#10
L'ACTuALITé
DE VOS SORTIES
CROwDFunDInG
NAOXICA LA CAMPAGNE DE MOVE-ON CuLTuRE
DOMINIqUE PUTHOD JEAN-MARC SALOMON MARTIN PARR DOMINIqUE PITOISET JEAN GILI CHRySTELLE BEURRIER NABAB LES NEMOURS FESTIVAL TOUS éCRANS SPORT
CHARLIE BELLEMIN HAUTE-SAVOIE NORDIC TEAM nOCTuRnE
DJEREM ARTOOTEM AGEnDA
novembre - Décembre 2015
PAyS DE SAVOIE - GEnÈVE 2€
www.moveonmag.com
CULTURE SPORT NOCTURNE
esperluette salon du livre de Cluses 21 > 22 nov. 2015 Parvis des Esserts - entrée libre -
www.mediatheques-cluses.fr facebook.com/esperluettecluses
Infos : mediathèques de Cluses 04 50 98 97 63 - 04 50 98 89 98
C cédille Librairie
Histoires sans fin Librairie
s n a d z e entr VE ! O M le
Toutes les infos sur MoveOnMag.com
plus d’info page 8
C
éDITO #10
onfortablement installée dans mon siège et emmitouflée dans mon écharpe, j’attends que le générique se déroule et que les lumières se rallument. Alors que je m’apprête à me lever, une petite madame plus toute jeune m’interpelle et me demande de l’aide pour remettre son manteau. Je l’aide à passer sa manche. « Qu’est-ce qu’il était bien, ce film ! » me dit-elle, tandis que mes pas commençaient de me diriger vers la sortie. Je m’arrête, lui souris, et attends qu’elle me rejoigne. « Je ne suis pas certaine de penser la même chose » lui dis-je, dubitative… « Mais avez-vous vu Timbuktu ?! Parce que moi, il y a des années, j’ai enseigné en Afrique, et… » … et nous voilà en route, pas bras-dessus bras-dessous mais presque, pour aller boire un café qui nous permettra de continuer à parler des films. Martine, je ne vous ai plus recroisée depuis. Martine, j’étais absolument enchantée de faire votre connaissance, ce jour-là, à la sortie du cinéma.
de la Haute-Savoie Nordic Team, là, c’est ça ?! » Heu… non, mais c’est vrai qu’en sport, ça marche aussi ! Dans la région, l’ambiance est clairement au serrage de coudes, au coup de main, au coup de pouce – l’expo de Martin Parr au Palais Lumière montre l’importance d’un œil tout aussi bienveillant. Et ça tombe bien, parce que pour chacun d’entre nous, à un moment, il est l’heure de passer à la vitesse supérieure pour se dépasser, pour aller encore plus loin que tout ce qu’on avait pu imaginer. C’est pour cette raison que Move-On lance son CrowdFunding afin de développer une billetterie 360°, ainsi qu’une rubrique spéciale pour donner de la visibilité à tous les battants et toutes les battantes de la région. Et si, pour clore cette année 2015, on s’autorisait à avoir les yeux plus gros que le ventre ?! Parce que finalement, ça marche aussi bien pour les projets d’entreprise que pour la culture, le sport, le nocturne. « The sky is the limit », comme ils disent. Alors, visons plus haut, ensemble, et toujours plus haut !
La magie du cinéma, c’est ce qui rappelle Ettore Scola à Annecy depuis des années ; c’est de nous faire échapper un « wahou ! », allongés par terre dans la géode du Festival Tous Ecrans, à Genève. La magie du cinéma, comme l’affirme Danyèle Falquet dans ces pages et comme l’expliquait déjà Hervé Clerbout dans notre numéro précédent, c’est Martine. Des rencontres, de l’entre-aide, et du partage d’expériences. Mais j’entends d’ici Alban Gobert m’interpeller : « Tu parles
Aurore Fossard De Almeida Directrice de publication
Directeur : Damien Tiberio Graphisme : Camille Poisson Directrice de publication : Aurore Fossard De Almeida - aurorefda@moveonmag.com Rédacteur en chef : Paul Rassat paulrassat@moveonmag.com Image de couverture : Cédric Marendaz Dépôt légal : en cours n°ISSn : en cours Société éditrice : Grenade-In
Merci à : Avner Adda, Ani et Pat de l’Artootem, Cédric Marendaz, Charlie Bellemin, Chrystelle Beurrier, Emmanuel Cuénod, Danyèle Falquet, Djerem, Filipandré, Jean Gili, Alban Gobert, Géraldine Gradel, Jean-Marc et Nathalie Le Testu, Martin Parr, Dominique Pitoiset, Dominique Puthod, Gaspart Reynaud, Jean-Marc Salomon, Lauriane Senty, Delphine Seyteur, Paul Verwaerde.
10-31-2354 Certifié PEFC pefc-france.org
Retrouvez tous nos partenaires sur le site moveonmag.com.
Retrouvez-nous sur Facebook
nous contacter : contact@moveonmag.com - 06 32 35 81 37
SOMMAIRE à découvrir
6 8 12
naoxica CrowdFunding
14 16
Jeux Scènes Locales
Paul Verwaerde
rubrique culture
18 19 20 22 24
Chronitude Edito de Dominique Puthod
Jean-Marc Salomon Martin Parr Dominique Pitoiset
26 28 30 32 34
Jean Gili Chrystelle Beurrier Nabab Les Nemours Festivals Tous Ecrans
rubrique sport
39 40
Edito de Charlie Bellemin Haute-Savoie Nordic Team
rubrique nocturne
43 44
Edito de DJerem Artootem
À DéCOUVRIR
interview
naoxica f
AURORE FOSSARD DE ALMEIDA
nous allons à la rencontre de Géraldine Gradel et de Delphine Seyteur qui ont fondé naoxica en février 2015, une agence qui accompagne les porteurs de projets dans le cadre de leur campagne de financement participatif et le webmarketing. Elles proposent leurs services pour aider les projets culturels, innovants et créatifs à se faire connaître, prendre de l’ampleur et atteindre leurs objectifs. Crowdfunding ? Webmarketing ? Love money… ça vous dit quelque chose ? Venez, c’est chez naoxica que ça se passe !
Qui et qu’est-ce qu’on trouve chez naoxica ?
webmarketing à notre démarche. Et de fil en aiguille, c’est ce qui est devenu le plus important, avec cette nouvelle économie collaborative qui se développe, cette mutation qui fait que l’usage prime sur la propriété. La 3ème révolution industrielle comme l’appelle Jeremy Rifkin. Donc on a fait un « Switch », comme ça arrive souvent dans le monde de l’entreprise : on pensait partir du culturel pour aller vers le marketing et finalement on a fait l’inverse, et on s’est tournées aussi vers l’innovation, et le créatif. Pour ce qui est du nom de notre entreprise, on cherchait un nom un peu féminin, un peu exotique
© Lauriane Senty
Géraldine Gradel : Delphine et moi avons travaillé ensemble pendant 8 ans dans la presse et plus spécifiquement dans la diffusion de la presse : on relayait sur le terrain, donc auprès des marchands de journaux, les actions marketing des éditeurs de presse. L’entreprise dans laquelle nous travaillions a subi une restructuration, c’était le moment pour nous de nous lancer ! Au départ, je viens de la culture, et en 2010, j’ai fait une formation de marketing culturel à Neuchâtel (Suisse) pour faire le lien entre culture et marketing, afin d’axer notre démarche sur l’idée qu’il y a besoin de vendre le produit culturel. On voulait donc créer une agence de cet ordre-là. Au fur et à mesure de nos rencontres, on est tombé sur une personne qui créait une plateforme de financement participatif et on s’est dit qu’il fallait absolument qu’on intègre le
6
mais pas trop, et un jour je pensais à un personnage de Hayao Myazaki qui s’appelle Nausicaa (dans « Nausicaa et la vallée du vent », 1984, NDLR), mais comme on ne pouvait pas l’utiliser tel quel et qu’on tenait à ce qu’il y ai un « x » dans le nom, on l’a tourné à notre sauce et ça a donné naoxica - le « x » se prononce « s » comme dans « soixante ». :)
Est-ce que vous avez des critères de sélection pour accompagner des projets ? Non, la seule condition est que les projets soient suffisamment bien préparés en amont, avant de les accompagner et de lancer la campagne de financement participatif. En ce moment, on travaille avec la plateforme Rezogo, qui a été créée sur Annecy l’année dernière. Mais aussi avec Wemakeit, la plateforme suisse. Actuellement on travaille principalement sur trois projets. Un projet en cours de montage dans le secteur du bien-être et de l’alimentation équilibrée (à découvrir bientôt) et, nous accompagnons Dominique Gay, le photographe de DGC Studio qui a travaillé à la décoration d’intérieur des étages de l’Impérial Palace qui souhaite développer un site pour vendre ces tableaux photographiques, et enfin un projet avec un marin, navigateur en solitaire, qui a doublé le Cap Horn en presque un an, qui a tenu son blog et qui cherche à éditer son livre.
C’est une belle aventure ! Oui, bien sûr, à partir du moment où le porteur du projet a bien conscience de ce que ça implique
et de pourquoi on fait ça. Une campagne de crowdfunding c’est beaucoup de travail, il faut jongler avec les réseaux sociaux, la vidéo, le contenu rédactionnel, la stratégie digitale et surtout choisir la plateforme de financement participatif la plus adaptée pour réussir son projet… Et c’est sur ces points-là qu’en tant qu’agence conseil nous intervenons, laissant au porteur de projet la possibilité d’utiliser tout son temps et son énergie à mobiliser son réseau.
Et comment se passent les contributions ? Il y a quatre manières de contribuer : 1/ le don, donc on remet une somme d’argent simplement pour le plaisir d’aider un projet à aboutir, 2/ le prêt d’argent, au sens où l’argent est ensuite remboursé, avec ou sans intérêt (une étude montre que ce système représente 84 Millions d’euros en 2014 !), 3/ l’entrée dans le capital de l’entreprise, donc la somme d’argent vous donne accès à des parts de l’entreprise, et 4/ le don avec contreparties, qui est pour l’instant le système que l’on utilise le plus, c’est-à-dire qu’on donne de l’agent avec une contrepartie qui est définie à l’avance en fonction du montant. Ça part du stickers, jusqu’à un système de pré-vente du produit généré par l’entreprise, comme par exemple les caleçons inventés par l’entreprise Duoo® qui est dans le bureau adjacent au nôtre, que nous avons accompagnée pour le lancement de sous-vêtements masculins qui protègent « ce que les hommes ont de plus précieux » des ondes Wifi et des téléphones portables.
une dernière chose à ajouter ?
© naoxica
Oui, quelque chose qui nous tient à cœur, c’est de dire qu’on avait la possibilité d’être ailleurs mais on a tenu à faire partie de la pépinière Galiléo, mise en place par l’agglomération d’Annecy, parce qu’on est vraiment dans une super dynamique. Nous sommes deux dans notre entreprise, mais être au sein de Galiléo nous permet véritablement de travailler en équipe avec les autres entreprises présentes ici : un graphiste, l’entreprise de développement web qui va s’occuper du développement de l’application d’un client, donc on est vraiment comme une grande entreprise avec plusieurs services. Ça nous permet d’avoir des cordes à notre arc qu’on n’aurait jamais soupçonnées. C’est une vraie chance pour nous d’être dans une dynamique aussi innovante.
Flashez le QR Code et retrouvez l’intégralité de cette interview sur moveonmag.com !
moveonmag.com
7
s n a d z e r t n e ! E V O M e l
ET TuREL L u C uI nDA JETS Q n AGE O u ’ R u P S Q E D LuS BIEn P RéTISER RTIES. T C S n E O E C n AZI S SO IEn, n MAG VOTRE SOuT ALEMEnT VO S O E V S-nOu IC C MO n E D V O A E R A , T G AIT On GEROn POuRR PuIS PL , T ChAn n A T L’EXIS OuR 2016. ATION DE LETEVéFEORDMEE E D E T PLA OPéR SUR LA OuVER IOnS P T I C B é FONDS D M A A SES nS À L DAnS PARTO
AuJOuRD’huI
Move-On a son magazine culturel sur les Pays de Savoie et Genève. Plus qu’un magazine, c’est un agenda culturel proposé sous la forme d’un bimestriel papier et d’un site internet dont les contenus sont relayés sur les réseaux sociaux. Cette publication locale s’adresse aussi bien aux aficionados de la culture en tout genre qu’aux adeptes d’informations concrètes, de bons plans, d’interviews piquantes… Move-On Magazine est aussi un réseau de contributeurs rédacteurs, reporters, photographes, vidéastes, community managers… Move-On Mag donne la possibilité de participer. C’est l’opportunité pour les contributeurs de faire reconnaître leur travail, de rencontrer des artistes, de bénéficier d’une formation et de contribuer à une aventure en plein essor.
DEMAIn
et aussi grâce à vous, Move-On va prendre de l’ampleur avec une nouvelle plateforme ! Bientôt, vous ne vivrez plus vos sorties (culture, sport, nocturne, corporate) de la même manière. Choisissez vos événements suivant vos besoins et vos envies, et packagez-les en adéquation avec vos transports et vos hébergements. Fort de son succès, Move-On sera étendu à d’autres départements pour ensuite se nationaliser.
un COnSTAT, unE SOLuTIOn Aujourd’hui, il existe plein de comparateurs pour les billets d’avion. On passe notre temps à comparer les comparateurs ! Trouver un vol pas cher, c’est possible, mais il faut chercher, comparer, vérifier que tous les paramètres coincident, le lieu, l’heure, les tarifs... La démarche est parfois si laborieuse qu’on remettrait presque en question l’envie de sortir et de découvrir ! C’est à partir de ce constat que Move-On a mis en place une solution à travers un moteur de recherche unique au monde !
éVénEMEnT + TRAnSPORT + héBERGEMEnT Tout sur un seul et unique site, c’est moins fatiguant Et à moi l’évasion, au revoir le stress des réservations!
Toutes les infos sur MoveOnMag.com 8
La plateforme Move-On c’est quoi ? TERIE... s “tickets” événements. unE BILLETde vendre de qui permettra
RTS... E TRAnSPO uMOyEnS Dtio S ionnaire ! Co LE lut S vo u ré n TO AVEC le de réserva avions se-
e centra s, trains et rer Une plateform énements : bu prix, pour assu cherche d’év mparateur de plé à votre re co un via on s points de dé siti vo e po pt dis m à co is t en ront m esure » prenan r-m su « fre of une ée. part et d’arriv
EnTS ! de comparateur LES héBERGonEM s d’hôtes ... un ... ET TOuS ca e votre mpings, mais ant en compt
On En COnCLuSI de créer e qu gi Il était lo e globale une plateform i. Elle peut -c comme celle tive et être participa rtout elle su et e, iv évolut imum ax se veut un m e. al ci so ludique et
Contreparties
en Hôtels, chalets, sur-mesure » pr rer une offre « prix, pour assu . ée point d’arriv
Toute l’équipe vous dit Merci ! + Move-On Magazine + Votre nom dans les remerciements Papier + Web
OBJECTIF n°1 : 2 000€
Finalisation de la 1ère phase de développement de la plateforme move-on.com
OBJECTIF n°2 : 6 000€
Oui car il ne faut pas s’arrêter en si bon chemin. Finalisation de la 2ème phase de développement de la plateforme move-on.com.
25€
OBJECTIF n°3 : 10 000€
Finalisation de la 3ème phase de développement de la plateforme move-on.com.
Au-DELÀ
En cas de depassement d’objectif nous pourrons vous faire de nouvelles offres… Nous avons avons encore d’autre tours dans nos manches !
ETTE LEVéE ? POuRQuOI C contribution
pte sur votre édibilité , l’équipe com enter notre cr Autofinancée gm au d’ n afi térieurs. ien ex ut rs so eu tre tiss vo et inves nques et des ba s de ès pr au néficier ojet pour bé amorcer le pr la nous avons bens vo de us No ce ent, et pour d’un financem fonds, besoin de vous ! soin de déroulement au bon e) à une nt financière é( ua ci rib so nt as z co En sere projet, vous me un m tre co no e) de é( t men nsidér mique et co na dy n. e tio ag im nova soutien à l’in ChISSEMEnT RATIOn, EnRI S : COLLABO EnT uR EM LE BL VA EM S nO AGE, RASS SOCIAL, PART
50€
Toute l’équipe vous dit un Super Merci ! + Move-On Magazine + Votre nom dans les remerciements Papier + Web + 1 Exemplaire du numéro Papier avec votre nom Toute l’équipe vous dit un Grand Merci ! + Move-On Magazine + Votre nom dans les remerciements Papier + Web + 6 mois d’abonnement à la version Papier + Web Toute l’équipe vous dit un Maxi Merci ! + Move-On Magazine + Votre nom dans les remerciements Papier + Web avec votre photo + 1 An d’abonnement à la version Papier + Web + Participation à tous les jeux concours pendant 1 an ! Toute l’équipe vous dit Immense Merci ! + Move-On Magazine + Votre nom dans les remerciements Papier + Web avec votre photo + 1 An d’abonnement à la version Papier + Web + Participation à tous les jeux concours pendant 1 an + 1 Polo (fille ou garçon) Move-On Mag + Une bandoulière Move-On Mag + En exclusivité LA FUTURE CARTE adhérent qui vous donnera droit à des offres et des tarifs préférentiels sur la plateforme MOVE-ON.COM
À DéCOUVRIR
crowdfunding
On les soutient aussi...
