The magazine for canadian musicians.
Le magazine pour les musiciens canadiens.
VOL 24 No 3
may mai june juin
2012
free gratuit
Volume 24, No 3 May-June 2012 / mai-juin 2012
Editor in Chief / Rédactrice en chef Sofi Gamache [450] 674-1114 / sofi@muziketc.ca Editorial Assistant / Assistant à la rédaction T.Bruce Wittet Contributing Writers / Journalistes Jim Angelillo, Ralph Angelillo, Graham Collins, Randy Renaud, William Seghers, Caleb Stull, T.Bruce Wittet Translation / Traduction Jim Angelillo, Geneviève Hébert Layout / Mise en page Karine Wolfe, Janam Publications Inc. Cover Illustration /Illustration en couverture Julie Lépine
www.muziketc.ca Distribution [866/450] 677-1364 distribution@muziketc.ca Advertising / Publicité Ralph Angelillo [Founder/fondateur 1989] [888/450] 928-1726 / ralph@muziketc.ca Publisher / Éditeur Serge Gamache [866] 834-4257 / [450] 651-4257 serge@muziketc.ca Printer / Imprimeur Solisco
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Getting Plugged-in in Today’s Music Scene
Avec ou sans fil:
comment devenir branché sur la scène musicale actuelle
By/Par: Randy Renaud
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edito + agenda
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Did you know?
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Savais-tu que?
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Rhythmic precision on the guitar
Ralph Angelillo
Guitare et précision rythmique
Bench Test/ Banc d’essai
William Seghers
Blue Microphones Bluebird T.Bruce Wittet
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We Have ©hoices Nous avons le ©hoix Caleb Stull
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Keyboard Controllers
© Copyright 2012
Muzik Etc / Drums Etc is published 6 times per year and distributed across Canada, in music retail stores, music schools, etc. This issue: 15 000 copies in 385 distribution points [circulation certified by Canada Post].
From Wireless to Wired:
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New Products Nouveaux produits
Les contrôleurs claviers Graham Collins
Publication Mail Agreement No 40009235 / Poste-Publication Convention No 40009235 Return Address / Adresse de retour: MUZIK ETC / DRUMS ETC 753 rue Ste-Hélène, Longueuil [QC] J4K 3R5 Canada Fax: [450] 670-8683 Muzik Etc / Drums Etc est publié 6 fois l’an, et est distribué partout au Canada dans les écoles de musique, chez les détaillants de musique, etc. Ce numéro : 15 000 copies dans 385 points de distribution [circulation certifiée par Postes Canada].
muzik etc.
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agenda MIAC 2012 Toronto, ON, International Centre May 13-14 / 13-14 mai, 2012 1-877-490-6422 / www.miac.net
Broadcast Blues
MUSICFEST CANADA
For a long while I’ve been itching to do a piece on the state of radio today. My problem with radio is that it has long abandoned its role as launching pad for new artists. Okay, this still holds true for college radio, late-night or weekend shows, etc. But major radio stations have become concert promoters. When the next stadium act is scheduled to come your way, guaranteed you’re going to be hearing their hits over and over (like a short playlist stuck on a loop) for an entire month prior to the event.
FESTIVAL DES HARMONIES ET ORCHESTRES SYMPHONIQUES DU QUÉBEC
Clearly, radio is still a promo tool, but not so much for the little guy. Or is it? What are the chances that your band is ever going to get radio play? Who decides what gets aired? What has radio become? And can you use it to your advantage? That’s what I threw at Randy Renaud when I asked him to write this issue’s cover piece. Enjoy.
OTTAWA, ON May 14-19 / 14 AU 19 mai, 2012 (403) 717-1766 / www.musicfest.ca
Sherbrooke, QC May 17-20 / 17 au 20 mai 2012 (819) 821-7016 www.festivaldesharmonies.com
NXNE 2012 Toronto, ON June 11-17 / 11 au 17 juin 2012 www.nxne.com
Ça fait longtemps que je songe à écrire quelque chose sur l’état de la radio aujourd’hui. Où j’y vois un problème, c’est qu’il y a longtemps qu’elle a abandonné son rôle de tremplin pour les nouveaux artistes. J’avoue que c’est toujours le cas avec les radios universitaires et les émissions de fin de soirée ou de fin de semaine. Mais les stations de radio commerciales sont devenues des agents de promotion de concerts. Il est pratiquement garanti que le prochain gros concert qui passera au Centre Bell fera parler de lui sans arrêt pendant un mois avant la date (comme une courte liste d’écoute qui joue en boucle). Il est clair que la radio demeure un outil de promotion, mais pas pour l’artiste moins connu. Quelles sont les chances que votre groupe passe à la radio? Qui décide de ce qui sera diffusé? Qu’est devenue la radio? Pouvez-vous en tirer profit? Voilà les questions que j’ai lancées à Randy Renaud lorsque je lui ai demandé d’écrire l’article à la une de ce numéro. Bonne lecture!
Sofi Gamache Editor in Chief Rédactrice en chef 4
muzik etc.
JAM Industries célèbre 40 ans dans l’industrie de la musique
JAM Industries célèbre son 40e anniversaire cette année en tant qu’importateur-distributeur d’instruments et d’accessoires musicaux! Fondée en 1972, l’entreprise comprend quelques filiales, dont Erikson Music, Coast Music, Erikson Pro-Audio. Parmi les nombreuses marques distribuées par JAM Industries, notons seulement Pearl, Marshall, Washburn, Sonor et Audio-Technica. L’équipe de Muzik Etc / Drums Etc tient à souligner JAM Industries pour sa contribution dynamique au développement de l’industrie musicale canadienne.
MONTRÉAL GUITAR SHOW 2012
Radio Blues
JAM Industries celebrates 40 years this year, as an importer/distributor of musical instruments and accessories! Founded in 1972, the company has several divisions including Erikson Music, Coast Music, Erikson Pro-Audio. Products distributed include major brands such as Pearl drums, Marshall amps, Washburn guitars, Sonor drums, Audio-Technica, and so many others. The Muzik Etc / Drums Etc team congratulates JAM Industries for their dynamic contribution to the Canadian Music Industry.
Montréal, QC June 29-July 1 / 29 juin au 1er juillet 2012 (514) 525-7732 www.montrealguitarshow.com
GUITAR WORKSHOP PLUS TORONTO Toronto, ON Session 1: July 15-20 / 15 ay 20 juillet 2012 Session 2: July 22-27 / 22 au 27 juillet www.guitarworkshopplus.com
THE CANADIAN GUITAR FESTIVAL Loughborough Lake (Kingston), ON August 3-5 / 3 au 5 août 2012 1-888-506-1418 www.canadianguitarfestival.com
MONTRÉAL DRUM FEST 2012 20th Anniversary / 20e Anniversaire ! Montréal, QC October 20-21 / 20-21 octobre 2012 1-888-928-1726 www.montrealdrumfest.com www.facebook.com/montrealdrumfest
Canadian retail icon Steve Kirman Passes Away Steve Kirman, president and founder of Steve’s Music Stores, Montreal, Ottawa, Toronto, died last March 3, 2012. Steve opened the first Steve’s Music Store 47 years ago in Montreal when he was 19. In later years, he opened two additional locations, one in Toronto, and one in Ottawa. Muzik Etc / Drums Etc would like to extend its sympathies to the Steve Kirman family, friends and colleagues. Kirman will be remembered as an icon in the Canadian music industry. Photo: Andrew King
edito
JAM Industries celebrates 40 years in the Music Industry
Décès d’une
icône canadienne de la vente au détail, Steve Kirman
Steve Kirman, président et fondateur des magasins Steve’s Music, à Montréal, Ottawa et Toronto, est décédé le 3 mars 2012. Steve a ouvert les portes du premier magasin Steve’s Music il y a 47 ans, à l’âge de 19 ans. Plus tard, il ouvrait deux autres magasins à Toronto et à Ottawa. Muzik Etc / Drums Etc offre ses plus sincères condoléances à la famille de Steve Kirman, à ses amis et à ses collègues. Kirman demeurera à jamais une icône de l’industrie de la musique canadienne.
? Mathieu Gosselin
Quebec’s Mathieu Gosselin wins first Roland Guitar Synth Challenge in 2011 Roland, BOSS and Cakewalk are proud to announce that the Roland Guitar Synth Challenge will once again be joining their roster of contests for 2012. Last year, Mathieu Gosselin from St-Jean-Chrysostome, Quebec, became the very first Roland Guitar Synth Challenge Grand Prize Winner. For his winning entry, Mathieu took home some amazing gear, including a top-of-the-line Godin guitar and a Roland GR-55 Guitar Synthesizer!
Mathieu Gosselin remporte le premier concours Roland Guitar Synth Challenge en 2011 Roland, BOSS et Cakewalk sont fiers d’annoncer que le concours Roland Guitar Synth Challenge aura lieu une fois de plus en 2012. En 2011, Mathieu Gosselin, de St-Jean-Chrysostome, au Québec, a remporté le grand prix de la première édition du concours. Pour son travail, Mathieu s’est valu une guitare Godin haut de gamme et le module synthé pour guitare Roland GR-55!
