A chain story about Human Rights A different journey in Europe
written by the students of APLL Implantation des arts et métiers - La Louvière - Belgium Lycée des métiers Louis Blériot - France Instituto Compresivo del Mare di Marina di Ravenna -Italy 1ο ΕΠΑΛ Ιεράπετρας – Greece
Odysseus – eTwinning project on Human Rights - 2012-2013
En s'inspirant de l'Odyssée antique , nous avons écrit l'histoire moderne d'une Odyssée, où nous y découvrons nos pays, guidé par les Droits de l'Homme et la liberté d'expression.
Getting inspired by the ancient Odyssey, we wrote the story of a modern Odysseus who discovered our countries, guided by the Human Rights and the freedom of expression.
Odysseus – eTwinning project on Human Rights - 2012-2013
Pourquoi? "Nous vivons une période particulière de l'histoire de l'Europe. La crise économique fait rage , des pays sont ballotés, malmenés, saignés à blanc. Les étudiants depuis deux ans reçoivent des informations qu'ils ont du mal à interpréter. Ils sont noyés dans les informations provenant des médias. Nous voulons au travers de notre aventure pédagogique les aider a décoder tout cela. L'Odyssée est une métaphore de ce que nous vivons actuellement . Le chemin d'Ulysse est semé d'épreuves, de souffrances, de choix, d'espoir, de soif de liberté. Qui mieux que les jeunes peuvent décrire leur pays, leurs visions des choses, leurs peurs, leurs attentes. Nous sommes quatre pays a nous être unis pour écrire cette Odyssée moderne. Nous avons le bonheur de compter parmi nous la Grèce. Berceau de notre civilisation et de la démocratie. Depuis plus d'un demi siècle, l'Europe est un espace de paix, de démocratie, de respect des droits de l'homme. Cela est il toujours vrai ? La peste brune est de retour partout en Europe, l'étranger est le responsable de tous les maux. Tordons le cou à ces préjugés et mettons les bons mots sur les bonnes choses Ulysse chant VI "Hélas : en quelle terre ai-je encore échoué ? Vais je trouver des brutes, des sauvages sans justice ou des hommes hospitaliers craignant les Dieux ?"
Le projet Odysseus a marqué nos coeurs à jamais Le voyage n'est pas terminé, il ne fait que commencer......" Maurice Medici Odysseus – eTwinning project on Human Rights - 2012-2013
Why ? "We live in a particular period in the history of Europe. The economic crisis rages, countries are buffeted, battered, bleading. Students for two years receive information they struggle to interpret. They are embedded in the information from the media. We want through our educational adventure to help them decode this. The Odyssey is a metaphor of what we are experiencing. The path of Ulysses is full of hardship, suffering, choice, hope, longing for freedom. Who can describe, better than young people their countries, their visions of things, their fears, their expectations. We are four countries and we are united to write this modern Odyssey. We are fortunate to have with us in Greece. Cradle of civilization and democracy. For over half a century, Europe is an area of peace, democracy, respect for human rights. Is this still true? The brown plague is back across Europe, the alien is responsible for everything bad. Tweak the neck to these prejudices and put the right words on the right things.
Ulysses Canto VI "Alas: in what land have I arrived? Will I find raw, wild without justice or hospitable men, fearing the gods? " The Odysseus project has marked our hearts forever The journey is not over, it has only begun ….” Maurice Medici Odysseus – eTwinning project on Human Rights - 2012-2013
Travail des élèves de l'Istituto Compresivo del Mare di Marina di Ravenna -Italie A work of pupils from Istituto Compresivo del Mare di Marina di Ravenna Italy
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Odysseus Version française
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Première partie – Belgique Il est là sur le quai de la gare. Une valise à ses pieds, un sac contenant des livres. Il part , il veut voir de ses yeux ce que devient la vieille Europe. La crise économique fait rage, les partis extrémistes renaissent, les symboles que l'on croyait oubliés réapparaissent.
Sa ville se meurt, elle est devenue un cimetière industrielle. Ses entreprises étaient réputées dans le mode entier. L'acier, la faïence, le verre ont fait sa richesse. Elle était il y a soixante ans l'une des régions les plus riches du monde. Aujourd'hui un quart de la population est sans emploi. Les jeunes sont désabusés et se réfugient dans des paradis artificiels. Il veut voir, il veut comprendre. Il prend la route comme son père pour trouver un avenir meilleur. Des souvenirs d'enfance l'envahissent. L'effervescence des voyages dans la famille en Italie. Les gens du sud venus chercher un emploi et qui ont quitté leur patrie ensoleillée. Le sol se dérobe sous ses pieds, l'émotion est trop forte. Le doute l'envahit, fait il le bon choix ? Odysseus – eTwinning project on Human Rights - 2012-2013
Deuxième partie – France Le voilà en France, il vient de passer la frontière il y a maintenant 15h caché dans le coffre d'une Ford Escort, le conducteur a accepté de le passer en échange de 3000 euros. Il pense trouver des rues pavés d'or, des super beaux quartiers, des boutiques chics, des jolies filles à tous les coins de rue. Il espère manger de la baguette, du camembert et boire un bon verre de vin et goûter à pleins d'autres spécialités françaises. Il va enfin voir la Tour Eiffel, l'Arc de Triomphe, le Louvre, l'Opéra, bref tous les monuments de Paris. La voiture s'arrête, le coffre s'ouvre. Le conducteur lui dit d'un air pressé et mal à l'aise : "Allez sort, on est arrivé. Le voilà à Paris, il découvre que les rues ne sont pas pavés d'or, mais toute noires avec des détritus qui jonchent les trottoirs, des mégots parterre, et un monde pas possible qui marchent et qui courent dans tous les sens. Il est seul, dans un endroit qu'il ne connait pas, avec pour seul bagage un sac plastique rempli d'objets artisanaux et sentimentaux comme un collier, des photos de sa famille et quelques euros en poche. Il se met à chercher un endroit où passer la nuit. Il demande à un passant : "- Pouvez-vous m'indiquer où se trouve un hôtel pas cher, s'il vous plait ? - Je connais un hôtel à 30 euros la nuit, cela vous convient-il? - Non, désolé c'est trop cher. - Il y a aussi un foyer qui accueille des personnes pas très loin de l'endroit où j'habite, vous Odysseus – eTwinning project on Human Rights - 2012-2013
voulez venir avec moi ? - Oui, j'accepte. Merci c'est très gentil à vous." Après une semaine passée à Paris il a découvert le métro. C'est impressionnant, il fait froid, il y a plein de monde, cela sent mauvais, il y a pleins d'indications mais c'est bien pratique car on peut se déplacer rapidement, et traverser Paris en un rien de temps. Il a enfin vu la Tour Eiffel, quelle est grande et belle, surtout le soir car elle brille de mille feux. C'est un spectacle impressionnant. Il est monté jusqu'au dernier étage et les gens en bas étaient tout petit petit comme des fourmis. La vue était magnifique on voyait tout Paris, la tour Montparnasse, la Seine qui serpentait, le sacré Cœur une église qui domine la ville perchée sur une colline, les tours de la défense, le Louvre, et Notre Dame la cathédrale de Paris. Il a goûté aux fameux escargots dans la brasserie à côté de chez lui. Beurk, ce n'est pas bon ! Par contre les fromages sont excellents : le brie, la vache qui rie, le reblochon, le camembert avec du pain frais que c'est délicieux !
Après avoir passé plusieurs mois en France, un jour en se promenant sur les Champs Elysés, cette avenue, la plus belle du monde, il pense partir vers un autre pays. En effet, il veut découvrir d'autres cultures, d'autres personnes et faire Odysseus – eTwinning project on Human Rights - 2012-2013
connaissance.
Mais oĂš va-t-il aller ?
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Troisième partie - Italie Il erre depuis longtemps dans les environs de la gare de Paris. Il réalise qu’il n’a que de la petite monnaie dans sa poche, puis il se rend compte qu'il ne serait jamais en mesure de se permettre de voyager confortablement en train. Il regarde autour de lui et voit un camion stationné avec une plaque d'immatriculation étrangère dont il ne reconnaît pas la provenance. Il envisage la possibilité d’y grimper, de se cacher dans la benne porte-outils et de chercher l’aventure. "Qui sait où cela va me mener ?", penset-il. Il décide de se débarrasser de sa valise trop volumineuse pour ne transporter que ce qui est nécessaire. Il vérifie que personne ne le voit, puis il se faufile à l’intérieur de la benne et attend le départ. Il a peur. Il ne sait pas vers quoi il va devoir faire face, mais le désir de s’en aller est trop fort. Le camion part et le long du parcours il a dû endurer l'inconfort et les odeurs âcres de l’huile et du mazout. Le trajet lui semble interminable. La faim, la soif le tourmentent. L'incommodité de l'étroit endroit l'empêche de se reposer. Douze heures de voyage, douze longues heures vont finalement le conduire à destination. Il se rend compte qu'il est arrivé quand il entend le camionneur trafiquer la serrure des hayons. Il y a quelqu’un d’autre à côté de lui, mais il n’arrive pas à comprendre sa langue. "Où suis-je arrivé?" se demande-t-il. Des souvenirs d'enfance le ramènent à ses précédents voyages en Italie. Est-ce peut-être la langue italienne qu’il est en train d’entendre? Il attend le bon moment pour sortir sans être vu et cela ne se produit que lorsqu’ il perçoit le silence absolu des alentours. Une fois descendu, il regarde autour de lui: il s’aperçoit qu’il est à la mer. Il se trouve à proximité d'un port. En face de lui des cargos, des bateaux de pêches et des bateaux de toute sorte. Derrière par contre, il distingue une grande zone industrielle. Fatigué et Odysseus – eTwinning project on Human Rights - 2012-2013
affamé, il marche à la recherche d'un endroit où se reposer et manger. Il se rend compte qu'il a du mal avec cette langue, mais aussi que non loin de là il y a un groupe de personnes qui parlent une langue plus familière pour lui. Il s'approche d'eux et demande: "C'est quoi cet endroit ?". Ils le regardent avec méfiance et lui répondent : "- Tu es à Marina di Ravenna, dans le port, en Italie. - Pouvez-vous me dire où je peux trouver un endroit où dormir? Mais je n'ai pas d'argent, sauf quelques malheureux euros. - T'es un clandestin, pas vrai ? - Comment l’avez-vous su ? - Nous sommes clandos, nous aussi. Et la vie n'est pas facile pour nous. Si l’on se fait prendre, on va rentrer au pays. Est-ce que tu as envie de nous rejoindre? Tu pourras même gagner un peu d'argent. - Comment ? - Nous, on pêche des palourdes qu’on va vendre ensuite au noir à quelques restaurateurs. Il faut juste faire attention à ne pas se faire choper, car la pêche des palourdes, c'est illégal ici. - J'ai pas le choix ... Je suis obligé d’accepter." Il commence ainsi à travailler au noir et à vivre avec ses nouveaux amis. Il découvre que l'endroit où il va séjourner est une petite baraque sale, abandonnée et loin des regards indiscrets. Il passe ses nuits à pêcher et ses journées à visiter les merveilles de ce lieu. Après une semaine, avec le peu d'argent gagné, il achète un billet pour le bus qui le mènera dans le centre-ville de Ravenne. Monté dans le bus, il voit qu'un homme en uniforme est en train d’avancer vers lui. Son cœur se met à battre fort. L'angoisse le saisit, il commence à suer, sa respiration devient haletante, comme s’il venait de courir, il a l'impression que tout le monde le regarde. Après l’avoir rejoint, l'homme en uniforme lui demande quelque chose dans cette langue si peu familière. "- Biglietto, per favore". Le regard effrayé, il reste silencieux. Le contrôleur comprend qu’il est un étranger. "Ticket, please". Il sort un billet de sa poche et le lui donne. Le contrôleur s'en va, et il pousse un soupir de soulagement. Odysseus – eTwinning project on Human Rights - 2012-2013
Arrivé en ville, il se dirige vers le centre.