Il s’agit d’une recherche amateure à Vârânasi sur le son et sa traduction sociale : la musique.
EnTRE LE SOn DE nOS CuLTuRES
OBJECTIF CAP hORn PAR FAnCh GuILLOn
TABLEAuX PhOTOGRAPhIQuES PAR DOMInIQuE GAy
Les carnets d’un voyageur en solitaire, Fanch Guillon.
Faire entrer des photos d’art haut de gamme chez vous.
Flashez le code !
Flashez le code !
Flashez le code !
nOuVELLE RuBRIQuE « CrowdFunding » axée sur le soutien de projets culturels et entrepreneuriaux.
Vous avez un projet qui vous tient à cœur ? Vous avez besoin d’un coup de pouce pour le réaliser ? Ca tombe bien, vous n’êtes pas tout seul ! Move-On Mag vous propose de lui donner de la visibilité. www.moveonmag.com 10
☞
À DéCOUVRIR
jeux
éVénEMEnT GOÛTERCOLORIAGE À BONLIEU LE 12 DÉCEMBRE
Paul Verwaerde f
AURORE FOSSARD DE ALMEIDA
AVIEz-VOUS VU REMARqUé LE COLORIAGE DANS NOTRE PRéCéDENT NUMéRO ? PAUL VERWAERDE, L’AUTEUR DE CES DESSINS ORIGINAUX, VOUS EN PROPOSE UN NOUVEAU, ALORS… À VOS CRAyONS ! PARCE qUE CHEz MOVE-ON, ON EST FAN, ON EST ALLé LE RENCONTRER POUR qU’IL NOUS RACONTE D’OÙ IL VIENT ET OÙ IL VA !
Comment te présentes-tu ? Comme dessinateur ? Illustrateur ? Coloriageur ?
propriaient le livre. J’aimais beaucoup l’idée de générer une oeuvre collective locale à partir d’un sujet aussi simple.
Je dirais illustrateur car avec ce projet, je transforme la réalité en utilisant les codes d’un registre Comment vois-tu évoluer ton projet ? fantaisiste, le coloriage. Mais je suis aussi éditeur et Cet été, j’ai développé une gamme pour Belle-Île diffuseur. J’ai monté avec un poster de la ma petite maison carte, un tote bag à d’édition et je sollicolorier et des cartes cite : les chroniqueurs, postales. J’aimerais les libraires, les radios. lancer des jeux de Paul Verwaerde Je démarche aussi société locaux où l’on dans les boutiques peut découvrir l’hispour présenter les livres, créer la surprise. Bon, pour toire, la faune, le folklore… J’aime vraiment l’idée le moment je gère tout ça tout seul comme un de générer du ludique avec le réel qui nous enartisan, mais spécialisé dans le coloriage local ! toure. J’aime aussi cette prise de conscience sur les produits locaux. On veut tous savoir d’où viennent D’où t’es venue l’idée du concept du Reporles choses et comment elles sont faites. Aujourd’hui, ter-coloriage ? ce parti-pris se développe dans la nourriture avec le Il y a trois ans, je vendais mes dessins de paysages local et le bio. Pourquoi ne pas le développer dans sur Belle-Île en Bretagne. L’année d’après, j’ai déd’autres domaines ? Moi, j’ai choisi celui du jeu ! cidé de mettre les dessins sous forme de livre et peu à peu, c’est devenu un livre de coloriage. Ce Tu peux nous parler de l’événement « Goûque j’ai tout de suite apprécié avec le début du ter au coloriage » ? projet, c’était de voir la façon dont les gens s’apOn invite les enfants et les adultes à venir participer à une exposition collective en proposant leur coloriage d’Annecy ou en venant le faire sur place tout en prenant un petit goûter. L’événement aura lieu samedi 12 décembre 2015 en partenariat avec la boutique Culture Trock au centre Bonlieu, où les coloriages seront exposés, et chaque participant pourra ensuite voter pour le meilleur coloriage. Le gagnant repartira avec toute la collection du Reporter-Coloriage qui comprend un numéro d’Annecy, un numéro de Chamonix et celui de Belle-Île-en-mer ! © Aurore Fossard De Almeida
"J’aime l’idée de générer du ludique avec le réel qui nous entoure."
12
Flashez le QR Code et retrouvez l’intégralité de cette interview sur moveonmag.com !
ns et colorie cette jolie vue o y a r d’A tes c nne s d n cy e r P !
moveonmag.com
13
À DéCOUVRIR
jeux
☞ MOTS CROISéS Quelques définitions de mots croisés célèbres. Chaque définition est suivie du nombre de lettres que comporte le mot à trouver. 1. Pas réglés (12) 2. On y descend pour se remonter (4) 3. En haut quand elle est en bas (10) 4. Manque de peau (12) 5. Verres de contact (5) 6. Les bouchers à l’arène (7) 7. Fait aller au cabinet (3) 8. Du vieux avec du neuf (11) 9. Tube de rouge (14) 10. Pigeon voyageur (8)
Mes chers amis, il vous faut trouver qui joua si bien l’étourdi. Ce tendre poulet appréciait tout autant les copains que la vie de château, les grands ducs qu’un simple facteur. Pas faiseur pour deux sous, ce vieux fusil adorait les côtelettes et la grande bouffe. QuESTIOn : DE QuEL ACTEuR S’AGIT-IL ?
DéMOnSTRATIOn DéMONTRER qUE
VERT KROUMIR
=
CASSOULET
Réponses à la démonstration : Je barre V au numérateur car vénérien. Je barre T au numérateur et UMI au dénominateur car qui dit « UMI dit T ». Je barre RO car rosbeaf. Je supprime R au numérateur et au dénominateur. Reste K sous l’E, soit CASSOULET. Réponses aux mots croisés : 1)Chorégraphie 2)Cave 3)Jarretière 4)Circoncision 5) Apéro 6) Corrida 7) ENA 8) Nonagénaire 9) Internationale 10) Touriste.
14
☞ s u r
m o v e o n m a g . c o m
STéPhAnE ROuSSEAu > 14 novembre / Arcadium, Annecy
☞
Après ses Confessions, Stéphane Rousseau revient sur scène avec son tout nouveau spectacle : Stéphane Rousseau brise la glace? Pour la première fois, il nous fait découvrir toutes les facettes de sa personnalité dans un seul et même spectacle. Plus drôle, plus fou et plus together que jamais, il revient sur scène entouré de ses amis musiciens, et nous offre une expérience originale, sans parler du retour de … Rico ! Stéphane Rousseau, performer aux multiples talents révèle sa polyvalence à l’américaine, se dévoile à l’européenne, et charme à la québécoise.
2 PLACES À GAGnER
TARTInE FESTIVAL > 19-21 novembre / Scarabée, Chambéry
☞
Imaginé par l’Association Tartine comme un concentré de musique et de rencontres, Tartine Festival vous invite au scarabée du 19 au 21 novembre ! Tous passionnés, l’équipe de tartine vous propose de découvrir leur univers à travers :
2 PLACES À GAGnER au choix pour le jeudi 19 ou samedi 21 novembre
- 3 soirs de concerts : la musique tzigane, le blues, le rock, et la chanson - une exposition d’art graphique sur le thème de la route - des ateliers de médiation culturelle permettront aux jeunes (...) de se produire sur scène lors du festival - un projet vidéo en collaboration avec la section serecom de l’IUT de Chambéry sera réalisé à partir de captations vidéos du festival
CIRQuE D’hIVER BOuGLIOnE > 20-22 novembre /
Place Pierre de Coubertin, Terrain Ex-Vetrotex
☞
La dynastie Bouglione, 170 ans de savoir-faire dans l’univers du cirque, a répondu à l’appel du public de région en remontant une tournée dans les 40 plus grandes villes de France. Sur le chemin de leurs patriarches Sampion et Emilien Bouglione, la nouvelle génération Francesco, Joseph, et Louis-Sampion ont créé une unité pour partir sur les routes avec une sélection méticuleuse des meilleurs numéros présentés au Cirque d’Hiver Bouglione Paris et primés dans le monde ! La magie opère plus que jamais dans les spectacles du Cirque d’Hiver Bouglione. Dans la plus pure tradition et avec les dernières technologies de son et de lumières, artistes et animaux vont se côtoyer au son du grand orchestre live du Cirque d’Hiver Bouglione.
4X4 PLACES À GAGnER
140x200 CHAMBERY.indd 1
29/10/2015 11:03
DARuMA > 6 décembre / Arcadium, Annecy
☞ 10 PLACES À GAGnER
Après quinze années de recherches et d’expérimentation en matière d’expressions théâtrales, les spectacles d’Entr’Act se reconnaissent aujourd’hui par les univers explorés, le mélange des arts et les compétences pluridisciplinaires des artistes recrutés pour leur parcours (Ecole Nationale de Cirque de Montréal, de Bruxelles, CNAC, Conservatoires de théâtre, Centre chorégraphique...) ou pour des qualités artistiques évidentes décuplées par une expérience professionnelle riche.
moveonmag.com
15
À DéCOUVRIR
Scènes vus par
- locales
.com
Leitmotiv
Tin
Jodge Trotter
Leitmotiv joue une musique variée allant d’un rock frontal vers des sonorités plus douces où se mêlent des teintes jazz ou pop.
Tin raconte les joies et les peines de coeur d’une jeune fille qui confectionne ses chansons dans le son et la fureur, la gaieté et les frémissements.
Jodge Trotter brûle planches depuis 2013.
Tremplins remportés : RTL2 Pop-Rock Tour, Mozaïc Rock Challenge (prix du public) et les Scènes Croisées (prix du public et du jury). Scènes majeures : Le Krakatoa, la Médoquine, Barbey, le BT59, le Ferrailleur, le Réservoir, Opa Bastille, Espace B, les 3 Orfèvres et le festival Festidreuz. En première partie et aux cotés de : Asyl (Lescop), Kebous (Les Hurlements d’Léo), Boulevard Des Airs et Da Silva.
16
Sur scène elle est accompagnée de Jan Dark (claviers et boîte à rythmes). DJ accomplie, Tin est une activiste des nuits parisiennes : elle est résidente de Candelaria, Pasdeloup, Miss Ko & le Baron à Paris et mixe à l’étranger. Elle joue aussi pour les défilés de mode et réalise l’habillage sonore de lieux…
les
Un projet conçu, à l’origine, guitare-voix et cajon, qui s’étoffe au fil des rencontres. Le groupe se produit beaucoup dans les bars, clubs et festivals avec des reprises et covers, dans la région annécienne et genevoise. La rencontre avec le DJ Ben Lemonz, a permis au groupe d’entrer dans un univers plus ‘clubbing’. Un EP est en production, coloré avec les versions Deep House des meilleurs morceaux acoustiques et inclura les premières compositions !
NOUVEAUTÉ
CARTE
CADEAU
Photographe : Arnaud BARAER
COURIER
OFFREZ LA SEULE CARTE CADEAU VALABLE DANS NOS 40 BOUTIQUES* En vente à l’accueil de votre centre commercial
* Voir liste complète à l’accueil. Carte de monnaie électronique non rechargeable émise par Sygma Banque, 18 rue de Londres 75 009 Paris cedex 09, SA au capital de social de 575 000 003.16 euros, SIREN 327 511 036 RCS Paris, tél : 01 44 54 63 00. La carte est valable 1 an à compter de sa date d’activation.
www.centre-courier.com
CULTURE
chronique
Chronitude f
PAUL RASSAT
Espèce d’enflure, va ! Eh oui, la mode est à l’enflure, au buzz, à l’hyperbole qui consiste à exagérer parce que notre réalité qui ne suit pas toujours nos désirs s’use et nous soûle grave. Alors on la rhabille linguistiquement, on en rajoute. Le moindre petit machin devient un opus, un truc culte. Au restaurant un bouquet de saveurs devient une explosion de saveurs et le cuisinier se transforme en artificier. Il faut en avoir plein la bouche ! « C’est juste un peu trop abusé ! » comme dirait l’autre. « Et X… poussait derrière comme un malade. C’était énorme » entend-on à propos du dernier concert de Téléphone. Une voiture se doit d’être suréquipée, au risque de complexer le premier bonhomme venu. L’époque est à l’hyperbolitude, à l’enflure. Notre monde veut se faire univers et enfle, enfle sa vision et son récit de lui-même à travers un langage hypertrophié.
Espèce d’enflure, va ! Nous devenons grenouille au risque de crever, comme dans la fable de ce bon Monsieur de La Fontaine : « La chétive Pécore S’enfla si bien qu’elle creva. Le monde est plein de gens qui ne sont pas plus sages. » Ce mouvement s’accompagne d’une édulcoration de la réalité qui nous dérange. Le travail partiel se supporte mieux que le chômage partiel. Les dommages collatéraux passent mieux que les morts, les nègres (appellation que revendiquait Léopold Sédar Senghor) sont devenus gens de couleur pendant qu’apparaissait une foule de malentendants, de malvoyants et toute une gamme de déodorants. Pendant ce temps, à l’Académie, Jean-Denis, Alain, Valéry, Erik, Danièle, Max et les autres nous concoctent une 9ème édition du dictionnaire… je ne vous dis pas comme ! Nous pensons avec des mots et des idées qu’on nous fait croire nôtres. Nous sommes parlés par les médias, le discours politique et publicitaire. Le discours sur la violence et les conflits remplace les faits eux-mêmes. Il forme spectacle et lorsque les vrais gens sont confrontés à cette violence, ils ne comprennent pas ce qui leur arrive. Il faut l’image d’un enfant de trois ans mort pour les réveiller. La dissociation entre la réalité et le discours qui est censé la dire est de plus en plus grand car au fil du temps, notre vision de la réalité devient un palimpseste qui, une couche linguistique et culturelle après l’autre, une mode en recouvrant une autre, construit une perception artificielle de notre monde. L’art est peut-être le moyen de retrouver un avant sans apprêt, de dire et de vivre le monde sans l’habiller, de retrouver la force originelle des peintures de Lascaux. De racler les parois pour vivre la force de l’originel, de la voix, du geste, du mot, du regard.
Flashez le QR Code et retrouvez l’intégralité de cette interview sur moveonmag.com !
18
Edito de Dominique Puthod La culture, un vecteur d’attractivité pour notre bassin de vie Il y a quelques jours, je participais à un déjeuner avec autour de la table de jeunes créateurs d’entreprises qui ont décidé de venir développer leur projet de start-up sur Annecy. Ce qui les a le plus motivés pour s’installer sur notre territoire, c’est certes notre cadre de vie, mais c’est surtout le dynamisme de notre agglomération. En les interrogeant sur la définition de ce dynamisme, ceux-ci ont évoqué plusieurs mots clés : innovation, lieux emblématiques par domaine d’activité, enseignement supérieur et culture.
La culture est donc perçue par ces jeunes créateurs comme un facteur clé de succès de notre territoire. Cette nouvelle génération a donc intégré qu’il est stérile « d’opposer art et industrie, commerce et culture ». Au contraire, elle considère même qu’elle est un des piliers de l’attractivité de notre bassin de vie. La rayonnement d’Annecy dans le domaine culturel est donc essentiel. On comprend alors l’intérêt des politiques publiques mises en œuvre qui permettent d’accompagner la richesse de notre offre culturelle, qu’elle concerne les institutions (Bonlieu, le Brise Glace, l’Auditorium de Seynod...), le soutien aux associations (compagnies de théâtre, chorales...), les festivals (chanson, cinéma, musique, théâtre), les lieux d’enseignements artistiques (parcours culturels, conservatoire, école d’art...) ou les fêtes populaires (fête du lac, descente des alpages, fête de la pomme...). La richesse des propositions culturelles, le calendrier des événements, les créations fabriquées sur notre agglomération, la qualité des enseignements artistiques, tout cela participe à faire d’Annecy un territoire repéré au niveau national. Cette politique culturelle au service de nos concitoyens est donc aussi sans aucun doute un vecteur d’attractivité.
© DR
Dominique Puthod Maire-adjoint d’Annecy
moveonmag.com
19
CULTURE
interview
J.M. Salomon f
PAUL RASSAT
NOUS AVONS SUIVI JEAN-MARC SALOMON PENDANT UN AN LORS DE VERNISSAGES, DE CONFéRENCES, ET PUIS UN JOUR, IL M’A REÇU DANS SON BUREAU, À LA FABRIC. IL PROPOSE UN CAFé ET VA LE PRéPARER LUI-MÊME. J’EN PROFITE POUR REGARDER LES LIVRES SUR LES RAyONS DE LA BIBLIOTHèqUE, LES REVUES D’ART. LE DéBUT DE L’ENTRETIEN CONFIRME qUE LA BIBLIOTHèqUE NE FAIT PAS OFFICE DE DéCORATION MAIS qUE L’ART EST ESSENTIEL À LA VIE DE MON INTERLOCUTEUR.
de café. Je veux dire que ces discussions peuvent être intéressantes, elles posent parfois des questions simples et percutantes, mais la culture permet d’approfondir ce rapport au monde. Elle me sert aussi à accepter la tragédie de la condition humaine.
