Architectures - Nelson Taisne

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- Architectures Nelson Taisne

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Cet ouvrage est un recueil, non exhaustif, de pensées représentatives d’instants d’intensité qui ont marqués mes années d’études.

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Parcours 07 Nelson Taisne, Architecte Mémoire 08 Le local en rapport avec la réalité contemporaine et globalisée Prix du mémoire de l’ AIADSLT Prof. B. Wittevrongel - C. Haubruge (Lecteur)

Projet de diplôme 12 Une Année d’étude sur le territoire de Charleroi

Prof. A. Verschuere - L. Blanckaert - C. Haubruge (Assistant)

Intro 14 La ville de villages - avec Quentin Bateli et Silvia Cazacu Documents publiés dans la revue professionnelle A+

Analyse 18 Entre Bouges et Sites Brutaux - Avec Matthieu Perrin Strategie 24 De l’indeterminé à l’interface - Avec Matthieu Perrin Projet 32 Terminaison Urbaine - Logement et infrastructure sportive Nomminé au Prix Van Hove 2015

Master I 44 Ghent Wasteland - Exercice C. Rapp

Prof. Christian Rapp - A. Verschuere - G. De Groot - J. De Alzua

Intro 46 Ghent Specific - Groupe de 10 étudiants Projet 50 De La venelle au territoire - Logement Documents Master I Master I Bac III Bac II Berlin

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Explorations Atmosphère - Exercice d’après texte Territoire - Exercice sur vue aérienne Gravité - Centre de recherche à Tournai Introspection - Espace Commemoratif à Ypres

Appercevoir - 5 photos

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Nelson Taisne - Architecte Diplomé 26 Juin 1991 +33 6 88 67 72 50 taisne.nelson@gmail.com 16 rue Pierre Brossolette - 59198 HASPRES 2015

Master en Architecture - Grandes Distinctions Université Catholique de Louvain - LOCI - Tournai Prix du mémoire 2015 de l’AIADSLT Publication dans la revue A+

2014

Stage en agence d’architecture: Insitu, Valenciennes

2012

Stage en agence d’architecture: TANK architectes, Lille

2014 2012-13 2012 2011 2007 Langues Informatique

Sports Musique

Suivi de chantier: Opération de logement - Caudry Concours: «collège du parc» - Neuillé Pont Pierre

Responsable chantier et installations: Journée et nuit de l’architecture 31ème édition Echange ERASMUS - ETSA Madrid Escuela Technica Superior De Architectura - UPM

Chantier Bénévole: Fort de la Prée - REMPART Manoeuvre BTP: Baudin Chateauneuf Manoeuvre TP: Armor Travaux Publics Espagnol: Courant - Anglais: Courant Maitrise: Autocad (2D/3D) - Indesign - Photoshop Notions: 3dsMax - Revit - Illustrator VTT de descente, Ski Alpin, Parachutisme, Handball Guitare et Guitare Basse - Musique éléctronique https://soundcloud.com/boree-2 - https://soundcloud.com/neilzoon

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- Mémoire de fin d’étude -

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Le local en rapport avec la réalité contemporaine et globalisée Comment le milieu conditionne-t-il l’art de bâtir? Prix du mémoire 2015 - AIADSLT

Ce travail questionne le rapport que nous entretenons aujourd’hui avec notre milieu, à l’heure où des villes comme Charleroi ont été dévastées par les lois du marché, comment considérer le local sans nier la réalité contemporaine et globalisée. Plutôt que de poser les lois de la mondialisation en grand méchant loup, la position adoptée se veut réaliste: dans la négociation plutôt que dans le refus, optimiste plutôt que pessimiste et résolument tournée vers l’avenir. La nostalgie est une chimère.

Entre Autriche et Suisse et au fil du Rhin, la lecture de deux milieux remarquables pour le rapport qu’ils entretiennent avec leur territoire illustre un propos théorique. Le Vorarlberg, land autrichien, coupé du reste de l’Autriche par la chaîne de l’Arlberg, est un véritable laboratoire de l’architecture écologique et contemporaine. En quoi ce milieu est -il exemplaire? D’autre part, le voyage est ponctué d’un échange, d’une rencontre avec un architecte passionnant pour sa position critique et actuelle: Gion Caminada. Cet architecte et acteur politique a oeuvré pour le maintient de l’identité de Vrin: son village natal, mais également pour l’inscrire dans la réalité contemporaine.

