Veille internationale Télécoms-Internet - Décembre 2003

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Télécoms - Internet N° 10 - Décembre 2003

A la Une ! L’Afrique s’impatiente ! « Nous avons absolument besoin de pouvoir accéder aux banques de connaissance grâce à l'Internet haut débit » déclarèrent des étudiants burkinabés lors d'une visio-conférence organisée à l'occasion du FIED'2003 qui s'est tenu à Paris, du 27 au 29 novembre dernier.

• Cette impatience de pouvoir enfin disposer de moyens de communication ne fait que grandir, comme le souligne Amath Soumare, président de Sopel International et organisateur du FIED (lire notre Entretien) • La communauté internationale vient encore de souligner l'énorme déséquilibre dans l'accès aux TIC, comme en témoigne ce texte émis par l'Union Internationale des Télécommunications lors du dernier Sommet Mondial de la Société de l'Information qui s'est tenu à Genève : « Il existe encore néanmoins des inégalités criantes. En effet, moins de 3% des Africains ont accès à un type ou à un autre de télécommunication; environ un tiers seulement des habitants de pays en développement du monde (80%) sont des internautes et un million de villages dans le monde entier ne sont pas connectés. Enfin, les 400 000 ressortissants du Luxembourg comptent plus de connexions à l'Internet international que les 760 millions d'Africains. » • La prochaine Convention France-Maghreb qui se tiendra à Paris en janvier (lire l'interview de Mohamed El Ouahdoudi dans notre Agenda), mérite aussi toute votre attention... Nous vous présentons tous nos meilleurs vœux pour l'année 2004. Gilbert Frontier - Rédacteur en chef

Dossiers ENTRETIEN

Amath Soumare, président de SOPEL International et du FIED AFRIQUE

Le sous développement persiste malgré la progression du mobile AFRIQUE-DU-SUD

Tremplin vers l'Afrique


Sommaire DO S SI ER EN TR ET I EN : Am at h S oum a re , pr és id ent d e SO P EL Int er nat ion a l et du FI ED .... 4

DO SSI ER A FR IQU E : Le so us d év e lopp em ent pe r si st e ma lg r é l a p ro gr e ss ion du m o bil e . 5

DO S SI ER A FR IQ U E- D U- SU D : T re mpl in v e r s l 'Af r iqu e ..................................................... 8

MONDE...................................................................................................... 11 L' UIT actualise ses chiffres et définit un nouvel indicateur................................................................... 11

AFRIQUE ................................................................................................... 11 Projet de câble optique sous-marin sur l'Afrique de l'Est ...................................................................... 11 AFRIQUE-DU-SUD : Les entreprises françaises se distinguent........................................................... 12 ANGOLA : Internet reste très peu développé........................................................................................ 12 BURKINA : Alcatel remporte deux contrats auprès de l'Onatel ............................................................ 13 CAMEROUN : Concession provisoire de Camtel pour deux ans.......................................................... 14 CAMEROUN : Les télécommunications restent peu développées ....................................................... 14 COTE-D'IVOIRE : Dernière étape de la libéralisation des télécoms en 2004....................................... 15 ERYTHREE : Perspective d'ouverture du marché de la téléphonie mobile.......................................... 15 ETHIOPIE : Projet de téléenseignement............................................................................................... 16 KENYA : Samsung ouvre un bureau à Nairobi ..................................................................................... 16 MAURICE : Visite d'une délégation de sociétés françaises des NTIC.................................................. 16 MOZAMBIQUE : M Cel poursuit sa progression ................................................................................... 17 MOZAMBIQUE : Vodacom fait son entrée sur le marché de la téléphonie mobile............................... 17 NIGERIA : Forte croissance de la téléphonie mobile............................................................................ 17 NIGERIA : Nitel modernise son réseau fixe .......................................................................................... 18 OUGANDA : Projets de télé-enseignement et de télé-médecine.......................................................... 18 TCHAD : Un sous équipement chronique ............................................................................................. 19 TUNISIE : Alcatel ouvre un « Espace partenariat » pour les entreprises ............................................. 19

PROCHE ET MOYEN ORIENT...................................................................... 20 ARABIE-SAOUDITE : Attribution de cinq licences VSat....................................................................... 20

EUROPE .................................................................................................... 20 PAYS-BAS : Les résultats de l'i-mode restent en deça des objectifs de KPN ...................................... 20 POLOGNE : Engouement pour Neostrada, l'offre haut débit de TP SA ............................................... 20 ROYAUME-UNI : Vodafone en Afrique : une présence tactique sur un marché non prioritaire ........... 20 UKRAINE : Premier réseau local Wi-Fi à Kiev ...................................................................................... 21 RUSSIE : MCC lance son réseau 3G.................................................................................................... 21

ASIE ET OCE ANIE ..................................................................................... 22 CHINE : Accord entre Intel et China Telecom pour déployer le Wi-Fi .................................................. 22 INDE : Perspectives de forte croissance des télécommunications ....................................................... 22 SINGAPOUR : SingTel diminue sa participation dans Globe Telecom ................................................ 23 TAIWAN : Plus de 55 millions de terminaux mobiles en 2004 .............................................................. 23

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AUTRES ARTICLES LIVRES DANS CE NUMERO ......................................... 23 Archives décembre 2004....................................................................................................................... 23

APPELS D’OFFRES - PROJETS .................................................................. 24 ARABIE-SAOUDITE : Consultation pour l'attribution d'une licence de transfert de données............... 24 ARABIE-SAOUDITE : Attribution d'une seconde licence de téléphonie mobile ................................... 25 EGYPTE : Fourniture d'un réseau de communications par satellite ..................................................... 25 ETHIOPIE : Un appel d'offres pour l'extension du réseau d' ETC ........................................................ 25 MADAGASCAR : Fourniture de matériels de télécommunications sur le réseau ferroviaire................ 26 NIGER : Fourniture d'un centre de commutation à la ville d'Arlit .......................................................... 26 UNION-EUROPEENNE : Etude sur les conséquences de l'Élargissement.......................................... 27

SELECTION INTERNET .............................................................................. 27 Les ressources du WEB... ..................................................................................................................... 27

AGENDA.................................................................................................... 28 FRANCE : Le CRP 2004 : l'événement dédié aux radiocoms .............................................................. 28 FRANCE : Participez au séminaire Tebaldo sur "Les TIC appliquées à la santé"................................ 28 MONDE : Le 3GSM World Congress, rendez-vous incontournable des acteurs du GSM... ................ 29 ETATS-UNIS : Exposez à CTI Wireless 2004 sur le Pavillon France d'UBIFrance.............................. 29 ALLEMAGNE : Exposez au CeBIT 2004 sur le Pavillon France d'UBIFrance...................................... 30 AFRIQUE-DU-NORD : La Convention France - Maghreb 2004 se tiendra à Paris .............................. 30

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D O S S I E R E NTR E TI E N : A M A T H S O U M A R E , INTERNATIONAL ET DU FIED

PRESIDENT DE

SOPEL

Pouvez-vous nous présenter SOPEL International ? Amath Soumare : C'est un réseau de femmes et d'hommes, dont l'objectif principal est, d'une part, de faire gagner les pays ACP (Etats, Entreprises) dans la démarche de mondialisation et dans la société de l'information et, d'autre part, d'animer une communauté africaine internationale, ouverte et diversifiée, mobilisée autour d'une démarche d'Intelligence Économique pour le développement durable. SOPEL International est reconnue et agrée pour la qualité de ses prestations par les organismes Français, Européens et Internationaux tels que l'ONUDI (Organisation des Nations Unies pour le Développement Industriel), la Banque Mondiale, l'UNESCO, l'ITC (International Trade Centre) qui regroupe l'OMC (Organisation Mondiale du Commerce), la CNUCED (Conférence des Nations Unies pour la coopération Économique et le Développement) et par l'AIF (Agence Intergouvernementale de la Francophonie) Ses missions consistent à veiller, former, informer, assister et favoriser des dynamiques d'Intelligences collectives, de sécurité et de patriotisme économique, dans la perspective d'un nouveau type de coopération et de développement des entreprises, États africains. Quel est le concept du FIED ? Amath Soumare : Le FIED réunit des dirigeants d'entreprises de tous secteurs d'activités: Présidents de Conseils d'Administration, Présidents Directeurs Généraux, Directeurs Généraux, Chargés de mission, Directeurs Généraux Adjoints, Secrétaires Généraux, Cadres Supérieurs, Décideurs politiques, Hauts Fonctionnaires et Responsables d'organismes internationaux. Il s'agit de mobiliser l'ensemble de la diaspora africaine, les partenaires internationaux au développement, les acteurs privés et publics, autour d'une démarche collective d'Intelligence Économique et concurrentielle, en proposant des plans d'actions concrets pour aborder autrement le développement de l'Afrique, à travers le NEPAD, dans la nouvelle économie, le commerce mondial et la société de l'information axée sur les technologies de l'information et de la communication (TIC) Comment les entreprises françaises, et plus particulièrement les PME, peuvent-elles s'inscrire dans une dynamique de prospection-coopération sur les marchés africains, à l'heure de la relance du programme NEPAD ? Amath Soumare : Le NEPAD, « Nouveau Partenariat pour le Développement de l'Afrique », comme son nom l'indique, constitue aujourd'hui le cadre de toutes dynamiques de prospection - coopération avec l'Afrique. Le NEPAD fait partie intégrante de cette prise de conscience du continent dans la définition des politiques stratégiques globales. Dans ce contexte, la mise en valeur des compétences africaines est vitale et le rôle des TIC est essentiel. Comme vous le savez, les PME sont le vivier des emplois d'aujourd'hui. Il faut que les responsables d'entreprises qui veulent attaquer les marchés africains soient accompagnés par des experts qui connaissent aussi bien le terrain que les objectifs stratégiques et attentes des africains. Le NEPAD est un excellent cadre pour les entreprises qui veulent se positionner sur des secteurs porteurs et développer des partenariats « gagnants-gagnants ». Il faut savoir que la façon de faire du « business » en Afrique à changé. Ceux qui ne l'auront pas compris très tôt auront une bonne longueur de retard. Lettre de Veille Internationale Télécoms - Internet - ME/CFCE - N° 10 - Décembre 2003

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Quels conseils donneriez-vous aux décideurs français souhaitant participer à des projets de développement d'infrastructure Télécoms sur le Continent africain ? Amath Soumare : Le continent Africain est aujourd'hui le seul continent où tout est à faire sur le plan des infrastructures Télécoms. France Télécom a réagi très tôt et maintenant, beaucoup d'autres pays l'ont compris, surtout les Américains qui essayent de se positionner comme ils peuvent avec des politiques de lobbying très efficaces. Ils se servent des réseaux d'experts pour les accompagner dans leurs conquêtes de nouveaux marchés. Le continent africain avec ses 30,3 millions de km², est fort d'un marché potentiel de prés de 800 millions de consommateurs, une population de près de 70% de jeunes de moins de vingt ans, un taux de croissance de 5% à 9% en moyenne depuis 1996, et surtout des potentialités énormes. Les Technologies de l'Information et de la Communication (TIC) représentent une chance énorme pour les pays en développement, de rattraper le retard dans plusieurs domaines. Elles abordent une nouvelle organisation de la production, du travail, de la société et une transition vers la nouvelle économie de la connaissance et la société de l'information. Cette nouvelle société de l'information est caractérisée par trois paramètres : la vitesse, la connectivité et l'immatériel et doit être utilisée comme une arme stratégique de développement pour soutenir les objectifs opérationnels du NEPAD. Les décideurs français doivent s'adapter avec la nouvelle donne africaine. Ils doivent comprendre que dans la nouvelle configuration de cette société de l'information, on ne travaille plus de la même façon. Il leur faut des experts ou des organisations expertes, qui comprennent toutes les subtilités et les composantes de la guerre économique actuelle (politique, socioculturelle, économique) pour les accompagner vers ces marchés porteurs. Il faut que les projets technologiques présentés soient très innovants et adaptés aux réalités locales. • Pour contacter Amath Soumare SOPEL International : 148, rue de Boucicaut - 92260 Fontenay Aux Roses Tél. : 01 46 61 09 08 – Fax : 01 46 61 49 05 Source : Propos recueillis par Gilbert Frontier - CFCE/Télécommunications - Novembre 2003 Contact : sopel@sopel.org

