Pierre-Eugène MONTEZIN (1874-1946)

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MONTEZIN | Un Impressioniste au XXème siècle STOPPENBACH & DELESTRE

STOPPENBACH & DELESTRE

MONTEZIN Un Impressioniste au XXème siècle


PiErrE-EugEnE MOnTEZin (1874 – 1946)

un impressioniste au XXème siècle

EXHIBITION December 2015 – February 2016

STOPPENBACH & DELESTRE

17 Ryder Street, St James’s, London, SW1Y 6PY Tel: 0207 930 9304 Email: contact@artfrancais.com www.artfrancais.com



Acknowledgements

Our gallery has always been interested in this artist, renowned by historians and appreciated by many French and foreign art lovers. His paintings and gouaches are fairly numerous, but there has never been any exhibition or monograph published on the artist. When the idea of the exhibition was raised, we of course were reliant on the help and collaboration of the artist’s descendants. We received an enthusiastic welcome from Cyril Klein-Montézin, great grand-son of the painter. Continuing the work of Jean-Pierre KleinMontézin, his father, on the Catalogue Raisonné, he opened his archives to us and has largely continued to edit the catalogue. We are very grateful to him particularly, as well as Françoise Klein-Montezin, John Meulkens, Marijke Zielstra and Mark Spanbroek, Benita Kusel, and David Mason for their generous contribution to this first exhibition of the artist in London.

La galerie s’est intéressé depuis longtemps à cet artiste reconnu des historiens et apprécié de nombreux amateurs français et étrangers. Ses tableaux et gouaches sont assez nombreuses mais aucune exposition ou monographie n’a jamais été publiées sur l’artiste. Quand l’idée d’une exposition s’est posée, l’aide et la collaboration des descendants de l’artiste était bien sûr nécessaire. Nous avons reçu un accueil enthousiaste de Cyril Klein-Montézin l’arrière petit-fils du peintre. Poursuivant l’élaboration du Catalogue Raisonné commencé par son père Jean-Pierre Klein-Montézin il nous a ouvert ses archives et a largement continué à la rédaction de ce catalogue. Nous tenons à le remercier tout particulièrement ainsi que Françoise Klein-Montézin, John Meulkens, Marijke Zielstra and Mark Spanbroek, Benita Kusel, David Mason pour leur généreuse contribution à cette première exposition à Londres. François Delestre


Pierre-Eugѐne Montézin Un Impressioniste au XXème siècle, par Cyril Klein-Montézin

If there is one word which immediately springs to mind evoking Pierre-Eugène Montézin, my great-grandfather, it is ‘joy’. Joy is everywhere in his works, regardless of the subject matter. In his landscapes, spring shimmers in luminous brushstrokes, summer shines, autumn is revealed in a thousand rust-coloured reflections and in winter, the snow sparkles in the villages.

In his canvases, the village-folk are elegant, women’s clothes full of colour and life. As for the peasants he paints, the silhouettes never appear fatigued by their labours in the fields but rather, reflect the energy of the task, their hard work exercised to accomplish the task as it should be done. Whether men scythe, drive a horse and cart, whether women make hay, make sheaves of straw or relaxing together in the shade of the trees, they seem happy. Montézin, like all Impressionists, painted what he saw, life as it seemed to him and he did it with his joyful temperament and his joie de vivre. He loved deeply and above all nature, man and beasts who live in it in harmony. His father, although living in Paris, taught him from a young age to appreciate the countryside of Ile de France, and to discover hidden secrets, fish-filled rivers on the banks of which they would spend the weekend.

As soon as he could devote his whole career to painting, happily quite quickly after starting painting as a decorator, he lived outdoors, in communion with nature and painted the subject matter from life. He hardly worked in his studio but tirelessly roamed around with his paintbox on his shoulder, easel folded up in his hand, until the very day of his death, the river-banks, the fields, the woods and peaceful villages but also cities like Paris, Nice or Venice.

He was self-taught, basically never followed a studio and was never attached to a school. He worked alone and this independence was his strength: he was never the follower or

S’il est un mot qui me vient immédiatement à l’esprit en évoquant Pierre-Eugène Montézin, mon arrière-grand-père, c’est « gaieté ».