Guitar Players this is for you ! Many great events for guitar players are presented this spring and summer ! • Toronto’s second Guitar Show and Swap meet, a chance to buy, sell and trade musical instruments, from vintage guitars to P.A. systems. Info: (416) 222-8222.
• Two sessions for Guitar Workshop Plus in Toronto. July 15-20 and July 22-27. Some of the players are Tommy Emmanuel, Guthrie Govan, Ian Thornley, Billy Sheehan, Johnny Hiland and David Grisson. www.guitarworkshopplus.com
Les guitaristes, c’est pour vous! Il y aura plusieurs événements intéressants pour les guitaristes ce printemps et cet été!
• The Montréal Guitar Show is back from June 29-July 1. www.montrealguitarshow.com
• Another great event work checking out is the Canadian Guitar Festival, in Loughborough Lake (Kingston, ON) on August 3-5. Several great artists including Don Ross, Brooke Miller, Antoine Dufour, Jon Gomm and Michael Manring. www.canadianguitarfestival.com
• La deuxième édition du Guitar Show and Swap de Toronto aura lieu le 3 juin. C’est l’occasion d’acheter, de vendre et d’échanger des instruments, que ce soit des guitares vintage ou des systèmes de sonorisation. Pour plus d’infos : (416) 222-8222.
Tommy Emmanuel
Dave Martone
• Le Salon de guitare de Montréal sera de retour du 29 juin au 1er juillet. www.montrealguitarshow.com • Il y aura deux sessions du Guitar Workshop Plus à Toronto, soit du 15 au 20 et du 22 au 27 juillet. Parmi les musiciens qui seront présents, notons Tommy Emmanuel, Guthrie Govan, Ian Thornley, Billy Sheehan, Johnny Hiland et David Grisson. www.guitarworkshopplus.com • Un autre superbe événement est le Canadian Guitar Festival, à Loughborough Lake (Kingston, Ontario), du 3 au 5 août. Il y aura plusieurs grands invités, dont Don Ross, Brooke Miller, Antoine Dufour, Jon Gomm et Michael Manring. www.canadianguitarfestival.com
muzik etc.
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cover
story From Wireless
en couverture
to
Wired:
Getting
Plugged-in
Music
in today’s
scene
There is a scene in the film That Thing You Do where a teenage girl (played by Liv Tyler) suddenly hears a song by her friends’ band on her transistor radio, and runs screeching down the street. Soon she is joined by the band members as they dance around a radio in a local appliance store. This one scene captures a dream shared by millions of aspiring musicians: that first hit, and the launching of a career. The setting is 1964, and since then radio station playlists have become increasingly limited. The stock and trade of most radio stations today is nostalgia, and there is little patience for establishing new acts. Yet radio remains a powerfully influential medium. A recent study by the National Association of Recording Merchandisers in the U.S. revealed that the majority of music fans still turn to radio as their primary resource for new music and new artists. Even the ubiquitous Facebook and YouTube come in a distant third behind the good old wireless. People have been forecasting the death of radio for decades, but Chip Sutherland, the manager of Sloan and Feist, points out that “radio just keeps defying gravity. The whole music business is a skeleton of what it once was. But if record companies were the flesh that rotted away, radio is the bone that has endured.” However, while radio used to be “the main way to break through the glass ceiling, now there are about 9 things you need to be doing.” Canadian singer-songwriter Sarah Slean agrees: “The point is to get the music heard and radio can still do this on a grand scale. But having radio as the basket where one places all the eggs is beyond silly.”
Hit the Road,
Jack
In That Thing You Do, that first hit is followed by the recruitment of a local manager, then a major recording contract, and finally extensive touring. Five decades later, the career path of most musicians runs in the opposite direction: you begin with touring, then perhaps sign to a record label, secure management, and finally, possibly, get on the radio. In fact, Don Mitchell, Music Director for 102.1 The Edge, one of Canada’s few major radio stations dedicated to current rock, remarks that “getting radio airplay should be a band’s last consideration.” Chip Sutherland relates the sage advice of Rita MacNeil’s long-time manager, Brooks Diamond who advises, “The way to climb the ladder is by becoming the biggest thing in your town. Then become the biggest thing in the next biggest town. Repeat until you are U2!” Vancouver’s Said The Whale, winners of the 2011 Juno for New Group of the Year, built themselves a following by initially playing 30-seat venues. And though they utilized the marketing power of Facebook, YouTube, and Twitter, their manager, Mike Renaud, explains that the key ingredient to the group’s ascent was tireless gigging. “They were able to sell 3,000 CDs just to the band’s fan base, without any radio support. Eventually radio stations began taking notice and playing them, and sales shot up.”
“ The only thing worse than being talked about, is not being talked about.” — Oscar Wilde 6
muzik etc.
Avec
ou sans fil:
Comment
devenir
musicale
branché sur la
scène
Il y a une scène dans le film That Thing You Do où une adolescente (jouée par Liv Tyler) sort dans la rue en criant sur les toits parce qu’elle a entendu à la radio une chanson d’un groupe d’amis. Elle est vite rejointe par les membres du groupe en question et ils se retrouvent tous à danser autour d’un transistor dans une boutique du coin. Cette scène illustre le rêve de plusieurs millions de musiciens débutants : le premier hit, celui qui lancera leur carrière.
actuelle
On est ici en 1964 et depuis ce temps, les listes de diffusion des stations de radio sont devenues beaucoup plus limitées. La plupart des stations de radio jouent la carte de la nostalgie et il y a peu de place pour les nouveaux artistes. Mais la radio demeure un outil hautement influent. Une récente étude du National Association of Recording Merchandisers aux États-Unis a révélé que la majorité des amateurs de musique se tournent encore vers la radio comme source première pour trouver de la nouvelle musique et des nouveaux artistes. Même les omniprésents Facebook et YouTube se retrouvent en troisième position derrière le bon vieux sans-fil. Les gens prédisent la mort de la radio depuis des décennies, mais Chip Sutherland, le gérant de Sloan et de Feist nous fait remarquer que « la radio ne cesse de défier la gravité. De l’industrie musicale, il ne reste que le squelette. Si les compagnies de disques représentent la chair disparue, la radio fait partie des os qui restent. Par contre, si jouer à la radio était autrefois la principale façon de percer, de sortir du lot, il y a aujourd’hui environ 9 conditions à remplir pour y arriver. » L’auteure-compositrice-interprète Sarah Slean est d’accord : « Il faut que votre musique soit entendue et la radio peut encore faire ça à grande échelle. Mais de ne compter que sur la radio pour se faire connaître ne fait plus aucun sens. »
Hit the Road,
Jack
Dans le film That Thing You Do, le premier hit est suivi par l’embauche d’un gérant, puis d’un gros contrat d’enregistrement et d’une longue tournée. Cinq décennies plus tard, le parcours professionnel de la plupart des musiciens est complètement inverse : il commence par la tournée, puis se poursuit avec une possible signature avec une compagnie de disques, un gérant, pour finalement aboutir à la radio. En fait, Don Mitchell, le directeur musical pour 102.1 The Edge, une des seules radios canadiennes dédiées au rock actuel, fait l’observation « qu’avoir du temps d’antenne à la radio devrait être une des dernières préoccupations d’un groupe. » Chip Sutherland cite Brooks Diamond, l’agent de longue date de Rita MacNeil : « Pour monter dans l’échelle, il faut devenir la vedette dans votre village, puis, dans la ville la plus proche. Et ceci est à répéter jusqu’à ce que vous récoltiez le même succès que U2.» Le groupe vancouvérois Said The Whale, gagnant du Juno dans la catégorie nouveau groupe de l’année en 2011, s’est construit un cercle d’admirateurs en jouant dans des salles de 30 places. Bien qu’ils aient eu recours au pouvoir marketing de Facebook, de YouTube et de Twitter, leur gérant, Mike Renaud, explique que l’ingrédient-clé pour leur ascension fut les innombrables concerts. « Ils ont réussi à vendre 3 000 CD à leurs admirateurs, sans aucune aide de la radio. Les stations de radio ont fini par leur prêter attention et antenne et les ventes ont explosé. » Qu’on parle de vous, c’est affreux. Mais il y a une chose pire:
«
c’est qu’on n’en parle pas.»
Le succès dans l’industrie musicale d’aujourd’hui dépend non seulement des gens qui entendent votre musique, mais de ceux qui en parlent aux autres. Seth Godin, le populaire auteur et gourou marketing, suggère que «l’objectif aujourd’hui ne devrait pas être de percer, mais plutôt d’entrer dans la conscience populaire.» L’auteur-compositeur-interprète canadien Royal Wood, élu auteur-compositeur iTunes de l’année en 2010, partage ce même point de vue : « De nos jours, toute forme d’exposition est précieuse. Un artiste a besoin d’atteindre un point de saturation afin que la balance penche enfin de son côté.»
— Oscar Wilde
muzik etc.
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Mike Renaud Everybody used to want a record deal. Now everybody wants a booking agent. But agents need a reason to put you on shows with other acts. You have to draw people and help move tickets.
Don Mitchell Getting radio airplay should be a band’s last consideration. Avoir du temps d’antenne à la radio devrait être une des dernières préoccupations d’un groupe.
