■ S.M Mohammed VI./DR
Journal Quotidien d’Information Générale. Edition du lundi 05 juillet 2010 • n°782 • Prix: 0 Dh • www.aufaitmaroc.com
“Nous invitons les forces vives de la Région à s'intéresser davantage à la promotion de leur région et à s'investir dans l'effort collectif de développement solidaire”
édito. Symphonie “Oriental” en trois mouvements. Compositeur et chef d'orchestre: S.M Mohammed VI
DIRECTEUR DE PUBLICATION: REDA SEDRATI / DEPOT LEGAL 65-06
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n premier mouvement pour planter le décor avec la ferme volonté exprimée lors du discours de Mars 2003, le deuxième mouvement a vu les lancements des travaux puis enfin les suivis et les réceptions des réalisations qui n’arrêtent plus de se succéder. Depuis 2003 c’est un travail intense qu’a engagé le roi Mohammed VI pour activer le développement de l’Oriental. Pas moins de 22 visites royales de plusieurs semaines chacune. Les ouvriers sur les chantiers nous ont souvent rapporté avoir vu le roi en personne inspecter incognito les différentes réalisations. Une tentative d’inventaire des différentes inaugurations, lancements, réunions de travail et autres initiatives concernant l’Oriental fait ressortir près de 300 interventions royales sur place dans les six dernières années. Les règles de cette symphonie sont bien mises en place: Pas une seule pierre inaugurale ne reste sans réalisation. Pas un seul projet mis en chantier ne s’arrête au milieu. Tous les projets ont une forte cohérence entre eux. Les coins les plus reculés de la région reçoivent leur quota de remise à niveau ou leurs nouvelles infrastructures. Connaissez vous Bni Tjit, Bouanane, ou encore Ain Chair? Même ces localités des régions désertiques autour de Figuig ont été visitées par Mohammed VI et pour la première fois dans leur histoire, ont pu constater qu’on se préoccupe de leur sort au plus haut niveau en lançant des projets concrets d’aménagement urbain, de centre hospitalier, de maison de culture etc. Qui aurait pu imaginer qu’un jour il pourrait exister à Berkane un centre d’écoute des femmes victimes de violences?... La profonde dynamique engagée est en train de changer totalement La rédaction cette région.
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■ Illustration. /MAP
An 7 de l'initiative royale du 18 Mars 2003 p/07-17
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aujourd'hui Cruel vendredi! Il pleure dans mon cœur Comme il pleut sur la ville; Quelle est cette langueur Qui pénètre mon cœur ? Comment ne pas me souvenir de ces vers mélancoliques de Paul Verlaine après la triste et cruelle élimination du Ghana ce vendredi soir? Une élimination justement suivie de quelques fines gouttes de pluie sur la ville de Casablanca? Ô bruit doux de la pluie Par terre et sur les toits ! Pour un cœur qui s'ennuie, Ô le chant de la pluie ! Mais, contrairement à l'auteur de Romances sans paroles, dont la douleur a été atténuée par la pluie comme l'indique cette deuxième strophe de son poème, votre serviteur ne trouvait rien de berçant et de consolant dans le clapotis de la pluie qui tombait ce jour-là surinstit Dar AUFAIT-26X18.pdf Beida. Bien
au contraire, son intensité accentuait ma peine! Que l'Afrique n'a jamais été aussi proche du dernier carré d'un Mondial! Et pendant que je grommelais sans cesse cette phrase, des images du penalty d'Asamoah Gyan échouant sur la barre du gardien de but uruguayen Fernando Muslera - un coup de pied intervenu dans les ultimes secondes de la rencontre et qui aurait pu envoyer l'Afrique pour la première fois en demi-finales d'une Coupe du monde - ne cessaient de me hanter. Le continent vient de manquer une nouvelle fois son rendezvous avec l'Histoire. La nuit a été longue sur Casablanca. Une ville qui à l'image de tout le Royaume et de toute l'Afrique, d'Accra à Dakar, d'Alger à Kampala, s'est emmurée dans un silence d'enterrement. Il pleure dans mon cœur Il pleure dans le cœur de l'Afrique Il pleure dans tous ces cœurs qui s'écoeurent Quel cruel destin !. 2/07/10
Lundi 05 Juillet 2010
L'Oriental s'est équipé de stations d'épuration p/07-17
12:54:50 ■ Bassirou BA
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lundi 05 juillet 2010
monde
RDCONGO. Au moins 230 personnes, dont une soixantaine d'enfants, réunies pour regarder le Mondial de football,
ont péri brûlées et une centaine ont été blessées vendredi dernier dans l'est de la RD Congo, quelques minutes après l'accident d'un camion-citerne qui a explosé. Le camion-citerne, qui roulait trop vite, s'est renversé en traversant Sange, village du Sud-Kivu (est). Malgré les mises en garde du chauffeur sorti indemne, les villageois, au lieu de fuir, sont venus récupérer le carburant qui s'échappait de la citerne. Après quelques minutes, une explosion les a tous brûlés sur le champ. “Même ceux qui voulaient fuir ont été rattrapés par le feu et réduits en cendres”, a raconté un témoin.
Le Grand ayatollah Fadlallah, ancien mentor du Hezbollah, est mort
LIBAN. Le Grand ayatollah
Mohammad Hussein Fadlallah, autrefois considéré comme le mentor du parti pro-iranien Hezbollah et personnalité très influente de l'islam chiite, est décédé dimanche à l'âge de 75 ans, a affirmé à l'AFP un de ses principaux conseillers. “Sayyed Fadlallah est mort”, a déclaré ce proche sous couvert d'anonymat. Le Grand ayatollah avait été admis vendredi dans un hôpital de Beyrouth pour une hémorragie interne. Mohammad Hussein Fadlallah était considéré comme le guide spirituel du Hezbollah, durant les premières années de ce mouvement pro-iranien fondé au Liban en 1982 avec le soutien des Gardiens de la Révolution iraniens. A l'instar du leader actuel
du Hezbollah, Hassan Nasrallah, il était inscrit par les Etats-Unis sur leur liste des “terroristes internationaux” établie en 1995. Il avait été accusé dans les années 1980 par les médias américains d'être à l'origine des prises d'otages d'Américains au Liban par des groupes radicaux liés à l'Iran. D'autres médias le présentaient également comme un médiateur dans
» EN BREF
Le Grand ayatollah Mohammad Hussein Fadlallah le 1er juin 2005 à , Beyrouth. /DR
cette crise, mais la nature de son rôle n'a jamais été élucidée. Dès les premières années, les relations s'étaient distendues entre l'ayatollah et le Hezbollah à cause de l'influence grandissante de Téhéran sur le “parti de Dieu” mais il était resté un partisan de la Révolution islamique en Iran et de la lutte armée contre Israël. Auteur de plusieurs ouvra-
ges théologiques, il était connu pour son ouverture sur le développement scientifique et son audace dans l'interprétation des textes de l'islam. Le charismatique dignitaire à la barbe blanche et au visage serein était connu pour ses avis religieux tolérants, notamment vis-à-vis des femmes.
pour raison de santé. Dans des déclarations publiées dimanche par le Sunday Times, le professeur Karol Sikora, qui avait évalué l'état de santé de Megrahi à la demande des autorités libyennes, a indiqué qu'“il y avait 50% de chances qu'il meure dans les trois mois, mais (qu') il y avait 50% des chances qu'il vive au-delà”.
trouver une solution “fondée sur la loi internationale” au conflit larvé avec l'Arménie dans la région séparatiste du Nagorny Karabakh. Peuplé majoritairement d'Arméniens, le Nagorny-Karabakh, rattaché à l'Azerbaïdjan pendant la période soviétique, a proclamé son indépendance après une guerre qui a fait 30.000 morts et des centaines de milliers de réfugiés entre 1988 et 1994, mais n'est pas reconnu par la communauté internationale.
POLOGNE. Les Polonais
votaient hier pour le deuxième tour de l'élection présidentielle, un scrutin organisé après la mort du président Lech Kaczynski dans un accident d'avion, le 10 avril en Russie, et dont le premier tour s'est déroulé le 20 juin. Il opposait le candidat libéral Bronislaw Komorowski, 58 ans, qui a obtenu au premier tour 41,54% des voix et partait légèrement favori, et le conservateur Jaroslaw Kaczynski, 61 ans, frère jumeau du président défunt, et qui avait obtenu 36,46% des voix le 20 juin. La publication des résultats partiels était attendue avant ce matin.
IRAN. L'Iran a remis à l'ambassade suisse, qui représente les intérêts américains à Téhéran, les “preuves” de l'enlèvement par la CIA du physicien iranien Shahram Amiri, a déclaré dimanche le porteparole de la diplomatie, Ramin Mehmanparast, cité par la chaîne iranienne Press-TV. “Nous attendons que le gouvernement américain (...) annonce le plus rapidement possible les résultats de son enquête à propos de ce ressortissant iranien”, a-t-il affirmé, ajoutant que les Etats-Unis sont “responsables de la vie” de M. Amiri.
ECOSSE. Le Libyen Ab-
delbaset Ali Mohamed al-Megrahi, condamné à la prison à vie en 2001 pour l'attentat de Lockerbie en 1988 qui avait fait 270 morts, pourrait vivre dix ans ou plus, a estimé le cancérologue qui l'an dernier lui avait prédit trois mois de survie, amenant ainsi l'Ecosse à le libérer
AZERBAÏDJAN. Le président azerbaïdjanais, Ilham Aliev, a demandé dimanche l'aide de Washington pour
■ AFP
FLOTTILLE. Le gouverne-
ment israélien a accédé dimanche aux demandes du juge Jacob Turkel en annonçant dans un communiqué “étendre les prérogatives de la commission Turkel”, chargée d'examiner les aspects juridiques relatifs à l'assaut sanglant le 31 mai d'une flottille humanitaire pour Gaza par les commandos de la marine israélienne, qui a fait 9 tués parmi les passagers. La commission pourra “notamment s'adjoindre deux experts, et entendre des témoins sous serment”, mais son mandat relativement limité n'a pas été modifié. Elle ne sera pas habilitée à examiner le processus de prise de décisions par la classe politique ni à recommander des sanctions personnelles contre les responsables politiques et militaires qui ont préparé, ordonné ou conduit le raid.
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société
700
Quatre trafiquants de drogue transportant 700 kg de cannabis à bord d'une embarcation rapide ont été interpellés dans la nuit de jeudi à vendredi entre le Maroc et l'Espagne, a-t-on appris samedi. Ces narcotrafiquants, arrêtés par les douanes françaises et la marine nationale, ont été remis à la police judiciaire de Marseille. Selon un communiqué de la préfecture maritime française, une partie de la cargaison, estimée à une tonne, a été rejetée à la mer au cours de l'interception.
• AEFE
• Abus sexuels à l'égard des enfants
Appel à un renforcement des capacités des acteurs de lutte
493
. C'est le nombre officiel de plaintes enregistrées en 2009 par l'ONDE sur les violences à l'égard des enfants. Sur ces 493 plaintes, 94 concernent des abus sexuels, un phénomène qui tend depuis peu, à sortir du domaine du tabou. Vendredi dernier, une nouvelle étude a été présentée à Rabat où les auteurs ont plaidé pour un renforcement des capacités des acteurs de cette lutte. Abus. “Besoins en renfor-
cement des capacités des acteurs dans la lutte contre les violences sexuelles sur enfants dans la région Mena”. C'est sous ce thème que s'est déroulé ven-
dredi, à Rabat une journée d'échanges et de réflexion sur l'exploitation sexuelle des enfants. Au cours de cette rencontre, l'Association Meilleur Avenir pour les Enfants (AMANE), ini-
Sur les 493 plaintes de violences à l'égard des enfants enregistrées en 2009, 94 concernent des abus , sexuels. /DR
tiatrice de la réunion, a présenté une étude dont nous n'avons malheureusement pas pu avoir copie. Selon les chiffres officiels
de l'ONDE (Observatoire national des droits de l'enfant), en 10 ans, plus de 3.700 plaintes pour violences à l'égard des enfants ont été déposées dont plus d'un millier concernant des abus sexuels. Pour la seule année 2009, ce sont 493 qui ont été enregistrées dont 94 qui concernent des abus sexuels. Un nombre de plaintes qui “monte en flèche quotidiennemment”, explique Said Raji, directeur exécutif de l'ONDE.
“
La cellule d'écoute et d'accueil de l'Observatoire a reçu depuis sa création, il y a plus de dix ans, quelque 3.708 plaintes pour violences à l'égard des enfants, dont plus d'un millier concernant des abus sexuels. Entre 2000 et 2009, le nombre de plaintes enregistrées quotidiennement est monté en flèche (92/ an en 2000 contre 493 en 2009). Néanmoins, ces chiffres ne reflètent que les cas déclarés, et n'indiquent pas non plus la nature et la gravité de ces violences.” Said Raji, directeur exécutif de l'ONDE
“L'effectivité des lois en vigueur, la sensibilisation de l'opinion publique mais aussi le renforcement des capacités d'autoprotection des enfants restent les voies les plus efficientes pour résoudre ce problème”, ont estimé les intervenants. Ils ont également été unanimes à reconnaître que l'absence de données exactes sur ce phénomène pose un problème dans la recherche
de solutions. “Car tant que les cas d'abus sexuels restent passés sous silence, il sera encore plus difficile de les traiter”, ontils soutenu.
Des autorités permissives
C'est l'autre grand problème dans ce dossier hautement sensible des abus sexuels à l'égard des enfants. “La justice ne joue pas son rôle. Des criminels sont jugés, mais les peines à l’encontre des Marocains sont faibles. Quant aux étrangers, on les laisse libres en général, leur demandant seulement de quitter le pays”, s'insurgeait récemment Khadija Ryadi (présidente de l'Association marocaine des droits humains) dans les colonnes de notre quotidien. Et pourtant, si la loi était correctement appliquée, les agresseurs pourraient encourir des peines allant jusqu'à 30 ou 40 ans! Autre fait rageant dans cette problématique, “c'est le manque de prévention”, fait remarquer maître Mustapha Errachdi, avocat au barreau de Marrakech.