D O S S I E R A F RI Q UE : L E

SOUS DEVELOPPEMENT PERSISTE MALGRE LA

PROGRESSION DU MOBILE La situation des télécommunications et d'Internet, excepté sur le segment de la téléphonie mobile, sur le continent africain a peu évolué depuis le dossier que nous avions consacré (Voir Veille Internationale Télécommunications de septembre 2001) à cette région à l'occasion de la précédente édition d'UIT Africa à Johannesburg, en novembre 2001. L'Afrique ne représente que 2 % des communications internationales et 0,3 % du contenu Internet mondial. Le développement des TIC repose toujours sur les financements et les programmes d'aide internationale (Voir Financements internationaux et projets pan-africains dans la partie Ressources et illustrations). La fracture numérique reste très importante en Afrique, au regard du très faible taux d'équipement de la plupart des pays de ce continent dans le domaine des télécommunications. Sur la liste des 49 pays les moins avancés (PMA), 70 % sont situés en Afrique. Déséquilibre Nord-Sud La télédensité s'y calcule, notamment dans les zones rurales, plutôt en nombre de lignes pour 1 000 que pour 100 habitants. En 2002, le revenu moyen annuel par habitant en Afrique subsaharienne était de 450 dollars, soit 1,2 dollar par jour. Selon les tarifs actuels des services de télécommunications dans ces pays, environ 80 % de la population ne peut avoir accès au téléphone et 97 % ne peut pas s'offrir les services Internet. La tarification, notamment de l'international doit donc être révisée pour pouvoir toucher un plus grand nombre. L'Afrique du Sud est le leader africain des télécommunications tant fixes que mobiles et une partie de ses voisins (Botswana, Namibie) sont plutôt bien équipés. L'Afrique du Nord, du Maroc à l'Egypte, affiche un taux d'équipement relativement élevé par rapport à la très faible moyenne (3,6 %) du continent africain, en dessous de laquelle figure la majorité des pays d'Afrique Subsaharienne. Lettre de Veille Internationale Télécoms - Internet - ME/CFCE - N° 10 - Décembre 2003

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Une forte télédensité est à noter dans plusieurs îles (Cap-Vert, Maurice, Seychelles), mais est à relativiser compte tenu de leur faible population. Les marchés comptant le plus grand nombre d'abonnés à la téléphonie fixe sont : l'Egypte, l'Afrique du Sud, l'Algérie, la Tunisie, le Maroc, le Nigeria, le Soudan, la Libye, l'Ethiopie, la Côte d'Ivoire, le Kenya, Maurice, le Zimbabwe, le Ghana, le Sénégal. Il s'agit en partie des pays africains comptant la plus forte population, mais pas forcément de ceux ayant la plus forte télédensité. Par rapport aux chiffres de l'année 2000, les plus fortes progressions en lignes fixes concernent l'Algérie et la Tunisie qui dépassent le Maroc, et, pour l'Afrique Subsaharienne, le Nigeria, le Soudan, l'Ethiopie et la Côte d'Ivoire. Augmenter la connectivité Sur le plan technique les réseaux nationaux sont composés de matériels hétérogènes notamment de systèmes analogiques et de systèmes manuels dans les zones rurales. Des efforts de modernisation sont en cours avec la mise en place de réseaux transnationaux en fibres optiques, l'installation de centraux téléphoniques numériques permettant le déploiement de nouveaux services comme le RNIS. Actuellement le développement de cette technologie est limité au Cap Vert, à la Côte d'Ivoire, au Sénégal, au Gabon, à Maurice et à l'Afrique du Sud. Encore ne concerne-t-il qu'un très petit nombre d'abonnés. En 2002, le câble sous-marin en fibre optique Sat3/WASC qui relie l'Europe à l'Afrique du Sud a permis aux pays d'Afrique de l'Ouest d'augmenter la capacité de leurs réseaux en s'y raccordant. Un projet analogue concernant l'Afrique de l'Est, EASSY, est actuellement à l'étude. Un appel d'offres devrait être lancé en 2004 et la mise en service interviendrait en 2006. Les réseaux urbains de commutation sont surtout composés de câbles en cuivre, ce qui limite l'accès à de nouveaux services comme l'Internet haut débit. De nouvelles techniques comme le xDSL ou la fibre optique permettent d'augmenter les débits des réseaux. Elles sont malheureusement peu répandues. Les interconnexions des réseaux entre les différents Etats africains restent à développer ou à créer, notamment en Afrique Centrale et Australe. De par sa participation à des projets pan-africains de développement des télécommunications, comme Rascom (Regional African Satellite Communication Organisation) ou le projet de câble sous-marin Sat3/WASC, Alcatel est présent sur l'ensemble du continent. Les marchés égyptien et sud-africain font l'objet d'une concurrence accrue entre les principaux équipementiers mondiaux. La plupart des grands équipementiers (Ericsson, Siemens, Cisco, Motorola, Nortel Networks) sont présents en Afrique subsaharienne. Le fait marquant de ces dernières années est la pénétration des marchés africains par les équipementiers chinois Huawei et ZTE. Privatisation globale et régulation régionale Jusqu'en 1993, la situation monopolistique des services de télécommunications prédominait dans les pays africains. La situation évolue depuis dix ans et tend à une privatisation progressive des opérateurs historiques. Cependant, dans quelques pays, certains problèmes demeurent comme la mauvaise gestion, les tarifs élevés des communications interurbaines et internationales, l'absence de prise en compte de l'efficacité économique dans les choix de l'investissement. L'encadrement du secteur a changé. Les Ministères des Télécommunications locaux définissent la politique globale du secteur et transfèrent le contrôle de la mise en oeuvre à des agences ou autorités de régulation qui veillent, plus ou moins efficacement, au respect de la concurrence entre les opérateurs. Une harmonisation de la réglementation sur l'ensemble de la zone reste à mettre en place. Plusieurs associations de régulateurs des télécommunications ont été récemment mises en place afin de coordonner, en relation avec le secteur privé, les politiques et cadres réglementaires au niveau régional, voire continental : l'ATRN (Réseau africain des régulateurs des télécommunications, l'ARTAO (Association des Régulateurs des télécommunications d'Afrique de l'Ouest), la TRASA (Association des Régulateurs des télécommunications du Sud de l'Afrique), l'ARICEA (Association des Régulateurs des Services d'Information et de Télécommunications d'Afrique de l'Est). France Telecom reste le premier investisseur La crise que traverse le marché mondial des télécommunications depuis 2001 a eu des conséquences sur la privatisation des opérateurs historiques africains (Ethiopie, Cameroun, Kenya) au cours de ces deux dernières années, la tendance chez les grands opérateurs mondiaux étant au désinvestissement afin de réduire leurs dettes colossales. Lettre de Veille Internationale Télécoms - Internet - ME/CFCE - N° 10 - Décembre 2003

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France Telecom reste néanmoins l'opérateur international le plus engagé en Afrique avec des participations dans le capital des opérateurs historiques à Madagascar, en Côte d'Ivoire, au Sénégal, à Maurice, en République de Centre Afrique. Portugal Telecom est présent dans les anciennes colonies portugaises (Botswana, Cap Vert, Sao Tomé et Principe, Guinée Bissau, Angola, Mozambique). Deutsche Telekom, via sa filiale Detecon, est actionnaire dans le capital des opérateurs historiques ougandais et tanzanien. Telekom Malaysia est présent dans le capital des opérateurs historiques sud-africain et guinéen. En revanche, il a été évincé du marché ghanéen au profit du Norvégien Telenor. Un consortium chinois (ZTE, China Right Com) a pris le contrôle de la Sonitel au Niger à la fin 2001. Explosion de la téléphonie mobile Face à une insuffisance des infrastructures de téléphonie fixe, la téléphonie mobile a connu une très forte croissance au cours de ces dernières années, et, à la fin 2002, le continent africain comptait 36,4 millions d'abonnés mobiles contre 22,3 millions d'abonnés fixes. Dans la majorité des pays le nombre d'abonnés à la téléphonie mobile l'emporte sur ceux à la téléphonie fixe (Voir Chiffres clés des télécoms en Afrique dans la partie Ressources et illustrations). Au cours des trois dernières années, les réseaux mobiles ont bénéficié d'importants investissements qui ont permis une amélioration rapide de la téléphonie dans les centres urbains et un développement significatif de la concurrence. Il est fréquent de trouver deux ou trois opérateurs mobiles dans la plupart des pays africains. Excepté l'Afrique du Sud, le déploiement de la 3G n'est pas actuellement à l'ordre du jour. Les principaux marchés en nombre d'abonnés sont : l'Afrique du Sud, le Maroc, l'Egypte, le Nigeria, le Kenya, la Côte d'Ivoire, la Tanzanie, le Cameroun, le Sénégal, la Tunisie, le Ghana. Par rapport aux chiffres de l'année 2000, les plus fortes progressions en nombre d'abonnés mobiles concernent des pays d'Afrique subsaharienne comme le Nigeria, le Kenya, la Tanzanie et le Ghana. En dehors d'investisseurs européens (Millicom, Orange, Vodafone via Vodacom, MSI), les opérateurs sud-africains MTN et Vodacom ont des ambitions régionales dans le Sud et l'Est de l'Afrique. En revanche, l'Egyptien Orascom Telecom a revendu sa participation majoritaire dans l'opérateur Telecel, implanté dans 13 pays africains, pour se concentrer sur l'Afrique du Nord (Algérie, Tunisie, Egypte). Faible pénétration d'Internet Les chiffres de l'Union Internationale des Télécommunications (UIT) montrent qu'à fin 2002 l'Afrique comptait 1,2 PC pour 100 habitants et 8,93 millions d'internautes, presque le double par rapport à fin 2000 (4,45 millions). Le fossé numérique reste important si l'on tient compte du faible nombre de PC connectés à Internet sur l'ensemble du parc et du fait et qu'un grand nombre d'internautes africains ont accès à l'Internet via des cybercafés, en forte augmentation. Le nombre d'abonnés est donc bien moindre (estimé à 1,7 million à la mi-2002 dont 1,2 million en Afrique du Sud et du Nord). Les seuls marchés sud-africain et égyptien concentrent presque la moitié des internautes africains (3,1 et 1,5 millions respectivement). Les autres principaux marchés en nombre d'abonnés sont : la Tunisie, le Maroc, l'Algérie, le Zimbabwe, le Kenya, le Nigeria, le Togo, Maurice. Le haut débit n'en est qu'à ses débuts, grâce notamment au raccordement de certains pays d'Afrique de l'Ouest et du Sud au câble sous-marin Sat3/WASC. Au Sénégal, la Sonatel propose une offre haut débit (ADSL) depuis fin 2002 mais son coût la limite aux institutionnels et aux entreprises. Les opérateurs d'Afrique du Sud, de l'Ile Maurice et du Kenya commencent aussi à commercialiser l'ADSL et investissent dans le développement de leurs installations haut débit. Dans le cadre du NEPAD (New Economic Partnership for Africa's Development), des commissions ont été créées sous le leadership du Sénégal et de l'Afrique du Sud pour proposer des projets permettant de doter l'Afrique d'infrastructures adéquates en matière d'accès et de haut débit ; reste à savoir comment ceux-ci seront financés. Les services et contenus Internet en Afrique sont essentiellement orientés pour les utilisateurs urbains et les gouvernements. Les zones rurales ne sont concernées qu'à moins de 5 % de cette offre. Très peu de projets IT ont été développés dans le domaine agricole, alors que le secteur primaire constitue la base de l'économie africaine. Les autres freins au développement d'Internet sont l'absence d'équipement des ménages (sauf à Maurice et en Afrique du Sud), le fort taux d'analphabétisme et le manque de connaissance informatique et technologique.

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Les promesses du satellite L’insuffisance des infrastructures de communications terrestres est le principal facteur de dĂŠveloppement des rĂŠseaux de communications par satellites. Les liaisons spatiales restent dominĂŠes en Afrique par les opĂŠrateurs ĂŠtrangers tels que Eutelsat, Intelsat, Panamsat, Thuraya‌ . Après de longues tractations, le projet de mise en place d'un rĂŠseau continental de Rascom (l'Organisation rĂŠgionale africaine de tĂŠlĂŠcommunications par satellite) semble se concrĂŠtiser et permettra de dĂŠsenclaver les zones rurales en offrant des services de communications Ă un coĂťt modique. Alcatel Space a remportĂŠ en juin dernier un contrat de 150 millions de dollars pour construire et lancer d'ici 2006 un satellite de tĂŠlĂŠcommunications couvrant l'ensemble du continent et qui offrira des liaisons fixes voix et donnĂŠes, l'accès Ă Internet, ainsi que des services de radiodiffusion large bande. Il devrait aussi permettre d'amĂŠliorer l'interconnexion entre les pays africains, notamment entre ceux de la frange littorale pour l'essentiel dĂŠjĂ reliĂŠs entre eux par des câbles sous-marins et ceux de l'arrière pays souvent très isolĂŠs et d'agrĂŠger le trafic sortant pour faire en sorte que l'Afrique soit en mesure de nĂŠgocier de meilleurs tarifs avec les opĂŠrateurs de tĂŠlĂŠcommunications extĂŠrieurs au continent.. Dans certains pays, les grandes entreprises utilisent les VSAT pour leurs rĂŠseaux privĂŠs. Le coĂťt actuellement très ĂŠlevĂŠ de ce type de services limite l'usage de la tĂŠlĂŠphonie satellitaire Ă l'ĂŠlite et aux entreprises. Le BĂŠnin, le Gabon, l'Ethiopie, l'Afrique du Sud et la Zambie offrent des services de base (tĂŠlĂŠphones, tĂŠlĂŠcopie) Ă partir de terminaux VSAT. Le Kenya prĂŠvoit de libĂŠraliser les services de VSAT en 2004. En Ethiopie, la Banque mondiale cofinance un projet ambitieux de raccordement de sites universitaires et scolaires, par technologie VSAT, qui auront ainsi accès au multimĂŠdia. La solution du VSAT comme moyen d'accès Ă des services vocaux ou Ă Internet semble progressivement se gĂŠnĂŠraliser sur le continent. Source : CFCE/DIS/TĂŠlĂŠcoms - DĂŠcembre 2003 Contact : alain.cimaz@cfce.fr Annexes en ligne se rĂŠfĂŠrant Ă cet article : w Contacts du rĂŠseau TIC Afrique de la DREE (Document Microsoft Word) w Chiffres clĂŠs des tĂŠlĂŠcoms et d'Internet en Afrique (Document Microsoft Word) w Contacts Afrique au CFCE (Document Microsoft Word) w Financements internationaux et projets pan-africains (Document Microsoft Word) w Afrique : Sites utiles (Document Microsoft Word)

