Centre d’Initiatives pour Valoriser l’Agriculture et le Milieu rural
Compte-rendu « La qualité pour Tous de la Terre à l’Assiette quelle place pour les collectivités locales ? »
Assises nationales Civam 27, 28 et 29 Octobre 2008 Les Herbiers (Vendée)
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FRCivam Pays de la Loire 02.40.79.44.70 - frcivampdl@free.fr avec le soutien de
Depuis plus de 20 ans, par une prise de conscience collective et un travail fait d’échanges, les agriculteurs du réseau Civam mettent en oeuvre, au quotidien, une agriculture respectueuse des hommes et de l’environnement, alliant efficience économique et protection de la nature, sans attendre les obligations législatives dûes au Grenelle de l’environnement. Cette année le réseau Civam a choisi la commune des Herbiers pour organiser ses assises nationales autour de la thématique «La qualité pour Tous de la Terre à l’Assiette, quelle place pour les collectivités locales ?» qui relaie bien les préoccupations locales de la Vendée : Comment la modification des pratiques agricoles peut améliorer la qualité de nos ressources, de l’eau en particulier ? Comment assurer en restauration collective, mais aussi individuelle, une alimentation plus en phase avec les préoccupations environnementales ? Et enfin, comment les collectivités locales, les groupes de terrain, s’organisent pour répondre aux attentes sociétales ? La journée introductive du lundi 27 octobre a été l’occasion de faire un tour des régions Civam pour connaître leurs actions et projets et débattre des enjeux d’avenir des réseau. En clôture de ce premier jour, l’asssemblée générale extraordinaire de la FNCivam a été tenue afin de valider les comptes 2007. La Fédération Régionale des Civam des Pays de la Loire et le groupe de Vendée, le GRAPEA Civam ont été les maîtres d’oeuvre de la journée du mardi 28 octobre riche en exemples, visites de terrain, rencontres d’agriculteurs et échanges avec les élus des collectivités territoriales, pour encourager les démarches vers une gestion durable des terres et du territoire. Enfin, la matinée du mercredi 29 octobre s’est déroulée sous forme d’ateliers d’échanges : «Nouveau public des groupes Civam et nouvelles attentes sociales» ; «Changement des systèmes agricoles et poids des collectivités territoriales : impulsions, blocages...» ; «Comment construire une relation partenariale avec ses financeurs».
LUNDI 27 OCTOBRE
Vie associative du réseau Matin : Accueil par l’équipe du Civam local
14h : Ouverture des assises, mot de bienvenue, présentation des journées 14h30 : Tour de table des régions et débats sur les perspectives d’avenir du réseau Civam : thématiques de travail des régions, évolutions récentes du contexte de travail, perspectives, lien avec le réseau national. 17h : Pause
17h30 : Restitution des débats 18h30-19h30 : AG Extraordinaire de la FNCivam pour validation des comptes 2007.
Soirée libre : réunions de commissions (Accueil et échanges en milieu rural, Systèmes alimentaire territorialisé,...) et/ou échanges spontanés autour d’un pot.
LE MOT DES PRESIDENTS
Denis Gaboriau, Président de la FNCivam
Ces rencontres nationales, les dernières sont un peu loin, il y a 2 ans en Limousin, doivent nous aider à clarifier le devenir de la FNCivam. Aujourd’hui, l’enjeu est de redonner, de retrouver de la lisibilité au niveau national, car si celle-ci s’améliore (notamment avec notre partenariat avec le WWF), elle reste encore insuffisante. Nous avons également besoin d’améliorer le lien avec et entre Régions, besoin de réfléchir au projet et aux objectifs du réseau Civam. Il est de plus en plus nécessaire de construire une parole lisible et cohérente sur notre projet de développement. C’est important, car la crise actuelle, qui ne nous surprend pas tout à fait vu la logique de nos sociétés et de l’agriculture, est autant une crise de société qu’une crise financière, et elle nous oblige a une réflexion qui dépasse les questions techniques même si on doit s’en servir et les épouser. Les questions environnementales, alimentaires, énergétiques sont importantes : elles montrent le besoin de préciser les conditions de développement humain, de solidarité, de complémentarité, de mise en commun d’actions, de questions. Ce sont des bases pour impulser notre réflexion. Nous espèrons que la journée de mardi permettra une confrontation grandeur nature entre nos pratiques et réflexions et celles des collectivités territoriales et permettra d’introduire les débats et servir de repères pour le chemin à suivre afin d’affiner notre réflexion.
Philippe Cousineau, Président de la FR Pays de la Loire
Depuis un an, j’ai la responsabilité de la présidence de la FRCivam des Pays de la Loire. Nous accueillons aujourd’hui les assises nationales aux Herbiers. Pourquoi ici? Les territoires de la Communauté de Communes du Pays des Herbiers et du canton de Saint Fulgent représentent 90% du bassin versant du barrage de la Bultière, retenue d’alimentation en eau potable. Aujourd’hui, la qualité de l’eau de la Bultière est préoccupante (dépassement de normes en nitrates, pesticides,…). La France a été condamnée par l’Europe pour la mauvaise qualité de son eau en Vendée et notamment sur le bassin versant de la Bultière. Les actions en cours depuis plusieurs années ont amélioré la situation mais ne suffisent pas à répondre aux objectifs de qualité de l’eau. Face à ce constat, les élus de la Communauté de Communes du Pays des Herbiers et du canton de Saint Fulgent souhaitent, par le biais du programme européen LEADER mettre en œuvre une stratégie de développement rural dont l’objectif sera de développer une filière agricole et agro-alimentaire de qualité pour reconquérir la qualité de l’eau de la Bultière. Le Maire des Herbiers a compris que le réseau Civam est «différent» et peut être pour les collectivité un partenaire intéressant. Il est donc important de nourrir les débats de ces journées d’assises, afin que les élus présents découvrent les projets, actions et méthodes de notre réseau afin de donner la bonne direction à leur développement agricole et ne pas le laisser se définir uniquement dans les chambres d’agriculture.
TOUR DES REGIONS
Didier Lorioux - Limousin Une «petite région», où les actions civam portent sur 3 départements et essentiellement la Corrèze. Un travail en lien avec les autres associations (ARDEAR, GAB,..) au sein du RAD Limousin qui date de la fin des années 90. La FRCivam est une «vieille histoire», en perte de vitesse, dont la dynamique s’est renouvelée avec l’arrivée de mis à disposition (MAD), la création de groupes thématiques, l’accompagnement. Puis l’attente vis-à-vis de la FR a diminué avec l’autonomisation des groupes, surtout ceux qui ont «un lien commercial» (vente de produits) et qui ont embauché leur propre animateur. Le groupe «herbe», sans objectif commercial mais avec des attentes techniques, reste plus lié à la FR. Thématiques Sur la FR, le groupe le plus actif est l’ADAPA, qui travaille sur l’herbe en moyenne montagne (cf RAD ouest) via un programme structurel herbe avec le Conseil Régional mais avec des difficultés de travail avec la Chambre. Une filière chanvre textile existe depuis 2001 et a essaimé dans d’autres régions. Le groupe accueil social et éducatif est en perte de vitesse. La filière bois déchiqueté (utilisation des rémanents) voit la fin du contrat de l’animateur avec la fin du financement de la communauté de communes, de la région et de l’Ademe. La convention sur 2 ans avec l’Ademe portait sur l’information et la sensibilisation. Les pistes futures de financements avec l’Ademe pourraient passer par de la prestation de services à des communes intéressées par la démarche et l’embauche d’un technicien.Travail en cours sur la vente directe, sous forme de paniers (Haute-Corrèze, 90 clients, 12 producteurs).
Fabrice Bouin - Basse Normandie La FR existe depuis 7 an. Créée avec 1 MAD, elle compte aujourd’hui 6 salariés à temps plein. La FR fait partie du réseau Inpact renforcé par le rassemblement depuis 1 an des différents acteurs régionaux autour de la question des OGM en 2004 dans le projet «Pour une Basse Normandie sans OGM». 7 groupes actifs, 100 adhérents, 200 bilans énergie réalisés pour développer les groupes (cette action a permis la prise de contact avec de nouveaux publics). Réalisation de diagnostics changement de système avec l’agence de l’eau «changer de système pour retrouver une qualité de l’eau». Sensibilisation dans les lycées agricoles et participation au dispositif «classes éco-citoyennes» financé par le Conseil Général de la Manche. Création en 2006 d’un jeu éducatif «L’agriculteur en herbe». Actualisation en 2008 du référentiel «En route vers l’AD». Projet «Tous pour l’eau» en 2008 et «La biodiversité, ça coule de source!» prévu en 2009 dans la Manche. De nouveaux thèmes d’action sont à construire pour les années à venir. La FR est connue par les financeurs locaux (Conseil Régional, Ademe, Agence de l’Eau) et souhaite s’inscrire dans le PPP avec la question énergétique pour les nouveaux installés. En Basse-Normandie, les différents financeurs co-construisent le partenariat. Il n’existe pas de convention pluriannuelle avec le Conseil Régional.
TOUR DES REGIONS
Gérard Bricet - Bretagne Le thème majeur en Bretagne, ce sont les circuits courts. Les territoires pilotes (Rennes métropole, Pays de Dinan, Centre Ouest Bretagne avaient une forte demande d’accompagnement. En 2004, en Bretagne, n’existait qu’une seule AMAP, quelques systèmes de paniers, les circuits courts étaient très marginaux et les modes d’organisation très disparates. Les différentes collectivités territoriales se posaient des questions sur l’accompagnement de ces différentes dynamiques sur plusieurs territoires. Il était intéressant d’avoir une approche territorialisée sur les plans économique, environnemental et social. Cela parle aux élus et permet de traduire le phénomène en terme d’emploi. La question des circuits courts est également envisagée au niveau européen avec le programme Alimenterra qui permet le parallèle avec les projets développés à Munich, Amsterdam,… d’autres lieux où des approches intéressantes existent, notamment autour de la restauration collective et de l’agriculture périurbaine de proximité (cf charte signée avec Rennes Métropole sur la préservation d’une agriculture périurbaine). Les circuits courts posent la question de l’installation : il faudra beaucoup d’installations pour répondre à la demande (cf projet Terriam, réponse à la demande de produits avec de nouvelles installations plutôt que par la reconversion, problème de l’accès foncier, question de l’accompagnement des porteurs de projet). La FR est ainsi à l’origine de la mise en place de café-installation pour échanger sur les projets, d’un travail sur la transmission. Ex. de la FD Ille et Vilaine qui a mis en place un logiciel pour évaluer transmissibilité de l’exploitation agricole (EA) quelques années avant la retraite, défaire les idées toutes faites sur la transmission de son EA et ainsi faciliter transfert, faire prendre conscience que l’EA est transmissible. Pour se procurer ce logiciel : contacter Claire Léotti, FD Civam Ille et Vilaine. La question de l’installation rejoint le problème du foncier. Des choses se mettent petit à petit en place mais pour l’instant, plus d’effet d’annonce que d’action (par ex pas de «réserves» de foncier par les collectivités). Les élus se sentent illégitimes par rapport à l’installation (pense que cette question concerne uniquement la profession agricole). Il faut donc chercher des formules pour les faire changer de point de vue et rappeler que les collectivités ont des compétences pour cela notamment dans la gestion du foncier. Un autre chantier est celui de l’énergie avec bilan énergie sur les EA, chauffage bois, solaire, AD en lien avec les systèmes herbagers.