“
Avec ces peines de prison, on punit les coupables, on reconnaît le tort causé à l’enfant, mais on ne fait pas de prévention. Ce que je regrette le plus, c’est l’absence de programmes des partis politiques, les tabous, la pauvreté et la non-conformité de la loi marocaine aux lois internationales dans la protection de l'enfance.” Mustapha Errachdi, avocat au barreau de Marrakech ■■Ana Lopes
Inéquité de la gratuité pour les Français des lycées français à l'étranger
AEFE. Dans un article paru
dans Le Monde la semaine dernière, le quotidien français reprend les recommandations d'un rapport parlementaire révélé mardi par le journal Le Parisien/ Aujourd'hui, et qui préconise “la suspension de la gratuité des lycées français à l'étranger, voulue et mise en place par Nicolas Sarkozy en 2007, à cause de son inéquité et son coût pour l'Etat”. Selon le rapport, “si la gratuité était généralisée au primaire et au secondaire”, comme le souhaitait Nicolas Sarkozy en 2007 lorsqu'il a annoncé ce projet, et non plus aux seuls lycées actuellement, la facture atteindrait “700 millions d'euros” par an, situation “peu compatible avec l'équilibre des finances publiques”. De plus, renchérit l'étude, “la gratuité ne profitant qu'aux seuls Français, les demandes de familles françaises explosent, entraînant de facto une éviction des élèves
»» En bref CAMP. Le 2ème camp de l'enfant aura lieu du 5 au 10 juillet, dans 4 écoles sur les sites ruraux sur la route de Marrakech-Essaouira. Organisé par les volontaires de l'agence coréenne de coopération internationale et l'association marocaine pour l'éducation et l'échange culturel, ce 2ème camp de l'enfant a pour objectif de sensibiliser et de mobiliser les parents et les enseignants par le biais de l'éducation. 40 bénévoles (coréens et marocains) devront encadrer 900 enfants bénéficiaires d'un programme éducatif et culturel intitulé “la caravane CAMP les Ailes” qui s'articulera autour de plusieurs thèmes dont “le Maroc vert”. études. Le Centre d'accueil, d'information et d'orientation de l'Université Mohammed V-Souissi (UM5S) organise du 06 au 07 juillet à Rabat, les journées portes ouvertes sur les formations de licences professionnelles, masters et diplômes universitaires de Technologie (DUT). Dédiées aux étudiants désirant s'inscrire dans ces différentes filières, ces journées permettront aux futurs étudiants de s'informer sur les programmes et le rythme des cursus proposés, de se renseigner sur les critères d'admission, le dossier de candidature et les délais d'inscription.
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dossier l'Oriental
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À travers ces projets ambitieux, Nous entendons fermement doter notre chère patrie d'une capacité accrue pour conforter sa force et son immunité. Celles-ci doivent, en effet, demeurer au centre de nos préoccupations, dans un monde en mutation, chargé de risques et d'aléas. Telle est la voie à suivre pour aller résolument de l'avant dans l'œuvre d'édification d'un Maroc uni, avancé, démocratique, solidaire et plus apte à relever tous les défis. Discours de SM Mohammed VI du 18 Mars 2003
• L'histoire éclaire le présent
La fortification moderne
L
a région de l’Oriental est pour la première fois depuis 2000 ans considérée non pas comme une simple zone de protection militaire du Gharb (le Maroc utile) sur son flanc Oriental, mais comme une région économique et culturelle complémentaire du développement de l’ensemble du pays.
historique. Région de pas-
sage des caravanes, des pèlerins et des migrations entre l’est et l’ouest, le sud et le nord oriental, le paysage humain de l’Oriental s’est extraordinairement enrichi depuis les temps les plus reculés. Des traces ont confirmés des échanges déjà avec l’Égypte des Pharaons. Les Romains et les phéniciens y sont venus sur les zones côtières. Plus à l’intérieur, aussi loin que Figuig, la vallée de la Moulouya et les Oasis du désert, les tribus juives nomades sont arrivées petit à petit, bien avant l'ère chrétienne. Une accélération des migrations juives apparait après le 4ème siecle, fuyant les vandales et les wisigoths qui ravageaient l’empire romain. Des populations chrétiennes se sont également développées avant l'arrivée de l'Islam. Sidi Yahya Ben Younes, le saint patron de la ville d'Oujda, est vénéré aussi bien par les juifs que les chrétiens et les musulmans, symbole de la tolérance religieuse qui a toujours régné dans cette région. L’invasion musulmane va amener plusieurs tentatives de mise en place d’un pouvoir central lié aux dynasties qui vont se succéder. Tous les sultans du Maroc vont en permanence chercher à fortifier toute cette région pour en faire une ligne de défense tantôt contre les seigneurs de guerre de Tlemcen, tantôt contre l’extension de l’empire Ottoman, tantôt contre les troupes coloniales françaises et espagnoles. L’histoire d’Oujda, son chef lieu principal, est un témoignage de l’importance stratégique que cette région a toujours représenté pour tous les peuples autour de la Méditerranée. Oujda est fondée vers 994 par le chef de la tribu des Maghraoua, Ziri Ben Attia. Après 80 ans Youssef Ibn Tachfine (Almoravides) s’empare de la région. En 1208 les Almohades occupent la place et bâtissent
de nouvelles murailles. Les Zianides, les Mérinides, les Saadiens puis les Alaouites (à partir de 1631) vont se succéder. La ville fut dix fois détruite et reconstruite. Le sultan Mérinide Abou Youssef l’a reconstruite finalement en 1295, avec de nouvelles murailles, une Kasbah, une mosquée et un palais. Le sultan Moulay Ismail chassa les Turcs une première fois en 1692. Les Ottomans revinrent en force en 1790 et resteront là jusqu’en 1797, quand ils seront chassés par le sultan Alaouite Mohammed III.
Un des grands creusets du nationalisme maghrébin
Après l’occupation de l’Algérie par les français, ces derniers n'auront de cesse de harceler cette région (bataille d’Isly en 1844) jusqu’à finalement décider d’envahir militairement la ville d’Oujda en 1907, cinq années avant le protectorat sur le reste du Maroc. Cette attribution de zone de défense fera de la région Orientale du Maroc un des grands creusets du nationalisme maghrébin face aux colonialismes, ottoman, français et espagnol. L’épisode glorieux de Abdelkrim Khattabi, et le soutien apporté à l’armée de libération algérienne, en sont des témoignages hautement significatifs. Au lendemain de l’indépendance du Maroc et du triste épisode de la guerre des sables avec l’Algérie, la région de l’Oriental a montré tout l’intérêt stratégique pour notre pays.
,Bab Sidi El-Gharbi.
/ K.A
,Ksar à Figuig.
/ K.A
Enfermée dans une économie tributaire de la frontière
En dehors de son agriculture connue pour ses produits frais et ses agrumes, les industries et le commerce de l'Oriental n’ont pas pu conquérir les marchés du Gharb, ou du reste du Maghreb, vues les difficultés des communications, routières ou autres, et la concurrence de la frontière. La région ne disposant ni des matières premières suffisantes sur place, ni d'un large marché de consommation, il est longtemps resté difficile de trouver un investissement viable qui produirait au delà des besoins locaux.
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La région de l’Oriental ne dispose que de 300 unités industrielles dont seulement 3 ont une taille moyenne: la sidérurgie SONASID, la Cimenterie CIOR et l'usine Centrale Laitière.
La décision volontaire royale de prendre des mesures d’investissements structurants de la région lui permettant de s’intégrer dans tout le bassin méditerranéen et l’économie nationale est donc certainement la seule voie moderne pour renforcer l’Oriental et le sortir de son isolement. Aujourd'hui, le temps n’est plus à simplement construire des fortifications et disposer des canons. ■■Wafae Mrabet
L'Oriental en chiffres Superficie : 82 800 Km2 ( 11,6% du territoire national) Habitants : 2 Millions Population des principales villes : • Oujda : 410800 • Nador : 370000 • Berkane : 156000 • Taourirt : 120000 • Jerada : 70000 • Bouarfa : 13500 • Figuig : 14500
,Nouvelle Aérogare de Oujda Angad. 1.5 Millions de passagers.
/ K.A
Taux de chômage urbain : 27% (contre 16% à l’échelon national) Taux de chômage rural : 9.1% (contre 4% à l’échelon national) Université Mohammed 1er (Oujda) : 24000 étudiants Cote méditerranéenne : 200 km Frontière avec l’Algérie : 500 km Distance Oujda Figuig : 420 km Palmeraie de Figuig : 620 ha Surface cultivable : 730000 ha Surface irriguée : 100000 ha Bovins : 89 430 têtes Ovins : 2 328 260 têtes Caprins :564 200 têtes
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dossier l'Oriental • Initiatives de développement
Une croissance cohérente
Mohammed Mbarki, Directeur Général de l'Agence de l'Oriental prend ci-dessous la parole pour les lecteurs de aufait, pour mettre en exergue l'originalité de la démarche adoptée dans l'initiative royale de développement de l'Oriental. Il nous éclaire sur la mission de l'Agence de l'Oriental. mission. Le Discours de Sa Majesté le Roi du 18 mars 2003 est l’acte fondateur de la vision de développement de la région de l’Oriental. Cette initiative royale est notre feuille de route. Nous disposons cependant d'une grande liberté d’action suivant les axes qui ont été tracés.
investisseurs: aujourd’hui avec notre vision cohérente, le marché local et les possibilités d’exportations, vos investissements sont déjà rentables. Demain avec le Maghreb ils le seront encore plus”.
La feuille de route de l'agence de l'Oriental
L’agence de l’Oriental assiste et appuie les initiatives de développement des acteurs locaux en favorisant toutes les synergies de nature à concrétiser les objectifs de l’initiative royale. L’agence a aussi une mission de promouvoir le marketing territorial indispensable à la valorisation de l’image de marque de la Région. Aujourd’hui en Juin 2010, nous pouvons mesurer le parcours déjà accompli. Beaucoup d’infrastructures grandioses sont opérationnelles ou sur le point de l’être, mais nous pouvons également constater le résultat des nombreux projets de proximité, de réhabilitation urbaine, qui ont vu le jour et qui ont un impact direct sur les personnes dans leur vie quotidienne.
Accélération historique du développement
En inventoriant les investissements directs (publics ou privés) et les investissements induits, tous ces projets représentent une valeur très importante de plusieurs centaines de milliards de dirhams de capitaux qui sont et seront injectés progressivement dans la région et dont une partie importante est déjà visible partout. (Autoroute, routes, industries, aérogares, train, stations de traitement, université, hôpitaux, aménagements urbains, projets touristiques, parcs industriels, usine thermo solaire etc...) L’idée principale derrière l’accélération historique du développement de la région orientale c’est de se concentrer sur la région elle-même avec ses ressources, son propre marché de consommation et sa position stratégique. Désormais on ne
,Mohamed Mbarki, Directeur Général de l'Agence de l'Oriental. prend plus en considération l’ouverture ou la fermeture des frontières. La région est résolument tournée vers le Nord et vers le Gharb. Si demain la frontière s’ouvre ce sera un plus, mais ce n’est plus un facteur indispensable.
Des projets cohérents
L’originalité de l’initiative royale c’est aussi le fait que tous les projets que nous entreprenons ont une cohérence entre eux. À titre d'exemple, lorsqu’on décide de développer un pôle industriel agricole à Berkane, c’est parce que cette région est une grande zone d’agriculture au Maroc. Le développement de cette agropole se fait aussi en relation avec toutes les infrastructures que nous réalisons, à la recherche d'une cohérence des investissements. De même le développement des infrastructures portuaires s’impose pour offrir des possibilités d’exportation aux industries locales: un grand projet en appelle un autre en somme.
Spécialisation dans l’économie verte
Examinons aussi la technopole d’Oujda: il y a des technopoles partout à travers le pays. Mais concernant l’Oriental nous avons une station thermo solaire qui vient d’être construite à Béni Mathar et un gisement solaire très intéressant avec un bon coefficient d’ensoleillement au mètre carré. Il devenait alors évident de spécialiser la technopole dans les énergies renouvelables et dans les industries solaires en par-
/aufait
ticulier. Sa Majesté a donné son accord. On a donc orienté la technopole vers le clean tech (les industries propres, liées aux énergies vertes). Tout cela donne aussi à la région une spécialisation dans l’économie verte vu sa sensibilité aux problèmes environnementaux. C’est là que s’inscrit par exemple le projet de Marchica à Nador, un projet tourné vers le tourisme du futur. (Lire encadré).
Intégrer l'Université d'Oujda dans le tissu productif
Dès le départ l’Université d’Oujda a été notre première préoccupation, avec la volonté de l'intégrer dans le tissu productif. L'agence a donné 10 millions de dirhams pour la modernisation des laboratoires et la création de nouvelles filières de formation toujours dans le même souci de cohérence et d'intégration dans le tissu productif. Une société d’Ingénierie dans les logiciels, SQLI s’est intéressée à s’installer sur le même site et a embauché 8 ingénieurs au départ. Aujourd’hui ils ont construit un immeuble pour leur siège et sont en train d’embaucher 500 Ingénieurs. Ils ont trouvé sur place à Oujda des cadres compétents qui ont la rage de travailler et de s’en sortir. Aujourd’hui ils sont gagnants.
Demain le Maghreb
Demain le Maghreb leur fera gagner plus.
“
Au sein de l'agence nous disons aux
Notre objectif est aussi d’aider les PME et PMI. Nous ciblons en particulier les marocains résidents à l’étranger et originaires de l’Oriental, avec un plan de financement Européen porté par l’Allemagne. Finalement l’ensemble des actions constituent une ambiance positive, vertueuse et mobilisatrice pour des gens qui veulent gagner.
Une région qui communique
Unique au Maroc, l'Agence a fait inscrire dans ses missions la mise en œuvre d'un marketing territorial au vu de l'image de marque actuelle peu porteuse de la région. C'est là une des originalités du développement de l'Oriental, où toute la région s'engage dans un processus de communication moderne avec la population locale, et plus largement à l'échelon national et international. Nous venons dans cette optique de démarrer une caravane d’information (caravane de solidarité et du développement de proximité), qui va aller dans toutes les petites localités et les douars. Nous parlons aux gens pour leur expliquer tous les services auxquels ils ont droit: la couverture maladie, la formation, l’emploi, la sécurité sociale. Nous leur parlons aussi des micros crédits mis en place pour un montant de 50.000 Dh. L’Agence de développement de l’Oriental leur offre en plus un crédit de 30.000 Dh sans intérêts. Ainsi par exemple le propriétaire d’une maison dans un douar peut rapidement aménager une à deux chambres pour accueillir des touristes. Un guide de randonnées sera mis à leur disposition pour localiser les meilleurs endroits pour ce type de projet. Une autre personne peut créer une activité d’élevage ou de culture avec ce montant. Déjà
Le reseau routier a été rénové et étendu. l'autoroute Fes oujda sera , terminée en Juin 2011.. /aufait
,Réaménagement des centres urbains de toutes les villes et localités.
L'usine thermo solaire de Beni , Mathar est opérationnelle.
l’an dernier notre caravane avait connu plus de 20.000 visites et quelques projets ont été initiés. Nous allons aussi baser notre action sur des associations relais qui seront sélectionnées afin de gérer les crédits que nous leur confierons en vu du développement des investissements de proximité dans toutes les localités et douars de la région. ■■Propos de Mohamed Mbarki
Un nouveau pôle urbain lancé , à Oujda.