A la différence du meuble, qui est transportable, l’architecture est attachée à un lieu. Le sujet n’est pas ici de regarder les architectures comme une collection d’objets, transposables et admirables pour ce qu’ils sont en soi mais de questionner ces objets dans leur milieu. Si un site est limité dans l’espace et se définit par ses dimensions, son orientation, sa topographie, le milieu détient en plus une dimension sociétale: il est porteur d’identité et est nouri par la mémoire et les traditions. Pour saisir la complexité d’un milieu, il faut le considérer dans ses dimensions environnementales et sociétales. Ce mémoire tente de vérifier ce postulat:

Indissociable de l’expérience concrète, l’analyse croisée de textes fondateurs prolonge une vision critique de l’élan internationalisant de la culture moderne. Cette culture allant vers l’indifférenciation s’incarne dans l’architecture et l’urbanisme des modernistes. Ce scepticisme s’exprime dans les questionnements de Paul Ricoeur: Comment se moderniser et retourner aux sources? Comment réveiller une vieille culture endormie et entrer dans la civilisation universelle?

‘Le milieu est le cadre, l’environnement dans lequel se trouve une architecture, considéré comme conditionnant son édification. Le milieu se définit par la société bâtissant l’architecture avec sa culture, son identité et ses traditions. Il désigne également l’ensemble des facteurs extérieurs auxquels l’architecture doit s’adapter : la topographie, le climat et les ressources qu’offrent le site.’

Ces deux questions, portant toute l’ambivalence de la position, sont un point de départ à la réflexion.

Pour y parvenir, la recherche propose de croiser une réflexion théorique autour des thèmes abordés avec le récit de différents voyages sur les traces de pratiques particulièrement exemplaires.

Promoteur: Bernard Wittevrongel Lecteur: Corentin Haubruge 11


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- Une année d’étude sur le territoire de Charleroi Projet de diplôme

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- Lecture introductive -

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- La ville de villages Documents publiés dans A+ n°254

‘La ville est une mémoire génotypique dont l’identité et le pouvoir d’innovation sont garantis par la conservation de sa complexité’ (Alberto Magnaghi). Partant de cette proposition théorique, le projet s’est attelé à faire émerger la richesse et la consistance de la périphérie de Charleroi. A partir d’une description des structures fragiles qu’une approche ‘par le bas’ permet de déceler, le projet sélectionne soigneusement quelques microcentralités et les relie en un développement réticulaire.

Ceinture verte et couloirs biotiques

Microcentralités dans la maille urbaine

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Construire la limite

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- Analyse -

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«[...] Plutôt des bouges Que des maisons. Quels horizons De forges rouges ! [...] Sites brutaux ! Oh ! Votre haleine, Sueur humaine, Cris des métaux ! [...]»

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- Entre Bouges et sites brutaux En 1870, Paul Verlaine, dans son recueil Paysages Belges, nous parle de Charleroi. Les traits mis en exergue par le poète trouvent une résonance dans la réalité contemporaine. Autour de la Sambre, les « sites brutaux » décrits par le poëte subsistent, ils témoignent du passé industriel de la ville et dessinent un paysage intense, amas de métal rouillé cristallisé autour du fleuve. Ce paysage en désuétude est l’horizon de ce que Verlaine appelait « bouges ». Si aujourd’hui les conditions de vie ont progressé, la confrontation entre la maille d’habitat ouvrier et ce paysage est toujours une réalité. Échelle, fonction, infrastructure, topographie sont des pistes de comparaison de ces deux entités. L’analyse et la compréhension de ces deux réalités est un point de départ à la compréhension du territoire: comment s’est-il construit? quels rapports sont cultivés entre deux visages d’une ville morcelée? Comment faire entrer en résonnance ‘bouges’ et ‘sites brutaux’?

‘Bouge : n.m : Logement obscur et malpropre’ - Définition Larousse

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- Maille HabitĂŠe -

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- Paysage intense -

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- Strategie -

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- Le ‘Tiers paysage’ 26


- De l’indéterminé à l’interface Les cris des métaux ont aujourd’hui laissé place à la quiétude des grandes friches. Cet état intermédiaire est révélateur de l’état transitoire du territoire. Gilles Clément nous apprend, par l’introduction de la notion de Tiers paysage, à porter un regard qualitatif sur ces délaissés, à voir l’intérêt écologique dans la non utilisation du territoire. Entre «bouges» et «sites brutaux», se déploie un espace indéterminé : terrils et friches mettent à distance deux univers mais une articulation est possible. La nouvelle couche apposée au palimpseste habite cet espace d’entre-deux et bascule le statut d’espace inerte à celui d’interface.

