INTRODUCTION PAR Henry Kaestner
Timothy Keller, Andy Crouch, Cathie Wood et al.
POSTFACE DE Ron Blue & Rob West
INTRODUCTION PAR Henry Kaestner
Timothy Keller, Andy Crouch, Cathie Wood et al.
POSTFACE DE Ron Blue & Rob West
Chaque investissement connaît un impact. Quel est le nôtre ?
Chaque investissement connaît un impact. Quel est le nôtre?
Autres auteurs:
Henry Kaestner, Obie McKenzie, Finny Kuruvilla, Luke Roush, Greg Lernihan, John Marsh, Ashely Marsh, Will Thomas, Efosa Ojomo, Richard Okello, Jessica Kim, Bryce Butler, Casey Crawford, Ron Blue, Rob West
Original publié en anglais sous le titre: Originally published in English under the title : Faith Driven Investing: Every Investment Has an Impact – What’s Yours?
© 2022 by Faith Driven Movements, LLC. All rights reserved.
Edited by Jonathan Schindler
Tyndale House Publishers, Carol Stream, Illinois. tyndale.com
tyndalemomentum.com
Tous droits réservés. All rights reserved
Copyright © 2023 de l’édition française
Copyright © 2023 of the French Edition
Motivé par l’Essentiel, Pré-de-Pâques 7, CH-1303 Penthaz
www.motiveparlessentiel.org
www.investisseur.motiveparlafoi.com
ISBN 978-2-88967-033-8
Les citations bibliques (sauf contre-indication) sont tirés de la Bible, version Segond 21, Société Biblique de Genève, 2007
Les citations bibliques marquées NEG sont tirées de la Bible, version Nouvelle Edition de Genève, Société Biblique de Genève, 1979
Traduction: Patrick J. Brunet
Relecture : Florence Feliste
Adaptation graphique de la couverture : Visuall Communication – www.visuall.ch
Imprimé en Allemagne
Le mouvement Faith Driven Investor [Investisseur motivé par la foi ] n’est pas nouveau. Depuis longtemps, tout du moins aux États-Unis, des groupes de chrétiens se mettent ensemble pour placer leur capital dans des entreprises qui œuvrent pour le royaume de Dieu. Ce mouvement existe depuis des centaines d’années et réunit de multiples groupes très variés, des Moraves à la famille Guinness, de Larry Burkett à Ron Blue (pour n’en citer que quelques-uns). Nous sommes ravis, en tant que ministère, de nous appuyer sur le travail des dirigeants qui ont ouvert la voie à l’œuvre rédemptrice de Dieu par le biais des investissements financiers.
La toute dernière étape du mouvement des investisseurs motivés par la foi a réellement commencé pour nous avec quelques dizaines de personnes dans un bistro français à Palo Alto après une réunion annuelle de Sovereign’s Capital. Des représentants de la National Christian Foundation, de TrustBridge, de Praxis, de Impact Foundation et d’autres
encore ont contribué à entamer une réflexion qui a donné naissance à un mouvement renouvelé et à la publication de ce livre.
De ce groupe, beaucoup d’entre nous étaient et sont encore des investisseurs, et nous voulions que le mouvement élargisse les diverses possibilités de l’investissement et participe d’une perception renouvelée de ce que signifie investir en étant motivé par la foi.
Ainsi, c’est grâce aux membres de ce groupe que les choses ont changé. Presque exactement un an plus tard, ces mêmes personnes et 150 autres se sont réunies pour le premier rassemblement Faith Driven Investor [Investisseur motivé par la foi] à Park City, dans l’Utah, à la fin du Forum économique chrétien, afin de comprendre comment travailler ensemble pour faire avancer l’œuvre de Dieu à travers les «investissements motivés par la foi», tous types d’investissement confondus.
Lors de cette rencontre, nous avons comparé le réseau des investissements motivés par la foi à une épicerie russe des années 1980 dont les rayons étaient vides. Nous avions l’impression que les entreprises fondées sur la foi n’étaient tout simplement pas accessibles au grand public. Mais il a été également remarqué que, contrairement à une épicerie russe des années 1980, il ne semblait pas y avoir beaucoup de demande pour les investissements motivés par la foi. Beaucoup de gens ne semblaient même pas savoir que l’investissement pouvait avoir une composante chrétienne.
Quelques années plus tard, les ministères Faith Driven Entrepreneur/Entrepreneur motivé par la foi et Faith Driven Investor/Investisseur motivé par la foi proposent un contenu en ligne régulier, une conférence annuelle, deux livres (un pour chaque ministère!), et des ressources axées sur la manière dont la foi en Dieu peut influencer la façon dont nous dirigeons nos entreprises et gérons nos portefeuilles d’investissement.
À bien des égards, cette première réunion semble être aujourd’hui un lointain souvenir, mais en même temps, parce que nous avons invité certains des meilleurs leaders, dirigeants, penseurs et investisseurs à contribuer à ce livre, nous avons l’impression d’y être à nouveau.
