Quotidien des actifs urbains MEDays News est édité et distribué par devocean S.A, société éditrice du quotidien aufait. Certifiée ISO 9001 v. 2008
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CASABLANCA
Quotidien officiel du forum MEDays Edition du mercredi 10 novembre 2010 • n°1
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RABAT
Rajendra Kumar Pachauri, au cœur des changements climatiques Interview. Etienne Massard Makaga, Conseiller du Président du Gabon > p/05
Focus
p/06-08
P/04
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Les Business MEDays. Un espace d'opportunités > p/10
Imposant panel de personnalités aux Medays 2010
Retour sur les moments forts de l’édition 2009
Actu
p/13-14
Amélioration du climat des affaires: le nouveau rythme de l'économie
Obama en Indonésie: une étape éclair mais particulière Edition réalisée en collaboration avec:
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mercredi 10 novembre 2010
Edito
3 ans déjà
T
rois années, c’est un laps de temps très court. Surtout lorsqu’il s’agit de donner un corps et une âme à un institut qui se veut un laboratoire d’idées à vocation nationale, régionale voire mondiale. Pourtant, c’est l’exploit qu’a réussi l’Institut Amadeus qui, à peine créé (en 2008), peut déjà prétendre faire partie de ces think tanks qui comptent à l’échelle du continent et même à l’échelle internationale. Deux exemples au moins peuvent étayer ce propos. Premier exemple, l’année dernière, lors du débat sur l’Union pour la Méditerranée (UPM) dans le cadre de la deuxième édition des MEDays -le forum initié depuis 2008 par Amadeus-, les participants à ce panel avaient
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souhaité que l’idée de création d’une banque méditerranéenne consacrée aux financements des projets dans la région soit réactivée. L’appel a été entendu puisque l’initiateur de l’UPM, le président français Nicolas Sarkozy a demandé en personne à une commission de plancher sur ce projet pour en évaluer la pertinence et la faisabilité. Le groupe de réflexion a déjà rendu son rapport, et peut-être assisterons-nous bientôt à la naissance de cette banque... Deuxième exemple. Et là il s’agit d’un coup de force absolument fantastique qu’a réussi l’Institut Amadeus: réunir autour d’une même table l’ancienne ministre des Affaires étrangères d’Israël, Tzipi Livni, et un haut responsable palestinien, en l’occurrence Rafic Husseini alors chef de cabinet du président de l’Autorité palestinienne, Mahmoud Abbas. Ce face-à-face entre ces deux responsables était d’autant plus important qu’il s’agissait de réfléchir sur les moyens de résoudre le conflit israélo-palestinien et de rétablir ainsi la confiance entre Israël et les pays arabes. Et surtout, il s’agissait d’une première dans un cadre informel. Pierre Corneille disait bien “la valeur n’attend point le nombre des années”. Cette maxime s’applique parfaitement à Amadeus!
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Le diplomate et ancien ministre espagnol des Affaires étrangères, Miguel Ángel Moratinos, à son arrivée à Tanger en novembre 2009 pour la précédente édition du forum MEDays. /DR
■ La rédaction.
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mercredi 10 novembre 2010
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Programme Mercredi 10 novembre 19h30: Cérémonie d’ouverture officielle Jeudi 11 novembre 8h30: Première séance plénière
Défis climatiques, révolutions énergétiques et développement durable: Quelles réponses interrégionales à des enjeux globaux?
10h30: Panel MEDays A1/ B1/C1/Business 1 ■ Panel MEDays A1
Sécurité alimentaire et gouvernance de l’eau: Quelle feuille de route pour répondre à des défis communs?
■ Panel MEDays B1
Catastrophes naturelles: l’aide internationale suffit-elle à la reconstruction?
■ Panel MEDays C1
De Copenhague à Cancun: Comment regrouper les initiatives nationales pour éviter un nouveau rendez-vous manqué?
■ Panel Business MEDays 1
Les défis de l’accès des Etats à l’énergie nucléaire civile: Comment répondre aux enjeux de sûreté, sécurité et nonprolifération?
15h00: Deuxième séance plénière MEDays 2010
Développement économique, Objectifs du Millénaire et financements innovants: Quelle approche inclusive pour assembler le foisonnement d’initiatives autour d’un Nouveau Cycle de Développement Intégré?
16h30: Panel MEDays A2/ B2/C2/ Business 2 ■ Panel MEDays A2
Aide au développement: La coopération triangulaire NordSud-Sud peut-elle stimuler et réguler le développement?
■ Panel MEDays B2
Pékin 2008, Afrique du Sud 2010, Brésil 2014, Rio 2016: Le sport est-il un nouveau vecteur de développement?
■ Panel MEDays C2
Emploi, éducation et formation: Le capital humain comme moteur pour le développement économique des pays du Sud?
■ Panel Business MEDays 2
■ Panel MEDays B3
Le développement de l’énergie solaire dans la région MENA: Quelles technologies pour quelle rentabilité?
Le contrôle des forces armées: Vers une évolution des missions des forces de l’ordre?
Vendredi 12 novembre
Médias et Internet: Quel rôle dans la transition démocratique et la construction de la citoyenneté dans les pays du Sud?
9h00: Séance spéciale Moyen-Orient
Quelles nouvelles initiatives pour relancer le processus de Paix?
11h00: Panel MEDays D1/ E1/F1 ■ Panel MEDays D1
Jérusalem: Existe-t-il une solution?
■ Panel MEDays E1
Rapport de confiance et dialogue politique: L’Initiative Arabe de Paix peut-elle être décisive?
■ Panel MEDays C3
■ Panel Business MEDays3
Le financement des grands projets énergétiques: comment faire des PPP (Partenariats Public Privé) de véritables leviers de croissance et de compétitivité?
Samedi 13 novembre 09h00: Quatrième séance plénière
Peacebuilding: L’Afghanistan est-il un laboratoire à ciel ouvert?
Résolution des crises, prévention des conflits et sécurité globale: comment renforcer les institutions régionales?
15h00: Troisième séance plénière
10h30: Panel MEDays A4/ B4/C4/Business 4
■ Panel MEDays F1
Gouvernance, droits humains et réformes institutionnelles: Des modèles ou un paradigme?
16h30: Panel MEDays A3/ B3/C3/Business 3 ■ Panel MEDays A3
Expériences croisées de lutte anti corruption et de la pratique de la bonne gouvernance: Comment installer un arsenal législatif performant tout en garantissant le respect de la règle de droit?
■ Panel MEDays A4
Focus prioritaire: Comment renforcer la prévention des conflits et le maintien de la paix en Afrique?
■ Panel MEDays B4
Terrorisme et crime organisé: quelle nouvelle architecture internationale en terme de sécurité globale?
■ Panel MEDays C4
Migrations: La circularité est-
elle une alternative à l’approche sécuritaire?
■ Panel Business MEDays 4
Transport et efficacité énergétique: Quelle complémentarité entre énergies fossiles et énergies renouvelables?
15h00: Cinquième séance plénière
En partenariat avec le New York Forum Marchés émergents: Comment approfondir ces gisements de croissance?
16h30: Panel MEDays A5/ B5/C5/Business 5 ■ Panel MEDays A5
Différence d’impact de la crise économique sur les pays émergents: quelles leçons en tirer?
■ Panel MEDays B5
Intégration économique régionale: les pays maghrébins ont-ils perdu le mode d’emploi?
■ Panel MEDays C5
Infrastructures et nouvelles technologies: Comment accélérer les transferts de connaissance et favoriser les investissements?
■ Panel Business MEDays 5
Immobilier et efficacité énergétique: Comment élargir les marchés au Sud?
