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Internet et l’evolution des comportepents © NoelShack
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EDITO – BAS LE MASQUE
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nonymous est le nouveau phénomène qui inquiète la classe dirigeante et les grandes entreprises, comme ils nous l’ont montré, par exemple, avec l’ « Opération Megaupload » du 20 janvier 2012, dans laquelle le collectif a attaqué avec succès des sites comme ceux de l’Elysée, du FBI ou encore du groupe Universal. Souvent considérés superficiellement comme un simple groupe d’anarchistes ou de pirates du net par les médias, ce cybermouvement est en fait bien plus complexe qu’il n’y paraît. Et pour bien le comprendre il faut attentivement se pencher sur les fondements culturels et sociaux de ce phénomène. Qui sont-ils ? D’où viennent-ils ? Quelles sont leurs revendications ? Comment agissent-ils ? Au-delà des préjugés ou fantasmes sur le sujet, nous essaierons ici d’éclaircir ce concept aujourd’hui mal connu et ainsi fournir toutes les clés pour cerner la véritable nature de ces « Zorros du net » : en s’attachant à bien exposer les enjeux de la forme inédite d’une guérilla informatique, politique et médiatique contemporaine, à bien montrer qu’anonymous n’est pas simplement une bande de « geeks » ; c’est aussi une réalité mouvante. Nous tenterons ainsi de répondre dans ce numéro à la question fondamentale : En quoi les Anonymous incarnent-ils une nouvelle forme de contestation ?
Un «indigné» manifestant à la place de la Puerta del Sol à Madrid le 13 Novembre 2011 contre des réductions de dépenses, le chômage élevé et la corruption politique, une semaine avant une élection générale.
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06 Qui sont les Anonymous ? 08 Origines et fondements 14 Anonymous à l’offensive 17 Comprendre Anonymous : tentative de définition
20 La place d’Anonymous dans la contestation mondiale 22 Anonymous à l’heure du Cyber-Activisme 23 Anonymous Printemps Arabe et Indignés 26 Quand Anonymous s’insère dans le conflit Israélo-Palestienien
28 Les limites du phénomène Anonymous 34 The Wall : Anonymous en image 40 Clôture
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Albert BAZIN
Qui sont les Anonymous ?
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Affiche du film V pour vendetta, film d’où est tiré le masque des anonymous et certains de leurs idéaux
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© warnerbros
ORIGINES ET FONDEMENTS Hackers, Contre culture et internet Création d’internet et premiers hackers Pour retrouver la trace des premiers Anonymous et comprendre leur émergence, il est nécessaire de plonger dans les méandres de la création du « réseau des réseau », internet, et son support, l’informatique. L’informatique, à ses débuts, n’est pas à l’image des écrans de chargement policés de Windows ou Mac que nous connaissons. Il n’y a aucune interface graphique, mais uniquement des lignes de code. Pas d’ordinateurs individuels, mais de grosses machines que l’on utilise collectivement. Pas d’internaute mais une poignée de pionniers qui cherchent des moyens de se connecter, de programmer, de tester. Deux types de populations sont à l’origine du développement d’internet aux Etats-Unis dans les années 1960. D’un coté, à l’est, on retrouve les universitaires comme ceux du MIT qui acquièrent en 1961 un ordinateur PDP-1 et réfléchissent immédiatement à créer un réseau de partage d’information en bénéficiant pour cela du soutien financier de l’Etat américain. Dès 1969, ils travailleront sur ARPAnet, l’ancêtre
d’internet. De l’autre, à l’ouest, du côté de San Francisco, naît une contre culture qui s’appuie sur l’un pour imaginer une nouvelle utopie basée sur l’autonomie, la cybernétique et les communautés. Dans les deux cas l’on assiste a des recherches abondantes et diversifiés. Autour de ces machines, des mondes différents, vont se coaliser pour créer l’internet que nous connaissons et la culture qui le porte. A l’époque il n’est pas question d’étudiants développant en une nuit dans les chambres de campus un réseau social révolutionnaire. Les machines sont rares, donc collectives. Les règles d’utilisation des laboratoires imposent un accès restreint aux ordinateurs et les étudiants ou chercheurs qui souhaitent explorer la microinformatique, explorer de nouveaux programmes sont obligés de le faire... en fraudant. Pourtant, ce sont eux qui ont en partie, apporté l’élan de créativité qui caractérise internet. Les premiers utilisateurs de l’informatique (qui en sont également les créateurs) ne font pas vraiment une utilisation classique des machines. Ils préfèrent détourner l’usage de base des ordinateurs pour créer des choses nouvelles. En d’autres termes ils sont déjà des pirates au sens grec du terme « peiraô », signifiant « essayer de », « tenter sa chance à l’aventure ». Quoi de plus logique que ce soit dans ce moule contestataires que naissent les hackers, ces spécialistes de l’informatique qui détournent et réinventent l’usage des ordinateurs et dont les Anonymous sont l’une des formes les plus récentes ?
Voici la "BBM team", connue sous le nom des "gars de l'IMP" qui ont déployé ARPANET en 1969.
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Fin de l’apogée Hippie, 1970 : contre culture L’amertume parmi ces communautés est telle de ce déclin que certains veulent redéployer le projet ailleurs.. C’est précisément à ce momentlà que les communautés virtuelles vont apparaître. L’idée reste la même : investir un nouveau territoire, l’Internet naissant, et y inventer des règles de vie collective (nouveaux rapports sociaux et modes de répartition du pouvoir) pour créer une société meilleure. Sur ce territoire, on peut échanger, via Usenet, les forums ou une communauté qui s’appelle The Well. C’est là que se développe l’idéologie: recréer une forme de communication nouvelle qui s’émancipe de l’état, des normes de la vie ordinaire et qui prétende à l’universalité. A l’époque, les acteurs étaient surtout blancs, masculins et occidentaux mais il y avait une utopie : refaire monde Au début des années 80, une fraction d’une grande ampleur va être constatée dans le monde du logiciel. Le monde du logiciel et des hackers, c’est un monde de schismes constant, cela fait partie de sa vitalité essentielle de se disputer. La dispute fondamentale naît avec Richard Stallman, un informaticien du Massachusetts Institute of Technology. Celui-ci va lancer une protestation contre les entreprises qui ferment le code source de leurs logiciels pour en faire des logiciels propriétaires payants, dont Microsoft et Apple. C’est la création du mouvement du logiciel libre, dont on doit pouvoir échanger, partager, étudier, modifier le code source. Au sein du monde du libre, une différence va naître entre le mouvement porté par Stallman, dit vraiment du « logiciel libre », et celui dit de « l’open source ». Il y a quelque chose chez Stallman qui relève d’une revendication. C’est un militant, qui est dans des mouvements sociaux, et qui porte une réflexion sur ce que peut être une société qui serait vraiment libre. Lui qui parle très bien français, aime d’ailleurs le fait que nous distinguions « libre » et « gratuit », alors qu’en anglais, il n’y a que « free » pour les deux.
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Dans le modèle de l’open source, cette liberté ou cette gratuité du logiciel relève d’abord d’un modèle économique nouveau. Les logiciels sont plus efficaces, ils circulent mieux, on crée un écosystème qui est favorable à la création de valeur économique. Donc, l’open source crée un environnement favorable au développement de toute une série d’initiatives privées, on n’est pas loin d’un argument typiquement libéral. L’idée de l’open source est notamment défendue par quelqu’un comme Eric Raymond Les libertaires de la contre-culture des années 70 peuvent très facilement devenir des libéraux. Ce qui tient ensemble les deux courants, c’est une méfiance envers l’Etat, un rejet de la contrainte et des régulations sur leurs activités. Le message est clair : il faut nous laisser libre. Après, quel usage fait-on de cette liberté ? Certains vont aller vers un projet tourné sur le collectif, la revendication, que l’on retrouve dans la Free Software Foundation de Stallman. D’autres pensent que cette liberté, c’est d’en faire ce qu’on veut, donc de pouvoir s’enrichir et rentrer dans la compétition du marché. Lexique : Contre-culture : La contreculture désigne un ensemble de manifestations culturelles, d'attitudes, de valeurs, de normes utilisé par un groupe, qui s'oppose à la culture dominante ou la rejette. Le terme a été créé en 1969 par le sociologue Theodore Roszak. Il s'applique à un phénomène structuré, visible, significatif et persistant dans le temps. Cybérnétique : sciencequi étudie les mécanismes de communication et de régulat ion dans les machines et chezles êtres vivants. Code source : Liste des instructions d'un programme exprimées dans un langage que l'homme est capable de manipuler aisément. Sans le code source il est très difficile de modifier un programme. Eric Raymond : l’auteur de La Cathédrale et le Bazar, où il compare la création de Linux à un bazar, requérant une multitude de contributeurs, une grande capacité d’adaptation et de la flexibilité tandis que celle, hiérarchisée, des logiciels propriétaires, serait comparable à une structure de cathédrale.
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En 1993 débarque le web, ce système hypertexte auquel on accède par Internet et qui imprègne toutes nos vies.
