tiré à part spécial climate change

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Concilier enjeux DU changement climatique et recherche de performance

CHANGEMENT CLIMATIQUE L’ENGAGEMENT DE NATIXIS ASSET MANAGEMENT DÉCRYPTAGE

Les impacts économiques et financiers

EXPERTISE

Le Comité Scientifique Climate Change

REPÈRES

Les opportunités d’investissement

INVESTIR RESPONSABLE

IMPACT FUNDS CLIMATE CHANGE

Distribué avec L’AGEFI Hebdo n°207

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DÉCRYPTAGE Les impacts économiques et financiers

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Quels impacts économiques ? Quels enjeux financiers ? Quel rôle pour les gérants ? Quels impacts pour la gestion actions ?

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Expertise Le Comité Scientifique Climate Change REPÈRES Les opportunités d’investissement

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Investir Responsable Impact Funds Climate Change

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Mentions légales Agréments, autorisations de commercialisation et prospectus Les OPCVM cités dans ce document ont reçu l’agrément de l’Autorité des Marchés Financiers ou sont autorisés à la commercialisation en France. Les prospectus et les documents périodiques sont disponibles sans frais au siège de la société de gestion Natixis Asset Management et sur le site Internet : www.am.natixis.com. Natixis Asset Management invite les personnes intéressées à en prendre connaissance. Par ailleurs, il est rappelé que le prospectus simplifié doit être remis au souscripteur préalablement à la souscription. Informations présentées Les informations qui paraissent dans ce document sont données à titre purement indicatif. Elles constituent une présentation des produits, des études et des analyses conçues et réalisées par Natixis Asset Management à partir de sources qu’elles estiment fiables. Néanmoins, Natixis Asset Management décline toute responsabilité quant à l’exactitude, l’exclusivité et l’utilisation par toute personne physique ou morale des informations fournies ou en cas d’erreur ou omission. La société de gestion se réserve la possibilité de modifier les informations présentées dans ce document à tout moment et sans préavis. Il est en effet rappelé que la description des

processus de gestion ne constitue en aucun cas un engagement de la part de Natixis Asset Management, cette dernière se réservant la possibilité de faire évoluer lesdits processus notamment en fonction de l’évolution des marchés et dans le cadre de la réglementation en vigueur. Les informations fournies dans ce document ne constituent, ni ne peuvent être interprétées comme une offre, un démarchage ou une sollicitation, notamment en vue de l’achat ou la vente de tous instruments financiers ou autres produits d’investissement, ni comme un conseil ou une recommandation quelconque de la part de Natixis Asset Management. Les produits peuvent ne pas être appropriés à tous les investisseurs. En conséquence, vous êtes invités à vous rapprocher d’un intermédiaire financier habilité si vous souhaitez investir dans un instrument financier et obtenir un conseil personnalisé sur la possibilité, les risques et l’opportunité de procéder à un tel investissement ainsi que sur la fiscalité applicable. Risques Les risques liés à l’investissement dans un OPCVM sont décrits dans le prospectus de cet OPCVM. Fiscalité Dans l’hypothèse où un OPCVM fait l’objet d’un traitement

fiscal particulier, il est précisé que ce traitement dépend de la situation individuelle de chaque client et qu’il est susceptible d’être modifié ultérieurement. Territorialité Il est conseillé à tout investisseur de s’assurer au préalable qu’il est juridiquement autorisé à souscrire les produits et services présentés dans ce document. Droits d’auteur Le présent document ne peut faire l’objet de copies qu’à titre d’information, la copie étant réservée au seul usage privé. Il ne peut pas être utilisé, reproduit, diffusé ou communiqué à des tiers en tout ou partie sans le consentement écrit préalable de Natixis Asset Management. Politique d’exclusion en matière de mines antipersonnel et BASM Dans le cadre de sa politique de responsabilité sociétale et conformément aux conventions signées par la France, Natixis Asset Management exclut des fonds qu’elle gère directement toute entreprise impliquée dans la fabrication, le commerce et le stockage de mines antipersonnel et de bombes à sous munitions.

Natixis Asset Management Société anonyme au capital de 50 434 604,76 e - RCS Paris 329 450 738 - Agrément AMF n° GP 90-009 21, quai d'Austerlitz - 75634 Paris Cedex 13 - Tel : +33 1 78 40 80 00 www.am.natixis.com/climatechange

Mars 2010 - Direction de la Communication - Direction du Développement de Natixis Asset Management - Couverture : «The Cor Building» conception Oppenheim office, finalisation 2011, Miami, Etats-Unis.

CHANGEMENT CLIMATIQUE et stratégie d’investissement


Changement climatique Natixis Asset Management s’engage Jadis réservée aux scientifiques, la question du changement climatique et de ses conséquences sur la planète s’invite aujourd’hui dans les débats politiques et économiques. En tant qu’acteur majeur de la gestion d’actifs et pionnier de l’investissement responsable en France depuis plus de 25 ans, réfléchir aux conséquences financières du changement climatique nous a semblé indispensable pour accompagner durablement nos clients. Cette réflexion s’inscrit en totale cohérence avec notre volonté de développer une gestion performante et responsable. Quels impacts peut avoir le changement climatique sur la sphère économique et financière ? Comment intégrer ces enjeux dans une stratégie d’investissement de long terme ? Autant de questions qui exigent des réponses pertinentes et réfléchies. Le sujet du changement climatique et de ses impacts est vaste et complexe. Pour mieux appréhender les enjeux et les solutions, nous nous sommes entourés de personnalités reconnues du monde scientifique. Voilà plus d’un an, nous avons fait appel à Carlos Joly, homme engagé et expert renommé pour son action en faveur de l’investissement responsable, auquel sont venus se joindre sept scientifiques aux profils variés. Nous avons ainsi constitué le Comité Scientifique Climate Change qui apporte à nos équipes de gestion un éclairage sur les enjeux du changement climatique.

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Aujourd’hui, forts de nos convictions, nous lançons Impact Funds Climate Change, un fonds thématique dédié au changement climatique qui s’appuie sur l’expertise en gestion actions de Natixis Asset Management. Pascal Voisin, Directeur Général de Natixis Asset Management

Réduire les émissions de gaz à effet de serre 130 fois moins de CO2 : c’est en moyenne ce que permet d’économiser un train de transport combiné*, par rapport à un poids lourd en termes d’émissions.