18h30: Clôture Officielle
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mercredi VENDREDI 05 novembre 2010 10 novembre 2010
Casablanca 15 23 Rabat
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Portrait
Invité. Bouchaïb Benhamida, Marrakech. La Mamounia organise Président de la FNBTP son premier prix littéraire “L’Afrique émet moins d’une tonne de gaz effet de serre par an et par habitant, > p/02 >àp/10 tandis que les Etats-Unis en produisent 20 tonnes. Les pays en voie de développement ne doivent pas être victimes, d’autant que l’éradication de la pauvreté et l’accès à l’eau constituent encore des problèmes majeurs pour eux.”
Mohend Mahouche, responsable du pôle Alpes Méditerranée Ecorégions lors des MEDays 2009.
• RAJENDRA KUMAR PACHAURI
Un homme au cœur des changements climatiques Ould Sidi Mouloud: HRW demande à autoriser sa famille à “prendre contact avec lui” p/06 Journal Quotidien d’Information Générale Edition du week-end du vendredi 05 au dimanche 07 novembre 2010 • n°847 • Prix: 0 Dh
Transmission transgénérationnelle de l'art de la cuisine /04
Programme national d'assainissement et de dépollution industrielle: l’UE et le Maroc signent une convention de financement de 550 MDh
Edito
Êtes-vous tajine ou pizza ?
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DIRECTEUR DE PUBLICATION: REDA SEDRATI / DEPOT LEGAL 65-06
d’origine humaine, cerner plus précisément les conséquences possibles de ce changement et envisager d’éventuelles stratégies d’adaptation et d’atténuation”, lit-on sur le site du groupe. En 2007, sous la direction de Rajendra K. Pachauri, le Giec publie son quatrième rapport d’évaluation sur les changements climatiques. Dans ce document, M. Pachauri et son équipe démontrent que 90% des causes du réchauffement climatique sont l’œuvre de l’Homme.
our savoir comment se transmet, de génération en génération, l’art de la cuisine, les étudiants de l’Université de Hassan II de Casablanca ont décidé d'en faire tout un plat avec une étude dont les résultats vous sont servis à aufait. Aujourd’hui, bien que nous soyons vendredi, et qu’il y ait peu de chance que vous mangiez autre chose que du couscous, nous avons choisi de vous parler cuisine... de celles qui font palpiter nos papilles gustatives à chaque repas, ou presque. Car les temps changent. Au menu, il y a celles qui regardent faire leur mère sans en perdre une miette (leur cotation sur le marché du mariage en dépend) jusqu’à celles qui, entre deux cours ou deux réunions, préfèrent la pizza au tajine (le mariage et le mari peuvent bien aller se faire cuire un œuf). Que vous soyez de l’une ou de l’autre catégorie, ou dépendant de l’une ou de l’autre, et comme c’est vendredi, bon couscous ! La rédaction
PORTRAIT. Né le 20 août 1940 à Nainital
en Inde, Rajendra Kumar Pachauri est à la fois un scientifique, économiste et ingénieur. Plus connu à l’échelon international depuis 2002, sous la bannière de président du Groupe intergouvernemental d’experts sur l’évolution du climat (Giec), l’Indien préside également aux destinées de TERI (The Energy and Resources Institute). Le docteur Pachauri figure à la tête du Conseil d'administration de l'India Habitat Centre, de GAIL India ou du National Thermal Power Corporation.
nisation météorologique mondiale (OMM) et le Programme des Nations unies pour l’environnement (PNUE), qui regroupe un panel de 2.500 scientifiques.
Analyser pour mieux évaluer
“Le Giec a pour mission d’évaluer, sans parti pris et de façon méthodique, claire et objective, les informations d’ordre scientifique, technique et socio-économique qui nous sont nécessaires pour mieux comprendre les fondements scientifiques des risques liés au changement climatique
La consécration
Cette même année, Rajendra Pachauri reçoit au nom du Giec, le Prix Nobel de la paix, conjointement avec Al Gore. Sur la base du rapport du Giec, Rajendra Pachauri avait demandé à l’ensemble des pays de réels efforts pour réduire les émissions de gaz à effet de serre au plus vite, lors de la conférence de Copenhague en décembre 2009 sur les changements climatiques. Car sinon, il résulterait de ces bouleversements climatiques un réchauffement global du climat estimé entre 2,5 et 5 degrés sur 100 ans soit l’équivalent entre notre ère et l’ère glacière entraînant notamment une augmentation du niveau des mers et des inondations, des perturbations de grande ampleur des systèmes climatiques.
Au coeur d'une polémique
Toutefois, le Giec et son président font, depuis la veille de la conférence de Copenhague, l’objet de critiques de la part des climatosceptiques. Ces derniers reprochent au groupe que dirige Rajendra Pachauri d’avoir été alarmiste dans son évaluation sur l’évolution du climat et d’avancer des dates qui ne sont pas scientifiquement fondées, comme celle de la fonte totale des glaciers de l’Himalaya en 2035. Une erreur que Rajendra Pachauri a reconnue et depuis, il fait l’objet de pression de la part de certains scientifiques qui veulent sa démission. Cette hypothèse n’est cependant pas envisagée par l’intéressé mais l’institution qu’il dirige pourrait être transformée pour l’adapter encore mieux au rôle crucial qu’elle assume depuis sa création, celui de nous pousser à l’action et d’établir les vérités scientifiques du changement climatique.
Pas de recette miracle
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■ Kisito Ndour
Quotidien édité par devocean S.A Certifié ISO 9001 version 2008
■ PHOTO: K.ALAOUI
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Sur l’échiquier international, il a égale-
epuis 2002, l’Indien Rajendra Kumar Pachauri ment dirigé l’International Association for www.aufaitmaroc.com Energy Economics et l’Asian Energy Insoccupe le fauteuil de président du Groupe titute. Il est aussi membre de différents monded’expertsp/07 intergouvernemental sur l’évolution comités de direction de nombreuses insNetanyahou va-t-il profiterPrix Nobel de la paix en 2007, du climat (Giec). tances comme Solar Energy Society, World de l'affaiblissement avec Al Gore, qui est vraiment le Energy Council, Institute for Global Enviconjointement d'Obama? ronment Strategies. docteur Pachauri ? Depuis 2002, Rajendra K. Pachauri préside le Giec, un groupe créé en 1988 par l’Orgaplanète p/08
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Interview • ETIENNE MASSARD MAKAGA, CONSEILLER DU PRÉSIDENT DU GABON
“Qui peut mieux qu’un pays du sud, comprendre les problèmes des pays du sud ?”
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tienne Massard Makaga, conseiller du président du Gabon pour les questions environnementales et qui participera au panel des MEDays sous le thème: "De Copenhague à Cancun, comment regrouper les initiatives nationales pour éviter un nouveau rendezvous manqué ?", revient dans cet entretien sur la coopération sud-sud et les initiatives gabonaises de préservation de la biodiversité notamment. INTERVIEW.
Q: Qu’est-ce qui a motivé votre participation au forum MEDays? Vos attentes? C’est la première fois que je participe à ce forum. En fait, je suis venu ici par curiosité voir comment la question des changements climatiques va être abordée, car c’est bientôt Cancun (NDLR: où se déroulera le sommet de l’ONU sur les changements climatiques au Mexique). Et il est clair que toutes les contributions et les réflexions sur ce sujet sont bonnes à entendre de manière à mieux préparer la négociation qui se déroulera à Cancun.
Q: Étiez-vous déjà venu au Maroc ?