Près de vingt ans plus tard, que reste-t-il de cette utopie? Dans internet, il y a eu un grand investissement idéologique au départ, puis une phase logique, de par son succès, de routinisation, d’institutionnalisation. Mais le projet des origines n’a pas disparu. D’abord, il y a des points essentiels, comme la neutralité du net, qu’il faut conserver et défendre. Il y a des réussites, comme le logiciel libre. Une grande partie des programmes utilisés et de ce qui fait l’infrastructure des réseaux est en libre. Du modèle du libre a également découlé une culture participative, contributive, qui est au cœur des pratiques d’internet. Les petites contributions y sont aussi nécessaires que les grandes car elles aboutissent, dans les projets« libres » à des résultats souvent meilleurs que leur pendant « propriétaires », géré par des équipes plus réduites. On pourrait regretter la marchandisation croissante du net, l’abondance de la pub, qui peut influencer les comportements (les billets sponsorisés sur les blogs, notamment), mais les entreprises étaient déjà au cœur des premières connexions, dans les années 60 et 70. Et puis, il y a la question de la massification. L’utopie des pionniers, c’était la réalisation d’un désir collectif dont on peut faire la sociologie : elle est américaine, cultivée, elle a un rapport cosmopolite au monde. Mais en même temps il y a des facteurs culturels et sociaux qui font que c’est quand même une élite qui a imaginé que le monde allait se réconcilier autour des valeurs qu’elle était en train de proposer. « Avec la démocratisation et la massification des usages, tous ceux qui sont arrivés sur Internet ne partagent pas nécessairement les valeurs des pionniers. Ils ne sont plus tous blancs, américains, etc. Il y a beaucoup de gamins, d’origine populaire et qui s’amusent sur le réseau.
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Il y a donc une légère tension qui s’est créée. Certains pionniers vous diront que c’était mieux avant qu’aujourd’hui, où des hordes de sauvages sont en train d’envahir les réseaux sociaux. Facebook, certes, c’est quelque chose de fermé, d’inquiétant et d’opaque. D’un autre côté, les utilisateurs ont un système d’échange, de partage, de créativité, mais qui fonctionne avec des règles et des codes très différents de ceux des pionniers. Il y a donc une distance qui se crée entre les publics. » Nous informe le sociologue Dominique Cardon. Pour un sociologue, ça n’a rien de surprenant. Ce qui est important, c’est de voir ce que mettent en place les pionniers, les experts, pour accueillir ces nouveaux publics et leur rappeler quels étaient les principes de contribution et d’éthique qu’ils avaient mise en place. Dans Wikipedia, par exemple, il y a le Wikilove. Quelqu’un qui a déjà beaucoup écrit, qui connaît les règles de procédure compliquées du système, doit toujours être accueillant vis-à-vis du nouvel arrivant. Il doit pouvoir expliquer cent fois la même chose et rester bienveillant.
Un des grands effets politiques du net, finalement, touche à la liberté d’expression. La libération des opinions et l’accès à la « capacité expressive » pour les « amateurs » sont en effet les effets les plus centraux et les plus visibles d’internet. L’espace public s’est ouvert à d’autres voix. Dans les médias traditionnels, on filtre avant de publier, les journalistes gardent les portes. En ligne, la règle est inversée. Le filtre est collectif et ce sont les internautes, à travers le « PageRank » de Google, notamment, qui décident d’accorder du crédit à tel ou tel contenu. Des thématiques absentes des médias peuvent donc revenir à partir de la périphérie. Au final, on constate cependant que la hiérarchie des informations prioritaires demeure similaire à celle des médias. Mais l’enjeu c’est de ne pas s’intéresser qu’à ce sommet, et de scruter la longue traîne, cette zone intermédiaire où l’on peut observer les mouvements de la société, dont les anonymous font partis.
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La naissance d’anonymous sur 4chan 4chan, lulz et lol Les espaces de discussion apparaissent très rapidement sur internet. Dès les débuts du réseau, avant même la naissance du web, il existe des services qui ressemblent a ce que l’on appelle maintenant des forums. De Usenet à Twitter en passant par les BBS, Caramail ou Second Life, autant de cyberespaces qui abritent les échanges entre internautes et contribuent ainsi a forger la cyberculture. La démocratisation d’internet, dans les années 1990, permet une participation massive aux échanges sur le réseau. La cyberculture n’est plus seulement la culture des hackers, des informaticiens, ou des militants de la liberté d’expression. C’est aussi celle de toute une génération qui découvre le chat (ou messagerie intantanée) sur Caramail puis Msn Messenger. Un cyberespace ou peut se dérouler une forme de dialogue généralisé, accessible sans réelle connaissance technique préalable, avec une grande liberté, et facilité d’action. Le site 4chan.org lancé en 2003 est issu de cette vague de naissance de services tels les « forums » ou ceux de messagerie instantané. Le succès de ce site tiens a deux principes importants : l’anonymat et la logique de récence. Chacun peut venir sur le site, poster un commentaire ou une image, sans avoir à s’inscrire au préalable. Les comptes personnels et les avatars sont donc optionnels. Les contributeurs sont identifiés par défaut par le pseudonymes « anonymous ». Voici donc l’origine du phénomène Anonymous que nous allons étudier : l’anonymat est offert aux internautes sur le réseau 4chan . La capacité a publier sans être identifié par autre chose que son message, uniquement par ce que l’on produit sur le réseau. Toutefois cet anonymat est relatif contenu du fait que les internautes publiant des messages peuvent être retrouvés grâce a leurs adresses IP, mais ceci ne peut théoriquement se faire que sur injonction de la justice.
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L’autre principe directeur de 4chan : la logique de récence, de flux, qui donne la primeur à ce qui vient d’être publié. La mémoire de la plateforme se fait donc sur les occurrences d’un élément, ce qui n’est pas repris ou commenté tombe rapidement dans l’oubli d’où l’importance d’un nouvel humour très spécifique aux générations internet le lol et sont penchant cinique utilisé par les Anonymous : le lulz. Lol, veut dire « laughing out loud ». Il est donc une représentation du rire de l’internaute. Le lol c’est ce goût de la rapidité, de la dérision et de la provocation. Un humour très répandu dans la culture cybernétique et sans cesse réutilisé. Ce sarcasme est très utilisé par les jeunes internautes, qui n’hésitent pas à s’échanger, que ce soit sur des sites tels que 4chan ou Facebook, quelques une de ces images les « memes » ce terme est un anglicisme utilisé pour décrire un élément ou un phénomène repris et décliné en masse sur internet comme par exemple « Nyan cat », une vidéo représentant un chat volant dans l’espace, plus de 500 millions de vues sur le site Youtube.
Exemples de memes : Ici deux images représentatives du même :La photo du discours de sarkozy au Trocadéro détourné, et le « pedobear » (un ours représentant généralement la cyber pédophilie). Ici déguisé en pape pour se moquer des prêtres pédophiles. L’humour
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est bancal, satirique et puéril, c’est la marque de fabrique des mèmes, des détournements de photos, de faits, qui sont réutilisés à l’ infini. Les vidéos et les photos de pédobear représentant respectivement plus de 25 milliards de visionnages sur le monde d’internet.
Le « lol » a parfois une visé politique, parfois aucun but, il cherche simplement a rire de tout et de d’importe quoi. Cette culture sarcastique du net est d’après la sociologue Isabelle Sommier, un moyen pour la jeunesse, d’utiliser l’absurde pour se détourner d’une réalité contraignante. Il y a aussi une déconnection des jeunes par rapport aux « vieilles institutions » en qui cette jeunesse n’a plus confiance. L’on retrouve ainsi ces idées de la cyberculture.
Operation Chanology, acte de naissance des Anonymous
Les habitués de 4Chan, berceau des Anonymes, sont aussi dotés d’un humour noir très particulier. D’où ils tirent aussi leur réputation un peu sulfureuse. Le lulz, dont nous avons parlés plus haut. Le lulz par rapport au lol, pousse à l’action. Les membres anonymes de 4chan ont ainsi fait plusieurs "blagues", ils ont par exemple détourné le vote "dans quel pays sera le prochain concert de Justin Bieber ?" pour envoyer l’artiste Canadien en Corée du Nord. L’an passé ils ont harcelé une jeune fille de 11 ans. Elle tenait un blog sur YouTube, sur lequel elle dévoilait sa vie privée. Un peu prétentieuse et aguicheuse malgré son jeune âge, elle n'hésitait pas à insulter et menacer les irrévérencieux. C'est tombé sur 4Chan, et la mayonnaise est montée, d'autant que la jeune fille répondait aux moqueries par "Je suis la plus belle et si vous me détestez, c'est parce que vous êtes jaloux". Ils ont envoyé la police au domicile de la jeune fille après avoir dénoncé son père pour proxénétisme, et fait livrer des centaines de pizza en une soirée, monter et diffuser de fausses scènes pornographiques avec son visage... Le père de la jeune fille finit d'envenimer le tout en y allant de sa vidéo et sortant cette phrase : "consequences will never be the same" (les conséquences ne seront plus jamais les mêmes). La famille a alors du être placée sous protection policière.
L’église de la scientologie a un statut controversé : en France, elle est considérée comme une secte, alors qu’elle est reconnue comme une religion à part entière dans d’autres pays. L’opération Chanology a été motivée par ce qui a été perçu comme une tentative de censure de la part de la scientologie. Une vidéo de prosélytisme à usage interne à la scientologie où Tom Cruise glorifie les scientologues a en effet été publiée sans accord sur plusieurs sites de partage vidéo dont YouTube. Cette vidéo, dont les droits de représentation sont possédés par l'Église de scientologie, a été retirée de ces sites à la suite de demande des avocats représentant la scientologie. La plupart des sites retirent alors la vidéo incriminée. Ce retrait est ressenti comme une censure insoutenable par les Anonymous. Pour les anons, la scientologie est une proie de choix. Par ce qu’elle s’attaque a la liberté d’expression, donc aux principes d’internet. On lui reproche aussi son obscurantisme, et l’isolement dans lequel elle place ses membres, qui se retrouvent coupés de la réalité. Tous ces éléments entrent en pleine contradiction avec la cyberculture, par nature ouverte, qui retrouve alors sur 4chan son aspect revendicatif.
