y a rien de plus fort. Pour comprendre, il faut regarder Living With Lions : ça dit tout. » Living With Lions ou l’extraordinaire plongée dans la tournée victorieuse des Lions en Afrique du Sud – déjà – en 1997. Un documentaire saisissant, qui a contribué à éveiller chez Hines, australien de naissance et treiziste durant son adolescence, le culte des Lions. « La tournée de 1997 est mon premier souvenir de cette équipe. Après, j’ai vu le film, avec les mots de Jim Telfer (entraîneur adjoint) devant tous les joueurs. Je les ai beaucoup écoutés. » Telfer, ancien sélectionneur écossais, dit notamment que « gagner un test avec les Lions est un moment ultime ». Un moment ultime, Hines en a vécu un premier, l’autre mardi.

« J’ai le cœur déchiré, mais que faire ? »

Poste : deuxième-ligne Clubs précédents : North Sydney Bears XIII (AUS) ; Gala, Édimbourg (ECO). Sélections : 58. Perpignan depuis 2005.

SÉLECTIONS NATIONALES – COURSE EN LIGNE

« Évaluer le niveau individuel » APRÈS LE SLALOM la semaine dernière, c’est au tour des spécialistes de la course en ligne de s’aligner aux fameuses « piges », les sélections nationales, d’aujourd’hui à vendredi à Mantes-la-Jolie. « Notre priorité est d’évaluer le niveau individuel français, explique Christophe Rouffet, le directeur des équipes de France. C’est pour cela que ces compétitions (quatre é pr eu v e s : u n e s u r 1 0 00 m aujourd’hui ; trois sur 500 m, demain et vendredi) seront disputées individuellement. Nous définirons ensuite les compositions des équipages. » Ainsi, Anne-Laure Viard, médaillée de bronze aux JO de Pékin en K 2 500 m – avec Marie Delattre qui attend un bébé et est donc forfait cette saison – et seule « protégée » à Mantes, saura vendredi si elle effectue la saison en solo ou avec une nouvelle partenaire. De même, les équipages Philippe

SKI ALPIN DROITS TV

Canal + plaque les critiques Répondant aux revendications de certains clubs, la chaîne cryptée estime payer la compétition à son juste prix. DANS LA BATAILLE qui oppose certains présidents de clubs – Mourad Boudjellal (Toulon), René Bouscatel (Toulouse), Paul Goze (Perpignan), Jacky Lorenzetti (Racing-Métro 92)... – à la Ligue, Canal +, principal diffuseur du Top 14, a pris une balle perdue (voir L’Équipe du 27 avril). Principalement opposés à la volonté du nouveau pouvoir en place de limiter les masses salariales (*), les frondeurs reprochent également à la chaîne cryptée de sous-payer le rugby. Sous contrat avec le Top 14 jusqu’en 2011, elle verse 26 millions d’euros annuels sur les 29,5 millions réglés par l’ensemble des diffuseurs à la LNR. Trop peu, estiment-ils, comparé aux audiences réalisées (1,1 million de téléspectateurs pour Toulon-Toulouse, disputé le 18 avril dernier) et des montants versés à la Ligue 1 de football (465 millions d’euros

payés par Canal + et 203 millions par Orange). Mais la chaîne cryptée considère qu’il s’agit d’un contrat équitable. « Nous avons un accord pour encore deux saisons, rappelle Jean-Louis Dutaret, le directeur des acquisitions sportives du groupe Canal +. Un appel d’offres a eu lieu, et il n’y a pas eu d’autre candidat que nous. Il ne faut pas voir que les audiences réalisées, mais aussi ce qui motive les abonnements. Et puis, si les audiences venaient à baisser, accepteraient-ils de voir les droits de diffusion être réduits ? Je ne crois pas. Sans compter que si le Top 14 fait de belles audiences, c’est aussi grâce à Canal +, qui l’expose bien. » Si les « dissidents » râlent en coulisse (*), ils n’ont pas formulé de reproche officiel à Canal +. « Ils ne nous ont rien demandé concrètement », assure Jean-

Louis Dutaret. Qui rappelle que les autres Championnats ne sont pas mieux rémunérés que le Top 14 : « Le rugby anglais a autour de 15 millions d’euros par an. » Pour espérer une revalorisation, le Top 14 devra de toute façon attendre la fin du contrat actuel. Mais sans garantie aucune, puisque les droits de diffusion sont plutôt entrés en phase de récession. « Ça dépendra de plein de choses, de la concurrence notamment, conclut Dutaret. Il est donc impossible de dire aujourd’hui ce que seront les droits du rugby dans deux ans. » ÉTIENNE MOATTI

(*) Les présidents de Toulouse, Toulon, Brive, Perpignan et du Racing se réuniront le 6 mai, la veille de l’assemblée générale de la Ligue, pour définir une stratégie commune.

AGENDA

Galthié en approche à Montpellier Le soir de Stade Français-Montpellier (35-13), le 18 avril, le président montpelliérain Thierry Pérez, à la question : « Fabien Galthié futur entraîneur de Montpellier ? », avait répondu : « Peut-être, je dis bien peut-être, pourrait-il devenir l’entraîneur du MRHC. Réponse dans deux ou trois semaines. » Depuis, les contacts établis dès le mois de janvier sont de plus en plus fréquents. Thierry Pérez et Fabien Galthié se sont rencontrés et ont eu plusieurs entretiens téléphoniques pour évoquer avec de plus en plus de précision une possible collaboration. Pour Thierry Pérez, « s’il y a changement au niveau du staff technique il ne se fera qu’avec Fabien Galthié, sinon je fais confiance à l’équipe en place ». Ce qui ne veut pas dire qu’avec Fabien Galthié, les entraîneurs actuels Denis Navizet et Didier Bes seraient écartés. Contacté par téléphone il y a quelques jours, Fabien Galthié n’avait pas tenu à apporter plus de précision mais avait toutefois souligné : « Si je dois entraîner de nouveau un club, je ne me vois pas le faire après deux années d’interruption. » Hier, Galthié était injoignable. – S. T. I PAS D’ACCORD WILKINSON – TOULON CETTE SEMAINE. – Jonny Wilkinson (29 ans, 70 sélections) reste en contact très avancés avec le RC Toulon. Mais si tout devait en principe se régler cette semaine, aucune signature n’interviendra avant le déplacement du RCT à Dax le 8 mai. Les Varois veulent assurer leur maintien avant d’officialiser la venue du demi d’ouverture de Newcastle. Du côté du champion du monde 2003, régulièrement blessé depuis cinq ans et qui n’a pas rejoué depuis le 30 septembre

en raison d’une dislocation du genou gauche, on serait inquiet avant la visite médicale d’embauche. D’autant que du côté du RCT, si on est prêt à payer entre 800 000 euros et un million, on veut avoir des garanties sur l’intégrité physique du joueur. Mourad Boudjellal, le président varois, a ainsi prévu un check-up complet de Wilkinson, quitte à ce que la visite médicale soit étalée sur plusieurs jours. – A. R. I SOUTHWELL AU STADE FRANÇAIS POUR DEUX ANS. – Hugo Southwell, l’arrière international écossais

(48 sélections), s’est engagé pour deux ans au Stade Français a annoncé le club sur son site Internet, hier. Southwell (28 ans, 1,88 m, 95 kg) évoluait à Édimbourg.

international des Samoa (20 sélections) et des îles Pacifiques (3), Johnston avait été contacté par le Stade Toulousain avant de signer aux Saracens en 2006, après avoir été champion de France avec Biarritz.

I TOULON O.K. POUR QUE SONNY BILL BOXE. – Sonny Bill Williams (23 ans) disputera un combat de boxe le 27 mai à Brisbane (voir L’Équipe d’hier). Un combat dans l’air depuis plusieurs semaines mais qui pose question : « SBW », qui vient de reconduire son contrat pour un an au RC Toulon pour environ 40 000 euros par mois, a-t-il le droit de boxer ? « On avait parlé de ça avec Sonny Bill au moment de sa signature, explique Mourad Boudjellal, le président toulonnais. C’est pour un gala de charité, Sonny Bill a une attitude irréprochable sur le terrain, dans la vie de tous les jours. Alors je lui ai donné l’autorisation. » – A. R.

I JOUBERT, SAISON TERMINÉE. – Marius Joubert sera opéré lundi 4 mai d’une pubalgie, à Bordeaux, et sera indisponible jusqu’à la fin de saison. Le centre clermontois (29 ans) avait disputé son dernier match le 31 janvier face à Bayonne (44-10).

I TOULOUSE : JONHSTON ARRIVE, HUMAN PROLONGE. – Census Johnston (28 ans, 1, 90 m, 128 kg) devrait signer sous peu un contrat de deux ans. « Les contacts sont bien avancés et le contrat devrait en principe être signé prochainement », précise Jean-Michel Rancoule, chargé du recrutement. Libéré après trois saisons aux Saracens, le pilier

I BERDOS ARBITRERA AFRIQUE DU SUD - LIONS. – Christophe Berdos dirigera le deuxième test-match de la tournée des Lions britanniques en Afrique du Sud, le 27 juin à Pretoria. Le premier test-match sera dirigé par le Néo-Zélandais Bryce Lawrence à Durban le 20 juin et le dernier, le 4 juillet à Johannesburg, par l’Australien Stuart Dickinson.

Sous contrat jusqu’en 2010, le gaucher sud-africain Daan Human (33 ans) va de son côté parapher une prolongation jusqu’en 2012. Soumis au même engagement, le troisième-ligne tonguien Finau Maka (31 ans) pourrait être libéré et partir au Japon. – J. L. et S. T.

PAGE 10

DEMAIN

I LIGUE CELTE (match en retard). – Ospreys (GAL) - Newport (GAL). VENDREDI 1er MAI

I CHALLENGE EUROPÉEN (demi-finales). – Northampton (ANG) - Saracens (ANG) (20 h 45, Eurosport). I SUPER 14 (12e journée). – Hurricanes (NZL) - Blues (NZL), Lions (AFS) - Crusaders (NZL), Cheetahs (AFS) Waratahs (AUS). SAMEDI 2 MAI

I COUPE D’EUROPE (demi-finales). – Munster (IRL) - Leinster (IRL) (18 h 30). I CHALLENGE EUROPÉEN (demi-finales). – Bourgoin - Worcester (ANG) (13 h 30, France 4). I PRO D 2 (29e journée). – Albi-Agen ; AurillacPau ; Béziers-Narbonne ; Tarbes-Pau ; RacingMétro 92 - Bourg-en-Bresse ; Grenoble-Oyonnax ; Lyon OU - Bordeaux-Bègles (18 h 30). I SUPER 14 (12e journée). – Reds (AUS) - Brumbies (AUS), Sharks (AFS) - Highlanders (NZL), Bulls (AFS) Western Force (AUS), Stormers (AFS) - Chiefs (NZL). DIMANCHE 3 MAI

I COUPE D’EUROPE (demi-finales). – Cardiff (GAL) - Leicester (ANG) (16 heures, France 2). I PRO D 2 (29e journée). – Colomiers - La Rochelle (14 h 15, Sport +).

I ALBRECHT SUR LES SKIS CET ÉTÉ ? – Victime d’une grave chute fin janvier à Kitzbühel qui l’avait plongé dans le coma pendant trois semaines, Daniel Albrecht, sérieusement blessé aux poumons et victime d’un traumatisme cranio-cérébral, espère pouvoir rechausser les skis dès cet été. Envisagée il y a un mois, l’opération à la cage thoracique n’est en effet plus nécessaire pour le Suisse, soigné à Berne.

SAUT À SKIS I ERRATUM. – Le hockey sur glace féminin est entré au programme olympique en 1998 à Nagano (Japon) et non pas en 1980 comme indiqué par erreur dans notre édition d’hier dans l’article consacré au saut à skis féminin. Toutes nos excuses.

TENNIS DE TABLE I CHAMPIONNATS DU MONDE : MATTENET BIEN PARTIE. – Audrey Mattenet (no 237 mondiale), seule Française engagée dans les qualifications, jouait la nuit dernière à Yokohama son billet pour les 64es de finale du simple femmes des Championnats du monde. Vainqueur de la Congolaise Yako (no 1 100) en à peine plus d’un quart d’heure (11-2, 11-6, 11-1, 11-3), la sœur d’Adrien affrontait à 5 h 15 ce matin la joueuse de Macau Cheong Cheng (no 799), elle-même battue par Yako. Le double mixte débute également ce mercredi, tandis que la nuit prochaine seront donnés les coups d’envoi des simples et doubles, hommes et femmes.

HANDBALL I MARJANOVIC À IVRY. – Après avoir fait signer des contrats de trois ans à Mathieu Bataille et Morgan Staigre, l’US Ivry a également annoncé l’arrivée d’un gardien serbe, Nemanja Marjanovic. L’ancien de Karvina (1,90 m, 25 ans), qui a, cette saison, évolué à Vigo, puis au Vardar Skopje, portera le maillot rouge et noir également pour les trois prochaines saisons. Il remplacera donc Dragan Pocuca, qui devrait hériter du poste jusqu’alors gardé par Petre Angelov à Tremblay-enFrance. I KARABOUÉ ET STOJINOVIC BONS POUR LE SERVICE. – Tous deux touchés contre Saint-Raphaël, Daouda Karaboué et Nebojsa Stojinovic, les gardiens montpelliérains, devraient figurer sur la feuille de match, demain face à Aurillac. Victime d’une petite entorse de la cheville droite, Karaboué devrait néanmoins être préservé, d’autant que l’hématome formé sur la cuisse de Stojinovic s’est résorbé. Quant à Luka Karabatic, touché à l’épaule droite, il passera un arthroscanner aujourd’hui.

BATEAUX I COUPE DE L’AMERICA : RETOUR DEVANT LA JUSTICE. – Après le rendez-vous manqué de la semaine dernière à la Société nautique de Genève, Oracle a décidé de retourner devant la Cour suprême de l’État de New York. Les Américains estiment que les Suisses ne respectent pas la dernière décision de justice en matière d’échéance. Ils rappellent en effet que dans le jugement du 2 avril dernier, qui les désignait challenger de référence pour la 33e Coupe de l’America, les juges soulignaient, sauf accord à l’amiable entre les deux parties, que le duel en multicoques face à Alinghi

devait se dérouler dix mois plus tard, soit début février 2010. Or, le defender suisse proposerait mai 2010. Oracle demande donc à la justice de statuer sur ce nouveau litige. Ce qui pourrait parallèlement avoir des répercussions sur le lieu de la compétition, dont le choix revient aux Suisses. Car le document fondateur de l’épreuve indique qu’entre novembre et mai, la Cup doit normalement se tenir dans l’hémisphère Sud... Valence ne serait donc plus à l’ordre du jour. Une audience doit se tenir le 14 mai prochain à la cour de New York. – P. S.

MERCREDI 29 AVRIL 2009 Bleu

Rouge

Noir

Jaune

Rouge

Kearney (Irlande), Shane Williams (Galles), Leigh Halfpenny (Galles), Ugo Monye (Angleterre), Luke Fitzgerald (Irlande), Tommy Bowe (Irlande), Tom Shanklin (Galles), Jamie Roberts (Galles), Brian O’Driscoll (Irlande), Keith Earls (Irlande), Riki Flutey (Angleterre), Ronan O’Gara (Irlande), Stephen Jones (Galles), Mike Phillips (Galles), Harry Ellis (Angleterre). N.B. : Tomas O’Leary, le demi de mêlée irlandais, victime d’une fracture de la cheville, est forfait. Son remplaçant devrait être connu sous une dizaine de jours.