D O S S I E R A F RI Q UE - D U - S UD : T R E M P L I N

V E R S L ’A F R I Q U E

L'Afrique du Sud compte une ligne tÊlÊphonique (qu'elle soit fixe ou mobile) pour 2,3 habitants. Avec près de 15 millions d'abonnÊs, la tÊlÊphonie mobile reprÊsente aujourd'hui trois fois le nombre d'abonnÊs à la tÊlÊphonie mobile (5 millions), suivant une croissance phÊnomÊnale de 36 % par an au cours des trois dernières annÊes. Le nombre d'ordinateurs a dÊpassÊ les 4 millions d'unitÊs en 2002, et le pays compte près de trois millions d'Internautes et une soixantaine de fournisseurs d'accès Internet (FAI), dont seulement une poignÊe dÊtient la majoritÊ du marchÊ. Le marchÊ des services Internet gÊnère un revenu annuel d'environ 175 millions Ÿ GRQW XQH SDUW GH SURYLHQW GHV HQWUHSULVHV HW OH UHVWH GHV FRQQH[LRQV individuelles. L'opÊrateur historique prolonge sa situation de monopole : timiditÊ des investisseurs DotÊ d'un monopole d'opÊrateur fixe jusqu'en mai 2002, l'opÊrateur historique, Telkom, jouit encore fin 2003 d'une situation de non-concurrence. Le retard de l'arrivÊe de la concurrence, en dÊpit de deux appels d'offres lancÊs fin 2002 et mi 2003 pour un second opÊrateur fixe, permet à Telkom de poursuivre sa restructuration. Le rÊsultat donne une entreprise aujourd'hui modernisÊe, prÊsente sur les marchÊs boursiers de Johannesburg et de New York, et oÚ le gouvernement ne dÊtient plus qu'une minoritÊ du capital.

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Toutefois, les performances opÊrationnelles restent à dÊmontrer : le niveau du carnet de commande actuel de Telkom demeure infÊrieur à celui de 1999/2000, et le nombre d'abonnÊs stagne depuis deux ans à 4,9 millions. Un rÊgulateur encore anÊmique, mais en voie d'amelioration Deux plaintes rÊcemment dÊposÊes par Telkom pour prÊserver son monopole de services ont conduit à une fin de non recevoir de la part du rÊgulateur ICASA (Information & Communications Authority of South Africa). Dans les domaines du Least Cost Routing (LCR) et des hot-spots wi-fi, Telkom soulignait le procÊdÊ illÊgal des industriels court-circuitant le rÊseau public. Les deux cas ont ÊtÊ jugÊs non recevables par le rÊgulateur. En outre, plusieurs plaintes dÊposÊes par des industriels contre Telkom pour concurrence abusive ont rÊcemment donnÊ lieu à des sentences favorables aux plaignants de la part du rÊgulateur. Si ces dÊcisions ne semblent pas affecter l'image de Telkom, en revanche, elles commencent à conforter progressivement de façon positive celle du rÊgulateur face à l'industrie des tÊlÊcommunications. TÊlÊphonie mobile : trois opÊrateurs et 27 prochaines licences de tÊlÊphonie rurale

Une autre phase de la libÊralisation des tÊlÊcommunications en Afrique du Sud a ÊtÊ mise en place en 2002 par le gouvernement pour mettre fin aux obligations de Telkom en termes de tÊlÊphonie rurale. C'est ainsi que des licences de tÊlÊcommunications sont en cours d'attribution dans les rÊgions isolÊes ou mal desservies. Ces licences spÊcifiques (Under-serviced Rural Areas Licences) ont pour objectif de permettre à des entrepreneurs noirs ou historiquement dÊfavorisÊs (Indiens, mÊtis, handicapÊs,...) de prendre part à l'activitÊ du secteur des tÊlÊcommunications, tout en amÊliorant le service universel auprès des usagers. Sur le territoire national, 27 zones gÊographiques ont ÊtÊ identifiÊes par le ministère des Communications, comme mal desservies. Il s'agit en fait de zones oÚ la densitÊ tÊlÊphonique est Êgale ou infÊrieure à 5 %. Le fonds public consacrÊ au service universel (Universal Service Fund, USF) et financÊ par les quatre opÊrateurs en place, prÊvoit d'offrir une somme annuelle initiale de 250 millions de ZAR (31,25 millions Ÿ à chaque consortium licenciÊ. Cette aide sera suivie de 10 millions de ZAR (1,25 million Ÿ VXSSOpPHQWDLUHV VXU XQH SpULRGH GH WURLV DQV VL WRXWHIRLV OHV REMHFWLIV RQW pWp DWWHLQWV Lettre de Veille Internationale TÊlÊcoms - Internet - ME/CFCE - N° 10 - DÊcembre 2003

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En septembre 2003, l'appel à candidatures a été lancé pour les dix premières régions. Seize réponses ont été reçues par le régulateur, deux ont été rejetées, et les quatorze autres sont actuellement en cours d'examen. Les premières licences devraient être allouées au premier semestre 2004. Le processus reste encore très lent en raison de tours de table financiers difficiles à boucler pour chaque consortium. Le Black Economic Empowerment, incontournable spécificité de l'Afrique du Sud La population sud-africaine compte 80 % d'Africains de couleur noire. Depuis 1994, la politique postapartheid tente de ré-équilibrer l'économie sud-africaine au pro-rata des représentations raciales. A présent, l'obtention de marchés publics passe immanquablement par le B.E.E., Black Economic Empowerment, ou la discrimination positive en faveur de la population noire. Bien qu'il ne s'agisse encore que d'une réglementation d'usage, aujourd'hui, les marchés publics sud-africains privilégient les fournisseurs africains de couleur noire ou historiquement défavorisés. Des textes sont cependant à l'étude. En effet, en ce qui concerne le secteur spécifique des Technologies de l'Information et de la Communication et de l'Electronique (TIC&E), une charte industrielle est en cours d'élaboration par les acteurs du marché (opérateurs, fournisseurs, associations,.. ). Cette charte définira les critères de BEE pour l'industrie. A titre d'exemple, s'agissant de la présence BEE au capital d'une entreprise TIC&E, le gouvernement - dans sa définition de charte globale à toutes les industries - suggère qu'un minimum de 25,1 % du capital d'une entreprise doit être détenu par des hommes d'affaires sudafricains de couleur noire. La mise en application de la charte industrielle TIC&E, vraisemblablement début 2004, devra au préalable faire l'objet de l'approbation du gouvernement. Le document de discussion du groupe de travail TIC&E se trouve sur le site Internet www.ictcharter.org.za. La plupart des fournisseurs de Telkom et des autres opérateurs sud-africains ont adopté une véritable politique d'intégration de partenaires BEE au capital de leur société. Alcatel vient de restructurer son « Empowerment » le mois dernier en cédant 30 % de son capital à un consortium mené par New Seasons de l'homme d'affaires Peter Vundla La convergence, ou la nouvelle loi sur les télécoms En juillet 2003, lors d'un colloque national, le gouvernement sud-africain a reconnu que le cadre législatif des télécommunications était dépassé par l'avancée des technologies de convergence (télécommunications, informatique, audiovisuel). Cet évènement a constitué la toute première étape de la refonte de la législation. C'est ainsi qu'une Convergence Bill est en train de naître en Afrique du Sud. Il s'agit d'un projet de loi qui gouvernera l'ensemble des secteurs des télécommunications, de l'informatique et de l'audiovisuel. Aujourd'hui, les licences sont attribuées séparément en fonction des services offerts : téléphonie fixe, téléphonie mobile, satellite, radio, etc., soit une structure parfaitement verticale et opaque. La nécessité d'un changement vers un régime horizontal d'attribution des licences a été approuvée par l'ensemble des industriels et du gouvernement. Ainsi, la répartition de l'industrie en quatre segments horizontaux : infrastructures, services, contenus, et applications, permettrait l'allocation de licences générales, technologiquement neutres. En outre, la ministre a reconnu le besoin de renforcer l'ICASA en moyens humains et financiers, afin de disposer d'une autorité de régulation forte et capable, tout en ménageant une part d'auto-régulation (light touch). Environ deux ans seront nécessaires à la réalisation et la mise en application de cette loi. Ce colloque aura permis au gouvernement sud-africain de faire le point sur la convergence avant le sommet mondial sur la société de l'information, qui s'ouvrira le 10 décembre prochain à Genève. Sites utiles et salon • Ministère des Communications : http://docweb.pwv.gov.za • Régulateur : http://www.icasa.org.za • Communication Users of South Africa : www.cuasa.org.za • Nepad : www.nepad.org • E-Africa Commission : www.eafricacommission.org • Salon IT et Télécoms : Futurex - Johannesburg, 18 – 21 mai 2004 (www.futurex.co.za) Lettre de Veille Internationale Télécoms - Internet - ME/CFCE - N° 10 - Décembre 2003

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Source : Dossier réalisé par Thérèse Folléa - ME Johannesburg - Décembre 2003 Contact : therese.follea@dree.org

MONDE L' UIT actualise ses chiffres et définit un nouvel indicateur A l'occasion du Sommet mondial sur la société de l'information (SMSI) qui se tient à Genève du 10 au 12 décembre 2003, l'Union Internationale des Télécommunications (UIT) vient de publier une actualisation de son étude annuelle sous le titre : Rapport sur le développement des télécommunications dans le monde 2003 : indicateurs d'accès à la société de l'information. Cette édition traite du problème précis que pose la mesure de l'accès aux technologies de l'information et de la communication (TIC) A cette occasion, l'UIT vient de créer un nouvel indicateur : le DAI (pour Digital Access Index ou l'Indice d'Accès aux Technologies Numériques) qui permet d'évaluer la capacité globale des habitants d'un pays à accéder aux TIC. Ce nouvel indicateur met encore plus en lumière la véritable fracture numérique qui frappe de plein fouet les pays d'Afrique (lire page 22 du document joint en annexe)

Source : Gilbert Frontier -CFCE/Télécommunications - Décembre 2003 Contact : gilbert.frontier@cfce.fr

AFRIQUE Projet de câble optique sous-marin sur l'Afrique de l'Est La troisième réunion depuis le lancement du projet de câble optique sous-marin (EASSY project), en novembre 2002, s'est tenue à Nairobi du 5 au 7 novembre dernier. Ce projet vise à relier les villes de Djibouti et Durban (Afrique du Sud) avec des points d'ancrage à Madagascar, au Mozambique, en Tanzanie et au Kenya, réunit douze pays (Ouganda, Zanzibar, Botswana, Rwanda et Malawi en plus des pays cités ci-dessus). Lettre de Veille Internationale Télécoms - Internet - ME/CFCE - N° 10 - Décembre 2003

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Le but de la réunion de novembre dernier était de parvenir à un accord sur la mise en oeuvre du projet. Sur les douze entreprises de télécommunications participantes, quatre ont signé le protocole d'accord – Telkom Kenya, Botswana Telecom, Rwanda Telecom et Zanzibar Telecom – les huit autres ayant jusqu'au 31 décembre 2003 pour apposer leur signature. Une alternative à Rascom Le coût du projet est estimé entre 200 et 300 millions de dollars (165,65 à 248,46 millions ¼ 8QH IRLV le réseau câblé mis en place, il représentera une alternative économique à l'utilisation d'un satellite, dont les coûts de transmission et d'interconnexion sont élevés. Parallèlement, le directeur général de l'Organisation des Communications Africaines par Satellite (RASCOM), Monsieur G.D. Adadja, a annoncé le lancement du premier satellite de télécommunications africain pour 2006. Le coût de ce satellite est estimé à 150 millions de dollars (124,23 millions ¼ TXL VHURQW UpSDUWLV VXU les 44 pays membres du réseau et leur partenaire : Alcatel. Source : ME Nairobi - Novembre 2003 Contact : aurelie.fournier@dree.org

AFRIQUE-DU-SUD : Les entreprises françaises se distinguent Alcatel a rendu public, en novembre dernier, un projet innovant mené en collaboration avec Vodacom, le premier opérateur sud-africain de réseau GSM, Manobi, une PME franco-sénégalaise, et le ministère des Communications d'Afrique du Sud (DoC) visant à fournir des technologies avancées de télécommunications aux communautés rurales sud-africaines. Ce programme s'inscrit dans le cadre de l'initiative du Président Thabo Mbeki en faveur du développement des technologies de l'information et de la communication et de l'initiative " Alcatel digital bridge " lancée à Johannesburg pendant Africa Telecom, en novembre 2001. Durant la première phase de ce programme, Alcatel et ses partenaires proposeront aux cultivateurs du village de Makuleke (province du Limpopo) un accès à divers services (prix et quantités de produits requis sur différents marchés, par exemple) à partir d'un terminal GSM et en relation avec l'Internet fixe, afin d'améliorer la productivité, les ventes et, au final, les conditions de vie de la population. Les premiers bénéficiaires du programme sont des producteurs de coton (plus de 1 600 personnes). Une extension du projet, actuellement à l'étude, concernerait quelque 3 000 producteurs. Répéter l'expérience sénégalaise La deuxième phase du projet, toujours en discussion avec les différentes parties prenantes, étendrait l'offre de services à trois grandes provinces : le Cap oriental (exploitations maraîchères, production de bois et de laine), le Cap du Nord (production de coton, de lait et de pommes) et le Cap occidental (production de raisin, de légumes et élevages d'autruches). Alcatel et Manobi ont noué ce parterariat pour l'Afrique du Sud, a partir de leur expérience au Sénégal où, ces trois dernières années, ils ont mis en place avec succès de nouvelles technologies d'accès aux données par GSM et Internet, dans le but d'améliorer la qualité de vie dans les communautés rurales. Source : CFCE d'après Alcatel - Décembre 2003 Contact : alain.cimaz@cfce.fr