Il gagne la Piazza del Popolo, dont les colonnes sont dédiées à Saint Vitale et Saint Apollinaire, les patrons de la ville. En face il y a l'Hôtel de Ville avec ses dentelles de style vénitien. Il visite la Basilique de Saint Vitale avec sa caractéristique forme octogonale très semblable à celle de Sainte-Sophie à Istanbul, qu’il a visitée auparavant. Il visite le Mausolée de Galla Placidia, avec ses mosaïques reluisantes et il tombe en admiration devant leur beauté. Il visite le Mausolée de Théodoric et le fameux tombeau de l'illustre poète Dante Alighieri. En marchant dans les rues de la ville, il sent un nouveau parfum. Il le suit et il arrive en face d'une maisonnette blanche à rayures vertes. Il s’approche intrigué et affecté par un certain creux à l’estomac. Une famille italienne est en train de manger un drôle de pain avec quelque chose à l'intérieur. Il se tourne vers la propriétaire du kiosque et maladroitement il demande: "Can I have that ?" en lui indiquant ce bizarre pain parfumé. Il se trouve à goûter pour la première fois la piadina romagnole, farcie avec le célèbre fromage squaqquerone, de la roquette et du jambon cru. Il trouve tout cela délicieux. La propriétaire du kiosque aux joues rubicondes et au regard sympa lui offre un verre de vin rouge Sangiovese. Odysseus – eTwinning project on Human Rights - 2012-2013
Les jours suivants, il goûte aux autres spécialités du coin comme : les cappelletti à la bolognaise, les passatelli dans le bouillon, les nouilles aux champignons, la polenta avec de la saucisse, les rillons et le savarin de Romagne. Il trouve que les habitants de cette ville ont une vraie richesse gastronomique. Il reste à Ravenne trois mois. Pendant ce temps, il se lie d’amitié et sympathise avec les gens du pays et leur langue qu'il trouve particulièrement douce. Une nuit il sort avec ses camarades de baraque pour aller à la pêche. Comme ils sont au large, ils entendent soudain un hélicoptère qui est en train de survoler la mer. Un jet de lumière les embrase. C'est l'hélicoptère de la police. On les a découverts. Le trouble est si grand, ainsi que la peur. Bientôt la navette de la police viendrait les attraper et les arrêter. "Quoi faire?" La première des solutions est de profiter de l’agitation en cours pour se glisser, inaperçu, dans les eaux de la mer. Sombrer et nager à l’écart du jet de lumière. Et c'est ce qu'il fait ! Une fois assez loin, il remonte à la surface juste à temps pour voir ses copains se faire arrêter. Il sait déjà ce qu’il va leur arriver. Le sort de tous les immigrants illégaux. Ils seront rapatriés et chacun sera obligé d'aller au-devant de son destin : guerres, faim, persécutions, désespoir ... Il nage jusqu'à gagner un rocher. Il se repose et attend le lever du jour. A l'aube, un vieux yachtman le voit et le secourt. "Hé, monte. Je vais t’emmener chez moi." "Merci ! " Chez le vieux yachtman il trouve un repas chaud, la chance enfin de prendre une douche et de mettre des vêtements, vieux mais propres. La femme du vieux yachtman se dispute avec son mari. Elle ne le veut pas dans sa maison. Elle ne veut pas héberger un clandestin. Elle veut le dénoncer. Pour ne pas créer de problèmes, il sort en cachette et il s’en va. Il parcourt à pied la plage de Marina di Ravenna. Il est encore tôt dans la matinée, mais il y a déjà quelques personnes qui se promènent : un homme avec son chien, une mère avec ses enfants jouant sur la rive, un couple de jeunes à cheval fait éclabousser l'eau de la mer, quelques jeunes font de la planche à voile et un autre navigue à la voile. En regardant tout cela il Odysseus – eTwinning project on Human Rights - 2012-2013
éprouve un sentiment de liberté, mais aussi de profonde solitude, car il est tout seul, il ne connait personne et il n'a plus d'endroit où aller. Il atteint la baraque désormais inhabitée. Il ramasse l'argent que ses anciens copains avaient caché dans des matelas jetés par terre. Ce n’est pas beaucoup, mais ça devra suffire pour un bon bout de temps. Il ramasse ses quelques affaires dans un sac et il sort. Il ne peut pas rester là, ni continuer à travailler illégalement sans connaître aucun droit. Il marche jusqu'au bout de la jetée. Il s’assoit au pied du phare et regarde la mer. Des cargos chargés de conteneurs sont en train d’entrer dans le port, un ferry transporte des voitures et du monde d'un côté à l'autre, des bateaux de plaisance sont amarrés dans les yacht-clubs. Il rêve. Il rêve d'être un citoyen du monde qui n'a pas seulement des devoirs mais aussi des droits. Il rêve de son pays désormais si loin, souvent en guerre et sans perspectives pour l'avenir. Dévasté. Marina di Ravenna semble encore un petit coin de paradis : grande ouverture pour ceux qui viennent de loin, mais pas pour ceux qui y viennent illégalement. Le racisme? Il l’a connu, lui aussi ! Juste un peu, heureusement ! Des épisodes isolés. Las de continuer à vivre comme un clandestin, il décide de partir. Il voit un gros bateau prêt à quitter le port, il décide de monter à bord et de continuer à son bord son aventure. Qui sait où va-t-il aborder?
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Quatrième partie - Voyage vers la Grèce Odysseus se sent fatigué. Il s'assoit sur un banc face au navire prêt à prendre la mer et ferme les yeux. Comment a-t-il pu gâcher sa vie ?... Il se rappelle son voyage en train, quand il a quitté sa ville en Belgique et son idée folle de vivre comme un clandestin. Il pourrait voyager n'importe où au sein de l'Union Européenne avec uniquement sa carte d'identité de citoyen belge, mais il a été choqué, si touché, par l'image d'Ahmet ! Ahmet était assis à côté de lui dans le train. Ils ont parlé. Il était nerveux et il a paniqué quand le contrôleur lui a demandé ses papiers. La couleur de sa peau l'a trahi...Odysseus l'a vu descendre du train accompagné d'un agent de police. Ahmet l'a regardé, plein de désespoir. Sur le siège vide à côté d'Odysseus se trouvait un livre. C'était celui d'Ahmet. Odysseus de James Joyce, en anglais. Il l'a pris et l'a ouvert. Il y avait une dédicace sur la première page, écrite dans une langue qu'il ne connaissait pas, probablement la langue maternelle d'Ahmet. Il l'a refermé. Quelqu'un avait dessiné un petit coeur sur la couverture... Ainsi, il a décidé de vivre comme un clandestin, de comprendre ce qu'ils ressentent, tous ceux qui viennent en Europe avec leurs rêves et leurs espoirs qui, la plupart du temps, s'envolent. Il a donné presque tout son argent afin d'entrer en France illégalement. Il vivait de rien, mais il a fait la connaissance de personnes et rencontré des situations qu'il n'aurait jamais pu faire autrement. Et maintenant, quoi ?... Il sent une présence près de lui et ouvre les yeux. Un homme est assis sur le banc. Il fume, perdu dans ses pensées. Il se retourne, il le regarde et sourit - Kalimera ! - Odysseus connaît ce mot. Grec ! - Bonjour! - Français ? Je ne parle pas le français ! Parlez-vous anglais ? - Je parle anglais, oui. Etes-vous grec ? - Oui, je m'appelle Manolis et je suis de Crète ! Manolis lui serre la main. - Je m'appelle Odysseus et je suis belge. - Odysseus !!! Un prénom grec ! Allez-vous voyager à bord de ce Odysseus – eTwinning project on Human Rights - 2012-2013
bateau? - J'y réfléchis. Je n'ai pas de destination en particulier. Et vous ? - Je viens de croiser mon fils. Il travaille sur ce bateau. C'était une coïncidence de le retrouver ici, je vais à Ancona. Je suis chauffeur de camion et je transporte des légumes de chez moi jusqu'en Europe centrale. Maintenant je retourne en Grèce. Je prendrai le ferry pour Patras et ensuite je continuerai jusqu'en Crète. - C'est un long voyage ! Je ne suis jamais allé en Grèce. Odysseus raconte à Manolis l'aventure qu'il a commencé. - Venez donc avec moi comme cela vous connaîtrez la Grèce. Je serai ravi de vous avoir comme compagnon de voyage. Je n'aime pas être seul et vous avez l'air d'être un homme sympathique. C'est comme cela qu'Odysseus et Manolis voyagent ensemble jusqu'Ancona et ensuite par bateau jusqu'à Patras, cette fois en tant que passager normal. C'est là qu'il regrette d'avoir laissé ses bagages à la gare à Paris. Ses livres lui manquent, maintenant, pendant les longues heures à bord. Sans arrière-pensée, il demande à Manolis s'il a des livres avec lui. Il sourit, ouvre son sac à dos et lui tend un livre. - Il porte ton nom ! Prends-le ! Odysseus reste figé, sans voix, à regarder le livre et le petit coeur dessiné sur la couverture. Il n'en croit pas ses yeux. C'est Odysseus, le livre qu'Ahmet a laissé sur le siège du train... - Comment avez-vous trouvé ce livre ? - Pourquoi demandez-vous cela ? Ma fille, Pénélope, est étudiante à Paris et elle a trouvé des livres jetés par terre dans une gare à Paris. Je l'ai vue il y a quelques jours et elle m'a donné les livres pour les ramener à la maison. Elle rentre dans quelques semaines et elle veut les livres. - Incroyable !... Une telle coïncidence ! Où sont les autres livres ? Ils sont à moi ! Odysseus raconte à Manolis ce qui est arrivé à Paris. - Ils sont dans le camion. Je vous les rendrez, mais Pénélope sera triste... Manolis sourit. A l'horizon, ils aperçoivent le port de Patras. Odysseus – eTwinning project on Human Rights - 2012-2013
En arrivant à Patras ils n'ont pas beaucoup de temps pour visiter la ville. Manolis est pressé et ils sont juste allés déjeuner au centre ville. Odysseus est impressionné par le grand nombre de personnes noires autour du port. Manolis explique : - Ce sont tous des clandestins ou des réfugiés qui veulent gagner l'Italie. Ils cherchent la moindre occasion de se cacher dans ou sous un camion et embarquer, parfois au risque de leur vie. Ils ne veulent pas rester en Grèce mais quelques fois ils sont piégés. La Grèce est la porte de l'Europe pour les réfugiés et immigrés qui viennent d'Asie ou d'Afrique à cause de sa position géographique. Même s'ils réussissent à quitter la Grèce et à atteindre un autre pays, les lois Européennes les renverront dans le pays d'où ils viennent, c'est-à-dire la Grèce, alors ils sont piégés ici. C'est très triste. Ils essaient de survivre vivant dans des wagons de train vides, près du port, ils mendient pour avoir à manger ou vendent des cd illégalement. Les gens d'ici ont peur d'eux et ils ne rateraient pas une occasion de se débarrasser d'eux... Odysseus se rappelle son expérience à Ravena. Avant de quitter Patras, ils visitent la cathédrale de Saint Andreas. Manolis, comme la plupart des grecs, est croyant et veut allumer une bougie pour le salut de son âme. Tandis que le camion quitte la ville, Odysseus remarque au loin le grand pont suspendu de Rion-Antirion, un miracle de la technologie moderne. « Tant de contradictions dans notre monde » pense-t-il.... Nous nous concentrons sur le matériel et nous oublions d'être des êtres humains... Combien d'hommes ont travaillé sur ce pont? Beaucoup étaient certainement des immigrés, probablement maltraités... » Vers Athènes Odysseus – eTwinning project on Human Rights - 2012-2013
Odysseus s'endort dans le camion. Après deux heures ils arrivent à Athènes et Manolis le réveille pendant qu'il gare le camion sur les quais, près du navire. Il y a grève et le navire partira à minuit alors Manolis suggère de prendre le métro ou le train jusqu'au centre ville d'Athènes. Qui sait si Odysseus aura l'occasion de revoir Athènes ? Premier arrêt : le square Omonia. Des immigrés partout : des noirs, des asiatiques, des blancs, des sans-abri, des mendiants...Odysseus se sent mal. Il voit un estropié en train de mendier et il se sent chanceux d'être en bonne santé. Il pense à la vanité de la richesse inutile, alors que la seule richesse est la bonne santé. Prochain arrêt : le square Syntagma. Une camionnette de solidarité distribue des biens pour les sans-abri et les nécessiteux. Donc, il y a toujours des gens qui s'occupent des autres, et qui s'en moquent qu'il s'agisse de grecs ou d'immigrés. Il y a toujours de l'espoir dans le monde... Le temps presse et il veut voir l'Acropolis, même si ce n'est que de loin. Ils marchent le long de la voie piétonne de la station de métro jusqu'à l'entrée du site archéologique de l'Acropolis, discutant avec Manolis de la gloire de la Grèce Ancienne, l'impact de la civilisation grec sur le monde entier et la situation catastrophique de la Grèce d'aujourd'hui. " Les hauts et les bas de l'histoire ne changent pas le sourire, la fierté et l'hospitalité du peuple grec ordinaire. " dit Manolis. "Rappelle-toi Odysseus ! Ce que tu vois aux informations à la télévision n'est pas ce qui caractérise la Grèce entière. Les étrangers mettent des étiquettes sur le peuple grec, des stéréotypes qui m'attristent parce qu'ils ne sont pas vrais... » Ils reprennent le métro jusqu'au port. Un vieillard est assis sur un banc. Il est sale et il n'a pas l'air d'avoir toute sa tête. Un jeune homme vêtu de noir entre, il le voit et il commence à lui crier dessus et le pousse pour qu'il descende du train. Manolis se Odysseus – eTwinning project on Human Rights - 2012-2013