RÉSULTATS* HOMMES. Poule A : Angleterre-Espagne, 4-0 ; Galles-Allemagne, 2-2 (8 jeux à 7). Poule B : France-Écosse, 4-0 (Gaultier [no 4 mondial]-Crawford [no 142], 11-1, 11-6, 11-4 ; Lavigne [no 39]-Small [n.c.], 11-8, 11-3, 11-3 ; Balbo [no 49]-McAulay [no 331], 11-5, 11-8, 11-6 ; Perrin [no 83]-Leitch [n.c.], 11-9, 11-4, 11-9) ; Pays-Bas - Suisse, 3-1. FEMMES. Poule A : Angleterre-Belgique, 3-0 ; Irlande-Allemagne, 2-1. Poule B : France-Danemark, 2-1 (Allamargot [no 63]-Dorn Jensen [n.c.], 8-11, 12-10, 5-11, 16-14, 8-11 ; Stoehr [no 10]-Hansen [no 23], 8-11, 11-4, 11-6, 3-11, 11-3 ; Serme [no 37]-E. Petersen [n.c.], 11-5, 11-2, 11-5) ; Pays-Bas Galles, 3-0. AUJOURD’HUI : HOMMES : France-Suisse (14 h 30). FEMMES : France-Galles (13 heures).

Bleu

I EURO PAR ÉQUIPES : LES BLEUES SE FONT PEUR. – Hier à Malmö, si le premier match fut expéditif pour les Français, qui ont facilement battu l’Écosse en quatre matches, les femmes se sont difficilement imposées dans la soirée contre le Danemark, Isabelle Stoehr n’égalisant qu’en cinq jeux avant que Camille Serme apporte le point décisif. À noter que Thierry Lincou, de retour de l’Irish Open, qu’il a remporté samedi dernier, avait été laissé au repos pour la première rencontre masculine. – F. P.

BRIVE, STADE AMÉDÉE-DOMENECH, 4 JANVIER 2009. – Nathan Hines (de face), soutenu par Damien Chouly et Sébastien Chobet (n° 1), à la lutte en touche avec Simon Azoulai, aidé par Pascal Idieder, manquera la fin de saison avec l’USAP pour s’envoler avec les Lions britanniques vers l’Afrique du Sud. (Jean-Louis Fel/L’Équipe)

LES LIONS, COACHÉS par Ian McGeechan, disputeront dix matches en Afrique du Sud entre le 30 mai et le 4 juillet, dont trois tests face aux Springboks champions du monde à Durban, Pretoria et Johannesburg les 20 et 27 juin et 4 juillet.

Colin-Cyrille Carré, champion du monde 2007 mais seulement sixième à Pékin, et Sébastien Jouve-Vincent Lecrubier, septième aux JO, pourraient être maintenus, redéfinis, voire additionnés pour composer un K 4... En canoë, on surveillera la forme de Mathieu Goubel, champion d’Europe et quatrième aux JO en C 1. « Après les premières courses interrégionales, la hiérarchie semble toujours un peu la même, poursuit Rouffet, mais il y a des jeunes qui montent comme Étienne Hubert et Guillaume Burger en kayak et Stéphane Hascoet et Thomas Simart en canoë. On verra ici s’ils titillent les seniors. » – F. P. AUJOURD’HUI. – Stade nautique international de Mantes en Yvelines : 1 000 m (course 1), séries à 10 h 30, demi-finales à 14 h 30 et finales à 17 heures. DEMAIN : 500 m (course 2), séries à 9 heures, demi-finales à 11 h 30 et finales à 15 heures. VENDREDI : 500 m (courses 3 et 4), finales à 9 heures et 11 h 30.

SQUASH

ALEXANDRE BARDOT

Les 36 Lions britanniques et irlandais Avants : Jamie Heaslip (Irlande), Andy Powell (Galles), David Wallace (Irlande), Stephen Ferris (Irlande), Alan Quinlan (Irlande), Joe Worsley (Angleterre), Martyn Williams (Galles), Alun Wyn Jones (Galles), Paul O’Connell (Irlande, cap.), Donncha O’Callaghan (Irlande), Simon Shaw (Angleterre), Nathan Hines (Écosse), Gethin Jenkins (Galles), Adam Jones (Galles), Andrew Sheridan (Angleterre), Phil Vickery (Angleterre), Euan Murray (Écosse), Jerry Flannery (Irlande), Lee Mears (Angleterre), Matthew Rees (Galles). Arrières : Lee Byrne (Galles), Rob

CANOË-KAYAK

Jaune

Rouge

Jaune

affrontera les Springboks lors de trois tests (20, 27 juin et 4 juillet). « C’est mon objectif », ne cache-t-il pas, s’avouant « impatient » de commencer l’aventure. Il rejoindra la sélection le 18 mai, à Londres. Une semaine plus tard, l’USAP disputera sa demi-finale du Top 14. Le calendrier du Championnat français, dernier à se conclure en Europe, lui joue un sale tour. « J’ai le cœur déchiré, souffle-t-il. Mais que faire ? Si je ne suis pas à Londres le 18 mai, je ne serai pas sélectionnable. Et l’année dernière, j’étais remplaçant pour la demi-finale. Imaginez que je refuse les Lions et qu’il m’arrive la même chose. Non, ce n’est pas possible. » Au lendemain de l’annonce de la sélection, quelques supporters catalans l’ont invectivé. Les plus féroces ont frôlé l’insulte. « C’est normal, les excuse Hines. Ils ne comprennent pas l’importance des Lions pour un mec comme moi et ils veulent que l’USAP ait les meilleures chances pour gagner le titre. Ils me disaient : “ Pourquoi tu pars ? Tu as le choix... ” D’autres m’ont dit qu’ils étaient déçus mais en me souhaitant bonne chance. » Autre conséquence de cette sélection, Nathan Hines était en civil samedi dernier pour la réception de Clermont (20-16). Pas une sanction de la part de Jacques Brunel, juste la volonté d’aligner les deuxièmes-ligne qui seront là au mom ent d es phases finales. « J’aimerais jouer, mais c’est important que l’équipe ait le plus de cohésion possible en demie. Pour moi, c’est beaucoup de frustration. » Mais tellement de bonheur en perspective, aussi.

Noir

Bleu

Noir

Il était chez lui, avec sa femme et ses enfants, quand Ian McGeechan, manager des Lions pour la tournée de cet été, a dévoilé la liste des trente-sept élus. Hines s’était branché sur une chaîne câblée retransmettant en direct l’annonce et, occupé à autre chose, avait mis sa télé en mode pause. « Avant que j’ai le temps de voir l’annonce, j’ai reçu un texto de félicitations de mon agent », se marre-t-il. Et toujours cette difficulté à exprimer son ressenti. « Je n’ai pas réussi à trouver les mots... C’est beaucoup de fierté et je ne sais pas quoi d’autre. » Fier, Hines peut l’être. Pris aux côtés de O’Connell, O’Callaghan, Alun Wyn Jones et Shaw, il devance dans le choix des sélectionneurs des pointures telles que Borthwick, Gough ou Kennedy. « On avait besoin d’un pack avec des joueurs costauds et capables également de porter le ballon. Nathan entre dans cette catégorie », explique Warren Gatland, entraîneur des avants britanniques. Le défi, pour le Catalan d’adoption, sera de se glisser dans le groupe qui

32 ans, né le 29 novembre 1976 à Wagga Wagga (AUS). 2,01 m ; 118 kg.

devoir gérer la collaboration avec deux cadres d’État (Michel Lafon, DTN adjoint, et Gérard Santoro, directeur de l’équipe de France féminine) qui visaient le poste. Il ne s’en effraie pas. « On est un petit sport avec peu de licenciés, on a besoin de tout le monde pour avancer, souligne-t-il. Ghani a apporté une vraie dynamique mais je ne considère pas que ce soit une lourde succession. Nous n’avons pas les mêmes compétences et je ne serai pas dans le même registre. Le climat relationnel me pose zéro problème. Je ne crains pas une fuite des cadres. » Pour Jean-Pierre De Vincenzi, Latterrade a la carrure pour passer de l’ombre à la lumière. « C’est une grosse perte pour nous car il avait su obtenir la reconnaissance générale, regrette le patron du basket. Dominique a un gros relationnel humain. Il est simple, avenant, toujours positif. Il connaît tous les rouages du sport. Il sait anticiper et se positionner sur les dossiers sensibles. Il va droit au but. Il a une logique très forte, une logique de terrien, ça vaut tout l’or du monde. » – H. G.


12

Bleu

Rouge

Noir

Jaune

! COUPE DE FRANCE HOMMES (demi-finales) – ROANNE - NANCY

BASKET

Tout ça pour ça

NBA (play-offs, 1er tour) – LA LAKERS - UTAH : 107-96

Odom prend position

Le tribunal administratif de Nancy a confirmé hier la tenue de la demi-finale de Coupe de France Roanne-Nancy à Roanne. La Fédération et son règlement sont au cœur de la critique.

LES RÈGLEMENTS LAISSENT LE FLOU

LA FÉDÉRATION DANS LE VISEUR

NICOLAS ROUÉ (*) Classement des clubs selon leurs performances lors des trois dernières saisons.

Si Nancy a insisté autant cela cache aussi d’autres motivations. Pour les deux clubs, il n’y aura pas qu’une coupe à ramener de Paris au soir du 17 mai. Car même en cas de revers en finale, Nancy ou Roanne reviendraient avec trois points supplémentaires (cinq en cas de victoire) dans la course au ranking, soit deux de plus qu’un « simple » demi-finaliste. À égalité en Championnat et dans un mouchoir de poche dans ce classement

ROANNE (Loire), HALLE ANDRÉ-VACHERESSE, 15 NOVEMBRE 2008. – Lamayn Wilson (à droite) et Chris Monroe se disputeront bien les rebonds ce soir à la halle Vacheresse pour une place en finale de la Coupe de France. En Championnat, les Nancéiens s’étaient imposés (79-74). (Photo Mao/L’Équipe)

r a l e -r

co oa n n e .

ROANNE

20 H

milieu d’une nuit d’horreur. Lamar Odom aurait pu être une superstar. Il aurait aussi pu être un papa sans histoires, heureux d’élever ses deux autres enfants. La vie en a décidé autrement. Le traumatisme n’explique pas l’affront de juin dernier. Mais il a façonné le caractère de ce joueur aujourd’hui plus motivé que jamais pour atteindre son but : gagner un titre NBA. Durant la série contre Utah, il est rapidement devenu l’ennemi public no 1 pour une équipe du Jazz incapable de trouver une solution à sa polyvalence (17,8 pts, 11,0 rbds, 62,7 % aux tirs). En début de saison, il avait pourtant été expédié sur le banc au profit de Bynum. Aujourd’hui, les deux joueurs alternent suivant les besoins des Lakers. « Peu importe mon rôle, je veux juste gagner », glissait-il après le match 5 contre Utah. Mais Odom est au cœur de toutes les équations des Lakers. Il est le facteur x. Celui qui peut décider du sort d’une série. Celui qui peut mener les Lakers jusqu’au titre... ou pas. – O. Ph.

LA LAKERS 107-96 UTAH LA LAKERS - UTAH : 107-96 (26-26 ; 30-17 ; 26-20 ; 25-33) LA LAKERS : Fisher (9), Bryant (31), Ariza (12), Odom (26), Gasol (17), puis Vujacic (6), Brown (2), Powell (2), Bynum (2). UTAH : Williams (14), Brewer (10), Kirilenko (14), Okur (8), Boozer (10), puis Millsap (16), Korver (11), Price (8), Miles (3), Harpring (2), Knight.

Les tristes records de La Nouvelle-Orléans

Samnick sur le flanc ho

IL A TERMINÉ SA SOIRÉE par un dunk retentissant et une tournée de poignées de main avec les fans... avant d’aller shooter le lancer franc consécutif à la faute, sous les regards amusés de ses coéquipiers. Lamar Odom avait de l’énergie à revendre lundi soir pour l’enterrement du Utah Jazz, expédié en vacances en cinq matches. Kobe Bryant a empilé 31 points, mais c’est Odom qui a mis le feu au Staples Center par ses dunks et son émotion contagieuse, et un match complet et bien impressionnant : 26 points (10/15 aux tirs), 1 5 rebonds , 4 passes et 3 contres. Le genre de performance depuis longtemps espérée pour cet ailier de trente ans et 2,08 m aussi talentueux que sujet à des sautes d’humeur. Souvent raillé par son entraîneur, Phil Jackson, pour un mental pas toujours exemplaire, Odom avait effectivement été porté disparu lors d’une dernière finale contre Boston qu’il avait terminée avec l’étiquette de joueur « soft ». Doux comme le ventre d’un bébé. Comme son enfant de six mois et demi parti dans son sommeil en juin 2006 au

– 58

En cédant une défaite humiliante sur leur terrain, les Hornets de La Nouvelle-Orléans ont “égalé” le record de la plus grosse défaite en play-offs qui était détenu jusque-là par les St. Louis Hawks, défaits 75-133 par les Minneapolis Lakers en 1956. « Je ne pensais pas qu’il était possible qu’une équipe perde de 58 pts en play-offs », s’est exclamé, surpris, le joueur de Denver, Carmelo Anthony, après le match. En n’inscrivant que 63 points, les Hornets ont battu leur record du plus faible total en play-offs. Avec 24 points inscrits en une mi-temps, ils montent sur la troisième marche du podium du plus faible total de points marqués en une mi-temps en NBA. « Je sais que c’est très humiliant de perdre comme ça, surtout à domicile, a expliqué Chris Paul, totalement transparent (4 pts). Mais il faut se dire que ce n’est qu’un match dans la série. » Maintenant que les Hornets sont menés 1-3, celle-ci est sans doute bientôt fini.

NANCY

Halle André-Vacheresse. Arbitres : MM. Viator, Bissang et Collin. ROANNE : 4 Monroe (USA, 1,90 m) ; 5 Poupet (1,90 m) ; 6 Harper (USA, 1,97 m) ; 7 Souchu (1,98 m) ; 9 Nsonwu-Amadi (NGA, 2,08 m) ; 10 Dia (2,01 m) ; 11 Pellin (1,67 m) ; 12 Sumpter (USA, 2,01 m) ; 13 Kone (CIV, 2,11 m) ; 14 Brower (1,98 m). Entraîneur : J.-D. Choulet. NANCY : 4 Cox (USA, 1,94 m) ; 5 Morandais (1,96 m) ; 6 L. Wilson (USA, 2,04 m) ; 8 J. Greer (RDO, 1,96 m) ; 9 TJ Parker (1,87 m) ; 10 Tchicamboud (1,93 m) ; 11 Zaki (NIG, 2,15 m) ; 12 Akingbala (NGA, 2,08 m) ; 14 R. Greer (RDO, 1,98 m) ; 17 Brun (2,02 m). Entraîneur : J.-L. Monschau.

63

LA RAQUETTE DU SLUC se présentera à Roanne, dans une salle à guichets fermés, sans deux de ses éléments. Cyril Julian (ischio-jambiers) est encore un peu juste et a été rejoint à l’infirmerie par Victor Samnick. Le Franco-Camerounais s’est occasionné une entorse à la cheville. Les Lorrains prennent l’avion ce matin pour la Loire où ils retrouveront une Chorale amputée elle de Brice Nengsu (cheville). – P. Br. et G. Gai.