“
La coopération Sud-Sud est une réelle voix à explorer pour la simple raison que c’est déjà au niveau des pays du sud et pour les pays du sud qu’on va trouver des ressources. La mutualisation des expériences, des connaissances et des forces va permettre de mieux avancer…”
Oui, à Casablanca et Agadir. Et à Agadir, c’était justement dans le cadre de la création de l’organisation mondiale de l’environnement, une initiative du président Jacques Chirac, qui consistait justement à dire que c’est peut-être au sein d’une organisation de ce genre qu’on parlera beaucoup mieux de ces problématiques d’environnement et de développement qui sont aujourd’hui traitées de manière séparée, et qui, lorsque l’on regarde de manière plus précise, sont vraiment imbriquées…
Q: Comment voyez-vous l’avenir de la coopération sud-sud et que peut apporter cette expérience sud-sud aux pays du Nord ?
Je pense qu’aujourd’hui la coopération Sud-Sud est une réelle voix à explorer pour la bonne et simple raison que c’est déjà au niveau des pays du sud et pour les pays du sud qu’on va trouver des ressources. Je pense donc que la mutualisation des expériences, des connaissances et des forces va permettre de mieux avancer et il est clair que la solidité de cette coopération va certainement amener les pays du Nord à avoir un autre regard sur les pays du Sud… Ces derniers ne peuvent plus continuer à vouloir coopérer avec les pays du Nord sans se poser au préalable la question de savoir ce qu’il faut faire au sud pour les peuples du sud ? On est de plus en plus en train de favoriser la coopération sud-sud dans les questions globales avec l’appui des pays du Nord. Ça veut dire que le vieux schéma,
,Etienne Massard Makaga, Conseiller du Crésident du Gabon
/ B.B
coopérations Nord-Sud ou Sud-Nord, au bout de 40 ans à montré ses limites. Pourquoi ? Parce qu’on s’est aperçu qu’il n’y a aucun pays qui en développe un autre gratuitement... De plus, qui peut mieux qu’un pays du sud, comprendre les problèmes d’un autre pays du sud ? Ce qui fait qu’à mon sens, la coopération sud-sud est plus porteuse de solutions. Prenons l'exemple des pays comme le Brésil qui est à cheval entre le développement et le sous développement, il arrive à comprendre les problèmes des pays en développements qui sont d'ordres culturels, structurels et systémiques. Il reste cependant beaucoup à faire dans nos pays, et je pense que loin d’être insurmontable, l'étendue de ce qu'il reste à faire doit être un moteur de notre détermination à aller de l’avant…
Q: Le Maroc est en train de s’inscrire dans une démarche de développement durable, qu’en pensez-vous ?
Je salue cette initiative de la part du Maroc et je pense que le Maroc a la ca-
pacité de montrer en exemple ce qui se passe ici, parce qu’il est suffisamment bien avancé …Je pense que beaucoup de pays du sud peuvent s’inspirer de ce qui se fait au Maroc et bénéficier de ses nombreuses connaissances. Ce genre de forum peut constituer une véritable occasion d’échanges d’expériences et aussi d’ambitions parce que souvent on partage des problèmes mais on partage très peu des ambitions. C’est des initiatives qu’il faut soutenir et ma présence ici atteste du soutien du Gabon envers le Maroc, car ce pays a beaucoup apporté aux autres Etats au sud du Sahara.
Q: Qu’en est-il au Gabon? Au Gabon, avec le Brésil, on a un projet de construction d’une station d’acquisition d’images satellites, pour le suivi et la surveillance des forêts. La station va couvrir 2.500km2, elle permettra de surveiller la déforestation et l’érosion des forêts et du littoral, et aidera ainsi à mettre sur pied un plan d’action efficace… ■ Propos recueillis par Kisito Ndour et Reda Kadmiri
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mercredi 10 novembre 2010
Focus • MEDAYS
Retour sur les moments forts de l’édition 2009
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our la troisième année consécutive, Tanger accueille à partir d’aujourd’hui et jusqu'au 13 novembre, les MEDays, qui se tiennent cette année sous le thème: “ Le Sud Entre crise et émergences”. L’édition 2009 avait été centrée sur le co-développement responsable. À quelques heures de l'ouverture des MEDays 2010, retour sur le bilan de la précédente édition qui avait tenu toutes ses promesses. BILAN. Après une première édition 2008 centrée sur la Méditerranée -l’Union pour la Méditerranée (UPM) venait de naître quatre mois auparavant-, les MEDays 2009 (19, 20 et 21 novembre 2009) se sont penchés sur une thématique plus globale qui traduisait parfaitement les ambitions de ce forum qui se veut un cadre d’échanges sur les enjeux du monde en général et du Sud en particulier: le co-développement. Plus de 170 intervenants comprenant des chefs de gouvernement, des dirigeants d’entreprises, des ministres, des diplomates chevronnés, des représentants d’organisations internationales et des chercheurs, avaient pris part à ces deuxièmes MEDays. Une édition également marquée par une forte participation africaine: 25 ministres venus de 20 pays au total. Tous ces intervenants étaient présents à Tanger, ville très riche en symboles s'il en est, pour échanger sur les évolutions des cadres de coopération entre les rives Nord et Sud de la Méditerranée, et au-delà de la rive Sud, avec l’Afrique. L’objectif était d’arriver à tisser différentes réflexions sur le concept de co-développement, ainsi que les modalités concrètes d’amélioration des relations Nord-Sud en général et Sud-Sud en particulier, avec des recommandations utiles et opérationnelles. Dans ce sens, les intervenants s'étaient prononcés pour une coopération Nord-Sud équilibrée, sans rapport dominant-dominé, en somme pour un co-développement responsable. De la prévention et gestion des conflits...
Outre ce thème nodal, plusieurs autres sujets d’une actualité brûlante avaient été abordés dans les différents panels. À commencer par celui ayant trait à la sécurité et à la prévention des conflits sur le continent africain. Une thématique d’autant plus importante qu’il ne peut exister de développement sans stabilité. Conscients de cet axiome, les intervenants de ce panel avaient proposé la création d’un Observatoire des conflits avec des antennes régionales, et dont le rôle serait de lancer des messages d’alerte sur les tensions politiques en Afrique; un instrument de prévention géré par les Africains euxmêmes, sous le patronage de l’ONU. L’idée derrière cette proposition étant que les solutions politiques doivent être africaines -avec un rôle de plus en plus affirmé et assumé des institutions régio-
nales (Union africaine) ou sous-régionales (CEDEAO, SADC)- pour ainsi limiter le rôle des anciennes puissances coloniales.
“
Nous avons besoin du soutien des institutions régionales […] Les grandes puissances, surtout celles anciennement puissances coloniales, n’ont pas la légitimité suffisante à agir et leur implication pourrait être instrumentalisée.” Morgan Tsvangirai, Premier ministre du Zimbabwe, MEDays 2009.
Un conflit sur deux dans le monde éclate en Afrique, avaient alors rappelé les participants.
... à l'épineuse question du Sahel...
Concernant la sécurité dans la bande sahélo-saharienne où sévissent actuellement les bandes d’Al Qaïda au Maghreb Islamique (AQMI) et où se développent toutes sortes de trafics, les participants avaient plaidé pour une approche concertée entre les différents pays et pour le recours à l’expertise internationale. Le trio concertation, coopération et soutien international avait été présenté comme vital: il s’agit en effet d’une menace globale vu la situation hautement stratégique de ce territoire situé entre les frontières Sud des pays du Maghreb d’une part et le Nord de la Mauritanie, du Mali, du Niger et du Tchad d’autre part.
“
Aujourd’hui, l’ensemble de ces pays se trouvent fragilisé face à des situations de crises, de trafic de drogues ou d’armes (…) L’onde de choc va au-delà de cette région et constituera une menace à la paix et à la sécurité internationale.” Le chef de la diplomatie malienne, Moctar Ouane.
Cheick Sidi Diarra, Sous-secrétaire des Nations unies et Haut-représentant à l’ONU pour les , pays les moins avancés, les pays en développement sans littoral et les petits Etats insulaires en développement./DR
... en passant par le conflit israélopalestinien...