Success in the music business today is dependent not only on people hearing your music, but telling others about it. Seth Godin, the popular author and marketing guru, suggests that “the goal today shouldn’t be to break-out but to break-in to popular consciousness.” Canadian singersongwriter Royal Wood — selected iTunes Songwriter of the Year in 2010 — has a similar view: “In this day and age, all means of exposure are valuable. An artist needs to reach a saturation point where the scale finally tips.” In fact, the aforementioned NARM study revealed that most people’s secondary source for new musical discovery is word-of-mouth — the recommendations of friends or co-workers — even among young listeners glued to social media. Chip Sutherland emphasizes that bands shouldn’t “look to the music business for help. Look to your fan base. ‘Where are the people who want to see me play?’ Get enough of those people, and the business will find you.” Don Mitchell, from Toronto’s The Edge, confirms that. “While there have been a few bands we ‘discovered,’ generally there was already a buzz. If there is a buzz, we’ll find you.” Seth Godin makes a similar point in his book Tribes: “A thousand fans will bring you enough attention and support to make a great living, reach more people, and do great work.” A dedicated fan will bring three friends and will pay extra for special releases and merchandise. “Most important, a true fan connects with other true fans and amplifies the noise the artist makes.” However, to earn that allegiance in an age of overly abundant musical options and atrophied attention spans, musicians have to offer more. As Chip Sutherland says, “it’s not enough anymore to show up in a town, put on a show, sign a few t-shirts, and get back on the bus. Fans expect to be communicated with in all kinds of ways.” 8
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Mike Renaud encourages his artists to connect with their fans “on a personal level. Don’t always be trying to sell them something. Start conversations that aren’t necessarily about your music or your band. Give them reasons to want to follow you on Twitter.” Or, in the words of Seth Godin, “what you can sell, what you better be able to sell, is intimacy.”
They’re Gonna Put Me
in the Movies The old dream of a hit record climbing the charts “with a bullet” has been replaced by the fantasy of having a song appear in an episode of Grey’s Anatomy, or as the backdrop to a movie scene involving Ryan Gosling. Today, bands strive for publishing deals and the attention of placement agents and music supervisors. The truth is, though, those people have their senses tuned to seek out the buzz. They are attracted to the artists that people are talking about. Royal Wood, who has had songs appear in film and TV since his first album, says, “In the beginning, it was all word-of-mouth. My record found its way into the hands of music supervisors.” More often than not, a song or artist will get chosen because someone is a fan. So get enough dedicated fans, and you narrow the odds. For example, the actor Jason Schwartzman (Rushmore) is a fan of Sloan, and he also has a band of his own. So the guys in Sloan invited Schwartzman’s band to open for them on a few American dates. Schwartzman, in turn, invited his good friend, director Sofia Coppola, to attend and she ended up licensing five Sloan songs for the soundtrack to The Virgin Suicides. Vancouver singer-songwriter Hannah Georgas enjoyed a similar twist of fate when she played a gig in New York City. The audience were few in number, but one of them was a music supervisor who hired her to write a jingle for a Walmart commercial. That ad aired across the U.S. and
Avant, tout le monde voulait décrocher un contrat de disques. Aujourd’hui, tout le monde veut un agent. Mais les agents ont besoin d’une bonne raison pour vous faire jouer en première partie. Vous devez attirer du monde et faire vendre des billets.
prompted pop star Taylor Swift to tweet to her million-plus followers that the tune brought a tear to her eye. Now stories like those may be the Pavlovian bell to get musicians salivating for similar instant success, but as Chip Sutherland warns, “you can’t make getting hit by lightning a career plan.” The fact is, a lot of time and preparation preceded those sudden successes.
Come In Here, Dear Boy,
Have a Cigar A foul stench still hangs over the rubble that was the music business — the stink of sleazy deals and artists conned out of their savings. But record labels, managers, and other aspects of the business remain vitally important aides. Sarah Slean encourages artists to “get your hands dirty in the business part of things,” but she does so with a caveat: “I always remind myself that the music is what matters. It deserves your best. Hire business experts not just to cover ground that you can’t cover, but also to buy you precious time to make your art.” With live performance being so vital to survival, booking agents are like the guardians of fresh-water wells in an otherwise arid landscape. “Everybody used to want a record deal,” says Mike Renaud. “Now everybody wants a booking agent. But agents need a reason to put you on shows with other acts. You have to draw people and help move tickets.”
Sarah Slean The point is to get the music heard and radio can still do this on a grand scale. But having radio as the basket where one places all the eggs is beyond silly.
Royal Wood In this day and age, all means of exposure are valuable. An artist needs to reach a saturation point where the scale finally tips.
Il faut que votre musique soit entendue et la radio peut encore faire ça à grande échelle. Mais de ne compter que sur la radio pour se faire connaître ne fait plus aucun sens.
En fait, l’étude NARM citée plus haut révèle que le bouche à oreille, incluant les recommandations d’amis et de collègues de travail, arrive en deuxième comme source pour trouver du nouveau matériel musical, même parmi les jeunes auditeurs avides de médias sociaux. Chip Sutherland souligne que les groupes ne devraient pas se fier à l’industrie musicale pour les aider. « Fiez-vous à vos fans. Qui sont les gens qui veulent vous voir jouer? Plus vous aurez d’admirateurs, plus l’industrie vous trouvera facilement.» Don Mitchell, de la radio torontoise The Edge, confirme la tendance. « Peu de groupes sont découverts. Habituellement, il y un engouement pour un groupe bien avant qu’on les approche. Si votre groupe crée un engouement, l’industrie vous approchera certainement.» Seth Godin dit sensiblement la même chose dans son livre Tribus : « Un millier de fans vous donneront assez d’attention et de soutien pour que vous puissiez gagner votre vie. Ils parleront de vous et vous permettront de faire un bon travail. Un vrai fan vient accompagné de trois amis à votre concert, paie plus pour avoir l’édition de luxe de votre musique et achète votre marchandise. Encore plus important, un vrai fan contacte d’autres vrais admirateurs et amplifie le bruit autour de vous.»
De nos jours, toute forme d’exposition est précieuse. Un artiste a besoin d’atteindre un point de saturation afin que la balance penche enfin de son côté.
conversations qui ne tournent pas autour de votre musique ou de votre groupe. Donnez-leur des raisons de vouloir vous suivre sur Twitter. » Dans les mots de Seth Godin, « ce qu’il faut vendre, c’est de l’intimité.»
Je vais faire
un film!
Le vieux rêve du hit qui grimpe à toute vitesse dans les palmarès a été remplacé par le rêve d’avoir une chanson qui joue dans un épisode de Dre Grey, leçons d’anatomie ou en trame de fond pour une scène de film impliquant Ryan Gosling. Aujourd’hui, les groupes luttent pour des contrats d’édition et de l’attention de la part des agents de placement et des consultants musicaux. La vérité est que ces personnes sont déjà à l’affût des groupes qui suscitent de l’engouement. Ils sont attirés par les artistes qui font parler d’eux.
Cependant, pour mériter cette allégeance dans une ère où les options musicales abondent et la durée d’attention s’atténue, les musiciens doivent en offrir plus. Comme Chip Sutherland le dit si bien : « ce n’est pas assez aujourd’hui d’arriver dans un village, de faire son spectacle, de signer quelques t-shirts et de remonter dans l’autobus. Les admirateurs s’attendent à échanger avec vous de toutes sortes de façons.»
Royal Wood, dont les chansons ont joué dans des films et dans des émissions télévisées depuis son tout premier album, précise : « Au début, ce n’était que du bouche à oreille. Puis mon disque a fait son chemin pour atterrir dans les mains de consultants musicaux. » La plupart du temps, les chansons ou les artistes sont sélectionnés parce que quelqu’un en est admirateur. Si vous en avez beaucoup, vous avez plus de chances que ça vous arrive. Par exemple, l’acteur Jason Schwartzman (Rushmore) est un admirateur de Sloan et a lui aussi un groupe de musique. Les gars de Sloan ont donc invité le groupe de Schwartzman à faire leur première partie pour quelques concerts aux États-Unis. À son tour, Schwartzman a invité sa bonne amie Sofia Coppola à assister à un concert. Voilà comment cinq pièces de Sloan se sont retrouvées sur la trame sonore du film Cri Ultime (The Virgin Suicides).
Mike Renaud encourage ses artistes à connecter avec leurs admirateurs à un niveau personnel. « N’essayez pas de toujours leur vendre quelque chose. Entamez des
L’auteure-compositrice-interprète vancouvéroise Hannah Georgas a eu la même veine lorsqu’elle s’est produite dans la ville de New York. Le public n’était pourtant pas venu en
grand nombre, mais parmi eux se trouvait un consultant musical qui l’a embauché pour écrire un refrain publicitaire pour Walmart. Cette publicité a fait le tour des États-Unis et a poussé la vedette Taylor Swift à écrire à plus d’un million d’admirateurs sur Twitter que la musique de Georgas l’avait émue. Ces histoires peuvent avoir un effet Pavlov sur les musiciens en les faisant saliver pour un succès instantané, mais Chip Sutherland nous rappelle : « on ne bâtit pas une carrière en espérant de gagner à la loterie. » Le fait est que beaucoup de temps et d’efforts ont précédé ces succès inopinés.
