Dossier pédagogique du geste au dessin musée de fécamp 2016

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Du geste au dessin : René-Yves Creston, un artiste sur les chalutiers fécampois Musée de Fécamp – Dossier pédagogique Service des publics, Céline Mesnard & Service éducatif, Marie-Pierre Langlois

Musée de Fécamp

Du geste au dessin René-Yves Creston, un artiste sur les chalutiers fécampois 14 mai 2016 – 6 février 2017

Dossier pédagogique

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Du geste au dessin : René-Yves Creston, un artiste sur les chalutiers fécampois Musée de Fécamp – Dossier pédagogique Service des publics, Céline Mesnard & Service éducatif, Marie-Pierre Langlois

SOMMAIRE René-Yves Creston, éléments biographiques.

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La Grande Pêche

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Données bibliographiques

p. 9

Lexique Pêche

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Lexique Dessin

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Parcours de l’exposition

p. 16

Focus sur quelques œuvres

p. 17

Pistes pédagogiques

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Iconographie

p. 24

Informations pratiques

p. 25

Notes

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RENÉ-YVES CRESTON, ÉLÉMENTS BIOGRAPHIQUES René-Yves Creston, de son vrai nom René Pierre Joseph Creston, est né en 1898 à Saint-Nazaire et est décédé en 1964 à •Étables-sur-Mer. Peintre, céramiste et graveur, Creston est un artiste multiforme et reconnu. Il est à l’origine du mouvement Seiz Breur, qui réunit, à partir de 1923, des artistes bretons dans le but d’œuvrer à la création d’un art breton moderne. Par ailleurs, il devient peintre de la marine en 1936. Très vite, le travail de Creston se déploie en de multiples directions : illustration, édition, décoration, ethnologie… Mais cette dernière discipline le conduit vers d’autres activités. Tout en continuant son œuvre artistique, il travaille pour le Musée de l’homme, intègre le CNRS, travaille sur des projets muséographiques avant d’être nommé conservateur du Musée de Saint-Brieuc. Le voyage de 1931 : En 1929, Joseph Duhamel, directeur de la Société des Pêcheries de Fécamp, accorde à René-Yves Creston « de faire une campagne de trois mois à bord d’un de ces chalutiers qui vont sur les bancs de Terre-Neuve »1. Creston est enthousiasmé par ce projet car, pense-t-il, « il y a là une chose à faire et des études qu’aucun peintre n’a encore faite »2. Creston embarque donc sur le chalutier Cap-Fagnet qui part de Fécamp le 17 juillet 1930 et qui fait route vers le Spitzberg. Mais, très rapidement, Creston doit rejoindre la France. Il quitte donc le CapFagnet et s’embarque sur le chalutier Mont-Kemmel qui appartient, lui, à la Compagnie française des Grandes Pêches. Le Mont-Kemmel effectue une campagne de pêche le long des côtes de Norvège et en Mer Blanche avant de revenir en France. À bord, Creston observe le travail des marins qui pêchent la morue. Il réalise près de 250 dessins qui montrent les paysages et les navires croisés durant le voyage. Mais ce sont surtout les gestes des hommes qui occupent une grande partie de son travail. Il croque aussi certains de ses compagnons d’équipage dans leurs vêtements de travail.

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Lettre de René-Yves Creston, 12 juillet 1929. Ibid.

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René-Yves Creston en quelques dates :  25 octobre 1898 : naissance à Saint-Nazaire  École des Beaux-Arts de Nantes puis, École des Beaux-Arts de Paris  25 novembre 1921 : épouse l’artiste Suzanne Candré  septembre 1922 : début de la collaboration entre René-Yves Creston et la faïencerie Henriot  1923 : fondateur avec Jeanne Malivel et Suzanne Creston, son épouse, du mouvement Unvaniezh Seiz Breur (L’Union des sept frères), qui réunit des artistes bretons dans le but d’œuvrer à la création d’un art breton moderne  1925 : participation aux pavillons bretons de l’Exposition internationale des Arts décoratifs et industriels  17 juillet 1930 : embarque à bord du Cap-Fagnet, chalutier morutier de Fécamp  22 juillet – 15 août 1930 : embarque à bord du Mont-Kemmel, chalutier morutier de Fécamp  mars 1931 : publication d’un article avec photographies relatif à cette campagne de pêche dans le Miroir du Monde  1931 : lors de l’exposition coloniale à Paris, participe à la décoration de la salle de la Marine marchande  1932 : publie un reportage complet, illustré de 35 dessins, de la campagne de 1930 dans l’Ouest Journal  1933 : embarque avec le commandant Jean-Baptiste Charcot sur le Pourquoi-pas pour une campagne scientifique  1936 : nommé peintre de la marine  1936 : travaille au sein du département arctique du Musée de l’Homme  1937 : participations aux pavillons bretons de l’Exposition internationale des Arts et techniques  1939 : soutien son diplôme d’études supérieures d’anthropologie et d’ethnographie à la Faculté des Sciences de Paris  1940 : entre dans la résistance et participe au groupe dit « réseau du Musée de l’Homme »  1941 : arrêté pour faits de résistance. Son titre de peintre de la Marine n’est pas renouvelé en 1942  1948 : intègre le CNRS. Ses recherches portent sur les costumes bretons  1953-1961 : publication de Les costumes des populations bretonnes en 5 volumes, ouvrage de référence sur le sujet  1961 : nommé conservateur du Musée de Saint-Brieuc  1964 : travaille sur les projets de musées de la pêche à Concarneau et à Lorient  30 mai 1964 : décède à Etables-sur-Mer