4Chan est divisé, et pour beaucoup, c'est le "lulz" qui prime, le côté obscur de l'humour du « lol ». Mais c'est en tout cas bel et bien sur ce même 4Chan qu'est né en 2008 Anonymous, contre la scientologie. C'est l'opération Chanology (mélange de « scientology » et du « Chan » de 4Chan) qui continue aujourd'hui encore, y compris en France.
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Les anonymous sont réellement sortis de l’ombre de 4chan lorsqu’ils se sont attaqués à l’Eglise de scientologie, tout début 2008. Il s’agit d’une étape fondatrice du mouvement, car c’est la première fois que des revendications claires émergent et que le groupe revendique sa légitimité à intervenir dans la sphère publique.
C’est d’ailleurs sur 4chan que peu de temps après, Anonymous déclare être responsable des attaques informatiques de déni de service (DDOS qui consiste a saturer le serveur de demandes) contre les sites de l'Église de Scientologie. En parallèle, les numéros de fax et de téléphone de la scientologie sont diffusés sur la toile, et les serveurs d’appel scientologues sont eux aussi saturés, avec des canulars téléphoniques à la clef, un bon exemple de lulz, ou l’hacktivisme l’utilise pour en faire une arme.
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Anonymous dans les rues Avec le projet chanology, les retombées médiatiques sont importantes, anonymous est aussi parfois critiqué pour ses méthodes illégales. Ce qui aide la scientologie a leur appliquer le nom de « cyber terroristes ». Dès lors, Les Anonymous vont privilégier d’autres formes d’actions, plus légales, et s’assagir tout en coalisant des forces plus nombreuses autour du projet Chanology. L’étape suivant va légitimer d’autant plus le mouvement : il s’agit de sortir d’internet et de prendre la rue. En agissant ainsi, les Anonymous reviennent aux fondements de la contestation, et organisent tous simplement des manifestations en face des lieux de cultes scientologues. Dans une interview au Daily Beast un activiste indique : « Nous faisons notre possible pour prouver à l’église et au reste du public que nous prenons ce mouvement très au sérieux et que nous ne sommes pas qu’un groupe de hacker sous stéroides » Les Anonymous, ou du moins certain de ceux qui se revendiquent comme tels, sont donc en quête de légitimité et ont pris conscience des enjeux de notoriété qui se posent à eux. Mais ils restent cependant des enfants de 4chan et leurs manifestations dans la rue sont singulières : nées sur internet elles permettent de coordonner rapidement des villes du monde entier ; par ailleurs, l’anonymat s’étend hors d’internet : les participants arrivent ainsi masqués à la première manifestation, le 10 février 2008. Ils portent, pour la première fois le masque de Guy Fawkes. Il permet de masquer l’identité pour les scientologues qui chercheraient à les identifier mais il constitue aussi un code commun, qui permet la ralliement de personnes venues du cyberespace. Car même entre eux, les Anonymous qui se rejoignent ne se connaissent
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pas nécessairement. L’organisation, essentiellement constitué en ligne, cherche a conserver l’anonymat de ses membres. Ici réside sans doute la magie du groupe : réussir a coordonner, dans le monde entier, sans connaitre l’identité des personnes avec qui l’ont s’organise. La population est principalement composée de jeunes étudiants, informaticiens mais aussi de profil plus atypiques comme ici un père de famille , Pour lui Anonymous représente une porte de sortie, un moyen d’action a sa portée : « Je suis informaticien, père de famille : j’ai quarte enfants, une femme, une maison, des animaux de compagnie. Mon travail n’est pas vraiment excitant, donc je passe mon temps sur internet. J’ai trop de temps a moi pour être un intellectuel, lire des livres, ce genre de choses. Alors… quand Anon a publié son appel sur Youtube, j’ai été fasciné …» Aujourd’hui le projet Chanology continue a éxister, s’organisant plutôt sur des plateformes dédiées. Avec cette opération les Anonymous commencent à prendre une forme identifiable. Ils sont médiatisés ce qui participe a fixer les codes du mouvement. Cette campagne permet aux Anonymous de gagner leurs lettres de noblesse en se montrant prêts à s’engager pour de justes causes. Dès lors, on peut les rapprocher des hacktivistes (Contraction de Hacker et de « activiste »). Lorsque le lulz sort dans la rue, la culture 4chan prend un tournant intéressant, abandonnant le cynisme à tout prix, sans pour autant renier son état d’esprit originel. Le masque : Guy Fawkes est un conspirateur voulant faire exploser le parlement Anglais au XVIIe sciècle durant « la révolution des poudres ». Sont histoire fut réutilisé pour la réalisation de V for Vendetta, un film réalisé par James Mc Teigue en 2006, racontant l’histoire de V, un terroriste voulant combattre un gouvernement tyrannique en Angleterre dans les années 2020. Durant tous le film, le visage de V est masqué, car V raconte qu’il n’est pas une personne, mais une idée. Image : Reuters/USA
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ANONYMOUS A L’OFFENSIVE Ainsi nous avons vues que ce collectif est un mélange de plusieurs cultures, qui se sont rencontrés pour accoucher d’un mouvement original qu’est le phénomène Anonymous. Mais il faut maintenant se pencher sur les faits du mouvement, son empreinte dans notre monde, pour ensuite montrer comment il fonctionne.
Quelques Operations pour Comprendre Anonymous 2009 : Youtube Porn Day Le 20 mai 2009, certains des membres des Anonymous chargent une grande quantité de vidéos pornographiques sur YouTube. Bon nombre de ces vidéos sont masquées en tant que contenus pour enfant ou familiaux avec quelques mots clés comme "Jonas brothers". YouTube a depuis supprimé toutes les vidéos chargées sur le site. La BBC contacte l'un des membres du groupe, qui explique alors qu'il s'agissait d'un « raid 4chan » organisé suite aux suppressions de vidéo-clips sur YouTube. BBC News rapporte qu'une victime de ces vidéos a posté un commentaire disant : « J'ai 12 ans et qu'est-ce que c'est que ça ? », phrase devenue, plus tard, un mème sur internet.
2010 Operation Payback, Avenge Assange et Bradical Operation Payback est une operation qui consiste a coordonner des attaques contre les adversaires du piratage sur Internet. Les anons ici se positionnent en tant que défenseur d'un « internet libre et ouvert à tous ». La campagne Avenge Assange a été une réaction au refus de plusieurs banques de garder Wikileaks comme client. Elle a visé notamment des sites de groupes tels que ceux de de Paypal, Visa et MasterCard. Ces dernières opérations marquent le passage à une forme d'action plus délictueuse avec beaucoups d’attaques par déni de service (DDoS), avec son prolongement en Social Denial of Service (SDoS).
partie intégrante de l’ Operation Payback expliquée plus haut. Anonymous revendique l'attaque et affirme sa victoire contre la firme pour avoir mis le « PlayStation Network » (service de jeux vidéo en ligne de Sony) et d'autres sites officiels PlayStation hors-service. Le PlayStation Network a été mis hors-service à long terme et, malgré toutes les accusations portées contre Anonymous, les membres du groupe expliquent qu'il n'y a aucune action dite officielle, et que l'attaque avait été planifiée par des petits groupes de membres. Le 15 octobre 2010, Copyprotected.com a été victime d'une injection SQL (modification du site par une faille de sécurité) et a ainsi été défiguré. Trois jours plus tard, l'opération Payback a attaqué le UK Intellectual Property Office par le biais d'une attaque DDoS. En décembre 2010, le site d'archives WikiLeaks, sous une pression de certains pays, ne diffuse plus aucun document lié aux télégrammes de la diplomatie américaine. En réponse à cette injustice, Anonymous annonce son soutien à WikiLeaks. Operation Payback change alors de but pour se focaliser sur WikiLeaks et des attaques DDoS sont lancées contre Amazon, PayPal, MasterCard, Visa et l'institution financière suisse PostFinance, pour manifester leur mécontentement face aux antiWikiLeaks. Une seconde offensive est lancée en décembre sous le nom d' Operation Avenge Assange. Suite à ces attaques, les sites de MasterCard et de Visa ont été bloqués durant le 8 décembre.
Le 2 avril 2011, les anons lancent une attaque contre le géant Sony, nommée #opsony, elle fait
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Manifestations contre SOPA, PIPA et ACTA
les sites de la police et du gouvernement polonais.
Le groupe lance plusieurs attaques pour manifester leur opposition face aux deux législations proposées aux Congrès américain — Stop Online Piracy Act (SOPA) et PROTECT IP Act (PIPA).
Cette « cyberguerre », également appelé la « Guerre 2.0 », ou « Guerre du cyberespace », est engagée suite à la fermeture de Megaupload, non pas pour défendre le site, mais en signe de protestation contre toute forme de censure et pour conserver un Internet libre. Le directeur de la rédaction de L'Express, Christophe Barbier dénonce sur I-Télé les actions d'Anonymous et le soutien apporté au piratage en déclarant : « il faut dire à ces anonymes qu'ils ne sont pas des robins des bois, qu'ils ne sont pas là pour la liberté de la presse, la liberté d'expression ou la liberté du futur. Ils sont là simplement comme des voleurs », « On est blindés, pas de souci, on les attend ». À la suite de ces déclarations, le site du magazine est victime d'attaques. Ces attaques seraient l’œuvre d'un très petit nombre d'Anonymous, la majorité d'entre eux ayant condamné cette action.
