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#EAT4CHANGE : 5 RÈGLES D’OR POUR UN PANIER PLUS DURABLE

Notre alimentation a un impact clair sur l’environnement : la production alimentaire est responsable d’environ 25% des émissions de gaz à effet de serre, et l’agriculture est la principale cause de la perte de biodiversité dans le monde. Mais en adoptant de simples réflexes, on peut réduire l’empreinte carbone de notre alimentation de 50% ! Et l’enquête « panier durable » du WWF révèle que ce n’est pas forcément plus cher : en consommant davantage de légumes, de fruits, de légumineuses, de noix et de céréales tout réduisant les produits transformés et les produits d’origine animale, le prix du panier baisse de 9% ! Comment adopter une alimentation plus durable ? • En mangeant plus d'aliments locaux et de saison : cela permet de soutenir les agricultrices et agriculteurs locaux, et de suivre le rythme de la nature. • En consommant moins de protéines animales - plus de la moitié des Belges consomment trop de protéines - mais de meilleure qualité (élevages extensifs, en plein air, nourris à l’herbes dans des pâturages locaux…) • En utilisant le guide du poisson du WWF, pour connaître les espèces de poissons à éviter (par exemple celles qui font l’objet de surpêche ou sont élevées de manière non durable) • En évitant de gaspiller la nourriture • En achetant des produits équitables et biologiques, qui respectent la nature et rétribuent équitablement les producteurs et productrices.

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DÉJÀ UN PREMIER BÉBÉ DAUPHIN D'IRRAWADDY DU MÉKONG EN 2022 !

L'enquête photographique réalisée par le WWF en coopération avec le département cambodgien de l’administration des pêcheries a capturé l’image d’un nouveau bébé dauphin d'Irrawaddy âgé d'un jour, nageant avec 8 autres animaux adultes dans les eaux profondes de Koh Phdao, dans la province de Kratie. Six delphineaux ont été enregistrés en 2021. Chaque nouveauné est une nouvelle cruciale pour la survie de la petite population de dauphins du Mékong, et rappelle l’importance de nos projets pour les protéger contre les effets nocifs des activités humaines.

 Tylototriton phukhaensis

 Leptobrachella neangi

 Trachypithecus popa

224 NOUVELLES ESPÈCES DÉCOUVERTES DANS LA RÉGION DU GRAND MÉKONG

155 plantes, 16 poissons, 17 amphibiens, 35 reptiles et un mammifère : un rapport du WWF répertorie pas moins de 224 nouvelles espèces qui ont été découvertes par des scientifiques dans la région du Grand Mékong en 2020. Le rapport documente le travail de centaines de scientifiques du monde entier. Leurs découvertes démontrent que la région est toujours une zone cruciale en termes de diversité des espèces et un haut lieu pour l'exploration scientifique. Malheureusement, de nombreuses espèces disparaissent avant même d'être découvertes, en raison de la destruction de leur habitat, de maladies propagées par les humains, d’espèces envahissantes, ou encore du trafic d'espèces sauvages. Le WWF continue de travailler d’arrache-pied pour protéger cette zone précieuse et appelle les gouvernements de la région à renforcer la protection de ces espèces rares.

NOS PENSÉES VONT À NOS COLLÈGUES EN UKRAINE

Le WWF est profondément attristé par la crise humanitaire causée par la guerre en Ukraine, et toutes nos pensées vont au peuple ukrainien et à tous ceux et celles qui se trouvent dans les régions touchées. Le niveau de violence extrême et de destruction contre les civils est déchirant. Nous espérons que nos collègues, qui travaillent à la conservation de la nature en Ukraine depuis 1990, resteront en sécurité. Certain·es se sont réfugiés dans d’autres pays d'Europe, mais la plupart sont encore en Ukraine, où ils tentent d’assurer leur propre sécurité et celle de leur famille. Nous sommes en contact quotidien avec eux et elles et leur apportons le soutien que nous pouvons. Nos collègues nous impressionnent par leur acharnement à continuer dans des circonstances tellement difficiles à travailler à leur mission de protection de la précieuse nature ukrainienne.

© WWF-BELGIUM UNE FRESQUE CONTRE LA DÉFORESTATION

Une gigantesque fresque a été dévoilée par le WWF au cœur du quartier européen en mars dernier. L’œuvre a pour but de sensibiliser aux effets destructeurs de la consommation européenne sur la nature et la vie sauvage dans le monde. Située sur la Chaussée d'Etterbeek, la fresque a été inspirée par les 1,2 million de citoyen·nes – dont près de 87 000 Belges – qui ont uni leurs forces dans la campagne #Together4Forests et se sont mobilisés en faveur d'une législation européenne forte pour freiner la déforestation mondiale. Réalisée par l’artiste militant pour le climat Carlos Alberto GH via l'organisation à but non lucratif Street Art for Mankind, elle prendra vie grâce à l’application gratuite "Behind the Wall®".