ANGOLA : Internet reste très peu développé Les principaux fournisseurs d'accès à Internet en Angola sont Nexus, Multitel, NCR et Angola Telecom. Ces fournisseurs se partagent un marché estimé actuellement à 30 000 abonnés (pour une population totale de 13,9 millions en 2002). Nexus est le fournisseur d'accès qui, aujourd'hui, dispose de la meilleure plate-forme. L'essentiel du marché se trouve dans la capitale, Luanda, conurbation de 4 millions d'habitants. Lettre de Veille Internationale Télécoms - Internet - ME/CFCE - N° 10 - Décembre 2003

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En 2004, on estime que le marchÊ devrait croÎtre à un rythme supÊrieur à 40 % de ce qu'il est aujourd'hui. Les connexions Internet, vendues pour 56 Kbit/s, fonctionnent rarement à plus de 28 Kbit/s. Il est frÊquent de voir des dÊconnexions sauvages, des ralentissements intempestifs, des impossibilitÊs de se connecter, etc. Les lignes RNIS souffrent, elles-aussi, de la mauvaise qualitÊ des lignes ou de l'instabilitÊ du courant Êlectrique. DÊbuts du haut dÊbit et du Wi-Fi Depuis septembre dernier, Angola Telecom a introduit sur Luanda une offre Internet haut dÊbit, ADSL (encore très chère, jusqu'à 250 dollars par mois, soit 207 Ÿ VHORQ OH GpELW VRXKDLWp HW GRLW HQFRUH faire la preuve de sa stabilitÊ. En tant que telle, elle nÊcessite une haute qualitÊ de ligne, ce qui n'est pas encore acquis en Angola. En tout Êtat de cause, les connexions RTC sont encore largement majoritaires dans la population. Les entreprises bÊnÊficient, quant à elles, de liaisons de bonne qualitÊ. Le haut dÊbit est pour l'instant principalement assurÊ par des connexions satellitaires ou par des lignes louÊes. Dans les Êvolutions possibles, on retiendra les tentatives et les succès, de dÊployer des rÊseaux hertziens. Ces rÊseaux rencontreront probablement un accueil très favorable du fait de la facilitÊ de dÊploiement, des prix très compÊtitifs et de la rÊsistance aux alÊas (travaux publics, inondations, accidents techniques, etc.) Des rÊseaux WADSL (Wireless ADSL, connexion à Internet que l'on peut qualifier de "boucle Locale Radio AsymÊtrique IP à Très Haut DÊbit" 5Gbit/s)sont dÊjà utilisÊs pour les interconnexions et le Wi-Fi commence à faire son apparition... Source : ME Luanda - DÊcembre 2003 Contact : marina.ivo@dree.org

BURKINA : Alcatel remporte deux contrats auprès de l'Onatel Selon une information parue dans la revue "Afrique Projets"*, l'Êquipementier français vient de signer deux contrats avec l'Onatel, l'opÊrateur historique burkinabÊ, l'un pour la fourniture des Êquipements de transmission optique multi-services destinÊs à la construction d'un rÊseau dorsal de transmission et l'autre pour la fourniture du câble à fibre optique sur la partie Est du pays. * PubliÊe deux fois par mois par le CFCE, en coopÊration avec les Missions Êconomiques, la lettre Afrique-Projets (Cf N°135 de dÊcembre 2003 en spÊcimen dans la partie Ressources et Illustrations) rassemble pour vous au quotidien toutes les informations disponibles sur les projets et opportunitÊs d'affaires à venir et en cours, classÊes en six rubriques : tendance et analyse de l'aide-projets, Êchos et contacts utiles en France et en Afrique, privatisations, nouveaux projets, suivi des projets en cours, agenda L'abonnement à Afrique-Projets (182,99 euros TTC par an) comprend l'envoi par tÊlÊcopie ou mail de 18 numÊros et, par courrier, de deux carnets d'adresses (contacts en France et en Afrique intervenant dans le suivi des projets bilatÊraux et des projets multilatÊraux). Contact : Françoise Beauplet (RÊdacteur en chef) : TÊl 01 40 73 38 14 - Fax 01 40 73 37 67 Source : CFCE/Afrique Projets - DÊcembre 2003 Contact : francoise.beauplet@cfce.fr Annexes en ligne se rÊfÊrant à cet article : w Afrique-Projets N°135 (Document au format PDF)

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CAMEROUN : Concession provisoire de Camtel pour deux ans Camtel, l'opérateur historique des télécommunications, vient de signer avec l'Etat du Cameroun une convention de concession provisoire de gestion de réseaux et services de téléphonie fixe. Cette entreprise, qui exploite aujourd'hui l'unique réseau de téléphone fixe au Cameroun avec près de 110 000 abonnés, a été admise à la procédure de privatisation le 22 septembre 1999, mais le processus a été déclaré infructueux fin 2002. Aussi, le gouvernement a-t-il décidé, en accord avec les bailleurs de fonds, de prendre un certain nombre de mesures destinées à renforcer l'entreprise. Ces mesures ont consisté à : • autoriser Camtel à investir 39 millions ¼ GDQV OH FDGUH G XQ SURJUDmme minimum d'investissement (démarré depuis cinq mois) ; • accorder à l'opérateur camerounais une concession provisoire de réseaux et services de téléphonie fixe exploités ; • mettre en place un plan d'entreprise crédible afin de permettre à la société de remplir les obligations du cahier des charges intérimaire, de faire respecter ses droits exclusifs et d'augmenter sa valeur ; • envisager l'octroi d'une concession de téléphonie mobile à travers une filiale à créer. C'est dans ce contexte que la convention de concession provisoire, d'une durée de deux ans et renouvelable une fois, a été signée. Elle peut être remplacée à tout moment par une convention de concession définitive qui sera octroyée à Camtel, dès la finalisation du processus de privatisation. Comme retombées de cette concession provisoire, les dirigeants de Camtel ont annoncé l'installation de 40 000 nouvelles lignes de téléphonie fixe, mais aussi la réhabilitation des publiphones dans les villes principales du pays. La signature de cette concession provisoire permettra à l'opérateur de mieux faire face à la concurrence des opérateurs du mobile. Le marché da la téléphonie mobile, potentiellement estimé à 1,5 million d'abonnés, est en phase de croissance avec une augmentation de 7,5 % du nombre d'abonnés par trimestre. Source : ME Yaoundé - Décembre 2003 Contact : eric.dibeu@dree.org

CAMEROUN : Les télécommunications restent peu développées Malgré la libéralisation des télécommunications intervenue en 1998, l'accès au téléphone demeure encore limité (télédensité : 5 % environ pour le fixe et le mobile), et d'importants investissements s'avèrent nécessaires pour tirer partie des potentialités qu'offre le marché. Camtel reste l'unique opérateur dans le secteur de la téléphonie fixe tandis que le Sud-africain MTN et le Français Orange se partagent le secteur de la téléphonie mobile (700 000 abonnés au premier trimestre 2003, contre 110 000 abonnés à la téléphonie fixe à la même période). L'insuffisance de l'offre en matière de lignes téléphoniques, le coût élevé des services ainsi que le matériel informatique nécessaire à la navigation sur Internet, demeurent encore des obstacles à la pénétration de l'Internet au Cameroun (5 000 abonnés en 2002). Le gouvernement a fait du développement de l'Internet une priorité et le lancement de l'ADSL est prévu début 2004. Pour en savoir plus : Lire la fiche de synthèse sur "Les télécommunications au Cameroun" publiée en novembre 2003 par la Mission Economique de Yaoundé (Ci-joint en Ressources et illustrations) Source : ME Yaoundé - Novembre 2003 Contact : eric.dibeu@dree.org Annexes en ligne se référant à cet article : w Les télécommunications au Cameroun (Document Microsoft Word)

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COTE-D'IVOIRE : Dernière étape de la libéralisation des télécoms en 2004 La libéralisation du secteur des télécommunications en Côte d'Ivoire devrait s'achever en février 2004 avec la fin du monopole de Côte d'Ivoire Telecom sur la téléphonie fixe et les appels internationaux. Le processus avait été entamé en 1996, avec l'attribution de trois licences de téléphonie mobile, et poursuivie en 1997, avec l'ouverture d'une partie du capital de l'opérateur public dont 51 % fut cédé à la société France Câbles et Radio Côte d'Ivoire. Déjà, un deuxième opérateur de téléphonie fixe est annoncé, les fournisseurs d'accès Internet basent leurs projections sur une utilisation intense de la téléphonie par Internet (sur IP), tandis que le marché de la téléphonie mobile poursuit son expansion. Dans un contexte sociopolitique particulièrement troublé suite à l'insurrection armée du 19 septembre 2002 qui a conduit à la partition de fait du pays, le ministère des Télécommunications doit refondre le Code des Télécommunications de toute urgence afin de mettre en place un mode de régulation permettant de faire face à l'arrivée de nouveaux opérateurs et les problèmes d'interconnexions qui en découlent. Faible pénétration d'Internet Au delà de cette course contre la montre des autorités ivoiriennes, il convient de rappeler quelques contraintes économiques et financières pour prévoir l'impact de cette libéralisation. Le premier point concerne les coûts de connexion vers l'extérieur de la Côte d'Ivoire. Que ce soit par le câble sousmarin ou les satellites, ces coûts restent incompressibles et leurs opérateurs ne seront pas directement influencés par la libéralisation ivoirienne. Le deuxième point concerne les habitudes de consommation. Si la téléphonie mobile prépayée enregistre une croissance continue, la téléphonie fixe a atteint un palier et on peut s'interroger sur la rentabilité de deux opérateurs en concurrence, une attitude commerciale agressive pouvant entraîner la régression de ce sous-secteur. Enfin, si Internet est effectivement un marché à développer, il reste lié au prix du transfert de données internationales et surtout aux habitudes des consommateurs, alors que l'enthousiasme pour cette technologie est encore très limité au niveau des entreprises et même parmi la population estudiantine. Actuellement, on compte environ 8 000 abonnés Internet en Côte d'Ivoire. Source : ME Abidjan - Décembre 2003 Contact : nicolas.mroczko@dree.org Annexes en ligne se référant à cet article : w Graphique et tableau du nombre d'abonnés fixes et mobiles (Document Microsoft Word)

ERYTHREE : Perspective d'ouverture du marché de la téléphonie mobile La proclamation 134/2003 du 16 octobre 2003 a institué la création d'Eritel, Eritrea Telecommunication Services, en lieu et place de la précédente Telecommunications Services of Eritrea (TSE), pour gérer et développer les services de télécommunications en Erythrée. Elle est dirigée par M. Tesfaselassie Berhane. Cette proclamation prévoit la création d'opérateurs de téléphonie mobile, qui pourront utiliser les infrastructures d'Eritel après avoir signé avec elle les accords correspondants. Dans les faits, le projet de création d'un réseau mobile en Erythrée est déjà ancien (plusieurs sociétés étrangères avaient fait des propositions), mais le cadre légal était visiblement insuffisant. L'Etat financera la mise en place des équipements nécessaires, qui s'appuieront sur des installations pilotes existantes, fournis par Motorola. Les opérateurs apporteront des services de gestion, sans être propriétaires d'aucune infrastructure, d'où leur appellation d'opérateurs mobiles virtuels (MVNO). Source : ME Addis-Abeba - Décembre 2003 Contact : michel.drobniak@dree.org

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ETHIOPIE : Projet de tÊlÊenseignement La sociÊtÊ amÊricaine Hughes Network Systems (HNS) est l'attributaire du projet de mise en place d'un rÊseau satellite à bande large, pour un montant de 25 millions de dollars (20,6 millions Ÿ Une des premières phases de ce projet, Directway, consiste à relier un certain nombre d'Êcoles entre elles dans le but de dÊvelopper l'enseignement à distance. En outre, ce système permettra à diffÊrentes institutions et entreprises privÊes l'utilisation de vidÊo-confÊrences et l'accès au rÊseau Internet. Grâce à ce projet, le ministère de l'Education espère Êtendre l'accès à l'Êducation à près de 30 millions d'enfants en âge scolaire. L'infrastructure Êlectrique Êtant encore peu dÊveloppÊe en milieu rural, l'Ênergie solaire sera l'alternative retenue. L'installation du rÊseau devrait être achevÊe d'ici la fin de l'annÊe 2004. Dans le cadre de ce projet, le contrat de fourniture de 700 000 postes de tÊlÊvision à Êcran plasma, pour un montant de 250 millions de birrs (25 millions Ÿ DSUès une première annulation, a ÊtÊ attribuÊ à la sociÊtÊ japonaise Marubeni Trading par l'Educational Media Agency (EMA). Source : ME Addis Abeba - Novembre 2003 Contact : michel.drobniak@dree.org