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LA GRANDE PÊCHE Textes Musée de Fécamp et association Fécamp Terre-Neuve (www.fecamp-terre-neuve.fr) Fécamp, capitale des Terre-Neuvas : La pêche à la morue est attestée à Fécamp depuis le XVIe siècle dans les eaux de Terre-Neuve qui ont donné leur nom aux pêcheurs de morue, appelés "Terre-Neuvas". Les campagnes de pêche duraient plusieurs mois et le poisson était conservé salé dans les cales des navires. La pêche morutière est appelée Grande Pêche par apposition aux autres pêches (hareng, côtière etc.). En 1907, Fécamp arme 73 navires terre-neuviers. Après la seconde guerre, Fécamp est le premier port morutier de France, devant Saint-Malo et Bordeaux. Les négociants exportent la morue dans le monde entier. À partir des années 1970, le déclin de la pêche morutière est amorcé. Elle prend fin en 1987 avec la vente du dernier chalutier fécampois Le Dauphin. La morue : La morue a pour nom scientifique « Gadus Morhua ». On l’appelle « cabillaud » quand on la mange fraiche et « morue » quand elle est salée. C’est un poisson de l’hémisphère nord qui aime les eaux froides (2 à © Fonds Bergoin, AMF 6°C). Elle vit dans le nord de l’Atlantique, l’océan Arctique et la mer du Nord ; la Manche est à la limite de son extension vers le sud. La morue est pourvue d’un barbillon à la mâchoire inférieure. Elle possède deux nageoires ventrales et trois dorsales. Sa tête volumineuse présente une grosse bouche dont les maxillaires de la mâchoire supérieure sont volumineux. Sa voracité est légendaire, elle engloutit aussi bien les coquillages que les petits cailloux. C’est un poisson très prolifique, dont la taille varie généralement de 50 à 80 cm, pour un poids de 2 à 4 kg. Les plus fortes morues capturées atteignent 1,50 m de longueur et pèsent jusqu’à 50 kg ; mais les marins racontent que des morues monstres de 100 kg et de 2 m auraient été pêchées sur le grand banc de Terre-Neuve… Compte-tenu de ses qualités nutritives, et surtout de sa capacité à se conserver aisément quand elle est salée, la morue a toujours été une ressource recherchée par les peuples d’Europe du Nord. 5


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Très vitaminée, la morue est riche en protéines, et sa teneur en graisses est faible. Sa chair est estimée aussi bien fraiche que salée ; langues et joues constituent également des mets très recherchés. Son foie fournit une huile au goût très désagréable, recommandée autrefois pour ses vertus fortifiantes. Les lieux de pêche : Terre-Neuve et Islande : Au début du XXe siècle, les chalutiers fécampois pêchaient d’abord sur les bancs d’Islande en début d’année puis à Terre-Neuve. À partir de 1929, ces chalutiers commencèrent à fréquenter d’autres lieux de pêche : Spitzberg, Mer de Barents, Île aux Ours, Groenland.

Carte des zones de pêche à la morue, © Brochure du comité de propagande de la morue, 1959

Les voiliers : À partir de 1850, remplaçant les bricks, ce sont essentiellement des navires trois mâts qui sont armés pour partir sur les bancs de Terre-Neuve. Avant 1820, la morue était pêchée du navire à l’aide de lignes à main. Après cette date, les morutiers adoptent la « ligne de fond ». Longue de plusieurs centaines de mètres et munie de milliers d’hameçons, elle est posée au fond de l’eau à l’aide de chaloupes. Sur cette grosse barque, sont embarqués jusqu’à dix hommes. Mais la technique est dangereuse et, à partir de 1876, le doris, plus maniable et ne nécessitant que deux hommes, remplace peu à peu la chaloupe.

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Utilisés à partir de 1877, les doris sont de petites embarcations de 6 mètres de long, à fond plat, à bord desquelles deux hommes pouvaient prendre place. En fin d’après-midi, après avoir « boëtter » (c'est-à-dire pêcher les appâts), les marins partaient en doris plusieurs heures pour poser les lignes munies d’hameçons (pour chaque doris, on compte environs 2 000 hameçons). Puis les hommes revenaient au navire. Pendant la nuit, les morues venaient se prendre sur les hameçons. À l’aube, les hommes quittaient de nouveau le navire pour relever les lignes puis ramener leur pêche. Une fois à bord, le poisson pouvait être découpé et salé pour être conservé. Les chalutiers : Dès le début du XXe siècle, le nombre des voiliers ne cesse de décroître au profit des chalutiers. La propulsion vapeur, puis moteur écourte le temps de traversée. Il y aura désormais trois voyages par an plutôt qu’un seul. Avec l’adoption de ce type de navire, la productivité s’accroît largement. C’est sur ce type de navire que René-Yves Creston embarque en juillet 1930. Propulsés à l’aide de la vapeur, ces navires sont remplacés, à partir de 1930, par des chalutiers « classiques » à moteur. Sur ces navires, la mise à l’eau et la remontée du chalut se font sur le côté. Puis, comme sur les voiliers, le poisson est travaillé à bord, sur le pont. Dans les années 1960, ce sont les chalutiers à rampe arrière qui font leur apparition. Ils se caractérisent par un plan incliné à l’arrière, pour la mise à l’eau et la remontée du chalut. Ils disposent sous le pont d’une véritable usine qui travaille le poisson en filets et le surgèle en plaques. La pêche au chalut : La pêche au chalut, sorte de filet en forme d’entonnoir, est pratiquée depuis le Moyen-Âge. Pour la pêche à la morue, plusieurs types de chalut peuvent être utilisés. Sur les chalutiers classiques, le chalut est mis à l’eau et remonté sur le côté selon une technique bien précise, avec des manœuvres longues et délicates : Le filage : sur les chalutiers classiques, le chalut est mis à l’eau, puis le navire avance lentement. Les funes (câbles qui rattachent le chalut au navire) se déroulent du treuil. Une plus grande longueur est donnée au câble avant, de manière à répartir la force de tractation sur le chalut et éviter qu’il ne se déchire. Lorsque le chalut est au fond de l’eau, les câbles sont enserrés dans une forte mâchoire, le « chien », situé à l’arrière du navire, qui les maintient éloignés de l’hélice. Le navire peut alors manœuvrer librement et commencer son « trait de chalut » d’une durée moyenne de deux heures. Le virage : pour effectuer les opérations de remontée du chalut, les câbles sont libérés du « chien ». Ils sont ensuite enroulés pour remonter la gueule du chalut à bord du navire. Le « cul de chalut » est amené le long de la coque par un cordage : la lâche. 7