David Falaise - RAD Civam interrégional, 8 régions, 27 groupes, dont 1 en Limousin, 1 en Bourgogne, 2 salariés ½. Promotion de l’agriculture durable via la mise en place de formations, les publications des cahiers de l’AD, la promotion de la mesure SFEI (mesure Système Fourrager Econome en Intrants) dans toutes les instances. Travail avec la FR Pays de la Loire sur les grandes cultures économes (CASDAR) ; Travail avec le Brésil, approche internationale (produire localement ses protéines) ; Travail sur les bilans énergétiques, les bilans planète et l’accompagnement vers d’autres systèmes. Travail avec la FNCivam pour la certification HVE, représentation au niveau du Ministère avec Philippe Cousinié. ; Lien avec les collectivité : essaie de pas empiéter sur les partenariats des FR et FD, mais de travailler en partenariat avec FR ou FD.
TOUR DES REGIONS
Jean-Marc Bureau - Pays de Loire 22 groupes, 2000 adhérents, 30 salariés Facilité du contact avec le CR, contrat objectif annuel, 14 emplois tremplin mais pas d’engagement du Conseil Régional/MAE SFEI alors que d’autres régions l’ont fait. Travail ponctuel avec les Pays sur la question des énergies. Relation avec les chambres d’agriculture : problème de relations car elles empiètent sur terrain d’actions en lien avec le développement durable. Pas de structuration du réseau Inpact au niveau régional mais un travail avec le CAB et ARDEAR. Relations solides avec l’Ademe. Lien avec la FNCivam : le président national est issu de la région, Joseph est à la commission financière et les liens sont réguliers sur l’accueil et l’installation. Les actions : Accompagnement de l’agriculture durable surtout avec des formations, des groupes d’échanges et des fermes ouvertes ; Valorisation et protection de l’environnement : relais bois énergie de l’Ademe, une charte élaborée, création d’un groupe d’achat pour le solaire, …; activité d’insertion, maraichage ; animation rurale. la FR est pilote, avec le RAD, du projet CASDAR «Grandes cultures économes». Difficulté de positionnement, il est de plus en plus question d’agriculture HVE. Subvention du Cconseil Général au bio et à l’agriculture raisonnée mais rien pour l’agriculture durable, donc comment se positionner ?
Béatrice Martin - Poitou Charentes 8 groupes sur 3 départements dont un nouveau groupe, 300 adhérents FR : 4 salariés et Civam Haut-Bocage 3,5 salariés. Chaque salarié de la FR est détaché sur les 3 départements. Rattachement à Inpact (Terre de Liens, ARDEAR, AFIPAR, Solidarité Paysans, Accès à +, accueil paysan) avec spécificité Civam : changement de système, accompagnement Toutes les démarches présentées au CR sont faites au nom d’Inpact. Dans Inpact, chaque partenaire a précisé des spécialités (Ex : Circuits courts Civam et AFIPAR) avec une répartition géographique selon l’implantation de chaque groupes. Domaines d’interventions : herbe, grande culture économe (CASDAR), circuit courts (chanvre, alimentation), qualité de l’eau, bois énergie, création d’activités, installations, transmission, paroles de femmes, emplois partagés, biodiversité cultivée, projet d’embauche mutualisée d’un véto conseil spécialisé sur méthodes alternatives, homéopathie, conduite sanitaire de l’exploitation (projet commun Poitou-Charente et Vendée). Circuits courts (problèmes des liens avec la Chambre qui refuse de travailler avec Inpact...). Financeurs : Conseil Régional, Vivéa, Agence de l’eau, ponctuellement Haut-Bocage (meilleure reconnaissance).
TOUR DES REGIONS
Hubert Mery - Centre Civam de territoire qui dates des années 60, surtout dans le Sud Loire et l’Indre, 8-9 groupes actifs plutôt axés sur la production et 3 salariés. Départ en retraire de JM Bourreau (qui avait mi-temps à la Chambre) a amené une réorganisation. Contexte régional : ambiance «grandes cultures», élevage (bovins viande, bovins lait et caprins). Activités agricoles (aspects techniques agronomiques), travail en concertation avec les autres groupes de développement (GDA et CETA). Développement économique du territoire avec les élus. Ouverture au public : accueil à la ferme, surtout de Ferme en Ferme sur 4 départements, avec un problème car le réseau Bienvenue à la ferme monte la même opération 8 jours avant… ce qui décourage certains adhérents Civam. Le Conseil Général a été alerté et a promis d’intervenir mais attente aussi que la FNCivam agisse Transmission : convention avec le Conseil Général pour une étude sur la multifonctionnalité, amener des élus sur le terrain, dans l’objectif d’obtenir une volonté professionnelle plus affirmée, une attitude des élus commune, des financement via les contrats de pays, une place dans le PPP. Souhait d’un RDI national civam qui serait axé sur l’installation et la transmission de «petites exploitations». Accompagnement individuel et collectif des porteurs de projets agricoles et ruraux. Recherche de partenaires (mairie conseil CVC…) et d’informations de la part du national, pour démultiplier les actions type PEC. Circuits courts et restauration collective, actions soutenue par la communauté de communes propriétaire d’abattoirs, opération pour recenser les producteurs, encourager les productions manquantes, mettre en place des partenariat avec les collectivités locales. Nous posons aussi la question de l’action des Civam : Civam de territoire, Civam de produits, Civam de projet ? Autre question : le site internet FNCivam pourrait-il être un outil de recensement des demandes d’installations? (cf le site Inpact Poitou Charentes). Une réflexion avec Inpact national est en cours pour un outil qui rassemble les offres.
Sophie Tabourel - Midi Pyrénées 8 départements, 5 groupes, 2 bio (Aveyron Ariège), FD Haute-Garonne. Projets : DIACT Massif Central, création d’activités (IACA), circuits courts ; De ferme en ferme (3 dpts, Hte Garonne, Tarn et Lot) ; Lien Inpact en stand by depuis 2 ans, souhait de relance mais manque de moyen. FR avait 2 personnes ½ mais ne reste que le poste de Sophie en emploi mutualisé. Pas de perspectives nouvelles pour l’instant. Du mal à trouver des responsables bénévoles, des producteurs, de gros soucis budgétaires, des difficultés à trouver des financements pour l’animation, donc un cumul peu favorable au recrutement… Des problèmes de relations entre niveaux départemental, régional, national.
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Stéphanie Heuze - Haute Normandie Un seul Civam sur la Région : les Défis Ruraux Un groupe céréales économes (avec la Chambre d’Agriculture de l’Eure (surtout 1 technicien impliqué, mais les relations restent à développer). Un groupe sur l’énergie, le bois déchiqueté : une convention sur 3 ans avec l’Ademe le FEDER et le Conseil Régional. Aujourd’hui l’Ademe et le Conseil Régional travaillent sur la mise en place de «point info bois». Un travail sur les surfaces en herbe et la MAE SFEI avec le Parc Naturel des Boucles de la Seine Normande (pas de concurrence avec leur zonage Natura 2000). Un travail sur les filières producteurs, transformateurs, commerçants, avec l’ouverture du CA à des non agricoles. Un projet création de pôles d’activités en milieu rural et l’accompagnement des projets en économie solidaire et sociale, avec le Conseil Régional. Les bons repas de l’AD (durable et bio) proposés dans les collèges et lycées de la Région. Le choix des 60 producteurs retenus pour fournir les restaurants scolaires s’effectue à partir de la grille IDEA, de critères obligatoires (pas d’OGM, d’antibiotiques, origine locale) et d’un calcul de «seuil» avec des critères quantitatifs (niveau 1) et qualitatifs (niveau 2)(diagnostic réalisé sur l’exploitation agricole par un technicien). Ce choix de critères permet de prendre en compte la démarche d’évolution des agriculteurs et de passer avec eux des contrats d’amélioration et d’accompagnement technique. L’action des «Bons repas» s’accompagne d’une sensibilisation des convives, cuisiniers, etc... Cette opération pose la question de la «reconnaissance» au niveau national de l’agriculture durable : les critères, l’identification par le grand public...Partenariat en cours avec Slow Food.
Daniel Vigier - Auvergne L’Auvergne a fait la Une des faits divers avec l’affaire Jean-Hugues, néo-rural voulant faire de l’élevage de chèvre. Les élus ont protesté mais ça continue. L’agriculture durable n’est pas facile à développer, il y a des producteurs fermiers mais c’est marginal… Avec le Conseil Général et le Conseil Régional, c’est tout rose, mais la vie n’est pas rose pour autant ! Pas facile de composer avec les élus. Priorité de la Région : pas d’OGM mais ça n’empêche pas Limagrain d’en faire… Le Puy de Dôme rassemble les ¾ des adhérents Civam Auvergne. Contexte : représenter, se faire connaître, retrouver une reconnaissance par rapport aux projets. Accueil, tourisme : démarche d’accompagnement (IACA), financement inter régional DIACT, projets en cours : accueil familial social, accueil sur les fermes, éducatifs et portes ouvertes (réseau des métiers et des hommes). Circuits courts : accompagnement de marchés et de foires (43), dossier Massif Central, reconnaissance et promotion accompagnement collectif et répercussions sur le territoire. Agriculture durable : mise en place d’une filière courte chanvre, formations énergie même si derrière pas de création de groupes de démonstration, travail sur les systèmes herbe. Partenariats plutôt ponctuels et fragiles avec les PNR, communautés de communes, besoin de travailler avec les Pays pour accéder aux fonds LEADER. Demande à la FNCivam d’effectuer un travail de repérage des projets Leader à l’echelle nationale et voir où l’on pourrait intervenir en fonction de nos projets.
TOUR DES REGIONS
Manou des Champs - Rhône-Alpes En panne de reconnaissance en tant qu’acteurs du développement. Seule l’opération de Ferme en Ferme est bien identifiée régionalement. Recueil d’expériences Civam depuis les 20 dernières années pour manifester tout le travail fait et le faire reconnaître, Partenariat fragiles. Anime le travail de structuration du réseau Inpact en Rhône-Alpes. Les départements ont du mal à se faire reconnaitre, à obtenir des financements, donc nécessité d’un travail commun pour mutualiser. Des difficultés à trouver des administrateurs et baisse de participation aux formations des agriculteurs par rapport à leur manque de disponiblité. Actions En Ardèche : 80 fermes sur l’opération de Ferme en Ferme ; Animation pour donner suite à l’opération ; Organisation de filières courtes ; Formation ; Commerce équitable et mi-temps sur fermes du monde ; Accueil éducatif mais 1 poste de salarié, pas facile… ; Partenariat = Conseil Général et ARDEAR. En Drôme : Fin de l’Equal sur la mise en place de magasins de produits locaux + internet ; Accueil pédagogique et social, essoufflement faute de moyen pour assurer le suivi des groupes ; Réduction des formations pour la même raison ; Traction animale Prommata avec 70 adhérents (avec Jardin de Cocagne, et plus récemment réflexion sur le cheval de trait en ville dans la Drôme).
