Gregory crewdson Barbier

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GREGORY CREWDSON

Maison EuropĂŠenne de la photographie

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PRÉSENTATION Gregory Crewdson est né le 26 septembre 1962 à Park Slope dans le quartier de Brooklyn à New York. En 1985, il étudie la photographie à la SUNY à Purchase de l’État de New York. Dès ses débuts, il photographie l’Amérique rurale. En 1988, il obtient sa maîtrise en BeauxArts de l’Université Yale à New Haven. Aujourd’hui, il vit et travaille à New York où il dispose d’un studio.

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TECHNIQUES Comment M.Grégory traite t-il ses photos ?

Notre photographe traite ses photos d’une manière bien spécifique, en effet il utilise les même codes que le cinéma. On peut donc retrouver des codes similaires entre ses photos et de récents ou plus anciens films. Il pousse d’ailleurs cette façon de prendre les photos à son maximum étant donné qu’il réalise la majorité de ses oeuvres en studio avec une reconstitution identique au réel. Son sujet favoris ? les foyers américains et l’envers du rêve américain, les petits quartiers de ce grand pays que sont les USA sont sa cible favorite. Ces scènes artificielle sont ensuite retouché par M.Grégory permettant de donné l’effet et l’impression qu’il souhaite à ses photos.

M.Grégory joue sur l’instant, la captation d’un moment, comme si la personne observant ses photos se retrouvait dans un film, une seconde d’un film, une image figée d’un film. Remplis de petit détail qui ne sont pas là par hasard, il permet à l’observateur de se poser des questions, de se demander “que se passe-t-il ?”

Il suffit de s’attarder sur quelques une de ses oeuvres pour comprendre, lorsque l’on en regarde une, bien que’au premier regard la scène présenté peut être simple, c’est lorsque l’on s’attarde dessus que l’on se rend compte du côté parfoi étrange de cette même scène. Rien n’est laissé au hasard, tout est mis en oeuvre pour que l’observateur s’intérroge, pour qu’il ne comprenne Un décor artificiel, des retouches, pas, il joue ainsi sur le mystère et des images apparaissant simples, qui permet donc à l’observateur d’admirer pourtant cachent un terrible secret. à l’aide de ses pupilles mais aussi de son cerveau.

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ANALYSONS Mais que se cache-t-il dans ces photos ?

Tout d’abord prenons l’image en haut à gauche, que se passe-t-il ? Au premier regard nous y découvrons un groupe de gens dans une forêt, puis nous observons qu’un homme est à genoux, il semble menotté, pourquoi ? qui est-il ? Pourquoi ces gens sont-ils ici ? De plus la forêt semble en feu, ou bien est-ce du brouillard ? pourquoi des abres sont cassés, le décors est lugubre tout comme l’ambiance entre les personnages semble l’être. Pourquoi l’homme à genoux est-il torse-nue ? Que fait cette femme à droite ? cherche-t-elle un objet ? Cet homme devant l’autre à genoux n’a lui pas de lampe torche, son autre bras est caché, tient-il quelque chose ? Toutes ces questions sont l’oeuvre de M.Grégory, il nous pousse à une intérrogation, à une gymnastic cérébrale tout à fait jouissive pour l’observateur pour peu que l’on apprécie son travail et le cinéma.

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La photo en bas à gauche semble directement sortie d’un film, on attends avec impatience le plan suivant, nous voulons voir ce que regarde cette femme, nous avons une partie de l’histoire mais nous souhaitons en savoir plus, ou est le plan qui nous révelera la suite. Les phares de la voiture sont allumés, elle semble arrivée à l’instant, la femme à côté semble surprise, elle prend même appuis sur la voiture ce qui nous laisse étudier son language gestuel inconsciemment. Avec plus d’observations nous nous rendons compte qu’il y a une autre personne dans la voiture, et cette même voiture a les roues tournées dans la direction où regarde la femme. Tout dans cette photographie nous pousse à découvrir la suite de l’histoire, à observer ce que cette femme regarde, pourtant, M.Grégory nous laisse dans un mystère et un doute complet.

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INTERVIEW Découvrons M.Grégory Crewdson

Journalist: Il y a tellement de narration possible pour chacune de vos photographies, quelle importance a pour vous le fait que les acteurs partagent le même sentiment au moment de la photo ?

J: La projection est-elle quelque chose que vous essayez de créer ?