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Seul le « cul de chalut » est monté à bord. Un marin, le « largueur de cul », se glisse sous la poche suspendue à 80 cm du pont et dénoue le nœud situé à la base du cul. La masse de poissons ainsi libérée se déverse immédiatement dans le parc. Le contenu du cul que les pêcheurs nomment « palanquée » ou « pal » pèse 2 à 3 tonnes. Ainsi vidé, le cul est refermé et rejeté à l’eau pour remonter le reste de la pêche. Le poisson qui était maintenu dans la partie centrale du chalut, toujours à l’eau, remplit alors le cul pour former une seconde palanquée. Celle-ci sera hissée à bord et vidée sur le pont… L’opération se poursuivant jusqu’à la dernière « pal ». Le travail du poisson à bord : Malgré le passage du voilier au chalutier, les savoir-faire liés au travail de la morue salée restent inchangés. Une fois le poisson trié, la chaîne de préparation commence par les ébreuilleurs qui, debout, sur le pont, fichent la morue par la nuque sur un fer pointu, lui fendent le ventre avec un couteau d’ébreuilleur et jettent les viscères (ou breuilles) dans une goulotte. Puis, d’un geste précis, le poisson est basculé vers les décolleurs, tandis qu’une autre morue est piquée à son tour. Pendant ce temps, les gogotiers saisissent au passage les viscères pour en extraire les foies et les transforme en huile. Les décolleurs cassent l’échine de la morue sur une planche en biseau appelée guillotine, et la décapitent de deux coups de couteau, avant de la passer aux trancheurs. Avec dextérité, armés d’un couteau spécial, les trancheurs achèvent d’ouvrir les poissons et en retire l’épine dorsale. À la cadence de dix à la minute, ils transforment ainsi la morue ronde en un poisson plat. La morue est ensuite jetée aux mousses chargés d’en gratter le sang à l’aide d’une cuiller à énocter, puis de la laver à grande eau. Dure fonction ! L’eau glacée s’infiltre toujours dans les manches et irrite la peau. Les morues lavées sont portées dans des pottes (grands paniers) près de l’ouverture de la cale. Fourchées une à une, elles glissent dans une coulisse vers le saleur qui les dispose à plat entre deux couches de sel, formant des piles nommées « arimes ». Le rôle du saleur est déterminant pour la bonne conservation du poisson : trop de sel et la morue brûle, trop peu de sel et elle se décompose ou « attrape le rouge ».

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DONNÉES BIBLIOGRAPHIQUES Toutes les références indiquées ci-dessous sont disponibles au centre de documentation du Musée (sur rendez-vous) Sur René-Yves Creston et son travail :  René-Yves Creston, « De Norvège au Spitzberg : avec nos pêcheurs sur les bancs », reportage édité dans L’Ouest Journal entre le 31 juillet et le 15 août 1932 et retranscrit dans le catalogue de l’exposition Du geste au dessin : René-Yves Creston, un artiste sur les chalutiers fécampois, p. 78-95.  Olivier Levasseur, « René-Yves Creston et la découverte des mers froides », Annales du patrimoine de Fécamp, 19 – 2012, p. 40-53  Olivier Levasseur, biographie de René-Yves Creston (à paraître)  Céline Mesnard (dir.), Du geste au dessin : René-Yves Creston, un artiste sur les chalutiers fécampois. Catalogue de l’exposition du Musée de Fécamp, 2016  Céline Mesnard, « Le morutier de René-Yves Creston », Sculptures, n°3, 2016 (à paraître)  Denis-Michel Boëll, Corinne Pignon & Philippe Schmidt, Dans les mailles du filet. Album de l’exposition du Musée national de la Marine, 6 octobre 2015 – 26 juin 2016  Gildas Buron, Saphyr Creston, Michaële Simonnin, René-Yves Creston, L’instant du geste. Catalogue de l’exposition du Musée des Marais salants de Batz-sur-Mer, 21 juin 2015 – 3 janvier 2016  Bernard Jules Verlingue (dir.), René-Yves Creston : du trait à la faïence et Suzanne Candré-Creston, catalogue de l’exposition du Musée de la Faïence de Quimper, 15 avril – 28 septembre 2013 Sur la Grande Pêche : Essais :  Etienne Bernet, Jack Daussy, Pascal Servain, Bateaux et pêcheurs de Fécamp, Yport et Etretat, Édition des Falaises, 2000  Etienne Bernet, Bibliographie francophone de la grande pêche, Éditions Association Fécamp TerreNeuve, 1998  Etienne Bernet, La grande pêche morutière - l'aventure des voiliers terre-neuviers fécampois (1815-1931), Éditions L'écho des Vagues, 2014  Marie-Hélène Desjardins, Les objets de la pêche. Editions des Falaises, 2016  J.-M. Grossetête, La grande pêche de Terre Neuve et d'Islande, Saint-Malo, L’Ancre de marine, 2001  Florence Calame-Levert et Karine Lepetit, Femmes de marins, campagnes de pêche (CD + livret), 2003  Maurice Yvart, Vocabulaire des marins à la Grande Pêche et autres études maritimes sur Fécamp, Musée de Fécamp, 2002 (rééd.) 9