Améliorer la gestion des ressources naturelles 16 000 litres : c’est la quantité d’eau nécessaire pour produire 1 kg de boeuf**. Entre 4 et 9 milliards : c’est le nombre d’individus qui sera concerné d’ici à 2075 par un stress hydrique***.

S’adapter aux conséquences du changement climatique 8 à 130 milliards de dollars/an : c’est le coût estimé de l’adaptation des infrastructures à l’échelle mondiale d’ici à 2030****. * Combinaison de plusieurs modes de transport. ** Rapport mondial des Nations Unies « L’eau dans le monde qui change ». *** Groupe d’analyse des systèmes hydriques, Université de New Hampshire.**** Estimations du UNFCC 2007 (United Nations Framework Convention on Climate Change).


/ Décryptage / CHANGEMENT CLIMATIQUE et stratégie d’investissement

Quels impacts économiques ? La problématique du climat alimente les inquiétudes, la réflexion et les incitations au changement. Il est aujourd’hui nécessaire de fixer de nouvelles normes pour déjouer les scénarii les plus pessimistes sur l’avenir de la planète.

la température dans la limite de 2°C et permettrait une réduction des GES de l’ordre de 50 à 85 % par rapport aux niveaux émis en 2000. Nicholas Stern évoque un coût compris entre 1 et 2 % du PIB mondial par an si l’on agit dès maintenant. Tout retard sera plus coûteux.

Le cadre du débat

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Le changement climatique indique une nouvelle référence du climat pour l’ensemble du globe. Les conditions climatiques ne seront plus les mêmes dans les 50, 100 ou 200 prochaines années. Un scénario de référence limite la hausse de la température moyenne du globe sur une année à 2°C par rapport à la période préindustrielle. Actuellement, cet écart de température est de 0,8°C et s’accroît d’environ 0.2°C par décennie. Le risque est donc de dépasser le seuil de 2°C, ce qui entraînerait des répercussions graves et irréversibles pour la planète. Le réchauffement climatique, qui est dû à l’accumulation d’émissions de gaz à effet de serre (GES) dans l’atmosphère, est la conséquence de l’action de l’Homme. Et même si les émissions sont localisées, l’impact de l’accumulation de carbone est global. De plus, cette accumulation s’inscrit dans le temps et affectera les populations dans 10, 20, 50, 100 ans ou plus. Cette double dimension, à la fois globale et durable, oblige à des choix politiques forts.

Les enjeux économiques L’accumulation de GES perturbe profondément la dynamique du climat (hausse des températures, fonte des glaciers, inondations …). Si rien n’est fait, alors l’impact de ces bouleversements sera dramatique sur la dynamique de l’économie globale. Certaines productions seront affectées directement comme l’agriculture, la pêche, l’énergie ou encore le tourisme. Plus généralement, les conditions de production de l’ensemble des secteurs d’activité seront bousculées. Ainsi la construction devra-t-elle repenser ses solutions pour maintenir le bien-être et économiser l’énergie. Le secteur de l’assurance sera également touché par la multiplication de catastrophes climatiques. Les effets ne seront pas homogènes selon les régions du monde, provoquant d’importants mouvements migratoires. Ils s’accentueront aussi du fait de la hausse de la température. Certaines conséquences deviendront alors plus prégnantes. Ce sera notamment le cas de la biodiversité, affectée par la température mais aussi par l’acidification de l’eau de mer. La traduction de ces facteurs dans des modèles représentatifs de l’économie globale indique généralement un repli durable et de grande ampleur du PIB mondial. Quelles incitations pour quelles ambitions ? Selon le rapport Stern*, il n’y a pas de fatalité. Une action immédiate et vigoureuse pourrait contenir la hausse de

‘‘ Si rien n’est fait alors l’impact de ces bouleversements sera dramatique sur la dynamique de l’économie globale.’’

Il y a bien un changement de modèle de référence. La réduction des émissions s’opèrera par la mise en œuvre de stratégies volontaristes qui, en ciblant l’efficience énergétique, incitera au développement de nouvelles activités. Ces politiques d’adaptation sont inscrites dans les différents plans de relance, tant aux Etats-Unis qu’en Chine, mais aussi en France. L’inflexion des comportements face à l’énergie passera par des incitations. La taxe carbone doit en réduire la consommation et modifier les arbitrages entre différentes énergies. Le marché du carbone a besoin de règles de fonctionnement claires : un plafond d’émission de GES, des échanges de droit à émettre et un prix unique de la tonne de carbone. Ces règles doivent contraindre les comportements et favoriser une réduction durable des émissions de GES. Un enjeu incontournable auquel nous devrons tous faire face. * Le rapport Stern est un compte rendu sur l’effet du changement climatique et du réchauffement global sur la planète rédigé par l’économiste Nicholas Stern pour le gouvernement du Royaume-Uni en 2006.

Philippe Waechter Directeur de la Recherche Economique de Natixis Asset Management


Quels enjeux financiers ? La problématique du changement climatique et ses conséquences soulève des questions essentielles tant sur le plan environnemental, qu’économique et financier. L’investisseur doit donc intégrer dès à présent ces impacts dans sa stratégie d’investissement de long terme, mais aussi dans son allocation d’actifs à court ou moyen terme.

Un enjeu majeur Les experts estiment le seuil de tolérance d’absorption de C02e* à 500 ppm**. Or cette limite pourrait être atteinte dès 2040 si les émissions de gaz à effet de serre (GES) ne sont pas réduites d’au moins 50 % par rapport aux niveaux émis en 2000. C’est tout l’enjeu : les gouvernements doivent non seulement fixer un objectif de réduction des GES mais également décider de mesures à prendre pour y parvenir. Il est nécessaire qu’ils se mettent également d’accord sur la répartition des flux d’émission entre les différents pays. Or, tous les pays ne sont pas au même niveau.

Les solutions en débat Une solution pourrait consister à demander aux pays industrialisés de réduire immédiatement leurs émissions de 5 % par an et de réclamer cette mesure aux pays en voie de développement à partir de 2025. Ceci leur permettrait ainsi de poursuivre leur industrialisation. Se pose aussi la question des modalités de cession des droits à polluer. Il s’agira de déterminer le prix de la tonne de carbone - probablement autour de 30 dollars - et d’organiser en conséquence les transferts de capitaux et de technologies en faveur des pays émergents.