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- Un bord pour la ville diffuse, epaisseur b창tie, landmarks et terminaisons urbaines 28


- Habiter l’échelle intermédiaire Renforcer les caractères, relier, rendre lisible, aboutir, activer le tiers paysage sont quelques-unes des actions conjointement menées. La planification s’opère à plusieurs échelles : le paysage, l’urbain, l’architecture. Les projets, qui n’appartiennent ni à l’univers domestique de la ville corridor, ni à l’échelle industrielle du paysage infrastructuré, se situent dans une échelle intermédiaire.

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Un bord pour la ville diffuse

Epaisseur bâtie

Faire émerger une nouvelle typologie issue des vides laissés par l’habitat.

Révèler des conditions topographiques préexistantes liées aux particularités historiques locales, en lui conférant un dégagement paysager. 30


«Landmarks»

Terminaisons urbaines

Révèler les différentes conditions du tierspaysage en marquant son extrado par des architectures significatives.

Révéler les axes majeurs en créant une continuité bâtie de la ville nébuleuse, en créant une échelle intermédiaire afin d’articuler les ruptures urbaines. 31


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- Projet -

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- Terminaison urbaine L’éspace publique doit se situer dans une échelle inédite, une échelle intermédiaire naissant de la confrontation de deux réalités: les bouges et les sites brutaux. La place a une forme pure, elle se construit par ses bords: à l’image des plans de la place de Pompei. Un rectangle est dessiné, ce qui s’aglomère autour le sert. Sa géometrie lui donne son unité, la diversité des fonctions qu’elle dessert la fait vivre.

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- FenĂŞtre sur le tiers paysage 37


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BUT EDUCATIF

REALISE PAR UN PROD

REALISE PAR UN PRODUIT AUTODESK A BUT EDUCATIF

REALISE PAR UN PRODUIT AUTODESK A BUT EDUCATIF

- Le Belvédère: un espace de vivre ensemble 39


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- Habiter l’infrastructure REALISE PAR UN PRODUIT AUTODESK A BUT EDUCATIF


REALISE PAR UN PRODUIT A

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AUTODESK A BUT EDUCATIF

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- Ghent Wasteland Exercice C. Rapp - Master I

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- Lecture introductive -

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Ghent spécific - Typology #1 Analyse collective

L’analyse est menée par thématique: Morphologie, Topographie, Typologie. Ici est exposé un extrait du travail sur les typologies industrielles et édifices publics. Les thèmes mis en relief sont: l’échelle, l’art de bâtir, la représentation, la relation à l’eau... Un livre compile les travaux de groupes et nous donne à lire l’adn de la ville de Gand.

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- Projet -

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- De la venelle au territoire Le projet propose une variation sur le thème de la courée: typologie urbaine atypique et véritable gène de la ville de Gand. Quatre bâtiments s’articulent autour d’une placette. A l’inverse de ses soeurs, la courée est poreuse et donne accés à un jardin. De plus, si les courées étaient construites comme une agglomération d’une même typologie d’habitat, on retrouve ici la possibilité de faire se cotoyer plusieurs modes d’habitat.

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- Promontoir sur canaux REALISE PAR UN PRODUIT AUTODESK A BUT EDUCATIF


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- Ensemble autour de la courĂŠe, seul face au paysage 57


REALISE PAR UN PRODUIT AUTODESK A BUT EDUCATIF

- Architectonique: expression de la gravité 58 REALISE PAR UN PRODUIT AUTODESK A BUT EDUCATIF


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- Explorations 5 projets

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- Documents -

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- Atmosphère L’architecture empreinte le paysage. Le paysage empreinte l’architecture. S’inspirant d’un texte de Pline Le Jeune, la série questionne l’architecture avec la construction d’une atmosphère comme point de départ du projet.

