1 minute read

HÉLOÏSE FAURE

Next Article
FILMS DU MOIS

FILMS DU MOIS

Née à Clermont-Ferrand il y a 43 ans, Héloïse Faure, photographe auteure, a vécu à Londres, Catane, Berlin, Venise avant de revenir à ses racines. Publiée dans Le Monde, The New York Times, The Guardian, Les Inrockuptibles, L’Humanité ou Mediapart, sa pratique photographique s’articule autour d’une recherche de l’humain au travers de l’exploration du quotidien et du portrait. Son exposition Le plus simplement du monde est à voir jusqu'au 21 septembre au plan d'eau de Cournon-d'Auvergne.

Je me décris comme… une photographe auteure. Ma rencontre avec la photographie a changé… la photographie a changé et affirmé mon regard. Elle a provoqué des voyages, des rencontres. Elle est mon moyen d’ouvrir des portes ou de m’isoler. Elle a changé mon rapport aux gens, aux choses, aux lieux. Elle a notamment changé mon rapport à Cournon, ville où j’ai grandi, dont je suis partie il y a 20 ans et où je suis revenue en 2018. La photographie crée un attachement. Quand je ne fais pas de photos, je… j’écris. J’enregistre et je filme toutes sortes de choses. Je nage, je cuisine, j’écoute beaucoup la radio... La dernière fois que je me suis sentie embarrassée… en écoutant A kiss d'Olivier Marguerit à fond dans mon appartement.

La dernière fois que j’ai pleuré... Devant un spectacle de cirque d’objets de Fabien Coulon, Les Petits Touts.

La dernière fois que j’ai ri… en composant des histoires loufoques avec ma fille.

La dernière fois que j’ai été séduite… je suis séduite dès que je vois quelqu’un qui danse. Et peu importe comment il/elle danse. La dernière fois que j’ai eu peur… un orage violent que j’ai regardé de ma fenêtre, à Cournon. Une impression de fin du monde.

Le meilleur livre que j’ai jamais lu… récemment, Un métier idéal, de John Berger et Jean Mohr. Le meilleur film que j’ai jamais vu… un condamné à mort s'est échappé, de Robert Bresson.

Le meilleur album que j’ai jamais écouté… ado, j’aurais dit, l’Album blanc des Beatles.

L’œuvre d’art que je préfère… les fresques de Giotto dans la chapelle des Scrovegni.

Mon plus grand vice… photographier les gens à leur insu.

La chose la plus précieuse que je possède… la possession est pour moi un leurre. Je n’ai pas le sentiment de posséder quoique ce soit. Le verre est à moitié vide ou à moitié plein… plein.

Mon plus grand regret… ne pas avoir lu plus, à des moments de ma vie où j'en avais le temps. J’aimerais que l’on se rappelle de moi comme… quelqu’un à qui on peut s'ouvrir, une maman attentive, une compagne de jeu, une photographe à la hauteur de ses sujets.

This article is from: