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I AM BIOTIFUL


Le bio en Nouvelle-Calédonie

Depuis quelques années, la Nouvelle-Calédonie s’engage dans la voie du Bio. Agriculture, élevage, habitat, gestion des déchets… Le Bio est-il un phénomène nouveau ? Les savoirs ancestraux kanak et les savoirs des premiers agriculteurs colons ont toujours été en profonde harmonie avec l’environnement. Ce n’est que depuis la deuxième guerre mondiale que l’agriculture, l’élevage et l’habitat ont été remodelés par la technologie et la pétrochimie. Aujourd’hui, en Nouvelle-Calédonie, des agriculteurs, des éleveurs et des particuliers se mobilisent dans les trois provinces pour revenir à ces anciens principes et savoirs tout en utilisant des technologies plus modernes. Leurs motivations : préserver la terre calédonienne, vivre et travailler dans un environnement sain, produire et manger des aliments sains, nourrissants et savoureux, et vivre en harmonie avec la nature. Agriculteurs, éleveurs, jardiniers, apiculteurs, référents en matière d’agronomie, de sociologie … Dans ce film, les réalisatrices ont fait le tour du pays à la rencontre de calédoniens passionnés qui parlent d’une agriculture bienveillante pour la terre et les hommes. Ils nous apprennent comment il est possible de se nourrir de la terre sans en perturber l’équilibre, comment le travail de la terre peut devenir une véritable source de bonheur, de développement économique, de renouveau dans la création du lien social. Sur une douce musique, le film nous ouvre à la beauté du pays qui est à la fois cachée dans les détails que la macro met en valeur, ou dans les vues aériennes époustouflantes. Un ode à la nature et à la richesse de la terre, mais aussi à la beauté des hommes et des femmes qui s’investissent pour vivre en harmonie avec leur environnement et partager cette démarche avec les autres. Au final, un film qui donne envie d’appliquer dans la vie de tous les jours les conseils qui seront distillés tout au long du film par ces « gardiens de la terre ».


LE RESPECT DE LA TERRE ET DE LA VIE, LA BIO ATTITUDE

Mardi 9 septembre à 20h00, Itinéraires prend une bouffée d’air frais avec un film bucolique mais sérieux qui répond à ces questions que l’on peut se poser si l’on s’intéresse de près à ce qu’il y a dans nos assiettes, mais pas seulement. Le bio existe-t-il en NouvelleCalédonie ? Sous quelle forme ? Qui en produit ? Peut-on vivre bio en terre calédonienne? Pour y répondre, les réalisatrices ont visité 8 lieux où le bio est un vrai choix. Christine Della Maggiora, réalisatrice du film, nous explique ce choix.

«On a fait ce film avec la volonté de mettre en lumière les gens qui s’investissent de façon positive dans le respect de l’environnement, le respect de l’humain et on s’est rendu compte qu’il y a énormément de forces vives en NouvelleCalédonie,notamment des particuliers des agriculteurs, en tribu les gens sont concernés par le respect de la terre qui est déjà ancré en Océanie depuis toujours. Le label bio en soi est récent mais la notion de travailler la terre et de produire dans le respect est très ancienne.Et donc on a des possiblités pour l’avenir que l’on a peut-être pas ailleurs, mais dans le Pacifique, il y a beaucoup de possibilités. Ce qui nous a étonnées, c’est que l’agriculture en tribu n’est pas forcément bio, le désherbant est beaucoup utilisé, donc il y a une prise de conscience qui doit se faire à ce niveau-là et des gens y travaillent. Quant à l’engagement

en matière d’attitude bio, il est certain, il vient de personnes qui ont décidé de multiplier les énergies positives dans leur environnement en produisant bio en partageant ce respect de la vie. Ils ont pris des décisions dans un contexte où peu de monde est sur ce chemin, ce sont donc des précurseurs, particulièrement en NouvelleCalédonie.»

