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L'ACTUALITé
DE VOS SORTIES
CULTURE
MAUD DE COINTET DOMINIQUE RUCART CHANTAL MéLANSON CLAUDE BROZZONI PHILIPPE PIGUET ROBERT LEPAGE BONLIEU PITT POULE FESTIVAL ITALIEN CINéMA LE PARNAL AGENDA
SPORT
JEAN-LUC RIGAUT JOFFREy POLLET-VILLARD AGENDA NOCTURNE
CRAZy B AGENDA
Septembre - Octobre 2015
PAyS DE SAVOIE - GENÈVE www.moveonmag.com
NOUVEAUTĂŠ
DĂŠcouvrez notre nouvelle plateforme de billetterie en ligne !!
NOUVELLE RUBRIQUE « Crowdfunding » axée sur le soutien de projets culturels et entrepreneuriaux qui ouvrira
le 1er octobre 2015 pour la version web le 1er novembre 2015 dans le prochain numéro papier. Vous avez un projet qui vous tient à cœur ? Vous avez besoin d’un coup de pouce pour le réaliser ? Ca tombe bien, vous n’êtes pas tout seul !
Move-On Mag vous propose bientôt un espace privilégié pour promouvoir votre projet et lui donner de la visibilité. www.moveonmag.com
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éDITO #9 ’ai entendu dire que Move-On Mag paraîtra désormais tous les deux mois. Ça va être dur d’attendre aussi longtemps entre deux numéros.
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Tu as suivi le Tour de France ?
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Comme tout le monde, mais je ne vois pas le rapport.
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Tu as remarqué que les coureurs pédalent avant le départ pour s’échauffer et après l’arrivée pour éliminer les toxines ? Eh bien avec la culture et Move-On Mag, c’est pareil. Réfléchis, lis, divertis-toi, cultive-toi en permanence pour éviter les courbatures neuronales et les toxines des préjugés. Tu n’en apprécieras que mieux le numéro spécial été 2016 ! Profites-en pour vivre en profondeur, en appréciant le poids des mots, des choses, du sens et du temps.
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Du temps.
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Tu n’as pas remarqué l’évolution actuelle du langage ? On nie le temps en vivant de plus en plus dans l’espace. On prend des initiatives en amont, on est où on va sur, au restaurant on te demande ce que tu prends derrière, et partant de là on reste à la surface des choses. Tout est juste énorme et au final tu fais du sur place.
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Heu... D'accord, si tu le dis... mais les efforts des sportifs sont récompensés par des médailles, des primes !
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Ta meilleure récompense est ton propre épanouissement ; la culture en fait partie et tu fais partie de la culture, qui te permet de vraies rencontres, un véritable enrichissement par- delà toutes les frontières du temps, de l’espace, de la langue, des modes de pensée. Si tu veux être toi-même, sois multiple. Shoote-toi à l’EPO.
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EPO : éveil, partage, ouverture.
L’équipe MoveOn Mag Retrouvez-nous sur Facebook
Directeur : Damien Tiberio Graphisme : Camille Poisson Rédacteurs en chef : Paul Rassat et Aurore Fossard De Almeida Image de couverture : Bonlieu scène nationale Commercial : Damien Tiberio 06.32.35.81.37 Dépôt légal : en cours N°ISSN : en cours Société éditrice : Agence Grenade-In
10-31-2354 Certifié PEFC pefc-france.org
Merci à : Bernard Accoyer, Maud de Cointet, Dominique Rucart, Claude Brozzoni, Philippe Piguet, Chantal Melanson, Robert Lepage, les Pitt Poule, Hervé Clerbout, Alain Rubin, Ludovic Senet, Gaylord Pedretti, Sarah Maleck, Joffrey Pollet-Villard, Jean-Luc Rigaut, Crazy B, Filipandré, Paul Verwaerde et tous nos partenaires. Contact : contact@moveonmag.com - 06 32 35 81 37
SOMMAIRE à découvrir
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Le Bon Lieu, Alain Rubin Co & co, Sarah Maleck Jeux
rubrique culture
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Chronitude Edito : Bernard Accoyer Maud de Cointet Dominique Rucart Chantal Melanson Claude Brozzoni Philippe Piguet
20 24 26 28 30 34 36
Robert Lepage Bonlieu Pitt Poule Festival du film italien Cinéma Le Parnal Culture Trock, Ludovic Senet Agenda culturel
rubrique sport
43 46 48
Edito : Jean-Luc Rigaut Joffrey Pollet-Villard Agenda sportif
rubrique nocturne
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Edito : Aurore Fossard De Almeida Crazy B Agenda nocturne
Image de couverture : "Masquez-vous" avec Bonlieu scène nationale. Lire notre article page 24.
À découvrir
lieu
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Paul Rassat
© Fou d'Images
Le Bon Lieu
19 ans qu’Alain Rubin, venu des Gets, dirige l’établissement. Quand il ne se pose pas autour d’un verre ou d’un repas avec des amis, Alain a la bougeotte. Toujours en mouvement, pour téléphoner en marchant en long et en large, vérifier quelque chose.
Le Bon Lieu est à son image : ça bouge ! Le service y est sans chichi, simple, dynamique, efficace et généreux. À la mi-journée s’attablent des « politiques », les gens du Centre Bonlieu, des Annéciens, et au gré des événements et des saisons, des touristes, des festivaliers. On y goûte une cuisine de type brasserie. Les habitués locaux prouvent que le lieu est convivial, agréable et que les papilles y sont bien traitées. Le soir, les recettes savoyardes servies en cocottes individuelles prennent le relais jusque très tard puisque l’établissement propose deux services. Et puis Alain innove avec des moments apéritifs le jeudi, enrichis d’un groupe en live le vendredi. Alors que l’emplacement du Bistrot de Bonlieu lui permettrait de fonctionner « tranquillement », Alain Rubin en fait un lieu de rencontres pour les habitués et les autres, dans l’esprit et la dynamique du Centre Bonlieu qui, décidément, mérite son nom en associant les nourritures du corps à celles de l’esprit.
Photos : © Fou d’Images // KRAPKOM
BRASSERIE - RESTAURANT - BAR À VINS - BAR AMBIANCE
04 50 51 45 40 OUVERT TOUS LES JOURS DE MIDI À 2H SERVICE CONTINU JUSQU’À MINUIT
LE BON LIEU - CENTRE BONLIEU - 1 RUE JEAN JAURÈS - ANNECY www.lebonlieu-brasserie.fr
co & co
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Sarah Maleck
Co-responsabilité, Co-création, Co-working Quand les visionnaires en culottes courtes montent leur boîte... ou pas ! Faites-vous partie de ces chefs d'entreprise, habités par une vision, nourrissant un projet depuis longtemps ? Qu’est-ce qui caractérise un chef d’entreprise? L’enrichissement personnel, financier ? L'indépendance ? Ou OSONS les MOTS TABOUS : Avoir un impact sur le monde ? Cette 3ème option vous laisse perplexe… Vous ferait-elle sourire ? Prétentieux me direz-vous ? C’est là ou où je préfère parler d'intention audacieuse ! Mielleux ? C’est là ou où l’on se rend compte que la société NOUS DONNE À PENSER ce qu’elle veut ! Merci la TELE-VISION ! Pas Réaliste ? C’est bien là le problème ! Plus personne ne croit en une société juste, raisonnée, durable et véritable ! L'entreprenariat social consiste à créer une activité économique viable pour répondre aux besoins sociaux et environnementaux. L'indicateur de performance est l’impact sur la société ! Quelques exemples sur les Savoie... Julien Lopez, champion du monde free ride crée Mamy Jane, un Bistrot-Hôtel festif à Tresserve ou de nombreux artistes s’expriment, Sylvie Dalibard fait des soins cosmétiques au lait d’ânesse à Faucigny engagée à sauvegarder le savoir faire paysan ! Ou encore Pascal Droux, gérant de l’Hôtel Les Tresoms****, s’engage pour préserver l’indépendance des Hôteliers et prend la présidence de Fairbooking.
Une femme Isabella Lenarduzzi m’inspire particulièrement. Interviewée récemment pour la Princesses Re+Belles TV, fondatrice de JUMP, fille du créateur Erasmus, Isabella pense qu'on ne peut créer une entreprise (elle en a quelques unes à son actif) sans avoir un réel impact sur le monde : « Cela me rend malade, tellement je me sens impliquée dans ce monde », me disait-elle. Dans une société où tout est sans Dessus-Dessous, où le monde politico-financier nous donne à voir un vrai show avec le Bal des politiques, nourrissent les premières pages des magazines people. De quoi ruiner tout espoir de vivre dans une société saine, bienveillante pour l’Humain, le règne Animal et la Nature. « Le monde marche sur la tête », est-ce vraiment une nouvelle !?! Et si nous arrêtions de vouloir rentrer dans une case toute faite ? Et si on parlait tout simplement de changement profond, changement de sens, de transition, passage dans lequel nous pouvons être ACTEUR et ACTRICE ? Le changement de notre société se fera par les acteurs de l’économie indépendant d’une part, mais aussi par les actions de Monsieur et Madame Tout-Le-Monde… Car pour changer, il n’y pas de petits ou de grands projets ! Seuls, le courage et l'audace d'hommes et de femmes décidés à changer la donne pourraient réellement faire changer les choses. Aujourd'hui il est l'heure de prendre les choses en main ! Et même si, d’ici je vous vois sourire, pensant qu’entreprenariat et social ne font pas bon ménage, c’est là toute la réalité de notre société… Un vrai changement en profondeur de notre façon de penser et de notre capacité à agir ! Cela demande du courage, de l’engagement et de l'ambition. Prenez soin de vous, de votre famille et de notre société au quotidien. Pour de vrai !
© D.R.
Sarah MALECK, créatrice du mouvement Princesses Re+Belles www.princesses-rebelles.com LINKEDIN : sarahmaleck.
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À découvrir
jeux
Jeux Dingbats (ou rébus) Exemple : "Pârler" (Solution : parler avec un accent) "Peur Mal Peur Mal Peur Mal Peur Mal Peur." (Solution : plus de peur que de mal)
ISTOIR CRISE CRISE 3,14 né né Olé yéyé yéyé R–S JE = CIERGE
MAQUERO. SOMON. BREAUCHET. OOOOOO OOOOOO (O est la lettre)
AUBONERGE O NAVIGUER O (O est la lettre)
Vous souvenez-vous d’avoir parcouru les chemins de pierre dès la fraîcheur de l’aube dans la Haute-Savoie de votre enfance ? Qui fut votre enfance de l’art, baignée d’un air si pur au milieu des herbes folles. Ensuite les filles de Grenoble vous ont ouvert les bras, mais vous avez bien vite franchi les frontières du commun et depuis, pour vous la vie est un roman. Aimer, boire et chanter est devenu votre ordinaire. Le petit prince de Sevrier que vous êtes nous joue le grand jeu parmi les acteurs, enchaînant mélo, music- hall, succès de toutes sortes, mêlant le Novecento à la Belle Epoque, les histoires de cœur et de couffin. Toute une vie, en somme, en première master class. Grâce à vous, on connaît la chanson car aucun de vos spectacles ne se résume à une exécution ordinaire. Question : A qui s’adresse ce court texte ?
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Réponse au texte : à André Dussollier (texte composé en grande partie de titres de ses films ou spectacles)
Réponses aux dingbats : Histoire sans queue ni tête. Crise de foie (2 fois). Il faut changer l’eau (o) des poissons. Pied de nez ( 3,14=pi et 2 né). (Il faut ) contrôler les billets (contre Olé les bi yé). Une paire de ciseaux (six O). Hôtesse de l’air (ôte S de l’R). On n’est pas sorti de l’auberge (AUB ON ERGE). Le jeu en vaut la chandelle. Naviguer entre deux eaux.
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Voici un coloriage de la vieille ville d'Annecy extrait du livre "Le Reporter Coloriage- Annecy, autour du lac", un livre de coloriage local comprenant des illustrations dÊtachables. Paru en Juin 2015, le livre est disponible sur www.lereportercoloriage.fr et dans toutes les bonnes librairies du coin. Envoyez-nous vos coloriages sur la page fan moveonmag ! moveonmag.com
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culture
chronique
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Paul Rassat
Chronitude Il reste bien sûr des festivals de-ci, de-là, celui que nous proposent Les Agitateurs de Rêves du 15 au 20 septembre à Annecy, le Festival du Cinéma Italien et d’autres ; mais le gros de la troupe est passé. La vie reprend son cours et la culture change de rythme. Si, après l’été, elle ne s’impose pas à nous, c’est à nous d’aller la chercher. Il y faut parfois quelques efforts, de la curiosité, de la disponibilité et une (petite) prise de risque pour découvrir des propositions nouvelles, différentes, parfois un peu difficiles. Soyons des découvreurs et des passeurs autant que des consommateurs. En mai dernier, Michel Vinaver, grand nom du théâtre, retraçait au Château d’Annecy l’aventure de la culture locale dans l’après-guerre, épisode historique dont les effets se font sentir aujourd’hui et dont nous bénéficions encore. Dans les années cinquante, la ville fourmille d’initiatives portées par Paul Thisse, le fondateur de Peuple et culture, Gabriel Monnet, instructeur national d’art dramatique, Gilles Duché, instructeur national d’art plastique, Raphaël Passaquet, instructeur national de musique. Les Nuits théâtrales d’Annecy émergent de cette effervescence ; elles sont le prolongement d’un terreau né dans la Résistance. Pour reprendre les mots de l’auteur, « dans les maquis, l’action théâtrale naissait spontanément – passe-temps souvent, mais davantage une arme essentielle de résistance. » Michel Vinaver insiste sur la multiplicité des disciplines proposées - cinéma, photo, radiophonie… - et sur le sens de toute la démarche en citant cette phrase de Paul Thisse : « Rendre le peuple à la culture, rendre la culture au peuple. » Il poursuit ainsi : Culture, peuple, mots qui aujourd’hui ont un son amorti, mais dont l’alliage alors était tout neuf, de sorte que le sigle PEC, pour Peuple Et Culture, à Grenoble et à Annecy, a inauguré – à Annecy plus qu’à Grenoble – une période d’extraordinaires accomplissements. Je dis « extraordinaires » parce qu’il n’y a pas d’autres exemples, dans la France d’après la Seconde guerre mondiale, d’une si intense et si durable efflorescence de la culture toutes barrières sociales mises entre parenthèses, champs comprenant aux côtés du
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théâtre le cinéma, avec le cinéclub le plus important de la France métropolitaine, fondé et dirigé par Henri Moret, et la création du Festival international du cinéma d’animation par l’équipe Moret-Gondran ; la musique avec AJA, l’étincelant Annecy Jazz Action ; et le Musée, avec le très innovant conservateur Jean-Pierre Laurent, organisant de très décoiffantes expositions ici-même. La photographie n’est pas en reste avec Odesser, avec Littoz-Barritel. Il n’est pas jusque dans la publicité, dans le design, qu’un vent d’expérimentation et de liberté souffle dans Annecy, avec les créations de Léo Gaget et d’André Paccard. La municipalité, avec Charles Bosson et le docteur Servettaz, sait se montrer ouverte à ces initiatives. Ainsi l’Histoire, la culture et la politique conjuguent leurs efforts pour produire un terreau unique, propice à l’éclosion de ce dont la région bénéficie encore de nos jours. Aujourd’hui, est-il utopique de penser qu’une autre forme de résistance est en train de prendre… un rejet de ces déesses jumelles que sont Atonie et Rien à cirer… Conserver et alimenter la mémoire de Gabriel Monnet à Annecy, à Bonlieu Scène Nationale, c’est rappeler qu’on peut, quand on n’est pas grand-chose, partir de rien ou de presque rien, une envie, une idée, et laisser de côté toutes les bonnes raisons de se dire : arrête ! c’est trop compliqué ! c’est trop coûteux ! c’est trop dérangeant pour trop de gens ! il n’y a pas de format pour ça ! et de toute façon c’est impossible ! L’aventure de la culture continue. Comme la liberté, nous devons la défendre chaque jour. Vous et moi en sommes la mémoire vivante, les témoins, les acteurs et nous contribuons à la transmettre. Tous nos remerciements à Dominique Putaux pour nous avoir gracieusement transmis le texte de Michel Vinaver.
