VOTRE SOUTIEN EN ACTION
Volume 15
Numéro 1
2014
Récits du terrain
© Sydelle WIllow Smith
Fin de voyage avec la TB-UR
L
es médicaments étaient sur une soucoupe - cinq capsules jaunes, un grand comprimé blanc et une capsule marron. D’une seule gorgée, Phumeza Tisile, 23 ans, terminait son rituel quotidien des deux dernières années. Elle a avalé la dernière des 20 000 pilules qu’elle a prises pour guérir une forme grave de tuberculose, la tuberculose ultrarésistante (TB-UR). Quand ce fut fait, elle a pleuré des larmes de joie. « Je n’ai jamais cru que ce jour arriverait », a déclaré Phumeza, rayonnante. « J’ai battu la TB-UR! C’est très excitant d’être enfin guérie. C’était effrayant au premier abord. Mais on vit d’espoir - l’espoir de guérir un jour. » Phumeza a vaincu la TB-UR, contre toute attente. La maladie a un taux de guérison de moins de 20 pour cent. Avant son traitement par Médecins Sans Frontières (MSF), il a fallu beaucoup de temps pour diagnostiquer la TB-UR de Phumeza avec les tests disponibles dans le système de santé publique. Phumeza a reçu un traitement inefficace avant d’apprendre qu’elle avait une TB-UR. Elle a également souffert d’effets secondaires graves, dont une surdité permanente. Au moment où Jennifer Hughes, médecin MSF spécialiste de la tuberculose, a commencé à traiter Phumeza, celle-ci recevait depuis neuf mois un traitement inefficace. L’histoire de Phumeza illus-
tre les deux principaux obstacles du traitement de la tuberculose résistante aux médicaments : le manque d’outils de diagnostic et la gamme limitée de médicaments disponibles pour la traiter. « Nous avons vraiment besoin de meilleurs moyens de diagnostic, si nous voulons sauver des vies et lutter contre la tuberculose résistante, » a déclaré la Dre Hughes. « Il est également essentiel que nous trouvions et utilisions de meilleurs médicaments pour les patients comme Phumeza. » Pour les patients qui tentent de battre la tuberculose pharmacorésistante, les deux années de traitement sont exténuantes. « J’ai dû prendre plus de 20 pilules par jour, des suppléments et des injections. C’est tout simplement trop, » dit Phumeza. Le programme de MSF en Afrique du Sud offre aux patients atteints de TB-UR des combinaisons sur mesure de nouveaux médicaments plus efficaces. L’un des médicaments qui a contribué à guérir Phumeza est un antibiotique appelé linézolide. MSF a observé des résultats prometteurs avec le linézolide, mais ce médicament n’est pas largement disponible contre la tuberculose en Afrique du Sud, pour deux raisons. Il est extrêmement coûteux, car protégé par un brevet, et il n’est pas enregistré en tant que traitement de la TB résistante, ce qui le rend difficile d’accès. Deux années de traitement pour une patiente comme Phumeza coûtent un demi-million de rands (plus de 50 000 dollars canadiens).
Des versions génériques du linézolide, abordables et de bonne qualité, sont disponibles dans d’autres parties du monde. Mais malgré les appels à l’action de MSF, l’Afrique du Sud n’a pas fait usage des mécanismes juridiques qui permettraient l’accès au linézolide générique. Phumeza a écrit un blog sur sa bataille de deux années contre la maladie. « Le soutien des personnes qui suivaient mon blog m’a permis de poursuivre. Elles n’ont pas arrêté de prier pour moi, de m’encourager. » Guérie, Phumeza peut de nouveau poursuivre ses rêves. « La TB-UR m’a changée. Je ne suis plus la personne que j’étais. Je veux m’inscrire de nouveau à l’université. Je sais que ce sera difficile en raison de ma surdité. Le monde des affaires ne va pas m’accepter, mais peut-être pourrai-je étudier les soins de santé. »
Phumeza Tisile et la Dre Jennifer Hughes ont écrit ensemble un manifeste sur la TB résistante, qui appelle les gouvernements, les compagnies pharmaceutiques, les chercheurs et la communauté de la tuberculose à intensifier la lutte contre la TB résistante. Connectez-vous pour soutenir le manifeste à msfaccess.org/TBmanifesto/. Lisez l’histoire de Phumeza et l’histoire d’autres patients atteints de tuberculose, en leurs propres mots, à blogs.msf.org/tb/.
