Anticipations-hebdo.02.08.2010

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Direction de la Recherche Economique –

Auteurs : Zouhoure Bousbih, Stéphane Pignon et Philippe Waechter

LES 3 POINTS ESSENTIELS POUR LA SEMAINE DU 2 AU 8 AOUT 2010

Kyrielle d'enquêtes PMI, ISM lundi et mercredi. Les chiffres sont très attendus après les inquiétudes provoqués par ceux de juin. Réunions de la BoE et de la BCE. Plus que le niveau des taux ce sont les orientations à moyen terme qui seront attendues Indices de commandes à l'industrie et production industrielle au cours de la semaine en Allemagne et en Angleterre MACROECONOMIE – CE QU'IL FAUT RETENIR DE LA SEMAINE DU 26 JUILLET AU 1ER AOUT 2010

Le PIB américain est ressorti à +2.4 % en T2 après 3.7 % en T1 (la série a été révisée depuis le 1er trimestre 2007. Par rapport au T4 2006, le PIB ne progresse plus que de 0.6 % contre 1.36 % auparavant. Le chiffre du T1 2010 a été revu à la hausse de 1 point).

Sur un an l'activité progresse de 3.2 % et l'acquis pour 2010 est de 2.5%. C'est la demande interne qui a tiré l'activité vers le haut. Au sein de celle-ci c'est l'investissement qui a eu l'impact le plus marquant.

L'investissement des entreprises mais aussi l'investissement de structure (bureaux, centre commerciaux) qui redémarre enfin et investissement logement qui bénéficie de l'impact à la fin du T1 et au début du T2 du crédit d'impôt. La contribution de la consommation s'est réduite par rapport à celle observée en T1 Le commerce extérieur a eu une contribution très négative. Le détail indique une hausse beaucoup plus rapide des importations par rapport à T1. Les exportations progressent au même rythme qu'en T1. A noter la très forte augmentation (+51.7%) des importations de biens d'équipement en T2 (contre 15.5 en T1). Les producteurs US n'ont pas pu satisfaire à la demande. Les stocks contribuent plus qu'attendu avec 1%. Comme le montrent les graphiques de la page 4 l'économie américaine n'a pas encore comblé le gap créé par la récession. C'est la 1ère fois depuis la seconde guerre mondiale que le niveau de l'activité du point haut du cycle précédent n'est pas dépassé 1O trimestres après le début de la récession. Cela traduit clairement une consommation insuffisante par rapport à ce qui était généralement observé depuis 1947 (3ème graphique page 4). Cela pose alors deux questions : 1 - la forte progression de l'investissement est probablement davantage liée à l'accroissement de la profitabilité qu'à l'anticipation d'une demande durablement robuste. 2 – Si la consommation n'accélère pas, l'économie ne disposera que d'une croissance réduite qui se traduira par un taux de chômage durablement plus élevé. On voit que ces deux questions sont complémentaires. Un soutien budgétaire supplémentaire à l'activité et des mesures de quantitative easing sont souvent évoqués pour redonner de l'allant à cette économie. L'objectif serait alors de soutenir la demande (consommation principalement) pour enclencher des relais de croissance et retrouver une allure de l'activité qui inciterait les entreprises à investir et à améliorer la dynamique de l'emploi. En outre, et au regard des propos tenus par Bernanke on ne peut pas exclure que cette politique s'accompagne d'une phase de "quantitative easing" avec monétisation de tout ou partie de la dette publique achetée. L'objectif serait alors de changer les anticipations des acteurs économiques afin de réduire le taux d'intérêt réel ex ante. Le but serait de relancer l'activité et de réduire le risque de déflation. (cf. le 1er point dans le paragraphe sur les marchés financiers). Le succès d'une telle opération n'est cependant pas garanti. Les ménages sont inquiets comme l'indiquent les enquêtes de confiance du mois de juillet. Cette perception par les ménages de leur environnement ne reflète plus un choc perçu comme temporaire qu'une baisse d'impôts peut éliminer. Le choc perçu par les ménages est plus long à se résorber, plus persistant. En conséquence, l'inversion de leurs anticipations ne pourra pas être aussi rapide et une petite baisse d'impôts serait insuffisante pour les rassurer et les inciter à dépenser davantage. Le taux d'inflation en zone Euro est remonté à 1.7 % en juillet selon l'estimation flash d'Eurostat contre 1.4 % en juin. Cette accélération reflète en grande partie, mais pas tant que cela finalement, l'impact des hausses de TVA en Grèce et en Espagne. Dans chacun des 2 pays la TVA a augmenté de 2 points au 1er juillet. Regard critique du FMI sur la politique budgétaire française. Les expériences passées n'ont pas permis la construction d'une crédibilité forte de celle-ci. Les hypothèses faites sur la croissance des prochaines années semblent très optimistes pour le FMI qui reste sur une croissance de 2.1% au maximum (en 2015) dans son modèle de référence et qui retire entre 0.1 et 0.3 % de croissance à ce modèle lorsqu'il y a consolidation budgétaire. On est loin des 2.5% avec consolidation budgétaire du plan présenté par C.Lagarde. Le papier du FMI sur la France est disponible sur le site du FMI www.imf.org . A noter qu'il y a deux papiers publiés récemment. Ils sont complémentaires. Les papiers dits Article IV donne le diagnostic conjoncturel sur la France. L'autre papier dits "Selected Papers" fait le point sur des aspects plus précis. Il y a là un chapitre sur la politique budgétaire de la France qui est intéressant. Il permet effectivement de s'interroger sur la construction de la crédibilité de la politique budgétaire française.