Et comment ne pas évoquer la crise israélo-palestinienne qui cristallise toutes les tensions au Proche-Orient! Animé par le célèbre journaliste Charles Enderlin, le débat sur ce sujet avait réuni autour d’une même table l’ancienne ministre des Affaires Étrangères d’Israël Tzipi Livni et Rafic Al Husseini, à l’époque directeur de cabinet du président palestinien Mahmoud Abbas. Une première pour un pays arabe qui a réuni dans un cadre informel, des personnalités aussi importantes. Dans son intervention, Mme Livni s’était alors prononcée clairement et publiquement pour la solution des deux Etats et avait recommandé d’évacuer la religion de ce conflit complexe. Le représentant palestinien avait pour sa part insisté sur le droit inaliénable des Palestiniens à avoir un État viable, et rappelé la communauté internationale à ses engagements actés dans les nombreuses résolutions des Nations unies.
... les enjeux environnementaux...
Concernant la lancinante question relative aux enjeux climatiques et environnementaux –le sommet de Copenhague devait se tenir quelques semaines après cette édition du MEDays–, le responsable du pôle Alpes Méditerranée Ecorégions, Mohend Mahouche, avait simplement rappelé que “L’Afrique émet moins d’une tonne de gaz à effet de serre par an et par habitant contre 20 tonnes pour les Etats-Unis”. Selon lui, à ce titre, le continent et les pays en voie de développement en général “ne doivent pas être victimes du réchauffement climatique d’autant que l’éradication de la pauvreté et l’accès à l’eau constituent encore des problèmes majeurs pour eux.” Les participants à ce panel avaient également débattu des mécanismes pouvant aider à atteindre l'objectif 0 carbone.
“
Nous avons besoin d'un nouveau mécanisme. Tous les pays sont vulnérables au changement climatique et tous devraient s'impliquer et apporter une contribution pour lutter contre ses effets néfastes.” Olivier Tickel, journaliste britannique spécialiste des questions portant sur l'environnement.
... L'UPM et d'autres sujets
L'avenir de l'Union pour la Méditerranée (UPM) ainsi que d’autres sujets comme la crise économique et financière (le contexte oblige) avaient été également débattus. Concernant l'UPM, les participants étaient partagés entre sceptiques et optimistes.
“
L’UPM n’a pas été créée pour régler les conflits de Gaza, du Sahara, de Chypre ou encore de Macédoine! Il ne faut pas retenir que les problèmes politiques. Car les projets en cours sont multiples...” J. Aubert, responsable des affaires économiques et des financements à la mission Union pour la Méditerranée à Paris.
Une réflexion à laquelle Jawad Kerdoudi de l'Institut marocain des relations internationales (IMRI) avait répliqué:
“
Les projets sont certes nombreux mais ils ne peuvent être crédibles que si les citoyens voient des résultats concrets. Le Maroc est bien sûr pour l’UPM, mais il est en panne…” Jawad Kerdoudi, président de l'IMRI.
À noter que le débat sur l'UPM avait alors permis de remettre au goût du jour la vieille idée concernant la création d'une banque méditerranéenne, avec 25 milliards d'euros par an pour financer des projets de l'UPM. Le président français Nicolas Sarkozy avait à l'issue des MEDays, demandé la mise sur pied d'une commission chargée d'évaluer la pertinence et la faisabilité du projet. Aujourd'hui le rapport de cette commission dirigée par Charles Milhaud a été rendu et l'idée suit son cours.
Les 7 commandements des MEDays 2009
Les trois jours des travaux de l'édition 2009 des MEDays avaient débouché sur une déclaration finale forte de sept recommandations pour la paix, le développement et la préservation de la planète. Outre la réaffirmation du multilatéralisme et du rôle des Nations-Unies, l’encouragement d’actions régionales ainsi que l’engagement en faveur du développement pour garantir la paix dans le monde, les MEDays 2009 avaient lancé un appel pour le règlement du conflit israélo-arabe. Sur le plan économique, la nécessité de la coopérations Sud-Sud, grâce notamment au commerce équitable, avait été soulignée. Tandis que sur le plan de l'écologie, l’importance de l’innovation avait été mise en avant “pour préserver l’environnement et promouvoir le développement durable”. ■ Synthèse réalisée par Bassirou BA
La Ligue Marocaine pour la protection de l'Enfance
Bureau régional de casablanca
Reconnue d'Utilité Publique Décret N° 01-58-260 du 28 Avril 1954
La LMPE (Bureau régional de Casablanca), Association d'Utilité Publique depuis 1957, a pour mission la création et la gestion de crèches et garderies d'un centre de santé, situées dans des quartiers défavorisés de Casablanca. Aujourd'hui, plus de 1200 enfants de trois mois à six ans sont pris en charge en demi-pension et bénéficient d'activités scolaires, parascolaires et psychomotrices. La LMPE a également mis en oeuvre un Foyer de mères célibataires qui a pour but la réinsertion sociale de ces femmes en détresse et la régularisation statutaire de leurs bébés.
Si l’avenir de nos enfants vous tient à cœur… Choisissez votre action !
Faites don de votre argent… Envoyez un don à la LMPE (Bureau régional de Casablanca) R.I.B : 007 780 0000000055000407 13 Attijariwafabank Votre précieux don contribuera au parrainage d’un ou plusieurs enfants, ou encore a la réfection de nos crèches et garderies.
Faites don de votre temps… Rejoignez notre équipe de bénévoles en renvoyant le coupon ci-dessous dûment rempli.
Devenir bénévole de la LMPE : Nom : .................................................................................................................. Prénom : .................................................................................................................. Tel : .................................................................................................................. Ville / Adresse : ..................................................................................................... Email : ................................................................................................................... Adressez ce coupon a : LMPE, 8, Place Sidi Mohamed Ben Abdellah - Habous Pour plus d’information, contactez nous au : Tél: 05 22 28 12 10 Fax: 05 22 81 57 61 e-mail: lmpe.casablanca@gmail.com
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mercredi 10 novembre 2010
Focus
Les think tanks se penchent sur les problématiques de la Méditerranée
D
es centaines de laboratoires d’idées s’intéressent aux questions géopolitiques concernant la Méditerranée et le monde arabe. C'est le cas de l'Institut Amadeus et de son forum “MEDays” qui débute aujourd'hui à Tanger pour se pencher sur le rôle des pays émergents comme partenaires clefs du Nord afin de relancer la croissance économique. Mais que font exactement ces laboratoires ?
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C’est le nombre de centres de réflexion que compte la région MENA, la moins dotée au monde. Les Etats-Unis en comptent 1.815 à eux seuls! Au total, le rapport américain Global Go-To Think Tanks 2009 dénombre 6.305 think tanks dans le monde.
PANORAMA. On a souvent dit que le monde arabe restait à l’écart des grands circuits de la connaissance: il y aurait trop peu d’ouvrages traduits vers l’arabe, trop peu de centres de réflexion, ces fameux “think tanks” dont les Anglo-saxons sont les inventeurs, mais aussi les principaux animateurs. Et cela semble être démontré par les chiffres: si l’on s’en tient au Global Go-To Think Tanks 2009, -le classement de référence des think tanks publié au printemps dernier par le Foreign Policy Research Institute de l’université de Pennsylvanie (Etats-Unis)-, la région Mena (Moyen Orient et Afrique du nord) est celle au monde qui compte le moins de centres de réflexion. Il n’y en aurait donc que 273, lorsque les Etats-Unis en comptent 1.815 à eux seuls! Au total, le rapport américain dénombre 6.305 think tanks dans le monde. Dans notre région, le rapport note que les pays hébergeant qui ont le plus de centres de réflexion sont, dans l’ordre, Israël, puis l’Egypte, l’Irak, l’Iran et la Turquie. Ces pays en comptent chacun entre 20 et 30, Israël, 52. Au Maghreb, les chiffres sont beaucoup plus modestes: le rapport relève l’existence de neuf centres au Maroc, autant en Tunisie et quatre en Algérie. Sur la rive nord, plusieurs centres s’intéressent aux problématiques communes à l’Europe et au monde arabe, tels que l’Ipemed (Paris), engagé en faveur de l’Union pour la Méditerranée, ou l’Iemed (Barcelone). Encore faut-il définir ce qu’on appelle pré-
cisément think tank. En général, il s’agit d’une organisation permanente, qui émet des recommandations en matière de politiques publiques et qui produit des idées neuves. “Il s’agit d’une interface entre savoir, expertise et prise de décision”, explique Khadija Mohsen Finan, chercheuse et enseignante à Sciences Po Paris, et qui mène actuellement une recherche sur les think tanks. Mais certains sont plus là pour justifier des politiques déjà menées, sortes de faire-valoir, bien loin des objectifs d’un véritable laboratoire d’idées.