Le projet Marchica: le tourisme du futur Le projet Marchica à Nador est un projet tourné vers le tourisme du futur. Il s'agit d'une station moderne pratiquant un tourisme spécialisé: elle produira son électricité et sera respectueuse de son environnement. L’énergie électrique sera d’origine éolienne, solaire et produite également par les mouvements des marées. Marchica est aussi conçu en cohérence avec la technopole d’Oujda et la station thermo-solaire. À l’intérieur de la Marchica il y a des déplacements de terres qui vont être utilisés et étudiés pour être économes en production de CO2. Une ancienne décharge de lavage du minerai de fer sera réhabilitée en académie de golf. Ce souci de respect de l’environnement appartient à une cohérence de la vision d’ensemble. Aujourd’hui toutes les eaux qui se jettent dans la mer dans la région de Nador sont des eaux claires, et les eaux de la station d’épuration sont utilisées pour l’arrosage.
L’ORIENTAL MAROCAIN ESPACE DE TOUS LES DÉFIS TERRE DE TOUS LES AVENIRS
Les initiatives porteuses de développement, d’emplois et de richesses foisonnent dans la Région de l’Oriental. Riche de ses traditions culturelles et ouverte au monde, la Région a réinventé sa modernité. Ses infrastructures aux standards internationaux ont instauré une attractivité nouvelle, fondée sur la compétitivité accrue des territoires. Les grands projets structurants comme la station balnéaire de Saïdia, le futur complexe industrialo-portuaire Nador West Med, la station thermo-solaire de Beni Mathar... vont conforter son rayonnement international. Il fait bon vivre, travailler et investir dans l'Oriental marocain. Agence de l’Oriental • Royaume du Maroc • www.oriental.ma
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lundi 05 juillet 2010
dossier l'Oriental • Centre Régional d'Investissement D'Oujda
L'Oriental, une position géostratégique qui permet d’œuvrer dans plusieurs secteurs Driss Moulay-Rchid, Directeur Général du Centre Régional d'Investissement (CRI) d' Oujda a reçu notre journaliste pour évoquer les projets structurants et la ,Driss Moulay-Rchid, Directeur général du CRI d'Oujda. /aufait rant cette décennie. Ce sont récemment. nouvelle vision de développement. Investissements. Le point de départ de notre action dans l'Oriental c’est le discours de Sa majesté Mohammed VI du 18 mars 2003. Ce discours a vraiment tracé la voie pour le développement de la région. Longtemps l’Oriental a été tourné vers l’Algérie et tout ce qui est contrebande et informel. À coté il y avait les mines de Jerrada. Dans l’ensemble l’économie n’était pas structurée. Aujourd’hui tout le monde a tourné le dos à la frontière et ne raisonne plus en fonction de son ouverture, on regarde vers d’autres horizons. Vers l’Europe, vers l’Ouest du pays. Tout le monde a pris conscience que nous étions dans une position géostratégique intéressante qui per-
met d’œuvrer dans plusieurs secteurs. Les investissements identifiés à ce jour se déclinent en quatre catégories.
Désenclaver la région
La première concerne toutes les infrastructures qui désenclavent la région de l'Oriental. L'autoroute Fès-Oujda, la rocade méditerranéenne, la voie expresse Oujda-Nador, l'Aérodrome d'Oujda, l'aérodrome de Bouarfa, le train Taourirt-Nador, les réseaux d'eau potable, d'électricité et d'assainissement, le port de Nador West Med. À l'exception du port Nador West Med qui démarre cette année et sera livré vers 2015, toutes les autres infrastructures sont livrées en grande partie
ou sur le point de l'être. L'Aérogare de Oujda Angad sera certainement terminée dans quelques jours et l'autoroute Fès/Oujda est prévue pour Juin 2011.
Les stratégies nationales de développement
La deuxième catégorie d'investissements correspond à toutes les stratégies de Développement identifiées à l'échelon National. Il s'agit du Plan Azur, du Plan Emergences, du Plan Rawaj, du Plan Maroc Vert et du développement du capital risque. (Le tableau ci-joint donne un aperçu sur l'ensemble des investissements actuellement en cours.)
Améliorer le cadre de vie
La troisième catégorie d'investissements concerne l'amélioration du cadre de vie. Il s'agit de la réhabilitation et du renouvellement de l'espace urbain. La région de l'Oriental connait dans son ensemble une forte amélioration du cadre de vie urbain depuis le discours de Sa Majesté le 18 Mars 2003. Chaque ville a bénéficié d’un plan de mise à niveau. Nador est à la 3eme phase, Oujda la deuxième. Les grandes artères ont été refaites, les fontaines multipliées, le mobilier urbain rénové. La population apprécie beaucoup ces changements et chaque soir les gens en profitent pour se promener. Le parc de Sidi Yahya a été réhabilité et réouvert
Il n’y a pas de lieu délaissé. Sa majesté a été partout. Figuig a été visité deux fois. L'ensemble de la région a reçu 22 visites royales. On est conscient qu’il faut investir aussi dans les zones reculées des sommes importantes même si la population est faible. Les résultats aujourd'hui sont concrets au niveau de l'amélioration d'ensemble du cadre de vie des populations. Bien sûr tout n'est pas parfait mais un grand pas a été fait et nous allons continuer d'avancer dans la vision globale du discours de Sa majesté.
Une décennie à venir pleine de projets
Enfin la Quatrième catégorie concerne tous les projets en cours d'étude qui seront lancés progressivement du-
d'abord les grands projets de développement des sites de Ras El Ma, de Boukana, de Bni Chiker et d'El Kalaa. Tous ces sites ont un potentiel touristique énorme. Des projets de développement du tourisme culturel, d'écotourisme et de projets spécifiques aux régions intérieures sont aussi identifiés. Je citerai en particulier Figuig avec sa Palmeraie et ses Ksars, le musée de Jerada, le train touristique Bouarfa-Oujda, tous les circuits de randonnée de la région. Enfin les projets d'exploitation de certains minerais (plomb, barytine, gypse) ainsi que les développements de festivals et d'activités culturelles sont aussi en cours d'étude. ■■Propos de Driss Moulay Rchid
Centre Régional d’Investissement de la Région de l’Oriental
l’Oriental une région des opportunités
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lundi 05 juillet 2010
INVESTISSEMENTS IDENTIFIÉS (Juin 2010)
dossier l'Oriental
INFRASTRUCTURES •Autoroute Fes Oujda(328km) •Finition rocade mediterraneene (196km) •Double voie Oujda Nador (141km) •Aérodrome Oujda angad (1.5 Millions de passagers) •Aérodrome Bouarfa •Voie ferrée Taourirt Nador (110km) •Projet de port Nador West Med (850 ha) •Eau Potable Nador, Taourirt, Oujda •Usine Thermo Solaire de Beni Mathar •Faculté de médecine de Oujda •Centre Hospitalo Universitaire (Oujda) •Stations d’épuration (Nador) •Station de traitement des Ordures à Oujda •Stations de traitement d’eau potable •Routes rurales •Projets sociaux culturelles •Stade de rugby
STRATEGIES DE DEVELOPPEMENT Plan Azur (Tourisme) •Station Touristique de Saadia (712ha) •Projet Marchica (2000 ha)
Plan Emergence (Industrie) •Technopole de Oujda (800 ha) •Parc Agro Industriel de Berkane(130ha) •Parc Industriel de Selouane (72ha) •Zones Franches industrielles d’exportation (Beni Ansar 1 et 2) (81ha) •Parc industriel de Taourirt (60ha) •Parc industriel de Settout-Zaio-Nador (100ha) •Parc industriel de Jerada (7ha) •Zones d’activités de Bouarfa et Figuig (40ha) •Zones d’activités de Oujda Al Mazouaria (100ha)
Plan Rawaj (Commerce) •Restructuration de la Filière du commerce •(Plan Maroc vert) Plan agricole régional
Capital risque & développement •FIRO(Fonds d'Investissement de la Région de l'Oriental)
PROJETS DE RENOUVELLEMENT URBAIN •Oujda •Nador •Berkane •Jerada, Bouarfa, Figuig •Nouveau pole urbain de El Aroui (Nador)
PROJETS EN COURS D’ETUDE •Ras El Ma (760ha) •Boukana (200 ha) •Bni Chiker (581ha) •El Kalat (850ha) •Train touristique Bouarfa Oujda •Réaménagement des mines de Jérada pour le Tourisme •Palmeraie de Figuig •Développement des mines de Plomb, Gypse et Barytine •Développement des sites de randonnées •Développement de divers Festivals Maghrébins et régionnaux Environ 100 Milliards de dirhams en Investissements directs (Budget de l’état et Etablissements publics) sont déjà engagés et en grande partie réalisés principalement dans les projets structurants (Infrastructures). Presque autant sont prévus pour les projets en cours d’études, le port de Nador West et le Projet Marchica (Sur les 10 à 15 prochaines années). Ces investissements directs de l’état devraient induire progressivement de la part du privé un effort aussi important (En achats des logements balnéaires et autres et Création d’entreprises). C’est là le grand pari de l’initiative royale. Mais quelque soit le temps nécessaire pour cela, les infrastructures sont bien là et plus rien ne sera comme avant dans la région de l’Oriental.
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• Conseil Régional de l'Oriental
“La régionalisation avancée: promouvoir une vision de développement spécifique”
A
li Belhaj le Président du Conseil Régional de l'Oriental évoque pour "aufait" sa conception de la régionalisation. Il rappelle le rôle de proximité de ce corps élu, en tant que coordinateur des diverses actions de développement, et particulièrement l'interaction entre culture et économie. proximité. La région est un échelon intermédiaire intéressant entre la commune qui rend un service de proximité aux citoyens, et l’État qui élabore la stratégie nationale.
sont autant d'axes transversaux que nous déclinons à tous les niveaux. Par exemple on dit que nous allons améliorer notre environnement. Au niveau de l’agriculture nous disons que nous voulons aller vers des produits du terroir: ces deux objectifs sont liés. Ils font aussi écho au tourisme qui peut apprécier ces produits du terroir et la qualité de l'environnement.
Manque de ressources
En quelque sorte la région est là pour réaliser une stratégie plus proche du citoyen. La régionalisation avancée c’est le fait de donner plus de prérogatives à la région qu’elle n’en a aujourd’hui, que ce soit au niveau des ressources humaines et au niveau des budgets. Personnellement je suis sur le terrain et je vois bien qu’aujourd’hui nous n’avons pas suffisamment de ressources humaines pour pouvoir aller vers cette régionalisation. La première décision devrait être de nous libérer dans les régions pour nous permettre de recruter et de nous renforcer.
Promouvoir une vision
Au niveau de ma région, je veux promouvoir une vision, car il est important que chaque région ait une vision de développement à son nivea: nous avons un territoire optimal qui n’est ni trop grand ni trop petit pour concevoir plus facilement une vision de développement. On peut plus facilement faire adhérer la population aux décisions.
Donner une cohérence aux décisions
,Ali Belhaj Président du Conseil Régional de l'Oriental. Le conseil régional a donc un rôle de coordination très important. Dés aujourd’hui nous devons jouer ce rôle de coordinateur, de catalyseur et d’initiateur des diverses actions de développement dans notre région. Il est difficile par exemple d’avoir une politique centrale de la culture au niveau du gouvernement, vue l’extrême diversité à l’échelon nationale. Une région peut plus facilement appréhender les problèmes culturels à son niveau. Ainsi à partir de Oujda, je vois plus concrètement la nécessité de nous préoccuper de la ville de Figuig et de déci-
/aufait
der de promouvoir la culture dans cette zone.
Développer la culture pour le bien-être de la population
La culture contribue à la mise en place d’un cadre de vie. Dans toutes nos actions, nous recherchons nécessairement le bien être de la population. Cela ne peut pas être atteint sans la culture. On ne peut pas réfléchir qu’en termes économiques bruts. Au niveau touristique aussi, le développement de la culture est nécessaire. Dans ce contexte, le tourisme, la culture, l’environnement
Il y a par conséquent des liens très forts entre toutes les décisions que nous prenons. Le développement des divers festivals contribuera aussi au développement du tourisme. L’oriental est une agriculture de terroirs (la datte aziza, la clémentine etc..). Le mouton et l’agneau Bni Guil. D'autres pays ont bien développé du tourisme autour de leurs produits agricoles. Énormément de pays agissent dans l’Oriental pour diverses raisons: positionnement stratégique, proximité, marocains résidents à l’étranger, etc. Mais cela se fait actuellement dans un désordre total. Notre rôle est d’harmoniser et de coordonner cela. ■■Propos de Ali Belhaj
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lundi 05 juillet 2010
dossier l'Oriental • Al Omrane Oujda
Les changements dans l'immobilier ont été très rapides dans l'Oriental
M
ohamed Derdouri, directeur général d'Al Omrane Oujda revient pour "aufait" sur les activités de l'opérateur immobilier dans la région de l'Oriental, que ce soit pour la multiplication de l'offre de logement, la revalorisation du tissu urbain ou l'éradication de l'habitat insalubre.
urbain. Je suis dans la région depuis 9 ans, nous dit Mohamed Derdouri, une période en effet, où les changements dans l'immobilier ont été très rapides dans l'Oriental, tout comme dans la plupart des autres zones urbaines du pays. Cet Établissement public est né en 2007, et emploie 80 cadres dont 12 architectes et ingénieurs. Le foncier dans l'Oriental a connu la même évolution observée dans les autres villes, au niveau de la demande et au niveau des prix: dès qu’on aménage un produit tout s’écoule à des prix qui sont en croissance permanente. Partout dans l'Oriental, Al Omrane est très impliquée dans le social, l’aménagement urbain, la voierie, l’assainissement. Les lotissements et la construction de logements ne constituent que 40% de toute l'activité de l'Établissement.
Tous nos produits se vendent rapidement
Avant 2005 les prix des terrains dans la région étaient de l’ordre de 500 Dh/m2. Et on avait du mal à vendre. Aujourd’hui on vend dans la journée à des prix dépassant les 2.000 Dh. Au même moment le marché privé vend à 3.000 Dh/ m2. La même configuration prévaut à Taourirt, Berkane, Nador, etc.
30.000
Actuellement à Oujda les besoins sont de 8.000 logements par an, et le déficit actuel de la région est de 30.000.