MARCHES FINANCIERS – CE QU'IL FAUT RETENIR DE LA SEMAINE DU 26 JUILLET AU 1ER AOUT 2010

Papier

intéressant de James Bullard sur les équilibres de la politique monétaire. Il indique que dans les modèles habituels de la politique monétaire (ceux retenant la règle de Taylor), il y a deux équilibres. L'un avec un taux d'intérêt et un taux d'inflation positif, l'autre avec un taux d'inflation négatif et un taux d'intérêt de la banque centrale proche de 0%. Bullard indique que les analyses qui sont généralement faites permettent d'exclure l'équilibre de déflation parfois de façon ad'hoc. Cet équilibre rejeté est celui qui peut caractériser l'économie du Japon. Bullard insiste indiquant qu'un équilibre de ce type ne pouvait pas être spontanément exclu. Il indique alors que la formulation par la Fed d'un taux d'intérêt très bas pendant très longtemps peut conditionner les anticipations des acteurs économiques et faire converger l'économie vers cet équilibre non souhaité. Pour éviter ce phénomène il recommande l'adoption d'un quantitative easing c'est-à-dire l'achat d'obligation d'Etat par la Banque Centrale. Ce papier fait ressortir l'idée qu'un équilibre de déflation pourrait éventuellement caractériser l'économie américaine. Le taux d'intérêt à 10 ans aux USA est ressorti à 2.91 % vendredi 30 juillet. Un tel niveau reflète une économie au sein de laquelle les anticipations d'inflation sont très réduites et ou des interrogations demeurent sur le rythme de la croissance potentielle. L'enquête trimestrielle de la BCE auprès des banques commerciales fait ressortir un durcissement des conditions de crédits pour les entreprises que celles-ci soit petite ou grande. Ce changement après une longue phase d'assouplissement des conditions de crédit est une mesure de l'impact qu'a pu avoir la crise de liquidité du printemps sur le comportement des banques. Les autres critères conditionnant les conditions de crédit ont en revanche été moins contraignants. On notera que la demande de crédit s'est améliorée reflétant principalement une activité nécessitant des financements de fonctionnement (BFR). Les demandes pour des crédits d'investissement ou de fusions et acquisitions restent réduites. Du côté des crédits aux ménages on ne note pas un durcissement mais un arrêt de l'assouplissement. La demande de crédit est aussi repartie à la hausse, notamment sur l'immobilier. Dans un papier, un Article IV, le FMI s'interroge encore sur la solidité du système bancaire américain. Il le considère plus robuste qu'il y a un an mais craint qu'il ne soit pas encore suffisamment solide pour supporter et faciliter une reprise via le crédit. Direction de la Recherche Economique

Anticipations Hebdo – 2 Août 2010

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MARCHE DES ACTIONS AU 30 JUILLET 2010 Cours

Sur un an (clôture)