Les think tanks sont-ils indépendants ? Très rares sont les think tanks qui peuvent fonctionner sans recours à des ressources financières extérieures. “Personne n’est dupe, ni les observateurs, ni les acteurs des think tanks, qui considèrent que les Etats sont toujours tentés de les influencer: pour faire passer le message qu’ils sont en transition démocratique, pour renouveler leurs élites, pour coopter certains acteurs politiques ou encore pour donner l’illusion aux universitaires qu’ils ne sont pas coupés du monde réel”, explique un observateur du secteur. Rares sont ceux qui abordent en toute liberté les questions problématiques comme la liberté de la presse, le respect des libertés ou encore le cas des conflits non résolus qui polarisent les crispations diplomatiques et politiques. Reste à savoir pourquoi autant de cercles de réflexions sont aujourd’hui actifs de par le monde: il y a clairement un besoin de débat d’idées. Il y a aussi un changement de comportement des élites et des citoyens qui pensent que le pouvoir se gagne par les idées, plus que les circuits traditionnels. Toutefois, Khadija Mohsen Finan souligne que cela suscite des points de vue divergents.
“
Pour certains, c’est la fin de la démocratie participative, pour d’autres
,Des centaines de “laboratoires d’idées” s’intéressent a c’est une façon différente de participer à la vie démocratique. Enfin, pour d’autres encore, il s’agit d’une lutte vieille comme le monde pour avoir l’oreille du Prince.” Khadija Mohsen Finan, chercheuse et enseignante à Sciences Po Paris.
L’influence est en effet une question centrale pour les acteurs des think tanks. C’est même un véritable enjeu pour certains d’entre eux. Toutefois, comment mesurer l’impact des recommandations émises par tel ou tel groupe de réflexion? Pour certains, souvent les mieux classés, il faut s’en remettre au Global Go-To Think Tanks, qu’ils tiennent pour leur Bible en matière d’influence. Pour d’autres, le débat reste ouvert tant l’influence est impossible à mesurer de manière objective. ■ De notre envoyé spécial à Paris, Cyril Bonnel
Quelques think tanks de la Méditerranée et du monde arabe • Al Ahram Center for Political and Strategic Studies (Le Caire). Fondé en 1972, l’ACPSS consacre une large part de ses activités à l’étude de la société égyptienne d’un point de vue politique, économique, militaire et social. Ce think tank veut sensibiliser l’opinion publique arabe et égyptienne sur les questions stratégiques dans le but de contribuer au processus de prise de décision. • Carnegie Middle East Center (Beyrouth). Créé en 2006 par le Carnegie Endowment for International Peace (Etats-Unis), ce think tank se fixe pour but de mieux informer sur le processus de changement politique au Moyen Orient et de mieux connaître l’impact des questions économiques et de sécurité. • Dubai School of Government (Dubaï). DSG est une institution de recherche et d’enseignement spécialisée sur les politiques publiques dans
le monde arabe. Fondée en 2005 en coopération avec la Harvard Kennedy School, elle veut promouvoir la bonne gouvernance à travers l’amélioration de l’efficacité des politiques menées dans la région. • Iemed (Barcelone). L’Institut européen de la Méditerranée se définit comme un think tank spécialisé dans les relations euro-méditerranéennes. C’est est un acteur du dialogue entre l'Union européenne et les autres pays de la Méditerranée. L’Iemed est aussi un centre de réflexion et de débat sur les sociétés méditerranéennes qui a l’ambition de promouvoir la coopération • Ipemed (Paris). L’Institut de prospective économique du monde méditerranéen est un think tank euro-méditerranéen créé en 2006. Fervent défenseur de la construction de la région méditerranéenne dans son ensemble, son action consiste
à rapprocher, par l’économie, les pays des deux rives de la Méditerranée. • Issam Fares Institute (Beyrouth). Né au sein de l’université américaine de Beyrouth en 2006, l’IFI se fixe pour objectif d’améliorer le niveau du débat politique et de la prise de décision dans le monde arabe et au-delà. Il se définit comme un espace de réflexion neutre capable de représenter tous les points de vue présents dans la société. • Rand Qatar Policy Institute (Qatar). La mission de RQPI est d’améliorer la prise de décision à travers la recherche et l’analyse. Etablie en collaboration avec l’ONG américaine Rand, RQPI travaille sur des thèmes aussi variés que l’éducation, l’environnement, la santé, les technologies, la défense, la sécurité, la population, l’art ou la culture.
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“L’UPM n’a pas été créée pour régler les conflits de Gaza, du Sahara occidental, de Chypre ou encore de Macédoine! Il ne faut pas retenir que les problèmes politiques, car les projets en cours sont multiples; par exemple le plan solaire méditerranéen, les programmes sur l’eau...” Julien Aubert, responsable des affaires économiques et des financements à la mission Union pour la Méditerranée à Paris.
aux questions géopolitiques concernant la Méditerranée et le monde arabe. C’est le cas de l’Institut Amadeus et de son forum MEDays. /PHOTO MEDAYS 2009
À propos de l'Institut Amadeus
Le Président co-fondateur de l’Institut , Amadeus, Brahim Fassi Fihri. /DR
AMBITION. Fondé en 2008, l’Institut
Amadeus a profité depuis deux ans du dynamisme, de la volonté et de la pugnacité de ses membres pour susciter le débat et proposer des idées innovantes au Maroc, au Maghreb et dans les pays émergents. Aujourd’hui, il réunit une quinzaine de personnes qui travaillent chaque année à l’organisation des MEDays, dont la troisième édition se tient à partir d'aujourd'hui à Tanger. Il faut cependant rappeler que cette grande conférence internationale ne constitue qu’une des facettes des réalisations de l’Institut. Brahim Fassi-Fihri, son président et fondateur, cherche depuis la naissance d’Amadeus à construire un véritable “think tank”, un centre de recherche et de réflexion capable de répondre aux problématiques internes et externes du Royaume du Maroc.
Cette ambition s’est élargie au fur et à mesure que l’Institut croissait, et aujourd’hui les enjeux qu'il aborde concernent les relations internationales, le développement durable, la résolution des conflits, l’éducation et le développement humain... Ces questions sont examinées dans des articles et interviews que l’Institut publie principalement sur son site Internet. Véritable espace de débat, Amadeus cherche toujours à confronter les faits et les points de vue des différents acteurs pour établir des diagnostics rigoureux et des propositions innovantes. En effet, au-delà de l’analyse, Amadeus se veut un acteur qui
influence les débats au Maroc et dans la communauté internationale grâce à la diffusion de ses idées et de ses propositions. La présence à Tanger de décideurs politiques et économiques influents venus du monde entier discuter des nouveaux enjeux des pays émergents confirme cette double ambition de l‘Institut Amadeus: analyser les forces et les faiblesses des pays des continents africain, asiatique et sud-américain, et construire de nouvelles orientations pour leur développement futur. ■ Nicolas Delort
Ci-dessous, une photo prise lors de , l’édition 2009 du forum MEDays.