Une autre donnée explique la vente rapide des produits que nous mettons en vente. C’est la normalisation des logements clandestins. La production en logements dans l’Oriental est très fai-
ble. Si vous allez à Nador il n’y a pas de logement. Parce qu’il n’y a pas de terrains. Le projet de Selouane (220 ha) que nous réalisons prés de Nador se vend très vite, bien qu’il soit éloigné de Nador de 9 km. Nous avons làbas 6.000 lots pour 18.000 logements. Nous venons aussi de lancer un nouveau pôle de 300 ha à El Aroui (à 20 km de Nador). Dans les zones éloignées du sud, comme Figuig il n’y a pas par contre une grande activité: la population diminue continuellement et a un revenu très limité. À Figuig nous avons lancé un projet de lotissement pour le relogement qui n’a pas marché car la population n’a pas les moyens de construire, même sur des terrains à zéro Dh.
Des programmes variés
À Oujda nous avons des programmes de recasement, des programmes de
140.000 Dh (1.300 logements) mais aussi des programmes de standing comme le nouveau pôle avec des immeubles de grande hauteur. À Oujda Al Omrane est effectivement aussi un promoteur immobilier. Le prix des logements finis à Oujda sont de l'ordre de 5.000 à 6.000 Dh/m2. À Oujda nous avons fait la majorité des places publiques. Nous procédons aussi à la réhabilitation de la Médina, du mausolée de Sidi Yahya ben Younes, de la porte de Sidi Abdelouhab. Ce sont des opérations structurantes. Pour les logements à 140.000 Dh les promoteurs acceptent d'y investir quand on met à leur disposition les terrains. Bien que notre rôle est de faire des grands projets nous n’hésitons pas à lancer des petites opérations. À Oujda par exemple nous venons de lancer un pro-
,Mohamed Derdouri, Directeur Génaral Al Omrane. Oujda. jet sur un terrain où nous réalisons une grande place de deux ha avec seulement quelques immeubles autour, pour rehausser le paysage urbain. À Nador, les prix des terrains sont de l’ordre de 2.200 à 2.400 Dh pour Al Omrane. Le privé y vend le m2 jusqu’à 4.000 ou 5.000 Dh. Les lots en général sont de 200 à 400/m2. Nous avons des villas économiques à Nador que nous vendons à 4.500 Dh/m2. Les prix des logements n’ont pas tellement augmenté. Les gens de l'Oriental préfèrent les logements individuels. À Berkane nous vendons de l’ordre 1.500 à 2.000 Dh le m2. Nos prix sont plus faibles parce que nous devons écouler de grandes opérations.
• Omar Hjira, Maire de la ville d'Oujda
Oujda ne dépend plus de la frontière
Le mode de vie des Oujdis a beaucoup changé: avant
l’économie informelle et la contrebande encouragées par la proximité de Melillia et de l'Algérie, étaient les principales activités de la région. Il y avait une forte concurrence entre les produits locaux et les produits de contrebande. Personne n’osait investir ici. Les grandes surfaces sont arrivées et commencent à inverser cette mentalité. On a vu l’installation de Marjane, Metro, Aswak assalam, Carrefour, Kitea, etc. La population cherche de plus en plus à s’approvisionner dans ces grandes surfaces pour des raisons d’hygiène, de garantie, et tous comptes faits, de prix. Les investissements dans les infrastructures ont entrainé d'importantes créations d’emploi. De nom-
breuses entreprises ont vu le jour avec cette dynamique. Aujourd’hui nous avons oublié que Oujda se trouvait sur une frontière, on ne se soucie plus de son ouverture ou sa fermeture. L’attente des algériens qui vont activer notre économie n’existe plus.
Développer le tourisme
La population d’Oujda est de 500.000 habitants durant l’année. Pendant les vacances d'été, elle atteint un million. Oujda joue un rôle important dans l’accueil des visiteurs alors qu'on prévoit jusqu’à 100.000 touristes étrangers par an. Beaucoup d’hôtels économiques avaient été créés quand la frontière était
La population est devenue plus exigeante aujourd’hui
Avec tous ces nouveaux projets, la modernisation du cadre de vie, la population est devenue plus exigeante aujourd’hui. Des problèmes qui n’étaient jamais soulevés avant, le sont maintenant. Concernant la santé et l'enseignement il y a certainement une amélioration même si on critique ces secteurs. Pour la santé les équipements ont été mis en place mais il y a des difficultés pour implanter rapidement les moyens humains. ■■Propos de Mohamed Derdouri
Dans l'attente de la création d'emplois
Omar Hjira, Maire d'Oujda examine pour "aufait" les changements qui ont transformé sa ville, et ce qu'il considère comme les priorités dans ce tournant dans l'histoire de la ville. de l’Oriental était oubliée avant l’initiative Royale de 2003. La région toute entière reposait essentiellement sur l’informel, la contrebande et l’attente de l’ouverture des frontières. Aujourd’hui l’Oriental est un modèle de développement économique. Tous les points du discours de 2003 ont été mis en exécution. Après quatre années, les résultats commencent à apparaître. Avec le train Taourirt-Nador, l’autoroute Fès-Oujda, La rocade méditerranéenne, le nouvel aéroport d’Oujda, la région n’est plus isolée.
À Saidia nous avons fait de la restructuration et de la réhabilitation de l’ancienne ville.
genre au Maroc. Opérationnelle depuis quatre ans, elle doit même bientôt produire de l’électricité.
“Le mode de vie des Oujdis a beaucoup changé” changements. La région
/aufait
ouverte. La fermeture les avaient mis en difficulté et la plupart avaient mis la clef sous la porte. Maintenant trois nouveaux hôtels de qualité ont été réalisés: Atlas terminus, Atlas Orion et Ibis.
Réorganiser un urbanisme anarchique
En fait le touriste ne viendra pratiquement que pendant la journée et retournera sur les sites balnéaires. Nous avons donc beaucoup investi dans l’aménage-
ment urbain. Pourtant Oujda n’avait pas au départ les moyens d’entreprendre tous ces travaux et la ville était urbanisée de façon anarchique. Aujourd’hui nous essayons d’organiser tous ces quartiers sauvages. De nombreux villages ont été incorporés à la ville. Maintenant on peut constater les résultats concrets. La collecte des ordures est confiée à SITA. Notre station de traitement des ordures est la première du
Les gens attendent bien entendu que ce développement change directement leur quotidien, leur revenu. C’est la création future d'emplois qui pourra apporter une réponse à leurs attentes. Cela va se faire progressivement avec l’exploitation de la technopole, le développement des investissements induits par les infrastructures mises en place. Ils sentiront alors le changement dans leur vie personnelle. En attendant, de toute façon, celui qui vit dans un quartier sans rue et poussiéreux ne peut pas prendre conscience des investissements que nous réalisons. Nous poursuivons donc nos efforts pour fournir les rues, l’électricité et l’eau partout. Améliorer le cadre de vie dans Oujda et toutes ses localités environnantes est notre souci quotidien. ■■Propos de Omar Hjira
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lundi 05 juillet 2010
dossier l'Oriental • Driss Houat, président de la fédération des chambres de commerce
• Collaboration avec les Pays-Bas
Driss Houat, député, président de la fédération des chambres de commerce, d’industrie et services, fait un rapide survol des conditions de la restructuration industrielle de la région de l'Oriental.
vec en filigrane une histoire commune vieille de quatre siècles célébrée en 2005 entre le Maroc et les Pays-bas, la région de l'Oriental a de solides attaches avec la Hollande à travers la communauté marocaine qui vit dans ce pays et qui est pour une écrasante majorité originaire de cette région.
“Il n’y a pas d'encouragement fiscal pour les investisseurs”
Remplissage du réservoir d'un véhicule avec du gasoil de , contrebande qui coûte 50% du tarif à la pompe. /aufait.
Investissements. Si
on revient un peu en arrière, l’économie de la région était basée sur les mines et l’élevage. Toutes les mines ont été fermées et l'élevage, après les années de sécheresse, a presque disparu.
Nous avons alors commencé, dans plusieurs domaines, à accompagner cette nouvelle dynamique en structurant ce qui existe. Malheureusement, sur le plan industriel la région ne représente que 3% des
activités industrielles nationales. En plus de la problématique de l’informel, le foncier pose un problème de disponibilité et il n’y a pas d’encouragements pour les investissements sur le plan fiscal. Nous essayons de mettre à niveau les PME qui représentent 95% du tissu économique privé dans la région pour les amener à travailler dans la transparence. Actuellement, il n'y a que 3 projets d’investissements. La chambre de commerce, d’industrie et services, en partenariat avec celle de Saint-Etienne (France), a créé une école de gestion commerciale. L'Ecole donne une formation dans la gestion des entreprises en partenariat
• Abderrahmane Naïli, directeur de l'agriculture
“Il y a pénurie de main d’œuvre agricole” Abderrahmane Naïli, directeur de l'agriculture de l'Oriental évoque pour "aufait" la situation au niveau du secteur agricole.
poussée. La région possède des spécificités très intéressantes où l’on trouve des cultures en irrigué, en bour, ainsi que des parcours pour le pastoralisme de 4 millions d’hectares pour l’élevage ovin et caprin. Le périmètre irrigué s’étale sur 60.000 ha, dont 16.000 ha d’agrumes, auxquels s’ajoutent 30.000 ha irrigués par les oueds et les seguias. La clémentine de Berkane est exportée en Russie avec une indication géographique protégée. Pour cette campagne, nous
traite 4.000 tonnes par jour. Nous battons cette année le record de superficie et de production. Nous avons produit 4 millions de quintaux de céréales, et pour la première fois, l’Etat a mis un prix de soutien, pour protéger l’agriculteur, de 280 Dh le quintal livré à la minoterie. Abderrahmane Naïli, directeur , de l'agriculture. /aufait
avons produit 400.000 tonnes de betterave sucrières. L’unité de transformation
Un agropôle à Berkane
Dans le cadre du Plan Maroc vert, la région a engagé 77 projets dont 40% dans l'agriculture intensive à haute valeur ajoutée (Pi-
• Natij Faraji, chef de service de contrôle et qualité à la délégation du tourisme d'Oujda
“Le tourisme est encore embryonnaire” dynamisation. L'Oriental
est la seule région du Maroc où cohabitent la mer, le désert, la campagne et le tourisme de montagne. Elle offre également des produits de niche, à l’image du train du désert reliant Oujda à Bouarfa, qui a déjà effectué 14 voyages à travers lesquels nous offrons aux touristes gîtes, bivouacs, gastronomie locale et thérapie par le sable. Par ailleurs, Tafoughalt,
qui culmine à 1.500 mètres d'altitude, regroupe plusieurs commerces où les personnes habitant dans les montagnes viennent généralement s'approvisionner. Avec ses cascades (Zegzel) et ses plantations de chanvres, c'est aussi un lieu touristique en cours de développement. Ce lieu est bien indiqué pour les fans de spéléologie, grâce à la grotte des pigeons et à la grotte du chameau. Les
agences de voyage, qui ne faisaient jusqu'alors que de la billetterie genre Hajj et Omra, commencent à se professionnaliser. Le tourisme crée 8.000 emplois directs et 40.000 indirects, mais reste à l’état embryonnaire, il ne faut pas se mentir. Avant cette nouvelle dynamique, on appelait la région “Blad echih ou rih”. La contrebande avec Melillia en plus du trafic de ma-
Un programme commun dans la gestion des déchets
A
coopération. Le 14 mai
Driss Houat (G), député, , président de la fédération
des chambres de commerce, d'industrie et services. /aufait.
avec la chambre de commerce de Saint-Etienne( bac+2) à Oujda, puis bac+4 en France; ainsi, la première promotion partira cette année à Saint-Etienne. Cette formation est sanctionnée par un diplôme du Maroc plus une attestation d’inscription de SaintEtienne. ■■Propos de Driss Houat
liers 1). Nous en sommes à la deuxième année et nous avons un taux de réalisation de 25%. Cependant, il y a pénurie de main d’œuvre agricole. Parfois on en importe d’Espagne. Mais la tendance est à la mécanisation. Le future agropole de Berkane centralisera les activités agricoles. Les travaux sur site commenceront en juillet. Le Pôle de recherche s’étale sur 5 ha dont 13.000 m2 couverts. Le changement que connaît l’Oriental est le fruit d’années de travail. Ce n’est pas hier que nous avons planté: le Plan Maroc vert, l’autoroute, le port, les industries, tout cela est conçu dans l’intérêt des familles ■■Propos de Abderrahmane Naïli
1969, le Maroc et les PaysBas avaient signé un accord de recrutement qui facilite aux entreprises néerlandaises d’employer des Marocains, qui seront recrutés autant dans l’Oriental qu’à Fès et Marrakech.
75%
Quarante ans plus tard, 75% des Hollandais d’origine Marocaine proviennent de l’Oriental.
Cet accord de recrutement ne fait que s’ajouter à une longue histoire de traités entre les deux pays, dont le plus ancien date de 1605, qui établira des relations diplomatiques entre le Maroc et les Pays-Bas.
Coopération pour la gestion des déchets
En 2010, l’organisation des municipalités des Pays-Bas (VNG) en coopération avec le ministère de l’Energie, des Mines, de l’Eau et de l’Environnement et le ministère de l’Intérieur, a initié un programme pour renforcer les capacités dans la gestion des déchets pour les municipalités de Nador,
Jos Van Aggelen Ambassadeur , des Pays Bas /DR
Berkane, Aknoul et El Hoceima. Le programme est financé par le gouvernement du Royaume des Pays-Bas dans le cadre du programme G2G (de gouvernement à gouvernement). Le programme envisage le transfert d’expertise néerlandaise de gestion intégrale des déchets des municipalités. Les PaysBas bénéficient de grandes expériences dans la gestion des déchets, le recyclage et finalement la production d’énergie verte. ■■Propos de Jos Van Aggelen
• Université mohammed i
"Cinquante-six doctorats sont prévus pour cette année" ENSEIGNEMENT.
Omar Hanae, chargé de la recherche scientifique, Université Mohammed I d'Oujda
L’Université d’Oujda a 30 ans d'existence. Actuellement, le pôle universitaire compte neuf facultés où sont formés aussi bien des techniciens que des Docteurs d’Etat dans diverses Natija Faraji, chef de service de disciplines. La population , contrôle et qualité à la délégation estudiantine est estimée du tourisme dOujda. /aufait. à 25.000, représentant 22 zout en provenance d’Al- nationalités, encadrés par gérie faisaient vivre la ré- 660 enseignants, la plupart gion. Maintenant, il y a un Marocains. Cinquante-six grand mouvement. En tant Doctorats sont prévus pour que oujdia je sais ce que je cette année. Nous faisons ■■Propos de Natija Faraji également la formation dis.
Omar Hanae, chargé de la , recherche scientifique, Université Mohammed I d'Oujda. /aufait.
en apprentissage avec partenaires selon les besoins comme le tourisme ou l’offshoring. ■■S.B.