© DR
On a pu regretter Alex et le château d’Arenthon qui abritait la Fondation. Finalement, ici s’installe une autre dynamique, carrément en ville, et vous gardez toujours quelque chose à destination du public scolaire.
Pensez-vous que dans notre société tournée vers la productivité, l’art soit « à la marge » ? Oui, quoique si l’on se réfère au monde industriel et à celui de la communication, on constate que le marketing prend de plus en plus d’importance et que lui-même fait de plus en plus appel à des agences de pub. D’ailleurs, il n’est pas certain qu’à l’intérieur de celles-ci, il n’y ait pas de très grands artistes qui ont choisi non pas les arts plastiques ou d’autres domaines, mais celui de la publicité. Pour moi, l’art, aujourd’hui, est partout. Regardez une affiche : elle est mise en page et composée par des gens qui ont un background artistique, soit une école de graphisme, soit une école d’art. Pour le grand public, au-delà de l’art, c’est la question de la culture qui me semble très importante. Ça permet de sortir des discussions de salon, de prendre du recul, de sortir des discussions 20
Déjà à Alex, nous avions la volonté d’être didactiques afin de donner des éléments pour comprendre le travail des artistes d’aujourd’hui parce que, il faut le dire, il y a un grand fossé entre le public et l’art contemporain. Pour certains, c’est une supercherie. L’idée de la Fondation était de combler ce fossé, de donner des éléments qui peuvent être parfois assez simples, de manière à ce que le public comprenne pourquoi les artistes d’aujourd’hui travaillent dans ce sens, produisent certaines œuvres. Se tourner donc vers le jeune public dont j’ai la faiblesse de croire qu’il sera le public de demain. À la Fondation, nous avons reçu beaucoup de publics scolaires, des enfants qu’on voyait ensuite revenir avec leurs parents le week-end. Constater que la transmission s’effectue ainsi est très satisfaisant ; c’est peut-être le rôle de personnes comme moi d’être diffuseurs d’art, non pas avec l’idée de se trouver à la pointe dans la recherche de l’art – si on peut parler de recherche dans ce domaine – mais de donner des clés de compréhension. Amener des gens à venir voir une exposition est déjà pas mal, les entraîner à revenir voir d’autres expositions et à faire ensuite leur propre chemin, c’est encore mieux !
Cette volonté de transmission, d’éducation, étaitelle présente dès que vous êtes devenu collectionneur ou bien est-elle venue au fil du temps ? Ma collection est indépendante de la Fondation, mais si je suis collectionneur, c’est lié dès l’origine à l’idée de montrer, de faire partager un enthousiasme. Il n’y a pas eu de réflexion au niveau patrimonial, du genre « je vais découvrir de jeunes artistes d’aujourd’hui qui vaudront davantage dans dix ou vingt ans… », mais acheter des œuvres d’art, c’est aussi permettre aux jeunes artistes de vivre. Plutôt que Jean-Marc d’acheter un yacht… ma passion, mon hobby, ma faiblesse est d’acheter des œuvres d’art. Il est important d’aider les artistes – notamment dans le contexte français où l’un des principaux acheteurs est l’Etat à travers diverses structures, il est important de ne pas lui laisser une sorte de monopole et d’avoir des collectionneurs privés.
pour trois ans et, nous l’espérons, au-delà. Aux haras, l’exposition Samuel Rousseau a été très réussie même si, vous le soulignez, le lieu doit trouvez une véritable identité pour mieux rayonner. Quelles sont vos autres activités ?
Nous louons des pièces de ma collection personnelle à des lieux d’art contemporain. Nous avons aussi le Cercle des Amis de La Fondation (une centaine de personnes actuellement) qui organise des visites d’expositions, des voyages à la Biennale, et au couSalomon vent de la Tourette certainement cet automne. S’y ajoute une série de conférences avec Philippe Piguet, ouvertes à tous, qui auront lieu à l’Abbaye tous les deux mois, le premier jeudi du mois (première le 15/10). Chaque année l’Ecole d’Art des Marquisats vient exposer les travaux des étudiants de 5ème année. Nous avons aussi une action en direction de l’aide à l’édition, un partenariat avec la revue Hippocampe (arts visuels/philosophie/ littérature : on peut consulter le site internet). Un collectif en résidence à l’Artothèque d’Annecy a utilisé l’un des murs de La Fabric, qui avait été inauguré par Rylsee, pour exposer un travail sociologique sur l’art à l’occasion des trente ans de l’Artothèque. Et puis, notre dernière activité est le Prix de La Fondation décerné par un jury de personnes qualifiées du monde de l’art contemporain et qui consiste en une résidence de six mois à New york à l’ISCP, avec une bourse pour vivre ces six mois. Ce prix est ouvert aux artistes de la francophonie, sans limite d’âge. Nous ne demandons pas de contrepartie, de production d’œuvres pendant cette résidence afin de ne pas mettre de pression inutile sur les artistes, mais nous espérons organiser d’ici quelques années à New york une exposition avec les œuvres des artistes en résidence.
"Plutôt que d’acheter un yacht… ma passion, mon hobby, ma faiblesse est d’acheter des œuvres d’art."
Certaines personnes se font une idée des musées comme structures pesantes, figées, alors que quand on vient ici, avenue de Loverchy, ou à l’Abbaye d’Annecy-le-Vieux, ou encore aux haras, on a l’impression, comme naguère au château d’Arenthon, d’être un peu chez soi.
Les gens s’identifient peut-être un peu à la Fondation et à ma personne, ce qui établit un rapport plus direct que dans un musée, qui est plus impersonnel. Et puis je viens de cette région, je suis un local. Ce lien direct me va très bien et me réjouit. Le fait d’avoir quitté Alex permet de le renforcer, d’être plus réactif et dynamique pour le même budget et de toucher un plus large public sans avoir à exposer des artistes déjà reconnus. À Alex, une sorte d’habitude s’était installée, quelque chose qui me correspondait moins. Aujourd’hui, sur Annecy, on fait plus d’ « agitation » de manière à créer une émulation, un public peut-être un peu plus jeune. Ceci me correspond mieux, comme par exemple la possibilité d’inviter ici à la Fabric des associations (comme Images Passages, NDLR) qui peuvent y organiser leurs expositions. On peut aussi prendre des risques en montrant des œuvres plus difficiles, plus pointues. Tout ceci est plus dynamique et, pour moi, plus enrichissant.
Vous recevez Move-On à La Fabric, nous avons déjà évoqué l’Abbaye d’Annecy-le-Vieux où votre présence est assurée
Ce moment passé avec Jean-Marc Salomon confirme ce que l’on peut percevoir de lui en public : une grande simplicité, aucune volonté de paraître. un homme qui se nourrit de l’art et qui est au service de celui-ci, à la recherche d’une forme de vérité.
Flashez le QR Code et retrouvez l’intégralité de cette interview sur moveonmag.com !
moveonmag.com
21
CULTURE
interview
Martin Parr f
AURORE FOSSARD DE ALMEIDA
EN 2012, MARTIN PARR PRéSENTAIT POUR LA PREMIèRE FOIS L’EXPOSITION LIFE’S A BEACH À LA BIBLIOTHèqUE MUNICIPALE DE LyON. NOUS AVIONS ALORS éCHANGé SUR CETTE MANIE qU’IL A, DEPUIS LA FIN DES ANNéES 70, DE PHOTOGRAPHIER LES PLAGES. CET éTé, LA VILLE D’éVIAN A DEMANDé À MARTIN PARR DE POSER SUR ELLE SON REGARD ET SES VALISES.
et Benidorm. « C’est où Knokke et Benidorm ? ». La Belgique, l’Espagne. Et sur un derrière de maillot de bain, c’est l’Amérique qui s’étale. Martin Parr est un grand obsessionnel, il le dit et le revendique. La plage traverse son œuvre comme il la traverse lui-même, par petites incursions dans les affaires des autres et avec l’évidence qu’impose son appareil autour du cou. À propos de la photographie d’une femme, prise de dos, il explique : « Cette femme venait se promener tous les jours
© Martin Parr / Magnum Photos
« Je m’intéresse aux plages, globalement. Je n’arrêterai jamais de faire des photos de plage. Et puis c’est toujours agréable d’être invité à de venir faire des photos de plage ! » Dans l’exposition Life’s a beach, des corps s’étalent sur l’étal de sable et derrière, pas très loin, on aperçoit une mer étale. Ces corps, ils sont petits et couchés-culottés, gras et ronds comme des ballons, acéphales, décadrés, encadrés par le regard de Martin Parr. Le maillot de bain rose et la serviette jaune forment des motifs voyageurs entre Knokke
22
Evian France 2015, Martin Parr
à 5h du matin, et elle portait cette superbe robe blanche avec un parapluie blanc, elle avait l’air de sortir d’un film d’époque. À chaque fois que je la voyais, je la photographiais. Cette photographie est celle que j’ai finalement retenue, parce que j’aime particulièrement la forme de l’arbre, derrière. Donc je faisais toujours en sorte d’inclure cet arbre, même flou, il était très étrange. Le truc, c’est de trouver l’endroit qui marque (« hot spot », Barthes aurait peut-être parlé du punctum, NDLR), donc cet arbre, la végétation, la promenade, la piscine… et d’y retourner jusqu’à ce que la photographie advienne. » Après que Martin a fait Martin le tour de l’exposition avec nous, je me suis installée dans le transat en face de lui.
Au sujet de cette exposition Life’s a Beach, y a-t-il une ville que vous avez trouvé plus compliquée à photographier sur ces trois dernières années ? Vous avez mentionné la question du droit à l’image en France…
Il y a une réticence à être photographié dans toute la France, qui se fait ressentir peut-être encore plus à Paris qu’à Evian. Ici, les gens étaient plutôt aimables et acceptaient d’être photographiés, mais il y a toujours des gens pour dire « non ! » ou des hôtels devant lesquels il est difficile de prendre des photos. Il y a une véritable méfiance au sujet de la phoParr tographie en général.
"Je ne nage toujours pas et je ne compte pas m’y mettre ! C’est un peu comme parler français, ça n’arrivera jamais !"
20 ans en arrière, votre arrivée chez Magnum avait été assez controversée à cause de vos perspectives différentes sur la photographie d’avec celle d’henri Cartier-Bresson. Aujourd’hui, en tant que Président de Magnum, y a-t-il un photographe en particulier que vous aimeriez inclure dans l’équipe, pour ses perspectives singulières sur la photographie documentaire ?
Chez Magnum nous essayons toujours de trouver des gens qui ont une vision très personnelle, c’est notre métier. Lorsque les gens envoient leurs travaux à l’agence, la réunion annuelle (« AGM ») est l’occasion pour nous de considérer très sérieusement chaque dossier, et nous pouvons décider collectivement de si quelqu’un possède cette vision ou pas. Ce n’est pas à moi de décider personnellement, je peux suggérer n’importe qui mais il n’y a aucune garantie que cette personne sera acceptée, il faut que ça passe par le groupe. Ce que je trouve très encourageant, c’est que nous avons accepté six nouveaux membres cette année. D’une part, ça montre que nous avons confiance en la manière dont les choses se passent et se développent chez Magnum, et de l’autre, que nous sommes prêts à accueillir une nouvelle génération de jeunes photographes. L’idée est de dénicher des gens qui ont un vrai talent, de le révéler, de les aider à lancer leur carrière, et si possible de les voir grandir et s’épanouir. Ça fait partie du défi de Magnum et en tant que Président, je suis ravi que nous ayons choisi six nouveaux membres parce que ça montre une véritable confiance en ce que nous sommes, en ce que nous voulons être à l’avenir.
Il y a trois ans, lors du lancement de cette exposition à Lyon, vous aviez dit ne jamais nager – vous aimez photographier les plages, mais l’eau, très peu pour vous. Est-ce que ça a changé ?
Pas du tout ! Je ne nage toujours pas et je ne compte pas m’y mettre ! C’est un peu comme parler français, ça n’arrivera jamais !
Est-ce un principe, une règle de ne pas parler français? Et bien, vous parlez anglais, n’est-ce pas ? Merci pour ça, d’ailleurs. Et vous savez nager ?
Je pense que oui ! Et ben voilà, vous pouvez nager et parler français pour moi, pour que je puisse faire autre chose. Si la presse est généralement unanime quand à la qualité du travail de Martin, certaines voix commencent à s’élever, critiquant un dispositif qui aurait tendance à tourner sur lui-même. S’il nous tarde de découvrir les nouvelles approches de Martin sur de nouveaux sujets tel qu’il avait pu le faire avec la superbe série Luxury (2009), l’exposition consacrée à la ville d’Evian offre un point de vue qui va bien au-delà de la plage, proposant un véritable reportage sociologique de la ville, du brassage des populations aux usines d’embouteillage – de la mise en bouteille, pas du trafic encombré. nous vous invitons vivement à la traversée des plages de Martin, au Palais Lumière à Evian, jusqu’au 31 janvier 2016. Et à flâner le long de la promenade… à défaut d’aller nager une brasse avec l’artiste. Lui restera sur la plage, c’est sûr. Flashez le QR Code et retrouvez l’intégralité de cette interview sur moveonmag.com !
moveonmag.com
23
CULTURE
interview
Dominique Pitoiset f
PAUL RASSAT
DOMINIqUE PITOISET, ARTISTE ASSOCIé À BONLIEU SCèNE NATIONALE OÙ IL A CRéé « UN éTé À OSAGE COUNTy » LA SAISON DERNIèRE, A REÇU MOVE-ON LE 7 OCTOBRE. EN NOVEMBRE, IL NOUS PROPOSERA DEUX NOUVELLES CRéATIONS qUI EXPLORENT, À TRAVERS DES TEXTES D’OLIVER SACKS, LE MONDE DU CERVEAU ET LES CHANGEMENTS PROFONDS qUE SES LéSIONS ENTRAÎNENT DANS NOTRE PERCEPTION. UNE PLONGéE DANS LA COMPRéHENSION DE L’HOMME.
On n’est jamais assez érudit mais il faudrait choisir à la fois des projets en fonction de l’actualité, de ses propres préoccupations, de son propre parcours artistique, et en même temps nous sommes tous conscients qu’exister aujourd’hui, c’est tenir compte de la réalité du marché et de son économie. quand vous tournez deux cents fois avec Cyrano de Bergerac et Philippe Torreton et que vous triomphez partout, vous pouvez mettre en scène un grand projet nord-américain (allusion à « Osage » créé la saison dernière à Bonlieu) tout en sachant qu’en France, les auteurs nord-américains sont blacklistés. Les réseaux de diffusion et de production tournent le dos à la littérature ou à la dramaturgie nord-américaines. On préfèrera toujours mettre en scène « Les trois sœurs » de Tchekov, même fatiguées, que « Les trois sœurs » de Tracy Letts ; donc pour les découvertes des auteurs les plus virulents, par exemple sur la question des méfaits du néolibéralisme, vous repasserez. On ne peut d’un côté pas se plaindre de ne pas avoir d’auteurs contemporains qui traitent de notre époque, et de l’autre côté blinder avec Shakespeare, Molière, Marivaux, Tchekov - parce qu’au moins, on est sûr que la salle est pleine avant même d’avoir ouvert la programmation.
Vous êtes dans une démarche différente avec les textes d’Oliver Sacks. Comment vous en est venue l’idée ? Il y a déjà un élément tout à fait accidentel. L’Opéra de Lyon nous propose, à Salvador 24
© DR
Comment choisissez-vous les œuvres que vous mettez en scène ?
Garcia et à moi-même, de réaliser « L’homme qui prenait sa femme pour un chapeau » avec des chanteurs et sept musiciens de l’opéra de Lyon, ici, à Annecy. Ça m’intéresse beaucoup de travailler sur la question initiale « qui sommes-nous ? ». La même question neurologique se pose avec Shakespeare, Hamlet, Ri-
chard III ou Othello – il y a même le syndrome d’Othello. Nous traitons souvent de la psychologie, voire quelques-uns vont se balader du côté de relents psychanalytiques et d’autres se cantonnent dans le réseau psychiatrique, mais toutes les avancées neurologiques ne sont pas du tout prises en compte. La dramaturgie ne traite pas de la question du déficit ou du syndrome d’un point de vue neurologique. Comment ça se joue ? Comment ça se raconte ? Comment ça s’explore ? Avec quel vocabulaire ? Finalement, nous sommes du côté des tragiques grecs quand nous travaillons avec la neurologie, nous sommes sur des tragédies de vie. Notre société est traversée par le tragique de beaucoup de personnes accidentées ou déficitaires. Ce que dit très bien Oliver Sacks, c’est que pour suivre des personnes qui sont d’abord des patients, il faut mettre un « qui ? » derrière le « quoi ? ». Réhumaniser la maladie, ce n’est pas seulement comprendre la nature du problème et établir un diagnostic, Dominique c’est aussi réhumaniser la relation. Pour un homme de théâtre, évidemment c’est passionnant parce que le théâtre n’est rien d’autre que de questionner en permanence le fait humain qui passe aujourd’hui par les psychologies, le fait médical qui sont les nôtres. La maladie d’Alhzeimer va bouleverser notre société, or la question de la mémoire, pour un homme de théâtre, est cruciale.
le passé, mais c’est un carnet de notes, une étude qui va me permettre de réviser ou d’élaborer un vocabulaire qui me servira pour des entreprises futures.