Rouge

Jaune

LE MANS - STRASBOURG

Rush incertain IL AVAIT CETTE SAISON toujours répondu présent. Une entorse de la cheville, contractée samedi en fin de match à Gravelines, a placé un gros point d’interrogation devant la participation de Brion Rush à la demifinale de Coupe de France au Mans. Si Frédéric Sarre décide de le faire jouer dans cette partie où la SIG ne peut pas faire l’impasse, Rush livrera un match dans le match avec Dee Spencer. Les deux arrières américains ont un point commun qui saute aux yeux : ils sont des enfants de la Chorale Roanne, avec laquelle ils ont effectué leurs premiers pas en France et quelques cartons. Ex-meilleur marqueur et MVP du Championnat en 2007, Spencer a connu au Mans une saison avec beaucoup d’aspérités et a dû attendre le changement de statut de Bluthenthal au MSB début janvier pour enfin s’affirmer comme la

VTT OU TRAIL COMPOSEZ VOS DÉFIS LE LIORAN 21-24 MAI 2009 À LA CARTE

LE MANS

première option offensive du club sarthois. Rush, à l’inverse, a tout de suite pris ses marques dans des systèmes qui lui sont souvent consacrés et dont il a su tirer profit en ne passant qu’à deux reprises sous la barre des dix points. Il peut se déclarer aujourd’hui ouvertement en course pour l’attribution du titre de MVP. Opposés pour la troisième fois de la saison, Spencer et Rush n’ont pour le moment pas réussi à se départager (une victoire pour Le Mans et Strasbourg) et ont affiché la même santé en attaque lorsqu’ils se sont rencontrés (respectivement 23,5 et 23 pts de moyenne sur les deux rencontres). À Antarès, face à une équipe au complet qui n’est qu’à deux matches d’un doublé Semaine des As-Coupe de France, la SIG aura besoin d’un apport de Rush le plus complet possible. – N. R. (avec C. L. et R. Sch.)

20 H

STRASBOURG

Antarès (20 heures). Arbitres : MM. Chambon, Mateus et Hosselet. LE MANS : 4 A. Gomis (2,05 m) ; 6 Spencer (USA, 1,93 m) ; 7 Koffi (2,07 m) ; 8 Diot (1,92 m) ; 9 N’Doye (SEN, 2,03 m) ; 10 Leloup (2,02 m) ; 11 Batista (BRE, 2,07 m) ; 12 P. Badiane (2,07 m) ; 13 Bluthenthal (USA-ISR, 2,02 m) ; 20 Dixon (USA, 1,78 m). Entraîneur : JD Jackson. STRASBOURG : 4 Rush (USA, 1,86 m) ; 5 Darrigand (1,84 m) ; 6 E. Mendy(2 m) ; 7 Essart (1,80 m) ; 9 J. Allen (USA, 1,96 m) ; 10 Giffa (1,97 m) ; 13 Obasohan (NGA, 1,99 m) ; 14 Simon (USA, 2,06 m) ; 15 Lewin (USA, 2,01 m) ; 18 Soumahoro (1,97 m). Entraîneur : F. Sarre.

Conférence Ouest J LA LAKERS - UTAH : 107-96 LA Lakers remporte la série 4-1. J HOUSTON - PORTLAND Houston mène la série 3-1. 5e match la nuit dernière à Portland. J NEW ORLEANS - DENVER 63-121 Denver mène la série 3-1. 5e match la nuit prochaine à Denver. J DALLAS - SAN ANTONIO Dallas menait la série 3-1. 5e match la nuit dernière à San Antonio. Séries au meilleur des sept matches.

Batum en bleu Nicolas Batum pourra rejoindre l’équipe de France cet été. Le joueur des Portland Trail Blazers a reçu le feu vert officiel des dirigeants du club de l’Oregon et se fait une joie de pouvoir vivre la vie en bleu. « Portland me libère. Ils sont contents de ma saison. Ils m’ont dit : "On sait ce que tu vaux. Les ligues d’été ne serviront à rien pour toi." Je l’ai annoncé à Vincent (Collet), il était content. Donc je serai avec l’équipe de France dès le premier jour. C’est un de mes objectifs principaux. Je ne veux pas être en retard... Sauf, bien sûr, si on est en finale NBA. » – O. Ph. I L’ASVEL PORTE PLAINTE. – Pour avoir détecté « des mouvements suspects » devant l’Astroballe, samedi à l’occasion du match ASVEL - Hyères-Toulon, le club villeurbannais a décidé de porter plainte en début de semaine contre « un éventuel trafic de billets » selon Antony Thiodet, le numéro 2 du club. Samedi, alors que le match était censé se jouer à guichets fermés, quelques dizaines de places étaient curieusement restées inoccupées. – C. C. I HYÈRES-TOULON : ROGERS POURRAIT RESTER. – Brillant samedi à l’occasion du match ASVEL - Hyères-Toulon (103-98), le meneur américain de Hyères,

Shawnta Rogers, a avoué ne pas avoir encore décidé de son avenir : « Je ne sais pas ce que je vais faire la saison prochaine. La seule chose que je sais, c’est que c’est moi qui choisirai. Comme j’aime bien jouer pour Alain (Weisz), je pourrai, pourquoi pas, rester à Hyères-Toulon. Mais aujourd’hui rien n’est arrêté dans un sens ou dans l’autre », remarque aujourd’hui le micro-meneur (1,61 m, 33 ans). Pour sa part le coach varois, Alain Weisz, confirme : « On n’a pas encore discuté en vue de la saison prochaine. Mais n’oubliez pas qu’il y a trois semaines on n’était pas en très bon état. On a bien sûr envie de garder Shawnta. » – C. C.

NATATION

Luyce devant la justice Le président de la FFN répond ce matin de prise illégale d’intérêts pour des faits impliquant la Fédération et remontant à 2004. PRÉSIDENT DE LA FÉDÉRATION française de natation sans discontinuer depuis 1993, Francis Luyce va devoir, ce matin devant la 11e chambre correctionnelle du tribunal de Paris, plonger dans un bassin bien particulier. Il est en effet poursuivi, dans le cadre d’une procédure en citation directe, pour « prise illégale d’intérêts par une personne exerçant une fonction publique ». Un délit passible d’une peine maximale de cinq ans de prison et 75 000 euros d’amende. L’affaire remonte à 2006. Deux lettres anonymes parviennent au procureur de la République à Paris. Parmi les faits dénoncés – la plupart prescrits – figure la signature d’un contrat de prestation avec la société Cartaix, contrat finalisé en 2004 et dénoncé deux ans plus tard. L’appel d’offres porte sur la production et la délivrance des licences de la FFN. Cinq entreprises répondent. Cartaix n’est pas la mieux-disante, mais elle propose un plus sous la forme d’un système de fidélisation via d’éventuels partenariats. Cet avantage ne figure pas stricto sensu dans le cahier des charges, mais il séduit la FFN. Son bureau fédéral souhaite que Cartaix et Paragon, l’une des quatre autres entreprises ayant soumissionné, s’associent dans une proposition commune. Ce contrat est signé. Problème : le fils de Francis

riptions sur Infos et insc llenge.com ncha www.oxyge

PAGE 12

Luyce, François-Xavier, travaille chez Cartaix comme technicien... « Ce n’est qu’au terme de six mois de négociations et après la signature du contrat que nous nous en sommes aperçus », affirme un proche du président. Mais, pour le parquet, il s’agit bien, dans cette affaire traitée intégralement en enquête préliminaire (*), d’un délit de prise illégale d’intérêts. Même si Luyce, auditionné plusieurs fois par la brigade de la répression de la délinquance économique de la police judiciaire de Paris, « élude sa responsabilité et parle d’un simple concours de circonstances », selon une source proche du dossier. « Nous allons plaider la relaxe, assure de son côté Me Marie-Christine Chastant-Morand, défenseur du président de la FFN. Car il n’y a pas eu prise d’intérêts matériel ou morale, ni directement ni indirectement, Francis Luyce ne s’étant pas enrichi personnellement et, surtout, son fils n’étant aucunement intervenu dans la mise en relation entre Cartaix et la FFN. » En outre, « la décision de contracter a été prise par la Fédération de façon totalement transparente et collégiale ». – P. I. (*) Donc sans ouverture d’information judiciaire, sans mise en examen et de manière non contradictoire.

I RUSSIE : ENCORE DES RECORDS. – La folie continue. Deux records du monde sont tombés hier à Moscou aux Championnats de Russie, tous deux avec l’aide de la combinaison Arena nouvelle génération. Anastasia Zoueva (18 ans) a amélioré à deux reprises la référence planétaire du 50 m dos (27’’48 en demi-finales puis 27’’47 en finale ; l’Australienne Edington et la Chinoise Zhao Jing se partageaient l’ancienne référence en 27’’67). Autre teenager, Yulia Efimova (17 ans) a accroché deux fois le record du monde du 50 m brasse, 30’’23 en demies puis 30’’05 en finale, effaçant les 30’’31 de l’Australienne Jade Edmistone datant du 30 janvier 2006 à Melbourne. La veille, Efimova s’était emparée du record d’Europe du 100 m brasse (1’5’’80), déjà battu le week-end dernier par l’Autrichienne Mirna Jukic à Vienne (1’7’’0). L’an dernier aux JO, la Russe avait réalisé en séries du 100 m brasse un chrono de 1’6’’08 mais elle ne s’était pas présentée au contrôle antidopage et la marque n’avait pas été validée. I BOUSQUET IRA-T-IL AUX JEUX « MED » ? – Roi du sprint aux Championnats de France, Frédérick Bousquet, titré sur 50 m et 100 m et nouveau recordman du monde de l’aller simple (20’’94), participera-t-il aux Jeux Méditerranéens (27 juin-1er juillet) ? Resté en France pour cause d’examens universitaires, Bousquet a prévu de retourner à Auburn dans une dizaine de jours et de revenir en Europe pour un moins de juin riche en meetings : Barcelone (6-7), Canet-en-Roussillon (9-11) et Paris (19-21). En revanche, afin de ne pas rentrer trop tard aux États-Unis avant les Mondiaux de Rome (26 juillet-2 août), il souhaiterait être dispensé des Jeux « Med ». La question a été soulevée auprès de la fédération, qui avait fait de l’épreuve un passage obligé. La sélection sera connue dans les deux prochains jours. – J.-B. R.

MERCREDI 29 AVRIL 2009 Bleu

Rouge

Noir

Jaune

Rouge

RÉSULTATS Conférence Est J CLEVELAND - DETROIT Cleveland remporte la série 4-0. J MIAMI - ATLANTA : 71-81 MIAMI : J. Jones (19), Haslem (4), J. O’Neal (20), Wade (22), Chalmers (4), Cook, Beasley (2), Diawara, J. Anthony, Magloire. ATLANTA : Evans (10), J. Smith (13), Horford (4), J. Johnson (14), Bibby (15), Pachulia (12), Murray (11), West (2), S. Jones. La série est à 2-2. 5e match la nuit prochaine à Atlanta. J BOSTON - CHICAGO La série était à 2-2. 5e match la nuit dernière à Boston. J PHILADELPHIE - ORLANDO La série était à 2-2. 5e match la nuit dernière à Orlando.

Bleu

PROGRAMME AUJOURD’HUI (20 heures). – Roanne - Nancy ; Le Mans - Strasbourg. Finale le 17 mai à Paris-Bercy.

Jaune

J NEW ORLEANS - DENVER : 63-121 (15-36 ; 24-25 ; 11-28 ; 13-32) NEW ORLEANS : Paul (4), Butler (9), Stojakovic(10), West (14), Chandler (0), puis Posey (12), Daniels (5), Wright (4), Armstrong (2), Brown (2), Peterson (1), Marks. DENVER : Billups (17), Jones (12), Anthony (26), Martin (6), Hilario (13), puis Kleiza (14), Smith (12), Andersen (11), Petro (4), Balkman (4), Hart (2), Carter.

Noir

Bleu

Noir

La décision rendue par le tribunal administratif de Nancy a sonné comme la confirmation que beaucoup de bruit avait été fait pour rien. « Je suis soulagé parce que c’est terminé, a précisé Emmanuel Brochot, le président choralien. Mais c’est dommage de voir qu’une Fédé organise des événements sans maîtriser tous les éléments. Finalement, c’est beaucoup d’énergie dépensée mais j’aurais fait la même chose. Personne n’a vraiment été clair dans les conséquences du quart de finale joué à Nancy. » Contraint d’abdiquer, le SLUC, par la voix de son président, pointait lui aussi les failles de cette nouvelle formule. « Il est cer-

du mérite sur trois saisons (42 pts pour Nancy, 38 pour Roanne), aucun des deux protagonistes n’aurait ainsi intérêt à se faire écarter en demi-finale. Même si l’utilisation du ranking dans l’attribution des tickets pour l’Euroligue n’a encore rien d’officiel – il pourrait même être abandonné –, y figurer à la première place peut être à l’origine de bonnes surprises. « Là non plus on ne sait pas, soufflait Fra pour finir. Alors on attend, tout le monde attend. »

DES MOTIVATIONS CACHÉES

c

Le règlement instauré cette saison par la Fédération prévoyait d’une part le tirage au sort d’un tableau dès le début de la compétition et s’appuyait sur trois éléments pour désigner l’équipe qui reçoit : le niveau des équipes opposées, le nombre de déplacements effectués par chacune au préalable et en dernier recours l’ordre du dit tableau. Pour la rencontre RoanneNancy, la Fédération a précisé que c’est ce troisième niveau qui était pris en compte, les deux formations, de Pro A, ayant réalisé le même nombre de matches (2) à l’extérieur. Pour Nancy, le hic se situe là. Faute de salle disponible, le quart de finale initialement prévu à Limoges a été disputé en Lorraine. Arguant qu’ils rendaient service en organisant la partie, les Nancéiens, larges vainqueurs (90-67), n’ont jamais vraiment considéré cette rencontre comme étant à domicile. Après un recours devant le CNOSF vendredi, Nancy a saisi le tribunal administratif. Qui l’a débouté hier.

tain que le tirage au sort tel qu’il a été fait cette saison était ridicule, argumentait Fra. On méritait de jouer ce match chez nous. » Sur le terrain, cette trop longue incertitude n’a arrangé personne non plus. « On a fait des entraînements très moyens parce qu’on ne savait même pas si ce match allait avoir lieu ou pas, regrettait le technicien roannais JeanDenys Choulet. J’en veux simplement à la Fédé. Je peux comprendre les arguments des Nancéiens mais on en était quand même presque à trouver qu’ils étaient les pauvres malheureux dans cette histoire. N’oublions pas qu’en recevant Limoges en quarts, ils se sont quasiment vus offrir une demifinale... »

m

ROANNE-NANCY, demi-finale de la Coupe de France, aura donc bien lieu ce soir à la halle Vacheresse de Roanne. Pourtant, jusqu’à la décision du tribunal administratif de Nancy hier après-midi, la rencontre était menacée. Retour sur un imbroglio né du flou de l’interprétation des règlements... et de la rivalité intense des deux clubs en course pour la première place au ranking (*) français qui peut ouvrir les portes de l’Euroligue.

Porté par un Lamar Odom des grands soirs, les Lakers se sont aisément qualifiés pour le deuxième tour.


14

TOUS SPORTS

Bleu

Rouge

Noir

Jaune

! DOPAGE

Encore six dopés à Pékin... Huit mois après la fin des Jeux, sept échantillons positifs à la CERA concernant six sportifs ont été révélés grâce à des analyses rétrospectives. LE COMITÉ INTERNATIONAL olympique (CIO) a annoncé les résultats des analyses a posteriori qu’il avait lui-même initiées au début du mois de janvier 2009 et qui concernent des échantillons prélevés durant les Jeux de Pékin. Sept de ces échantillons sanguins sont positifs et concernent six athlètes, dont un Italien, comme l’a confirmé hier soir le Comité olympique italien (voir page ci-contre). Ces échantillons contiennent des traces de CERA (Continuous Erythropoietin Receptor Activator), cette fameuse EPO dite de troisième génération aux effets durables qui avait déjà défrayé la chronique lors du Tour de France 2008. La commission médicale du CIO a d’ailleurs reproduit exactement le processus analytique à double détente qui avait abouti, entre autres, à la mise hors course immédiate de Riccardo Ricco, cycliste italien positif à deux reprises sur le Tour à ce même produit, puis au déclassement et à la suspension l’automne dernier de l’Autrichien Bernhard Kohl (*) à la suite d’analyses rétrospectives effectuées par l’Agence française de lutte contre le dopage (AFLD) après le Tour.