Groupe 3 -Groupe KERVRANN Laura, ORDYNSKI Chloé, TAISNE Nelson, VANNOBERGEN Pierre 3 - KERVRANN Laura, ORDYNSKI Chloé, TAISNE Nelson, VANNOBERGEN Pierre

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LETTRE XVII PLINE A GALLUS Vous êtes surpris que je trouve tant de charmes à ma villa du Laurentin, ou, si vous voulez, de Laurente. Vous reviendrez de votre étonnement, quand vous connaîtrez les agréments de cette demeure, les avantages de sa situation et sa distance de la mer. Elle n’est qu’à dix-sept milles de Rome, et l’on peut s’y transporter après avoir achevé toutes ses affaires, sans rien prendre sur sa journée. Deux chemins y conduisent, celui de Laurente et celui d’Ostie mais on quitte le premier au quatorzième milliaire, et le second au onzième. En sortant de l’un ou de l’autre, on entre dans une voie en partie sablonneuse, où les voitures roulent avec assez de difficulté et de lenteur. A cheval, le trajet est plus court et plus doux. Ce n’est partout que paysages. Tantôt la route se resserre entre des bois, tantôt elle s’ouvre et s étend sur de vastes prairies. Là de nombreux troupeaux de brebis, de boeufs et de chevaux, dès que rimer les a chassés des montagnes, s’engraissent en paissant au sein d’une température printanière. La villa est commode, sans être d’un entretien dispendieux. L’entrée, d’une élégante simplicité, fait face à un portique courbé en forme de D, et qui entoure une petite cour charmante. C’est une retraite précieuse contre le mauvais temps car on y est protégé par les vitres qui le ferment, et surtout par les toits qui le couvrent. Ce portique conduit à une cour intérieure fort gaie. De là on passe dans une assez belle salle à manger qui s’avance sur la mer, dont les vagues viennent mourir au pied du mur, lorsque souffle le vent du midi. De tous les côtés, cette salle est garnie de portes à deux battants et de fenêtres qui sont aussi grandes que les portes ; de manière que, à droite, à gauche et en face, on découvre comme trois mers différentes. Derrière soi, on a pour horizon la cour intérieure, le portique, l’aire, puis encore le portique, enfin l’entrée, et, dans le lointain, les forêts et les montagnes. A la gauche de cette salle à manger, est une grande pièce moins avancée vers la mer et de là, on entre dans une plus petite, qui a deux fenêtres, l’une au levant, l’autre au couchant. Celle-ci donne aussi sur la mer, que l’on voit de plus loin, mais avec plus de charme. L’angle que forme la salle à manger avec le mur de la chambre, semble fait pour rassembler, pour concentrer tous les rayons du soleil. C’est le refuge de mes gens en hiver, c’est le théâtre de leurs exercices. Là se taisent tous les vents, excepté ceux qui chargent le ciel de nuages, et nuisent plutôt à la clarté du lieu qu’aux agréments qu’il présente. A cet angle est annexée une rotonde dont les fenêtres reçoivent successivement tous les soleils. On a ménagé dans le mur une armoire qui me sert de bibliothèque, et qui contient, non les livres qu’on lit une fois, mais ceux qu’on doit relire sans cesse. A côté sont des chambres à coucher, séparées de la bibliothèque par un conduit garni de tuyaux suspendus qui répandent et distribuent de tous côtés une chaleur salutaire. Le reste de cette aile est occupé par des affranchis ou par des valets et cependant la plupart des pièces sont tenues si proprement, qu’on pourrait y loger des maîtres. A l’autre aile, est un cabinet fort élégant ; ensuite une grande chambre ou une petite salle à manger que le soleil et la mer égayent à l’envi. Puis on passe dans une chambre à laquelle est jointe une antichambre. Cette salle est aussi fraîche en été par son élévation, que chaude en hiver par les abris qui la préservent de tous les vents. A côté se trouve une autre pièce et son antichambre. De là on communique dans la salle des bains où est un réservoir d’eau froide. L’emplacement est grand et spacieux. Des deux murs opposés sortent en hémicycles deux baignoires si profondes et si larges, qu’on pourrait y nager. Près de là est un cabinet de toilette, une étuve et le fourneau nécessaire au service du bain. De plain-pied se succèdent deux pièces plus élégantes que magnifiques. Le bain d’eau chaude s’y rattache d’une manière si admirable, qu’on aperçoit la mer en se baignant. Non loin de là est un jeu de paume qui, dans les jours les plus chauds, ne reçoit le soleil qu’à son déclin. D’un côté s’élève une tour, au bas de laquelle sont deux cabinets ; deux autres sont au-dessus, avec une salle à manger d’où la vue embrasse une mer immense, de vastes côtes et de délicieuses villas. De l’autre côté est une autre tour où se trouve une chambre qui regarde le levant et le couchant. Derrière est une grande cave et un grenier. Au-dessous de ce grenier est une salle à manger, où, quand la mer est agitée, on n’entend que le bruit faible et presque amorti de ses vagues. Cette salle donne sur le jardin et sur l’allée destinée à la promenade qui règne à l’entour. L’allée est bordée de buis, ou, à son défaut, de romarin : car, dans la partie où le bâtiment abrite le buis, il conserve toute sa verdure. Mais, au grand air et en plein vent, l’eau de la mer le dessèche, quoiqu’elle n’y rejaillisse que de fort loin. Près de