Patrick Durand-Gaillard reçoit à l’issue du film Christine Della Maggiora, réalisatrice du film, Martine Cornaille, présidente de l’association « Ensemble Pour La Planète » et Grégoire Baudonnel, président de l’association « BioCaledonia » pour en débattre. DURÉE : 52 min RÉALISATRICES : Dominique Roberjot et Christine Della-Maggiora

PRODUCTION : Latitude 21 Pacific


en bio est plus importante que l’offre actuellement.

Jardins familiaux NORMANDIE

Dans la culture océanienne, il est indispensable en milieu urbain de garder le lien à la terre.

Basile et Pauline CANALA

A Canala, Basile et Pauline cultivent le taro, c’est l’occasion d’aborder le lien entre tradition et Bio . Mais aussi il est nécessaire de souligner l’importance de préserver les semences et variétés anciennes de légumes et tubercules qui se perdent.

Julien et Stéphanie COL DE LA PIROGUE

Julien et Stéphanie partiquent la permaculture qui au-delà d’une façon de cultiver est une vision globale de l’homme dans son environnement.Cette technique permet une autonomie alimentaire. Un élément principal de la permaculture est de retrouver des équilibres dans un jardin, sans aucun apport chimique.

Des lieux et des gens

Pourtant les océaniens en ville font souvent partie des populations qui sont dépourvues de terre, et parmi les plus pauvres ce qui induit aussi des problèmes de malnutrition La vie est chère et si les prix baissent c’est souvent au détriment de la qualité des produits… Les Jardins familiaux sont une solution qui met en exergue l’importance du Bio pour la santé.

Jean-Pierre et les agriculteurs MARÉ

Le documentaire aborde aussi la certification Biopasifika. Car le Bio, est une démarche en pleine expansion en Nouvelle-Calédonie. L’association Bio Calédonia est active et travaille à la certification participative pour les jeunes agriculteurs. il serait intéressant d’étendre la norme Biopasifika à l’ensemble du Pacifique car la demande

La famille Creugnet L’ILÔT PUEN

Dans la famille Creugnet, on prône l’élevage en douceur, la biodynamie, ce qui est certifié bio. C’est avant tout une question d’ordre philosophique qui est à l’origine de cet aspect du label bio à savoir le rapport de l’homme à l’animal. Quand l’animal ne devient plus qu’un produit est n’est plus respecté en tant qu’être vivant cela peut entrainer des conséquences que l’on connait avec l’élevage intensif. «Les méthodes douces pour traiter les animaux correspondent a des choix dans la vie de tous les jours et c’est une histoire de cohérence» nous dit Savina Creugnet. Le couple utilise le stockyard de type Temple Grandin qui est une installation plus respecteuse du bétail, une avancée dans l’élevage reconnue au niveau mondial. C’est une première que cette expérience de cette famille à l’îlot Puen : un élevage sans stress qui améliore la qualité de la viande.


André

et

MONT MOU

Lorette

La Calédonie est un endroit particulièrement favorable à l’apiculture bio en raison de l’état sanitaire des terres où se pratique peu la monoculture. Il existe des résidus de traitements dans les cires des ruches lorsqu’elles viennent de métropole. L’Apiculture est une filière en pleine expansion en Nouvelle-Calédonie. Pour avoir du miel bio il est important de considérer le lien étroit entre maraîchage et cultures de vergers bio et de penser à augmenter des zones de butinage en Bio. Le film aborde aussi le problème des pollens et gelées royales importées pour la majorité de Chine, or leurs abeilles sont nourries en batterie avec du sucre et bourrées d’antibiotiques…

Les femmes de OUATE

Certaines que le bio est un atout pour l’agriculture traditionnelle, les femmes de Ouate ont developpé une association qui commercialise des paniers bio. Cependant reste le problème de la distribution en brousse. Une forte demande vient de la ville mais elle est nettement moindre de la brousse. Pourquoi ? Cela provient-il d’un manque d’informations ? Pense-t-on que manger des produits de brousse, c’est forcément manger bio ? Le Glyphosate (désherbant) est très utilisé en tribu. De ce fait les produits que l’on trouve sur les étals en bord de route ne sont pas toujours Bio.

