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NEWSLETTER NOVEMBRE 2010

NAM Investors Forum 2010 /// 21 & 22 Octobre 2010 Paris Organisé en partenariat avec Natixis Global Associates(1), le premier NAM Investors Forum a réuni des investisseurs internationaux venus d’horizons différents ainsi que des clients français. Pionnier de l’ISR, Natixis Asset Management a choisi de consacrer la première journée du NAM Investors Forum à l’investissement responsable. Une trentaine d’experts internationaux (investisseurs, scientifiques, consultants…), ainsi que les membres du Comité Scientifique Climate Change de Natixis Asset Management, ont animé les 4 tables rondes traitant des enjeux du développement durable et de l’investissement responsable, et ont répondu aux questions des quelques 160 participants.

21 Octobre 2010 - Hôtel d’Évreux - Paris L’investissement responsable En introduction, Pascal Voisin, Directeur Général de Natixis Asset Management, a rappelé la longue expérience de Natixis Asset Management en matière d’investissement responsable puisque le premier fonds ISR(2) de Natixis Asset Management a fêté cette année ses 25 ans. “Les investisseurs ont le devoir de prendre en compte l’impact à long terme de leurs investissements”, a souligné Pascal Voisin. Il a ensuite expliqué comment Natixis Asset Management a travaillé un an avec Carlos Joly avant de lancer en 2009 le fonds Impact Funds Climate Change. Le Comité Scientifique Climate Change, présidé par Carlos Joly(3) est destiné à éclairer les gérants de portefeuille de Natixis Asset Management sur les enjeux du changement climatique.

Pascal Voisin Directeur général de Natixis Asset Management

Pascal Voisin a également présenté l’activité de Natixis Asset Management et le modèle “multiboutique” de Natixis Global Asset Management qui propose un accès privilégié à une large variété d’expertises au travers de ses partenaires et affiliés, implantés notamment en Europe et aux États-Unis. Il a mis en exergue l’expertise des réseaux Banque Populaire et Caisse d’Epargne, les deux actionnaires majoritaires du Groupe, qui distribuent des solutions d’investissement spécifiques pour les investisseurs particuliers.

(1) Natixis Global Associates, plateforme de distribution mondiale de Natixis Global Asset Management, propose l’expertise des partenaires et affiliés de Natixis Global Asset Management aux clients institutionnels et aux réseaux de distribution en dehors de la France. (2) Avec Natixis Impact Nord-Sud Développement, Natixis Asset Management concilie depuis 25 ans l’investissement en obligations internationales et un engagement solidaire envers les pays en voie de développement. Créée en 1984, la SICAV a été pionnière en introduisant, au sein d’un processus de gestion classique, la volonté de s’engager en faveur du développement [Pour plus d’informations : www.am.natixis.com]. (3) Carlos Joly est Président du Comité Scientifique Climate Change, co-fondateur et Président de l’UNEP-FI (United Nations Environment Programme-Finance Initiative).

www.am.natixis.com BANQUE DE FINANCEMENT & D’INVESTISSEMENT / ÉPARGNE / SERVICES FINANCIERS SPÉCIALISÉS


1 er panel

Politiques et réglementations climatiques : les initiatives nationales et locales prennent-elles le pas sur le processus COP de l’ONU ?

Animée par Carlos Joly, Président du Comité Scientifique Climate Change de Natixis Asset Management, la table ronde a réuni : n Stéphane Hallegatte(4), Chercheur en économie de l’environnement et sciences du climat au Centre International de Recherche sur l’Environnement et le Développement (CIRED) et membre de “l’Intergovernmental Panel on Climate Change” (IPCC) n Sylvie Lemmet, Directrice de la Division Technologie, Industrie et Economie (DTIE) du Programme des Nations Unies pour l’Environnement (PNUE) n Richard Klein(4), Chercheur en politiques sur le changement climatique à l’Institut de l’Environnement de Stockholm et à l’IPCC