KENYA : Samsung ouvre un bureau à Nairobi La dÊcision de l'entreprise sud-corÊenne de s'implanter au Kenya s'inscrit dans un contexte de croissance considÊrable de la tÊlÊphonie mobile en Afrique de l'Est. Au Kenya, le nombre d'utilisateurs est passÊ de 30 000 à deux millions en deux ans Suite à l'ouverture d'un bureau de liaison à Nairobi, Samsung prÊvoit, dans un deuxième temps, la crÊation d'un centre destinÊ à tous les produits de la marque : produits audiovisuels mais aussi ÊlectromÊnagers en plus des tÊlÊphones portables. Samsung prÊcède ainsi de peu son concurrent Nokia qui prÊvoit d'ouvrir prochainement son bureau pour l'Afrique Centrale et Orientale à Nairobi. Source : ME Nairobi - Novembre 2003 Contact : aurelie.fournier@dree.org

MAURICE : Visite d'une dÊlÊgation de sociÊtÊs françaises des NTIC er

Une dĂŠlĂŠgation d'hommes d'affaires français a effectuĂŠ une visite de prospection Ă Maurice du 1 au 5 dĂŠcembre, Ă l'initiative du Board of Investment (BOI). La dĂŠlĂŠgation française etait composĂŠe de 18 responsables de 12 entreprises actives dans les secteurs de l'informatique (BPO, centres d'appels, dĂŠveloppement de logiciels) et de l'ĂŠlectronique (assemblage de composants ĂŠlectroniques). Ils ont rencontrĂŠ les responsables de BPML (Business Parks of Mauritius Limited, sociĂŠtĂŠ qui gère la cybercitĂŠ) et de Mauritius Telecom, entre autres, ainsi que du secteur privĂŠ mauricien, dans la perspective d'ĂŠventuels partenariats. Au cours de leur visite, les investisseurs français potentiels ont dĂŠcouvert la cybercitĂŠ d'Ébène et jugĂŠ des possibilitĂŠs des infrastructures de tĂŠlĂŠcommunications actuellement disponibles Ă travers Mauritius Telecom. La deuxième partie de la semaine a ĂŠtĂŠ rĂŠservĂŠe Ă des rencontres individuelles, en fonction des intĂŠrĂŞts de chaque groupe. Source : ME Port-Louis - DĂŠcembre 2003 Contact : marie-christine.bancilhon@dree.org

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MOZAMBIQUE : M Cel poursuit sa progression Dans le cadre de la seconde conférence Investissements Commonwealth / Mozambique qui s'est tenue à Maputo du 22 au 24 octobre 2003, M. Rui Fernandes, Directeur Général de M Cel, a fait une présentation succincte de sa société, dont on retiendra les éléments suivants : • l'opérateur de téléphonie mobile compte actuellement près de 400 000 abonnés (contre 250 000 en 2002). Il s'est donné comme objectif d'atteindre 500 000 abonnés d'ici l'arrivée sur le marché du second opérateur Vodacom, prévue début 2004 ; • la télédensité dans le secteur de la téléphonie mobile est de 2 %. On peut considérer que la couverture est quasi nationale grâce à la connexion au réseau des dix capitales provinciales ; • le programme d'investissements sur fonds propres de M Cel s'élèvera à 48 millions de dollars (39,75 millions ¼ SRXU OD SpULRGH -2006 . Source : ME Maputo - Novembre 2003 Contact : natacha.tempez@dree.org

MOZAMBIQUE : Vodacom fait son entrée sur le marché de la téléphonie mobile Suite à l'accord d'interconnexion, signé en août dernier, entre les trois opérateurs de téléphonie, à savoir TDM, M Cel et Vodacom, ce dernier s'apprête à signer un contrat d'investissement de 567 millions de dollars (469,60 millions ¼ DYHF OH JRXYHUQHPHQt du Mozambique dans le cadre du projet de concession de la seconde licence de téléphonie mobile du pays. Vodacom Mozambique, dont les principaux actionnaires sont Empresa Moçambicana de Telecomunicações (Emotel) et Vodacom International, prévoit d'employer 500 salariés directs et 10 000 indirects. La mise en service de ses prestations est prévue pour décembre 2003. Les villes de Maputo, de Matola, de Xai Xai, de Beira, de Nampula et de Nacala et les tronçons entre Maputo et Ressano Garcia (sur la RN4) et entre Maputo et Namaacha (sur la RN 2) seront les premières zones à bénéficier de ces nouveaux services dont le « roaming » à partir d'une carte prépayée. Les tarifs de communication ne sont cependant pas encore connus. Source : ME Maputo - Novembre 2003 Contact : natacha.tempez@dree.org

NIGERIA : Forte croissance de la téléphonie mobile Le Nigeria compte aujourd'hui deux millions d'abonnés GSM et ce marché pourrait, selon certains spécialistes, atteindre 20 millions d'utilisateurs. Les quatre opérateurs présents sur le marché ont déjà investi 3,9 milliards de dollars (3,2 milliards ¼ GHSXLV HW GRLYHQW SRXUVXLYUH OH GpYHORSSHPHQW GH leurs réseaux. Quatre opérateurs GSM, dont trois privés, se partagent actuellement un marché en expansion. MTN, avec 51 % du marché, est l'opérateur prédominant. Econet, qui en détient 42 %, passe sous le contrôle de l'opérateur sud-africain Vodacom, dont l'assise financière garantit une nette amélioration de ses résultats. Globacom, le nouvel opérateur nigérian, vient juste d'inaugurer son réseau GSM et revendique une politique commerciale très agressive pour gagner au plus vite des parts de marché. M-Tel, filiale de l'opérateur public Nitel, ne représente que 4 % du marché et reste le parent pauvre du secteur, handicapé par le poids de sa gestion administrative. L'implantation de Vodacom confirme par ailleurs la nette domination des investissements sud-africains dans les télécommunications au Nigeria. Ils contrôlent désormais 80 % des réseaux GSM du pays. MTN : le leader L'opérateur est le leader actuel avec près de 1,5 million de lignes. La filiale nigérianne est détenue à 76 % par la maison mère sud-africaine. Des investissements très importants sont prévus pour développer son réseau et son assise commerciale dans le secteur. MTN vient de bénéficier d'un financement de 100 millions de dollars (82,5 millions ¼ DFFRUGp SDU OD 6), 6RFLpWp )LQDQFLère Internationale), filiale de la Banque Mondiale. Lettre de Veille Internationale Télécoms - Internet - ME/CFCE - N° 10 - Décembre 2003

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Econet : l'endetté Sous réserve d'une issue favorable au conflit juridique qui oppose EWN (Econet Wireless Nigeria) à sa maison mère EWI (Econet Wireless International), c'est finalement l'offre de rachat du groupe sudafricain Vodacom qui a été retenue par les principaux actionnaires d'EWN. Les ressources financières et technologiques de Vodacom ont certainement beaucoup pesé dans la décision en raison du déficit de trésorerie qui pénalise le deuxième opérateur de téléphonie mobile GSM nigérian. En échange d'une participation majoritaire de 51 %, Vodacom s'engage à investir plus de 650 millions de dollars (536,6 millions ¼ GDQV (:1 DILQ GH UpGXLUH OD GHWWH GX JURXSH HW GH SRXUYRLU à l'expansion du réseau. L'envergure du nouvel entrant et les moyens dont il dispose devraient donner à EWN un nouveau souffle dans la concurrence avec MTN qui, au cours des trois dernières années, s'est octroyé une part prédominante sur le marché. Globacom : l’offensif Un an après l'acquisition de sa licence GSM, le nouvel opérateur Globacom, a successivement lancé la commercialisation de ses services GSM sous la marque « Glo » à Abuja, Ibadan, Lagos et Port Harcourt. Doté d'une politique tarifaire très agressive et proposant une facturation à la seconde, Globacom s'impose comme un concurrent d'envergure et relance la compétition entre les opérateurs. La clientèle espère de cette concurrence accrue une amélioration sensible des services des opérateurs GSM en matière de tarifs et de qualité des communications (saturation des réseaux, prix élevés des abonnements, facturation à la minute). A défaut d'accords commerciaux satisfaisants avec les autres opérateurs, des problèmes d'interconnexion avec les réseaux concurrents subsistent et handicapent l'essor du nouvel arrivant. M-Tel : le dernier M-Tel, la filiale GSM de Nitel s'attaque, elle aussi, fermement au marché. M. Aad Loois, Directeur Général, annonce la création de 1,2 million de lignes supplémentaires très rapidement, couvrant l'ensemble des 36 Etats nigérians. La facturation à la seconde sera mise en place dès décembre accompagnée d'une campagne de publicité d'envergure. Nitel bénéficie de plus d'atouts considérables (interconnexions des lignes fixes avec son réseau GSM) qui, s'ils sont bien exploités pourraient faire revenir l'opérateur public au tout premier plan. Source : ME Lagos - Décembre 2003 Contact : alexandre.fabre@dree.org

NIGERIA : Nitel modernise son réseau fixe Nitel, l'opérateur téléphonique public, s'engage dans une politique d'investissements et de promotion importante afin de rétablir une situation économique préoccupante et de rester dans la course. Selon Rein Zwolsmann, directeur général de Nitel, l'opérateur aurait obtenu 6 milliards de nairas (36,4 millions ¼ DXSUès des banques et marchés des capitaux pour rénover et numériser l'ensemble de son réseau téléphonique. Sur les 276 centraux téléphoniques répertoriés dans le pays, 35 % seulement sont numériques. Les 65 % restants sont analogiques. De plus, Nitel annonce l'installation prochaine de 250 000 lignes fixes supplémentaires sur l'Etat de Lagos, ainsi qu'une baisse substantielle des tarifs pratiqués sur les communications internationales. Source : ME Lagos - Décembre 2003 Contact : alexandre.fabre@dree.org

OUGANDA : Projets de télé-enseignement et de télé-médecine SchoolNet Ouganda vise à fournir une connexion à haut débit des données à toutes les écoles rurales en utilisant un système VSat. Actuellement, dix écoles sont déjà connectées. Dans ce même esprit, un projet de télé-medicine mis en oeuvre par le ministère ougandais de la Santé en collaboration avec l'Union Internationale des Télécommunications (UIT), s'emploie à étendre la liaison (technologie RNIS) de vidéo-conférence entre l'hôpital de référence de Mulago (Kampala) et celui de Mengo aux autres hôpitaux du pays. Source : ME Kampala - Décembre 2003 Contact : thierry.jeannot@dree.org

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TCHAD : Un sous équipement chronique Le Tchad dispose aujourd'hui de moyens de télécommunications modernes, mais concentrés géographiquement. Les communications intérieures restent cependant de qualité inégale compte tenu de la diversité des équipements. En 1998, deux lois ont été promulguées, restructurant en profondeur le secteur des postes et télécommunications. Elles ont débouchées sur la création de l'Office Tchadien de Régulation des Télécommunications (OTRT) et de la Société des Télécommunications du Tchad, Sotel Tchad, société publique à 100 %, chargée du réseau de base et regroupe l'ensemble des services de télécommunications (intérieur, international, Internet et cellulaire en co-entreprise). L'OTRT a octroyé en 1999 et 2000, deux licences d'exploitation de téléphonie cellulaire à deux opérateurs privés, Celtel Tchad, filiale de MSI Cellular, et Tchad Mobile, filiale de l'Egyptien Orascom Telecom. Au premier trimestre 2003, le parc téléphonique était d'environ 60 000 abonnés pour une population de 7,87 millions d'habitants, soit 13 400 pour le fixe (80 % concentrés à N'Djaména, la capitale), et 46 500 pour le mobile (quasiment tous localisés à N'Djaména). Sotel, l'unique FAI, recensait 2 500 abonnés à la même période.