LETTRES DU TERRAIN
Travail d’équipe salvateur en République centrafricaine
A
près plusieurs semaines chargées, après avoir vu la douleur, le chagrin, la mort et le désespoir, j’ai finalement participé à un événement heureux : le sauvetage d’un enfant des griffes de la mort.
Quand un enfant souffre d’une infection des voies respiratoires, les guérisseurs traditionnels accusent souvent la luette, cette petite excroissance de chair située au fond de la gorge. Pour traiter l’enfant, le guérisseur traditionnel peut enlever la luette, souvent à l’aide d’un instrument non stérile. L’enfant se retrouve avec à la fois une infection des voies respiratoires et une infection causée par l’instrument malpropre. C’est généralement alors que les parents viennent à nous, voyant que l’enfant ne va pas mieux. Ici, nombreux sont les gens qui doutent des bienfaits de la médecine occidentale. Ils viennent souvent à nous très tard - en dernier recours. En plus de la fièvre, l’organisme d’Alfred répondait au paludisme par des convulsions. Nous avons commencé un traitement par antibiotiques, antipaludéens, analgésiques, anticonvulsivants et oxygène. Alfred était stable et semblait bien réagir. Mais le lendemain, j’ai trouvé Papa David, l’aideinfirmier, au chevet d’Alfred, l’air bouleversé. Alfred présentait un faible taux d’oxygène dans
© MSF
Alfred, six mois à peine, a été admis pour paludisme grave, infection des voies respiratoires, et ablation de la luette.
le sang et une détresse respiratoire. Il avait commencé des convulsions, sa respiration était erratique et ses yeux étaient vides. J’ai senti une montée d’adrénaline. J’ai demandé à David d’apporter l’aspiration portable. Les infirmiers Thomas, John et Wilfred sont accourus. J’ai dit à l’un de préparer un diazépam IV, à un autre d’appeler le Dr Maurice, et au troisième de m’aider avec l’aspiration. Il fallait faire vite. David a actionné la machine d’aspiration à pédale pour retirer le mucus du petit corps d’Alfred. Mais les sécrétions étaient si épaisses que ça n’allait pas. J’ai envoyé David chercher notre unité d’aspiration sur batterie. Entre-temps, nous avons administré du diazépam à Alfred, mais ses convulsions ne diminuaient pas. Sa bouche était contractée et ne s’ouvrait pas. J’ai demandé un dispositif pour maintenir ses voies respiratoires ouvertes et un masque de réanimation.
RÉPUBLIQUE CENTRAFRICAINE : UNE CRISE PERSISTANTE Ces derniers mois, les équipes de MSF sont témoins d’actes de violence extrême en République centrafricaine (RCA). MSF exhorte la communauté internationale à améliorer l’aide d’urgence pour répondre aux immenses besoins humanitaires et médicaux. La RCA se trouve en état de crise depuis des années. Le pays souffre d’un manque de services gouvernementaux et d’infrastructures, en plus d’être aux prises avec des inondations pendant la saison des pluies. La faim est omniprésente et le taux de mortalité dans certaines régions a atteint des niveaux alarmants. Le paludisme demeure par ailleurs la première cause de mortalité.
La violence et l’insécurité se sont nettement aggravées depuis un coup d’État mené par un groupe de rebelles en 2013. Des dizaines de milliers de personnes ont été déplacées. Les établissements de santé ont été pillés et le personnel médical a fui. Et même dans les endroits où les soins de santé sont disponibles, la plupart n’ont pas les moyens de se les offrir. MSF œuvre en RCA depuis 1997 et administre actuellement sept hôpitaux, deux centres de santé et une quarantaine de postes sanitaires. Il y a plus de 1 100 membres du personnel qui sont embauchés sur place par MSF, en plus de 100 autres provenant d’autres pays, dont 17 du Canada.