L’impact de Copenhague Le sommet de Copenhague n’a pas débouché sur la signature

au sérieux et qu’ils savent qu’il les contraint à agir. Ce n’est

d’un accord international. Pour autant, les avancées du sommet

pas un simple effet d’affichage. Ces pays savent que l’action

ne sont pas négligeables. Les participants se sont notamment

est inéluctable mais hésitent à franchir le pas d’un accord

entendus sur la nécessité de limiter à 2°C la hausse de la

écrit. D’ailleurs, ce refus ne les empêche pas d’avancer, et

température mondiale au cours des décennies à venir et sur

parfois très rapidement. “C’est le cas des États-Unis et de la

le montant des financements que cet objectif impliquait :

Chine”, explique Stéphane Hallegatte. “En fait, ce que nous

30 milliards de dollars par an au départ, 100 milliards ensuite.

avons vu à Copenhague, c’est l’échec du rêve européen d’une

Il y a un second enseignement à tirer de Copenhague :

gouvernance mondiale.” Mais la cause de l’environnement

beaucoup de pays ont eu peur de s’engager en signant un

progresse à d’autres niveaux ce qui est très positif pour

accord. Cela signifie qu’ils prennent ce type d’engagement

le futur.

(4) Membre du Comité Scientifique Climate Change. PHOTOS > De gauche à droite : Richard klein, Sylvie Lemmet, Carlos Joly et Stéphane Hallegatte

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> Carlos Joly

> De gauche à droite : Richard klein, Sylvie Lemmet, Carlos Joly et Stéphane Hallegatte.

Les avancées à l’échelle locale

La nécessité d’un accord international

Depuis une quinzaine d’années et plus encore dans la période

Les initiatives locales ne peuvent faire oublier la nécessité à

récente, de nombreuses initiatives ont été prises au niveau local

terme d’un accord international afin d’assurer une cohérence

et/ou régional en matière de protection de l’environnement :

d’ensemble à la lutte contre le changement climatique et

par exemple la limitation des émissions de CO2 en Californie

pour éviter les actions contreproductives. Que manque-t-il

ou encore les réglementations européennes sur les émissions

donc pour qu’un tel accord soit signé ? “La confiance avant

automobiles. Le cas des États-Unis est particulièrement

tout ”, observe Richard Klein. “À Copenhague, les chefs d’État

intéressant. Le pays a refusé de signer le protocole de Kyoto

ont surtout défendu leur propre intérêt national ”. Alors que

et a été considéré comme l’un des responsables de l’échec de

les objectifs fixés à Kyoto n’ont pas été atteints, beaucoup

Copenhague. “Or, de nombreuses villes américaines et États

doutent de la capacité de leurs partenaires à réaliser les efforts

ont instauré des objectifs environnementaux bien supérieurs

annoncés.

à ceux de l’État fédéral ”, souligne Sylvie Lemmet. Ces

Face aux défis que pose le changement climatique, “les

initiatives trouvent un écho auprès des entreprises, surtout les

dirigeants politiques nationaux doivent devenir des hommes

plus importantes, qui n’ont pas attendu un cadre global pour

d’État ”, estime Richard Klein. Mais la confiance est un

agir. L’économie “verte” est d’ores et déjà une réalité.

processus long. D’où une certaine prudence quant à la capacité des États à parvenir à un accord lors du sommet de Cancun (du 29 novembre au 10 décembre 2010). En attendant, les regards restent tournés vers la Chine et les États-Unis qui, plus que les autres pays, ont entre les mains la clé d’un accord international.

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2e panel

Dans quelle mesure le changement climatique modifie-t-il le comportement des ménages et le monde des affaires ?