«Cigare? » Une odeur fétide entoure encore l’industrie musicale lorsqu’on se rappelle les contrats crapuleux d’une certaine époque et les artistes qui se sont fait arnaquer. Mais les maisons de disques, les gérants et les autres aspects de l’industrie demeurent des aides cruciales. Sarah Slean encourage les artistes à « se salir les mains côté business », mais de toujours se rappeler que « la musique est ce qu’il y a de plus important. C’est ce qui mérite le meilleur de vousmême. Engagez des gens d’affaires non seulement pour faire des choses que vous ne pouvez pas faire, mais aussi pour vous économiser du temps précieux pour accomplir votre art. » Les concerts étant essentiels à la survie d’un groupe, les agents artistiques sont comme les gardiens de l’eau de pluie dans un milieu plutôt aride. « Avant, tout le monde voulait décrocher un contrat de disques, » proclame Mike Renaud. « Aujourd’hui, tout le monde veut un agent. Mais les agents ont besoin d’une bonne raison pour vous faire jouer en première partie. Vous devez attirer du monde et faire vendre des billets. »
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Chip Sutherland It’s not enough anymore to show up in a town, put on a show, sign a few t-shirts, and get back on the bus. Fans expect to be communicated with in all kinds of ways. Ce n’est pas assez aujourd’hui d’arriver dans un village, de faire son spectacle, de signer quelques t-shirts et de remonter dans l’autobus. Les admirateurs s’attendent à échanger avec vous de toutes sortes de façons.
What about a manager, though? Well, Don Mitchell from The Edge believes that “management is paramount. But the manager who wants you is the one you don’t want.” Chip Sutherland, himself a very successful manager, adds, “you should avoid powerful, connected managers. What you want is a good friend who is really enthusiastic and who owns a phone and a computer.” A third, but equally important, addition to your support team is the record label, because they provide access to the near 35 million dollars that the federal government and commercial radio make available to aspiring Canadian recording artists. Chip Sutherland heads up one of those support foundations, the Starmaker Fund, and he urges musicians to “plug your nose, do the shortest deal possible, find a little independent label, and get your hands on some of that free money. And remember, the indie labels have just as much a crack at that money as the majors.” The final and perhaps most important trick is making it all — recording, touring, media, marketing, radio, and your art — come together, at the same time. “It’s like being healthy,” Chip explains. “To maintain good health, you have to take care of diet, lifestyle, exercise, and managing stress. You have to do them all. A music career is like that. It’s not just about making music. Having a good record is like having running shoes at the Olympics.” You may get off the starting line, but you won’t get far if you haven’t sweated the details.
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Et les gérants, eux? À cette question, Don Mitchell répond que « la gestion est d’une importance primordiale. Mais le gérant qui vous coure après est celui dont vous ne voulez pas.» Chip Sutherland, lui-même un gérant couronné de succès, ajoute : « vous devriez éviter les gérants toutpuissants qui ont trop de connections. Vous voulez plutôt un bon ami qui aime vraiment ce que vous faites et qui possède un téléphone et un ordinateur.» Un troisième parti, tout aussi important, reste la maison de disques, puisqu’elle vous donne accès aux 35 millions de dollars provenant du gouvernement fédéral et des radios commerciales destinés aux artistes exécutants canadiens. Chip Sutherland dirige une de ces fondations, le Starmaker Fund et il conseille aux musiciens de « fermer les yeux, de signer un contrat de courte durée, de trouver une maison de disque indépendante et de mettre la main sur une partie de cet argent. Et rappelez-vous que les étiquettes indépendantes ont autant accès à cet argent que les étiquettes majeures. » Le dernier truc, mais non le moindre, reste de faire TOUT le nécessaire : enregistrer, partir en tournée, être présent dans les médias, faire du marketing, jouer à la radio, peaufiner votre art. « C’est comme pour la santé,» explique Chip. « Pour rester en santé, il faut surveiller son alimentation, adopter un style de vie sain, faire de l’exercice, et bien gérer son stress. Il faut faire TOUT ça en même temps. Et c’est la même chose pour faire carrière en musique. Il ne s’agit pas seulement de faire de la musique. Avoir un bon disque, c’est comme d’avoir des espadrilles pour les Olympiques.» Il se peut que vous franchissiez la ligne de départ, mais vous n’irez pas loin si vous ne vous êtes pas préoccupé des autres détails.
By/Par: Randy Renaud Traduction: Geneviève Hébert Randy Renaud is a a self-confessed music addict, from current indie bands to vintage blues; and a veteran of the Canadian broadcasting battlefield — on radio with CHOM-FM in Montréal, and CITI-FM in Winnipeg; and on television with CTV Montréal. Randy Renaud avoue être un fan fini de musique, allant des groupes indie actuels au vieux blues. Il est aussi un vétéran dans le domaine de la diffusion au Canada : à la radio avec CHOM-FM à Montréal et CITI-FM à Winnipeg, ainsi qu’à la télévision avec CTV Montréal.
Blue Microphones Bluebird Large Diaphragm high-SPL Cardioid Condenser Includes shockmount & pop filter
Capsule Comment: Affordable alternative to workhorse dynamic microphones for project studio or professional. For those of us who hear with our eyes, the Bluebird is a done deal. It’s a good all round mic, street price of $300. The gold Blue script badge against the baby blue body harkened to the vintage mics I grew up with. I brought this mic to a proper studio, Renegade Music, for an objective listen, especially since the Bluebird is phantom-powered—I don’t trust my preamps. Producer/artist Gerry Griffin ran the Bluebird through one of his Massenburg pres (GML 2032). We’re talking elite, state-of-the-art transparency. We tested spoken word, vocals, and acoustic guitar at close proximity in increments to 18”. Gerry’s dynamic range can bring a mic to its knees. The Bluebird stood its ground.
bench test banc
d’essai
Findings & Recommendations The Bluebird mic does what the company claims: reproduces tight bottom through highs seamlessly—with a tiny nudge of EQ. The Bluebird runs hot, meaning you won’t need excessive preamplification. It handles transients well. Although we didn’t stick it inside a kick, the high SPLs commend it for a full range of instruments. We listened through Tannoy Gold 15” monitors. The mic did an exceptional job. Singers note: there were no significant plosives or sibilance. For our purposes, the enclosed pop filter was redundant. There was one arguable failing, which we perceived then scoped out. As engineer Brent Whitcomb put it, “There’s clearly a bit of a dip in the highs. I wouldn’t expect absolute clarity from 3 kHz on upwards.” Gerry added, “This mic responds well to EQ unlike some. I found a bump at 100 Hz, easily remedied with a narrow Q cut. And a slight shelf boost from 3 kHz upwards made the highs smooth and silky. Perhaps the designers slightly tamed the highs knowing that project studio gear promotes shrillness. In that milieu, the Bluebird could be used without fear on ‘cranky’ sources such as brittle vocals and hi-hat.” At $300 the mic is big bang for the buck.
Bluebird de Blue Microphones Microphone à condensateur cardioïde avec haut niveau de pression acoustique (high-SPL) et large diaphragme Support antichoc et filtre anti-pop inclus
Capsule: Une solution de rechange abordable aux habituels microphones électrodynamiques utilisés en studio maison ou professionnel. Pour ceux d’entre nous qui entendent avec les yeux, le Bluebird a tout ce qu’il faut. C’est un bon micro sur tous les points, au prix raisonnable de 300 $. Le sigle Blue en lettres dorées sur le bleu clair du micro me rappelle les microphones vintage avec lesquels j’ai grandi. J’ai justement amené ce micro au studio Renegade Music, pour l’écouter objectivement, surtout que le Bluebird a une alimentation fantôme et que je ne fais pas confiance à mes préamplificateurs. Le producteur et artiste Gerry Griffin a branché le Bluebird dans un de ses préamplis Massenburg (GML 2032) et nous avons obtenu une transparence digne de l’élite et du dernier cri. Nous l’avons testé avec du spoken word, des voix, une guitare acoustique en échelonnant la distance de prise à tous les 18”. La marge dynamique de Gerry peut vraiment couler un micro, mais le Bluebird a passé le test.
Trouvailles & recommandations Le micro Bluebird correspond à la description qu’en fait la compagnie : il reproduit sans heurts les basses et les aigus avec une touche minime de correcteur. Avec le Bluebird, vous n’aurez pas excessivement besoin de préamplification. Il maîtrise bien les signaux transitoires. Bien que nous ne l’ayons pas introduit dans une grosse caisse, son haut niveau de pression acoustique le rend recommandable pour toute une série d’instruments. Nous l’avons testé à travers des moniteurs Tannoy Gold de 15”. Le micro a fait un travail exceptionnel. Note des chanteurs : il n’y avait pas de consonnes occlusives ou de sifflements. Pour notre usage, le filtre anti-pop s’est avéré superflu. Nous avons décelé un défaut qui reste discutable. Comme le technicien de son Brent Whitcomb le dit si bien : « Les aigus piquent un peu du nez. Je ne m’attendrais pas à avoir une clarté absolue en haut de 3 kHz. » Mais Gerry a ajouté : « Ce micro répond bien au correcteur, contrairement à plusieurs. J’ai trouvé une bosse à 100 Hz, à laquelle nous pouvons facilement remédier avec un facteur Q plus petit. Un petit réglage des aigus vers le haut à partir de 3 kHz a vite fait de les lisser et de les assouplir. Peut-être que les concepteurs ont voulu abattre les aigus parce que l’équipement de studio maison favorise souvent les sons perçants. Dans ce milieu, le Bluebird peut être utilisé sans crainte sur des sources difficiles comme des voix cassantes et des cymbales charleston. » À 300 $, le Bluebird vous en donne gros pour votre argent!
www.hhbcanada.com By/Par: T.Bruce Wittet Traduction: Geneviève Hébert Thanks to/Merci à: Gerry Griffin
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WeHave hoices
In 1984, at the world’s first Hackers Conference, writer Stewart Brand encapsulated the modern tension of the digital age when he said to Apple cofounder Steve Wozniak: “On the one hand, information wants to be expensive, because it’s so valuable. The right information in the right place just changes your life. On the other hand, information wants to be free, because the cost of getting it out is getting lower and lower all the time. So you have these two fighting against each other.” Since then, all manner of creator and consumer have used their reading, or misreading, of that fateful statement to inform their relationship with information, content and art.
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While file-sharing continues to outmaneuver the latest Jurassic antipirating measures, the digital use of otherwise copyrighted material has exploded in the form of downstream collaborations, fan videos, mash-ups, remixes and covers. Many artists maintain that this interaction, this building upon their ideas, benefits them greatly as it serves to further spread around their art.
While the 15% rise in digital music revenues the industry enjoyed this past year would signal that the new modalities of digital distribution are beginning to work, there is a growing community of creators who want to rethink media and our relationship to it. The lines of communication between creator and audience have become blurred, less surrogated and more radically interactive. The strain this puts on existing copyright law has some crying for its abolition. I would maintain that this cutting off the head to cure the headache is severe and dangerous, especially to those of us in the content creation industries who
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En 1984, à la première mondiale du Hackers Conference, l’auteur Stewart Brand a résumé la tension sous-jacente à l’âge numérique lorsque qu’il a dit au cofondateur d’Apple, Steve Wozniak : « D’un côté, l’information se veut coûteuse puisque celle-ci est précieuse : la bonne information au bon moment peut changer votre vie. D’un autre côté, l’information se veut gratuite puisque les coûts pour la mettre en circulation diminuent de jour en jour. Ces deux réalités s’entrechoquent. » Depuis, tous les créateurs et les consommateurs ont fait leur propre lecture, bonne ou mauvaise, de cette déclaration, afin de nourrir leur relation à l’information, au contenu et à l’art. Tandis que le partage de dossiers continue de déjouer les dernières mesures d’antipiratage jurassiques, l’utilisation numérique de matériel portant des droits d’auteur a explosé sous forme d’hommages, de collaborations, de vidéos d’admirateurs, d’applications composites et de remixages. Plusieurs artistes soutiennent que cette interaction avec les gens qui construisent sur leurs idées leur est grandement bénéfique, puisqu’ils diffusent davantage leur art.
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work so damn hard at our art. Furthermore, existing copyright isn’t going away any time soon. There has to be a more forward-thinking and open way of treating the music I make, if I decide the conventional relationships to content are not offering me what I want. It is easy to understand the frustration with existing laws. Music copyright laws were created in a technically limited time, ignorant of the pliability of the coming digital media revolution. And not only has technology changed, but our perceptions and expectations of our own art have morphed with it. Some of us see the benefit in a distribution and dissemination model outside of the status quo value structures. In other words, some of us want to give our content away for free, in hopes of stimulating creativity, sharing and innovation.
Dans la dernière année, l’industrie a profité d’une hausse de revenus de 15 % sur la musique numérique, ce qui pourrait indiquer que les nouvelles modalités de distribution commencent à porter ses fruits. Malgré cela, il existe une communauté grandissante de créateurs qui veulent repenser les médias et la relation que l’on entretient avec eux. Les lignes de communication entre le créateur et son public sont devenues floues, encore plus directes et interactives. La tension ainsi créée sur les lois existantes concernant les droits d’auteur en fait pleurer plus d’un pour leur abolition. J’irais jusqu’à dire que cette manière de jeter le bébé avec l’eau du bain est sévère et dangereuse, surtout pour ceux d’entre nous qui travaillent très fort à la création de contenus. De plus, les droits d’auteur existants ne sont pas près de disparaître. Il existe certainement une façon plus ouverte et tournée vers l’avenir pour traiter ma musique si je décide que les relations traditionnelles ne m’offrent pas ce que je recherche. Il n’est pas difficile de comprendre la frustration entourant les lois existantes. Les droits d’auteur en musique ont été créés dans un temps où la technologie était limitée et où on ignorait tout de la flexibilité et de la révolution des médias numériques. Non seulement la technologie a changé, mais nos perceptions et nos attentes par rapport à notre propre art se sont transformées avec elle. Certains d’entre nous voient le bénéfice d’un modèle de distribution et de dissémination en dehors des structures de valeurs du statu quo. En d’autres termes, nous sommes quelques-uns à vouloir offrir notre contenu gratuitement dans l’espoir de stimuler la créativité, le partage et l’innovation. Heureusement, certains brillants esprits ont travaillé fort pour créer de nouvelles libertés et de nouvelles possibilités à l’intérieur même des structures existantes traditionnelles. Bien que la portion de la loi sur l’usage
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Thankfully, some very bright minds have been hard at work realizing new freedoms and possibilities within the existing, old-fashioned copyright structures. While the fair use portion of copyright law has traditionally harbored critical and educational uses of media, the outright re-publishing (or posting), re-mixing and building-upon of otherwise copyrighted materials demands a new way of branding things. Some solutions to this re-thinking of content have born new services and ideas that are revolutionizing how content is considered. The idea of reciprocal licenses – a creator’s desire for their content to remain free and accessible downstream from them – has led to the creation of the Copyleft movement. Within its model, software developers, artists and content producers can help their creations realize newfound freedom of movement and proliferation. Elaborating on this idea is Creative Commons, a non-profit organization that helps creators saddle their content with various comprehensive and legally binding licensing options in an effort to stimulate creativity and innovation. While these different licensing options work within the existing copyright structure, they provide unprecedented freedom of use while still allowing the original creator some control over how their content is used. Some restrictions exist as their integration into performance rights organization’s structures is still being worked out (if you’re considering stamping any of your music with the “CC” of creative commons, you will want to talk with SOCAN first). Creators can go even further, relinquishing control over their content by releasing it immediately into the public domain. Strangely, this is harder to do than you might think. Many legal systems effectively prohibit owners from surrendering rights automatically conferred by law. But, again, there are some tools now offered that help you around these roadblocks. As artists we live in a world of increasing options. I rejoice our choice.
loyal ait traditionnellement toléré l’utilisation des médias pour la critique et l’éducation, la réédition complète, le remixage et la construction sur du matériel détenant des droits d’auteur demandent une nouvelle façon d’étiqueter les choses. Certaines solutions pour ce remaniement de contenu ont donné naissance à de nouveaux services et de nouvelles idées qui sont en train de révolutionner la façon dont nous considérons le contenu. Le concept de licences libres a donné naissance au mouvement Copyleft : le désir d’un créateur pour que son contenu reste gratuit et accessible. À l’intérieur de ce modèle, les développeurs de logiciels, les artistes et les producteurs de contenu peuvent permettre à leurs créations d’obtenir une nouvelle liberté de mouvement et de prolifération. Le Creative Commons continue sur cette même idée; c’est un organisme sans but lucratif qui aide les créateurs à équiper leur contenu de diverses options de licence détaillées ayant force de loi afin de stimuler la créativité et l’innovation. Bien que ces différentes options d’autorisations d’exploitation fonctionnent à l’intérieur des structures existantes des droits d’auteur, elles permettent une liberté d’usage sans précédent tout en permettant au créateur original un certain contrôle sur la façon que son contenu est utilisé. Par contre, certaines restrictions existent puisque leur intégration dans les structures organisationnelles des droits de représentation n’est pas encore au point (si vous considérer apposer le « CC » de Creative Commons sur votre musique, vous devrez en parlez avec la SOCAN au préalable). Les créateurs peuvent aller encore plus loin, en renonçant au contrôle sur leur contenu en le diffusant immédiatement dans le domaine public. Étrangement, cela est plus difficile à faire que ce que vous croyez. En réalité, plusieurs systèmes légaux interdisent les propriétaires de céder leurs droits étant automatiquement accordés par la loi. Mais il existe encore une fois des outils pour vous aider à contourner ces obstacles. En tant qu’artistes, nous vivons dans un monde d’options grandissantes. Et je m’en réjouis. By/Par: Caleb Stull Traduction: Geneviève Hébert muzik etc. Spark_ME 2_12 Paths.indd 1
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Les contrôleurs claviers:
le statu quo et l’avenir Ce mois-ci, nous continuons de regarder les façons alternatives de jouer des claviers MIDI. La plupart des contrôleurs offrent quelques octaves sous forme de commandes tactiles avec une roulette pour la modulation de la hauteur tonale et une pour le timbre de son. Avec un peu de chance, vous aurez peut-être d’autres boutons ou commandes, ayant chacun leur usage propre en séance d’enregistrement ou lorsque vous utilisez des logiciels de synthétiseurs virtuels. D’autres contrôleurs plus spécialisés This month we’re continuing our look at alternative MIDI keyboard controllers. existent pour les instruments à vent, Current controllers typically feature a few octaves of touch-sensitive keys, probably les guitares et les batteries, mais nous a pitch-bend and maybe a modulation wheel, and, if you’re lucky, a variety of knobs examinerons ceux qui sont conçus pour and sliders, each of which are assignable to usages implicit in recording and virtual la musique électronique et les claviers, synthesizer software. Other dedicate controllers exist for winds, guitars, and drums, avec en tête, l’idée d’en créer un encore but we’re examining electronic music/keyboard types out there at this moment, plus performant que ce qui existe déjà. with an eye to creating one that’s more advanced than anything currently available.
