Interview. Athar Abbas, porteparole de l’état-major des armées pakistanais > p/09
Liu Guijin. “Interagir avec l’Afrique de manière constructive et dynamique” > p/11
Quotidien des actifs urbains MEDays News est édité et distribué par devocean S.A, société éditrice du quotidien aufait. Certifiée ISO 9001 v. 2008
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Quotidien officiel du forum MEDays Edition du samedi 19 novembre 2011 • n°3
CASABLANCA
Edité par aufait
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Andrés Pastrana, ancien chef de l’Etat Colombien : “Le narcotrafic s'est étendu en Europe et en Afrique” > P/06 Interview
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Sauver l'économie mondiale > p/10
ÊÊ “Narcotrafficking is spreading to Europe and Africa”
Focus
p/08
ÊÊ Vers un nouveau désordre mondial ? Edition réalisée en collaboration avec:
NE JETEZ PAS CE JOURNAL SUR LA VOIE PUBLIQUE : OFFREZ-LE À VOTRE VOISIN !
Edité par devocean S.A Certifié ISO 9001 version 2008 DEPOT LEGAL 65-06
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samedi 19 novembre 2011 MEDAYSNEWS Edité par devocean S.A, société éditrice du quotidien d’information aufait, certifiée ISO-9001 version 2008 (Bureau Veritas International).
Edito • ISLAM
Une difficile intégration
Vote majoritaire en Suisse pour interdire la construction de minarets. Report de la construction d’une mosquée à Marseille. Loi en France sur le voile intégral. Interdiction du foulard à l’école. Débat sur l’identité nationale en France. Projet de déchéance de la nationalité en France pour les immigrés auteurs de crime. Crispation face à la demande de la Turquie d’adhésion à l’Union Européenne. Durcissement des lois sur l’immigration partout en Europe. Le Vieux continent a peur. Environ 40 millions de musulmans y vivent, la plupart paisiblement. Mais les quelques dizaines de terroristes et voiles intégraux sont amplifiés par les médias et les enjeux électoraux. Les mesures prises par les différents pays européens apparaissent dès lors comme une discrimination de toute la communauté musulmane. Mais au-delà de cela, il n’en reste pas moins que l’Islam aussi se cherche une place dans ces sociétés qui, jusqu’à un passé récent, n’ont jamais cherché à faciliter sa pratique contrairement aux autres cultes. Les dernières élections des Tunisiens ont montré que les musulmans en Europe sont majoritairement proches des mouvements islamistes. Ce qui n'a pas contribué à détendre l'atmosphère. Mais tout le monde attendra de voir l’issue des processus engagés au sud de la méditerranée. Le comportement des mouvements islamiques dans ces régions, après les diverses élections, sera très certainement un signal très fort pour soit, réhabiliter la communauté musulmane aux yeux des Européens, soit confirmer leur attitude de rejet. ■ La rédaction
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Abdel Rahman Shalgam, représentant actuel de la Libye à l’ONU, reçoit, au nom du peuple libyen, le Prix MEDays 2011 des mains du Premier ministre du Zimbabwé, Morgan Tsvanguirai ./K.Alaoui
PRIX MEDAYS 2011 SAMEDI 19 NOVEMBRE 2011 8h00
• Petit déjeuner libre
8h30
• Point Presse MEDays 2011
9h00
•QUATRIEME SÉANCE PLENIERE : Emergence de nouveaux risques, sécurité internationale et crises régionales : Vers un nouveau désordre mondial ?
10h30
• Panel MEDays A4 9/11 +10 : Quelles évolutions de la sécurité internationale pour contrer les nouvelles menaces ? • Panel Business MEDays B4 B E-Security : Comment lutter contre l’émergence permanente de nouveaux risques ? • Panel MEDays C4 Nouveau concept stratégique de l’OTAN et Dialogue Méditerranéen : Quelle enceinte de coopération stratégique Nord-Sud ? Nord
13h00
Point Presse MEDays 2011 • Déjeuner officiel
14h10
MEDays Debates 3 : Inquiétudes identitaires en Occident : L’Europe a-t-elle peur de l’Islam ?
15h00 16h30
• CINQUIEME SÉANCE PLENIÈRE MEDays 2011 Le Sud dans la gouvernance économique mondiale : Quels engagements dans la future architecture financière et monétaire mondiale ? • Panel MEDays A5 Guerre des monnaies : Comment lutter à armes égales ? • Panel Business MEDays B5 Dumping social Nord-Sud : Quelles normes sociales minimales qui préservent la compétitivité ? • Panel MEDays C5 La Chine-Afrique : De l’investissement stratégique au partenariat pour une croissance durable ?
18h30
• Point Presse MEDays 2011 Cérémonie de cloture officielle des MEDays 2011 •Conférence de Presse MEDays 2011
20h00
• Cocktail dînatoire
samedi 19 novembre 2011
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Echos
“
“
Les Etats-Unis ont peur des ruptures mais ont compris que l’heure est au soutien et non aux tentatives de diriger.” Daniel C. Kurtzer, ancien ambassadeur des USA en Egypte.
Les peuples arabes sont prêts pour la démocratie. Ne pas le reconnaître s’assimilerait à du racisme. (...) Il est fini le temps où un président américain prenait le téléphone pour dire à un tel ou tel chef d’Etat arabe ce qu’il doit ou ne doit pas faire.” Saeb Erakat, membre du Comité exécutif de l’Organisation de Libération de la Palestine (OLP)
“
L’élection du Maroc au Conseil de sécurité de l’ONU est un témoignage éloquent de la confiance dont jouit le Royaume, en matière de réformes politiques sur la scène internationale.”
Karim Medrek, directeur de la diplomatie publique et des acteurs non étatiques (Maroc).
“
Le processus de transition du Printemps arabe sera un travail de longue haleine qui nécessitera le soutien de la communauté internationale. L’Union européenne répondra présente.” Bernardino León Gross, représentant spécial de l’Union européenne pour la région de la Méditerranée du Sud.
Retrouvez les analyses et les entretiens d’experts portant sur les enjeux politiques et économiques des pays du sud, sur le site internet de l’Institut Amadeus
www.institutamadeus.com
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samedi 19 novembre 2011
Analyse
• PRINTEMPS ARABE, NOUVEAU PARADIGME, NOUVELLE DONNE ?
,Les intervenants à la plénière sur le Printemps arabe.
/K.ALAOUI
À l’ère du changement
L
’intitulé de la séance plénière de la matinée de vendredi s’est décliné sous forme d’une interrogation : le printemps arabe annonce-t-il du renouveau dans les rapports ? Qu’ils soient Libyen, Européen, Palestinien ou Américain, les intervenants ont été unanimes pour répondre par l’affirmatif mais ces changements sont valables aussi bien entre les gouvernements et les peuples arabes, mais aussi entre ces pays et l’Occident.
RENOUVEAU. Saeb Erakat, membre du co-
mité exécutif du Fatah et ancien négociateur en chef de l'Autorité palestinienne, est catégorique sur l’aspiration du peuple palestinien à un État souverain : “Il est fini le temps où un président américain prenait le téléphone pour dire à un tel ou tel chef d’Etat arabe ce qu'il doit ou ne doit pas faire”.
