FIFM 2009 N 8

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Dossier. Le fabuleux destin du cinéma iranien

p/06-07

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LE JOURNAL OFFICIEL DU FESTIVAL INTERNATIONAL DU FILM DE MARRAKECH 2009 • Edition du samedi 12 décembre 2009 • n°8

Audio-description. “le FIFM, pionnier des festivals arabes et africains” p/10

Kill Bill, Good morning Vietnam, La mauvaise éducation... Ils ont tous leurs secrets de tournage

in&out

p/12-13

Retour en images sur la soirée Officielle du FIFM organisée par le journal aufait

à-chaud

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Interview • Il est l’un des plus grands et des plus respectés des réalisateurs au monde. Le président de la 9ème édition du FIFM, Abbas Kiarostami est aussi l’un des initiateurs de la Nouvelle Vague iranienne. • Primé à plusieurs reprises dans les festivals les plus prestigieux à l’échelle mondiale, il se distingue par l’utilisation du dialogue poétique et de la narration allégorique pour traiter les séquences politiques et philosophiques. Interview avec un génie du 7ème art. • p/04 >

■ Abbas Kiarostami, Président du jury de la 9ème édition du FIFM. /SEM

chut!

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■ Jalil Laguili, SG de la Fondation du FIFM. /DR

■ SEM

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Photo. L'équipe du Festival au grand complet

L'Officiel du FIFM est édité par

Quotidien des actifs urbains

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Le “National board of review” sacre le film Un prophète

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FESTIVAL INTERNATIONAL DU FILM DE MARRAKECH

Edito Till we meet again! Une semaine de folie

Après une semaine de folie cinématographique, qui a vu les stars fouler le tapis rouge, monter tour à tour les marches, rencontrer le public, et nous offrir des leçons cinématographiques, magistralement enseignées, par trois Maestros du septième art, sans compter la très riche programmation, le tout dans une ambiance magique sous le soleil de Marrakech... Le moment est venu pourtant de remettre la récompense suprême, l’Etoile d’or, à l’un des 15 cinéastes en compétition.

Des films et des étoiles Qui va donc succéder au cinéaste, géorgien Mikhaïl Kalatozishvili, qui avait reçu l'an passé l’Étoile d’or, pour son long métrage Wild Field ? Le poignant film Love & Rage de Morten Giese (Danemark)?, le délirant Les Barons du belgo -marocain Nabil Ben Yadir (Belgique) déjà encensé par la critique en Belgique?, le pudique Northless de Rigoberto Pe-

rezcano (Mexique)?, l’intimiste Leo’s Room d’Enrique Buchichio (Uruguay)?, le stupéfiant et innovant Symbol de Matsumoto Hitoshi (Japon)?...Ou bien un tout autre sur lequel un jury connaisseur portera son dévolu? Parmi ces longs métrages, et ceci s’inscrit dans la philosophie du festival international du film de Marrakech, la plupart représentent des cinématographies méconnues, des premières réalisations, des films venus “du bout du monde” (Uruguay, Tadjikistan), des films d’auteur plutôt audacieux (The Man who sold the World), des choix de mise en scène pointues (Symbol)...

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Durant toute la durée du Festival international du film de Marrakech, qu'il s'agisse des séances du matin ou de celles du soir, les projections ont motivé bon nombre de marrakchis et d'étrangers. L'engouement, comme le prouve encore cette photo, était au rendez-vous témoignant d'une certaine démocratisation du Festival et du cinéma.

L'année prochaine à Marrakech

Le Jury, présidé cette année par Abbas Kiarostami, aura également le privilège de décerner trois autres récompenses, le Prix du jury et les prix des meilleures interprétations masculine et féminine, à l'occasion d’une cérémonie animée avec brio par le duo glamour, Fayrouz Karawani et Ali Baddou. A l'issue de cette semaine trépidante l'Officiel du FIFM vous donne donc rendez-vous l’année prochaine, pour les dix ans du festival. 10 ans déjà!

■ La rédaction

 L'OFFICIEL DU FIFM Edité par devocean S.A,, société certifiée ISO-9001 version 2008 (Bureau Veritas International) RC : 157283 Patente : 36390935 IF : 1104850 Impression: Maroc Soir Directeur général: Brahim Sedrati Directeur de publication : Reda Sedrati Rédactrice en chef: Soundouss El Kasri Secrétaire de rédaction : Muriel Tancrez Planification & correction: Wafae M’rabet, Reda Samie, Farida Ouazzani, Alexandra Girard Journalistes : Imad Bentayeb, Marion Despouys, Malika Guillemain-Loudifa, Rechad Otmane-Tani Photographie: Sami Elmekkaoui Infographie: Mounim Souibi, Yassine Ouali Responsables commerciaux : Zakia Aalla, Mathieu Bihan Administration: Imane Rajraji, Taoufik Benayad Responsable distribution : Abdelhakim Saidi Contacts: Tél: 0522 39 92 55 / 77 / 87 Fax: 0522 39 93 78 E-mail: info@aufaitmaroc.com Site: www.aufaitmaroc.com

Engouement


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Programme du jour

Photographie prise sur le tournage de Catch me if you want où Léonardo Dicaprio est en pleine discussion avec le vrai Franck Abagnale Jr. dont il interprète le rôle. Dans les années soixante, le jeune Frank Abagnale Jr. est passé maître dans l'art de l'escroquerie, allant jusqu'à détourner 2,5 millions de dollars et à figurer sur les listes du FBI comme l'un des dix individus les plus recherchés des Etats-Unis. Véritable caméléon, Frank revêt des identités diverses que celles de pilote de ligne, de médecin, de professeur d'université ou encore d'assistant du procureur. /DR

• 17h30 : A Room And A Half - (2h10)

► Palais des congrès Salle des Ministres

► Catch Me If You Can

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• 11h00 : A Room And A Half - (2h10) • 19h00 : Cérémonie du Palmarès

• 20h30 : Mao's Last Dancer - (1h52) • 23h00 : Valhalla Rising -

(1h30)

► Cinéma Megarama • The Double Hour - (1h35) • 22h30: THE LIMITS OF CONTROL (1h56)-vostf