Régions non présentes Nord Pas de Calais Civam 59 – 62 : Eugénie Grave arrive et David Depoix part en formation. Un seul Civam, très local qui souffre d’une mauvaise image car très rattaché au LEGTA de Lomme.Concentré sur des actions de commercialisation et de valorisation des produits fermiers mais peu de liens avec le territoire et plutôt en réponse à des appels d’offre. Depuis 2008, réorientation sur l’agriculture durable avec un soutien marqué de la Région. État des lieux des attentes des partenaires territoriaux en cours. Problème : comment réussir à mobiliser des producteurs pour répondre aux attentes !? Comment gérer les relations avec les autres structures qui ont déjà travaillé sur le territoire? PACA : Départ de Marc Guilbault en formation. Bureau modifié : Françoise Follet Sinoir prend la présidence. Le programme Agir a demandé beaucoup de temps (100 fermes exemplaires en environnement dans région). Le projet d’appui aux femmes rurales a débouché sur une journée événementielle «Champs Libres». Sillons (groupe d’accueil) essaie d’avoir 1 poste d’animateur. Objectifs : Diversifier les publics accueillis et agrandissement du réseau vers les Hautes Alpes et le Var. Languedoc-Roussillon : Rupture définitive ou au moins conditionnée entre la FD30 (Gard) et la FR pour des problèmes de personnalités. Les conciliations n’ont pas abouti. Prêt à recevoir des personnes de la FNCivam pour essayer de résoudre l’enlisement. Aquitaine : Présent demain via François Pelatan qui présentera le projet AMAP. Dans le Grand Est, en 2008 création d’un civam OASIS (Marne) à vocation régionale dont la prétention est de porter le débat en zone de grandes cultures.
DEBAT Collectivement comment répondre à la détresse d’un groupe? d’une région? Identifier les problèmes
Problèmes organisationnels, turn-over des salariés, continuité des actions et de la gestion,... Une des pistes : 2 jours de formation pour «reposer» le projet du groupe, s’interroger collectivement, travailler à l’identité partagée du groupe, revenir aux fondamentaux et au projet associatif, mieux définir le rôle de chacun (établissement de fiches de poste des salariés, relation avec les administrateurs, ...). Se reposer la question de «qu’est-ce qui donne envie à un groupe d’agir?». Un regard extérieur (AFIP) peut aider dans cette démarche.
Le sentiment de solitude
Une des clés : mutualiser davantage, se réserver du temps pour construire esprit de groupe plutôt que se réunir seulement pour mener des actions ou rechercher des financements. Problème de capacité financière pour permettre l’embauche d’animateurs. Quand il y a assez de monde, ça redynamise, ça donne de l’activité. Quand l’animateur est seul et passe son temps à chercher les financements plutôt que mener des actions, ça démobilise. Mais il faut nommer ce qui ne va pas d’abord pour envisager ensuite les solutions. On a de nombreuses solutions d’accompagnement pour résoudre les problèmes. Et aussi, la question de temps. On laisse pourrir, on peut aller jusqu’au clash avant que ça bouge… Il est important d’avoir une culture de réseau pour rompre l’isolement. Il faut relayer les difficultés, avoir une écoute, agir.
Apporter / partager des expériences
Faire se déplacer des groupes les uns vers les autres, témoigner. Problème : les animateurs se rendent compte qu’il y a un souci mais les administrateurs ne suivent pas toujours. Une piste possibe : le DLA (Diagnostics Locaux d’Accompagnement), financé par la caisse des dépôts et consignation et les collectivités. Les Défis Ruraux, la FR Basse Normandie, la FR Auvergne et le GR PACA en ont fait. Selon les régions, diverses structures sont en charge des audits (ex AFIPAR, AIRDIE …).Ces auditeurs externes interviennent pour voir si la vision du groupe est partagée entre animateurs et administrateurs, avec un travail sur des fiches de postes, des chartes et autres outils, des pratiques, l’accompagnement du changement. Le réseau pourrait mutualiser ces expériences et les transmettre à des groupes en souffrance. La difficulté : connaître les moyens à mettre en place, c’est différent de mettre en place!
DEBAT Collectivement comment répondre à la détresse d’un groupe? d’une région? - suite Les problèmes de financements
Quand un groupe a des difficultés, souvent toutes les dimensions sont concernées : sociales, humaines et financières. Le besoin d’accompagnement doit donc être à la fois humain et financier. Cela pose également la question des compétences des animateurs qui doivent faire à la fois de la communication, de l’ingénierie financière, de l’animation, … On peut externaliser la recherche de financements (cf la FR Aquitaine qui a recruté une personne extérieure au projet pour aller chercher des financements et réaliser les évaluations auprès des financeurs et a été payée au pourcentage des financements récoltés). Mais certains groupes considèrent que rechercher les financements permet de se faire connaître auprès des partenaires et demandent à leur animateur de passer 25 % de leur temps pour chercher des financements. Il faut également voir comment financer le temps ‘non rentable’ (FONJEP, …). Il faudrait dans le réseau des personnes ressources pour voir comment utiliser les ressources affectées par l’Etat (Ex des emplois tremplins). Il faut aussi se demander comment on sécurise le poste des nouveaux embauchés. Les administrateurs doivent aussi participer à cette recherche, à condition de le savoir clairement.
Concrètement, comment on s’organise?
Les rouages qui existent dans notre réseau sont légitimes. Il existe des commissions (ex commission formation, commission paritaire) qui pourrait recenser ces soucis et proposer des formations en conséquence. (Ex pour revisiter le projet associatif) On peut envisager des formation-action interrégionales pour transférer de la méthodologie. Une formation est en attente d’agrément Opca2 pour 2009. Le CDVA peut également soutenir des demandes similaires. On a ces personnes ressources dans les commissions transversales (financières, paritaires et formation) pour travailler plus en amont. Il faut an-ti-ci-per ! Mais, on ne résout pas tout par ces temps de réflexions / formations. Il serait intéressant de mettre en place une petite équipe chargée de faire une veille sur la vie du réseau. Les contacts entre administrateurs sont également très importants. Il faut donc que les administrateurs se mobilisent mais il faut aussi prévenir assez tôt qu’ils puissent se déplacer pour rencontrer les groupes en souffrance… Il y a quelques années, il y avait même un fonds de mutualisation à la FNCivam, 50 % des frais payés par FNCivam et 50% par la région demandeuse pour organiser un «audit».
En conclusion
Bernard Caquineau (Civam Haut-Bocage) : Est-ce que, dans le réseau, on est compétent pour éteindre les incendies ? Le réseau, entendu non pas comme la FNCivam, mais comme l’ensemble des groupes Civam! Notre force, c’est notre réseau, c’est de ne pas être isolé. Encore faut-il voir qu’on n’est pas tout seul et souvent on perd de l’énergie à refaire ce que d’autres ont fait… On n’est pas très réactif aux Civam…
DEBAT S’accorder sur un positionnement concernant l’agriculture durable (AD) Il semble aujourd’hui laborieux de définir l’AD... L’agriculture raisonnée respecte une réglementation et fait sa communication. L’agriculture bio a son cahier des charges. Et l’agriculture durable ? Une marque a été déposée, mais elle est restée dans les cartons. Nous avons besoin d’une reconnaissance spécifique, car sans cahier des charges, l’AD n’est pas identifiée ! Le cahier des charges SFEI existe mais ne suffit pas. Il faut une approche globale de l’exploitation agricole à partir de laquelle on pourra communiquer auprès des consommateurs et des politiques. De plus dans le contexte actuel (post-grenelle), tout le monde fait du durable aujourd’hui…!! Du coup, on n’a pas de lisibilité face au consommateur !
Le positionnement du réseau Civam
On revient toujours aux mêmes questions depuis 15 ans… Ce n’est pas très productif… On tourne en rond avec un manque de hiérarchisation des objectifs et des priorités pour faire avancer notre positionnement. Est-on tous sur les mêmes objectifs ? transparence auprès des consommateurs ? reconnaissance politique ? locale ? nationale ? Il faudrait tout d’abord hiérarchiser les questions, les attentes, les objectifs au sein des Civam. Une 1ère réponse possible : l’élaboration d’un cahier des charges, d’une certification au niveau national. La perspective de la reconnaissance HVE peut être une voie. Sur le HVE existent 3 niveaux : 1 = engagement à prendre connaissance des bonnes pratiques 2 = agriculture raisonnée 3 = définition de quelques indicateurs pour caractériser la durabilité sur le plan national, mais le territoire n’est quasiment pas pris en compte, seulement OTEX. La commission Agriculture Durable de la FNCivam a donc en parallèle développé des indicateurs pour avoir des critères sur les différents piliers (alors que HVE porte uniquement sur le pilier environnemental). Le risque est d’évoluer vers du super raisonné ... Autres problèmes : la définition des seuils n’a encore jamais été discutée ; l’interprétation des indicateurs ; l’absence de ligne budgétaire pour encourager la durabilité (via des crédits d’impôts par ex) ; la question des moyens de vérification. Une autre réponse possible : une démarche participative au niveau local ? On voit difficilement l’émergence d’un label, d’une certification au niveau national (procédures très rigides), mais plus au niveau local car l’harmonisation semble délicate en fonction des différents contextes (Bretagne, montagne,…). La mesure HVE n’est pas vraiment une certification et ne le sera sans doute pas a priori. Peut-on certifier une démarche ? Peut-on s’inspirer de démarches de certification participative ?
DEBAT S’accorder sur un positionnement concernant l’agriculture durable - suite L’agriculture biologique est-elle ou pas l’aboutissement de l’agriculture durable ?
Il serait dans l’idéal préférable d’intégrer l’agriculture bio dans l’agriculture durable, mais aujourd’hui, pour être reconnu (par les consommateurs), le plus simple, c’est encore le bio! Il y a 8 ans, un socle commun des agricultures durables a été défini par Inpact, qui envisage l’agriculture durable comme une démarche (cf. modèle suisse qui tire les gens vers le haut avec des paliers successifs) : par ex. d’abord être bio, puis durable pour aller plus loin car aujourd’hui être bio ne correspond plus à l’éthique du départ, il n’y a pas les 3 piliers dans le bio, seulement l’environnement. Le risque, si l’on dit que l’AD chapeaute tout, est de se heurter à certains bios pour qui l’AB est le summum du summum.
La question des financements
Comment répondre aux agriculteurs qui pratiquent l’agriculture durable et veulent bénéficier des aides, par ex d’un Conseil Général, qui attribuent préférentiellement ses aides à la bio ou au raisonné? Il faudrait montrer que l’AD n’a pas besoin d’attendre (par ex. le plan éco-phyto de 2018), que ces démarches existent déjà et sont mises en oeuvre par les agriculteurs Civam. Au travers des CTE, il existait des mesures pour rémunérer l’AD (mesure 1.4 à l’époque), des choses se sont donc faites et pourraient être reprises.
En conclusion
La démonstration de la cohérence des 3 piliers de l’AD est encore à faire, il y a toujours des caricatures qui sont faites par les «conventionnels». Le raisonnement sur les consommations intermédiaires permet pourtant d’avoir des systèmes plus efficaces aux niveaux économiques et énergétiques. Les grandes exploitations agricoles que l’on qualifie «d’efficaces» oublient souvent de calculer leur dépendance énergétique, … On dit ce que l’on fait et l’on fait ce que l’on dit! Voilà une façon de nous identifier, d’autant qu’il y a une demande énorme du consommateur. On a un sacré travail en perspective et pas seulement régional !
Assemblée Générale EXTRAORDINAIRE
Suite à une difficulté de clôture de la comptabilité en temps et en heure les comptes 2007 de la FNCivam n’ont pas pu être validés lors de l’AG du mois de mai 2008.
Objet de l’AGE : validation du rapport financier de l’année 2007 Présentation des comptes par Fabrice Bouin assisté de Jérémy Martin.