DOSSIER

Fonds pour la nature d’ici : des projets locaux qui changent la donne

À l’occasion de son 60e anniversaire, le WWF a lancé en 2021 le « Fonds pour la nature d’ici ». Le concept ? Soutenir des petits projets portés par des citoyen·nes et des organisations locales à travers le pays pour protéger et restaurer la nature près de chez nous. 47 projets ont ainsi pu bénéficier d’un financement afin de développer leurs initiatives, qui rivalisent en créativité : pollution, changement climatique, biodiversité, agroécologie… elle sera belle notre nature !

Un fonds pour la nature en Belgique

Parce que la nature autour de nous a besoin de notre aide, et parce que les projets réussissent avant tout lorsqu’ils sont portés par les habitant·es, le WWF a créé le « Fonds pour la nature d’ici ». Ce fonds vise à soutenir les initiatives d’associations et de citoyen·nes qui se bougent pour la protection de la nature en Belgique. Delphine Delire du WWF et Melissa Bongi de notre partenaire Be Planet nous en disent plus sur ce projet…

QU’EST-CE QUE LE « FONDS POUR LA NATURE D’ICI » ?

Delphine Delire, gestionnaire

du projet au WWF : Le WWF a lancé ce fonds pour soutenir financièrement des petites organisations et des volontaires passionnés par la protection de la nature en Belgique. Nous avons reçu 115 dossiers éligibles proposant des projets locaux concrets ayant un impact positif pour la nature autour de nous. Un jury indépendant – composé de 8 membres issus du monde académique et associatif – a ensuite sélectionné 47 gagnants qui ont reçu entre 2 500 et 5 000 euros pour financer leur projet. COMMENT A-T-ON DÉPARTAGÉ LES GAGNANTS ?

Melissa Bongi, gestionnaire du projet chez notre partenaire

Be Planet : La sélection a été difficile mais le retour des membres du jury est très positif. Tous les projets soumis devaient avoir un impact direct sur la nature en Belgique, que ce soit sur l'agriculture durable, la pollution, la sécheresse, le climat ou la biodiversité. Ils devaient aussi avoir, autant que possible, un impact social, être inclusifs, participatifs, réalistes, originaux ou innovants. Nous étions à la recherche de projets très concrets, pouvant être mis en œuvre directement, mais il était aussi essentiel que ces projets soient durables dans le temps.

ET MAINTENANT ?

Melissa Bongi : Les lauréats reçoivent 85% de la somme à la signature d’une convention, et ils ont ensuite 11 mois pour réaliser leur projet. Ils doivent à terme nous remettre un rapport avec le détail de leurs dépenses, avant de recevoir les 15% restants. Cette procédure est importante, car nous devons bien sûr vérifier que l’argent ait été bien investi, mais cela nous permet également de garder le contact avec les porteurs de projet pour voir s’ils arrivent à bien le faire évoluer. En cas de blocages, Be Planet peut les mettre en contact avec des personnes ressources ou d’autres porteurs de projets afin qu’ils s’inspirent d’autres actions ou d’actions similaires. Entre-temps, des réunions d’échange leur sont proposées.

© DÉFENSE DE L’ENVIRONNEMENT DU PAYS DES COLLINES

D’OÙ EST VENUE L’IDÉE DE CRÉER CE FONDS ?

Delphine Delire : Nous avons lancé le « Fonds pour la nature d’ici » pour soutenir une tendance qu'on remarquait beaucoup : de nombreuses personnes veulent vraiment agir pour prendre soin de la nature proche de chez eux… mais ils ont besoin d’un coup de pouce pour se lancer. Que ce soit face au changement climatique - on pense notamment aux sècheresses et aux inondations des étés passés - ou suite à la pandémie de Covid-19 : il y a une prise de conscience qu’on a besoin de notre nature, et qu’on doit la protéger. Avec ce fonds, nous avons voulu donner un élan concret à toute cette créativité.

L’ACTION INDIVIDUELLE A-T-ELLE VRAIMENT UN IMPACT ?

Melissa Bongi : La pression sur les ressources, la dégradation de nos écosystèmes et les menaces liées aux changements climatiques, appellent des réponses collectives sans précédent. Et le changement ne vient pas que d’en haut (gouvernements, entreprises...), il peut aussi venir « d’en bas » : tous ces petits projets locaux et citoyens, ensemble, vont aussi favoriser le changement. Et en termes d’initiative citoyennes, cet appel à projet a été florissant : c’est très inspirant d’avoir eu autant de projets soumis. Cela montre que la problématique environnementale est vraiment dans l’esprit des gens. J’ai été impressionnée par la quantité des actions que certains collectifs de volontaires parviennent à réaliser. Plus y aura de petits projets « verts et solidaires », plus les mentalités vont changer, plus les choses vont bouger.

Sécheresse & Climat 19,6%

Pollution 10,7%

Agriculture 22,3% Nature & Biodiversité 47,3%

QUEL BILAN POUR CETTE PREMIÈRE ÉDITION ?