Le 19 janvier 2012, 15 minutes après la fermeture du site de téléchargement direct Megaupload par les autorités américaines, le collectif Anonymous déclenche l'opération #OpMegaupload qui sera suivie avec 1800 tweet par minute sur Twitter. Au moyen d'attaques par déni de service, le collectif Anonymous rend indisponible le site de la justice américaine (justice.org) ainsi que le site de la maison de production Universal Music114. L'attaque touche aussi les sites de la RIAA (riaa.com), de la MPAA (mpaa.org), du FBI (fbi.gov) et du gouvernement américain (whitehouse.gov), de la police de l'Utah (utahchiefs.org : Utah Chiefs Of Police Association), du département de la justice aux États-Unis (usdoj.gov), du site du gouvernement américain sur le copyright (copyright.gov), de Warner Music Group, de Broadcast Music Incorporated et de l'Hadopi. CNN parle ainsi d'environ 27 000 ordinateurs (zombies ou non) qui se seraient joints à l'opération. Le lendemain, les Anonymous annoncent que « la cyberguerre a commencé », promettant de lancer de nombreuses opérations coup de poing contre le gouvernement américain tant que la base de données de Megaupload resterait inaccessible. Le 20 janvier, le site de l’Élysée est touché, ainsi que celui d'Hadopi. Le 21 janvier, le site brésilien d'Universal Music est attaqué. Le 22 janvier, ce sont les sites de CBS et de Vivendi, ainsi que de nombreux sites officiels brésiliens qui sont défacés, puis les sites des ministères de la Justice et de la Défense françaises sont à leur tour pris pour cible et rendus inaccessibles pendant la nuit. Le site de Sony est également touché, son catalogue musical et cinématographique est rendu gratuit sur le net. Le 23 janvier, les attaques continuent et déferlent sur le site de télépaiement des amendes, amendes.gouv.fr, de Kaspersky et sur
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Les attaques se poursuivent sans discontinuer pendant les jours qui suivent et, au final, ce sont plusieurs centaines de sites qui sont rendus inaccessibles, défacés, ou qui voient leur base de données piratée. Les sites des gouvernements de la Grèce, de l'Irlande, de l'Italie, de la Pologne, de la Slovaquie, de la Roumanie, de la Suède, le site de la Commission européenne et du ministère de l'intérieur consacré à l'immigration en France, ainsi que de nombreux sites de police en Europe et aux ÉtatsUnis, et de majors du disque sont pris pour cibles. Le 27 janvier 2012, une liste révélant les noms, prénoms, adresses mail, mots de passe, téléphones portables et départements d'affectation de 541 policiers en service, piratée à partir du fichier des adhérents du syndicat Unité-Police SGP-FO, est diffusée sur un site internet de partage de dossiers. Cyberespace : ensemble de données numérisées constituant un univers d’information et un milieu de communication, lié à l’interconnexion mondiale des ordinateurs ).
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La liste est accompagnée du message suivant : « Cette action est la réponse à la déplorable tentative de répression et de censure que cautionne l’État français et que dénonce le mouvement Anonymous. À l’heure où nous écrivons ces mots, le monde sombre dans la censure. Internet est investi par les gouvernements et les puissances financières qui veulent le transformer en supermarché virtuel contrôlé ». Le 28 janvier 2012, suite à l'appel d'Anonymous, plusieurs centaines de manifestants se réunissent dans une quarantaine de villes en France et en Belgique pour protester contre la signature par l'Union européenne de l'accord commercial anti-contrefaçon (ACTA), qui vise les marchandises mais aussi le téléchargement illégal, jugeant que ce texte liberticide manque de transparence depuis le début des négociations.
Le 3 février 2012, les Anonymous rendent publique une conversation téléphonique entre le FBI et Scotland Yard portant sur les activités de ces mêmes "hackers". L'enregistrement est mis en ligne sur le site YouTube, accompagné d'un courrier électronique d'un agent du FBI organisant la conférence téléphonique et invitant notamment les responsables des polices du Royaume-Uni, de France et des Pays-Bas à y participer. Un appel pour une deuxième manifestation contre ACTA est lancé par Anonymous et vise une mobilisation massive européenne pour défendre la liberté d'internet et dénoncer des lois liberticides. Des rassemblements sont prévus simultanément le 11 février 2012 dans pas moins de 228 villes dans 25 pays.
Des députés polonais du Mouvement Palikot (parti de gauche) derrière un masque de Guy Fawkes, le 26 janvier 2012, pour protester contre la signature par l'UE de l'accord ACTA. - A.KEPLICZ/AP/SIPA
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COMPRENDRE ANONYMOUS : TENTATIVE DE DEFINITION Après avoir énoncé quelques faits d’armes du collectif il faut maintenant se pencher sur sa structure. Gabriella Coleman, une Anthropologue de l’université de New York qui étudie les Anonymous depuis 2008 Résume : « Anonymous est un mouvement de protestation né sur internet mais ne se limitant pas à internet, qui déploi ses propres actions sans coordination et converge vers d’autres mouvements de protestation. Anonymous constitue une bannière ouverte dont tout le monde peut se réclamer, (sous réserve d’utiliser les attributs d’Anonymous et de mener des Actions en son nom.) » Anonymous n’est pas une association ou une ONG, ni ne s’appuie sur une structure légale. Né sur internet, Anonymous n’est déposé sur aucun registre officiel, même si l’on retrouve certainement son nom dans tous les services secrets des gouvernements. Il est donc difficile de parler d’une structure organisée, et encore moins d’une hiérarchie au sein d’Anonymous. Certains leaders existent certainement, parce que leur capacité à convaincre les autres ou à maitriser la programmation est plus importante, mais le principe d’anonymat aplatit inévitablement les différences. Mais il faut nuancer cela, la capacité à dire et à agir est inégalitaire. Car il faut savoir maitriser cet outil puissant qu’est l’internet. Pour permettre à tous le monde d’être un pirate, les Anonymous ont inventés « LOIC » un logiciel qui permet en un seul clic et une URL d’attaquer par DDOS (requêtes à répétition vers un site web pour le rendre inaccessible.) n’importe quel site internet. L’efficacité de l’attaque réside dans le nombre d’utilisateur du logiciel pouvant viser le site en question. Donc un outil simple permet au plus grand nombre de participer à l’attaque. Ainsi il faut se poser la question des membres. La liste des membres du collectif n’existe pas. Les Anonymous sont invités à échanger et à se connaitre physiquement uniquement par petits groupes. Ils sont dispatchés dans plusieurs endroits d’internet. Par conséquent, nul ne connait le nombre total des Anonymous. De plus, tous le monde pouvant être ou se déclarer Anonymous, il est tout juste possible de remarquer ponctuellement l’activité de certains
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forums ou les Anonymous se regroupent tels que 4chan ou encore les canaux IRC, ces canaux sont des fils de discutions cryptés très prisé par les groupes de hackers. C’est en fonction des actions menés qu’on peu avoir l’idée de l’ampleur du phénomène, Dans les dernières opérations sur Megaupload, il y avait tellement de personnes impliquées que sur des chans parallèles se lançaient des modes opératoires différents visant un même site. Certains étaient en train de faire du DDoS et d’autres du defacing sur le même site. On ne pouvait même pas voir le defacing parce que le site était bloqué en même temps par le DDoS. Bien sûr, il existe certains groupes d’hacktivistes, créés il y a plusieurs années, et qui se connaissent entre eux. Des anciens encore en activité qui pourraient invoquer la paternité du mouvement. Mais ce dernier ne leur appartient pas pour autant. Son concept va à l'encontre de toute propriété du mouvement. Il y a aussi (surtout ?) ceux qui ne sont que de simples sympathisants, se contentant de participer aux actions collectives à l’occasion en passant par certains logiciels et moyens de communication. Le reste du temps, ils sont Monsieur et Madame tout le monde. Il y a beaucoup de jeunes, mais aussi des trentenaires parfois trouvant en Anonymous un moyen de se révolter contre les institutions « liberticides » ou bien d’autres qui se content simplement défendre leur intérêt individuel en voulant protéger le piratage. Au final, n’importe qui peut donc se définir comme Anonymous, tant qu’il agit avec la philosophie du groupe, philosophie qui peut
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néanmoins être interprétée de façon différente (l'éternel problème). Par groupe, il faut donc comprendre qu'il s'agit d'une association de personnes allant dans le même sens, ceci sans pour autant se connaître, bien au contraire. Par exemple, défendre MegaUpload peut ainsi de prime abord paraître insensé alors que le site basait son modèle financier sur une immense partie de fichiers illégaux. Mais ses défenseurs, qui ne sont ni des fans de Kim Dotcom (créateur celebrissime de mégaupload) ni du service en lui-même, estiment que les méthodes utilisées par les FBI pour fermer le site et l’indisponibilité des fichiers légaux sont plus que contestables. Comme dit ici un Anonymous répondant a Christophe Barbier, directeur de l’express que les accuse de « Vandales » : « Anonymous ne saurait être réduit à un simple groupe de Pirate, nous sommes simplement conscients que la censure n’a jamais bénéficié à l’art et nous agissons donc en conséquence. De plus en plus d’artistes vivent en publiant leurs œuvres gratuitement via des services tels que Youtube, vivant ainsi de leur passion grâce aux concerts, aux publicités internet et au mécénat. A l’inverse, des lois anti partage comme Hadopi contribuent au succès de services comme mégaupload. Nous comprenons le fait que certains fichier hébergés par mégaupload soient illégaux, puissent susciter l’intérêt de la justice américaine. Mais était-il vraiment utile de priver des millions d’utilisateurs à travers le monde de leurs fichiers personnels et/ou professionnels, Nous dénonçons fermement la main mise du FBI, sur des fichiers qui n’ont rien d’illégaux, main mise qui pourrais avoir des conséquences désastreuses pour les professionnels qui stockent leurs fichiers en ligne sur megaupload. Nous émettons également de sérieux doutes sur les réseaux a priori légitimes qui on poussés le FBI a se saisir de cette affaire au moment même ou mégaupload s’apprêtait a lancer sont nouveau service : Mégabox. En effet ce service aurais permis a de nombreux artistes de mettre leurs œuvres à disposition du publique et de bénéficier de près de 90% des recettes il est très clair que cela aurait été bien dérangeant pour
