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Dossier santé
from ElectroVision 2021 nr 4 - FR
by NELECTRA
Quels appareils ménagers sont axés sur la santé ?
Le thème de la santé a acquis une importance croissante ces dernières années, y compris chez les fabricants d’appareils ménagers. La pandémie de COVID a encore renforcé l’attention portée à la santé, et nous nous sommes demandé si cette tendance était aussi visible dans le secteur de l’électro. Thomas Engels nous a emmenés dans sa salle d’exposition et nous a montré les principaux développements.
« Quand je vois nos appareils électroménagers, je ne peux pas dire que nous sommes inondés d’innovations », affirme-t-il en riant. « Il existe évidemment déjà de nombreuses technologies axées sur la santé, comme la cuisson à la vapeur ou les zones 0° dans les réfrigérateurs. Le contrôle de la température pour éviter la formation de croûtes brûlées relève aussi de la catégorie ‘cuisine saine’. Ces technologies existent déjà depuis un certain temps, et elles sont améliorées et modernisées régulièrement, mais il n’y a pas vraiment de lien avec la pandémie. »
« Les rayons UV-C sont utilisés dans différents appareils électroménagers pour désinfecter des marchandises »
L’utilisation des UV-C
L’utilisation d’UV-C dans les appareils électroménagers, en revanche, constitue bel et bien une nouveauté. « Certains appareils utilisent des rayons UV-C », explique Thomas Engels. « Dans les réfrigérateurs par exemple, on trouve un tiroir dans lequel les produits sont exposés pendant un certain temps à des rayons UV-C pour les désinfecter. C’est bien pratique quand on revient d’avoir fait ses courses et qu’on ramène des marchandises qui ont été touchées par plusieurs personnes. Il existe également des sèche-linge équipés de cette technologie, et il y a même un nouvel appareil à UV-C (sous la forme d’un four) dans lequel on peut placer toutes sortes d’objets pour les désinfecter. Notre propre marque, Thermo-Bel, possède aussi quelques applications dans ce sens, surtout pour la désinfection de l’air et des surfaces. »
Viser une meilleure qualité de l’air
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Dans la salle d’exposition du groupe Engels, on travaillait autrefois sur rendez-vous afin d’avoir suffisamment de temps pour des explications correctes. Le travail sur rendez-vous est plus sûr, tout comme le port du masque et l’utilisation de gel pour les mains. « Nous utilisons aussi nos propres lampes à UV-C pour encore plus de sécurité dans le magasin », précise Thomas Engels. En cette période de pandémie, la purification de l’air suscite énormément d’intérêt chez les consommateurs. C’est ainsi que différentes marques proposent des purificateurs d’air à filtres HEPA. Les hottes d’évacuation se concentrent aussi de plus en plus sur l’amélioration de la qualité de l’air expulsé. « Les hottes à recirculation font déjà un excellent travail de filtrage de l’air pendant la cuisson. Mais à l’heure actuelle, différentes marques travaillent activement pour créer des hottes qui pourront faire office de purificateurs d’air en permanence. L’utilisation de filtres à plasma qui ionisent l’air dans les hottes est en plein essor. Cela permettrait de purifier encore plus l’air et de rejeter un air plus sain, mais certains ont des doutes à ce sujet.
Nelectra et le SPF Économie veillent à la sécurité des appareils et des installations
Nelectra n’a de cesse de chercher des partenariats durables et bénéfiques pour les installateurs et les détaillants. Le renforcement des liens avec le SPF Économie s’inscrit également dans ce cadre. L’objectif principal ? Améliorer la sécurité des produits et des installations, car, malgré les nombreux efforts de toutes les parties, de nombreux points restent peu clairs. Nous avons rassemblé des questions, remarques et problèmes et nous les avons soumis à Bram Verckens, chef de service de la Direction générale de l’Énergie – Division infrastructure et contrôles.