Elle règne partout dans ses œuvres quels que soient les sujets traités. Dans ses paysages, le printemps éclate en touches lumineuses, l’été resplendit, l’automne se pare de mille reflets de rouille et l’hiver la neige scintille dans les villages.

Dans ses toiles, les personnages des villes sont élégants, les toilettes des femmes pleines de couleur et de vie. Quant aux paysans qu’il peint, leurs silhouettes n’apparaissent jamais fatiguées par le travail des champs mais au contraire reflètent l’énergie à la tâche, l’ardeur déployée à la besogne accomplie comme elle doit l’être.

Que les hommes fauchent, conduisent des attelages, que les femmes fanent les foins, forment les bottes de paille ou qu’ils se reposent ensemble à l’ombre des arbres, ils apparaissent heureux.

Pierre-Eugène Montézin comme tous les impressionnistes peint ce qu’il voit, la vie telle qu’elle lui apparait et il le fait avec son tempérament joyeux, sa joie de vivre. Il aime profondément et par-dessus tout la nature, les hommes et les bêtes qui l’occupent en harmonie. Son père, bien que vivant à Paris, lui a appris dès son plus jeune âge à apprécier la campagne d’Ile de France, à en découvrir les secrets cachés, les rivières poissonneuses au bord desquelles ils passent le weekend.

Dès qu’il va pouvoir se consacrer entièrement à sa carrière de peintre, fort heureusement rapidement après avoir commencé comme peintre décorateur, il vit à l’extérieur, en communion avec la nature, et peint sur le vif le sujet traité. Il travaille très peu dans son atelier mais parcourt inlassablement sa boite de peinture à l’épaule, le chevalet pliant à la main, et cela jusqu’au jour même de sa mort, les bords de rivière, les champs, les sous-bois, les villages


imitator of anyone, even if he was the spiritual son of the great Impressionists. He took on his own work and his own style; the more he matured, the more he refined Impressionism.

Pierre Montézin was a tranquil man, he experienced success quickly and could paint without material constraints. He had a family life and devoted everything to his two passions: painting and fishing. Some of his few self-portraits show him fishing, with his dog by his side. He was happy, and one can see that in the photographs which show him at work: his sparkling blue eyes and a smile hidden behind his long white beard. He was little interested in physical appearances and social norms: he wandered the countryside dressed as a peasant: clogs, shirt and serge trousers spotted with paint. He didn’t wear his hat, but borrowed one of those wide-brimmed hats from his wife which he thought was better protection from the sun and elements.

While staying in Brière, he didn’t shy away from lodging with locals, in their uncomfortable little farms and sharing the life of humble people. This allowed him to grasp moments in life which were surprising in their egalitarian nature. He painted, then, without rest – from morning to night – using oils, gouaches, every support worked for him: wood, cardboard, paper, hardboard, thin or thick canvases. The important thing was to capture the subject, the light and the moment. How did he go about this? What techniques did he use? He couldn’t define this himself, and explained this in an extract from a letter dated 1940:

‘You ask me from a point of view of technique, how I go about it, this seems impossible to explain as I never go about it in the same way, sometimes I do a drawing, other times I paint without a hint of a drawing. I allow myself to be taken with nature, and I

paisibles mais aussi les grandes villes telles que Paris, Nice ou Venise.

Il s’est formé seul, n’a suivi pratiquement aucun cours d’atelier et ne se rattache à aucune école. Il travaille seul et cette indépendance est sa force : il n’est le suiveur ou l’imitateur de personne, même s'il est le fils des grands maître de l’impressionnisme. Il acquiert seul par son travail son propre style et plus il mûrit plus il sublime l’impressionnisme.

Ses touches se font alors larges, épaisses, pleine de matière et de couleur, il excelle à rendre les différentes nuances de vert et les mordorés de l’automne. Ses personnages apparaissent simplement esquissés voire grossiers mais ils travaillent, ils marchent, ils se promènent au bord des rivières, se reposent à l’ombre des grands arbres : ils sont vivants.

Pierre Montézin est un homme paisible, il a rencontré le succès rapidement et peut peindre sans contrainte matérielle. Il vit en famille et se consacre tout entier à ses deux passions : peindre et pêcher. Ses quelques autoportraits le représentent d’ailleurs en pêcheur, son chien à ses côtés.