Delphine Delire : Quand on regarde le nombre et la qualité des projets participants, cette première édition a été un franc succès. Nous ne nous attendions pas du tout à avoir autant de dossiers soumis et nous sommes très heureux de voir l’enthousiasme des candidats : on a senti une réelle envie de changer les choses en Belgique ! Et ce fonds permet aussi de partager les idées créatives des citoyen·nes : en mettant en contact ces associations les unes avec les autres, nous espérons que ces idées se renforcent et créent un véritable mouvement citoyen pour la protection de la nature en Belgique.

 Les 47 projets lauréats couvrent 9 provinces et se répartissent en 4 thèmes principaux

Découvrez l’ensemble des lauréats sur : fonds.wwf.be

© CANAL IT UP Nom de l’association : Canal it up VZW Thèmes d’action du projet :

Lieux du projet : Canal de Bruxelles

Budget octroyé par le Fonds : 5 000 euros

www.canalitup.org

En kayak contre la pollution du canal de Bruxelles

L’aventure Canal it Up a commencé en 2019, lorsque le fondateur Pieter Elsen, riverain du canal de Bruxelles, a eu un déclic en regardant les déchets qui polluent ses eaux. « Deux semaines plus tard j’ai acheté un kayak et je suis descendu repêcher des déchets moi-même dans le canal », nous raconte-t-il. Semaine après semaine il réitère l’expérience, accompagné d’autres personnes à qui il fait découvrir le problème. « Très vite on remarque qu’il y très peu de biodiversité et que l’eau n’est pas propre ». Le mouvement a pris de l’ampleur et une ASBL de 12 bénévoles s’est constituée, avec pour but de transformer le canal de Bruxelles en un espace propre où la nature retrouve sa place. Aujourd’hui, tout le monde peut gratuitement participer à leurs sorties de sensibilisation en kayak et ramasser avec eux les déchets qu’ils y trouvent. « Plus de 2 000 personnes se sont déjà inscrites : c’est très chouette de voir que tout le monde veut aider à améliorer la situation. »

UNE INITIATIVE QUI PREND DE L’AMPLEUR

Le but de l’association va plus loin : ils ont par exemple lancé une pétition pour imposer une consigne sur les canettes et les bouteilles en plastique, qui représentent 40% des déchets sauvages en Belgique. Ils ont aussi développé un concept de barrière filtrante pour bloquer les déchets flottants au niveau d’une écluse. Et pour remettre la nature au cœur du canal, ils ont également développé des « îles » végétalisées qui viennent d’être installées dans le port de Bruxelles. Enfin, ils sont actifs dans des actions de lobbying concernant le problème des débordements des égouts. « Quand il pleut, les égouts bruxellois débordent à hauteurs de plusieurs millions de mètres cubes par an, on parle de 10 débordements vers la Senne chaque mois, et 1 à 2 fois par mois vers le canal. » Le financement qu’ils ont reçu du Fonds pour la nature d’ici va permettre à ces bénévoles de poursuivre leurs actions de lobbying, d’entretenir les îles végétalisées, de mettre en place des initiatives de recyclage des déchets récupérés (notamment via des œuvres d’art !), mais aussi de développer des projets de sensibilisation plus aboutis auprès des écoles. « Il ne faut jamais sous-estimer l’effet de ses propres actions, » conclut Pieter, fier de l’ampleur que prend petit à petit ce projet parti d’une simple motivation individuelle.

Une forêt comestible pour une alimentation vraiment durable

© HILDE LENAERTS

© HILDE LENAERTS

Le rêve de l’ASBL Forest Farm ressemble à un jardin d’Eden : un potager collectif en permaculture qui serait complètement autonome – sans engrais ni même d’apports externes d'eau et de compost – poussant à l’ombre d’arbres fruitiers qui captent du carbone et protègent les cultures. Un jardin d’Eden qui serait aussi un refuge pour de nombreuses espèces animales (insectes, amphibiens, oiseaux, mammifères...), espèces qui auraient elles aussi droit à une part de la récolte. Le point de départ de son lancement : une réflexion sur l’agriculture durable et le changement climatique. « Je me suis intéressée au rôle des arbres dans l’agriculture : pourquoi n’y a-t-il pas plus d’arbres dans les champs ? » s’interrogeait Laurence Claerhout, une des fondatrices de Forest Farm. « C’est comme ça qu’on a découvert le concept des forêts-jardin. » Une forêt-jardin comestible peut contenir jusqu’à 7 différentes strates : arbres, vignes, arbustes, couvre sols… Les arbres retiennent l’eau avec leurs racines, leurs feuillent enrichissent la terre, leurs racines peuvent améliorer la structure du sol, et leurs branches protègent les cultures de la chaleur.