Nous avons essayé d’ouvrir ses voies respiratoires, sans succès. Son taux d’oxygène continuait à chuter. Et le masque de réanimation était trop grand. « David, » j’ai dit, « apportez-moi un masque d’enfant, vite! » Enfin, la machine d’aspiration est arrivée et le Dr Maurice est apparu. Il est parvenu à ouvrir les voies respiratoires d’Alfred tandis que je démarrais l’unité d’aspiration, et que John mettait en place le masque de réanimation approprié. Après le retrait d’une bonne quantité de mucus, le taux d’oxygène d’Alfred à 80 pour cent, j’ai commencé à oxygéner le petit bébé avec le réanimateur. Nous attendions tous en surveillant son taux d’oxygène : 80 pour cent... 85... 92, enfin 100 pour cent! Nous pouvions tous respirer. Peu à peu, sa respiration a ralenti, son rythme cardiaque s’est calmé et son taux d’oxygène dans le sang s’est stabilisé. Ses convulsions se sont enfin arrêtées. Nous avions travaillé 45 minutes. Je suis restée l’heure suivante - je voulais être certaine qu’Alfred continuerait à respirer. Une semaine plus tard, Alfred allait bien. Il avait l’air en bonne santé, et a quitté l’hôpital avec ses parents.
Janique Gagnon Infirmière
Janique Gagnon est infirmière au Centre hospitalier pour enfants de l’est de l’Ontario, à Ottawa. Elle est récemment revenue d’une mission à Boguila, un village de la République centrafricaine. Le texte suivant est adapté d’un blog qu’elle a écrit sur son expérience (blogs.msf.org/janiqueg).
PRINCIPALES INTERVENTIONS D’URGENCE EN 2013 TYPHON HAIYAN
© MSF
En novembre 2013, le typhon Haiyan a frappé les Philippines, causant la mort de milliers de personnes et des destructions massives. Les donateurs de MSF Canada ont répondu généreusement, contribuant plus de 2 millions $ aux opérations de secours de MSF.
Premiers intervenants aux Philippines
J
e suis d’abord arrivée à Manille pour ensuite prendre l’avion le lendemain à destination de Roxas City sur l’Île de Panay. J’étais là pour évaluer la situation de la côte est de Panay. À certains endroits visités, la destruction a touché jusqu’à 95 % des maisons. Il s’agissait de villages de pêche et les maisons en bambou n’étaient absolument pas équipées pour résister à la force du typhon. Les habitants avaient totalement perdu leurs moyens de subsistance.
Quelle surprise et quelle leçon d’humilité de voir que, malgré toutes ces épreuves, les villageois étaient heureux de nous voir. Ils nous accueillaient chaleureusement, serrant nos mains avec le sourire. J’ai été impressionnée par leur détermination à rebâtir leurs vies, quelques jours à peine après leur destruction totale. Nous avons établi notre siège à Estancia. Nous disposons de trois équipes de cliniques mobiles qui se rendent à un endroit différent chaque jour pour essayer de rejoindre les coins les plus isolés, où les secours se font encore attendre. Nous nous sommes rendus hier à un village près d’Estancia qui avait été complètement détruit. Nous nous sommes installés dans une ancienne clinique médicale et y avons reçu un grand nombre de patients. Même chose aujourd’hui. Nous étions dans un autre village isolé et les patients étaient innombrables. Il est évident que les besoins sont énormes. MSF n’est pas là pour sauver le pays. Mais de nombreuses personnes sont actuellement privées de soins médicaux et nous nous efforçons de combler les lacunes jusqu’à ce que les services soient restaurés. Nous traitons essentiellement des infections des voies respiratoires ainsi que des cas de diarrhée.