Compte de résultats Le montant principal des produits est constitué pour environ: -1/3 de subventions nationales (Ministère...) -1/3 de financements européens, -1/3 de subventions ponctuelles liées aux projets. Les charges ont été redistribuées, entre charges externes et charges internes, pour une meilleure visibilité et une meilleure lecture de l’activité FNCivam. Les salaires notamment ont été enregistrés en montant brut, ce qui explique l’évolution des charges de personnel. Les charges patronales n’ont donc pas diminué. La provision pour risques a été reclassée également dans un autre libellé, c’est sans doute cette opération qui avait amené le commissaire aux comptes a différé sa première validation des comptes. Le résultat positif s’élève à 3850,27€ Bilan Passif : Avance de trésorerie pour certains groupes et emprunt SCIAFAR, dettes envers le réseau. Actif : Actif immobilisé semblable à 2006. Créances : en majorité ce sont des produits à recevoir. Questions Nature des créances : Les créances sont toutes garanties de paiement et seront toutes honorées. Cotisations : Elles ont diminué car moins de Civam ont cotisé l’an dernier. L’appel à cotisation par les Fédérations Régionales est intéressant mais est à compléter par un suivi direct. Certains groupes locaux ont disparu. Par ailleurs des cotisations 2007 n’ont été versées qu’en 2008. Trésorerie : C’est toujours une difficulté accentuée par le versement d’une subvention européenne en fin d’année seulement et compensée par les avances au niveau du réseau. Différents prêts (à 0% d’intérêts pour la plupart) ainsi que des autorisations de découvert permettent d’avancer la trésorerie mais la situation reste tendue pour un an encore. Lecture du rapport général du commissaire aux comptes. Vote des comptes à l’unanimité.
MARDI 28 OCTOBRE Actions de terrain et débats 8h30-12h30 : 3 visites pour découvrir le travail de terrain des groupes
1. Pratique en agriculture durable sur la ferme de F. Chapleau (viande bovine naisseur-engraisseur) à St-André Goule d’Oie (85) : Présentation du concept d’agriculture durable avec ses résultats économiques, sociaux et environnementaux, suivi d’une découverte commentée de l’exploitation agricole. Intervenants : G.R.A.P.E.A. Civam 85 et Réseau Agriculture Durable ; 2. Qualité de l’eau du bassin versant du Ribou à Cholet (49), l’exemple de la gestion concertée de ce bassin par la Communauté d’Agglomération de Cholet. Présentation de la démarche en cours, des actions agricoles engagées et des premiers résultats. Intervenants : Civam Agriculture durable 49 et Communauté d’Agglomération de Cholet. 3. De la production de porc sur paille à la vente directe en circuits courts à l’EARL «les Souches» à Mauléon (79) : Découverte d’une exploitation porcine en agriculture biologique, de la production à la mise en place de circuits courts de distribution (AMAP, restauration collective, magasins de proximité,...). Intervenant : Civam Haut Bocage 79.
Repas préparé par «La Toque Jaune», avec des produits locaux issus de l’agriculture durable ou biologique.
14h30 : Apports d’expériences
Système alimentaire local en Aquitaine ; Organisation de repas scolaires bio à Bouvron ; Les circuits courts alimentaires en Bretagne ; «Les bons repas de l’agriculture durable» en Haute-Normandie ; «Tous pour l’eau» en Basse-Normandie.
17h : Table ronde «La qualité pour tous de la Terre à l’Assiette, l’engagement des collectivités territoriales et des associations de terrain»
M. Benoit DROUIN Président de l’ADEAS (Agriculture Durable Econome Autonome Solidaire) CIVAM ; M. Marcel ALBERT Président de la Communaut de Communes du pays les Herbiers et du canton de St Fulgent ; M. Jean-Pierre GAUME Président d’INTERBIO Pays de la Loire ; M. Jean-Pierre HOCQ, vice-président du Conseil Général de Vendée pour la commission action économique agriculture ; Jacques COCHY, Secrétaire du Conseil Régional des Pays de la Loire, Membre de la Commission Action Economique. Point de vue de la recherche : Ronan le Velly /Université de Nantes.
LA FERME DE F. CHAPLEAU à St-André Goule d’Oie (85) Pratique en agriculture durable (viande bovine naisseur-engraisseur)
Thèmes abordés
Les concepts de l’agriculture durable ; La mise en pratique des principes sur la ferme, notamment gestion des prairies ; Les résultats économiques, sociaux, environnementaux.
Thèmes complémentaires
Présentation du groupe CIVAM local, le G.R.A.P.E.A : champs d’action, accompagnement proposé, formations ; Présentation du R.A.D. (Réseau Agriculture Durable) de Bretagne.
Déroulement de la visite
9h15 – 9h30 : Accueil et présentation générale de l’exploitation 9h30 – 10h30 : Visite commentée 10h30 – 11h45 : Présentation des résultats technico-économiques de la ferme Échanges avec commentaires, et réponses aux questions
Contact
G.R.A.P.E.A. Groupe de Recherche pour une Agriculture Paysanne Économe et autonome 16 Bv Louis Blanc 85000 La Roche-sur-Yon Tél. : 02 51 47 96 46 Fax : 02 51 08 90 57 Mail : grapea@wanadoo.fr
COMPTE RENDU DE VISITE
Présentation de la zone
30 % en viande, 30 % en viande/hors sol, 15 % en hors sol (canards et volailles) et lait. Bassin pollué par les nitrates.
Actions du GRAPEA
Réflexion du groupe sur les systèmes intensifs maïs et ray-grass (ray gras chers et offrant peu de sécurité). Le but du GRAPEA est la recherche de systèmes fourragers plus économes avec moins de travail et plus de qualité. 90 à 100 adhérents. Avec beaucoup de formations en santé animale, énergies, bilans minéraux… et une revue à 300 exemplaires. Au départ la démarche durable a été perçue pour aller vers le bio.
Définition de l’Agriculture Durable
Il s’agit d’une agriculture autonome et économe en intrants (énergie, eau, pesticides, engrais,aliments du commerce...) qui cherche à «valoriser au mieux les ressources présentes sur l’exploitation (et localement) avant d’envisager des achats à l’extérieur». Elle cherche à répondre aux 3 grands enjeux du développement durable : la préservation des ressources naturelles et de l’environnement, l’efficience économique et l’équité sociale.
La ferme de Francky Chapleau
56 ha avec 40 vaches allaitantes et 20 taurillons engraissés par an. Valorisation des prairies, méteil (mélange céréales et protéagineux). Au départ 38 ha avec projet hors sol et poulets bios. Le revenu de référence a été atteint en vaches. La norme est de 1 UTH = 60 vaches soit 60 ha. Il était à 0,40 UTH. Troupeau 20 % plus petit avec 80 % de prairies en fétuque, trèfle blanc hybride, violet. Ensilage fourrager et maïs (taurillons et un peu pour les vaches), la partie céréales est composée de 50 % triticale et 50 % avoine/pois/vesce. Le pâturage a permis d’abaisser le temps de travail. L’économie sur le coût de l’alimentation est de -22 % (lait : - 40 %). L’économie la plus importante est atteinte sur les achats d’aliments.
Impact sur l’environnement
La fertilité a augmenté, on trouve plus de biodiversité et le lessivage a baissé. Les économies d’énergie ont porté sur l’achat d’aliments et les engrais. Les légumineuses jouent un rôle clé pour l’apport d’énergie. Le fuel et l’électricité deviennent les postes importants.
Social
Le travail occupe 40 à 45h/semaine. L’effort sur la baisse de capital a permis d’abaisser la pénibilité du travail et de maintenir l’emploi. D’autre part il y a un impact favorable sur les autres agricultures (ex : Brésil). La qualité de vie et le goût du métier sont au cœur de l’activité agricole.
QUALITE DE L’EAU du bassin versant du Ribou à Cholet (49) Une gestion concertée par la Communauté d’Agglomération de Cholet
Thèmes abordés
Engagement d’une collectivité dans la gestion de la qualité de l’eau ; Mesures agro-environnementales ciblées et lutte contre les pollutions diffuses ; Privilégier les systèmes fourragers économes à base d’herbe ; Diagnostic agro-environnemental.
Thèmes complémentaires
Fonctionnement d’un bassin versant ; Pollutions en phosphore et en matières organiques.
Déroulement de la visite
Lieu : Gîte de la Grande Guinchelière - 49280 La Tessouale. 9h30 : Présentation et visite du bassin versant du Ribou ; 10h00 : Présentation et historique de la démarche de la CAC et des objectifs du plan de gestion par un élu ; 10h15 : Bilan sur la qualité de l’eau et détail du plan de gestion ; 10h45 : Présentation des actions agricoles engagées : mises aux normes des bâtiments agricoles, actions de sensibilisations, MAE ; 11h15 : Conclusion et place aux questions.
Contact
CIVAM Agriculture Durable du Maine et Loire 70, route de Nantes 49610 Murs Erigné Tél. : 02 41 39 48 75 Fax : 02 41 91 73 26 Mail : civam.ad49@wanadoo.fr
COMPTE RENDU DE VISITE Diaporama en pièce jointe
Contexte et historique
La collectivité de la Communauté d’Agglomération de Cholet (CAC) possède 2 captages : celui de Rucette (captage souterrain) et celui du Ribou (prise d’eau de surface sur un lac). Le bassin versant de Ribou s’étend sur 13 700 ha , 12 communes (dont 4 en 2 Sèvres) et 180 agriculteurs sont concernées. Le dépassement de la norme en matières organiques des eaux brutes avant traitement a entraîné l’obligation pour la CAC de mettre en place un plan de gestion visant la reconquête de la qualité de l’eau. La CAC a donc fait le choix de mettre en place 2 programmes : un de lutte contre les pollutions accidentelles (mise en place de périmètre de captage) et un de lutte contre les pollutions diffuses avec le lancement d’un plan de gestion du captage de Ribou. Le plan de gestion de Ribou : la lutte contre la pollution diffuse par une gestion concertée Le plan de gestion, lancé en 2003, a nécessité la construction d’un partenariat entre les administrations, les agriculteurs via l’association d’agriculteurs Ribou Verdon et les partenaires techniques. La volonté politique et stratégique de faire travailler tout le monde et la connaissance des réseaux existants par la CAC, ont permis de rassembler autour de la table : la Chambre d’Agriculture, les CIVAM AD49 et Haut Bocage, le GABB Anjou, Mission Bocage et Bocage Pays Branché. La démarche concertée sur le bassin versant via des groupes de travail a abouti à la définition : - des objectifs de reconquête de la qualité de l’eau : 10 mg/L de MO en 2008 et 8 en 2010 - d’un programme de 29 actions (orientées MO et phosphore) :12 actions agricoles, 13 actions pour les collectivités et les industriels et 4 actions pour la CAC - d’une mission de suivi du plan de gestion
Les actions agricoles mises en place
Les objectifs des actions agricoles mises en place depuis 2005 sont la réduction des quantités produites à la source : MO et phosphore et la réduction des transferts dans le milieu naturel via les mises aux normes et l’aménagement du territoire. La réalisation de ses objectifs se fait par la mise en place : - de journées techniques (plan de fumure, conduite de prairies, autonomie alimentaire,…) - de contrats agro-environnementaux - de diagnostics agro-environnementaux (rendu obligatoire en 2008 par l’Agence de l’Eau) 4 mesures agro-environnementales sont ciblées sur le BV : une mesure sur l’entretien des haies, une sur la mise en place de bandes en herbées, une sur les surface en herbe et la fameuse mesure système SFEI (seulement éligible sur ce petit territoire en 49). Le bilan des contrats agroenvironnementaux est encourageant puisque 58 contrats ont été signés dont 28 SFEI. L’objectif initial de la CAC de 30 % de la SAU du BV maintenu durablement en herbe est atteint.