► Palais des congrès Salle des Ambassadeurs

• 14h00 : Catch Me If You Can - (2h21) - vf

• 10h00 : The Fortune Cookie -

(2h) - audio description et vf

► Cinéma Le Colisée • 11h00 : Virgin Stripped Bare By Her Bachelors - (2h06) - vostf

• 17h00 : Oliver Twist - (2h05) - vostf

• PUBLICITE

• 13h30 : The Wackness - (1h36)

• 20h00 : The Chaser - (2h03)

- vostf

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vostf

• 22h30 : The Host - (1h59) -

• 15h30 : Vantage Point - (1h30)

- vostf


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l'interview

LOUANGES. Kiarostami reçoit d’innombrables louanges de par le monde, des spectateurs comme des critiques. En 1999, il est élu, sans équivoque, le plus important réalisateur des années 1990 par deux sondages de critiques internationaux. Par ailleurs, quatre de ses films font partie des six premiers du sondage sur les meilleurs films des années 1990 de la cinémathèque Ontario.

INTERVIEW AVEC ABBAS KIAROSTAMI

“La mission des festivals est de pointer les cinéastes qui montrent l’essence du cinéma”

I

l est l’un des plus impressionnants réalisateurs de sa génération. Ses films décrivent avec beaucoup de justesse et de génie la société iranienne ainsi que les recoins les plus insoupçonnables de la sensibilité humaine. Interview avec Abbas Kiarostami, le président du jury de la neuvième édition du FIFM. INTERVIEW Q: Le FIFM vous a déjà rendu hommage dans une édition précédente. Cette année vous êtes président du jury. Quels changements avez-vous senti?

Ce qui a changé essentiellement ce sont les films. Je ne vais pas vous parler de la logistique et de l’organisation car je pense que cela ne compte pas tellement. Ce qui change c’est les films, et c’est nous aussi, spectateurs, qui changeons. Q: Vous avez fait durant les années 1970 et début 1980 des films autour de l’enfance. Quelles sont les raisons derrière le choix de ce thème et comptez-vous revenir un jour dessus?

En fait ce n’était pas un choix mais tout simplement un concours de circonstances. J’étais jeune et comme tous les jeunes je cherchais du travail. J’avais commencé à faire des films publicitaires et il s’est trouvé que j’ai rencontré une personne qui m’a proposé de fonder le département cinéma de l’Institut pour le développement des jeunes et des adolescents.

En Iran, vous ne pouvez pas avoir d’autorisation pour faire un film si vous ne mettez pas “Bissmillah Arrahmane Arrahim” au début de votre film. Il m’a fallu un an pour monter ce département et après, durant toutes les années où j’étais là, j’ai fait des films pour les enfants sur proposition de l’institut qui m’avait proposé de faire ces films.

Je suppose que si à cette époque là j’avais rencontré une personne qui m’aurait proposé de faire des films industriels je serai devenu un réalisateur avec une réputation dans l’industrie. Maintenant est-ce que j’éprouve l’envie de revenir sur le thème de l’enfance, je ne crois pas car à l’époque mes enfants étaient encore petits. Aujourd’hui, ils sont grands et je ne me sens pas très impliqué (Rires). Q: Vous allez attribuer des récompenses à des films. Que pensez-vous de la notion même de la récompense?

Autant je pense que les récompenses n’ont pas de sens, autant elles ont une importance dans la mesure où elles apportent une force et une puissance nouvelle à des cinémas qui, autrement, ne pourraient pas survivre, et à des réalisateurs qui ne pourraient pas faire d’autres films autrement. Je pense qu’ici au Festival de Marrakech on a pu voir que quand un film se sépare encore plus de l’industrie, et qu’il apporte un regard nouveau au cinéma, il n’est pas forcément reconnu et apprécié par le public. Je crois vraiment que la mission des festivals est de pointer les cinéastes qui donnent à voir l’essence du cinéma et non pas les grands courants du cinéma industriel et commercial qui fonctionne et qui survit sans les festivals. Donc dans la mesure où les festivals encouragent le cinéma qui s’éloigne de l’industrie je pense que les récompenses apportent une reconnaissance et un soutien très important pour permettre aux cinéastes de perdurer, de faire d’autres films et de continuer leur travail. Q: Votre film Ten se démarque de tous les autres films. Dans quel processus s'inscrit-il?

A l’origine je voulais faire un

,Abbas Kiarostami, président du jury du 9ème FIFM.

/SEM

autre film qui avait pour thème une psychanalyste qui recevait ses patientes. Mais encore une fois par un concours de circonstances je n’ai pas pu travailler dans le cabinet de la psychanalyste et donc j’ai eu l’idée de la voiture. La voiture étant aussi un lieu d’échange et d’intimité. Au début ça a commencé par des séquences très autonomes. J’en ai filmé une première puis une deuxième et j’avais l’impression que chaque séquence se tenait...Après ça a donné une chose comme quand les enfants mettent des cubes les uns sur les autres et qu’à un moment donné vous ne savez plus quand ça va finir et si ça va tenir. Est-ce que ça va faire une tour qui va tenir viable et solide ou pas. Maintenant durant tout le processus de tournage non seulement je n’avais pas l’intention de faire un long métrage mais je n’étais même pas sûr que si ça pouvait fonctionner en

se contentant de coller les séquences bout à bout. Mais ça a fonctionné et ça a donné un long métrage. Q: Bon nombre de vos films commencent avec la mention “Bissmillah Arrahmane Arrahim”*. Pouvez-vous nous expliquer pourquoi?

Il s’agit tout simplement d’une règle imposée aux cinéastes iraniens. Vous ne pouvez pas avoir d’autorisation pour faire un film si vous ne mettez pas “Bissmillah Arrahmane Arrahim” au début de votre film. Q: Et qu’en pensez-vous?

Je trouve que ce n’est qu’une apparence, une ostension envers le nom de Dieu. Je pense que, si Dieu existe, il est présent dans tous les plans de chaque film. Sinon, si Dieu n’existe pas, juste le fait de dire son nom le fait disparaître. ■ Propos recueillis par Imad Bentayeb

* Au nom d'Allah, le tout miséricordieux, le très miséricordieux.