Lors d’un entretien avec Robert Lepage, qui est encore dans les murs de Bonlieu, il me disait que passer d’un genre, d’un format à un autre, fait que toutes ces choses « s’informent », s’enrichissent les unes les autres.
Bien sûr. Nous nous connaissons depuis très longtemps avec Robert Lepage. Il traite d’une très belle question, celle de la mémoire à travers son drapeau québécois sur lequel est écrit « Je me souviens. » De quoi nous souvenons-nous ? De quoi se souvient-il, lui, québécois ? Comment fonctionne la mémoire affective ? Nos bibliothèques et les films que nous engrangeons ?... Nous sommes des pionniers invités par un Jules Verne à plonger ou à aller au centre de la Terre, à faire un voyage extraordinaire au centre du cerveau, pour reprendre le titre d’un livre Pitoiset de mon ami Jean-Didier Vincent… Je ne suis intéressé que par les êtres réels à incarner, pas par le fait de mettre en scène un auteur ou une histoire. Essayons de retrouver un peu le côté merveilleux d’Alice en reconsidérant ce que nous sommes plutôt que de continuer à courir comme des fous après une économie qui de toute façon ressemble au Titanic. Il faut reconstruire autrement, sans être démagogue. Je ne crois pas que le monde de l’art va faire grand-chose contre la morosité du temps. Je suis un peu comme un chercheur dans son labo, qui se dit « Peut-être je vais trouver deux, trois éléments qui vont servir à quelqu’un un peu plus tard. » Je cherche la crédibilité et je cherche un théâtre totalement réaliste. Ce qui est vivifiant et joyeux dans tout ça, c’est que ça vit très fortement.
"Ce qui est vivifiant et joyeux dans tout ça, c’est que ça vit très fortement."
On pourrait presque établir un parallèle avec « Osage ». Oui, dans « Osage » ce sont des lésions affectives liées à la dégénérescence du système social nord-américain. Le théâtre est une forme entomologique de l’étude du fait humain. Finalement je n’ai jamais été aussi proche de la structure de mes intentions qu’avec ce projet « Le syndrome d’Alice ». C’est une étude qui ne fait pas partie des grands spectacles que j’ai pu faire par
Flashez le QR Code et retrouvez l’intégralité de cette interview sur moveonmag.com !
moveonmag.com
25
CULTURE
interview
Jean Gili f
PAUL RASSAT
© Paul Grandsard
JEAN GILI, DéLéGUé GéNéRAL ET CRéATEUR DU FESTIVAL DU CINéMA ITALIEN D’ANNECy, A REÇU MOVEON À LA MAISON DES ARTS DU GRÜTLI DE GENèVE, SAMEDI 3 OCTOBRE. IL A PARTAGé AVEC NOUS SON ENTHOUSIASME POUR CE CINéMA qU’IL VENAIT DE FAIRE VIVRE À ANNECy PENDANT UNE SEMAINE.
Est-ce que l’essentiel d’un festival est de remettre des récompenses ? quand le festival est né, en 1983, il n’y a pas eu de compétition pendant deux ans. Et puis il a été décidé de donner plus de surface médiatique au Festival d’Annecy. Il est apparu que la compétition s’imposait, parce qu’il y aurait un prix mais aussi un jury, bon moyen d’attirer davantage de monde. La venue de Sergio Leone en 87 en est l’exemple le plus marquant. Elle a donné une image au Festival, tout comme la présence d’Alessandro Barrico. Dans tous les festivals, il y a toujours une approche du cinéma italien qui est patrimoniale - on peut d’ailleurs reprocher aux critiques, aussi bien italiens que français, de toujours comparer le cinéma italien contemporain avec celui du passé -avec ce poids des grandes figures qui 26
pèse sur les épaules des cinéastes, même si, côté italien, on essaie davantage de mettre en valeur la production contemporaine. À Annecy, il s’agit donc tous les ans de ne pas perdre de vue cette dimension patrimoniale, à travers l’hommage à Philippe Noiret, par exemple, à Francesco Rosi, à des régions d’Italie. Mais depuis une quinzaine d’années surtout, depuis la fin d’une période de crise où il était plus difficile de trouver un nombre suffisant de films pour la compétition, nous mettons aussi l’accent sur les films contemporains ; depuis une sorte de renouveau du cinéma italien avec la palme d’or de Nanni Moretti en 2000 au Festival de Cannes, qui a aussi ramené l’attention du public. Ceci nous permet d’établir un équilibre.
D’où viennent ces affinités entre le cinéma italien et le cinéma français ? Il y a eu une volonté politique, économique et idéologique, à partir de 1945, à la suite de la Seconde Guerre mondiale, de rapprocher l’Italie et la France, d’où des coproductions. quand l’Italie était alliée de l’Allemagne, l’aspect culturel n’a jamais fonctionné, alors que les affinités entre l’Italie et la France ont permis aux coproductions de « prendre », notamment grâce à une réglementation appropriée mise en place côté français par le CNC. Il y a eu, ainsi, une tradition de coproduction jusqu’aux années 80. En 2013, a été signé à Cannes un accord qui essaie de relancer ces rapprochements. Beaucoup de Français sont allés travailler en Italie parce que là-bas, on ne faisait pas de prise en son direct, ce qui permettait aux acteurs français de jouer des personnages italiens qu’on doublait après. Delon, Belmondo, Blier, Noiret… En France, la prise de son était
directe, alors les acteurs italiens jouaient des personnages italiens ou d’origine italienne.
avec lui dans une salle privée, lors d’un de mes passages en Italie.
On gardera un souvenir poignant de la soirée de clôture avec Ettore Scola, qui a évoqué la mémoire de Sergio Leone et qui a fait ses adieux au public, et peut-être à la vie…
Pourquoi le cinéma italien nous touche-t-il autant ?
Cette soirée a été particulièrement émouvante. Scola a accompagné le festival depuis les années 90, année où, avec Pierre Todeschini, nous avons organisé un hommage à Scola qui est venu. Nos liens d’amitié se sont renforcés et s’est imposée l’idée de faire de lui le Président d’Honneur du Festival. Il a cru, au début, que ce serait pour une année… Nous lui avons expliqué qu’il serait Président tant qu’il le souhaiterait. Pendant une longue période, il est venu presque tous les ans avec sa femme, ses filles. Il aimait Annecy. Le contexte était presque plus amical que professionnel. Il est venu l’année de l’hommage à Trintignant, qu’il voulait Jean rencontrer. Cela a été très émouvant. Cette année, nous devions avoir un documentaire que les filles de Scola ont fait sur lui, mais ça n’a pas pu se faire ; cependant Scola m’a dit avoir « une certaine nostalgie d’Annecy ». Il est finalement venu, malgré une grande fatigue, ce qui constitue une preuve très touchante d’amitié. Je signale qu’il est citoyen d’honneur de la ville d’Annecy et que le titre n’est pas galvaudé puisque, depuis 1945 que ce titre existe, il n’a guère été attribué plus d’une dizaine de fois. Scola est un témoin, il a pris une position de retrait, il assume une fonction tutélaire parce qu’il n’est plus en activité.
Parce que nous vivons aussi des problématiques très proches des leurs, et aussi parce que les Italiens ont su trouver une sorte de communicabilité immédiate avec leurs grands acteurs, Gassman, Tognazzi, Volontè… Aujourd’hui, Sergio Castellitto est l’un des rares de sa génération à être connu en France. C’est le problème. Le déficit d’image actuel du cinéma italien est lié à l’absence de grands noms autour desquels pouvaient se bâtir des campagnes publicitaires.
Vous avez écrit beaucoup d’ouvrages sur le cinéma italien. À qui consacreriez-vous un livre aujourd’hui ? J’ai un livre en chantier sur Vittorio de Sica, qui ne demanderait que quelques mois pour être terminé. De Sica est un Gili très grand cinéaste un peu oublié aujourd’hui. Il était aussi un grand acteur… Mon autre projet porte sur Mastroianni. On commémorera l’an prochain la vingtième année de sa disparition.
"Scola a accompagné le festival depuis les années 90."
On sentait bien autour de lui un esprit d’équipe, côté italien, pendant le festival d’Annecy. Absolument ! Parce qu’en plus, c’est un type éminemment sympathique qui a su faire un cinéma engagé et consensuel à la fois, ce qui lui confère une position d’autorité morale. Quand un jeune cinéaste a terminé un film, il n’a de cesse que d’essayer de le lui montrer et d’avoir son sentiment, comme ce film sur le G8 de Gênes que Scola m’avait invité à voir
Alors que notre entretien touche à sa fin, on vient chercher Jean Gili « parce qu’il y a une émeute en bas », dans la salle où il doit présenter un film. Pas étonnant :) NDLR : Nous avions fixé ce rendez-vous avant que n’éclate la polémique sur l’avenir du festival d’Annecy. À l’heure où nous imprimons ces pages, l’avenir du Festival du film italien, en mode annuel ou biannuel, est encore en suspens. une pétition, qui a recueilli plus de 1500 signatures, continue de tourner afin de maintenir la manifestation tous les ans. Ce qui est certain, c’est que le Festival du film italien fait définitivement partie du paysage culturel annécien et qu’à l’heure où la pérennité des festivals est menacée quel que soit le domaine (musique, cinéma, théâtre, etc.), l’objectif est de le faire vivre, dans les meilleures conditions possibles.
Flashez le QR Code et retrouvez l’intégralité de cette interview sur moveonmag.com !
moveonmag.com
27
CULTURE
interview
Chrystelle Beurrier f
PAUL RASSAT
RENCONTRE AVEC CHRySTELLE BEURRIER, MAIRE-ADJOINT D’EXCENEVEX, VICE-PRéSIDENTE DU CONSEIL DéPARTEMENTAL DE HAUTE-SAVOIE À L’EDUCATION, À LA JEUNESSE ET AUX SPORTS.
Mme Beurrier, comment êtes-vous passée du statut d’assistante sociale à celui d’élue ? Quelle a été votre motivation ? Assistante sociale, c’est le diplôme professionnel, mais il faut comprendre que c’est tout un parcours : quinze ans de vie professionnelle autour des problématiques de la famille, de l’enfance et de l’adolescence. J’ai aussi un parcours associatif très riche. J’ai travaillé dans des associations et je me suis beaucoup investie dans mon village. Pour moi, c’est notamment dans le tissu associatif, dans l’engagement, que l’on peut trouver de vraies réponses. Comme j’étais investie dans Chrystelle ces domaines, dans les actions citoyennes, dans l’éducation, c’est ce qui fait qu’à un moment on m’a sollicitée, d’abord pour entrer au conseil municipal de ma commune.
Maintenant que vous êtes élue au Conseil Départemental, votre champ d’action est démultiplié ? Vous sentez-vous utile dans un contexte plus complexe, à un échelon supérieur ?
On ne peut pas comparer et c’est aussi complémentaire. Il y a d’abord le poste d’adjointe à la commune. Une fois élue, deux postes d’adjoint au maire étaient réservés aux femmes, et j’ai eu envie de m’investir vraiment, plus encore que comme conseiller municipal. Ma candidature au Département est vraiment en lien avec mon expérience professionnelle, mes compétences dans le domaine social, mes connaissances de Beurrier l’institution et toute la partie éducative. Je voulais mettre cette expérience au service du Département quand j’ai fait campagne. Mais le Conseil Départemental couvre des domaines d’action très variés qui donnent une véritable vision d’ensemble du territoire, une vision globale des choses dans un champ plus large, ce qui demande un investissement énorme en temps de travail, en compréhension des choses et en connaissance de son champ d’intervention. Je ne prétends d’ailleurs pas tout maîtriser pour l’instant. Actuellement, je me concentre plutôt sur la délégation qui m’a été confiée comme Vice Présidente à l’Education, à la Jeunesse et aux Sports. Je siège aussi à deux commissions, celle que je viens d’évoquer, mais qui est couplée à la Culture et au Patrimoine, et je siège à la commission Tourisme, parce que c’est un domaine qui m’intéresse, parce que j’habite au bord
"Tout est affaire d’équilibre, d’harmonie que nous recherchons tous."
Les choses se sont passées dans ce senslà ? On vous a sollicitée ? Votre efficacité a été reconnue. Oui, on a reconnu mes compétences, mon investissement dans l’action citoyenne, en tant que présidente d’association, en tant que membre actif de la vie communale. quand je suis arrivée à Excenevex, l’association des parents d’élèves ne trouvait pas de dirigeant afin d’assurer sa continuité ; je me suis rapidement proposée pour la présidence. C’était, pour moi qui ai déjà créé ailleurs des associations, une sorte de continuité naturelle.
28
©Avner Adda
du lac Léman, parce que j’aime la montagne, l’endroit où je vis et qu’il y a un potentiel que j’ai envie de faire découvrir. Et puis je me consacre aussi à mon canton, évidemment.
Dans votre façon de parler, au-delà de l’expérience, de la volonté d’être utile, on sent plus qu’une implication personnelle, une véritable passion. Comment arrivez-vous à concilier votre vie personnelle, votre vie d’élue et votre vie de femme ?
quand on a la passion, on l’a partout. La clé de tout ceci, pas seulement depuis que je suis élue, c’est l’équilibre. Avant d’être élue, j’avais aussi des enfants en bas âge, je rentrais tard le soir et il me fallait équilibrer les weekends où je travaillais, ceux où je restais à la maison, les moments où je pouvais être auprès de mes enfants et les soirs où je ne pouvais pas être là. Ma vie d’élue aujourd’hui n’est pas si différente que la vie professionnelle que j’ai menée jusque-là. Tout est affaire d’équilibre, d’harmonie que nous recherchons tous. Au fond, ma situation n’est pas très différente de celle des gens qui travaillent en Suisse, ou de ceux qui se déplacent pour rejoindre leur lieu de travail dans le département ou ailleurs. Et c’est aussi une question d’harmonie avec le conjoint.
Votre discours est très modeste. C’est rassurant à une époque où on critique beaucoup les élus, leur façon d’agir. Vous venez du terrain, vous voulez servir. Vos propos donnent envie de s’impliquer dans la vie publique.
J’espère, parce qu’il y a urgence à réunir les citoyens avec les gens qui les représentent. Si je me consacre pleinement aujourd’hui à mes deux mandats d’élue, c’est pour défendre le plus loin possible ce que dit le peuple ; je me considère comme faisant partie de ce peuple. Je ne sors pas de l’ENA, j’ai une vraie vie, avec un vrai parcours qui m’a permis de progresser. Le statut d’élue me permet de mettre mon expérience et mes compétences au service du plus grand nombre, de ma commune, de notre territoire haut savoyard.
Des projets ? Servir le mieux possible pendant la durée de mes mandats. Etre la personne qui se trouve là où l’on a besoin d’elle. Et à l’échéance de ces mandats, je verrai, il y en aura peut-être d’autres.
Flashez le QR Code et retrouvez l’intégralité de cette interview sur moveonmag.com !
moveonmag.com
29
CULTURE
interview
Nabab
f
AURORE FOSSARD DE ALMEIDA
LA DERNIèRE FOIS qUE J’éTAIS PASSéE AU NABAB DANS LE qUARTIER DES BAINS À GENèVE, J’éTAIS À PEINE PARVENUE À SALUER JEAN-JACqUES ET NATHALIE LE TESTU, PRIS DANS LA FRéNéSIE ARTISTIqUE ET SOCIALE DU VERNISSAGE DE LEUR DERNIèRE EXPOSITION. AUJOURD’HUI, NOUS LES RETROUVONS ASSIS À LA TABLE DE L’ENTRéE DE L’ATELIER AUTOUR D’UN PLATEAU DE SUSHIS, ACCOMPAGNéS DE LEUR FILLE. C’EST PLUS CALME, ILS PEUVENT NOUS RACONTER LE NABAB…
© Aurore Fossard De Almeida
Comment s’organise l’école ?