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dossier l'Oriental • Mohamed Harti de MidiPeintures
Naima Lahbil, sociologue, a investi dans l'Oriental
Un entrepreneur qui n'a jamais quitté sa région M. Harti est un investisseur oujdi qui a su résister dans sa région, avec son entreprise en maintenant une centaine d' emplois. Il nous parle de son expérience. témoignage. Le fonds d’investissement pour la région de l’Oriental (FIRO), était opérationnel depuis 2008 seulement. Son Directeur Général a entrepris un travail d’explication de ce mode de financement auprès des entreprises locales. Karim Mehdi (Directeur du FIRO, ndlr), m’a contacté une première fois pour me présenter le fonds d’investissement. Avant de le rencontrer, MidiPeintures, société familiale qui fabrique de la peinture, n'avait en fait aucun besoin de trésorerie. Pour nous, notre société marchait très bien. Mais après plusieurs rencontres, nous avons compris l’intérêt de l’accompagnement proposé par cet organisme.
La fin de l'isolement
Les gens d’Oujda avant 2003 étaient un peu tenus à l’écart, et eux-mêmes communiquaient peu avec le reste du pays. Mais depuis les visites multiples de Sa Majesté, qui chaque fois se sont traduites par des investissements concrets, les gens commencent à venir plus souvent ici. Nous nous sentons moins isolés. Avant nous étions tous polarisés sur la question des
tivité. Il n’y a pas à Nador de port capable de recevoir des containers. Nous sommes obligés de faire convoyer nos matières par Casablanca.
Changement de mentalité chez les investisseurs
,M. Harti, propriétaire de MidiPeintures à Oujda. frontières. Tout le monde était là à attendre leur ouverture. On ne pensait qu’en fonction du problème de l’ouverture ou la fermeture des frontières. Auparavant, la simple visite d’un ministre dans la région était un événement énorme pour lequel on se mobilisait totalement, aujourd’hui c'est devenu routinier. Sa Majesté nous visite plusieurs fois par an.
Des changements frappants
Le changement est visible à l’œil nu. J’ai étudié à Casablanca et je pensais toujours y retourner pour
/DR
m’y installer. Mais cela n’est plus d'actualité. Je suis fier des emplois que nous avons créés ici, et je compte développer mon entreprise pour augmenter la distribution de nos produits dans le reste du pays. La région de l’Oriental absorbe 20% seulement de notre production. Notre grand problème reste bien entendu les coûts de transport que nous subissons pour apporter la matière première ou expédier nos produits. Cela nous coûte 50 centimes par kilogramme, soit 7 à 10% du prix de vente. Ce qui grève beaucoup notre compéti-
Mais on note clairement un changement de mentalité chez les investisseurs, qui acceptent de plus en plus des méthodes modernes de financement telles que le capital risque et développement. Nous mettons beaucoup d'espoir dans nos partenaires, afin de mieux organiser notre production, et développer notre réseau de distribution. L’entrée du FIRO dans le capital de l'entreprise nous apporte surtout un accompagnement pour notre développement futur et notre gestion courante. Sa vision globale des orientations de la région et ses relations avec les divers organes de décision nous permet de réserver pour notre société les terrains nécessaires pour nos futures installations. Cela me permet de me consacrer entièrement à la qualité de notre production et à notre extension aux autres régions. ■■Propos de Mohamed Harti
PHOTO Les Grandes surfaces de la distribution s'installent dans l'Oriental
témoignage. Je n’étais pas retournée dans la région de l’Oriental depuis de longues années. Depuis que j’ai investi, il y a deux ans dans une exploitation agricole, j’ai trouvé un certain équilibre en y venant fréquemment. J’ai aujourd’hui organisé ma vie entre Saidia, Berkane et mes attaches à Fès et Rabat. Dans ma mémoire, l’Oriental était une région très typée sur tous les plans. Sa musique, sa société, sa culture, son machisme. Une région où les gens étaient surtout occupés par leurs champs agricoles. Et c’était toujours une affaire d’hommes. À la fascination du Gharb (au-delà de Taza), s’opposait la fierté régionale. Aussi avant, on ne voyait pas les mendiants. La femme, quant à elle, était totalement effacée des espaces publics. L’urbanisme était figé, rien ne bougeait.
Les hommes ont changé
La première chose qui m’a frappée quand je suis arrivée il y a deux ans, c’est la facilité avec laquelle j’ai été acceptée en tant que femme dans le milieu agricole de Berkane. C’est indéniable, les hommes ont changé. Je n’ai rencontré aucune difficulté dans l’obtention des diverses aides et subventions du secteur agricole à part les multiples légalisations de signatures. Le développement des milieux urbains a certainement entrainé une refonte des mœurs et habitudes. Par exemple, j’aimais ces “blousa” que portaient les femmes lors des fêtes. Aujourd’hui le caftan national et la djellaba ont complètement remplacé cette tenue. Toutefois la fierté des gens de la région de l’Oriental est restée entière. Je dis-
cutais récemment avec un voisin lorsqu’un mendiant s’est présenté devant nous. Mon ami a immédiatement réagi: “Ce mendiant n’est pas d’ici”.
Mise sur orbite
Les gens sont conscients à divers degrés des changements qui ont lieu. Les transformations des milieux urbains sont impressionnantes. À Oujda, il y a une satisfaction unanime que l'on peut percevoir partout. À Saidia c’est plutôt mitigé. À Berkane, on estime que peu a été fait. Mais cela se comprend facilement suite à l’augmentation des prix des terrains dans cette ville. Pour Saidia les différentes critiques (densité, environnement) ne traduisent en fait qu’une seule chose: Saidia a été construite très vite, très grande. Cependant, le littoral a été bien aménagé et respecté. Saidia a simplement besoin de temps pour que la population qui lui est destinée se l’approprie petit à petit. Maintenant une chose est certaine, la région a été mise en orbite pour de bon. La frontière qui séparait l’Oriental du Gharb s’est déjà beaucoup effritée et elle sera bientôt percée totalement de toutes parts par l’autoroute prévue dans un an, la rocade au Nord, les voies de chemin de fer et l'extension du transport aérien. ■■Propos de Naima Lahbil
Des centres pour les artisans sont construits dans beaucoup de , localités. Ici à Figuig. /DR
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fait
lundi 05 juillet 2010
dossier l'Oriental • Le FIRO
Un Fonds d’investissement pour l'Oriental
Abdelkrim Mehdi, Directeur Général du Fonds d'investissement pour la région de l'Oriental évoque pour les lecteurs de "aufait" la genèse et l'expérience sur le terrain du FIRO. entreprise. La
décision de créer le Fonds d’investissement pour la Région de l’Oriental a été prise par sa Majesté le Roi en 2003. Le rôle du fonds est de pousser les sociétés, de ramener de l'argent et d'offrir des services: nous sommes des partenaires actifs qui apportons un conseil permanent sur le positionnement de l’entreprise, sa gestion, son financement.
Une gestation de quatre années...
Deux années ont été nécessaires avant que les différents participants soient désignés pour le montage financier. En 2005 tout était prêt. Il
et sont partis ailleurs”. Une année après être devenus opérationnels nous avons concrétisé la première opération, et l’année suivante la deuxième. Vu le faible nombre d'entreprises dans la région ces premiers résultats ont été pour nous trés encourageants. Aujourd'hui nous avons plus de 8 projets en cours de discussion.
ne restait plus que le déblocage des fonds. Un problème de budget au niveau de la Région a retardé la mise en place des fonds pour 2 ans. La création juridique du fonds n’a donc eu lieu qu’en Mai 2007. Le fonds n’a été opérationnel que depuis Mars 2008.
...Des premiers pas encourageants
Nous avons démarré avec un grand handicap. Ce que j’entendais en permanence à propos des investisseurs potentiels, c'était: “ces gens là ne veulent pas de transparence, ces gens ne veulent pas non plus de crédits bancaires”, bien pire encore “ces gens ne font plus
“Nous faisons un grand travail de pédagogie” Monsieur Abdelkrim Mehdi , Directeur général du FIRO.
/aufait
confiance à l’investissement dans la région. Ils ont plié bagages depuis longtemps
Il a fallu faire de la “pédagogie financière” pour chaque élément du montage d’un partenariat. À Casablanca vous pouvez boucler un pacte d’actionnaire en 2 à 3 mois car tout le monde
• Une poche d'amertume
Les gueules noires de Jerada
Les mines de charbon de Jerada ont fermé depuis 2001. Les mineurs ont été indemnisés. Mais une situation dramatique persiste aujourd'hui pour près de 2.000 personnes qui, faute d'alternative, s'accrochent encore aux ultimes traces de charbon qu'ils extraient pour survivre. charbon. Déficitaire depuis les années '70 la société des mines de charbon de Jerada appartenant à l’État a dû fermer en Décembre 2001, laissant près de 4.700 ouvriers sans emploi dont 40% étaient atteints de silicose, une maladie pulmonaire provoquée par l'inhalation de particules de poussières de silice dans les mines. Sans oublier qu'en réalité ces 4.700 ouvriers faisaient vivre entre 35.000 et 40.000 personnes, soit la plus grande partie de la population locale. La fermeture des mines a représenté un drame pour toute la région de Jerada. Après une longue lutte en 1997-98, une indemnisation moyenne de 300.000 Dh a été consentie aux mineurs suite à un accord avec les centrales syndicales (suivant une base de 2 mois par année travaillée).
Retour à la mine
Si 20% de ces ouvriers venant d’autres régions sont retournés chez eux, pour ceux qui restaient, l’indemnisation rapidement consommée, ils n'avaient pas d'autre choix que de
comprend ou a des proches qui comprennent de quoi il s’agit. Dans l’Oriental il faut plus d’un an à cause du manque d’expérience. C’est encore plus dur quand on doit parler de valorisation ou de business plan.
Dans l’Oriental le FIRO ne cible pratiquement que la PME
Deux expériences commentées par M. Mehdi • Microchoix Cette société de distribution a réussi à créer 5 magasins en 5 ans d’existence. Dès que nous sommes entrés dans son capital nous avons créé en une année 3 magasins, à Fès, Tanger et Casablanca, et une grande plateforme sur Casablanca. Cela aurait nécessité 5 ans avant. Grâce à nos apports, en cash et en conseils, Microchoix est passé d'un capital de 6 millions Dh à 28 millions Dh, avec une augmentation de 25% du chiffre d’affaires. Le FIRO détient 30% de l'affaire. J’insiste sur cette caractéristique de proximité de notre fonds. Nous sommes en contact quotidien
La reconversion est urgente
La majorité des mineurs sont atteints de silicose à divers degrés. Les conditions de travail restent très dangereuses et inhumaines. Galeries étroites et basses (50 cm de hauteur), soutènements précaires, manque d'air, humidité permanente, froid et gel l'hiver, poussière dans les poumons... Des conditions de travail particulièrement dures, conjuguées à un épuisement de la ressource
Le ministre de l'Industrie Reda Chami, fait souvent remarquer qu'avant le FIRO, les fonds existants n'allaient que vers les grandes structures, ignorant les PME. Le FIRO lui cible la PME, à condition toutefois qu'elle soit constituée sous forme de Société Anonyme. ■■Propos Abdelkrim Mehdi
avec eux. Actuellement nous leur conseillons de renforcer leur position dans l’Oriental en vue des développements futurs. Nous négocions pour eux un show room dans la technopole. Nous sommes les premiers à faire cette démarche. Nous avons aussi introduit une demande sur le Park de Selouane (Nador). Nous négocions divers partenariat (avec l’Université et diverses sociétés), afin d’augmenter la notoriété de l’entreprise. • Monlait Il s'agit d'une société familiale de marocains résidents à Bruxelles. Elle est spécialisée dans les produits laitiers. Nous nous occupons actuellement de toute la refonte des systèmes d’information. Nous encadrons totalement la société.
dû aux méthodes artisanales d'étaiement et de creusement des boyaux. Tout ce monde sera donc bientôt confronté à la fin de cette activité. Pourtant au vu des chiffres ci-dessus, une activité générant 130 millions Dh par an devrait être facilement remplacée par des activités plus sécuritaires dans le cadre de l'initiative royale de développement de l'Oriental. Les espoirs se tournent donc vers l'élevage et l'écotourisme. ■■W.M
La mine: un travail harassant dans des conditions dangereuses
,Ouvriers mineurs de Jerada, juin 2010. reprendre l’exploitation artisanale de certains puits: après la fermeture des mines, un marché a subsisté pour le charbon extrait qui continuait à être vendu de 50 à 75 Dh le quintal. Ainsi, le nombre des personnes qui ont repris le chemin des mines n’a cessé d’augmenter depuis 2002 pour atteindre aujourd’hui 1.700 à 2.000 personnes (suivant un dénombrement réalisé par aufait sur place, en Juin 2010).
/aufait
Une activité livrée à l'anarchie
Afin de régulariser cette situation, l’État a bien donné quelques permis d’extraction à quelques entrepreneurs (considérés comme des “barons”). Ces derniers ont vite été dépassés par l’informel et n’ont pas pu organiser ces activités. Ils se sont reconvertis en simples intermédiaires qui rachètent le charbon aux multiples puits anarchiques creusés dans tout le
bassin. Suivant notre dénombrement sur place il y aurait actuellement plus de 260 puits sans aucun permis, (appelés “hassi” ou descendries ou cendriates dans le jargon local). Un puits produit environ 21 quintaux par jour. Les autorités ont bien essayé d’intervenir en 2005 pour organiser cette exploitation anarchique mais sans grand résultat.
Karima Amari est une chef d’entreprise exploitante d’un puits de charbon. 35 ans et divorcée, elle a acquis un compresseur et n’a pas hésité à se lancer dans ce milieu des gueules noires de Jerrada. Les ouvriers qui travaillent en surface (2 au treuil de levage, 2 à 3 comme aides) sont payés 70 Dh/jour. 2 à 3 ouvriers travaillent au fond du trou avec un mineur qui extrait le charbon. Les ouvriers du fond sont payés 130 Dh la journée. Le mineur reçoit 50% de la production totale après déduction des différents salaires versés, du carburant et d’une location du compresseur à 200 Dh par jour. Finalement 7 à 8 personnes s’affairent autour de chaque puits sans avoir un travail continu sur toute l'année. Suivant son rendement, un mineur peut gagner entre 7.000 et 10.000 Dh par mois. Chaque jour les camions des revendeurs viennent charger les sacs qu’ils paient 75 Dh les 100 kg. Prés de 130.000 tonnes de charbon sont ainsi commercialisées chaque année pour un montant global de 130 millions Dh. Les relations entre les “barons” et les mineurs indépendants sont trés conflictuelles. En Décembre 2009 la région a connu une forte tension avec grèves et manifestations sur le prix d'achat du sac jugé trop bas par les mineurs. Ces derniers, pour exprimer les conditions extrêmes de leur travail, disent que chaque sortie du puits est considérée comme une nouvelle naissance, explique encore Karima Amari.