Chaque matin, une nouvelle rencontre avec l’information

Prix des nominés Catégorie des services Morocco Awards 2009

aufait,, c'est chaque jour 45 000* exemplaires distribués par notre réseau de colporteurs à Casablanca, Rabat, Salé, Marrakech, Fès et Tanger du lundi au vendredi. (* source OJD Maroc).


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ADAPTATION. Le film Persepolis est l'adaptation sur grand écran des quatre albums de bande dessinée homonymes écrits et dessinés par Marjane Satrapi, exilée iranienne. Des albums directement inspirés de la jeunesse de la dessinatrice, qui sont un témoignage d'un quotidien brutalement bouleversé lors de la Révolution iranienne, loin des récits historiques objectifs. C'est aussi une réflexion sur la crise d'identité, une possibilité pour tous les exilés de repenser leur appartenance et de l'assumer en dépit des souffrances.

pleins feux

Le fabuleux destin du cinéma iranien

L

e cinéma iranien connaît un foisonnement de cinéastes et de genres ouvrant la voie à une extraordinaire variété de choix esthétiques. Retour sur ce cinéma qui a résisté à de multiples bouleversements et à une Révolution qui a détruit la moitié des 420 salles du pays entre 1978 et 1979. RETROSPECTIVE. Les premiers

films iraniens datent de 1925, et sont réalisés par Khan Baba Mo'tazedi. Il tourne des scènes au Majles-e Mo'assessān (Assemblée constitutionnelle), puis filme le couronnement de Reza Khan en 1926. Dans ces films muets, Mo'tazedi introduit l'usage des titrages en persan, accompagnés de commentaires, prononcés à voix haute dans la salle. Si les premières salles voient

,The Willow Tree un film de Majid Majidi. le jour dès 1904, elles ne prendront leur essor à Téhéran et en province qu’à partir des années 20. En 1928, une salle de cinéma exclusivement réservée au public féminin est ouverte, un échec commercial pour cette expérience audacieuse...

,Scène tirée du film Dokhtar lor d'Abdolhossein Sepanta.

/DR

Un cinéma légitimé malgré une société traditionaliste Malgré quelques réticences de la part des religieux au début, le cinéma trouva peu à peu une légitimité dans une société traditionaliste. En 1932 sera réalisé le premier long métrage Hadji Agha, acteur de cinéma de Ovanes Ohanian, grand fondateur du cinéma iranien.

/DR

Ibrahim Moradi, élève de Ohanian, réalise Bu’l Havas en 1934, un film annonçant l'amorce d’un thème, qui deviendra un classique du cinéma iranien: le contraste entre le paysan travailleur et l'homme malsain de la ville. Le premier film parlant, La fille de la tribu Lor d’Ardeshir Irani et Abdol Sepanta est également le premier film censuré. La production iranienne se fait rare et le public lui préfère les productions américaines, indiennes et égyptiennes. Dans les années soixante, la production iranienne devient plus importante avec des films de divertissement. Aucun autre film de fiction iranien ne sera tourné avant

Tufān-e Zendegi, d’Esmail Koushan en 1947. Le film n’est pas un succès, mais Kushan fonde Pars Films, un des principaux studios d'Iran jusqu’en 1979. Koushan produit plusieurs films populaires, des films historiques tels Qiām-e Pishevari en 1954, une satire de la crise irano-soviétique de 1945-1946, des mélodrames ruraux, des comédies dramatiques, des thrillers, etc. Années 50: une industrie florissante L’Iran connait à cette époque une prolifération de sociétés de production et de films. La tendance des films commerciaux de cette époque est d'imiter les fictions turques, égyptiennes, et surtout indiennes (avec des séquences chantées et dansées). Un genre nouveau nait alors, le film fārsi, mélodrame populaire ponctué de chants, de danses, de bagarres et où le bien finit toujours par triompher. Un autre pionnier, à l'origine du développement du cinéma iranien de l’après-guerre, et du cinéma “d’auteur”, est Farrokh Ghaffari, producteur de films de haute facture, comme Jonub-e Shahr (Le sud de la ville) en 1958, un film néoréaliste sur la vie des gens de condition modeste au sud de Téhéran. Un film, qui connaitra la censure. Téhéran restera un thème central de Ghaffari, avec une adaptation d’un des contes des Mille et Une Nuits, Shab-e Quzi, une comédie traitant de la peur dans les différents milieux de la société téhéranaise, qui sera présentée au Festival de Cannes. Farrokh Gaffari est le fondateur de la cinémathèque d’Iran en 1958. Les prémisses de la nouvelle vague iranienne débutèrent à cette même époque, comme Siāvash dar Takht-e Jamshid (Siavash à Persépolis) de Ghaffari, un film expérimental sur la notion du temps. S’en suivent alors une série de films réalisés par des poètes et des écrivains, et qui ont connu un certain rayonnement à l'étranger sans pour autant trouver de public en Iran. Naissance du cinéma “Motafavet” L'émergence du cinéma “Motafavet” ou “cinéma différent”, marque un tournant dans l'histoire de l'industrie du film en Iran durant les années 1960-70. Devant passer entre les mailles de la censure, de jeunes ci-


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CENSURE. Depuis ses débuts, le cinéma iranien a été sujet

à la censure, permettant de répondre aux objectifs des gouvernements, des religieux, de divers groupes professionnels ou des distributeurs. La première forme de censure a lieu eu dès le début des années 1900, quand les distributeurs demandent aux interprètes qui lisent les sous-titres des films étrangers en persan de modifier certains passages.