(cyclisme, athlétisme, aviron, natation, notamment) s’étaient avérés suspects lors de leur première analyse urinaire au sein du laboratoire antidopage de Pékin mais n’avaient pas pu être classifiés immédiatement dans la catégorie des résultats positifs. Pour lever toutes traces de suspicion, le CIO a donc envoyé dans un premier temps les échantillons sanguins correspondant aux sportifs dont l’urine était suspecte, afin de

vérifier si les légères traces d’EPO identifiées à Pékin pouvaient se détecter de manière suffisante dans le sang pour être ensuite classées comme des infractions antidopage. Le processus analytique s’est déroulé en deux temps : le laboratoire de Lausanne, qui avait, avant le Tour de France 2008, finalisé un test de détection de la CERA en collaboration avec les laboratoires qui commercialisent ce produit (Roche), a identifié les échantillons positifs par

le biais de cette méthode, baptisée test Elisa, avant de les transmettre au laboratoire de Châtenay-Malabry, qui a cette fois effectué des analyses sanguines respectant les standards analytiques. Les résultats, finalisés récemment, ont été enfin rendus au CIO, qui depuis quelque temps finalisent les dossiers afin de « bétonner les procédures ». Arne Ljungqvist, président de la commission médicale du CIO, a tenu à préciser : « Les analyses supplé-

mentaires des échantillons prélevés à Pékin envoient un message clair aux tricheurs. Nul ne peut tenir pour acquis qu’il a déjoué les mesures de détection. La grande majorité des athlètes ne cherche pas à profiter d’un avantage indu. Nous avons l’intention de faire tout ce qui est en notre pouvoir pour leur offrir des conditions de compétitions équitables. » Pour l’heure, on ne connaît pas encore l’identité des six athlètes qui

s’étaient crus tirés d’affaire après les Jeux de Pékin. Les instances olympiques vont maintenant notifier aux personnes et aux comités nationaux en question les résultats d’analyse anormaux. Dans son communiqué, le Comité international précise aussi que « toutes les procédures disciplinaires seront entamées [et que] dans l’attente d’une décision du CIO, la Fédération internationale concernée pourra prendre les mesures appropriées ».

(*) Le coureur autrichien avait terminé troisième du Tour et remporté le classement du meilleur grimpeur.

JUSQU’À HIER, le nombre des « positifs » des Jeux Olympiques de 2008 se limitait à neuf cas humains auxquels il fallait ajouter six chevaux positifs dans les épreuves d’équitation. C’était beaucoup moins comparé aux vingtquatre cas humains des Jeux d’Athènes en 2004. Au JO de Pékin 4 770 contrôles ont été effectués dont 3 801 prélèvements d’urine et 969 prélèvements sanguins. Parmi les prélèvements d’urine, 817 ont été réalisés pour dépister l’EPO, et parmi les prélèvements sanguins, 471 pour dépister l’hormone de croissance. – A. L. MORENO Maria Isabel (ESP, cyclisme) : positive à l’EPO. KIM Jong-su (CDN, tir) : médaillé de bronze en tir au pistolet à 10 mètres puis d’argent au pistolet à 50 mètres, positif deux fois au propanolol (un bêtabloquant) en finales. DO THI NGAN THUONG (VIE, gymnastique) : 59e du concours général de gymnastique, positive au furosémide,

un produit appartenant à la classe des diurétiques. HALKIA Fani (GRE, athlétisme) : positive au Methyltrienolone, un stéroïde anabolisant. BLONSKA Lyudmila (UKR, athlétisme) : médaillée d’argent de l’heptathlon avec 6 700 points, positive au méthyltestostérone, un stéroïde anabolisant. RAZORONOV Igor (UKR, haltérophilie) : 6e de la catégorie des – 105 kg, positif à la nandrolone. DEVYATOVSKY Vadim (BLR, athlétisme) : 2e de l’épreuve du lancer de marteau avec 81,61 m, positif à la testostérone. TIKHAN Ivan (BLR, athlétisme) : 3e de l’épreuve du lancer de marteau avec 81,51 m, positif à la testostérone. SEROZYNSKI Adam (POL, canoëkayak) : 4e de la course de K2 1 000 m, positif au clenbutérol, un stéroïde anabolisant.

Le cas des Mondiaux 2003

Au « Zen Nihon », le compte est bon

BRAHIM ASLOUM, vainqueur lundi lors de son retour à la compétition, évoque sa quête d’une boxe parfaite. une galipette. Mais ça m’a fait rire, ça m’a décontracté. Ce n’est pas que j’ai perdu l’habitude de monter sur un ring, mais j’ai mélangé vitesse et précipitation. – Après seize mois d’absence, était-ce important de gagner avant la limite ? – Ce qui était important, c’était d’être sur le ring. Ce combat finit sur un K.-O, c’est sûr que ça fait du bien. Je pensais que Pool allait être plus redoutable. Mais je l’ai empêché de prendre confiance par mon efficacité. C’est une bonne leçon à retenir : si je fais mal d’entrée, j’évite que le combat se durcisse. Dans le passé, je laissais mes adversaires le faire, je les laissais me coller.

« Sur le Net, on n’est pas encore capable de diffuser un combat » – Après ce succès, vous avez beaucoup parlé de philosophie de la boxe. Qu’entendez-vous par là ? – C’est complexe. La maîtrise de cet art est indispensable pour la suite de ma carrière. Il faut que je connaisse sa dureté, sa culture. Je suis en mode chercheur. Je n’ai rien pour être boxeur

L’autre chaos du Cannet Lundi, les internautes n’ont pu voir le combat d’Asloum. Ils seront remboursés. Mais les raisons de l’échec restent à élucider. LE PARI ÉTAIT OSÉ, IL A ÉCHOUÉ. Brahim Asloum a voulu se passer de télé pour diffuser son retour sur les rings. Il a misé sur le web. Mais lundi, les internautes n’ont pu le voir boxer. Les deux serveurs loués pour accueillir 50 000 connexions chacun ont calé. Jérôme Zuccarelli, gérant de la société WebTV-Tools, en charge de l’événement, promet que tous ceux qui ont déboursé les 3,80 euros seront remboursés dans des conditions encore à définir. Soit leur achat sera annulé, soit leur compte sera recrédité. Même pour les rares qui ont pu voir le combat... Car il y en a eu, environ mille, qu’il est difficile de distinguer des victimes du bug. Jean-Michel Roussier, à la tête de la société de production Exprim, attendait encore, hier soir, les rapports sur les causes du problème. WebTV-Tools regrettait d’avoir sous-estimé les demandes. « On est une toute jeune société, on nous déroulait un tapis rouge et finalement c’est le scénario catastrophe », reconnaissait-on. Si la cause du souci technique semble être un afflux de connexions, WebTV-Tools s’étonnait qu’il n’y ait pas eu d’alerte auparavant. Et n’excluait pas la possibilité d’une malveillance, par exemple un robot envoyant de nombreuses requêtes aux serveurs au point de les faire tomber ! Asloum était prêt à diffuser son combat gratuitement sur Internet. On l’en avait dissuadé à cause de l’investissement nécessaire. « On est assurés, il récupérera ses billes », certifie Jérôme Zuccarelli, qui a œuvré hier pour finalement diffuser gratuitement le combat sur le site officiel du boxeur... – A. Bo.

à la base ! J’ai commencé à quinze ans. Et j’ai en face de moi des mecs qui crèvent la faim, des durs au mal qui veulent faire du dégât. Je dois déjouer tout ça et être prêt, comme un vrai athlète. – Avez-vous su que la diffusion du combat sur votre site Internet avait échoué ? – Oui, c’est une déception, mais aussi la marque d’une certaine réussite. Ça veut dire que plus de cent mille personnes ont voulu le regarder. Mais ç’a "buggé"... – Est-ce important de défendre votre ceinture WBA des mimouche ou vous laisserez-vous être destitué ? – J’ai mis sept ans à devenir champion du monde. Je serais triste qu’on m’enlève ma ceinture de cette manière ! Je suis le seul Français champion du monde, ce serait dommage pour moi et la boxe en France. On va envoyer une demande de défense en sachant que pour l’organiser il faut des moyens financiers. La soirée de lundi a montré que sur le Net on n’est pas encore capable de diffuser un combat. – Pourriez-vous participer à la réunion qu’organisent Sébastien et Michel Acariès le 27 juin ?

Hatton : « Pariez votre maison ! » Le compte à rebours a commencé, à Las Vegas, pour le duel entre le Philippin Manny Pacquiao et l’Anglais Ricky Hatton, présenté comme le combat de l’année, samedi au casino-hôtel MGM Grand. Et Hatton, qui n’a pas apprécié les propos de l’Américain Freddy Roach, entraîneur du Philippin, a ouvert le feu : « Je m’attendais à ce que Pacquiao soit favori, mais je suis surpris que Roach dise que je serai K.-O. en trois rounds. J’ai lu tant de trucs incroyables sur Manny que ce n’est pas moi qu’il devrait affronter mais Godzilla ! Brusquement, après sa victoire sur Oscar De La Hoya, il est devenu un monstre de puissance, mais j’ai battu des adversaires plus lourds que les siens. Je serai le plus lourd et le plus fort type qu’il a jamais affronté. Avec mes progrès en technique, ce sera suffisant pour le battre. On dit qu’il est rapide, n’oubliez pas que je le suis aussi. Je n’ai jamais été dans une telle forme. Alors, pariez votre maison sur moi ! Videz votre compte en banque ! » Un conseil bien risqué... – A.-A. F. I PACQUIAO DÉBORDE D’ÉNERGIE. – Le week-end dernier, Manny Pacquiao s’est entraîné sans Freddy Roach, retenu dans le coin du Philippin Gerry Penalosa lors de son combat contre le champion WBO des super-coq, le Portoricain Juan Manuel Lopez, samedi à Porto Rico. « Nous avons eu beaucoup de mal à lui faire respecter le programme laissé par Freddy, précise

Aujourd’hui débute l’événement judo du Japon, qui oppose les meilleurs spécialistes toutes catégories confondues. Présentation en chiffres. TOKYO –

correspondance spéciale C’ est la seule et unique compétition ! Pour les judokas japonais, pas de doute, le Zen Nihon est l’événement phare, bien plus important que les JO ou les Championnats du monde. Tous les ans, l’épreuve se déroule le 29 avril, jour férié célébrant l’anniversaire de l’empereur Hirohito. C’est le nombre de titres décrochés par le légendaire Yasuhiro Yamashita. Cette année, en l’absence du champion olympique Satoshi Ishii, retraité à vingt et un ans, Keiji Suzuki visera un quatrième titre. C’est le nombre d’engagés dans la compétition. C’est le poids en kilos de Masato Uchishiba, double champion olympique (– 66 kg), le plus léger mais aussi le plus petit (1,60 m) des participants. Comme en 2005, l’année suivant son sacre d’Athènes, il a obtenu une wild-card. Et tentera de vérifier si le postulat du judo, « un petit peut battre un grand » grâce au déséquilibre, a toujours un sens aujourd’hui. C’est le poids en kilos de Mitsumasa Kato, champion de la région du Tokai, le plus lourd des engagés. C’est la taille en centimètres du colosse de 145 kg, Hiroki Tateyama. – A. V

1

Brahim Asloum. (Photo Félix Folesi/L’Équipe) – Je ne suis pas au courant. Personne ne m’en a parlé. – Revoilà Asloum, Monshipour et Mormeck. La boxe française est-elle en train de redémarrer ? – C’est ce qu’il nous fallait. Malik Bouziane et Anthony Mezaache sont champions d’Europe. Je suis déçu pour Willy Blain, qui a laissé passer une chance mondiale. On a envie de faire bouger les choses, il faut tous aller dans le même sens. J’ai hâte que la boxe re tro uve ses le ttre s d e noblesse. » AURÉLIEN BOUISSET

l’entraîneur philippin Buboy Fernandez. Manny voulait faire beaucoup plus que les trois rounds de gants contre l’invaincu ouzbek Alisher Rahimov et les deux avec l’Américain David Rodela, mais il a finalement cédé. Dimanche, Freddy lui avait demandé de ne pas s’entraîner, mais il est quand même allé au gymnase ! » I BOUZIANE : UNE DÉFENSE À MASSY. – Le champion d’Europe des coq, Malik Bouziane (31 ans, 11 victoires dont 1 avant la limite, 1 défaite), défendra son titre le 19 juin à Massy (Essonne) devant le Belge Carmelo Ballone (33 ans, 21 victoires, dont 10 avant la limite, 1 nul, 3 défaites). I MEZAACHE EN STAGE CHEZ ROCKY ! – Dès demain, et pour dix jours, c’est à Philadelphie, la ville de Joe Frazier popularisée au cinéma par Stallone dans Rocky, qu’Anthony Mezaache, champion d’Europe des légers, va travailler avec Dominique Paris, l’ex-préparateur physique d’Oscar De La Hoya, en vue de son prochain combat. I SOW PASSE PRO. – Vice-champion olympique 2008 en – 60 kg, Daouda Sow rejoint, à vingt-cinq ans, l’écurie professionnelle de Mahyar Monshipour. I DÉCÈS DE GREG PAGE. – L’ancien champion du monde WBA des lourds, l’Américain Greg Page, ancien partenaire de Muhammad Ali, est décédé lundi à cinquante ans. Page, qui avait subi de graves lésions cérébrales lors d’un combat en 2001, est mort des complications liées à ses blessures.

PAGE 14

9

28

66

155 193

Anai a la cote LE TIRAGE AU SORT du Zen Nihon a placé Uchishiba dans le premier quart de tableau aux côtés du vétéran Shoda (30 ans, onze participations) et du prometteur Norihide Yamamoto (22 ans, 90 kg) qui pourrait créer la surprise. Le deuxième quart de tableau devrait voir un duel entre Keiji Suzuki (108 kg) et le vainqueur des Tournois de Paris et de Hambourg, le grand favori Takamasa Anai (100 kg). Le

troisième quart de tableau semble promis au cubique Yasuyuki Muneta (28 ans, 11 participations), toujours placé mais jamais vainqueur depuis 2002. On suivra dans ce secteur la performance de Shinya Yoshinaga et ses 80 kg. Le quatrième quart de tableau est le plus indécis entre Hiroki Tateyama, le tout jeune Daiki Kamikawa (19 ans, 140 kg) et, surtout, Yohei Takai (140 kg). – A. V.

TOKYO, NIHON BUDOKAN, 29 AVRIL 2005. – Il ne mesure que 1,60 m mais Masato Uchishiba (au centre) défiera aujourd’hui les colosses du judo japonais avec l’espoir d’inscrire son nom au palmarès du Zen Nihon. (Photo Alain de Martignac/L’Équipe)

Muneta le puriste D’EMBLÉE, IL A CONVOQUÉ le cuisinier français de ce restaurant tokyoïte. O.K. pour le bœuf de Kobé haché, mais double dose. Yasuyuki Muneta est un cube qui cultive volontiers sa largeur. Pour la hauteur, il s’est fait une raison : son mètre soixante-douze ne l’empêche pas de tirer, et debout droit sur ses appuis, en toutes catégories. « Je déteste plus que tout ce judo dos plié pratiqué par les ressortissants des pays de l’ex-Union soviétique. Rechercher de médiocres avantages, c’est la mort du judo. Moi, seul le ippon m’intéresse. Le reste ne vaut rien. » Voilà, ça pose le bonhomme, d’autant plus qu’il est flic de profession malgré une allure de Rapetou, plutôt ancré politiquement à droite, et se proclame défenseur des valeurs ancestrales du judo japonais. Il jure, sincère, qu’il préfère

cent fois gagner le Zen Nihon plutôt qu’un titre olympique. Il n’a eu, pour l’heure, ni l’un ni l’autre. Son corps de 123 kg l’a lâché à chaque fois qu’il pouvait remporter l’épreuve de tous ses désirs (blessures à un coude, à un orteil). À l’écouter, ses titres de champion du monde (par équipes en 2002 à Bâle, + 100 kg en 2003 à Osaka et toutes catégories en 2007 à Rio) ne pèsent guère comparés à son obsession de voir graver son nom sur le mur de la tradition japonaise. En fait, il faut lui parler de Teddy Riner – qu’il a battu en février 2008 à Hambourg – pour voir son sourire s’élargir et comprendre que Yasuyuki Muneta respecte au moins un de ses adversaires étrangers… – J. I.