Le nabab, en quelques mots, c’est quoi ? C’est à la fois une école et une galerie d’art. Notre Atelier Beaux Arts des Bains, c’est le fruit d’une expérience de 1976 sur l’autogestion qui a évolué en une structure associative qui revendique une pédagogie ouverte - on est une sorte de laboratoire. 30
Depuis 1994, nous sommes trois à gérer la structure : Nathalie, Michel Dubret et moi. L’objectif était de développer la pratique artistique dans ses dimensions expérimentales et de l’appliquer dès le secondaire – il ne faut pas attendre ! J’ai enseigné aux Beaux-Arts d’Annecy, de Genève et d’Avignon et j’ai une pratique artistique, mais ce qui m’a fait lâcher mon poste de prof aux Beaux-Arts, c’est que je me suis rendu compte que je ne jugeais pas des aptitudes d’étudiants, mais un système scolaire dont ils sortaient. Nos élèves passent le Bac international, mais on leur donne la liberté qui est donnée à l’université, et l’art a le même coefficient que le français ou les mathématiques. On se considère comme des accompagnateurs de projets, on est dans une démarche qui favorise l’autonomie de l’individu. On travaille par conséquent avec des profils d’élèves très variés (des dyslexiques, des surdoués par exemple) qui ont souvent du mal dans le système classique. Selon nous, la pratique artistique est quelque chose de fondamental pour permettre aux gens de construire un territoire – aux étudiants, mais pas seulement. L’effectif varie d’une année sur l’autre mais en moyenne, on a 80 élèves sur trois niveaux. On a des locaux de 600m2, organisés autour d’un espace central qui fait office de galerie, dans lequel les élèves peignent et dessinent (on repeint à chaque fois, les murs sont de véritables palimpsestes !), et on a des ateliers spécifiques tout autour – bois, terre, photo, vidéo. On a aussi introduit une formation d’écriture littéraire, qui est une proposition en dehors du programme, ainsi qu’une préparation aux écoles d’art (4h/se-
maine). Dans les cursus classiques, l’art intervient souvent pour boucher les trous entre les matières principales, alors que chez nous, il est au cœur de la formation.
des examens aux Beaux-Arts. À ce moment-là, ses productions n’étaient pas vraiment mises en avant et il ne savait pas très bien en parler - comme c’est souvent le cas pour les artistes. Pour moi, le travail parlait de lui-même. Mais le Pour donner un exemple concret, en ce motravail de Fergus est figuratif, or il y a une sorte ment, on travaille sur les de tendance anti-figuschémas heuristiques qui rative dans les écoles permettent aux élèves d’art, il faut forcément de prendre des notes faire de l’abstrait… Nous, de manière beaucoup on a été ravis de travailplus personnelle et de ler avec lui, et il a vendu travailler sur leur mémorisa première toile, c’était Nabab sation. On a fait venir Midonc gagnant-gagnant. chel Wozniak, formateur chez Tony Busan (créateur du MindMapping et Quel est le rythme de votre programmation et à l’origine des championnats du monde de méest-ce qu’elle répond à des critères ? morisation), qui a formé nos enseignants à cette Dans la galerie centrale, on suit le calendrier des technique de manière à ce qu’ils puissent revoir Nuits des Bains, c’est-à-dire trois ou quatre expoleur cours en fonction. Les élèves ont tous eu droit sitions par an, sur 10 jours. On n’est pas encore à une journée de formation par classe. La génédans le fichier des bains qui répertorie officielration d’adolescent actuelle a un déficit d’atlement toutes les galeries du quartier des Bains, tention simplement parce qu’il se passe autour simplement parce qu’il faut faire ses preuves d’elle des choses tellement plus pétillantes que d’abord, c’est normal, et… c’est ce qu’on fait l’école ! En tout cas telle qu’elle est présentée lors du dernier vernissage on a reçu plus de 1500 généralement. Donc il faut travailler à de noupersonnes, un vrai record ! Donc on avance. On veaux modes d’apprentissage et de compréa aussi un autre espace qui s’appelle « Rouge vihension du monde. trine », dans lequel il y a un moniteur vidéo qui
"Selon nous, la pratique artistique est quelque chose de fondamental."
nathalie, est-ce que tu peux nous parler de ton rôle dans l’école ? Je m’occupe de la gestion et des finances de l’école, et maintenant de la galerie. Il y a également une partie de coordination pédagogique. (intervention de Jean-Jacques)
Par humilité naturelle, Nathalie ne le dira pas, mais elle a un rôle crucial dans la programmation de la galerie, toutes les décisions sont prises ensemble.
Tu peux nous parler de votre dernière exposition ?
© Aurore Fossard De Almeida
En fait, j’ai découvert le travail de Fergus Sindall pour la première fois lorsque je faisais passer
nous permet de présenter des vidéos d’artistes qui peuvent tourner en continue, en parallèle de nos activités avec nos élèves. Notre critère de sélection, c’est résolument l’Art Contemporain, et ce ne sont pas des travaux d’étudiants. J’ai rencontré Fergus lorsqu’il était aux Beaux-Arts, mais on l’a exposé parce qu’il était diplômé. Comme on est aussi une école, ça peut prêter à confusion, mais nous sommes très clairs : nous n’exposons pas de travaux d’étudiants. La galerie joue probablement (on l’espère !) un rôle stimulateur pour les élèves, mais ce sont deux choses bien différentes. D’ailleurs, quand on repense à ce qui s’est passé la semaine dernière, on se rend compte que ça marche dans les deux sens, puisque ce sont les questions des 1ères années qui ont permis à Fergus d’écrire son texte de présentation de ses œuvres. En revanche et pour finir, je me suis toujours refusé à faire des visites guidées des expositions avec les élèves. Donner des informations sur le contexte d’une œuvre, c’est une chose, mais dire aux élèves ce qu’il faut en penser, très peu pour moi.
Flashez le QR Code et retrouvez l’intégralité de cette interview sur moveonmag.com !
moveonmag.com
31
CULTURE
interview
Les Nemours f
AURORE FOSSARD DE ALMEIDA
ENTRE LES LyCéENS qUI PROFITENT DE LEUR PAUSE POUR APPRéCIER DES DERNIERS RAyONS DE SOLEIL DE SEPTEMBRE EN TERRASSE ET LA SORTIE DES SPECTATEURS DU FESTIVAL DU CINéMA ITALIEN, LA PLACE SAINTE CLAIRE EST ANIMéE, COMME SOUVENT, PAR DES PASSANTS ET DES OCCUPANTES TRèS éCLECTIqUES. PARLER D’EFFERVESCENCE SERAIT MENTIR, MAIS IL RèGNE AUTOUR DE CETTE FONTAINE UNE AMBIANCE qUI APPELLE À LA RENCONTRE ET À LA DISCUSSION. NOUS NOUS SOMMES DONC LAISSéS PORTER PAR CETTE JOLIE éNERGIE ET AVONS PASSé UN MOMENT AVEC DANyèLE FALqUET, PROPRIéTAIRE ET GéRANTE DU CINéMA LES NEMOURS. LE CINéMA, DANS LA FAMILLE FALqUET, C’EST DANS LES GèNES.
Ça fait combien de temps que vous vous occupez du cinéma Les nemours ? Est-ce que le cinéma préexistait avant que vous ne vous en chargiez ? C’est ma famille qui a monté ce cinéma en 1978. Vous avez vu « Cinéma Paradiso » ? (nous, en cœur, « OUI ! ») Et Danyèle bien mon père faisait ça ! Il a commencé avec ma mère quand il avait 25 ans, juste quand je suis née, dans les années 1950. Mes parents allaient dans les bars, ils tendaient un drap, ils installaient leurs appareils (des Debries, à l’époque) et ils faisaient Cinéma Paradiso ! C’était une vraie passion. Et puis il a acheté sa première salle, à la Rochette, en Savoie, puis une autre à Pontcharra, puis à Montmélian, et son gros coup, c’est d’avoir acheté Aix-lesbains.
le quartier de la filature, des tisserands, ce n’était pas du tout piéton, et puis petit à petit la ville a voulu réhabiliter le quartier et tout est devenu piétonnier.
"Je suis à 95% d’Arts et Essais."
Donc le cinéma est devenu une entreprise familiale très porteuse ! Oui, et donc on est tous restés dedans ! Mon frère, d’ailleurs, est exploitant à Aix, c’est lui qui s’occupe maintenant du Victoria et des Toiles du Lac.
Pourquoi « Les nemours » ? Parce que juste à côté, pas loin d’ici, il y a l’impasse Nemours, qui monte au château, où les Ducs de Nemours ont habité. D’où la forme plurielle Les Nemours, en référence aux ducs. quant à l’emplacement du cinéma, c’était une volonté de la mairie. Au départ, ici c’était 32
y avait-il d’autres cinémas à Annecy avant vous ?
Oui, au départ, il y avait deux exploitants, sur Annecy : il y avait Bernard Fanget, qui possédait le Ritz et l’Hollywood, et notre famille, les Falquet, qui possédions le Savoy, le Vox et les Nemours. Lorsque la ville a voulu ouvrir un multiplexe, comme dans toutes les autres villes, ma famille et Bernard Fanget se sont mis d’accord pour fermer dix salles, et ont ouvert Décavision à la place. Dernièrement, Bernard Fanget est parti à la retraite, Pathé a racheté sa part dans le multiplexe, et nous sommes donc maintenant à 50/50.
Falquet
La répartition géographique des cinémas à Annecy est intéressante : le multiplexe, avec une programmation plutôt grand public se situe dans les nouveaux quartiers, tandis que les nemours, cinéma Arts et Essais, est au cœur de la vieille ville…
Oui, ça nous convient très bien ! Malheureusement nous venons d’apprendre une très mauvaise nouvelle, c’est l’ouverture d’un multiplexe à Seynod, Megarama. La maire de Seynod a fait ça toute seule dans son coin, en décidant de construire 1000 logements dans le quar-
tier de Val Semnoz, et d’ajouter un multiplexe au-dessus du supermarché Géant. Le 7 octobre se réunit la CDAC (Commission Départementale d’Activités Commerciales) qui doit décider de si oui ou non le projet est accepté. Ils ont besoin d’avoir la majorité, je pense qu’ils ne l’auront pas, ils feront donc un recours, mais nous aussi (nous savons, à l’heure où le magazine paraît, que le projet a en effet été refusé à la CDAC, NDLR).
Est-ce que vous faites partie des réseaux de cinémas de la région, comme l’ACRIRA, le GRAC, etc. ?
Vous pouvez nous parler de comment se passe la programmation ?
Vous travaillez aussi régulièrement avec l’association Plan Large ? Oui, avec René Richoux ! Environ une fois par mois, on montre un film accompagné par un intervenant de Plan Large pour en débattre. C’est très riche, les gens aiment beaucoup.
À l’heure où on peut regarder les films sur des télévisions d’excellente qualité et les télécharger sur nos ordinateurs, pourquoi est-ce qu’il faut continuer à aller au cinéma selon vous ? Déjà, on sort ! Et puis la clef, c’est la convivialité. y a des gens, parfois, qui se retrouvent seul dans la salle et donc ils s’en vont. Nous on leur dit que même pour une personne, on projette le film, mais non, ils ne veulent pas se retrouver seul comme s’ils étaient chez eux, devant leur télé ! On va au cinéma pour frissonner ensemble, pleurer ensemble… et rire bien sûr ! C’est vraiment l’idée de sortir et de partager.
Flashez le QR Code et retrouvez l’intégralité de cette interview sur moveonmag.com !
© Aurore Fossard De Almeida
Avant, le Décavision et les Nemours étaient programmés par Christian Falquet, mon ex-mari. Mais Christian a pris sa retraite en même temps que Bernard, donc Pathé a programmé Déca, et on a fait un solide contrat pour qu’ils programment aussi les Nemours, tout en gardant bien l’identité Arts et Essais du cinéma – je suis à 95% d’Arts et Essais. Chez nous, on mange pas de pop-corn ! Faut pas que quelqu’un tousse dans la salle ! (rires). Je fais donc partie de l’AFCAE (Association Française des Cinémas d’Art et Essai, NDLR), dont on reçoit des aides. On est aussi classé en patrimoine et en film de recherche, ce qui nous donne également droit à des aides qui viennent compléter l’AFCAE. Donc même si c’est le Pathé qui programme le Nemours, je téléphone tous les jeudis à Paris, et on discute des films vraiment en accord. Jusqu’à présent, ça se passe bien, ça fait 2 ans et demi, mais il faut rester vigilant…
Je vais souvent aux visionnements mais nous sommes en dehors de ces réseaux dans la mesure où nous sommes classés en National, c’està-dire que lorsqu’un film sort à Paris, il sort en même temps aux Nemours, donc nous n’avons pas besoin de ces réseaux. Mais c’est très bien qu’ils existent !
moveonmag.com
33
CULTURE
interview
Festival Tous Ecrans f
AURORE FOSSARD DE ALMEIDA
EN TRAVERSANT LA MAISON DES ARTS DU GRÜTLI, J’APERÇOIS UN PETIT GROUPE ASSIS EN CERCLE SUR DES CANAPéS : LE NOyAU DUR DE L’éqUIPE DU FESTIVAL TOUS éCRANS, DANS LES STARTING BLOCKS, À DEUX SEMAINES DU 1ER JOUR DE LA MANIFESTATION. DéCONTRACTé ET AMICAL (« ON SE DIT “TU” ? »), EMMANUEL CUéNOD, DIRECTEUR GéNéRAL ET ARTISTIqUE DU FESTIVAL, ME REJOINT PEU APRèS POUR PARLER CINéMA, SéRIES TéLé ET DIGITAL, AVEC UNE CONFIANCE, UNE FRANCHISE ET UNE PASSION PEU COMMUNES. LES BARRETTES DE SA FILLE, CLIPéES ÇA ET LÀ DANS SON PROGRAMME EN GUISE DE POST-IT, SOULIGNENT LES INCONTOURNABLES DE CETTE MANIFESTATION qUI MET LES IMAGES ET LES GENS AU CŒUR DE CES NEUF JOURS, DU 6 AU 14 NOVEMBRE 2015. VOUS NE SAVEz PAS qUOI CHOISIR ? VENEz, VOUS VERREz BIEN !
À l’heure où les festivals sont menacés, voire ferment leurs portes, vous ouvrez de nouvelles sections et vous rallongez la durée du festival de trois jours en trois ans. Tu m’expliques comment c’est possible ?
identité, une nouvelle signalétique - et un nouveau concept de programmation. À travers ce concept, nous avons voulu réaffirmer notre intérêt pour la série TV. D’autre part, on a réinjecté massivement du cinéma en lui-même comme un objet d’étude, de Je pense que la résultante de cette dynarecherche. Et la dernière proposition que mique de conquête, ou du moins d’agranj’ai faite, avant même d’entrer dans mes dissement, répond à la dynamique inverse fonctions, c’est celle de la culture digitale. Il qui était celle d’un rétrécissement progresfallait que ce monde des nouvelles images, sif du festival. C’est un festival qui était très auquel le festival s’intéressait un petit peu, encensé il y a une dizaine d’années, et dont mais qui était perçu comme une espèce de le concept a peu à peu vieilli, pour des raimarotte, de gadget, soit traité de manière sons que je m’explique très sérieuse, à la haumoi-même assez difteur de nos ambitions ficilement. Lorsque je pour le cinéma et la suis arrivé à sa tête télévision. Prendre ce fin 2012 pour préparer risque, in fine, nous a l’édition 2013, c’est donné du leadership en effet une manifeslà où nous n’en avions Emmanuel Cuénod tation qui était en réplus. Nous avons donc cession, avec des promis en place ce fesgrammes qui étaient tival à trois piliers : le moins bien compris et cinéma, la télévision et la culture digitale. où il n’y avait plus de programmes profesCela nous a permis de consolider notre posionnels. Ce qui m’est apparu d’emblée, sition dans le paysage et ça a permis aussi à c’est que si on voulait que le festival contides sponsors, qu’ils soient publics ou privés, nue et qu’il se poursuive en bonne santé, de se réintéresser à la manifestation d’une il fallait procéder à un certain nombre de manière un peu plus volontariste. Rétrosréformes. La volonté première a été de pectivement, c’était une bonne opération. trouver une nouvelle image - une nouvelle
"Trouver une grue pour soulever neuf voitures, je vois pas où est la grande difficulté."
34
On remarque un vrai engouement pour les festivals tournés vers le public – comme le MIFF à Melbourne ou le TIFF à Toronto – voire une évolution des festivals qui recherchent d’avantage l’assentiment populaire que professionnel...
© Rebecca Bowring
Je pense qu’il y a une évolution de la société vers une plus grande démocratisation de l’accès à la culture et que les festivals se placent dans cette dynamique. Après, moi à la base, j’ai un souci avec les festivals de cinéma, c’est que je m’y ennuie. Il se trouve que j’ai fait aussi beaucoup de festivals de musique, et que je ne m’y suis jamais ennuyé ! En fait, la plupart du temps, un festival de cinéma est conçu comme une succession de projections dans un espace et un temps donné. Une sorte de super salle de cinéma. Et moi, il m’apparaît qu’être une super salle de cinéma n’est pas intéressant. On doit être un lieu d’accueil, d’échanges… Idéalement, j’aimerais qu’il y ait des festivaliers qui viennent voir des films, mais qu’on soit capable de générer un temps où ils peuvent en parler. Et aussi des lieux ! Des bars, des restaurants, des dance floors, etc. Moi, je trouve formidable quand on arrive à s’abstraire de sa vocation pour laisser
les gens s’embrasser, tomber amoureux, s’engueuler, et que ça devienne un lieu de vie. La première chose que j’ai faite en arrivant ici, c’est de déménager le festival, qui avait lieu jusque là dans la Maison des Arts du Grütli. Rapidement, je me suis tourné vers la Ville de Genève et je leur ai demandé de me laisser cette Maison communale de Plainpalais pour que je construise des salles de cinéma temporaires, pour pouvoir réaliser des projets un peu fous… Et ils ont été d’accord pour rentrer dans cette dynamique-là, à notre grande surprise assez rapidement, ce qui constituait une déclaration d’intention assez forte à l’égard du festival. On fait donc de cette Maison Communale, le temps du festival, un lieu pour les images et pour les gens – d’où l’idée du drive-in dans la cour intérieure, qui a fait un pataquès pas possible, parce qu’il fallait une grue. On m’a dit « tu y arriveras jamais ! » - ce que j’entends quand même beaucoup dans ma vie, ce qui est bizarre, parce que trouver une grue pour soulever neuf voitures, je vois pas où est la grande difficulté. A priori on a des grues, on a des voitures, donc on devrait pouvoir le faire !