l’allée, croît, dans une enceinte, une vigne tendre et touffue, dont le bois ploie mollement, même sous les pieds nus. Le jardin est couvert de figuiers et de mûriers auxquels le terrain est aussi favorable qu’il est contraire à tous les autres arbres. D’une salle à manger voisine, on jouit de cet aspect, qui n’est guère moins agréable que celui de la mer dont elle est éloignée. Derrière cette salle, il y a deux appartements dont les fenêtres dominent l’entrée de la maison, et un autre jardin moins élégant, mais mieux fourni. De là se prolonge une galerie voûtée qu’on prendrait pour un monument public. Elle est percée de fenêtres des deux côtés ; mais, du côté de la mer, le nombre en est double : une seule sur le jardin répond à deux sur la mer. Quand le temps est calme et serein, on les ouvre toutes. Si le vent donne d’un côté, on ouvre, sans aucun risque, les fenêtres de l’autre. Devant cette galerie est un parterre parfumé de violettes. Le soleil, en frappant sur la galerie, en élève la température, et, la galerie, en concentrant, les ardeurs du soleil, repousse et chasse l’aquilon. Ainsi, d’une part, elle retient la chaleur, de l’autre, elle garantit du froid. Elle vous défend aussi de l’autan: de sorte que, de différents côtés, elle offre un abri contre les vents opposée L’agrément qu’elle offre en hiver augmente en été. Avant midi, l’ombre de la galerie s’étend sur le parterre; après midi, sur la promenade et sur la partie du jardin qui en est voisine. Selon que les jours deviennent plus longs ou plus courts, l’ombre décroît ou s’allonge, soit d’un côté, soit de l’autre. La galerie elle-même ne ressent jamais moins les effets du soleil que quand ses rayons ardents tombent d’aplomb sur la voûte. Je dirai plus, par ses fenêtres ouvertes, elle reçoit et transmet les brises, et l’air qui se renouvelle n’y devient jamais épais ni malfaisant. A l’extrémité du parterre et de la galerie s’élève dans le jardin un pavillon que j’appelle mes délices, mes vrais délices. Je l’ai construit moi-même. Là j’ai une espèce de foyer solaire qui, d’un côté, regarde le parterre, de l’autre la mer, et de tous les deux reçoit le soleil. Son entrée répond à une chambre voisine, et une de ses fenêtres donne sur la galerie. Au milieu du côté qui a la mer pour horizon, j’ai ménagé un cabinet charmant qui, au moyen de vitres et de rideaux que l’on ouvre ou que l’on ferme, peut à volonté se joindre à la chambre ou en être séparé. Il y a place pour un lit et deux chaises. A ses pieds on voit la mer, derrière soi, des villas; en face, des forêts. Trois fenêtres réunissent ces paysages sans les confondre. De là on entre dans une chambre à coucher où la voix des valets, le bruit de la mer, le fracas des orages, les éclairs et le jour même ne peuvent pénétrer, à moins qu’on n’ouvre les fenêtres. Ce qui rend le calme de cette retraite si profond, c’est qu’entre le mur de la chambre et celui du jardin il existe un espace vide qui absorbe le bruit. A cette chambre tient une petite étuve dont l’étroite fenêtre retient ou dissipera chaleur, selon le besoin. Plus loin on trouve une antichambre et une chambre que le soleil dore à son lever, et qu’il frappe encore après midi, de ses rayons obliques. Quand je suis retiré dans ce pavillon, je crois être bien loin, même de ma villa, et je m’y plais singulièrement, surtout aux Saturnales, tandis que tout le reste de la maison retentit des cris de joie autorisés par la licence de ces jours de fêtes. Ainsi je ne nuis pas plus aux plaisirs de mes gens qu’ils ne troublent mes études. Ce qui manque à tant d’avantages, à tant d’agréments, ce sont des eaux courantes. A leur défaut, nous avons des puits ou plutôt, des fontaines : car ils sont peu profonds. La nature du terrain est merveilleuse. En quelque endroit que vous le creusiez, vous avez de l’eau à souhait, mais de l’eau pure, et dont la douceur n’est nullement altérée par la proximité de la mer. Les forêts voisines fournissent du bois en abondance, et Ostie procure toutes les autres choses nécessaires à la vie. Le village même peut suffire aux besoins d’un homme frugal, et une seule maison de campagne m’en sépare. On trouve en ce lieu jusqu’à trois bains publics: ressource précieuse, lorsque une arrivée inattendue ou un départ précipité ne permet pas de se baigner chez soi. Tout le rivage est bordé de maisons contiguës ou séparées qui charment par leur diversité, et qui, vues de la mer ou même de la côte, présentent l’aspect d’une multitude de villes. Le rivage, après un long calme, offre une promenade assez douce mais l’agitation fréquente des flots le rend souvent, impraticable. La mer n’abonde point en poissons délicats; on y prend pourtant des soles et des squilles excellentes. La terre fournit aussi ses richesses à mon habitation. Nous avons surtout du lait en abondance : car c’est là que les troupeaux sa rendent en quittant leurs pâturages, quand ils veulent se reposer à l’ombre ou se désaltérer. N’ai-je pas raison d’habiter, de chérir cette retraite, et d’en faire mes délices? En vérité, vous êtes trop citadin, si elle ne vous fait pas envie. Venez, je vous en prie, venez ajouter à tous les charmes de ma villa le prix inestimable qu’elle emprunterait de votre présence. Adieu.