INSPIRER UNE AUTRE AGRICULTURE

Après avoir récupéré un terrain près de chez eux, les bénévoles ont commencé par planter des pommiers et des poiriers, avant de s’essayer aux amandiers, abricotiers, lauriers... « C’est très expérimental ! » raconte Laurence. « On a suivi quelques formations et on a visité énormément de projets, mais chaque situation est différente. C’est chouette aussi d’apprendre par nos erreurs ». Et dans cette aventure, l’ASBL a la chance de pouvoir compter sur toute une communauté. « Notre projet a vraiment généré de l’enthousiasme : beaucoup de gens sont venus nous voir et nous aider à planter. Le volet ‘alimentation’ est très fédérateur. » Avec le financement du Fonds pour la nature d’ici, l’ASBL veut doubler la taille de son terrain actuel (5ha) et y faire de petits aménagements, notamment pour pérenniser l’apport d’eau (petits oueds, marres.). Mais ce qu’ils veulent avant tout, c’est renforcer leur collaboration avec des agriculteurs. « L’idée est de démontrer qu’une production alimentaire économiquement rentable est possible dans ces circonstances de respect de la nature au sens le plus pur du terme. » Leur projet pourrait ainsi devenir un exemple qui motiverait des agriculteurs professionnels à reproduire la même chose, et à terme inspirerait un mouvement pour repenser notre alimentation. Laurence est optimiste : « On a donné la première impulsion et on espère un effet boule de neige… ou même une avalanche ! » Nom de l’association : Forest Farm VZW

Thèmes d’action du projet :

Lieux du projet : Asse, BrabantFlamand

Budget octroyé par le Fonds : 5 000 euros

www.forestfarm.be

Une réserve naturelle pour les castors dans les vallées ardennaises

Lorsque l’association Beverwerkgroep s’est constituée dans les années 2000, les castors avaient disparus de Belgique pendant plus d’un siècle. Aujourd’hui, la situation de ce petit architecte de la nature est plus réjouissante : on compte près de 500 individus en Flandre et plus de 2 000 en Wallonie. Mais les zones de rivières sauvages dont ils ont besoin pour s’épanouir restent rares. C’est ce qui a amené l’association à racheter un terrain privé en 2014, via un financement participatif. Ce terrain, situé près d’Houffalize, risquait d’être transformé à terme en terrain de chasse. Au lieu de cela, c’est une petite réserve naturelle de 1,4 hectare qui est née, et une famille de castors y vit en toute sécurité. Et ils ne sont pas seuls… « La présence des castors ellemême bénéficie beaucoup à la biodiversité, » explique Jorn Van Den Bogaert, membre de l’association. « Par exemple, si la cigogne noire est de retour en Belgique, c’est notamment grâce aux castors. Par leurs barrages, ils créent des zones humides riches en poissons, amphibiens, insectes... Cela en fait de véritables réservoirs de nourriture pour d’autres espèces ». Les barrages des castors retiennent aussi l’eau en été, empêchant le sol de se dessécher lors des vagues de chaleur. Et de nombreux animaux apprécient la végétation dense en buissons et en bois mort du territoire des castors. « Nous avons déjà repéré des muscardins, des martins pêcheurs, des pies-grièches écorcheurs... On voit aussi régulièrement des chats sauvages, » raconte Jorn.

LAISSER LES CASTORS RESTAURER EUX-MÊMES LA NATURE

Avec le financement alloué par le Fonds pour la nature d’ici, l’association compte acheter d’autres terrains afin d’agrandir la réserve naturelle. « Nous avons déjà repéré la présence de castors dans un autre terrain et nous espérons qu’il s’agit d’un couple ». Le financement leur permettra aussi d’installer une nouvelle tour d'observation et de faire des petits aménagements pour encourager encore plus la biodiversité : planter des versants boisés, installer des nichoirs et des hôtels à insectes ou encore aménager des lieux optimaux pour que les couleuvres à collier puissent pondre leurs œufs. Certains arbres précieux doivent aussi être clôturés pour les protéger de l’appétit des castors. « Mais une fois le terrain protégé, ce sont les castors qui font eux-mêmes les meilleurs travaux de restauration de la nature, » conclu Jorn. Et ils sont bien partis ! L’association espère continuer d’agrandir la réserve au fil des ans, et y laisser les castors se construire leur paradis en paix. Nom de l’association : Beverwerkgroep Thèmes d’action du projet :

Lieux du projet : Tailles, province du Luxembourg Budget octroyé par le Fonds : 5 000 euros

www.beverwerkgroep.be

Une micro-forêt à Gembloux, refuge de biodiversité

Le confinement de mars 2020 a fait réfléchir beaucoup d’entre nous sur notre rapport à la nature. C’est à ce moment-là que Quentin Douillet a décidé de lancer un projet de plantation. « Cela faisait des années que j’avais envie d’agir à mon échelle et de planter des arbres », explique-t-il. « J’ai effectué des recherches et j’ai découvert les forêts Miyawaki. » Cette technique consiste à planter de manière très dense plusieurs dizaines d’espèces indigènes très bien adaptées au biotope qui les entoure. Les pousses d’arbres se retrouvent en concurrence les unes avec les autres pour atteindre la lumière du soleil : certaines espèces ne survivront pas, mais leurs restes enrichiront le sol, permettant aux arbres les mieux adaptés de s’épanouir durablement. Ce système de « mise en concurrence » permet d’obtenir une petite forêt très résistante en seulement 3 ou 4 ans, mais aussi de fixer 30 fois plus de carbone qu’une forêt classique, et d’abriter jusqu'à 100 fois plus de biodiversité. « Le but est de créer une forêt dense au point d’être inaccessible par l’humain, » explique Joseph Vaessen, membre de l’association.