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les majors. Nous nous étonnons de la facilité avec laquelle le FBI a pu organiser son intervention alors que la nécessité d’obtenir des autorisations pour intervenir à l’étranger, constitue paradoxalement un handicap majeur dans d’autres domaines comme par exemple dans la lutte contre la pédophilie et la pédopornographie sur internet. La défense des intérêts privés comme ceux des grandes majors primerait-elle sur la cause des enfants victimes de ce fléau ? Anonymous respecte le travail accomplis par les artistes nous sommes prêts a payer pour obtenir une copie de leurs œuvres ; ce ne serait que juste récompense pour eux, seulement, le prix actuel des œuvres artistiques est bien trop élevé en comparaison de ce que les artistes se voient rétribuer, cela généralement au profit des majors. Si l’on ne peu utiliser gratuitement d’un intermédiaire on peu cependant s’en passer. Les majors sont des intermédiaires, comme internet est un intermédiaire entre un artiste et son public. Le chiffre d’affaire du téléchargement légal ne cesse d’augmenter comme le démontre le rapport de la SMEC, les principaux consommateurs sont aussi ceux qui téléchargent le plus illégalement et sont les principaux défenseurs du mécénat.» Ici nous pouvons voir certaines motivation des Anonymous pour s’attaquer au copyright, ici cet Anon démontre que l’aspect individualiste voulant que les Anonymous attaquent le copyright et pour lui marginal. Il y a ici tout une philosophie de l’internet, en clair un idéal. Cet idéal, nous l’avons vue, a ses influences, il est donc plus enraciné qu’on ne le pense. C’est la raison pour laquelle il faut dépasser le concept de groupe. Anonymous va bien audelà de cette frontière. Leur nombre n’a pas de limite en soi tel le dit leurs devise :
«Nous sommes Anonymes. Nous sommes Légion »
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En somme Anonymous c’est une volonté d’égalité, une aspiration à l’horizontalité, et donc un refus des structures hiérarchiques traditionnelles, ainsi un appel à une démocratie directe. Les Anonymous disant souvent qu’ils incarnent une « idée » et que donc personne ne peut les représenter. Ils sont en quelque sorte une conscience collective luttant pour les principes de la cyberculture : l’internet sans restriction, la liberté d’expression le partage de connaissance, croyance en la faculté bénéfique du réseau, et bien sûr l’anonymat. Nous retrouvons donc ici tous les principes fondateurs du phénomène empreint d’un scepticisme envers les institutions étatiques modernes, les systèmes Jacobins. Les Anonymous à l’image d’internet (wikipedia, les forums …) appellent à un décentrement de la démocratie, un partage du savoir et du pouvoir. Sur le Net et plus particulièrement avec Anonymous, chaque internaute a une responsabilité : c’est la naissance de « l’individu foule », chacun peu apporter sa contribution, emprunter le masque et ainsi défendre ses idées. À l’instar de l’anonymat au sens général, les Anon ont donc les défauts de leurs qualités. La victoire ou la défaite des Anonymous ne se remarque au final que par le passage ou non des lois liberticides, des dérives du Net, et même en dehors. En fait : les Anons réagissent plus qu’ils n’agissent. La logique est la même sur leur propre existence : les Anonymous n’existeraient pas si une partie de la population n’était pas exaspérée par les atteintes aux libertés (entre autres). Au regard de l'actualité, les Anon sont loin de disparaître et ont, au contraire, toutes les chances de se multiplier.
DR/DEVIANTAR
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Hanna MHAMDI
Anonymous dans la contestation mondiale 20
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Les multiples visages de la place Tahrir, devenue épicentre révolutionnaire en 2011 durant le « Printemps Arabe » - PLATON/HRW/ 2011
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ANONYMOUS A L’HEURE DU CYBER ACTIVISME Tout d'abord définissons ce terme de cyberactivisme, en anglais « cyber-hacktivism » est la contraction de « hacking » qui signifie piratage et de « activism ». Il né dans les années 1980, avec les premières grandes innovations en matière d'informatique. Ce cyber-activisme associe internet et politique. Même si il arrive que des cyber-activistes descendent dans les rues lors de manifestations comme cela a été vu lors des manifestations pour Occupy Wall Street ; les cyber-activistes agissent majoritairement sur internet à l'instar de mouvements comme Anonymous ou de site comme Wikileaks. L’anonymat d’anonymous ici entraîne de nombreuses actions sur internet à des fins politiques ou seulement pour détourner ce cyber-activisme en dérision. Des actions positives ou négatives sont souvent faîtes comme en 2007, des membres du mouvement Anonymous c'étaient inscrits sur le site Habbo et ce sont représentés sous l'avatar d'individus noirs et bloquaient l'entrée de la piscine de l'hôtel. Cette action a été menée pour dénoncer le manque d'individus noirs dans le jeu.
Mais Anonymous ne sont pas les seules cyberactivistes le groupe Telecomix qui né en avril 2009 en Suède et qui lors des révolutions arabes à réussi à rétablir en grande partie le réseau internet que le gouvernement Moubarak avait coupé.
Le site Wikileaks créé en décembre 2006 représente ce cyber-hacktivisme en menant un grand nombre d'actions dans le but de faire découvrir aux internautes ce que certains gouvernements ce forcent à cacher. Le site divulgue de façon totalement Anonyme, certains documents témoignant d'une réalité politique, sociale et économique que l'on s’acharne à nous cacher. Le fait de dévoiler ces dossiers assure une transparence pour les internautes. Le site Wikileaks était au départ un site de partage d'informations désormais le site est beaucoup plus sécurisé les internautes ne peuvent plus modifier le contenu du site comme ils le veulent. Le site Wikileaks est un lien entre la population du monde et le ''travail'' des cyberactivistes, la page facebook du site comptabilise aujourd'hui plus de 2 millions de fans.
Aujourd'hui le cyber-activisme à pris beaucoup d’ampleur et les actions menées ne sont plus les mêmes, les cyber-activistes n'hésitent plus à s'attaquer a l'armée américaine comme l'avait fait le site Wikileaks en publiant 91000 documents militaires américains sur la guerre en Afghanistan, ce qui fera d'ailleurs sa si grande notoriété. Malgré certaines actions enfantines les cyberactivistes défendent en premier lieux les droits de l'homme et ses libertés. Ce cyberactivisme est parfaitement bien représenté par le mouvement Anonymous qui s'attaquait tout d'abord à la scientologie et qui a finalement su élargir son champs d'action et qui est aujourd'hui de toutes les actions importantes menées sur internet pour défendre la liberté d'expression et la liberté de circulation de l'information.
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Wiki : C'est un site web dont les pages sont modifiables par les internautes. Il y a une collaboration faite entre tout les visiteurs du site pour faire partager des informations.
Julian Assange : Il est connu pour être l'un des fondateurs, rédacteurs et
porte-parole du site Wikileaks. C'est un célèbre cyber-activiste australien. Il est poursuivi par la justice dans de nombreux pays pour ses actions faites sur le site Wikileaks.
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ANONYMOUS, PRINTEMPS ARABE ET INDIGNES Dans ce hors série, mes confrères journalistes ce sont penchés sur le cas Anonymous, mais ils ne sont pas les seules révoltés du XXIème siècle. N'oublions pas que de nouveaux mouvements de contestations sont nés comme Occupy, les Indignés ou encore les révolutions arabes. Mais alors ces mouvements de contestations sont ils tous les mêmes ? Non, chacun se révolte à sa façon pour défendre les idées aux quelles il croit. Penchons nous d'abord sur le cas des Indignés. Ce mouvement est égalitaire, solidaire et unis il a commencé le 15 mai 2011 en Espagne avec comme slogan « Si vous ne nous laissez pas rêver, nous ne vous laisserons pas dormir ». La Plaza del Sol est inondée par des milliers de personnes revendiquant une démocratie plus directe ainsi que des réformes économiques. Les Indignés sont restés sur cette place 4 longues et intenses semaine pour faire entendre leurs voix. Ce geste montre donc une volonté de s'investir de la population Espagnole et qui plus est de sa
jeunesse en revendiquant ses idées et en voulant interpeller le gouvernement sur les problèmes de tout un pays. Cette action a été directement soutenue par les Anonymous et de nombreux membres du célèbre mouvement sont descendus dans les rues Espagnoles, avec le masque de Guy Fawkes sur le visage. Mais pas seulement, le site Anonops a relayé un grand nombre de vidéos Anonymous portant sur Occupy Wall Street ou sur les Indignés. Ce mouvement des Indignés tire son nom du livre de Stéphane Hessel intitulé Indignez vous.