Edito de Bernard Accoyer Spectacles, concerts, expositions… La HauteSavoie foisonne d’événements culturels en tout genre. Que ce soit dans les agglomérations ou dans les villages plus reculés, la culture, à travers l’art, a su traverser les frontières du monde urbain pour faire vibrer le cœur de notre beau département. Tout cela ne serait possible sans le concours de personnes passionnées, bénévoles ou non, qui mettent tout leur enthousiasme et leur motivation dans la création et la pérennisation de projets toujours plus originaux, touchant tous les publics. À ce titre, je salue et soutiens les initiatives telles que le magazine Move-On Mag dont le rôle est de diffuser à grande échelle l’offre culturelle de notre région et éviter, ainsi, de réserver la culture à une élite.
À Annecy-le-Vieux, nous avons fait le choix de privilégier l’art contemporain. Bien qu’il puisse être déconcertant, cet art est résolument ancré dans notre époque et nous invite à nous questionner sur le monde d’aujourd’hui, à rester éveillé. Ainsi, en 2005, la ville d’Annecy-le-Vieux a restauré le lieu emblématique de l’Abbaye pour en faire une salle d’exposition unique en son genre, dédiée à l’art contemporain. Elle a d’ailleurs intégré, cette année, le Réseau d’échange départemental pour l’art contemporain de Haute-Savoie aux côtés de 10 autres lieux d’art et 4 structures transversales du département. Pour sa première exposition sous le label « Espace d’art contemporain », l’Abbaye a accueilli les œuvres de la collection de M. Philippe Piguet dont vous pourrez lire une interview dans ce magazine. La ville d’Annecy-le-Vieux s’est entourée de la Fondation Claudine et Jean-Marc Salomon pour la direction artistique de l’Abbaye des trois années à venir. Une riche collaboration dont la prochaine exposition, du 19 septembre au 29 novembre, mettra en parallèle deux thèmes à priori très différents : l’art et le sport.
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Je profite de cet espace qui m’est offert pour remercier toutes les personnes et les associations qui œuvrent au développement de la vie culturelle en Haute-Savoie. Car à travers toutes les formes d’art, la culture ouvre notre regard, nous fait vibrer et éveille notre curiosité à tout âge… et c’est en cela qu’elle est essentielle. Bernard Accoyer Député-Maire d’Annecy-le-Vieux
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CULTURE
interview
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Paul Rassat
Maud de Cointet RENCONTRE AVEC MAUD DE COINTET, FONDATRICE DE L’ASSOCIATION AGITATEURS DE RÊVES QUI ORGANISE LE FESTIVAL COUP DE THÉÂTRE DU 15 AU 20 SEPTEMBRE À ANNECy.
Comment est née l’idée de créer Agitateurs de rêves et la manifestation qu’elle organise ? Je suis arrivée à Annecy en 2009. Ayant toujours travaillé dans la fonction publique territoriale, j’aime vraiment l’engagement citoyen, l’implication pour ma ville. Je rêvais depuis longtemps de créer une association et j’ai été frappée par Annecy, son patrimoine, ce petit écrin… J’ai tout de suite eu cette intuition d’un festival à ciel ouvert. Comme je cherchais du travail, je me suis dit « Autant créer le job de mes rêves, même s’il ne me fait pas vivre ».
le monde dans l’aventure, ceux qui n’ont pas de quoi se payer une place de spectacle, les jeunes, les ados qu’on met sur scène. Le public et l’équipe d’Agitateurs forment un vrai patchwork non conventionnel qui permet d’apporter la culture au coin de la rue. C’est ce que nous faisons cette année avec la très belle compagnie des Asphodèles, par exemple, qui va jouer un Dom Juan à Novel. Le curé participe à l’aventure, avec l’association Passage pour un couscous... Move-On Mag et Maud de Cointet de tom-
Vous aviez déjà une expérience dans le domaine associatif ?
Oui, mais pas comme directrice. Il fallait tout créer, trouver des bénévoles. J’avais travaillé dans la culture et mon mémoire de fin d’études portait sur le mécénat d’entreprise. J’ai toujours été intéressée à rabibocher la culture et les entreprises.
Les atouts d’Annecy ? Un patrimoine, une ville village, la petite Venise des Alpes, des jardins, nombre de lieux qui ne demandent qu’à être redécouverts, à être détournés pour faire partie du quotidien. Cyrano sur le parvis de la Préfecture, par exemple. Bien sûr Cyrano à Bonlieu, c’est bien, mais sur le parvis du Préfet ça fait un vrai souvenir, un moment inoubliable. En fait, il fallait réveiller le côté carte postale que certaines personnes peuvent avoir d’Annecy. C’est d’apporter la culture au coin de la rue pour toucher, aussi, un public non averti. C’est important dans un monde où la spiritualité disparaît au profit du matérialisme. Le public, avec les bénévoles, on va le chercher, même s’il pense ne pas aimer le théâtre. On met tout 12
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© François Blin
L’esprit des Agitateurs de rêves ?
Maud De Cointet et Anne Habermeyer
ber d’accord, la ville ne demande qu’à être Et cette année il y a une nouveauté, la casecouée, à enrichir ce passé si riche qu’évomioguinguette. quait Michel Vinaver au château d’Annecy Le camion est le symbole de l’itinérance, le côté (voir la rubrique Chronitude). populaire, Loulou la Brocante, un vrai capital Les Agitateurs de Rêves se situent dans cette sympathie, l’esprit guinguette de rencontre avec continuité dont Jean Rochefort m’a confié les gens à l’ère Facebook. Un petit concert est avoir attendu le réveil pendant quarante ans programmé après chaque spectacle pour que depuis la disparition de son ami Jean Vilar. les gens restent, puissent discuter avec les coméJ’aime dire que je ne diens (qui dorment chez suis compétente en rien l’habitant). donc capable de tout. Si Agitateurs existe, c’est On m’invite beaucoup aussi pour transmettre dans les facs, d’autres notre motivation à structures où je parle d’autres. La relève des du mécénat privé bénévoles est déjà là, puisque Les Agitateurs d’autres se diront « Pourfonctionne avec 85% quoi ne pas ouvrir des cade financement privé. fés-théâtres , donner plus Jean Rochefort dit que Maud de Cointet de concerts dans les notre démarche debars ? » vrait susciter du copier/ coller dans beaucoup de villes de France. Maud déborde de passion et d’énergie et ce texte n’est qu’un petit extrait de notre rencontre. Pourquoi avoir choisi le mois de septembre Si vous voulez réellement la découvrir, rien de pour vos Coups de théâtre ? mieux que d’assister au prochain Coup de Techniquement c’était l’un des créneaux théâtre !!! disponibles, mais il coïncide surtout avec les N’hésitez pas non plus à participer à l’aventure Journées du Patrimoine qui collent parfaited’Agitateurs de rêves en lui apportant votre ment avec notre volonté de transmettre, de aide, votre soutien et un peu de votre énergie : montrer du patrimoine littéraire et théâtral www.agitateursdereves.org dans le patrimoine de la ville.
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"Le public et l’équipe d’Agitateurs forment un vrai patchwork non conventionnel qui permet d’apporter la culture au coin de la rue."
Ponçage de la camioginguette par les bénévoles d'Agitateurs de rêves, été 2015
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CULTURE
interview
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auRORe FOssaRD De alMeIDa
Dominique Rucart ALORS QUE LA 4ÈME éDITION DU SALON DE LA BD D’ORCIER SE TIENDRA LES 17 ET 18 OCTOBRE 2015, NOUS AVONS DISCUTé PAR TéLéPHONE AVEC DOMINIQUE RUCART, L’UNE DES ORGANISATRICES DE CETTE BELLE MANIFESTATION LOCALE QUI FAIT PARLER D’ELLE UN PEU PLUS CHAQUE ANNéE.
Quelle est l’histoire du salon de la BD d’Orcier? Cette année est la 4ème édition du salon. C’est un projet qui a démarré avec une petite équipe de bénévoles suite à la rencontre avec Philippe Charlier, qui est le fils de Jean-Michel Charlier, célèbre scénariste de Bandes Dessinées. Il avait un carnet d’adresses bien rempli, plein de conseils à nous donner, donc on s’est dit après tout, pourquoi pas faire un festival BD ?!
Parvenez-vous à fidéliser les auteurs, sur le festival ? En général, on accueille une vingtaine d’auteurs, on se limite volontairement car on fait ça dans la salle des fêtes d’Orcier qui n’est pas immense. On souhaite avant tout que les auteurs soient bien installés, qu’il y ait de la place pour le public, on ne veut pas que ce soit
une usine, ce n’est pas un festival d’éditeurs, ce sont vraiment des rencontres à échelle humaine. La première année, on a eu des conditions climatiques odieuses (de la neige au mois d’octobre !) je peux vous dire que ça a marqué les souvenirs ! Malgré ça, de nombreux auteurs nous ont dit être intéressés pour revenir. Aussi, on s’est rendu compte qu’on avait, dans les environs proches d’Orcier, un vivier d’auteurs/illustrateurs professionnels, comme Felix Meynet, mais aussi Kaya, Thierry Girod, Elodie Balandras, entre autres. La première année, nous avions huit auteurs qui participaient au festival et qui étaient du coin. On essaie d’inviter des auteurs différents chaque année, mais nous nous attachons à conserver l’équilibre entre la promotion des auteurs locaux et des auteurs connus à l’échelle nationale et internationale, ce qui apporte de la visibilité au festival.
Comment s’articule le contenu du festival, sur ces deux jours ? Vous trouverez bien entendu des auteurs en dédicace, mais aussi une foire à la BD qui a lieu sous le chapiteau devant la salle des fêtes, qui permet à des gens de vendre des BD de collection, des objets ou encore de la para-BD, ça attire pas mal de monde. Les gens peuvent ainsi compléter leurs collections, fouiner un peu… Pour les fans de BD, ils peuvent trouver des trésors !
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Pour toutes les infos : www.desmontagnesetdesbulles.com
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interview
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Paul Rassat
Chantal Melanson RENCONTRE AVEC CHANTAL MéLANSON DONT LA GALERIE D’ART CONTEMPORAIN VOUS ACCUEILLE AU 10 PASSAGE DE LA CATHÉDRALE À ANNECy (wEB :www.ART-CHANTAL-MELANSON.COM).
Vous dîtes que l’art peut nous révéler… mais on peut penser que l’art apporte plus de questions que de réponses. C’est la question qui est intéressante. Il n’y aura jamais de réponses dans l’art. Jamais. Quand des gens passent à la galerie, certains me demandent « Qu’est-ce qu’il (ou elle) a voulu dire ? » en regardant une œuvre. Je réponds alors « Qu’est-ce que ça vous renvoie à vous ? ». L’art ne donne surtout pas de réponses, il éveille, il ouvre, il questionne. Il permet de sortir de toutes ces connaissances qui nous écrasent.
Qu’est-ce qui vous a amené à ce métier ? La figure de proue de ce métier, c’est la passion. Au départ, je voulais être ethnologue, passer toute ma vie dans tous les pays du monde. Mon papa adorait la peinture et me montrait de très beaux livres d’art quand j’étais toute petite. Il me demandait de reconnaître les peintres et je vois l’impact que cette initiation a eu sur ma vie, et qui continue d’opérer aujourd’hui. J’ai été styliste dans la haute couture mais j’ai commencé très tôt à organiser des expositions de peinture ; à 18/19 ans. J’ai continué mes deux activités en parallèle jusqu’au jour où, à Annecy, je suis tombée sur ce petit carré planté entre Notre Dame, St Pierre et Saint Dominique et j’ai senti un tellurisme, un lieu porteur, riche.
Je travaille de manière intuitive en direction d’un public qui est plus éveillé qu’on ne pense. Il est faux de penser qu’il faut lui donner des œuvres « faciles ». Ce que les gens cherchent à travers l’art, c’est euxmêmes. Une ouverture à la liberté de l’être. Ce que l’art évoque pour eux plutôt que ce qu’il veut dire. Mon rôle est d’accompagner le public dans cette recherche de liberté.. Une galerie petite par la taille, discrète mais d’une réelle densité, où l’on se sent bien pour jeter un regard différent sur le vaste monde. Une belle rencontre. Chantal Mélanson, a entre autres, exposé Antoni Tàpies, Pierre Alechinsky, Ernest Pignon Ernest…
Je n’en sais rien. Le feeling. Un nom peut être déterminant. Une image dans un tout petit journal paumé. Beaucoup d’intuitions et la passion pendant 21 ans. L’histoire d’une galerie est aussi une autobiographie, elle reflète des humeurs. Nombre d’artistes que j’expose sont autodidactes. Je remarque aussi que beaucoup me parlent de l’arbre, qui est pour moi fondateur, fondamental, mythologique.
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Comment choisissez-vous les artistes que vous exposez ?
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CULTURE
interview
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Paul Rassat
Claude Brozzoni RENCONTRE AVEC CLAUDE BROZZONI QUI CRéE C’EST LA VIE SUR UN TEXTE DE PETER TURRINI À BONLIEU DU 6 AU 15 OCTOBRE.
Votre théâtre, c’est l’amour des textes, de la musique et l’intervention de plasticiens. Sur C’est la vie, il y a de la musique mais pas de plasticiens ; du visuel en revanche. Une installation plastique sur laquelle on va projeter des images. On a travaillé sur des captations d’images très oniriques. Elles ne racontent pas une histoire mais représentent des émotions, des sensations.
Vous en êtes au tout début des répétitions. Ces images sont déjà « calées ? » Nous les avons tournées en Autriche au mois de juin. Un réalisateur fait les images en ce moment et nous verrons si ça fonctionne, sinon on y renoncera.