UN MODÈLE FACILE À RÉPLIQUER

C’est ainsi que la première mini forêt de l’association a vu le jour en 2020, à Bonlez, sur un terrain privé dont les propriétaires étaient enthousiastes à l’idée de créer un refuge de biodiversité. « On a planté trois longues bandes de 100 mètres de long de forêt Miyawaki, puis on a installé des arbres fruitiers tout autour. On a choisi ce design original car techniquement, il n’est pas autorisé de planter une forêt sur une terre agricole sans faire rezoner le terrain ; en revanche, il est autorisé d’y planter des "haies" de 10 mètres d’épaisseur !... » raconte Quentin. Et avec le financement du Fonds pour la nature d’ici, c’est un Nom de l’association : Yakaplanter Thèmes d’action du projet :

autre terrain privé près de Gembloux qui va accueillir une deuxième mini forêt sur le même modèle. Entourée de champs de culture intensive, cette forêt sera un refuge très utile pour la biodiversité. Le financement va permettre aux bénévoles d’acheter les plants des arbres ainsi que du matériel (bâche en amidon de maïs, paille...). « On essaie avant tout de créer un modèle simple qui puisse être réplicable par un maximum de groupes motivés, » explique Joseph. Et Quentin de préciser qu’avoir de l’expérience en plantation n’est pas nécessaire. « Et en plus c’est super chouette, et on voit l’impact de notre travail directement ! »

© YAKAPLANTER © YAKAPLANTER Lieux du projet : Ottignies, Brabant Wallon

Budget octroyé par le Fonds : 3 500 euros

yakaplanter.be

Nom de l’association : Natuurpunt Gent VZW

Thèmes d’action du projet :

Lieux du projet : Gand, Flandre occidentale

Budget octroyé par le Fonds : 3 975 euros

www.natuurpuntgent.be

 Haematopus ostralegus  Aythya ferina  Vanellus vanellus  Charadrius dubius

Une îleparadis pour les oiseaux nicheurs

Le lac artificiel qui entoure l’île de Leeuwenhof est situé près d’une zone humide de 200 hectares, juste en bordure de la ville de Gand. Cette zone d’intérêt pour de nombreuses espèces d’oiseaux nicheurs est gérée par des bénévoles de la section locale de Natuurpunt (le pendant flamand de Natagora). Cependant, au fil des années, les bénévoles observent que la situation de ces oiseaux se dégrade. « Les zones où les oiseaux nicheurs peuvent se reproduire diminuent de plus en plus. Nous sommes en train de les perdre, » explique Geert Spanoghe, bénévole de Natuurpunt. En cause ? Une nature de plus en plus fragmentée et la disparition des zone humides qui étaient sources de nourriture pour les oiseaux (larves, insectes...), mais aussi la prolifération des digues et de l’urbanisation : les nids à même le sol deviennent trop faciles d’accès pour des prédateurs « urbains » tels que les corbeaux, les renards ou même les chats domestiques. Un seul renard peut ainsi détruire tous les nids d’une colonie en une nuit ou tuer plus de 100 jeunes d’un seul coup !...

UN HAVRE HORS DE PORTÉE DES PRÉDATEURS

Pour s’épanouir, les oiseaux spécialistes auraient idéalement besoin de grandes réserves naturelles, interconnectées et très riches en biodiversité. « Malheureusement il n’existe plus de tels d'écosystèmes en Flandre... Alors nous essayons au moins de leur créer des refuges, et plus particulièrement des habitats sûrs pour s’y reproduire. » Et justement la petite île de Leeuwenhof - où l’on rencontre encore des oiseaux aquatiques rares comme comme la sterne pierregarin, la mouette rieuse ou le petit gravelot - a le potentiel de devenir un véritable havre pour de nombreuses espèces d'oiseaux nicheurs, à condition de la protéger des prédateurs. Grâce au financement du Fonds pour la nature d’ici, les bénévoles vont donc installer une clôture saisonnière dans l’eau qui l’entoure. Montant à un mètre au-dessus du niveau de l’eau, et prévoyant un passage sous l’eau pour les oiseaux plongeurs, cette clôture garantira la sécurité de l’île. Et quand un endroit est favorable, les oiseaux se passent souvent le message entre eux. « Par exemple lorsque des goélands s’installent quelque part, cela attire d’autres oiseaux qui viennent se reproduire avec eux et profitent de la protection qu’ils leur offrent face aux buses et aux hérons cendrés. Nous sommes donc certains que d’autres espèces plus rares que nous avons déjà observées viendront s’y reproduire : le vanneau, l'huîtrier pie, le fuligule milouin et morillon, la sarcelle d'été... » conclut Geert avec optimisme.