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dossier l'Oriental • Parlons-en
A la rencontre des gens Avec en filigrane un net constat d'amélioration, et un sentiment de satisfaction, il subsiste des critiques teintées d'amertumes à l'égard de certains secteurs ou dans certaines régions. aufait a donné la parole à travers toute la région à diverses personnes. micro-trottoir. Dans le
nord de l’Oriental, à l’intérieur du triangle Oujda– Nador–Saadia, la population ressent très fortement et très favorablement les changements intervenus. Il faut aller dans les couches très défavorisées pour trouver de l’amertume.
Impressions générales
À Oujda Fayçal enseignant, tout comme Zaaza, commerçant et Fouad chauffeur de taxi reconnaissent que leur cadre de vie s’est beaucoup amélioré. Tous affirment qu’ils ne cherchent pas à quitter leur région. Rahima Bouchaïb, vendeuse de cigarettes, ne voit pas beaucoup de changements: “Je me sens abandonnée. Quand le roi vient, on cache les mendiants, les handicapés, les vendeurs à la sauvette dans un oued de la région. Pour vendre mes cigarettes sur le trottoir, je dois payer 40 Dh à des agents d’autorité pour qu’on me laisse faire. C’est très difficile de gagner sa vie ici. Je n’ai besoin que d’un bout de terrain pour planter ma tente. Mais je ne peux pas l’obtenir”. À Taourirt, Nezha éblouie par ce qu’elle a vu à Oujda, n’a qu’un seul vœu: “je souhaite que Sa Majesté vienne bientôt à Taourirt pour
que notre ville soit aussi embellie”. En effet après 22 visites dans la région depuis 2003, Taourirt n’a toujours pas été programmée. Pourtant Bouarfa, Jerrada, Figuig et bien d’autres localités ont reçu plusieurs visites royales suscitant des espoirs et entraînant des réalisations. À Figuig on ressent cependant beaucoup d'amertume. Abdelaziz 23 ans étudiant: “Il y a une évolution négative à Figuig qui se dégrade de plus en plus. Dans cette région il est difficile de trouver un emploi. La région n’a pas les moyens de recevoir des touristes. À la première occasion je suis prêt à partir. Ismail, propriétaire d'une maison d'hôtes à Figuig est plus nuancé: “Il faudrait qu'on nous amène des touristes. La région va mieux mais on devrait nous arranger les rues et nous construire un hôpital plus grand”. À Jerada, Karima Amari, 35 ans, propriétaire d'un puits de charbon artisanal constate: “Actuellement les gens de Jerada ne vivent que grâce au charbon. Il n’y a pas d'autre possibilité. Tout le monde y travaille. Même certains immigrés sont revenus ici pour tra-
vailler dans le charbon. Elle considère toutefois que “il y a eu beaucoup d'améliorations à Jerada”.
L'enseignement
Concernant l’enseignement et la santé, le mécontentement est général. Certes il faut du temps pour que les choses s’améliorent. El Hazaoui, 56 ans enseignant, constate comme beaucoup d’autres: “Le niveau dans l'enseignement a beaucoup baissé. L’État a partiellement démissionné. Les programmes sont mauvais et les enseignants ne sont pas encouragés”. Dans ce domaine la région de l’Oriental ne semble pas avoir profité de son isolement.
» » “Le niveau dans l'enseignement a beaucoup baissé La santé
Concernant la santé, les critiques sont très dures en général. Ismaël de Berkane déclare clairement: “Les hôpitaux sont bien équipés, mais si tu n’as pas d’argent pour donner des commissions tu ne peux pas être soigné.” Pour Lahbib Mahria de Zaïo: “Nous vivons des drames. En principe nous avons un hôpital mais en
réalité c’est un dispensaire. Il y a un énorme manque de moyens. La population augmente mais pas les structures.”
» » “Les hôpitaux sont bien équipés, mais si tu n’as pas d’argent pour donner des commissions tu ne peux pas être soigné.” Belaidi de Zaïo surenchérit: “Des femmes accouchent avant même d’arriver à l’hôpital. Pas de permanence la nuit, pas de service d’urgence.” Pour les gens de Figuig et de Bouarfa c’est l’éloignement des hôpitaux qui pose problème. Laajil de Figuig déclare: “Il faut aller jusqu’à Bouarfa à 108 km pour se faire soigner correctement. À Figuig il n’y a que des stagiaires”. Dans le sud on critique aussi bien le manque d’équipements que de moyens humains. Abdelaziz de Figuig, étudiant en droit international, insiste aussi sur le manque des équipements et des médecins dans sa ville natale. À Jerada on se plaint aussi de l’éloigne-
ment de l’hôpital situé à 40 km de la ville.
Relations avec les autorités
Signe de l’efficacité, de la communication et de la mobilisation du roi Mohammed VI, qui fait un travail remarquable de proximité dans les coins les plus reculés, la plupart des personnes que nous avons rencontrées déclarent que les relations avec l’administration se sont beaucoup améliorées. Issa Chetou, technicien en informatique: “La relation est construite sur un respect mutuel. Si tu les respectes ils te respectent.” Karima Ramdani qui s’occupe d’un Centre d’écoute de femmes victimes de violences à Berkane confirme sans hésitation: “La plupart des dossiers sont traités en collaboration avec les autorités. Cela se passe plutôt bien.”
Modernisation de l'environnement social
Les changements sont palpables dans toute la région, mais c'est à Oujda qu'ils sont le plus frappants. L’apparition de centres commerciaux tels que Marjane, Aswak Assalam, Kitea, Carrefour et Mobilia, d'un nouveau MacDonald sont apparus. De nouveaux hôtels avec des night clubs ont été construits. De vrais bons restaurants ont ouvert. L'espace urbain a été réaménagé. Tout cela contribue à créer une ambiance d’ouverture saluée chaleureusement par certains, mais qui inquiète les plus conservateurs. Ces
• Le Centre d’écoute de femmes victimes de violences
“Les femmes de Berkane viennent au centre, en toute liberté, évoquer leurs problèmes” Karima Ramdani est une militante associative à l'origine de la création en 2006 d'un Centre d’écoute de femmes victimes de violences à Berkane. Elle revient pour aufait sur l'évolution rapide de la société civile dans cette région. mobilisation. La société civile s'est beaucoup mobilisée dans la région de l'Oriental. En témoigne l'expérience de Karima Ramdani, militante pour la défense des femmes victimes de violences à Berkane. Elle évoque longuement son expérience dans la région qui a débuté en 2006 avec la création d'un Centre d’écoute de femmes victimes de violence.
“Je milite depuis 2006 pour la défense des femmes violentées. Nous offrons de l’écoute et des conseils juridiques. Nous pouvons même porter plainte ou faire appel à la police. Nous travaillons pour la réintégration de la femme victime de violences dans le monde du travail et dans la société. Nous nous occupons aussi des enfants et des femmes en situation difficile. Il y a des évolutions positives. Il
y a une amélioration, avec l’INDH qui aide la population rurale qui vit dans la précarité. Avec le développement de la région, il y a un saut qualitatif évident. Mais il y a toujours des manques en infrastructures surtout concernant la santé et la formation. Karima explique que les débuts du Centre d’écoute ont été durs. Il a fallu travailler sur la méfiance de la population, très renfermée
au départ.
“
Les femmes de Berkane ne pouvaient pas venir au centre. Seules celles qui habitaient loin de la ville nous approchaient. Maintenant les femmes de Berkane viennent au centre, en toute liberté, évoquer leurs problèmes.” Karima Ramdani.
Karima Ramdani, responsable , du centre d'écoute des femmes victimes de violences à Berkane. /aufait
Karima évoque également l’application de la Moudawana: “La plupart des dossiers traités par les tribunaux concernent les pen-
derniers voient dans ce processus une source de dégradation des mœurs. Dans les night clubs, la jet set locale se retrouve tous les soirs. L'ambiance y est plutôt au Rai et s'accompagne de “ghrama”, à coups de billets de 100 Dh accrochés aux cous des chanteurs et des hôtesses d’accueil. Normalisation d’une vie moderne à la mode locale. C'est indéniable la vie et les habitudes ont bien changé.
Statut de la femme
Beaucoup saluent la femme au travail et ses droits politiques. Zaaza, commerçant, continue de représenter la résistance conservatrice: “Du hayek au jean's! Les libertés sont exagérées, la femme doit se respecter. Elle doit travailler mais pas aux dépens de la maison ni de l’honneur de l’homme. La Moudawana a apporté de belles choses. La femme dans la Politique... Oui mais elle doit aussi penser aux enfants, à la maison, à son mari.” L... est hôtesse d’accueil dans un night club: “J’ai 20 ans et je travaille depuis 2006 dans ce métier. Très jeune mon mari m’a quittée pour aller travailler en Hollande. Nous on nous soutire de l’argent de partout, le videur reçoit 50 Dh pour chaque client, l’hôtel nous prend 200 à 400 Dh. Nous sommes maltraitées, Je souhaite quitter ce milieu mais c’est difficile”. Cette face cachée de la modernité voit se développer en parallèle une mobilisation de la société civile qui s'investit dans la défense des plus faibles. ■■A.S
sions alimentaires et l’abandon du domicile conjugal. Nous avons beaucoup de difficultés à appliquer les décisions des tribunaux. Il faut trouver une solution autre que condamner le mari à la prison car cela prive les enfants de revenus. Il faut créer un fonds national pour venir en aide aux enfants qui manquent de tout. Autre problème: le divorce 'bi el ifraq', qui oblige la femme et les enfants à quitter le foyer familial, ne devrait pas être prononcé à la légère. Concernant la participation de la femme dans la vie politique, Karima la juge “très limitée. Beaucoup de femmes ne sont même pas inscrites sur les listes électorales à cause de l’ignorance et de la pauvreté.” ■■aufait
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lundi 05 juillet 2010
Ù
Valeurs du vendredi 02 juillet, 16h00.
` Indices
` Plus hauts
MASI
11785.96
MADEX
+0.70 %
9612.24
+0.68 %
` Plus bas
11660.00
+6.00 %
ATH
96.10
-3.90 %
EUR/MAD
11.0771
ONA
1621.00
+5.95 %
MAB
655.00
-3.68 %
USD/MAD
9.0399
M2M
570.00
+3.45 %
MLE
490.10
-1.98 %
CHF/MAD
8.4182
BCE
223.50
+3.00 %
MED
162.00
-1.82 %
CAD/MAD
8.4910
BER
348.95
+2.87 %
FRT
226.20
-1.65 %
GBP/MAD
13.4799
économie » EN BREF
` Bourses étrangères
` Devises
CLT
Un “sommet” France Maroc très business
ETUDE. D’après les
d'administration (CA) de la caisse de compensation s'est félicité du règlement de tous les arriérés de l'année 2009, saluant les efforts du gouvernement en matière d'octroi de subventions suffisantes à la caisse pour assurer son soutien financier durant cette année. Un communiqué du ministère des affaires économiques et générales publié vendredi indique que le CA a pris connaissance des dépenses globales de soutien ayant trait aux produits pétroliers, au gaz butane, au sucre, au titre de l'année 2009, ayant atteint 16,5 MD Dh, contre 33 MD Dh en 2008, soit une baisse de 51%.
NASDAQ
+0.64 %
1734.41
-0.27 %
pourrait être lancé entre 2011 et 2014 pour une mise en service entre 2020 et 2024. Toujours en matière d’énergie, Abbas El Fassi a confirmé l’implication des partenaires français dans le projet de production d’électricité solaire de Ouarzazate. La France est en effet très attentive au développement des énergies renouvelables dont le Maroc veut être un pionnier notamment dans l’éolien et le solaire. Pour mémoire, l’objectif du royaume est de parvenir dans dix ans à produire 4000 mégawatts à partir du soleil et du vent.
Le Maroc, première étape d'un développement en Afrique subsaharienne
,Abbas El Fassi reçu à l'Elysée par le président français Nicolas Sarkozy le 02 juillet 2010.
RENCONTRE. Vendredi 2 juillet, la république avait mis les petits plats dans les grands pour recevoir ses amis marocains. Abbas El Fassi, accompagné de quatre ministres, du président de la Confédération Générale Entreprises du Maroc (CGEM) et d’une délégation de grands patrons marocains a consacré toute la journée à s’entretenir et nouer des contacts au plus haut niveau.
“50% des investissements directs étrangers proviennent des entreprises françaises”
Le “clou” de la journée, c’était indéniablement le séminaire entre membres des deux gouvernements dans la matinée, suivi d’un entretien entre le premier ministre français François Fillon et son homologue chérifien. Nicolas Sarkozy a rencontré Abbas El Fassi à l’Elysée, avant que ce dernier ne rejoigne ensuite le siège du patronat français, le Medef. C’est là que l’attendait Laurence Parisot, au lendemain de sa réélection comme chef des patrons français, en compa-
• BOURSE DES VALEURS DU 25/6/2010 AU 01/7/2010
Un marché en baisse
mai 2010, contre un peu plus de 3.700 M Dh durant la même période de l'année 2009, soit une hausse de 6%, indiquent des statistiques de l'Observatoire du tourisme. Depuis le début de l'année 2010, le tourisme au Maroc a généré 18,4 MD Dh, soit une hausse de 10% par rapport à la même période de l'année dernière, précise la même source.
L
SUBVENTION. Le conseil
3361.17
• SYNTHÈSE BOURSE
TOURISME. Les recettes voyages ont atteint environ 3.900 M Dh en
a dixième rencontre de haut niveau a permis de renforcer les liens entre les deux pays amis à travers la signature d’une douzaine d’accords bilatéraux. Avec l’aide de la France, le royaume pourrait se doter de sa première centrale nucléaire dans une dizaine d’années.
résultats de l’enquête mensuelle sur les prix à la production industrielle, énergétique et minière, réalisée par le Haut-commissariat au Plan, l’indice des prix à la production a enregistré, au terme du mois de mai 2010 par rapport au mois d’avril 2010, une hausse de 1,3% dans le secteur des industries manufacturières et une baisse de 0,3% dans les industries alimentaires. La production et distribution d’électricité et d’eau a, quant à elle, connu une stagnation.