Il y a une part d’adaptation pour tout, au fur et à mesure que les répétitions avancent. Oui. Les musiciens travaillent à l’étage en dessous de la salle où nous nous trouvons, et là nous sommes encore au travail de la table depuis neuf jours. On lit, on fait des explications de texte pour comprendre ce qu’il raconte et trouver des énergies pour le dire, pour trouver un « paysage » qui permettra de passer à l’étape suivante.
Comment faut-il comprendre le titre de la pièce C’est la vie ? Ce n’est pas fataliste. C’est vivant, la vie, de l’énergie. Là où elle nous amène, pas toujours là où nous situions nos projets. C’est un endroit de quête, de recherche qui nous fait évoluer. La vie, c’est fort. Au fond, je suis fataliste mais j’ai de l’espoir. On ne va pas vers un monde meilleur mais vers l’expérience de soi-même.
Est-ce que faire du théâtre c’est l’expérience de soi-même ? Pour moi oui, c’est ma vie. Le théâtre transforme ma vie, il m’apporte une autre compréhension, il me fait me découvrir, trouver des limites qui me permettent d’être libre, de me définir. Il est en harmo16
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nie avec ma vie spirituelle.
Vous parlez de liberté. L’espace d’une scène est limité. C’est une contrainte. La liberté passe par des contraintes. La liberté d’un texte, par exemple, est en même temps la contrainte de ce texte, chaque mot, la ponctuation, les « e » muets, les élisions, dire la langue telle qu’elle est écrite. Assez souvent la langue a disparu au théâtre, remplacée par des situations, mais on n’entend pas ce qui se dit, ce qui se raconte vraiment parce que la langue est bafouée. Quand on n’aborde pas la langue, on passe tout de suite par le jeu. C’est justement à travers la langue que Peter Turrini adolescent a compris certaines choses dans une maison d’artistes au contact de gens comme Thomas Bernhard. Turrini s’en sort à travers les mots, comme Gaudé. Garouste (L’Intranquille) écrit que ce n’est pas la technique pour la technique, mais la technique pour être libre. Dans mes mises en scène, tous les éléments entourent l’acteur pour faire passer ce qui est dit.
Qu’est-ce qui se passe ou doit se passer sur une scène de théâtre ? Qu’est-ce qui se joue ? La scène est un lieu de transformation, un passage. C’est pourquoi un comédien doit arriver trois – quatre heures à l’avance. Il se prépare comme il veut mais la scène est un endroit sacré où va se dérouler une cérémonie avec un effet de catharsis. C’est effrayant, mais il faut arriver sur scène pour donner le meilleur de ce qu’on peut donner. Au théâtre des forces s’affrontent, qui ne sont pas morales et il ne faut pas truquer les choses pour les restituer à travers cette mémoire de l’Histoire universelle qui est en chacun de nous. On met en branle des choses qu’on ne contrôle pas mais qui, par le langage, passent entre les mains des poètes et viennent ensuite s’incarner bizarrement chez une personne.
© D.R.
Jean-Quentin Châtelain
La langue de Turrini est à la fois décapante et très simple. C’est en même temps très simple, « gentil », et c’est une nécessité qu’il a de l’écrire pour exprimer la peur, l’effroyable qu’il porte en lui. La difficulté est de rendre cette simplicité en captivant le public. [Et Claude Brozzoni de lire un passage de la pièce comme ça, au débotté, apparemment détaché. Dans sa simplicité et grâce à la voix de Claude, le texte vibre vraiment.] Peter Turrini se parle à lui-même et parle aux autres en même temps. Ça part de sa naissance, ça va presque jusqu’à sa mort mais il n’y a pas une histoire, ce sont des bulles. Comment on donne ça ?
Comment devient-on soit acteur, soit metteur en scène ?
cinéma, le théâtre, la peinture. Ensuite j’ai travaillé avec des auteurs contemporains d’Annecy, pour des metteurs en scène et comme je ne jouais pas tout le temps, j’ai fait mes propres spectacles. Le passage à la mise en scène s’est fait naturellement. J’étais pourtant un bon comédien mais aujourd’hui je n’aurais plus envie de jouer. Je prends trop de plaisir à voir jouer les autres. Les bons acteurs sont comme un pilote de rallye, toujours à la limite, ils ne doivent pas sombrer dans la facilité. Certains comédiens ne veulent pas jouer avec ces limites, se mettre en danger. Le travail du metteur en scène est de les y pousser, mais ça peut être dur, dangereux de découvrir certaines choses de soi-même.
Comment choisissez-vous vos acteurs ? [Grand rire de Claude Brozzoni] Quand j’ai rencontré Jean- Quentin Châtelain, par exemple, il y a eu une sorte d’évidence, alors que je me trouvais au milieu d’angoisses et d’interrogations. Mais quand je l’ai vu jouer, c’est un Brozzoni peu comme si le texte de C’est la vie l’avait choisi en disant « C’est lui ! ». [On sent une véritable émotion alors que Claude évoque cette rencontre]. Je voulais travailler avec lui depuis longtemps et c’est devenu une évidence, mais maintenant qu’on est dans le travail, dans le voyage, l’évidence laisse place au doute… pour parler de la pièce. Faire du théâtre, c’est fabriquer un bateau dans la tempête. Il ne s’agit pas de gagner contre qui que ce soit mais de gagner notre voyage. Certainement un voyage plein de promesses à partager avec Claude Brozzoni et toute la troupe.
"J’aimerais tellement être toujours un rayon de soleil dans le cœur des spectateurs qui viennent écouter et regarder ce que nous proposons."
Mes parents étaient des prolos. J’ai suivi une formation d’électronicien. Ma mère pensait que je serais libre, que je ne dépendrais de personne. A 14 ans, je traitais mes Claude parents de capitalistes… quand ma mère est morte je suis parti en vrille. J’étais révolté. Mon histoire est très proche de celle de Turrini. Et puis j’ai rencontré le théâtre à 22-23 ans, l’époque des communautés. C’était rigolo, on couchait avec les filles, on faisait de la musique et au bout de 2-3 ans, je me suis rendu compte que le théâtre était un axe, que j’étais enraciné, ça m’a « pris » parce que je n’avais jamais rêvé de faire du théâtre. Et puis je me suis mis à jouer, j’ai travaillé longtemps avec celui que j’appelle mon maître, Jacques Coex, peintre à la Roche-sur-Foron. Par lui et sa compagne j’ai découvert la littérature, le
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Paul Rassat
Philippe Piguet RENCONTRE AVEC PHILIPPE PIGUET À L’OCCASION DE L’EXPOSITION QUE L’ABBAyE D’ANNECy-LEVIEUX A CONSACRÉ À 70 ŒUVRES DE SA COLLECTION PERSONNELLE.
Historien, enseignant et critique d’art, Philippe Piguet est commissaire d’expositions indépendant, directeur artistique de Drawing Now Paris, le Salon du dessin contemporain, et de SOON, le Salon de l’œuvre Originale Numérotée. Il est chargé de la programmation de la Chapelle de la Visitation de Thonon-lesBains et collabore régulièrement aux revues L’œil depuis 1985 et /ArtAbsolument/ depuis 2002.
Vous affirmez que tout art est contemporain de son époque. D’où peut-être la difficulté pour le public à comprendre.
roman. Les artistes ont interrogé ce qu’est une œuvre d’art.
Oui mais la formule qui consiste à dire que tout art est contemporain de son époque est tellement simple à entendre qu’elle signifie que, encore aujourd’hui, l’impressionnisme est contemporain de son époque, mais qu’il ne l’est pas d’aujourd’hui. Si un artiste vient vers moi et me dit « Je crois que ça va vous intéresser, ce que je fais » et qu’il me montre des tableaux de qualité impressionniste, je vais lui dire que ça ne me concerne pas. On n’est pas entre 1874 et 1886, période des huit premières expositions impressionnistes.
C’est là que l’art est intéressant. Ce n’est pas du tout une proposition de création fermée. Cette proposition est totalement ouverte.
C’est une question infinie.
Il semble qu’il y a parfois, pour le public amateur, une mise en avant de la technique et pas suffisamment d’inspiration. L’inspiration est un concept romantique. Le contenu, alors ?
Un individu vit dans le monde, il absorbe des éléments… mais il y a différents publics et la question est la même que pour l’apprentissage d’une langue. Certains publics manient parfaitement la langue anEn quoi l’art contemporain d’aujourd’hui estglaise, d’autres pas du tout. Il faut placer l’art dans le il de son époque ? La vidéo, par exemple, registre du langage. Pour Picasso, l’art est langage. n’existait pas en 1874... Donc, entre autres, De la même manière qu’on apprend une langue, interviennent les moyens techniques. on apprend l’art. Il n’est pas donné de manière inBien entendu, mais ils née, même pas à des aragissent les uns sur les tistes. Le développement autres. Vous imaginez de la médiation culturelle bien que l’apparition de témoigne bien de la prise la photographie a eu de conscience que tout une interaction déterceci est affaire de culture. minante sur la peinture. Il y faut un apprentissage, Philippe Piguet La psychanalyse aussi. la connaissance d’un cerLe structuralisme sur la tain nombre d’éléments, peinture et la sculpture de codes, comme il en parce que sont alors apparus des mouvements est de la conduite d’une voiture. Pourquoi tout le qui se sont interrogés sur la nature même de leur monde y arrive ? Parce que cela relève d’un besoin discipline et ont fait œuvre de cette interrogation qui apporte une forme d’indépendance, de liberté. comme l’a fait en littérature Le Nouveau Roman. Il faut convaincre les gens que l’art leur apporte inButor, Robbe-Grillet ont interrogé la nature du dépendance et liberté.
"On a tenté de m’apprendre à peindre avant même de me parler d’art ! C’est ridicule!"
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On peut avoir l’impression que l’art « classique » reposait sur des références historiques, religieuses plus propices à un apprentissage de type scolaire. Les données du problème ont changé. Je reviens à ce que je disais, l’apparition du structuralisme, de la psychanalyse, de l’existentialisme a entraîné un flot de questionnements. Le problème qui semble particulier à la France est qu’il n’y a pas un enseignement de l’histoire de l’art… mais il y a curieusement des cours de dessin. On a tenté de m’apprendre à peindre et à dessiner avant même de me parler d’art ! C’est ridicule ! La création se passe ailleurs. Il faut parler d’art aux enfants. Commençons par la grotte Chauvet, on arrivera ensuite aux Grecs et à l’art contemporain.
Et à l’argent depuis peu. On reproche à l’art de toucher à l’argent comme si les artistes allaient vivre de l’air du temps.
Puisque vous intervenez souvent sur la région, que dire de l’art contemporain en Savoie ? La Fondation Salomon a fait un travail exemplaire de pédagogie puisque non seulement elle a cherché à montrer ce qui se fait aujourd’hui dans des secteurs différents, la peinture, la sculpture, le dessin, des installations, la vidéo, des environnements mais elle a toujours eu le soin d’épauler ces démarches par des conférences (j’en avais la responsabilité). L’action de la Fondation Salomon n’est pas tombée du ciel car il y avait déjà un tissu d’acteurs dans des structures associatives. La Fondation a fait monter, par ses exigences, un niveau déjà présent. Je suis responsable depuis 7 ans d’un espace d’art contemporain à Thonon-les-Bains, qui existe parce que les gens ont suivi le travail réalisé à la Fondation. La situation de l’art contemporain a donc évolué en Haute-Savoie depuis dix ans.
Vous êtes un collectionneur. En témoigne l'exposition réalisée à l’Abbaye d’Annecyle-Vieux (juin/août 2015) avec une sélection de 70 de vos œuvres. On entend souvent parler de collectionneurs qui gardent leurs œuvres pour eux mais, pour vous, votre plaisir est plutôt de les présenter, de les montrer et de les partager.
Le phénomène de l’art contemporain s’est
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Cette absence de formation fait peut-être que pour beaucoup l’art contemporain se réduit à des polémiques, des scandales, aux très grandes manifestations et au côté spectaculaire...
beaucoup développé en France depuis 30 ans grâce à une action qui a d’abord été politique et étatique. Dans les années 80, le ministère de Jack Lang a été déterminant. Il a permis l’existence de nombreux réseaux d’art. Les centres d’art, les fonds régionaux d’art contemporain ont tout déclenché… et ont entraîné l’apparition de nouveaux collectionneurs. Cette effervescence a fait que, dans les années 90, les collectionneurs se sont ouverts aux autres. En fait, il n’y en a plus beaucoup qui se recroquevillent sur eux-mêmes.
Est-ce que ce ne serait pas dû aussi à la nature de l’art contemporain qui est davantage tourné vers le partage, vers la vie ? Peut-être, en partie. L’élan donné il y a trente ans par le ministère Lang et les moyens que l’Etat lui a donnés a propulsé l’art contemporain au rang d’élément dynamique de la société. Il est présent dans la vie civile, les pubs, dans les réseaux. Et puis, notre société va vers la dématérialisation ; nous avons donc besoin d’un peu plus de concret, de choses concrètes, incarnées, davantage propices à l’échange. Tout ceci est favorable à la création, et puisque nous sommes aujourd’hui, favorable à la création contemporaine. moveonmag.com
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Paul Rassat
Robert Lepage ROBERT LEPAGE N’A RIEN A ENVIER À L’HyDRE DE LERNE : IL A AU MOINS AUTANT DE CASQUETTES QU’ELLE, ET JUSQU’À PREUVE DU CONTRAIRE, PERSONNE NE PROJETTE DE LUI EN ENLEVER UNE SEULE. ARTISTE AU SENS TRÈS LARGE DU TERME DEPUIS BIENTÔT QUARANTE ANS, CE QUÉBÉCOIS À LA RENOMMéE INTERNATIONALE PRéSENTE SON NOUVEAU SPECTACLE AU CENTRE BONLIEU. EN TOUS CAS, L’UNE DE SES VERSIONS, AU FIL DE SES PéRIGRINATIONS…
Robert Lepage, vous ouvrez début octobre la saison de Bonlieu Scène Nationale, à Annecy, avec votre spectacle 8.8.7. D’ailleurs faut-il dire pièce ou spectacle ? On peut dire spectacle aussi. Ce terme convient, bien que ce soit du théâtre.
Le titre 8.8.7 correspond au numéro de la maison que vous habitiez dans votre enfance, mais sans indication de rue ou de quartier, il sonne comme un code secret, un sésame pour revivre votre passé.
certains collaborateurs. Il y a sûrement une raison au fait que la mémoire lointaine est si persistante. Est-ce parce qu’on a le droit de savoir ce qui est essentiel dans la vie les dix premières années et le reste n’est que de la dentelle ? J’ai voulu faire ce spectacle pour comprendre pourquoi on se souvient de tant de choses totalement inutiles…
Il faut croire que non puisque vous les utilisez, toutes ces choses. Maintenant oui, parce que je suis un artiste et que j’y recours pour faire du théâtre, mais en règle générale les gens oublient leur premier numéro de téléphone. En fait, au départ mon intérêt vient de cet aspect clinique. Dans le spectacle, je me concentre sur mes souvenirs les plus clairs, les tout débuts de ma mémoire.