Il est joyeux et cela se voit sur les photographies qui le montre à l’ouvrage : ses yeux bleus pétillent et un sourire est caché derrière sa longue barbe blanche. Peu lui importe les apparences matérielles et les mondanités, il parcourt la campagne habillé en paysan : sabots, blouse et pantalon de gros drap maculés de peinture. Il n’a pas son chapeau mais emprunte ceux à larges bords de sa femme qu’il juge mieux adapté à le protéger du soleil et des intempéries. Il n’hésite pas lors de séjour en Brière à dormir chez l’habitant, dans des petites fermes sans confort et à partager la vie de modestes gens. Cela lui permet de saisir des instants de vie étonnants de justesse.

Il peint alors sans relâche, du matin au soir, enchaîne les huiles, les gouaches, tous les supports lui sont bons : bois, carton, papier, isorel, toile fine ou épaisse. L’important est de saisir le sujet, la lumière du moment.


work in total freedom and merely sticking with one method, always the same thing, is in my opinion wrong and easily becomes a habit. You always should look to go about it in a different way and avoid routine’.

It often happens when in the countryside, that we see a steeple emerging from a village, or in a car whilst country scenes file past that I say to my loved ones, ‘you could call this a Montézin painting’. And unfailingly every spring when the apple and cherry trees are in blossom, I think of his paintings.

That’s the strength of a landscape painter: what he paints, we know, we live it and we feel it like him. His illustrious predecessors Monet, Sisley or even Guillaumin equally painted their emotions, their feelings and their urban or rural environment – not what was foreign to them, but what was in harmony with their thoughts. Montézin liked this harmony and his studio at Veneux les Sablons where he had a house shows this well: he painted on all the walls, from floor to ceiling, big frescos of hay-making scenes, of harvest scenes populated with peasants at work those that he saw in the surrounding fields. And he said himself ‘the subjects of the landscape painter are certainly not in his eyes but in his heart’. You too, as he would have wished, must appreciate with your heart the works that he created with his.

Comment s’y prend -il, quelle technique utilise-t-il ? Il ne sait pas le définir lui-même, en témoigne l’extrait d’une lettre datée de 1940 :

« Vous me demandez au point de vue technique comment je m’y prends ; cela me serait « impossible de vous le dire ne m’y prenant jamais de la même manière, quelquefois je fais « un dessin d’autre fois je peins sans aucune indication de dessin, je me laisse prendre par la « nature et je travaille en toute liberté et justement partir dans une formule, toujours la « même chose, est à mon avis mauvais et vient facilement une routine. « Il faut toujours chercher toujours s’y prendre d’une façon différente et toujours fuir la routine. »

Il arrive souvent qu’à la campagne lorsqu’émerge au loin le clocher d’un village ou en voiture lorsque les paysages défilent le long de la route que je dise à mes proches « on dirait un tableau de Montézin ». Et immanquablement à chaque printemps lorsque les pommiers et les cerisiers sont en fleurs, je pense à ses tableaux.

C’est là la force du paysagiste : ce qu’il peint, nous le connaissons, nous le vivons et le ressentons comme lui. Ses illustres prédécesseurs Monet, Sisley ou encore Guillaumin ont également peints leur émotions, leurs ressentis et leur environnement urbain ou rural ne leur est pas hostile mais en harmonie avec ceux qui l’occupent.

Montézin aime cette harmonie et son atelier à VENEUX LES SABLONS où il possède une maison le montre bien : il a composé sur tous les murs, du sol au plafond, de grandes fresques de fenaisons, de moissons peuplées de paysans au travail tels qu’il les voit dans les champs environnants.

Et il le dit lui-même : « les motifs du paysagiste ne sont certes pas sous le regard mais dans le cœur de l’artiste ». Vous aussi, comme il l’aurait souhaité, appréciez avec votre cœur les œuvres qu’il a créés avec le sien.


BIogrAPhy

Montézin was born in Paris on the 16th August 1874, son of Antoine Montézin, a lace designer; after his studies at the Lycée Bernard Palissy, he went to Ecole d’Application des Beaux Arts in 1891 where he won the second prize in his first and third year.