En l’absence d’abris appropriés, de nombreuses personnes souffrent de rhumes et de fièvres, en particulier les enfants. Nous constatons également les effets du typhon sur la santé mentale des gens. Les traitements psychologiques vont constituer une grande part de notre programme. Nous travaillons aux côtés des fonctionnaires du ministère philippin de la Santé, qui ont contribué généreusement leur temps et leurs connaissances et dont la coopération a été impeccable. Malgré son propre traumatisme, une des infirmières a travaillé sans relâche dès le lendemain du typhon. Il est remarquable de la voir à la tâche jour après jour, résolue à consacrer tous ses efforts à son peuple. Quel plaisir aussi de collaborer avec le personnel international de MSF! C’est vraiment impressionnant de voir les équipes d’urgence se lancer dans l’action. Tout se passe très vite. C’est ma première expérience de travail en situation d’urgence et c’est pour moi un grand privilège de côtoyer toutes ces personnes expérimentées qui ont tant à m’apprendre dans de telles circonstances. Malgré l’enfer qu’ils ont vécu au cours de la semaine passée, il est extraordinaire de voir la force et la résilience quasi-miraculeuses dont font preuve les Philippins.
Martine Bouchard Infirmière Texte publié le 20 novembre par Martine Bouchard sur son blog. Martine est une infirmière de MSF, originaire de Saint-Jérôme (Québec), qui s’est rendue aux Philippines à la suite du typhon Haiyan.
Grâce à votre soutien, MSF a pu organiser une intervention rapide. Au cours des deux premières semaines suivant le passage du typhon, nous avons accompli ce qui suit : • déployé plus de 200 collaborateurs internationaux sur le terrain; • livré plus de 230 tonnes de cargaisons d’aide humanitaire; • soutenu quatre hôpitaux et huit centres de soins de santé; • installé des cliniques mobiles à 37 emplacements; • effectué 6 452 consultations pour des patients externes; • procédé à l’accouchement de 14 bébés; • réalisé 220 opérations chirurgicales; • effectué 400 consultations de santé mentale. CRISE EN SYRIE En 2013, les donateurs canadiens ont par ailleurs contribué généreusement à l’assistance continue de MSF au peuple syrien. Nous avons reçu 1,5 million $ destiné à aider les Syriens touchés par la crise. D’ici la fin de 2013, MSF aura accompli ce qui suit en Syrie : • dirigé six hôpitaux et deux centres de soins de santé, incluant des unités de soins aux brûlés, des centres de chirurgie pour les blessés de guerre, des maternités, des services de soins externes, de soins des maladies chroniques et de soins de santé mentale; • distribué des médicaments, des trousses chirurgicales, des pansements et du matériel médical aux services sanitaires; • formé le personnel médical syrien à l’hygiène, aux premiers soins, au triage et au traitement des blessés de guerre; • assisté 28 hôpitaux et 56 postes médicaux dans l’ensemble du pays; • réalisé plus de 4 500 opérations chirurgicales, plus de 90 000 consultations et procédé à plus de 1 500 accouchements; • vacciné plus de 100 000 personnes; • procuré plus de 450 tonnes de fournitures non médicales et 150 tonnes de fournitures médicales. D’ici la fin de 2013, dans les pays avoisinants : • MSF aura effectué plus de 265 000 consultations auprès des réfugiés syriens. • Au Liban, MSF aura fourni des soins de santé primaires, des traitements contre des maladies chroniques, des soins prénatals, des soins de santé mentale, et distribué des articles de première nécessité. • En Iraq, MSF aura été le principal fournisseur de soins de santé au camp de réfugiés de Domiz. • En Jordanie, MSF aura dirigé des programmes de chirurgie reconstructive et de chirurgie. d’urgence, un hôpital pédiatrique, des programmes de santé maternelle et des services de soins de chirurgie d’urgence.
PORTRAIT
AnneMarie Pegg, © Brigitte Breuillac / MSF
médecin
A
nneMarie Pegg vit dans sa valise depuis près d’un an. Depuis qu’elle s’est jointe à l’équipe d’urgence de MSF en janvier 2013, la médecin de Kitchener, en Ontario, se déplace constamment pour se rendre sur les lieux d’une crise humanitaire, crise après crise. Cette année, elle a travaillé en Syrie, en République centrafricaine, en Irak et en Jordanie. Madame Pegg a entamé sa carrière en tant qu’infirmière dans un hôpital pédiatrique de Toronto avant de poursuivre des études de médecine à l’Université McMaster. Son intérêt pour le travail à l’étranger est né lorsqu’elle a effectué un stage en Afrique du Sud alors qu’elle était jeune infirmière.