Animée par Hugh Wheelan, Rédacteur en chef de Responsible Investor (5), la table ronde a réuni : n Blaise Desbordes(6), Directeur du Développement Durable pour la construction écologique à la CDC (Caisse des Dépôts et Consignations) n Jean-Pierre Rennaud, Directeur Environnement de Danone(7) n Paul Rowsome, Directeur Environnement de Carrefour n Suzanne Sénellart, Gérante de portefeuille, Natixis Asset Management

Les ambitions de Carrefour par Paul Rowsome

Enfin, il participe à des initiatives internationales visant à mieux informer les clients sur les produits qu’ils achètent. Au-delà de

Le groupe décline sa lutte contre les émissions de CO2 à

son aspect environnemental, cette politique permet de réduire

travers toutes ses activités. Au niveau de ses magasins et

les coûts, d’anticiper des coûts futurs liés à la réglementation

de ses systèmes réfrigérés, Carrefour s’est fixé pour objectif

et de répondre aux préoccupations des investisseurs.

de réduire ses émissions de 30 % en 2020 par rapport à 2004. Or, le groupe a atteint la moitié de l’objectif dès 2009.

La stratégie de Danone

Sur le plan logistique, il travaille avec ses transporteurs afin

par Jean-Pierre Rennaud

de réduire le nombre de kilomètres effectués à vide par les

La politique environnementale de Danone vise prioritairement

camions d’approvisionnement. En France, Carrefour privilégie

à renforcer les activités du groupe et à stimuler sa croissance.

le transport ferroviaire et fluvial. Le groupe travaille aussi avec

Elle est centrée sur la réduction des émissions de CO2, un

ses fournisseurs afin de faciliter leurs premiers pas dans le

critère qui permet de couvrir l’ensemble du cycle de vie des

développement durable grâce à des audits et de l’assistance.

produits Danone. Pour cela, le groupe a nommé 140 carbon

(5) Plus d’informations sur www.responsible-investor.com. (6) Membre du Comité Scientifique Climate Change. (7) Le Groupe Danone a reçu une mention spéciale du jury lors du Prix de l’Investisseur Responsable 2009 organisé par Natixis Asset Managment et Amadeis, en partenariat avec le quotidien économique Les Échos. Le prix récompense des investisseurs institutionnels qui se sont distingués par leurs actions d’investisseur responsable au cours des 12 derniers mois. [Plus d’informations sur www.leprixinvestisseurresponsable.com]. PHOTOS > De gauche à droite : Paul Rowsome, Suzanne Sénellart, Hugh Wheelan, Jean-Pierre Rennaud et Blaise Desbordes.

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> Hugh Wheelan

> De gauche à droite : Paul Rowsome, Suzanne Sénellart, Hugh Wheelan, Jean-Pierre Rennaud et Blaise Desbordes.

masters à travers le monde, chargés de traquer les économies,

Le point de vue de l’investisseur

l’objectif étant une réduction de 30 % des émissions en 4 ans.

par Suzanne Sénellart

Au bout de 2 ans, la réduction est déjà de 15 %.

Selon des enquêtes d’opinion européennes, plus de 80 %

Cet engagement s’est traduit par la création d’un Fonds

des Américains estiment que l’impact d’un produit sur

Danone pour la Nature dont la vocation est de porter des

l’environnement constitue un critère important dans la décision

projets combinant la gestion des ressources en eau, la

d’achat. Même si on observe encore des contradictions entre

conservation de la biodiversité, le développement de la

les intentions et les actes, les secteurs économiques et les

qualité des ressources alimentaires issues des écosystèmes

gammes de produits évoluent désormais à des rythmes

humides et le renforcement de leur capacité naturelle à

différents. Or, les investisseurs ne peuvent plus se permettre

stocker d’importantes quantités de CO2. Cet investissement

de l’ignorer. Les enjeux du changement climatique entraînent

contribue à préserver l’environnement mais aussi à améliorer

des changements structurels majeurs. Les entreprises

la qualité des produits Danone.