Manifestations par le mouvement occupy le 14e jour de l'occupation de Wall Street - Reuters
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La jeunesse Espagnole pourtant souvent dite passive et conformiste a été la première à entendre la revendication de Stéphane Hessel et a descendre dans les rues. Bien vite les Allemands, les Français, les Italiens, les Grecs et les Portugais sont à leurs tours descendus dans les rues pour montrer leur mécontentement face à cette crise économique qui les touchent de plein fouet. Aux Etats Unis d'Amérique ces indignés sont appelés Mouvement Occupy, ils campent au cœur de la finance mondiale avec comme slogan « Ce que nous avons tous en commun, c'est que nous sommes Les 99% qui ne tolèrent pas l'avidité et la corruption des 1% restant. ». Tout ces Indignés ont un besoin de changement et avant tout un besoin de changement de gouvernement, ils ce sentent incompris et oubliés des hommes politiques.
Mais toutes ses personnes seront elles réellement écoutées ? Pour le moment les médias sont très écartés de ces révoltes et seulement des grosses actions ou des manifestations faites par les Indignés aussi Occupy (en particulier Occupy Wall Street) sont montrés dans les journaux télévisés. Les Indignés pourraient être beaucoup plus connu en se ralliant à un véritable idéal bord politique mais cela serait contre tout leurs principes de mouvement égalitaire et libre. Cette liberté fait leur force mais aussi leur faiblesse. Mais d'autres mouvements de contestations sont beaucoup plus médiatisés comme ceux du printemps arabe. Ces révolutions sont nées le 17 décembre 2010 avec l’immolation de Mohammed Bouazizi en Tunisie, s'en suit une vague de contestations. Le 11 janvier 2011 ces contestations gagnent Tunis de nombreuses manifestations seront organiser partout dans le pays. Le 14 janvier 2011 le président Ben Ali au pouvoir depuis 1987 fuit vers l'Arabie Saoudite. Néanmoins cette fuite ne signe pas la fin du printemps arabe ces révoltes ce sont propagées dans tout le mon arabe et de nombreux peuples se soulèvent à leurs tour. En Égypte les premières manifestations débutent le 25 janvier 2011 sur la place Tahrir au Caire, cette date marquera le début de plusieurs semaines de contestations de la part des Égyptiens pour obtenir la chute du régime. Le 11 février 2011 c'est au tour du président Hosni Moubarak de quitter le pouvoir
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qu'il détenait depuis 1981. Le printemps arabe ce propage aussi en Syrie où le 15 mars 2011 s'organise un rassemblement à Damas après un appel lancé sur le réseau social Facebook. La révolution dans ce pays sera ensuite remplacée par une réelle guerre civile qui fera des milliers de morts dans le pays. Les Syriens espèrent encore la chute du pouvoir en place. Les révolutions arabes seront également suivies en Algérie, en Libye, au Maroc, au Yémen et au Bahreïn. Ces révolutions sont dues au peuple de ces pays, ils se sont battus pour avoir le droit de choisir leur gouvernement et même si aujourd'hui tout n'est pas comme ils l'avaient souhaité ces révolutions resteront une grande preuve de l'acharnement du peuple quand la cause en vaut la peine. Ces autres mouvements de contestations… sont néanmoins étroitement liés à Anonymous. Le mouvement Anonymous s'est engagé aussi bien virtuellement que physiquement dans ces révoltes. L'aide fournit par les Anonymous est plus importante qu'on ne peut le croire. Les Anonymous et les Indignés sont en liens permanents notamment grâce au réseau social « Thechangebook ». Ce réseau social est libre, avec aucun aspect publicitaire, commercial, ni aucune utilisation des données personnelles ; de nombreux Anonymous et Indignés se servent donc de cette plate-forme pour pouvoir échanger des informations et communiquer. Mais les Anonymous et les Indignés ce servent de tout les nouveaux moyens de communications que le progrès a mis à leurs services. Pendant les révoltes en Tunisie de 2011 des actions visant à soutenir les internautes Tunisiens ont été regroupées sous le nom « Opération Tunisie ». Le 2 janvier 2011 huit sites gouvernementaux ou proches de la présidence tunisienne ont été mis hors service par saturation de leurs serveurs. Une semaine après le site internet de la télévision nationale TV7 a été piraté pour afficher le message : « Les journalistes condamnent la répression de la police et exigent la libération de Slim Amamou ». Anonymous a aidé les internautes tunisiens à se protéger des agents de censure sur internet, du gouvernement en fournissant des astuces pour garantir l'anonymat de ces internautes. En 2010, les membres tunisiens d'Anonymous étaient d'une cinquantaine environ ; ils seraient au aujourd’hui plus de 4000 !
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En Égypte les Anonymous ont revendiqué l'action d'avoir mis hors-ligne les pages internet du ministère de l'information et du partis démocratique du président Hosni Moubarak. Ils ont aussi mené des actions pour montrer leur soutien aux révolutionnaires syriens en piratant le 7 août 2011 le site du ministère de la défense syrien et place en page d'accueil un message : « Au peuple syrien, le monde est à vos côtés, contre le régime brutal de Bachar Al-Assad. Sachez que le temps et l'histoire sont de votre côté. ». Toutes ses actions montrent une volonté d'implication de la part d'Anonymous dans tous ces mouvements de contestations. Leurs revendications sont aux yeux du mouvement
Anonymous justes et tous ces autres mouvements de contestations méritent de l’aide pour aboutir à leur fin. Ces mouvements protestataires qu'ils soient sur internet ou dans les rues sont tous liés simplement pour leur volonté de changement et leur envie de liberté. Slim Amamou : Cyber activiste démocrate et blogueur tunisien né le 8
novembre 1977. Il est opposé au régime de Ben Ali. Il milite contre la censure. Le 22mai 2010 il tente d'organiser une manifestation à Tunis ce geste lui
vaudra d'être arrêté et interrogé par la police. Il sera à nouveau arrêté le 2janvier 2011. A la création d'un nouveau gouvernement il est nommé ministre de la jeunesse et des sports.
C’est lors de l’opération nommé OpTunisia en Janvier 2011 que les anonymous aidèrent le peuple Tunisien à se révolter contre le régime de Ben Ali. Le deuxième surnom donné à cette révolution est maintenant « révolution Facebook ». - AP
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QUAND ANONYMOUS S’INSERE DANS LE CONFLIT ISRAELO-PALESTINIEN En réponse aux attaques israéliennes dans la bande de Gaza et en soutien au peuple palestinien, le collectif Anonymous a annoncé avoir lancé une campagne contre les intérêts israéliens sur internet. Anonymous justifie son opération en réponse au mauvais traitement du peuple palestinien par les forces israéliennes mais aussi par une annonce du gouvernement israélien qui menaçait de couper internet dans la bande de Gaza, dans un communiqué le collectif s’explique : « Depuis bien trop longtemps, les Anonymous ont regardé sans espoir et sans rien faire – avec le reste du monde – le traitement barbare, brutal et méprisable du peuple palestinien par les forces de défense d’Israël dans les soi-disant territoires occupés. Comme tant d’autres sur cette planète, nous nous sommes sentis impuissants face à un mal aussi implacable. Il en était de même jusqu’à aujourd’hui avec l’attaque insensée et la menace d’invasion de Gaza. Mais quand le gouvernement israélien a publiquement menacé de couper Internet et toutes les télécommunications de la bande de Gaza, il a franchi la ligne jaune. Comme l’ancien dictateur égyptien Moubarak l’a appris à ses dépens, nous sommes ANONYMOUS et PERSONNE ne coupe Internet sous notre surveillance. » L’heure de gloire de l’OpIsrael, a eu lieu le 21 novembre dernier lorsque le compte Twitter et la page Facebook de Silvan Shalom, vice-Premier ministre israélien, ont été piratés. En pleine
guerre des mots et des images de Gaza, les Anonymous ont décidé de leur apporter un soutien de poids. Des menaces que certains hackers n’ont pas hésité à mettre à exécution. Ainsi, ce sont près de 700 sites web israéliens, parmi lesquels celui de la présidence ou des forces armées, qui ont fait les frais de la colère des Anonymous. Des sites dont les pages d’accueil ont été remplacé par des messages acquis à la cause palestinienne. Prochaine action prévue : inonder les boîtes mails de hauts responsables du pays de courriels dénonçant le conflit et les conditions dans lesquelles sont obligés de vivre les habitants des territoires occupés. Ici le combat d’anonymous ressemble progressivement, une forme de lutte pour faire face aux problèmes de l’injustice, comme en Palestine et dans le système mondial. Les Anonymous veulent par ces actions contribuer à faire reculer la désinformation et desserrer l’étau subit par la population. Ils ont un côté défenseurs des opprimés sur le Web. « Pendant trop longtemps, les Anonymous se sont contentés comme le reste du monde de regarder avec désespoir le traitement barbare, brutal et méprisable du peuple palestinien par l’armée israélienne. Mais quand le gouvernement israélien a menacé publiquement de couper Internet et toutes les autres télécommunications entrant ou sortant de Gaza, ils ont franchi une ligne », ont déclaré les Anonymous dans un communiqué.
En somme Il faut prendre en compte qu’avec OpIsrael et l’aide aux divers révoltes, les Anonymous montrent qu’ils ont créés un véritable contre-pouvoir mouvant, Anonymous peu prendre position, agir s’indigner n’ importe où dans le monde. Et vue que ce contre-pouvoir est accessible à n’importe qui via l’anonymat cela pose problème aux autorités : on ne sait pas qui il y a derrière, on ne peut pas négocier avec eux, et ça se passe sur Internet, un espace où la plupart gouvernements mondiaux ne sont pas très à l’aise.