yeux des ayatollahs. Mais avec Un cinéma où les femmes et l’arrivée de Khomeyni au pou- l'amour n'ont pas droit de cité voir, un étrange retournement La contradiction entre l'image se produit. Le cinéma devient répressive de l'Iran et le déalors l’affaire de tout le mon- veloppement du cinéma est de, y compris des religieux qui en partie due à la relation qui tracent une ligne directive “is- s'est développée entre l'art, la société et l'État. Avec l'instaulamiquement correcte”. En quelques mois, le régime ration de la république islamiimpose toute une série de rè- que en 1980, la société, et plus gles non écrites: la sympathie particulièrement les femmes du spectateur ne doit pas aller et l'amour —deux thèmes réau criminel ou a celui qui a pandus dans le cinéma en Iran péché, le mariage et la famille avant 1979— deviennent régis doivent être respectés (abor- par le fiqh (le droit islamique). der le sujet du divorce n’est Les femmes et l'amour sont autorisé qu’à partir de 1998 et pratiquement bannis pendant ne peut être filmé que sous un la première décennie suivant jour négatif), l’adultère ne doit la révolution, et les scenarii pas être évoqué, les hommes et mettant en scène des enfants Mohsen Makhmalbaf. /DR femmes ne doivent pas se tou- se multiplient. Le développe- , Massoud Kimiaei. /DR , cher (même s’ils sont mariés), ment du cinéma en Iran, après Aux côtés de ce chantre du néastes jouent de finesse, en il est interdit de montrer une la révolution de 1979, va col- cinéma postrévolutionnaire, multipliant les niveaux d’in- femme maquillée, le blasphè- ler aux comportements de la se distinguent Majid Majidi, terprétations, pour dénoncer me est strictement interdit, société iranienne à partir de avec un cinéma centré sur les enfants, Mohamles excès du régime et l’incapa- les religieux ne peumad Reza Darvish cité de la société à fonctionner vent être dépeints sur le cinéma de dans un pays ou le modernis- comme des personguerre et Rakhshme se butte brutalement aux nages comiques ou malhonnêtes… san Bani Etemad traditions ancestrales. autour du méloEntre nouvelle vague, néo- Le nouveau régime drame. Cette derréalisme italien et fatalisme prend tout en main, nière marque l'enchiite, toute une génération de confisque l’image et trée en force des réalisateurs dénoncent à tra- donne droit de cité femmes dans le vers leurs films, la misère de la au cinéma de propamétier de réalisapopulation: La vache, (Gāv) de gande. trice. Son cinéma Dariush Mehrjuï, Gueyssar de Béni et purifié, le est salué par le Massoud Kimiaï et un certain septième art, est désormais légitimé grand public tout Kiarostami avec Le passager. autant que par la La vache, nouvelle approche alors que le cinéma critique pour ses du cinéma, va identifier et étranger, en contrachoix narratifs et aborder un thème et un style diction avec les vaesthétiques exispécifiquement iraniens: un leurs islamistes, est geants, Le Foucinéma d’Art et d’Essai qui banni. s’exporte et reçoit des récom- Le premier film lard bleu, est pripenses aux festivals de Venise postrévolutionnaire mé à Locarno en iranien recevant et de Chicago en 1971. 1995. un prix à l’étranger La censure, très est le coureur d’Amir Le cinéma postrévolutionnaire pointilleuse sur Les nouvelles contraintes qui Naderi en 1985. A ,Scène du film Kandahar du réalisateur Mohsen Makhmalbaf. /DR les mœurs, ne pèsent sur les réalisateurs, partir de là, de noms’assouplira reladu fait de l'avènement du ré- breuses œuvres, même si leurs cette période: l'expérience des tivement qu’en période d'altergime islamique, vont influen- projections sont interdites en limites de l'idéologie basée sur nance présidentielle de 1997, cer le cinéma iranien tout au Iran, sont autorisées à être ex- le fiqh. où le réformateur Khatami long des années 1980. Si le portées et connaissent un vif devient Président de la Répuseptième art a produit près succès en Europe: Abbas Kio- Une décennie de films au blique. C'est pourtant dans ce de 1.100 films de fiction entre rastami, Mohsen et Samira service de la propagande contexte que l'Iran a produit 1930 et 1979, il n’avait cepen- Makhmalbaf, Jafar Panahi, islamiste entre 60 et 80 long-métrages Entre 1980 et 1988, la pro- par an, même si le désengagedant aucune légitimité aux etc. duction de films iraniens suit ment financier de l'Etat laisse l'actualité: cinquante-six films planer de sérieuses menaces sont alors produits sur le thè- sur le devenir de cette indusme de la guerre contre l'Irak, trie nationale, unique dans la sur fond de sensationnalisme, région. d'idéologie et d'encouragement de l'effort de guerre. Le temps des honneurs Deux succès commerciaux La reconnaissance des réalisont à noter parmi ces films sateurs iraniens, au-delà des de guerre: Barzakihāde Iraj frontières, commence avec Le Qāderi (1982) et Oqābhā (“Les coureur, un film d'Amir NadeAigles”) de Samuel Katchikiān ri de 1985, qui recevra des prix dans tous les festivals interna(1985). La figure la plus significative tionaux, et avec le film Jādehadu cinéma de la République ye sard (Routes froides), réaliislamique est sans conteste sé par Massoud Jafari Jozani, celle de l’autodidacte Mohsen qui sera présenté au festival Makhmalbaf, dont le parcours de Berlin en 1987. L’Iran n’y artistique débute avec la révo- est pas toujours présenté sous Scène du film A propos d'Elly d' Asghar Farhadi. /DR lution un jour favorable. Paradoxale,

ment, l'État iranien soutient leur distribution et les envoie à l'étranger, même si certains films sont interdits en Iran. Par la suite, ce succès du cinéma iranien est confirmé par les nombreux prix décernés dans de prestigieux festivals de films internationaux. L’intérêt porté au film iranien porte d’abord sur leur style. Un style, où des personnages se débattent dans des situations difficiles, et qui laisse entrevoir l’analyse sociale et politique du réalisateur. De nouvelles signatures, souvent très jeunes, émergent comme celles de Samira Makhmalbaf (La Pomme, Le Tableau noir, prix spécial du jury à Cannes, 2000), Babak Payami (Un jour de plus), Rafi Pitts (Sanam).... On décèle dans leurs films l'influence d'une “modernité cinématographique à l'iranienne” qui a vu le jour au milieu des années 60. Mais la véritable consécration internationale a lieu en 1997, quand Le goût de la cerise (Tam-e Gilas), d'Abbas Kiarostami obtient la Palme d'Or du festival de Cannes. Les films iraniens sont désormais régulièrement nominés ou remportent des prix prestigieux, tels que le Lion d'Or de la Mostra de Venise, la Palme d'Or du Festival de Cannes ou l'Ours d'argent ou d'or de la Berlinale. En 2006, six films iraniens, de styles différents, ont représenté le cinéma iranien au festival du film de Berlin. Aujourd’hui, l’Iran dispose d’une véritable pépinière de cinéastes. Une vingtaine d’artistes talentueux, dont Kiarostami, Makhmalbaf, Mehrjui, Naderi... réalisent 15% des 60 films que l’Iran produit annuellement. On ne connaît pas encore les limites de ce cinéma qui fait voler en éclats les derniers interdits. ■ Imad Bentayeb