qui sauront développer des stratégies cohérentes et

Les défis de la construction par Blaise Desbordes

convaincantes par rapport à ces enjeux bénéficieront d’une croissance supérieure aux autres et gagneront des parts de marché. À l’inverse, les entreprises qui s’adaptent trop

Le secteur immobilier est confronté à un immense défi. Alors

lentement encourent la menace de boycotts de la part des

que les entreprises de construction sont d’ores et déjà capables

consommateurs. Par conséquent, les enjeux du changement

de construire des immeubles n’émettant pas de CO2, elles

climatique devraient être appréhendés comme un goodwill/

doivent trouver le moyen de les financer. L’une des pistes de

badwill potentiel dans la valorisation des entreprises.

réflexion réside dans la valorisation immédiate des économies futures. L’idée est d’actualiser ces montants de façon à les investir au moment de la construction et de les rembourser au cours de la vie de l’immeuble. Le schéma fonctionne déjà pour des durées de 15 à 20 ans, mais pas encore sur 50 ans. Il nécessite, pour bien fonctionner, la coopération des occupants de l’immeuble qui doivent apprendre à mieux gérer leurs consommations. Pour cela, les bailleurs ont créé le concept de “baux verts” qui lient le loyer et les charges au comportement des occupants. Enfin, la préservation de l’environnement dicte d’instaurer une plus grande cohérence en matière d’urbanisme, sans doute à travers des partenariats public-privé à grande échelle pour la construction de quartiers entiers, voire de “morceaux” de ville.

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3e panel

Quel rôle pour l’investissement socialement responsable et les fonds Environnement dans l’allocation d’actifs stratégique de long terme ?

Animée par Liam Kennedy, Rédacteur en chef d’Investment & Pensions Europe (8), la table ronde a réuni : n Emma Hunt, Consultante sénior pour Towers Watson n Aled Jones, Responsable des investissements ESG pour London Pension Funds Authority n Franck Nicolas, Directeur Allocation Globale et ALM de Natixis Asset Management

Définir l’investissement responsable

impact sur l’allocation d’actifs. Ils sont assistés en cela par le

Le marché de l’investissement socialement responsable

Comité Scientifique Climate Change de niveau international.

dépasse en Europe les 5 000 milliards d’euros, selon une

Enfin, la troisième étape consiste à définir le bon échelon

étude d’Eurosif(9). Un niveau qui illustre l’intérêt croissant

d’investissement : entreprise, secteur, etc.”

des investisseurs pour les critères extra-financiers. En même temps, l’ISR reste un concept relativement récent.

L’ISR vu par les grands investisseurs

Or, il n’est pas toujours aisé de définir et d’évaluer le meilleur

Les

processus d’investissement tant les critères sont nombreux

compagnies d’assurance…) sélectionnent prioritairement des

et divers. “Natixis Asset Management, pour sa part, a défini

investissements qui permettent de maximiser les rendements.

un processus en trois étapes” , a expliqué Franck Nicolas. “La

Leur approche n’est généralement pas différente concernant

première consiste à identifier les enjeux de développement

l’ISR : les actifs “verts” sont des actifs comme les autres, et

durable les plus importants, par exemple la réduction des

le rendement reste un critère essentiel. “L’ISR reste encore

émissions de CO2. Les équipes de Natixis Asset Management

minoritaire parmi nos investissements, de l’ordre de 6 %”, a

identifient ensuite les critères les plus pertinents et leur

indiqué Aled Jones.

investisseurs

traditionnels

(fonds

(8) Plus d’informations sur www.ipe.com. (9) Forum Européen de l’information sur l’investissement socialement responsable. Plus d’informations sur www.eurosif.org. PHOTOS > De gauche à droite : Emma Hunt, Liam Kennedy, Aled Jones et Franck Nicolas.

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de

pension,


> Liam Kennedy

> De gauche à droite : Emma Hunt, Liam Kennedy, Aled Jones et Franck Nicolas.