Le mouvement des investisseurs motivés par la foi n’est pas nouveau, il existe depuis des siècles, voire des millénaires. Et pourtant, une nouvelle énergie se dégage actuellement autour de l’investissement motivé par la foi, qui a conduit à publier ces pages. Le mouvement se développe au niveau international. Nous sommes très enthousiastes quant à ce que l’avenir nous réserve. Mais rien de tout cela n’aurait vu le jour sans les personnes suivantes.
Merci avant tout à Dieu, sans qui rien de tout cela – le livre, le mouvement, les personnes – n’existerait. Nous lui devons tout.
Merci aux personnes qui ont contribué à la rédaction de ce livre. Dieu vous a dotés de dons uniques pour faire grandir ce mouvement et rassembler le corps de Christ, et la manière
désintéressée avec laquelle vous y contribuez est magnifique à observer. Merci d’avoir partagé vos histoires avec nous à travers des discussions et des entretiens qui nous ont inspirés tout au long de ce projet. Vos paroles vont aider à guider et à inspirer les gens vers la vie à laquelle Dieu les appelle.
Nous voulions que ce livre soit un projet qui rassemble toutes des personnes du mouvement, mais il est impossible d’y faire figurer toutes les histoires. Nous sommes reconnaissants à tous ceux qui ont fait part de leurs histoires par le biais de podcasts, de conférences, et bien d’autres canaux. Nous remercions en particulier des amis comme Brian Fikkert, Randy Alcorn, Chuck Bentley, Chip Ingram, J.D. Greear et tant d’autres dirigeants, leaders et pasteurs qui ont donné de leur temps pour nous mettre au défi de servir Dieu et de bien gérer ce domaine de l’argent et des biens.
Merci à Daryl Heald, April Chapman, Todd Harper, Emanuel Bistrian et aux équipes de Generous Giving et Generosity Path qui nous aident à comprendre comment et où nous pouvons gérer et investir notre capital pour connaître Dieu plus pleinement et collaborer avec lui.
À tous ces amis qui font preuve d’une totale générosité et qui nous ont amenés à comprendre que notre capital, une fois investi, peut avoir un véritable impact, votre inspiration et votre avant-gardisme sont en train de déclencher un grand mouvement.
Merci à Jeff Johns et Aimee Minnich et à Impact Foundation, à David Wills et à l’équipe de la National
Christian Foundation, ainsi qu’à Bob Collins et à l’équipe de TrustBridge pour avoir ouvert aux chrétiens la voie d’une manière philanthropique et caritative de gérer et investir leur capital.
Merci à tous ceux qui développent des entreprises qui permettent aux enfants de Dieu de faire travailler leur capital.
Merci à Luke Roush, John Coleman et Jake Thomsen de Sovereign’s Capital, Wes Lyons de Eagle Venture Fund pour la façon dont vous investissez auprès de dirigeants motivés par leur foi chrétienne. Merci à Robin John et Jason Myhre, de Eventide Asset Management, de nous avoir aidés à comprendre que chaque investissement a un impact. Merci à Tim Macready, Rachel McDonough, Mark Wesson et à tant d’autres qui jouent un rôle de premier plan dans les cabinets de conseil et les marchés publics. Nous remercions tout particulièrement Pete Kelly, Ben Erskine, Jimmy Song, Jon Erwin et Dallas Jenkins de nous avoir aidés à comprendre les retombées et l’impact de l’investissement motivé par la foi.
Merci à ceux qui changent la façon dont l’investissement va désormais être perçu dans les économies émergentes, notamment des amis comme Pieter Faure, Ndidi Nwuneli, Neil Holzapfel, Johan du Preez, Malcolm Johnston, Craig Shugart, Don Simmons, Matthew Rohrs et Peter Greer.
Merci à des amis comme Dave Blanchard, Luke Dooley, Chuck Welden et Josh Kwan. Votre travail au sein de ministères comme Praxis, OCEAN, Lion’s Den et The Gathering est une source d’inspiration pour les entrepreneurs et les
investisseurs qui partagent les mêmes idées et qui s’unissent pour témoigner de la foi chrétienne dans le monde qui nous entoure.
Merci à ceux qui sont au cœur de ce mouvement; merci à John Siverling qui a permis à la réflexion de se développer grâce à son leadership fidèle.
Merci aux innombrables bénévoles du mouvement: les responsables des groupes d’investisseurs motivés par la foi et les animateurs d’événements. Votre engagement désintéressé et votre passion pour le service nous rappellent à tous que la vie est meilleure au sein d’un groupe ou d’une communauté. Votre façon de diriger est un encouragement et un cadeau pour nous tous. Ce mouvement, et cette nouvelle façon de considérer l’investissement, ne seraient pas non plus en train de se développer aujourd’hui sans une équipe aussi dévouée. Jonny Wills, merci pour ton engagement en faveur de l’excellence et pour la patience dont tu as fait preuve en nous accompagnant dans ce processus. Tu donnes une voix et un encouragement aux entrepreneurs et aux investisseurs du monde entier.