LE WWF DANS VOTRE TESTAMENT

Avez-vous déjà songé à votre succession ? En plus de vos proches, vous pouvez inclure la nature dans votre testament. Une manière concrète de donner un avenir aux espèces menacées et à leur milieu de vie. Les expert·es du WWF travaillent dans plus de 100 pays pour protéger nos plus précieux joyaux naturels. Chaque année, les legs en faveur du WWF contribuent de manière significative au financement de ces projets : sans l’engagement de nos testateurs et testatrices, nous ne pourrions pas mener à bien notre mission. Ensemble, faisons la différence ! En léguant une partie ou l’ensemble de vos biens au WWF, vous transmettez

aux générations futures une planète vivante.

COUPON-RÉPONSE :

 Je souhaite être contacté pour plus d’informations sur la manière d’inclure le WWF dans mon testament.  Le WWF figure déjà dans mon testament.  Je souhaite recevoir des informations sur les projets du WWF.

Désormais, vous pouvez également établir votre testament en ligne, gratuitement. Dans ce cadre, le WWF collabore avec des conseillers juridiques et des experts de Legacio. Plus d’info sur : wwf.be/testaments

 Mme  M. Prénom : ................................................. Nom : ............................................................................ Rue : ................................................................................................................................................. N° : ......................... Code postal :.........................................Localité : ............................................................................................................ Adresse e-mail :................................................................................................................................................................ N° de téléphone :...................................................................... Date de naissance : ................................................... À renvoyer à : Dominique Weyers • WWF-Belgique • Boulevard E. Jacqmain 90 • 1000 Bruxelles Dominique se fera également un plaisir de vous répondre par téléphone au 02 340 09 37 ou au 0476 58 07 42, ainsi que par e-mail à dominique.weyers@wwf.be.

Le WWF-Belgique (Boulevard E. Jacqmain 90, 1000 Bruxelles) fait traiter vos données par Black Tiger Belgium (Allée de la Recherche 65, 1070 Anderlecht), conformément à la législation applicable en matière de traitement des données personnelles : le RGPD (règlement général sur la protection des données). Nous nous engageons à n’utiliser vos données que pour les activités liées à ce formulaire. Vous pouvez toujours contrôler vos données et les faire modifier ou supprimer si nécessaire. Pour en savoir plus sur l’utilisation de vos données, surfez sur wwf.be/fr/vie-privee/. Nous pouvons également vous envoyer notre déclaration de confidentialité par la poste.

SUR LE TERRAIN

Mission à la découverte des joyaux du Bassin du Congo

RÉPUBLIQUE D'AFRIQUE CENTRALE SOUDAN DU SUD

RÉPUBLIQUE DU CONGO

Kinshasa

ANGOLA

RÉPUBLIQUE DÉMOCRATIQUE DU CONGO

Goma

ZAMBIE

Le WWF-Belgique travaille depuis des années dans la région du Bassin du Congo pour y protéger les bonobos sauvages. Mais cette région recèle bien d’autres richesses, jamais étudiées jusqu’à présent.

Le Bassin du Congo est l'immense cœur vert du continent africain. Dans les forêts congolaises du Mai Ndombe (voir carte ci-contre), des bonobos, mais aussi des crocodiles nains, buffles, éléphants de forêt, ainsi que de nombreux oiseaux et d'innombrables invertébrés évoluent dans un paysage relativement préservé. Cependant, il est difficile de prioritiser nos actions au mieux sans bien connaitre l’état de sa biodiversité. C’est pourquoi, à notre demande, sept scientifiques ont mené une mission d’étude d’un mois sur place.

UN PARADIS DIFFICILE D’ACCÈS

C’est la région de Malébo, entre forêt et savane, qui a été le focus de ces scientifiques. Cette région est difficilement accessible et il faut plusieurs jours de trajet pour y parvenir. « Nous avons rassemblé les 600kg de matériel dont nous avions besoin », se souvient Merlijn Jocque, qui a dirigé la mission de BINCO (Biodiversity Inventory for Conservation). Il est biologiste à l'Institut royal des sciences naturelles de Belgique. « À un moment, la route s’est arrêtée : le reste du chemin devait se faire à pied jusqu’à l’endroit du campement. Nous étions une trentaine à porter ce matériel. »

EN MISSION 24H/24

Une fois sur place, chaque membre de l’équipe s’active de son côté. « Le campement ne dort littéralement jamais », explique Merlijn. Quatre heures du matin, l’ornithologue se réveille : les premiers chants d’oiseaux qu’il devra immortaliser dans son tableau de bord se feront bientôt entendre. Lorsque le jour commence à se lever, l’herpétologue (qui étudie les amphibiens et les reptiles) entre dans la forêt : les reptiles commencent à rechercher les premiers rayons de soleil qui pourront les réchauffer. L’entomologue quant à lui cherche en journée des papillons et autres insectes. Sa mission se prolonge en soirée, lorsque les yeux des araignées brillent dans le noir. Le soir enfin, les mammifères s’activent, occupant les zoologues.