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Récits :  Anita Conti, Racleurs d'Océan, Collection Petite Bibliothèque Payot, Voyageurs, 2002 (réed.)  Alain Du Manoir, Ceux des tempêtes, Éditions L’Ancre de Marine, 2006  Charles Pontillon, Capitaine Terre-Neuvas, Éditions Association Fécamp Terre-Neuve, 2014  Jean Recher, Le grand métier : journal d'un capitaine de pêche de Fécamp, Pocket, 2010 (rééd.)  Et de nombreuses références et informations sur le site : www.fecamp-terre-neuve.fr Sur les chalutiers :  Jacques Daussy, Les chalutiers morutiers fécampois, Fécamp, Imp. L. Durand & Fils, 1991  Jacques Daussy, Les chalutiers classiques fécampois, Fécamp, Durand Imprimeurs, 2013  Florence Levert & Manuel Martin, Le dauphin : dernier acte pour la grande pêche, catalogue de l’exposition du Musée de Fécamp, 15 septembre – 16 octobre 2007

Albums jeunesse :  Emmanuel Cerisier, Grand dadais à bord du chalutier, Archimède, 1999 Tandis qu'Eric raconte ses aventures de marin pêcheur, la mer remonte. Et finalement le héros doit cesser de parler pour passer aux actes : un périlleux exercice de sauvetage l'attend.

 Pascal BRESSON, Terre-Neuvas, l’impitoyable métier, Éditions Ouest-France, 2005

Gwenaël Nédélec, mousse de Saint-Malo, embarque pour la première fois pour Terre-Neuve. Il découvre la vie quotidienne et les gestes de ces marins qui partaient pour de longs mois à la pêche à la morue.

 Sophie Humann, Perdu en mer. La pêche à Terre-Neuve, Éditions L’École des loisirs - collection Archimède, 2009 Les habitants de Fécamp accueillent le Ferdinand qui vient d'accoster, de retour de Terre-Neuve. L'un des membres de l'équipage a vu son frère Hippolyte emporté par les vagues. Il raconte à sa famille les détails du drame. Suivi d'un rappel historique consacré à la pêche à la morue et aux conditions de vie des pêcheurs.

Littérature et bandes dessinées :  Christophe Chabouté, Terre-Neuvas, Vents d’ouest, 2009 Le 3 avril 1913, après avoir navigué trente-sept jours, une goélette et ses 28 hommes d'équipage arrivent enfin au large de TerreNeuve. Mais la pêche est mauvaise, les bancs de morues sont rares, et les tensions montent. Un matin, on découvre le corps inerte du second dans sa couchette, un couteau orné d'un ruban de soie planté dans le dos...

 Georges Simenon, Au rendez-vous des Terre-Neuvas, 1968

Au retour d'une dramatique campagne de pêche, le capitaine d'un chalutier de Fécamp est assassiné. Que s'est-il passé à bord, pendant trois mois, dans la promiscuité exaspérante d'un navire en haute mer ? Le commissaire Maigret mène l’enquête entre la plage et le port de Fécamp.

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 Georges Simenon, Les rescapés du Télémaque, 1938 L'arrestation du capitaine du chalutier Centaure à Fécamp, qui a donné lieu à une véritable manifestation de la part des gens de mer, n'est pas seulement la suite de l'assassinat d'Emile Février, perpétré voilà dix jours, mais l'aboutissement d'événements qui se sont déroulés, en 1906, au large de Rio de Janeiro.

 Georges Simenon, L’énigme de la Marie-Galante, 1938

Pourquoi la Marie-Galante, une vielle goélette est-elle remise en état ? Et pourquoi quitte-t-elle le port en pleine nuit comme un vaisseau fantôme ? Qui est la femme dont le corps a été retrouvé ? Et qui l'a tuée ? Ce sont les questions auxquelles G.7 doit répondre pour sa première enquête comme détective.

 Jean Tesson, Le Chalutier Téméraire (récit d’un capitaine en second après 1945), Éditions L’Ancre de Marine, 2003

Jean Tesson raconte la vie quotidienne sur le Téméraire, un des derniers chalutiers à vapeur terre-neuvas à travers la biographie imaginaire du novice Jean Ménard. Jean Ménard décrit les évènements des longues journées de pêche dans des mers difficiles.

 Ernest Hémingway, Le vieil homme et la mer, 1952 Santiago, pêcheur cubain déshérité, a pour seul compagnon Manolin, l'enfant qui pêche avec lui. Les parents du garçon refusent que celui-ci reparte avec le vieil homme, qui n'a plus rien pêché depuis 85 jours. Santiago part donc seul, et attrape un espadon fabuleux au milieu du Gulf Stream.

 Pierre Loti, Pêcheur d’Islande, 1886

Après avoir vécu à Paris, Gaud, une belle femme, revient vivre en Bretagne et tombe amoureuse de Yann, marin sur le bateau La Marie qui navigue dans la mer du Nord, connue pour ses dangers, vers l'Islande. Yann n'aime que la mer. Ce classique est à la fois un récit de voyage et un roman d'amour.