/MEDAYS DR.
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Analyse
Les Business MEDays, un espace d'opportunités
U
n événement dans l'événement, c'est ce que constituent les Business MEDays, une plateforme d'affaires et de discussions privilégiées entre professionnels, hommes d'affaires, et décideurs politiques et économiques. AFFAIRES. Le Forum MEDays s’attache tout
autant à la réflexion et à l’analyse qu’à l’action. Dans cette optique, les MEDays 2009 avaient abrité les Business MEDays, un espace de rencontres et de discussions privilégiées entre professionnels, hommes d’affaires et décideurs politiques et économiques présents au Forum. Les Business MEDays constituent de fait une opportunité d'affaires et de partenariats pour les entreprises participantes, sans oublier leur influence sur les politiques publiques, en proposant des recommandations sectorielles à travers les panels dédiés.
,Mohamed Horani, Président de la CGEM, avait pris part aux Business MEDays 2009. taire des pays du Sud et le désir de construire une agriculture à fort potentiel d’exportation. en tout cas les deux arguments n'ont qu'un objectif: la modernisation des parcelles et des équipements agricoles pour le développement des pays du Sud. Un pari dans lequel l’interaction entre entrepreneurs et politiques est essentielle, vu les enjeux économiques et sociaux.
Nouvelles énergies et agriculture En 2009, les Business MEDays étaient en grande partie concentrés sur la rentabilité et le développement des nouvelles énergies. Les discussions avaient aussi porté sur l'agriculture dans les pays en voie de développement. Sur ce point, les participants étaient partagés entre la volonté d’assurer la sécurité alimen-
200
entreprises En 2009, les Business MEDays ont réuni plus de 200 entreprises des secteurs de l’énergie, de l’agriculture, de la finance, de l’aménagement des territoires et de l’immobilier.
/DR
Six organisations patronales avaient également pris part aux Business MEDays 2009. Il s'agit de la Confédération Générale des Entreprises du Maroc (CGEM), la Confederación Española de Organizaciones Empresariales (CEOE), la Confédération Générale des Entrepreneurs Algériens (CGEA), la Confederaçdo da Industria Portuguesa (CIP), le Department of Economic Development des Emirats Arabes Unis (DED), et l’Economic Development Board du Bahrain (EDB). A cette occasion, les représentants de la CGEM ont fait des rencontres d'affaires avec les officiels du Portugal, de l’Algérie et du Bahrain.
Retrouvez chaque jour l'essentiel de l'information dans le journal
■ La rédaction
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Prix MEDays
Des actions et des prix DISTINCTIONS. Remis tous les ans lors
des cérémonies officielles des MEDays, les Prix MEDays sont attribués à des personnalités, à des institutions, à des organisations ou à des entreprises, ayant apporté une contribution déterminante au développement des pays du Sud, ou également ayant eu une réelle valeur ajoutée dans l’amélioration des rapports Nord-Sud ou Sud-Sud.
Les lauréats de l’édition 2009
Grand Prix MEDays Attribué à une personnalité politique ou de la société civile, symbole international des valeurs démocratiques et de paix dans le monde. Prix Business MEDays Attribué à une entreprise qui aurait, par son action, joué un rôle déterminant dans le développement ou le renforcement des liens économiques dans le Sud. MEDays Young Entrepreneurs Award En partenariat avec l’International Trade Center (ITC) et The Atlantic Council. Ce prix a pour vocation d’encourager l’initiative des jeunes (25-40 ans) entrepreneurs à succès dans la région MENA.
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Prix MEDays de l'Environnement et du Développement Durable. Sa Majesté le Roi Mohammed VI. Photo de droite: Le Souverain présidant la cérémonie de présentation du Programme marocain intégré
de l’énergie éolienne à Dhar Saadane (province de Fahs-Anjra), qui prévoit un investissement total estimé à 31,5 milliards de dirhams, le 28 juin 2010. /MAP.
Prix MEDays de l’Environnement et du Développement Durable Attribué à un organisme de la société civile ou à une entreprise, qui par son action, joue un rôle déterminant en matière de protection de l’environnement ou de développement durable dans le monde. Prix MEDays de l’Education, de la Culture et de la Recherche Attribué à une personnalité ou un organisme ayant, par son action, joué un rôle déterminant en matière de recherche scientifique ou de développement de la culture ou de l’éducation dans le monde.
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Grand Prix MEDays. George Mitchell, Envoyé spécial du Président Barak Obama et de la Secrétaire d’Etat Hillary Clinton pour le Moyen Orient. A gauche, en compagnie du négociateur palestinien Saeb Erakat, le 17 juillet 2010 à Ramallah./DR
■ La rédaction
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M. Babacar Bouba Diop, Président de la Pan African Association for Literacy and Adult Education, recevant le Prix MEDays 2009 pour léducation, la Culture et la Recherche./MEDAYS
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Prix Business MEDays. Malamine Koné Président et Fondateur dAirness. /MEDAYS-2009
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2009... en images
Taieb Fassi Fihri, ministre des Affaires , étrangères et de la Coopération. /DR
Rachida Dati, députée , européenne. /DR
Malamine Koné, fondateur de la marque Airness, invité , à l’antenne par Thami Ghorfi, Président de Radio Aswat.
/DR
Bernardino Leon, , secrétaire général Li Zhaoxing, ministre chinois , des Affaires étrangères. /DR
Mohamed El Kettani, PDG , d’Attijariwafa Bank. /DR
Le journaliste Sylvain Attal (France 24) aux côtés , de Ali Cheikh Mohammed Bin Issa Al Khalifa. /DR
de la présidence du gouvernement espagnol./DR
Les médias marocains et étrangers , toujours aussi nombreux au rendez-vous des MEDays et de ses personnalités. /DR
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PROSPECTION. Le ministre de l'Agriculture et de la pêche maritime,
Actu
Aziz Akhannouch, a entamé, lundi, une visite aux Etats Unis dans le cadre d'un road show visant la présentation du Plan Maroc Vert (PMV) à plusieurs départements gouvernementaux, aux investisseurs, fondations privés et aux organisations internationales.
• AMÉLIORATION DU CLIMAT DES AFFAIRES
Le nouveau rythme de l'économie
L
e climat des affaires au Maroc s’améliore. En une année, plusieurs réformes assurées par le gouvernement ont valu au pays une nette progression dans le dernier classement “Doing Business 2011” de la Banque Mondiale. Nizar Baraka, ministre chargé des Affaires économiques et générales a présenté, ce lundi à Casablanca, les détails des réformes économiques ainsi que ses perspectives.
INVESTIR. Invité par la Chambre Fran-
çaise de Commerce et d’Industrie au Maroc (CFCIM) lundi dernier à Casablanca, le ministre chargé des Affaires économiques et générales, Nizar Baraka, a présenté les détails du climat des affaires économiques et son évolution compte tenu des réformes en cours. Un climat en nette amélioration, que la Banque Mondiale a bien reconnu dans son dernier rapport “Doing Business 2011”, livré la semaine dernière. Ce rapport, rappelons-le, analyse les réglementations qui favorisent l’activité économique ainsi que celles qui la limitent, en évaluant les processus, coûts et délais des différentes démarches administratives pour exercer dans un pays donné. À ce titre, le Maroc est classé à la 114ème position, sur un échantillon de 183 économies, devançant l’Algérie qui occupe désormais la 136ème place, mais très loin derrière la Tunisie placée à la 55ème position.
