Atelier NAM - Changement Climatique

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l'atelier natixis asset management n°7

"Changement climatique et investissements : est-il trop tôt pour s’en soucier ?"

Document réalisé par la Direction de la Communication de Natixis Asset Management - Direction du Développement

Pionnier de l'investissement responsable depuis plus de 25 ans, Natixis Asset Management a choisi de consacrer son 7e Atelier clients à l'intégration des enjeux du changement climatique dans une stratégie d'investissement. L'édition d'octobre a rassemblé près de 200 participants autour de cette thématique. Pour Pascal Voisin, Directeur Général de Natixis Asset Management, l’impact de l’augmentation continue des émissions de gaz à effet de serre et les mesures qui pourront être prises en vue de les diminuer, doivent désormais être intégrés dans une perspective d’investissement de long terme. "Le sujet du changement climatique a longtemps été l’apanage de spécialistes et semblait restreint à la sphère scientifique et académique", explique-t-il. "Mais cela Pascal Voisin, Directeur Général est derrière nous puisque le sujet fait désormais débat tant dans la sphère politique qu’économique. En témoigne la tenue début décembre du sommet de Copenhague dans le prolongement de celui de Kyoto, afin de trouver une solution pour limiter les gaz à effet de serre. Une problématique qui nous concerne tous". En tant qu’acteur majeur de la gestion d’actifs et pionnier de l’investissement responsable en France depuis plus de 25 ans, réfléchir aux conséquences financières du changement climatique s’inscrit en totale cohérence avec la volonté de Natixis Asset Management de développer une gestion performante et responsable. Natixis Asset Management s’engage donc et développe une expertise de gestion intégrant la dimension du changement climatique dans une stratégie d’investissement : l’expertise Climate Change. Elle a également constitué le Comité Scientifique Climate Change rassemblant 7 experts reconnus (climatologue, économiste, géographe…). Présidé par Carlos Joly*, ce Comité aide les équipes de gestion de Natixis Asset Management à appréhender les enjeux du changement climatique et de ses effets. Quels impacts économiques et financiers peut avoir le changement climatique ? Quels sont les enjeux du sommet de Copenhague ? Quelles conséquences en tirer en termes d’allocation d’actifs ? Telles ont été quelques-unes des questions abordées au cours du 7e Atelier Natixis Asset Management qui a réuni près de 200 participants le 14 octobre dernier autour de (de gauche à droite) : Philippe Waechter, Directeur de la Recherche Economique, Suzanne Senellart et Clotilde Basselier, gérantes de portefeuille au sein de la Gestion Actions, Maurice Gravier, Directeur Produits et Innovation au sein de la Gestion actions et Carlos Joly, Président du Comité Scientifique Climate Change*. La table ronde, animée par Philippe Zaouati, Directeur du Développement, s’est conclue par une intervention de Dominique Sabassier, Directeur Général délégué en charge des Gestions. * Carlos Joly, Président du Comité Scientifique Climate Change, est un spécialiste de l'ISR. Co-fondateur de l’UNEP-FI, il a notamment coprésidé le groupe de travail qui a rédigé les Principes pour l'investissement responsable (PRI) de l’ONU.

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Changement climatique : les impacts économiques Philippe Waechter Directeur de la Recherche Economique

Face au changement climatique devenu inéluctable, l’enjeu est de déterminer les limites perçues comme acceptables en termes de réchauffement climatique, mais aussi de définir les solutions les plus adaptées pour ne pas franchir ce seuil critique. L’augmentation de la température moyenne du globe terrestre par rapport à la situation de l’époque préindustrielle est actuellement de 0,8°C. Elle provient de l'accumulation excessive de gaz à effet de serre (GES), accumulation dont l'origine résulte très largement de l'activité humaine. Il apparaît nécessaire de ne pas dépasser le seuil des + 2°C à l'horizon de la seconde partie du 21e siècle afin de limiter les risques de dégradation accélérée de la planète. La probabilité de dépassement s’accroît cependant de manière spectaculaire. Les observations sur les émissions de GES sont toujours au-delà des prévisions. Les mesures qui permettraient de contenir le réchauffement climatique sont complexes à mettre en œuvre : elles doivent être tout à la fois mondiales mais différenciées, inscrites sur la durée mais évolutives…

Une approche mondiale mais différenciée Les mesures à mettre en œuvre pour contenir le réchauffement climatique ne peuvent résulter que d'une approche mondiale. Tous les pays sont concernés, pas seulement les nations les plus développées. Il faudra cependant une approche différenciée selon les régions. Si le changement climatique concerne toutes les latitudes, les évolutions qui y sont liées ne seront pas homogènes. De nouvelles disparités émergeront. S’agissant du seul problème de l’eau, certaines zones seront inondées avec l'élévation du niveau de la mer tandis que d’autres, comme le nord de l’Inde, souffriront de sécheresse lorsque la fonte des glaciers aura réduit une grande partie des sources d'irrigation de l'agriculture locale.