“Laissez tomber la dictature israélienne” Mais cette métamorphose, a rappelé Saeb Erakat, ne s’est pas faite ex-nihilo. Il a d’abord fallu aux sociétés arabes de “délégitimer leurs leaders qui ont volé le pouvoir (…) Le monde occidental se doit également de concevoir de nouvelles formes de rapports avec le monde arabe. Les USA et les occidentaux ont laissé tomber les dictateurs arabes. Nous leur disons de laisser tomber la dictature israélienne”. Et c’est à une profonde métamorphose que la Libye post Kadhafi fait face actuellement. Abderrahmane Shelgham, représentant de Libye à l’ONU, a souli-
gné que “les combattants qui ont chassé l’ex guide sont nés sous son régime. Le pays se trouve face à un grand défi : nous n’avons pas de problèmes d’argent mais nous souffrons du déficit en institutions en mesure de gérer ces finances”. Et ces nouvelles institutions ne pourront ignorer les changements intervenus entre pouvoir et administrés. Abordant le chapitre des relations internationales, Abderrahmane Shelgham a rendu un vibrant hommage à la Tunisie au cours de la conférence de presse tenue à la fin de la plénière.“ Si notre révolution avait eu lieu du temps de Ben Ali, nous aurions échoué. La Tunisie a été le pays qui a le plus soutenu la révolution libyenne”, a expliqué M. Shelgham. En revanche, le représentant libyen à l’ONU a été ferme à l’égard du Qatar : “je souhaiterais remercier les autorités qataries pour leur soutien et les invite en même temps à ne pas s’ingérer dans nos affaires internes”. C’est donc un appel au changement des rapports à tous les niveaux, même entre pays arabes.
L’UE et les pays arabes en transition : au cas par cas Bernardo León Gross, représentant spécial de l’Union européenne (UE) pour la Méditerranée du Sud, a insisté sur l’émergence “de nouveaux acteurs qui ont sonné la fin des dictateurs”. Il a également affirmé que quelques semaines après la révolution tunisienne, l’UE a décidé d’établir des contacts avec les nouveaux acteurs pour que ses actions soient plus efficaces : “nous avons mis en place un comité de mobilisation des ressources doté à présent de 11 milliards d’euros afin d’accompagner les pays en transition”. Mais cet accompagnement doit prendre en compte la spécificité de chaque pays.
Les USA ou la peur des ruptures C’est avec une double casquette que l’Américain Daniel Kurtzer s’est adressé au public des MEDays. Il est ancien ambassadeur des USA en Égypte puis en Israël et à présent, il est universitaire. En tant qu’ancien diplomate, il a souligné que son
pays entretient des rapports stratégiques avec certains pays arabes et a, par conséquence “peur des ruptures mais a compris que l’heure est au soutien et non aux tentatives de diriger”. Et en sa qualité d’analyste affranchi des obligations de réserve, il dira qu'aux Etats-Unis, il existe un fort potentiel de changements.
Conflit Palestine-Israël. Quel rôle pour les sociétés civiles ? À ce sujet Sara Benninga, activiste israélienne membre du collectif Cheikh Jerrah, a dénoncé les obstacles auxquels se heurtent les activistes qui militent pour la reconnaissance des droits des Palestiniens. Ces exactions, dira-t-elle sont exercées par les colons israéliens sous l’œil complaisant de l’armée. De son côté, Yizhar Beer, directeur du centre israélien pour la protection de la démocratie, axe son travail sur les médias aussi bien palestiniens et israéliens, lesquels transmettent des“images”, chacun selon sa position: victime ou bourreau ■Samir ■ Benmalek
Justice constitutionnelle et droits de l’homme Par ailleurs, le panel A3 était consacré à la justice constitutionnelle et aux droits de l’homme. Les décisions constitutionnelles sont rendues par les juges issus de leur culture. Dans un Maghreb empreint de religiosité, l’influence de la Charia sur l’interprétation d’une Constitution n’est pas incongrue. Car le message véhiculé par la Révélation, s’il est toujours pleinement d’actualité, a été interprété et appliqué différemment selon les peuples de confession musulmane. Si cette source se veut un message universel, les droits de l’homme développés depuis 1948 revendiquent également ce caractère. Se pose alors la question de la mutualisation de la place de ces sources pour contribuer à l’amélioration de l’étendue des droits des citoyens.
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Analyse
,Morgan Tsvanguirai, Premier ministre du Zimbabwé.
/K.ALAOUI
Démocratie et État de droit en débat M
ultipartisme et bonne tenue des élections ne font pas une démocratie. C’est la pratique du pouvoir qui révèle si un régime politique en suit le chemin. Or, depuis la seconde moitié du vingtième siècle, l’Afrique a connu une histoire tumultueuse qui a amené la communauté internationale à intervenir. C'est ainsi que la consolidation de la démocratie et de l’Etat de droit dans les pays du Sud a été le sujet de partage d'une session plénière de vendredi aux MEDays.
AFRIQUE. Les tensions électorales sont un
point commun dans l’histoire politique des intervenants. Dans le cas du Premier ministre zimbabwéen Morgan Tsvanguirai, la non-reconnaissance du résultat des urnes a amené à une médiation de la SADC qui aboutit à un compromis. Un accord de partage de pouvoirs temporaire entre les deux partis a permis la stabilisation politique du pays. Cette situation a obligé la mise en place de mécanismes permettant de gérer tant bien que mal la situation. Quant aux élections présidentielles de l’année prochaine, elles font planer le risque d’une guerre civile. Au Kenya, les violences post-électorales de 2007-2008 divisant le pays ont fait près de 5.000 victimes et plus de 600.000 déplacés. En parlant de l’action menée par la Cour pénale internationale contre des dirigeants de l’époque Peter Nyong’o, ministre des Services médicaux, reconnaît qu’il est un devoir de coopérer car il est évident qu’à l’époque, il y avait eu de mauvais comportements qui avaient abouti à des crimes.
Règle de droit et démocratie inséparables Toga McIntosh, ministre des Affaires étrangères du Libéria, a rappelé que la règle de droit et la démocratie doivent jouer de concert. La première n’étant qu’un moyen d’y parvenir. L’exemple libérien
en est une triste illustration. Il a fallu un siècle pour asseoir un système institutionnel bénéficiant d’une règle de droit et de pouvoir répartis. Puis, la guerre civile de 14 ans qui suivi a détruit ce processus. L’aide de la communauté internationale a été essentielle dans la pacification du pays. Aujourd’hui encore, elle est cruciale car il ne suffit pas d’une ou deux élections réussies, notamment grâce à la présence d’observateurs internationaux, pour que le pays soit à l’abri d’une rechute. De plus, les gouvernants doivent relancer le long processus de réformes visant à consolider l’État de droit (justice, forces armées, éducation…), alors que les citoyens ont des attentes immédiates légitimes. Pour le gouvernement, le maintien de la présence internationale s’avère indispensable à la sérénité du pays. Les élections nigériennes d’avril dernier, faisant suite au coup d’État de février 2010, ont également donné lieu à l’implication de la communauté internationale. Elle a permis d’empêcher les fraudes électorales et d’assister la bonne tenue des élections. De même, le pays à l’époque en proie à une grave sécheresse a bénéficié de l’aide alimentaire qui a contribué à limiter le risque de tensions politiques. Pour Marou Amadou, ministre de la Justice du Niger, cet appui dans le processus de transition démocratique a participé à sa réussite. ■■Germain Le Toullec
Conseil de sécurité de l’ONU
,Marou amadou, ministre nigérien de la Justice.