Le dispositif de Cinéma-Minima renvoie au pré-cinéma, vous allez nous faire voyager dans l’espace et le temps ? Complètement ! Le premier dossier qu’on a fait pour financer Cinéma-Minima affichait sur sa couverture une photographie d’un vieux cinéma ambulant, d’une tente sur laquelle était écrit : Cinématographe. Dans le cadre d’un partenariat super privilégié avec la HEAD, deux cabines itinérantes assez folles ont été réalisées - l’une avec un écran qui ira à l’extérieur, et l’autre avec deux écrans (un petit et un grand !) destinée à l’intérieur uniquement - pour pouvoir habiter des lieux différents dans toute la Suisse. L’une d’entre elles viendra également nous rendre visite sur le Festival (grand sourire !). On a fait en sorte que tout ce qu’on montre dans Cinéma-Minima soit d’une très grande qualité, en insistant sur le mélange des genres. La série web, par exemple, mais aussi des vidéo-clips, qui sont des genres plutôt populaires. On a aussi pris le parti de montrer des films sur la danse, des films qui durent moins d’1 minute, mais qui sont des films fascinants, des témoignages de ce que peut révéler la caméra du mouvement d’un corps. Aujourd’hui, il me semble qu’on a beaucoup perdu de l’enchantement du cinéma. C’est pour ça que moi je veux être là pour les promoveonmag.com
35
CULTURE
jections des films du Dôme, non pas pour voir les films, parce que moi j’ai eu la chance de les voir, mais pour voir les gens regarder les films du Dôme. Là, de nouveau, tu trouves un système de projection qui réenchante assez massivement l’expérience. Tu ne peux pas juste imaginer cette expérience, il faut la vivre. Il y a nonante places couchées ! Tu te mets par terre, tu peux siroter un verre, et tu regardes le plafond, et ce plafond devient un film et il se produit quelque chose qui est de l’ordre de l’ivresse, parce que t’as l’impression d’être au-dessus, comme si tu le contemplais d’en-haut. C’est une expérience tellement forte qu’à un moment, tu te surprends à faire « wah ! », et ça, c’est le bruit que tu fais quand tu regardes un feu d’artifice, c’est un bruit que tu fais en étant enfant. L’idée de cette année, c’était de revenir aux origines du cinématographe avec une cabine de cinéma itinérante, et aussi d’aller jusqu’au futur du cinéma avec une expérience que tu fais couché, en immersion, ou à travers des projets de réalité virtuelle qui sont de plus en plus complexes et de plus en plus bluffants au niveau de l’impression de réel.
Tu as une section dédiée aux séries TV. Quand on sait la dimension chronophage de la série, comment est-ce que tu articules ça dans le festival ? J’ai un questionnement de fond sur la série télé, sur la manière de la montrer. Cette année, on a choisi d’en montrer une en intégral (Au service de la France, écrite par le scénariste d’OSS 117, qui sera d’ailleurs là pour la présenter), en marathon de 6h de projection, et de montrer les 17 épisodes pilotes des autres séries. C’est une journée et une soirée entières dédiées à la série Télé. En plus de ça, t’as DJ Cam qui vient remixer Miami Vice, dont on remontre le pilote pour l’occasion. On propose aussi une conversation avec Michael Nouri, qui est un vieux routier de la série américaine, donc il y a vraiment plusieurs entrées possibles.
S’il y avait une soirée que tu ne manquerais pour rien au monde sur cette édition, ce serait laquelle ? Si j’étais un festivalier, il y en aurait deux : la soirée des séries (le samedi 7), avec 10-12h de
projection, qui te font arriver à un niveau de saturation que je trouve assez cool, et l’autre, ce serait la soirée hommage à Anton Corbijn (le vendredi 13), avec ensuite Asia Argento aux platines avec Kid Chocolat, un tandem ahurissant, mais aussi avec plein d’autres surprises que je ne peux pas révéler maintenant (sourire rusé). Mais bon, il y aurait aussi la soirée du lendemain, avec la comédie musicale de Johnny To en 3D (quand même, il faut le voir pour y croire !) avec ensuite le film de Paule Muret avec Carl Barat des Libertines, enfin bref, je pense que le samedi soir sera très explosif aussi. Après, il y a aussi des moments beaucoup plus calmes qu’il ne faut pas manquer non plus – pour moi, faire l’expérience du film de Greenaway ou de voir 21 Nuits avec Pattie en présence de l’équipe du film, ça ce sont des expériences plus traditionnelles de festival mais qu’il ne faut pas louper, parce que c’est génial d’avoir ces opportunités-là. Moi, mon coup de cœur, c’est The Sandwich Nazi. Pour moi, c’est un film profondément nécessaire, dans un monde qui est gentiment en train de devenir faux-cul, à l’égard de l’homosexualité, du mariage, bref, dans un monde de bonnes intentions familiales qui, dans l’histoire, ont souvent conduit au pire. Une société consciente du bien commun, c’est une société qui laisse parler ce qu’elle redoute le plus. Or ce qu’elle redoute le plus, c’est le personnage principal de ce film. Mais c’est aussi ce qui la fait vivre. Ce sont des types comme ça, qui font office de « popup », d’épiphénomènes, qui t’emmènent ailleurs. Moi, je l’ai découvert à Austin, aux Etats-Unis, donc c’était une ambiance assez particulière, mais ce qui est formidable, c’est que les gens qui sont choqués à la minute trente du film, sont aussi ceux qui pleurent, à la septante. Et là, tu te dis : chapeau ! Une pure œuvre d’art.
Comment je vais faire, moi, pour choisir ? (rires) Je trouve ça génial, quand tu te dis que tu veux aller là, et là, et aussi là, et que t’as pas envie de choisir ! y a un côté magasin de bonbons, et c’est clair que je conseille plutôt aux gens d’avoir les yeux plus gros que le ventre.
Flashez le QR Code et retrouvez l’intégralité de cette interview sur moveonmag.com !
36
Photo© F.Souloy/JLPPA DeBonneville-Orlandini *QUE DES HITS SUR NRJ !
ÉCOUTEZ MANU SUR NRJ À 7H05, 8H05 ET 9H05 *Jeu ouvert du 17 Août 2015 au 1er Juillet 2016 inclus. Participation réservée aux personnes salariées, dont le salaire net mensuel pour le mois précédent la participation est inférieur ou égal à 2.000 euros maximum. Le gagnant remporte une somme égale à une fois le montant du salaire net du mois précédant sa participation (montant figurant dans la rubrique «net à payer» du bulletin de paie du mois précédant sa dernière inscription au jeu sur le site www.nrj.fr), dans la limite de 2.000 euros maximum. Règlement complet et inscription sur le site www.nrj.fr. Règlement déposé chez SCP Stéphane EMERY, Thierry LUCIANI, Jacques ALLIEL, huissiers de justice associés, 11 rue de Milan 75009 Paris.
Manu rentree 150x210 Move On.indd 1
27/07/15 17:34
Edito de Charlie Bellemin Derrière les performances, des histoires
Secteur d’excellence, le sport et ses acteurs sont au coeur de la vie en région Rhône-Alpes. La diversité et la richesse de l’environnement outdoor (lacs et montagnes), en font une pépinière unique en matière de champions et d’acteurs de l’industrie du sport. La région dispose de nombreux talents sportifs et accueille de grands évènements. Sur les deux dernières olympiades, les sportifs Rhône Alpins ont remporté 9 médailles à Londres et 11 à Sochi. Beaucoup de sportifs s’illustrent dans les disciplines alternatives à travers des projets vidéos tous mieux réalisés les uns que les autres. Des championnats du monde d’aviron sur le Lac d’Aiguebelette l’été dernier, à l’organisation des Winter X Gammes de Tignes jusqu’en 2013, en passant par le Rock des Alpes et les coupes du monde de ski, il y a de quoi se nourrir en matière de sport toute l’année dans nos départements. Et ça, c’est un régal !
Champions, sportifs aguerris ou débutants, à chacun son rythme, son style et ses motivations. Un simple footing aujourd’hui permet de s’identifier à des millions de personnes dans le monde grâce à l’apport des nouvelles technologies – ma mère ne quitte plus sa montre connectée et partage ses dernières performances au semi-marathon avec toute la famille ! Derrière les exploits sportifs se cachent souvent des heures de travail et de développement, qui donnent lieu à des histoires passionnantes à raconter via différents moyens (des films, des conférences, des livres…). Enfin, un champion qui transmet sa passion à des plus jeunes, c’est faire du sport une dynamique de création de lien social, de rapprochement.
© Samy Chardon
Sport on
Innover, surprendre et avant tout, se faire plaisir C’est sur cette base que s’est créée l’agence FEEL Experience : organisation de compétitions sportives et d’évènements privés, coordination de tournages vidéos, réalisation de reportages photos, tout en accompagnant les institutions et les marques dans leur stratégie de communication sur le secteur du sport outdoor. Notre quotidien est rythmé par l’envie de créer « avec et pour » les athlètes. Entourés d’une équipe de partenaires animés par la même envie d’avancer, nous travaillons annuellement sur des projets diverses et variés, ayant tous comme facteurs communs le sport, le partage et la créativité. Pour nous, le sport, c’est la base de tout, et aussi l’impulsion de multiples expériences. Charlie Bellemin Directeur associé Agence FEEL Expérience moveonmag.com
39
SPORT
interview
Haute-Savoie Nordic Team f
AURORE FOSSARD DE ALMEIDA
EMMITOUFLé DANS UNE VESTE D’HIVER, UN BONNET SUR LA TÊTE, ALBAN GOBERT POUSSE LA PORTE DU BON LIEU À L’IMAGE DE TOUS CEUX qUI ONT MIS LE NEz DEHORS CE MATIN : PRESSé DE SE RETROUVER AU CHAUD. MAIS ON OUBLIE VITE LE FROID qUAND ON EST EN BONNE COMPAGNIE (LE PROBLèME DE CE MATIN EST DONC RéGLé), qUAND ON SE SERT LES COUDES EN éqUIPE POUR ALLER DE L’AVANT… OU qU’ON CHAUSSE SES SKIS DE FOND POUR AVALER 42 KM DE PISTE ! MANAGER DE LA HAUTE-SAVOIE NORDIC TEAM, L’éqUIPE DE SKI DE FOND DE HAUTE-SAVOIE, ALBAN GOBERT RACONTE SON PARCOURS SUR LES PLANCHES – CELLES qUI GLISSENT, PAS CELLES qUI BRILLENT. SON BUT, À PRéSENT, C’EST DE FAIRE BRILLER LES AUTRES.
T’es monté sur les planches à quel âge ? Ben ma maison était là, (la tasse à café sur la table fait office de maison) et la piste de ski de fond était là (le bâton de sucre en poudre, collé à la tasse à café, est explicite). Donc disons très tôt (rires). Mais je ne skie plus, je manage la Haute-Savoie Nordic Team depuis deux ans maintenant – j’ai arrêté de skier y a cinq ans, je suis passé de l’autre côté de la barrière. Enfin, « je ne skie plus », en compétition je veux dire, mais bien sûr que je continue à skier pour moi, j’accompagne les gars dans les entraînements, mais je ne suis pas non plus leur entraîneur, je suis leur manager… C’est-à-dire que je m’occupe de toute la partie administrative, juridique, comptable, mais le gros du travail concerne la communication et la commercialisation de l’équipe, avec la recherche et la gestion des partenariats. Je fais aussi de la gestion de carrière personnelle de certains des athlètes de l’équipe.
d’intégrer l’équipe de France qui est vraiment restreinte (toutes disciplines et niveaux confondus, ça représente une vingtaine de garçons et une dizaine de filles), où là, les athlètes intègrent l’équipe à plein temps. Depuis que je gère l’équipe, j’avais l’envie de créer une équipe spécialisée dans les courses longue distance internationales, qui est un circuit parallèle qui se développe, qui gagne pas mal en médiatisation et qui attire de plus en plus d’athlètes – par exemple la Transjuracienne et la Foulée Blanche en France ou la Vasaloppet en Suède qui aligne jusqu’à 17000 concurrents sur la ligne de départ! Alors on n’en est pas encore là, on a besoin de plus de maturité, mais on s’aligne sur l’Engadin en Suisse qui regroupe 13000 à 14000 athlètes. Dans le Jura, t’as beau avoir gagné des coupes du monde, tant que tu n’as pas gagné la « Transju », t’es pas un champion ! C’est une vraie reconnaissance populaire, qui dépasse largement le milieu.
Il y a 19 skieurs de fond dans l’équipe (10 permanents et 9 qui sont aussi à la Fédération de Ski Français), âgés de minimum 20 ans, qui ont tous suivi un cursus de haut niveau encadré par différentes structures avant d’en arriver là. Ils ont alors deux voies possibles. La voie classique - s’ils ont été assez bons et qu’ils ont eu de la chance – ils sont en équipe de France, et alors nous, avec la Nordic Team, on agit comme soutien de ces athlètes à mi-temps. Et puis l’autre voie, pour ceux qui n’ont pas eu la chance 40
© Nordic Magazine
Tu peux nous parler un peu de la composition de cette équipe et de son histoire ?
Alors pourquoi Haute-Savoie Nordic Team ? duit quasiment en même temps par le comité Parce qu’historiquement, on a un partenaire qui d’athlètes du Team Grenoble Isère Nordic dans s’appelle Haute-Savoie Nordic (une association le Dauphiné, puis en Savoie avec le Team Sadépartementale qui gère et aide au développevoie Elite Nordic. Ces équipes vivaient toutes ment des sites haut-sade subventions déparvoyards de ski de fond) tementales, avec donc et qui, dès 1996, date un lien de subordination de création de l’équipe, très fort. Depuis deux a soutenu l’équipe et ans, la Haute-Savoie permis son développeNordic Team a déciment. En fait, à la base, dé de s’émanciper de l’impulsion vient des ce lien. On garde une athlètes qui se sont reentente cordiale et on trouvés à la marge de s’entraide vraiment sur Alban Gobert l’équipe de France, mais le plan sportif, mais on qui avait encore plein de ne dépend plus d’eux choses à donner – à 20 ans, en ski de fond, t’es ni financièrement, ni administrativement. loin d’être foutu ! Si on prend l’exemple d’Ivan L’équipe existe désormais en tant qu’associaPerillat Boiteux, il n’a jamais été en équipe de tion, comme structure indépendante, et c’est France, il a fait cinq années « au team » (dans en cela qu’on est un modèle unique. l’équipe, NDLR) pour enfin gagner sa place à la Une dernière chose à bien comprendre, c’est Fédé (…ration de Ski Français, NDLR :)) et finalequ’on recrute à présent des athlètes de parment être médaillé olympique à Sotchi en 2014. tout, pas uniquement de Haute-Savoie. Il faut C’est l’exemple par excellence qui prouve l’imle souligner, parce qu’avant, comme on était portance de l’existence de notre équipe. lié au département, on était limité dans nos recrutements. Maintenant que ce n’est plus Est-ce que le modèle de la nordic Team le cas, depuis cette année, on enrichit notre existe ailleurs en France ? équipe de tous les talents volontaires, d’où Oui et non. Au départ, ce modèle a été reproqu’ils soient – on vient par exemple de recruter Elisa Brocart, une italienne qui a des objectifs « coupe du monde » mais qui va faire toute la saison longue distance avec nous, et Loïc Guigonnet, qui est un ancien bi-athlète savoyard.
"Dans le Jura, t’as beau avoir gagné des coupes du monde, tant que tu n’as pas gagné la « Transju », t’es pas un champion !"
C’est quoi ton objectif, maintenant que t’es « de l’autre côté de la barrière » ? La médiatisation du ski de fond ?
© Avner Adda
Avant tout, c’est de développer mon équipe, de permettre un jour, sur le modèle de ce qui se fait à l’étranger, de faire vivre mes athlètes professionnellement afin qu’ils puissent vivre directement de leur sport. Les membres de l’équipe haute-Savoie nordic Team : Mathias Wibault, Aurélie Dabudyk, Loïc Guigonnet, Antoine Agnellet, Mickaël Philipot, Elisa Brocard, Gérard Agnellet, Constance Vulliet, Marie kromer, Bastien Buttin, Maurice Manificat, Jean-Marc Gaillard, Ivan Perillat, Clément Parisse, Lucas Chavanat, Damien Tarantola, Victor Roguet, Léan Damiani.