Viviane Camphyn (VC) : La directive basse tension (AR 21/04/2016 – article 3) précise les plages de tension concernées (AC entre 50 et 1000 V et DC entre 75 et 1500 V). À l’heure actuelle, de nombreux appareils sur le marché utilisent un chargeur USB d’une tension de 5 V, donc en dehors des plages de tension prévues par l’article 3. Comment compte-t-on garantir la sécurité de ces appareils?
Bram Verckens : La réponse à cette question est double. Il y a d’abord l’AR général, dont le livre 9 précise que tout appareil mis sur le marché doit être sûr. Il s’applique à tout, et donc aussi aux plages de tension qui ne sont pas visées par la directive basse tension. La sécurité de tous les produits est donc ancrée dans la législation belge. La Commission européenne a par ailleurs récemment réalisé une nouvelle analyse de la directive basse tension, car – comme vous l’indiquez à juste titre –, 30 à 50 % des appareils grand public ont une tension inférieure à 75 volts DC. Il ressort de cette analyse de la grande majorité des appareils de ce groupe sont activés par commande sans fil et relèvent par conséquent d’une autre directive, à savoir la directive sur les équipements radioélectriques (RED). Étant donné que le nombre de produits ne relevant d’aucune de ces deux directives est négligeable, il a été décidé de ne pas réécrire la législation.
Eric Claus (EC) : Ne serait-il pas préférable de mieux protéger l’utilisateur avec une nouvelle législation plus précise, même si elle ne s’applique qu’a quelques produits?
La directive basse tension n’a pas pour objectif premier de protéger les personnes, mais bien d’uniformiser la législation dans tous les pays, pour faciliter le commerce. Mais, une fois encore : le consommateur n’est pas sans protection. Le livre 9 de l’AR prescrit que tous les produits mis sur le marché doivent être sûrs, ce qui suffit en principe pour retirer du marché les produits dangereux – quelle que soit leur tension.
VC : Et pourtant, on entend trop souvent parler de produits dangereux ou malsains proposés en magasin ou sur des sites web.
Nous faisons tout ce qui est en notre pouvoir pour empêcher l’entrée de produits dangereux dans notre pays dès le passage à la douane. Mais il est vrai que certains produits continuent de passer entre les mailles du filet. En cas de plainte, nous les retirons immédiatement du marché. Nous pourrions faire de meilleurs contrôles si nous avions plus d’effectifs, et il y aurait certainement moins de produits dangereux sur le marché. Mais il s’agit là d’un choix politique.
VC : Certains de nos membres nous signalent que la plupart des appareils aux UV-C en vente en ligne ne sont pas en règle. Les consommateurs n’en ont pas conscience, car certains sites web sont si connus qu’ils gagnent leur confiance. Ne faudrait-il pas y mettre le holà?
La surveillance du marché a été révisée cet été. L’une des principales modifications, le marquage obligatoire de l’origine, vise à lutter contre ce problème : il est obligatoire de désigner un responsable dans l’UE pour chaque produit mis sur le marché. Il n’est donc plus possible de « jeter » un produit anonyme sur le marché et, s’il se passe quelque chose, une personne peut être tenue pour responsable. Nous intervenons évidemment chaque fois qu’un produit non conforme sur le marché nous est déclaré. À cet égard, je plaide d’ailleurs avec force en faveur d’une meilleure « éducation » des consommateurs : bien souvent, le prix est à lui seul un bon indice du (non) respect des règles.
EC : Les nouvelles techniques sontelles suffisamment encadrées pour éviter les problèmes de CEM? Nous pensons par exemple à l’utilisation du réseau électrique pour la communication de données. Cette application se répand de plus en plus, et nous nous demandons si les applications de ce type peuvent être testées de manière adéquate in situ ou via une configuration « type ». Le même problème se pose pour les panneaux PV avec transformateurs distribués et le couplage au réseau de distribution, par exemple.