/K.ALAOUI
Le panel C3 de ce vendredi s’était intéressé à la question de la réforme du Conseil de sécurité de l’ONU : “La réforme du Conseil de sécurité : quel nouveau cadre efficace et inclusif ?” Demandée par les pays émergents, la réforme du Conseil de sécurité des Nations Unies ne devrait pas être une simple question géopolitique mais un objectif à long terme. Car la distribution actuelle des rapports de force héritée de l’après seconde guerre mondiale ne reflète plus le monde de 2011. Des mesures alternatives sont possibles comme l’augmentation du nombre de membres élus, la révision des droits de vote tout comme une amélioration de la transparence. Autres pistes évoquées, le passage du nombre de membres permanents à 25 et la révision du statut des membres permanents tous les dix ans.
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Interview • ANDRÉS PASTRANA, ANCIEN CHEF DE L’ETAT COLOMBIEN
,Andrés Pastrana Arango, ancien président Colombien.
/ K. ALAOUI
“Le narcotrafic s'est étendu en Europe et en Afrique” P
résent aux MEDays, l’ancien président Colombien, Andrés Pastrana intervient ce samedi matin dans le cadre d'une session sur les nouveaux risques sécuritaires qui planent sur le monde. Dans cet entretien, il évoque entre autres la coopération sécuritaire entre pays de l’Amérique du Sud et les Etats Unis, et les nouvelles filières du narcotrafic. INTERVIEW.
Q: Le monde arabe vit actuellement des bouleversements sans précédent. Comment ces événements sont-ils perçus en Amérique Latine en général, en Colombie en particulier ?
» » Le ministre des Affaires étrangères du Maroc parlait lors du gala d'ouverture de la relation entre Al-Qaïda et les cartels d'Amérique Latine. Tout cela représente de nouvelles menaces qui nous inquiètent car elles impliquent beaucoup d'argent.
C'est très bien perçu. En Amérique Latine, les pays avaient comme dénominateur commun les dictatures et les tyrans dans les années 70 et 80, et maintenant, la démocratie s'est répandue dans toute la région. Donc cette nouvelle ouverture politique et la promotion de la démocratie dans les pays arabes sont très importantes pour nous. Ces changements seront très utiles pour les peuples de ces pays. Nous voulons voir ce qui va se passer dans ces pays où la situation est un peu la même qu'en Amérique du Sud. Il y a beaucoup de richesses et pourtant il y a quand même des niveaux de pauvreté très élevés. Ce sera un grand défi pour les gouvernements. On ne peut pas parvenir à la démocratie du jour au lendemain. Avec leur expérience, les pays d'Amérique Latine pourraient être très utiles pour les pays arabes, car ils ont déjà réalisé leurs transitions de pays autocratiques à des démocraties. Nous avons de l’expérience en matière de décentralisation et d'élections populaires de maires et de gouverneurs en Colombie qu'on pourrait partager avec les pays arabes.
Q: Vous intervenez aujourd’hui dans le cadre d'une session sur la
sécurité internationale. Quels sont aujourd’hui les véritables enjeux concernant ce sujet ? Nous allons faire face à de nouveaux défis. Le terrorisme en est un, ainsi que les collaborations criminelles contre les Etats. En Colombie, on avait la guérilla d'un côté, et les narcotrafiquants de l'autre. Maintenant on a le narco-terrorisme. Désormais, la guérilla se finance grâce à la drogue, tout comme en Afghanistan où les talibans se financent grâce à l'héroïne. Le ministre des Affaires étrangères du Maroc parlait lors du gala d'ouverture de la relation entre Al-Qaïda et les cartels d'Amérique Latine. Tout cela représente de nouvelles menaces qui nous inquiètent car elles impliquent beaucoup d'argent. Le marché de la drogue est le deuxième plus important dans le monde, et ce problème qui touchait avant la Colombie et les Etats-Unis s'est étendu en Europe et en Afrique car la cocaïne sud-américaine transite par l'Afrique pour ce nouveau marché qu'est l'Europe. Le prix d'un kilo de cocaïne à New York est de 30.000 dollars, en Europe c'est 90.000 euros. Il y a donc beaucoup d'acteurs en jeu qui menacent les institutions et la démocratie à travers le monde. Sommes-nous préparés à cette nouvelle menace? Y-a-il assez de coopération entre les Etats pour faire face à cette menace?
Q: Existe-t-il une coopération sécuritaire régionale ? Si oui, en quoi consiste-t-elle ?
En Amérique Latine, il y a beaucoup de coopération. En Colombie, nous travaillons
de près avec les Etats-Unis. J'avais lancé un "Plan Colombie" avec les Etats-Unis, qui était basé sur trois éléments. La préparation des services de sécurité, l'efficacité du pouvoir judiciaire et un important investissement social pour les zones les plus pauvres de Colombie. Les producteurs de cocaïne voulaient qu'on leur propose d'autres alternatives. Le but est de combattre le narcotrafic. Vous voyez les problèmes qui se passent au Mexique. Nous sommes inquiétés par le fait qu'ils puissent s'étendre à d'autres pays dans la région. Il y a beaucoup de pays plus petits que le Mexique et la Colombie qui sont plus fragiles.
Q: La coopération Sud-Sud est aujourd’hui un sujet d’actualité. Peut-elle être une solution pour pallier la crise économique qui secoue actuellement le monde ?
La coopération Sud-Sud est très importante, nous ne sommes plus aussi éloignés qu'avant de l'Afrique et du Moyen Orient, et il y a plein d'opportunités commerciales à saisir. Nous devons accroître la coopération entre les marchés financiers des pays du Sud. Combien y a-t-il de Sud-américains à ce forum? Deux? Trois? Nous devons plus nous impliquer les uns les autres dans ces forums qui nous permettent de renforcer nos relations commerciales, politiques et académiques. Je crois au lobby de la diplomatie. ■■Propos recueillis par Bassirou BA et Isabelle Dana
samedi 19 novembre 2011
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,Illustration: Image tirée du film "Go Fast" avec Rochdy Zem.
/DR
Interview
• ANDRÉS PASTRANA, FORMER PRESIDENT OF COLOMBIA
“Narcotrafficking is spreading to Europe and Africa”
S
peaking at the 2011 MEDays Forum, former Colombian president Andrés Pastrana will share his perspectives this morning on new global security risks. In this interview, he discusses security cooperation between Latin American countries and the United States as well as the new routes of narcotrafficking. INTERVIEW.
Q: The Arab world is experiencing unseen political transformations, how is it perceived in Latin America and more precisely in Colombia?
Promoting democracy in Arab countries is very important for us.
Quite positively I think. Because as you will know, in Latin America, we had tyrants and dictatorship for many many years and that was a common denominator for the region in the 70’s and the 80’s and now you have democracy all around the region. Promoting democracy in Arab countries is very important for us. These changes will impact positively the people. We want to see prosperity. Like in Latin America, many of these countries are very rich but at the same time, you have some of the highest levels of poverty in the world. For all these new governments, it is a big challenge. You cannot achieve democracy from one day to another. We heard about the support of the EU, the US and Latin America.