• Pour en savoir plus : Lire la fiche de synthèse sur "Les postes et télécommunications au Tchad" publiée par la Mission Economique de Yaoundé en mai 2003. Source : ME Yaoundé - Mai 2003 Contact : marc.debels@dree.org Annexes en ligne se référant à cet article : w Les postes et télécommunications au Tchad (Document Microsoft Word)

TUNISIE : Alcatel ouvre un « Espace partenariat » pour les entreprises Le Président de la République française, Jacques Chirac et Serge Tchuruk, PDG d'Alcatel, ont inauguré le 4 décembre 2003 à Tunis, le premier « Espace Partenariat » d'Alcatel. Dans ce centre, l'équipementier français donnera aux entreprises locales les moyens de concrétiser leurs projets de services multimédia de proximité. Les entreprises tunisiennes, futures partenaires d'Alcatel, sont en cours de sélection. A l'issue d'une période au cours de laquelle elles auront montré leur capacité à développer des applications logicielles, elles seront certifiées par Alcatel. L'équipementier pourra alors leur proposer de concevoir des offres conjointes à destination des opérateurs, des entreprises et des administrations en Tunisie ou dans d'autres pays. Dans tous les cas, le partenaire restera propriétaire de son idée et responsable des applications qu'il aura développées. Selon Serge Tchuruk : « Par cette approche, Alcatel souhaite favoriser la création et la diffusion d'un maximum de services à valeur ajoutée à partir d'infrastructures de télécommunications. Cette initiative contribuera également au développement économique et social de la Tunisie, en développant les compétences locales et en créant de nouveaux emplois dans le secteur des télécoms ». Source : CFCE d'après Alcatel - Décembre 2003 Contact : alain.cimaz@cfce.fr

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PROCHE ET MOYEN ORIENT ARABIE-SAOUDITE : Attribution de cinq licences VSat Les premières licences pour les services VSat (Very Small Aperture Terminal) ont été attribuées courant octobre. Sur quinze entreprises pré-qualifiées, quatre sociétés saoudiennes, en plus de l'opérateur historique STC, se sont vues attribuer cette licence : Saudi International Telecommunications & Electronic Company (Saudi Inteltec), High Capabilities Company, Nasser al-Harbi for Trading et la coentreprise saudo-allemande Detecon Al-Saudia. Ces sociétés devraient proposer ce nouveau service sur tout le royaume en association avec leurs partenaires stratégiques étrangers dans les six mois à venir. Source : ME Riyadh - Décembre 2003 Contact : francois.matraire@dree.org Annexes en ligne se référant à cet article : w Sites Internet des opérateurs VSat (Document Microsoft Word)

EUROPE PAYS-BAS : Les résultats de l'i-mode restent en deça des objectifs de KPN Le nombre d'abonnés néerlandais à l'i-mode a crû de 100 000 au troisième trimestre 2003, grâce aux abonnés prépayés notamment. Le nombre actuel d'abonnés s'élève à 541 000, alors que KPN s'est fixé pour but d'atteindre 1 million d'abonnés d'ici la fin de cette année. Source : ME La Haye - Décembre 2003 Contact : annemarije.pronk@dree.org

POLOGNE : Engouement pour Neostrada, l'offre haut débit de TP SA L'accès Internet haut débit "Neostrada", proposé par l'opérateur national, TP SA, rencontre un important succès et, grâce à une forte promotion de ce produit et à la baisse du prix des modems, l'opérateur connecte chaque jour près de 2 000 nouveaux utilisateurs. TP SA espère, d'ici la fin 2003, compter 260 000 abonnés (contre 180 000 actuellement). Source : ME Varsovie - Novembre 2003 Contact : grazyna.madrzak-beniowska@dree.org

ROYAUME-UNI : Vodafone en Afrique : une présence tactique sur un marché non prioritaire L'opérateur de téléphonie mobile britannique n'a qu'une présence modeste sur le continent africain, principalement par le biais d'une participation de 35 % dans la société Vodacom en Afrique du Sud, contrôlée par l'opérateur Telkom. L'opérateur mobile sud africain et son concurrent MTN se partagent quinze millions de clients répartis sur l'Afrique du Sud et huit autres pays, soit près du tiers de l'ensemble des utilisateurs de téléphones mobiles recensés en Afrique par le consultant BMI-TechKnowledge. L'opérateur britannique détient par ailleurs quelque 60 % du capital de Safaricom au Kenya et opère directement en Egypte sous la marque Vodafone. Lettre de Veille Internationale Télécoms - Internet - ME/CFCE - N° 10 - Décembre 2003

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Pour Vodafone toutefois, la croissance exponentielle sur les grands marchĂŠs de l'Afrique subsaharienne, tels le Nigeria ou l'Afrique du Sud, devrait marquer le pas Ă court terme. De fait, eu ĂŠgard Ă la taille du marchĂŠ en valeur absolue, le continent africain n'est pas considĂŠrĂŠ comme prioritaire par l'entreprise britannique. Source : ME Londres - Novembre 2003 Contact : martin.labbe@dree.org Annexes en ligne se rĂŠfĂŠrant Ă cet article : w Sites utiles et actionnariat de Vodacom (Document Microsoft Word)

UKRAINE : Premier rĂŠseau local Wi-Fi Ă Kiev Golden Telecom, Cisco Systems, Intel et Kvazar-Micro ont commencĂŠ la crĂŠation d'un premier rĂŠseau local sans fil au PrĂŠsident–HĂ´tel ÂŤ Kyivsky Âť. Dans le cadre du projet, Cisco Systems fournit des terminaux d'accès au WLAN, le groupe Intel livre des ĂŠquipements Wi-Fi (norme 802.11b) crĂŠĂŠs Ă la base de la technologie Intel Centrino, Golden TĂŠlĂŠcom assure la transmission des donnĂŠes Ă la vitesse de 2 Mbit/s, Kvazar Micro est un intĂŠgrateur du système. Le groupe Intel avait dĂŠjĂ annoncĂŠ ses intentions de crĂŠer des terminaux publics Ă Kiev oĂš les utilisateurs d'ordinateurs portables fonctionnant d'après la technologie Intel Centrino pourraient avoir un accès sans fil aux rĂŠseaux internes de transmission de donnĂŠes (du standard Wi-Fi) et Ă l'Internet. En Ukraine, les ordinateurs portables basĂŠs sur la technologie Intel Centrino sont produits localement par les sociĂŠtĂŠs Kvazar-Micro, K-Trade et Versia. Source : ME Kiev - DĂŠcembre 2003 Contact : zoriana.travkina@dree.org

RUSSIE : MCC lance son rĂŠseau 3G er

Depuis le 1 novembre dernier, l'opĂŠrateur mobile MCC a lancĂŠ son nouveau rĂŠseau mobile de troisième gĂŠnĂŠration sous le nom de ÂŤ Sky Link Âť. Ce rĂŠseau de standard IMT-MC (CDMA 2000 1X, frĂŠquence 450 Mhz) couvre Moscou et sa rĂŠgion. Après Delta Telecom Ă Saint-PĂŠtersbourg, et l'opĂŠrateur Bachkir (BachkirskaĂŻa SotovaĂŻa Sviaz), MCC est le troisième opĂŠrateur mobile russe Ă mettre en service ce type rĂŠseau utilisant ce standard. Pour ce faire, MCC a investi 60 millions de dollars (48,9 millions Âź GDQV OD PRGHUQLVDWLRQ GH VRQ rĂŠseau moscovite qui se compose initialement de 100 stations de base ĂŠquipĂŠes de matĂŠriels fournis par Lucent Technologies. MCC affirme que ses deux rĂŠseaux – NMT et CDMA – ne seront pas concurrents. ÂŤ Sky Link Âť devrait attirer 80 Ă 100 000 utilisateurs. L'opĂŠrateur attend une croissance rapide du nombre de ses abonnĂŠs et espère avoir attirĂŠ la majoritĂŠ de ceux-ci Ă la fin 2004. Selon les estimations de la direction, l'ARPU atteindra environ 70 dollars (57 Âź Service couteux et couverture limitĂŠe A Moscou, les services de ÂŤ Sky Link Âť sont distribuĂŠs au travers de 75 boutiques. La mise en service coĂťte de 240 Ă 300 dollars (195,6 Ă 244,5 Âź FH TXL HVW EHDXFRXS SOXV FKHU FRPSDUp Ă un opĂŠrateur GSM classique. Pour attirer les clients, MCC souhaite porter l'accent sur l'accès mobile Ă Internet et sur la vitesse de transmission des donnĂŠes (153 Kbit/s). Les analystes estiment que ce nouveau rĂŠseau est destinĂŠ en premier lieu aux clients entreprises et Ă des personnes qui utiliseront les services de ÂŤ Sky Link Âť en complĂŠment des services d'opĂŠrateurs GSM. Cependant, ce nouveau service pourrait pâtir de sa couverture gĂŠographique restreinte – seulement Moscou et sa rĂŠgion, et du choix très limitĂŠ de terminaux : actuellement seuls deux modèles sont proposĂŠs – Synertek et Pantech Curitel, dont les prix varient de 210 Ă 270 dollars (171 Ă 220 Âź $ noter que ÂŤ Sky Link Âť appartient ĂŠgalement un espace de roaming comprenant la rĂŠgion nord-ouest de la Russie et la BiĂŠlorussie. L'offre ÂŤ Sky Link Âť se place rĂŠsolument sur un marchĂŠ de niche. Source : ME Moscou - DĂŠcembre 2003 Contact : natalia.doulenkova@dree.org

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ASIE ET OCEANIE CHINE : Accord entre Intel et China Telecom pour déployer le Wi-Fi Intel a scellé un accord MOU (Memorandum of understanding) avec Shanghai Telecom et Guangdong Telecom afin d'accélérer le déploiement de l'accès à l'Internet sans fil dans ces deux régions. Shanghai Telecom et Guangdong Telecom seront responsables pour le déploiement des réseaux sans fil, ainsi que des tests de compatibilité entre les réseaux et la technologie Centrino. Intel aidera à la mise en place de centres de test mobile afin de promouvoir le nouveau service d'accès à Internet. Actuellement on compte plus de 240 hot spots dans la province du Guangdong. La plupart des hot spots sont situés à Guangzhou et Shenzhen, ils couvrent principalement des centres d'affaires, aéroports, restaurants (McDonalds), les hôtels cinq étoiles ainsi que des centres d'expositions. Source : ME Shanghai - Novembre 2003 Contact : morgan.jacquat@dree.org

INDE : Perspectives de forte croissance des télécommunications L'opérateur public Bharat Sanchar Nigam Limited (BSNL) lancera plusieurs appels d'offres pour augmenter son réseau national de téléphonie mobile de dix millions de lignes supplémentaires. BSNL qui, en deux ans, est devenu le second opérateur indien de téléphonie mobile, derrière Bharti et devant Hutch, devrait investir entre 700 et 900 millions de dollars (577,93 à 743,06 millions ¼ GDQV ses nouveaux projets GSM. Par ailleurs, l'adoption très probable d'un relèvement du plafond des investissements étrangers autorisés dans le secteur des télécommunications qui passerait de 49 % à 74 % dans le cadre de l'EXIM Policy 2004-05, pourrait favoriser l'augmentation des investissements directs étrangers (IDE) au cours du prochain exercice fiscal. Enfin, avec le rachat pour 207 millions de dollars (170,90 millions) de l'opérateur américain de câbles sous marins, Flag Telecom (50 000 km de câbles en fibres optiques à travers le monde), le groupe Reliance pourrait devenir un opérateur international de plus après VSNL (Tata), Bharti, et Data Access, les trois premiers ayant dorénavant la capacité d'offrir des services « end-to-end » à leur clientèle indienne et étrangère. Intensification de la concurrence entre GSM et CDMA Alors qu'en 2002-03, l'investissement dans le secteur des télécommunications reposait sur les opérateurs GSM, en 2003 et 2004 il devrait s'appuyer sur les groupes Tata Teleservice et Reliance Infocomm dans le domaine du CDMA 2000 1X (WLL). La mobilité demeure le moteur de la croissance du secteur des télécommunications. Le nombre de connexions sans fil (wireless) est de l'ordre de 25 millions dont 20 millions de mobiles GSM et 5 millions de WLL CDMA. La concurrence qui va s'intensifier entre les opérateurs GSM et CDMA devrait entraîner une croissance et une diversification de l'offre de services à valeur ajoutée (SMS, Internet, Multimedia, Jeux…) seule capable de faire progresser le revenu moyen par abonné (ARPU). Dépassement des objectifs de télédensité fixés pour 2005 et 2010 L'objectif de la nouvelle politique des télécommunications adoptée en 1999 (NTP99) d'atteindre une télédensité de 7 % en mars 2005 pourrait bien être atteint dès la fin 2003. Au 31 septembre 2003, l'Inde comptait 25 millions d'abonnés au téléphone sans fil et 45 millions de lignes fixes, le total s'approchant d'une télédensité de 7 %. Selon une étude de JM Morgan Stanley publiée en août dernier, la télédensité devrait être de 11,8 % en 2008, l'objectif de la Nouvelle Politique des Télécoms de 1999 étant d'atteindre un taux de 15 % en 2010. Selon cette étude, le GSM représenterait 55 % des nouveaux abonnés indiens au cours des cinq prochaines contre 29 % pour le WLL-CDMA et 16 % pour le téléphone fixe. Morgan Stanley prévoit ainsi qu'en 2007 l'Inde devrait compter : 47 millions d'abonnés GSM, 19 millions d'abonnés WLL CDMA et 51 millions d'abonnés à une ligne fixe. Lettre de Veille Internationale Télécoms - Internet - ME/CFCE - N° 10 - Décembre 2003

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Développement et modernisation des infrastructures En conlcusion, le marché indien des télécommunications semble vouloir suivre la voie du marché chinois, toute proportion gardée. Il est arrivé en phase de maturité avec plus de 20 millions de mobiles, 5 millions de lignes WLL-CDMA et 45 millions de lignes fixes. La croissance à deux chiffres observée au cours des cinq dernières années devrait se poursuivre avec une offre nouvelle de services à valeur ajoutée pour le mobile et une demande croissante de moyens de communication à haut débit avec l'installation des premières infrastructures NGN (New Generation Network) et la multiplication des VPN (Virtual Private Network). Ces tendances sur le long terme ne manqueront pas de créer des opportunités d'affaires pour les grands équipementiers du secteur mais aussi pour les PME spécialisées dans la maintenance et la gestion optimale des réseaux. Source : ME New Delhi - Décembre 2003 Contact : alain.berder@dree.org Annexes en ligne se référant à cet article : w Sites utiles (Document Microsoft Word)