Des changements à intégrer dans les investissements Même si le sommet de Copenhague n’a pas abouti à des solutions im-

médiates, les investisseurs ont tout intérêt à prendre en compte, dès à présent, les impacts du changement climatique dans leur stratégie d’investissement. Aujourd’hui, accroître l’exposition aux entreprises qui font des efforts pour réduire leurs émissions de C02 ou investir dans les énergies alternatives n’est pas suffisant. Pour investir efficacement, il est nécessaire de privilégier une approche globale et de long terme combinant deux dimensions : - la dimension géographique qui intègre les différences de comportement entre les pays développés et les pays émergents. Les Européens consacrent généralement un très faible pourcentage de leur portefeuille aux pays émergents. Or, ces pays réalisent déjà 30 % du PNB mondial et ils bénéficieront demain d’un transfert massif de ressources avec, par exemple, les ventes de droits à polluer. - la dimension multisectorielle comprenant l’ensemble des secteurs qui tireront avantage des impacts de ce changement majeur.

climatiques extrêmes, développement de systèmes d’alerte, actions de sensibilisation...). Enfin, les gouvernements vont encourager les mesures contribuant à une gestion durable des ressources naturelles (eau, sols, forêts...) ce qui influera, par exemple, sur les secteurs spécialistes de la gestion des services d’eau. A la fois mondiale, multisectorielle et de long terme, la problématique du changement climatique satisfait tous les critères pour être un thème d’investissement à part entière. Il est donc nécessaire de l’intégrer dans la définition de l’allocation d’actifs de son portefeuille ainsi que dans la sélection de titres, car cette démarche est source de potentiel de performance dans ses investissements sur le moyen et long terme. * C02e = Emissions de gaz de type C02 ou équivalent. ** ppm (partie par million) = nombre de molécules de CO2 par million de molécules d’air sec.

‘‘ Une solution pourrait consister à demander aux pays industrialisés de réduire immédiatement leurs émissions de 5 % par an ’’

Les énergies de substitution et les solutions pour accroître l’efficacité énergétique en matière de production, de transport, le bâtiment vert ou de gestion de la distribution vont profiter en premier lieu des montants colossaux consacrés à la réduction des GES. Ensuite, les secteurs qui vont devoir s’adapter aux conséquences des catastrophes naturelles sont aussi concernés. Le secteur de la construction sera, par exemple, particulièrement impacté (renforcement des digues et ponts, expansion des canaux...) ou encore l’assurance (couverture contre les événements

Carlos Joly Président du Comité Scientifique Climate Change de Natixis Asset Management

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/ Décryptage / CHANGEMENT CLIMATIQUE et stratégie d’investissement

Quel rôle pour les gérants ? Nous connaissons tous le constat : le climat de notre planète change à un rythme que nous ne maîtrisons plus et ce réchauffement climatique affectera de façon significative, non seulement l’écosystème dans lequel nous vivons, mais certainement aussi notre façon de vivre, notre modèle économique, notre rythme ou tout au moins notre chemin de croissance. À l’heure où les Hommes prennent conscience que le temps de la réponse et de l’action doit prendre le relais de celui du constat, il est naturel pour les gérants d’actifs financiers que nous sommes de nous demander ce que nous pouvons faire concrètement pour favoriser la recherche de solutions, pour drainer les financements vers la recherche, vers les secteurs industriels stratégiques, pour accompagner à long terme les entreprises les plus vertueuses et les plus innovantes. Pour autant, face à un enjeu qui dépasse largement la seule sphère financière, on pourrait légitimement s’interroger : la gestion d’actifs n’est-elle pas très éloignée du sujet et assez peu armée pour apporter une réponse à ce défi ?

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‘‘ Nous devons aborder ces questions climatiques avec une grande humilité.’’

N’est-il pas trop tôt pour que ce bouleversement fasse sentir ses effets sur des marchés financiers qui se focalisent souvent, nous le savons, sur des horizons beaucoup plus courts ? Au sein de Natixis Asset Management, nous sommes convaincus que nous avons, en tant que professionnels de la gestion, un rôle essentiel à jouer, un devoir d’anticipation et de responsabilité. Ce rôle, nous l’exercerons avant toute chose en accomPhilippe Zaouati Directeur pagnant, voire quelquefois en dedu Développement de vançant et en aidant à se former, Natixis Asset Management les convictions des investisseurs. Comment jouer cette nouvelle partition ? Pour être efficace, profonde et pérenne, cette démarche doit, nous semble-t-il, s’appuyer sur trois idées simples que nous pouvons résumer en trois mots : responsabilité, humilité et expertise.

Responsabilité Il s’agit d’abord incontestablement d’une démarche responsable. Les portefeuilles que nous gérons, les fonds d’investissement que nous construisons autour de la thématique du développement durable doivent être des outils au service de la recherche de solutions au réchauffement climatique. En aucun cas, il ne peut s’agir de profiter cyniquement des déséquilibres que cette crise climatique pourrait créer, ou pire encore, de les accentuer. Nous devons construire une approche respectueuse et durable qui s’inscrive fondamentalement dans le concept plus global de l’investissement responsable.

Humilité Nous devons ensuite aborder ces questions climatiques avec une grande humilité. Les phénomènes à l’oeuvre sont trop vastes, trop complexes et leur connaissance évolue trop rapidement pour que nous prétendions y faire face sans l’appui de vrais experts. De même, les réponses réglementaires et les initiatives des pouvoirs publics, que ce soit au niveau des pays, ou au niveau mondial, sont aussi des catalyseurs puissants qu’il est nécessaire de comprendre, mais qui mettent en jeu des équilibres géopolitiques mouvants, souvent difficiles à appréhender. C’est la raison pour laquelle nous avons décidé de faire appel à un Comité Scientifique Climate Change pour nous guider dans nos choix de thèmes d’investissement, pour nous éclairer sur les dernières réflexions scientifiques, pour nous aider à comprendre les forces géopolitiques à l’œuvre et enfin pour identifier avec nos gérants les solutions les plus pertinentes et les plus porteuses. Ce Comité Scientifique est composé de climatologues, d’économistes, de personnalités françaises et européennes venant tant du monde universitaire que de celui des ONG et de l’entreprise. Nous attendons beaucoup des échanges d’idées de ces experts et de nos gérants.