Q: To what extent Latin America is involved in supporting these democratic transitions?
With our own experience, I think we could be helpful to Arab countries. We ourselves dealt with transitions from autocratic regimes to democracies. In Colombia, we have been a democracy for a hundred years, just for four years we experienced a military coup. But in the region in general, we have been strengthening democracy and we have pushed for decentralization, giving municipalities real power.
There are a lot of experiences from the Latin American region that we can share with the Arab world. For instance, popular election of mayors and governors are successful examples in the case of Colombia that we could be shared. We are ready to give the support to Arab countries so that they can build their democracies.
Q: You are speaking today in your session about international security, what are the current challenges at the global level in your view?
We have new challenges, new threats. Terrorism is one of them. You know what happens in the case of Colombia: we have guerrillas on one side, on the other side we have narcotrafficking, now we have narcoterrorism. Now you can see that guerrillas are financed from the drugs. You can witness the same situation in Afghanistan, the Talibans are financed with heroin. The Moroccan Foreign Affairs Minister at the opening ceremony pointed out the relationship between Al Qaeda and Latin American cartels. So these are new treats that worry us because there is a lot of money involved. The drug business is the second largest business in the world. We used to have a problem in our region, Colombia was producing drugs and the US was the largest consumer of drugs and now it has spread to Europe, with drugs transiting through Africa. Europe has become a new market. The price of one kilo of cocaine in the streets of New York is 30 000 dollars, while in Europe it is 90 000 euros. Therefore, there are new actors who are trying to put in danger institutions and democracies around the world. Are we prepared for that ? Is there enough cooperation between states to act against it?
Q: Is there regional security cooperation?
In Latin America, there is close cooperation. We also work closely with the United States. Cooperation is something that I started, it was called ‘Plan Colombia’ and it was based on co-responsibility. There were three issues on which we worked – amplifying our armed forces, strengthening our institutions and investing in the poorer areas more particularly those producing cocaine. We wanted to give them alternatives to avoid them from being in the illegal side and put them on the legal side. Our purpose was to fight narco-terrorism. You are aware of the problems Mexico encounters. I am very worried that it can be displaced to other smaller states in Central America that are more fragile. The same thing is happening with the same kind of crimes in Africa and in the Southern part of Spain. So we need to cooperate. How can exchange information? How can we work together to fight a common enemy? Countries that are used to transit drugs end up ultimately in being consumers themselves.
Q: South-South cooperation is key topic at the MEDays Forum, do you think that strengthening it could be a solution to the current world economic crisis?
“
We need to foster south-south relations. We had the perception that Africa and the Middle East were far away but now we are very close, we are all integrated in the same economy.
We could do a lot of business. But there is no south-south commercial integration as far as Latin America and Africa/Middle East regions are concerned. So we need to integrate more. Markets here in Africa and the Middle East are huge markets. But how many Latin American are here at the Forum for instance? Two? Three? MEDays is very important as an initiative in bringing the South together. We should be more involved in this kind of forum that can help us strengthen our commercial ties. I believe in lobby diplomacy. Imagine how many ministers from Africa you have here and what could be done if there was a stronger Latin American presence at the governmental level. It is something we need to definitely work on in the future. ■■Bassirou BA and Isabelle Dana
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samedi 19 novembre 2011
Focus
• EMERGENCE DE NOUVEAUX RISQUES, SÉCURITÉ INTERNATIONALE ET CRISES RÉGIONALES
,Photo, diffusée le 30 septembre 2010 par un site islamiste, des otages français d'Aqmi au Sahel.
/DR
Vers un nouveau désordre mondial ?
C
rise financière, cyberguerre, OTAN, sécurité…tels sont les principaux thèmes qui seront débattus aujourd’hui lors de la plénière intitulée “Emergence de nouveaux risques, sécurité internationale et crises régionales : vers un nouveau désordre mondial ?” Vu la complexité de ces phénomènes, plusieurs spécialistes éclaireront d’un jour nouveau ces enjeux stratégiques. RISQUES. La mondialisation, portée aussi
par le fulgurant développement des technologies de la communication, est allée de pair avec l’expansion des menaces multiformes et surtout transfrontalières : numériques, financières, armées... Aujourd’hui, les MEDays se proposent de faire un tour d’horizon sur ce phénomène et de se pencher sur les moyens de le contrecarrer. Si les attentats du 11 septembre ont frappé par leur aspect spectaculaire, il n’en demeure pas moins vrai que des conflits armés s’inscrivent dans la durée et menacent la stabilité planétaire. A ces menaces, est venue se greffer la crise économique qui met en péril la paix sociale dans plusieurs pays avancés. Dès lors, il devient vital de concevoir la sécurité collective comme le principal défi du 21è siècle et de mettre en place des institutions internationales à même de garantir la sécurité à l’échelle
mondiale.
Irak, Afghanistan, Al Qaïda, Aqmi: L’imbroglio sécuritaire Lors de la plénière d’aujourd’hui intitulée “Emergence de nouveaux risques, sécurité internationale et crises régionales”, seront abordées les questions liées à l’internationalisation des conflits régionaux. A ce sujet, les conflits armés que vivent des pays tels que l’Afghanistan et l’Irak sont un exemple édifiant. Ces conflits nés de raison différentes ont pourtant eu un même résultat : la naissance de la nébuleuse Al Qaïda et ses nombreuses ramifications, notamment celle qui s’est donnée pour nom Aqmi qui sévit dans la région du Maghreb et du Sahel. Et c’est cette dernière qui représente le plus grand danger sur la stabilité dans cette région.
e-security ou la guerre en un clic Les menaces de guerre des temps modernes livrées par virus interposés, ont conduit le Département de la défense des États-Unis à considérer le cyberespace comme un cinquième domaine d'intervention, après l'air, la terre, la mer et l'espace. A ce sujet l’attaque subie en 2008 par la Géorgie est édifiante. Cette cyberattaque avait commencé
par un conflit armé avec le voisin russe et s’est soldé par l’attaque des sites gouvernementaux de premier plan tels que celui du ministère de la Défense, du Parlement, du président de la république…Cette attaque via un clavier a eu cependant le mérite de mettre à jour les lacunes qui existent dans la lutte contre cette forme de guerre. Dans son document intitulé “Rapport sur la criminalité virtuelle 2009, l'aube de la guerre numérique”, Eneken Tikk, conseillère juridique au Centre d'excellence pour la cyberdéfense en coopération, avait écrit que “les lois internationales actuelles ne sont pas adaptées à la cyberguerre”, d’où la nécessité de légiférer le numérique.
L’OTAN en Méditerranée : vers une ère nouvelle ? Afin de coller à l'actualité, les MEDays ausculteront également l’intervention militaire de l'OTAN dans le conflit libyen. Après s’être défait de l’ancien dictateur, la Libye assure qu'elle se dotera d'institutions démocratiques nouvelles qui refuseront toute intervention étrangère. Dès lors, se pose cette question : Cette intervention du pacte nord-atlantique inaugure-t-elle une nouvelle génération de relation avec les pays de la Méditerranée ? ■■Samir Benmalek
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Portrait • ATHAR ABBAS, PORTE-PAROLE DE L’ÉTAT-MAJOR DES ARMÉES PAKISTANAIS
“Il ne faut pas avoir une vision simpliste d’un problème aussi délicat ” P
résent à la quatrième édition du Forum MEDays, le général Athar Abbas, porte-parole de l’état-major des armées pakistanais, intervient ce matin dans le cadre du panel consacré aux nouvelles menaces sécuritaires dans le monde. Un sujet qui le concerne au premier chef étant donné la situation explosive qui prévaut dans son pays, le Pakistan.