fâche, une femme aussi, et ils commencent à se disputer avec le jeune homme. Il descend à l'arrêt suivant... Manolis demande au vieux monsieur s'il a besoin de quelque chose mais il ne répond rien. Il se contente de regarder Manolis. La dame et Manolis aident le vieil homme à descendre à l'arrêt suivant et Odysseus voit que Manolis lui donne un peu d'argent. Manolis remonte dans le tain rapidement sans rien dire. En arrivant au port il fait nuit. La navire va prendre la mer bientôt. Quelques minutes plus tard ils sont dans leur cabine. Manolis a tout organisé sans demander d'argent à Odysseus. « Vous êtes mon invité et vous ne payerez rien. C'est ce que veut dire l'hospitalité crétoise. » il dit avec un sourire. Odysseus regarde la mer, en pensant à tout ce qu'il a vécu pendant la journée. Maintenant il mettait le cap vers la partie la plus au sud de l'Europe. Qu'y avait-il d'autre à apprendre ? Vers Héraklion Le bateau arrive à Héraklion tôt dans la matinée. Un café grec leur ferait du bien, donc ils se dirigent vers la place centrale de la ville, appelée " Les Lions" pour un café et un délicieux " bougatsa ", quelque chose qui ressemble à une tarte à la crème sucrée. "- Que voulez-vous faire ce matin? Nous sommes chez moi maintenant, vous êtes mon invité et la matinée est à vous. Nous avons largement le temps d'aller à Iapetra. - J'aimerais bien visiter le palais Knossos ! Est-ce possible ? - Mais bien sûr ! Pourquoi pas ? Je ne l'ai pas visité depuis que mes enfants étaient petits." Knossos n'est pas loin du centre. Ils prennent un taxi. Odysseus regarde les gens. La crise économique touche tout le monde mais ils ont tous l'air heureux, souriant. Odysseus – eTwinning project on Human Rights - 2012-2013
"- Nous sommes fous nous les grecs" dit Manolis. Le site archéologique de Knossos est impressionnant. Connu dans le monde entier pour son histoire, le palais se tient devant lui avec son architecture particulière. Odysseus reste devant le fresque avec les dauphins, émerveillé. Il se sent ému, pour une raison inconnue. Le rois Minis vivait ici il y a des milliers d'années et son trône est toujours là. "- Connaissez-vous le mythe du Minotaur ? demande Manolis. - Oui. Le labyrinthe est-il ici ? - Le labyrinthe est dans le sous-sol du palais. Que signifie labyrinthe Odysseus ?" Odysseus est surpris d'entendre une telle question philosophique à ce moment précis mais peut-être que l'endroit tout autour de lui modifiait les sens, les emmenant loin du commun, de l'ordinaire. "- Le but du labyrinthe est de nous faire perdre notre sens d'orientation, n'est-ce pas ? Perdre le contact avec la réalité. Estce que ceci nous provoque de l'anxiété ou de la sérénité ? Nous avons peur de l'incertitude et nous cherchons désespérément la sécurité du connu, la sortie vers notre monde réel. C'est comme cela que je le vois. dit Odysseus. - N'est-ce pas la raison d'être de toute notre vie ?" dit Manolis, regardant la mer au loin. Ils se trouvent à la sortie du site archéologique, quand le portable de Manolis sonne. Quelle langue étrange est le grec. Manolis parle vite et fort, avec un sourire tout en faisant des gestes. Odysseus l'observe. "C'était mon cousin. Il est ici à Héraklion et il voudrait venir nous Odysseus – eTwinning project on Human Rights - 2012-2013
chercher ici avec sa voiture et nous emmener déjeuner chez lui dans son village. Il sera là dans 5 minutes." - Très bien ! Il serait intéressant de découvrir un village crétois. Les crétois sont très amicaux, et très accueillants, surtout dans les villages. Alors, Odysseus fait la connaissance du cousin de Manolis, qui s'appelle aussi Manolis ! Ils montent dans la montagne et atteignent un petit village traditionnel. Les maisons traditionnelles, les petites rues pleines des parfums des plantes, la montagne verte au loin... le tout donne à Odysseus un sentiment de sérénité. Cette après-midi est une révélation pour Odysseus. Un mariage se prépare et les femmes préparent un repas traditionnel. La femme de Manolis apporte des omathies, de la viande bouillie et "du riz du mariage" qui est si délicieux ! Les hommes parlent du mariage, y compris l'oncle de Manolis. Odysseus apprend ce qu'est le "vendetta" crétois, la revanche qui peut suivre des générations et le "proxénio", lorsqu'une femme épouse un homme choisi par son père, ce qui la prive du droit de tomber amoureuse et de choisir son propre époux. Avant, les femmes n'avaient pas les mêmes droits que les hommes, elles restaient à la maison en tant que femme au foyer, et elles devaient obéir aux hommes, et c'est toujours le cas de certains vieux couples dans les villages. Ils quittent le village en fin d'après-midi. Le camion est garé près du port et c'est là que le cousin de Manolis les dépose. Au moment de partir pour Ierapetra, Odysseus entend Manolis qui parle à quelqu'un en hurlant. Un homme est en train de battre son enfant. Manolis est sur le point d'accourir, mais le père et l'enfant s'enfuient. "Je ne supporte pas l'injustice et la violence" dit Manolis. Vers Ierapetra Le voyage à Ierapetra dure environ 1 heure et demie par route. Odysseus s'endort. Manolis pense à toutes les coïncidences à partir du moment où il a rencontré Odysseus. Son nom grec, le livre d'Ahmet, les livres trouvés à Paris par sa fille. Et cette folle aventure de vivre comme un clandestin ! "Quelque chose est très important pour Odysseus Odysseus – eTwinning project on Human Rights - 2012-2013
dans tout cela" pense-t-il. Quand Odyseus se réveille il n'y a plus de route devant lui mais une vieille maison en pierre magnifique et un grand portail. "- C'est chez moi, Odysseus ! Venez. Vous devez avoir faim maintenant. Ma femme aura cuisiné quelque chose pour nous. Je l'ai appelé pendant que vous dormiez. - Vous m'invitez dans votre maison ? Mais ... vous ne me connaissez pas ! - Vous vous y habituerez ! C'est comme cela que nous traitons nos invités ! L'hospitalité crétoise, vous vous souvenez ? - Très bien" Le portail s'ouvre et on aperçoit un jardin magnifique. Un enfant joue joyeusement et une femme le surveille. La femme s'approche. "- Bienvenue - Voici ma femme et mon jeune fils. - Heureux de vous rencontrer." Le lendemain matin Manolis et Odysseus prennent leur café dans le jardin. Ils voient la mer au loin. "- Aujourd'hui je vous montrerai la région" dit Manolis. Je n'ai pas de voyage pendant quelques jours alors je peux vous montrer les environs. - Ce serait chouette. - Préparez-vous à prendre la mer, Odysseus, j'ai une surprise pour vous." A ce moment-là le téléphone sonne. Lorsque Manolis raccroche il explique. "- Avant de partir nous devons faire une halte à l'école de ma fille. Il faut que j'y signe un papier. - D'accord. Mais dîtes-moi, Manolis. Combien d'enfants avezvous ? J'en ai compté 4 jusque-là. Y en a-t-il d'autres ?" Manolis et Odysseus rient. En arrivant à l'école, Maria, la fille de Manolis, les attend à l'entrée. C'est une jeune fille souriante d'environ seize ans. Manolis la suit et Odysseus reste au rez de chaussée, dans la cour. Il s'arrête devant la bibliothèque et regarde par la fenêtre. Il voit une grande affiche sur le mur avec des photos et son nom écrit en grandes lettres "Odysseus". "C'est complètement fou..." pense-t-il. Odysseus – eTwinning project on Human Rights - 2012-2013
Quand Manolis revient il lui dit que Maria participe à un projet de collège et que son équipe est invitée en Belgique pour un événement. - En Belgique? Je suis de la Belgique ! dit Odysseus, encore une fois surpris par une coïncidence. - Pour l'instant vous êtes à Ierapetra et vous allez visiter une petite île merveilleuse qui s'appelle "Chryssi", l'île dorée, dit Manolis en souriant. Odysseus n'allait pas le contester. Une heure et demie plus tard ils atteignent l'île et le bateau en fait le tour. Odysseus n'en croit pas ses yeux. De l'eau vert-bleu, du sable doré, des coquillages merveilleux et aradis. Le propriétaire du bateau leur offre du "raki" (boisson traditionnelle crétoise) et du concombre frais, "ladouristo" (des gâteaux d'orge crétois couverts de tomates et de l'huile d'olive) et du fromage crétois. Ils arrivent au port d'Ierapetra dans l'après-midi. Odysseus demande quelle est l'histoire du fort à l'entrée du port. Il a été construit au 13ème siècle par les Vénitiens. Le beau temps leur donne envie de se promener dans la vieille ville. Les rues étroites, les visages souriants, les fleurs sur les balcons Odysseus – eTwinning project on Human Rights - 2012-2013
et les pots créent une ambiance amicale. A la fin de leur promenade, ils s'arrêtent dans une taverne près du fort pour du raki et du meze. La table est couverte de la délicieuse nourriture crétoise. C'est une belle soirée calme, mais soudain Odysseus et Manolis voient deux pakistanais chassés par plusieurs hommes en noir. Manolis et quelques autres locaux mettent fin à l'incident. Manolis essaie d'expliquer à Odysseus que cela arrive rarement. Il y a des clandestins dans la région, qui travaillent dans les champs, vivant paisiblement, mais certaines personnes pensent que s'ils leur font peur ou les battent, cela réglera le problème de l'immigration illégale. L'incident perturbe Odysseus et il demande à Manolis de rentrer. Des images de tout ce qu'il a vu pendant ses voyages autour de l'Europe lui viennent à l'esprit. Il a le mal du pays. Il veut retourner à ses racines. Il ressent le besoin de mettre ses pensées et ce qu'il ressent sur papier et il a besoin du calme de sa propre maison. En entrant dans la maison de Manolis il voit un amandier et se rappelle du cerisier que son père a planté dans leur jardin en Belgique. Oui...il est temps de rentrer à la maison. Le lendemain matin il annonce sa décision à Manolis. "- D'accord, dit-il, mais promettez-moi que quand ma fille Maria ira à Bruxelles, vous irez la trouver et éventuellement aidera ses professeurs s'ils ont besoin de quelque chose. - C'est promis», dit Odysseus. Maintenant vous êtes mon ami ! - Dès que vous serez prêt, dites le moi, et je vous conduirai à Héraklion. - Mais ce n'est pas la peine. Je prendrai le bus...» - Ne dites rien. Je vous conduirai à Héraklion.» L'après-midi, à l'aéroport, Manolis souhaite à Odysseus un bon retour à la maison et lui remet une boîte. "Vous l'ouvrirez une fois à la maison, d'accord ?" - Au revoir, Manolis. Merci pour tout. Nous nous reverrons. Odysseus – eTwinning project on Human Rights - 2012-2013
Cinquième partie – Retour en Belgique Mai 2034 J’ai ouvert cette boîte, ta boîte, et j’y ai découvert ton histoire, votre histoire. Je ne savais pas que tant de coincidences vous avaient unis toi et maman. Je comprend mieux pourquoi tu m’as enseigné que dans la vie rien n’est impossible et qu’il faut toujours voir le bon côté des choses. Mon plus grand souhait serait que le monde aille mieux, qu’il se relève de cette crise économique et des valeurs. Qu’il grandisse dans l’optimisme comme tu l’as fait papa. Tu as tout quitté afin de vivre ta merveilleuse aventure sans savoir que ton destin était déjà tracé et que tu devrais vivre ici, près de cette plage qui abrite ces merveilleux coquillages. Papa Marolis les adorait lui aussi, surtout ceux en forme de spirale qui ressemblent à un labyrinthe. Pour toi Odysseus, pour toi maman Maria et toi Papou, j’ai mis par écrit les hasards d’une vie qui montrent que l’on peut toujours remonter la pente et sortir de l’ombre. Clio
La sonnette de la boutique retentit . Une cliente vient de franchir le pas de la porte. Clio tient une librairie à Ierapetra qui s’appelle « Z ». Ce qui signifie en grec ancien « il est vivant » Odysseus – eTwinning project on Human Rights - 2012-2013
ODYSSEUS English version
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Part 1 - Belgium There he is, on the train platform.