Les impacts sur la qualité de l’eau
Depuis maintenant 5 ans que le plan de gestion est mis en place une évolution encourageante de la qualité de l’eau dans le lac est observée avec moins de dépassements des taux de MO. Mais des problèmes sont toujours présents : développement important de cyanophycées, retenues d’eau eutrophisées et mauvaise aptitude des eaux à l’usage AEP. L’engagement de la CAC en faveur des systèmes herbagers économes en intrants et la gestion concertée mise en place sur son territoire restent des exemples à développer sur d’autres territoires pour la préservation de notre ressource en eau.
PORC SUR PAILLE à l’EARL «les Souches» à Mauléon (79) De la production à la vente en circuits courts
Thèmes abordés
Passage d’une production intensive à une production «désintensifiée» ; Caractéristiques, atouts, contraintes de la production de porcs sur paille ; La vente directe : pourquoi, comment, pour qui ? Exemples en circuits courts : restauration collective de Cerizay, AMAP, repas-traiteur, magasins de proximité.
Thèmes complémentaires
La transformation à la ferme ; Limites techniques du systèmes «porc sur paille».
Déroulement de la visite
9h – 9h15 : Accueil et présentation générale de l’EARL 9h15 – 10h : Visite 10h – 11h45 : Échange autour des thématiques suivantes : La mise en place de la vente directe par Mme Sabiron ; «Les menus traiteurs», exemple d’une démarche de valorisation des produits par un traiteur local avec la participation du CIVAM Haut-Bocage ; Fonctionnement d’une AMAP avec la participation d’un consommateur ; La restauration collective, conditions de mise en oeuvre de repas de proximité avec la participation de la responsable de la cuisine centrale de Cerizay et d’un élu de la municipalité de Cerizay. 11h45 – 12h : dégustation des produits de la ferme
Contact
EARL LES SOUCHES Isabelle Sabiron / Jean Marc Rousselot Les Grandes Souches - 79700 Mauléon Tél. : 05 49 81 68 93 Mail : rousselotsabiron@wanadoo.fr
Article de Ouest France du mercredi 29 octobre 2008
La petite ferme bio qui régale la cantine Hier, Jean-Marc Rousselot et Isabelle Sabiron ont ouvert les portes de leur élevage de porcs bio sur paille aux participants des Assises nationales des Civam qui se déroulent aux Herbiers (Vendée). Les Civam (Centres d’initiatives pour valoriser l’agriculture et le milieu rural) sont des groupes de développement agricole pionniers de l’agriculture durable. Ouest-France
Les porcs élevés par Jean-Marc et Isabelle nourrissent des écoliers de Cerizay. La communauté de communes des Herbiers veut soigner son eau polluée en encourageant les exploitations durables. Mélusine, Rosalie, Jacinthe, Pétronille... Dans ce petit élevage de cochons bio à Mauléon (Deux-Sèvres), chacune des trente truies porte son nom sur un petit écriteau en bois accroché à son auge. Hier, Jean-Marc Rousselot et Isabelle Sabiron ont ouvert les portes de leur ferme (23 hectares) aux participants des Assises nationales des Civam (Centres d’initiatives pour valoriser l’agriculture et le milieu rural) qui se déroulent aux Herbiers (Vendée). Jean-Marc et Isabelle ont tourné le dos à l’agriculture intensive : «Trop de stress et une course sans fin à l’agrandissement.» À la fin des années 90, ils cassent le sol en caillebotis et les cloisons de leur porcherie d’engraissement industriel. Ils divisent par trois la taille du cheptel, stoppent les antibiotiques, mettent leurs cochons sur paille, les nourrissent avec les céréales de la ferme, leur donnent plus d’espace et de lumière dans des anciennes étables ou crèches réaménagées. «Nous transformons nous-mêmes le quart de notre production annuelle de 500 porcs en viande, charcuterie et conserves dans un petit labo collectif de découpe à Saint-Christophe-du-Bois», raconte Isabelle. Le carnet de commandes est bien garni. Rôtis, escalopes, pâtés, rillettes, boudin noir, saucisses régalent 55 familles réunies dans les Amap (Associations pour le maintien d’une agriculture paysanne) de Bressuire et de Mauléon. Ils font aussi le bonheur, une fois par semaine, des 450 écoliers de la cantine de Cerizay. JeanMarc et Isabelle livrent aussi les particuliers en camionnette réfrigérée et fournissent un traiteur local. Des exploitations en lien direct avec les consommateurs Marcel Albert, président de la communauté de communes du pays des Herbiers, regarde avec intérêt l’éclosion de ces petites exploitations familiales évoluant sur des circuits de commercialisation courts, en lien direct avec les consommateurs. Pour le premier magistrat des Herbiers, la reconquête de la qualité de l’eau sur le bassin versant de la Bultière, pollué par les nitrates, va de pair avec une production agricole de qualité respectant le cahier des charges de l’agriculture durable ou de l’agriculture biologique. Un programme européen «leader», doté d’une enveloppe d’1,1 million d’euros sur la période 2007-2013, encourage les deux cents agriculteurs du secteur à implanter des prairies et à lever le pied sur les engrais chimiques et les pesticides. «Les consommateurs auront l’assurance que les produits agricoles issus du bassin de la Bultière sont des produits sains, de qualité, issus d’une agriculture respectueuse de l’environnement. Nous pourrons alors leur trouver un marché de proximité : maison de retraite, cantines scolaires, restauration collective...»
Xavier BONNARDEL
APPORTS D’EXPERIENCES
Système alimentaire localisé en Aquitaine
Diaporama en pièce jointe L’alimentation devient le pivot dans un territoire et renverse la focale : c’est par la demande, le consommateur, que se pilotent les questions agricoles et alimentaires, notamment via deux actions : le développement des AMAP et «de ferme en ferme» en Béarn. Globalement, il s’agit de mettre en place un système alimentaire local. Rappel historique : la notion de système alimentaire local est apparu à Vancouver dans les années 1990, avec la notion d’empreinte écologique. Le système alimentaire local se définit suivant 4 axes : - sécurité alimentaire au sens accès à une alimentation qui respecte les besoins du corps, pour tous, - proximité pour avoir une empreinte écologique la plus basse possible, - autonomie de l’approvisionnement en produits fermiers locaux (autonomie = part de la production locale/ flux alimentaires locaux), - durabilité. Objectif : passer d’une autonomie actuellement à 12 % pour aller à 20 % (sachant que la moyenne française est de 6 à 10 %, sur 7 familles de produits, pour la restauration collective, familiale et la distribution).
En savoir plus
Le site régional des AMAP : www.amap-aquitaine.org
APPORTS D’EXPERIENCES
Tous pour l’eau en Basse-Normandie
Diaporama en pièce jointe Idée maîtresse : être acteur de la reconquête de l’eau Problématique : engagement des agriculteurs difficiles à mobiliser sur les systèmes herbagers, avec de gros freins culturel, contextuels et professionnels. Dans un premier temps, la FRCIVAM a conduit une action de formation auprès d’agriculteurs pour les sensibiliser à l’impact de leurs pratiques sur la qualité de l’eau : comment peuvent-ils être acteurs de sa reconquête ? Cela passe par une remise en question globale à l’échelle des exploitations (augmenter les surfaces en herbe, moins consommatrices d’intrants). Huit agriculteurs se sont donc inscrits à la formation «Etre acteur de la reconquête de l’eau». L’objectif de cette formation est de faire l’état des lieux de chaque exploitation sur les résultats technico-économiques et de mettre en avant les possibilités d’évolution vers des systèmes qui préservent mieux la ressource en eau sans nuire aux revenus actuels. Le groupe a proposé d’élargir cette action en interpellant leurs concitoyens à l’occasion d’une semaine d’animations avec les enfants clôturée par un week end festif ouvert au grand public et en associant les élus des communes concernées. 400 enfants ont été sensibilisés en participant à des ateliers proposés par des acteurs de l’éducation à l’environnement et 500 visiteurs se sont déplacés le dimanche et ont participé aux activités de la journée : exposants, conférence, randonnées botaniques, spectacle ludique…
Contact
FR Civam Basse-Normandie 2, place du 8 mai 1945 14500 VIRE Tél. - Fax : 02 31 68 80 58 Mail : frcivambn@yahoo.fr
APPORTS D’EXPERIENCES
Les bons repas de l’agriculture durable en Haute-Normandie Diaporama en pièce jointe Un repas tous les 15 jours est fourni en agriculture durable et locale, depuis l’initiative lancée en 2004. Les collectivités ont à disposition une liste de produits disponibles et font un choix le mardi qui précède le repas pour une confection le jeudi. 65 fournisseurs se sont engagés, pour 385 000 repas/an. Le coût moyen du repas est de 2,14 €, avec un surcoût de 60cts pris en charge par la collectivité. Du coup, une augmentation de la fréquentation des restaurants scolaires est notée.
Méthodologie
La base du choix des fournisseurs se fait sur une charte de «bonnes pratiques» basée sur la grille IDEA comprenant des critères obligatoires : pas d’OGM ni au champs, ni dans la nourriture des animaux, produits de Haute-Normandie. Les indicateurs sont groupés en deux catégories : niveau 1 et niveau 2, et l’agrément est donné si il n’y a pas plus de 5 non conformités de niveau 1 et pas plus de 10 en niveau 2. Les dossiers de demande des fournisseurs potentiels passent devant une commission large. Une charte graphique a été créée sur les repas permettant la mise en place d’outils pédagogiques ludiques et attractifs. Le CARDERE, association d’éducation à l’environnement, a monté de nombreux ateliers avec les enfants des collèges et des lycées. Le projet concerne 100 établissements dont 60 collèges et lycées.
Contact
Les Défis Ruraux Le Bourg 76 190 Allouville Bellefosse Tél. : 02 32 70 19 50 Fax : 02 32 70 19 51 Mail : contact@defis-ruraux.fr Site : http://www.defis-ruraux.fr/
APPORTS D’EXPERIENCES
Les circuits courts alimentaires en Bretagne Diaporama en pièce jointe La démarche repose sur le développement des AMAP (82 actuellement) et de tout système permettant d’améliorer l’empreinte écologique des menus. C’est la question énergétique et environnementale globale qui préoccupe les groupes Civam et les consommateurs engagés. L’évaluation des coûts des systèmes de distributions classiques doit être menée, malgré les controverses (dont celle de Schlich, qui démontre qu’il vaut mieux acheter de la viande de moutons de Nouvelle-Zélande que de France ...). Analyse de l’empreinte écologique : plus de 50 % des effets sont dus à l’agriculture. Étude : Agro Campus de Rennes sur 3 menus Moins 30 % d’impacts pour le menu bio local par rapport à un menu classique. Le problème majeur est l’approvisionnement car l’offre est largement déficitaire : problème de conversion en bio faible, installation difficile car accès à la terre disponible difficile, poids de la pensée «filière» du système dominant qui plombe les envies, besoin de formation / vente à la vente directe. Pourtant, la Bretagne croit au développement de ces systèmes locaux, par des effets d’entraînement par le consommateur qui peut faire évoluer les pratiques locales. Il est important d’avoir cette dynamique collective pour réussir le pari de l’augmentation de la consommation de proximité et de l’installation de porteurs de projets.