Yasuyuki Muneta. (Photo Didier Fèvre/L’Équipe)

MERCREDI 29 AVRIL 2009 Bleu

Rouge

Noir

Jaune

Rouge

« En mode chercheur »

Bleu

Rouge

JUDO ! CHAMPIONNATS DU JAPON TOUTES CATÉGORIES

Jaune

Bleu

Jaune

none (THG). Le produit phare du laboratoire BALCO était utilisé en grande partie par des sprinteurs. Cette fois, le CIO vise la CERA (Continuous Erythropoietin Receptor Activator), qui est une EPO dite de troisième génération. Ce produit illicite a été mis en évidence lors du dernier Tour de France avec les exclusions de l’Italien Riccardo Ricco et de l’Autrichien Bernhard Kohl. – A. L.

Noir

Noir

POUR LA DEUXIÈME FOIS de l’histoire d’une grande compétition internationale, un contrôle rétroactif a été mis en œuvre pour retrouver d’éventuels tricheurs lors des derniers Jeux de Pékin. La première fois, ce fut lors des Championnats du monde d’athlétisme qui s’étaient déroulés à Paris du 23 au 31 août 2003. Le produit vedette, à cette époque, était la tétrahydrogestri-

BOXE

« JUSTE APRÈS votre victoire lundi soir, votre entraîneur, Louis Acariès, pensait que vous seriez surpris d’avoir gagné avant la limite... – Il me charrie souvent avec ça. En général, je ne fais jamais exprès quand je mets K.-O. (il a signé lundi son dixième succès avant la limite en 24 victoires) ! Je fais plus de mal que je ne cherche à en causer. C’est mon paradoxe. – Pouvez-vous décrire l’enchaînement fatal au Mexicain Pool dans la troisième reprise ? – Je lance un direct, un crochet du bras avant, je me mets sur le côté et je mets un uppercut semi-crochet en me décalant un peu. C’était limite un petit pivot. J’étais tellement bien en appui sur la jambe arrière que je n’ai pas eu à forcer. J’ai senti un impact avec tout le poids du corps sur sa tête et c’était fini. – Pourtant, vous aviez chuté à votre entrée sur le ring... – Ouais (rires) ! J’ai voulu enjamber les cordes et ma jambe a glissé, j’ai fait

DAMIEN RESSIOT

Ils étaient déjà neuf

Dans un premier temps, les instances olympiques avaient ainsi annoncé qu’environ 500 échantillons prélevés en Chine au mois d’août dernier seraient analysés une nouvelle fois afin de bénéficier des récentes techniques de détection de la CERA (pour 400 d’entre eux) mises au point conjointement par les laboratoires de Lausanne (Suisse) et Châtenay-Malabry (France) ; et de l’insuline (pour les 100 derniers) par le laboratoire antidopage de Cologne (Allemagne). En fait, le CIO a été beaucoup plus loin en analysant rétrospectivement 847 échantillons pour la CERA et 101 pour l’insuline. Si du côté de l’insuline on n’a rien trouvé, sept en revanche se sont montrés positifs à la CERA. Parmi les échantillons analysés à Pékin, dix concernant principalement des épreuves d’endurance

de notre envoyé spécial

analyses rétrospectives, qui peuvent être effectuées huit ans après l’événement sportif, comme le prévoit le Code mondial antidopage, comptent définitivement parmi les armes les plus dissuasives à promouvoir sur le terrain de l’antidopage.

PÉKIN, STADE OLYMPIQUE, 8 AOÛT 2008. – Même si depuis la cérémonie d’ouverture, quinze sportifs se sont fait pincer en huit mois pour fait de dopage aux Jeux, c’est tout de même neuf de moins que quatre ans plus tôt à Athènes. (Photo Jérôme Prévost/L’Équipe)

Aucune information sur l’identité des tricheurs

LE CANNET-CÔTE D’AZUR – (Alpes-Maritimes)

Aucune information n’a filtré, enfin, sur le standing des athlètes positifs et sur l’éventuel remue-ménage que leur identité pourrait induire sur les podiums. Seule certitude : les neuf « positifs », qui, pour l’heure, constituaient le seul bilan officiel de la triche sur le terrain de Pékin – pour 4 770 échantillons prélevés in situ – ne sont plus seuls. Autre certitude enfin, à ranger cette fois dans la morale de l’histoire (du sport) : les


15

Bleu

Rouge

Noir

Jaune

CYCLISME

... et sans doute Rebellin Le premier nom à « sortir » serait celui d’un cycliste, et pas des moindres. L’Italien avait conquis l’argent à Pékin. L’AGENCE DE PRESSE italienne ANSA a confirmé hier soir la rumeur qui agitait les rédactions transalpines depuis quelques heures : le positif italien aux Jeux de Pékin n’est autre que Davide Rebellin, médaillé d’argent de l’épreuve sur route derrière l’Espagnol Samuel Sanchez. L’échantillon A du Véronais contiendrait de l’EPO troisième génération, la fameuse CERA (voir page 14), célèbre depuis l’été dernier et les frasques de Ricco, Kohl, Schumacher et compagnie. Le comité olympique italien (CONI) a confirmé hier soir qu’il avait reçu de la part du CIO, le Comité international olympique, communication qu’un de ses athlètes avait été contrôlé positif. Le CONI a ensuite directement prévenu l’athlète en question et transmis le dossier à son procureur antidopage. Il a également rappelé que tous les membres de la délégation italienne à Pékin avaient signé un document dans lequel ils s’engageaient sur l’honneur « à refuser toute pratique illicite qui violerait le règlement antidopage de l’AMA (Agence mondiale antidopage) » . Et de préciser que ce papier avait bien été ratifié « par l’athlète contrôlé positif » . C’est une indiscrétion du milieu cycliste, ensuite, qui a lâché le nom de Rebellin. Le coureur n’a pu être joint directement au téléphone et sa femme a même démenti toute implication. Mais l’agence italienne est

rapidement passée du conditionnel habituellement de rigueur à un indicatif accusateur. Hier soir, le site Internet du quotidien La Repubblica indiquait même qu’un autre cycliste (donc d’une autre nationalité) figurait parmi les six athlètes positifs.

France, que la CERA n’échappait plus aux radars de la lutte antidopage ? À l’époque de Pékin, Rebellin appartenait encore à la formation allemande Gerolsteiner, celle de Bernhard Kohl et de Stefan Schumacher. L’Autrichien s’était hissé sur la

troisième marche du podium et avait arraché le maillot à pois du meilleur grimpeur du Tour de France, l’été dernier, avant d’être suspendu en octobre après la révélation d’un contrôle positif à cette même CERA. Quant à l’Allemand, il avait remporté

les deux contre-la-montre du Tour 2008 et avait même revêtu le Maillot Jaune avant d’être à son tour suspendu en octobre pour les mêmes raisons. PHILIPPE BRUNEL et GILLES SIMON

(*) La victoire à la Flèche reviendrait alors au Luxembourgeois Andy Schleck, vainqueur de Liège-Bastogne-Liège quatre jours plus tard, et la troisième place à Liège serait attribuée au Belge Philippe Gilbert.

Et de trois pour Gerolsteiner À trente-sept ans, le coureur de Diquigiovanni et spécialiste des classiques venait tout juste de réapparaître en première ligne en remportant la Flèche Wallonne, il y a une semaine tout juste, puis en terminant troisième de Liège-BastogneLiège, dimanche dernier. Il va de soi que si l’analyse de l’échantillon B confirme celle du A, l’Italien sera déclassé (*). Il risque désormais deux ans de suspension qui, à son âge, équivaudraient à une mise à la retraite anticipée. Si la culpabilité de Rebellin se confirme, elle aura valeur de symbole, concernant un athlète de l’ancienne génération dont la moralité semblait au-dessus de ce genre de soupçons. « Cela semble incroyable, réagissait hier soir l’ancien coureur italien Davide Cassani. Si c’est vrai, alors c’est un peu triste... » La tristesse s’accompagne aussi d’incrédulité. Comment le Véronais a-t-il pu jouer sa carrière à Pékin alors que la preuve avait été faite trois semaines plus tôt, au Tour de

caine. L’UCI avait précédemment semblé vouloir appliquer une lecture stricte d’une règle interdisant les pro teams sur les courses de niveau national. Avant de considérer une autre règle autorisant un maximum de trois coureurs de pro teams à s’aligner, à condition qu’ils portent un maillot neutre. Les trois coureurs n’enfileront donc pas leur habituel maillot Astana, mais celui aux couleurs de Mellow Johnny’s, son magasin de cycles d’Austin, au Texas, où il habite (la règle profitera aussi à trois coureurs de l’équipe Continental Pro américaine BMC, Nydam, Stalder et Beyer). Le peloton comptera aussi Floyd Landis (OUCH) et Taylor Phinney, dixhuit ans, champion du monde de poursuite individuelle sur piste, actuellement en couveuse dans l’équipe Trek-Livestrong, supportée par Armstrong. Le Gila se court sur cinq jours, deux étapes en ligne assez montagneuses, un contre-la-montre et un critérium en ville. – P. Ca.

Casar mieux que Cancellara LAUSANNE – (Suisse)

de notre envoyé spécial LAUSANNE est un immense coteau qui plonge dans les eaux du lac Léman. Autant dire qu’un prologue dessiné ici ne pouvait se résumer autrement que par un peu de prise de hauteur avant un retour sur les rives aux allures de riviera. Compte tenu de la brièveté de l’exercice (3,1 km) et de sa configuration urbaine, il convenait davantage à un coureur explosif qu’à un véritable spécialiste du contre-lamontre. Une qualité que, visiblement, possédait Frantisek Rabon, l’inattendu vainqueur : « Vu que nous étions au bord d’un lac, je pensais que c’était tout plat, se marrait après coup celui qui fut champion d’Europe Espoirs à Moscou en 2005. La seule façon de créer la différence était de monter à bloc la bosse, et ensuite, dans le

CLASSEMENT

PAGE 15 P Bleu

Rouge

Noir

Jaune

Rouge

MERCREDI 29 AVRIL 2009

Classement général : 1. Chadwick (NZL, Rock Racing), en 3 h 23’24’’ ; 2. Machado (POR, Madeinox Boavista), m.t. ; 3. Lima (Madeinox), à 3’11’’ ; 4. Santamarta (ESP, Burgos Monumental), à 3’14’’ ; 5. Sobrino (Burgos), à 3’15’’ ; ... 7. S. Sanchez (ESP, Euskaltel) ; ... 21. B. Feillu (Agritubel), m.t. AUJOURD’HUI. – 2e étape : Llanes-Gijon (182,2 km).

Bleu

Rouge

I TOUR DES ASTURIES ([ESP], 28 avril-2 mai). – 1re ÉTAPE, Oviedo-Llanes : 1. Chadwick (NZL, Rock Racing), les 156,7 km en 3 h 23’36’’ ; 2. Machado (POR, Madeinox Boavista), m.t. ; 3. Lima (POR, Madeinox), à 3’3’’ ; 4. Sobrino (ESP, Burgos Monumental) ; 5. Pacheco (ESP, Contentpolis-Ampo) ; 6. S. Sanchez (ESP, Euskaltel) ; ... 20. B. Feillu (Agritubel) ; 23. Laurent (Agri) ; 28. Calzati (Agri) ; 38. Sicard (Orbea), t.m.t. – 115 classés.

CLASSEMENT PROLOGUE, à Lausanne : 1. Rabon (RTC, Columbia), les 3,1 km en 3’44’’ (moy. : 49,821 km/h) ; 2. Casar (Française des Jeux), à 2’’ ; 3. Valverde (ESP, Caisse d’Epargne), à 3’’ ; 4. Farrar (USA, Garmin), à 4’’ ; 5. Kreuziger (RTC, Liquigas) ; 6. Iglinsky (KAZ, Astana) ; 7. Veikkanen (FIN, Fdj), t.m.t. ; 8. Coppel (Fdj), à 5’’ ; 9. Quinziato (ITA, Liq) ; 10. Freire (ESP, Rabobank) ; 11. Cancellara (SUI, Saxo Bank), t.m.t. ; … 33. Evans (AUS, Silence-Lotto), à 9’’ ; 34. Pozzato (ITA, Katusha), m.t. ; 41. Sprick (Bbox), à 10’’ ; 44. Haddou (Bbo) ; 47. Roy (Fdj), 51. Loubet (AG2R La Mondiale), t.m.t. ; 83. Menchov (RUS, Rabo), à 13’’. – 159 classés. AUJOURD’HUI. – 1re étape : Montreux- Fribourg (176, 2 km).

Jaune

Bleu

Jaune

JUYONGGUAN (Chine), 9 AOÛT 2008. – L’Italien Davide Rebellin a terminé deuxième de l’épreuve de cyclisme sur route des Jeux Olympiques (ici devant Andy Schleck, à l’arrière plan). (Photo Tim De Waele/L’Équipe)

final, je me suis employé à garder de la vitesse. » Le Tchèque de vingt-cinq ans, troisième du chrono du dernier Critérium International (2e du général), a devancé un épatant Sandy Casar, toujours inspiré par le « Romandie » (6e l’an dernier) : « J’ai couru comme si l’arrivée était en haut de la bosse, à un point tel que j’ai presque eu du mal à basculer avec les jambes qui brûlent. Ce n’est pas dans la descente que l’on pouvait perdre du temps, mais les cinq cents derniers mètres ont été un calvaire. » Deux autres coureurs de la Française des Jeux se sont classés dans les dix premiers, Jussi Veikkanen (7e) et Jérôme Coppel (8e). À noter la troisième place de Valverde et la relative contre-performance de Cancellara (11e), qui, à domicile, intrigue de plus en plus ses compatriotes. GILLES COMTE

Noir

Noir

rétrospectifs menés par l’Agence française de lutte contre le dopage (AFLD), on apprenait que l’Allemand Stefan Schumacher (Gerolsteiner), vainqueur des deux contre-la-montre du Tour et porteur du Maillot Jaune durant deux jours, avait également été contrôlé positif à la CERA durant le Tour. Une semaine plus tard, c’est son coéquipier autrichien Bernhard Kohl, troisième, et meilleur grimpeur du Tour, qui tombait. Par ailleurs, le 23 juillet, l’Italien Emanuele Sella (CSF Navigare), vainqueur de trois étapes de montagne dans le Giro, deuxième du terrible contre-la montre en côte de Plan de Corones et sixième au classement final, était contrôlé positif à la CERA lors d’un test inopiné hors compétition. Deux mois plus tôt, lors du Giro 2008, la CERA n’était pas encore détectable. – Gh. M.