Expertise Parce qu’enfin, nous sommes aussi convaincus que notre expertise de gérants d’actifs, notre connaissance intime des entreprises et des secteurs économiques, notre méthodologie éprouvée d’analyse financière et extra financière, doivent nous permettre de « lire » efficacement cette thématique. Nous sommes entrés dans le temps de l’action, et c’est désormais au monde économique et aux entreprises de fournir des solutions. Nous pensons être bien placés pour détecter celles qui seront non seulement techniquement les plus adaptées, mais aussi celles qui seront économiquement viables, parce que c’est bien la combinaison de ces deux éléments qui sera déterminante pour le succès à long terme de ces solutions. C’est donc cette expertise de gérant responsable, enrichie de ces nouvelles grilles de lecture éclairées par les réflexions des experts de notre Comité Scientifique Climate Change, que nous souhaitons apporter à nos clients investisseurs.


Quels impacts pour la gestion actions ? Le changement climatique investit aujourd’hui la scène politique et économique. Ses répercussions prendront de l’ampleur dans les prochaines années et ne pourront plus être ignorées par les marchés actions.

Entre risque et opportunités, les conditions d’un changement économique Deux forces s’opposent pour les marchés actions : à long terme, le changement climatique détruit de la valeur et n’est pas favorable aux actifs risqués tandis qu’à court et moyen terme, les pouvoirs publics, économiques ainsi que l’opinion se mettent en marche pour enrayer le phénomène. Les gouvernements jouent leur rôle d’inflexion des comportements. Ils combattent les causes du changement climatique par la réglementation et favorisent les solutions notamment dans le cadre des plans de relance. Que l’on croie ou non au succès de la lutte contre le réchauffement climatique, celle-ci est engagée et sa dynamique crée les conditions d’un changement exploitable pour une gestion active.

A la recherche de « l’inefficience climatique » Dans ce contexte, investir en actions dans les entreprises qui apportent des solutions au changement climatique, apparaît non seulement comme positif, mais également comme économiquement rationnel. Cette intuition est confortée par l’analyse des valorisations : en dehors de quelques secteurs et acteurs « évidents » (l’éolien, les énergies renouvelables…), le marché ne discrimine pas encore positivement les entreprises répondant dans leur activité aux enjeux du changement climatique. Ces sociétés bénéficient pourtant d’un avantage concurrentiel qui devrait se valoriser à long terme. Au-delà de l’aspect conjoncturel, cette inefficience a une cause plus profonde : le changement climatique est complexe, non linéaire et la percep-

‘‘ Aujourd’hui, la dynamique de réponse aux enjeux du changement climatique se met en place dans le monde entier. ’’

tion de ses conséquences est difficile à intégrer pour la plupart des acteurs du marché. Dès lors, pour mieux appréhender ce changement, il est nécessaire de se doter d’une expertise externe qui soit à la fois scientifique, technologique et réglementaire. Celle-ci est la matière première pour une gestion active et prospective, capable d’identifier et d’exploiter les inefficiences dans tous les secteurs et zones géographiques concernées.

Une nouvelle grille de lecture Les trois grandes stratégies de réponse au changement climatique sont ainsi répertoriées en thèmes correspondant à des secteurs et des valeurs. La première est la lutte contre les émissions de gaz à effet de serre : privilégier les sources d’énergies plus propres et améliorer l’efficacité énergétique. A titre d’exemple, FPL Group est un opérateur d’électricité américain, dont près de 40 % de la production génère peu ou pas d’émissions. Plus encore, la société est intégrée verticalement et cherche à réduire les pics de consommation, en innovant à la fois technologiquement et dans la relation avec ses clients. L’efficacité de la chaîne de génération et de distribution d’électricité est d’ailleurs un enjeu majeur, sur lequel le groupe ABB, par exemple, est très présent. On estime qu’une amélioration de 5 % de l’efficacité de la filière énergétique aux Etats-Unis aurait un impact similaire, en termes d’émissions, à la disparition de plusieurs dizaines de millions de voitures. La seconde stratégie traite les conséquences : s’adapter à un climat altéré. Un exemple : la nécessité de construire des infrastructures résistantes est reconnue et massivement présente dans les plans de relance. Pour ce faire, les matériaux de construction constituent une réponse

Wilfrid Pham

Directeur de la Gestion Actions de Natixis Asset Management

à condition que leurs pratiques soient durables telles que celles de l’aciériste coréen Posco. La troisième stratégie concerne les solutions pour une gestion durable des ressources naturelles : l’eau, le contrôle de la pollution (emballages et déchets), mais aussi les forêts et les terres agricoles. Sur ce dernier volet, le norvégien Yara, spécialiste des engrais, apporte une réponse aux enjeux alimentaires de la désertification avec un impact maîtrisé sur l’environnement par rapport à d’autres méthodes d’augmentation des rendements agricoles. Aujourd’hui, la dynamique de réponse aux enjeux du changement climatique se met en place dans le monde entier. Cette dynamique crée les conditions d’une thématique d’investissement qui combine potentiel de performance à long terme et démarche responsable. Le changement climatique offre donc de majeures opportunités d’investissement à intégrer dans une perspective d’épargne de long terme.

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/ Expertise / CHANGEMENT CLIMATIQUE et stratégie d’investissement

Comité Scientifique Climate Change :

des experts reconnus

Pour mieux appréhender les enjeux et les solutions au changement climatique, Natixis Asset Management a souhaité bénéficier de l’apport d’un Comité Scientifique Climate Change rassemblant des experts reconnus. Présidé par Carlos Joly, un des initiateurs des Principes pour l’Investissement Responsable des Nations-Unies, ce comité se réunit 2 fois par an. Le Comité Scientifique Climate Change de Natixis Asset Management assume 3 missions : 1. Eclairer les membres du Comité Exécutif de Natixis Asset Management et les gestionnaires de portefeuille sur le changement climatique et ses impacts Les membres synthétisent les recherches sur le changement climatique au niveau mondial et aident les équipes de Natixis Asset Management dans l’analyse des conséquences du changement climatique sur les différents secteurs d’activité, pays ou régions. Ils identifient les nouveaux développements technologiques pouvant contribuer à la réduction des émissions de gaz à effet de serre et à l’adaptation aux conséquences inévitables du changement climatique.