La CEM n’est pas une matière simple, car elle ne porte pas sur les produits pris
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séparément, mais sur une installation complète, dans laquelle des produits aux configurations diverses interagissent. Un contrôle technique standard général n’est donc pas possible, et chaque installation doit être examinée. Et comme vous le dites : le test en laboratoire ou le test des composants individuels d’une installation ne donne pas une image fidèle de l’installation finale, sur le terrain. Étant donné qu’il est impossible de tester chaque installation séparément, le résultat est que l’on réalise des tests uniquement en cas de problème.
EC : Un autre problème qui mériterait notre attention est l’infrastructure de recharge pour la mobilité électrique et les fortes pulsations électriques sur le réseau de distribution. De nombreux appareils de recharge sont testés dans des conditions de laboratoire, mais comment ces appareils se comportentils à domicile ou sur la voie publique?
Nous devrons tenir compte d’une certaine courbe d’apprentissage. L’IBPT assurera les contrôles, mais nous ne souhaitons pas de réglementation supplémentaire. Il est en effet impossible de tout réglementer dans les moindres détails, et nous ne voulons pas freiner l’évolution du marché. Concrètement, cela signifie que nous devons nous attendre à ce que quelques erreurs soient commises dans un premier temps. Des erreurs dont nous tirerons les enseignements, et qui seront évidemment corrigées.
EC : Les batteries mises sur le marché sont extrêmement diverses. Il n’y a pas uniquement des batteries pour véhicules électriques ou des batteries domestiques, mais aussi les modèles Li-Po et Li-Ion, qui présentent un danger potentiel pour l’utilisateur non averti. Les batteries sont mises sur le marché sans aucune consigne d’utilisation, et les consommateurs n’ont pas conscience du risque potentiel. Une manipulation incorrecte peut en effet avoir des conséquences catastrophiques. Comment les autorités comptent-elles remettre de l’ordre sur ce marché?
Les cellules Li-Po et Li-Ion sont toutes fabriquées en Chine et doivent donc en principe être contrôlées au moment de leur importation ou de leur intégration. Dans la pratique, ces contrôles sont très difficiles à organiser, surtout pour les batteries déjà intégrées à des appareils avant leur arrivée dans notre pays. Adopter une loi dont il ne serait pas (ou pas suffisamment) possible d’assurer le contrôle n’aurait aucun sens. Nous contrôlons actuellement les produits dans leur totalité, et cela devrait suffire.
VC : Nos membres ont déjà trouvé des batteries ou des piles gonflées dans des appareils. Certaines batteries que nous portons sur nous sont des bombes à retardement. Je pense donc que nous devons bel et bien aspirer à une certaine forme de législation.
J’ai un ami qui pratique le modélisme, et il utilise depuis longtemps des batteries au lithium polymère avec une règle simple : si l’emballage est gonflé, c’est bon à jeter.
EC : En effet, et ce n’est pas un problème quand on peut le voir, mais les batteries sont bien souvent invisibles. Que peut-on faire?
Le plus gros problème de la législation en place, c’est précisément son efficacité. Combien de personnes se demandent réellement si les appareils qu’elles achètent sont dangereux? En Europe, cela semble en effet évident : tout ce qui est vendu est en principe sans danger. Grâce à notre législation performante, les connaissances de base en matière de sécurité tendent à disparaître. Votre inquiétude concernant les batteries est compréhensible : les batteries sont des concentrés d’énergie, ce qui est potentiellement dangereux. C’est pourquoi nous devons tenter de réactiver les connaissances de base concernant les batteries. Par exemple, on voit souvent des gens qui achètent des produits sur d’autres continents lors de leurs voyages. D’autres règles s’appliquent, mais il ne vient pas à l’idée des consommateurs que les appareils dans ces pays pourraient être dangereux. Pourtant, le degré de sécurité est bien différent.