31/12/09

30/07/10

Min

Max

CAC 40

3936.33

3643.14

3331.29

DAX

5957.43

6147.97

5201.61

EuroStoxx

2964.96

2742.14

FTSE

5412.88

SNP 500 Nasdaq Nikkei 225 MSCI Emerging USD MSCI World USD

Var. en monnaie locale

Variation en euro

1 an

YTD

1s

1 an

YTD

1s

4065.65

6.04

-7.45

1.00

6332.10

14.69

3.20

-0.30

2488.51

3017.85

3.29

-7.52

0.85

5258.02

4608.36

5825.01

13.52

-2.86

-1.03

16.37

3.75

-0.99

1115.10

1101.60

979.73

1217.28

11.64

-1.21

-0.10

20.50

8.80

-1.70

2269.15

2254.70

1930.84

2530.15

13.63

-0.64

-0.65

22.65

9.43

-2.25

10546.44

9537.30

9081.52

11339.30

-6.18

-9.57

1.13

11.72

6.99

0.22

989.47

991.41

819.83

1047.51

18.94

0.20

1.02

28.38

10.35

-0.61

1168.47

1124.83

1033.74

1241.70

8.28

-3.74

0.66

16.88

6.02

-0.96

MARCHE DES TAUX D'INTERET AU 30 JUILLET 2010 Taux d'intérêt au 30 Juillet 2010 Niveau Banque Centrale

USA Zone Euro

10 ans

3 mois

2 ans

10 ans

Banque Centrale

0.55

2.94

-0.039

-0.050

-0.080

0 – 0.25

0.25

1.14

3.85

0.8

2.672

0.011

0.052

-0.033

1.00

0.7

1.23

3.34

0.000

-0.094

-0.106

0.50

0.65

1.29

4.11

0.000

-0.001

0.008

0.10

0.46

0.137

1.28

3 mois*

2 ans

0 – 0.25

0.454

1.00

0.896

0.5

0.8

0.872

3.416

0.10

0.380

0.138

1.073

UK Japon

ECART DE TAUX

3 mois* (30/07/10)

USA – Zone Euro

-0.44 (-0.39) §

UK – Zone Euro

-0.1 (-0.08)

Taux de référence 31 Décembre 2009

Variation sur la semaine

2 ans (30/07/10) -0.25 (-0.15)

§

0.07 (0.22)

* Le taux à 3 mois est le taux interbancaire,

§

10 ans (30/07/10))

§

§

3 mois

2 ans

10 ans

3 mois (31/12/09)

2 ans (31/12/09)

10 ans (31/12/09)

0.27 (0.32)

§

-0.45

-0.09

0.51

0.74 (0.82)

§

-0.05

0.06

0.77

semaine précédente

MARCHE DES CHANGES, OR ET PRIX DU PETROLE AU 30 JUILLET 2010 Cours 31/12/2009

Variation

30/07/10

1 Semaine

YTD

1 an

Euro – Dollar (var. + hausse de l'euro)

1.4347

1.303

1.64

-9.2%

-7.36

Euro – Yen (var. + hausse de l'euro)

133.57

112.901

0.90

-15.5%

-16.02

0.888

0.835

-0.27

-6.0%

-2.05

Euro – Sterling (var. + hausse de l'euro)

92.1

86.700

-0.52

-5.9%

-8.88

Dollar – Sterling (var. + hausse sterling)

1.615

1.566

1.67

-3.0%

-5.03

Dollar – Yuan (var. + hausse du dollar)

6.827

6.774

-0.09

-0.8%

-0.85

Dollar

77.4

77.31

0.17

-0.1%

11.22

Euro

53.95

59.34

-1.44

10.0%

20.05

Dollar

1096

1175.47

-1.29

7.3%

26.39

Euro

763.90

902.29

-2.88

18.1%

36.43

Dollar – Yen (var. + hausse du dollar)

Prix du baril de Brent Prix de l'Once d'or

Direction de la Recherche Economique

Anticipations Hebdo – 2 Août 2010

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Indicateurs Financiers au 30 Juillet 2010 Taux d'intérêt - Zone Euro