Le Bio a donc un avenir en tribu. Parmi les solutions de distribution : le système des AMAP qui est déjà présent sur Nouméa, Moindou… et qui aurait encore besoin d’être développé.

Marion

LA TAMOA Première exploitation Bio à vocation commerciale, Marion a repris l’entreprise familiale. Elle est persuadée que le Bio est une forme d’agriculture qui peut se développer en Nouvelle-Calédonie. Il est possible d’imaginer des exploitations à large échelle. Les avantages sont nombreux pour les salariés de travailler dans l’agriculture Bio, c’est au niveau de la santé, les aliments ont du goût et puis on retrouve une confiance entre producteur et consommateur.

Le contexte

EN NOUVELLE-CALÉDONIE Nous sommes dans une période où le Bio a le vent en poupe. Depuis quelques années ce phénomène s’intensifie, les initiatives écocitoyennes se multiplient. La création de l’association Bio Caledonia en 2009 et du label Bio Pasifika renforcent aujourd’hui la filière et donnent de nouvelles perspectives économiques. Le récent séminaire du POETCOM atteste de cet engouement et montre le rôle pilote de la Nouvelle-Calédonie dans le domaine de l’agriculture biologique. Les agriculteurs sont aujourd’hui labellisés, mais aussi adoptent la Bio Attitude. Les professionnels, particuliers,

associations qui tendent vers cette attitude respecteuse de l’environnement sont des acteurs potentiels de la filière Bio en tant que producteur ou consommateur dans les années à venir. Ce film était donc l’occasion de faire un bilan du Bio en Calédonie et de son potentiel pour l’avenir. Le public y apprend également plein d’astuces pour avoir des réflexes bio dans sa vie de tous les jours (compost, engrais naturel, solution sans pesticides pour éloigner les insectes ravageurs, idée pour l’entretien de la maison, toilettes sèches etc…). De nombreux acteurs sont aujourd’hui mobilisés pour encourager le développement durable et une agriculture plus respectueuse des sols et des hommes. Nous avons voulu produire ce film en partenariat avec eux. Ces acteurs sont présents au travers des spécialistes qui analysent et commentent les différentes séquences qui viennent d’être présentées : de Patrice Godin, ethnologue, à Aaron Magnin, de l’ADECAL, en passant par Christine Picard, vétérinaire, etc ils sont dix à intervenir à la fin de chaque détour au coeur du terroir calédonien bio !