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FESTIVAL INTERNATIONAL DU FILM DE MARRAKECH

l'interview

“La campagne de lutte contre la cécité, organisée par la fondation Hassan II et le FIFM, a permis à des centaines de malvoyants, résignés à vivre cette condition par manque de moyens financiers ou d'accès aux soins, de recouvrer la vue. En tant que médecins, nous avons non seulement la satisfaction de dépasser cette fatalité mais en plus, nous avons travaillé dans les meilleures conditions et avec tous les moyens nécessaires.” Docteur Omar Berbich, ophtalmologiste et membre de l'équipe des médecins de la campagne de lutte contre la cécité.

JALIL LAGUILI, SECRÉTAIRE GÉNÉRAL DE LA FONDATION DU FIFM

“Audio-description: le FIFM, pionnier des festivals arabes et africains”

L

250 patients pour profiter de ces opérations de la cataracte. Les premiers patients opérés pourront assister à la projection du premier film marocain audio décrit, A la recherche du mari de ma femme.

'audio-description, à savoir la retranscription auditive des films à l'intention des non et malvoyants, a été initiée l'an passé au FIFM. Cette année, forte du succès de l'édition 2008, l'aventure continue. Jalil Laguili, secrétaire général de la Fondation du FIFM, revient pour l'Officiel sur cette initiative.

Q: Combien coûte la mise en place d'une audio-description de film? La Fondation du festival a-t-elle l'ambition de financer à l'avenir des audio-descriptions de film?

INTERVIEW Q: L'audio-description a été initiée au festival l'année dernière. Comment et pourquoi ce projet a-t-il été mis en place à l'époque?

L’édition 2008 du festival international du film de Marrakech a été marquée par le lancement du cinéma en audio-description via la projection de films produits et adaptés pour les non et malvoyants, par la chaîne franco allemande ARTE. Notre objectif à l’époque était de donner aux cinéphiles non et malvoyants l’occasion de participer à un grand festival cinématographique, tout en assistant à la projection de films adaptés à leurs besoins propres. Notre projet était également le premier dans son genre dans les festivals arabes et africains.

La Fondation du Festival International du Film de Marrakech a une programmation d’actions sociales durant toute l’année Q: L'audio-description a été un franc succès en 2008. Y-a-t-il une évolution dans la programmation de cette année?

Suite au succès sans égal qu’a connu le projet de l’audio-description dans le FIFM 2008, Son Altesse Royale le Prince Moulay Rachid a exprimé sa volonté de pérenniser le projet pour l’édition 2009. La 9ème édition du Festival International du Film de Marrakech a donc connu la projection du premier film marocain adapté par la technique d’audio description au public

,Jalil Laguili, secrétaire général de la Fondation du FIFM. non et malvoyant. Il s’agit du film A la recherche du mari de ma femme du réalisateur Mohamed Abderrahmane Tazi. Egalement, une exposition de photographies a été programmée pour toute la période du festival, comprenant des photos prises par des non et malvoyants français et marocains. Q: Savez-vous si certains films audio-décrits ont été plus appréciés que d'autres et si oui, pourquoi?

Vous savez, notre programmation 2008 de films audio décrits est une initiative singulière de la Fondation. Les invités non et malvoyants du FIFM 2008 ont été enchantés de toutes les projections. Et naturellement, suite à ce succès, la Fondation a décidé de produire le premier film marocain avec la technique de l’audio-description pour justement encourager l’ensemble des acteurs intervenant dans l’industrie cinématographique

/DR

et le secteur audiovisuel marocain, à adapter ce projet et le maintenir autant dans les salles de cinéma que dans les chaînes télévisées. Q: Des opérations de la cataracte doivent se dérouler en marge du festival. Le FIFM prendrait-il une dimension sociale par ce geste?

La Fondation du Festival International du Film de Marrakech a une programmation d’actions sociales durant toute l’année. Nous participons continuellement à plusieurs projets sociaux, notamment les opérations de distribution de cartables et fournitures scolaires pour les élèves les plus nécessiteux dans l’ensemble de la Région Marrakech Tensift Al Haouz. Cependant, à l’initiative de son Altesse Royale le Prince Moulay Rachid et en partenariat avec la Fondation Hassan II d’ophtalmologie et le Ministère de la santé, nous avons sélectionné

La technique de l’audio-description de films nécessite un budget considérable vu le matériel nécessaire. La rédaction des séquences de silence dans le premier film marocain audio décrit a été faite dans les locaux de la Fondation à Marrakech. Cependant, Nous avons mis en place un partenariat avec 2M, qui a offert tous ses moyens techniques pour réussir ce premier film. Nous sommes prêts à collaborer avec tous les réalisateurs et les chaînes de production cinématographique pour de futurs projets de films audio décrits. Q: Monsieur Abderrahman Tazi nous a déclaré que pour améliorer l'accès des personnes non voyantes à la culture et au cinéma "il faut penser au handicap en général, et prendre en considération ces personnes handicapées dès la conception des plans d'architectes des lieux culturels". Qu'en pensezvous? Le FIFM, installé chaque année au Palais des Congrès de Marrakech, permet-il aux personnes handicapées l'accès à ses salles de cinéma et ses infrastructures?