Contact
FR CIVAM Bretagne 17, rue du Bas Village CS 37725 35577 Cesson Sévigné cedex Tel: 02.99.77.39.20 Fax: 02.23.30.15.75 http://www.civam-bretagne.org
- Menus 1a et 1b : tomates (a) ou pâté de campagne (b), sauté de porc (130g de viande), purée, yaourt, ananas, pain blanc (60g) Origine des aliments : menu 1a 800 km et menu 1b 50 km, sauf ananas (4800 km bateau et 1200 km camion) - Menu alternatif : salade de pâtes aux choux et carottes, sauté de porc (50g) aux légumes, purée, yaourt, pomme, pain complet (100g) Origine des aliments : 50 km
APPORTS D’EXPERIENCES
Manger bio à la cantine de l’école de Bouvron Intervenants
Marcel Verger - Maire de Bouvron et Mme de Saint-Sulpice, parent et membre de l’association «Les Petits Palais».
Présentation du projet
Bouvron est une commune rurale, située au Nord Ouest de Nantes, de moins de 3000 habitants, avec 4800 ha en agriculture, dont la spécialité comme les communes Nord de Nantes est «le petit blanc», à savoir le lait ; présence de l’usine Lactalis fabriquant du fromage et convertissant 1 million 200 milles litres de lait/an. A l’école publique Félix Leclerc, la gestion de la restauration est conduite par l’association «les Petits Palais», avec 6 parents d’élèves particulièrement mobilisés. Le projet du passage au bio à la cantine s’inscrit dans une démarche liée à l’histoire, retracée par M. le Maire : «En 1960, il fallait produire et on a su produire en masse. En 1970, il fallait produire mais aussi faire la chasse aux mauvais microbes. Quand on a su tuer tous les microbes, on s’est dit que ce serait bien de faire de la qualité. En 1980, on a produit en tuant les microbes et en faisant de la qualité certifiée ou autre, mais les crises diverses sont arrivées, et du coup, la qualité certifiée ne suffisait plus, il fallait des garanties. En 1990, création de la traçabilité et enfin, quand tout cela a été installé, on s’est préoccupé de la santé. En 2000, quand je mange, je dois avoir un bénéfice pour ma santé. L’alimentation est devenue un objet de recherche de bien-être, d’amélioration de la santé.» Aussi, la municipalité a voulu mettre l’alimentation des enfants au cœur des préoccupations avec surtout un travail particulier centré sur «l’enfant et le repas», avec un certain nombre d’actions : Dégustations conduites par des parents volontaires, des enseignants, les cuisiniers et ce, tout au long de l’année. Travail sur l’origine des aliments par des visites des fermes qui fournissent le repas ; Cuisine par les enfants avec les cuisiniers ; Convivialité entretenue avec une ambiance calme au réfectoire, avec peu de bruit ; Accompagnement pédagogique et action des enseignants en continuité, en parallèle de ce travail. Le futur consommateur-élève voit l’aliment au sein de la classe, dans la cuisine, avec le cuisinier, il sait comment il est fait et comment il est transformé. Du coté des enseignants et encadrants, des formations ont été montées pour pouvoir inscrire ce travail en projet pédagogique plus complet. Enfin, les parents ont aussi été associés avec des actions de découvertes vers eux, la création d’une AMAP (24 adhérents). Des élus de l’équipe municipale sont aussi investis sur le projet avec une sensibilisation globale au développement durable. Une charte du «bien manger» a été instaurée.
APPORTS D’EXPERIENCES
Manger bio à la cantine de l’école de Bouvron - suite «L’aliment doit être le moins dénaturé possible. Il faut travailler pour maintenir des produits goûteux et sortir du «sans goût moyen» qui doit être consensuel pour ne pas déplaire, du goût industriel moyen, pour faire une vraie éducation au bien manger. Ce qui est intéressant, c’est que les enfants consomment des aliments qu’ils ne consomment pas chez eux !»
Coût
20 000 repas servis par an, la part des familles est de 60 % du coût et 40 % pour la commune. Les familles donnent 3,02€ par repas. Le coût de revient du repas est de 5,14 € avec denrées à 1,72€, charges salariales à 2,9€ et énergie pour 0,52€. Surcoût estimé du passage en repas bio : 0,12 à 0,15€. «C’est une question d’organisation, de logistique et aujourd’hui, ce type de repas peut devenir moins cher que des repas classiques gourmands en énergie par le transport et les différentes étapes de traitements, intermédiaires etc ...».
Résultats
Succès importants, bonne participation des enfants, des familles («le pain blanc, finalement, on n’en mange plus trop à la maison !»). Et du coup, l’association a des demandes de l’école privée et de la maison de retraite pour avoir aussi ce type de repas. Problème : pas assez d’approvisionnement et s’il y a passage à plus grand, peut se poser le problème de l’accompagnement, de la gestion, de la fourniture de matière. Du coup, le restaurant devient une sorte de prestataire, ce qui est un tout autre projet et qui n’est pas défini dans les statuts de l’association «les Petits Palais».
Questions, réponses
Logistique, organisation, approvisionnement : Le cuisinier connaissait déjà un certain nombre de fournisseurs et avait une relation rapprochée avec le GAB44 qui a tenté de faire plus de lien entre les producteurs locaux et les restaurants scolaires. Sinon, pour le pain, les boulangers fournisseurs ont été interpellés. Ceux ci ont accepté de faire du pain avec le farine bio deux fois par semaine, et du coup, toute la commune profite de ce pain «nature» (pas d’appellation AB car pas la structure en transformation et pas de contrôle agréé). Transposition sur une plus grande commune : plus difficile ! Car cela repose surtout sur une expérience humaine, avec conjonction de volontés de parents, élus, cuisiniers, enseignants. Difficile à monter en très grande commune, avec en plus, la problématique des appels d’offres, des agréments pour les producteurs fermiers Ouverture aux collèges ? Est problématique pour la logistique, le changement de dimension du projet ! Le plus gros problème : l’insuffisance de producteurs en bio !
Contact
Mairie de Bouvron http://www.mairie-bouvron.fr/NewMairie2/htdocs/index.html (vie pratique, menu du restaurant scolaire, charte du «bien manger» en format pdf, photos, explications sur les «petits palais». Association «les Petits Palais» : les-petits-palais@wanadoo.fr
TABLE RONDE
La qualité pour tous de la Terre à l’Assiette : l’engagement des collectivités territoriales et des associations de terrain
Participants Mr Benoit DROUIN Président de l’ADEAS (Agriculture Durable Econome Autonome Solidaire) Civam ; Mr Marcel ALBERT Président de la Communauté de Communes du Pays des Herbiers et du canton de St Fulgent ; Mr Jean-Pierre GAUME Président d’INTERBIO Pays de la Loire ; Mr Jean-Pierre HOCQ, vice-président du Conseil Général de Vendée pour la commission action économique agriculture ; Mr Jacques COCHY, Secrétaire du Conseil Régional des Pays de la Loire, Membre de la Commission Action Economique. Point de vue de la recherche : Ronan le Velly /Université de Nantes. Animateur : Jean-Yves Morgantini, FNCivam
Ouverture du débat Philippe Cousineau, Président de la FR Civam des Pays de la Loire Rappel du contexte local : les Civam se sont toujours intéressés à de nombreux sujets autour du développement durable, dont la promotion et le développement d’une agriculture alternative. Ils ont été soutenus en cela par le Ministère de l’Agriculture via des Mises à disposition de fonctionnaires. La Région soutient aussi ces projets sur l’animation. Le GRAPEA, Civam de Vendée, est plus centré sur la thématique du développement et de la valorisation des systèmes herbagers et des énergies renouvelables. Sur ce terrain, le GRAPEA est partie prenante dans le dossier LEADER des Herbiers, car ces systèmes permettent de retrouver une eau de qualité et une alimentation également de qualité, avec en plus pour les producteurs, des garanties de résultats économiques. Par ailleurs, la démarche en agriculture durable est un bon tremplin pour aller vers l’AB. La préoccupation quotidienne, les ressources de la planète, doit être cernée par un travail d’un ensemble de partenaires et de projets. M.Albert, Maire des Herbiers, Président de la communauté de communes des Herbiers et du canton de Saint-Fulgent La communauté de communes s’est engagée dans un programme de développement durable sans attendre les Grenelles : énergie, thermographie (isolation), urbanisme avec mode de construction raisonné et orientation du logement ... 2007 : le grand challenge est le retour à la qualité de l’eau et le respect par les usagers de son usage. La problématique est un souci important de qualité de l’eau sur le bassin versant du cours d’eau «la Bultière» devant interpeller consommateurs et milieu agricole. La connaissance des pratiques agricoles dans le réseau Civam a donné un éclairage nouveau pour conforter les motivation des élus pour aller vers cette forme d’agriculture économe en intrants et donc économe en rejets. L’idée est que les démarches engagées sur le territoire des Herbiers (et globalement de la zone LEADER) soit une référence pour les autres territoires. Et en aval, la collectivité souhaite aussi la prise en charge de la question alimentaire dans les structures de restauration.
TABLE RONDE
La qualité pour tous de la Terre à l’Assiette : l’engagement des collectivités territoriales et des associations de terrain
Les objectifs poursuivis par les collectivités Marcel Albert, Maire des Herbiers : ce sont des objectifs de santé : haute qualité de l’alimentation contrôlée pour les consommateurs. Pour l’eau il y a un gros problème lié à la pollution azotée (canards, élevages…). Il est donc vital de produire, distribuer et consommer «propre». Il fait faire reconnaître la recherche de qualité et encourager les produits locaux. Jean-Pierre Hocq, Conseil Général, Vice Président Agriculture : l’eau est un thème prioritaire. Mais aussi, la santé : en créant l’institut de la santé, le Conseil Général de Vendée s’engage sur la question de la lutte contre l’obésité, un problème national (16 %). Jean-Pierre Gaume, Interbio : le bio a fait ses preuves (3 % en Pays de Loire) avec un objectif de 6 % en 2012. Il faut revenir à l’assolement sans pesticides et avec des légumineuses pour un bénéfice économie/environnement et une transmission aux générations futures. Jacques Cochy, Secrétaire du Conseil Régional des Pays de la Loire, Membre de la Commission Action Economique : l’objectif est d’intégrer la qualité de l’eau et des aliments dans un objectif d’éco-région sachant que la politique agricole de la région pèse pour 20 millions d’euros contre 700 millions d’euros pour la PAC. Les régions participent politiquement par l’association des régions. Il faut chercher à atteindre les objectifs fixés pour 2015 par la loi sur l’eau inciter à la production agricole plus équitable, avec des agriculteurs plus nombreux. Benoît Drouin, administrateur FRCivam Pays de la Loire et agriculteur bio : la démarche AD est une AD, économe, autonome et solidaire. C’est produire pour nourrir. C’est aussi une démarche globale qui inclus la qualité de l’environnement, de l’eau, de l’air, de l’humain (emplois et qualité de vie), de l’énergie. C’est une démarche globale avec progression par escaliers. Questions de la LPO M.Pacquereau : Les dégâts liés à la pollution sont énormes du fait des excès minéraux, de la chimie de synthèse (les normes datent des années 80 et n’ont aucune valeur scientifique), des perturbateurs endocriniens ayant surtout un impact sur des jeunes enfants et avec une problématique de crise sanitaire. De 2000 à 2010, les cancers ont augmenté très fortement. L’objectif est d’aller vers des cycles naturels !