Aux humbles héros de l’équipe Faith Driven Investor/ Investisseur motivé par la foi, l’abnégation dont vous faites preuve est une source d’inspiration. L’engagement commun en faveur de ce mouvement pour glorifier Dieu parmi les nations est magnifique. C’est l’un des plus beaux cadeaux de la vie que d’être ensemble sur ce chemin.
La foi affecte-t-elle la façon dont nous faisons des investissements financiers? La réponse est simple: oui! La foi affecte tout. D’une manière ou d’une autre, nous sommes tous animés et motivés par notre foi, quelle qu’elle soit. Qu’il s’agisse de notre foi en Dieu, notre foi dans les marchés monétaires, notre foi dans notre plan de retraite, notre foi dans notre capacité à subvenir à nos besoins, ou dans toute autre chose, nous pouvons dire sans nous tromper que nous sommes tous des investisseurs motivés par la foi.
La question la plus délicate est celle-ci: comment notre foi affecte-t-elle notre façon d’investir? Il existe un grand nombre de prédications, d’articles, de podcasts et bien d’autres ressources encore sur la question des dons qui sont disponibles pour les disciples de Christ, mais étonnamment il existe très peu de ressources qui les aident à comprendre
comment Dieu utilise les marchés financiers dans la poursuite de ses desseins et pour sa gloire.
Bien sûr, une part importante de l’action de Dieu s’appuie sur l’usage des dons financiers versés à l’église et à toute œuvre chrétienne. Toutefois, nous ne pensons pas que ce type de dons de bienfaisance (ou caritatifs) et les investissements financiers en général doivent être considérés comme deux éléments tout à fait distincts. Donner peut être vu comme un investissement si nous mettons l’accent sur le «rendement ou le bénéfice» spirituel plutôt que sur le rendement financier. Il s’agit d’une utilisation consciente et intentionnelle des moyens financiers. Le mouvement Faith Driven Investor/ Investisseur motivé par la foi porte précisément sur la manière dont nous gérons toutes les ressources financières que Dieu nous confie. Il s’agit de la manière dont le Saint-Esprit agit dans notre gestion fidèle de notre capital: donner, investir, faire avancer le royaume de Dieu et accomplir la volonté de Dieu grâce à tout ce qu’il nous confie.
Il existe d’excellents livres sur la générosité et la gestion des dons dans le cadre des œuvres chrétiennes ou philanthropiques, mais dans ce livre nous nous intéressons à la façon dont Dieu pourrait nous conduire à investir dans les marchés financiers avec la perspective d’obtenir un rendement qui soit pour sa gloire. Bienvenue donc dans ce projet!
Ce livre est rempli d’histoires montrant comment le peuple de Dieu apporte sur son autel tout ce qu’il possède.
Ces histoires montrent comment des chrétiens, transformés
par le renouvellement de leur intelligence, s’efforcent de vaincre le monde plutôt que de se laisser polluer par lui. Grâce à la puissance de Dieu, ils surmontent les soucis du monde et la séduction des richesses. Ces histoires sont celles d’entrepreneurs, de décideurs, de prédicateurs, d’enseignants, d’hommes et de femmes d’affaires et d’investisseurs professionnels qualifiés. Bien qu’issus de milieux différents, ils partagent tous un amour profond pour Dieu, le désir de faire connaître son nom et la conviction que l’investissement financier peut y contribuer.
Ce livre n’est pas un guide pratique, il présente plutôt différents points de vue qui décrivent tous la manière dont la foi peut et doit influencer notre façon d’investir; c’est une approche de l’investissement qui remet en question le statu quo.
Généralement, les disciples de Christ considèrent qu’ils doivent gagner autant d’argent que possible et, dans la mesure où le message biblique au sujet de la générosité est bien compris, ils en donnent ensuite autant que possible aux ministères et aux missions qui leur tiennent à cœur. Cependant, de nombreux chrétiens découvrent aujourd’hui que l’argent dont ils disposent pourrait être un capital d’investissement qui permettrait encore mieux d’être au service des missions et ministères et de contribuer à la réalisation de leurs objectifs. Mais comment? C’est ce que nous explorons dans ce livre.
Avant que Faith Driven Investor/Investisseur motivé par la foi ne soit un podcast et un site web, des hommes et des
femmes chrétiens ont adopté ce point de vue en considérant l’argent comme un moyen d’investissement. Leur propos et leurs différents points de vue ont été regroupés dans ce livre, dont ceux de Timothy Keller, Cathie Wood, Andy Crouch, Finny Kuruvilla et d’une douzaine d’autres leaders et dirigeants. Ils posent des questions que beaucoup d’entre nous sommes susceptibles de nous poser, et ils apportent des réponses. Ces questions sont les suivantes:
– Quelle est la norme d’excellence pour un investisseur chrétien?