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2. Emettre des avis sur la pertinence des valeurs sur lesquelles le portefeuille est investi Les membres évaluent la pertinence des choix d’investissement au regard des thématiques identifiées. Ils alertent les membres du Comité Exécutif et les gestionnaires de portefeuille de Natixis Asset Management de la ou les valeurs qui s’écarteraient de la philosophie d’investissement. Néanmoins, les décisions d’investissement restent du ressort unique de l’équipe de gestion.

3. Assurer un rôle d’information Les membres rédigent des « position papers » sur les sujets à débat (nucléaire, biocarburants,...) et contribuent aux restitutions des travaux de recherche via des interventions lors des Comités Scientifiques ou dans le cadre d’événements spécifiques.

Des domaines d’expertises complémentaires Déchets, catastrophes naturelles : Yves Le Bars Certification, transport maritime : Miklos Konkoly-Thege Maîtrise de l’énergie : Pierre Radanne Habitat et construction verte : Blaise Desbordes Adaptation au changement climatique : Richard Klein Impacts socio-économiques du changement climatique : Stephane Hallegatte Foresterie et agroforesterie : Anne Gouyon


Carlos Joly, président du Comité Scientifique Climate Change. Co-fondateur et 1er président de l’UNEP-FI*, co-président du groupe des experts qui a rédigé les PRI (Principes pour l’Investissement Responsable) de l’ONU. A été investisseur et fondateur de MiljøInvest AS qui a développé une gamme de fonds ISR. Est à l’origine du fonds Environnement de Storebrand où il était vice-Président exécutif des investissements en Norvège.

Yves Le Bars est actuellement président du GRET (Groupe de Recherche et d’Echanges Technologiques), la plus importante ONG laïque de solidarité internationale et achève un mandat de vice-président de l’Association française de prévention des catastrophes naturelles. Administrateur de l’IHEST (Institut des Hautes Etudes pour la Science et la Technologie). Domaines d’expertises : relations entre la recherche, l’innovation et la société, et particulièrement les enjeux liés au développement durable.

Miklos Konkoly-Thege, actuellement membre des conseils d’administration de plusieurs sociétés de transports maritimes ainsi que d’une société de certification (Moody International). Ancien directeur de Det Norske Veritas, le plus important bureau de certification mondiale. Ses domaines d’expertises : l’industrie du transport maritime et de la certification, tant au niveau sectoriel que sur les aspects financiers et de contrôle des risques.

Pierre Radanne, président de l’association 4D (Dossiers et Débats pour le Développement Durable) et fondateur de la société « Futur Facteur 4 » qui rassemble des activités de conseil, d’étude, de formation et de communication concernant la maîtrise de l’énergie, la lutte contre le changement climatique et le développement durable. A été président de l’ADEME (l’Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie) de 1998 à 2003.

Richard Klein, chercheur à l’Institut de l’Environnement de Stockholm où il coordonne la recherche des politiques sur le changement climatique entre 7 centres de recherche. Spécialisé depuis plus de 15 ans sur les aspects méthodologiques du risque climatique, d’évaluation de la vulnérabilité et des processus d’adaptation climatique dans la société. Se concentre aujourd’hui sur l’intégration de la problématique climatique dans la politique de développement.

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Blaise Desbordes, directeur du service développement durable au sein de la Direction Stratégies, Finances et Développement Durable de la Caisse des Dépôts et Consignations. Spécialisé en politiques de développement durable publiques ou d’entreprises, il participe à plusieurs groupes de travail, notamment au sein de l’UNEP-FI*.

Stephane Hallegatte,chercheur en économie de l’environnement et en science du climat à l’Ecole Nationale de la Météorologie, à Météo-France et au CIRED (Centre International de Recherche sur l’Environnement et le Développement). A également participé au GIEC (Groupe d’experts Intergouvernemental sur l’Évolution du Climat) en 2007.

* UNEP-FI, United Nations Environment Programme-Finance Initiative.

Anne Gouyon, associée fondatrice de BeCitizen. Experte en foresterie et agroforesterie. A fondé et été directrice d’Idé-Force, société de conseil spécialisée sur l’évaluation de l’impact socio-économique et environnemental de projets de développement rural et de cultures de plantations auprès de diverses institutions internationales, ONG et sociétés privées.


/ Repères / CHANGEMENT CLIMATIQUE et stratégie d’investissement

Une approche à 360°

De l’analyse thématique aux opportunités d’investissement Le changement climatique est une problématique globale qui appelle une réponse globale. Natixis Asset Management a donc choisi d’organiser son approche autour de 3 thématiques clés : > La réduction des émissions de gaz à effet de serre > L’adaptation aux conséquences du changement climatique > Une meilleure gestion des ressources naturelles Ces macro-thèmes sont eux-mêmes déclinés en 10 sous-thématiques afin d’appréhender la problématique du réchauffement climatique le plus finement possible.

Réduction des émissions de gaz à effet de serre Efficience énergétique des transports L’ENJEU Développer les modes de transport de masse les moins polluants et rechercher des solutions innovantes et durables pour le transport individuel.

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LES OPPORTUNITES D’INVESTISSEMENT La lutte contre les émissions de CO2 dans le secteur des transports, appuyée par une réglementation de plus en plus stricte et des plans de relance ambitieux, donne naissance à de nombreuses opportunités d’investissement.

Transport ferroviaire Ce secteur bénéficie de tendances porteuses à long terme : urbanisation croissante des pays en voie de développement et lutte contre le réchauffement climatique à l’échelle mondiale • fabricants de matériel roulant, constructeurs d’infrastructures ferroviaires et producteurs d’acier • sociétés produisant les équipements de signalisation ferroviaire • fournisseurs de systèmes et de services pour l’industrie ferroviaire • opérateurs de transport ferroviaire

Transport automobile Les sources d’amélioration de l’efficacité énergétique dans le secteur automobile sont multiples, en provenance des technologies existantes (moteurs à combustion) ou de technologies nouvelles (moteurs électriques) : • constructeurs automobiles, leaders dans la production de véhicules hybrides ou électriques • fabricants de batteries (technologie Lithium-ion) • équipementiers automobiles • fabricants de pneus (pneus verts) • producteurs de matières premières et de matériaux allégés.