Performances et contre-performances du Maroc
Le nouveau classement du Maroc, qui a gagné en une année 14 rangs, est surtout le résultat des réformes concernant la divulgation de l’information des entrepreneurs. La référence est ainsi faite au décret clarifiant l’interprétation de la loi sur les sociétés en ce qui concerne le type d’information contenu dans les rapports de commissariats aux comptes, pour lequel le Royaume a obtenu la meilleure note au niveau du Moyen Orient (7/10). Selon Nizar Baraka, l’axe fondamental sur lequel a convergé son ministère cette année repose sur un seul mot d’ordre: la transparence ! Le Maroc s’est aussi distingué par la baisse des fermetures d’entreprises. Cet indicateur montre une amélioration tangible du taux de recouvrement, et surtout de l’amélioration des délais et des coûts relatifs aux cessations d’activités économiques.
25
Milliards DH Le Maroc est la première destination des Investissements Directs Etranger (IDE) en Afrique avec 25 milliards DH, selon le ministre des Affaires économiques et générales. D’autres mérites ont figuré dans l’analyse de la Banque Mondiale, notamment un progrès en termes de procédures, de coûts et de délais d’obtention du permis de construire, et dans une moindre mesure, quelques indications relatives à la protection des investisseurs. Mais le pays a enregistré un très mauvais résultat sur ce dernier indicateur, notamment à cause de l’indice de facilité des
poursuites par les actionnaires qui nous a valu une médiocre note de 1/10, ainsi qu'un très mauvais 2/10 concernant l’indice mesurant la responsabilité des dirigeants. D’autres contre-performances ont été enregistrées au niveau de plusieurs indicateurs. Le plus prononcé concerne la création d’entreprise, dont les délais et les procédures seraient restés quasi-inchangés selon la Banque Mondiale. Cependant, cette analyse pourrait, à juste titre être remise en cause, du fait des améliorations notoires concernant les procédures administratives de constitution de société, qui fut cette année simplifiée grâce à la mise en place des guichets uniques par les Centres Régionaux d’Investissement (CRI).
Plan d’action de Nizar Baraka
Le ministre chargé des Affaires économiques et générales indiquait, lors de son intervention à la CFCIM que les résultats de Doing Business sont pris en considération dans l’orientation de ses stratégies. De ce fait, le but de son ministère est “d’arriver à terme à simplifier et renforcer la transparence des procédures administratives, en codifiant, publiant et simplifiant toutes les procédures administratives applicables aux entreprises.” Le deuxième axe de son intervention a concerné l’amélioration des infrastructures.
“
Nizar Baraka
Le troisième champ d’intervention a concerné, cette année, l’appui aux entreprises avec “la réduction de l’IS (impôt sur les sociétés) et les différentes exonérations destinées aux entreprises” a précisé le ministre. Enfin, dernier axe, et de loin le plus important, est celui du capital humain “pour nous préparer à l’après-crise”. A ce titre, un programme d’urgence a été mise en place pour améliorer la qualité de l’enseignement supérieur et surtout professionnaliser les filières d’étude afin de les adapter au marché de l’emploi.
“
Nous avons veillé à mettre en place des académies en partenariat avec le secteur privé,
Le bilan porté à 6 morts parmi les forces de l'ordre
SAHARA. Le bilan des affrontements de lundi entre les occupants du camp de Gdim Izik, près de Lâayoune, et les forces de l'ordre, a été établi hier à 6 morts. Le Parquet de Lâayoune a annoncé dans un communiqué “la mort d'une sixième personne, un fonctionnaire à l'Office chérifien des phosphates (OCP) dans la nuit de lundi à mardi” a rapporté hier l'agence France Presse (AFP). Ce décès porte à six le nombre de personnes tuées suite au démantèlement du campement. Nizar Baraka, (G), ministre chargé des , Affaires Economiques et générales.
/K.ALAOUI
notamment dans le secteur de l’automobile, de l’aéronautique et de la mode.” Nizar Baraka.
Concernant la problématique des abus administratifs et de corruption, le ministre annonce qu’un portail au service des Petites et Moyennes Entreprises (PME) Nous avons doublé le sera prêt le 29 novembre rythme des investissements prochain.
publics, qui est passé à 167 milliards DH cette année pour améliorer les autoroutes et les projets ferroviaires (TGV), portuaires et aéroportuaires.”
• AFFRONTEMENTS À LAÂYOUNE
Perspectives de l’économie nationale
Une panoplie de projets de lois est par ailleurs attendue pour l’année prochaine. La loi sur la SARL (Société à responsabilité limitée) est révisée dans le but de supprimer l’exigence du capital minimum. La Charte de l’Investissement est par ailleurs en mise à jour, avec l’objectif d’harmoniser la législation et les incitations applicables à l’investissement, en “s’inspirant des meilleures pratiques internationales”. Le texte proposé devra s’articuler de manière cohérente avec les politiques sectorielles et la politique fiscale du gouvernement. Le décret sur les marchés publics est aussi en cours de révision afin d’intégrer les entreprises publiques dans les appels d’offres, et il est prévu de mettre en place un calendrier annuel pour la modernisation du droit des affaires afin d’identifier les besoins de réformes prioritaires. Enfin, conclut le ministre, une attention particulière est centrée sur la dématérialisation de la procédure de création d’entreprise pour permettre aux entrepreneurs de créer en ligne leurs sociétés. ■ Hayin Fadi
Retour au calme
“La vie a repris, hier, son cours normal à Laâyoune après une journée marquée par des actes de vandalisme” a rapporté, hier, l'agence Maghreb Arabe Presse (MAP). La circulation a repris dans les différentes artères de la ville après que les forces de l'ordre aient pu mettre un terme aux actes de vandalisme perpétrés par des personnes qui agissaient conformément à l'agenda des ennemis de l'intégrité territoriale du Royaume. La tension s'est dissipée et le calme règne à nouveau dans l'ensemble des quartiers de la ville notamment ceux qui ont connu la veille des actes de vandalisme, poursuit la MAP. “Pour l'instant la situation semble calme à Lâayoune mais les gens ici ne se lèvent pas tôt. On ne peut pas savoir comment les choses vont évoluer”, a indiqué un habitant joint par téléphone par l'AFP qui poursuit en citant un autre témoin: “La vie recommence doucement, les enfants vont à l'école et les administrations tentent de reprendre un fonctionnement ordinaire”. ■ La rédaction
EN BREF INTERDICTION. Le père et le frère de
Mustapha Salma, enlevé le 21 septembre 2010 par les milices du polisario alors qu'il se rendait aux camps de Tindouf pour rejoindre sa famille, bloqués à l'aéroport d'Alger depuis lundi, ont finalement été empêchés de se rendre à Tindouf où ils avaient l'intention de rencontrer l'épouse et les enfants de Mustapha Salma.
CANADA. Le secrétaire général du
ministère des Affaires étrangères et de la Coopération, Youssef Amrani, a conduit une délégation aux travaux de la réunion sous-ministérielle G8-BMENA, qui se sont déroulés lundi à Ottawa en préparation de la VIIème édition du Forum pour l'Avenir, prévue les 12 et 13 janvier prochain à Doha. Le Forum Pour l'Avenir est une initiative conjointe entre les Etats membres du G8 et du BMENA (Région du Moyen Orient Elargi et l'Afrique du Nord), lancée lors du Sommet du G8 de Sea Island, qui s'est tenu en Géorgie en 2004, aux Etats-Unis.