His father arranged an apprenticeship in a decorators’ studio and from this time he started scribbling on canvases, as he would love to do later on. He didn’t join either a studio or an Academy of Fine Arts, Montézin worked alone and familiarised himself at a young age with different techniques. It’s certain that if he loved nature and became a true landscape artist, that this was thanks to his father; passionate about fishing and hunting, which he did every Sunday. Very early in the morning, they took the train so as to arrive early on the river bank or in the forests near Paris. Painting became for him a real passion. He was now working as a designer in a growing wallpaper factory and continued to paint more and more. At 19, he decided to submit his first canvases to the Salon des Artistes Français, these were refused, as were the subsequent works for the next ten years.

Ultimately, it was thanks to his tenacity, perseverance, hard work which enabled him to be accepted at the Salon in 1903, he was 29 then. Then in 1907 he received the Salon’s third class medal and in 1910 the second class gold medal. 1914 brought war, he signed up but continued to paint as long as circumstance would permit, he left some souvenirs of his stay in Soissons, painting the ruins of the Cathedral and the Abbey of Saint Jean des Vignes. After he left the army, he again took up his paintbrushes, worked like a madman and started to live by his painting. In 1920 he won the Rosa Bonheur prize. Thanks to an exhibition at the Galerie Georges Petit in 1922, he earned enough money to buy some land in Neuilly sur Seine and built a house with a big studio where he would live until his death. He was made a knight of the Legion d’Honneur in 1923.

Pierre-Eugène Montézin est à Paris le 16 août 1874, fils d’Antoine Montézin, dessinateur en dentelles ; après des études au lycée Bernard Palissy, il entre à l’Ecole d’Application des Beaux-Arts à l’Industrie en 1891 où il obtient en première et troisième année le 2ème prix. Son père le place comme apprenti dans une maison de décoration et dès cette époque il commence à barbouiller des toiles comme il plaisantera souvent plus tard.

N’appartenant à aucun atelier ni aucune académie de beauxarts, Montézin travaille seul et familiarise très jeune aux différentes techniques. Il est certain que s’il a autant aimé la nature et devient un véritable paysagiste, ce fût grâce à son père, passionné de pêche et de chasse, qui l’emmenait tous les dimanches. Très tôt le matin, ils prenaient le train pour se rendre sur les bords de rivière ou dans les forêts proches de Paris.

La peinture devient pour lui une vraie passion. Il travaille maintenant comme dessinateur dans une fabrique florissante de papier peint et continue à peindre de plus en plus. A 19 ans, il décide de présenter ses premières toiles au salon des Artistes Français, celles-ci lui seront refusées ainsi que les suivantes dix années de suite.

C’est enfin à force de ténacité, de persévérance et de travail qu’il est accepté au Salon de 1903, il a alors 29 ans ; puis en 1907 il obtient la médaille du salon de 3ème classe et en 1910 la médaille d’or 2ème classe.

1914, c’est la guerre, il s’engage mais continue à peindre dès que l’occasion le lui permet, il laisse quelques souvenirs de son passage à Soissons, peignant les ruines de la Cathédrale et celles de l’abbaye de Saint Jean des Vignes.

Après sa démobilisation, il reprend ses pinceaux de plus belle, travaille comme un forcené et commence à vivre de sa peinture. En 1920 il obtient le prix Rosa Bonheur. Grâce à une exposition à Paris à la Galerie Georges Petit en 1922, il gagne suffisamment d’argent pour acheter un terrain


He then bought a country house in 1925 in Veneux les Sablons, a little village near Moret sur Loing, which the painters adored. From then on, he split his life between Paris and Veneux les Sablons. After various shows and salons, he received the medal of honour from the Salon des Artistes Français in 1932 which no landscape artist had won since Harpignies in 1897. Montézin was promoted Officer of the Legion d’Honneur in 1933, he was also elected unanimously President of the jury of the Artistes Français. That same year he showed 237 canvases at the Galerie Charpentier representing 5 years’ work.

In 1934, he decided to spend some time in Brère, (Brittany) then in 1935, he stayed in Venice for three months and roamed around Italy. In 1936 he showed his work at the Galerie du Journal on the Avenue des Champs Elysées. In 1937 he worked towards an exhibition, at the Galerie Durand-Ruel, which took place from 19 November to 13 Deceember 1938 on the theme ‘Life in Paris, Life in Nice’ and showed 17 canvases of Paris and 23 of Nice. During WWII in 1940, he left with his family for some time in the Creuse where he painted profusely. On 5th July 1941, the peak of his career, he was elected member of the Institut of France at the Académie des Beaux Arts, in Edouard Vuillard’s vacated seat.