Efficience énergétique des bâtiments L’ENJEU Réduire la consommation énergétique des bâtiments, via la rénovation du stock vieillissant dans les pays développés. Accompagner l’urbanisation des pays en voie de développement avec des constructions éco-efficientes.

LES OPPORTUNITES D’INVESTISSEMENT Dans les pays développés, la réduction de la consommation énergétique des immeubles existants constitue le plus sûr moyen d’agir sur les émissions de gaz à effet de serre. Dans les pays en voie de développement, qui connaissent une phase accélérée d’urbanisation, le défi consiste à adopter d’emblée des solutions de construction écoefficientes. C’est le cas notamment de la Chine où près de 2 milliards de mètres carrés nouveaux seront construits chaque année jusqu’en 2020*.

Selon le WBCSD, le marché mondial des bâtiments verts représente 950 à 1 000 milliards de dollars**. 2 principaux catalyseurs vont alimenter la croissance des secteurs liés à la construction éco-efficiente : l’évolution de la réglementation et les plans de relance conjoncturels mis en place par les Etats en réponse à la crise financière. De nombreux secteurs de l’économie sont potentiellement concernés par cette thématique : • solutions d’isolation • matériaux de construction propres • recours aux énergies alternatives.

* « Le marché du BTP en Chine » édité par UBIFRANCE en 2008. ** Source : World Business Council for Sustainable Development (WBCSD), Rapport sur la performance énergétique des bâtiments, avril 2007.


Modernisation des installations électriques L’ENJEU Améliorer la conservation énergétique des centrales et réseaux électriques pour optimiser la production et la distribution d’énergie et réduire ainsi les émissions de gaz à effet de serre.

LES OPPORTUNITES D’INVESTISSEMENT La modernisation des installations électriques concerne l’ensemble de la chaine de valeur de l’énergie, de la production à la distribution en passant par le transport ou encore l’équipement basse ou haute tension des utilisateurs.

Sociétés proposant des infrastructures de production d’énergie innovantes, telles que les turbines à cycle combiné, les turbines hydrauliques répondant aux nouveaux standards d’efficacité, les technologies de capture et stockage de CO2... Fabricants d’équipements modernes de centrales électriques permettant d’accroître la capacité de production, l’efficacité et la sécurité de l’installation. Sociétés proposant des infrastructures de transport d’énergie éco-efficientes : lignes de transport d’électricité de très haute, haute et moyenne tension, pour intégrer le développement des énergies propres, technologies innovantes permettant de réduire les déperditions d’énergie au cours du transport, technologies innovantes de pilotage des consommations en pics de production Equipementiers électriques : • basse tension en équipement des bâtiments : thermostats d’ambiance programmable, gestionnaires d’énergie, interrupteurs automatiques, temporisation de la durée d’éclairage, réglage du seuil de luminosité, domotique... • moyenne ou haute tension pour la distribution d’énergie à grande échelle dans les villes ou pour les industriels : câbles haute tension, réseaux de transmission et de distribution d’électricité...

Energies de substitution L’ENJEU Favoriser les énergies fossiles les moins polluantes et développer les énergies alternatives pour réduire les émissions de gaz à effet de serre.

LES OPPORTUNITES D’INVESTISSEMENT L’évolution du mix énergétique vers le recours aux énergies les moins polluantes, telles que le gaz naturel ou les énergies alternatives, ouvre un large spectre d’opportunités d’investissement.

Activités liées au développement du gaz naturel : services publics de distribution d’électricité et de gaz, fournisseurs de gaz naturel, sociétés de transport maritime de gaz naturel liquéfié Sociétés produisant des énergies alternatives ou proposant des technologies innovantes en la matière : énergie nucléaire (filières durables de production d’énergie nucléaire, extraction de minerais d’uranium...), éolien, énergie solaire (photovoltaïque, thermique...), énergie de l’eau (houle, énergie cinétique, marémotrice, océanothermie…), géothermie (énergie des sols, de surface ou profonde), biomasse (biogaz, bois, nouvelle génération de biocarburants…).

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Adaptation aux conséquences du changement climatique L’évolution du comportement des consommateurs L’ENJEU Favoriser les secteurs d’activité répondant aux nouveaux besoins du consommateur-citoyen face au changement climatique. Inciter les populations à intégrer une dimension durable dans leur consommation et leur mode de vie.

LES OPPORTUNITES D’INVESTISSEMENT La consommation responsable s’intègre progressivement dans le comportement des consommateurs. Les perspectives sont considérables : ces offres plus respectueuses des personnes et de la planète bénéficient d’une croissance nettement supérieure à celle de leur marché de référence.

Diverses activités se développent pour permettre aux consommateurs de réduire les impacts environnementaux : Fournisseurs de produits ou services facilitant la communication sans déplacement lourd ou impressions de documents Plateformes d’achat de produits ou services en ligne Fabricants de produits de grande consommation adaptés aux nouveaux besoins des consommateurs-citoyens : entretien de la personne et de la maison, produits alimentaires bio... Transports écologiques Tour opérateurs et voyagistes spécialisés dans le tourisme durable.

Assurance et gestion du risque lié au changement climatique L’ENJEU Adapter la couverture des sinistres naturels induits par le changement climatique. Développer la prévention des risques et offrir de nouveaux produits.

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LES OPPORTUNITES D’INVESTISSEMENT La hausse de la fréquence et l’intensité croissante des catastrophes naturelles font des assureurs et réassureurs des acteurs majeurs dans la gestion des sinistres associés aux bouleversements du cadre climatique.

De nouvelles opportunités s’offrent aux réassureurs : • demande croissante de couvertures catastrophes naturelles, notamment dans les pays développés, compte tenu de la concentration accrue des richesses dans certaines zones • croissance des besoins de couvertures dans les pays en voie de développement, traditionnellement sous-assurés, où les réassureurs seront amenés à participer à des projets publics-privés. Les réassureurs disposent de deux moyens pour faire face au coût croissant des catastrophes naturelles : la hausse des tarifs et les actions de prévention. De nouveaux produits, liés à l’émergence de nouveaux risques, font également leur apparition : • les « weather derivatives » : proposés aux agriculteurs pour se protéger de la destruction de leurs récoltes (pluies torrentielles, orages de grêle) • des produits spécifiques tels que des couvertures adaptées à de nouvelles activités liées au changement climatique. Ex. : un parc éolien en Inde où l’assureur peut proposer à son client d’aller jusqu’à l’indemniser contre la perte de certificats de C02 liée à des problèmes techniques.