En même temps, tous les investisseurs observent de près

À quand le grand retournement ?

les évolutions en cours : pour des questions de réputation

“Si nous sommes vraiment convaincus par un fonds

- il est important d’être perçu comme un investisseur

thématique, nous conseillons à nos clients d’y allouer entre

responsable - mais aussi d’efficacité dans la mesure où l’ISR

2 et 8 % de leurs investissements. Si nous trouvons l’idée

peut être rentable. “Nous attendons de voir les résultats des

simplement bonne, nous conseillons plutôt d’accroître

premiers investissements. S’ils sont concluants, nous les

l’exposition du portefeuille existant à cette thématique”, a

maintiendrons”, a expliqué Aled Jones. Enfin, parmi les critères

expliqué Emma Hunt. Emma Hunt et Aled Jones se sont

de l’ISR, les enjeux environnementaux sont aujourd’hui

accordés sur la montée en puissance de l’investissement

prioritaires par rapport aux autres.

responsable. Reste à savoir quand les grands investisseurs

Quelle performance pour l’ISR ?

seront prêts à accroître leurs allocations. “Le marché de l’investissement ‘vert’ ressemble à celui des pays émergents.

Il existe encore peu de données fiables sur la rentabilité de l’ISR.

Il existe beaucoup d’opportunités mais il faut bien choisir le

Franck Nicolas a exprimé son scepticisme quant aux études

moment de se lancer”, a estimé Emma Hunt. “Nous identifions

universitaires qui tendent à montrer une surperformance des

des thématiques environnementales qui auront une importance

investissements responsables. “L’expérience de Natixis Asset

croissante, telle que l’approvisionnement en eau. Mais vont-

Management nous conduit à penser que les performances

elles devenir des enjeux critiques ? Il existe encore beaucoup

sont très proches. C’est une bonne chose. Cela montre que

d’incertitudes ”, a déclaré pour sa part Aled Jones.

c’est le gérant qui fait la différence.”

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Presentations

Stratégies d’investissement et changement climatique : valeurs cotées et infrastructures.

Après une introduction de Philippe Zaouati, Directeur général adjoint, Directeur du Développement de Natixis Asset Management, les présentations ont été faites par : n Clotilde Basselier, Gérante de portefeuille au sein de Natixis Asset Management n Thierry Carol, Directeur adjoint Finance Carbone, Natixis Environnement & Infrastructures n Raphaël Lance, Directeur général adjoint de Natixis Environnement & Infrastructures

Impact Funds Climate Change(10) par Clotilde Basselier

ferroviaire ou un spécialiste de l’isolation. La seconde famille d’investissement peut concerner des sociétés de réassurance

Ce fonds, créé par Natixis Asset Management, est consacré

qui couvrent les risques de catastrophes naturelles, des

au changement climatique et ses conséquences. Avec l’aide

entreprises spécialisées dans la construction de digues ou des

du Comité Scientifique, les gérants ont défini trois familles

fournisseurs de visioconférences. Enfin, la dernière comprend

d’investissement : les entreprises qui contribuent à réduire

des distributeurs d’eau mais aussi des groupes papetiers qui,

les émissions de gaz à effet de serre, celles qui facilitent

en plantant des arbres, luttent contre la déforestation, ou des

l’adaptation aux conséquences du changement climatique,

producteurs d’engrais “verts”.

enfin les entreprises qui permettent une meilleure gestion

Une première sélection, effectuée à l’échelle mondiale, a

des ressources naturelles. Ces familles sont elles-mêmes

permis de circonscrire l’univers d’investissement à quelques

divisées en une dizaine de thématiques. Par exemple,

550 valeurs. 70 figurent d’ores et déjà dans le fonds qui a été

le critère de réduction de CO2 peut conduire à investir

officiellement lancé en octobre 2009. Depuis le lancement(11),

dans l’éolien, mais aussi dans un fabricant de matériel

la performance du fonds est de + 11,79 %(12).