INTERVIEW-PORTRAIT. Pakistan. La simple
évocation du nom de ce pays renvoie à l’image de la violence, tant il a souffert et continue de souffrir de la violence aveugle des terroristes.
31.000
Entre 2003 et 2011, ce sont 4.000 officiers et soldats qui ont fait les frais des extrémistes, alors que le nombre de victimes civiles sur la même période a atteint 31.000.
Et plus de 500 attaques - des attaques-suicide pour la plupart- ont tué plus de 4.700 Pakistanais ces quatre dernières années. Cette situation extrême a naturellement eu des conséquences désastreuses sur l’économie du pays, surtout en ce qui concerne les investissements étrangers directs (IDE). Ainsi, en huit années, entre 2003 et aujourd’hui, le pays a perdu 65 milliards de dollars, indique Athar Abbas, dans un entretien qu’il nous a accordé. Pour ce général de 56 ans formé à l’académie militaire de Kakul et qui a passé 35 ans dans l’armée pakistanaise, son pays est parmi tous les pays du monde, celui qui
pâtit le plus de la violence terroriste. “Pour éradiquer ce fléau à travers le monde, au Pakistan notamment, il convient de conjuguer nos efforts sans quoi la menace terroriste restera permanente”, a-t-il souligné.
L’axe Islamabad-Washington mis à mal Toutefois, si le général Athar Abbas reste convaincu que seules des actions concertées permettront de venir à bout de l’hydre terroriste, il n’en demeure pas moins que l’allié-clé de son pays dans la lutte antiterroriste depuis 2001, les États-Unis, ont toujours eu des soupçons à l’égard de l’appareil militaire et le renseignement pakistanais qu'ils accusent de jouer un “double jeu” avec les islamistes extrémistes. D’ailleurs, pas plus tard que la semaine dernière, le gouverneur républicain du Texas, Rick Perry déclarait : “Le message que nous adresse le Pakistan, c'est qu'il ne mérite pas notre aide extérieure parce qu'il n'est pas honnête avec nous.” Selon le général Abbas, des divergences peuvent survenir entre États concernant les stratégies à adopter face à tel ou tel
problème. “Mais il est important que la confiance règne dans ce genre de coopération”, a-t-il préconisé. Avant de marteler : “Il ne faut pas avoir une vision simpliste d’un problème aussi délicat !”
Quid de la coopération avec l’Inde ? Outre les États-Unis, le Pakistan doit également coopérer avec les pays du voisinage immédiat comme l’Inde ou encore l’Afghanistan. Mais avec son puissant voisin indien, les rapports sont tout autant compliqués.
“
Nous avions arrêté la coopération suite aux attentats de Bombay. Il y a en Inde des mouvements radicalement opposés au Pakistan, mais étant donné qu’il s’agit là d’un fléau qui nous est commun, nous sommes condamnés à coopérer” Le général Athar Abbas.
Pourvu que la raison l’emporte sur d'autres considérations !
■■Bassirou BA
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samedi 19 novembre 2011
Focus
Quels leaderships pour surmonter la crise et sauver l’économie mondiale ?
A
u dernier jour du Forum MEDays, l'un des plus gros sujets qui sera au coeur des débats est le suivant: “Quels leaderships pour surmonter la crise et sauver l’économie mondiale ?”
MESURES. La crise économique et financière
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La coopération Sud-Sud est très importante, nous ne sommes plus aussi éloignés qu'avant de l'Afrique et du Moyen Orient, et il y a plein d'opportunités commerciales à saisir. Nous devons accroître la coopération entre les marchés financiers des pays du Sud. Combien y a-t-il de Sud-américains à ce forum? Deux? Trois? Nous devons plus nous impliquer les uns les autres dans ces forums qui nous permettent de renforcer nos relations commerciales, politiques et académiques”
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Andrés Pastrana, ancien chef de l’Etat Colombien.
La Chine est prête à partager ses aspirations de développement avec l'Afrique, mais nous n'avons pas la moindre intention d'imposer le modèle chinois en Afrique. Notre modèle a toujours besoin d'améliorations, et les dirigeants africains ne devraient pas copier ce que fait la Chine, car les conditions sont différentes en Chine et en Afrique. Tous les plans qui ont été imposés à l'Afrique par le monde extérieur ont échoué, comme les programmes d’ajustement structurel.” Liu Guijin, représentant spécial de la Chine pour les affaires africaines.
est loin d'être un mauvais souvenir, au contraire, elle est encore prégnante. Ainsi, les différents intervenants ce samedi dans le cadre de la thématique “Quels leaderships pour surmonter la crise et sauver l’économie mondiale ?”, aborderont les différents aspects de la crise et tenteront de proposer des voies et moyens susceptibles de sauver l'économie mondiale.
Quelles alternatives La crise économique à laquelle sont confrontés les pays de la zone euro, et leurs corollaires les conflits sociaux, dictent l’impératif d’imaginer de nouveaux schémas économiques plus équitables. Les solutions préconisées jusqu’à l’heure, à l’image du plan d’austérité de la Grèce, ne semblent pas être en mesure d’apporter les solutions idoines à une situation qui perdure et qui se généralise.
Zone euro, la crise qui perdure En plus d’être un fait d’actualité, la crise de la zone euro rappelle que l’économie européenne, et par conséquent mondiale, nécessite de nouveaux commandements au gouvernail. Lors de la cinquième séance plénière d’aujourd’hui, des spécialistes ap-
partenant à différents horizons enrichiront les débats en évoquant leurs expériences dans la gestion des affaires de leurs pays respectifs ou de leurs entreprises.
L’arme de la monnaie Mais la crise financière a d’autres origines, à l’image de l’arme des monnaies. L’un des différends qui opposent Américains et Européens d’un côté, et les Chinois de autre, c’est la monnaie de ces derniers, le yuan. Les Occidentaux reprochent à la Chine de dévaluer sa monnaie et rendre de ce fait le prix de leurs produits à l’exportation défiant toute concurrence. Et l’autre face de la pièce, concerne les pays aux faibles exportations, africains notamment, et qui se voient confrontés à une concurrence déloyale.
Afrique-Chine, le nouvel axe économique En choisissant comme thème principal de ces MEDays, le rapprochement de la Chine du vieux continent ne pouvait être ignoré. En investissant 120 milliards de dollars, la nouvelle puissance économique mondiale devient un partenaire économique de choix pour l’Afrique.
■■S.B
samedi 19 novembre 2011
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Interview • LIU GUIJIN, REPRÉSENTANT SPÉCIAL DE LA CHINE POUR LES AFFAIRES AFRICAINES
,Liu Guijin tenant un exemplaire du MEDays News.
/ A. ALAOUI
“Interagir avec l’Afrique de manière constructive et dynamique”
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eprésentant spécial de la Chine pour les affaires africaines, Liu Guijin intervient ce samedi après-midi dans le cadre du panel C5 dédié aux relations Chine-Afrique. Selon lui, le partenariat économique entre la Chine et le continent, qui est déjà “robuste“, va s’accroître davantage. INTERVIEW
Q: La présence chinoise en Afrique fascine autant qu’elle inquiète. Quelles sont les véritables ambitions de la Chine en Afrique ?