Adaptation des infrastructures L’ENJEU Renforcer les infrastructures existantes dans les pays industrialisés et adapter les nouvelles constructions des pays en voie de développement aux conséquences du changement climatique.

LES OPPORTUNITES D’INVESTISSEMENT La crise financière constitue une opportunité unique pour le secteur des infrastructures qui bénéficie largement des plans de relance mis en place par plusieurs grands pays. Les opportunités d’investissement se situent tout au long de la chaîne de valeur du secteur de la construction et des infrastructures. Sociétés minières produisant des matières premières Producteurs d’acier Sociétés de recyclage des déchets provenant de l’acier Fabricants de matériaux de construction Acteurs de la construction et du BTP Sociétés spécialisées dans la certification et le respect des normes. Nous intégrons également dans notre analyse une dimension géographique, qui tient compte de la croissance structurelle des infrastructures des pays en voie de développement (réseaux ferroviaires et bâtiments efficients en particulier).


Meilleure gestion des ressources naturelles Maîtrise de la pollution L’ENJEU Réduire, réutiliser et recycler les déchets pour maîtriser la pollution LES OPPORTUNITES D’INVESTISSEMENT Le marché du traitement des déchets représentait 300 milliards d’euros dans le monde en 2008.

Les opportunités d’investissement interviennent à divers stades du cycle de vie des déchets et pas uniquement dans leur traitement. Les principaux acteurs du secteur sont actifs sur l’ensemble de la chaîne de valeur : collecte, tri, traitement, recyclage ou incinération.

Collecte : entreprises opérant sur la collecte sélective Tri : entreprises qui fabriquent le matériel permettant de trier les déchets tout en responsabilisant les usagers et simplifiant la collecte Traitement : • sociétés positionnées sur la gestion éco-efficiente des déchets • activité de compostage permettant de fabriquer de l’engrais pour les cultures • centres de stockage innovants qui transforment les déchets en électricité Recyclage : • activités de recyclage via la régénération permettant de redonner à un matériau obsolète une fonction de matière première ou via le réemploi basé sur la réutilisation du déchet en l’état • entreprises positionnées sur le recyclage de produits complexes (Deee*, produits pétrochimiques) • éco conception de la chaîne des déchets • sociétés produisant de nouvelles générations d’emballages.

Gestion de l’eau L’ENJEU Repenser notre production et nos modes de consommation d’eau face aux impacts du changement climatique.

13 LES OPPORTUNITES D’INVESTISSEMENT La gestion de l’eau est une affaire universelle, elle concerne aussi bien les acteurs publics que privés, les ménages que les industriels. A ce titre, les opportunités d’investissement sont nombreuses.

Traitement et distribution de l’eau : • désinfection, filtration et épuration des eaux usées • production d’eau douce par la purification et le dessalement • sous-traitance industrielle : production de vannes, pompes, membranes Technologies permettant de modérer la consommation d’eau douce : • consommation domestique : économiseurs d’eau, chauffe eau solaire • évolution et renouvellement des infrastructures. Ces investissements ont été évalués par le Conseil Mondial de l’Eau à 180 milliards de dollars annuels pour les 25 prochaines années, contre 75 actuellement investis chaque année • agriculture : nouveaux systèmes d’irrigation, assainissement des eaux.

Gestion des sols L’ENJEU

LES OPPORTUNITES D’INVESTISSEMENT

Adopter de meilleures pratiques agricoles permettant de répondre à la demande croissante de denrées alimentaires, tout en préservant l’environnement et les forêts.

La gestion durable des sols répond à deux objectifs majeurs : maximiser les rendements agricoles (dans un contexte de raréfaction des surfaces cultivables et de hausse continue de la demande de denrées alimentaires), tout en veillant à la protection de l’environnement. Ce thème génère de nombreuses opportunités d’investissement, qui se situent plutôt en amont de la chaîne de valeur alimentaire : de la production des denrées jusqu’à leur acheminement vers le consommateur.

Producteurs de fertilisants minéraux : • production des matières premières, azote, potasse ou phosphate, et des engrais minéraux • mise au point de nouveaux dosages (nPK) les mieux adaptés à chaque type de culture • actions de formation auprès des agriculteurs pour une utilisation maîtrisée des fertilisants Fabricants d’équipements et de matériels agricoles : tracteurs, containers, systèmes innovants en matière d’irrigation Sociétés de réfrigération, stockage et transport des denrées visant à réduire les déperditions d’aliments entre le producteur et le consommateur Sociétés détentrices d’actifs forestiers : ces actifs pourraient connaître une revalorisation significative dans le cas où les forêts seraient reconnues comme des crédits carbone dans la législation de l’après-Kyoto. On privilégiera les propriétaires de patrimoines forestiers présentant des pratiques responsables (abattage, nouvelles plantations ou préservation des arbres les plus anciens). Ces acteurs peuvent faire partie de la filière « papier et pâte à papier » ou exercer des activités industrielles autour de la « filière bois ». * Déchets d’Equipements Electroniques et Electriques.


/ Investir responsable / CHANGEMENT CLIMATIQUE et stratégie d’investissement

Impact Funds Climate Change Concilier enjeux du changement climatique et recherche de performance Une gestion active combinée à une approche scientifique

Un univers d’investissement mondial, multithématique et multisectoriel Comment se structure votre approche dans le cadre de la gestion de ce fonds ?