65 Groupe 3 - KERVRANN Laura, ORDYNSKI Chloé, TAISNE Nelson, VANNOBERGEN Pierre


- Territoire Le projet démarre d’un vue satellite, non située. Après identification et compréhension des spécificités du territoire, une stratégie est adoptée sous la forme d’une spéculation narrative. La lisière de la foret enclot un territoire. Dans ce territoire une spécificité: la citadelle de Rocroi qui elle même s’ouvre sur un territoire, paysage à préserver. Le projet travaille sur la route délimitant ce paysage. Borner, densifier et border sont les actions menées pour pérenniser de larges fenêtres paysagères.

Echelle XL

DUHAMEL Thomas - MASSON Florian - TAISNE Nelson - PAUPÉRIO João

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- Gravité Projet de structure: un espace dédié à la recherche est construit dans le parc de notre actuelle école. Après une analyse structurelle du Wyly theater de l’OMA et REX, l’idée est de proposer un schéma se jouant de la gravité. Partant de l’ idée improbable d’appuyer un cube sur son arrête et de le faire graviter, la structure minimum soutenable est ajoutée pour permettre à l’ensemble de trouver une stabilité.

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- Introspection Un espace de recueillement est implanté dans le Bedford House Cemetery à Ypres. L’espace torturé évoque la violence de la grande guerre. Il est placé à un endroit symbolique: l’entrée fait face à la croix du sacrifice: il est nécessaire de lui tourner le dos pour descendre dans la crypte. C’est un espace pour se souvenir de ceux qui n’ont pas eu le droit de reposer sous la croix du sacrifice: les fusillés pour l’exemple.

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- Appercevoir Dans une époque où les architectures sont données à voir comme des objets isolés, la série questionne les oeuvres comme des fragments d’un contexte. Les objets sont ainsi offerts sous un angle inédit: n’en est révélé qu’un détail émergeant de la jungle environnante et contrastant avec la quiétude et l’immobilité des photos classiques d’architecture.

Mies Van Der Rohe - National Galery Karl Friedrich Schinkel - Altes Museum Daniel Libeskind - Jüdisches Museum David Chipperfield - Art Galery

Hans Scharoun - Berlin Philarmonic 72


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Contactez moi taisne.nelson@gmail.com 74


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