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LEXIQUE PÊCHE Baille (n. f.) : barrique coupée en deux dans laquelle les mousses lavaient la morue. Banc (n. m.) : - (de morue) rassemblement très important de poissons - lieu de pêche, dans une zone de moindre profondeur. - les bancs (au pluriel) : expression qui désigne le banc de Terre-Neuve (partie du plateau continental qui s’étend au sud et à l'est de l'île de Terre-Neuve). Boëtte (n. f.) : appâts qui peuvent être des bulots, de l'encornet, du hareng, qui servent à appâter les lignes Brick (n. m.) : voilier à deux mâts. Cabillaud (n. m.) : la morue et le cabillaud sont un même poisson. Il apparaît sous le nom de cabillaud lorsqu’il est frais. Chalut (n. m.) : énorme filet en forme d’entonnoir pour pêcher la morue. Cuiller à énocter (n. f.) : sorte de gouge en métal utilisée par le mousse pour enlever les poches de sang de la morue après avoir été transformée en poisson plat par le trancheur. Une fois lavée, la morue est prête pour être salée dans la cale. Décolleur (n.m.) : marin chargé de trancher la tête de la morue. Ébreuilleur (n.m.) : marin qui, après avoir fiché la morue sur un fer pointu, lui ouvre le ventre pour en retirer les viscères (ou breuilles). Filage (n.m.) : manœuvre qui consiste à mettre le chalut à la mer. Funes (n.f.) : câbles en acier qui servent à tracter le chalut. Gogotier (n.m.) : marin chargé de transformer les foies de morue en huile. Halage (n.m.) : ensemble des manœuvres visant à ramener le chalut à bord. Morue (n. f.) : poisson des mers froides de la famille des gadidés (cf. p. 5) appelé « morue » lorsqu’il est séché et/ou salé (cf. cabillaud).

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Morue sèche (n. f.) : une fois pêchée, la morue est travaillée et séchée à terre sur les graves de SaintPierre ou de Terre-Neuve. Cette technique était pratiquée par les pêcheurs de Saint-Malo ou de Granville. Morue verte (n. f.) : une fois pêchée, la morue est découpée, nettoyée et salée à bord. Cette technique était pratiquée par les Fécampois. Morutier (n. m.) : bateau de pêche pratiquant la pêche à la morue ; se dit aussi du marin-pêcheur qui fait cette pêche. Mousse (n.m.) : le mousse est un marin de moins de seize ans qui apprend le métier. Il est souvent chargé des corvées. Sur les morutiers, le mousse est notamment chargé de laver la morue et d’en ôter les poches de sang. Palanquée (n. f.) : cul du chalut plein de poissons qui est remonté à bord. Pour une pêche, plusieurs palanquées sont nécessaires afin de vider l’ensemble du chalut. Pellot (n.m.) : pelle utilisée par le saleur pour mettre une quantité de sel sur la morue afin de la conserver. Piqueur (n.m.) : une fois la pêche effectuée, c’est le marin qui trie le cabillaud des autres poissons. Les poissons qui ne sont pas conservés sont piqués à l’aide d’un piqueux et rejetés à la mer. Piqueux (n.m.) : sorte de manche en bois garni à une extrémité d'un fer légèrement recourbé et pointu. Pot (prononcer pote) (n. f.) : corbeille en osier des chalutiers pour compter la morue, d’une contenance voisine de 75 litres. Ramendeur (n.m.) : à bord, c’est le marin qui répare les filets. Saleur (n.m.) : le saleur est le dernier maillon de la chaine qui transforme le poisson. Une fois découpée et lavée, la morue est envoyée dans la cale où le saleur la dispose à plat entre deux couches de sel, ce qui permet de la conserver. Trait de chalut (n.m.) : opération de pêche effectuée avec un chalut. Trancheur (n.m.) : marin qui termine d’ouvrir la morue et en enlève l’épine dorsale. Virage du chalut (n.m.) : remontée du chalut, qui sur les chalutiers classiques, s’effectue sur le côté.

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LEXIQUE DESSIN Autoportrait (n.m.) : portrait de l’artiste exécuté par lui-même Céramique (n. f.) : Technique de fabrication d’objets en terre cuite. Crayon (n.m.) : le crayon graphite est l’agglomération de l’argile à du carbone cristallisé. Après cuisson, la pâte obtenue est enfermée entre deux demi-cylindres de bois de cèdre pour former un crayon. Le graphite donne différents degrés de dureté et différentes valeurs de gris qui permettent, une fois apposés sur le papier, des dégradés subtils. Croquis (n.m.) : dessin rapide et spontané, souvent préparatoire, qui saisit une forme, un mouvement. Dessin (n.m.) : représentation ou suggestion des objets sur une surface, à l’aide de moyens graphiques Encre (n. f.) : liquide noir ou coloré (généralement un pigment dilué dans l’eau) utilisé pour écrire, dessiner ou imprimer. Faïence (n. f.) : technique de la céramique. Poterie de terre, à pâte opaque, vernissée ou émaillée qui a subi une double cuisson. Bien que cette technique soit apparue au VIIe siècle, près de Bagdad, l’origine du mot « faïence » vient de la ville de Faenza en Italie, importante productrice de céramiques depuis le XIVe siècle. Gouache (n. f.) : peinture opaque préparée avec une solution d’eau et de gomme arabique mêlée de pigments et de liants qui la rendent pâteuse et rapide au séchage. Maroufler : coller un dessin, une peinture ou une photo sur un support rigide. Mine de plomb : outil d'écriture et de dessin en forme de stylet, sans étui de bois, qui est composé d’alliage de plomb et de différents métaux. Le terme ne doit pas être confondu avec les mines de plomb actuelles qui sont composées de graphite. Mouvement Art Déco (n.m.) : abréviation d’Art Décoratif. Il s’agit d’un mouvement artistique consacré lors de l'Exposition internationale des Arts décoratifs et industriels qui se tint à Paris en 1925 et à laquelle Creston a participé. En opposition à l’Art Nouveau, le style Art Déco se veut un retour à des formes pures et géométriques et sobres. Peinture à l’huile (n. f.) : peinture, à base de pigments et d’huile (il s’agit généralement d’huile de de lin) permettant un séchage lent. 14