A suitcase by his feet, a bag of books. He is leaving, he wants to see with his own eyes what is happening to the old Europe. The economic crisis is raging, extremist parties are reborn, symbols believed to be forgotten reappear. His city is dying, it became a cemetery of industry. Its companies used to be well known around the world. Steel, porcelain, glass had built its wealth. Sixty years ago it was one of the richest regions of the world. Today, a quarter of the population is unemployed. Young people are disillusioned and take refuge in artificial paradises. He wants to see it, in order to understand. He hits the road, like his father, to find a better future. Childhood memories invade. The excitement of travel with the family to Italy. Southern people who came looking for a job and who had left their sunny homeland. Odysseus – eTwinning project on Human Rights - 2012-2013
He loses the ground beneath his feet, the emotion is too strong. Doubt invades, has he made, the right choice?
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Part 2 - France Here he was in France. He had just crossed the border hidden in a Ford Escort truck for 15 hours, the driver had agreed to take him in exchange for 3,000 euros. He was expecting to find streets paved with gold, great uptown, chic boutiques, pretty girls all over the place. He hoped to eat baguettes, camembert and drink a good glass of wine and taste a lot of other French specialties. He would finally see the Eiffel Tower, the Arc de Triomphe, the Louvre, the Opera, in short all the monuments of Paris. The car stopped, the trunk opened. The driver said in a pressed air and uncomfortable: "Come on out, we arrived"
Here he was in Paris. He discovered that the streets were not paved with gold, but all black with debris littering the sidewalks, cigarette butts on the pavement, and so many people that didn’t walk but ran in all directions. He was alone, in a place he did not know, with only luggage a plastic bag filled with crafts and sentimental objects such as a necklace, pictures of his family and a few euros in his pocket.
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He began to look for a place to spend the night. He asked to a passer-by : "- Can you tell me where to find a cheap hotel, please? - I know a hotel at 30 euros a night, are you okay with it? - No, sorry it's too expensive. - There is also a home that welcomes people not far from where I live; do you want to come with me? - Yes, I do. Thank you, that's very kind of you. " After a week in Paris he discovered the underground. It was impressive, it was cold, there were plenty of people, it smelt bad, it was full of information but it was convenient because you were able to move quickly, and cross Paris in a wink of an eye. He finally saw the Eiffel Tower, how big and beautiful it was, especially at night Odysseus – eTwinning project on Human Rights - 2012-2013
because it sparkled. It was an impressive sight. He climbed to the top floor and the people downstairs were tiny as ants. The view was beautiful, you could see all around Paris, the Montparnasse Tower, the Seine River meandering, the Sacré Coeur church overlooking the city on a hill, the Defense skyscrapers, the Louvre, and Notre Dame Cathedral in Paris. He tasted the famous snails in the brewery next door. Yuck, they were disgusting. On the contrary cheeses were excellent: brie, La vache qui rit, Reblochon, Camembert with fresh bread is delicious.
After spending several months in France, one day while walking on the Champs Elysées, this avenue, the most beautiful in the world, he thought to move to another country. In fact, he wanted to learn about other cultures, and get to know other people.
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But where could he to go?
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Part 3 - Italy He had been wandering around the train station in Paris for a long time. He realized that he had only some change in his pocket, and then he realized he would never be able to afford to travel comfortably by train. He looked around and saw a truck with a foreign number plate parked, he did not recognize where the truck was from. He thought of the possibility to climb onto it, hid in the bucket tool holders and sought adventure. "Who knows where it will lead me? ", he thought. He decided to get rid of his bulky suitcase and to carry only what is necessary. He checked that nobody was looking, and then he sneaked inside the bucket and waited for the departure. He was scared. He did not know what he would have to face, but the desire to go was too strong. The truck left and along the way he had to endure the discomfort and pungent smells of oil and fuel. The journey seemed endless. He was tormented by hunger and thirst. The inconvenience of the narrow space prevented him from resting. Twelve hours of travel, twelve long hours would finally lead to the destination. He realized that he arrived when he heard the truck driver fidgeting with the hatchback locks. There was someone else beside him, but he did not understand his language. "Where am I arriving?" he was wondering. Childhood memories of him took him back to his previous trips to Italy. Was this perhaps Italian language that he heard? He waited for the right moment to leave without being seen and it occurred only when he detected the absolute silence in the surroundings. Odysseus – eTwinning project on Human Rights - 2012-2013
Once out, he looked around him, he realized that he was by the sea, close to a port. In front of him freighters, fishing boats and boats of any kind. Behind him, he distinguished a large industrial area. Tired and hungry, he walked looking for a place to rest and eat. He realized that he had trouble with the language, but also not far away there was a group of people who spoke a language more familiar to him. He approached them and asked: “What is this place? “. They looked at him with suspicion and told him : “You are in Marina di Ravenna, the harbor, in Italy.” “Can you tell me where I can find a place to sleep? But I have no money, but a few unfortunate euros.” “You're an illegal, right?” “How did you know?” “We are, too. And life is not easy for us. If we get caught, we'll go home. Do you want to join us? You can even earn some money.” “How? ” “We fish clam and then we sell them on the black market to a few restaurants. Just be careful not to get caught, because the clam fishery is illegal here.” “I have no choice ... I have to agree.” He thus began to work illegally and lived with his new friends. He discovered that the place where he stayed was a dirty little Odysseus – eTwinning project on Human Rights - 2012-2013
shack, abandoned and away from prying eyes. He spent his nights fishing and his days visiting the wonders of this place. After a week with the little money earned, he bought a ticket for the bus that would take him in the center of Ravenna. Boarded on the bus, he saw a man in uniform moving forward towards him. His heart started to beat fast. The anxiety upon him, he began to sweat, he felt breathless, as if he had run, he had the impression that everyone was watching him. After coming nearer him, the man in uniform asked something in that not so familiar language. “ Biglietto, per favore.” With a frightened look, he remained silent. The controller concluded that he was a stranger. “Ticket, please.” He pulled out a note from his pocket and gave it to him. The controller went away, and he breathed a sigh of relief. Arrived in town, he went to the center. He reached the Piazza del Popolo, whose columns were dedicated to Saint Vitale and St. Apollinaris, the patrons of the city. In front there were the City Hall with its Venetian-style lace. He visited the Basilica of San Vitale with its distinctive octagonal Odysseus – eTwinning project on Human Rights - 2012-2013
shape very similar to that of Hagia Sophia in Istanbul, that he had visited before.
He visited the Mausoleum of Galla Placidia, with its gleaming mosaics and he stayed in awe of their beauty. He visited the Mausoleum of Theodoric and the famous tomb of the famous poet Dante Alighieri.
Walking through the streets of the city, he felt a new smell. He followed it and he got in front of a white house with green stripes, intrigued and affected by a hollow stomach. An Italian family was eating funny bread with something inside. He turned to the kiosk owner and awkwardly asked : “Can I have that?” indicating that weird flavored bread. He tasted for the first time Romagna flatbread stuffed with the famous squaqquerone cheese, arugula and prosciutto. It was all delicious. The kiosk owner with red cheeks looked nice and offered him a glass of red wine Sangiovese. The following day, he tasted other specialties in the area such as : Cappelletti bolognese, passatelli in the broth, noodles with Odysseus – eTwinning project on Human Rights - 2012-2013
mushrooms, polenta with sausage, pork scratching and Savarin Romagna. He found that the inhabitants of this city had a real gastronomic wealth. It remained to Ravenna three months. Meanwhile, he befriended and sympathized with the locals and the language that he found particularly nice. One night he went out with his mates for fishing. As they were off, they suddenly heard a helicopter flying over the sea. A jet of light embraced them. It was a police helicopter. They were discovered. The disorder was so great, and fear too. Soon the police boat would catch them and stop them. “What to do?” The first solution was to take advantage of the ongoing agitation to slip, unnoticed, in the waters of the sea, sank and swam away from the light jet. And that's what he did! Once far enough, he rose to the surface just in time to see his friends being arrested. He already knows what will happen to them. The fate of all illegal immigrants. They would be repatriated and everyone would have to go to meet his destiny: war, hunger, persecution, hopelessness... He swam to reach a rock. He sat and waited for the dawn. At dawn, an old yachtsman saw him and rescued him. “Hey, come. I'll take you home.” “Thanks! “
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In the old yachtsman house he found a hot meal, a chance to finally took a shower and put on old but clean clothes. The wife of the old yachtsman quarreled with her husband. She did not want him in her house. She did not want to host an illegal. She wanted to turn him in the police. Not wanting to create problems, he came out in secret and he went. He traveled on foot to the beach of Marina di Ravenna. It was still early in the morning, but there were already a few people walking around, a man with his dog, a mother with her children playing on the shore, a young couple on horses making splash water from the sea, some young people windsurfing and another sailing. Looking at all these he felt a sense of freedom, but also of solitude, because he was all alone, he did not know anyone and he had no place to go. He reached the house, now uninhabited. He picked up the money that his former friends had hidden in mattresses thrown on the ground. It was not much, but it would suffice for a long time. He picked up his few belongings in a bag and leaves. He couldn’t stay there, or continue to work illegally without having any right. He walked to the end of the pier. He sat at the foot of the lighthouse and watched the sea freighters loaded with containers were now entering the port, a ferry transported cars and people from one side to the other, pleasure boats were moored in the yacht clubs. He dreamed. He dreamed of being a citizen of the world who had not only duties but also rights. He dreamed of his country now so Odysseus – eTwinning project on Human Rights - 2012-2013
far away, often at war and with no prospects for the future. Devastated. Marina di Ravenna still seemed like a little paradise: openness for those who come from afar, but not for those who came illegally. Racism? He met it, too! Just a little, thankfully! Isolated episodes. Tired to continue living in secret, he decided to leave. He saw a big boat ready to leave the port, he decided to board and continue his adventure. Who knew where he would arrive?