SINGAPOUR : SingTel diminue sa participation dans Globe Telecom Un mois seulement après avoir racheté pour 339 millions de dollars singapouriens (165,65 millions ¼ la moitié des parts de Deutsche Telekom dans Globe Telecom, SingTel a décidé de ramener sa participation à 40 %, réalisant une plus-value immédiate de 10 millions (4,8 millions ¼ 6LQJ7HO HW Ayala (deuxième opérateur télécoms philippin) disposent maintenant de 40 % du capital de l'opérateur de téléphonie mobile philippin, dont les profits nets ont plus que doublé au troisième trimestre 2003. Source : ME Singapour - Novembre 2003 Contact : younes.lahrichi@dree.org

TAIWAN : Plus de 55 millions de terminaux mobiles en 2004 Selon le consultant taiwanais Market Intelligence Center (MIC), les ventes des fournisseurs taiwanais de téléphones mobiles devraient atteindre 55,5 millions d'unités l'an prochain, ce qui représente 11,4 % du marché mondial de la téléphonie mobile en 2004, avec un volume de production supérieur de 30 % à celui de 2003 (Voir Tableaux en Ressources et Illustrations). Source : ME Taipei - Décembre 2003 Contact : zoe.lin@dree.org Annexes en ligne se référant à cet article : w Production taiwanaise de terminaux mobiles (2000-2004) (Document Microsoft Word)

AUTRES ARTICLES LIVRES DANS CE NUMERO Archives décembre 2004 D'autres articles sont publiés ce mois-ci mais ne figurent pas au sommaire de cette Lettre de Veille Internationale (LVI). Vous en trouverez la liste ci-dessous. Pour accéder à ces informations, utilisez le bouton recherche archives à partir de la page d'accueil de votre LVI. • EUROPE - Espagne : Affluence record au SIMO TIC 2003, - Irlande : Téléphoner sur mer et dans les airs grâce à la carte SIM d'Altobridge - Pays-Bas : Orange a le vent en poupe - Pays-Bas : KPN ne fournira pas gratuitement de l'Internet aux écoles néerlandaises Lettre de Veille Internationale Télécoms - Internet - ME/CFCE - N° 10 - Décembre 2003

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- Pays-Bas : La cryptophonie rendra les interceptions téléphoniques impossibles - Pays-Bas : Imtech va fournir des équipements de réseaux UMTS à plusieurs opérateurs - Pologne : Perspectives d'augmentation de la TVA pour l'accès à Internet - Royaume-Uni : Le nombre d'abonnés à l'Internet haut débit a triplé depuis fin 2002 - Ukraine : Le mobile prend le métro • ASIE-PACIFIQUE - Autralie : Des billets de concert délivrés sur mobile - Australie : Trafic record de SMS et MMS pendant la finale de la coupe du monde de Rugby - Australie : Unwired Australia, start-up au potentiel illimité - Australie : Déploiement d'un important réseau Wi-Fi urbain à Adelaide, - Chine : Collecte et recyclage des terminaux mobiles et produits électroniques - Chine : Forte progression du marché des solutions d'e-gouvernement - Chine : Les Japonais Bandai et JDC à la conquête du marché chinois du contenu pour mobile - Chine : Controverse sur le nombre réel d'utilisateurs de téléphones mobiles - Inde : Adoption d'une licence unique pour les communications fixes et mobiles - Singapour : M1 et Vodafone signent un partenariat de roaming - Singapour : PacNet et SCV arrivent à un accord sur la fourniture d'accès Internet par câble - Singapour : 40,8 millions d'abonnés mobiles pour SingTel - Singapour : - Taiwan : Lite-on augmente sa production de téléphones mobiles en Chine - Taiwan : Bonne réception du colloque UBIFrance sur les services et applications pour mobiles - Taiwan : CHT dépasse les huit millions d'abonnés mobiles • AFRIQUE / PROCHE ET MOYEN-ORIENT - Arabie Saoudite : Logica va fournir la nouvelle plateforme MMS et SMS de STC - Israël : Modification stratégique de l'actionnariat de Bezeq • AMÉRIQUES - Canada : Sierra Wireless va lancer un nouveau mobile avec des fonctions d’assistant personnel numérique - Canada : Linx BC a attiré 7 000 nouveaux emplois en trois ans en Colombie Britannique Source : Gilbert Frontier - CFCE-Télécommunications - Décembre 2003 Contact : gilbert.frontier@cfce.fr

APPELS D’OFFRES - PROJETS ARABIE-SAOUDITE : Consultation pour l’attribution d’une licence de transfert de données Le 11 novembre dernier, tout comme elle a pu le faire quelques jours plus tard pour la téléphonie mobile, la CITC a émis officiellement un appel à consultation publique concernant le processus de cession de la future licence de transfert de données ("Data Telecommunication services"), afin d'inviter celles-ci à commenter la procédure et les conditions envisagées pour le lancement de cette licence. La date limite de remise de commentaires a été fixée au 31 décembre 2003. Ce type de service à la concurrence sera le troisième à être ouvert (courant 2004) à la concurrence après les services Internet et le VSAT. Source : ME Riyadh - Décembre 2003 Contact : francois.matraire@dree.org

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ARABIE-SAOUDITE téléphonie mobile

:

Attribution

d’une

seconde

licence

de

La Communication and Information Technology Commission (CITC), autorité de régulation des télécommunications saoudienne, vient de passer deux nouvelles étapes dans le processus qui devrait mener à la cession de la nouvelle licence de téléphonie mobile du pays, très certainement dans le courant du dernier trimestre 2004. Nomination des consultants La CITC a annoncé, courant octobre, la nomination des consultants sur le processus d'attribution de la future licence mobile du pays. Il s'agit de EFG-Hermes, Goldman Sachs et la Riyad Bank pour les aspects financiers, Allen & Overy et le cabinet local The Alliance pour les aspects légaux, et le Britannique Intercai Mondiale pour les aspects techniques. Le 15 novembre dernier, la CITC a émis officiellement un appel à toutes les parties intéressées par le processus de cession de la future licence de téléphonie mobile afin d'inviter celles-ci à commenter la procédure et les conditions envisagées pour le lancement de cette licence. La date limite de remise de commentaires a été fixée au 31 décembre 2003. La CITC annonce également que les documents de candidature à l'offre de préqualification pour cette licence devraient être mis en ligne sur son site peu après que les conclusions aient été tirées de l'opération de consultation. Source : ME Riyadh - Décembre 2003 Contact : francois.matraire@dree.org

EGYPTE : Fourniture d'un réseau de communications par satellite La société National Air Navigation Services lance un appel d'offres pour la réalisation d'un réseau de communication par satellite comprenant une station principale et plusieurs stations auxiliaires. Organisme adjudicateur : National Air Navigation Services Co., The Cashier c/o the Egyptian Holding Co. for Airports building, International Airport Road, 2nd Floor, Cairo. Tél. : (20 2) 261 65 37 - Fax (20 2) 261 65 37 Référence CFCE : C0312118C Date de remise du dossier : 15 février 2004 Caution de soumission : 270 000 dollars (220 805 ¼

Document disponible au CFCE : Cahier des charges disponible sur commande auprès de la M.E. du Caire Prix du document : 5 000 Livres égyptiennes (668 ¼

Frais administratifs : 120 ¼ + 7 SOXV IUDLV G DFKHPLQHPHQW YDULDEOHV HQ IRQFWLRQ GX SD\V Contact CFCE : Françoise Beauplet Tél. : 01 40 73 38 14 - Fax : 01 40 73 37 67 Contact M.E. : Emmanuelle Dubout (Attachée sectorielle) Tél. : (20 2) 394 01 11 Source : ME Le Caire - Novembre 2003 Contacts : francoise.beauplet@cfce.fr emmanuelle.dubout@dree.org

ETHIOPIE : Un appel d'offres pour l'extension du réseau d' ETC La troisième extension du réseau mobile de l'opérateur public et monopolistique éthiopien, ETC, devrait faire l'objet d'un appel d'offres avant la fin de l'année. Cette troisième phase prévoit une capacité de 375 000 lignes supplémentaires, pouvant être portée à 500 000 lignes. Lettre de Veille Internationale Télécoms - Internet - ME/CFCE - N° 10 - Décembre 2003

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La deuxième extension avait été remportée, au printemps dernier, par l'équipementier chinois ZTE. Une fois achevée, elle portera la capacité du réseau à près de 300 000 lignes. Depuis moins de deux ans, les sociétés chinoises (principalement Huawei et ZTE) font une percée très agressive sur le marché éthiopien des télécommunications, percée qui n'est pas exempte de polémique, y compris au sein d'ETC, notamment sur leurs capacités techniques, le respect des délais contractuels... Source : ME Addis Abeba - Décembre 2003 Contact : michel.drobniak@dree.org

MADAGASCAR : Fourniture de matériels de télécommunications sur le réseau ferroviaire Madarail, filiale de la société sud-africaine Comazar qui a la concession du réseau ferroviaire nord de la République de Madagascar, lance un appel d'offres pour la fourniture et l'installation de matériels de télécommunications sur le réseau ferroviaire. Référence CFCE : C0311933C Organisme adjudicateur : Madarail, Direction administrative et financière, Gare de Soarano, Avenue de l'Indépendance Antananarivo Tél/Fax (00 261) 20 22 345 99 - E-mail: madarail@mail.blueline.mg ou patricks@comazar.com Date de remise du dossier : 30 Janvier 2004 Caution de soumission : 1 500 ¼ SDU ORW Document disponible au CFCE : Cahier des charges disponible sur commande auprès de la M.E. de Tananarive Prix du document : 75 ¼ Frais administratifs : 120 ¼ + 7 SOXV IUDLV G DFKHPLQHPHQW YDULDEOHV HQ IRQFWLRQ GX SD\V Information complémentaire : Dossier disponible également auprès du Directeur international des approvisonnements de Comazar support services 391/24 avenue Louise B 1050 Bruxelles Belgique Tél.: (00 32 2) 626 26 84 - Fax : (00 32 2) 626 26 90 -E-mail : dia@comazar.be Contact CFCE : Nicole Lejeune Tél.: 01 40 73 38 58 - Fax : 01 40 73 37 67 Contact M.E. : Mlle Zo Ratsimandresy (Attachée sectorielle) Tél.: (00 261) 20 22 399 99 Source : ME Tananarive - Novembre 2003 Contacts : nicole.lejeune@cfce.fr zo.ratsimandresy@dree.org

NIGER : Fourniture d'un centre de commutation à la ville d'Arlit La Sonitel, l'opérateur national nigérien, lance un appel d'offres pour la fourniture, l'installation et la mise en service du nouveau centre de commutation de la ville d'Arlit. Référence CFCE : C0311611C ème Financement : Fonds Européen de Développement (EuropeAid/117557/D/S/NE) 7 FED Organisme adjudicateur : Société Nigérienne des Télécommunications (SONITEL) - BP 208 Niamey - Niger Date de remise du dossier : 17 Février 2004 Caution de soumission : 1 % du montant de la soumission Caution de bonne exécution : 10 % (payable 30 jours à dater de la notification de l'attribution du marché) Document disponible au CFCE : Le descriptif technique est disponible au CFCE. Prix du document : Gratuit si envoi par courrier électronique Contact CFCE : Nicole Lejeune Tél. : 01 40 73 38 58 - Fax : 01 40 73 37 67 Source : TED - Novembre 2003 Contact : nicole.lejeune@cfce.fr

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UNION-EUROPEENNE l'Élargissement

:

Etude

sur

les

conséquences

de

L'unité eTEN de la DG de la Société de l'Information de la Commission européenne lance un appel d'offres pour la réalisation d'une étude du potentiel de déploiement transeuropéen, des modèles de durabilité et d'exploitation pour des services de télécommunications d'intérêt commun dans le cadre d'une Union européenne élargie (États membres et nouveaux États membres). L'étude doit permettre de déterminer, au sein des nouveaux États membres, les priorités dans des domaines thématiques repris dans le programme eTEN, en consultant tous les groupes d'acteurs clé. Les résultats de cette étude contribueront à l'évolution du programme de travail eTEN au cours de la période 2004/2005. Référence CFCE : 207495 2003 Organisme adjudicateur : Commission européenne, Direction générale de la Société de l'Information : à l'attention de John S. Beale, rue de Genève - B-1140 Bruxelles Tél.: (00 32 2)296 02 35 - Fax: (00 32 2) 299 02 48 Date de remise du dossier : 23 janvier 2004 Contact CFCE : Thomas Pabois Tél. : 01 40 73 30 46 - Fax : 01 40 73 35 36 Source : Eur OP Luxembourg - Décembre 2003 Contacts : thomas.pabois@cfce.fr john.beale@cec.eu.int