UNE TECHNIQUE RÉVOLUTIONNAIRE POUR L’ÉTUDE DES BONOBOS

Le Bassin du Congo est le seul endroit au monde où des bonobos vivent à l’état sauvage. Depuis des années, le WWF travaille à la conservation de ce singe fascinant. Pour suivre l’état de sa population, nous utilisions jusqu’à présent la méthode dite des « transects » : sur une partie du territoire, nous comptons le nombre de nids de bonobos et extrapolons pour le reste de la

© NIKLAS WEBER

forêt, en prenant en compte un grand nombre d’éléments. Cette méthode est compliquée, et prend énormément de temps. Pendant leur mission, les scientifiques ont testé une méthode innovante via un drone : en utilisant l'imagerie thermique, ils ont détecté pour la première fois des bonobos dormant dans leur nid. « Nous avons réussi à démontrer que la technique fonctionne ! Il faudra désormais l’étendre pour obtenir les résultats complets », se réjouit Merlijn. Cette technique prometteuse devrait nous aider à avoir une vue plus précise sur l’état de la population des bonobos.

CONCESSIONS FORESTIÈRES COMMUNAUTAIRES

Après un mois sur place, l’équipe de scientifiques conclut que la région semble relativement préservée par son éloignement. « Désormais, nous aurons un point de comparaison », conclut Merlijn. « Nous avons découvert d’énormes pans de forêt encore en bon état et une biodiversité très riche. Mais la déforestation et la chasse les menacent sévèrement. C’est maintenant qu’il faut agir. » Afin de lutter contre la déforestation et de promouvoir le bien-être des communautés rurales, le WWF a soutenu les dernières années la création et la gestion de huit concessions de forêts communautaires (31 725 ha) dans la province de Mai Ndombe. Ces concessions renforcent les droits des communautés sur leurs terres et permettent d’y règlementer la chasse, de protéger certaines espèces clé telles que les bonobos, et d’éviter l'exploitation forestière industrielle, tout en promouvant l'écotourisme et en permettant aux habitants de bénéficier des services de la forêt de manière durable. Cette approche va maintenant être étendue par le WWF à de nouvelles zones forestières à Mai Ndombe.

LE POINT DE DÉPART D’ÉTUDES ET DE RECHERCHES

« Pour cette expédition, BINCO a mobilisé une expertise de haut niveau, enregistrant ainsi des résultats de grande valeur scientifique, » ajoute Ménard Mbende, coordinateur des aires protégées du WWF en RDC. « Le WWF a l'intention de développer une station de recherche à Malebo et de poursuivre ce type d'expédition dans d'autres paysages ou aires protégées que nous soutenons en RDC ».

FAIRE L’INVENTAIRE D’UNE BIODIVERSITÉ EXCEPTIONNELLE

27 espèces de mammifères ont été identifiées, dont certaines espèces en voie d’extinction, comme l’éléphant de forêt, le buffle de forêt, et bien sûr le bonobo.

158 espèces d’oiseaux ont été repérées. Les résultats devraient aussi bientôt confirmer la présence d'une nouvelle espèce pour la RDC : l’hirondelle de forêt.

40 espèces d’amphibiens et de reptiles ont été identifiées, dont le crocodile nain, une espèce classée comme vulnérable.

Le nombre d'espèces d'invertébrés repérées reste encore à confirmer. Ces résultats incluent plusieurs espèces potentiellement nouvelles pour la science. Retrouvez le rapport préliminaire de l’expédition : wwf.be/fr/binco-bonobos

Ce projet reçoit le soutien financier de la Direction générale Coopération au développement et Aide humanitaire (DGD)

FOCUS

La criminalité financière, aire de jeux des pilleurs de la planète

Jusque 281 milliards de dollars : c’est le montant qui serait empoché chaque année par les criminels qui s’attaquent aux richesses environnementales. Pour participer à démanteler ces réseaux, le WWF, TRAFFIC et leurs partenaires, viennent de démarrer un vaste projet d’investigation financière en Europe, appelé UNITE1, et financé par le fonds pour la sécurité intérieure de l’UE.

Le crime environnemental - c’est-à-dire le trafic d’espèces sauvages, l’exploitation illégale des forêts, la pêche illicite et le trafic de déchets - pèse lourd. Il gagne même le triste record du troisième secteur criminel le plus lucratif au monde, après la drogue et la contrefaçon. Et pour parvenir à démanteler le centre névralgique de ces vastes réseaux criminels, il faut s’enfoncer dans les tréfonds d’opérations financières douteuses... Un défi d’une complexité vertigineuse, que le consortium du projet UNITE entend bien adresser lors de sa nouvelle mission de deux ans à travers le continent européen.

DES MILLIARDS DE DOLLARS ENVOLÉS ET NOTRE NATURE DÉTRUITE

Les opérations financières qui permettent à ces réseaux de rester invisibles sont variées : transactions en espèces, blanchiment d’argent, corruption des agents publics pour obtenir des permis illégitimes, transferts bancaires internationaux via des entreprises légales… Le tout, assorti d’un manque d’impunité : aujourd’hui, seules 1% des recettes criminelles sont saisies.