Lors d’une table ronde virtuelle avec Bram Verckens (en haut à droite), notre administratrice déléguée Viviane Camphyn et notre président d’honneur Eric Claus ont obtenu des réponses à leurs nombreuses questions concernant la sécurité et la législation...
EC : Avez-vous connaissance d’accidents?
Tous les 2 à 3 ans, nous avons un accident impliquant une personne qui prend son bain avec une tablette ou un GSM branché sur secteur. Et pourquoi ? Parce que le public n’a pas de connaissances de base en matière de sécurité. Et même avec les comportements de ce type, ce n’est pas un problème dans 95 % des cas, étant donné que le différentiel saute automatiquement.
VC : Peut-on protéger le consommateur de sa propre ignorance?
Nous étudions en ce moment la sécurité des appareils de cuisine : quelle température peut atteindre la face arrière/supérieure d’un four ? Quelle température peut atteindre la partie extérieure d’un grille-pain ? Quel doit être le niveau de sécurité d’un mixer (doit-il être possible d’y glisser la main) ? La règle de base devrait être : on ne met pas ses doigts dans des appareils équipés de lames qui tournent rapidement. Ou encore : quand un four peut atteindre 300 °C, on peut s’attendre à ce que la paroi extérieure soit chaude elle aussi. Mais nous étudions quand même les possibilités d’assurer la sécurité au niveau du produit.
Point sur la sûreté et l’efficacité de la désinfection par lampes à UV-C
La technologie UV-C a déjà été utilisée dans de nombreuses applications utiles dans le passé, par exemple pour désinfecter les chambres d’hôpital, les avions et même l’eau potable. Sa première utilisation remonte à 1877 ! Mais les UV-C peuvent-ils s’avérer utiles dans la lutte contre le COVID-19 ? À quel point sont-ils efficaces ? Et sans danger ? Est-ce qu’ils présentent aussi des inconvénients ? Dans cet article, nous vous présentons une vue d’ensemble du fonctionnement, de la réglementation et des possibilités de contrôle.
L’utilisation d’ultraviolets (UV) germicides (en anglais « Germicidal UV » ou « GUV ») est une intervention environnementale importante susceptible de freiner la propagation par contact et la transmission de porteurs d’infection (bactéries, spores et virus) par voie aérobie.
Quelles sont les sources de lumière utilisées ?
Les rayonnements UV de la plage UV-C (200 à 280 nm), et notamment ceux de 254 nm (ligne typique du mercure) sont utilisés avec succès depuis plus de 70 ans pour désinfecter les surfaces, les pièces et l’eau. La lampe traditionnelle à vapeur de mercure basse pression (une lampe fluorescente sans poudres de phosphore sur la paroi en verre) reste la source de lumière la plus fréquemment utilisée dans ce contexte. Elle présente un rendement élevé, mais malheureusement aussi certains inconvénients. Cette lampe contient du mercure toxique, elle est encombrante et fragile. Pour la désinfection, on utilise depuis peu des LED à titre d’alternative (LED à UV). Cette source de lumière offre un rendement plus faible, mais elle ne contient pas de mercure, elle est nettement plus compacte et moins fragile. Cette technologie est en train de s’imposer rapidement dans les applications novatrices comme les boîtiers et armoires de désinfection fermés pour les applications médicales et scéniques (désinfection de stéthoscopes et de microphones) et dans les magasins (désinfection de vêtements après essayage).
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À quel point les UV-C sont-ils efficaces ?