Taux d'intérêt - USA 6

6

5

10 ans

2 ans

3 mois

Fed Funds

5

4

4

3

3

2

2

1

1

0 janv 08

0 janv 08

10 ans 2 ans 3 mois Refi

mai 08

sept 08

janv 09

mai 09

sept 09

janv 10

mai 10

mai 08

sept 08

Taux d'intérêt - Angleterre

janv 09

mai 09

sept 09

janv 10

mai 10

Taux d'intérêt - Japon

7

2 10 ans 3 mois

1.8

6

2 ans Taux BoJ

1.6 5

1.4

4

1.2 1

3

0.8

10 ans 2

0.6

2 ans

0.4

3 mois

1

0.2

Taux BoE 0 janv 08

mai 08

sept 08

janv 09

mai 09

sept 09

janv 10

0 janv 08

mai 10

mai 08

Pente de la courbe des taux (10 ans - 2 ans)

janv 09

mai 09

sept 09

janv 10

mai 10

Ecart de taux d'intérêt : USA - Zone Euro

3.5

1.5

3

Zone Euro

2.5

Etats-Unis

1 0.5

Angleterre

2

Japon

1.5

0 -0.5

1 0.5

-1

0

-1.5

-0.5 -1 janv 2007

juil 2007

janv 2008

juil 2008

janv 2009

juil 2009

janv 2010

juil 2010

Taux à 10 ans -2 Taux à 2 ans -2.5 janv 2007 juil 2007 janv 2008 juil 2008

Marchés Boursiers - Base 100 eau 31 décembre 2008

janv 2009 juil 2009

janv 2010 juil 2010

Marchés Boursiers - Base 100 au 31décembre 2008

140

210

130

190

120

170

110

150

MSC I World en USD MSC I Emergent en USD

130

100 Standard and Poors' en dollars Nikkei en yens EuroStoxx en euros FT 100 en sterlings

90 80 70 janv 09

avr 09

juil 09

oct 09

janv 10

avr 10

110 90 70 janv 09

juil 10

Parité de l'Euro

1.6

sept 08

Face au dollar

1.4

1.3

janv 08

juil 08

janv 09

Direction de la Recherche Economique

oct 09

janv 10

avr 10

juil 10

1

160

0.95

140

1000

0.9

120

900

0.85

100

800

0.8

80

700

0.75

60

600

0.7

40

500

0.65

20

400

0.6 juil 07

juil 09

Prix du Pétrole et des métaux industriels en dollars Face au sterling

1.5

1.2 janv 07

avr 09

juil 09

janv 10

juil 10

Pétrole 0 janv 07 juil 07

Métaux Industriels

1100

300 janv 08

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janv 10

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Graphiques d'illustration CROISSANCE AMERICAINE

Comparaison selon les cycles

Le graphique ci contre présente la dynamique du PIB américain au cours et en sortie de toutes les récessions depuis 1947. Le point intiale est le trimestre juste avant le début de la récession. On constate que le profil du PIB depuis 2007 est le plus négatif. La baisse d'activté a été très profonde et pendant longtemps après le début de la récession. On constate aussi que c'est la 1ère fois qu'après 10 trimestres le niveau du PIB est en dessous de celui du pic d'avant la récession. Cette langueur pose deux questions. La 1ère sur l'impact de cette langueur sur la croissance potentielle de l'économie américaine et sur l'émergence d'un chômage structurel plus élevé. La 2nde porte sur le risque de déflation puisque l'absence de reprise dynamique n'engendre pas de pressions sur les prix.

Etats-Unis - Evolution du PIB - Base 100 au point du cycle avant la récession (actuellement T4 2007) 120

La courbe de 1980 s'arrête lorsque la récession de 1981 démarre

1969 1981

110

1973 2001 1953

105

1990 1957

100

1980 2007

95 0

Direction de la Recherche Economique

1

2

3

4

5

6

7

8

9

10

11

12

13

14

15

Etats-Unis - Investissement productif - Base 100 au point du cycle avant la récession (actuellement T4 2007) 140 130

La courbe de 1980 s'arrête lorsque la récession de 1981 démarre

1969 1990 1981

120

1960 1953

110

1973 100

2001 1957

90

1948 1980

80

2007 70 0

Consommation des ménages

Pourtant cela n'est pas si simple puisque la demande que l'on peut caractériser en partie par la consommation des ménages est très en retard. C'est la 1ère fois que 10 trimestres après le démarrage d'une récession la consommation n'est pas revenue au niveau constaté à ce pic. La crainte relative à la dynamique américaine est cette absence de rebond des dépenses des ménages qui réduirait l'incitation des entreprises à investir. Les exportations ne sont pas suffisamment importantes pour orienter durablement l'investissement à la hausse. L'accélération des profits constatés au cours des derniers mois et qui a pu être un facteur positif pour l'investissement ne se maintiendra pas si la dynamique de croissance n'est pas plus équilibrée et robuste que celle observée jusqu'à présent.