Keyboard Controllers:
Eigenharp Alpha
the Status Quo and the Future
rboard
m Finge
u Continu
Vortex
The Continuum Fingerboard from Haken Audio is, briefly, a large pitch-ribbon controller that generates note and controller information via MIDI. Since it contains built-in sounds, it can perform as a stand-alone instrument. Additionally, an add-on interface can generate control voltages to activate analog synthesizers. With a flat tactile surface that lacks any actual keys, it nonetheless bears a striking resemblance to a keyboard due to a silk-screened guide that approximates the relative configuration of white and black keys. Unhindered by the threedimensional topography of a keyboard, a finger can glide gracefully along the surface to perform glissandos and portamentos. Pushing into the surface (the z-axis) permit the application of vibrato and tonal variation as defined in the accompanying software. The featured left-to-right (x-axis), and after-touch (z-axis) motions are familiar to most contemporary keyboard players. Where the Continuum departs from tradition is the introduction of a y-axis. Movement of your fingers forward and back is available as a musically expressive option. Music and video examples at www.hakenaudio.com readily display an instrument played by performers whose hands move with the grace of a snake-charmer; and the results are as lyrical as any wind player might produce. With an x-axis resolution of 1 cent (1/100th of a semitone), simple lateral movements can produce smooth, expressive vibratos as effective as those of string players. The visual examples (as opposed to mere audio) provide a much better sense of an instrument capable of converting expressive motion into sound: This point, you may recall from the last article, is of critical significance. As keyboardists, by definition we lack direct physical contact with the actual vibrating object generating sound, unlike, say, a banjo player who plucks strings. Our finger tips set sound into motion via an intermediary; thus we need to maximize the ways these, and the hands, can be used in the name of expression. 14
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Continuing on, the next controller, the Eigenharp Alpha from Eigen Labs takes the opposite approach. Whereas the Continuum presents us with, well, one long continuum of sound, the Eigenharp is a device wherein a hundred-plus buttons are laid out in a matrix. Like the Continuum, it permits expressive finger motion along three axes: rocking the keys side-to-side, forward-and-back, and applying pressure along a z-axis. The many features include percussion keys, a step-sequencer, and notably two ribbon controllers that serve to adjust parameters, for example if you want to sweep a wider area. Similar to the Continuum, accompanying software lets you edit precisely how the various controllers interact with the tone generator and virtual instrument. Often confused with some sort of electronic wind instrument due to the addition of a breath controller that bears more than a passing resemblance to the front end of a bassoon, the Eigenharp is primarily a keyed instrument; the breath controller is an interesting option but not necessary to generate sound. Played vertically instead of horizontally, the Eigenharp, can be secured to the torso with a strap and played standing like a Chapman Stick. In other news... By the time you read this, Alesis should be shipping its new Vortex keyboard, a Keytar style of strap-on MIDI keyboard controller. There’s a new surprise here, a MIDI-assignable accelerometer built into the neck, which allows you to control MIDI parameters by tilting the instrument in various directions. Seems that iPad-style technology has taken root everywhere! Oh, and speaking of iPad MIDI controller apps, guess what we’ll be looking at next issue! graham@pongthrob.com By/Par: Graham Collins Traduction: Geneviève Hébert
Le Continuum Fingerboard de Haken Audio est, en résumé, un contrôleur de hauteur tonale à surface plane qui génère des notes et de l’information via un système MIDI. Puisqu’il comprend des sons prédéfinis, il peut également servir d’instrument autonome. De plus, une interface d’appoint peut générer des signaux de commande pour activer des synthétiseurs analogiques. Avec sa surface plane tactile, même s’il ne possède pas de touches, il ressemble drôlement à un clavier avec son guide imprimé qui illustre l’emplacement approximatif des touches noires et blanches. Avec le Continuum, effectuer des glissandos et des portamenti devient un jeu d’enfant puisque les doigts glissent gracieusement sur la surface sans être arrêtés par la topographie tridimensionnelle du clavier. Il suffit de faire pression sur la surface (l’axe z) pour permettre l’application de vibrato et de variation tonale telle que définie dans le logiciel accompagnateur.
AT4050URUSHI Multi-pattern Condenser Microphone
AT4050/LE Multi-pattern Condenser Microphone
ATM25/LE Hypercardioid Dynamic Instrument Microphone
Les exemples visuels (comparé aux exemples audio) illustrent mieux la capacité de cet instrument à convertir le mouvement expressif en son. Ce qui est, si vous vous souvenez de notre dernier article, d’une importance considérable. En tant que claviéristes, nous manquons par définition de contact physique direct avec l’objet vibrant qui génère le son, contrairement au joueur de banjo qui pince ses cordes. Le bout de nos doigts ne met le son en mouvement que par l’entremise d’un intermédiaire; nous devons donc maximiser les façons d’utiliser ceux-ci (ainsi que nos mains) au nom de l’expression. Dans cet ordre d’idée, l’Eigenharp Alpha d’Eigenlabs adopte une tout autre approche. Tandis que le Continuum nous présente, comme son nom l’indique, un continuum de son, l’Eigenharp est un appareil qui comporte plus d’une centaine de boutons. Comme le Continuum, cela permet un mouvement expressif des doigts sur trois axes: aller d’une touche à l’autre en allant de gauche à droite, de l’avant à l’arrière et viceversa, tout en appliquant de la pression sur l’axe z. Les nombreuses caractéristiques comprennent des touches pour les percussions, un séquenceur et deux contrôleurs à surface plane qui servent à ajuster les paramètres, par exemple, si vous voulez balayer une plus grande surface. Comme pour le Continuum, le logiciel accompagnateur vous permet d’éditer avec précision la façon dont les divers contrôleurs interagissent avec le générateur audio et l’instrument virtuel.
AE5400/LE Cardioid Condenser Vocal Microphone
50th ANNIVERSARY LIMITED EDITIONS
AE6100/LE Hypercardioid AE4100/LE Cardioid Dynamic Vocal Microphones
La plupart des claviéristes contemporains seront familiers avec les mouvements de gauche à droite (l’axe x) et avec l’after-touch (l’axe z). L’axe y est ce qui distingue le Continuum des autres claviers traditionnels. Le mouvement de vos doigts vers l’avant et l’arrière vous donne ici davantage d’options quant à l’expression musicale. Des exemples audio et vidéos disponibles sur www.hakenaudio.com illustrent bien cette fonction. L’instrument, joué par un musicien qui déplace ses doigts aussi habilement qu’un charmeur de serpent, donne des résultats aussi lyriques que s’il s’agissait d’un instrument à vent. Avec une résolution d’un centième de demi-ton tempéré sur l’axe x, de simples mouvements latéraux peuvent produire des vibratos aussi expressifs et lisses que sur des instruments à cordes.
ATH-M50s/LE Professional Studio Monitor Headphones
Souvent confondu avec une sorte d’instrument à vent électronique à cause de l’ajout d’un contrôleur de souffle qui ressemble étrangement au bec d’un basson, l’Eigenharp est avant tout un instrument à clés; le contrôleur de souffle est une option intéressante, mais pas nécessairement pour générer du son. Joué à la verticale plutôt qu’à l’horizontale, l’Eigenharp peut se fixer au torse à l’aide d’une bandoulière ou être joué debout comme un Chapman Stick. D’autres nouvelles…
Audio-Technica celebrates its 50th anniversary with an array of limited edition introductions offering stunningly clear, high-resolution sound and elegant design. Models range from the AT4050URUSHI with hand-painted Japanese maple leaves, to the legendary ATM25 instrument mic brought back for this special occasion. Each microphone is etched with a unique serial number commemorating 50 years of passionate listening. audio-technica.com
50YEARS OF PASSIONATE LISTENING
www.eriksonaudio.com
Au moment où vous lirez ceci, Alesis devrait être en train de livrer son nouveau Vortex, un contrôleur MIDI d’appoint dans le style Keytar. Une surprise vous attend ici; un capteur d’accélération MIDI intégré dans le manche, vous permettant de contrôler les paramètres MIDI en penchant l’instrument dans diverses directions. On dirait que la technologie de style iPad s’est répandue un peu partout! Lors de mon prochain article, je parlerai justement des applications de contrôleur MIDI pour iPad! muzik etc.
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Rhythmic precision on the guitar Though it goes without saying that rhythmic precision is essential in creating a musical piece, I want to talk about different aspects of rhythmic precision to make it easier for you to assimilate time signatures and their various subdivisions. This will also enable you to understand the importance of good right hand control.