Vous savez, le palais des congrès de Marrakech, berceau du FIFM, n’est pas une salle de cinéma à proprement dit. Notre volonté est de permettre aux personnes handicapées l’accès aux projections dans les meilleures conditions. Avec ce désir de faire connaître notre culture cinématographique, nous invitons les acteurs concernés à contribuer à cet objectif… ■ aufait



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samedi 12 décembre 2009 FESTIVAL INTERNATIONAL DU FILM DE MARRAKECH

THÉRAPIE.Saviez-vous que Cowboy a été une véritable thérapie pour Benoît

Poelvoorde? En effet, l'acteur belge a vu le film comme un miroir de sa propre existence. Il revient sur cette expérience personnelle très forte qui l'a profondément bouleversé: “L'artiste a besoin de ces remises en question, mais les connaissances qu'elles impliquent font peur et super mal. C'est pour ça que, lorsque j'ai vu Cowboy, un an et demi après l'avoir tourné, j'étais estomaqué, effondré, en larmes... Tout d'un coup, j'ai découvert ma propre défaite à l'image... mais je n'ai rien vécu de plus salvateur."

chut

Secrets de tournage “Kill Bill” de Quentin Tarantino Initialement envisagé comme un unique film, Kill Bill est scindé en deux long-métrages : la première partie, Kill Bill volume 1, se veut un hommage au film de sabre et de kung-fu, tandis que la seconde, Kill Bill volume 2, emprunte aux codes du western spaghetti. Morceau de bravoure de Kill Bill volume 1, le combat de sabre de Black Mamba (Uma Thurman) contre 88 assaillants a nécessité quelque huit semaines de tournage. Près de 500 litres de faux sang auraient été utilisés pour le tournage des Kill Bill. Le film est sorti au Japon dans une version différente de celle réservée au reste du monde. Plus gores, les scènes violentes de la version japonaise sont présentées en couleur, alors qu'elles sont en noir et blanc dans le montage international.

“Good Morning Vietnam” de Barry Levinson Good Morning Vietnam est tiré d'une histoire vraie, celle d’Adrian Cronauer, premier disc-jockey à passer de la musique rock'n roll sur la radio des forces armées américaines au Vietnam. Le film de Barry Levinson est la toute première comédie sur la guerre du Vietnam. Levinson et son équipe ont eu du mal à trouver une société productrice qui accepte de financer une comédie sur ce thème. C'est finalement un producteur des Studios Disney qui se charge du projet. Avant la sortie du film, de nombreux articles s'indignaient aux Etats Unis. “Comment peut-on oser faire une comédie sur la guerre du Vietnam?". Des réactions très révélatrices des derniers tabous américains sur le sujet.

,Good Morning Vietnam de Barry Levinson.

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“La Mauvaise éducation” de Pedro Almodóvar La Mauvaise éducation est présentée hors compétition, en ouverture du Festival de Cannes de 2004, le premier film espagnol à avoir cet honneur. Le réalisateur Pedro Almodóvar en a remanié le scénario pendant plus de 10 ans avant de se décider à le mettre en image. “La Mauvaise éducation est un film très intime" précise Almodóvar, "mais pas exactement autobiographique. Il est certain que mes souvenirs ont été importants au moment de l'écriture du scénario, puisque j'ai vécu dans les lieux et les époques où se passe l'intrigue". Treize ans après Attache-moi!, Almodóvar a de nouveau fait appel au directeur de la photographie José Luis Alcaine. Pour le personnage d'Enrique Goded, Almodóvar a demandé à l'acteur Fele Martinez de maigrir, de s'entraîner pendant cinq mois, et aussi de modifier le registre de sa voix, en baissant sa tessiture. ■ La rédaction

,Kill Bill de Quentin Tarantino.

/DR

,La Mauvaise éducation de Pedro Almodóvar.

/DR


FIFM

samedi 12 décembre 2009 FESTIVAL INTERNATIONAL DU FILM DE MARRAKECH

fifml'équipe S'ils ne sont qu'un noyau restreint à préparer au , moins un an à l'avance l'édition à suivre du Festival

international du film de Marrakech, les mois passants l'équipe s'étoffe pour produire un Festival de qualité. Résultat: ils sont au final quelques centaines à avoir contribué au bon déroulement de cette 9ème édition. Chapeau et merci à tous!./ JANNAT OMAR

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in & out Le chanteur Brace a chauffé l'ambiance , de la soirée aufait avec son talent et son énergie scénique./IB

Les invités ont dansé jusque tard dans la nuit à la , soirée aufait organisée dans le cadre du 9 FIFM. ème

Le réalisateur Mohamed , Achaour à la soirée aufait jeudi 10 décembre./IB

L'ensemble de percussionistes , "Ostina Tono", sur la scène de la soirée aufait./IB

/IB

Les groupes, variés, se , sont enchaînés pendant de

nombreuses heures lors de la soirée aufait, organisée jeudi 10 décembre./IB

La foule était présente, en masse, lors de la soirée officielle , organisée par le quotidien aufait dans le cadre du 9ème FIFM.

/IB


FIFM

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in & out

L'actrice Vahina , Giocante, en bas du

tapis rouge./COPYRIGHT NAJIB BELHOUCINE

L'acteur et producteur américain Jeff Fahey , en bas des marches du Palais des Congrès de Marrakech./COPYRIGHT NAJIB BELHOUCINE

Le chorégraphe et metteur en scène , marocain Lahcen Zinoun.

/COPYRIGHT NAJIB BELHOUCINE

L'actrice italienne Isabella , Ferrari sort des voitures officielles et s'engage sur le catwalk./COPYRIGHT NAJIB BELHOUCINE

Fayrouz Karawani, s'apprête à , monter les marches.

/COPYRIGHT NAJIB

BELHOUCINE

La délégation coréenne , lors de son arrivée au tapis

rouge./COPYRIGHT NAJIB BELHOUCINE


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NÉGOCIATIONS. George Clooney serait actuellement en négociations pour obtenir le rôle principal du prochain film d'Alexander Payne, le réalisateur de Sideways. L'acteur américain jouerait ainsi dans The Descendants, une adaptation du roman de Kaui Hart Hemmings. Le long-métrage racontera l'histoire d'un riche propriétaire qui part avec ses filles retrouver l'amant de sa femme, plongée dans le coma. Le tournage devrait débuter en février prochain pour une sortie en salles prévue en 2011.