[Grand rire de Robert Lepage] Un peu, oui. D’ailleurs je ne dis pas Huit cent quatre-vingt-sept mais 8.8.7. C’est ce que je disais quand j’étais petit, « J’habite au 8.8.7 ». Il y a un côté un peu naïf et Vous évoquez un aspuis ça fait un peu penser à Huit et demi de Fellini. pect clinique. Le passé On ne sait pas trop ce que nous imprègne tous. Robert Lepage ça veut dire et quand on Pour certains il est un voit le film on se dit « Ah, poids, pour d’autres il bon, il est en plein milieu du tournage de son neuentraîne une psychanalyse, des thérapies et vième film ». Ce n’est pas la même chose que Felles artistes en font quelque chose de positif. lini, mais 8.8.7 est un retour en arrière, un travail sur Ils se construisent en reconstruisant leur passé. la mémoire. La mémoire lointaine est beaucoup Comment devient-on artiste ? plus persistante que la mémoire à court terme. Je C’est une attitude qu’on découvre avec le temps. me suis toujours demandé comment il se fait que je Je n’ai jamais eu vraiment l’intention de devenir un me souviens si bien de ma première adresse et de artiste. Je me suis retrouvé un peu forcé à faire de mon premier numéro de téléphone quand j’étais l’art quand j’étais à l’école secondaire. Ce que j’aitout petit, qui sont à jamais tatoués dans mon cermais beaucoup dans le théâtre, c’est qu’on pouveau et pourquoi je n’arrive pas à me souvenir de vait s’exprimer en se cachant derrière les autres ; mon numéro de téléphone actuel, des noms de c’est une forme d’art collective.
"Ça parle du Québec en général mais c’est raconté à travers une histoire avec un petit h, qui est mon histoire personnelle."
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Plus on se montre, plus on se cache ? C’est un paradoxe. Je suis trop timide pour faire du théâtre. Je me suis toujours réfugié derrière le groupe et je me suis retrouvé tout à coup à faire du spectacle solo. Ça m’expose [rire].
Les choses se font d’elles-mêmes ? Oui, c’est ça. J’imagine qu’on a en soi une sorte d’impulsion qui nous oblige à corriger nos défauts, à affronter nos démons… Je suis quelqu’un d’assez timide et voilà que je me raconte.
De vos films émerge une impression de légèreté et de voyage. Voyage de l’intime à l’espace, de l’intérieur à l’extérieur, du conscient à l’inconscient, à travers le temps sans que les transitions soient visibles pour le spectateur. Tout est très « léger ».
C’est un peu inconscient chez moi. Ce que je cherche avant tout, c’est un sentiment de liberté et pour la trouver il faut se contraindre dans une structure, dans une forme. Il y a un récit, une structure dramaturgique mais il faut que le résultat soit très très libre, que le spectateur puisse se sentir intelligent et qu’il puisse choisir…
Rassurez-vous, c’est le cas. Quand on voit vos œuvres on se sent intelligent et léger, avec, tout le long, une impression de voyage. Quand j’étais plus jeune, ma passion était la géographie. Mon désir était de voyager, ce que je fais maintenant à travers mes tournées. Aujourd’hui les voyages sont plus faciles, mais autrefois, à partir de Québec, il fallait voyager dans sa tête.
Etes-vous conscient que vous êtes un véritable ambassadeur du Québec, comme me l’a dit une jeune femme québécoise que j’ai rencontrée il y a quelques jours ? Les artistes sont des ambassadeurs et le Québec est encore à faire connaître. Les Québécois n’ont pas tout votre bagage, à vous les Français. Nous sommes très libres grâce à cela. Notre culture est particulière, francophone mais complètement américaine.
Vous représentez très bien, paraît-il, l’esprit québécois dans sa manière de parler de soi. Oui, mais le sujet du spectacle que vous allez voir à Annecy traite d’un sujet beaucoup plus large que ma petite personne. Il y est question de toute une époque, de tout un mouvement politique, d’une lutte de classes, ça parle du Québec en général mais c’est raconté à travers une histoire avec un petit h, qui est mon histoire personnelle. La meilleure façon de parler des grands thèmes est de passer par la petite histoire.
En parlant de vous, vous êtes en relation avec l’ensemble du monde. Sans prétention. Un artiste doit parler de ce qu’il connaît, alors son travail a plus de chances de devenir universel. Aujourd’hui les artistes sont plus préoccupés par l’internationalisme, tout le monde veut être connu partout dans le monde, on nivelle par la base certains propos, on tourne en anglais parce que c’est la langue universelle ; mais plus on parle de ce qu’on connaît, plus il y a de chances de toucher les gens. moveonmag.com
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On touche à l’humaine condition. Voilà. C’est pourquoi à Cannes un film iranien va bouleverser tout le monde et remporter la palme, alors que les Iraniens vivent dans un univers très différent du nôtre, avec une grille morale tout autre, mais ce sont des êtres humains qui vivent des relations de famille… ça nous fascine, on se reconnaît, on se projette bien que les cultures et les contextes socio-politiques soient radicalement différents. C’est pourquoi l’artiste doit avoir une certaine humilité et parler de ce qu’il connaît.
En parlant de soi, on dépasse aussi, d’une certaine façon les codes, les langues… Les gens qui ne comprennent pas nécessairement le langage au premier niveau vont le comprendre à un autre niveau. Ce sont ces autres niveaux qui sont intéressants.
Vous dites que le théâtre est le lieu d’une transformation dont les spectateurs sont les témoins. Dans 8.8.7, de quelle transformation s’agit-il ? Il y en a plusieurs, mais la principale est une prise de conscience de mon personnage qui, en fait, est moi-même. Le héros de l’histoire accepte de faire quelque chose pour de mauvaises raisons et, au moment où il s’en rend compte, trouve en lui la force de changer, de devenir conscient. Il arrive qu’on fasse une chose pour des raisons nobles, patriotiques, mais on se rend compte que la véritable raison est de vouloir étonner la galerie, les médias… Il est important de s’en rendre compte et de faire son acte de contrition.
La notion de mensonge est très importante chez vous. Oui, mais il ne s’agit pas du mensonge prémédité. Celui qui m’intéresse, c’est le mensonge de la mémoire. Dans mon spectacle, je raconte plein de mensonges parce que je ne me souviens pas très bien de tout. Nos souvenirs sont les souvenirs d’un souvenir d’un souvenir. C’est complètement mensonger mais à un moment donné ça n’a aucune importance. Parfois le mensonge aide à mieux exprimer la vérité. Picasso dit que l’art est un mensonge qui exprime la vérité.
Par vos spectacles vous vous construisez et reconstruisez en permanence ? Absolument, et c’est pour cette raison que ce n’est pas écrit. C’est la représentation sur scène qui est une forme d’écriture.
Même dans 8.8.7, qui nécessite toute une installation technique, vous arrivez à garder une part de liberté et d’improvisation ? Absolument. Il le faut. Actuellement, je joue le spectacle en anglais bien qu’il reste des passages 22
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en français. Quand on traduit, on trahit forcément, mais ces trahisons sont révélatrices, créatrices de sens qui enrichissent le spectacle. Prochainement je vais le jouer en italien. Et quand je reviens au français, je ne peux pas faire abstraction de ce que j’ai découvert, qui modifie et enrichit le spectacle.
Au fond, c’est vous qui devriez payer les spectateurs qui vous permettent de faire votre propre thérapie. [Rires]. Le One man show permet d’éviter bien des visites chez les psy, mais je ne suis pas obsédé par moi-même… Le danger existe effectivement de tomber dans les jérémiades de quelqu’un qui est en recherche d’identité. Le travail en équipe permet d’éviter ce piège.
Vous touchez à tout ce qui se passe sur scène, théâtre, opéra, danse, cirque, vous faites du one man show ou mettez en scène Shakespeare, vous réalisez des films… Je trouve important d’avoir un projet dans toutes ces disciplines parce qu’elles s’informent l’une l’autre. Il arrive que le théâtre, par exemple, perde sa théâtralité et parfois le cirque ou l’opéra sont beaucoup plus théâtraux que le théâtre luimême. Quand je trouve le temps de faire un film, j’utilise ce que j’ai appris des autres disciplines qui s’interrogent l’une l’autre et forment un cosmos. C’est important. On trouve souvent la solution d’un problème dans un autre projet.
Pour résumer ce que vous êtes et ce que vous faites, on pourrait dire que vous êtes un homme sans frontières, ni géographiques, ni techniques, ni linguistiques… C’est inconscient mais je m’en rends compte quand j’arrive à une frontière, qu’il faut remplir un visa et qu’on me demande mon occupation. Je ne sais jamais quoi répondre, je peux dire acteur, metteur en scène, réalisateur.
Robert Lepage serait peut-être la meilleure réponse possible ? Oui, mais les douaniers ne s’en satisferaient pas. Le travail de la mémoire sur la mémoire ne serait-il pas celui de la vie ? La démarche de Robert Lepage est totale, au sens où elle dépasse le langage parlé, les frontières de toutes sortes, les différentes disciplines. Elle est un voyage permanent pour trouver son propre langage, l’inventer et le partager et le réinventer en le partageant. Heureux qui comme Lepage nous fait un beau voyage… L’art est un perpétuel voyage initiatique. En voyage, donc, à Bonlieu Scène Nationale, du 3 au 7 octobre 2015
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Paul Rassat
Faites le régime avec Bonlieu Scène Nationale Bonlieu vous propose un régime culturel adapté à chacune et chacun. Les prix et souplesse des formules d’abonnement vous sont proposés à partir du samedi 5 septembre. Ne restez pas toujours sur le même type de menu, allez à la découverte de tout l’éventail proposé par Salvador Garcia. Faites des écarts et laissez-vous aller à de véritables folies ! Les équipes de Bonlieu sont entièrement disposées à vous renseigner et à guider vos choix de spectacles. N’hésitez pas à demander conseil, pour varier les plaisirs. Bonne saison culturelle à toutes et tous, et… bon appétit bien sûr !
Cette saison à Bonlieu Scène nationale Annecy, ce n'est pas moins de 80 spectacles, 185 levers de rideaux, il y en aura pour tous les goûts ! Danse, théâtre, musique, art du geste… dès le mois d'octobre, le théâtre s'ouvre avec une pointure, Robert Lepage et son 887. On découvrira ensuite les créations des artistes associés, Dominique Pitoiset, Rachid Ouramdane, François Chaigneau et Cécilia Bengolea. La saison sera jalonnée par des grands formats : un week-end enfant en novembre, une semaine consacrée à Philippe Decouflé en décembre et en mars une semaine autour du travail de Valère Novarina. Un cycle de conférence jalonnera également la saison et un Hors Format pour découvrir la création contemporaine au mois de mai. En trois mots : une année foisonnante ! Et cette saison soyons différents avec une rentrée masquée ! L'idée est simple,vous choisissez votre masque, vous le customisez, vous vous mettez en scène, et vous postez sur le site de Bonlieu. Petits, grands, du haut du Semnoz, au bord du lac, chez vous, en famille, seul ou avec son animal de compagnie, masqué, Bonlieu Scène nationale c'est nous tous ! Ouverture des abonnements le 5 septembre à 9h !
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© D.R.
L'idée est simple : vous choisissez votre masque, vous le customisez, vous vous mettez en scène, et vous postez ! Seul, en famille, entre amis ou avec votre animal de compagnie, à vous de jouer ! N'oubliez pas d'indiquer votre pseudo et le lieu de la prise de vue.
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PARTAGE
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auRORe FOssaRD De alMeIDa
Pitt Poule À L’OCCASION DE MUSILAC 2015, LES PITT POULE NOUS ONT SOIGNÉES. DES GRANDS SOURIRES, UNE BONNE HUMEUR COMMUNICATIVE ET UNE INVITATION À FAIRE L’INTERVIEw EN TERRASSE TOUT EN BUVANT UN VERRE (ILS INVITENT, ILS INSISTENT K). ÇA COMMENÇAIT PAS MAL DU TOUT ! LES PITT POULE, ILS SONT CINQ, ILS SONT BAVARDS ET ILS ONT TOUS DES SURNOMS. UNE BELLE BANDE. NON SEULEMENT ILS PARLENT BEAUCOUP, MAIS ILS PARLENT EN MÊME TEMPS. VOICI UN FLORILèGE DE LEURS SENTIMENTS, MOTS ET PENSéES COMMUNES…
On doit être à peu près de la même génération, 25-30 ans (s’ensuit une présentation en bonne et due forme de l’âge de chacun(e), pour finalement se faire appeler « Daronne » à 30-35 ans, merci les gars) et comme vous êtes de Chambéry, vous avez pu voir le Festival grandir à mesure des années, ça fait quoi de se retrouver sur cette scène aujourd’hui ?