Les relations bilatérales entre la Chine et l'Afrique sur les plans économiques et politiques se sont développées rapidement et de manière ininterrompue. Cela a pu inquiéter les pays développés, car traditionnellement, ils considèrent l'Afrique comme leur arrière-cour. Donc la Chine, en tant que nouvel arrivant, n'a pas été très bien accueillie par les intérêts préétablis en Afrique. Mais nous n'avons pas les ambitions que nous prêtent les médias occidentaux. Nous souhaitons aider l'Afrique de manière tangible et concrète. En faisant ceci, nous allons nous aider nous-mêmes, car nous considérons que la coopération économique entre la Chine et l'Afrique est mutuellement bénéfique. La Chine est le plus grand pays en développement, et l'Afrique concentre le plus grand nombre de pays en développement. Nous considérons qu'il est de notre devoir, de notre responsabilité d’interagir avec ce continent de manière constructive et dynamique. Car tout le monde sait que sans paix et stabilité en Afrique, il n'y aura pas de paix ni de stabilité dans le monde. Sans développement et prospérité en Afrique, il n'y aura pas de développement ni de prospérité dans le monde. La Chine ne veut pas de privilèges ou de dominance en Afrique. Nous voulons coopérer avec les compagnies africaines. C'est pour ça qu'en 2006, le président Hu Jintao, et en 2009, le Premier ministre Wen Jiabao à Charm el Cheikh, ont an-
noncé de l'aide financière et des mesures concrètes pour aider l'Afrique à se développer. Nous allons probablement redoubler cette aide à l'Afrique d'ici trois ans pour établir de nouveaux partenariats dans les domaines du changement climatique, de la recherche et de l'éducation. Nous pensons que ces mesures seront bénéfiques pour la Chine, pour l'Afrique, et pour le monde. Il y a une volonté des deux côtés pour parvenir à ce résultat.
Q: Quelle vision avez-vous de ce continent ?
Nous avons une vision de la politique de la Chine envers l'Afrique à long terme. Nous n'avons jamais considéré l'Afrique comme un fardeau, comme une dette, ou comme un continent perdu, contrairement à nos collègues occidentaux. Nous avons toujours considéré l'Afrique comme une région d'opportunités.
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La Chine est prête à partager ses aspirations de développement avec l'Afrique, mais nous n'avons pas la moindre intention d'imposer le modèle chinois en Afrique. Notre modèle a toujours besoin d'améliorations, et les dirigeants africains ne devraient pas copier ce que fait la Chine, car les conditions sont différentes en Chine et en Afrique. Tous les plans qui ont été imposés à l'Afrique par le monde extérieur ont échoué, comme les programmes d’ajustement structurel.
Nous supportons l'unité africaine et l'Union Africaine. C'est pourquoi nous organisons tous les trois ans un forum Afrique-Chine, le dernier était à Pékin. Les ministres afri-
cains des Affaires étrangères rencontrent également les représentants Chinois chaque deux ans à New York, en marge de l'Assemblée générale des Nations unies. Le but est d'établir de nouveaux types de partenariats stratégiques basés sur trois aspects : égalité politique, confiance mutuelle et rapports gagnants- gagnants.
Q: Comment se portent les investissements chinois en Afrique, et quels sont les principaux secteurs concernés ?
En 2000, les investissements directs de la Chine en Afrique représentaient 10,6 milliards de dollars. Huit ans plus tard, ils ont atteint 106,8 milliards de dollars, et l'année dernière, en 2010, ils ont atteint 126 milliards de dollars.
150 milliards de dollars
Sur les neuf premiers mois de 2011, ils ont connu une augmentation de 30% par rapport à la même période en 2010. Je suis sûr que les investissements dépasseront les 150 milliards de dollars d'ici la fin de l'année.
Les secteurs sont le minerai, le transport, l'agriculture, la manufacture, etc. La Chine est le premier partenaire commercial de l'Afrique depuis 2009, avec une part de marché de 13%. L'Afrique est le quatrième récipiendaire des investissements directs de la Chine à l'étranger. Cela représente un partenariat économique robuste. ■■Propos recueillis par Bassirou BA et Isabelle Dana
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samedi 19 novembre 2011
En images
Un public nombreux , et attentif aux différentes interventions. / BAHI
L’intervention lors de la plénière de vendredi du , représentant libyen à l'ONU, Abdel Rahman Shelgham, n’a pas suffi à répondre à toutes les questions du public. Il lui a donc fallu organiser une conférence de presse. / K. ALAOUI
Afin de rendre compte , des différents débats qui
ont animé la cuvée 2011 des MEDays, les médias nationaux et internationaux étaient présents en force. / K. ALAOUI
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Arabe ? Français ? Anglais ? Le forum n’a pas lésiné sur les moyens techniques pour permettre au plus large public de suivre les débats. / K. ALAOUI
L’hôtel Môvenpick a mis à contribution l’ensemble de ses , structures pour un bon déroulement des MEDays 2011.
/ K. ALAOUI
Entre deux séances, un espace détente est , réservé aux intervenants et au public. Au menu : thé, gateaux et…MEDays News. / K. ALAOUI
samedi 19 novembre 2011
Actu Nationale
LIBYE. Le Maroc a adopté dès le début de la crise libyenne une position claire et forte au côté du
peuple libyen et contre la dictature du régime Kadhafi, a affirmé, vendredi à Tanger, le représentant de la Libye auprès des Nations Unies, Abderrahmane Chalgham. M.Chalgham qui venait de recevoir le Grand prix MEDays 2011 attribué au peuple libyen, a indiqué que cette distinction constitue un geste fraternel qui illustre le soutien du Maroc au peuple libyen dans sa lutte contre la dictature.
• PROCESSUS DE RÉFORME AU MAROC
Un “exemple” pour la région MENA selon l’ECFR
Dans une déclaration à l’agence Maghreb Arabe Presse (MAP) publiée vendredi, madame Susi Denisson, chercheuse au Conseil européen des relations extérieures (ECFR), soutient que le processus de réforme entrepris au Maroc depuis le printemps arabe a a élevé les standards dans la région. L’oreille attentive prêtée aux jeunes par les autorités marocaines fait du Maroc un “exemple” pour les pays du Moyen Orient et d'Afrique du Nord (MENA). “Le processus de réformes mis en oeuvre au Maroc a placé la barre beaucoup plus haut que les intentions de réformes” exprimées par d'autres gouvernements de la région, a indiqué Mme Denisson. Ce constat fait ainsi du Maroc “un exemple” dans la région (Moyen OrientAfrique du Nord, MENA) quant à la capacité des autorités marocaines à se montrer attentives aux aspirations des jeunes, at-elle estimé.
RAPPORT.
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Le discours du 9 mars du Roi Mohammed VI est arrivé à point nommé, selon Mme Denisson de l'ECFR./MAP
Le Maroc se démarque dans la région comme modèle dans la manière de réagir aux revendications des manifestants dans un contexte marqué par les mêmes conditions socioéconomiques enregistrées dans d'autres pays”.