à chaud

Le National Board of Review sacre Un prophète CONSÉCRATION. Le drame car-

,

Les autres lauréats Parmi les autres lauréats, In the Air (sortie le 10 février en France), de Jason Reitman, se démarque avec pas moins de quatre trophées, dont celui du meilleur film et du meilleur scénario adapté. Anna Kendrick obtient, quant à elle, le prix du meilleur second rôle féminin tandis que l'acteur principal du film, Geor-

/DR

céral de Jacques Audiard, Un prophète, a reçu le prix du meilleur film étranger au “National Board of Review of Motion Pictures (NBR)”, qui lance depuis 1929 la saison des récompenses cinématographiques. Ainsi, le film français Un prophète enchaîne les récompenses. Après avoir raflé le Grand Prix du jury, lors du 62ème Festival de Cannes et le Prix du meilleur film au Festival du film de Londres, il a obtenu celui du meilleur film étranger au NBR face au Ruban blanc de Michael Haneke. Avant les Oscars où il a été sélectionné pour représenter la France, le film de Jacques Audiard sera également en compétition aux European Film Awards le 12 décembre. Il a été nominé dans six catégories, dont celle du meilleur film européen.

ge Clooney, est sacré meilleur acteur, ex aequo avec Morgan Freeman pour Invictus. Invictus, qui sortira le 13 janvier prochain dans les salles françaises, permet à Clint Eastwood de remporter le prix du meilleur réalisateur et son

film se classe dans le top 10 du NBR. Carey Mulligan reçoit, enfin, le prix de la meilleure actrice pour An Education, film britannique de Lone Scherfig, prévu pour le 24 février 2010 en France. ■ La rédaction

Scarlett Johansson jouera dans Iron man 2

“Je suis tellement fan du premier film”, s'exprime-t-elle, “c’est bourré d’actions époustouflantes, j’en suis tellement dingue. Jon Favreau, le réalisateur, en est également fou; nous sommes tous deux à fond dedans.” Johansson ajoute que le film lui a offert de nouveaux défis à relever en tant qu’actrice: “c’était un univers entièrement nouveau pour moi, mais j’ai développé énormément de force, ça c’est sûr. Travailler avec des harnais et être suspendue en l’air, vous projetez un seul mauvais coup de pied ou poing et, ça y est, vous êtes foutu.” L’actrice a également annoncé que, par la suite, elle devrait apparaître dans Les Vengeurs. Iron Man 2 sera pour sa part sur les écrans à partir du 28 avril 2010.

,Scarlett Johansson, ravie d'incarner la veuve noire pour "Iron man 2".

/DR

JOIE. Scarlett Johansson vient

de révéler qu’incarner le personnage de la veuve noire dans Iron Man 2 est “un rêve qui devient réalité”. L’actrice déclare

en effet avoir plus qu’adoré le premier volet de Jon Favreau. Un défi pour Scarlette Johansson

■ La rédaction

Deux nouveaux projets pour Jean-Paul Rouve COMEDIE. Les sociétés de production “Sombrero Films” et “Les Films du Kiosque” ont confirmé la présence de l'acteur Jean-Paul Rouve dans leurs prochains projets, respectivement dans Pour solde de tout compte et Low Cost. Avec un tournage prévu pour avril 2010, Pour solde de tout compte sera le premier film de Pierre Lacan, d'après son propre scénario écrit avec la collaboration de Guillaume Lemans (La Guerre des miss). Dans ce film policier, JeanPaul Rouve donnera la réplique à un casting prestigieux composé de Niels Arestrup (Un prophète), Deborah François (Fais-moi plaisir!) et Simon Abkarian (L'Armée du crime). L'histoire, sera centrée sur Benoît (Jean-Paul Rouve), poursuivi par des truands après que son père aie soudainement disparu. Le scénario, encore en cours d'écriture, est adapté du livre Terminus Plage d'Alain Wagneur.

Un retour à la comédie Jean-Paul Rouve retrouvera par la suite son ancien compère des Robins des Bois, Maurice Barthélémy, qui signera son troisième film en tant que réalisateur (après Casablanca Driver et Papa). Intitulé Low Cost. Le film permettra à Jean-Paul Rouve de retrouver la comédie et Gérard Darmon,

,Jean-Paul Rouve.

/DR

qu'il a déjà côtoyé dans Astérix et Obélix: Mission Cléopâtre en 2002 et Qui a tué Pamela Rose? en 2003. Le film reviendra sur un groupe de Français moyens, bloqués dans un avion d'une compagnie low cost à l'aéroport de Djerba, en Tunisie. Enfin, Jean-Paul Rouve débutera à la mi-janvier le tournage de Poupoupidou, un polar de Gérald Hustache-Mathieu avec Sophie Quinton (Candice Lecoeur) et Nicolas Duvauchelle. Il est actuellement à l'affiche de Arthur et la vengeance de Maltazard, où il prête sa voix à l'un des personnages du film d'animation de Luc Besson. ■ La rédaction

Johnny Depp incarnera Pancho Villa RÔLE. Après

Jack Sparrow, Sweeney Todd, ou encore Willy Wonka, Johnny Depp se glissera cette fois dans la peau de Pancho Villa, dans Seven Friends Of Pancho Villa And The Woman With Six Fingers, un biopic réalisé par Emir Kusturica. Basé sur la biographie du légendaire guérillero mexicain intitulée The Friends of Pancho Villa, le film retracera le parcours de ce Robin des Bois du 20ème siècle qui, entouré de ses acolytes, volait les riches pour donner au pauvres et aimait faire la fête. Côté casting, on pourrait également retrouver Salma Hayek, puisque celle-ci est actuellement

L'acteur Johnny Depp à new York, , le 17 novembre 2009. /DR

en négociation pour y incarner un des rôles principaux. La totalité du film sera tourné en espagnol, à Mexico. Mais il faudra attendre 2011 pour qu’il puisse se lancer dans le projet, Johnny Depp ayant un agenda fort chargé. ■ La rédaction