(10) Impact Funds Climate Change est un compartiment de la SICAV luxembourgeoise Impact Funds, autorisé à la commercialisation en France par l’AMF. Il ne garantit ni le capital ni la performance. Le prospectus simplifié du fonds doit être remis aux souscripteurs avant toute souscription. Des copies peuvent être obtenues auprès de Natixis Asset Management ou sur www.am.natixis.com/climatechange. (11) Date de création d’Impact Funds Climate Change : 05/10/2010. (12) À fin septembre 2010. Les chiffres cités ont trait aux années passées. Les performances passées ne sont pas un indicateur fiable des performances futures. PHOTOS > Philippe Zaouati

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> Clotilde Basselier

> Raphaël Lance

Les fonds consacrés aux énergies renouvelables

> Thierry Carol

Les fonds carbone par Thierry Carol

par Raphaël Lance

Les fonds carbone ont pour objectif de combiner création de

Depuis 2003, Natixis Environnement & Infrastructures a

valeur et lutte contre le changement climatique en investissant

créé 6 fonds d’investissements spécialisés pour un montant

dans des projets qui réduisent les émissions de gaz à effet

géré de plus de 1,6 milliard d’euros(13). Dans le secteur de

de serre. Le premier fonds carbone privé en Europe, l’ECF

l’environnement, 405 millions d’euros ont été investi dans

(European Carbon Fund) a réalisé 27 investissements depuis

59 projets d’énergies renouvelables pour une capacité

2005 dans des pays émergents, contribuant à éviter l’émission

installée de 700 MW, représentant une réduction de plus

de 46 millions de tonnes de CO2. Le fonds s’engage à

de 65 millions de tonnes de CO2. Cette stratégie s’appuie

acheter l’ensemble des quotas de CO2 de ces projets et les

sur le cadre réglementaire européen qui fixe pour objectif 20

revend à des contreparties en Europe. Au 30 juin 2010, l’ECF

% de renouvelables dans le mix énergétique d’ici 2020, ce

affichait un TRI de 15,4 %. Depuis le lancement d’ECF, Natixis

qui pourrait représenter des investissements de l’ordre de

Environnement & Infrastructures a également lancé les fonds

440 milliards d’euros.

EKF (European Kyoto Fund / objectif : 500 millions d’euros) et

Les fonds FIDEME et EUROFIDEME 2 illustrent la capacité de

ECCF (conformity carbon fund / objectif : 200 millions d’euros).

Natixis Environnement & Infrastructures à s’associer avec des partenaires industriels qui gèrent les projets. FIDEME a investi 450 millions d’euros dans 27 projets, essentiellement dans le secteur de l’éolien. 7 ans après la création du fonds, 103 % du capital des investisseurs qualifiés a été remboursé. Le taux de rendement interne s’élève à 8,6 %. Créé en septembre 2008, EUROFIDEME 2 est un fonds de 250 millions d’euros(13). Il sera investi dans l’éolien mais aussi l’énergie solaire et la biomasse. Parmi les projets déjà lancés, figure un investissement de 7 millions d’euros dans la plus grande centrale solaire photovoltaïque en France (à Curbans) aux côtés de GDF Suez. TRI attendu : de 11 à 14 %.

(13) En octobre 2010. Les chiffres cités ont trait aux années passées. Les performances passées ne sont pas un indicateur fiable des performances futures.

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4e panel

Le développement durable des pays émergents réserve-t-il des surprises ?

Animée par Hugh Wheelan, Rédacteur en chef de Responsible Investor, la table ronde a réuni : n Vipul Arora, Co-fondateur de Solaron Sustainability Services n Carlos Joly, Président du Comité Scientifique Climate Change de Natixis Asset Management n Judith Moore, Spécialiste de l’environnement à la Banque Mondiale n Cornis Van der Lugt, Coordinateur Gestion Durable des Ressources au sein de la Division Technologie, Industrie et Economie (DTIE) du Programme des Nations Unies pour l’Environnement (PNUE).