– Que dit la Bible à propos des investissements?
– Comment les marchés de capitaux peuvent-ils contribuer à faire avancer l’Évangile dans le monde?
– Quels sont les types de rendement qui caractérisent un bon investissement?
– Comment les entrepreneurs et les investisseurs peuvent-ils entretenir entre eux une saine relation de travail?
– Quel est le rôle du risque dans les investissements?
– Comment, aujourd’hui, la perspective de la vie éternelle change-t-elle notre façon de vivre, de travailler, de donner, d’épargner et d’investir?
Il est probable que vous ayez déjà des réponses en tête pour chacune de ces questions. Il est également probable que vos réponses diffèrent de celles d’autres personnes, mais
c’est là tout l’intérêt. Il serait facile d’écrire un livre traitant de l’investissement basé sur l’excellence et la bonne gestion de l’argent, un livre qui aborderait de façon superficielle cette question et qui permettrait sans doute d’obtenir un «oui et amen!» de la part des lecteurs. Mais cela ne contribuerait pas nécessairement à renouveler la compréhension du sujet ou n’irait pas dans le sens de notre objectif final.
Plutôt que de tenter d’apporter une solution définitive, je souhaite vous inviter à participer au débat autour de ce sujet difficile à traiter, et à rejoindre les personnes qui sont en train de découvrir une nouvelle vision de l’investissement financier du point de vue chrétien. Nous espérons ainsi qu’en lisant ce livre, vous trouverez certaines réponses aux questions entourant l’adéquation de votre foi avec vos investissements financiers. Mais, ce qui est peut-être le plus important, c’est que vos yeux s’ouvrent aux nombreuses façons dont Dieu choisit d’œuvrer dans ce monde par l’intermédiaire de son peuple. Dieu vous invite à le suivre et à œuvrer avec lui à travers le monde en étant animé d’une espérance remplie de joie.
Nous savons que Dieu répond aux prières de guérison, parfois par des miracles, mais le plus souvent grâce au travail acharné et au dévouement de médecins et d’infirmières qualifiés. Dieu est toujours à l’œuvre, mais il choisit d’utiliser les mains de personnes pour transmettre ce qu’il veut offrir.
C’est aussi ce qu’il fait avec nos investissements. Dieu utilise les ressources qu’il a placées dans nos mains pour subvenir
aux besoins des personnes autour de nous et partout dans le monde, et pour leur manifester notre amour; et il veut que nous fassions l’expérience de la joie qui en découle.
L’Église a tendance à vouloir simplifier les questions difficiles. Or, au sujet de l’argent et des investissements, il ne s’agit ni de simplifier ni d’éluder tel ou tel aspect de la question. Notre intention n’est pas de vous prescrire ce que vous devez faire de vos investissements, mais plutôt de vous aider à mieux comprendre comment Dieu peut les utiliser. Nous vous encourageons à nous rejoindre aux pieds de notre Dieu tout-puissant pour lui demander de nous montrer comment gérer ce qu’il nous confie.
Les histoires que vous allez lire sont de merveilleux exemples d’hommes et de femmes qui ont compris, d’une part, l’importance de la destination de leurs investissements financiers et, d’autre part, la manière dont ces investissements façonnent le parcours qu’ils ont choisi de suivre. Puissiez-vous trouver un encouragement dans ces histoires, et découvrir combien les capitaux financiers peuvent être des moyens par lesquels l’amour et la grâce de Dieu opèrent dans le monde.
Chaque investissement connaît un impact. Quel est le nôtre?
Martyn Lloyd-Jones était un pasteur presbytérien gallois qui a vécu au milieu du 20e siècle. Avant de s’engager dans le ministère chrétien, il était médecin de la famille royale d’Angleterre. Le docteur Lloyd-Jones a dit un jour: «Il y a beaucoup de personnes que j’ai eu le privilège de rencontrer et dont la pierre tombale pourrait bien porter la sinistre épitaphe: ‘… né homme, mort médecin’».1 Ce qu’il voulait dire, c’est que certaines professions prennent une importance qui dépasse ce que vous faites, elles deviennent ce que vous êtes,
1 MURRAY, Iain Hamish, David Martyn Lloyd-Jones: The Fight of Faith, 1939-1981, Edinburgh, Banner of Truth Trust, 1990, p. 335. Traduction libre.
elles deviennent votre identité. Parmi ces professions, celles qui touchent aux domaines du commerce et de la finance pourraient être particulièrement citées.
