Faculté de Philosophie et Lettres Département des Sciences de l’Antiquité Religion grecque antique
Journée d’étude sur la religion grecque « Des hommes aux dieux : processus d’héroïsation et de divinisation dans la Méditerranée hellénistique »
Organisation Stefano Caneva (Chercheur post-doctorant – Université de Liège) Stéphanie Paul (F.R.S.-FNRS – Université de Liège) Date proposée 26 avril 2013 Argumentaire La période hellénistique a connu un certain nombre de bouleversements politiques à la suite des conquêtes d’Alexandre le Grand, notamment la constitution des royaumes hellénistiques et l’intensification des contacts culturels entre les populations. Si ces changements politiques ont inévitablement eu des conséquences sur le plan religieux, « l’évolution » de la religion hellénistique a longtemps été l’objet, dans la recherche moderne, d’une série d’a priori fondés sur une connaissance superficielle des mécanismes religieux. Parmi ceux-ci ont été avancés l’émergence d’une piété plus « personnelle » et le succès de plus en plus important des cultes associatifs et étrangers – « orientaux » ou égyptiens –, aux dépends des cultes traditionnels de la cité. Toutefois, loin de considérer la religion hellénistique comme un déclin de celle de la période classique ou, au contraire, comme un « monothéisme avant la lettre », des recherches récentes tendent à souligner la continuité des pratiques religieuses par rapport aux périodes antérieures et à envisager l’évolution de la religion hellénistique avec davantage de nuances. Afin de réévaluer le dynamisme religieux de cette période particulière et ses implications et de questionner la validité des interprétations théoriques qui lui ont été appliquées, il s’avère indispensable de travailler sur des dossiers documentaires précis qui permettront d’échapper aux généralisations infondées. Dans cette optique, l’un des points d’ancrage possibles est la notion de « rencontre » ou de « contact ». De plus en plus fréquente dans les recherches historiques sur la Méditerranée ancienne, cette catégorie renvoie à une approche dynamique des relations entre les cultures. Ces relations sont assimilées à un processus de communication, impliquant des actes d’interprétation, de sélection et de négociation. Face à ces phénomènes, il convient d’identifier les acteurs sociaux, les media et les circonstances, de même que, à un niveau sémiotique plus profond, les modèles pratiques et discursifs, qui, dans chaque culture, sont à l’origine de la construction du sens, de la légitimation ou, au contraire, du refus d’une croyance