Gregory Crewdson: Ce qui est important pour moi c’est l’aliénation entre moi même et les sujets. Je ne veux pas les connaîtres. Je ne veux pas avoir de rapports intimes avec eux. Par rapport à mes photos étant narratives, il n’y a que trés peu de choses qui se passe dans les photos. Ce que je dis toujours aux personnes dans mes images, c’est que je veux qu’ils me donnent moins, donnez moi moins.

J’aime beaucoup le fait que le public soit absorbés dans la photo, et qu’ils y apportent leurs propre histoires, leurs propre interprétations sur l’image. Je penses que c’est pourquoi ils travaillent, d’une certaine façon.

Une photographie est gelé et muette, il n’y a pas d’avant, pas d’aprés. Je ne veux pas qu’il y est une conscience d’une narration quelquonque. C’est pourquoi je n’essais pas de leur transmettre de la motivation, un sujet, je veux privilégier le moment.

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GC: Ce que l’observateur apporte à l’image est aussi important que ce que j’essais moi d’y incorporer.

J: Dans une de vos photographie les plus connus, il y a une femme assise dans un hôtel avec son enfant couché à coté d’elle. En regardant le documentaire, on apprend que la salle de bain est une reconstruction de la salle de bain dans psycho. Vous souhaitez que le public reconnaisse ces symboles et qu’ils soient subconsciemment affectés ?

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CG: Oui. Dans ce cas particulier, pour moi, c’était le point de départ. J’ai commencé à penser à des chambres d’hôtels, et j’ai pensé à celle dans Psycho. Mais c’était juste un point de départ, and à travers le processus de création de la photographie, la photo a changé. Je pense que de manière subconsciente, on a tous une connection à cette image et une certaine forme de crainte. J: Est-ce que les photographes inspirent naturellement ou ont plus de potentiel pour inspirer la crainte ? C’est intéressant que vous utilisiez ce mot parceque j’ai ressentis ça en face de photographes avant, et je n’ai jamais réussi à mettre un mot dessus. Y a-t-il juste quelque chose à propos d’une image fixe ? GC: C’est une porposition intéressante. Je penses effectivement que la crainte est à propos d’une certaine attente. Le fait qu’une image ne se se résout jamais,

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à l’inverse d’un film. Peut-être est-ce une crainte spécifique qui s’associe à une image.

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J: Dans une scène du documentaire, vous ètes juste en train de conduire en cherchant un endroit, puis vous dites quelque chose comme ça ‘Que c’est étrange, quelle est cette chose ?”. Cet endroit devient alors trés vite votre endroit pour prendre des photos.

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Cette étrangeté, ce moment de curiosité, pouvez vous nous décrire cela comme le point de départ de vos photos? GC: C’est une bonne question. Quand on était en train de filmer le documentaire, je n’étais jamais conscient du fait que j’étais filmé, sauf quand je me déplaçais. D’une certaine façon, c’est la partie la plus importante de tout le processus de création, et la plus privée. Je suis tellement habitué à faire ça seul.

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J: Alo endro parvie depui frapp dites faire ?

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Contrairement à toute les autres parties, c’est juste moi seul, dans un endroit.

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C’est très difficile de décrire ce que je cherches, quelque chose qui semble familié et étrange en même temps. Ce n’est pas suffisant si c’est juste étrange ou mystérieux, cela doit aussi sembler ordinaire, familier et non descriptible.

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J: Alors quand vous voyez ces endroits, c’est un sentiment qui vous parvient ? Comme si c’était en vous depuis le début ? Ou ètes vous juste frappé et soudainement vous vous dites “Mon dieu, c’est ce que je dois faire ?”

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CG: Non, c’est un processus lent. D’habitude je vais dans certains endroit encore et encore, sur la durée d’un mois. Ensuite, c’est le bon momnet, à la bonne heure avec le bon éclairage. Il se peut que je reviennes ensuite encore et encore sur cette place, et ce

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qu’il se passe pendant ce moment de flou où, l’image se vérouille, soudainement, je la vois dans mon esprit. Soudainement, je vois, je vois l’histoire, je vois l’image. J: Dernière question, Y a-t-il un semblable à l’enfance, comme lorsque vous construisez une petite maison et que vous y incorporez des personnages dans vos photos ? CG: C’est un très beau point, d’une certaine façon c’est le cas, j’ai toujours été comme ça étant enfant, je m’amusais avec le décor en y plaçant de petits personnages, vous savez je ne suis pas doué sur les ordinateurs, ou avec de la peinture, mais j’aime beaucoup donné “vie”.

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Maison Européenne de la photographie 3 Janvier 2017 / 28 Février 2017 Réalisé par Barbier Alexandre

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