SELECTION INTERNET Les ressources du WEB... Vous trouverez, dans cette sélection mensuelle, les trois types de ressources d'information suivants : • Le site du mois : le portail d'information sur l'Afrique (voir ci-dessous) • Quatre sites de référence sur les marchés du Maghreb (voir le document attaché en Ressources et Illustrations) • Et une page de Sélection de « favoris », diffusant une information pertinente et actualisée sur les marchés africains (idem) LE SITE DU MOIS :

www.afriqueindex.com

Afrique Index est un guide annuaire Internet des sites relatifs à l'Afrique Noire. Son but est de permettre aux utilisateurs d'Internet à la recherche d'informations ou de sites se rapportant à l'Afrique sub-saharienne, quel qu'en soit le thème (politique, éducation, enseignement, art et culture, économie, informatique, etc.) de les trouver facilement. Cet annuaire vous permettra une approche par catégories et par pays, chacun de ceux-ci faisant à son tour l'objet d'une approche thématique spécifique. Contact : gilbert.frontier@cfce.fr Annexes en ligne se référant à cet article : w Quatre sites sur le Maghreb (Document Microsoft Word) w Bookmark Afrique (Document Microsoft Word)

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AGENDA FRANCE : Le CRP 2004 : l'événement dédié aux radiocoms

Le Congrès de la Radiocommunication Professionnelle 2004 (CRP 2004), événement entièrement dédié aux acteurs des radiocoms professionnelles (PMR), se tiendra au CNIT-Paris La Défense, les 20 et 21 janvier 2004. Organisé par l'Agence t@boo, cet événement fédérateur dédié à tous les acteurs opérationnels de ce secteur d'activité, rassemblera plus d'une quarantaine d'exposants et se veut avant tout une plateforme d'échanges Business to Business autour d’un cycle de conférences thématiques réparties sur les deux journées. « La PMR était un domaine un peu oublié depuis quelques années dans les salons professionnels. Il n'existait aucune manifestation propre à rassembler les acteurs de ce métier. C'est la raison pour laquelle le Groupe Permanent Radio Professionnelle*, a décidé, en 2002, de créer ce Congrès-Expo pour provoquer un rassemblement professionnel des constructeurs, installateurs et utilisateurs de PMR. La première édition en 2002 ayant été un succès, le GPRP nous a confié l'organisation cette ème année encore de la 2 édition, afin que nous en fassions l'événement majeur de la rentrée 2004 » déclare Sandrine Lagardère, commissaire général du CRP 2004. * NDLR : Le G.P.R.P. est une association de constructeurs ou de leurs représentants légaux en France, intervenant sur le marché des radiocommunications professionnelles. Il s'agit d'un syndicat professionnel dont l'objectif est de promouvoir la PMR en France. Il regroupe la majorité des principaux constructeurs et intégrateurs spécialisés en radiocommunication professionnelle. • Pour toute information, contacter Sandrine Lagardère , présidente de l'Agence T@boo, Commissaire général du CRP 2004 - Tél. : 0825 00 25 85 Contact : sandrine.lagardere@avectaboo.com

FRANCE : Participez au séminaire Tebaldo sur "Les TIC appliquées à la santé"

Dans le cadre de son observatoire des tendances et usages des nouvelles technologies, le consultant Tebaldo organise le vendredi 16 janvier prochain matin à Paris, un séminaire unique : Nouvelles technologies, santé de proximité et télé médecine, avec, pour illustrer ces concepts, la présentation d'applications innovantes, de robots et objets communicants. Autour de présentations de fond et de témoignages, Tebaldo a réuni les meilleurs spécialistes du domaine, qui vont faire partager en une matinée connaissances, réflexions, développements et retour d'expérience des leaders du secteur... Si cette session vous intéresse (avec possibilité d'assister au séminaire à distance), contacter Tebaldo à l'adresse ci-dessous, un programme ainsi qu'un formulaire d'inscription vous serons adressés par retour de mail. Contact : observatoire@tebaldo.com

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MONDE : Le 3GSM World Congress, rendez-vous incontournable des acteurs du GSM...

ème

édition du congrès mondial des acteurs du GSM, le 3GSM World Congress, se tiendra de La 18 nouveau à Cannes, du 23 au 26 février 2004. Ce rendez-vous incontournable des acteurs de la téléphonie mobile a rassemblé, en 2003, quelque 26 000 participants originaires de 154 pays, venus rencontrer les 576 exposants qui occupaient une surface d'exposition d'environ 27 000m². Alliant exposition et congrès, l'édition 2004 accueillera 195 conférenciers internationaux qui animeront les débats de ces quatre journées. Plusieurs innovations sont annoncées pour cette prochaine édition, comme notamment : une présentation de vêtements communicants ; la sélection, par les participants au salon, du meilleur exposant en terme de produits ou de services ; une interactivité accrue grâce à des possibilités de votes par SMS ; une session spéciale de rencontre avec les acteurs du capital-risque, etc. • Pour toute information et inscription, consulter le site Internet dédié (voir lien ci-dessous) ou contacter Tamara James, responsable commerciale - IBC Conferences (Groupe Informa plc) : PO Box 406 - .45 Station Approach – West Byfleet – KT14 6NN - Royaume-Uni Tél. (00) 44 (0)1932 893855 Contact : cust.serv@informa.com

ETATS-UNIS : Exposez à CTI Wireless 2004 sur le Pavillon France d'UBIFrance UBIFrance, l'Agence française pour le développement international des entreprises, vous propose d'exposer à des conditions très attractives sur le salon de référence mondiale dans le domaine des télécommunications sans fil CTIA Wireless 2004 qui se tiendra à Atlanta du 22 au 24 mars prochain. Votre participation sur le Pavillon France d'UBIFrance vous permettra de rencontrer les principaux acteurs mondiaux des Télécommunications mobiles et de disposer d'une gamme complète et sans couture d'outils d’information et de promotion que le dispositif du Réseau DREE-CFCE-UBIFrance met à votre disposition. Parmi ces prestations, il convient de mentionner : • Une édition spéciale de la publication DREE-CFCE : Veille internationale Télécoms-Internet consacrée au marché américain du wireless (février 2004), • Des recherches amont d’identification de contacts par la Mission Économique aux États-Unis, • Des prestations de promotion par UBIFrance comprenant : la location de la surface, la décoration du Pavillon, le mobilier standard, votre logo sur une enseigne, tous les services associés (électricité, éclairage, nettoyage, etc.), ainsi qu'une campagne de promotion dans la presse nord-américaine... Pour toute information, contacter Catherine Gomez Chef de projet UBIFrance : 14, avenue d'Eylau - 75116 - Paris Tél. : 01 44 34 50 34 – Fax : 01 53 70 06 29 Contact : cgomez@ubifrance.com

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ALLEMAGNE : Exposez au CeBIT 2004 sur le Pavillon France d’UBIFrance UBIFrance, l'Agence française pour le développement international des entreprises, vous propose d'exposer à des conditions très attractives sur le salon mondial CeBIT 2004 qui se tiendra à Hanovre du 18 au 24 mars prochain. Durant sept jours, votre participation sur le Pavillon France d'UBIFrance vous permettra de rencontrer les acteurs mondiaux des Technologies de l'Information et de la Communication et de disposer d'une gamme complète et sans couture d'outils d’information et de promotion que le dispositif du Réseau DREE-CFCE-UBIFrance met à votre disposition. Parmi ces prestations, il convient de mentionner : • Une édition spéciale de la publication DREE-CFCE : Veille internationale Télécoms-Internet consacrée au marché allemand (février 2004), • Des recherches amont d’identification de contacts par la Mission Économique en Allemagne, • Des prestations de promotion par UBIFrance comprenant : la location de la surface, la décoration du Pavillon, le mobilier standard, votre logo sur une enseigne lumineuse, tous les services associés (électricité, éclairage, nettoyage, etc.), ainsi qu'une connexion Internet en WiFi... Pour toute information, contacter Romain Gauvrit Chef de projet UBIFrance Tél. : 01 40 73 33 29 – Fax : 01 53 70 25 85 Contact : rgauvrit@ubifrance.com Annexes en ligne se référant à cet article : w Plaquette du CeBIT 2004 (Document au format PDF)

AFRIQUE-DU-NORD : La Convention France - Maghreb 2004 se tiendra à Paris

La parole à : Mohamed El Ouahdoudi, organisateur de la Convention, président

de la société MRH et des Clubs Entrepreneurs, Cadres et Jeunes Diplômés (CJDIM) Quel est le concept de la Convention France-Maghreb ? Mohamed El Ouahdoudi : C'est à la fois un congrès professionnel, un salon avec de nombreux exposants et des prestations de conseil et d'assistance personnalisés pour les partenaires. Je préciserai également que la Convention France Maghreb est basée sur le principe des rencontres d'affaires (BtoB) et sur le principe du forum des ressources humaines, car aujourd'hui la vraie différence entre les entreprises c'est la qualité du capital humain. Ainsi les partenaires de la Convention France Maghreb peuvent à la fois affiner leur stratégie de développement dans cet espace, rencontrer des clients et des prospects et réaliser, tout au long de l'année, des objectifs définis en commun avec l'organisateur de la Convention France Maghreb. Lettre de Veille Internationale Télécoms - Internet - ME/CFCE - N° 10 - Décembre 2003

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Vous l'avez compris, nous ne sommes pas des « vendeurs d'espaces d'expositions », nous apportons une vraie valeur ajoutée aux entreprises des deux rives de la Méditerranée. J'ajouterai enfin que la Convention France Maghreb est un révélateur des projets et des nouveaux besoins, qui évoluent sans cesse. C'est enfin un événement fédérateur qui réunit aussi bien les multinationales, les PME et les professionnels des secteurs publics et privés. Quels seront les temps forts de l'édition 2004 de la Convention France-Maghreb ? Mohamed El Ouahdoudi : C'est d'abord la présence d'entreprises du secteur des Nouvelles Technologies de l'Information et de la Communication (NTIC) du Maghreb et de France. De la monétique aux développement offshore et nearshore, les différents espaces de la Convention France Maghreb présenteront pour la première fois des acteurs très dynamiques dans le secteur. ème édition s'est étoffé tant par le contenu des ateliers et des conférences, Le programme de cette 3 que par le nombre d'exposants. Nous avons mis en place pour la première fois un système de prise de rendez-vous par Internet entre les exposants et les participants, ce qui donnera aux uns et aux autres la possibilité de concrétiser sur place des accords et des alliances. De fait, durant ces deux jours, les participants découvriront toutes les solutions pour concevoir, financer, réaliser ou développer leurs projets France Maghreb dans tous les domaines, et particulièrement dans celui des NTIC, devenu un générateur de revenus très important, du fait des investissements importants des pays du Maghreb dans la modernisation de leurs outils de gestion et de production. Pourquoi les entreprises françaises, et particulièrement les PME-PMI actives dans le secteur des télécommunications et de l'Internet, doivent-elles être présentes sur cet événement ? Mohamed El Ouahdoudi : Il me semble qu'un événement ciblé sur les développements économiques franco-maghrébins devrait intéresser les professionnels français, soit pour un premier stade d'information et de prise de contact, soit pour faire connaître leurs offres et trouver des partenaires. Dans tous les cas il est important pour eux de comprendre que le Maghreb est en train de devenir la première destination offshore et d'investissements NTIC dans la région sud-méditerranéenne. Je ne citerai que quelques chiffres pour prendre la mesure de l'évolution de ces marchés : au Maroc, le nombre d'abonnés au GSM a atteint quelque sept millions en quelques années ; en Algérie et en Tunisie, la croissance des abonnés est multipliée par deux chaque année. Vous comprenez qu'il s'agit de pays qui ont en commun non pas le soucis du « downsizing » mais au contraire du développement et de l'investissement. Il y a de la place pour des acteurs dynamiques, ouverts et à la recherche de vraies niches de croissance. • VOTRE CONTACT : Pour toute information, consulter le site dédié (voir lien ci-dessous) ou contacter l'organisateur : MRH : BP 124 – 28500 Vernouillet CEDEX Tél. : 06 07 99 33 92 – Fax : 02 37 38 31 45 Source : Propos recueillis par Gilbert Frontier - CFCE/Télécommunications Contact : info@cjdim.com

Let t r e d e V e il le In t e r nat ion al e - M ens ue l Éditeur Centre Français du Commerce Extérieur 10 avenue d'Iéna, 75783 Paris Cedex 16

Directeur de la publication Jean-Pierre TROTIGNON

Chef de groupe Caroline LAPORTE - caroline.laporte@cfce.fr

Rédacteur en chef Gilbert FRONTIER E-mail : gilbert.frontier@cfce.fr

Rédaction Alain CIMAZ E-mail : alain.cimaz@cfce.fr

© Copyright Toute reproduction, représentation, même partielle, toute numérisation, duplication par tout procédé technique, sont strictement interdites, sauf autorisation écrite des Missions Economiques ou du CFCE

Clause de non-responsabilité Le CFCE et les Missions Économiques ne peuvent en aucun cas être tenus responsables de l'utilisation et de l'interprétation des informations contenues dans cette publication qui vise à informer et non à délivrer des conseils personnalisés.

Abonnement annuel France 179,40 ¼ 77& 7DULI +7 ¼ QXPpURV SDU DQ Contacts - Diffusion Gestion des abonnements : Françoise BINARD E-mail : commercial@cfce.fr Tél : 01 40 73 37 34 / Fax : 01 40 73 33 82 Responsable commercial : Marie-Christine FABRE E-mail : commercial@cfce.fr Tél : 01 40 73 37 46 / Fax : 01 40 73 31 46 Support technique : Isabelle LORENZO E-mail : isabelle.lorenzo@cfce.fr Téléphone : 01 40 73 33 43

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