Haute-Savoie en particulier. Et comme l’APEJS est l’une des cinq écoles qui font partie du dispositif Métis Jazz Emergence, elle nous a poussé dans cette direction, même si on n’est pas vraiment pur Jazz - on est vraiment un mix de jazz manouche et hip-hop. Mais c’est bien, ça fait des mélanges, et du coup, l’année prochaine, ils changent de nom, ça va s’appeler « Jazz et Musiques Emergentes ». Après, ça fait déjà quelques années qu’il y a des groupes plus ouverts, mais c’est vrai qu’on a fait une résidence avec les autres groupes cette année, et c’est clair qu’on dénote ! Ça passe bien, les gens aiment bien, mais on ne sait pas trop où nous placer…
Ben ça fait grave plaisir ! On était en train de faire des démarches à Chambéry pour une sortie d’EP, en pleine recherche de contacts, et là, au milieu de tout ça, le téléphone sonne « Bonjour, Bruno Garcia, Musilac, est-ce que vous êtes dispo jeudi 9 juin pour jouer Vous vous appuyez sur à Musilac ? - Heu… ben, des stéréotypes (« des alors attendez, je vérifie… d’accord !!! » [rire rappeurs qui ont un pitt, général] Donc oui, super des manouches qui ont surprise, très contents des poules ») pour red’être appelés, ça vendiquer un mélange étoffe le joli tour de fesdes genres, ça fait parLaurent Loiseau pour Pitt Poule tival qu’on fait cet été… tie de votre identité ? Aussi, on a intégré un disOui, carrément. C’est sépositif national pour découvrir le jazz qui s’appelle rieusement qu’on ne se prend pas au sérieux. Au Métis Jazz Émergence. départ, on utilise les stéréotypes de chaque style pour les mélanger tout en les respectant, parce Est-ce que ce dispositif est lié à votre formation ? qu’on aime ça. L’APEJS est une école à formation diplômante, à Chambéry, et on s’est tous connus là-bas en 1ère Vous avez toujours eu envie de faire ça ? Estet 2ème année. Le groupe s’est d’abord monté en ce que c’est ce qui a donné naissance au mode très scolaire et puis quand on a vu qu’on y groupe ? arrivait, on s’est vraiment lancé ! L’école a un bon Non, pas vraiment, au départ c’était plus une réseau, surtout au niveau régional, donc elle nous boutade, autour d’un projet scolaire, j’ai (Martin) a fait pas mal tourner, la première année, sur la proposé de mélanger ces deux styles-là, et hop région en général et sur les départements Savoie / c’était parti. Nos influences jouent beaucoup
"Les gens aiment bien, mais on ne sait pas trop où nous placer…"
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évidemment, parce que même si on ne faisait pas particulièrement de Hip Hop, on en écoutait, forcément. Pour ce qui est du jazz manouche, Vincent touchait un peu de la pompe, donc c’était un peu le manouche de la bande - il est mi-italien, mi-manouche, si tu touches à sa sœur, t’es mort [rire général]. Après, ça évolue au fur et à mesure, parce que dans le jazz manouche, y a pas vraiment de textes, c’est surtout de la mélodie à la base et de la technicité musicale, et nous on y apporte des paroles, avec des textes qui viennent puiser dans la chanson française. De ce côté-là, les influences de yann [qui écrit les textes, NDLR] sont plutôt vers Java, Hocus Pocus, c’est pas vraiment du hip hop genre NTM, c’est moins hard core… …la commande arrive, on trinque, on refait un tour de table du « qui est qui »… c’est sûr, on va être en retard pour notre interview suivante. Allez, c’est pas grave…
Vous avez tous des noms de scène, ça entraîne un puissant imaginaire, ça fait penser au cinéma… c’est venu comment ? Dès qu’on est montés sur scène, on a voulu créer cet imaginaire hip hop manouche, avec des costumes, des décors, on y tenait vraiment. C’est une sorte de mélange de mélanges, avec d’un côté des manouches avec leurs chemises un peu ringardos, leurs costumes rayés, les pompes vernies, et de l’autre côté, y a des mecs plus hip hop, avec des capuches sur la tête, des bonnets, des futs bas et larges. Les noms de scène, au départ on n’en n’avait pas, et puis c’est venu comme ça, à force de délirer ensemble. Tu parles de cinéma,
moi (yann) ça me fait penser à Zampano dans La Strada. En fait, il y a toujours eu un côté théâtral. Au départ, c’est parti du fait qu’il n’y avait pas assez de chansons dans le show, donc il fallait faire les cons entre chaque chanson, il fallait fournir le spectacle, et maintenant on tient beaucoup à cet aspect-là. L’échange avec le public, qu’on va chercher, est super important pour nous. On n’est pas là que pour faire de la musique, ça c’est hors de question. Donc on est allé puiser dans les personnalités de chacun et de là sont nés les personnages. Thibaud, qui est à la basse, ça a donné Thibass, Lolo, qui a toujours son T-Shirt « Sea Shepherd » qui est une association de protection des environnements marins, est devenu Commandant Shepherd, Martin qui a la tchatche, qui est un peu devenu le chargé de com’ des Pitt Poules, ça a donné logiquement Mr Grande Bouche, et pour ma part (yann), c’est parti d’un texte que j’ai écrit, « Manouche, d’ici et d’ailleurs, chope ta guitare, prends demain le premier train pour n’importe quelle gare, beatmaker, voyageur, ou MC Vagabond… » et voilà, c’est resté MC Vagabond, pour rigoler. Bon, et avant de se quitter, on voulait présenter nos techniciens, parce que sans eux, ben y a pas de show ! Donc nos ingénieurs du son, c’est Julien et Baptiste, à la lumière on a Karen, et puis on a Paul, qui s’occupe du merchandising et de la page fan Facebook. Voilà, c’était le mot de la fin ! Merci Move-On Mag !
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Paul Rassat
Festival du cinéma italien
Annecy 23/29 septembre, Centre Bonlieu Comme chaque année, le programme sera très riche et vous le trouverez sur le site www.annecycinemaitalien.com. Ce qui attire plus particulièrement notre attention sur cette nouvelle édition, c’est l’hommage rendu à Philippe Noiret. Les cinémas français et italien entretiennent depuis longtemps des liens de vraie fraternité. On connaît, entre autres, la filmographie française d’un Mastroianni qu’on imagine encore très volontiers dans des rôles actuels, et il est judicieux de rendre hommage au cinéma italien de Philippe Noiret. Ne retenons que deux films de sa carrière, Cinéma Paradiso de Giuseppe Tornatore (1988) et Le Facteur (Il Postino) de Michael Radford (1994). On y retrouve tout ce qui faisait un grand acteur à l’époque où la présence, le regard et la voix, tenaient lieu d’effets spéciaux capables de transporter un spectateur. Le Noiret, parfois pataud et bougon dans certains films, explose de générosité dans ces deux-là. Dans Cinéma Paradiso, il est Alfredo, le projectionniste qui transmet sa passion pour le cinéma au jeune Salvatore joué par Jacques Perrin. Dans Le Facteur, il est Pablo Neruda, prix Nobel de littérature, qui transmet la passion de la poésie au facteur quasi illettré que campe un Massimo Troisi malade, à bout de forces, et qui mourra quelques jours après la fin du tournage.
Une bobine de baisers censurés impensables dans un cinéma paroissial et un magnétophone sur une île dont les habitants ne pensent qu’à survivre assurent la transmission matérielle dans ces deux films ; mais ils ne représentent que l’outil susceptible de concrétiser la véritable transmission, l’amour du cinéma, des sentiments et des passions qui forment la vie pour Cinéma Paradiso et l’amour de la poésie, elle-même faite de sentiments et d’émotions, pour Le Facteur. Deux films qui nous font voyager par delà les frontières et bien au-delà des apparences. Alors que nous parlons de plus en plus une langue qui ne nous permet pas d’exister car faite de fausses précisions et d’analyses plaquées par les exigences d’une communication envahissante, il est rafraîchissant de remettre à l’honneur un acteur comme Philippe Noiret et les films qu’il a servis pour incarner la véritable communication, celle du partage et de la transmission autour de valeurs humanistes. Au fond, le patrimoine immatériel de l’Humanité ne serait-il pas constitué de sentiments, d’émotions ?
Dans Le Facteur, le personnage incarné par Massimo Troisi reçoit la démarche poétique de Néruda au point d’aller enregistrer les bruits de son île - vagues petites et grandes, vent dans les rochers et les buissons, cloches « avec prêtre », « filets tristes » et même « ciel constellé d’étoiles » sur laquelle les autres ne vivent que dans l’immédiateté matérielle. Il rejoint le monde poétique des plus grands où tout est métaphore et synesthésie, comme chez Baudelaire « Il est des parfums frais comme des chairs d'enfants, Doux comme les hautbois, verts comme les prairies » Ou chez Prévert « peindre aussi le vert feuillage et la fraîcheur du vent la poussière du soleil et le bruit des bêtes de l'herbe dans la chaleur de l'été » Avec cette 33ème édition du Festival du cinéma italien Le bonheur est au ciné Cours-y vite, cours-y vite…
Gagnez des places pour le Festival sur moveonmag.com
1. Pasolini en est le réalisateur et y joue le rôle du peintre Giotto. Donnez le titre de ce film. 2. Cette œuvre est tirée de l’autobiographie d’un jeune berger analphabète devenu linguiste. Quel est le titre de ce film projeté au Festival du Cinéma Italien d’Annecy en 2014 ? 3. Quel est le titre du film qui met en scène un commissaire assassin sur une musique célèbre d’Ennio Morricone ?
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33E EDITION
ANNECY 2015
23 – 29 SEPTEMBRE
23 - 29 septembre le cinéma italien vous donne rendez - vous
Compétitions Fictions et documentaires Avant-Première Mia madre, de Nanni Moretti prix sergio leone Gianluca Maria Tavarelli rétrospective Philippe Noiret Hommage Francesco Rosi voyage En Basilicate Master Class Sergio Castellitto www.annecycinemaitalien.com
CULTURE
cinéma
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auRORe FOssaRD De alMeIDa
Cinéma Le Parnal LE PARNAL, CINéMA DE THORENS-GLIèRES CLASSé ARTS ET ESSAI (SANS FAIRE TROP D’EFFORT, JUSTE PAR SES CHOIx DE PROGRAMMATION), EST L’UN DES CINéMAS SUPER ACTIFS DE LA RéGION. APRèS AVOIR PRIS PART À QUELQUES UNES DES NOMBREUSES SOIRÉES SPÉCIALES ORGANISÉES AU PARNAL, MOVEON A EU ENVIE D’ALLER À LA RENCONTRE D’HERVÉ CLERBOUT, LE PRÉSIDENT DE L’ASSOCIATION QUI S’OCCUPE DU CINéMA, AU MÊME TITRE QUE SES 23 BéNéVOLES.
Peux-tu nous raconter un peu l’histoire du cinéma Le Parnal?
ouverte, on est généralement très preneurs de nouvelles propositions !
Le cinéma en lui-même a eu 25 ans cette année. De ce que l’on m’a dit, avant, il n’y avait pas de salle à proprement parler, le cinéma était une activité de la MJC qui projetait un film de manière régulière derrière la mairie. L’activité prenant de l’ampleur, une association est créée en même temps qu’un cinéma. Celui-ci s’appellera La Trace. Est-ce que c’est parce que le parrain de la salle, Bernard Favre, a fait un long-métrage qui s’appelle La Trace, avec Richard Berry (un gros succès à l’époque) ? Je ne sais pas trop. Tout comme je ne sais pas trop non plus pourquoi peu de temps après le cinéma change de nom et devient Le Parnal, du nom de la Roche Parnal, un sommet situé pas loin de Thorens-Glières. Il y a toujours une part d’ombre en nous comme dirait Georges Lukas [Rires] Ce qui est surtout intéressant, dans cette histoire-là, c’est de voir que depuis 25 ans, les bénévoles se succèdent au cinéma, il n’y a jamais eu de salarié-e-s. Il y a eu des appels de temps en temps, lorsque le cinéma manquait de personnel, mais généralement les gens se proposent d’eux-mêmes, ils sont curieux et ont envie de donner de leur temps et de leur énergie au Parnal.
Tu es professeur d’informatique en BTS à St Michel, à l’école des Gobelins et en Licence Professionnelle, comment t’es-tu retrouvé Président de l’association du cinéma Le Parnal ?
Ce sont donc les bénévoles qui gèrent la caisse, les projections ? Nous gérons absolument tout. On a un fonctionnement de cinéma « normal », sauf que c’est géré uniquement par des bénévoles. Actuellement, nous sommes 23 et l’équipe reste 30
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[Rires] Comme dirait l’autre, je suis tombé dans la marmite de l’associatif quand j’étais petit. En fait, réellement c’est un peu par hasard. Il se trouve que j’étais Président de l’organisme de gestion de l’école primaire de mon fils à Thorens-Glières, qui se trouve à côté du cinéma. De plus j’avais un ami qui faisait parti du cinéma et qui m’encourageait à venir, à intégrer l’équipe lorsque mon fils quitterait l’école primaire. J’ai été bénévole un an, ça m’a plu, et l’année d’après j’étais Président de l’association. Bon, moi, à l’origine, je ne voulais pas être plus Président que ça, ce qui m’intéressait, c’était d’être projectionniste, donc j’ai passé mon CAP de projectionniste, mais je me suis retrouvé Président quand même (rires). C’est bizarre, j’ai su après que mon père rêvait d’être projectionniste, l’effet Cinéma Paradiso certainement, des fois je me dis que c’était écrit non ? Bref, tout ça me plait beaucoup, j’adore ce que je fais, mais après, la place est ouverte à quiconque comprend les tenants et les aboutissants du boulot et a envie d’y aller ! Il y a de la place pour chacun-e dans l’asso, et l’investissement est à hauteur variable ! C’est comme une maison, ça tient, c’est bien isolé parce qu’il y des pierres de toutes tailles qui la compose, on a besoin des petites autant que des grandes. Je défie quiconque de venir à
une réunion et d’identifier qui est là depuis 10 ans ou depuis 2 mois, et ça, pour moi, c’est fondamental. Le Parnal c’est avant tout une belle aventure humaine, vraiment.
La programmation du Parnal est diverse et variée, vous passez autant de films indépendants (Une famille à louer de jean-Pierre Améris à la rentrée) que de grosses productions (Les Minions cet été), comment est-ce que les choix se font ?
Est-ce que tu peux nous parler un peu de ce qui est communément appelé « séance de visio » dans le jargon des exploitants de cinéma ?
© D.R.
Tous les mois, on a une réunion qui concerne tous les aspects de la gestion du cinéma, dont la programmation. Chaque bénévole peut alors proposer deux films qu’il/elle défend. On fait le point sur l’ensemble des films proposés, on choisit le nombre voulu pour le mois en intégrant un film « jeune public » (choisi à part) et un film « grand public ». Et dans la mesure où autour de la table se trouvent un accompagnateur de montagne, des enseignants, des infirmières, un paysan, un comptable, une femme au foyer, bref, des profils extrêmement variés, ça donne une programmation relativement éclectique.
Oui, c’est assez simple. Dans la région, il y a trois associations, l’ACRIRA, le GRAC, Les Ecrans, qui sont en fait des groupements de cinémas. Ils orEn route pour le festival documentaire de Lussac... ganisent régulièrement des journées de projecgenre de chose. tion (jusqu’à cinq proj. par jour !), un ou deux Après, dans la mesure où on est un cinéma mois avant la sortie des films. Ces séances per« mono-écran » (une mettent aux exploitants seule salle de projec(salariés ou bénévoles) tion), il faut essayer de de découvrir les films ne pas programmer les et de choisir ceux qu’ils films un peu au hasard. vont vouloir programLa projection est une mer. Est-ce que ce film denrée rare, il ne faut peut toucher tel public, pas la gâcher ! C’est est-ce que c’est un film pour ça que c’est imqu’on a envie de déHervé Clerbout portant d’avoir vu (aufendre, est ce qu’il doit tant que faire se peut) être accompagné ? les films avant, durant ces journées. C’est un moment important car il y a différents Vous organisez aussi souvent des « soiréesenjeux dans la programmation : il faut que le événement », dans quel esprit se passent film plaise au public, mais il faut aussi penser aux idées qu’on a envie de défendre, à l’idences soirées ? tité du cinéma. C’est un mélange de tout ça… On essaie de faire de cette salle un espace L’avantage d’être un cinéma bénévole, c’est convivial, ouvert et pour tous les publics. On que je sais pertinemment que certains films mange et on boit souvent au Parnal ! C’est vont nous amener 10-15 personnes, pas plus… aussi pour ça que l’on organise des soirées démais c’est pas grave, parce que c’est ce qu’on bats, on fait venir des réalisateurs, on travaille a envie de défendre. C’est sûr que si on avait avec d’autres associations par exemple Attac, des salariés, on pourrait moins se permettre ce CRHA, Plan Large, MJC, on organise avec La
"Comme dirait l’autre, je suis tombé dans la marmite de l’associatif quand j’étais petit."
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cinéma
Turbine, la MJC Novel, l’Auditorium de Seynod, le CDPC un grand festival jeune public appelé Cinémino, on fait partie des circulations Cinémémoire, la tournée Festival Italien, la tournée Festival des images hispano-américaines… Bref, on essaie de mixer les intérêts culturels et sociétaux. Pour moi, la salle de cinéma doit être un espace social et humain dans lequel le spectateur a envie de revenir parce qu’il apprend des choses, parce qu’il veut revoir des gens, parce qu’il laisse libre court à ses émotions. Dans lequel il est aussi acteur, en fait.