La plupart des chrétiens comprennent ceci dans une certaine mesure: ils doivent trouver leur identité en Christ et en rien d’autre. Il n’en reste pas moins que, quel que soit l’endroit où nous vivons, chaque culture offre aux êtres humains qui s’en réclament des moyens de se forger une identité. Le problème est que c’est rarement présenté comme tel. Au contraire, c’est de façon quasi invisible qu’un processus particulier de formation de l’identité nous est imposé par la culture et, donc, sans que nous en soyons pleinement conscients.
Avant d’examiner la manière dont cela se produit, définissons d’abord l’identité. Notre identité, quelle qu’elle soit, suppose des réponses à ces trois questions:
À quoi est-ce que je ressemble?
Quelle est ma valeur?
Qu’ai-je à dire?
Un livre extrêmement important dans la pensée occidentale de la dernière génération est celui de Charles Taylor, intitulé Les sources du moi: la formation de l’identité moderne. Selon Taylor, pour nous forger notre propre identité et donner un sens à notre vie, nous devons nous orienter vers un bien suprême qui est incomparablement plus élevé
que nous. Pour savoir qui nous sommes, nous devons avoir connaissance d’où nous venons et où nous allons par rapport à ce bien suprême.
En d’autres termes, chacun doit vivre pour quelque chose, une cause, une raison, un bien suprême. Ce «bien» doit être ce à quoi nous aspirons le plus et sommes le plus attachés. Nous avons tous une raison d’être et de vivre, et notre identité résulte de notre lien avec cette raison.
Un jour, j’ai conseillé deux femmes, dans le cadre d’un accompagnement pastoral, chacune d’elles ayant un fils adolescent qui commençait à se comporter de manière inquiétante. Dans la même période, j’ai également conseillé deux acteurs de New York qui, après avoir eu un réel espoir de voir leur carrière décoller, se sont retrouvés face à un échec et ont vu leur rêve s’envoler.
Dans les deux cas, avec des circonstances respectivement similaires, ces personnes ont géré leur situation de manière très différente. L’une des femmes dont le fils se comportait mal était affligée mais parvenait à supporter la situation, l’autre était effondrée. Un des acteurs était très contrarié et déçu mais réussissait à surmonter l’échec, l’autre était désespéré. J’ai alors compris qu’il y avait une différence commune entre eux.
Les deux femmes aimaient toutes deux leurs fils; la seconde, qui était effondrée, avait construit son identité en tant que mère, et c’est ce qu’elle était: une bonne mère. Les deux acteurs étaient tous deux passionnés par leur travail, mais
celui qui était désespéré avait construit son identité à partir de sa carrière d’acteur et du besoin d’être reconnu comme tel. Si, pour prendre un autre exemple, notre enfant s’engage dans une voie destructrice, nous en avons le cœur brisé bien sûr, mais, si notre identité est fondée en Christ, nous ne sommes pas anéantis pour autant. En revanche, si notre identité se traduit par: «Je suis une mère ou un père formidable» et que notre enfant s’engage dans une voie destructrice, notre identité va s’effondrer. Et le plus troublant dans tout cela, c’est qu’une grande partie de notre chagrin concernant la situation de notre fils est souvent de nature égoïste, il est moins lié à lui qu’à nous-mêmes et à notre statut de parent. Est-ce le cas pour vous et votre entreprise en ce qui concerne votre identité? Vos finances, votre stratégie d’investissement ou votre ingéniosité sont-elles les éléments qui constituent votre identité? Si vous n’êtes pas sûr de la réponse, imaginez ce qui se passerait si vous les perdiez. Dieu nous dit qu’il est un Dieu jaloux et enclin à renverser les idoles qui empêchent son peuple de l’adorer. C’est peutêtre l’examen de conscience dont vous avez besoin: Que se passerait-il si vous perdiez tout? Quel impact cela aurait-il sur votre identité et le sens de votre vie?
Il est facile (et assez commun) de mesurer notre valeur à l’aune de nos avoirs, de nos investissements, de nos rendements, de notre statut social ou de toute autre mesure, mais, si c’est le cas, si notre capacité à bien investir constitue notre identité, nous sommes en danger.
Une autre façon de discerner si votre entreprise et votre statut d’entrepreneur constituent votre identité est de consulter votre emploi du temps. Si vous êtes un bourreau de travail, que vous aimez travailler toujours davantage et appréciez même d’être surmené (ou pire encore, que le mot «surmenage» n’a pas de sens pour vous), vous avez probablement là un indice de ce qu’est votre identité. Voici un autre exemple. Il y a quelques années, ma femme m’a interpellé en me disant: «Quand il s’agit d’argent, en général, tu es assez discipliné.» Je me suis assis dans mon fauteuil, appréciant la tournure que prenait la conversation… jusqu’à ce qu’elle poursuive: «Mais il y a un domaine où tu perds le contrôle, sans même t’en rendre compte: tu dépenses énormément d’argent pour acheter des livres.» Et elle a ajouté: «Tu sais pourquoi? Parce que, selon toi, ton identité implique que tu aies l’air intelligent. Tu veux que les gens pensent que tu es très intelligent, donc tu achètes et tu lis beaucoup de livres parce que tu penses que c’est synonyme d’intelligence et que cela fait partie de ton identité.» Elle avait raison.