Guitare et précision rythmique Même s’il n’est pas utile de préciser que la mise en place rythmique est indispensable à la bonne réalisation d’une pièce musicale, j’aimerais dans cet article vous exposer différents points susceptibles de vous aider à mieux apprivoiser les temps ainsi que ses différentes subdivisions et vous montrer l’importance de bien maîtriser votre main droite.
It is essential that you practice your right hand, as well as the alternate picking technique, whether you play chords, notes or scale patterns, or riffs. Your right hand must mimic rhythmic solfege, of which a good basic knowledge is essential. For those among you that know little about this, it is an interesting thing to learn. Though there are exceptions, you will always play a series of sixteenth notes as follows: the first note is played with a downward pick motion, the second with an upward pick motion, the third down, the fourth up. This means you will systematically end up on the beat with a downstroke, thus better structuring your playing. If you learn to work this way, you will always play your riffs in the same manner; they will be more precise and more fluid because a correctly played riff, using alternate picking, makes every note sound much more distinct than if it were played in a chaotic manner, which is the case for many guitarists that do not use the technique. You will also acquire more self-confidence and be more comfortable while playing because, among other things, you will no longer find yourself playing a sequence that has shifted a note or two forward or end up on the wrong note at a transition point. You also have to learn not to make a habit of automatically playing two downstrokes or upstrokes when you change strings. This becomes easy once you have mastered the alternate picking and sweeping techniques. In strummed campfire-type songs, the right hand is generally in suspension above the strings, but in rock or metal oriented music, it rests either on or near the bridge, making it easy to muffle undesired notes at will. In both cases, whether another technique is used or not, the downward/upward movement of the right hand must remain regular, and accents should be played within the regular rhythmic divisions, which include eighth notes, sixteenth notes, triplets, and sextuplets, effectively dividing your beats into two, four, three, and six equal notes, respectively. Take note that there exist many rhythmic figures created from these subdivisions. For example, when you have a series of four sixteenth notes, you can decide to play the first, second, and fourth notes only. This means the right hand picking pattern will be down-up-up, not down-up-down, because the third note, picked downward, is muffled. Practicing rhythmic solfege will help you acquire a much more stable internal tempo as well as help you better notice the different rhythmic rates (eighth notes, sixteenth notes, etc.). You will eventually loose the tendency to start a song too fast after the drummer’s count down.
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Il est primordial de travailler celle-ci ainsi que la technique d’aller-retour que ce soit en jouant des accords ou encore des notes et des motifs dans les gammes que des riffs. Votre main droite doit être calquée sur le solfège rythmique, c’est pour cela que de bonnes connaissances en ce domaine sont essentielles et seraient intéressantes à travailler pour ceux qui ne les maîtriseraient pas encore. Pour entrer dans le vif du sujet, même si il existe quelques exceptions, vous jouerez toujours une suite de notes en doubles croches de la manière suivante : 1re double croche vers le bas, 2e vers le haut, 3e vers le bas, 4e vers le haut. Ceci vous permettra d’arriver systématiquement sur les temps vers le bas et structurera beaucoup mieux votre jeu. De plus, en travaillant de cette manière vous jouerez toujours vos riffs de la même façon, ceux-ci en seront plus précis et plus fluides, car un riff joué correctement en aller-retour sonnera beaucoup plus découpé que s’il était joué de manière anarchique comme c’est souvent le cas quand on observe des guitaristes non familiarisés avec cette notion. Cela vous apportera également plus d’assurance et un meilleur confort de jeu, car vous n’aurez, entre autres, plus la mauvaise surprise d’arriver à l’envers sur un riff ou un accord lors d’une transition. Il faut aussi éviter de prendre la mauvaise habitude d’automatiquement jouer deux coups de plectre vers le bas ou vers le haut quand on passe d’une corde à l’autre. Chose qu’il est possible de faire une fois que l’on a bien maîtrisé les techniques d’allerretour et de sweeping. Dans les pièces de types « feu de camp » la main droite sera généralement en suspension tandis que dans tout ce qui est orienté Rock/Metal celle-ci sera principalement positionnée en appui sur ou proche du chevalet permettant d’étouffer à sa guise les notes non désirées. Dans les deux cas, et sous réserve d’utiliser une technique différente, le mouvement bas/haut de la main droite doit rester régulier et mettre les accents dans les divisions rythmiques régulières comme en croche, doubles croches, triolets, sextolets et divisera donc respectivement vos temps en deux, quatre, trois et six notes égales. Notez que beaucoup de figures rythmiques construites à partir de ces débits existent. Par exemple, quand nous avons une série de quatre doubles croches, nous pouvons très bien ne jouer que la première, la deuxième et la quatrième. Ce qui donnera à la main droite, les coups de plectre bas, haut, haut et non bas, haut, bas parce que la troisième note, jouée vers le bas, est étouffée. Le travail du solfège rythmique vous aidera aussi à avoir un tempo interne beaucoup plus stable et vous permettra de bien percevoir les différents débits rythmiques tels que les croches, les doubles croches, etc. Concrètement, vous verrez que lorsqu’un batteur donnera
Here is a simple exercise: with a metronome, train yourself to play a note or a chord of your choice as a series of quarter notes (a note per click), and then, without stopping, play eighth notes (two equal notes per click), and finally, sixteenth notes (four equal notes per click). Repeat the exercise at different tempos and make sure you alternate your right hand picking, down-up-down-up. You can also integrate triplets to the pattern (three equal notes per click), and sextuplets (six equal per click). Remember that it is important to work on synchronising both hands because if your left hand doesn’t follow what your right hand is doing, the exercises will not serve their purpose. Finally, make it a habit of practicing everything you are learning slowly so you can break down each movement, make sure each note has the same volume and length, and that every rhythmic pattern be distinct. Your playing can only get better!
By/Par: William Seghers (.com) Translation: Jim Angelillo
le décompte pour commencer un morceau, vous n’aurez plus tendance à partir trop vite dans un débit trop rapide... Exercice tout simple : Avec un métronome, entraînez-vous à jouer une note ou un accord de votre choix dans un débit de noires (donc une note par clic) et ensuite, sans vous arrêter, jouez des croches (deux notes égales par clic), puis jouez des doubles croches (quatre notes égales par clic). Faites cet exercice sur plusieurs tempos différents et prêtez attention à bien alterner les attaques main droite, bas/haut/bas/haut. Vous pourrez aussi intégrer des triolets (trois notes égales par clic) et des sextolets (six notes égales par clic). Précisons qu’il est très important de travailler la synchronisation des deux mains parce que si vous arrivez à bien placer votre main droite dans le temps et que la main gauche ne suit pas, ça ne servira pas à grand-chose. Dernier petit conseil, ayez toujours pour habitude de travailler lentement tout ce que vous apprenez afin de bien décomposer chaque mouvement, que chaque note soit régulière en volume et en durée et que toutes les figures rythmiques soient bien distinctes. Votre jeu n’en sera que meilleur!
William Seghers has studied and teaches at the Music Academy International in Nancy. He has played with Quo Vadis and Neuraxis with which he toured Europe, the United States, and Canada. He has been teaching the guitar for the last 12 years and is sponsored by Washburn Guitars, EMG pickups, Athletic Musician, and Vader Cabinets. CENTRE MUSICAL
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William Seghers a étudié et enseigne à la Music Academy International de Nancy. Il a joué avec les groupes Quo Vadis et Neuraxis avec lesquels il eut l’occasion de tourner en Europe, aux États-Unis et au Canada. Il enseigne la guitare depuis 12 ans et est commandité par Washburn Guitar, EMG pickups, Athletic Musician et Vader Cabinets.
LAC MACDONALD MUSIC CENTRE - HARRINGTON LAURENTIDES QUÉBEC CANADA
Vacances Musicales Musical Camps 24 juin au 12 août June 24th to August 12th Vivez une semaine de rêves avec nos professeurs et musiciens professionnels pour adeptes de tous niveaux, tous âges dans un environnement bilingue et famillial.
Experience the Cammac spirit with our professionnal teachers and musicians for participants of all abilities, all ages, in a bilingual and family oriented environment.
Fin de semaine Bach du 27 au 29 avril avec Christopher Jackson Fin de semaine de musique de chambre du 18 au 21 mai
April 27-29: The Bach Weekend with Christopher Jackson May 18-20: The Chamber Music Weekend
24 juin: Musique de chambre, chant, piano - Semaine Schubert 1er juillet: Musique ancienne - Monteverdi et Bach 8 juillet: Musique de chambre, chant, piano, harpe, musique de l’est de l’Europe 15 juillet: Musique de chambre, chant, piano, musique du monde 22 juillet: Vents et jazz 29 juillet: Chant choral et guitare classique 5 août: Chant choral, théâtre musical, Broadway et guitare «blues»
June 24th: Chamber Music, Piano, Voice - Schubert Week July 1st: Early Music - Monteverdi and Bach th July 8 : Chamber Music, Piano, Voice, Harp, Eastern European Music July 15th: Chamber Music, Piano, Voice, World Music July 22nd: Winds and Jazz July 29th: Choral Music, Classical Guitar th August 5 : Choral Music and Broadway, Blues Guitar
Sans frais / Toll Free 1.888.622.8755 1.819.687.3938
Depuis Since
1953
Festival d’été Cammac. Concerts et brunchs tous les dimanches ! muzik etc.