Flashez le QR Code et retrouvez l’intégralité de cette interview sur moveonmag.com !
moveonmag.com
41
• Edition 2016 •
Le Polyèdre organise pour la deuxième année, son concours de chant accueillant les concurrents français et suisses. Dates des auditions à venir ! Renseignements à l’accueil au 04.50.69.14.57
Edito de DJerem une scène DJ romande dynamique et variée
© E. Kuznetsova
qu’il s’agisse d’événements de musique électronique comme la Lake Parade ou le Sundance Festival, ou de clubs réputés comme le MAD de Lausanne, le Tsunami à Conthey ou le Bypass à Genève, ils accueillent régulièrement des DJ de renom pour le plus grand plaisir d’un public toujours plus fidèle et passioné. La scène clubbing suisse romande est très active et elle est aussi attractive pour les DJs. Le public romand, friand de musique et de soirées animées, profite de la diversité de
ces nombreux événements organisés dans la région, pour danser au rythme des sets de DJs du monde entier, jusqu’au bout de la nuit. Depuis près de 10 ans, le Sundance Festival est un événement incontournable qui fait le succès de la scène clubbing suisse romande, réunissant plus de 20 000 personnes adeptes de musique électronique. Pour son édition 2015, on retrouvait notamment David Guetta, Martin Garrix, Axwell & Ingrosso, Afrojack et Nervo. que du bon ! Cette effervescence autour de la scène DJ romande m’a donné envie d’aider les DJs en herbe qui souhaitent découvrir cet univers et s’y investir. C’est ainsi que j’ai créé la Swiss DJ School en 2010, une des écoles de DJ les plus réputées en Suisse. J’y enseigne le mix, la production mais aussi la communication, à de jeunes DJs talentueux qui, j’en suis convaincu, seront l’avenir de la scène suisse romande. Cet été, mon titre « Never Look Back » est sorti sur le label Sirup d’EDX. Ce titre a été playlisté par de nombreux DJs internationaux tels que Benny Benassi, Ummet Ozcan, Deniz Koyu et quentin Mosimann pour ne citer qu’eux. Dernièrement, j’ai eu la chance de me produire au Vegas Club de Kriens, au Gampel Openair, 3 fois à la Street Parade de zürich, et de mixer deux fois au Sundance Festival à Montreux et à Lausanne. Un été mouvementé qui se poursuit puisque je suis actuellement Directeur artistique du Tsunami, le plus grand club du Valais. Une chose est sûre, la scène DJ suisse romande n’a pas fini de faire parler d’elle ! DJerem DJ, producer et remixeur moveonmag.com
43
NOCTURNE
interview
Artootem f
PAUL RASSAT
UNE HEURE ET DEMIE DE CONVERSATION AVEC LES RÊVEURS DE MONDES qUI ANIMENT ARTOOTEM, À MEyTHET, ET TU EN RESSORS SéDUIT, CONVAINCU PAR LES GENS, LEUR PROJET, SA RéALISATION AU POINT D’EN OUBLIER DE PRENDRE DES PHOTOS. ON PART DES ISLES AUX BRUMES, L’EXPO qUI FUT À L’ORIGINE DE TOUT ÇA ET PUIS, COMME EUX, ON JETTE DES PASSERELLES D’UNE IDéE À L’AUTRE, D’UN éVéNEMENT, D’UNE RENCONTRE À L’AUTRE, TOUT S’ENTRECROISE ET DéFINI LES CONTOURS D’UNE PHILOSOPHIE HUMANISTE, BIENVEILLANTE, qUI REPOSE SUR LES RENCONTRES, L’EXPéRIMENTATION, L’OUVERTURE. ON SE FOND DANS LE DéCOR qUI NOUS PROPOSE PLEIN DE CLINS D’ŒIL LUMINEUX, HUBLOTESqUES. LE LIEU EST OUVERT À BIEN DES AVENTURES ARTISTIqUES DE GENRES TRèS VARIéS : CHANSON, THéÂTRE, POéSIE, SOIRéES À THèME… TOUT CECI FORME AU FIL DU TEMPS UNE ŒUVRE D’ART AU CENTRE DE LAqUELLE VIVENT LES RÊVEURS DE MONDES. HABITUELLEMENT, LES ARTISTES PRODUISENT DES ŒUVRES DONT ILS SE DéTACHENT AFIN DE LES VENDRE ET D’EN PRODUIRE D’AUTRES ; ICI L’ŒUVRE SE CONSTRUIT, SE PROLONGE, SE PARTAGE ET VIT DE MANIèRE CONTINUE, ENRICHIE PAR LES ARTISTES DE PASSAGE, LE PUBLIC, LES AMIS.
« Nous ne faisons aucune publicité, nous disentils, nous fonctionnons par le bouche à oreille et il arrive que nous refusions du monde à certaines soirées. On a créé cette association en 97, une dizaine de potes autour d’une table. À l’époque, on faisait de la BD, de la musique, de la peinture. Ce qui nous réunissait au départ, c’était une démarche. Les Rêveurs Le lieu est né par hasard grâce à l’exposition des Isles aux Brumes, qui est restée là, dans le monde que vous voyez. C’était un atelier. L’expo devait durer deux week-ends mais la sauce a pris. C’était la rencontre de cinq artistes. Chacun a créé en gardant son identité mais en allant dans le sens de l’histoire des Isles aux Brumes, la fin de notre Terre et le début de l’exploration d’un nouveau monde après 2024 ».
sus, là où se crée toute une vie avec les savoirs anciens mais sans les moyens. En altitude, il y a peu d’eau, alors on récupère celle des brumes toxiques, d’où toute une alchimie et le décor de fioles, cornues colorées… ce côté chaud et irréel à la fois. Au fond, notre public est très varié. On a fait des « Noël Cœur… » pendant huit ans. On a de Mondes touché beaucoup de monde, le public scolaire. La première année, on avait installé des yourtes, un campement mongol à Bonlieu, sur le Pâquier, ensuite un campement acadien, et des roulottes. Il ne s’agissait pas de simples expositions mais d’adopter un mode de vie différent à chaque fois. On est partis du principe que notre imaginaire et notre philosophie nous emmènent partout, même où cela semble impossible, on aura presque tout essayé. Pas qu’essayé, on l’a fait. »
"On parlait déjà de pollution, d’écologie, d’un monde meilleur en se solidarisant."
C’est un peu utopique ? C’est pas utopique du tout ! (réponse énergique d’Ani). C’est devenu très concret. On parlait déjà de pollution, d’écologie, d’un monde meilleur en se solidarisant, en allant plus vers l’humain que vers le matériel. De là est née l’histoire de brumes toxiques qui envahissent la Terre et obligent les survivants à s’élever au-des44
Et d’évoquer d’autres projets dont il ne faut pas parler parce qu’Ani est superstitieuse… Il y a aussi le Petit Bal Perdu, de juin à septembre dans les Jardins de l’Europe, que les amoureux de la danse connaissent bien…
Poème Ani Artootem Coucou, Assise à mon bureau, la musique des Isles aux Brumes me berce, carillons de bambou fluides, percussions profondes, guzheng zen, banjo et violon lancinants, flûtes inspirantes, bâton de pluie ruisselant, voix soufflées, chants d’amour universels… Un appel au voyage, aux confins du monde où se lovent tous mes rêves, mes utopies, mes désirs de paix, de partage. Mon regard se détourne sur les plantes de la maison, folles entrelacées, sauvages rebelles, expressives verdoyantes, libres d’aller où elles veulent pour s’épanouir, un oasis dans l’hiver. Les sons du vent, apaisants, venus d’une isle lointaine métissent et charment ma bulle matinale, me renvoient à des souvenirs. Je me rappelle d’un paysage minéral, aride, désert et silencieux. Et loin, là-bas, sur la ligne d’horizon, entre ciel et terre, des points de couleurs, rouge, safran, ocre, turquoise… Mouvements de vie nomade, rassembleurs et gais, fraîcheur inespérée… Envoûtant. Dans le jardin secret d’Artootem, nous avons posé nos bagages depuis des lunes, jeté l’ancre, dessiné dans l’histoire du temps des racines de vie, arabesques ressourçantes, artistiques et culturelles, conviant l’humain à plus d’humanité. Créer, semer, ess’aimer, ensemble, des rayons de soleil, des parfums d’imaginaire, enivrants et salutaires. Coule la vie Ani
Mais comme il est impossible de rendre compte de toute notre discussion, le mieux est de trouver le chemin d’Artootem et de s’y rendre pour passer un moment de poésie, de musique, de théâtre, de rencontre et pour goûter aux élixirs d’humour, d’amour, de vie…
Flashez le QR Code et retrouvez l’intégralité de cette interview sur moveonmag.com !
moveonmag.com
45
Devenez contributeurs Participez pleinement à la vie du Magazine ! Reporter, chroniqueur, intervieweur, photographe, vidéaste, administrateur, modérateur… Votre vision nous intéresse et vous avez forcément un regard, une analyse ou un avis sur chacun des événements qui se passent sur la région. Vous pouvez intégrer notre comité de rédaction collaboratif. Experts ou simples témoins, producteurs ou spectateurs, vous serez tous les garants d’une information que nous jaugerons et publierons si elle s’avère pertinente. Rejoignez notre équipe afin de contribuer au succès du site et du magazine. Participer à l’aventure Move-On Mag, c’est se voir offrir la possibilité de rencontrer des acteurs des milieux événementiels et/ou culturels !
Les soirées Rave On, une institution sur Annecy En 2009, le duo de DJ Tomate&Mozzarelle, actif depuis 1995, crée les soirées « Rave On », puis le premier Rave On Festival Municipal avec une programmation inédite sur Annecy. Cinq éditions plus tard, Nina Kraviz, Arnaud Rebotini, Pachangas Boys et Andrew Weatherall ont secoué les clubs de la ville. L’identité « Rave On » est installée dans l’esprit des annéciens et les évènements sont attendus. L’association fonctionne aujourd’hui en duo : Emmanuel Churet (Tomate Municipale) et Camille Cuttaz, soutenue par des partenaires d’Annecy tels que l’agence éditoriale 3615 Simone et le nouveau site dédié à la scène indé francophone scenes-locales.com. L’année 2016 s’annonce riche : le Festival Municipal prévu pour l’été ainsi qu’un tout nouveau projet basé sur une autre de leur passion : le bien manger… On ne peut, hélas, en dire plus pour l’instant, mais… ouvrez l’œil ! Le prochain évènement à noter dans vos agendas est LA soirée au Brise-Glace, 7 ans après la venue de Dj Mehdi et Kavinski, où la scène électronique française sera mise en avant en sortant du format DJ set. Les artistes de la Rave On 100% Live du Samedi 21 novembre se produiront en format concert avec leurs machines et instruments. Au programme : une BBQ before avec les DJ d’Annecy Lulu Noon et Bimbo 3000, puis Il Est Vilaine, duo emblématique parisien, La Mverte le plus prometteur et Vox Low armé de ses guitares, basses et machine pour une déferlante de sons ! Dès 19h00. Suivez les soirées Rave On sur Facebook ;-)
Photos : © Fou d’Images // KRAPKOM
BRASSERIE - RESTAURANT - BAR À VINS - DJ & LIVE - BRUNCH RÉSERVATION : 04 50 51 45 40 OUVERT TOUS LES JOURS DE MIDI À 2H - SERVICE CONTINU JUSQU’À MINUIT LE BON LIEU - CENTRE BONLIEU - 1 RUE JEAN JAURÈS - ANNECY www.lebonlieu-brasserie.fr
agenda
AGENDA CULTURE
LIFE’S A BEACh
LE FILS DE SAuL
«Je n’arrêterai jamais de faire des photos de plage!» Martin Parr est un grand obsessionnel, il le dit et le revendique. La plage traverse son œuvre comme il la traverse lui-même, par petites incursions dans les affaires des autres et avec l’évidence qu’impose son appareil autour du cou.
Réalisé par le cinémaste hongrois Lazslo Nemes, Le Fils de Saul est un film uncontournable sur la question de la représentation des camps de concentration. Grand Prix du Festival de Cannes 2015. Présenté et commenté par René Richoux, de l’association Plan Large.
FESTIVAL TOuS ECRAnS Le Geneva International Film Festival Tous Ecrans explore les liens entre le cinéma, la télévision et les nouvelles formes de création digitale. Son programme repose sur une idée simple: rappeler que les auteurs sont au cœur de la création audiovisuelle et que nos écrans se nourrissent de leur façon de regarder le monde.
06-14 NOV.
2 OCT. - 10 JAN.
SALLE COMMUNALE DE PLAINPALAIS, GENèVE 7/16CHF
04 NOV. / 19H00
PALAIS LUMIèRE, EVIAN 6/8€
NEMOURS, ANNECy
Flashez le code !
Flashez le code !
Flashez le code !
STéPhAnE ROuSSEAu
PALAVIE
MADE In FRAnCE
Après ses Confessions, Stéphane Rousseau revient sur scène avec son tout nouveau spectacle : Stéphane Rousseau brise la glace.
PALAVIE conjugue la tendresse et l’humour pour restituer l’itinéraire d’un être que l’exil a dispersé et vendu à l’encan. Après avoir traversé les alcôves chères à Feydeau, Julien George explore avec la même sagacité ces lieux de l’intime où se construit une identité.
Sam, journaliste indépendant, profite de sa culture musulmane pour infiltrer les milieux intégristes de la banlieue parisienne. Il se rapproche d’un groupe de quatre jeunes qui ont reçu pour mission de créer une cellule djihadiste et semer le chaos au cœur de Paris. Présenté et commenté par René Richoux, de l’association Plan Large.
17 NOV.-5 DEC.
14 NOV. / 20H30
Flashez le code !
2
18 NOV. / 19H00
THéÂTRE DU GRÜTLI, GENèVE 10/25CHF
ARCADIUM, ANNECy 39-43€ Flashez le code !
NEMOURS, ANNECy
Flashez le code !
esperluette salon du livre de Cluses 21 > 22 nov. 2015 Parvis des Esserts
TARTInE FESTIVAL Trois soirées concert (Blues, chansons et tzigane), un projet vidéo autour des performances, une exposition itinérante d’art graphique, des ateliers artistiques... le Tartine Festival, c’est tout ça à la fois!
- entrée libre -
LA GLACE ET LE CIEL ESPERLuETTE SALOn C Conférence par Martin Beniston, Directeur Du LIVRE DE CLuSES Institut des Sciences de l’Environnement à Gewww.mediatheques-cluses.fr facebook.com/esperluettecluses
Infos : mediathèques de Cluses 04 50 98 97 63 - 04 50 98 89 98 cédille Librairie
nève, climatologue. Encas entre ciel et terre offert par le cinéma.
19-21 NOV.
Depuis 10 ans, vous êtes fidèles au rendez-vous, et de plus en plus nombreux. Fêtez avec nous ces 10 éditions d’Esperluette ! Animations, rencontre-débats, ateliers, dédicaces... que du bonheur !
21-22 NOV.
21 NOV. / 18H00
SCARABéE, CHAMBéRy 12/14/32€
Histoires sans fin
Librairie
PARVIS DES ESSERTS, CLUSES Entrée libre
LE PARNAL, THORENSGLIèRES
Flashez le code !
Flashez le code !
Flashez le code !
10ÈME REnCOnTRES Du CInéMA SLOVAQuE ET D’EuROPE CEnTRALE
BEFORE wInTER
ThE ROSE
La montagne descend à Chambéry pour un événement innovant qui lancera la saison hivernale. Trois temps forts, Winter Talks, Digital Altitude et Winter Wave réinventent la montagne et son esprit, réunissant au Phare le grand public et les professionnels.
Echange et analyse filmique avec Peggy Zeigman, médiatrice cinéma, dan sle cadre du dispositif Ciné Mémoire.
Une programmation cinématographique riche destinée aux connaisseurs comme aux moins expérimentés, aux plus grands comme aux plus petits.
Flashez le code !
19-25 NOV.
26 NOV.
BASSIN ANNECIEN
LE PHARE, CHAMBéRy
Flashez le code !
29 NOV. / 17H00 LE PARC, LA ROCHESUR-FORON 7€ Flashez le code !
moveonmag.com
3
AGENDA CULTURE
STéPhAnE EIChER
DARuMA
Le chanteur suisse propose un spectacle enthousiasmant, Und Die Automaten, aux Bouffes du Nord, accompagné d’instruments joués sans musiciens.
Un spectacle de cirque théâtralisé, poétique et inclassable où les arts visuels d’aujourd’hui valsent avec le théâtre...
BONLIEU, ANNECy 10-37€ Flashez le code !
FLOREnCE FORESTI
LA MéMOIRE DES IMAGES
4
6-20 DEC. LA FABRIC, ANNECy Entrée libre
ARCADIUM, ANNECy 18/20€
Flashez le code !
Flashez le code !
Reprennant le thème de la biennale de Lyon, cette exposition présente des installations vidéos d’artistes à la renommée internationale provenant de 5 continents, interrogeant l’état du monde d’aujourd’hui, avec des incursions du côté de l’origine et du futur.
5-6 DEC./14H15H
4 DEC. / 20H30
« Dès que je m’absente 5 minutes c’est le bordel dans ce pays. Je me vois donc dans l’obligation de remonter sur scène au plus vite afin de remettre un peu d’ordre dans ce merdier. En Suisse : du 5 au 7 mai 2015. D’ici là, tâchez de tenir bon. »
LA FABRIQuE DE L’hOMME MODERnE
Flashez le code !
Mathieu Dufois accorde l’essentiel de ses préoccupations à la création d’œuvres, qui en appellent notamment à la réalisation de vidéos qui s’appuient sur des images recyclées de séquences de films et de photographies des années 1950-1960.