TABLE RONDE
La qualité pour tous de la Terre à l’Assiette : l’engagement des collectivités territoriales et des associations de terrain Actions et partenaires Marcel Albert, Maire des Herbiers : faire du court terme avec un contrôle immédiat. Agir sur le consommateur : changer les pratiques. Les moyens : 1) Groupe de travail : les collectivité doivent s’appuyer sur les compétences et contrôler les résultats des actions engagées : création du groupe d’action local (GAL) avec des représentants locaux de diverses structures : «Si il faut supprimer les intrants, allonsy et accompagnons suffisamment pour que le plus grand nombre entre dans la démarche d’amélioration des méthodes. Il faut trouver les méthodes pour que le plus grand nombre ait envie de suivre». Une campagne de sensibilisation sur la qualité doit être mise en place. 2) Valoriser les produits et les vendre avec valeur ajoutée pour que les agriculteurs vivent de leurs productions donc faire des actions auprès des particuliers pour encourager la consommation locale. «Il faut user de convictions fortes pour convaincre son voisin !». Jean-Pierre Hocq, Conseil Général, Vice Président Agriculture : Objectif d’économie/environnement. Les partenaires sont les Chambres Agricoles, les collectivités et les citoyens. Actions sur la qualité de l’eau : bandes enherbées, haies sur talus, pièges à nitrates, AB pour favoriser la transition, programme hydraulique des milieux aquatiques, entretien des canaux, souhait de cultures non OGM et une mise en place de contrôles. Jean-Pierre Gaume, Interbio : la restauration collective avec une contrainte forte sur l’offre insuffisante. Il faut donc augmenter la production bio. Jacques Cochy, Secrétaire du Conseil Régional des Pays de la Loire, Membre de la Commission Action Economique : actions sur les expérimentations agro-environnementales, objectifs de zéro pesticides en communauté, plan végétal environnement : achat de matériel sans herbicide, grille d’analyse du développement durable, projet Grandes cultures économes, chambres consulaires en développant les liens des Chambres avec les bios et Civam, signes de qualité, restauration en lycée non OGM, guide consommer sans OGM en Pays de Loire (voir site internet). Moyens : des actions massives en restauration collective ; des correctifs à faire sur l’AB dans les programmes. Rappel : le plan « agriculture biologique horizon 2012 », par annonce en juin 2008 par Jean Louis Buër, prévoit «d’introduire dans toutes les formations de l’enseignement agricole, un enseignement centré sur l’agriculture biologique, tant au niveau de l’enseignement professionnel agricole que de l’enseignement général et d’intégrer celui ci aux référentiels de formation initiale et de la formation continue de l’EA». Mais pour le moment, rien de plus que cette belle intention !
TABLE RONDE
La qualité pour tous de la Terre à l’Assiette : l’engagement des collectivités territoriales et des associations de terrain
Jean-Yves Morgantini : liens des régions avec l’AD ? L’Etat ne fait pas son travail. L’Association des Régions de France renvoie vers l’Etat. Cela a été fait en Bretagne mais pas en Pays de la Loire. Benoît Drouin, administrateur FRCIVAM Pays de la Loire et agriculteur bio : il faut encourager les systèmes intermédiaires. La SFEI est un moyen d’accéder à la bio en 5 ans. Il y a aussi le projet Grandes Cultures dans 4 régions. Question sur les pièges à nitrates : en Vendée, les agriculteurs passent des herbicides. Le contrôle est insuffisant ! Jacques Cochy, Secrétaire du Conseil Régional des Pays de la Loire, Membre de la Commission Action Economique : la limite Etat/Région est très politique. La Région soutient la bio et le parrainage à l’installation. Jean-Pierre Gaume, Interbio : réserver l’AB aux circuits courts. Marcel Albert, Maire des Herbiers : Sur la commune, la surface en bio en magasin a progressé de 50 m² en 1990 à 600 m² en 2008.
Synthèse de la table ronde Ronan le Velly /Université de Nantes L’agriculture alternative est très visible sur le terrain. Le modèle est d’être autonome, économe et écologique. Des relations sont nécessaires entre les maillons. Existe-t-il une opposition alternatif/conventionnel? En réalité alternatif et conventionnel s’hybrident. Il est important de ne pas tomber dans des logiques faciles du «local is beautiful».
MERCREDI 29 OCTOBRE
Perspectives et développement 9h : 3 ateliers thématiques 1. Nouveau public des groupes Civam et nouvelles attentes sociales Animation S. Robert, FNCivam 2. Changement des systèmes agricoles et poids des collectivités territoriales : impulsions, blocages... Animation : P. Cousinié, FNCivam 3. Comment construire une relation partenariale avec ses financeurs? Animation : S. Villard, FNCivam
11h30 : Restitution des ateliers et synthèse des journées 12h : Clôture des assises Après-midi : Visite (facultative) d’un site
ATELIER Nouveaux publics des groupes Civam et nouvelles attentes Problématique abordée
Les Civam ne sont pas épargnés par la mutation du monde rural et par l’évolution de ses acteurs. Quels sont ceux qui se tournent aujourd’hui vers les Civam? Comment participent -ils à la dynamique du mouvement? Quelles sont leurs attentes? Comment le réseau peut-il y répondre? Quelles adaptations sont nécessaires? Quels sont les bénéficiaires de ces évolutions?
Synthèse des échanges de l’atelier
Les nouveaux publics des Civam reflètent l’évolution de la société et de ses attentes : ils sont préoccupés par les enjeux du développement durable et notamment par les modes de consommation territorialisés qui en découlent. Tels qu’ils ont été identifiés, ces nouveaux acteurs peuvent se résumer en trois groupes: - les collectivités : conscientes des enjeux de développement durable, elles cherchent à mettre en oeuvre des politiques environnementales en préservant et valorisant les territoires. L’introduction de produits d’agriculture biologique ou durable en restauration collective, l’éducation à l’environnement ou à l’alimentation de qualité, le retour à la traction animale y compris en contexte urbain , ... sont plusieurs exemples de thématiques communes et maintenant récurrentes à toutes les régions. - les porteurs de projets dits ‘innovants’ ou atypiques : les projets sont multiples et les porteurs de projets ne correspondent pas uniquement au stéréotype du ‘maraîcher bio’ . Il s’agit, dans la plupart des cas, de création d’activité hors cadre familial, débouchant sur la vente directe. - les consommateurs : ils interpellent directement le réseau lorsqu’ils souhaitent privilégier les achats en circuits courts, en vente directe, ou cherchent simplement à être mis en contact avec des AMAP, ou à en constituer. Globalement, les nouveaux publics recherchent des savoir-faire, ils contactent le réseau pour ses compétences et le considèrent parfois comme un simple prestataire de services, ignorant l’esprit militantiste qui fut à l’essor du mouvement. Est-ce pour ces raisons que les nouveaux acteurs ne sont pas toujours bien impliqués dans la dynamique associative et qu’ils ont parfois du mal à trouver leur place dans ses instances politiques? Parallèlement, ces nouveaux champs d’activités élargissent la lisibilité du réseau. Il n’est pas toujours facile d’en affirmer la cohérence devant la diversité de actions émergentes; cela suppose, pour les animateurs, de repositionner en permanence les valeurs du mouvement auprès de l’ensemble des adhérents. Des mutations s’opèrent également dans les relations entretenues avec les partenaires financiers pour lesquels l’identité du réseau évolue aussi avec la prise en compte des attentes sociétales, et les réponses apportées par les Civam. En effet, les attentes liées aux nouveaux enjeux territoriaux s’inscrivent plus facilement dans la logique d’appels à projets des financeurs locaux et la sensibilisation des élus, grâce à leur proximité, est possible. En revanche, il est souvent plus difficile de valoriser intégralement les actions initiées localement dans les dispositifs de financement nationaux ou européens pour lesquels le contact avec les décideurs n’est pas envisageable. Comment les Civam peuvent-ils rester force de propositions auprès des partenaires financiers et institutionnels? Comment peuvent-ils préserver leur identité et leurs fondamentaux face à l’évolution de leurs publics et des politiques? Comment peuvent-ils se positionner comme étant des lieux d’échanges et de confrontation d’idées innovantes devant l’évolution du monde rural? Toutes ces questions peuvent sans doute se résumer en une seule : Comment revenir ou conserver cette démarche d’éducation populaire qui est à la base du mouvement?
ATELIER Comment impulser un changement avec l’aide des collectivités ? Pourquoi s’adresser aux collectivités ?
Parce que nous avons besoin de reconnaissance, de financement. Elles ont un pouvoir décisionnel (partenaire technique et force de proposition) et d’information et rôle de relais. Nouvel intérêt et réappropiation de la question agricole : c’est un sujet d’intérêt nouveau pour la plupart des collectivités, compte tenu de l’évolution du rôle de l’agriculture. Prise de conscience de la société représentée par l’économie locale.
Quelles thématiques de sensibilisation pour développer l’AD ?
Nous devons nous imprégner des enjeux recensés par les collectivités, pour que nos projets rentrent bien dans l’engrenage. Parmi les enjeux qu’on retrouve le plus fréquemment comme préoccupation des collectivités, il y a la qualité de l’eau, l’emploi local, la mise en valeur du patrimoine, le souci de respecter la réglementation, la valorisation des ressources territoriales, l’efficacité énergétique, l’alimentation/santé, l’attente des consommateurs/produits locaux, la biodiversité, la restauration collective, l’éducation.
Quels sont les freins ?
Nous devons avoir présents à l’esprit nos handicaps, en préparant cette interpellation des collectivités. Il y a comme handicaps d’abord le maintien de la main-mise de la pensée des institutions «officielles» qui représentent l’agriculture. Puis la difficulté à s’extraire des seuls aspects agricoles. Puis notre façon de parler de nos projets. Enfin un manque relatif de connaissance des collectivités.
Objectifs
Identifier les problèmes locaux/environnement. Répondre aux enjeux locaux : installation, accompagnement, création d’activité… Démontrer nos spécificités et capacités à innover. S’adapter au langage des collectivités (vocabulaire) Construire des problématiques de l’AD. Créer un argumentaire pour porter l’AD auprès des collectivités. En neutralisant dans la mesure du possible les vieux réflexes d’alignement sur les positions «officielles» du monde agricole. En étant présent dans les lieux d’échanges et de débats, colloques, séminaires, assises… En créant des évènements avec les élus. En organisant une veille en préambule à un argumentaire. En donnant à l’occasion à nos interlocuteurs des arguments pour leur usage propre. Enfin en cernant bien les sujets à enjeux multiples, tels que l’installation.