Une approche inscrite dans la durée mais évolutive dans le temps Les décisions à prendre doivent s’inscrire dans le temps. Il y a sur ce point, deux dimensions importantes. Les comportements d'aujourd'hui, notamment via les émissions de GES, vont avoir un impact durable sur l'atmosphère du globe. C'est pour cela qu'il faut agir rapidement. Les décisions à prendre ont un caractère politique fort car le marché ne sait pas réellement valoriser ce type de situation. Il faut également agir rapidement pour pouvoir

"Contenir la hausse de la température à 2°C implique une réduction de plus de 50 % des émissions de gaz à effet de serre d’ici à 2040..."

respecter la contrainte de 2°C. Plus les décisions sont tardives, plus le risque de dépassement est fort. La difficulté résultant de ces deux approches, globale et dans la durée, vient de ce que chaque pays ne ressent pas la contrainte climatique de la même façon. Les pays développés considèrent que la question est globale et qu'en conséquence chacun doit participer activement au respect de la contrainte climatique des 2°C. Les pays émergents ont une autre analyse. Ils veulent continuer à se développer ce qui engendrera de nouvelles émissions de CO2. Ils ne veulent donc pas être contraints sans contrepartie de la part des pays développés.

Une approche modélisée à l’ampleur du changement climatique Les mesures à prendre dépendent enfin de l’ampleur du réchauffement climatique. En agriculture par exemple, une hausse faible de la température augmente les rendements. À l’inverse, une augmentation trop forte les réduit considérablement. Ces approches ont été modélisées. Le graphique reprend différentes mesures de l'évolution du PIB en fonction de la température.

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Le rapport Stern avait modélisé l’impact des changements de température sur le Produit Intérieur Brut mondial. Une hausse extrême de 6°C génèrerait une baisse de 5 à 10 % du PIB à un horizon éloigné. Il en concluait la nécessité d'intervenir rapidement pour ne pas arriver à une telle situation.

En guise de conclusion

Impact de la hausse de la température moyenne sur le pib mondial 4,00

Perte sur PIB mondial (en %)

2,00 0,00 - 2,00

Tol - 4,00 Si l’on veut contenir la hausse de la température à Mendelsohn 2°C pour en limiter les impacts sur l'ensemble de la Stern - 6,00 Hope planète, il faut réduire les émissions de gaz à effet de Nordhaus - 8,00 serre de plus de 50 % d’ici à 2040. Cela suppose une Hausse de température (en C°) action incitative pour infléchir les comportements - 10,00 du consommateur et de l'entrepreneur et la mise en 0 0,5 1 1,5 2 2,5 3 3,5 4 4,5 5 5,5 6 place d'innovations et de programmes d'innovation Source FMI afin d'améliorer l'efficacité énergétique. Copenhague doit donc trouver les moyens de limiter puis, très rapidement, de réduire les émissions de GES dans un cadre suffisamment incitatif pour que chaque pays, développé ou émergent, ait intérêt à participer à ce programme global.

Les clients s’expriment Quel est, selon vous, la priorité du sommet de Copenhague ? 1) L'engagement de réduction des émissions par les Etats-Unis et les pays émergents : 38,5 % 2) L'équilibre Nord/Sud, notamment le financement des aides aux réductions des émissions des pays émergents : 17,7 % 3) La création d'une entité supranationale dédiée, dotée de pouvoirs et de financements : 15,4 % 4) Le sommet tombe mal, en période de convalescence économique, il n'en sortira rien : 28,4 % Les 200 participants présents ont pu répondre à une série de questions liées à la thématique du changement climatique à l'aide de boîtiers électroniques. Les résultats étaient affichés en direct.

Sommet de Copenhague : les enjeux Carlos Joly Président du Comité Scientifique Climate Change de Natixis Asset Management "Quoi qu’il en soit, on ne peut plus attendre", explique Carlos Joly(1), président du Comité Scientifique Climate Change. "Les effets géographiques, climatiques et économiques du réchauffement se font déjà sentir."