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Anonymous c’est aussi par la communication graphique, ici le montage de promotion de l’opération Israel – TWITTER ANONOPS
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Mael PORNET
Les limites du Phénomène Anonymous
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« Ne vous inquiétez pas nous venons d'internet » Protestation Anonymous a Los Angeles en 2012 contre le traité ACTA – RT/DE
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Autrefois dans l’ombre, souterrain et confidentiel, l’hacktivisme s’est aujourd’hui démocratisé au point d’être l’un des domaines les plus médiatisés de l’Internet. Aucune semaine, aucun jour sans que des articles ou des reportages soient publiés sur cette nouvelle forme de protestation, utilisant les réseaux informatiques et les médias comme principal vecteur de communication. Anonymous est un des mouvements hactivistes les plus médiatisés du moment avec Wikileaks. Cependant, même si Anonymous dispose d’une certaine audience sur le net, on peut observer un certain nombre de faiblesses au sein de ce mouvement pouvant compromettre sa pérennité et son image.
Un problème de crédibilité D’abord, l’appétit d’Anonymous pour le lulz, ce mauvais esprit potache et délibérément inconséquent, donne parfois lieu à des actions ridicules ou peu sérieuses, difficilement justifiables d’un point de vue éthique, et qui porte souvent préjudice à la crédibilité et à la portée politique des actions Anonymous. Leurs messages pâtissent nécessairement de ceux qui revendiquent en leur nom le dévoilement de données personnelles d’individus, comme ce fut le cas pour les policiers autrichiens ou les employés de Sony. La nature ambivalente d’Anonymous l’amène ainsi parfois à jouer contre son camp. Ces pratiques, qui ne sont cependant pas le fait de tous ceux qui se veulent Anonymous , sont clairement en contradiction avec l’héritage éthique de la cyberculture et des hackers . Elles ternissent l’image d’Anonymous, rendant ce phénomène à la fois moins fréquentable, admissible et légitime. Ces procédés sont d’autant plus dommageables qu’ils participent à masquer la vraie dimension hacktiviste et activiste d’Anonymous, pourtant fondamentale et consanguine depuis la naissance du mouvement.
Des pratiques pas toujours très légitimes De plus, le problème des pratiques d’Anonymous se pose de façon plus cruciale lorsqu’elles se rapprochent de la cybercriminalité (comme par exemple, le vol de milliers d’informations ou de données confidentielles stockées sur des serveurs d’entreprises comme ce fut le cas pour la société Stratfor ,en 2011) ou que certains outils et certaines personnes se retrouvent liés à des activités mafieuses (comme par exemple le
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trafic de numéros de cartes bancaires ou le spam). S’il est évident qu’Anonymous n’est pas un groupe de pirates informatiques, dont l’objectif serait de s’enrichir ou de nuire, certains membres des groupes qui gravitent à ses côtés , comme la Team Poison , un collectif de hackers qui présente comme des rivaux de LulzSec (Groupe de pirates rattachés à Anonymous) :, ont parfois été soupçonnés de porter deux masques et de dissimuler des activités illégales au milieu d’actions d’apparence hacktivistes ou politiques comme le hack du mail de Tony Blair .La Cocaïne team fait également partie de ces hackers qui , aux dires d’autres hackers activistes , ne respectent pas le code d’honneur et l’éthique hacker . Cependant, l’anonymat ne permet pas de lever ces doutes, mais c’est en out cas une perche de plus tendue aux services de police et de renseignement, ainsi qu’aux Etats, pour procéder à des arrestations et coller sur le mouvement Anonymous une étiquette de cybercriminalité.
Des moyens d’actions limités Il est important de prendre en considération qu’Anonymous dispose de moyens d’actions limités. En effet, l’extrême majorité de leurs attaques sont consenties et coordonnées entre les internautes visant à rendre indisponible un service informatique ou un site Web : ce sont des attaques par déni de service. Par exemple, ce fut le cas pour l’attaque d’Anonymous visant à paralyser le système de paiement en ligne Paypal, en décembre 2010, après que ce dernier ait décidé de bloquer les virements de ses membres destinés à soutenir financièrement WikiLeaks.
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Voilà le problème : ces attaques par déni de service ne supposent en rien une quelconque pénétration des systèmes ciblés ou la compromission des réseaux informatiques. L’intérieur reste inviolé, non-compromis, intact. Mais il n’est plus possible d’accéder au site ou au système pendant un temps limité de quelques heures voire de quelques jours. En conséquent, les attaques d’Anonymous sont relativement peu sophistiquées et donc inoffensives pour les Etats ou les entreprises ciblés si ces derniers disposent de serveurs ou de systèmes informatiques relativement bien sécurisés rendant les données stockées impénétrables. Ce qui donne l’impression que
les attaques Anonymous sont très élaborées et lourdes de conséquences, c’est bien la médiatisation et l’ampleur du mouvement qui elles sont bien réelles. Cependant, Anonymous parvient à réaliser de beaux faits d’armes contre leurs cibles si ces dernières présentes des failles sur leurs systèmes informatiques. Ce fut le cas pour la société américaine HB Gary qui s’est fait pirater grâce à une faille présente sur son site internet. Problème : plusieurs mots de passe s’avèrent identiques dont ceux du PDG. Résultat : vol de données, publication de l’ensemble des emails du directeur, démission du directeur. Ou bien, Le piratage de Stratfor : Pour Noël 2011, un pirate informatique membre du mouvement s’invite chez Stratfor, une société de conseil en sécurité et stratégie mondialement connue. Grâce à une vulnérabilité de son site internet, il parvient de fil en aiguille à pivoter sur plusieurs serveurs externes de la société, volant au passage plusieurs milliers d’informations dont l’ensemble des courriels. Puis supprime l’ensemble des informations contenues sur un ou plusieurs serveurs.
Un problème d’action, d’anonymat d’organisation au sein d’Anonymous
#OPBlitzkrieg dans laquelle anonymous tente d’intimider les partis néo
nazis Allemands et amerciains, en Allemagne c’est une réussite aux USA
et
En observant les fondements du mouvement, on peut observer que l’anonymat et la décentralisation des actions posent un autre problème : celui de la coordination et de l’efficacité des opérations. En effet, la DO-Cratie fonctionne, le cas de Telecomix le prouve et certains groupes Anonymous également, mais les ambitions étant multiples, les résultats se font parfois attendre et les flops sont nombreux. L’absence de personnes identifiées comme compétentes en dehors du petit cercle des canaux IRC peut engendrer de la dispersion et empêcher des relais importants permettant d’assurer la réussite des actions.
un fiasco - NL
Do- Cratie : La doocratie désigne un système en apparence d'une justesse implacable qui permet à chacun d'avoir de l'influence ou du pouvoir (cratie) proportionnellement à ce qu'il fait (do). La doocratie se distingue d'un système démocratique où les décisions sont prises en commun avant qu'il y ait action. La doocratie se distingue également de la méritocratie qui suppose que seuls les gens les plus qualifiés sont sélectionnés pour effectuer une tâche. La doocratie implique au contraire une grande ouverture à la contribution dans lequel les individus choisissent des rôles et des tâches pour eux même et les exécutent par eux même. C'est un modèle particulièrement efficace qui facilite la prise d'initiative par le plus grand nombre. Ce système particulièrement est répandu dans l'univers des wikis, en particulier dans les sections les moins surveillées d'un wiki. Avec ce système, on s'appuie sur le principe que (hormis quelques cas de vandalismes) ce sont les experts sur la question qui vont avoir la motivation et prendre le temps d'écrire sur un sujet qui les intéressent.
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C’est pourquoi des figures de référence pourraient participer à faire le lien entre les Anonymous et la société civile au sens large, agissant ainsi comme des éléments fédérateurs. La dispersion du mouvement entraine la création de plusieurs groupes d’Anonymous en dehors de ceux qui administrent les canaux IRC. Donc, Il est ainsi fondamental de comprendre qu'un Anon s'exprimant auprès du grand public via une vidéo, par exemple, ne le fait pas au nom de la communauté tout entière. Il le fait en son nom propre ou, plus exactement, en son anonymat propre, voire pour un groupe d'Anons. Un autre Anon en désaccord avec ce qu’il exprime peut toujours décider d’exprimer à son tour un point de vue opposé. D'où l'étrange cacophonie et les messages contradictoires semblant parfois émerger des différentes sphères observées par les journalistes lorsqu'il s'agit de collectifs de ce type. Par exemple, récemment en mars 2011, des Anonymous, se revendiquant comme étant les Magnanimous, ont fait valoir leur désir de se différencier du courant principal avec l’opération Wisconsin lancée contre la politique conservatrice du gouverneur de cet Etat. Enfin, cette division du mouvement Anonymous peut donc provoquer une dilution du sens du concept Anonymous si toutes les causes venaient s’y rattacher sans en prendre les couleurs et le format de revendication. De plus, Par définition, Anonymous s’identifie comme étant l’ensemble de la population du monde auquel il s’adresse. Chacun peut rejoindre le collectif ou le quitter quand il le décide, et ce, dans le strict anonymat. Cette libre entrée anonyme dans le collectif pose un problème : n’importe quel internaute commettant un acte illégal sur Internet peut s’autoproclamer Anonymous. Cela est d’ailleurs utilisé par certains pirates, soucieux de laisser de faux faisceaux d’indices en prévision d’une future enquête. Ce fût le cas lors du piratage du Playstation Network en 2011, où un pirate informatique avait laissé sur un des serveurs le message « We are legion », (slogan des Anonymous), et volant au passage quelques millions d’informations.