Clotilde Basselier

Suzanne Senellart

Co-gérantes du fonds Impact Funds Climate Change

14 Pourquoi un fonds sur la thématique du changement climatique ? Les menaces qui pèsent autour du changement climatique sont réelles et déjà perceptibles, l’économie toute entière est affectée. Ainsi, notre postulat est qu’à long terme, les sociétés dont les activités contribuent à atténuer les effets de changement climatique ou à s’y adapter développeront un avantage concurrentiel

Notre philosophie est avant tout basée sur notre volonté d’aborder les enjeux du changement climatique de manière globale. Il ne s’agit pas d’une gestion monothématique, mais plutôt d‘une « gestion à 360° ». Une telle approche nous permet ainsi d’élargir notre univers d’investissement à l’ensemble des secteurs d’activité liés à la problématique du changement climatique, et pas seulement aux secteurs traditionnellement abordés sur ce type de thématique (énergies renouvelables, traitement des eaux, traitement et recyclage des déchets, etc.). Cela nous permet également d’aborder la problématique sans aucune contrainte géographique et notamment de bénéficier de la dynamique de la zone émergente. Nous traitons donc cette thématique de manière extensive. L’univers d’investissement est défini et structuré au travers de 10 thèmes regroupés au sein de 3 « macro thèmes » : réduction des émissions de gaz à effet de serre, adaptation aux conséquences inévitables du changement climatique et meilleure gestion des ressources naturelles. Aucune allocation n’est prédéfinie, la répartition entre les trois « macro thèmes » résultant principalement de notre stock-picking.

vis-à-vis des sociétés n’ayant pas pleinement pris conscience les années à venir. Cette situation étant de ce fait source d’op-

Comment affinez-vous ensuite votre sélection de valeurs ?

portunités et créatrice de valeur, nous avons jugé pertinent de la

Notre sélection de valeurs est affinée grâce à différents filtres

décliner en stratégie d’investissement.

(quantitatif, qualitatif et financier) que nous appliquons à un uni-

Par ailleurs, le choix de lancer un fonds sur cette thématique de

vers d’environ 350 valeurs. Nous sommes ainsi en mesure de

développement durable vient réaffirmer l’attachement de Natixis

détecter les meilleurs profils d’un point de vue tant thématique

AM à l’investissement responsable et étoffer son offre en la ma-

que financier. Nous soumettons alors l’ensemble des valeurs

tière.Impact Funds Climate Change apporte donc une réponse

présélectionnées à un filtre d’exclusion des « worst offenders »,

aux investisseurs qui souhaitent allier sur le long terme la re-

nous écartons ainsi les entreprises dont les pratiques sociales et

cherche de performance à une démarche responsable.

écologiques vont à l’encontre de nos fondamentaux en matière

des conséquences que pourrait avoir l’évolution du climat dans

d’investissement responsable. Le portefeuille final est constitué

« Notre philosophie est avant tout basée sur notre volonté d’aborder les enjeux du changement climatique de manière globale.»

de nos plus fortes convictions et géré de façon active.


Les caractéristiques Part I/A

Part I/A

Part H-I/A

Part R/A

Société de gestion

Natixis Global Associates

Gestionnaire financier par délégation

Natixis Asset Management

Nature juridique

Part R/A

Part H-R/A

Compartiment de la SICAV de droit luxembourgeois IMPACT FUNDS

Fonds coordonné

Oui

Univers d’investissement

Actions Internationales

Date d’agrément CSSF

29 septembre 2009

Date de création

5 octobre 2009

Devise de comptabilité

EUR

USD

EUR

EUR

Code ISIN / Affectation des résultats

LU0448199371 / Capitalisation

LU0448199025 / Capitalisation

LU0448199454 / Capitalisation

LU0448199611 / Capitalisation

1,25 %

1,25 %

1,25 %

2%

2%

2%

TER* Droits d’entrée maximum

4%

Droits de sortie maximum

Néant

Commission de surperformance TTC

Néant

USD

EUR

LU0448199538 / LU0448199702 / Capitalisation Capitalisation

Souscription minimum initiale Détention minimale

50 000 € / 1 action

50 000 $ / 1 action

50 000 € / 1 action

Néant

Néant

Néant

Valeur liquidative d’origine

10 000 €

10 000 $

10 000 €

100 €

100 $

100 €

Valorisation

Chaque jour ouvrable au Luxembourg et en France

Heure de centralisation

J 12h00 (heure du Luxembourg)

* Total Expense Ratio.

Les risques Les principaux risques d’Impact Funds Climate Change sont liés à la perte en capital (le fonds n’offre pas de garantie en capital et la valeur liquidative des parts lors de la revente peut sensiblement différer, à la hausse ou à la baisse, par rapport à leur valeur d’acquisition), au risque actions (le fonds peut subir des baisses de valeurs liquidatives plus ou moins importantes en fonction de l’évolution des marchés actions) et au risque lié aux petites et moyennes capitalisations. Le fonds est également soumis aux risques liés aux pays émergents, au risque de change ainsi qu’au risque de concentration. L’approche extensive retenue au plan sectoriel et géographique permettra toutefois d’assurer une bonne diversification des investissements. Par ailleurs, le portefeuille est soumis à la supervision indépendante du contrôle des risques.

Plus d’informations sur www.am.natixis.com/climatechange

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AGIR.

Impact Funds Climate Change

FAIRE DES ENJEUX DU CHANGEMENT CLIMATIQUE UNE STRATÉGIE D’INVESTISSEMENT 16

• Un Comité Scientifique Climate Change, composé d’experts reconnus (climatologue, économiste, géographe...) qui apportent aux équipes de gestion un éclairage sur les enjeux climatiques • Une approche à 360° du changement climatique au travers d’un univers d’investissement mondial et multithématique • Une gestion active d’un portefeuille de sociétés qui contribuent à lutter contre le changement climatique ou à s’adapter à ses effets, pour concilier responsabilité et recherche de performance*

* Engagement non contractuel. Impact Funds Climate Change est un compartiment de la SICAV luxembourgeoise Impact Funds autorisé à la commercialisation en France par l’AMF. Il ne garantit ni le capital, ni la performance. Le prospectus simplifié du fonds doit être remis au souscripteur préalablement à la souscription. Il est disponible auprès de Natixis Asset Management ou sur www. am.natixis.com/climatechange Natixis Asset Management - S.A. au capital de 50 434 604,76 euros - RCS Paris 329 450 738 - Agrément AMF n° GP 90-009 21, quai d’Austerlitz - 75634 Paris Cedex 13 -Tel : +33 1 78 40 80 00 - www.am.natixis.com

www.am.natixis.com/climatechange BANQUE DE FINANCEMENT & D'INVESTISSEMENT / ÉPARGNE / SERVICES FINANCIERS SPÉCIALISÉS


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