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Levy’s Leathers Yin Yang straps
Ovation Standard Balladeer VL
Takamine 50th Anniversary guitar
Looking for a new guitar strap? This new one from Levy’s might appeal to your sensibilities. Decorated with a subtle yin yang stitching design, the MG17YY strap is made from soft garment leather, and includes foam padding, and suede backing. Available in tan or black, it comes in regular and extra long sizes.
Ovation has decided to revisit its roots with the 1771VL Standard Balladeer guitar. Made from the same materials used to make early Ovation instruments from the 60’s and 70’s, the new Standard Balladeer features a “Vintage Lyrachord” Roundback, crafted from interwoven layers of glass filaments bound together by hybrid resins. This creates a lightweight and sonically resonant body that enhances Ovation’s signature balance and projection. Available from B & J Music Ltd.
Takamine is offering a special limited edition anniversary dreadnought guitar beautifully decorated with a growing vine motif, commemorating the company’s 50th. The T50TH features a solid spruce top and cocobolo back and sides, an ebony fingerboard, and gold hardware. The Takamine Line Driver provides a noise-free pre-EQ’d signal, with mild bass and mid frequency cut for a very natural amplified acoustic tone. Yes, its price is out of reach for most of us, but for the few who can afford one, they will own a piece of music history.
Ovation a décidé de rendre hommage à ses racines avec la nouvelle guitare 1771VL Standard Balladeer. Fabriquée à partir des mêmes matériaux utilisés dans la fabrication des instruments Ovation des années 60 et 70, la Standard Balladeer possède un dos arrondi « Vintage Lyrachord », fait de couches de filaments de verre tissés figés par des résines hybrides. Il en résulte une caisse légère et résonnante qui complémente l’équilibre sonore et la projection réputée des guitares Ovation. Distribué par B & J Music Ltd.
Une guitare pour le 50e de Takamine
Les courroies yin yang de Levy’s Leathers Vous cherchez une nouvelle courroie de guitare? Cette nouveauté de Levy’s pourrait bien combler vos désirs. Décorée avec des dessins « yin yang » cousus, la courroie MG17YY est faite de cuir souple, de rembourrage de mousse et de suède. Disponible en tan ou en noir, elle est offerte en deux longueurs, soit régulière et extra longue. www.levysleathers.com
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Takamine offre une guitare dreadnought en édition limitée pour son 50e anniversaire. Cette superbe guitare est décorée d’une vigne grimpante, reflétant les 50 années d’existence du fabricant. La T50TH est faite d’une table d’harmonie d’épinette massive, un dos et des éclisses de cocobolo, une touche d’ébène et une quincaillerie en or. Le système électronique Line Driver de Takamine procure un signal préréglé sans bruit, avec des fréquences basses et médianes légèrement atténuées pour une sonorité amplifiée des plus naturelle. Oui, son prix est plutôt exorbitant, mais qui sait, il y en aura peut-être une ou deux qui se retrouveront dans les mains de guitaristes d’ici! | B & J Music Ltd
Audio-Technica ATH-M50 headphones Audio-Technica’s flagship ATH-M50 studio monitor headphones are now available in a stylish white version. Their 45mm neodymium drivers deliver natural response throughout the entire frequency range, and their closedback cushioned earcups offer exceptional isolation and comfort. So whether you actually work in a studio environment, or simply want to get the best out of your music collection, the ATH-M50 headphones are a great investment. Also available in black and silver.
Casque d’écoute ATH-M50 d’Audio-Technica
www.eriksonaudio.com
Planet Waves American Stage Cables These days, we just assume most instruments and accessories are manufactured in China. Well, the new Planet Waves American Stage instrument cables are designed AND made in the U.S.! The cables feature in-line solder joints for superior conductivity and unsurpassed strain relief and durability. From its 22AWG Oxygen Free copper centre to the conductive PVC under jacket that provides excellent electromagnetic interference rejection and no handling noise, the American Stage cable reproduces full lows, rich highs, and clear true tone.
Le casque d’écoute de studio ATH-M50 d’Audio-Technica est maintenant disponible en une version toute blanche. Ses haut-parleurs de néodyme de 45 mm produisent une réponse naturelle dans tout l’éventail de fréquences, tandis que ses oreillettes fermées coussinées offrent une isolation et un confort exceptionnels. Donc, que vous travaillez vraiment dans un studio ou que vous désirez simplement soutirer le maximum de votre collection de musique, le casque d’écoute ATH-M50 constitue un bon investissement. Offert également en noir et en argent.
Câbles American Stage Planet Waves Ces jours-ci, on assume que la plupart des instruments et accessoires musicaux sont fabriqués en Chine. Eh bien, les nouveaux câbles pour instruments American Stage de Planet Waves ont été conçus ET fabriqués aux États-Unis! Les câbles font usage de soudure en ligne pour une conductivité supérieure et une plus grande durabilité. Avec son centre de cuivre 22AWG sans oxygène et sa sous-gaine de PVC conductrice qui procure un excellent rejet de l’interférence électromagnétique et élimine les bruits causés par la manutention, les câbles American Stage reproduisent des fréquences graves grasses, des aigues riches et une sonorité nette et fidèle. www.daddariocanada.com
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Blue Microphones Spark Digital
Spark Digital de Blue Microphones
Spark Digital is the first studio-grade condenser microphone to offer both USB and iPad connectivity. Based on Blue’s analogue Spark microphone, the Spark Digital is the first professional recording option for the iPad platform. It’s USB connectivity also makes it an amazing companion for any computer, laptop or tablet with USB input. Brian Biggott, CTO of Blue Microphones: “Bridging the gap between analog quality and digital portability, Spark Digital completes the true mobile studio.” The microphone employs the Focus control, previously used only on the original Spark, which provides two different sonic options. Comes with a built-in shock mount.
Le microphone Spark Digital est le premier microphone à condensateur de qualité studio à offrir à la fois une connectivité USB et iPad. Inspiré du microphone analogique Spark de Blue, le Spark Digital constitue la première option d’enregistrement professionnelle destinée à la plateforme iPad. Sa prise permet également un branchement USB, accommodant à merveille les ordinateurs de table et portables, ou les tablettes munies d’une prise USB. Brian Biggott, directeur de la technologie chez Blue Microphones, dit que le micro « comble le vide qui existait entre la qualité analogique et la portabilité numérique; le micro Spark Digital complète le studio mobile. » Le microphone est muni du bouton Focus, utilisé sur le Spark original, qui offre deux options sonores différentes. Le micro se vend avec une monture anti-vibration.
www.hhbcanada.com
Shure Shotgun Microphones
Microphones canon Shure
Shure has launched four new shotgun microphones that continue the 25-year legacy of the SM89. First, there is the rugged professional VP89, offered in a long, medium, and short version, which has updated technology, including a redesigned preamplifier with RF immunity, and modularity. The VP89/L is ideal for sporting events and field recording, while the VP89/M is well suited for talk shows and live concerts. The short VP89 is perfect for camera mounting.
Poursuivant dans la lignée de son très populaire micro-canon SM89, lancé il y a 25 ans, Shure vient de mettre en marché quatre nouveaux microphones canon. Premièrement, il y a le VP89, un micro-canon professionnel robuste, offert en version courte, moyenne et longue. Il possède une technologie mise à jour, dont un nouveau préamplificateur résistant aux radiofréquences et à la modularité. Le VP89/L est idéal pour les événements sportifs et les enregistrements extérieurs, tandis que le VP89/M se prête bien aux émissions de variétés et aux spectacles. La version courte, le VP89/S, est quant à lui parfait comme microphone de caméra.
The fourth shotgun microphone is the compact and lightweight VP82, which provides excellent off-axis rejection, ideal for near-field sound sources.
Le quatrième micro-canon est le VP82, compact et léger. Il rejette très bien les bruits périphériques; il est idéal pour les sources sonores rapprochées.
Samson Meteor studio microphone The Meteor Microphone is Samson’s universal solution for recording on your computer. It is built around Samson’s largest condenser diaphragm (25mm), and with its flat frequency response and CD quality 16-bit, 44.1/48kHz resolution, you get professional audio in a durable, compact, chrome plated zinc package. It features a built-in mic stand adaptor as well as three fold-back legs for desktop use. It plugs into any computer with a USB input and no driver is needed.
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Microphone de studio Meteor de Samson Le microphone Meteor est la solution universelle de Samson pour l’enregistrement dans votre ordinateur. Il a été conçu autour de la plus grande membrane fabriquée par Samson (25mm). Avec sa réponse de fréquence neutre et sa résolution de qualité CD (16-bit, 44.1/48kHz), vous obtenez une captation audio professionnelle. Le Meteor est compact et durable, et son extérieur est fait de zinc chromé. Il est muni d’un adaptateur de pied de micro et est muni de trois pattes repliables permettant de l’utiliser sur une table. Il se branche à n’importe quel ordinateur muni d’une prise USB et ne nécessite aucune installation de pilote.