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Découvrir|Empreintes de territoires

Réel ou imaginaire... l’outil « L’urbanisme c’est nous » questionne les représentations du Brabant wallon. Du moins, des représentations artistiques. Pour sonder ce champ, rencontre avec Stéphanie Quériat, chercheuse pour la Conférence permanente du Développement territorial et docteure en Histoire, Art et Archéologie (ULB). Elle mène des recherches sur la perception du paysage par la population et s’est intéressée aux regards des artistes portés sur les territoires wallons. Par artiste, on entend les peintres, les photographes mais aussi les auteurs de guides de voyage qui ont exercé sur les artistes une influence et réciproquement, tant la porosité entre ces deux milieux était forte. La diffusion de modèles artistiques et culturels a contribué à façonner les perceptions d’un territoire, voire à influencer les usages et les choix en matière d’habitat.

Et si l’efflorescence de la villa quatre façades qui parsème nos paysages était aussi le fruit de l’influence des modèles culturels qui bâtissent nos imaginaires collectifs ? Empreintes

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Immersions en Brabant wallon

Quand on observe la carte des lieux ou des régions qui ont capté l’intérêt des artistes, entre la fin du 19 e siècle et 1980, force est de constater que le

Localisation des paysages représentés dans l'art pictural, l'art photographique et les guides de voyage

Brabant wallon n’a pas suscité, à l’instar d’autres régions un passage récurrent des artistes. « Ceci s’explique entre autres par la notion de paysage qui s’est d’abord exclusivement attachée aux territoires présentant un relief mouvementé et, particulièrement, aux vallées encaissées du sud du pays, observe Stéphanie Quériat. Les territoires présentant un relief plat et dédiés presque uniquement à l’agriculture ne rentraient donc pas dans le cadre paysager et se voyaient même nier toute qualité paysagère ». Pour le Brabant wallon, on peut en effet constater que ce sont plutôt les territoires marqués tantôt par une topographie singulière, tantôt par le cours de l’histoire qui ont connu quelques passages d’artistes dits illustres. Les peintres de l’école de Tervueren ont également contribué aux représentations du nord du Brabant wallon.

Au-delà des frontières

Dans les territoires de l’imaginaire, les frontières administratives s’effacent. Ainsi, pour le Brabant wallon, il est difficile de retrouver une expression artistique de l’entité administrative. Même constat pour d’autres régions. Une activité économique – songeons aux bassins industriels –, une mémoire historique ou encore une caractéristique géomorphologique définissent souvent une nouvelle géographie, en dépit des frontières administratives et au gré des sensibilités artistiques.

Une brique dans la tête ?

Du Brabant wallon émerge une diversité paysagère. Le territoire, composé de trois ensembles distinctifs, est sillonné par un habitat caractéristique : la traditionnelle maison quatre façades. Un habitat souvent relayé à la périphérie de l’intérêt général. À l’aune de l’enjeu de la réduction de notre empreinte sur le territoire, il serait intéressant, note Stéphanie Quériat, de prendre en compte cette forme d’habitat dans toute son ampleur. D’en questionner davantage les possibilités de réutilisation. Mais aussi, de comprendre pourquoi ce type d’habitat habite durablement notre imaginaire collectif, de la bande dessinée aux émissions TV, en passant par la publicité. Comprendre la trajectoire de la formation de nos paysages est un prélude nécessaire pour assurer la maitrise de la trajectoire de l’étalement urbain, dont la maison quatre façades est l’une des expressions.

Sur notre site

Retrouvez la présentation de Stéphanie Quériat portant sur les trajectoires de paysage, réalisée à l’occasion de notre Midi de l’urbanisme (7 février) Plus moche la ville ? La standardisation des paysages en question.

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