1960

115

Investissement des entreprises

L'investissement des entreprises est le facteur de soutien du cycle américain. Sa progression est proche de 21 % en rythme annualisé après 20.5 % en T1. Si l'on reprend le même comparatif que celui fait sur le PIB on constate qu'en dépit du rebond très fort observé au premier semestre l'investissement productif reste en dessous du niveau observé lors du point haut du cycle. Un rattrapage de ce type avait déjà été observé en 1973 et 2001 principalement. Le point intéressant est que si l'investissement a été long à repartir, la pente actuelle est comparable à celles observées dans les années 1969, 1981 ou encore 1990. Il peut y avoir simplement un décalage dans le temps de la reprise.

1948

1

2

3

4

5

6

7

8

9

10

11

12

13

14

15

Etats-Unis - Consommation des ménages - Base 100 au point du cycle avant la récession (actuellement T4 2007) 120

1969

La courbe de 1980 s'arrête lorsque la récession de 1981 démarre

1981

115

1960 1953 1948

110

1973 2001

105

1957 1990

100

1980 2007

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2

3

4

5

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Anticipations Hebdo – 2 Août 2010

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Graphiques d'illustration ECONOMIE COREENNE

Croissance du 2ème trimestre

La croissance coréenne est ressortie à 6 % en taux annualisé au 2ème trimestre après 8.8 % sur les 3 premiers mois de l'année. Sur un an, la progression de l'activité est de 7.1 %. L'acquis pour 2010 à la fin du 2ème trimestre est de 5.6%. Comme l'indique le graphique la répartition des origines de la croissance a été équilibrée. On notera que les dépenses de consommation continuent de progresser rapidement alors que les dépenses globales d'investissement sont un peu moins rapides. Sur un autre plan, la production industrielle continue de progresser (+21 % en T2 en taux annualisé) avec des capacités de productions qui continuent de se tendre. La Banque de Corée (BoK) devrait durcir sa politique monétaire. la politique monétaire. ECONOMIE DE L'UNION EUROPEENE

Enquête de la Commission auprès des consommateurs

Le graphique ci contre reprend l'évolution de l'indice de confiance des consommateurs dans une dizaine de pays de l'Union Européenne. On constate une très grande dispersion des données au mois de juillet. L'indice grec reste très bas sans changement depuis le mois de mai. Les signaux portugais, anglais s'infléchissent. L'amélioration du chiffre pour la zone Euro ne traduit que l'amélioration allemande. On notera l'optimisme très marqué des pays scandinaves. Cela s'est reflété dans la très bonne performance de la croissance suédoise en T2 (+4.8 % taux annualisé.) ECONOMIE DE L'ESPAGNE

Corée du sud - Croissance trimestrielle du PIB et ses Contributions 20 15 10 5 0 -5 -10 Dem.Externe Dem. Interne Var.Stocks PIB

-15 -20 -25 2007

2008

Direction de la Recherche Economique

2010

Indicateur de confiance des ménages (Commission Européenne) 2.50

Suède

2.00

Danemark

1.50

Finlande

1.00

Allemagne

0.50

Zone Euro

0.00

Italie

-0.50

Espagne

-1.00

France

-1.50

Angleterre

-2.00 -2.50

Portugal Données centrées et réduites sur la période présentée

-3.00 janv-07

juil-07

Finances publiques

Le graphique ci contre montre le début de l'amélioration des finances publiques en Espagne. Le besoin de financement est à 29.8 milliards soit 10 milliards de moins qu'en 2009. Les dépenses cumulées sont comparables à celles observées en juin 2009. En revanche, l'ajustement s'est opéré sur les recettes qui ont progressé d'environ 10 milliards (la demande a été surement soutenue avant la mise en place du nouveau taux de TVA le 1er juillet). La hausse de la TVA (2 points à 18 %) devrait accentuer les recettes fiscales. L'objectif d'un déficit à 9.3 % contre 11.2 % en 2009 reste ambitieux compte tenu d'une dynamique très réduite de la croissance.