LA RUMEUR enflait, puis dégonflait, depuis la semaine dernière : Lance Armstrong allait-il prendre le départ d’une course par étapes avant le Tour d’Italie (9-31 mai) ? Finalement, oui. Il s’alignera aujourd’hui au Tour du Gila, organisé jusqu’à dimanche autour de Silver City, au Nouveau-Mexique (ÉtatsUnis). L’Américain reprend la compétition dans cette modeste course nationale, un peu plus de cinq semaines après sa fracture de la clavicule droite survenue lors de sa chute, le 23 mars, au cours de la première étape du Tour de Castille-Leon. Il sera accompagné de ses compatriotes et coéquipiers d’Astana, Levi Leipheimer et Chris Horner, qui avaient prévu de rejoindre le Texan pour une semaine d’entraînement dans la fraîcheur d’Aspen, dans le Colorado. Le trio a été averti hier à la dernière minute du changement de cap vers le NouveauMexique. Un accord venait d’être trouvé entre l’Union cycliste internationale (UCI) et USA Cycling, la fédération améri-

TOUR DE ROMANDIE

Six cas avérés à la CERA LA LISTE DES COUREURS convaincus de dopage à la CERA, EPO de troisième génération qui présente l’avantage d’assurer aux tricheurs des effets durant un mois après une seule injection, s’est encore allongée. Les premiers coureurs incriminés avaient été Riccardo Ricco et son coéquipier Leonardo Piepoli (Saunier Duval), confondus lors du dernier Tour de France. Le premier, double vainqueur d’étape, à Super-Besse et à Bagnères-de-Bigorre, avait été contrôlé deux fois positif à la CERA. Il avait été arrêté par les gendarmes à Lavelanet, le 17 juillet, et aussitôt écarté de la Grande Boucle. Son coéquipier Leonardo Piepoli, vainqueur à Hautacam, s’était ensuite retiré du Tour de lui-même avant d’être à son tour convaincu de dopage à la CERA. Le 6 octobre 2008, grâce aux contrôles

Armstrong reprend au Nouveau-Mexique


16

Bleu

Rouge

Noir

Jaune

ATHLÉTISME

! PRO A (demi-finales aller) – TOURS - PARIS

VOLLEY-BALL

L’athlé s’épargne la crise

Henno, le grand retour

L’officialisation des partenariats d’Areva et d’Alma avec la Fédération et la Ligue d’athlétisme rassure sur le potentiel de ce sport.

Avec l’arrivée du meilleur libero français, Paris peut viser un quatrième titre de rang. TOURS

PARIS

19 H 30

BERNARD AMSALEM assure que la succession des annonces de partenariat, avant-hier pour Alma (avec la Ligue pro) et hier pour Areva (avec la Fédération), est le fruit du hasard. « Une heureuse concomitance, précise le président de la Fédération française. Je ne dirais pas que l’athlétisme ne connaît pas la crise, car elle touche tout le monde, mais cela prouve qu’il attire toujours. » Image de premier sport olympique, professionnalisation en cours de ses structures, aspect de masse et de santéloisirs en pleine expansion. Ses atouts ont vite charmé Areva, géant mondial de l’atome, en pleine communication sur la production d’énergie « propre ». « Pour nous, il était très important d’être partenaire d’un sport comme l’athlétisme, sans aucune émission de CO2 », avoue Jacques-Emmanuel Saulnier, directeur de la communication et porteparole d’Areva. Pour l’anecdote, les prochains Championnats de France à Angers (23-25 juillet) seront les premiers aux normes du développement économique durable. Si l’on sait que le partenariat entre le géant du nucléaire et la FFA courra sur quatre ans (au moins), le montant de l’investissement d’Areva dans l’athlétisme n’a pas été dévoilé. « On m’a alloué un budget total que je ne vous communiquerai pas car tout n’est pas arrêté », explique Saulnier, qui n’a donné que deux chiffres : 700 000 euros pour le meeting au Stade de France et 450 000 pour la FFA.

Palais des sports Robert-Grenon (Sport +). Arbitres : MM. Vereecke et Lecourt. TOURS : 1 P. Konecny (RTC, 2,03 m) ; 2 Knudsen (DAN, 1,98 m) ; 3 Schalk (cap., 1,97 m) ; 4 Quesque (2,03 m) ; 5 Davidiuk (CAN, 1,94 m) ; 6 D. Konecny (RTC, 1,93 m) ; 7 Boulc’h (2 m) ; 8 Tarkalanov (BUL, 1,97 m) ; 9 Ea. N’Gapeth (1,94 m) ; 10 V. Montméat (1,97 m) ; 11 Le Marrec (1,92 m) ; 13 Delgard (1,90 m) ; 18 Villemaine (1,94 m). Libero : 15 Anot (1,84 m). Entraîneur : Er. N’Gapeth. PARIS : 2 Bazin (1,92 m) ; 3 Attié (1,99 m) ; 4 V. Rivera (PRI, 1,96 m) ; 5 Szenberg (1,99 m) ; 7 Van der Veen (HOL, 2,03 m) ; 9 Bleuze (1,97 m) ; 10 Novak (RTC, 1,98 m) ; 12 C. Antony (FRA/BRE, 1,92 m) ; 13 Kahlemue (1,95 m) ; 14 Bonon (1,83 m) ; 15 Smrcka (RTC, 2,04 m) ; 17 Hargreaves (cap., BRE, 2,05 m) ; 18 Rejlek (RTC, 1,98 m). Libero : 1 Henno (1,90 m). Entraîneur : M. Paes. L’AFFICHE EST ALLÉCHANTE, digne d’une finale de Championnat. Roi de France depuis trois ans, Paris n’a pas envie de rendre son sceptre. Déjà vainqueur des deux premières compétitions cette saison, le Tournoi de la Ligue et la Coupe, Tours rêve, lui, d’un triplé historique. Au milieu de cet affrontement prometteur, une véritable guest star, Hubert Henno. Le meilleur libero français actuel, qui a tout gagné sous le maillot parisien (1999-2002) puis tourangeau (2002-2005), n’était pas vraiment convié à la fête au départ. Exilé depuis quatre saisons dans les Championnats russe et italien, plus argentés et plus relevés, Henno n’avait pas prévu de revenir en France. Du moins pas si tôt. « Ma saison s’est terminée plus tôt que d’ordinaire, sourit-il. En même temps, c’est un peu ce qui me pendait au nez avec Forli ! »

N’Gapeth : « Avec lui, Paris est plus fort »

BEAUVAIS (Oise), ELISPACE, 22 AVRIL 2009. – Face à Beauvais en quarts de finale, Hubert Henno a prouvé qu’il pouvait apporter beaucoup à Paris dans la quête d’un nouveau titre. (Photo Olivier Andrivon/Icon Sport)

AUJOURD’HUI, 19 h 30 : Tours-Paris (Sport +) ; 20 heures : Montpellier-Tourcoing. Retour le samedi 2 mai, finale les jeudi 7 et dimanche 10 mai.

Les paradoxes de Montpellier Après avoir connu des moments difficiles, le MUC tient sur le tard ses promesses de la présaison. 20 H

TOURCOING

Palais des sports Pierre-De-Coubertin. Arbitres : MM. Horcholle et Daragon. MONTPELLIER : 1 J.-F. Pérez (2,05 m) ; 2 Tournier (1,88 m) ; 4 Geiler (1,97 m) ; 7 Stein (ISR, 2 m) ; 8 Jaumel (1,81 m) ; 9 Hudecek (RTC, 1,97 m) ; 10 Sol (1,98 m) ; 13 Umlauft (ALL, 1,99 m) ; 14 Vincent Lacombe (1,90 m) ; 15 Dallas Soonias (CAN, 2,01 m) ; 16 Benoît (1,91 m) ; 17 Shafranovich (ISR, 1,94 m) ; 18 Ventresque (1,88 m). Libero : 5 Rafidison (1,73 m). Entraîneur : A. Josserand. TOURCOING : 1 Sloboda (cap., BRE/FRA, 2 m) ; 2 Danel (1,91 m) ; 3 Aurejac (1,91 m) ; 4 Slavev (2,03 m) ; 6 Tolar (1,97 m) ; 7 Maréchal (1,98 m) ; 10 Suljagic (MTN, 2,06 m) ; 11 Tetauvira (1,85 m) ; 12 Lavallez (1,91 m) ; 14 Barca-Cysique (1,93 m) ; 15 Winder (USA, 2,03 m) ; 16 Gilson (BRE, 1,94 m). Libero : 8 P. Ragondet (1,81 m). Entraîneur : M. Fronckowiak. LES APPARENCES sont parfois trompeuses. Invité surprise des demifinales, Montpellier pourrait passer pour le petit nouveau de la bande au milieu de ces abonnés aux phases finales que sont Paris, Tours et Tourcoing. Si l’on met de côté la formation de la capitale, héritière du PUC, la section volley du club héraultais, fondée en 1941, est pourtant la plus ancienne de toute la Pro A. Son palmarès est aussi l’un des plus fournis avec sept titres de champion de France rempor-

tés entre 1947 et 1975. Depuis, il est vrai que le Montpellier Volley avait perdu l’habitude de jouer les premiers rôles. « Au début de la saison, j’avais annoncé que l’on voulait redorer le blason du MUC, se souvient le président JeanPierre Brachard, qui a annoncé lundi le report du projet de fusion de son club avec Sète. Sous mon mandat, Montpellier avait fini une fois cinquième (en 2002-2003). Cette fois, on est dans les quatre. C’est peut-être notre année. »

Une finale de Coupe de France (perdue contre Beauvais, 2-3) était déjà venue éclairer la saison dernière. « Ce n’était quand même pas un hasard, poursuit Brachard. Mais tout le monde l’a un peu oublié : seuls les vainqueurs restent. » Ce que beaucoup ont peut-être aussi oublié, c’est l’attente que suscitait à l’aube de la saison le club héraultais. Qui y aura paradoxalement répondu quand plus personne ou presque n’y croyait. « Tout le monde est étonné de nous voir bien jouer, constate le coach Arnaud Josserand, qui a resigné pour deux ans. Mais ce qui était vraiment étonnant, pour moi, c’est la manière dont on a joué en début de Championnat. Ce qu’on voit aujourd’hui, c’est l’équipe qu’on avait imaginée. » Après le départ précipité pour Roeselare (Belgique), fin août, de son pointu international Antonin Rouzier, l’équipe s’était retrouvée « orpheline de l’élément autour duquel elle avait été bâtie » et elle a souffert. Avant de finir en trombe, remportant neuf matches sur treize de la phase retour achevée sur

NICOLAS HERBELOT

PRO FÉMININE (finale) – MULHOUSE - CANNES

Magail et Mulhouse veulent rêver

MONTPELLIER - TOURCOING

MONTPELLIER

LES QUATRE ÉQUIPES SERONT AU GRAND COMPLET pour entamer ces demi-finales. À Tours, le central Hervé Boulc’h, qui n’avait pu participer au quart retour contre Cannes après avoir été l’auteur d’une entrée décisive à l’aller, ne se ressent plus de sa douleur au mollet et sera opérationnel. C’est aussi le cas, à Tourcoing, du passeur américain Jonathan Winder – remis de son entorse à la cheville et revenu dans le groupe nordiste samedi dernier contre Toulouse –, qui devrait cette fois être en mesure de jouer. – B. Bo. et S. No.

un succès à Paris (3-0) et éliminant Poitiers (3-1, 3-1). Entre-temps, le pointu canadien Dallas Soonia s était arriv é (coura nt novembre), permettant à Ondrej Hudecek de retrouver son poste de réceptionneur-attaquant. « On a vécu une saison difficile tous ensemble, rappelle ce dernier. On savait que l’on avait des joueurs de qualité. Maintenant, on a un collectif de qualité. » De toutes les équipes de Pro A, Montpellier est la seule à travailler avec un psychologue, Serge Vidal, qui a été mis à contribution. « Il a obligé les joueurs à faire part de leurs frustrations, de leurs mécontentements, de ce qui n’allait pas, précise Arnaud Josserand. Moi aussi, je suis allé le voir. Cela oblige à une remise en cause permanente. » Assuré de disputer une coupe d’Europe, Montpellier aborde sa demifinale avec le même état d’esprit positif. « L’essentiel, c’est de continuer à bien jouer. L’objectif est rempli, ajoute Josserand. Il faut savourer. Ç’a été tellement dur. » ERWAN HIGUINEN (avec G. De.)

PAR LA FORCE d’une suprématie cannoise qui dure depuis 1998, Mulhouse n’a jamais connu d’autre adversaire en finale. Après deux défaites en Coupe de France (2000, 2009) et quatre en Championnat (1998, 1999, 2007, 2008), le contexte de ce septième rendez-vous risque de ne pas leur être plus favorable. « Il arrivera ce qui arrivera. On a fait le plus dur, mais il ne faut surtout pas lâcher maintenant », avoue Magali Magail (31 ans), coach du cru qui a tout vécu de ces finales. Talentueuse mais limitée par la taille, elle avait profité de la création du poste de libero pour évoluer chez les professionnels aux côtés de la passeuse Térésa Worek, aujourd’hui son adjointe. À vingt ans, elle était de la finale de 1998. L’influence de Brigitte Trouillet, qui de son banc avait emmené l’ASPTT Mul-

house au sein de l’élite (en 1992) et sur son seul podium européen (Coupe de la CEV, 1998), devait inspirer sa vocation. Alors en charge de l’équipe réserve, Magali Magail se voyait confier en 2005 la direction technique des pros. « Notre équipe est composée de fantastiques combattantes aux valeurs guerrières, affirme-t-elle pour expliquer la qualification mulhousienne. Sincèrement, Le Cannet était meilleur que nous mais, mentalement, nous étions plus fortes. » Avec Cannes, cette supériorité technique sera à nouveau d’actualité. Qu’importe ! Sur un nuage depuis le début de la semaine, les Mulhousiennes veulent continuer à rêver, sans oublier qu’il suffirait d’une Ravva ou d’une Centoni en grande forme pour qu’elles basculent dans le cauchemar. CHRISTIAN ENTZ

PROGRAMME AUJOURD’HUI, 20 heures. – Finale aller : Mulhouse-Cannes. Match pour la 3e place : IstresLe Cannet. Match pour la 5e place : Albi-La Rochette. Retour le samedi 2 mai, appui éventuel le dimanche 3 mai. I CANNES : PASCAL RAGONDET A SIGNÉ. – L’AS Cannes a annoncé hier avoir engagé pour la saison prochaine le libero de Tourcoing Pascal Ragondet (1,82 m, 25 ans), qui succédera à Jean-François Exiga. Après le pointu Marien Moreau, Ragondet est la deuxième recrue du club azuréen, où il avait déjà évolué entre 2003 et 2006. I GRÈCE : HERPE ET LE PANA BATTUS. – Le Panathinaïkos de Renaud Herpe (4/11 en attaque, 56 % en réception) s’est incliné à domicile contre l’Olympiakos (0-3) lors du premier match de la finale du Championnat de Grèce. Les deux équipes se retrouveront demain.

PARIS, MÉTRO OPÉRA, HIER. – Areva a profité du lancement de la campagne d’affichage sur le meeting de Paris, le 17 juillet, pour annoncer un partenariat plus global avec l’athlétisme français. (Photo Laurent Argueyrolles/L’Équipe)

I POWELL À NEW YORK. – Asafa Powell a beau avoir terminé en boitant son 4 × 100 m des Penn Relays la semaine dernière pour cause de souci à la cheville gauche, son agenda est chargé. Confirmé à Doha le 8 mai (sur 100 m) malgré cette blessure, le Jamaïquain sera à New York le 30 mai. Mais les organisateurs n’ont pas précisé si l’ex-recordman du monde serait amené à affronter le champion du monde 2007. Tyson Gay est en effet lui aussi annoncé, mais le 100 m et le 200 m figurent au programme du meeting. C’est à New York, en 2008, qu’Usain Bolt avait battu son premier record du monde du 100 m (9’’72, avant ses 9’’69 de Pékin), devançant Gay (9’’85).