CAC40
gnie de Christine Lagarde, la ministre de l’économie et de Mohammed Horani. Tous quatre ont loué les excellentes relations économiques entre les deux pays: la ministre française a rappelé que “50% des investissements directs étrangers proviennent des entreprises françaises” et que ces dernières “investissent davantage dans le royaume qu’en Chine”. Elle a tenu à saluer aussi la bonne note – BBB – décernée par les agences de notation au Maroc. Mais au-delà des échanges d’amabilité, des balais de limousines et autres tapis rouges, que faut-il retenir ce cette rencontre entre élites politiques et économiques des deux pays? D’abord, un accord en matière nucléaire. Le royaume possède déjà un “petit” réacteur, mais il est aujourd’hui dépourvu d’une centrale capable de produire l’électricité. Or il se trouve que la France souhaite ardemment exporter son savoir faire et son expérience dans ce domaine. Nicolas Sarkozy, à l’origine de cette politique exportatrice, s’est fixé pour objectif de “vendre” la technologie
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française en la matière. Et pourquoi pas au Maroc qui est demandeur. Que comporte cet accord ?
“
C'est un accord général, un accord cadre qui permet d'accompagner le Maroc sur le chemin de la préparation à son entrée dans le champ de l'énergie nucléaire” François Fillon.
Avant d’ajouter: “Dans une deuxième étape la France fera des propositions en ce sens compte tenu de l'excellence de sa technologie et de ses entreprises”. En clair, on n’est pas encore au stade décisionnel, mais de cette manière, la France entend prendre date et montrer qu’elle est sur les rangs dès que la Maroc se décidera. On peut facilement imaginer que le développement nucléaire du Maroc se fasse sur le modèle de la ligne à grande vitesse, rendue possible, entre autre, grâce à l’aide publique française et au savoir faire des entreprises de l’Hexagone. L’appel d’offre pour la construction d’une centrale nucléaire
Enfin, plusieurs leaders économiques présents au siège du patronat français ont tenu à souligner le rôle de plateforme que le Maroc entend jouer pour les investissements entre la France et l’Afrique subsaharienne. Jean-René Fourtou, président du conseil de surveillance de Vivendi (propriétaire de Maroc Télécom) et fondateur du Groupe d’impulsion économique France Maroc a tenu à vanter l’intérêt d’un investissement au Maroc. “Si l’on veut se développer en Afrique subsaharienne, mieux vaut passer par le Maroc: c’est ce que nous avons fait avec Maroc Télécom, et le succès est au rendez-vous”. Même son de cloche du côté de Mohamed El Kettani, le PDG d’Attijariwafa bank, qui a clairement encouragé les entrepreneurs français à venir au Maroc, “une terre gagnante où ils ne seront pas déçus de leur investissement”. Il a aussi appelé à dépasser le débat “périmé” sur la délocalisation, citant en exemple le développement des entreprises marocaines à l’international, au premier rang desquels Attijariwafa bank qui a créé récemment 180 emplois sur le Vieux continent, surtout en France. Avant de conclure que l’on peut créer de la valeur ensemble – France et Maroc réunis – sur les marchés internationaux. Peut-être le début d’une relation rénovée entre deux partenaires de longue date. ■ Cyril Bonnel – Paris
COTATION. La bourse de Casablanca continue d’évoluer au rythme des baisses qui touchent la plupart des valeurs cotées. En l’espace d’une semaine, les pertes ont dépassé plus de 3 points avec des performances annuelles cumulées qui ont reculé à 12,07% contre 15,49% pour l’indice MASI et à 12,79% contre 16,23% pour le MADEX. En terme de capitalisation boursière, le marché s’est dessaisi de plus de 20 milliards de DH pour s’établir in fine à 566,6 milliards de DH. Lors de la dernière séance du jeudi 1er juillet, la bourse a subi une importante chute qui s’est exprimée par des baisses de 0,59% pour l’indice MASI et de 0,55 % pour le MADEX. A propos de la physionomie générale du marché, 55 valeurs ont été traitées, parmi lesquelles 23 ont enregistré des hausses, 27 ont été rythmées par des baisses et 6 en stagnation. En ce qui concerne le volume échangé, sa valeur a atteint 1272 millions de DH concentrée sur le marché des blocs qui a drainé plus d’un milliard de DH. Quant au marché central (268 millions de DH seulement), il a attiré principalement Addoha avec 95 millions de DH, suivie par Attijariwafa Bank (61 millions de DH) et Ittissalat Al Maghrib (26 millions de DH). Durant cette même séance du jeudi, les plus fortes hausses sont enregistrées en premier lieu par Maghreb Oxygène qui a engrangé 5,86%, Delatre Levivier Maroc avec une augmentation de 4,76%, la CDM qui a été valorisée de 3,35% et la Chérifienne d’Engrais dont l’évolution positive a été de 1,61%. A l’opposé, les plus fortes baisses ont concerné Berliet Maroc, qui a subi une perte de 4,73%, la BMCI avec une chute de 4,7%, la Centrale Laitière dont la régression a été de 4,1% et la SMI qui a reculé de 3,1%. ■ Mbarek Belmerhnia
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fait
lundi 05 juillet 2010
maroc
CHARTE. Le prĂŠsident du Conseil consultatif des droits de l'Homme (CCDH), Ahmed Herzenni, a appelĂŠ
le gouvernement Ă ĂŠlaborer une Charte nationale sur les droits et devoirs des citoyens en vue de moraliser la vie publique. S'exprimant, vendredi soir Ă Marrakech, lors d'une rencontre sous le thème “Les politiques publiques dans le domaine des droits de l'Hommeâ€?, Herzenni a soulignĂŠ que les politiques publiques du gouvernement exigent d'assurer tous les droits ĂŠconomiques et sociaux des citoyens et plus particulièrement ceux liĂŠs Ă l'emploi, la santĂŠ, l'ĂŠducation et Ă un logement dĂŠcent.
douf (sud-ouest algÊrien) oÚ il a vÊcu depuis 1975, selon la même source. Mahfoud Ali Beiba a prÊsidÊ, depuis 1997, toutes les dÊlÊgations sahraouies lors des nÊgociations sur l'avenir du Sahara occidental menÊes avec le Maroc sous l'Êgide des Nations unies et Êtait prÊsident du CNS depuis 2003. Il avait occupÊ par intÊrim en 1976 le poste de secrÊtaire gÊnÊral du Front Polisario, après la mort d'El-Ouali Mustapha
Paris et Rabat pour la consolidation du partenariat privilĂŠgie UE/Maroc DIPLOMATIE. La France et
le Maroc ont convenu, lors de leur sÊminaire intergouvernemental, coprÊsidÊ vendredi à Paris par les Premiers ministres, MM. François Fillon et Abbas
El Fassi, d'“oeuvrer Ă la consolidation du partenariat privilĂŠgiĂŠâ€? existant entre l'Union europĂŠenne et le Royaume. Le statut avancĂŠ par lequel se distingue cette relation tĂŠmoigne
,Mahfoud Ali Beiba.
â– AFP
/ DR
de la reconnaissance des rÊformes engagÊes par le Maroc dans tous ces domaines, sous l'impulsion du Roi Mohammed VI, souligne la dÊclaration commune sanctionnant les travaux de la 10ème rencontre de haut niveau franco-marocaine tenue ce week-end à Paris. ■aufait
• DÉCĂˆS DU FRĂˆRE DU PRÉSIDENT BOUTEFLIKA
Le Roi dĂŠpĂŞche une dĂŠlĂŠgation ministĂŠrielle Ă Alger CONDOLÉANCES. Une importante dĂŠlĂŠgation ministĂŠrielle marocaine s'est rendue samedi Ă Alger pour transmettre un message de “condolĂŠancesâ€? du roi Mohammed VI au prĂŠsident Abdelaziz Bouteflika, suite au dĂŠcès de son frère, rapporte l'AFP citant une source officielle. Cette dĂŠlĂŠgation est composĂŠe notamment de Mohammed Moatassim, un conseiller du roi, du ministre des affaires ĂŠtrangères Taieb Fassi Fihri et du ministre des Affaires islamiques Ahmed Taoufiq, ajoute la mĂŞme source.
“
J'adresse à votre Excellence et à travers vous, à votre honorable famille, mes vives condolÊances, ma sincère compassion, et mes
sincères sentiments de sympathie suite à cette perte cruelle.� Message du roi Mohammed VI au prÊsident algÊrien.
Mustapha Bouteflika, frère du prĂŠsident algĂŠrien, est dĂŠcĂŠdĂŠ vendredi des suites d'une longue maladie. “Tout en partageant votre peine suite Ă cette cruelle perte (...), je prie le TrèsHaut de vous prĂŠserver, vos proches ainsi que votre peuple voisin frère de tout malheurâ€?, est-il ajoutĂŠ dans le message royal. La dernière apparition publique du dĂŠfunt, un mĂŠdecin qui n'avait jamais eu de fonctions officielles, remonte Ă dĂŠbut mars lorsque le prĂŠsident Bouteflika avait reçu Ă Alger l'ancien capitaine de l'ĂŠquipe de France de football ZinĂŠdine Zidane. â– aufait
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Conseil national sahraoui et chef de la dÊlÊgation sahraouie aux nÊgociations avec le Maroc sur le Sahara occidental, Mahfoud Ali Beiba, est dÊcÊdÊ vendredi d'une crise cardiaque, a annoncÊ samedi le Polisario, citÊ par l'agence algÊrienne APS. ÂgÊ de 57 ans, Mahfoud Ali Beiba, Êgalement membre du secrÊtariat national du Front Polisario, est dÊcÊdÊ dans un des camps de rÊfugiÊs sahraouis près de Tin-
Sayed, fondateur du mouvement indÊpendantiste sahraoui. Il fut ensuite remplacÊ par Mohamed Abdelaziz, qui dirige toujours le mouvement. Mahfoud Ali Beiba fut Êgalement Premier ministre de la RÊpublique arabe sahraouie dÊmocratique, autoproclamÊe par le Polisario, de 1982 à 1985, puis de 1995 à 1999. NÊ en 1953 dans la rÊgion de Saguia el-Hamra, au Sahara occidental, il Êtait mariÊ et père de 3 enfants. Le Front Polisario a dÊcrÊtÊ une semaine de deuil à partir de ce samedi.
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DÊcès de Mahfoud Ali Beiba, un haut responsable du Polisario SAHARA. Le prÊsident du
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sport Hakim Gouram, le maître artificier du jiu-jitsu
Coupe. Le Royal Golf Dar Es Salam a remporté, samedi à Mohammedia, son sixième titre en Coupe du Trône de golf, en battant en finale le Royal Golf d'Anfa Mohammedia par 7 à 6. Le Royal Golf Dar Es Salam n'a pu s'imposer qu'en match barrage après un nul 6-6. Le Royal Golf Dar Es Salam, champion sortant, détenait cinq victoires en Coupe du trône, remportées en 2004 (Rabat), 2005 (Marrakech), 2006 (Agadir), 2008 (Fès) et 2009 (Saidia).
P
lusieurs fois champion du monde du jiu-jitsu - art martial brésilien -, le Belgomarocain Hakim Gouram, 33 ans, défendra fin juillet prochain à Rio de Janeiro son titre. Et ce pour la quatrième fois de suite. Rencontre avec un champion peu ordinaire. Portrait. Triple champion du monde de l'art martial du jiu-jitsu brésilien, le Belgo-marocain Hakim Gouram défendra, fin juillet prochain à Rio de Janeiro (Brésil), pour la quatrième fois de suite, son titre dans cette discipline propre au pays de la Samba. Plus encore, cet artificier de talent a introduit dans ce sport de nouvelles techniques reconnues et appliquées dans les compétitions internationales. Indétrônable face aux meilleurs du monde et notamment les Brésiliens, inventeurs de ce sport qui mélange judo et lutte grécoromaine, ce jeune Marocain de 33 ans compte engranger le titre mondial des deux principales catégories: le super-lourd et l'absolut. Surnommé au Brésil “El Marokino”, Gouram compte également à son actif plusieurs titres belges et européens dans cette discipline mais également en lutte libre (grappling), combat libre (free fight), full contact et boxe thaïlandaise. Dans une déclaration à la MAP, il a confié qu'il s'est orienté vers cet art martial après avoir pratiqué plusieurs sports collectifs et individuels, faisant savoir
qu'il s'entraîne en solitaire de 4 à 6 heures par jour. Pour se préparer aux championnats du monde, poursuit ce champion au grand gabarit (1,94 m pour 110 kg), il faut se rendre à Rio de Janeiro bien avant les compétitions pour s'entraîner dans des clubs brésiliens.
“
A la veille de chaque championnat du monde, je me rends au Brésil pour m'entraîner. N'ayant toujours pas de sponsors, je prends en charge mon voyage et mon séjour.” Hakim Gouram.
Sept nouvelles techniques “made in Gouram”
Sa passion pour le “Brasilian Jiu Jitsu” lui a permis de contribuer au développement de ce sport qui a un siècle d'existence. Gouram a introduit dans cette discipline sept nouvelles techniques dont trois sont mondialement reconnues et appliquées dans le championnat du monde. “Quatre autres nouvelles techniques sont pratiquées mais devront être homologuées par les instances internationales”, s'est-il enorgueilli.
,Hakim Gouram.
/ Photo: MAP.
Côté performances, Gouram compte plusieurs combats dans les différentes disciplines pratiquées et qu'il a en majorité remportés dont certains par KO et d'autres gagnés au premier round. Revenant aux origines de cet art martial, il a expliqué que ce jeune sport en permanente évolution est une lutte au sol se pratiquant traditionnellement avec un kimono. Chaque technique de finalisation, a-t-il poursuivi, se termine soit par un étranglement soit par une clef articulaire (nuque, épaule, coude, poignet, hanche, genou, cheville). Selon lui, contrairement à la majorité des arts mar-
tiaux, qui privilégient le combat debout, pieds et poings, le jiu jitsu brésilien se focalise sur le combat au sol, domaine extrêmement technique.
Le Maroc dans le cœur
Natif de Bruxelles, cet originaire de Casablanca a manifesté, dès son jeune âge, son attachement à son pays d'origine où il a passé cinq ans pour garder des liens solides et étroits avec la culture et l'identité marocaines. “A l'âge de sept ans, je suis rentré au Maroc où j'ai suivi des études primaires et me suis imprégné de notre culture et nos traditions que je porte depuis dans
mon cœur”, a-t-il fièrement ajouté. Pour lui, le vrai champion du monde ne doit rater aucune grande compétition pour arborer le drapeau de son pays. Dans ce sens, il s'est dit prêt à participer à la mise en place au Maroc de structures dédiées aux différentes disciplines d'arts martiaux et de sports de combat.
“
Mon souhait est de représenter officiellement le Maroc et lever haut le drapeau rouge et vert.” Hakim Gouram. ■■aufait/MAP
»» En bref Restriction. Les clubs italiens de football ne pourront plus recruter qu'un seul joueur extracommunautaire contre deux actuellement en vertu d'une décision prise, vendredi, par la Fédération italienne. Cette décision, qui doit prendre effet dès la saison prochaine, s'inscrit dans le cadre de mesures visant à améliorer le niveau du football italien et à élargir le réservoir de jeunes talents locaux souvent éclipsés par des joueurs étrangers. Elle constitue l'un des contrecoups de l'élimination prématurée de l'Italie du Mondial 2010. La décision n'a toutefois pas été accueillie favorablement par les clubs de Série A.