Des marchés émergents “opaques” ?...

ces marchés. Cela étant, ils ont tout intérêt à faire cet effort.

“Certains marchés émergents sont un peu comme une

En effet, “les marchés émergents sont semblables aux pays

‘boîte noire‘. Les investisseurs ne savent pas ce qu’ils vont

développés en 1945. Ils vont connaître une croissance sans

y trouver. D’où l’hésitation à s’y engager massivement”, a

précédent.”

déclaré Vipul Arora. Originaire d’Inde, il décrit la mentalité de certaines entreprises locales : “Beaucoup d’entreprises sont en croissance rapide. Elles ont besoin de capitaux pour

…ou “transparents” ?

continuer à se développer mais ne souhaitent pas forcément

Carlos Joly s’est élevé contre l’accusation d’opacité et, plus

rendre des comptes en retour”. Confrontés à des histoires et

généralement, contre la vision un peu condescendante que

des traditions locales très diverses, il revient aux investisseurs

portent parfois les pays développés sur les pratiques des pays

de bien comprendre ce qu’ils achètent en investissant sur

émergents. “Les marchés de capitaux sont très sophistiqués

PHOTOS > De gauche à droite : Cornis Van Der Lugt, Vipul Arora, Hugh Wheelan, Judith Moore et Carlos Joly.

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> Hugh Wheelan

> De gauche à droite : Cornis Van Der Lugt, Vipul Arora, Hugh Wheelan, Judith Moore et Carlos Joly.

dans les pays émergents. Les critères de développement

Les obligations vertes

durable sont similaires à ceux des pays développés”, a-t-il

Depuis fin 2008, la Banque Mondiale émet des programmes

insisté. “Le droit du travail est pris très au sérieux, de même

obligataires, appelés “Green bonds”. Les fonds levés sont

que tout ce qui touche à la santé et à la sécurité des salariés.

affectés dans leur totalité à des programmes écologiques qui

Bien sûr, il reste d’importants problèmes à surmonter dans

visent soit à atténuer le réchauffement climatique, soit à adapter

les pays émergents. Mais la croissance locale s’accompagne

des populations ou des zones géographiques aux nouvelles

d’une véritable prise en compte des enjeux du développement

donnes climatiques. “Les ‘obligations vertes’ permettent

durable.”

de financer les infrastructures des pays émergents tout en

Une tendance inéluctable

répondant aux besoins des investisseurs”, a expliqué Judith Moore. À ce jour, 1,6 milliard de dollars ont été investis. Parmi

Les plans de relance mis en œuvre par les pays émergents au

les projets retenus figurent le développement des transports

cours de la crise récente ont confirmé l’importance prise par

collectifs au Mexique, des projets d’agriculture écologique en

les questions environnementales. “Ainsi, en Chine, 30 % du

Chine ou encore le traitement des déchets en Jordanie.

plan a porté sur l’investissement ‘vert’, en Afrique du Sud 10 %, en Corée du Sud une part significative… Bref, ces questions prennent une place croissante dans les pays émergents”, a analysé Cornis Van der Lugt. Dans la plupart de ces pays, l’émergence d’une classe moyenne constitue un moteur très puissant en faveur du changement. “Cette nouvelle classe moyenne demande une meilleure réglementation et des infrastructures de qualité ”, a expliqué Cornis Van der Lugt. Elle représente désormais 400 millions de personnes en Chine, a confirmé Carlos Joly. S’ils viennent de loin en matière de développement durable, les pays émergents ont néanmoins l’avantage de pouvoir apprendre des erreurs commises avant eux par les pays développés.