15-16 DEC.
JUSqU’AU 19/12
ARENA, GENèVE 55/95CHF
GALERIE DE L’éTRAVE, THONON Flashez le code !
VOTRE éVénEMEnT Espace disponible pour annoncer votre prochain événement. Rendez-vous sur l’espace pro de moveonmag.com
INFORMATIONS PRATIqUES Flashez le code !
GRAnD CORPS MALADE 5 NOV / 20H30 THéÂTRE DU LéMAN, GENèVE
45-80CHF
15ÈME REnCOnTRES Du FILM DES RéSISTAnCES 7-18 NOV THÔNES, HAUTE-SAVOIE
LE hIP-hOP : unE CuLTuRE QuI APPARTIEnT À TOuS 9 NOV-7 DEC BM, ST JULIEN EN GENEVOIS
L’IMAGE MAnQuAnTE 12 NOV / 19H CINéMATHèqUE DES PAyS DE SAVOIE ET DE L’AIN, VEyRIER
5€
CASSE-nOISETTE 13 NOV / 20H30 ARCADIUM, ANNECy
39-62€
Avec «Funambule» et grâce à un certain Ibrahim Maalouf à la direction artistique, le poète slameur ose et dépose, cette fois-ci, ses mots sur des rythmes aux allures pop et hip-hop.
un JOuR Au COnCERT AVEC LES BIDOChOnS
Manifestation repérée et attendue par les établissements scolaires, les enseignants, les cinéphiles, les spectateurs amateurs d’un cinéma qui éveille les consciences et qui facilite l’échange.
MATISSE En SOn TEMPS
Exposition Depuis qu’on est Hip-Hop : carnet de voyage au cœur de cette culture à travers une sélection de CD et de livres, mis en valeur par une scénographie urbaine.
SPORT@ITuDE
Séance événement en partenariat avec les Rencontres du film des Résistances, en présence de James Burnet journaliste spécialiste de l’Asie. Réservation conseillée au 04 50 23 51 09.
FRAnCIS CABREL
Sur le sujet de Marius Petipa, la prestigieuse compagnie de l’Opéra national de Russie présente Casse-Noisette, un chef d’œuvre incontournable.
GREGORy PORTER
19 NOV. / 20H30 THéÂTRE DES ALLOBROGES, CLUSES
JUSqU’AU 22 NOV. DA, MARTIGNy
9-19€
JUSqU’AU 29 NOV. ABBAyE, ANNECy-LE-VIEUX
Entrée libre
5 DéCEMBRE LE PHARE, CHAMBéRy
49/55€
5 DéCEMBRE. / 20H30 LA GRANGE AU LAC, THONON-LES BAINS
20-35€
Kilian Jornet est le spécialiste de l’ULTRA TRAIL, le coureur de l’impossible IMPéRIAL PALACE, ANNECy ou l’ultra-terrestre, tant ses exploits défient l’en25€ au profit de la tendement.
LES TRAVERSéES
09 NOV. / 20H30
JUSqU’AU 20 DEC.
ELSER, un héROS ORDInAIRE
EnFAnTILLAGES 2
VILLA DU PARC, ANNEMASSE
reconstruction de l‘hôpital de Nunthala au Népal
14 NOV / 16H45
LE ThéÂTRE SAuVAGE/LE BAISER ET LA MORSuRE DU 17 NOV. AU 5 DEC. THéÂTRE GRÜTLI/ GENèVE
10/25CHF
SOuChOn-VOuLZy
8/10€
S’appuyant sur les travaux de scientifique, le metteur en scène propose une expérience théâtrale et esthétique unique : l’émergence des sociétés humaines, tout simplement.
LE BOuDDhISME DE MADAME BuTTERFLy
L’événement est double : en plus de
VOTRE éVénEMEnT
18 NOVEMBRE / 20H régaler leurs fans de ARENA/GENèVE
50-95CHF
22 DEC. BONLIEU, ANNECy
MJC NOVEL
nouvelles compositions, Alain Souchon et Laurent Voulzy annoncent, enfin, leur retour sur scène.
La figure de Matisse domine l’art de la première moitié XXe siècle.
FONDATION GIANAD-
kILIAn JORnET
En présence de Boris Ausserer, producteur du film.
Une tournée de 6 concerts au mois de novembre accompagne la sortie du livre-disque « Un jour au concert avec les Bidochon » aux éditions Fluide Glacial !
JUSqU’AU 10 JAN. MEG, GENèVE
6/9CHF
La direction artistique et scénographique de l’Abbaye Espace d’Art Contemporain propose une première exposition d’un cycle de 3 consacré aux liens entre art et sport, Sport@titude. Ce n’est pas tous les jours que vous pourrez écouter Francis Cabrel revenir sur ses classiques. Comme il le dit lui-même, c’est l’ « In-Extremis Tour » !
Naviguant entre jazz, soul, blues et gospel, Gregory Porter est la révélation de ces dernières années. Son dernier album, Liquid Spirit, est un condensé de la richesse de la musique noire américaine.
L’exposition « Les Traversées » s’intéresse au potentiel fictif et à l’imaginaire des dernières terras incognitas – notamment le Grand Nord, la Lune, l’Espace.
Artiste malicieux et touchant, c’est avec espièglerie et bonne humeur qu’Aldebert replonge dans le monde des enfants. Jazz, rock, hiphop, tout y passe pour le plus grand bonheur de toute la famille ! L’art nippon marqua profondément les beaux-arts européens et les écrivains. C’est le même mouvement qui inspira Puccini pour l’un des opéras les plus joués au monde : Madame Butterfly. Espace disponible pour annoncer votre prochain événement. Rendez-vous sur l’espace pro de moveonmag.com
moveonmag.com
5
AGENDA CULTURE 2-4/11 20H
JOhnny hALLIDAy ARéNA, GENèVE
7/11 19H
BROOkLyn MJC NOVEL, ANNECy
7-8/11
OuVERTuRE GALERIES D'ART COnTEMPORAIn qUARTIER DES BAINS, GENèVE
11-29/11
FESTIVAL LES CRéATIVES ONEX
13/11 20H30
LES MORTS DE nOTRE VIE ARCHAMPS TECHNOPOLE, ARCHAMPS
14/11 17H
IMPROMPTu #2 : OPuS RICTuS, ThéÂTRE CHARLES DULLIN, CHAMBéRy
15/11 20H30
LuZ CASAL THéÂTRE DU LéMAN, GENèVE
17/11 20H30
BEST OF FLOyD THéÂTRE DU LéMAN, GENèVE
19/11 20H
huBERT FELIX ThIEFAInE ARCADIUM, ANNECy
20/11 20H30
SOIRéE FESTIVE SOLIDARITé CASINO, AIX-LES-BAINS
28/11 20H30
DAkhABRAkhA ESPACE MALRAUX, CHAMBéRy
1/12 20H30
À TORD Ou À RAISOn BÂTIMENT DES FORCES MOTRICES (BFM), GENèVE
1-2/12 20H30
MAThuRIn BOLZE ET kARIM MESSAOuDI
# BONLIEU, ANNECy
3/12 19H
hISTOIRE DE FRuITIERS CINéMATHèqUE DES PAyS DE SAVOIE ET DE L'AIN, VEyRIER
Du 3/12 8H3016H30
6ÈME JOuRnéE DéPARTEMEnTALE Du PAySAGE ESPACE LES URSULES, THONON-LESBAINS
9/12 20H
yAnnICk JAuLIn ESPACE MALRAUX, CHAMBéRy
11/12 20H30
MOh! kOuyATé COnCERT LE RENOIR, CRAN-GEVRIER
11/12 20H00
LES CAVALIERS MAISON DES ARTS, THONON
11/12 20H
ThOMAS DuTROnC ARéNA, GENèVE
18/12 20H00
BEAu DéSIR THéÂTRE DU CASINO, éVIAN
JuSQu'Au 31/12
PEInTuRES ITALIEnnES ET ESPAGnOLES MUSéE D'ART ET HISTOIRE, GENèVE
PERMAnEnTE
# ART B&B BIBLIOTHèqUE MUNICIPALE ET LIEUX PUBLICS D'ANNECy
6 140x200 CHAMBERY.indd 1
29/10/2015 11:03
nOuVEAuTĂŠ
DĂŠcouvrez notre nouvelle plateforme de billetterie en ligne !!
AGENDA SPORT
Alexia Zuberer
Sylvie FerrAgu
“ 8000... de la conquête à la quête ”
PROJECTION ET RENCONTRE ENTREE lIbRE - hOTEl lEs TRésOms
SOIRéE hIMALAyA [SolIdaRIte nePal]
Les objectifs de cette soirée : faire découvrir le PlaCEs lImITéEs, RésERvaTIONs suR www.PRInceSSeS-RebelleS.com monde de la haute-altitude, partager l’expérience d’Alexia zuberer et de Sylvie Féragu et Participer au mouvement « Solidarité Népal ». Projection, discussion et rencontres.
ROCk On SnOwBOARD Le ROCK ON SNOWBOARD TOUR c’est un événement itinérant 100% snowboard, à l’occasion duquel plus de 25 marques proposent de tester gratuitement leur nouveau matériel 2015 aux passionnés, initiés et amateurs, venus de la France entière.
27 NOV. / 20H TRéSOMS, ANNECy À discrétion
10-13 DEC
VAL THORENS
PALEXPO, GENèVE
Flashez le code !
ChAMPIOnnAT Du MOnDE Du hOCkEy SuR GLACE u20
12ÈME FEST’hIV
Flashez le code !
8
Flashez le code !
Pour fêter le début de saison, la station offre de nombreuses animations et un forfait à tarif très réduit. Soupe, vin et chocolat chaud vous sont également offerts. Le bénéfice de la journée sera reversé au profit d’associations handisport.
12-18 DEC.
19 DEC.
PATINOIRE DU PALAIS DES SPORTS, MEGèVE
PRAz DE LyS, SOMMAND, TANINGES Flashez le code !
Elu six fois meilleur concours du monde, le Concours Hippique International de Genève accueille chaque année les meilleurs cavaliers et meneurs du monde à Palexpo.
28-29 NOV.
Flashez le code !
L’équipe de France U20 disputera le Championnat du Monde U20 Division 1 Groupe B 2015 à Megève du 12 au 18 décembre 2015. Les Bleus y seront opposés à la Pologne, la Slovenie, l’Ukraine, le Japon et la Grande Bretagne.
55ÈME COnCOuRS hIPPIQuE InTERnATIOnAL
VOTRE éVénEMEnT Espace disponible pour annoncer votre prochain événement. Rendez-vous sur l’espace pro de moveonmag.com
INFORMATIONS PRATIqUES Flashez le code !
35ÈME TOuRnOI InTERnATIOnAL DE CuRLInG 20-22 NOV. PATINOIRE, ST GERVAIS
TRAIL InDOOR 3 DEC. LE PHARE, CHAMBéRy
SuPERCROSS 4-5 DEC PALEXPO, GENèVE
MATCh hOCkEy AnnECy-AVIGnOn
Vous connaissez ce sport de précision pratiqué sur glace? Le but est de placer les pierres le plus près possible d’une cible circulaire dessinée sur la glace. Venez découvrir... ou revoir avec plaisir! Les meilleurs pilotes internationaux de motos se réunissent pour offrir un spectacle sportif qui promet d’être riche en rebondissements.
Avec la plus grande piste indoor d’Europe, cette 30ème édition du Supercross promet d’être grandiose! Des champions, des animations, des séances de dédicace... il y en aura pour tous les goûts! Match de Division 2 saison régulière.
5 DEC / 20H30 PATINOIRE JEAN RéGIS, ANNECy
6-8€
ROCk En SnOwBOARD CAUTERET ET AVORIAz
Evénement itinérant 100% snowboard, à l’occasion duquel plus de 25 marques proposent de tester gratuitement leur nouveau matériel 2015 aux passionnés, initiés et amateurs, venus de la France entière.
ChAMPIOnnAT nATIOnAL DE DAnSE SuR GLACE
Au programme : des prouesses sportives et artistiques à un niveau national!
5-6 ET 11-13 DEC
5-6 DEC PATINOIRE, ST GERVAIS
Entrée libre
EXPOSITIOn 1865 PAR MOnT ET PRECIPICE 22-24 DEC MAISON DU LIEUTENANT, SERVOz
Gratuit
FESTI’ nORDIC GLIÈRES 30 DECEMBRE, 10H-16H PLATEAU DES GLIèRES
VOTRE éVénEMEnT
L’association Servoz « Histoire et Traditions » propose un voyage sur les chemins d’antan, moyens de transport et voies de communication de la vallée de Chamonix.
Venez en famille découvrir des activités nordiques et essayer gratuitement : le biathlon, le skating, la raquette, le chien de traineaux...
Espace disponible pour annoncer votre prochain événement. Rendez-vous sur l’espace pro de moveonmag.com
moveonmag.com
9
AGENDA NOCTURNE
GLAM CLuB OPEnInG PARTy Opening Party du nouveau club des plus de 30 ans !!
RAVEOn VOX LOW / LA MVERTE / IL EST VILAINE / CARBON CREAM. Aujourd’hui, Rave On se pose pour la première fois au Brise Glace pour une soirée 100 % live avec des artistes aux univers denses et uniques !
DèS LE 4 NOV.
21 NOV. / 19H
TRéSOMS, ANNECy Glam Club, Genève
BRISE GLACE, ANNECy
PRéSEnCES ELECTROnIQuES Le festival Présences Electroniques Genève célèbre cette année sa première date anniversaire, lui qui cumule désormais cinq ans au compteur musical. Des conférences, des installations, des concerts, du dance floor... de quoi fêter cette 5ème édition comme il se doit!
26-27-28 NOV. GENèVE
Flashez le code !
Flashez le code !
Flashez le code !
FREAky MOOn, BACk TO ThE ROOTS
BEATS’n’GROOVE
ChRISTMAS FESTIVAL
Pour cette troisième édition les djs résidents Mez (RPK-BB)& Sacha (Boom Factory-BB) invitent D’Jamency (IAMT-Patterns-Skryptom). Ils vous feront shaker votre booty sur du son underground Deep House et Tech House !!!
Après le succès du Color Me Festival le 21 juin dernier, Le Scrabble est fier de vous présenter son nouveau festival en extérieur. Une nouvelle fois, retrouvez le parking du Scrabble transformé en véritable lieu de fête : nourriture, bar, djs, animations...
Au programme, une line up international (comme d’habitude), des nouveaux décors en lycra et en string art qui, on l’espère, vous enverrons graviter autour du système solaire
11 DEC. / 23H LA GRAVIèRE, GENèVE Flashez le code !
10
Flashez le code !
12 DEC. / 22H
18 DEC. / 18H
STADIUM, ANNECy
LE SCRABBLE, RUMILLy
Flashez le code !
apéritivo Tous les mercredis, dès 17h Studio 54, Grésy-sur-Aix
electro world Tous les jeudis, 23h30 Duplex Club, Cran-Gevrier
lady’s night Tous les jeudis, dès 18h La Suite, Aix-les-bains
Les Live du Poney Tous les samedis, dès 19h Poney Club, Annecy
pirate party Tous les 1er vendredis du mois dès 21h Barberousse, Annecy
vald 27 NOV, 20h45 Chez Drey, Seynod
Le Dolce Vita Dès le 6 NOV. Le Dolce Vita, Cluses
Concert Soul Future Soul 14 NOV, 22h Fitzgerald, Annecy
L’interdite 27 NOV, 23h
Véritable institution et tradition Italienne, L’ APERITIVO est un apéritif festif, décontracté, où l’on grignote, on bavarde, on s’amuse, on boit, on danse...
Chaque jeudi soir, venez découvrir le nouveau concept de votre club, qui réunira chaque semaine un nouveau Dj !
Tous les jeudis, avant de bien commencer le week end, c’est LA soirée qui chouchoute les filles.
12/11 21h
Concert Hip Hop Brise Glace, Annecy
14/11 23h
Plateau Electrique La Belle Electrique, Grenoble
19/11 22h
Dj set Hip Hop - Ragga Amnésie, Annecy
21/11 21h
Concert Metal Hardcore Chez Drey, Seynod
26/11 21h
Tropical House "live" Auditorium, Seynod
4/12 23h
Silent Disco L'Usine, Genève
5/12 23h
The Hacker La Belle Electrique, Grenoble
Retrouvez tous les Samedis le grand rendez-vous des amateurs de bonne musique dans une ambiance chic et décontractée au Poney Club.
Ces soirées ont pour but de promouvoir la musique électronique et de faire connaître les meilleurs DJ de la région !!
VALD sera en concert le vendredi 27 Novembre pour présenter son album. Dans le cadre du Birthday Festival.
Ouverture du Dolce Vita, nouveau concept AfterWork & bar à ambiance, le bar ouvrira ses portes tous les Jeudi et Vendredi de 18h à 1h, que ce soit pour venir vous détendre après le travail ou pour faire la fête. Dans le cadre du Birthday Festival. Concert Soul - Future Soul / Elbi (Annecy) + Dj Set soirée.
Tout ce qui s’y passe y reste...
Le Cube, Chambéry
moveonmag.com
11