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CHRISTOPHE BONICEL

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FILMS DU MOIS

FILMS DU MOIS

Les magazines tourisme qu'il édite sont devenus les compagnons privilégiés de nos voyages, qu'ils soient au long cours ou immobiles. À 63 ans, incorrigible entrepreneur et impénitent passionné des médias, le Clermontois Christophe Bonicel prouve, pour ceux qui en doutaient encore, que tout est possible à partir de Clermont. Avant que vous ne croisiez à coup sûr ses différentes éditions sur la route de vos vacances, il dit tout à Zap.

PREMIER MAGAZINE CRÉÉ ?

Affiche en 1983, c'était un magazine gratuit clermontois, culturel, urbain et branché, l'ancêtre de Zap en quelque sorte.

LA FORMATION ET LE PARCOURS

QUI T’ONT CONDUIT À DEVENIR ÉDITEUR DE MAGAZINES ?

Je suis un autodidacte. Au départ j'ai une formation d'architecte, métier que j'ai exercé pendant 4 ou 5 ans. En parallèle je faisais de la radio, ce qui m'a amené au monde des médias. J'ai démarré dans la presse en créant Affiche en 1983. L'aventure a duré 6-7 ans, puis j'ai monté avec Fabrice Roux le groupe Freeway en 1991, groupe qui est devenu une énorme machine avec presque 200 collaborateurs, des filiales en Espagne, en Italie, en Angleterre et évidemment des bureaux à Paris. On a vendu Freeway en 2000, et je suis devenu directeur général d'Ixo Publishing née de la fusion de Pressimage et des éditions Freeway, et qui faisait partie des 10 plus gros éditeurs français. Après quelques années j'en ai eu marre de Paris et je suis rentré à Clermont en 2010, et il y a 7 ans j'ai créé avec Yves Gourtorbe Vasco Éditions spécialisées dans les magazines de tourisme. On a démarré avec un numéro sur le Portugal qui était la destination tendance du moment, et on a eu l'idée de développer le concept sur d'autres pays. On apporte une autre vision de la presse de tourisme, un produit entre le magazine et le guide, très ludique à lire, utile quand tu veux voyager mais qui peut aussi te faire voyager sans quitter chez toi. Ce sont des carnets de voyage que font nos journalistes qui se déplacent évidemment sur place. On fait aujourd'hui huit magazines trimestriels dont l'Espagne, l'Italie, les États-Unis, l'Europe du Nord, la France, le Canada… et en décembre on sortira une neuvième édition sur le Japon, un pays fascinant, que j'avais envie de faire depuis longtemps. On vend 100 000 exemplaires tous les 3 mois, et aujourd'hui nous sommes le plus gros media dans le secteur du tourisme.

MEILLEUR MOMENT DE TA VIE D'ÉDITEUR ?

Le lancement en 2003 de l'édition française du légendaire magazine Rolling Stone dont on avait négocié la licence avec le fondateur Jann Wenner dans ses bureaux de la 10e Avenue à New York. Un énorme souvenir et une fête de lancement incroyable sur les Champs-Élysées. Un rêve.

PIRE MOMENT ?

Comme tous les entrepreneurs, des boites et des idées qui n'ont pas marché. Mais c'est la vie, un soir, ça va mal, le lendemain c'est reparti.

PLUS GRAND RISQUE PRIS EN TANT QU'ÉDITEUR DE MAGAZINES ?

On ne fait que ça prendre des risques quand on est entrepreneur. C'est notre quotidien.

ENDROIT PRÉFÉRÉ AU MONDE ? La Corse.

DESTINATION DE VACANCES PRÉFÉRÉE AU MONDE ?

Le Cap Ferret. L'endroit où je peux me reposer.

VILLE PRÉFÉRÉE AU MONDE ?

New York.

ALBUM PRÉFÉRÉ ?

Automatic For The People de REM.

LIVRE PRÉFÉRÉ ?

Pastorale américaine de Philip Roth... et toute l'œuvre de Roth.

FILM PRÉFÉRÉ ?

Mother de Bong Joon Ho.

DERNIÈRE SOIRÉE TRÈS ARROSÉE EN COSTARD D'ÉDITEUR DE MAGAZINES ?

Je ne suis pas très soirée arrosée. Quand tu fais un boulot qui te demande d'être très tôt au bureau, et que tu as mon âge, tu évites et tu fais attention pour garder la forme.

ÊTRE HABILLÉ EN COSTARD D'ÉDITEUR DE MAGAZINES, POUR LA DRAGUE, ÇA AIDE ?

Je suis avec la même personne depuis plus de 30 ans. Je ne suis pas un dragueur.

TON PLUS GRAND RÊVE ?

Mon plus grand rêve, je crois que je l'ai réalisé car je ne m'attendais pas à faire tout ça dans ma vie. Donc continuer mon rêve en ne travaillant qu'avec des gens que j'aime bien.

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