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Plans : les plans sont les différentes portions de l’espace d’un tableau ou d’une image bidimensionnelle qui représente une profondeur. Ils permettent de donner l’impression d’éloignement. L’avant-plan désigne un élément qui chevauche le premier plan et dont la plus grande partie est hors champ. Le second plan se situe derrière le premier plan et ainsi de suite jusqu’au dernier plan également appelé arrière-plan. Portrait (n.m.) : représentation d’une personne par le dessin, la peinture, la gravure… Réserve : surface de toile ou de papier laissée vierge par l’artiste. Sur le motif / sur le vif : caractérise un dessin ou une peinture réalisé directement en présence du modèle (scène, paysage etc.), sans l’intermédiaire d’un dessin préalable. Trait : on entend généralement par « trait » la ligne d'un dessin qui n'est pas ombrée. Le dessin au trait n'utilise ni ombre ni modelé. En géométrie, le trait est aussi la marque qui indique un repère avant la construction d’une forme.

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PARCOURS DANS L’EXPOSITION Le travail de l’artiste réalisé à bord : Le voyage de 1930 est pour René-Yves Creston une occasion privilégiée d’observer un monde peu accessible, celui de la pêche morutière. Creston s’intéresse à tout ce qui l’entoure : les paysages grandioses, les navires croisés et des scènes de chasse à la baleine, les oiseaux marins et les diverses espèces de poissons et crustacés… Cependant, l’homme au travail reste son motif privilégié. Pour Creston, les Terre-Neuvas sont « une troupe de guerriers prêts au combat ». Aussi, l’artiste utilise divers médiums (encre, gouache, crayon…) pour croquer les gestes et les attitudes des marins. C’est par un trait spontané et vif qu’il suggère la rapidité et la précision des mouvements et par des touches de couleurs vives qu’il évoque la pêche et la transformation du poisson. L’exploitation de cette matière première : La campagne de pêche de 1930 a durablement marqué la carrière et l’œuvre de René-Yves Creston. Riche source d’inspiration, les nombreux dessins réalisés à bord lui ont fourni naturellement des motifs à retravailler. Ainsi, pendant plusieurs années, Creston produit des œuvres majeures, huiles sur toile et pièces de faïence. Si l’on retrouve dans ces œuvres la justesse du trait et l’exactitude des mouvements, elles sont aussi une façon pour l’artiste de magnifier les gestes et de rendre ainsi hommage aux marins laborieux et à leur métier. Focus sur les chalutiers Cap Fagnet et Mont Kemmel René-Yves Creston embarque tout d’abord sur le Cap Fagnet, chalutier à vapeur des Pêcheries de Fécamp. Mais c’est finalement sur le Mont Kemmel, armé par La Compagnie Française des Grandes Pêches, qu’il réalise la majorité de son voyage. Toutefois, René-Yves Creston a, aussi bien à travers son œuvre graphique que dans ses reportages, surtout mis en avant le Cap Fagnet. Ce sont ainsi plusieurs projets en lien avec ce chalutier des Pêcheries qui sont élaborés par l’artiste : décor de cheminé, ouvrage… Pour compléter :  Présentation des outils de la pêche dans la vitrine du hall.  Le film documentaire inédit À bord de l’Edmond René, réalisé par Alain Mathieu en 1961 est projeté en continu (avec le concours de Pôle Image Normandie ).  Un catalogue de 96 pages est en vente à la librairie du Musée 12 €.  Un livret-jeu pour les enfants gratuit et disponible à l’accueil de l’exposition.

Extraits du film À bord de l’Edmond René, Alain Mathieu, 1961

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FOCUS SUR QUELQUES ŒUVRES

Le morutier, réédition de 2013 Faïence Collection Musée de Fécamp, Inv. 2013.9

René-Yves Creston a pratiqué toute sa vie la technique de la faïence. Dès le début des années 1920, il réalise, en collaboration avec la manufacture Henriot de Quimper, de nombreuses pièces de vaisselle. La campagne de 1930 marque un tournant dans l’œuvre de l’artiste qui exécute alors des pièces figuratives et autonomes, rares dans sa production antérieure. Avec Le Morutier3, œuvre probablement exécutée peu après son retour, vers 1931, René-Yves Creston campe un ébreuilleur qui s’apprête à éviscérer la morue qu’il tient dans sa main gauche. Plusieurs croquis évoquent l’attitude et le geste de ce marin mais, avec cette sculpture, Creston ne se contente pas de transposer en trois dimensions les traits jetés sur le papier. Les notions de gestes et de vitesse qui caractérisent les œuvres graphiques sont ici remplacées par une volonté de figer l’instant et de suspendre le mouvement. Le choix d’une sculpture monochrome et l’influence du style Art Déco accentuent cette impression et confère une certaine noblesse au motif.

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À paraître : Céline Mesnard, « Le Morutier de René-Yves Creston », Sculptures, 2016.