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En conséquent, la nature très ouverte d’Anonymous conduit à l’utilisation du mouvement par des groupes souhaitant utiliser son potentiel d’action à des fins illégales (renforçant l’idée d’un mouvement de cybercriminels) ou à le décrédibiliser. Ce qui explique que certains médias affirment qu’Anonymous est un repère de pirates aux idées anarchistes. Enfin, comme je l’expliquai plus haut, Anonymous s’identifie comme étant l’ensemble de la population du monde auquel il s’adresse. Certains messages vont même jusqu'à dire que le concept Anonymous est la population mondiale, que c’est un nuage d’oiseaux qui se déplacent en nuée et que tout le monde puisse le rejoindre et le quitter quand il le souhaite. Cette idée parait au premier abord séduisante, mais elle n’implique pas que tous les internautes se retrouvent chaque soir sur les canaux IRC d’Anonops. Ces espaces, qui sont théoriquement ouverts et dans lesquels on peut effectivement se rendre sans obstacle technique majeur, ne correspondent pas aux pratiques actuelles et majoritaires du web.
Symbole de lulzsec, groupe de hackers et de pirates informatique
provenants d’anonymous et ne se battant que pour le « lulz », c'est-à-dire
généralement pour rire, ils sont notamment connu pour leurs attaques contre le sénat et la CIA, et leurs diffusions de messages et d’images
sarcastiques sur le net.
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Les pages Facebook, qui relaient de l’information des Anonymous, sont plus accessibles, mais les endroits où se prennent les décisions, où fonctionne vraiment la do-ocratie et où l’on peut participer aux attaques par déni de service (DDoS) restent plus obscurs et donc moins faciles d’accès. En conséquent, le recrutement des Anonymous, au moins dans sa dimension hacktiviste, n’est donc pas aussi universel qu’il n’y parait.
De l’internet à la réalité, de l’appel à la mobilisation On constate actuellement que lorsque l’on sort de l’internet pour aller dans les manifestations, les Anonymous ne sont plus aussi nombreux. Par exemple, les manifestations contre la scientologie, qui ont initié la première sortie dans la vie réelle (IRL) des Anonymous, n’ont jamais rassemblé plus de quelques milliers de personnes. Et durant l’opération contre Sony, des appels à faire des sit-ins devant les magasins de la firme ont bien été lancés sur le réseau, mais personne ou presque ne s’est retrouvé le jour dit pour manifester. On peut observer des masques de Guy Fawkes fleurissant parmi les mouvements des Indignés, mais il ne s’agit pas, cependant, d’un mouvement massif comparable à ce qui se passe sur internet. L’hacktivisme a encore du mal à se connecter avec la rue et les mouvements sociaux sur le terrain. Le soutien logistique et technique des hackers espagnols aux Indignés de la place Del Sol à Madrid, les tentatives de couverture en direct des évènements d’Occupy Wall Street et les « task forces » du web qui se déploient pour appuyer les manifestations du printemps arabe montrent que des pistes sont déjà tracées. Mais pour ces hacktivistes habitués aux univers numériques, il semble encore difficile de se mobiliser et de mobiliser hors du web.
Quels sont l’impact et Anonymous sur la société ?
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Enfin, la véritable force des Anonymous est la médiatisation. Une structure nébuleuse et décentralisée, un masque impliquant le mystère, des vidéos troublantes, un slogan qui fait peur (« Nous sommes Anonymes. Nous sommes Légion. Nous ne pardonnons pas. Nous n’oublions pas. ») et quelques cibles connues : voici le cocktail d’une bonne médiatisation. Ce mouvement est attirant, original, et beaucoup de médias en parlent sans même disposer d’une réelle expertise dans l’analyse de leurs attaques. Ainsi, la CIA, le site internet de la Maison Blanche – ou celui du parlement de l’Union Européenne récemment – n’ont jamais été piratés par les Anonymous mais simplement bloqués, comme beaucoup d’autres. Leur médiatisation est aujourd’hui leur principale force, loin devant leur puissance réelle de frappe dans le cyberespace. Les Anonymous peuvent donc allègrement se servir de leur notoriété pour attirer l’attention du public sur une cause défendue qu’ils défendent , ou bien de mettre en difficulté une organisation gouvermentale ou une entreprise et donc d’avoir un impact économique réel sur les entreprises visées, en générant un vent de panique sur certains secteurs. Ce fut le cas fin juillet 2011, lorsque les Anonymous, en soutien au célèbre site internet Wikileaks, ont demandé aux utilisateurs du service en ligne Paypal de clore leur compte. Avec un communiqué relayé dans les colonnes de la majorité des sites d’information généralistes en ligne et un message non vérifiable se targuant de la fermeture de 35 000 comptes, ces derniers ont fait chuter l’action NASDAQ du groupe eBay Incorporation , passant de 32 USD à 27 USD en l’espace de quelques jours .
En conclusion, Anonymous dispose d’une notoriété certaine grâce à la forte médiatisation de ses attaques, mais cette forte médiatisation cache de nombreuses contraintes et limites bien réelles au sein de ce mouvement. Si les Anonymous ne prennent pas conscience de leurs propres limites, ils ne pourront pas se développer et donc s’affirmer dans la réalité et resteront qu’un phénomène médiatique.
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Anonymous en image Comme nous l’avons dit précédemment Anonymous c’est aussi de la communication graphique, ainsi qu’une forte médiatisation. Dans ce hors série, THE WALL (le mur) vas vous présenter des photos, dessins et montages autour du thème de ces indignés du web, sans commentaire.
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CLOTURE – IN FINE Un mouvement de contestation est un groupe d’individus qui remettent en cause les institutions, l'ordre social, politique, économique établi.
A
nonymous est un phénomène contestataire qui concerne la place et l’expression de la société civile, l’organisation politique (les Partis Pirates existent et ont même fait une percée aux municipales à Berlin), la manière de faire de l’économie (monnaie, business, modèle du bazar des logiciels libres) et l’éthique. Anonymous est passé d’une logique purement internet mêlant farce et défense des libertés numériques à des synchronisations avec la rue, le terrain et des coordinations avec des ONG, des mouvements sociaux, des actions politiques. Parce qu’Anonymous donne une voix à ceux qui n’en ont pas, sans pour autant les exposer grâce au masque qu’il leur fournit, Anonymous est novateur et dépasse de très loin la description qui en est le plus souvent faite, à savoir un « collectif de hackers », de geeks et même un « groupe de désobéissance civile numérique ». Anonymous est une idée, un concept réutilisé et réutilisable à l’infini, avec une identité mouvante mais autour de valeurs partagées. Ce concept est jeune : il est propre à cette génération qui a construit son identité sur Facebook et qui l’ôte pour aller de l’autre coté du miroir revendiquant ainsi la capacité de pouvoir intervenir sur le système dans lequel nous vivons, c'est-à-dire la société dans son ensemble. Le seuil idéologique vaste d’Anonymous va lui permettre de se ranger au coté des personnes qui défendent les valeurs identiques « indignés », « occupy » ou encore les mouvements du printemps arabe. En revanche les Anonymous, dans la lignée de Wikileaks, franchissent un pas supplémentaire. Ils ne se contentent plus de manifester mais ; ils interviennent sur le fonctionnement des institutions et entreprises qu’ils contestent. Grace au Web. Les analystes français, dans un bel ensemble, ont fortement contestés ces derniers mois l’efficacité des attaques menées contre les sites de l’Elysée, Hadopi, Universal, Warner etc…. Pourtant, ce sont ces mêmes Anonymous qui sont parvenus en octobre dernier à faire plier le cartel de la drogue mexicain Los Zetas en le menaçant de révéler l’identité des alliés des narcotrafiquants au sein d’institutions mexicaines. Ce « succès » ne leur a pas valu l’opprobre général, il signe néanmoins une puissance d’action sans précédent. Ces mouvements, que certains s’obstinent à présenter comme anecdotiques, expriment deux faits : La contestation sociale a changé de nature et le dialogue social à l’échelon national auquel sont accoutumés les Etats risque fort de se trouver de plus en plus inadapté et inopérant ; Internet fait maintenant partis de nos vies, nous sommes deux milliards sur terre à l’utiliser, il transforme notre monde en un village, et suscite une communauté solidaire. Cette émergence de contestation sur internet nous montre qu’un contre-pouvoir au sein de la mondialisation est en marche. Il est citoyen et mondial. Et il tend à reléguer les Etats et politiques au rang de spectateurs. Anonymous en est le parfait exemple et nous démontre bien, que nous sommes à l’aube, d’une nouvelle société civile.
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Albert BAZIN, Hanna MHAMDI & Mael PORNET
©WAVE – Anonymous émergence d’une nouvelle forme de contestation 2012/2013– Rédaction : MAEL PORNET, HANNA MHAMDI & ALBERT BAZIN. Ce document est un sujet de TPE dans le theme « contraintes et libertés » une production originale, la mise en page, la couverture, le design du magasine, de l’élaboration à la conception ont étés totalement réalisés par l’équipe de rédaction de WAVE© à l’aide de logiciels tels que Adobe Photoshop Lightroom CS6 ©/ Adobe Photoshop CS6 © /Adobe Fireworks CS6 © /Adobe Acrobat X Pro ©/ Scribus ©/ Paint.net/ Word 2007 ©. Nous remercions nos photographes C.Hermant et A.Derisoud notre imprimeur Cluses copy. Ainsi que nos professeurs Mme Vandecasteele, Mr Savary, Mme François, Mme Pipien Yout, et Mme Ripoll Garrido
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« C'est lorsqu'il parle en son nom que l'homme est le moins lui-même, donnez lui un masque et il vous dira la verité » Oscar Wilde.
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