En réponse aux manifestations de la rue, les autorités marocaines ont adopté une “approche très intelligente, et nettement meilleure que ce que nous avons pu constater dans la région”, soutient Mme Denisson.
Susi Denisson, chercheuse au sein du Conseil européen des relations extérieures.
La nouvelle Constitution Elle a noté que le discours du Roi Mohammed
VI du 9 mars est venu “à point nommé pour mettre en place le processus de réforme”, qui, via un “processus de consultation” a présidé l'élaboration de la nouvelle Constitution, ayant permis d'orienter le train de réformes vers “une direction positive”. Par ailleurs, le Conseil européen des relations extérieures a souligné dans un récent rapport
sur la région MENA, que le Maroc représente “un potentiel réel pour la mise en place d'un processus de réformes progressives”. Le rapport, intitulé “L'Europe et le monde arabe: une nouvelle vision de la démocratie et des droits de l'homme”, estime que les réformes introduites dans le cadre de la nouvelle Constitution “offrent la possibilité d'élargir l'indépendance du champ politique, notamment au sein du Parlement”. Il relève que la diminution de l'ampleur des manifestations depuis l'adoption du nouveau texte fondamental reflète la satisfaction de la majorité des Marocains vis-à-vis des réformes, et signifie qu'ils sont prêts à laisser la chance au processus de réformes pour prouver son efficacité et sa pertinence. ■ La rédaction
• SOMMET EURO-MÉDITERRANÉEN DES CES
Démocratie et intégration régionale au menu MAROC. Une
délégation du Conseil économique et social (CES), conduite par son président, Chakib Benmoussa, a participé du 16 au 18 novembre à Istanbul en Turquie aux travaux du Sommet euro-méditerranéen des Conseils Economiques et Sociaux. Un communiqué du CES indique que cette rencontre a rassemblé des représentants des conseils économiques et sociaux, des représentants des organisations de la société civile, des employeurs, des syndicats et d'autres acteurs socio-économiques des pays de l'Union pour la Méditerranée (UpM). Les principaux thèmes abordés lors de ce sommet ont concerné le nouvel environnement politique dans la région Euromed et le rôle actuel et futur de la
Le président du Conseil économique et social (CES), Chakib , Benmoussa. /MAP
société civile. Les débats ont aussi abordé des sujets relatifs à l'esprit d'entreprise, l'innovation et la créativité, fa coopération en matière d'immigration, la promotion des énergies renouvelables et de l'efficacité énergétique et enfin le développement rural et
l'emploi. Le communiqué du CES explique que trois priorités ressortent des discussions: La consolidation durable de la démocratie, la promotion de l'intégration régionale, notamment l'intégration économique, le développement social et la nécessité
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de solutions globales liées aux questions de la mobilité et de l'immigration. Dans son intervention, Chakib Benmoussa a souligné les mutations que connaît le contexte mondial après la crise économique et le rôle de plus en plus important que jouent les acteurs de la société civile dans les pratiques de bonne gouvernance et a appelé au développement de la coopération Euromed autour du renforcement des capacités et des compétences. Dans sa présentation de l'expérience marocaine, il a rappelé la dynamique des réformes conduites par le Roi Mohammed VI et le rôle que joue le Conseil Economique et Social dans la consolidation des principes de la démocratie participative. ■ La rédaction
• COOPÉRATION MAROC-BERD
Taïeb Fassi Fihri et Jan Fischer examine les moyens de renforcement DIPLOMATIE. Le ministre des Affaires étrangères et de la coopération, Taïeb Fassi Fihri, s'est entretenu, jeudi soir à Tanger, avec le viceprésident de la Banque européenne pour la reconstruction et le développement (BERD), Jan Fischer, des moyens de renforcer la coopération entre cette institution financière et le Maroc dans divers domaines. Jan Fischer a indiqué que les entretiens ont porté notamment sur les projets d'investissements que la BERD compte réaliser dans les prochains mois au Maroc ainsi qu'en Tunisie, en Jordanie et en Egypte.
» Les entretiens, a poursuivi M. Fischer, ont également porté sur les secteurs dans lesquels la BERD pourrait apporter son aide, citant à titre d'exemple le soutien aux PME, le secteur agricole, le système bancaire, en outre les moyens à même d'améliorer l'efficacité de l'utilisation des énergies renouvelables. Par ailleurs, Taïeb Fassi Fihri s’est entretenu avec le
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Taïeb Fassi Fihri, a eu également des entretiens avec beaucoup de ses homologues présents à Tanger pour les MEDays./ MAP
chef de la diplomatie centrafricaine, Antoine Gambi, des moyens de consolider davantage les relations bilatérales entre les deux pays. Le ministre centrafricain a précisé que l'accent a été mis sur les relations étroites et les liens d'amitié et de fraternité entre les peuples des deux pays et entre le Roi Mohammed VI et le président centrafricain, François Bozizé. Il a également saisi cette occasion pour féliciter le Maroc suite à son élection en tant que membre non permanent du Conseil de sécurité, soulignant que cette élection constitue une victoire pour le Royaume qui sera le portevoix de l'Afrique au sein de cette institution onusienne. Auparavant, M. Fassi Fihri a eu des entretiens avec le Premier ministre du Zimbabwe, Morgan Tsvangirai, axés notamment sur différentes questions d'actualité internationale et d'intérêt commun. ■ La rédaction
• MAROC
Prêt de 297 millions de dollars de la BM pour l'énergie solaire MAROC. La Banque mondiale (BM) a accordé un prêt de 296 millions de dollars au Maroc pour son projet de centrale solaire à Ouarzazate (sud du pays), rapporte vendredi l'agence d'information MAP. Ce prêt "co-financera le développement et la construction de la première phase du projet de centrale à capteurs cylindro-parabolique de Ouarzazate, dans le cadre d'un partenariat public-privé, selon la BM. Le budget global de la Banque mondiale relatif à l'énergie renouvelable est passé de 3,1 milliards de dollars pour 2008-2009 à 4,9 mds en 2010-2011, selon elle.
"Le projet de Ouarzazate contribuera à réaliser les objectifs du Maroc en matière de sécurité énergétique, de création d'emplois et d'exportation d'énergie". Le Maroc voudrait devenir un important exportateur d'énergie aux termes d'un programme éolien et solaire auquel contribuent plusieurs pays et organismes internatinaux. Ce type de prêts, dits de "politique de développement" de la BM, sont régulièrement accordés au Maroc. En août 2010, le royaume avait ainsi bénéficié d'un prêt de 218 millions de dollars de la BM, pour l'amélioration de l'ac■ AFP cès à l'eau.
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Actu Monde
FOOT. Le président de la Fédération internationale de football (FIFA), Joseph Blatter, s'est dit "désolé" d'avoir tenu des "propos malencontreux" sur le racisme dans le football mais a exclu de démissionner, dans une interview à la BBC diffusée vendredi. Sepp Blatter, 75 ans, a été pris dans une controverse cette semaine après avoir déclaré que le racisme n'existait pas dans le football et qu'une poignée de main pouvait absoudre certains comportements, propos qu'il a ensuite nuancés.
