2013 fall qamp

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PAMP – a series of informal makers *camps* to build the future of Agbogbloshie –



The digital dump of Agbogbloshie Photographed August 27, 2013



FALL 2013 ESA SEMINAR

This hands-on research seminar at l’Ecole Spéciale d’Architecture taught by Dr. Yasmine Abbas offers a point of view on the maker movement in developing countries, with a particular focus on West Africa and addresses the consequences of our technological dependencies. It parallels a project funded by the Rockefeller Foundation (2013 Centennial Innovation Award winner) co-lead by Dk OSSEO-ASARE, Principal at LOWDO and Dr. Yasmine ABBAS, Professeur Associé at l’Ecole Spéciale d’Architecture. The maker movement coming from the DIY (Do It Yourself) or DIWO (Do It With Others) culture promoted by engineers of the Silicon Valley and which has disrupted traditional ways of teaching (Libow Martinez and Stager, 2013) mixes easily CAD/CAM (computer-aided technologies), weaving, electronic circuits and 3D printing. It seems particularly adapted to the developing world where survival tactics include thrift and creative problem-solving capabilities. This hands-on seminar is the occasion to examine the context of Agbogbloshie, Accra’s digital dump – one of the largest of West Africa and to offer concrete solution. Developed countries export millions of tons of electrical and electronic waste (e-waste/ WEEE Waste of electrical and electronic equipment) annually into developing countries such as Ghana, in violation of the Basel Convention (http://www.ban.org/). This illegal flow of e-waste forms shifting urban landscapes of end-of-life equipment that become raw materials for informal sector electronics repair and recycling industries. Thousands of workers – usually northern migrant youth – sift through this digital detritus of the western world, dismantling old stereos, televisions and computers and burning components to recover scrap metal for onward sale to formal recycling chain. These youth living off “dead” electronics lack both future prospects and awareness of the disastrous effect that this unregulated processing inflicts on the environment and their bodies. How can we build the future of Agbogbloshie? Fall 2013 students: Asaf Cem ASFUROGLU Félix CHICOTEAU Quentin DEJONGHE Clément FOREST Thomas GIROUD Nolwenn MONTAGNY Thomas ROBIN



Guests 2013-9-11: Lecture by Senamé Koffi A., co-founder of the association L’Africaine d’Architecture: High/LowTech – nouvelles technologies et architecture modeste. 2013-9-18: Architecture Diploma candidate, Tangi Defachelles presented his architecture project.

2013-11-9: Cyril Desmindt, founder of the French association Electrocycle gives feedback to students and talks about the (WEEE) disassembly workshops held every Friday at La Rockette Libre: http://rockettelibre.org/

2013-11-6: Dk Osseo-Asare, Principal at LOWDO provided students with feedback during their mid-term review.


Agbogbloshie overview by Asaf Cem Asfuroglu

Makers Who could they be? A day in a life of fictional characters. Texts by Quentin Dejonghe.

weeeqamp.net e-waste digital platform designed by Nolwenn Montagny

ABS Plastic Research into what our old TV & Computer shells are made of. By Thomas Robin

Prototype The Pirates team prototypes a space made of used tires, a material available in the dump.

And... more architecture...



Agbogbloshie over a period of 13 years Source: Google Earth

2000

2002

2003


2005

2006

2008

2010

2012

2013


Agbogbloshie site overview

Source of original image: Wikipedia

FoodFood market Market

Old Fadama Living and Commercial Area

AccraAccra


International Central Gospel Church Church

Mosque Mosque

Burn Burn siteSite

Burn Burn siteSite

KorleKorle Lagoon Lagoon

Football Field Football field


Samuel

Agbogbloshie. 7h37. Lumière crépusculaire. Fourmillement incessant. Un point rouge, s’élève dans le ciel, au rythme des impacts de pierre sur des écrans de télévision. Les électrons s’excitent. Le filament s’embrase. Les tubes cathodiques s’échauffent. 11h35. 43°C. Le plastique boursoufle et cloque avant de perler sur une terre morte. Le demi-centimètre de verre bombé, encore lisse et immaculé, reflète, au second plan, l’immensité d’un cimetière de déchets. Pieds et torse nus, avant-bras mutilés, Samuel, 6 ans, au premier plan. Un vaisseau sanguin, se propage, à l’instar d’une fractale, dans le jaune de ses yeux. Soudain, tout s’assombrit. Il regarde vers le ciel.. Une cheminée de fumée noire se dégage de derrière les décombres. Le soleil n’est désormais plus visible. Ses poumons sont tapissés d’une fine couche de goudron. Le souffle court. Une toux sèche et éreintante vient à bout de sa plèvre pulmonaire, qui se décolle. Un goût de rouille dans la bouche, celui de son sang. Son crâne chauve perle. Véritable oasis pour des mouches mutantes, qui viennent perturber son jet de pierre frénétique sur l’écran, à présent en morceaux. Cet écran n’est désormais plus qu’un miroir, rejetant à l’observateur sa propre image. Condition (in)humaine misérable. Samuel rentrera chez lui, 33 cents en poche. Le fruit de 10 heures de travail : 4 téléviseurs désossés, un frigidaire visité et 2 unités centrales décortiquées. Demain, Samuel recommencera.