LE MOT

de Dominique Roberjot et Christine Della-Maggiora

La réalisation de ce film est partie d’un constat. Il est difficile aujourd’hui en Nouvelle-Calédonie de manger Bio avec des produits locaux lorsqu’on vit sur Nouméa. Les grandes surfaces proposent des produits surgelés, quelques magasins spécialisés vendent des produits d’importation… Mais les fruits et légumes manquent à l’appel à moins d’avoir son propre jardin ou bien de vivre en brousse ou sur les îles… Et là encore, est-ce vraiment du bio qui est proposé sur les marchés ? Alors nous avons décidé de comprendre où en est le Bio en Nouvelle-Calédonie et si les Calédoniens sont dans ce qu’on aime à appeler la Bio Attitude. Au premier abord, il peut sembler que l’espoir de manger des produits biologiques soit bien mince comparé par exemple à la métropole où la production biologique a pris son essor depuis le début des années 90 et ne cesse de croître… Ici, le mot Bio est d’usage très récent avec les premières certifications qui ne datent que de 2011 ! Les paniers des AMAP circulent de bouche à oreille pour les chanceux qui ont réussi à entrer dans le réseau… La demande est importante, mais l’offre reste balbutiante… Constat négatif ??? … Ne nous fions pas aux apparences. Lorsque nous avons commencé nos repérages et que nous nous sommes penchées sur l’histoire de l’agriculture, nous avons vite réalisé que si le mot « Bio » est assez récent, la « Bio Attitude » est millénaire ! La spécificité de la Nouvelle-Calédonie, c’est son histoire, l’esprit des «broussards», les savoirs traditionnels et sa diversité culturelle. Une spécificité qui montre qu’au final, loin d’être en retard dans le Bio, la Nouvelle-Calédonie est une terre pionnière qui porte en elle les solutions pour aller vers une agriculture respectueuse de la terre et des hommes. Ce qui nous a tout de suite marquées, c’est le parallèle entre les méthodes modernes d’agriculture biologique et les méthodes ancestrales kanak… Permaculture et biodynamie peuvent paraître des mots futuristes et barbares, mais au final ce n’est que l’application avec un apport technologique moderne de savoirs qui ont toujours été là dans le monde mélanésien… De même pour le bio habitat. Si beaucoup d’agriculteurs ont fait le choix de l’agriculture conventionnelle depuis les années 50 en pensant qu’ils pourraient produire plus et dans de meilleures conditions… Beaucoup reviennent aujourd’hui sur cette idée et se reconvertissent pe-

tit à petit vers une agriculture sans pesticides… Et puis la demande est là. Il y a tous les particuliers, amoureux des plantes et de leur jardin qui vivent et pensent bio tous les jours… Il y a une prise de conscience grandissante en milieu urbain de l’importance d’un retour vers une alimentation saine. Enfin, nous avons réalisé qu’à Nouméa, des initiatives existent comme les jardins familiaux, les jardins de la solidarité … Des initiatives qui perpétuent le lien à la terre comme terre nourricière, mais aussi comme terre qui créée du lien social et culturel… Finalement, les repérages pour ce film nous ont amenées à la conclusion que concernant le bio, nous ne sommes qu’au début d’un mouvement qui est déjà ancré dans la population calédonienne, même si il est encore balbutiant… Que le bio offre pour la Calédonie des perspectives économiques, culturelles et sociales intéressantes… Nous ne sommes qu’au début d’un chemin qui a longtemps été un sentier utilisé par les anciens et qui est sur le point de s’ouvrir à nouveau pour devenir une route dans la modernité. Avec ce film, nous voulons faire partager au public cette Bio Attitude et leur donner des pistes pour appliquer dans leur vie de tous les jours des gestes simples qui peuvent améliorer leurs cultures, leurs jardins, leur environnement et leur bienêtre. Le mot « bio » veut dire « Vie » et être Bio, c’est être vivant… C’est ce que ce film plein d’espoir donnera comme message «I am biotiful»… C’est dans le respect du vivant que l’on se respecte soi-même et que l’on peut s’aimer et aimer les autres car nous sommes la vie. D’un point de vue filmique, il nous semble essentiel de donner à ce documentaire une forme très esthétique, à savoir de valoriser la beauté du vivant. De montrer un pays somptueux de par ses paysages (introduction des séquences avec vues aériennes) et de capter cette beauté dans les jardins et les élevages. Nous avons donc décidé de faire ce film entièrement au Nikon D 800 avec une gamme d’optiques qui nous permette d’aller du grand angle jusqu’à la macro avec une qualité d’image améliorée par les objectifs de qualité photo.


Infos et contacts presse Durée : 52 minutes Réalisation : Dominique Roberjot et Christine Della-Maggiora Diffusion : Itinéraires le mardi 9 septembre à 20h00

Contacts presse Mariannick Babe • Responsable marketing et communication mariannick.babe@francetv.fr 23 98 40 Karine Bopp Du Pont • Chargée de communication karine.boppdupont@francetv.fr 23 99 46

Photos disponibles sur demande


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