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Part 4 - Greece Odysseus was feeling tired. He sat on a bench, facing the ship that was ready to sail and he closed his eyes. How did he mess up his life?... He remembered his trip by train, leaving his town in Belgium and his crazy idea to live as an illegal immigrant. He could travel anywhere in the European Union, just with his identity card as a Belgian citizen he was, but he was shocked, so touched by the image of Ahmet! Ahmet was sitting next to him in the train. They had talked. He was nervous and he got panicked when the ticket collector asked for his papers. The color of his skin had betrayed him... Odysseus saw him descending the train escorted by a policeman. Ahmet looked at him with despair. On the empty seat next to Odysseus, there was laying a book. It was Ahmet’s. “Odysseus” by James Joyce, in English. He picked it up and opened it. There was a dedication on the first page, written in an unknown language, probably the mother language of Ahmet. He closed it. Someone had drawn a little heart on the cover... So, he decided to live like an illegal immigrant, to understand how they feel, all those who come to Europe with dreams and hopes that most of the times vanish. He gave almost all his money to enter France illegally. He lived with nothing, but he met people and situations that he would never had met. And now, what?...
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He felt a presence next to him and he opened his eyes. A man was sitting on the bench. He was smoking, thoughtful. He turned, he looked at him and smiled. -Kalimera! Odysseus knew that word. Greek! -Bonjour! -French? I don’t speak French! Do you speak English? -I speak English, yes. Are you Greek? -Yes, my name is Manolis and I come from Crete! Manolis offered his hand for a handshake. -My name is Odysseus and I’m Belgian. -Odysseus!!! A Greek name! Will you travel on that boat? -I’m thinking about it. I have no specific destination. You? -I just met my son. He works on that ship. It was a coincidence that I found him here, on my way to Ancona. I’m a truck driver and I transport vegetables from my place to Central Europe. Now I’m going back to Greece. I’ll take the ferryboat to Patras and then I’ll go to Crete. -A long trip! I’ve never been to Greece before. Odysseus explained to Manolis the adventure he had started. -Come with me then so that you get to know Greece. I’ll be happy to have you as a company during the trip. I don’t like loneliness and you seem to be a nice guy. So, Odysseus travelled together with Manolis to Ancona and then by boat to Patras, as a common passenger this time. That was when he regretted for leaving his luggage at the train Odysseus – eTwinning project on Human Rights - 2012-2013
station in Paris. He was missing his books, now during the endless hours on board. Without second thought he asked Manolis if he had any book with him. He smiled, he opened his backpack and he offered him a book. -It has your name! Take it! Odysseus stood there, motionless, speechless, looking at the book and the little heart drawn on the cover. He couldn’t believe his eyes. It was “Odysseus”, the book that Ahmet had left on the train seat... -How did you get this book? -Why do you ask? My daughter, Penelope, studies in Paris and she found some books thrown on the floor of the train station in Paris. I met her a few days ago and she gave the books to me, so that I carry them back home. She will return back home in a few weeks and she wanted the books. -Unbelievable!... Such a coincidence! Where are the other books? They are mine! Odysseus explained to Manolis what had happened in Paris. -I have them in the truck. I’ll give them back to you, although Penelope will be sad about it... Manolis smiled. In the horizon, they saw Patras harbour. When they arrived in Patras they didn’t have much time to stay and see the city. Manolis was in a hurry and they just went to Odysseus – eTwinning project on Human Rights - 2012-2013
have lunch in the center of the town. Odysseus was impressed by the great number of black people that were around the port area. Manolis explained: “All these people are illegal immigrants or refugees that want to go to Italy. They search for the least chance to hide in or under a truck and embark, sometimes with a risk of their life. They don’t want to stay in Greece but they are trapped. Greece is the entrance to Europe for refugees and immigrants from Asia and Africa, due to its geographic position. Even if they manage to leave Greece and reach some other country, European laws will send them back to the country they come from, meaning Greece, so they stay trapped in here. Very sad. They try to survive living in empty train wagons, close to the port, they beg for food or sell illegal cds. Local people are afraid of them and they wouldn’t miss any chance to send them out of the country.. Odysseus remembered his experience in Ravena. Before leaving Patras, they visited the Cathedral church of Saint Andreas. Manolis, like most of Greek people, is religious and wanted to light a candle for the sake of the soul. While the truck was leaving the city, Odysseus noticed in the distance the great suspended bridge of Rion-Antirion, a miracle of the modern technology. “So many contradictions in Odysseus – eTwinning project on Human Rights - 2012-2013
our world”, he thought.... “We focus so much in the material world and we forget to be human... How many people have worked for this bridge? Many of them would have been immigrants, probably mistreated...” To Athens Odysseus fell asleep in the truck. In two hours they arrived in Athens and Manolis woke him up while he was parking the truck on the dock, close to the ship. There was a strike and the ship would leave at midnight so Manolis suggested that they take the train/subway to the center of Athens. Who knows if Odysseus would have the chance to see Athens again? First stop: Omonia square. Immigrants everywhere; black people, asian, white, homeless, beggars... Odysseus felt bad. He saw a crippled man begging and he felt lucky he was healthy. He thought about the vanity of unnecessary wealth, when the only wealth is health. Next stop: Syntagma square. A solidarity van was distributing goods for homeless and people in need. So there were still people caring for the others, that didn’t mind if they help Greeks or immigrants. There’s still hope in the world... Time was pressing and he wanted to see Acropolis, at least from a distance. They walked on the pedestrian road from the metro-station to the entrance of the Acropolis’ archaeological site, talking with Manolis about the glory of the Ancient Greece, the impact of the Odysseus – eTwinning project on Human Rights - 2012-2013
Greek civilization to the whole world and the bad situation that Greece faces now. “The ups and downs of history don’t change the smile, the pride and the hospitality of the simple Greek people” said Manolis. “Remember Odysseus! What you watch in the tv news is not what characterizes the whole Greece. Foreigners put labels on Greek people, stereotypes that make me sad because they are not real...” They took the metro back to the port. An old man was sitting on a seat. He was dirty and he looked not well in his senses. A young man in black entered, he saw him and he started shouting at him and pushing him to get out of the train. Manolis got angry, a woman too and they started arguing with the young man. He got off at the next stop... Manolis asked the old man if he needed anything but he didn’t reply. He was just looking at Manolis. The lady and Manolis helped the old man get off at the next station and Odysseus saw that Manolis gave the old man some money. Manolis got in the train quickly without saying anything. When they arrived at the port it was dark. The ship would sail soon.
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Some minutes later they were in their cabin. Manolis had arranged everything without asking any money from Odysseus. “You’re my guest and you won’t pay anything. That’s what Cretan hospitality means”, he said smiling. Odysseus was looking at the sea, thinking of all that he had lived during the day. Now he was heading to the southernmost part of Europe. What was there more to learn? To Heraklion The ship arrived in Heraklion early in the morning. A greek coffee would do them good, so they headed to the central place of the city, called “The lions” for a coffee and a delicious “bougatsa”, something like a sweet cream pie. -What do you want us to do this morning. We’re at home now, you’re my guest and the morning is yours. We’ve got plenty of time to go back to Ierapetra. -I’d like to visit Knossos Palace! Is it possible?
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-Of course! Why not? I haven’t visited it since my kids were little. Knossos is not far away from the center. They took a taxi. Odysseus was observing the people. The economic crisis was affecting everyone but they all seemed happy, smiling. “We’re crazy people here in Crete”, said Manolis.
The archaeological site of Knossos was impressive. Known world widely for its history, the palace stood there, with its special architecture. Odysseus stayed in awe in front of the fresco with the dolphins. He felt moved, for an unknown reason. King Minos was living here thousands of years ago and his throne was still there. “Do you know the myth of Minotaur?”, Manolis asked. -Yes, I do. Is the labyrinth here? -They say that the labyrinth was in the basement of the Palace. What is the meaning of Labyrinth Odysseus?
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Odysseus was surprised to listen such a philosophical question at that moment but maybe the whole place around him was driving senses out of the common, of the ordinary. “The labyrinth aims at making us lose our orientation, right? Losing contact with reality. Is this causing us anxiety, or serenity? We’re afraid of the uncertainty and we desperately seeking for the safety of the known, the exit to our real world. That’s how I see it.” Odysseus said. “Isn’t it what our whole life is about?” Manolis said, looking at the sea in the distance. There were standing at the exit of the archaeological site, when Manolis’ mobile phone rang. What a strange language Greek is! Manolis was speaking fast, smiling, with raised voice and making gestures. Odysseus was observing him. -It was my cousin. He is here in Heraklion and he wants to pick us with his car and go to his village for lunch. No way to refuse! He will be here in 5 minutes! -Ok then! It would be interesting to visit a cretan village. -Cretan people are very friendly, especially in villages and very hospitable. So, Odysseus met Manolis’s cousin, whose name was Manolis too! They went up in the mountains and reached a small traditional village. The traditional houses, the small streets full of fragrances from the plants, the green mountain in the distance...all in all made Odysseus feel serenity. That afternoon was a revelation for Odysseus. There was a wedding being prepared and the women were preparing the Odysseus – eTwinning project on Human Rights - 2012-2013
traditional food. The wife of Manolis’ cousin brought some omathies, boiled meat and “the rice of the wedding” that tasted so delicious! Men were talking about the wedding, Manolis’ uncle too. Odysseus learned about the old Cretan “vendetta”, the revenge that could follow generations and the “proxenio”, when a woman was getting married a man that his father had chosen, depriving her of the right to fall in love and chose her husband. Women used to have less rights than men, they stayed at home as housewives and they had to obey the men, as it’s still obvious in some old couples in the villages. It was late in the afternoon when they left the village. The truck was parked near the port so Manolis’ cousin drove them there. As they were ready to leave for Ierapetra, Odysseus heard Manolis shouting at someone. There was a man beating his child. Manolis was about to run to him and stop him, but father and child run away. “I can’t stand injustice and violence” Manolis said. To Ierapetra The trip to Ierapetra was about 1 and a half hours driving. Odysseus fell asleep. Manolis was wondering about all the coincidence from the moment he met Odysseus. His Greek name, Ahmet’s book, the books found in Paris by her daughter. And what about this crazy adventure to live like an illegal immigrant! “Something is really important for Odysseus in this story”, he thought. Odysseus – eTwinning project on Human Rights - 2012-2013
When Odysseus woke up there was no road in front of him, but a beautiful old house made of stone and a big gate. - That’s my house Odysseus! Come! You’ll be hungry by now. My wife will have cooked something for us. I called her while you were sleeping. - You invite me in your house? But...you don’t know me! -You’ll get used to it! That’s how we treat our guests! Cretan hospitality, remember? -Ok then! The gate opened and a beautiful garden appeared. A child was playing joyfully and a woman was looking after him. The woman approached. -Welcome! -This is my wife and my little son. -Nice to meet you! Next morning Manolis and Odysseus were having their coffee in the garden. They could see the sea in the distance. -Today I’ll show you the area, Manolis said. I’ve got no trip in the next few days so I can show you around. -That would be great. -Get ready to sail today Odysseus! I’ve got a surprise for you. At that moment the phone rang. When Manolis hung up he explained. -Before leaving we must have a stop at my daughter’s school. They need me to sign a paper.