ATELIER Relation partenariale et financeurs
Les Civam font appel à des financeurs très variés. Certains avec un panel plus large que d’autres. Nous sollicitons ces financeurs au travers des appels à projets, des prestations de services, des demandes de subventions, des emplois tremplins, des apports en nature, etc. Toutes ces demandes aboutissent suite à des relations professionnelles, de confiance voire amicales, que l’on a établies. Ces relations se font à 3 échelles différentes : humaine, politique ou encore territoriale. Pour exemple de relation territoriale les Civam du Haut-Bocage en Poitou-Charentes ont écrit les fiches LEADER de leur Pays «mais ça veut pas dire que tout se passera bien» temporise l’un des animateurs… Ainsi construire des relations partenariales avec nos financeurs passe par plusieurs «techniques» : - Travailler avec les élus sur leur politique et les prendre au mot. Mais cela nécessite aussi de faire comprendre notre rôle, nos actions et montrer que l’on représente une force d’initiative et d’expérimentation. - Inviter les élus et financeurs pour qu’ils s’impliquent dans le projet qu’ils participent pour leur montrer que ce ne sont pas des «portes monnaies à pattes». - Déposer nos dossiers auprès de différentes directions dans les Conseils Régionaux. - Etablir des relations de confiance et être pertinent, pour cela le travail en binôme (administrateur+animateur) est une bonne stratégie. - Faire ce qu’on dit et dire ce qu’on fait !!! - Enfin quand on dépose un dossier avec différentes copies que l’on indique dans le courrier d’accompagnement, faire un exemplaire pour le Président + l’élu référent + l’élu avec qui on est en bons termes + une pour les différents groupes politiques + une pour le Président de Pays où se fera l’action s’il y a lieu.
EN IMAGES...
Pendant ces 3 journées, nous avons pu profiter des services de restauration de «La toque Jaune». François Houée, «cuisinier ambulant» avait pris au préalable contact avec différents agriculteurs et maraichers de Vendée afin de nous proposer des menus préparés essentiellement avec des produits locaux (fermiers et/ou bio) : viande, laitage, légumes, fromage, vin… La disponibilité et l’adaptation de ce genre de structure nous a mis en adéquation avec le thème des assises nationales «la qualité pour Tous de la Terre à l’Assiette». Une organisation démontrant qu’il est possible de mettre en place une restauration collective de qualité avec des produits du Terroir lors de telles manifestations…
Gérard Vialle, directeur FNCivam
Stéphane Bétard, Pdt GRAPEA
Denis Gaboriau, pdt FNCivam
Philippe Cousineau, pdt FR PDL
Didier Boursier, admin Grapea Jean-Luc Chancelier, admin Grapéa
Christophe Tréhet, rédac chef de TRI
Amandine Desestables, WWF
Jean-Yves Griot, Cohérence
Fabrice Bouin, pdt FR BasseNormandie
Julien Taunay, CAB Pdl
Jean-Marie Lusson, RAD
Sandrine Théreaux, FR BN
Fabienne Bois, FR BN Equipe TV Web Vendée
Gilles Bridier, FR BN
Nicolas Buyse, FD 31
Matthieu Meyzeaud, admin FR Limousin
Guy Trumeau, admin Fncivam
Matthieu Laur, stagiaire
Michael Charriot, FNCivam
Sophie Tabourel, FR MiPy
Laure Chazelas, FR Limousin
Nathalie Colin, chargée de com, FNCivam
Jean Eudes Sylla, FR Auvergne
Corinne Mellet Esnouf, FR Auvergne
André Chalopin, FNCivam
Elodie Bonnette, FR Auvergne
Julien Grayo, ADAR
Nathalie Cousineau, auditrice
Claire Texier, FD Ardèche
Manuel Marcos, étudiant Univ Nantes
Réjane Morgantini, FR Rhônes Alpes
Pauline Chauveau, FD Drôme
Jean-Marc Bureau, admin FR PDL
Yves Poulain, FR Cuma PdL
Jean-Yves Piveteau, Ardear PdL
Maryvonne Blin, admi FR PDL
Gérard Poisson, com com Nozay
Daniel Bremont, CFPPA Nozay
Daniel Vigier, admin Auvergne
Paul Vieille, admin FD Grapea
Stéphane Hanquez, Chambre d’Agri 85
Christian Pacteau, LPO
Christine Gain-Turpin, ADASEA 85 Ghislaine Bourgeais, FD53
Laurence Guibert, FD44
Jean-Claude Marchand, AFOCG 85
Yannig Jaouen, Civam AD 49
Véronique Rebholtz, coordonatrice FNCivam
Didier Lorioux, pdt FR Limousin
François Pelatan, AMAP Aquitaine
Serge Vilard, FNCivam, commission SAT
Philippe Cousinié, FNCivam, commission Agriculture Durable
Delphine Costomiris, Civam Valençay
Béatrice Martin, FR PoitouCharentes
Philippe Cousinié, FNCivam, commission Valérie Uzanu, Agriculture Durable FNCivam, commission formation Rémi Bernard, admin FR Poitou Charentes
REVUE DE PRESSE
PARTICIPANTS Buyse Nicolas Tabourel Sophie Serrier Michel Castel Raphaële Abbespuy Christian Mellet Corinne Sylla Jean Eudes Bonnette Elodie Vigier Daniel Admin Manou des Champs Bois Fabienne Bridier Gilles Théreaux Sandrine Bouin Fabrice Deniaux Xavier Boudeau Ludovic Cousineau Philippe Bétard Stéphane Raiffault Christine Pineau Hélène Jaouen Yannig Bureau Jean Marc Beaujard Yannick Drouin Benoit Leroux Marie Line Launay Céline Charpentier Julie Bourgeais Ghislaine Chauvin Loïc Guibert Laurence Renaud Jérémy Guitton Dominique Soulard Joseph Bidau Chrystelle Morgantini Réjane Chazelas Laure Meyzeaud Matthieu Heuze Stéphanie Caquineau Bernard Conteau Cédric Manceau Nicolas Gautier Pierre Morineau Jacques Chapleau Francky Didier Boursier
FDCivam 31 FR Midi Pyrénées Admin FNCivam Civam Semailles Admin Midi Py FRAuvergne FR Auvergne FRAuvergne FR Auvergne Admin FNCivam FRBasse Normandie FRBasse Normandie FRBasse Normandie Admin FNCivam Grapéa Civam FRCivam PDL Admin FR PDL Admin FR PDL Formatrice FRCivam PDL Civam AD 49 Admin FR PDL Adeas civam Admin FR PDL Adeas Civam Civam bio 53 FR Pays de la Loir FDCivam 53 FDCivam 53 FD 44 FR Pays de la Loire Admin FR PDL FR Pays de la Loire FR Pays de la Loire FR Rhone Alpes FR Limousin Admin FRLimousin Les Défis Ruraux Civam Haut Bocage FR Pays de la Loire FR Languedoc Admin GRAPEA RAD Admin GRAPEA Admin GRAPEA
Liaigre Thomas Gazeau Marie Trumeau Guy Daneau Alain Villard Serge Cousinié Philippe Chariot Michaël Laur Matthieu Colin Nathalie Morgantini JY Robert Sylvie Vialle Gérard Uzanu Valérie Rebholtz Véronique Keita Awa Gizard Carine Gaboriau Denis Lorioux Didier Chalopin André Demarguerye Alexis Mallet Mathieu Martin Béatrice Bourreau Jean Marie Feret Marine Grayo Julien Costomiris Delphine Mery Hubert Aubrée Pascal Bricet Gérard Balbot Jean C Lusson Jean Marie Falaise David Chauveau Pauline Trehet Christophe Pelatan françois Copelli Chloé Mysliwiec Laure Bellour Jean C Brosset Denis Vrignaud JL Biteau Antoine Morineau Marie Jolly Michel Vieille Paul Marcos Manuel Texier Claire
Civam Haut Bocage Civam Haut Bocage Admin FRCentre MAD FNCivam MAD FNCivam MAD FNCivam MAD FNCivam Stagiaire MAD FNCivam MAD FNCivam MAD FNCivam MAD FNCivam MAD FNCivam FNCivam FNCivam FNCivam Admin FNCivam Admin FNCivam Admin FNCivam FR Poitou Charentes FR Poitou Charentes FR Poitou Charentes GDCivam GDCivam ADAR Civam Valencay Admin Valencay FR Bretagne Admin FR Bretagne Admin FNCivam RAD RAD FD Drome ADIR Agrobio Bearn stagiaire FDCivam 44 Gradel Admin GRAPEA Admin GRAPEA Admin GRAPEA FD 53 Admin GRAPEA Admin GRAPEA Etudiant FD Ardeche
HORS RESEAU Thune Virginie Com’ com’ du Pays des Herbiers Launay Jean Louis Com’ com’ du Pays des Herbiers Guilleminault Aude Com’ com’du Pays des Herbiers Albert Marcel Com’ com’ du Pays des Herbiers Robineau Hervé Com’ com’ du Pays des Herbiers Guillon Marie Christine Com’ com’ du Pays des Herbiers Cousineau Séverine Particulier Poisson Gérard Com’ com Nozay Griot Jean Yves Cohérence Draun Christian Asso de la terre à l’assiette Poullain Yves Union CUMA Valin Anne Mairie de la Roche Sur Yon Taunay Julien CAB Marchand Jean Claude Afoc G Hanquez Stephane Chambre d’agri 85 Buchet Daniel Chambre des métiers Bremon Daniel CFPPA Nozay Raymond Guy Fertiv’ eveil Boisseau Patrick Fertiv’ eveil Albert PH Fertiv’ eveil Corgnet Mathilde Geo Agro Réseaux Piveteau Jean Yves Confédération Paysanne Despré Myriam Mairie de la Roche Sur Yon Mercier Marie claire Mairie de la Roche Sur Yon Francois Houée La Toque Jaune Corgnet Mathilde Geo Agro Bossard Vincent Vendee Eau Animateur BV Hamon Malika Vendee Eau Animateur BV Mounereau Laurent Vendee Eau Animateur BV Cereyjo Patricia Mairie de la Roche+ Conseil Régional Bodin Jacqueline Ville Cerizay Verger Marcel Maire de Bouvron Isabelle St Sulpice Association les petits palais Bodin Jacqueline Ville Cerizay Evron Christian L’Avenir Agricole Jaunet Philippe CAB Le Velly Ronan Université de Nantes Gacheneau Rémy Interbio Menanteau Denis GEDA les Herbiers Desnouhes Laurent CPIE Sèvre et Bocage Heraub Marcel FEVE Zahau Christian FEVE Bousseau jeannine Adjointe au Maire des Herbiers Pacteau Christian MDRGF-LPO Gain Christine ADASEA Desetables Amandine WWF
REMERCIEMENTS A tous les partenaires de l’organisation
Communauté de Communes des Herbiers et du Canton de Saint-Fulgent Conseil Général de Vendée, Conseil Régional des Pays de la Loire, Europe, MSA
Vendée Web TV - Reportage en ligne sur les assises http://www.vendee-web-tv.fr/video.php?video=258.wmv La Toque Jaune L’espace Herbauges
Au réseau Civam des Pays de la Loire, à ses animateurs, administrateurs et adhérents ! FR Civam Pays de la Loire FD Civam 53 FD Civam 44 GRAPEA 85 ADEAS Civam 72 Civam AD 49 A la FNCivam, ses administrateurs, salariés et MAD.
Aux intervenants Communauté de Communes des Herbiers et du Canton de Saint-Fulgent Conseil Général de Vendée Conseil Régional des Pays de la Loire Mairie de Bouvron Amap Aquitaine FR Civam Basse-Normandie Défis Ruraux FR Bretagne Civam Haut-Bocage Grapea Civam AD49 FR Civam Rhône-Alpes Interbio Pays de la Loire Synthèse et mise en page : N. Colin, FnCivam, nov 2008
A tous les partenaires qui ont proposé leur documentation L’ADIR et la revue Transural Initiatives Le réseau Inpact Le Celavar Le CFSI (Comité Français de Solidarité International) La campagne Alimenterre Le RAC (Réseau Action Climat) L’ADEME