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Conclusion

Philippe Zaouati, Directeur général adjoint, Directeur du Développement de Natixis Asset Management

Philippe Zaouati a conclu cette journée du NAM Investors Forum en rappelant la nécessité de s’attaquer aux idées préconçues. 1- L’ISR ne concerne pas seulement les pays développés. 2- L’échec des négociations internationales ne signifie pas la fin des initiatives réglementaires. 3- Le développement durable n’est pas réservé à certaines entreprises ou à certains secteurs d’activité. Philippe Zaouati a également souligné l’importance du Comité Scientifique Climate Change et de toute recherche extra-financière de haut niveau. Les gérants d’actifs ne doivent pas se laisser rebuter par la complexité du sujet en opposant, par exemple, le court terme et la performance financière positive au long terme et la prise en compte éthique. Ils doivent dépasser ce type de faux débat. On peut distinguer deux approches de l’ISR. La première, qui pourrait être qualifiée de “raisonnable”, correspond à l’approche conventionnelle de certains fonds de pension qui souhaitent procéder à des investissements responsables pour le bien de la société et des générations futures. La seconde approche est plus “pragmatique” et consiste à appréhender l’investissement responsable comme une nouvelle façon de générer de l’alpha ou de se couvrir contre des risques. On retrouve le plus souvent cette deuxième approche dans les souscriptions à des fonds thématiques tels que les fonds carbone, cleantech, changement climatique, etc. Enfin, les gérants d’actifs doivent apprendre à défendre leur approche de l’investissement responsable auprès des investisseurs. Cela implique une plus grande transparence et davantage de clarté dans les critères d’analyse, le processus de sélection des actions et les objectifs d’investissement. Un programme ambitieux !

PHOTOS > Philippe Zaouati

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Profil de l’entreprise Natixis Asset Management est l’expert européen de Natixis Global Asset Management qui figure parmi les quinze premiers gestionnaires d’actifs au monde avec 526,5 milliards d’euros d’actifs sous gestion et 2 800 collaborateurs. Natixis Asset Management rassemble environ 670 collaborateurs et se situe parmi les principaux gestionnaires d’actifs en Europe avec près de 304 milliards d’euros sous gestion. Natixis Asset Management propose une gamme complète de produits et de solutions de gestion à une clientèle diversifiée d’investisseurs institutionnels, de grandes entreprises, de distributeurs, ainsi qu’aux réseaux bancaires. Natixis Asset Management couvre les principales classes d’actifs, zones géographiques et styles de gestion et bénéficie d’expertises reconnues sur les gestions actions, obligations et monétaires européennes, ainsi que sur la gestion diversifiée, occupant des positions de leader sur ces domaines. Aux niveaux européen et international, les solutions de Natixis Asset Management sont distribuées via la plateforme de distribution de Natixis Global Associates. Source : Natixis Asset Management au 30/09/2010

Natixis Asset Management et l’investissement socialement responsable Avec 10,6 milliards d’euros d’actifs gérés selon les critères de l’investissement socialement responsable (ISR) et de l’investissement solidaire (au 30/09/2010), Natixis Asset Management se place parmi les leaders français et européens sur ce marché. Convaincue de l’importance que revêt l’intégration de la dimension extra-financière sur le moyen et le long terme, Natixis Asset Management a développé une offre complète de fonds ISR couvrant toutes les classes d’actifs et les principales approches de l’ISR. Réunie en 2008 au sein de la gamme Natixis IMPACT, cette offre permet de répondre à la demande d’une clientèle désireuse

d’avoir un impact positif et concret, à travers ses investissements, sur l’environnement, la société et la gouvernance des entreprises. Natixis Asset Management a également développé l’expertise de gestion Climate Change, une stratégie d’investissement intégrant pleinement les enjeux du changement climatique. Afin d’éclairer ses équipes de gestion sur les enjeux du changement climatique, Natixis Asset Management a créé le Comité Scientifique Climate Change qui réunit des experts provenant d’univers variés et aux profils complémentaires (climatologues, géologues, économistes, etc.). Ce comité est présidé par Carlos Joly.

Plus d’informations sur l’expertise en changement climatique : www.am.natixis.com/climatechange

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