In 1946, he travelled to Brittany to paint where at Moêlan sur Mer he died suddenly at 72 years old. He died as he would have wished, going on his bicycle around the countryside, his canvases and paintbox slung over his back.

à Neuilly sur Seine et faire construire une maison avec un grand atelier qu’il habitera jusqu’à sa mort. Il est nommé chevalier de la Légion d’Honneur en 1923.

Il achète ensuite en 1925 une maison de campagne à Veneux les Sablons, petit village proche de Moret sur Loing, que les peintres adoraient.

Dès lors, il partage sa vie entre Paris et Veneux les Sablons. Après différentes exposition et salons, il obtient la médaille d’honneur du Salon des Artistes Français en 1932 qu’aucun peintre paysagiste n’avait obtenu depuis Harpignies en 1897.

Montézin est promu Officier de la Légion d’Honneur en 1933, il est aussi élu à l’unanimité Président du jury des Artistes Français.

Cette même année il expose à la Galerie Charpentier 237 toiles représentant cinq années de travail. En 1934, il décide de partir quelques temps en Brière (Bretagne) puis en 1935 il séjourne trois mois à Venise et parcourt toute l’Italie. Il exposera son travail en 1936 à la Galerie du Journal, Avenue des Champs Elysées.

Il prépare en 1937 une exposition à la Galerie Durand-Ruel, qui se tiendra du 19 novembre au 13 décembre 1938 sur le thème « la vie à Paris, la vie à Nice » et y présente 17 toiles sur Paris et 23 sur Nice.

Durant la seconde guerre mondiale, il part en 1940 avec sa famille quelques temps en Creuse où il peint énormément. Le 5 juillet 1941, c’est la consécration e sa carrière, il est élu membre de l’Institut de France à l’académie des Beaux-Arts, au fauteuil d’Edouard Vuillard.

En 1946, il part en Bretagne pour y peindre et c’est à Moêlan sur Mer qu’il décède subitement à 72 ans. Il meurt comme il l’aurait souhaité, se rendant à bicyclette sur le motif, ses toiles et sa boite de peinture accrochées sur le dos.


1. La rivière aux nénuphars, 1914 Oil on canvas 91.5 x 73 cm 36 x 28 3⁄4 inches Signed and dated lower right 'Montezin juin 1914' Provenance Collection Jean Levaux, France Stoppenbach & Delestre, London Private collection, The Netherlands

This work was painted in the marsh region of La Somme and is unique in that it is dated by month and year ‘juin 1914’ in the manner of earlier great Impressionist masters.



2. Bouquet de jonquilles dans un vase persan, 1924 Oil on canvas 55.5 x 46.5 cm 21 3â „4 x 19 7â „8 inches Signed lower right Private collection, France



3. La mare aux coquelicots, c. 1920 Oil on canvas 69.8 x 74.6 cm 27 1⁄2 x 29 3⁄8 inches Signed lower right Provenance Mr D. Collection, France Private collection, France

Painted in the lake region of La Somme. A comparable painting is seen in the Musée d’Art et d’Histoire de Roubaix, ‘La Piscine’.



4. Pique-nique sous les arbres, c. 1922 Oil on canvas 91.7 x 73 cm 36 x 28 3â „4 inches Signed lower right Provenance Mr D. Collection, France Private collection, France



5. Le village de Villeneuve-en-Marche, c. 1925 Oil on canvas 60 x 73.5 cm 23 5â „8 x 29 inches Signed lower left Inscribed on the reverse Villeneuve-en-Marche, Creuse

Provenance Private collection, Marseille



6. Peupliers près de la rivière, c. 1925 Oil on canvas 60.2 x 73 cm 23 3⁄4 x 28 3⁄4 inches Signed lower right

Provenance Sale M. Herbette, Doullens, 25th July 2004 Private collection, France



7. La mare aux canards, c. 1930-1935 Oil on canvas 54.5 x 73.4 cm 21 1â „2 x 28 7â „8 inches Signed lower left Inscribed on reverse 1302 Provenance Private collection, France