Pour finir, tu peux nous dire quelques mots sur la Médiation M’Ra que vous organisez cette année au Parnal ? « Les Mots sur l’Ecran », c’est un dispositif subventionné par la Région Rhône-Alpes qui vise à sensibiliser un groupe d’une quinzaine de jeunes à la question de l’adaptation de romans ou de nouvelles au cinéma. Le but, c’est que le groupe se saisisse de cette problématique en organisant 3 séances publiques au Parnal sur l’année, avec différents invités - réalisateur, ac-
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teur et bien sur écrivain. Les objectifs sont de les faire venir au cinéma (les 15-25 ans ont surtout tendance à se rendre dans les multiplexes), qu’ils s’approprient la salle et son contenu, et enfin de les familiariser aux dimensions évènementielle et promotionnelle de la culture. La construction du groupe va se faire à la rentrée, à partir des lycées du bassin, et ce sont vraiment les jeunes qui seront en charge du projet. Il y aura 3 encadrant(e)s, mais ils seront là seulement pour donner l’impulsion, l’envie, ça c’est très important pour nous. Pour terminer, je voulais dire qu’on se sent vraiment soutenus, à la fois par le public, mais aussi par les collectivités locales et les autres cinémas associatifs. Que ce soit au niveau de la Région ou du département, notamment avec le travail de Peggy Zejgman-Lecarme, il y a une vraie écoute et de vrais dispositifs de soutien qui sont mis en place, à la fois financièrement et humainement. C’est important de le dire.
Samedi 17 octobre 21 h 38 € Catégorie OR 32 € Catégorie ARGENT
IMPERIAL PALACE Allée de l’Impérial 74000 Annecy
Informations et Réservation 04 50 09 38 88 spectacles@imperialpalace.fr Prix net par personne - Places numérotées - Billetterie également disponible à la Réception de l’hôtel @AEM Evenements
CULTURE
lieu
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Paul Rassat
Deux événements dans le paysage annécien Ludovic Senet vient d’ouvrir deux lieux de culture
Vinyl And Coffee, 2 rue Saint-François de Sales
Culture Trock flanqué d'un Bagel Corner, à Bonlieu
Installé dans l’entrée du Vinyl And Coffee, Ludovic Senet retrace la genèse de sa démarche. À l’origine, se trouvait là le magasin OCD bien connu des annéciens, qu’il a repris à sa mère. Une histoire de famille car notre homme a le sens des racines, des liens familiaux et amicaux. Il est homme de rencontres et de l’une d’entre elles avec Franck, responsable boutique, est né le concept de ce lieu accueillant, chaleureux, destiné aux passionnés du vinyle et à celles et ceux qui désirent le découvrir grâce aux conseils de véritables connaisseurs. Une entrée salon au look des années 60 invite à s’installer, à discuter. On se sent chez soi et les clients, qui se mêlent naturellement à la conversation sur les vertus comparées du numérique et du vinyle, ne s’y trompent pas. Un voyage agréable et sensuel à travers le temps et la culture musicale, tout en proposant une autre approche de celle-ci. On ne consomme pas, on ne zappe pas, on écoute, on compare, on partage, on prend le temps. Un vrai lieu de rencontres que Franck anime de sa présence accueillante et avertie. Une jeune femme passe. Elle cherche le Culture Trock et nous y précède. En chemin Ludovic serre des mains, salue des connaissances, des clients
à compter déjà parmi les fidèles. Alors que le Vinyl And Coffee est spécialisé dans la musique, le Culture Trock de Bonlieu vous plonge essentiellement dans l’univers du cinéma, même si on y déniche aussi des livres. Nous y retrouvons la jeune femme qui nous a devancés, les bras chargés de trésors cinématographiques. Proposer des 33 tours, des DVD et des livres d’occasion, c’est en prolonger la vie, donner accès à la culture à des prix abordables, offrir la possibilité de se « refaire un vieux film en famille » (On vous l’avait dit, Ludovic Senet a vraiment le sens du partage, de la transmission , de la famille), pour « partager des émotions ». Au Vinyl And Coffee, le café tient ses promesses ; quant au Culture Trock qui satisfait les nourritures de l’esprit, il est relayé quand il le faut par le Bagel Corner pour des nourritures plus gastronomiques. Deux vrais concepts qui viennent dynamiser l’approche culturelle à Annecy ! Culture Trock entre en harmonie parfaite avec Bonlieu Scène nationale, BD Fugue et la bibliothèque municipale pour. Quant à Vinyl And Coffee, les passionnés, les curieux, les amateurs de sensations et de rencontres en ont déjà trouvé le chemin.
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CULTURE
agenda spectacles
LE RUISSEAU NOIR De la musique avant toute chose. En guise d'ouverture de saison, le Théâtre du Grütli, en collaboration avec la Haute école de musique de Genève, ouvre son plateau à l'opéra avec une création sur la vie d’Annemarie Schwarzenbach, écrivaine voyageuse suisse.
REVUE IMPéRIALE
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Chaque mois, L’Impérial Palace vous propose un savoureux repas au son de l’orchestre, imaginé par son Chef Eric Poing et sa brigade, en collaboration avec Jean-Christophe AnsanayAlex, chef étoilé. Puis le rideau se lève et place au spectacle pour des moments féériques !
Robert Lepage est le maître incontesté d’un théâtre où la technologie, l’image, les jeux d’illusions sont au service d’une émotion et d’une sensibilité hors du commun (voir article dans le Mag).
18 SEPT. ET 22 OCT.
9-20 SEPT. / 20H00 THéÂTRE DU GRÜTLI, GENèVE Flashez le code !
3-7 OCT. / 20H30 OU 17H00
ANNECy, IMPéRIAL PALACE 99€ avec le dîner
BONLIEU, ANNECy 8 à 22€ Flashez le code !
Flashez le code !
Samedi 17 octobre 21 h
UN MySTéRIEUx VOyAGE EN FORÊT La Fabrique des petites utopies nous invite à un mystérieux voyage en forêt : trois contes étiologiques magiques et mystérieux pour enfants rêveurs. Souvenir d’une ballade en forêt où nous rêvons de croiser un chêne bavard, une chenille gourmande ou un lutin capricieux.
TITOFF
Avec son regard toujours décalé sur ce monde qui devient fou, ce spectacle ne vous laissera IMPERIAL PALACE Alléerépit de l’Impérialet 74000 Annecy fera voyapas une seconde de vous Réservation 04 50 09 38 88 spectacles@imperialpalace.fr ger Informations dans leetmonde déjanté de Titoff au rythme d'un tango endiablé. Rendez-vous pour une soirée unique, en compagnie de Titoff pour qui finalement ces 15 ans de scène furent bien plus qu’une longue sieste Malgré les apparences ! Prix net par personne - Places numérotées - Billetterie également disponible à la Réception de l’hôtel @AEM Evenements
7 OCT. / 15H00
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Espace disponible pour annoncer votre prochain événement. Rendez-vous sur l'espace pro de moveonmag.com
INFORMATIONS PRATIQUES
ANNECy, IMPéRIAL PALACE 32 à 38€ Flashez le code !
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VOTRE EVENEMENT
17 OCT. / 21H00
L'ATELIER, CLUSES A partir de 5€ Flashez le code !
38 € Catégorie OR 32 € Catégorie ARGENT
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agenda festivals
TURBULENCE
COUP DE THéÂTRE !
Idéalement placé pour prolonger l’impression de vacances, idéalement situé entre Annecy, Genève et Thonon dans un village atypique à découvrir, le Turbulence festival s’adresse à toutes et tous de par sa programmation très variée. BILLETTERIE MOVE ON.
Tout commence par une rencontre entre voisins et parents d’élèves. Naît alors l’ambition de mettre les grands textes du patrimoine théâtral à la portée de tous les habitants d’Annecy, et plus particulièrement des jeunes. Très vite l’association loi 1901 prend vie et redonne toutes ses lettres de noblesse au théâtre populaire, en organisant un festival citoyen, à ciel ouvert, en libre accès : son « Coup de théâtre »."
5 SEPT.
15-20 SEPT.
SAINT JEOIRE 15 à 20€
ANNECy Gratuit
jOURNéES EUROPéENNES DU PATRIMOINE Rendez-vous dans 2296 sites ou circuits ouverts à la visite les 19 et 20 septembre 2015 pour la 32ème édition de ces journées ! Le thème de cette année : Le patrimoine du xxIème siècle, une histoire d'avenir.
19-20 SEPT. ANNECy
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FESTIVAL DU FILM ITALIEN
5ÈME FESTIVAL REG'ARTS SALON DE LA BD
Des films en compétition, une rétrospective Philippe Noiret, un hommage à Francesco Rosi, une leçon de cinéma de Sergio Castellito. Un régal en perspective !
Ce festival solidaire est proposé par l'association Zicomatic, dans le but de poser un regard différent et réaliste sur le handicap, de communiquer sur ses projets en cours et de récolter des fonds pour offrir des événements culturels à ses bénéficiaires.
Pour la quatrième année, le festival BD Des Montagnes et des Bulles s'apprête à accueillir un plateau prestigieux d'auteurs.Après Francis winis en 2012, Felix Meynet en 2014 et Baba en 2014, c'est Michel Blanc-Dumont qui sera l'invité d'honneur les 17 et 18 octobre prochains!
24-26 SEPT.
23-29 SEPT.
17-18 OCT.
LA RAVOIRE, CHAMBéRy 5 à 8€
BONLIEU, ANNECy
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ORCIER Gratuit Flashez le code !
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CULTURE
agenda expo / cinéma
HAPPy NEW yEAR, SOIRéE BOLLyWOOD Alors que le monde entier est focalisé sur la compétition mondiale de danse à Dubaï, cinq des participants sont en réalité là pour mener le plus grand casse de l'histoire. Mais pour que leur participation au concours reste crédible, il faut qu'ils apprennent à danser!
PILOTER UNE AQUARELLE, xAVIER CHEVALIER Exposition Collective autour d’un projet transversal de xavier Chevalier avec Ben, Martin Cherel, Jean-François Chevalier, Christine Crozat, Denis Darzacq, et beaucoup d'autres artistes. Vernissage ouvert à tous vendredi 11 septembre à 19h
CINé-GOUTER : LE GARÇON INVISIBLE Découvrez un nouveau super-héros ! On en dit pas plus... mais celles et ceux qui apporteront un gâteau "fait maison" auront deux places gratuites pour la séance:)
DU 12 SEPT. AU 17 OCT.
12 SEPT. / 20H00 AUDITORIUM DE SEyNOD
26 SEPT. / 16H00 LE PARNAL, THORENSGLIèRES
L'ANGLE, LA ROCHE SUR FORON
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ACRyLIQUES/HUILES/ AQUARELLES DE SALVADOR SPICA
ALExEÏEFF/PARKER : MONTREURS D’OMBRES
MARTIN PARR "LIFE'S A BEACH"
Venez découvrir une exposition riche en couleurs et en textures.
ALExANDRE ALExEÏEFF et CLAIRE PARKER sont les inventeurs de la technique de l'écran d'épingles avec laquelle ils réalisèrent quelques chefs-d’œuvre du cinéma d’animation.
DU 28 SEPT. AU 23 OCT.
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MUSéE CHÂTEAU ANNECy 5,20€ Flashez le code !
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DU 2 OCT. AU 10 JAN.
JUSQU'AU 5 OCT.
POLyèDRE, SEyNOD Gratuit Flashez le code !
Martin Parr, photographe britannique, traite magnifiquement de l'univers du tourisme global. Cette exposition intitulée "Life's a beach" se compose de deux séries de photographies : une sur le tourisme et les loisirs, et l'autre réalisée à Evian.
PALAIS LUMIèRE, EVIAN 6 à 8€ Flashez le code !
« Zoom Sur » Scènes Locales
Bon plan musiciens et à mettre entre toutes les oreilles, wa-Prod sort sa nouvelle version de scèneslocales.com, en attendant le lancement de la saison culturelle 2015 / 2016 , une version beta est en ligne : Soyez prêts pour la rentrée : Musiciens, artistes, scène Live ou Scène Club, acteurs et public des Musiques actuelles, ce site est pour vous ! 100% gratuit
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CULTURE
agenda spectacles / expo / cinéma / conférences ALExANDRE ASTIER L'ExOCONFéRENCE 8 SEPT. / 20H30 GENèVE THéÂTRE DU
Que va-t-on y voir, que va-t-on y entendre, que va-t-on y faire... c'est un mystère! Mais ça risque d'être sacrément farfelu, ça c'est sûr.
39ÈME FESTIVAL BD
C’est LE temps fort de la rentrée. 16 jours de danse, musique, théâtre, performance, le tout disséminé dans une multitude de lieux à Genève, en France voisine et le canton de Vaud.
C'EST LA VIE
La 6ème édition du Chaina'Zik Festival, festival Pop/Rock à Chainazles-Frasses depuis 2010, se déroulera le 12 septembre 2015 à Chainaz-les-Frasses.
TRAIN DU CLIMAT
La MJC Novel vous propose un CinéConcert pour vous faire vivre l'expérience du cinéma des premiers temps. Une projection accompagnée par une musique en direct, émotion garantie !
FESTIVAL ATTENTION LES FEUILLES!
En présence du réalisateur Federico Ferrone. Soirée en partenariat avec la Cinémathèque des Pays de Savoie.
IL EST MINUIT MOINS VINGT : HOMO SAPIENS !
Déambulation gratuite au rythme des percussions brésiliennes, départ 16h place St André.
AUTOUR DU jARDIN
2-4 OCT. LE MANèGE, CHAMBéRy
A partir de 3€
LéMAN
40-64€
LA BATIE FESTIVAL JUSQU'AU 12 SEPT. GENèVE ET AUTOUR
5 CHF le spectacle avec la carte festivalier
CHAINA'NIK 12 SEPT. CHAINAZ-LES-FRASSES
LE VIEIL HOMME ET LA MER 14 SEPT. MJC NOVEL
5€
CINé-RENCONTRE : UN TRAIN POUR MOSCOU 16 SEPT. / 20H00 LE PARNAL, THORENSGLIèRES
LA FILLE DE L'AIR CIE LA BATOOK 19 SEPT. 16H00 PLACE ST ANDRé,
6-15 OCT. 19H00 OU 20H30 BONLIEU, ANNECy
8 à 13€
8 OCT. PARVIS DE LA GARE, ANNECy
Gratuit
8 OCT. / 12H15 MEyTHET, MJC VICTOR HUGO
Gratuit
3ème festival de BD en France, il est devenu, au fil des années, un événement incontournable dans le monde de la BD. Les invités d’honneur 2015 sont Maryse et Jean-François Charles.
Claude Brozzoni met en scène le parcours d’une vie, celle de l’auteur autrichien Peter Turrini, avec lequel il entretient une amitié profonde. Voir Article dans le Mag.