En effet, j’achetais un très grand nombre de livres à cause de la façon dont je me définissais. Comme mon identité reposait en partie sur le nombre de livres que je peux acheter et lire, je n’ai pas vu le lien de cause à effet jusqu’à ce que quelqu’un m’en fasse prendre conscience, et cette personne a été mon épouse.
Il en va de même pour le travail. Quand la signification de notre travail va au-delà du fait d’accomplir des tâches, quand il est davantage qu’un moyen pour arriver à une fin, c’est le signe qu’il a pris le dessus sur notre identité propre, sur la personne que nous sommes, chacun d’entre nous.
Une autre façon d’évaluer où se situe notre identité est notre réaction au succès et à l’échec. Le succès est une bonne chose en soi; et néanmoins, si le succès constitue notre identité, il nous «monte à la tête» et fait de nous une personne prétentieuse et orgueilleuse susceptible de tenir des propos du type: «Je gagne tellement d’argent, je suis vraiment un expert dans tous les domaines.» L’autre extrême, tout aussi mauvais, c’est lorsque l’échec nous détruit complètement au point que nous en «perdons notre identité».
Si vous êtes incapable de vous critiquer vous-même, c’est un signe supplémentaire que votre identité est bien fragile. Il y a quelques années, l’écrivain Benjamin Nugent a écrit un article intéressant dans le New York Times, dans lequel il relate qu’il a pris conscience qu’il vivait pour son écriture, et que son identité était définie à travers son succès en tant qu’écrivain. Il explique que lorsque quelqu’un essayait de le corriger, il ne le supportait pas et paniquait. Pourquoi? Voici son explication: «J’ai fait de la qualité de mon travail la mesure de ma propre valeur.»2 Parce que sa valeur était 2 NUGENT, Benjamin, «Draft; Upside of Distraction», New York Times, 3 février 2013, https://archive.nytimes.com/query.nytimes.com/
définie par son travail, il n’était pas en mesure de supporter les critiques ou commentaires négatifs. Ils représentaient pour lui plus qu’une critique de son écriture, ils étaient une atteinte à son identité même.
Il en va bien autrement d’une relation personnelle avec Jésus-Christ et d’une identité qui découle de ce qu’il est et de ce qu’il a fait pour nous. En effet, notre identité en Christ transforme radicalement notre façon de travailler, d’investir, de considérer l’argent, et cela sous quatre aspects principaux.
Premièrement, la foi chrétienne nous donne une boussole morale, un guide intérieur, qui nous fournit des conseils éthiques allant au-delà des simples exigences juridiques ou légales propres à telle ou telle situation. Je connais un chrétien qui siège au conseil d’administration d’une grande institution financière, récemment mise dans l’embarras par des révélations de corruption. Il m’a fait part d’une réunion à huis clos entre des cadres supérieurs. Lors de cette rencontre, quelqu’un a dit: «Nous devons restaurer les valeurs morales.»
Immédiatement, une personne a rétorqué: «Les valeurs de qui? Qui peut définir ce qui est moral?» Et c’est là que réside le problème.
Il existait autrefois certaines notions et intuitions morales largement partagées qui régissaient une grande partie du comportement des gens dans la société, et qui se situaient
gst/fullpage-9802E5DC1F3AF930A35751C0A9659D8B63.html. Traduction libre.
bien au-delà du cadre légal. Aujourd’hui, une grande partie du manque de transparence, de l’absence d’intégrité et de probité qui caractérise Wall Street, le monde des affaires et de nombreuses professions vient du fait que le consensus à propos de ces intuitions et valeurs morales s’est effondré. Cependant, les chrétiens qui travaillent dans ces milieux disposent d’un solide ancrage éthique, et ils pourraient combler par leur exemple personnel ce manque de valeurs que tant de gens reconnaissent aujourd’hui.