Un coût de l’inaction supérieur à celui de l’action Les impacts du changement climatique génèrent aujourd’hui une perte évaluée à près de 200 milliards de dollars. Le coût d’une politique de réduction et d’adaptation est pourtant relativement faible et représenterait seulement 2 % des dépenses mondiales d’investissement d’ici à 2030, soit 500 milliards de dollars.

"Les impacts du changement climatique génèrent aujourd’hui une perte évaluée à près de 200 milliards de dollars..."

(1) Carlos Joly, Président du Comité Scientifique Climate Change est un spécialiste de l'ISR. Co-fondateur de l’UNEP-FI, il a notamment co-présidé le groupe de travail qui a rédigé les Principes pour l'investissement responsable (PRI) de l’ONU.

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Un impératif : réduire les émissions de gaz à effet de serre L’atmosphère est proche de son seuil de saturation en termes de CO2 (e), c’est-à-dire proche de 500 ppm(1). Une fois ce seuil atteint, la température moyenne devient excessive. Cela aura des conséquences catastrophiques sur le temps, la disponibilité de l’eau, l’agriculture, et les zones urbaines. "Nous sommes seulement à 70 ppm de ce seuil et allons probablement atteindre la saturation en 2040 à moins de réduire de moitié nos émissions par rapport à aujourd’hui", explique Carlos Joly.

Des impacts multisectoriels et déjà tangibles Au-delà du seuil de 500 ppm, les effets géographiques et économiques du réchauffement risquent d’être désastreux. Ils commencent déjà à se faire sentir : en témoignent la fonte des glaciers, les ouragans, les inondations, les sécheresses, les incendies de forêts, l’excès ou la pénurie d’eau pour l’agriculture… Les impacts économiques et financiers vont devenir de plus en plus tangibles. De nombreux secteurs sont déjà touchés. Parmi les plus évidents, on retrouve l’énergie, l’eau, les transports, l’agriculture (etc.) et parmi ceux auxquels on songe moins, des secteurs tels que l’assurance pour la prévention des catastrophes et l’indemnisation des victimes, la réassurance, la logistique, l’immobilier ou encore la construction afin de réparer et d’adapter les infrastructures.

Saturation de l'atmosphère en gaz à effet de serre

2009 : niveau actuel de saturation de l’atmosphère = 430 ppm CO2 (e) (Rythme de progression annuel : + 2,5 %)

Marge restante entre le niveau actuel et le seuil de saturation de l’atmosphère = 70 ppm CO2 (e) 2040 : seuil de saturation de l’atmosphère = 500 ppm CO2 (e)

Le Comité Scientifique Climate Change de Natixis Asset Management Composé de 8 experts reconnus, le Comité Scientifique Climate Change a pour mission d’apporter un éclairage sur les enjeux du changement climatique et ses impacts aux équipes de gestion de Natixis Asset Management, car ce sujet complexe réclame l’apport de scientifiques spécialisés sur la question. En savoir plus : www.am.natixis.com/climatechange

Les clients s’expriment Pour près de 86 % des personnes interrogées le changement climatique peut nuire à l’activité économique car il engendre une réduction de la biodiversité, des sécheresses et inondations spectaculaires, il crée des mouvements de population de grande ampleur et entraîne une instabilité climatique. Les 200 participants présents ont pu répondre à une série de questions liées à la thématique du changement climatique à l'aide de boîtiers électroniques. Les résultats étaient affichés en direct.

Agir avec Copenhague Face à tous ces éléments, une évidence : le sommet de Copenhague est condamné à prendre des décisions. La seule croissance des pays en voie de développement entraînera une hausse de la température de plus de 5°C et une concentration de carbone supérieure au seuil des 500 ppm. D’où la nécessité de répartir les flux d’émission entre les pays. La solution demande une réduction des émissions de gaz à effet de serre. Une problématique complexe selon le degré

d’industrialisation des pays concernés. Le plus juste sera de faire les réductions en fonction des émissions "par tête". Le sommet de Copenhague devra également aborder la question du prix du carbone (qu’il fixera probablement autour de 30 dollars la tonne) et celle de la part qui devra être redistribuée aux pays pauvres pour les aider à financer les efforts de réduction de CO2. Y parviendra-t-on ? Peut-être. L’exemple de la Chine pourrait sembler encourageant : si elle augmente aujourd’hui ses émissions, c’est également le pays qui a adopté les mesures les plus fortes pour les réduire. Un tiers des 600 milliards de

(1) ppm : parts par million, c'est-à-dire nombre de molécules de CO2 par million de molécules d'air sec.