8. La Seine à Saint Mammès, c. 1930 Oil on canvas 38 x 61 cm 15 x 24 inches Signed lower right Provenance Stoppenbach & Delestre, London

Private Collection, The Netherlands



9. Nice, la Promenade des Anglais, c. 1932 Oil on canvas 63.5 x 79 cm 25 x 31 1⁄8 inches Signed lower left Provenance Stoppenbach & Delestre, London Private collection, USA

In 1938, Montézin showed his views of Nice and Paris at the Galerie Durand-Ruel. He knew perfectly how to convey the privileged life of all sorts of passers-by on this worldrenowned promenade. On foot and on horseback, elegant couples and idlers looking after children meandering along the blossoming flowerbeds and a sparkling sea. The exhibition was a huge success. The great critic Louis Vauxcelles dedicated a eulogistic article to him: ‘he is the last of the Impressionists and by no means the least’.



10. L’embarcadère de l’hôtel régina sur le grand Canal Oil on board 65 x 90.6 cm 25 5⁄8 x 35 11⁄16 inches Signed lower right Executed in Venice in 1935 Provenance Collection Jean de Ruaz, Paris Private collection, Belgium



11. Le pont San Domenico à Chioggia Oil on paper laid down on canvas 50 x 65 cm 19 11⁄16 x 25 9⁄16 inches Signed lower right Executed in 1935 Private collection, France



12. Le marché aux fleurs à Nice, c. 1938 Oil on canvas 61 x 82 cm 25 5⁄8 x 33 1⁄2 inches Stamped with the signature lower left Private collection, France



13. Vue d’un village sous la neige, c. 1940-1945 Oil on canvas 50 x 64.8 cm 19 11⁄16 x 25 1⁄2 inches Signed lower left Provenance Galerie J. Le Chapelin, Paris Mme Madeleine Roy-Camille, Paris



14. Fleurs des champs dans un vase près de la fenêtre Oil on canvas 73 x 60 cm 28 3⁄4 x 23 5⁄8 inches Stamped with the signature lower right Inscribed on the reverse, La Fenêtre Provenance Private collection, Arles, France



15. La maison de Sisley à Veneux les Sablons Oil on canvas 74 x 74 cm 29 1⁄8 x 29 1⁄8 inches Signed lower left Private collection, France



16. Baignade à Moret-sur-Loing Oil on paper laid down on canvas 49.7 x 64.4 cm 19 9⁄16 x 25 3⁄8 inches Signed lower left Private collection, Paris



17. Bouquet de Coquelicots devant une fenêtre, c. 1940-1945 Oil on canvas 73.1 x 60 cm 28 3⁄4 x 23 5⁄8 inches Signed lower right and inscribed on the reverse Les Coquelicots Provenance Private Collection, Paris



18. La Fenaison Oil on canvas 74 x 93.7 cms 29 1⁄8 x 36 7⁄8 inches Signed lower right

Provenance Private Collection, France



19. La fenêtre de l’atelier de Veneux les Sablons Oil on panel 105 x 88 cm 41 5⁄16 x 34 5⁄8 Signed lower right

Private collection, France

In 1943 on the occasion of the major Montézin exhibition at the galerie Charpentier, the critic Charles Feodal wrote, ‘Impressionism is an open window onto nature through which to contemplate it, and an incomparable hymn to light’. This painting, exhibited for the first time, epitomises the work of Pierre-Eugène Montézin. The bunch of flowers and the fruit from the garden, the tubes of paint and the painter’s palette left on the right are scattered against the backdrop of the studio window. Through the window you see the garden where children are picking apples. The painter subtly introduces elements of his daily life in a luminous work with nuances of colour. Montézin was a spiritual son of the Impressionists but yet a fully stand-alone artist. This painting is a shining example of his oeuvre.



First published December 2015 by Stoppenbach & Delestre 17 Ryder Street London SW1 Y 6PY Š Stoppenbach & Delestre 2015 Photography by Prudence Cuming Associates Ltd, London Studio Rousseau, Paris Translations by Sophie Plender Designed by Steve Hayes Printed by Lamport Gilbert Ltd, Reading, Berks RG2 0TB No part of this book may be reproduced, stored in a retrieval system, or transmitted in any form or by any means, electronic, mechanical, photocopying, recording or otherwise, without the prior written permission of the publishers and the copyright holder.


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