santé et le bien-être des Premières Nations, des Inuits et des Métis relativement aux aléas naturels, à la santé mentale, à la qualité de l’air, aux maladies infectieuses, à la salubrité et à la sécurité alimentaire et hydrique et aux réseaux de santé. Les risques sont examinés dans le contexte des iniquités existantes en santé chez les Premières Nations, les Inuits et les Métis et des susceptibilités particulières des peuples autochtones aux changements climatiques. La section donne aussi des exemples de projets et d’initiatives d’adaptation des Autochtones aux quatre coins du Canada en réponse aux changements climatiques.
Aléas naturels Les membres des Premières Nations, les Inuits et les Métis sont particulièrement susceptibles de subir les impacts des événements climatiques sur la santé, étant donné qu’ils dépendent étroitement de la nature pour leur subsistance, leurs moyens de subsistance et leurs pratiques culturelles (Ford, 2012; Kipp et coll., 2019b). Les impacts connexes sur la santé sont ressentis directement et indirectement. Dans l’Arctique, la hausse des températures déstabilise le pergélisol et a un effet sur la couverture de neige au sol, l’étendue et l’épaisseur
de la glace de mer, le niveau de la mer et les régimes météorologiques (Ford et coll., 2014; Durkalec et coll., 2015; ITK, 2016). Ces changements exacerbent la perte de connaissances et de compétences liées aux terres en matière de prévisions météorologiques, de transport jusqu’aux territoires de chasse et d’habitudes de la faune et entraînent un risque accru de blessures et de décès, exigent un plus grand nombre de missions de sauvetage et réduisent l’accès aux aliments traditionnels10 (Lemelin et coll., 2010; Andrachuk et Smit, 2012; Pearce et coll., 2012; Sheedy, 2018). Par exemple, la proportion de blessures accidentelles a été plus de
« La glace marine a vraiment changé. Je voyageais à la fois en traîneau à chiens et en motoneige pour me rendre à Pond Inlet et en revenir. Lors de mon récent voyage, la neige avait changé. La couche de neige supérieure et l’état de cette couche de neige avaient changé. Normalement, au printemps, la couche de neige supérieure gèle la nuit. Ce processus s’appelle qiqqsuqqaqtuq. On peut voir cette couche gelée lorsque la journée commence à peine; elle est étincelante en raison du récent gel sur le dessus. J’ai remarqué que ce n’était plus le cas. Ce processus, le gel, n’a plus lieu. » [traduction] 9 © Credit: iStockPhoto.com, ID 475767636
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Palluq (2007) cité dans Dowsley et coll. (2010, page 156). Les aliments traditionnels comprennent « ceux récoltés sur terre et en mer, comprenant principalement du gibier sauvage, des mammifères marins, du poisson et des baies » et peuvent varier d’une région à l’autre (McGrath-Hanna et coll., 2003).
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