Un tour de France en train afin d’expliquer et rendre accessibles au plus grand nombre les enjeux, les impacts et les solutions concrètes existantes en faveur de la lutte contre le dérèglement climatique. Hildebrandt confronte la chanson, le rock anglais et quelques réminiscences électro 80's. Sur scène il danse et se raconte, se mouillant la peau comme les yeux...
Les professeurs DuponTé et DuponDé, chercheurs à l'INRHOSA, vous proposent un 10 OCT. survol éclair de l'évolution pour mieux s'attarBIBLIOTHèQUE GEORGES der sur l'apparition du BRASSENS, CHAMBéRy genre humain.
12 OCT. / 20H15
Comment être chez soi en gardant ses perspectives et agrandir ainsi son espace ?
POLyèDRE, SEyNOD
Gratuit
GRENOBLE
Gratuit
MOMENTS OF jAzz 24 SEPT. 19H00 IMPéRIAL PALACE, ANNECy
Gratuit
CONCERT DESSINé 1 OCT. 20H30 L'ATELIER, CLUSES
Gratuit sur réservation
SOLDAT LOUIS 2 OCT. 20H00 CHAMBéRy, LE PHARE
32-35€
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Concert de jazz au Hip Bar : Kristin Marion et Phill Martel seront accompagnés de Daniel Huck, saxophoniste et chanteur extraordinaire mélangeant rire et Jazz, et des Frères Le Van. Un moment unique !
jAzz'RA
Ce concert dessiné est à la croisée du monde mélodieux et graphique de Charles Berbérian et de l’univers musical de Bastien Lallemant.
VIVE L'EAU !
Inspirés des chansons de marins et de la culture celte, les instigateurs d’un certain rock festif ont maintenu la barre depuis leur 1er succès « Du Rhum, des femmes ».
ANNA DICKINSON "HARMONIE DE VERRE"
14-18 OCT. ANNECy ET AGGLOMéRATION
JUSQU'AU 23 DEC. LA TURBINE, CRANGEVRIER
3€ / 5€
JUSQU'AU 1 NOV. MUSéE DE L'ARIANA, GENèVE
3€ / 5€
JAZZ(s)RA, association pour la promotion et la diffusion du jazz en Rhône-Alpes, propose le 1er forum du jazz en France.
La Cie Turak et La Turbine sciences mêlent leurs univers créatifs et vous invitent à partager une installation esthético-ludique insolite.
Cette exposition, organisée en partenariat avec la galerie von Bartha (Bâle) met l'accent sur les œuvres les plus récentes d’Anna Dickinson (1961).
GANDHI RED CROSS MUSEUM GENèVE
jUSQU'AU 22/11
ExPO MATISSE FONDATION GIANADDA, MARTIGNy
Infos non contractuelles
jUSQU'AU 3/01
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Edito de Jean-Luc Rigaut Les possibilités de faire du sport à Annecy sont extraordinaires. Quel y est votre rôle ? L’offre, effectivement, est très complète, mais il est important de se demander pourquoi faire du sport. La définition d’une politique sportive ou culturelle consiste à se demander pourquoi la ville est très impliquée dans la cohérence des politiques sportives. L’enjeu est là. Annecy est identifiée comme une ville sportive mais il faut se demander ce que le sport apporte
dans l’organisation de la cité et la réponse est la même que pour la culture : un supplément d’âme. Toute l’assise de la politique sportive est l’éducation par le sport et l’ouverture culturelle qui sont menées de la même manière à l’école jusqu’à la 6ème, c’est-à-dire tant que la ville est compétente pour accompagner l’éducation des enfants et l’Education Nationale. Cette démarche s’est renforcée avec les parcours culturels et sportifs dans le cadre du périscolaire depuis la réforme des rythmes scolaires.
Cette réforme a été très discutée. Nous n’avons eu aucune difficulté puisque l’éducation par la culture et par le sport étaient déjà en place depuis des années. Dans une ville où il fait déjà bon vivre, la pratique sportive apprend à mieux se connaître soi-même, à mieux connaître son corps et ses capacités pour ensuite en faire ce qu’on veut par rapport à la nature et à l’environnement. Se connaître soi-même, c’est la base du respect. Ce sont les valeurs fondatrices du sport et de la culture. Le sport est peut-être plus facilement accessible, plus naturel pour un enfant. Notre politique sportive ne date pas d’hier. Bernard Bosson l’avait déjà mise en place avec son premier adjoint. Elle perdure et s’adapte. Nous utilisons au mieux les atouts naturels, le lac pour la natation, le Semnoz pour le ski de fond. C’est aussi le sens de l’effort.
Vous signalez, à juste titre, le cadre exceptionnel et on pourrait penser que c’est à chacun d’en profiter, d’organiser ses activités.
© D.R.
Ce n’est pas inné. Ça part de l’éducation à l’école, après les enfants font ce qu’ils veulent de ces valeurs sportives, parce que c’est bien beau d’évoquer ces valeurs, mais si on n’a pas moveonmag.com
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SPORT
interview
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Paul Rassat
"Nous utilisons au mieux les atouts naturels, le lac pour la natation, le Semnoz pour le ski de fond. C’est aussi le sens de l’effort." Jean-Luc Rigaut
compris à quoi ça correspond… Il faut le vivre pour se les approprier : respect des autres, de soi, tolérance, éducation par le groupe, connaissance et amour de notre environnement. Notre ville semble individualiste au quotidien mais elle sait se montrer fraternelle quand il le faut grâce à ces valeurs. Pendant les vacances, de nombreux stages à caractère sportif sont proposés à ceux qui ne peuvent pas partir en vacances afin de compléter notre démarche auprès des jeunes. C’est le domaine associatif qui, ensuite, prolonge notre action. Les écoles de sport d’Annecy accueillent les enfants par trimestre afin de leur permettre de tester l’escrime, la gym… Ceci existe depuis longtemps, je l’ai signalé, mais les bonnes politiques sont les politiques de stabilité dans la durée. Les enfants testent, choisissent, ensuite les clubs prennent le relais pour celles et ceux qui veulent tendre vers la performance. Nous encourageons les clubs qui accompagnent les jeunes pour aller vers le meilleur niveau possible. Ceci est vrai surtout pour les sports collectifs. Nous ne sommes pas partisans de donner des subventions pour qu’un club de foot ou de rugby achète des joueurs venus d’ailleurs. Ce n’est pas du tout notre politique. En revanche nous soutenons les clubs formateurs et s’ils arrivent à un bon niveau, nous continuons de les aider en conséquence. Le processus continue donc avec les formations sport et étude, les CRESA avec des horaires adaptés en collège et en lycée et le pôle d’excellence sportive en IUT… Toute la filière est là, ainsi que les racines de notre politique sportive. Et autour de ceci, on greffe ce qui se voit, ce qui brille, une politique événementielle basée sur de grands événements 44
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sportifs. C’est ce qui rassemble de manière transverse. Un marathon, une étape du Tour de France, une épreuve de coupe du monde réunissent des bénévoles de plusieurs clubs et de plusieurs disciplines. Ces événements fédèrent les clubs entre eux et c’est aussi l’occasion de faire briller la ville et de la faire rayonner. La valeur fondamentale sur laquelle tout ceci repose est la solidarité, entre clubs, entre parents/ enfants, entre citoyens… Et puis il faut signaler le sport santé dont nous continuons de développer la pratique avec l’aire de vitalité qui se trouve derrière la piscine. La ville aménage ces infrastructures publiques pour promouvoir le sport loisir, en relation avec le tourisme, si nous pensons au vélo tout autour du lac, par exemple. Notre volonté réside dans cette vision du sport plutôt que dans son image et dans le souhait d’amener tout le monde en première division.
Est-ce votre brillant passé sportif (champion du monde de descente en canoë en 1983 et 1985, NDLR) dans un sport qui ne compte pas parmi les plus rémunérateurs qui vous donne cette conception du sport ?
Ça la renforce. Moi, j’ai bénéficié de cette politique sportive, de ce système qu’on tente d’améliorer. Le plus important est que chacun puisse s’épanouir. Quand M. Rigaut évoque les valeurs du sport, on sent qu’il les met réellement en pratique, comme son passé sportif en témoigne. Ses propos et ses décisions reposent sur la cohérence, l’équilibre et la continuité, avec la volonté de construire en profondeur plutôt que de briller uniquement en surface. Une belle approche de la vie !
SPORT
interview
f
GaYlORD PeDRettI
Joffrey Pollet-Villard JOFFREy POLLET-VILLARD, JEUNE HOMME DE 23 ANS NÉ À LA CLUSAZ, EST UN FONDU DE SKI FREE-STyLE ET A FAIT DU HALF-PIPE SA SPéCIALITé. CETTE ANNéE, IL A TERMINé 2èME DES CHAMPIONNATS DU MONDE DE HALF-PIPE ET IL A BATTU LE RECORD DU MONDE DE SAUT DANS UN HALF-PIPE À TIGNES, EN FÉVRIER 2015.
joffrey sera présent à Annecy dans le cadre du High Five festival 2015, et il viendra notamment présenter le film Passager de Legs Of Steel, production Autrichienne avec laquelle il a collaboré l’hiver dernier. Le film sera présenté en avant-première au Cinéma Pathé Annecy pendant le festival. Pour toutes les infos : www.skipass.com/news/117341-jpv-bat-le-record-du-monde-.html
Ça fait quoi, de s’envoyer en l’air ?
l’air tout en restant les pieds sur terre.
S’envoyer en l’air n’est-elle pas la meilleure chose au monde ? Que ce soit en ski ou autre, cette expression exprime plutôt bien la sensation de plénitude, c’est une grosse dose d’adrénaline.
Mentalement, comment tu te prépares ? C’est quoi ton grigri ?
Qu’est-ce que tu recherches dans le freestyle ? Est-ce que ça te procure une sorte de liberté ? Ce que je recherche dans le free-style c’est la maîtrise du corps dans l’espace, donc des tricks, toujours repousser ses limites un peu plus loin. C’est en effet une très bonne sensation de liberté que de pouvoir réaliser ce que l’on a en tête ou bien même de s’envoler très haut.
Selon toi, est-ce un sport à risques ? Oui, c’est un sport à risques, parfois ça casse, mais heureusement la plupart du temps ça passe et ce ne sont que de bonnes sensations. Il faut prendre conscience des risques, mais il faut savoir aussi se lâcher.
La notion de record, c’est important pour toi ? Le record pour moi était un objectif personnel, et c’est ce que j’aime faire : aller le plus haut possible.
Quand tu restes les pieds sur terre, tu fais quoi ? Quand je reste les pieds sur terre, je joue de la guitare, je skate et je dessine.
Est-ce que t’as le mal de terre quand tu ne t’envoies pas en l’air ? Oui, j’ai un peu du mal à rester en place, la guitare est un très bon instrument pour s’envoyer en
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#9
Mentalement, j’essaie de travailler sur la concentration, la visualisation, je me concentre sur de la musique afin de retrouver des sensations et ensuite j’essaie de retrouver ces sensations sur mes skis. Mentalement, le free-style, comme beaucoup d’autres choses, ce ne sont que des histoires de sensations, de ressenti.
As-tu déjà d’autres objectifs ?
Oui, je compte réaliser un projet vidéo, faire découvrir mon univers aux personnes qui me suivent, montrer que l’on peut s’amuser partout avec des skis et leur faire découvrir des coins sympas un peu partout. Je vais aussi lancer une marque de cagoule, car c’est ce que je porte tout le temps et qu’il y a des choses vraiment cool à faire là-dedans. Et bien sûr, faire évoluer mon ski en pipe.
Est-ce que t’as un message à faire passer à tes fans ? Déjà un grand merci à tous ceux qui me suivent, c’est grâce à beaucoup d’entre eux que j’en suis là. Faites-vous plaisir, ridez de tout & ridez vite !
Le temps d’une journée, tu voudrais chausser les chaussures de qui ? Juste une journée, c’est un peu dur de choisir une paire de chaussures. Mais je dirais celles du skater Lizard King.
© Louis Garnier
jEUx-CONCOURS POUR GAGNER - une paire de bâtons de ski FatCan - Un bonnet Oakley - Une paire de boots de snowboard Adidas femme - Une poignée support (grip stick)
© Louis Garnier
pour caméra GoPro
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SPORT
agenda
FÊTE DU SPORT
ANCILEVIENNE
Découvrez les clubs sportifs sallanchards et venez pratiquer et essayer les sports proposés toute la journée !
Tour du lac d'Annecy à deux coureurs. "Quand tu cours, je t'accompagne à vélo. Quand tu en as marre de courir, on inverse les rôles".
Au programme de cette grande rencontre du monde du vol libre : de l'audace et du rêve, de l'émotion et de la créativité, de la fantaisie et du frisson, du rire et des couleurs... et toujours le plaisir de voler et de partager la passion du vol !
6 SEPT.
13 SEPT.
17-20 SEPT.
SALLANCHES Gratuit
ANCILEVIENNE 28€
ST HILAIRE DU TOUVET Dès 6 € Flashez le code !
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10 KM ANNECy
HIGHFIVE FESTIVAL, FESTIVAL DU SKI LIBRE
Chausse tes baskets et viens te faire plaisir, t'amuser, te dépasser ! La course est ouverte à partir de la catégorie cadets (1998 et avant).
Le festival "High Five" célèbrera le coup d'envoi de la saison de ski avant l'heure et réunira la crème du ski international qui s'exprime à la sauce freestyle, freeride.
20 SEPT.
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Espace disponible pour annoncer votre prochain événement. Rendez-vous sur l'espace pro de moveonmag.com
INFORMATIONS PRATIQUES
ANNECy
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VOTRE EVENEMENT
2-4 OCT.
ANNECy 15 €
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COUPE ICARE
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RALLyE DU MT BLANC 3-5 SEPT. SAMOËNS
Gratuit
CHAMPIONNAT DU MONDE D'AVIRON JUSQU'AU 6 SEPT. LAC D'AIGUEBELETTE
Gratuit
GRAND PRIx CyCLISME 6 SEPT. ANNECy
Gratuit
LA BALADE POUR TOUS 6 SEPT. BARBERAZ
1€
GOLF EVIAN CHAMPION SHIP 10-13 SEPT. EVIAN
A partir de 15€
jUMPING INTERNATIONAL** 10 SEPT. CHAZAy-SUR-AIN, PARC DU CHEVAL
Gratuit
ANNECy COURT, HANDISPORT 16 SEPT. PALAIS DES SPORTS ANNECy
Gratuit
COUPE DAVIS SUISSE/PAyS BAS 18-20 SEPT. GENEVE PALExPO
CyCLO'FOLIES 19 SEPT. LA MOTTE SERVOLEx
Gratuit
Avis aux amateurs de voitures de rallye et de vitesse : le 67ème rallye du Mont Blanc fait étape à Samoëns. Venez admirer de près les bolides, puis vivre les descentes ! Spectacle garanti.
TROPHéE WESTERN 2015
1300 athlètes provenant de 77 pays seront présents à Aiguebelette pour se disputer les 27 titres mondiaux et les places qualificatives pour Rio 2016.