Elle est aussi attirée par les régions éloignées du Canada; elle a travaillé comme infirmière dans un petit centre de santé des Territoires du NordOuest et a choisi de passer une partie de sa résidence dans ce territoire. Plus tard, elle a travaillé comme médecin de famille à Yellowknife en assurant des quarts de travail aux urgences et en obstétrique. En raison de son expérience de travail dans des milieux éloignés et de son intérêt marqué pour l’esprit humanitaire et le travail à l’étranger, travailler avec MSF lui semblait être un choix tout naturel. Sa première mission l’a amenée en Éthiopie en 2008. Elle a plus tard été médecin, puis responsable de l’équipe médicale et coordonnatrice médicale en Haïti, au Pakistan, en République centrafricaine et au Congo-Brazzaville. Entre les missions, elle rentrait travailler à Yellowknife jusqu’au moment où elle a décidé de s’engager toute une année à travailler dans l’équipe d’urgence de MSF. Les 20 travailleurs humanitaires de cette équipe peuvent être envoyés sur les lieux de n’importe quelle situation d’urgence à court préavis et n’importe où dans le monde.
Madame Pegg raconte qu’elle a toujours été attirée par ce genre de travail : « J’aime l’idée d’arriver quelque part au tout début d’un projet et j’aime ressentir la pression. Je travaille souvent au service des urgences au Canada, ce qui rend bien compte de ma recherche d’adrénaline. »
« Je me souviens d’une petite fille de quatre ans atteinte de leucémie qui avait presque terminé son traitement, mais qui ne pouvait obtenir aucun médicament en Syrie à cause du conflit. J’ai donc écrit une lettre sur son état de santé pour que les gardes-frontière la laissent entrer en Turquie pour être traitée, mais je ne sais pas si elle et sa famille ont pu traverser. »
« J’avais la réelle conviction que
Il y a eu aussi de grandes satisfactions en 2013, y compris en République centrafricaine, un pays qui a été plongé dans la violence lorsque les rebelles ont pris le pouvoir plus tôt dans l’année. « J’avais la réelle conviction que le projet auquel je travaillais dans la capitale, Bangui, sauvait des vies. Des gens seraient morts si nous n’avions pas été là, des gens qui sont sortis de l’hôpital heureux et le sourire aux lèvres. Nous avons vraiment constaté d’immenses progrès pendant notre séjour là-bas. »
le projet auquel je travaillais dans la capitale, Bangui, sauvait des vies. Des gens seraient morts si nous n’avions pas été là, des gens qui sont sortis de l’hôpital heureux et le sourire aux lèvres. »
Sa mission la plus difficile s’est déroulée en Syrie où les conditions de vie et de travail de l’équipe ont été très éprouvantes pendant les mois très froids d’hiver, ce à quoi s’ajoutaient une sécurité renforcée et des soins de santé exigeants. L’hôpital de MSF, mis sur pied à l’origine pour traiter les patients ayant subi des traumatismes, recevait de plus de plus de victimes de brûlures et de patients souffrant de maladies chroniques. L’impuissance d’agir y était frustrante.
720, av. Spadina, bureau 402, Toronto (Ontario) M5S 2T9 416 964-0619 | 1 800 982-7903 | msfcan@msf.ca Pour en savoir plus sur MSF et d’autres façons de nous soutenir, visitez notre site au :
www.msf.ca
No d’enregistrement d’organisme de bienfaisance : 13527 5857 RR0001
Faire ses bagages en vue de différentes missions représente un petit casse-tête logistique. Tout ce qu’elle possède se retrouve éparpillé dans la maison de membres de sa famille et de ses amis un peu partout au Canada; elle a dû se rappeler où étaient entreposés ses vêtements d’hiver avant de retourner en Syrie au mois de novembre. Une chose qu’elle a bien apprise, c’est d’apporter un minimum de conforts matériels lors de missions d’urgence : « J’apporte toujours du bon savon, du lait pour le corps et du shampooing. »