L’efficacité des rayons UV-C pour la désinfection est déterminée par l’exposition énergétique aux UV-C appliquée (J/ m2). L’exposition énergétique est définie comme l'intégrale de l'éclairement énergétique (W/m2) par rapport au temps, le temps correspondant à la durée de l’exposition (en secondes). L’exposition énergétique aux UV-C nécessaire dépend quant à elle du spectre d’action des micro-organismes et/ou virus, et elle est influencée par des facteurs d’application tels que : • la distance entre la source des UV-C et la surface (en cas de désinfection de surfaces) • les caractéristiques matérielles de la surface (en cas de désinfection de surfaces) • la circulation de l’air (en cas de désinfection de l’air) • la distribution lumineuse de la source d’UV-C • la température ambiante et le taux d’humidité
• la réflexion des plafonds, des murs, du mobilier, etc. La relation entre l’exposition aux UV et l’effet germicide n’est pas linéaire. Par exemple, si une certaine exposition aux UV tue 90 % d’une population de bactéries (« one-log kill »), le fait de doubler la durée d’exposition pourrait ne tuer que 90 % de la population restante, pour une efficacité germicide totale de 99 %. De même, le fait de réduire de moitié la dose ou le temps d’exposition réduit l’efficacité germicide seulement de 99 % à 90 %. Pour être efficace dans la pratique, on part du principe qu’il faut utiliser une dose de GUV assurant un taux d’inactivation d’au moins 99 %.
Qu’en est-il de la sécurité ?
Les rayons UV-C peuvent être un bon choix, mais il faut les utiliser en connaissance de cause. Une application incorrecte peut en effet entraîner des problèmes de santé chez l’être humain comme chez les animaux, ou désactiver insuffisamment les pathogènes. L’application dans un contexte domestique est par exemple déconseillée. La CIE (Commission Internationale de l’Éclairage) et l’OMS (Organisation Mondiale de la Santé) recommandent de ne pas utiliser les UV pour la désinfection des mains ou d’autres parties de la peau (OMS, 2020) hormis sous contrôle clinique. Au printemps 2020, le Conseil supérieur de la santé a déconseillé l’utilisation d’UV-C pour désinfecter l’air ou les locaux dans le cadre de la lutte contre le COVID-19, sauf dans le cas d’applications médicales (dentisterie, stérilisation) ainsi que dans les hôpitaux et les secteurs industriels possédant des procédures strictement contrôlées à cette fin. L’utilisation de lampes à UV-C dans des lieux (ouverts ou fermés) très fréquentés n’a pas été jugée efficace, et n’a donc pas été recommandée pour des raisons de sécurité. Les effets du rayonnement UV-C augmenteraient le risque de cancer et de lésions oculaires. En avril 2021, cet avis a été quelque peu nuancé : il est désormais admis que les UV-C présentent un certain potentiel, mais qu’il existe trop peu de
données probantes quant à leur efficacité spécifique contre le COVID-19 dans le monde réel.
Quelles sont les obligations ?
Les directives de prévention n’imposent pas aux entreprises, collectivités et gestionnaires d’espaces publics d’installer un système de ventilation-purification. Il existe par contre une obligation de respecter certaines normes en matière de qualité de l’air. Un système de ventilation-purification est l’une des solutions possibles pour atteindre les valeurs imposées. Un arrêté ministériel (AM du 12 mai 2021 déterminant provisoirement les conditions de la mise sur le marché des produits de purification de l'air dans le cadre de la lutte contre le SARS-CoV-2 en dehors des usages médicaux – MB du 18 mai 2021) fixe les règles et les exigences techniques en vertu desquelles des systèmes destinés aux lieux publics peuvent être mis sur le marché. Cet arrêté, basé sur l’avis du Conseil supérieur de la santé, interdit les systèmes qui entraînent un risque pour la santé, comme certains systèmes utilisant des lampes à UV-C à rayonnement direct. Seuls les systèmes qui évitent ou limitent très fortement l’exposition des personnes aux UV-C et à l’ozone sont retenus. En cas de purification de l’air aux UV-C, les lampes doivent se trouver dans un boîtier fermé hermétiquement rendant impossible toute sortie de rayons dans le local. Ces systèmes doivent désormais être enregistrés auprès du SPF Santé publique. Il s’agit ici aussi bien de nouveaux systèmes que de systèmes existant déjà sur le marché. Il faut également comprendre que le choix, le dimensionnement, l’installation, la régulation et l’entretien des systèmes à UV-C sont des tâches complexes qui doivent être confiées à du personnel spécialisé. C’est pourquoi le fabricant, dans le manuel technique, doit indiquer une recommandation concernant le remplacement des lampes à UV-C et la fréquence de ces remplacements. Certains fabricants confient l’installation de leurs produits de désinfection à UV-C à des installateurs électriques certifiés, exclusivement.