TÉLÉVISION

Why Tulett ne commente pas... (*)

... la demi-finale aller de Ligue des Champions Manchester United-Arsenal. « BECAUSE », il ne maîtrise pas assez le français. C’est lui qui le dit : « Je ne serais pas capable de commenter un match d’une telle importance ; cela irait trop vite, je chercherais mes mots. Et Grégoire Margotton est mille fois plus fort pour cet “exercice”. » Avec trois clubs sur quatre from England en demi-finales de la Ligue des champions – une habitude –, l’expert anglais de Canal + pouvait pourtant espérer avoir une place à la table des commentateurs. Il aura un strapontin, celui d’homme de terrain, ce soir (Manchester United-Arsenal, Canal +, 20 h 45), en remplace-

ment de Laurent Paganelli « qui a dû attraper un coup de froid après son double strip-tease (lors de la promotion de son bouquin au Grand Journal et de Fabulous Sport, le trublion s’est complètement mis à nu) ou parce qu’il est arrêté après avoir été tabassé avant Lille-OM par le champion du monde de kick-boxing (son défi dans le Canal Football Club) ». Ou tout simplement parce que le niveau d’anglais de l’Avignonnais se résume à « Hello » ou « Thank you », sans parler de l’accent : « Paga est parfait en suédois, moins en anglais », sourit Éric

Les rendez-vous du jour 09 H 30 HOCKEY SUR GLACE !

Direct

105 min

------------------------------------------------------------------------------

09 H 30 TENNIS !

Eurosport

Tournoi WTA de Stuttgart. 2e jour. En Allemagne

90 min

------------------------------------------------------------------------------

10 H 50 BASKET-BALL !

« NBA Time ». Play-offs. 1er tour. Match 5. San Antonio-Dallas.

Canal +

à 16 h 05 Canal + Sport

90 min

------------------------------------------------------------------------------

11 H 15 RUGBY !

Super 14. 11e journée. Auckland Blues (NZL)Queensland Reds (AUS).

Sport +

105 min

------------------------------------------------------------------------------

match. » Mais pourquoi ne pas le tester sur un match ? « Oui, pourquoi pas. Il a la connaissance, la passion et l’humour. » Plus que commentateur no 1, l’intéressé se voit, lui, en consultant : « Je l’ai fait plusieurs fois, cela me permet de raconter des anecdotes et de ne pas avoir la pression. Mais la mode est plutôt aux anciens joueurs. » Et comme Tulett n’a été qu’un obscur arrière droit dominical au bois de Vincennes... YOHANN HAUTBOIS

(*) Pourquoi

I LE PETIT TRUC DE MAHYAR. – Avis à tous les aspirants boxeurs, ce soir à 19 heures, sur l’Équipe TV, Mahyar Monshipour dévoilera l’un des ses petits secrets de préparation. Enfin… c’est plutôt Stéphane Lelong, qui, l’ayant suivi lors de sa mise au vert à Pau précédant son combat victorieux face à l’Anglais Sean Hugues, le 25 janvier dernier, a fait le boulot ! En goguette dans les allées d’un supermarché palois, Monshipour nous apprend que rien ne vaut les protections féminines pour parfaire le bandage des mains d’un boxeur ! Eh oui, si le Mag (23 minutes) n’avait pas été là, vous n’en sauriez rien. Alors, merci qui ? I UEFA : M 6 GARDE LA FINALE. – Avec un peu plus d’efficacité (OM) et moins d’apathie (PSG), M 6 aurait pu diffuser une finale de Coupe de l’UEFA avec un représentant français. Un événement attendu depuis la finale perdue de l’OM face au FC Valence (0-2) en 2004. Raté ! La chaîne devra se contenter d’un club ukrainien (Dynamo Kiev ou Chakhtior Donetsk) et d’un club allemand (Werder Brême ou Hambourg SV), le 20 mai à 20 h 35. Comme l’an dernier lors de la victoire du Zénith Saint-Pétersbourg sur les Glasgow Rangers (2-0), Thierry Roland et JeanMarc Ferreri feront les commentaires. Sur la touche, le pétulant Alex Goude vivra, lui, sa première finale européenne.

6.30 L’Équipe du matin. 10. (et 13. et 16.) Mardi Rugby Club. Invités : Julien Malzieu et Imanol Haridonorquy. 11. Tout Images. 14.45 (et 16. et 17.45 et 21.45) Adrénaline. 18. (et 18.30 et 20. et 20.30) Grande Édition. 19. Le Mag. Mahyar Monshipour ; bonus : entretien avec Ghani Yalouz. 22.45 (et 1.15) L’Équipe du soir.

INFOSPORT 6. Matinale sport. 10. Journal. 18. Édition du soir. 21. Journal. 22.30 Édition de la nuit. www.rtl-lequipe.fr

Rediffusions en italique 13 H 00 TENNIS !

Sport +

Championnat du monde. Tour préliminaire. Groupe A. Canada-Slovaquie. À Kloten (SUI).

Besnard, responsable du foot sur Canal. Pas certain que le commentaire ne soit de toute manière le domaine où Tulett excelle. Comme Paga, il s’épanouit dans le décalé et l’anecdote, moins dans l’analyse technico-tactique. La chaîne, d’ailleurs, ne se précipite pas pour le solliciter. « Mais on le voit partout. (Rires.) Il fait l’Équipe du Dimanche, Fabulous Sport, Match of ze Day et homme de terrain en Ligue des champions depuis les quarts ! », se défend Besnard. Et de poursuivre : « Darren est plus estampillé chroniqueurprésentateur que journaliste qui fait vivre un

18 H 25 FOOTBALL !

Sport +

Masters 1000 de Rome. 3e jour. Et à 17 h 45 et 21 heures.

225 min

------------------------------------------------------------------------------

14 H 00 TENNIS !

Eurosport

Tournoi WTA de Stuttgart. 3e jour. Et à 18 h 30.

105 min

------------------------------------------------------------------------------

16 H 45 CYCLISME !

Sport +

Tour de Romandie. 1re étape : Montreux-Fribourg.

60 min

------------------------------------------------------------------------------

18 H 15 MAGAZINE !

Eurosport

« Eurogoals Flash ». Les dernières nouvelles de la planète football.

15 min

------------------------------------------------------------------------------

PAGE 16

20 H 00 MAGAZINE !

Canal + Sport

Ligue des champions. Demi-finale aller. FC Barcelone (ESP)-Chelsea (ANG).

65 min

------------------------------------------------------------------------------

19 H 30 VOLLEY-BALL !

Sport +

Pro A. Demi-finale aller. Tours-Paris.

90 min

------------------------------------------------------------------------------

19 H 40 MAGAZINE !

« Les Spécialistes, le club ».

Canal + Sport

à 21 h 55

65 min

------------------------------------------------------------------------------

19 H 48 FOOTBALL !

L 1. 33e journée. Rennes-Bordeaux (201).

Foot +

147 min

------------------------------------------------------------------------------

France 3

« Tout le sport ». Et à 22 h 55.

10 min

------------------------------------------------------------------------------

20 H 45 FOOTBALL !

Canal + Ligue des champions. Demi-finale aller. de ma in à 1 7 h 2 5 125 min Canal + Sport Manchester United (ANG)-Arsenal (ANG).

------------------------------------------------------------------------------

22 H 45 HOCKEY SUR GLACE !

Sport +

Championnat du monde. Tour préliminaire. Groupe C. Suède-États-Unis. À Berne (SUI).

105 min

------------------------------------------------------------------------------

22 H 50 GOLF !

Canal+ Sport

Circuit américain. Open de La Nouvelle-Orléans. Les temps forts.

55 min

------------------------------------------------------------------------------

MERCREDI 29 AVRIL 2009 Bleu

Rouge

Noir

Jaune

Rouge

PROGRAMME

Boulc’h opérationnel

Bleu

I « TOUJOURS MOTIVÉ PAR LES BLEUS ». – Écarté de l’équipe de France en 2006 puis rappelé en 2007, Hubert Henno (1,88 m, 32 ans 202 sélections) n’a pas été retenu pour la Ligue mondiale de cet été. Pour autant, le médaillé de bronze mondial en 2002 et médaillé d’argent continental en 2003 n’a pas fait une croix sur le maillot bleu. « Aujourd’hui, je ne revendique rien. Mais ma motivation reste intacte. J’aimerais bien tenir un peu le même rôle que celui de Luc Marquet, en 2002-2003. Un rôle de fédérateur avec les plus jeunes pour leur transmettre mon vécu. » – G. De.

Un chiffre global (1,15 million) probablement multiplié au moins par deux du fait de l’implication multiforme du spécialiste de l’atome : signature avec des athlètes ambassadeurs (Doucouré, Tamgho, Arron et Nzola, en attendant d’autres) ; aide de la Ligue pro dans la détection et le suivi extra-sportif des athlètes ; site Internet sur les coulisses de la performance (athlenergy.com) ; courses hors stade ; primes à la performance ; sans oublier une cam-

Jaune

Jaune

Rouge

GUILLAUME DEGOULET

Moins cher que la voile

Noir

Bleu

Noir

Contraint de trouver un club en urgence après le désengagement financier tardif de Rome, son précédent employeur, le Français savait en signant là-bas avec l’ancien passeur parisien Rafael Redwitz qu’il jouerait le maintien en Serie A 1. Échec. « La saison a été difficile, avoue le MVP du dernier All-Star Game transalpin. La relégation était presque inévitable et, du coup, quand Paris m’a contacté pour une pige, j’ai accepté tout de suite. » Notamment parce qu’il a flairé la possibilité d’ajouter une ligne supplémentaire à son palmarès fourni ? « Oui, car il fallait que sportivement cela vaille le coup, assure Henno,

qualifié comme joker médical pour suppléer Marquinho. Je ne serais pas allé n’importe où juste pour de l’argent. » Connu pour son aisance technique et son tempérament de compétiteur, le libero s’entraîne avec le Paris Volley depuis plus de dix jours. Avec lui, le champion de France a sorti Beauvais en quarts de finale, la semaine dernière (3-2, 3-1). Suffisant pour rendre sa nouvelle équipe plus performante qu’avec son prédécesseur brésilien ? « La question est complexe, répond Mauricio Paes, l’entraîneur parisien. Nous étions premiers au moment où Marquinho jouait. Ensuite, il s’est blessé (au dos). L’arrivée d’Hubert dans un moment difficile a fait du bien à tout le monde. Il nous apporte beaucoup de fraîcheur et d’envie. » Surtout, Henno ne débarque pas dans un vestiaire hostile. Au contraire. Il bénéficie de la confiance de Jiri Novak, le leader du groupe, avec lequel il a remporté la fameuse Ligue des champions contre Trévise, en 2001. Et, comme lui, Yannick Bazin et Clément Bleuze sont de purs produits asniérois, formés par les bons soins d’André Patin. « On connaît tous Hubert et ses qualités, assure Éric N’Gapeth, le coach de Tours. Sa présence hausse évidemment leur qualité de réception et de défense. Avec lui, Paris est plus fort. Pour les mettre en difficulté, il faudra soit “envoyer grave” au service dans les intervalles entre les réceptionneurs, soit servir tactique dans les zones non couvertes. » Bref, essayer d’éviter le phénomène qui a tous ses repères dans la salle Robert-Grenon.

pagne de pub télé qui inclura le meeting et de possibles budgets complémentaires. Amsalem et Saulnier ont avoué hier que leur première réunion de travail remonte au 14 octobre dernier, soit deux semaines après l’annonce du retrait de Gaz de France (devenu GDF Suez) du meeting Golden League de Paris. Pour Areva, qui n’avait plus de partenariat sportif d’ampleur (juste un petit avec l’équipe de France de match-racing de voile) depuis la dernière Coupe de l’America, il y a deux ans, l’occasion était à saisir. Bon marché par rapport à la voile, pour laquelle Areva avait déboursé 15 millions (5 par an) pour le premier défi puis 12 millions (6 par an) pour le deuxième ? « Les coûts mobilisés sur l’athlétisme pour être partenaire en titre sont inférieurs à ceux de la voile, répond Saulnier. Mais la Coupe de l’America était déjà bon marché puisque 12 à 15 millions, c’est le coût d’une campagne de pub paneuropéenne moyenne. La voile est de plus en plus chère, mais, surtout, ce qui avait de l’intérêt n’en a plus. À l’époque, on voulait booster notre notoriété en partant de rien. Avec l’athlétisme, on veut donner plus d’âme à notre marque. » Avec l’arrivée d’Alma Consulting Group (conseil en réduction de coût) pour presque combler le vide (un gros million) laissé par le départ de Lagardère de la Ligue pro et son circuit de six meetings nationaux, l’athlétisme a fait mieux que sauver une situation inquiétante l’automne dernier, quand se succédaient les annonces de fin de contrat des partenaires privés de ce sport. « Tous les quatre ans, il y a une baisse des recettes partenariat l’année d’après les JO, sauf peut-être cette année, savoure le président Amsalem. On discute encore avec plusieurs entreprises dans des secteurs très variés. Si on en signe quelques-unes, on fera peut-être mieux que les 4,8 millions de partenariat privé en 2008 (près du tiers du budget fédéral), qui était une année record. »


17

AUTOMOBILE

Bleu

Rouge

Noir

Jaune

! ESSAI NOUVEAUTÉ – RENAULT CLIO

La Clio se rebiffe

ENDURANCE

Peugeot en piste

Face à la Peugeot 207, la petite Renault se refait une beauté et enrichit sa gamme d’une version sportive GT. PORTO – (POR)

de notre envoyé spécial REPRÉSENTANT PRESQUE un tiers du marché européen, le segment des petites berlines est logiquement le théâtre d’une lutte sans merci entre les grands constructeurs. Pas question de s’y laisser distancer. Quatre ans après son lancement, la Clio III subit donc une cure de jouvence qui devrait l’aider à rejoindre la tête d’un peloton où Peugeot 207 et Ford Fiesta jouent actuellement des coudes. Première étape : afficher le changement, en recourant à une nouvelle face avant. Exit, donc, la calandre à moustache qui signait l’identité du Losange depuis une dizaine d’années. Une grande bouche trapézoïdale surmontée d’une fente horizontale la remplace et crée la parenté visuelle avec la nouvelle Mégane. Deuxième étape : en donner plus pour le même prix. Selon les niveaux de finition, la nouvelle Clio, grâce à des équipements de série supplémentaires, offre un avantage client allant de 280 / à 700 /. Troisième étape : jouer la modernité. Une majorité d’automobilistes aimeraient profiter d’un système de navigation intégré mais sont refroidis par son prix. Grâce à un partenariat avec TomTom, Renault est maintenant capable de leur proposer en option, à seulement 490 /, un système avec écran couleur, Infotrafic et alerte radars.

Dans l’esprit comme dans la forme, la nouvelle Clio GT se veut une sportive douce, fonctionnelle et agréable à conduire.

Sportive grand public

Redessinée, la face avant de la nouvelle Clio constitue son principal signe distinctif par rapport à sa devancière.

JEAN-LOU COLIN

MERCREDI 29 AVRIL 2009

I UNE NOUVELLE RS EN JUIN. – Nouveau look, puissance portée à 203 ch et trois versions proposées : c’est la nouvelle Clio Renault Sport. La série limitée Cup (22 100 /), allégée de 36 kg, est la plus radicale. La Trophy (24 100 /) en reprend le châssis, avec un équipement moins spartiate. Enfin, la Luxe (25 600 /) hérite de suspensions adoucies et joue la carte « sport chic ».