2009

janv-08

juil-08

janv-09

juil-09

Grèce janv-10

juil-10

Besoins de financement de l'Etat Espagnol 40

Cumul sur l'année (milliards Euros)

20 0 -20 -40 -60 -80 2007

2008

2009

2010 à fin juin

-100 janv

févr

mars

avr

mai

Anticipations Hebdo – 2 Août 2010

juin

juil

août

sept

oct

nov

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déc


Les Principales Statistiques de la Semaine à Venir Etats-Unis Discours de M Bernanke, le lundi 2 août à 16h15

Etats-Unis : Indice ISM synthétique manufacturier

Publications de trois indicateurs d’activité • Indice ISM manufacturier de juillet, le lundi 2 août à 16h (juin 56.2, consensus 54). [Publication 55.5]

70 65

• Publication

de l’indice ISM non manufacturier de juillet, le 4 août à 16h (juin 53.8 ; consensus 53)

• Statistiques

sur le marché du travail pour le mois de juillet, vendredi 6 août à 14h30 Taux de chômage (juin 9.5 %, consensus 9.6 %) ; Création d’emplois (juin 125 mille, consensus 60 mille), Création d’emplois dans le secteur privé (juin 83 mille, consensus 90 mille).

Publication d’indicateurs relatifs aux ménages • Revenu des ménages en juin, le mardi 3 août

75

60 55 50 45 40 35 30

à

14h30 (mai 0.4 % en var. men, consensus 0.2 %)

25 1970

1975

1980

1985

1990

1995

2000

2005

2010

• Consommation

des ménages en juin, le 3 août à 14h30 (mai 0.2 % en var. men ; consensus +0.1 %)

Parution du taux d’inflation PCE (juin), le 3 août à

14h30 (mai 1.3 %, consensus 1.3 % pour l’indice sousjacent et mai 1.9 %, consensus 1.3 % pour l’indice total)

Ventes de détail - Variation mensuelle 4%

Promesses de ventes

de logements pour juin, le 3 août à 16h (mai -30% en var. men; consensus 3.7 %)

Zone Euro Publications de trois indicateurs d’activité • Enquêtes PMI-Markit dans le

Zone euro 3%

France

Allemagne

2% 1%

secteur manufacturier de juillet – le 2 août à 10h. [Publication 56.7] (juin 56.6, consensus 55.6) Seront publiées le même jour, les enquêtes PMI dans le secteur manufacturier, relatives aux différents pays de la zone euro.

• Enquêtes PMI-Markit dans les services (juillet) – le

4 août à 10h. Le chiffre préliminaire est 56 (juin 55.5, consensus 56). Seront publiées le même jour, les enquêtes PMI, relatives aux différents pays de la zone euro.

0% -1%

Consensus

-2% -3% juil-09

oct-09

janv-10

avr-10

• Ventes de détail de juin – le mercredi 4 août à 11h (mai +0.2 % en variation mensuelle, consensus +0.1 %)

Réunion

de la BCE – décision le 5 août à 13h45 (consensus 1 %). Pas de changement à attendre dans les décisions et le discours. M Trichet va de nouveau mettre en avant l’amélioration de l’activité en zone euro.

Allemagne Publication des

Taux d'intérêt des banques centrales 6

5

4

commandes industrielles de juin, le 5 août à 12h (mai -0.5 % en var. men, consensus +1.4 %)

3

2

Parution de la Production industrielle de juin – le 6 août à 12h (mai 2.6 % en var. men, consensus 0.5 %)

Royaume-Uni Réunion de la BoE - décision le jeudi 5 août à 13h

Zone Euro Royaume-Uni

1

0 janv-03

janv-04

janv-05

janv-06

janv-07

janv-08

janv-09

janv-10

(consensus 0.5 %).

Parution de la production industrielle (juin), le 6 août à 10h30 (mai 0.7 % en var. men, consensus 0.1 %) Direction de la Recherche Economique

Anticipations Hebdo – 2 Août 2010

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