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dollars de son plan de relance est consacré à l’augmentation de son efficacité énergétique et au développement des énergies renouvelables. La Chine s’est en effet fixé comme but de devenir le champion mondial de l’éolien et du solaire. Ainsi, quelle que soit l’issue du sommet de Copenhague, des changements sont perceptibles. Le caractère multisectoriel du changement climatique a des conséquences sur la valeur des actifs. Il ne peut donc plus être ignoré dans l’allocation d’actifs ou dans la sélection de titres et devient un élément incontournable à prendre en compte dans une perspective de préservation du capital à moyen et long terme.

Changement climatique : les impacts financiers

Animée par Philippe Zaouati, Directeur du Développement (ici à droite), la table ronde a réuni (de gauche à droite) Philippe Waechter, Directeur de la Recherche Economique, Suzanne Senellart et Clotilde Basselier, Gérantes de portefeuille au sein de la Gestion Actions, Maurice Gravier, Directeur Produits et Innovation au sein de la Gestion Actions et Carlos Joly, Président du Comité Scientifique Climate Change. L’impact du changement climatique n’est pas encore pleinement pris en compte dans le prix des actions et dans la valeur des actifs. "Cette inefficience des marchés constitue un gisement de performance indéniable", constate Maurice Gravier, Directeur Produits et Innovation au sein de la Gestion Actions. "La plupart des fonds liés à cette thématique n’intervient que sur un seul "micro-segment" comme les énergies vertes, en délaissant la dimension globale de cette problématique mondiale et protéiforme". Natixis Asset Management a donc décidé d’acquérir, en constituant le Comité Scientifique Climate Change, une expertise plus approfondie de la question du changement climatique, en couvrant trois macro-thèmes : la réduction des gaz à effet de serre, l’adaptation aux conséquences inévitables du

changement climatique et une meilleure gestion des ressources naturelles. Ces thématiques sont elles-mêmes déclinées en une dizaine de sous-thématiques clés afin de considérer le problème du réchauffement climatique, ses impacts et les solutions qui peuvent y être apportées, dans son ensemble. Ces trois piliers de l’analyse de Natixis Asset Management couvrent ainsi tout aussi bien les questions de substitution énergétique, d’efficience énergétique des bâtiments, de transports propres, que celles de l’évolution du comportement des consommateurs etc. Suzanne Senellart et Clotide Basselier, le binôme de gérantes Actions suit spécifiquement cette problématique du changement climatique qui est devenue un véritable thème d’investissement. Voici deux exemples de "sous-thématiques" entrant dans le spectre des 3 macro-piliers retenus dans le cadre de l’analyse de Natixis Asset Management : la question de l’efficacité énergétique et la question de la gestion des sols.

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L'efficacité énergétique

La gestion des sols

Suzanne Senellart, gérante de portefeuille : « Nous allons identifier les entreprises qui améliorent l’efficacité énergétique »

Clotilde Basselier, gérante de portefeuille : « La nécessité de développer des pratiques agricoles durables nous conduit à privilégier les acteurs en amont de la chaîne alimentaire ».

Dans les actions pouvant être entreprises, l’efficacité énergétique est devenue un enjeu majeur et devrait contribuer pour environ 50 % à l’effort global de réduction des émissions. L’efficacité énergétique apporte des solutions notamment par le biais des technologies qui réduisent l’intensité des consommations. Ces technologies, pour la plupart d’entre elles, sont fiables et bien maîtrisées. Ainsi, selon le Département de l’Energie (Etats-Unis), si l’on réduit de 5 % la déperdition d’électricité notamment dans sa phase d’acheminement (dans les réseaux de transport), cet effort permettrait d’éliminer l’équivalent du parc automobile allemand (soit 53 millions de véhicules) en termes d’émissions. Ce thème de l’efficacité énergétique figure ainsi en bonne place dans le plan de relance américain et chinois. La création, par exemple, du réseau « smart grid » associant les nouveaux standards de transmission aux technologies de communication et des plateformes IT, permettrait d’écrêter les consommations de pointe très coûteuses en énergie et de réduire de moitié les dépenses d’investissement nécessaires pour couvrir les besoins futurs. De façon générale, les recherches dans ce domaine devraient se traduire par l’apparition de nouveaux standards, l’émergence de nouvelles technologies intégrant l’interactivité des réseaux et un pilotage en temps réel des consommations de pointe. "Nous pensons que les entreprises positionnées dans les domaines d’infrastructures d’énergie (transmission et distribution) ainsi que les équipementiers d’infrastructures de communication vont bénéficier à l’avenir d’un potentiel de croissance significatif du marché mondial".