FICHE. – Renault Clio GT 1.6 16 v. Berline 3 portes, 5 places. L/l/h : 4,03/1,71/1,49 m ; coffre : 290 dm3 ; poids : 1 140 kg. Moteur. Essence, quatre cylindres 16 soupapes ; 1 598 cm3 ; 128 ch à 6 750 tr/min ; 155 Nm à 4 250 tr/min. Transmission. Aux roues avant ; boîte manuelle à 6 rapports. Performances. Vitesse maxi : 197 km/h ; de 0 à 100 km/h en 9’’3. Consommation mixte normalisée : 6,9 l/100 ; émissions CO2 : 160 g/km (ni bonus, ni malus). Équipement. – De série : navigation TomTom, climatisation automatique, régulateur-limiteur de vitesse, feux et essuie-glaces automatiques, sièges sport, jantes alliage 16 pouces… En option : ESP (300 /), aide au stationnement (350 /), toit ouvrant panoramique (700 /)… Prix : 17 500 / (GT dCi 105 : 19 600 /). Cinq portes : + 500 /.

PAGE 17 Bleu

Rouge

Noir

Jaune

Rouge

supérieurs sont peu convaincantes et il ne faut donc pas hésiter à jouer du levier de vitesses pour profiter d’un bon dynamisme. Si la consommation grimpe alors sensiblement au-dessus des 6,9 l du cycle mixte normalisé, la GT n’en remplace pas moins avantageusement, à ce niveau, l’ancien 2.0 16 v de 140 ch, confirmant ainsi sa vocation de sportive grand public.

Bleu

puisque, tout en préservant un très honorable niveau de confort, la Clio GT se montre particulièrement agréable à mener sur un parcours sinueux, où elle fait preuve d’une belle agilité, tout en profitant d’une motricité irréprochable. On n’en regrette que plus le manque de tonus de la mécanique. Étouffé, semble-til, par le surplus de poids, le petit quatre-cylindres, si fringant sous le capot de la Twingo, peine ici à la relance. Les reprises sur les rapports

I RALLYE DE TUNISIE : AU TOUR DE VIGOUROUX. – Une grande partie de la piste étant caillouteuse, ce fut une journée de crevaisons pour la plupart des concurrents, sauf pour le vainqueur, Vigouroux. Au général, Terranova augmente son écart sur Christian Lavieille, 7e de la spéciale. Chicherit (coupures moteur de son BMW) concède 45 minutes. En moto, Despres s’égare et lâche quatre minutes au général à Coma. Après la Libye, le rallye revient en Tunisie aujourd’hui. – M. F.-E. 7e étape. – AUTOS : 1. Vigouroux-Winocq (Chevrolet), les 397 km en 4 h 27’45’’ ; 2. Terranova-Palmeiro (ARG-POR, BMW X3CC), à 0’’24 ; 3. Novitskiy-Tioupenkine (RUS, BMW X3CC), à 9’21’’ ; 4. Schlesser-Forthomme (BEL, Buggy Schlesser), à 13’59’’ ; etc. MOTOS : 1. Viladoms (ESP), les 397 km en 4 h 39’1’’ ; 2. Lopez (CHI), à 3’47 ; 3. Coma (ESP), à 4’58 ; 4. Despres, à 8’33’’ (tous sur KTM 690) ; etc. Classement général. – AUTOS : 1. Terranova-Palmeiro, 17 h 38’35’’ ; 2. Lavieille-Debron (Proto Dessoude), à 32’18’’ ; 3. Novitskiy-Tioupenkine (RUS, BMW X3CC), à 52’54’’ ; etc. MOTOS : 1. Coma, 18 h 38’18’’ ; 2. Despres, à 7’16’’ ; 3. Lopez, à 35’23’’ ; 4. Viladoms, à 35’39’’ ; 5. Casteu, à 49’02’’ ; etc. AUJOURD’HUI, 8e étape : Quaryat-Oueni (501 km, dont 365 km de spéciale).

Jaune

Jaune

Rouge

un prix encore assez raisonnable (17 500 /), de goûter aux frissons d’une conduite gentiment sportive. Le look est au diapason, aguicheur, mais sans excès, avec becquet et spoiler aérodynamiques, bas de caisse et double sortie d’échappement. Côté châssis, la direction hérite d’une démultiplication plus directe et les suspensions ont été affermies afin de procurer un meilleur maintien de la caisse. Le résultat est probant

Sièges enveloppants, volant cuir et pédalier alu confèrent à l’habitacle l’indispensable touche sportive. L’équipement n’en est pas moins complet, avec climatisation automatique et navigation intégrée de série. (Photos DR)

I MONTEIRO AVEC ORECA. – Le Portugais Tiago Monteiro, pilote officiel Seat en WTCC, rejoindra Bruno Senna et Stéphane Ortelli au volant d’une Oreca-AIM lors des 24 Heures du Mans. Dans la seconde voiture, Olivier Panis et Nicolas Lapierre accueilleront Soheil Ayari, qui prendra le départ de l’épreuve pour la huitième fois.

Noir

Bleu

Noir

Quatrième et dernière étape : dynamiser la gamme, grâce à une offre sportive élargie. En plus d’une version encore plus aboutie de la Clio RS (voir par ailleurs), la gamme s’enrichit donc, comme celle de la Twingo, d’une nouvelle version GT. Celle-ci est proposée en carrosserie trois et cinq portes, avec le choix d’une motorisation diesel dCi 105 ou d’un nouveau moteur essence 1.6 16 v de 128 ch qui n’est autre que celui de la Twingo RS. Sa puissance est toutefois réduite de 5 ch, essentiellement pour contenir les émissions de CO2 à 160 g/km et éviter ainsi tout malus écologique. Si les performances n’ont, certes, rien à voir avec celles de la très radicale Clio RS, la Clio GT permet, pour

Depuis hier à 14 heures, Peugeot mène au Paul-Ricard une simulation de vingt-quatre heures avec une 908 embarquant le lest de 30 kilos récemment imposé par l’ACO. L’occasion, pour Simon Pagenaud, de piloter la première fois cette voiture dont il disposera en course le 10 mai à Spa, chez Peugeot Sport, et les 13-14 juin au Mans, avec Pescarolo Sport. Ensuite, Peugeot a d’ores et déjà choisi de participer avec ses 908 officielles à la nouvelle épreuve d’Algarve à Portimao (2 août), puis soit à Silverstone (13 septembre), soit au « petit Le Mans » américain de Road Atlanta (26 septembre). En fin de saison, la 908 de Pescarolo courra pour sa part à Okayama et à Shanghai dans le cadre des Asian Le Mans Series.


18

AUTOMOBILE

Bleu

Rouge

Noir

Jaune

! FORMULE 1

Mercredi 29 avril 2009

McLaren sans défense

Abonnée de la Concorde En moins de deux ans, ce sera la quatrième fois que McLaren-Mercedes se rend au siège parisien de la FIA.

McLaren se présentera aujourd’hui sans avocat devant le conseil mondial de la FIA pour rendre compte de son délit de mensonge. Coupable d’avoir menti lors du Grand Prix d’Australie aux commissaires de la FIA, l’écurie McLaren risque de la simple réprimande à l’exclusion d’une ou de plusieurs courses. 29 MARS-29 AVRIL : un mois pile. Un mois entre la faute commise par McLaren-Mercedes et l’audition devant le conseil mondial de la FIA. Martin Whitmarsh, successeur de Ron Dennis à la tête de l’écurie, devrait se présenter seul aujourd’hui. Sans Lewis Hamilton, empêtré malgré lui dans cette nouvelle « affaire » ; sans Norbert Haug, vice-président de Mercedes Motorsport ; sans l’habituel cortège d’avocats. Seul un conseiller pourrait l’accompagner, mais en observateur.

L’équipe a manifestement l’intention de la jouer profil bas, afin de ne pas hypothéquer ses chances de réconciliation avec la Fédération. La « guerre », ouverte il y a deux ans avec le dossier sur l’espionnage de Ferrari, relancée l’an dernier par la sanction infligée à Lewis Hamilton après le Grand Prix de Belgique (voir ci-contre), pourrait, sinon se clore, du moins s’apaiser désormais. Whitmarsh va probablement faire amende honorable et illustrer la « nouvelle culture McLaren », que l’on promet dépourvue d’arrogance. Quant aux faits qui lui valent d’être convoqué une nouvelle fois devant le conseil mondial, ils remontent au Grand Prix d’Australie : derrière la voiture de sécurité, Jarno Trulli commet un écart et perd sa place au profit de Lewis Hamilton. Quelques instants plus tard, voyant Hamilton lever le pied et s’écarter de la trajectoire, Trulli le croit en difficulté. Il n’a d’autre choix

que de le dépasser. En vérité, le champion du monde, sur ordre de son écurie, lui a rendu sa place alors qu’il n’avait pas à le faire. Il l’expliquera d’ailleurs en toute honnêteté à Speed TV après la course. Mais, devant les commissaires sportifs, Hamilton ne donnera pas la même version : Dave

Le départ de Ron Dennis comme un gage Ryan, le directeur sportif de McLaren, qui s’est aperçu de la bévue commise par l’équipe, l’incite à mentir. Non, il n’a pas reçu de consigne. Non, il n’a pas ralenti. Trulli reçoit donc une pénalité de vingt-cinq secondes et se retrouve déchu de son podium. Pour autant, McLaren n’éprouve aucun remords, ne cherche pas à rendre justice à Trulli et à son team, Toyota. La FIA, qui a eu vent de l’inter-

view à Speed TV, approfondit le dossier, se procure l’enregistrement des conversations entre Hamilton et son stand pendant le Grand Prix d’Australie, et convoque une fois encore le pilote et le directeur sportif en Malaisie. Malgré les preuves de leur mensonge, ils s’enferrent dans leur version initiale. Ce même week-end, Martin Whitmarsh comprend dans quel guêpier McLaren s’est englué. Il congédie Dave Ryan et persuade Hamilton de présenter des excuses publiques lors d’une conférence de presse douloureuse pour le champion du monde. Depuis, le linge sale s’est lavé en famille. Mercedes, qui détient 40 % des parts de l’écurie, a probablement manifesté son mécontentement. Le constructeur allemand ne s’est pas allié à McLaren pour récupérer une image de marque détestable. Ron Dennis est définitivement écarté du programme F 1. C’était le plus cher désir de Max Mosley, président de la FIA, au

lendemain de l’affaire d’espionnage. On peut voir là, de la part de McLaren, un appel à la clémence pour le verdict d’aujourd’hui. La Fédération a déjà laissé entendre qu’elle ne punirait pas Hamilton : il est vrai que, dans ce cas précis, cela pourrait passer pour de l’acharnement. Dans l’espoir de fléchir encore la sévérité du conseil mondial, Martin Whitmarsh a envoyé une lettre de plates excuses la semaine dernière

Date à Max Mosley. Que risque aujourd’hui McLaren ? L’éventail des sanctions va de la réprimande à l’amende, en passant par le retrait de points ou l’exclusion d’une ou plusieurs courses. On peut imaginer que, devant la bonne volonté de l’équipe, le conseil mondial montrera une certaine compréhension.

26 Juillet

2007 13 Septembre

Autorité

Raison de la convocation

Conseil Espionnage mondial sur Ferrari extraordinaire

+ retrait de l’ensemble des points au Championnat du monde conctructeurs.

2007

22 Septembre

Tribunal d’appel

Chicane Pénalité court-circuitée de 25 secondes par Hamilton maintenue. à Spa

Conseil mondial

Mensonge devant les commissaires sportifs

2008 29 Avril

2009

Aucune

Espionnage 100 millions de sur Ferrari dollars d’amende

Conseil mondial

ANNE GIUNTINI

I LA F 1 DOIT ENCORE RÉDUIRE LES COÛTS. – Aujourd’hui, le Conseil mondial abordera également la question du plafonnement des budgets. Au moins deux constructeurs laisseraient planer la menace d’un retrait en fin de saison. La FIA milite pour ce plafonnement (non coercitif) à 30 millions d’euros – salaire des pilotes et marketing non inclus. Les patrons d’écurie ne veulent pas en entendre parler – quoique, dans la coulisse, une paire d’entre eux ne serait pas contre. Des candidats à la F 1 se sont fait connaître auprès de Max Mosley : Lola, Prodrive, plus un projet « américain » conduit par un journaliste de Speed TV. Seulement, ceuxlà ne s’engageront que si la FIA se trouve en mesure de garantir des coûts raisonnables. Mosley a donc suggéré dernièrement aux écuries de lui faire une proposition chiffrée, sur la base d’hypothèses précises (moteur à 5 M/, boîte de vitesses à 1,5 M/ par saison et par team) pour un plafonnement « acceptable ». La date de remise des « copies » était fixée au 23 avril. – A. G.

Sanction

?

RALLYE

La DS 3 remplacera la C 4 Citroën élabore déjà sa nouvelle arme tandis que la FIA planche une nouvelle fois, aujourd’hui, sur l’avenir des rallyes. SÉBASTIEN LOEB LA PILOTERA-T-IL ? Le contrat liant le quintuple champion du monde à Citroën, qui fait courir des C 4, arrivera à terme en fin de saison. S’il semble vouloir poursuivre sa trajectoire en rallye, la suite reste à négocier. Or, selon toute vraisemblance, cette Citroën DS 3, dont L’Équipe a imaginé l’aspect général dans le dessin ci-contre, commencera sa carrière en 2011 (voir L’Équipe du 11 avril).

Noir

Jaune

Rouge

Rouge

LA RUBRIQUE AUTOMOBILE CONTINUE EN PAGE 17

Bleu

Bleu

C’est à l’automne prochain, au Salon de Francfort, que Citroën pourrait dévoiler sa DS 3 en tenue de rallye. En attendant cette présentation officielle, « L’Équipe » s’est amusée à imaginer sa future robe. (Photomontage Renaud Didierjean)

Jaune

Jaune

Rouge

4 roues motrices), soit dès la mi 2010, soit au début de 2011, avant de passer à une motorisation 1600 turbo, aussi en 4 roues motrices, en 2013. À la demande de plusieurs constructeurs désireux d’aborder les rallyes ou d’y revenir, notamment Volkswagen (avec la Scirocco), Fiat (qui pourrait accueillir Valentino Rossi une fois sa carrière à moto achevée) et Subaru, la FIA plancherait désormais sur la faisabilité de l’introduction de ces 1600 turbo dès 2011. Si, dans cette perspective, les travaux, tant sur la Citroën DS 3 que sur la Ford Fiesta, sont ralentis, ces deux constructeurs sauront se satisfaire du choix qui sera finalement fait par la FIA pour relancer, à terme, l’intérêt des rallyes. – D. B.

Noir

Bleu

Noir

Commercialisée, dans sa version routière, en milieu d’année prochaine, cette voiture partagera sa plate-forme avec la nouvelle C 3, elle aussi à venir. Pour de logiques raisons de marketing, c’est, dans le cadre de la compétition, la carrosserie type

DS 3 qui a été retenue : la lignée originelle des légendaires DS avait, entre autres, remporté le Rallye Monte-Carlo, en 1959 et 1966. La conception de cette DS 3 a commencé à Satory, chez Citroën Racing, à la fin de 2008. Ford, l’autre constructeur présent en rallye, avec des Focus, planche de son côté, en collaboration avec M-Sport, sur la nouvelle Fiesta. Aujourd’hui, le conseil mondial de la FIA débattra des diverses options de calendriers dont une ébauche devait être élaborée avant la mi-mai et, éventuellement, des futurs règlements techniques du rallye. Il avait d’abord été décidé de remplacer les WRC actuelles par des voitures dérivées des Super 2000 (moteur 2 litres atmosphérique,


Turn static files into dynamic content formats.

Create a flipbook
Issuu converts static files into: digital portfolios, online yearbooks, online catalogs, digital photo albums and more. Sign up and create your flipbook.