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La pêche au chalut, 1939 Huile sur toile Collection du FNAC en dépôt au Musée d’Art et d’Histoire de Saint-Brieuc

Sur les croquis qu’il réalise à bord, René-Yves Creston s’intéresse avant tout au travail des hommes, à leurs gestes et mouvements toujours rapides mais précis. La multiplicité et la variété des croquis exécutés à bord fournissent naturellement à l’artiste des motifs à retravailler. À son retour, il réalise ainsi plusieurs huiles sur toile. Comme avec La pêche au chalut, ces œuvres transposent assez directement en grand format les motifs croqués à bord. Avec La pêche au chalut, René-Yves Creston choisit de représenter le moment où les hommes ont déjà remonté une partie du poisson qui s’étale sur le pont ; ils s’apprêtent à remonter une nouvelle palanquée alors que le cul du chalut est encore à l’eau. Dans cette œuvre, on retrouve les caractéristiques plastiques déjà présentes sur les dessins : justesse et dynamisme du trait, géométrisation des formes, grands aplats de couleurs vives. L’artiste utilise un plan resserré et une grande diagonale qui barre tout l’espace. Ces procédés lui permettent d’accentuer la notion d’effort et de mettre en valeur le thème du travail, jusque-là peu considéré.

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Sans titre Crayon et gouache sur papier Collection particulière

Sans titre Crayon et gouache sur papier Collection particulière

Une fois le chalut rempli de poissons, il est remonté à bord en plusieurs « palanquées » (soit en plusieurs fois). C’est toujours le « cul du chalut », c'est-à-dire le fond qui est remonté sur le pont. Une fois remonté, le « largueur de cul » se glisse sous la poche et défait le nœud afin de libérer le poisson. Cette opération délicate nécessite habileté et prestance car l’homme chargé de cette manœuvre doit être assez rapide pour défaire le nœud et se retirer afin de ne pas se faire écraser par la masse de poissons déversés. Durant toute sa carrière, René-Yves Creston est sensible aux couleurs, aux gestes et aux attitudes engendrées par le travail des hommes. Durant les trois semaines passées à bord, l’artiste croque sur le vif.

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PISTES PÉDAGOGIQUES

Cycle 1  Décrire et comprendre des images : - Se repérer dans l’espace (devant, derrière, gauche, droite, premier plan, arrière-plan…). - Décrire les différentes parties du corps, les vêtements, les attitudes…  Développer le vocabulaire artistique, notamment les techniques employées par l’artiste (cf. Lexique Dessin p. 13-14).  Choisir quelques dessins et faire parler les personnages afin que les élèves puissent s’identifier à eux.  Dans l’exposition, retrouver et comprendre différentes techniques artistiques : dessin, peinture et sculpture.

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Cycle 2  Développer le vocabulaire de la pêche (Cf. Lexique Pêche, p. 12-13) - Décrire quelques œuvres de l’exposition (gestes, costumes, objets…). - Faire le lien entre les objets représentés et les objets de la pêche présentés dans la vitrine du hall.  Développer le vocabulaire artistique (Cf. Lexique Dessin, p. 14-15) en observant quelques œuvres de l’exposition (croquis au fusain, à la gouache, au crayon mais aussi huiles sur toile et céramiques). - Décrypter l’affiche de l’exposition Du geste au dessin pour comprendre les textes et l’image.  Confronter textes et images : à partir des personnages présentés dans l’exposition et de leurs attitudes, créer une BD (écrire le scénario, écrire les dialogues, réaliser une planche).  Confronter différentes techniques : dessins et photographies - Sélectionner quelques photographies sur la pêche (A. Conti, J. Gaumy…). - Quelles différences peut-on remarquer entre les croquis de Creston et ces photographies ? - Énumérer les caractéristiques des uns et des autres et déterminer ce qu’il y a en plus, ce qu’il y a en moins etc. - Ce travail peut aussi s’effectuer avec le film d’Alain Mathieu présenté en marge de l’exposition.  Travailler à partir de différentes techniques artistiques (crayon, gouache, encre…) : pour un même motif, expérimenter chaque outil et rechercher les différences dans l’utilisation et le rendu.  Dessiner à la manière de René-Yves Creston : - Observer les choix artistiques de l’artiste : dessin rapide, pas de visage, peu de détail, trait vif qui évoque le mouvement, couleurs vives … - Puis dessiner un de ses camarades en imitant le style de René-Yves Creston.  Se repérer dans l’espace et le temps et distinguer le passé lointain du passé récent. - Expliquer le travail des marins qui partaient pêcher la morue. - Travailler sur la mémoire familiale : certains élèves ont-ils eu des grandsparents qui avaient un métier en lien avec la pêche ?

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Cycle 3  Comprendre des images et les interpréter - À partir des personnages et des situations présentées dans l’exposition, inventer une histoire. - Ecrire un scénario puis réaliser une planche de BD.  Développer le vocabulaire de la pêche (Cf. Lexique Pêche, p. 12-13) - Décrire quelques œuvres de l’exposition (gestes, costumes, objets…). - Faire le lien avec les objets de la pêche présentés dans la vitrine du hall. - En classe, retrouver la chronologie des gestes de la pêche et du travail du poisson.  Développer le vocabulaire artistique (Cf. Lexique Dessin, p. 14-15) en observant quelques œuvres de l’exposition (croquis au fusain, gouache, crayon mais aussi huiles sur toile et céramiques).  Travailler sur les différents niveaux de langage et maîtriser les relations entre l’oral et l’écrit. - Etudier des extraits d’un des reportages de René-Yves Creston (p. 76-95 du catalogue par exemple). En analyser les différents niveaux de langage et distinguer la narration du dialogue. - Puis produire un court texte qui mêle récit et dialogue.  Travailler sur les textes : - À partir de quelques extraits de textes (cf. bibliographie p.9), analyser les différents modes de narration (récits, romans, articles de presse…). - Produire un court texte sur le thème de la pêche en choisissant un de ces modes de narration.  Découvrir l’histoire du lieu où j’habite - Rechercher des témoignages et des récits sur la grande Pêche à Fécamp. Retrouver dans la ville des lieux en lien avec cette histoire. - À la manière d’un journaliste, produire sous forme d’article un texte qui relate un témoignage ou présente un lieu emblématique de la pêche à Fécamp.  Se repérer dans l’espace et le temps et distinguer le passé lointain du passé récent. - Expliquer le travail des marins qui partaient pêcher la morue. - Travailler sur la mémoire familiale : certains élèves ont-ils eu des grands-parents pêcheurs ? - Comprendre l’importance de l’activité de pêche pour Fécamp. - Expliquer ce qui a changé aujourd’hui.