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-ok. But tell me Manolis. How many kids do you have? I counted 4 so far. Are there more? Manolis and Odysseus laughed. When they arrived at school, Maria, Manolis’ daughter was waiting for them at the entrance. She was a 16 years old smiling girl. Manolis followed her and Odysseus stayed on the ground floor, walking around the schoolyard. He stopped outside the school library and he looked through the window. He saw a big poster on the wall with photos and his name in big letters “Odysseus”. “This is completely crazy...” he thought. When Manolis returned he told him that Maria was participating in a school project and her team was invited to Belgium for an event. -In Belgium? I’m from Belgium! Odysseus said, once more surprised by the coincidence. -Now you’re in Ierapetra and you’re going to visit a wonderful little island named “Chryssi”, the Golden island, Manolis said smiling. Odysseus wouldn’t object. In 1 hour and a half they reached the island and the boat made a tour around it. Odysseus couldn’t believe in his eyes. Greenblue water, golden sand, wonderful seashells and a unique Odysseus – eTwinning project on Human Rights - 2012-2013
forest of cedar trees in a landscape that looked like paradise. The owner of the boat treated them some raki (the traditional cretan drink) and fresh cucumber, “ladouristo� (barley cretan rusks with tomato and olive oil on top) and cretan cheese. They arrived at the port of Ierapetra in the afternoon. Odysseus asked about the fort that stands at the entrance of the harbour. It was built in the 13th century by the Venetians. The fine weather brought them the mood for a walk in the old town. The narrow streets, the smiling faces, the flowers from the balconies and the pots were creating a very friendly atmosphere. In the end of their walk they stopped for a raki and meze in a local tavern close to the fort. The table was filled with the delicious cretan food. It was a beautiful and calm evening but suddenly Odysseus and Manolis witnessed two men from Pakistan being chased by a few men in black. Manolis and some other local people stopped the incident. Manolis tried to explain to Odysseus that it rarely happens. There are illegal immigrants in the area, working in the fields, living peacefully but some people think that scaring them or beating them is a solution to the problem of illegal immigration. Odysseus – eTwinning project on Human Rights - 2012-2013
Odysseus felt bad about the incident and asked that they return home. Images of what he had seen so far during his trips around Europe came in his mind. He felt homesick. He wanted to go back to his roots. He felt the need to write down his thoughts and feelings and he needed the calmness of his house. As he entered Manolis’ house, he saw an almond tree and he remembered the cherry tree that his father had planted in their garden back in Belgium. Yes....it was time to go back home. Next morning he announced his decision to Manolis. -Ok, he said, but promise me that when my daughter Maria goes to Brussels, you’ll go and find her and maybe help their teachers if they need something. -I promise, Odysseus said. Now you’re my friend! -Whenever you’re ready, tell me, and I’ll drive you to Heraklion. -But there is no need. I can take the bus... -Don’t say anything. I’ll drive you to Heraklion. In the afternoon, Manolis wished “a good trip back home” to Odysseus at the airport, giving him a box. “You will open it when you’re back home, ok?” -Good bye Manolis. Thank you for everything. We’ll meet again.
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Part 5 - back to Belgium May 2034 I opened that box, your box and I discovered your story. I didn’t know that so many coincidences had united you and mom. I understand now better why you have taught me that in life nothing is impossible and that you always see the bright side of things. My greatest wish is that the world gets better, that it recovers from the economic crisis and the crisis of values, that it grows in optimism, as you did Dad. You left everything to live your wonderful adventure without knowing that your fate was already written and that you would live here, near this beach, home to these wonderful sea shells. Grandpa Manolis adored those seashells too, especially the spiral ones, resembling to a maze. For you my father, Odysseus, for you mom Maria, for you grandpa, I wrote down the chances of a lifetime to show that you can always back up the hill and get out of the shadows. Clio The bell on the door rang. A client crossed the doorstep. Clio has a bookstore in Ierapetra called "Z". In Greek it means "he is alive". Odysseus – eTwinning project on Human Rights - 2012-2013
Odysseus Version italienne
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Incipit – Parte prima - Belgio È lì sui binari del treno. Una valigia ai suoi piedi, un sacco contenente dei libri. Parte, vuole vedere con i suoi occhi cosa è diventata la vecchia Europa. La crisi economica infuria, rinascono i partiti estremisti, riappaiono simboli che si riteneva dimenticati. La sua città sta morendo, è diventata un cimitero industriale. Le sue aziende erano rinomate in tutto il mondo. Acciaio, maiolica, vetro hanno fatto la sua ricchezza. 60 anni fa era una delle regioni più ricche del mondo. Oggi, un quarto della popolazione è disoccupata. I giovani sono disillusi e si rifugiano in paradisi artificiali. Vuole vedere, vuole capire. Affronta la strada come suo padre per trovare un futuro migliore. Lo invadono i ricordi d'infanzia. Il fermento dei viaggi in famiglia in Italia. Gente del sud venuta in cerca di un lavoro e che ha lasciato la propria patria soleggiata. Il terreno si sottrae ai suoi piedi, l'emozione è troppo forte. Il dubbio lo assale, ha fatto la scelta giusta? Odysseus – eTwinning project on Human Rights - 2012-2013
Seconda parte - Francia Eccolo in Francia, aveva passato la frontiera da ormai 15 ore nascosto nel bagagliaio di una Ford Escort. Il conducente aveva accettato di farlo passare in cambio di 3000 euro. Pensava di trovare strade lastricate d'oro, quartieri bellissimi, eleganti boutique, belle ragazze ad ogni angolo. Sperava di mangiare baguette, camembert, bere un buon bicchiere di vino e godere a pieno di altre specialità francesi. Finalmente avrebbe visto la Torre Eiffel, l'Arco di Trionfo, il Louvre, l'Opera, in poche parole tutti i monumenti di Parigi. L'auto si fermò, si aprì il cofano. Con fare sbrigativo e un po’ a disagio, l'autista gli disse: - Forza, esci, siamo arrivati. Eccolo a Parigi. Scoprì che le strade non erano lastricate d’oro, ma tutte nere, con i rifiuti disseminati sui marciapiedi, mozziconi per terra e gente assurda che camminava e che correva in tutte le direzioni. Era solo, in un posto che non conosceva, come unico bagaglio aveva un sacchetto di plastica pieno di oggetti artigianali e sentimentali come una collana, le foto della sua famiglia e qualche euro in tasca. Si mise a cercare un posto nel quale passare la notte. Chiese ad un passante:
- Mi può indicare un hotel economico, per favore? - Conosco un albergo a 30 euro a notte, può andarle bene? - No, mi dispiace è troppo costoso. - C'è anche una casa che accoglie persone, non lontano Odysseus – eTwinning project on Human Rights - 2012-2013
da dove vivo, vuole venire con me? - Sì, accetto. Grazie, è molto gentile da parte sua. Dopo una settimana a Parigi, scoprì la metropolitana. Era impressionante, faceva freddo, c’era un sacco di gente, aveva un cattivo odore, c’erano parecchie informazioni, ma era comoda perché era possibile muoversi velocemente, e attraversare Parigi in pochissimo tempo. A veva finalmente visto la Torre Eiffel, quanto è grande e bella, soprattutto di notte, perché brilla di mille luci. Era uno spettacolo impressionante. Era salito fino all’ultimo piano e le persone laggiù sembravano piccolissime come formiche. La vista era fantastica, si vedeva tutta Parigi, la torre di Montparnasse, la Senna che serpeggiava, il Sacro Cuore, una chiesa che dominava la città, appollaiata su una collina, le torri della Defense, il Louvre e Notre Dame, la cattedrale di Parigi. Assaggiò le famose lumache nella brasserie accanto a casa sua. Puah, non erano buone. Invece i formaggi li trovò eccellenti: il brie, la mucca che ride, il Reblochon, il Camembert con del pane fresco, che era delizioso. Dopo aver trascorso parecchi mesi in Francia, un giorno, mentre camminava lungo gli Champs Elysees, il viale più bello del mondo, pensò di partire in un altro paese. In effetti, voleva conoscere altre culture, altre persone e fare conoscenza.
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Ma dove sarebbe andato?
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Terza parte - Italia Vagò a lungo nei pressi della stazione di Parigi. Ripensò ai pochi spiccioli che aveva in tasca, quindi si rese conto che mai avrebbe potuto permettersi di viaggiare comodo in treno. Si guardò intorno e vide parcheggiato un camion con una targa straniera di cui non riconobbe la provenienza. Valutò la possibilità di salirvi sopra, di nascondersi nel cassonetto porta attrezzi e di andare all’avventura. “Chissà dove mi porterà” pensò. Decise di liberarsi della valigia troppo ingombrante e di portare con sé solo il necessario. Controllò che nessuno lo vedesse, quindi s’intrufolò all’interno del cassonetto e attese la partenza. Era timoroso. Non sapeva a cosa sarebbe andato incontro, ma la voglia di andarsene era troppo grande. Il camion partì e lungo il tragitto dovette sopportare la scomodità e gli odori acri dell’olio e del gasolio. Il viaggio gli sembrò interminabile. Fame, sete lo tormentavano. La scomodità dell’angusto luogo gli impedì anche di riposare. Dodici ore di viaggio, dodici lunghe ore lo portarono finalmente a destinazione. Comprese di essere arrivato quando sentì l’autista del camion trafficare con la serratura dei portelloni posteriori. Altre persone erano accanto a lui, ma non riusciva a comprendere la loro lingua. “Dove sono arrivato?” si chiese. Ricordi d’infanzia lo riportarono ai viaggi trascorsi in Italia. Forse era la lingua italiana quella che sentiva? Attese il momento giusto per scendere inosservato e ciò accadde quando intorno avvertì l’assoluto silenzio. Una volta sceso, si guardò intorno e si accorse di essere in un luogo marittimo. Si trovava vicino ad un porto. Navi merci, imbarcazioni di vario genere come pescherecci si trovavano davanti a lui. Dietro invece si accorse di avere una grande zona industriale. S’incamminò stanco e affamato in cerca di un luogo dove poter riposare e mangiare. Si accorse di essere in difficoltà con la lingua, ma si accorse anche che poco Odysseus – eTwinning project on Human Rights - 2012-2013