Quelles sont les dispositions et directives légales ?
Dans le cadre de l’innovation et du développement d’applications aux UV-C dans chacun de ces systèmes, il est indispensable de bien concevoir les produits et de prendre des mesures correctes. Des mesures d’UV correctes et fiables sont essentielles pour déterminer précisément l’exposition aux UV, et nous permettent de bien maîtriser et contrôler les risques. Les prescriptions minimales de santé et de sécurité en matière d’exposition aux rayonnements optiques artificiels sont contenues dans une directive européenne (directive 2006/25/CE). Cette directive contient des valeurs limites d’exposition aux rayonnements UV, aux rayonnements visibles et aux rayonnements IR. Les dangers potentiels des rayons UV et les limites d’exposition sont précisés dans une directive de 2004 de l’ICNIRP (International Commission on Non-Ionizing Radiation Protection) et par l’American Conference of Governmental Industrial Hygienists (ACGIH). Outre les limites d’exposition, la norme
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RUBAN LED & PROFILÉ’S
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Image: Ledvance
européenne NBN EN 62471 définit les techniques de mesure de référence pour l’évaluation de la sécurité photobiologique. Le monochromateur double calibré est l’instrument le mieux adapté pour effectuer des mesures précises afin de déterminer les risques du rayonnement UV. On ne trouve généralement des instruments de mesure de ce type que dans les laboratoires spécialisés dans la lumière, et les mesures sont complexes et prennent énormément de temps. En guise d’alternative pratique, il existe désormais des appareils portables à commande manuelle pour contrôler la sortie des systèmes utilisant des UV-C. Pour déterminer les doses de manière absolue, ces systèmes utilisent un détecteur à haut débit typiquement calibré pour une seule longueur d’onde (254 nm) ou un seul type de lampe. Les mesures faisant appel à des sources lumineuses différentes de celles pour lesquelles l’appareil est calibré peuvent donner des résultats faussés. Les appareils manuels plus coûteux sont calibrés pour plusieurs longueurs d’onde, ce qui permet de garantir des résultats de mesure plus précis. Veillez également à ce que l’appareil de mesure soit étalonné conformément aux normes d’un institut national de métrologie. Outre l’étalonnage, d’autres facteurs importants ont une influence sur la sélection d’un appareil de mesure, comme la linéarité de la plage de mesure indiquée, le champ de vision typique avec correction de cosinus et la dégradation de certains composants de l’appareil dans le temps, comme les filtres, du fait de leur exposition à un rayonnement UV. Et enfin, il convient de tenir compte, au moment de l’achat, que chaque appareil devra être recalibré chaque année. Certains fabricants d’instruments sont accrédités à cette fin, d’autres non.
Catherine Lootens (Cluster Manager et administratrice de Groen Licht Vlaanderen asbl, réalisatrice de projets, Laboratorium voor Lichttechnologie - KU Leuven/Technologiecampus Gent)
Frédéric Leloup (Administrateur de domaine
Metrologie, Laboratorium voor Lichttechnologie -
KU Leuven/Technologiecampus Gent)
Sources :
Service public fédéral (SPF) Santé publique, Sécurité de la chaîne alimentaire et Environnement : health. belgium.be NSVV : https://www.nsvv.nl/ licht-in-de-strijd-tegen-virussen/ CIE : http://cie.co.at/publications/ cie-position-statement-use-ultraviolet-uv-radiation-manage-risk-covid-19-transmission Global Lighting Association (GLA) : Directives de sécurité UV-C
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