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samedi 12 décembre 2009

détente

météo

mots-fléchés du jour Largeur de papier Sur le côté

En définitive Téléguider

Cela court

Un sens

Bohémienne

Soleil ou Lune

19 10 Tanger 19 9 Rabat

Dotée

Oublier

Pipelette

En portée

Une baie

Monnaie bulgare

Refusée

Fait l'affaire Point du bas

21 Casablanca 12

Roses sur la table

22 9 Agadir

15

19 Oujda 6

19 Fès 5

22 9 Marrakech

Superlatif

Précis

Volonté de petit Épreuve de ski

Sans inégalités

Enchâssé

A les

Arches Qui est à lui Nappes sales Bonnes côtes

Appel du large

Dans un lit Pronom... maître

Sorti

Idée en fleur

master rings

Le jeu Sudoku est un puzzle de 9x9 cases composée de neuf sous-grilles 3x3, certaines déjà remplies. Le but du jeu est de remplir les cases vides, en mettant un chiffre par case, de sorte que chaque colonne, ligne et région contiennent une fois seulement chaque chiffre de 1 à 9.

2

5 7

4 1

8

9 3

2 3

Niveau : Facile

7

3

9

Dakhla 19 16

Porter pâle

sudoku

5

Passe avant nous

Matière au lycée

Extraterrestre

2

Oiseau coloré

Frappée d'étonnement

9 2 7 3 1

Niveau : Moyen

8

3 1

6 7

4

8 9

6 2

4

tant les trois conditions suivantes: • Dans chaque anneau (un des cercles concentriques) doivent figurer tous les chiffres de 1 à 8 sans répétition. • Dans chaque diamètre doivent figurer tous les chiffres de 1 à 8 sans répétition. • Les sommateurs (cercles oranges) contiennent la somme des 4 chiffres figurant dans les rayons correspondant. (Niveau facile)

7

8

7

horoscope du jour

BUT: Il s’agit de compléter la grille en respec-

17 6

22

10

14 63

4 8

6

3 5Taureau Au cours des semaines à 1 8 6 venir, vos 5 finances peuvent sérieusement 6 2 8 1 3 s’améliorer, mais vous devriez agir, dès 1 maintenant. Une 8 71 2 3 personne vous 14 donnera quelques qui vous 6informations, 3 1 seront très utiles, pour votre vie active. Vous atteindriez vos buts 8 19 5 9 22 rapidement, si vous usiez encore plus de sens de la 4votre 7 communication ! 9 24

5

26

Niveau : Moyen

2

8 7

8 3

1

5

3 5 1 8 6 4

1

6

Vous aurez besoin de récolter des informations pour pouvoir avancer. Prenez votre temps avant de vous décider !Vous saurez prendre du recul. Ce sera un effort nécessaire et les résultats vous seront plus que favorables .

1

master dominos

4 8

Bélier

BUT: Il s’agit de compléter la grille à l’aide des pièces manquantes se trouvant au dessus de la grille, en respectant les deux conditions suivantes: • Dans chaque ligne doivent figurer tous les chiffres de 0 à 6 sans répétition. • Dans chaque colonne doivent figurer tous les chiffres de 0 à 6 sans répétition. N.B: Chaque pièce de domino n’existe qu’une et une seule fois dans la grille. NIVEAU 3 (FACILE)

Gémeaux Vous aurez beaucoup d’énergie dans votre vie active, mais la situation financière ne semble pas s’aligner. Rassurez-vous, la chance de faire un profit rapide se présentera très bientôt. De plus, il sera couronné de succès. Alors, préparez-vous à agir avec vivacité !

Cancer Vous pourriez courir contre le temps en ce moment, alors si une personne vous offre son aide, vous ne saurez refuser. Des changements de direction pourraient être bénéfiques dans votre vie active. Alors, ouvrez-vous de nouveaux horizons

pour avoir le déclic !

Lion Les voyages, la carrière et les finances seront tous intimement liés à cette période. mais, en regardant ailleurs, cela pourrait vous conduire à une nouvelle opportunité, pour votre vie professionnelle. Tenez compte de la période, c’est un atout important, et qui orientera largement votre choix .

Vierge Vos perspectives professionnelles sont bonnes, et pourraient être encore plus brillantes, si vous preniez plus d’initiatives. Les appels téléphoniques pourraient être la clé de votre succès. Alors, n’hésitez pas, faites appel à vos connaissances

Balance Certaines négociations commerciales ou financières exigent des compétences et de la diplomatie. Vous serez dans une situation d’instabilité qui pourrait s’aggraver. Et cela pourrait vous pousser à aller dans de mauvaises directions. Alors, faites preuve de vigilance .

Scorpion Vous risquez de vous retrouver en retard à plus d’une occasion. Sortez donc plus tôt, pour éviter les retards. Toutefois, si une personne vous faisiez une réflexion, le tact et la délicatesse seront de mise. Sinon, vous aggraveriez votre situation. Une belle

complicité pourrait s’installer avec une personne du signe du Poisson !

Sagittaire En partageant vos idées et vos rêves, vous permettrez à certaines personnes de votre entourage professionnel, de mieux vous connaître, ainsi, une meilleure collaboration pourrait s’installer. Un projet commun aura toutes les chances de réussir, si vous montriez plus de tolérance .

Capricorne Si vous vous concentriez à la planification financière, en début de journée, vous pourriez voir les premiers résultats positifs, avant la fin de semaine. Alors, n’hésitez pas à revoir votre budget, et tentez de réduire vos dépenses inutiles!

Verseau Chaque jour, c’est la routine qui vous attend. Alors, pourquoi ne pas apporter quelques modifications ? Vous retrouveriez votre bonne humeur, et votre énergie positive. Coté finance, il pourrait y avoir de belles surprises, pour la fin de la semaine .

Poissons Vous pourriez faire des progrès, aujourd’hui, mais pour cela, votre rapidité d’exécution dépendra de votre confiance. Sinon, les planètes pourraient limiter votre assurance, et votre détermination. Alors, sans trop réfléchir, agissez !



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