• SYRIE
La répression continue à la veille de l'expiration d'un ultimatum arabe forces syriennes ont tiré pour disperser des milliers de Lcivilsesmanifestants hostiles au régime vendredi, tuant au moins onze dont un enfant, à la veille de l'expiration d'un ultimatum arabe sommant le président Bachar al-Assad de cesser la répression. VIOLENCES. Alors que la té-
lévision d'Etat annonce la mort de trois membres des forces de sécurité tués dans une attaque à la bombe à Hama (centre), les forces syriennes, elles, ont tué au moins onze civils vendredi, veille de l'ultimatum de la ligue arabe.
Des risques de guerre civile ?
Sur leur page Facebook, les militants pro-démocratie ont consacré la journée à “l'expulsion des ambassadeurs” syriens à l'étranger, en appelant à des manifestations massives qui, comme chaque vendredi depuis la mi-mars, ont commencé après la prière hebdomadaire. Les manifestants ont défilé à la sortie des mosquées dans de nombreuses villes, malgré un
EN BREF USA. Le mouvement anti-Wall Street a marqué jeudi son deuxième mois d'existence par une série d'actions dans plusieurs villes américaines, principalement à New York, berceau de la contestation, où des milliers de manifestants se sont rassemblés dont au moins 200 ont été arrêtés. Cette journée d'actions a également été suivie de l'autre côté de l'Atlantique: les campeurs anti-Wall Street installés dans la City de Londres ont rejeté l'ultimatum qui exigeait qu'ils plient les tentes avant 18H00 GMT, ouvrant la voie à une bataille judiciaire avec la municipalité. EGYPTE. Des dizaines de milliers de manifestants, en majorité islamistes, se sont rassemblés vendredi place Tahrir au Caire pour exiger que l'armée transfère au plus tôt le pouvoir aux civils et dénoncer un projet accusé de permettre aux militaires de garder des privilèges. La manifestation regroupait également des sympathisants de
déploiement sécuritaire massif, selon l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH), basé au Royaume-Uni, et les Comités locaux de coordination (LCC), qui chapeautent les contestataires sur le terrain. Les troupes ont ouvert le feu pour disperser les contestataires, faisant 11 morts selon l'OSDH et les LCC, alors que le bilan ne cesse de s'alourdir. Deux manifestants ont été tués à Homs (centre), cinq, dont un enfant, dans la région de Deraa (sud), trois autres dans la région de Damas et un à Hama. A Damas, quelque 2.000 personnes ont manifesté pour apporter leur appui au président syrien “jusqu'à l'éternité” et se sont engagées à organiser tous les vendredis des contre-protestations en
réponse au mouvement de contestation.
formations laïques libérales ou de gauche, ainsi que des mouvements pro-démocratie à l'origine de la révolte qui a renversé le président Hosni Moubarak en février.
leur part dans le prochain gouvernement intérimaire en cours de formation, sur fond de tensions après la nomination d'un chef d'état-major par des officiers de l'ancienne armée. Abdelhakim Belhaj, chef du Conseil militaire de Tripoli qui disposerait d'une
LIBYE. Des anciens combattants rebelles ont haussé le ton en Libye, réclamant
Le régime Assad sourd aux injonctions de la Ligue arabe
En effet, la ligue arabe a donné jusqu'à samedi au régime syrien pour cesser les violences contre les civils sous peine de sanctions économiques, après avoir suspendu la participation de son pays de l'organisation. Malgré les pressions croissantes de l'Occident et des Arabes, M. Assad peut encore se targuer des soutiens de ses alliés chinois et russe, qui continuent de refuser toute ingérence étrangère en Syrie et de favoriser le dialogue en dépit des violences qui ont fait plus de 3.500 morts en huit mois selon l'ONU. La révolte populaire qui
Capture d'écran d'une vidéo diffusée sur YouTube montrant un homme tenant une pancarte sur laquelle , est écrit "Merci à la Ligue arabe", le 12 novembre 2011 à Idlib. /DR
s'exprime à travers des manifestations est marquée depuis plus d'un mois par une intensification des opérations de l'Armée Libre de Syrie (ASL), regroupant des soldats insoumis qui ont mené des attaques contre des centres des services secrets et du parti au pouvoir. “Il y a un risque d'évolution vers la guerre civile”, a dit le chef de la diplomatie turque Ahmet Davutoglu,
dont le pays a coupé les ponts avec son voisin. Mais il a souligné qu'on en était pas encore là car pour l'instant “ce sont la plupart du temps des civils qui sont attaqués” par les troupes. De leur côté, les États-Unis ont refusé de parler de guerre civile en rappelant la “campagne de répression (...) contre des manifestants innocents”. Ils préconisent une accentuation des sanctions, comme
petite armée de fidèles, a réclamé jeudi soir "certains portefeuilles ministériels bien précis" dans le prochain gouvernement, dont la formation devrait être annoncée dimanche.
de la confiance obtenue au Parlement, s’est immédiatement préoccupé de l’Europe en annonçant un sommet informel avec Nicolas Sarkozy et Angela Merkel et une visite à Bruxelles pour discuter de la crise dans la zone euro.
ITALIE. Le chef du gouvernement italien Mario Monti, fort
IRAN. Le conseil des gouver-
l'Union européenne et la Turquie. Face aux divergences entre les grandes puissances sur le dossier syrien, Paris, Berlin et Londres veulent présenter au Comité des droits de l'Homme de l'Assemblée générale de l'ONU une résolution condamnant les agissements du régime. Un vote devrait intervenir mardi.
■ aufait/AFP
neurs de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) a adopté vendredi une résolution contre l’Iran, soupçonné d’avoir envisagé la mise au point de l’arme atomique, a annoncé l’ambassadeur américain auprès de l’AIEA à Vienne. La résolution a été adoptée par 32 voix pour, deux contre et une abstention, a déclaré Glyn Davies en marge de la réunion des pays membres du conseil des gouverneurs, réunis à Vienne. PHILIPPINES. L’ancienne présidente des Philippines Gloria Arroyo, qui veut partir à l’étranger se faire soigner, a été arrêtée vendredi après avoir été inculpée de fraude électorale, a indiqué la police. Gloria Arroyo, 64 ans, risque la prison à vie si elle est reconnue coupable. “Elle est actuellement sous la garde de la police du district du sud”, a déclaré le responsable de la police James Bucayo en fin de journée, aux journalistes rassemblés devant l’hôpital où l’exdirigeante a été arrêtée.
loisirs sudoku Règle: Remplir les cases vides, en mettant un chiffre par case, de sorte que chaque colonne, ligne et région contiennent une fois seulement chaque chiffre de 1 à 9.
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samedi 19 novembre 2011
mots-fléchés
MF1 du jour PLUS NEUVES
DÉTECTÉ
AFFLUENT DU PÔ
EFFETS PROTECTEURS
ANTAGONISTE
AU MILIEU DE COURRIER
CIBLAI
CRUE
EXTRAIT DE FÉRULE
RETOURNERAI
NETTOYER COMBLÉ
CYCLOPE ARMES
CONFUSE
ALLEZ EN LATIN
FLEUVE ALLEMAND
APPRÉCIÉ POUR SON DUVET
PARENTES
DONNERA À ENTENDRE
DERNIÈRES À L'ARRIVÉE AGRÉMENTAS
CONNAIS
LIEUX INVIOLABLES APRÈS COUP ANNONCERA LE LONG D'UN COURS D'EAU
ANÉMIERAI PORTERAIS
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