Deuxièmement, notre foi chrétienne nous donne une puissance spirituelle, une sorte de gyroscope intérieur, qui nous empêche d’être terrassés par le succès, l’échec ou la lassitude. En ce qui concerne le succès et l’échec, l’Évangile nous aide à trouver notre identité profonde non pas dans nos réalisations, mais dans ce que nous sommes en Christ. Pendant les périodes de prospérité, cela empêche notre ego de trop s’enfler, et pendant les périodes de difficultés ou d’adversité, cela nous évite de nous laisser envahir par l’amertume, le découragement et le manque de confiance. Certains emplois nous séduisent et nous conduisent vers le surmenage et l’anxiété, d’autres nous entraînent dans la routine et nous poussent à ne faire que ce qui est nécessaire, et ce aux yeux des autres. Paul en parle en ces termes: «… sous leurs yeux, comme le feraient des êtres désireux de plaire aux hommes» (Colossiens 3.22-24). Il nous invite plutôt à considérer chaque travail comme un travail pour Dieu qui voit tout et qui nous aime. Ainsi, cela rend supportables les
rôles à haute responsabilité où la tension est très forte, tout comme cela donne un sens au travail le plus modeste. Troisièmement, la foi chrétienne nous donne une nouvelle conception du travail. Notre travail est l’une des façons dont Dieu aime sa création et prend soin d’elle par notre intermédiaire. Plusieurs passages de la Bible mentionnent que Dieu donne à chaque personne sa nourriture. Et comment Dieu fait-il cela? Par le travail humain, de l’ouvrier agricole qui trait les vaches au chauffeur de camion qui transporte les produits, en passant par l’épicier de quartier. Dieu pourrait nous nourrir directement, mais il choisit de le faire par le biais du travail humain. Il y a trois implications importantes à cela. Premièrement, cela signifie que tout travail, même la tâche la plus subalterne, a une grande valeur. Par notre travail, nous sommes les mains et les doigts de Dieu, qui pourvoient aux besoins de ses créatures et en prennent soin. En outre, cela signifie que l’une des principales façons de plaire à Dieu dans notre travail consiste simplement à bien le faire. Cela concerne aussi bien l’ouvrier agricole que nous venons de mentionner que le jeune homme tout juste sorti de l’université qui travaille en comptabilité. Certains appellent cela «le ministère de la compétence». Les passagers d’un avion ne s’attendent pas en premier lieu à ce que le pilote leur parle de Jésus, ce qui leur importe d’abord, c’est de savoir qu’il est un bon pilote aux compétences excellentes. Enfin, cela signifie que, en tant que chrétiens, nous devons avoir une réelle considération pour les réalisations de ceux
qui travaillent avec compétence même s’ils ne partagent pas notre foi chrétienne. Quatrièmement, la foi chrétienne nous donne une nouvelle vision du monde et de la vie qui façonne la nature et la qualité de notre travail. Tout travail bien fait qui est au service des autres et du bien commun plaît à Dieu. Mais qu’est-ce que le bien commun exactement? Nos nombreuses tâches professionnelles ne nous permettent pas de réfléchir trop longuement à cette question. Par exemple, produire et fournir de la nourriture est un travail pour le bien commun, car il répond au besoin fondamental de tous les êtres humains de se nourrir. Mais qu’en est-il de l’enseignant dans une école primaire ou du dramaturge, pour prendre deux autres exemples? Qu’est-ce qu’une bonne instruction (c’est-à-dire ce qu’il convient d’enseigner aux enfants)? Quels types de pièces de théâtre devraient être écrits (c’est-à-dire quels types d’histoires répondent à quels besoins du lecteur)? Les réponses à ces questions dépendent largement de la façon dont nous répondons à des questions plus fondamentales: quel est le but de la vie? Quel est le sens de la vie? À quoi ressemble une vie réussie? Nos réponses conscientes ou inconscientes à ces questions déterminent bon nombre des emplois que nous choisissons. Les chrétiens doivent donc particulièrement réfléchir à la manière dont leur foi détermine et façonne leur travail. Et ce qui est magnifique, c’est que l’Évangile agit sur tous les éléments de notre personne: notre esprit, notre volonté et nos sentiments, il nous permet à la fois d’apprécier
profondément le travail des non-chrétiens et d’aspirer à travailler de manière unique en tant que chrétiens.
En réunissant ces quatre aspects que nous venons de présenter, nous découvrons qu’être chrétiens nous amène à considérer notre travail non comme un simple moyen de gagner de l’argent, ni comme un moyen de développement personnel, mais comme une véritable réponse à l’appel de servir Dieu et aimer notre prochain.
Dans Luc 10.17-20, Jésus envoie ses disciples guérir les malades et chasser les démons. À leur retour, Jésus s’enquiert de la manière dont cela s’est passé. Ils répondent: «Seigneur, même les démons nous sont soumis en ton nom!» En d’autres termes, ils lui répondent qu’ils ont eu une année d’investissement très réussie, que c’était incroyable, qu’ils ont chassé des démons, marché sur les serpents et fait toutes sortes de choses extraordinaires. Que leur répond Jésus? «Ne vous réjouissez pas de ce que les esprits vous sont soumis, mais réjouissez-vous de ce que vos noms sont écrits dans le ciel» (Luc 10.20). C’est une réponse fort intéressante; Jésus, en effet, ne leur dit pas qu’ils ne doivent pas être heureux d’avoir changé la vie des gens, il leur fait plutôt remarquer qu’ils se réjouissent pour une mauvaise raison et qu’ils sont en train de définir leur identité par leurs œuvres.