La gestion des sols recouvre l’agriculture et les forêts. Ces deux secteurs sont étroitement liés au changement climatique. L’agriculture intensive et la déforestation génèrent près de 30 % des émissions globales de gaz à effet de serre, contribuant ainsi au réchauffement du climat. La hausse des températures et les événements météo extrêmes vient à son tour perturber les récoltes. Le déséquilibre entre l’offre et la demande alimentaire va s’accentuer à l’avenir. La demande de denrées augmente avec la croissance de la population mondiale, la hausse de l’urbanisation et la consommation croissante de viande et de produits laitiers. Or, la concurrence pour les terres disponibles est grande (urbanisation, production de biofuels, projets forestiers). D’où la nécessité d’accroître les rendements agricoles tout en préservant l’environnement. « Nous avons ainsi décidé de privilégier les acteurs en amont de la chaîne de valeur alimentaire », explique Clotilde Basselier. « Les producteurs de fertilisants, les fabricants d’équipements et de matériels agricoles, les acteurs présents dans la logistique alimentaire (transport ou réfrigération). S’agissant du secteur papetier, nous privilégions les entreprises intégrées, qui détiennent en propre leurs actifs forestiers, dont une partie est gérée à des fins de préservation, et l’autre, dans le but de produire le papier ».

Conclusion « Le changement climatique est devenu un élément incontournable à prendre en compte dans la préservation du capital et du patrimoine aujourd’hui, mais aussi à moyen et long terme dans une logique de gestion "durable" », rappelle Dominique Sabassier, Directeur Général délégué en charge des Gestions. Son caractère multisectoriel a en effet des conséquences sur la valeur des actifs et ne peut donc plus être ignoré dans l’allocation d’actifs ou dans la sélection de titres. Le changement climatique rassemble en effet toutes les caractéristiques d’un thème d’investissement, à savoir : la durabilité de l’investissement au-delà des cycles, un domaine d’investissement suffisamment vaste pour permettre une chaîne de valeurs au-delà des secteurs, la mise en place des moyens humains et techniques permettant de faire émerger une réelle expertise et des espoirs de performances dans le temps en contrepartie d’un risque faible. C'est donc un thème porteur sur lequel Natixis Asset Management, pionnier de l’investissement responsable et expert en la matière depuis plus de 25 ans, s’est tout naturellement engagé en développant une expertise de gestion dédiée : l’expertise Climate Change, appuyé par les apports et analyses pointues d’un Comité Scientifique d’envergure européenne.

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Les clients s’expriment Le réchauffement climatique, pour vos investissements, c’est : 1) Un phénomène strictement environnemental, sans impact spécifique sur le prix des actifs : 2,1 % 2) Un enjeu de long terme, non encore matériel pour les marchés financiers : 70,2 % 3) Un enjeu important, déjà intégré dans les business models et le prix des actifs : 20,6 % 4) Un thème à la mode, comme l'ont été les TMT il y a 10 ans : 7,1 %

Est-ce que le changement climatique et les problèmes environnementaux vont vous conduire à orienter votre sélection de fonds ou de picking ? 1) Non : 15,1 % 2) Oui marginalement : 42 % 3) Oui fortement : 42,9 % Les 200 participants présents ont pu répondre à une série de questions liées à la thématique du changement climatique à l'aide de boîtiers électroniques. Les résultats étaient affichés en direct.

Natixis Asset Management en bref L ’expert européen de Natixis Global Asset Management Un multispécialiste qui gère près de 301 Mde d’actifs* Un pionnier reconnu avec plus de 25 ans d'expérience sur l'ISR et un des leaders de la gestion ISR en France et en Europe n Une offre de solutions d’investissement ciblées pour des clientèles variées (institutionnels, entreprises, distributeurs et réseaux bancaires). n n n

Nous contacter

Natixis Asset Management - Direction de la Communication 21, quai d’Austerlitz - 75634 Paris cedex 13 Tel : 01 78 40 81 74

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n accès privilégié aux expertises d'une vingtaine de sociétés U de gestion spécialisées présentes à l'international, notamment aux Etats-Unis (Loomis Sayles & Co, Harris Associates…) et en Asie (Absolute Asia Asset Management Ltd) via le modèle multiboutique de Natixis Global Asset Management. *Au 30/09/2009 - Source : Natixis Asset Management

L’intégralité des présentations de l’Atelier disponible en écrivant à : communication@am.natixis.com

Prochain Atelier Natixis Asset Management le 24 mars 2010

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