LA TRANSFRONTALIÈRE
Course cycliste en circuit fermé en ville. Course FFC de prélicenciés à séniors. Le matin épreuve du Trophée Départemental du Jeune Cycliste et l'après-midi course séniors.
5KM COLOR'
La balade pour tous est un événement familial, sportif, éco-citoyen et solidaire. Nous vous proposons deux parcours de randonnées pédestres et trois parcours de randonnées cyclistes et roller.
OPEN RACE
Créé en 1994, sous l’impulsion d’Antoine et de Franck Riboud, The Evian Championship fait désormais partie des cinq tournois du Grand Chelem de golf féminin mondial.
TRAIL CHAMONIx
4 jours avec 15 épreuves dont 2 comptant pour le classement mondial ainsi que la spectaculaire épreuve des 6 barres le samedi soir / 300 chevaux et 200 cavaliers / Plus de 10 nations.
TRAIL GLIÈRES
Annecy est attachée à cette manifestation annuelle qui regroupe tous les annéciens valides ou handicapés, scolaires, étudiants, licenciés d’un club sportif, salariés ou simples amateurs de course à pied.
ANCILIVIENNE RAND'EAU
La Securitas Swiss Davis Cup Team disputera le match éliminatoire contre la Hollande à Palexpo pour rester dans le groupe mondial et faire partie des 16 meilleures nations du tennis.
INTERLAC TRAIL
Organisé dans le cadre de la Semaine Nationale de la Mobilité, cet événement ludique et sportif est destiné à sensibiliser le grand public sur les modes de transport doux.
VOTRE EVENEMENT
19-20 SEPT.
Championnat de France professionnel et amateur de monte western.
CHèZENEUVE, SERMET QUARTER HORSE
Gratuit
20 SEPT. NEyDENS
A partir de 3€
20 SEPT. ANNECy
7/12/15€
26-27 SEPT. LAC D'ANNECy
Fan de vélo ? Participez à cet événement transfrontalier à destination des familles, des cyclo-randonneurs et des cyclo-sportifs. De la balade ludique à la montée héroïque, tous les vélos sont à la fête. La ville d'Annecy se transforme en arcen-ciel de coureurs le temps d'une course. Alors, si tu as plus de 6 ans, rejoins-nous vite avec ta famille, tes amis, tes collègues !
3, 7 ou 15 km, vous avez le choix selon votre niveau et vos envies!
5/25/40€
27 SEPT. CHAMONIx
A partir de 22€
4 OCT. GLIèRES
A partir de 29€
11 OCT. ANNECy
A partir de 30€
18 OCT. AIx
A partir de 25€
Plus qu’un traditionnel Club de course à pied «hors stade», le CMBM (Chamonix Mont Blanc Marathon) est devenu en 30 ans d’existence une véritable institution chamoniarde.
22km ou 52km, vous avez le choix d'exporer le lac du bourget en version courte ou longue !
Il s’agit d’une randonnée autour du lac d’Annecy ouverte à toutes et tous. Une très balle ballade en perspective sur le lac le plus pur d’Europe et à la lumière des première couleur d’automne. Imaginez un départ à la frontale le long du plus grand lac naturel de France, des points de vue imprenables sur le lac et ses environs, un coucher du soleil avec vue sur le Mont Blanc... Espace disponible pour annoncer votre prochain événement. Rendez-vous sur l'espace pro de moveonmag.com
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Photo© F.Souloy/JLPPA DeBonneville-Orlandini *QUE DES HITS SUR NRJ !
ÉCOUTEZ MANU SUR NRJ À 7H05, 8H05 ET 9H05 *Jeu ouvert du 17 Août 2015 au 1er Juillet 2016 inclus. Participation réservée aux personnes salariées, dont le salaire net mensuel pour le mois précédent la participation est inférieur ou égal à 2.000 euros maximum. Le gagnant remporte une somme égale à une fois le montant du salaire net du mois précédant sa participation (montant figurant dans la rubrique «net à payer» du bulletin de paie du mois précédant sa dernière inscription au jeu sur le site www.nrj.fr), dans la limite de 2.000 euros maximum. Règlement complet et inscription sur le site www.nrj.fr. Règlement déposé chez SCP Stéphane EMERY, Thierry LUCIANI, Jacques ALLIEL, huissiers de justice associés, 11 rue de Milan 75009 Paris.
Edito Dans sa préface à l’ouvrage Paris de nuit, qui regroupe des photographies de Brassaï, Paul Morand nous souffle que « La nuit n’est pas le négatif du jour ; les surfaces ne cessent pas d’être blanches pour devenir noires : en réalité, ce ne sont pas les mêmes images. »* Autrement dit, un autre monde s’éveille lorsque la nuit tombe, les lampadaires et les lumières aux fenêtres qui s’allument ouvrent les portes d’un nouvel univers. La dichotomie du blanc du noir, ou du bien du mal est aisée… Mais celui que Brassaï nous montre dans ses photographies oscille entre étrangeté, poésie, inquiétude et tendresse. Qu’en est-il de nos villes la nuit ? Que dire d’Annecy de nuit, mais aussi de Genève, de Chambéry, d’Aix-lesbains ou encore de Thonon et Evian ? Il faudrait que quelqu’un s’y penche (avis à la rubrique Culture, la rubrique Nocturne vous lance une perche !).
Chez nous, personne ne se transforme en LoupGarou (quoique), et bien que nos villes aient leur lot de côtés obscures et d’angles morts, les nuits que l’agenda de Move-On vous propose commencent par des apéros (qu’ils soient rosés ou blanc ou rouge, c’est bonne humeur garantie !), et se poursuivent par des soirées endiablées, rythmées par de l’Electro, du Reggaeton ou du Hip hop, il y en a pour tous les goûts ! Le concept du « Lady’s night », fidèle à lui-même, est toujours aussi en vogue, alors on en profite, on chausse ses sandales conforts (mais cute) ou ses talons hauts (cute, mais pas conforts), et on en profite pour revoir cette super pote qu’on n’a pas revue depuis le début des vacances ! Un mot d’ordre : on arrête tout de suite de croire que parce qu’on a rangé les tongs, on range les lunettes de soleil, parce que les spotlights sont encore au rendez-vous pour un paquet de semaines à venir. Aller, keep smiling, keep cool et… keep dancing ! Aurore Fossard De Almeida *Paris de nuit, Brassaï et Paul Morand, 1932
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NOCTURNE
interview
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DaMIeN tIBeRIO
Crazy B RENCONTRE AVEC CRAZy B, DJ ET COMPOSITEUR FRANÇAIS MEMBRE DU GROUPE BIRDy NAM NAM, QUI SERA À L'AFFICHE DU BIRTHDAy FESTIVAL CET AUTOMNE.
Pourquoi avoir voulu faire de la compétition, des concours de DMC (concours de Dj technique) ? Ça fait partie du défi Hip Hop de se surpasser, surtout qu’au début, y avait pas grand chose à gagner. Le but c’était vraiment de se confronter aux autres pour progresser, tout simplement. L’esprit de compétition qui est très lié au Hip Hop. Mais je viens avant tout du Hip Hop français, dans lequel j’ai débarqué en 1983.
Dans Dance or Die, votre album qui sort en 2016, t’as croisé Skrillex mais Dj Pone a quitté la team de Nam Nam. À quoi doit-on s’attendre ? C’est une nouvelle énergie, de nouvelles envies, avec plein de surprises dont je ne peux pas encore trop parler, mais la grosse différence avec les albums précédents, c’est qu’il y a de vraies chansons, avec des featurings, donc c’est plus axé sur la production que sur le scratch ou la platine – même s’il y en a toujours un peu dans les prod’. Donc voilà, une nouvelle aventure musicale, qui sera très différente de ce qu’il y a eu avant, mais finalement comme à chaque fois qu’on fait un nouvel album.
Vous allez chercher le « hit » ? Oui et non. C’est sûr que l’album est plus mainstream, donc pourquoi pas un hit ! Après, dans la mesure où notre politique est de ne pas vendre notre musique, le côté commercial n’est pas vraiment notre objectif. Par contre, on pense clairement au futur, c’est beaucoup moins dark et dépressif que l’album précédent, c’est plus ouvert aux gens.
On voit d’autres rappeurs de votre génération préparer de nouveaux albums, comme Lino d’Arsenik ou encore Le Ministère Amer, tu comptes pas relancer un projet avec Alliance Ethnik ? Ah non, c’est pas du tout prévu ! Après, les 52
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influences funk peuvent peut-être être rapprochées d’Alliance Ethnik, mais ça s’arrête là. Ce qu’il faut savoir, c’est qu’on est complètement indépendants, on s’autofinance de A à Z, on travaille avec beaucoup de gens différents mais on a beaucoup d’ambitions. On ne fait pas ça par dépit, c’est vraiment un acte politique musical lié à tout ce qu’on a pu vivre dans un business qui n’est quand même pas facile.
Toi qui est plutôt branché vinyles, qu’est-ce que tu penses de la nouvelle génération de Dj’s qui arrive avec son programme PC, contrôleur et tout le reste ? J’ai aucun problème avec les nouvelles technologies ; quand le mec est bon, il est bon, c’est tout ! Je suis pas un défenseur acharné du vinyle à tous prix, même si c’est très bien de voir qu’il y a des jeunes qui se mettent au vinyle maintenant, ça revient, c’est plutôt marrant. Après c’est peut-être qu’une passade, mais c’est intéressant de voir que cet objet de collection, de passionné, se met à revivre après des années. C’est plutôt cool. Et puis y a de bons DJ’s dans tous les styles, comme y a des pourris. J’ai vu suffisamment de gens intéressants dans plein de domaines différents pour être ouvert à ça.
pourquoi ?
Si le temps d’une journée, tu pouvais être dans la peau de quelqu’un, ce serait qui et
Je sais pas trop, mais je pense que ce serait plutôt pour vivre une époque d’avant, me mettre dans la peau d’un musicien de disco ou de soul. Après, je suis très bien dans mes baskets, je me suis jamais dit que j’avais envie d’être quelqu’un d’autre !
NOCTURNE
agenda
BIRTHDAy FESTIVAL Des artistes de renommée nationale et internationale, des ateliers, des showcase, du cinéma et... une belle surprise !! RDV le 16 Septembre pour la programmation complète.
CLIQUE CLOSING PARTy
HyPNOTIK FESTIVAL 2015
Mélange subtil de NewSchool & OldSchool. On vous sélectionne la crème de la crème des Djs pour vous faire danser jusqu’au bout de la nuit sur le meilleur du HipHop-Rnb, DanceHall & Trap, y’a aucun temps pour Shazamer.
Le projet HyPNOTIK est l’occasion de partager un lieu de grande envergure et de proposer une programmation éclectique destinée à tous les fans de musique électronique.
OCT.-NOV. ANNECy
2 OCT. / 23H3005H00
10 OCT. / 22H00-07H00
POP PLAGE, ANNECy
EURExPO, LyON
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FULL VOLUME
MONTREUx SUNDANCE
Full Volume, Pubcrawlers.ch et le Chat Noir Carouge (ASMV) vous donnent rendez-vous le samedi 26 septembre à partir de 14h à l'occasion de l'événement Plaine de jeunes - Festival des associations de jeunesse à Genève !
Le Montreux Sundance Festival se dédouble en 2015 ! En plus des 4 soirées sur la Riviera vaudoise avec Martin Garrix (3 octobre), David Guetta, Robin Schultz et Quentin Mosimann (10 octobre), les deux anciens de la Swedish House Mafia Axwell et Sebastian Ingrosso (17 octobre), puis Afrojack et les Nervo (24 octobre), le Mad ajoute trois soirées à la manifestation. Deux sites, le 2M2C à Montreux et le Mad de Lausanne.
HIGHFIVE FESTIVAL, FESTIVAL DU SKI LIBRE
3 / 10 / 17 / 24 OCT. AU 2M2C 9 / 16 / 23 OCT. AU MAD
26-27 SEPT. / 14H00-01H00 CHAT NOIR, CAROUGE Flashez le code !
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3 OCT. / 22H00 POP PLAGE, ANNECy
MONTREUx, LAUSANNE Flashez le code !
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Le festival "High Five" célèbrera le coup d'envoi de la saison de ski avant l'heure et réunira la crème du ski international qui s'exprime à la sauce freestyle, freeride.
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SM - Sadomania 10 oct.
Soirée sous le thème "SM".
bocca, aix les bains
Halloween Scary Church Party
Soirée sous le thème "Halloween".
31 oct. bocca, aix les bains
Hardcore Italia celebrates 20 Years of Traxtorm 26 sept. Palladium, genève
J'PEUX PAS J'AI CUBE #1 Guest résident BEN LEMONZ 18 sept.
10 artistes internationaux et 3 suisses se produiront dans la mythique salle du Palladium. Un gros light show ainsi qu'un soundsystem de qualité s'ajouteront à ce line up incroyable pour une soirée inoubliable. La nouvelle soirée du CUBE débarque pour la rentrée ! Pour cette soirée, un GUEST DJ de renom sera aux platines : BEN LEMONZ !
jeudis 23h
Soirée Campus Pop Plage, Annecy
12/9 23h
Mika Mendes Moa Club, Genève
12/9 23h
Mega Night 6 La Batie, Genève
18/9 22h
Lady's Night Le Bowl, Annecy
19/9 23h30
Jeff Cortez ByPass, Genève
25/9 23h
Jack says! La Gravière, Genève
25/9 23h
Reggaeton Moa Club, Genève
25-27/09
Fest. Jour&Nuit La Belle électrique, Grenoble
30/10 22h
Gramatik L'Usine, Genève
le cube, chambéry
Aperitivo
Véritable institution et tradition Italienne,
tous les mercredis L' APERITIVO est un apéGrésy sur Aix, Studio 54
aperosé du jeudi au pop plage tous les jeudis annecy, Plage de l'Imperial
CLOSING POP / HALLOWEEN 31 oct. pop plage, Annecy
LADIE'S NIGHT tous les jeudis jusqu'au 22 oct. aix les bains, la suite
MIKA MENDES 12 sept. MOA Club, genève
ritif festif, décontracté, où l'on grignote, on bavarde, on s'amuse, on boit, on danse...
Rendez-vous pour un véritable concept d’apéritif looké et stylé au bord du lac d'Annecy. Après une journée de travail bien chargéé, retrouvez coucher de soleil et Dj lounge les pieds dans l’eau ! Sortez vos masques, faites couler le maquillage, et c'est party pour une soirée effrayante de folie !
Les soirées qui vont chouchouter les filles... Tous les jeudis à partir de 23H l'entrée à La Suite est gratuite pour toutes les ladie's !!
Une soirée exceptionnelle dédiée aux amoureux de Cabo Zouk et de la Kizomba !!!
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Patrimoine du XXIe siècle, une histoire d’avenir
M I R T A P JOURNÉES EUROPÉENNES DU PATRIMOINE 19-20 SEPTEMBRE 2015
RHÔNEALPES : nouveau rhône
journeesdupatrimoine.fr #JEP2015