Dans le même ordre d’idées, il y a la fameuse parabole de l’homme riche et de Lazare dans Luc 16. Il est intéressant de noter qu’il n’est pas donné de nom à l’homme riche. Il est juste «l’homme riche». Pourquoi? Eh bien, c’est ce qu’il
était. Son identité était d’être un homme riche. Si notre identité réside dans nos richesses (ou dans nos enfants ou dans toute autre chose… autre que Jésus), nous n’avons en fait pas de nom du tout. Nous sommes juste comme cet «homme riche».
Ce que Jésus nous rappelle ici, c’est que nous ne devons pas nous fondre dans des identités créées par nous-mêmes, sur la base de notre réussite ou d’autre chose. La vraie «réussite», dit Jésus, c’est que grâce à ce qu’il a fait, nos noms sont déjà écrits dans le ciel où nous serons accueillis. Et c’est en cela que réside la vraie réussite, le vrai pouvoir et la vraie richesse, et cela nous est garanti. Néanmoins, il faut des années pour que cette vérité s’ancre profondément dans notre cœur.
Il y a quelques années, j’ai parlé à un ami qui était très contrarié par les critiques qu’il avait reçues et qui nuisaient à sa réputation. Un jour, il a lu le passage en Philippiens 2 dans une ancienne version où il est dit que Jésus-Christ, bien qu’il soit «égal à Dieu», «s’est fait lui-même sans réputation» (voir les versets 6 et 7). Il m’a alors dit: «J’ai soudain acquis une nouvelle liberté parce que j’ai pris conscience que Jésus s’est fait petit pour que je puisse avoir un nom qui demeure pour toujours. Il a tout perdu pour que je puisse être accueilli.»
Après cette prise de conscience, il n’a plus jamais eu la même réaction vis-à-vis des critiques des autres.
Pourquoi priez-vous? Pourquoi participez-vous à un culte ou avez-vous des moments d’adoration? Pourquoi prenez-vous la sainte cène? Parce que vous forgez de plus en
plus votre identité en Christ. Cette identité n’est pas encore tout à fait enracinée, et elle ne le sera jamais complètement dans cette vie ici-bas, mais continuez, car c’est là votre véritable liberté.
Réjouissez-vous, non pas parce que vous avez eu une année formidable avec des investissements rentables, ni parce que vous avez obtenu un bon classement au niveau professionnel et avez été mentionné dans le Financial Times, mais surtout parce que votre nom est inscrit dans le ciel. C’est le commencement. C’est la base sur laquelle vous pouvez construire votre stratégie d’investissement, votre activité professionnelle et toute votre vie. Et ce dès maintenant.
Il y a deux mystères liés aux paroles les plus célèbres de Jésus sur l’argent, qui sont probablement connues de la majorité d’entre nous: «Vous ne pouvez pas servir Dieu et l’argent» (Matthieu 6.24b). L’un des mystères concerne la traduction exacte de ce dernier mot, mais commençons par l’autre mystère, qui peut être formulé très simplement: Pourquoi pas?
Pourquoi ne pouvons-nous pas servir Dieu et l’argent, respectivement, tout comme Jésus a dit que nous pouvions servir Dieu et César? César était le maître païen de l’Empire romain. À l’époque de Jésus, le peuple juif se demandait s’il
Nous cherchons à intégrer Dieu dans chaque décision que nous prenons – la façon dont nous sommes parents, dont nous dirigeons, dont nous servons et dont nous dépensons. Et si Dieu avait un but et un plan pour les rêves d’investissement qu’il nous a donnés ? Une communauté de personnes engagées dans des ministères, des entreprises, des entrepreneurs, des investisseurs et des gestionnaires de fonds ont fait l’expérience d’un mouvement initié par Dieu qui consiste à investir dans l’épanouissement humain et à injecter des capitaux dans des initiatives qui représentent quelque chose d’important. L’investissement motivé par la foi définit ce mouvement et vous aide à mieux comprendre comment faire croître votre capital tout en finançant les desseins de Dieu dans ce monde.
Rejoignez d’autres investisseurs motivés par la foi dans leurs parcours, tels que :
Timothy Keller : Comment votre identité en tant qu’enfant bien-aimé de Dieu est plus importante que votre retour sur investissement.
Andy Crouch : Comment apporter transparence et générosité à vos finances.
Cathie Wood : Comment entrer dans votre vocation pour créer et innover en matière d’investissement.
Et bien d’autres choses encore ! Investisseur motivé par la foi vous incitera à rejoindre des petits groupes avec d’autres professionnels qui sont sur le même chemin que vous. Voyez vos investissements du point de vue de Dieu, et apprenez à les gérer pour son royaume.
ISBN 978-2-88967-033-8
Vous choisissez le plus souvent où vous vivez, servez, apprenez et donnez. Mais qu’en est-il de l’endroit où vous investissez ? Et si vous étiez en mesure d’aligner vos investissements sur le cœur de Dieu ? Imaginez l’impact que serait le vôtre ?