Journal de Bord - Minsk - Belarus

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Minsk - Biélorussie Du 23 au 28 février 2011

Journal de bord

Clément Morin



J- 1:

Le pars de Metz pour prendre un train à Paris.Exceptionnellement, je pars de l’aéroport Charles de Gaulles, au lieu d’aéroports en Allemagne ou en Belgique. Je vérifie tout: passeport, billets de trains, téléphone portable, etc. Arrivé à Paris, la veille, je m’aperçois que j’ai oublié la bouteille de vin à offrir à la famille. Tant pis, j’irais en acheter une plus tard. Mon avion décolle à 6h30, je me couche tôt, demain, je me réveille à 3h00.

(23)Jour un:

J’arrive en Biélorussie à 12h00, ce pays a de la neige partout, c’est dingue. L’aéroport est rempli de millitaire. Je flippe un peu. Au moment de vérifier mon passeport, l’un d’eux me dit que mon attestation d’assurance voyage n’est pas valab le, et que je dois en acheter une à l’étage. Après coup, je reste persuadé que mon attestation voyage était en règle. Mais bon, pour 2€, je ne vais pas commencer à créer un scandale. Mon sac est posé par terre dans l’aéroport, ils ont pris mon schampooing. Je retrouve Kate dans l’aéroport, qui m’emmène jusque chez ses parents, vers 1h / 1h30 d’ici. Le pays est très lumineux. La neige reflète la lumière. J’ai dû adapter mes réglages pour mes appareils photo. Beaucoup d’arbres aussi, c’est très dépaysant de la France. Il fait -10°c, et la nuit, il fait apparemment dans les

-30°c, mais comme il n’y a pas beaucoup de vent, on ne ressent pas trop le froid au début. Je remarque que beaucoup de voitures sont françaises. En fait, il n’y a pas de voitures biélorusses, et très peu de voitures russes m’explique Kate.

(24)Jour deux:

J’ai eut trop de mal à dormir cette nuit. Un des poissons dans l’aquarium à côté du lit n’a pas arrêté de faire un boucan du diable en mettant des cailloux dans sa bouche et en les recrachant. Je me lève vers 10h. Kate m’emmène visiter le «village typique». Qui s’avère


être une sorte de bonne blague touristique. En fait, on se promène de maison en maison où chaqu’une représente un métier. Forgeron, fromager, maraîcher, etc. Et généralement, le représentant du métier te propose d’acheter un petit souvenir. J’en conclu assez vite que ce village typique n’est en réalité qu’un lieu touristique.

Mais Kate me propose de visiter un vrai lieu typique et m’emmène dans le village de sa grand-mère en périphérie de Minsk. Il faut s’avoir que la dame que j’ai vu n’est pas la grand-mère biologique de Kate, mais la soeur de sa grand-mère. Les biélorusses ne sont pas très précis sur les liens de parentés. Bref. La grand-mère de Kate est une vielle femme, proche des 90 ans, qui vit avec un chien et un chat. Sa maison n’est pas isolée, et j’étais très surpris qu’elle soit reliée à l’électricité. Cette femme n’a jamais voyagé, et n’a pas conséquent jamais vu la mer. Je regarde sa maison qui n’est composée que de 3 / 4 pièces, avec une odeur très particulière à la biélorussie. Le chien reste dehors dans sa niche, et apparemment, la nuit aussi. J’ai froid pour lui. Je n’ai pas pris de


photos de cette femme. Ça restera mon principal regret de ce voyage. Apparemment, beaucoup de biélorusses ont leur grand parents dans un quartier comme celui ci. Kate me parle un peu du pays, combien elle était dégoutée de voir que lorsque des étudiants français étaient venus dans son école pour un échange scolaire, la cantine avait sorti les belles assiettes spécialement pour eux. J’apprend que les gens ici gagnent en moyenne 840000 Roubles biélorusses par mois. Soit environ 200€. Nous parlons très peu de politique, et ça me va très bien. Je ne suis pas venu là pour ça. Nous finissons la journée sur une piste de roller où la situation m’ammène à apprendre à Kate des expressions comme «un éléphant dans un magasin de porcelaine», ou «comme un poisson dans l’eau». Je n’étais pas du tout détendu, mais je ne suis pas tombé! Yeaaah! Les 2h de roller ne m’ont coûté que 4€. Le coût de la vie en Biélorussie est très basse pour nous. Mais assez inégale. Par exemple, une paire de chaussure de marque, standard, coûte environ 100€. Les vêtements en général coûtent cher. Le reste suit globalement.

(25)Jour trois:

Aujourd’hui nous partons à la montagne! Enfin, «montagne» est un bien grand mot pour dire que nous partons faire du ski.