distante c’era un gruppo di persone che stavano parlando in una lingua a lui più famigliare. Si avvicinò a loro e chiese: - Come si chiama questo posto?. Lo guardarono con sospetto e gli risposero: - Sei a Marina di Ravenna, nel suo porto. - Potete dirmi dove posso trovare un posto per dormire? Io però non ho soldi, se non qualche misero euro. - Sei un clandestino, vero? - Come avete fatto a capirlo? - Anche noi lo siamo. E la vita per noi non è facile. Se ci scoprono, ci rispediscono a casa. Vuoi unirti a noi? Avrai la possibilità anche di guadagnare qualche soldo. - In che modo? - Peschiamo vongole che poi vendiamo in nero a qualche ristoratore. Dobbiamo solo stare attenti a non farci scoprire, perché qui la pesca delle vongole è illegale. - Sono disperato… dovrò accettare. Iniziò a lavorare in nero e a convivere con i nuovi amici. Scoprì che il luogo in cui avrebbe alloggiato era una piccola baracca sporca, abbandonata e lontana da sguardi curiosi. Passava le sue notti a pescare e il giorno a visitare le meraviglie del posto. Dopo una settimana, con i pochi soldi guadagnati, acquistò un biglietto per l’autobus che l’avrebbe portato nel centro della città di Ravenna. Salito sull’autobus, si accorse che un uomo in divisa gli stava andando incontro. Il cuore cominciò a battere forte. L’ansia lo assalì, cominciò a sudare, il suo respiro si fece affannoso come se avesse appena corso, gli sembrò che tutti lo stessero guardando. Dopo averlo raggiunto, l’uomo in divisa gli domandò qualcosa in quella lingua così poco famigliare. - Biglietto, per favore. Odysseus – eTwinning project on Human Rights - 2012-2013
Con lo sguardo spaventato, rimase in silenzio. Il controllore comprese che era straniero. - Ticket, please. Tirò fuori il biglietto dalla tasca e glielo porse. Il controllore se ne andò e lui fece un sospiro di sollievo. Giunto in città, si avviò verso il centro. Si trovò in Piazza del Popolo con le colonne dedicate a San Vitale e Sant’Apollinare, patroni della città. Di fronte aveva il palazzo Comunale con i suoi merletti in stile veneziano. Visitò la Basilica di San Vitale con la sua caratteristica forma ottagonale molto simile a quella di Santa Sofia di Istanbul che aveva già visitato in precedenza. Visitò il Mausoleo di Galla Placida con i suoi mosaici splendenti e ne rimase estasiato. Vide il Mausoleo di Teodorico e la famosa Tomba dell’illustre poeta Dante Alighieri. Camminando per le vie del centro, sentì un profumo nuovo. Lo seguì e si trovò di fronte ad una casetta bianca a strisce verdi. Si avvicinò incuriosito e con un certo languore. Una famiglia italiana stava mangiando dello strano pane con qualcosa dentro. Si rivolse alla proprietaria del chiosco e con aria impacciata le chiese: - Can I have that? indicandole lo strano pane profumato. Si trovò ad assaggiare per la prima volta la piadina romagnola, farcita con il famoso formaggio squaqquerone, la rucola e il prosciutto crudo. Lo trovò buonissimo. La proprietaria del chiosco gli offrì un bicchiere di vino, il Sangiovese, perché gli ispirò simpatia. Nei giorni seguenti assaggiò altre specialità del posto, come: i cappelletti al ragù, i passatelli in brodo, le tagliatelle con i funghi, la polenta con la salsiccia, i ciccioli e il ciambellone romagnolo. Scoprì che la gente del posto è davvero ricca di prelibatezze. Si fermò a Ravenna per tre mesi durante i quali iniziò a familiarizzare con la gente del luogo, la loro simpatia e la lingua che trovò particolarmente dolce. Odysseus – eTwinning project on Human Rights - 2012-2013
Una notte uscì con i suoi compagni di baracca per una battuta di pesca. Mentre erano al largo, all'improvviso sentirono sorvolare il cielo da un elicottero. Un fascio di luce li illuminò a giorno. Era l'elicottero della Polizia. Li avevano scoperti. L'agitazione era tanta, come tanta era la paura. Di lì a poco sarebbe arrivato lo scafo della polizia per catturarli e arrestarli. "Cosa fare?" e una soluzione immediata fu quella di approfittare del fermento in corso per scivolare inosservato tra le acque del mare. Inabissarsi e nuotare lontano dal fascio di luce. Così fece! Una volta lontano a sufficienza, riemerse giusto in tempo per vedere arrestare i suoi compagni. Sapeva già che fine avrebbero fatto. Quella di tutti i clandestini. Sarebbero stati rimpatriati e ciascuno sarebbe stato obbligato ad andare incontro al proprio destino: guerre, fame, persecuzioni, disperazione... Nuotò fino a raggiungere uno scoglio. Lì si appoggiò e attese il giorno. All'alba un vecchio velista lo vide e lo soccorse. - Ehi, sali. Ti porterò a casa mia. - Grazie! A casa del vecchio velista, trovò un pasto caldo, la possibilità di fare finalmente una doccia e di indossare dei vestiti, vecchi ma puliti. La moglie del vecchio velista litigò con il marito. Non lo voleva nella sua casa. Non voleva ospitare un clandestino. Voleva denunciarlo. Per non creare problemi, uscì di nascosto e se ne andò. Percorse a piedi la spiaggia di Marina di Ravenna. Era ancora mattina presto, ma già c'era qualcuno che passeggiava: c’era un uomo col suo cane, una mamma coi suoi bambini giocava sulla riva, una coppia di giovani galoppavano sui propri cavalli facendo schizzare l’acqua del mare, qualcuno faceva windsurf e qualcun altro veleggiava. Guardando tutto questo provava un senso di libertà, ma anche di profonda solitudine, perché era solo, non conosceva nessuno e non aveva più un posto dove andare. Raggiunse la baracca ormai disabitata. Raccolse i soldi che i suoi ex compagni avevano nascosto tra i materassi distesi a terra. Non erano molti ma doveva farseli bastare per un bel po'. Radunò i suoi pochi averi in un sacco ed esce. Non poteva continuare a restare ancora lì, né lavorare illegalmente senza diritti. Camminò fino in fondo al molo. Si sedette ai piedi del faro e osservò il mare. Navi merci entravano nel Odysseus – eTwinning project on Human Rights - 2012-2013
porto carichi di container, un traghetto portava auto e persone da una sponda all'altra, barche da diporto erano ormeggiate nei circoli velici. Sognava. Sognava di essere un cittadino del mondo che non aveva solo doveri, ma anche diritti. Sognava il suo paese ormai lontano, senza prospettive per il futuro. Devastato dalla crisi. Marina di Ravenna sembrava ancora un piccolo paradiso: grande apertura per chi viene da lontano, ma non per chi viene illegalmente. Razzismo? Aveva visto anche questo! Poco per fortuna! Episodi isolati. Stanco di continuare a vivere come clandestino, decise di partire. Vide una grossa barca pronta a lasciare il porto, pensò di salirvi sopra e di proseguire il suo viaggio avventuroso. Chissà dove sarebbe approdato?
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Quarta parte - Grecia In viaggio verso la Grecia Ulisse si sentiva stanco. Si sedette su una panchina, di fronte alla nave che era pronta a salpare e chiuse gli occhi. Come aveva fatto a rovinare la sua vita? ... Ricordava il suo viaggio in treno, mentre lasciava la sua città in Belgio e la sua folle idea di vivere come un clandestino. Poteva viaggiare ovunque nell'Unione europea, solo con la sua carta di identità in qualità di cittadino belga, ma era rimasto scioccato, così turbato dalla figura di Ahmet! Ahmet era seduto accanto a lui in treno. Avevano parlato. Lui era nervoso ed era caduto nel panico quando il controllore gli aveva chiesto i documenti. Il colore della pelle lo aveva tradito ... Ulisse lo aveva visto scendere dal treno scortato da un poliziotto. Ahmet lo aveva guardato con disperazione . Sul sedile vuoto accanto a Ulisse era appoggiato un libro. Era di Ahmet. "Ulisse" di James Joyce, in inglese. Lo raccolse e lo aprì. C'era una dedica sulla prima pagina, scritta in una lingua sconosciuta, probabilmente la lingua madre di Ahmet. Richiuse il libro. Qualcuno aveva disegnato un piccolo cuore sulla copertina ... Fu così che decise di vivere come un clandestino, per capire come si sentono tutti coloro che vengono in Europa con sogni e speranze che la maggior parte delle volte svaniscono. Aveva dato via quasi tutti i suoi soldi per entrare in Francia illegalmente. Aveva vissuto con niente, ma aveva conosciuto persone e situazioni che mai avrebbe potuto conoscere. E adesso? ... Sentì una presenza accanto a lui e aprì gli occhi. Sulla panchina era seduto un uomo. Fumava, pensieroso. Si voltò, lo guardò e sorrise. - Kalimera! Ulisse conosceva quella parola. Greco! - Bonjour! -Francese? Non parlo francese! Parli inglese? - Parlo inglese, sì. Sei greco? - Sì, il mio nome è Manolis e vengo da Creta! Manolis gli offrì la mano per stringergliela. - Il mio nome è Ulisse e sono belga. - Ulisse! Un nome greco! Viaggerai su quella nave? - Ci sto pensando. Non ho alcuna destinazione precisa. Tu? - Ho appena incontrato il mio figlio. Lavora su quella nave. E 'stata una coincidenza averlo trovato qui, nel mio viaggio verso Ancona. Sono un Odysseus – eTwinning project on Human Rights - 2012-2013
camionista e trasporto verdure dalla mia zona all'Europa centrale. Ora sto tornando in Grecia. Prenderò il traghetto per Patrasso e poi andrò a Creta. - Un lungo viaggio! Non sono mai stato in Grecia prima. Ulisse spiegò a Manolis l'avventura che aveva intrapreso. - Vieni con me allora, così potrai conoscere la Grecia. Sarò felice di averti come compagno durante il viaggio. Non mi piace la solitudine e mi sembri un bravo ragazzo. Così, Ulisse viaggiò insieme a Manolis per Ancona e poi in nave fino a Patrasso, questa volta come comune passeggero. Fu allora che si rammaricò per aver lasciato il suo bagaglio nella stazione ferroviaria di Parigi. Gli mancavano i suoi libri, durante quelle interminabili ore a bordo. Senza pensarci due volte chiese a Manolis se avesse qualche libro con lui. Manolis sorrise, aprì il suo zaino e gli offrì un libro. - Ha il tuo nome! Prendilo! Ulisse rimase lì, immobile, senza parole, guardando il libro e il piccolo cuore disegnato sulla copertina. Non riusciva a credere ai suoi occhi. Era "Ulisse", il libro che Ahmet aveva lasciato sul sedile del treno ... - Come hai avuto questo libro? - Perché me lo chiedi? Mia figlia, Penelope, studia a Parigi e ha trovato alcuni libri gettati sul pavimento della stazione di Parigi. L'ho incontrata un paio di giorni fa e mi li ha dati, in modo che li portassi a casa. Lei tornerà a casa fra qualche settimana e li vorrà. - Incredibile! .... Che coincidenza! Dove sono gli altri libri? Sono miei! Ulisse spiegò a Manolis cosa era successo a Parigi. - Li ho nel camion. Te li restituirò, anche se Penelope sarà triste per questo ... Manolis sorrise. Scorsero all'orizzonte il porto di Patrasso. Quando arrivarono a Patrasso non ebbero molto tempo per restare a vedere la città. Manolis aveva fretta e andarono giusto a pranzare nel centro della città. Ulisse rimase colpito dal gran numero di persone di colore che stazionava attorno alla zona del porto. Manolis spiegò: - Tutte queste persone sono immigrati clandestini o rifugiati che vogliono andare in Italia. Cercano la minima possibilità di nascondersi dentro o sotto un camion e si imbarcano, a volte a rischio della loro stessa vita. Non vogliono rimanere in Grecia, ma sono intrappolati. La Odysseus – eTwinning project on Human Rights - 2012-2013