 Travailler à partir de différentes techniques artistiques (crayon, gouache, encre…) : pour un même motif, expérimenter chaque outil et rechercher les différences dans l’utilisation et le rendu.

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Cycle 4  Analyse et commentaire de texte : René-Yves Creston, « De Norvège au Spitzberg : avec nos pêcheurs sur les bancs », (extraits « Un cri dans le vent » et « La fortune qui monte de la mer », catalogue p. 84-86) - Analyser les niveaux de langage. Que traduisent-ils ? Quel est l’effet produit ?. - Repérez dans l’extrait les différentes tâches effectuées par les pêcheurs. - Quels passages montrent la pénibilité de leur travail ? - Comment l’auteur traduit-il la communion des hommes avec le milieu maritime ?  Comparaison texte / images : René-Yves Creston, « De Norvège au Spitzberg : avec nos pêcheurs sur les bancs », (extraits « Un cri dans le vent » et « La fortune qui monte de la mer », catalogue p. 84-86) - Analyser les procédés qui indiquent que l’auteur est aussi un artiste (formes, couleurs etc.). - Repérez dans l’extrait les différentes tâches effectuées par les pêcheurs et retrouver les dessins qui leur correspondent.  Les arts témoins de l’histoire : la Grande Pêche à Fécamp. - Faire un travail de recherche en collectant des témoignages, des photos, des récits, et en retrouvant des lieux emblématiques de cette activité (le port, le bâtiment des Pêcheries de Fécamp, la chapelle Notre Dame du Salut etc.). - Déterminer l’importance de la Grande Pêche pour Fécamp. - Déterminer ce que le témoignage d’un artiste apporte d’original et de complémentaire par rapports aux autres témoignages (marins, femmes de marins etc.).  Pouvoir appréhender un univers différent du sien (cf. bibliographie p. 9) : - La dureté du travail de marin. - Les conditions de vie à bord. - L’importance du poisson à bord par rapport au bien-être des hommes. - La longue absence et les liens des marins avec ceux restés à terre.  Cartes et croquis : - Dans l’exposition, à partir des croquis et des cartels, noter les lieux de pêche fréquentés par René-Yves Creston. Puis, en classe, sur une carte, situer Fécamp et ces lieux de pêche (dont Mer blanche, Norvège, Spitzberg, Tromsoe, Île aux ours…). Tracer l’itinéraire emprunté par Creston. - Ce travail peut être approfondi en relevant les lieux indiqués par René-Yves Creston dans son reportage « De Norvège au Spitzberg : avec nos pêcheurs sur les bancs » (cf. Catalogue de l’exposition p. 76-95).

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ICONOGRAPHIE Les visuels suivants sont disponibles en haute définition : musee@ville-fecamp.fr. Pour toute reproduction, merci de bien vouloir indiquer la mention © ADAGP, Paris 2016

Maquette de panneau décoratif Du geste au dessin : René-Yves pour M. Duhamel armateur Creston, un artiste sur les (maquette II) Affiche de l’exposition chalutiers fécampois

Gouache sur carton Collection particulière © ADAGP, Paris 2016

Pêche au chalut, 1942

Halage du chalut

Huile sur toile Collection Musée de dépôt du FNAC © ADAGP, Paris 2016

Sans titre Gouache sur papier Collection particulière © ADAGP, Paris 2016

Saint-Brieuc,

Lavage de la morue - Ile aux Ours Gouache sur papier Collection particulière © ADAGP, Paris 2016

Gouache sur papier Collection particulière © ADAGP, Paris 2016

Le morutier

Godard et Maurice

Sans titre

Gouache sur papier Collection particulière © ADAGP, Paris 2016

Crayon et gouache sur papier Collection particulière © ADAGP, Paris 2016

Faïence, 1932, réédition 2013 Collection Musée de Fécamp © ADAGP, Paris 2016

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INFORMATIONS PRATIQUES L’exposition Musée de Fécamp 27, boulevard Albert 1er – 76 400 Fécamp 02 35 28 31 99 / 02 35 29 76 22 musee@ville-fecamp.fr du 14 mai au 14 septembre 2016 : de 11h à 18h, tous les jours du 15 septembre 2016 au 5 février 2017, de 11h à 17h30, tous les jours sauf le mardi Possibilité d’une visite à partir de 10h30, uniquement pour les groupes scolaires accompagnés d’un guide du patrimoine Tarifs : Gratuit pour les enseignants qui viennent pour préparer la visite avec leur classe Visite guidée pour les établissements scolaires et groupes de moins de 18 ans : - de la commune de Fécamp : 40 € - de la communauté de commune de Fécamp et ceux commercialisés par l’OT : 50 € - hors ceux de la communauté de communes de Fécamp: 60 € Visites guidées et renseignements : Service Archives – Patrimoine 02 35 10 60 96 Service des publics / Service éducatif Céline Mesnard Responsable de la diffusion culturelle celine.mesnard@ville-fecamp.fr Marie-Pierre Langlois Professeur responsable du service éducatif pour le Musée de Fécamp m.-pierre.langlois@ac-rouen.fr Service documentation Hélène Houelle Chargée de documentation helene.houelle@ville-fecamp.fr Crédits photographiques : Laurent Critot, Philippe Bernet © ADAGP, Paris 2016

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NOTES

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