Ça va faire environ 9 ans que je n’ai pas fait du ski. J’y vais avec une seconde Kate, que j’appellerais Kate-rousse. Donc Kate-rousse commence tout juste le snowboard, et moi je n’ai pas chaussé de ski depuis 9 ans. Nous nous attendons un peu à être au même niveau. Kate n’arrête pas de me dire: «sois prudent, sois prudent!» Au final, le ski, ça ne s’oubli pas, en 20 secondes, je dévalais la piste. Kate-rousse, elle, était dégoutée. Nous sommes rentrés, avons commandé une sorte de poulet façon barbecue dans une pâte à pain. C’était spécial, mais c’était assez bon.

(26)Jour quatre:

Je pensais m’endormir sans que les poissons dans l’aquarium à côté de moi me fassent chier, mais c’est trop demander apparemment... Ce jour ci, je dois aller acheter de la vraie Vodka! Une bouteille de vodka ici coûte aux alentours de 3€, nous marchons avec Kate pendant 2h30 ou 3h pour arriver dans un centre commercial. Sérieusement, je ne pensais pas un jour que je referais des marches aussi longues. Les marches de plusieurs heures, généralement, je les faisaient enfant, quand je me promenais en forêt avec mes parents... Bref. Au retour, nous mangeons une pizza. Ni bonne ni mauvaise, mais j’ai du mal à l’apprécier parce que je fais les comptes rapidement dans ma tête



et me rend compte que je commence à dépenser plus que ce que j’avais prévu.En rentrant, nous passons par le théatre de l’armée biélorusse. Qui présente à l’entrée un énorme char. Je trouve ça hallucinant que l’armée Biélorusse ait son propre théatre. Nous rentrons, mais la nuit tombe assez vite. Je me fais la reflexion que Minsk semble être une ville qui a loupé une transition entre l’époque où elle était ratachée à la Russie, et maintenant. On peut voir des bâtiments anciens, et des voitures récentes. J’ai l’impression que Minsk a deux extrêmes: le très vieux et le très récent. Kate me dit que demain, pour mon

départ, elle et ses parents vont préparer un grand barbecue. Heureusement, il semble qu’il y aura aussi le français d’hier. Je pense que Kate sera bien contente de pouvoir «passer le relai» et de pouvoir parler russe avec ses parents. Lorsque j’étais en Terminale, j’ai passé deux semaines en Irlande, à ne pouvoir que parler Anglais, et sincèrement, j’en avais VRAIMENT marre à la fin. Mais quand je vois le niveau d’Anglais de Kate, je me dis que nous, les Français, nous avons énormément de retard dans les langues.




(27)Jour cinq:

Comme chaque matin, je reste dans ma chambre en attendant que Kate descende. Aujourd’hui, Kate et moi retournons au Ski! Nous y allons avec la cousine de Kate, un français qui loge chez la cousine. Je discute un peu avec lui, il est en première, et fait parti d’un échange entre écoles. Il est sympa, et une de ses copines française aussi nous rejoint à la piste avec ses accompagnateurs biélorusses, un homme et une femme. Dommage pour eux, ils ne resterons que 45mn sur la piste, et uniquement dans la piste des enfants. Je pense que les accompagnateurs ne voulaient pas prendre de risques. Le repas de midi censé être un barbecue est assez attypique. Pour nous, les français, le barbecue c’est faire cuire de la viande, dehors, dans un barbecue. Peu importe la viande d’ailleurs. Le barbecue que j’ai mangé c’était des morceaux de poulets cuits dans une poël, avec des épices de barbecue, servi en intérieur, dans la salle à manger. Ceci dit, c’étit super bon! J’ai appris aussi que les russes et les biélorusses peuvent , sans problèmes boireune bouteille de Vodka dans des soirées. Kate ne boit pas de Vodka, elle n’aime pas ça. Mais j’ai vu son père se servir sous mes yeux un verre (et un gros) plein de Vodka, le finir et se reservir. Incroyable.

Nous finissons la journée à regarder La tour Montparnasse infernale avec Eric et Ramzy doublé en Russe. Priceless!

(28)Jour six:

Mon avion part à 14h. Je passe ma matinée à préparer mes affaires. Nous partons de Minsk vers 10h30. Dans la voiture, je garde le silence , songeur. Les panneaux qui défilent faisant l’apologie de la Biélorussie m’exaspèrent. Kate me demande ce qui ne va


pas, je lui dit que je réfléchis juste. En réalité, je suis partagé entre l’envie de partir, et l’envie d’envoir davantage je pense. À l’aéroport de Minsk, je vois une pub pour un téléphone vertu, un téléphone de Luxe. Après avoir vu le train de vie des habitants de Minsk, je trouve cette pub un peu abusée. Kate s’en va vers 12h après m’avoir fait la promesse de venir sur Metz, je reste à attendre 1h30h dans l’aéroport, à ne rien pouvoir faire, je déteste ça. Je regrette un peu de ne pas être resté plus longtemps avec Kate.









Morin ClĂŠment morin.clement@gmail.com www.pasmort.com www.morinclement.com


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