Grecia è l'ingresso in Europa per i rifugiati e gli immigrati provenienti da Asia e Africa, a causa della sua posizione geografica. Anche se riescono a lasciare la Grecia e raggiungere qualche altro paese, le leggi europee li rispediscono al paese di provenienza, ovvero la Grecia, così restano intrappolati qui. Molto triste. Cercano di sopravvivere vivendo nei vagoni del treno vuoti, vicino al porto, elemosinando cibo o vendendo CD illegali. La gente del luogo ha paura di loro e non perderebbe l’occasione di mandarli fuori dal paese … Ulisse si ricordò della sua esperienza a Ravenna. Prima di lasciare Patrasso, visitarono la Cattedrale di Sant’ Andreas. Manolis, come la maggior parte della popolazione greca, era religioso e volle accendere una candela per la salvezza dell'anima. Mentre il camion stava lasciando la città, Ulisse notò in lontananza il grande ponte sospeso di Rion-Antirion, un miracolo della tecnologia moderna. "Quante contraddizioni in questo mondo", pensò .... "Ci concentriamo così tanto sul mondo materiale e ci dimentichiamo di essere umani ... Quante persone hanno lavorato per questo ponte? Molti di loro saranno stati immigrati, probabilmente maltrattati ... " Ad Atene Ulisse si addormentò nel camion. Arrivarano ad Atene in due ore e Manolis lo svegliò mentre stava parcheggiando il camion sul molo, vicino alla nave. C'era uno sciopero e la nave sarebbe partita a mezzanotte. Manolis suggerì di prendere il treno/metropolitana per il centro di Atene. Chissà se Ulisse avrebbe avuto ancora la possibilità di vederla. Prima tappa: piazza Omonia. Immigrati di tutto il mondo, persone nere, asiatici, bianchi, senzatetto, mendicanti ... Ulisse si sentì male... Vide un uomo paralizzato che mendicava e si sentì fortunato ad essere sano. Pensò la vanità della ricchezza superflua, quando l'unica ricchezza è la salute. Fermata successiva: piazza Syntagma. Un furgone della solidarietà stava Odysseus – eTwinning project on Human Rights - 2012-2013
distribuendo beni per senzatetto e bisognosi. C'erano ancora persone che si prendevano cura per gli altri, poco importava che aiutassero greci o immigrati. C'è ancora speranza nel mondo ... Il tempo stringeva e voleva vedere l’Acropoli, almeno da una certa distanza. Camminarono lungo la strada pedonale dalla stazione della metropolitana all'ingresso del sito archeologico dell'Acropoli, parlando con Manolis della gloria della Grecia antica, dell'impatto della civiltà greca in tutto il mondo e della brutta situazione che la Grecia stava affrontando . "Gli alti e bassi della storia non modificano il sorriso, l'orgoglio e l'ospitalità della semplice gente greca", sentenziò Manolis. "Ricordati, Ulisse! Quel che vedi nei notiziari in tv non è ciò che caratterizza l'intera Grecia. Gli stranieri mettono etichette sui greci, stereotipi che mi rendono triste perché non sono veri ... " Presero la metropolitana per tornare al porto. Un vecchio era seduto su un sedile. Era sporco e sembrava non molto lucido. Entrò un giovane vestito di nero, vide il vecchio e cominciò a gridargli addosso e a spingerlo per farlo uscire dal treno. Manolis si arrabbiò, una donna anche e iniziarono a discutere con il giovane, che scese alla fermata successiva ... Manolis chiese al vecchio se avesse bisogno di qualcosa ma lui non rispose. Lo stava semplicemente fissando. La signora e Manolis aiutarono il vecchio a scendere alla stazione successiva e Ulisse vide che Manolis aveva dato al vecchio un po’ di soldi. Manolis salì sul treno senza dire nulla. Quando giunsero al porto era buio. La nave sarebbe salpata a breve. Alcuni minuti dopo erano nella loro cabina. Manolis aveva organizzato tutto senza chiedere un soldo ad Ulisse. - Sei mio ospite e non paghi nulla. E’ questo che significa ospitalità cretese,
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disse sorridendo. Ulisse stava guardando il mare, pensando a tutto ciò che aveva vissuto durante il giorno. Ora stava dirigendosi verso la parte più meridionale d'Europa. Cos’altro avrebbe imparato? Il viaggio verso Ierapetra durò circa un'ora e mezza. Ulisse si addormentò. Manolis si interrogò su tutte le coincidenze che si erano verificate dal momento in cui incontrò Ulisse. Il suo nome greco, il libro di Ahmet, i libri trovati a Parigi da sua figlia. E che dire della folle avventura di vivere come un immigrato clandestino? "Deve esserci qualcosa di veramente importante per Ulisse in questa storia" pensò. Quando Ulisse si svegliò, non c'era nessuna strada di fronte a lui, ma una vecchia bella casa fatta di pietre ed un grande cancello. - È casa mia Ulisse! Vieni! Tu sarai affamato ormai. Mia moglie avrà cucinato qualcosa per noi. Io l'ho chiamata mentre stavi dormendo. - Tu mi inviti nella tua casa? Ma...tu non mi conosci! - Tu ti abituerai a ciò! È così che noi trattiamo i nostri ospiti! Ospitalità cretese, ricordi? - Ok allora! Il cancello si aprì e apparve un bellissimo giardino. Un bambino stava giocando allegramente e una donna lo stava badando. La donna si avvicinò. Odysseus – eTwinning project on Human Rights - 2012-2013
- Benvenuto! - Questa è mia moglie e il mio figlio piccolo. - Piacere di conoscerti! La mattina successiva Manolis e Ulisse presero il loro caffè in giardino. Essi potevano vedere il mare in lontananza. - Oggi ti mostrerò il posto! Disse Manolis. Io non ho viaggi da fare nei prossimi giorni, così posso mostrati i dintorni. - Sarebbe fantastico. - Preparati a salpare oggi Ulisse! Ho una sorpresa per te. In quel momento suonò il telefono. Quando Manolis riattaccò disse: - Prima di partire dobbiamo fare una sosta presso la scuola di mia figlia. Hanno bisogno che io firmi un foglio. - Va bene. Ma dimmi Manolis. Quanti figli hai? Io ne ho contati quattro finora. C'è ne sono altri? Manolis e Ulisse si misero a ridere. Quando arrivarono a scuola Maria, la figlia di Manolis, li stava aspettando all'entrata. Era una ragazza sorridente di 16 anni. Manolis la seguì e Ulisse si fermò al piano terra, camminando per il cortile della scuola. Si fermò all'esterno della biblioteca e guardò attraverso la finestra. Lui vide un grande poster appeso al muro con foto e il suo nome a grandi lettere "Odysseus". Questo è completamente folle! Pensò. Quando Manolis ritornò, gli riferì che Maria stava partecipando ad un progetto scolastico e che la sua squadra era stata invitata in Belgio per un evento. - In Belgio? Io vengo dal Belgio! Disse Ulisse, ancor più sorpreso per la coincidenza. Adesso sei a Ierapetra e stai per visitare una meravigliosa piccola Odysseus – eTwinning project on Human Rights - 2012-2013
isola che si chiama Chryssi! , l'isola d'oro. Disse Manolis sorridendo. Ulisse non obiettò. In un'ora e mezza loro raggiunsero l'isola e la barca fece un giro intorno ad essa. Ulisse non poteva credere ai suoi occhi. Acqua verde blu, sabbia d'oro, conchiglie meravigliose e una foresta unica di alberi di cedro in un paesaggio che assomigliava al paradiso. Il proprietario della barca offrì loro alcuni raki (la tradizionale bevanda cretese) e cocomero fresco, ladouristo" (fette biscottate d'orzo cretese con pomodoro e olio d'oliva sopra) e formaggio cretese. Arrivarono al porto di Ierepetra nel pomeriggio. Ulisse chiese della fortezza presente all'entrata del porto. Fu costruita nel 13* secolo dai veneziani. Il buon tempo permise loro di fare una camminata all'interno del centro storico della città. Le strette vie, i visi sorridenti, i fiori e i vasi sui balconi creavano un'atmosfera davvero socievole. Alla fine della loro passeggiata, si fermarono per un raki e un meze in una taverna locale vicino alla fortezza. La tavola fu riempita di delizioso cibo cretese. Era una bellissima e calma serata ma improvvisamente furono testimoni che due uomini provenienti dal Pakistan erano inseguiti da alcuni uomini in abito nero. Manolis e alcuni altri abitanti locali misero fine a quanto stava accadendo. Manolis cercò di spiegare ad Ulisse che ciò capita raramente. Ci sono degli immigrati clandestini nella zona che lavorano nei campi e vivono pacificamente ma alcune persone pensano che spaventarli e picchiarli sia la soluzione al problema dell'immigrazione clandestina. Ulisse si sentì male per l'incidente e chiese loro di tornare a casa. Gli tornarono in mente immagini che aveva visto fino a quel momento durante i suoi viaggi in Europa. Egli voleva tornare alle sue Odysseus – eTwinning project on Human Rights - 2012-2013
radici. Egli sentiva la necessità di mettere per iscritto i suoi pensieri e i suoi sentimenti e aveva bisogno della calma di casa sua. Appena entrò nella casa di Manolis vide un mandorlo e si ricordò del ciliegio che suo padre aveva piantato nel loro giardino in Belgio. Sì...era ora di ritornare a casa. Il giorno successivo comunicò la sua decisione a Manolis. - Va bene, ma promettimi che quando mia figlia Maria arriverà a Bruxelles, tu l'andrai a trovare e che forse aiuterai i suoi insegnanti se avessero bisogno di qualcosa. - Lo prometto, disse Ulisse. Ora tu sei mio amico! - Quando sarai pronto per partire, dimmelo e ti accompagnerò ad Heraklion - Ma non c'è bisogno. Io posso prendere il bus... - Non dirlo neanche. Io ti porterò ad Heraklion Nel pomeriggio, Manolis augurò "buon viaggio di ritorno" a casa a Ulisse all'aeroporto e gli consegnò una scatola. - Tu l'aprirai quando sarai a casa, ok? Arrivederci Manolis. Grazie di tutto. A presto.
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Quinta parte – il ritorno - Belgio Maggio 2034 Ho aperto la scatola, la tua scatola, ed ho scoperto la tua storia, la vostra storia. Non sapevo che così tante coincidenze vi avessero uniti, te e la mamma. Ora capisco meglio perché mi hai insegnato che nella vita nulla è impossibile e che bisogna vedere sempre il lato positivo delle cose. Il mio più grande desiderio sarebbe che il mondo fosse migliore, che si risollevasse dalla crisi economica e di valori. Che crescesse nell’ottimismo come hai fatto tu, papà. Hai lasciato tutto per vivere la tua meravigliosa avventura senza sapere che il tuo destino era già segnato e che avresti dovuto vivere qui, vicino a questa spiaggia che ospita queste meravigliose conchiglie. Anche Papa Manolis le adorava, soprattutto quelle a forma di spirale, simili ad un labirinto. Per te, Ulisse, per te, mamma Maria, e per te Papou, ho messo per iscritto i rischi di una vita per dimostrare che è sempre possibile risalire la china e uscire dall'ombra. Clio
Suona il campanello del negozio. Una cliente ha appena varcato la soglia. Clio gestisce una libreria a Ierapetra che si chiama "Z". In greco antico significa "è vivo".
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Our teams
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APLL Implantation des arts et métiers – La Louvière -Belgium
Belgium pupils : 3ps, 4ps, 3pe, 4pe,3t, 4t Belgium teachers : Luce Rammery, Emilie Bonnaccorci, Eric Glaude, Maurice Medici. •
Lycée des métiers Louis Blériot – Trappes – France
French pupils : Steven F, Damien K, Abde-Razak M, Maurcia M, Ambrine S. French teachers : Murièle Dejaune, Deborah Richmond. •
Istitutostituto Comprensivo Del Mare - scuola secondaria di primo grado 'E. Mattei' – Marina di Ravenna -Ravenna – Italia
Italian pupils : Alex Rossi, Andrea Coatti, Anna Greta Liverani, Arianna Ciancaglini, Cristina Colapietra, Clara Corbolini, Giulia Mantovani, Luca Costantini, Marco Cavallucci, Martin Kema, Martina Sfalanga, Monica Sipot, Myriam Mauro, Roberto Nibbio, Simona Ottardi, Sofia Dione, Valeria D'Orazio, Veronica Cosca, Giulia Parisini. (3rd A. 3rd B. 3rd C 3rd D) Italian teachers : Gianluca Aquilino, Stefania Beccari, Vittore Pecchini (headmaster). •
1ο ΕΠΑΛ Ιεράπετρας – Ελλάδα
Greek pupils : Maria Ioanna, Iosif, Ioanna, Popi, Despina, Giannis, Skerdi, Ermioni, Gogo, Nikos, Mirena, Manos, Michalis, Klaidi, Marcy, Stella, Keizi, Giosvana, Era, Sara. Greek teachers : Maria Sourgiadaki, Despina Xomplaraki.
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