Décision. La Fifa a finalement décidé samedi d'accorder au milieu de terrain néerlandais Wesley Sneijder le but initialement attribué au Brésilien Felipe Melo contre son camp lors du quart de finale remporté vendredi par les Pays-Bas (2-1). Alors que les Pays-Bas étaient menés 1-0, un long centre de Sneijder dans la surface brésilienne était légèrement touché par la tête de Felipe Melo, qui gênait son gardien Julio Cesar, et le ballon rentrait. La Fifa a expliqué sa décision par le fait que Melo n'avait pas modifié de façon significative la trajectoire du ballon.
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fait
lundi 05 juillet 2010
sport
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Transfert. L'international français Sidney Govou a signé pour deux saisons avec le Panathinaïkos Athènes, a annoncé samedi le club de football qui a réussi le doublé Coupe-Championnat cette saison. Les modalités financières du contrat n'ont pas été précisées, mais selon la presse, l'attaquant français, qui a disputé la Coupe du monde en Afrique du Sud avec l'équipe de France, recevrait 1,5 million d'euros par an. Il rejoint au “Pana” un autre joueur français, Djibril Cissé, 28 ans, dans l'équipe depuis la saison dernière et sacré meilleur buteur de la saison dans le championnat grec.
• Les demi-finales du Mondial 2010
L'Afrique pleure, le Ghana passe à côté
Désillusion. Le Ghana est passé à côté de la première demi-finale de Mondial d'un pays africain pour un penalty manqué par Gyan à la 120e minute contre l'Uruguay (1-1, 4-2 t.a.b.), laissant le champion du monde 1930 et 1950 raviver ses vieux souvenirs, vendredi à Johannesburg. John Mensah, le capitaine, excellent sur le terrain, et le jeune espoir Dominic Adiyiah ont aussi fait pleurer l'Afrique, comme Gyan, en voyant Fernando Muslera stopper leurs tirs au but. Le continent ne verra pas un de ses représentants dans le dernier carré, pour la première fois qu'il accueillait la Coupe du monde, et c'est l'Uruguay qui défiera les Pays-Bas mardi au Cap pour une place en finale... La dernière fois que l'Uru-
,L'attaquant du Ghana Asamoah Gyan (G) auteur d'un penalty raté, est réconforté par un coéquipier le 2 juillet 2010 lors du 1/4 de finale contre l'Uruguay. / AFP guay a joué une demi-finale de Coupe du monde, il a été battu par le Brésil de Pelé (3-1 en 1970). La Celeste doit ce saut dans la machine à remonter le temps
à Diego Forlan, auteur d'un coup franc direct somptueux alors que son équipe était menée (55), et à son gardien Muslera. Le Ghana n'a pas fait mieux
• les quatre rescapés
L'Espagne, l'Allemagne, la Hollande et l'Uruguay en demi-finales
,Les joueurs espagnols saluent le public après leur victoire sur le Paraguay, le 3 juillet 2010 à Johannesburg. Football. Les quarts de fi-
nale du Mondial ont tenu leurs promesses et livré un verdict très favorable à l'Europe: l'Argentine et le Brésil ont été éliminés, et l'Espagne, l'Allemagne et les Pays-Bas sont désormais les trois favoris pour le titre mondial, l'Uruguay faisant figure d'outsider. L'Allemagne, qui affronte l'Espagne mercredi à Durban dans une revanche de la finale de l'Euro-2008 remportée par les Ibériques, fait figure d'épouvantail. La jeune et enthousiaste équipe de Joachim Löw a balayé sur son passage deux monstres sacrés
du football: l'Angleterre en huitième (4-1) et l'Argentine samedi en quart (4-0). Le charisme de Diego Maradona, le génie de Messi ou la combativité de Tevez n'y ont rien fait. Les Allemands ont livré un match quasi-parfait de maîtrise collective et d'efficacité, pour infliger à l'Albiceleste l'une des pires défaites de son histoire en phase finale de Coupe du monde. Ils ont désormais rendezvous avec l'Espagne, arrivée en Afrique du Sud avec le statut de favori, et qui a alterné le bon et le moins bon depuis le début du tournoi. La Roja, au terme d'un match fou où les deux
/ AFP
équipes ont raté un penalty à trois minutes d'intervalle (59e et 62e), s'est extirpée de la toile d'araignée du Paraguay (1-0) par un but de Villa à la 83e minute. L'autre demi-finale aura lieu au Cap mardi. Les Pays-Bas, qui ont sorti le Brésil vendredi, rencontreront l'Uruguay, victorieuse du Ghana aux tirs au but. Les Sud-Américains, derniers représentants de leur continent, seront privés de leur avant-centre Luis Suarez, exclu et suspendu pour avoir arrêté de la main une balle de but du Ghana à la dernière seconde du quart de ■■aufait/AFP finale vendredi.
que le Cameroun (1990) et le Sénégal (2002), eux aussi quart de finalistes, battus par l'Angleterre (2-3 a.p.) pour les Lions Indomptables, et par la Turquie (1-0
but en or) pour ceux de la Teranga. Sulley Ali Muntari avait pourtant donné l'avantage au Ghana, d'une frappe logée le long du poteau juste avant
la pause (45+2). Mais Forlan a remis les équipes à égalité. Le Ghana eu deux périodes de domination, d'abord le dernier quart d'heure de la première période, grâce notamment à Kevin Prince Boateng, virevoltant (retourné acrobatique manqué, 45). Puis les Black Stars ont fini plus fort la prolongation, quand Gyan chipait un ballon dans la surface mais butait sur Andres Scotti (98), ou sur une tête juste au-dessus de Kevin Prince Boateng (118), avant que Suarez repousse de la main sur sa ligne une nouvelle tête ghanéenne. L'Uruguayen était expulsé et Gyan envoyait le penalty sur la barre... Le Ghana n'a pas fini de se repasser ces penalties dans la tête...
■■AFP
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lundi 05 juillet 2010
culture
Récompense. Le Prix Rabab d'Or a été
attribué, samedi soir à Tétouan, à la chanteuse libanaise Nawal Zoghbi, au terme de la 3ème édition du Festival “Voix de femmes” qui a été organisée du 1er au 03 juillet, sous le Haut patronage de SM le Roi Mohammed VI.
• Décès de Noureddine Kachti
Un amoureux du cinéma s'en est allé Cinéma. Il y a des destinées
qui prennent parfois des airs de films tragiques... C'est un peu le sentiment empreint d'une profonde tristesse ressenti par les proches, mais aussi par tout le milieu du cinéma marocain à l'annonce du décès, hier, de Noureddine Kachti, connu de tous pour son implication pour le cinéma national. Noureddine Kachti s'en est allé hier lors d'un accident de voiture survenu alors qu'il rentrait du Festival de cinéma de Martil. Jusqu'au bout il aura donc dévoué sa vie au 7ème art, lui qui - il y a une quinzaine d'années - était parmi les rares critiques de cinéma à soutenir la jeune génération de cinéastes, à les défendre, à s'impliquer dans de nombreux débats. Né en 1956 à Berkane, Noureddine Kachti avait découvert très tôt sa passion pour le cinéma. Dès le milieu des années 1980, il effectue des stages de mise en scène, d'assistanat de réalisation et obtient en 1988 un diplôme en critique de cinéma. Fort de sa passion, il se lance corps et âme dans
des activités associatives et fonde notamment l'association des critiques de cinéma au Maroc et l'association culturelle Dar El Wassel à Aïn Sebaâ. Reconnus par la profession, il occupe même le poste d'attaché de presse pour des longs métrages et devient jury de festivals de cinéma, tandis qu'il se consacre aussi à l'écriture d'articles et de critiques de cinéma notamment pour Ciné Mag. “Il ne passait pas une semaine sans écrire sur le cinéma et était un des grands critiques de cinéma marocain, présent dans beaucoup de débats. C'est une plume qui manquera au cinéma marocain”, s'exprimait hier le réalisateur Nour-Eddine Lakhmari. Noureddine Kachti était marié et père de deux enfants. ■■Muriel Tancrez
“Amazir” de Mustapha Bouhaddar, un ouvrage entre Maroc et France Écrivain marocain vivant à Paris, Mustapha Bouhaddar a fait paraître en janvier dernier un roman intitulé Amazir. Un ouvrage méconnu dans son pays natal, qui en est pourtant un des sujets. Ce livre raconte en effet, au gré des souvenirs qui émergent et qui en appellent d’autres, au sein d'un mouvement de flux et de reflux de la mémoire, l'histoire de l'auteur entre le Paris des années d’études et le Maroc des racines. De mésaventures sentimentales en réminiscences des histoires d’antan... Mustapha Bouhaddar a, sur son parcours estudiantin, un doctorat en mathématiques à Jussieu et un DEA de littérature à l'université Paris VIII. Il est l'auteur de deux mémoires: L'Ecriture du désastre dans l'oeuvre de Stéphane Mallarmé et La Mort dans l'œuvre de Villiers de l'Isle Adam.
L'ouvrage est imprimé chez Publibook et est également disponible en version pdf sur le site Internet de l'auteur, qui prépare actuellement un second livre intitulé Exil, autour de la question de l'identité nationale en France, pays où il a passé sa jeunesse.
wmustapha-bouhaddar. publibook.com
■■M.T
• Photographie
Sur les pas de Belges au Maroc L’association marocaine des Lauréats de Belgique (ALMB) créée en 2005 comme un réseau de diplômés marocains d’universités et de hautes écoles belges a organisé, sur l’esplanade de la Bibliothèque nationale de Rabat, une exposition de photographies inédites retraçant les liens entre la Belgique et le Maroc de la fin du 19ème siècle aux années 1970. AvecleparrainageduConsulat belge à Casablanca, cette exposition de photographies avait déjà été inaugurée à l’école des Beaux-Arts de Casablanca en présence du Prince Philippe et la Princesse Mathilde de Belgique en novembre 2009.
Exposition.
L'essentiel des relations maroco-belges en images
Ouvert au public jusqu’au 25 juillet, ce récit imagé des relations bilatérales est le fruit de tout un travail de recherche de photographies issues des archives belges mais également des collections de belges résidents au Maroc. Lors de la première présentation au public, précise Luc Jacobs, le Consul de Belgique à Casablanca, “nous avons rencontré beaucoup de visiteurs qui nous ont dit qu’ils ignoraient que tout cela existait”. “Nous avons vou-
lu, poursuit-il, opérer un retour vers les sources en se focalisant sur la photo, avec un minimum de textes racontant l’essentiel”. Il y va des relations diplomatiques entre les deux pays qui ont été marquées au 19ème siècle par les visites incognito du Roi Léopold II lui-même, à Tanger et à Mogador (Essaouira) ou par l’envoi des premières “ambassades” belges auprès de la Cour chérifienne. Celle de 1887 menée par le Baron Whetnall offrant la première locomotive du Maroc
au Sultan Moulay Hassan. Mais cela concerne autant ce que l’Ambassadeur de Belgique appelle “la petite histoire”, faite d’anecdotes qui complète la grande histoire: notamment les escales à Casablanca des paquebots belges en route vers le Congo dans les années 1920, le raid nord-africain de quatre anversois en Ford V8 en 1933, l’atterrissage à Oujda en juin 1940 des membres de l’école belge de pilotage fuyant les nazis, voire l’introduction de la betterave sucrière par des agronomes
belges à la fin des années 1950 permettant le développement de la COSUMAR... L’AMLB, présidée par Tarik Laraïchi, œuvre à cultiver les synergies belgo-marocaines mais aussi à les faire évoluer sur le plan historique, culturel ou même économique. Dès sa conception, l’exposition s’est voulue itinérante à travers les deux pays. Actuellement l’association planche à la réalisation d’une exposition similaire retraçant l’histoire des Marocains en Belgique. ■■Farid Ghrich
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loisirs mots-croisés du jour
blagues INFILTRATION. Un chien policier passe l’examen fi nal pour entrer dans la police. L’examinateur: - “Premier exercice: course d’obstacle. Le chien doit fi nir le circuit en moins de 50 secondes.” Le chien s’exécute et fait le tour en 35 secondes. Facile. - “Deuxième condition. Le chien doit être bilingue.” Le chien se concentre un moment et fait: “Miaaaooouuuuuuuuuuuu !”
sudoku Le jeu Sudoku est un puzzle de 9x9 cases composée de neuf sous-grilles 3x3, certaines déjà remplies. Le but du jeu est de remplir les cases vides, en mettant un chiffre par case, de sorte que chaque colonne, ligne et région contiennent une fois seulement chaque chiffre de 1 à 9.
Quotidien d'informations générales. Distribué du lundi au vendredi à 50.000 exemplaires à Tanger, Fès, Rabat, Salé, Casablanca, Marrakech. Impression : Groupe Maroc Soir Directeur général: Brahim Sedrati Rédactrice en chef: Soundouss El Kasri Directeur de publication : Reda Sedrati Secrétaires de rédaction : Bassirou Bâ, Samir Benmalek Correction : Alexandra Girard Journalistes : Wafae M’rabet, Laïla Ziraoui, Muriel Tancrez, Kisito Ndour, Ana Lopes, Reda Samie
Correspondants maroc : 25 correspondants à l 'étranger: 23 Caricaturiste: Saïd © Photo-journalistes: Mounim Souibi, Yassine Ouali TI et Infographie: Soufiane Raja Responsables commerciaux: Zakia Aalla, Mathieu Bihan Administration: Imane Rajraji, Taoufik Benayad Resp. Marketing: Sonia Blal Resp. Management qualité: Soumia El Barzouli Resp. distribution: Abdelhakim Saidi Contacts: Tél: 0522 39 92 55 / 77 / 87 Fax: 0522 39 93 78 E-mail: info@aufaitmaroc. com Site: www.aufaitmaroc.com
Horizontalement 2. Essayer 5. Amende 6. Romain 8. Avalé phonétiquement
10. Tension
douloureuse
Verticalement 1. A l’index 3. Chevelure 4. Forme de discours 7. kif-kif 9. Cap espagnol 11. Mit en fûts 13. aussitôt 15. Début d’amnésie Solution du jour
12. exagérément 14. Début de
diffamation 18. Fonds sous-marins 19. Classent 20. Abat 24. Fidèle au poste
16. Est descendu par minou
17. Bien pour le dernier
21. Note de musique 22. Symbole de
l’astate 23. Sa Sainteté, devant le pape 25. Arbre toujours vert