« Pour le moment, les autorités ne font presque aucune enquête financière en lien avec le crime environnemental. Ils arrêtent les braconniers pris sur le fait, mais il y a peu d’investigations qui permettent de remonter le réseau criminel et d’atteindre les piliers de ces réseaux. Pourtant, si les enquêtes financières étaient faites sérieusement, les charges judiciaires pourraient prendre le blanchiment d’argent en compte et là, les punitions sont très lourdes. En plus, les États pourraient récupérer cet argent et ainsi affaiblir ces réseaux criminels », explique Emilie Van der Henst, gestionnaire du projet UNITE pour le WWF-Belgique et TRAFFIC.

1 UNITE est un projet coordonné par la Gendarmerie française, en partenariat avec le WWF, TRAFFIC (soutien technique sans subvention), la Guardia Civile espagnole, les Carabiniers italiens, les polices slovaques et hongroises, et IFAW. Le projet est financé par le fonds pour la sécurité intérieure de l’Union européenne.

PERSONNE NE NAÎT BRACONNIER

Des centaines de braconniers sont toutefois arrêtés chaque année à travers le monde, et ils écopent souvent de sentences lourdes, censées dissuader la relève. Mais c’est sans compter l’état désespéré dans lequel la plupart de ces personnes se trouvent avant d’accepter ces missions illégales. Visité en prison, un jeune condamné africain expliquait : « Je voulais seulement que mon fils puisse aller à l’école. Qu’on lui offre une chance qu’on m’a refusée, quand j’étais petit. Je savais que ce que je faisais était illégal, mais j’ai pris le risque en me disant que la fin pour ma famille justifiait les moyens. » Sans minimiser l’acte illégal et grave du braconnage, il est nécessaire d’apporter de la nuance quant aux intentions criminelles des personnes dans son cas. En effet, 70% des dizaines de braconniers interrogés depuis la prison dans le cadre d’une étude de TRAFFIC2 relatent la même chose : qu’ils ont agi par manque d’alternatives économiques, afin de subvenir aux besoins de leur famille. Et ces malfaiteurs improvisés ne récoltent souvent qu’une infime partie du fruit de leur méfait.

REGARDER AU-DELÀ DU BRACONNIER

En marge de ces témoignages, le constat est indiscutable : le fléau du braconnage ne s’atténue pas. Le cœur du problème se situe donc ailleurs, dans des sphères obscures et difficiles à démanteler. « Les braconniers sont juste de tout petits maillons dans la chaîne. Et s’ils vont en prison, personne ne s’en soucie », soutient Emilie Van der Henst. Enlever les pièges des forêts et arrêter les braconniers pris sur le fait est donc nécessaire, mais largement insuffisant pour faire face à l’énormité du crime environnemental.

Car entre ces petits braconniers et l’acheteur du produit illégal (ivoire, « viande de brousse », bois, poisson…), la chaîne d’approvisionnement est longue… Et les personnes qui s’enrichissent le plus sont souvent celles qui se salissent le moins les mains. « C’est comme pour un tueur à gage : c’est bien plus facile de retrouver celui qui appuie sur la gâchette que celui qui l’a commandé. C’est beaucoup plus difficile de capturer les gros poissons, parce qu’ils sont cachés derrière diverses opérations financières », conclut Emilie Van der Henst.

UNE ACTION DRASTIQUE NÉCESSAIRE POUR L’AVENIR

Aujourd’hui encore, piller la planète est une activité lucrative qui entraine trop peu de risques pour les responsables. Et pendant ce temps, la planète se vide petit à petit : en 2020 le Rapport Planète Vivante du WWF montrait un déclin de 68% des populations de mammifères, d'oiseaux, d'amphibiens, de reptiles et de poissons depuis 1970. Et le trafic en est pour partie responsable. Une situation que le projet UNITE compte bien travailler à stopper. Le projet UNITE étudiera d’abord le modus operandi de ces réseaux criminels en Europe. Ces cas d’étude serviront ensuite à former les parties prenantes qui pourraient bénéficier de ces connaissances pour arrêter ces réseaux criminels : police, procureurs, banques…

Clause de non-responsabilité : le contenu de cet article représente uniquement le point de vue de l'auteur et relève de sa seule responsabilité. La Commission européenne décline toute responsabilité quant à l'utilisation qui pourrait être faite des informations qu'il contient.  Le manque d’impunité des crimes environnementaux affecte avant tout la planète, dont les ressources naturelles sont grignotées à grande échelle. Pangolins (photo), éléphants, tigres, rhinocéros, reptiles, oiseaux exotiques, forêts tropicales, espèces endémiques d’Europe : tout y passe. Et pendant ce temps les criminels s’enrichissent, et réinvestissent une partie de leurs gains dans le trafic.

Plus d’informations sur le projet UNITE :

2 Retrouvez cette étude TRAFFIC complète sur le site de l’ONG : www.traffic.org

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