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Venez comme vous êtes

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Vi ion animale

Vi ion animale

En 2021, Anabelle Guay m’a contactée pour l’aider dans son projet de Grande Traversée. Cette jeune femme au début de la vingtaine, de Saint-Denis-de-Brompton, s’était lancé le défi de pédaler, de marcher et de ramer entre Sherbrooke et les îles de la Madeleine. Un projet plein de sens et plein de promesses. Anabelle n’a pourtant pas le physique typique de l’athlète qu’on imagine en lisant ces lignes.

Avant de la rencontrer, et même de lui parler, j’étais déjà convaincue du bien-fondé de son aventure : un dépassement de soi au fil des kilomètres, une aventure qui vise à promouvoir une meilleure inclusion dans les sports de plein air. Non seulement Anabelle parlait de diversité corporelle, mais aussi de ce qu’elle appelle la « neutralité corporelle ».

Gros, petit, chétif, jeune, vieux, mal équipé, démodé… on ne devrait pas s’empêcher d’aller dans la nature parce qu’on ne répond pas à certains standards. On devrait simplement bouger davantage.

Aspirer à passer par-dessus le « ai-je le physique pour faire ça ? » pour en arriver à s’en ficher complètement et ne plus s’empêcher de passer à l’action parce qu’on croit qu’on n’a pas le bon équipement, celui à la mode, du dernier cri.

Le fait que de jeunes aventurières, comme Anabelle, osent sortir des sentiers battus, et parler haut et fort de la sorte, inspire et ouvre la voie.

Oui, on souhaite toujours plus de représentation féminine dans les sports de plein air. Pour ma part, j’irais jusqu’à réclamer un meilleur accès des femmes de toutes les couleurs, les cultures, les origines... Et, pourquoi pas, un meilleur accès au plein air en général, autant pour des adeptes équipés bon marché, des nouveaux arrivants, des réfugiés, des jeunes, des personnes en situation de handicap ou ayant une limitation physique.

Montagne, attache ta tuque ! – Mylène Paquette

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