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• JORDANIE
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Les élections législatives boycottées par les islamistes
Actu • OBAMA EN INDONÉSIE
Une étape éclair mais particulière Pour la première fois depuis 39 ans, le président américain Barack Obama est retourné en Indonésie, le plus grand pays musulman et troisième plus grande démocratie au monde, où il a vécu quatre années entre 1967 et 1971. Son programme chargé risque cependant d'être amputé à cause des cendres du volcan Merapi en éruption. VISITE. Pour la première fois depuis son enfance, le président américain Barack Obama est retourné mardi en Indonésie, après trois jours en Inde et avant trois jours en Corée du Sud pour la réunion du G20, puis pour clore cette tournée asiatique, deux jours au Japon. La nostalgie ne devait pas occuper une grande place durant cette visite de moins de 24 heures, dominée par l'affirmation symbolique des bonnes relations entre les deux démocraties et une nouvelle tentative de Barack Obama de tendre la main à l'islam, dans ce pays qui compte le plus de musulmans au monde. Mais la visite à l'immense mosquée de la capitale, ainsi que le discours à l'Université Indonesia de Jakarta, censé faire écho à celui du 4 juin 2009 prononcé au Caire, -qui plaidait pour “un nouveau départ entre les musulmans et les EtatsUnis”-, risquent d'être annulés, et la visite présidentielle écourtée à cause des risques liés aux cendres volcaniques du volcan Merapi en éruption. 18 mois après le Caire, le scepticisme a pu creuser son sillon, et Amidhan, le président du Conseil des oulémas, plus haute instance musulmane du pays, dans une allusion à peine voilée aux déceptions entourant le conflit israélo-palestinien a déclaré: “S'il affirme vouloir resserrer les liens avec les musulmans, il doit le prouver par des actes”. EN BREF CUBA. Le président cubain Raul Castro a
convoqué le VIe Congrès du Parti communiste pour avril 2011, le premier depuis 13 ans, qui doit être consacré à l’“actualisation du modèle économique” de l’Etat, censé supprimer d’ici là 500.000 postes dans le secteur public. Ce Congrès, qui doit réunir tous les délégués du Parti et a lieu en principe tous les cinq ans, était constamment repoussé depuis 2002.
COLOMBIE. Une enquête du parquet colombien a indiqué qu’au moins 10.084 personnes ont été enterrées sans identification dans ce pays victime d’un conflit armé depuis les années 1960, notamment dans des régions où les milices paramilitaires ont été très actives. Des témoignages ont permis à la justice d’établir que plus de 30.000 homicides ont été commis par ces milices créées durant les années 80 pour combattre la guérilla des Forces armées révolutionnaires de Colombie (Farc, marxistes). Beaucoup de victimes ont été enterrées dans des fosses communes. CÔTE D’IVOIRE. Le deuxième tour de l’élection présidentielle historique en Côte d’Ivoire se tiendra le 28 novembre, a confirmé le Premier ministre
Le président américain et son épouse (centre), ont été reçus mardi à Jakarta par le chef , d'Etat indonésien Susilo Bambang Yudhoyono. /DR
Dimanche, plus d'un millier de musulmans, membres du groupe radical islamiste Hizbut Tahrir avaient manifesté à Jakarta leur opposition à cette visite du président américain. Barack Obama devrait par ailleurs lancer le “partenariat américano-indonésien”, destiné à renforcer les relations poGuillaume Soro à la presse. Il opposera le président sortant Laurent Gbagbo (38%) et l’ex-Premier ministre Alassane Ouattara (32%). C’est aujourd’hui que le coup d’envoi de la campagne de deuxième tour doit être donné.
NIGERIA. Les rebelles du Mouvement pour l’émancipation du delta du Niger (Mend), ont revendiqué mardi le rapt de sept expatriés sur une plateforme pétrolière au large du Nigeria: deux Français, deux Américains,
litiques, militaires et économiques entre les deux pays membres du G20, et par dessus tout renforcer la coopération dans les domaines de la sécurité, un enjeu clé pour les Etats-Unis en raison de la situation stratégique de l'Indonésie. ■ La rédaction
Les urnes destinées au scrutin devant un , portrait du roi Abdallah de Jordanie. /DR
URNES. Les Jordaniens, sans Parlement depuis un an suite à la dissolution de la Chambre, se sont rendus aux urnes hier mardi pour des élections législatives boycottées par le principal parti d'opposition, le Front de l'Action Islamique (FAI). Près de 2,5 millions de Jordaniens, sur une population de 6,3 millions d'habitants, pouvaient participer au vote pour choisir leurs 120 élus à la chambre basse du Parlement bicaméral, parmi 763 candidats majoritairement proches du pouvoir, dont 134 femmes. Le FAI et la confrérie des Frères musulmans ont boycotté les législatives pour protester contre la loi électorale qui a maintenu un système uninominal à un tour, jugé défavorable. Le gouvernement a pour sa part promis des élections “libres et transparentes”, celles de 2007 ayant été ternies par des accusations de fraude, ce qui a poussé le roi Abdallah II à dissoudre la Chambre en novembre 2007, deux ans avant la fin de son mandat. Selon les analystes, le boycott des élections par les islamistes va mener à la constitution d'une opposition “musclée” en dehors du Parlement, et risque de déplacer le jeu politique hors du cadre institutionnel, un exercice susceptible de déstabiliser le royaume hachémite. ■ Agence
un Canadien et deux Indonésiens, pris en otages au cours de l’attaque lundi contre une plateforme pétrolière au large du Nigeria. Le champ pétrolifère Okoro dans la région instable du delta du Niger, est le cœur de la production pétrolière du pays, où les enlèvements sont fréquents. Les ravisseurs libèrent généralement les otages au bout de quelques jours, souvent contre une rançon.
FRANCE. Cinq personnes ont été interpel-
lées lundi et mardi à Paris et à l’aéroport de Roissy dans le cadre d’une enquête portant sur une filière de combattants français dans la zone pakistano-afghane, a-t-on appris de source judiciaire et été placées en garde à vue. Ces interpellations ont été réalisées dans le cadre d’une commission rogatoire de plusieurs juges d’instruction antiterroristes.
CHINE. Mo Shaoping, avocat proche du No-
bel de la paix, le dissident chinois emprisonné Liu Xiaobo, a déclaré à l’AFP ne pas avoir été autorisé mardi à quitter la Chine, à un moment où Pékin veut empêcher les amis de Liu d’assister à la remise de son prix à Oslo en décembre.
BIRMANIE. La junte birmane a revendiqué mardi une victoire écrasante aux élections de dimanche, où le Parti de la solidarité et du développement de l’Union (USDP), créé de toutes pièces par la junte il y a quelques mois, revendique 80% des sièges. Dans l’est du pays et pour la troisième journée consécutive, des affrontements opposaient mardi des rebelles karens aux troupes gouvernementales birmanes, poussant 20.000 personnes à se réfugier en Thaïlande.
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Loisirs sudoku Le jeu Sudoku est un puzzle de 9x9 cases composée de neuf sous-grilles 3x3, certaines déjà remplies. Le but du jeu est de remplir les cases vides, en mettant un chiffre par case, de sorte que chaque colonne, ligne et région contiennent une fois seulement chaque chiffre de 1 à 9.
Destinations internationales • Alger
9°/21°
• Tunis
12°/23°
• Tripoli
14°/29°
• Londres
1°/8°
• Paris
3°/10°
• Berlin
4°/8°
• Genève
6°/8°
• Madrid
1°/12°
• Barcelone
5°/18°
• Rome
12°/19°
• Moscou
10°/12°
• New York
3°/13°
• Montréal
-3°/8°
• Le Caire
17°/28°
• Dubaï
26°/31°
• Tokyo
9°/17°
23
19
12
24
Tanger
Tétouan 19
23 19
Oujda
Rabat
9
16
19 13 Casablanca 6
16
22
10
14
9
6
Fès
Beni Mellal Marrakech 22
Essaouira
17
23
6
21 12 Safi 19
12
12
6
Ouarzazate Agadir 24
12
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Laâyoune 26 16
Dakhla 24 18
Vents (vitesse en km/h et direction) Température maximum Température minimum