Ibrahim

Agbogbloshie. 6h17. Un point rouge tutoie l'horizon. Ibrahim embrasse sa femme. Comme tous les matins depuis 33 ans. Il enfourche sa mobylette trafiquée pour rejoindre le cimetière digital. 14 kilomètres de routes sinueuses et cabossées. 14 kilomètres durant lesquels, songeur, sa vie défile comme une pellicule cinématographique dans son hémisphère gauche. Une secousse. L'image grésille. Un trou sur la chaussée vient de faire fléchir la fourche de la mobylette. Le film reprend sur les chapeaux de roues. Les séquences défilent dans sa tête au rythme d'images subliminales. Les larcins juvéniles. Les geôles d'Accra. Son premier amour. Les matchs de football, sans cage ni ballon. Ce premier amour qui devient sa femme. Les fins de mois difficiles. La naissance des triplées. L'accident sur le e-waste land. Son réveil à l’hôpital l'oeil gauche invalide. « Papa ! », premiers mots de ses filles. Les après-midi à jouer aux cartes. Son mariage.. La naissance de son fils. Les toux grasses parfois sanguinolentes... « Mettre sa famille à l'abri » revient comme un leitmotiv tous les matins durant 14 kilomètres. Il a mal au coeur. Bien qu'heureuse, il repense à la pénibilité de sa vie. Reproduction systématique d'un schéma pré-établi. Agbogbloshie n'est pas un gène héréditaire. Et pourtant. Il retrouvera Samuel, le cadet. Sa femme et ses trois filles sur le terrain jonché de déchets électroniques. Un jour, ils iront à l'école et respireront l'air pur. Ibrahim, est en haut d'une pyramide sociale instable et précaire. Il est chargé de la pesée des métaux du secteur A. Samuel, quant à lui, est en bas de l'échelle. Sa femme et ses trois filles cultivent de la salade le long des rives du Korle Lagoon. Tous respirent ces mêmes fumées noires opaques. Consomment des produits irradiés par le mercure et le plomb. Bientôt, Ibrahim aura mis suffisamment d'argent de côté pour envoyer trois de ses enfants à l'école. En attendant 12 kilos de cuivre, 23 d'aluminium, 2 de letton et 9 de zinc s'entassent devant sa balance: pur produit du système D. Ces éléments font office d'une séquence dans le très long métrage de sa vie. Une vie au jour le jour entrevoît le « demain ». Pour Ibrahim et sa famille, demain c'est loin.


A scale to weight scrap metals Photographed August 27, 2013


A Agbogbloshie, dans cette décharge à ciel ouvert, nous avons analysé ce qui était produit et récupéré, par qui et comment. Nous nous sommes rendu compte qu'en recyclant tous ces e-déchets, beaucoup de matière n'était pas utilisée à 100%, c'est pour cela qu'en utilisant un site internet,

http://weeeqamp.net, nous expliquerons correc-

tement comment est constitué un déchet et à quoi il pourrait servir. Des objets pourraient être fabriqués avec les matériaux inutilisés, ils seraient mis en ligne et pourraient plaire à des personnes qui les achèteraient depuis le monde entier. Cet argent serait reversé entièrement aux makers, leur travail serait reconnu dans le monde et cet aide participerait au développement des bidonvilles alentours. De plus ce site permettrait peut être aux consommateurs de comprendre où vont leur déchets et savoir comment consommer correctement. Les objets seraient mis en ligne grâce aux téléphones portables des makers par une application pour smartphone, ils leur suffiraient de prendre en photo l’objet, l'envoyer, mettre son nom et son le prix. Tout seraient choisi par le makers. Ensuite c'est à lui d'indiquer dans quelle famille se trouve se déchet et de quel matériaux il est constitué. L'application serait pour les habitants d'Agbogbloshie et le site internet accessible à tous.





N

acry


H2 C

CH2

1,3-butadiene

ylonitrile

CH 2

CH2 styrene


Une matière plastique est un mélange contenant une matière de base appelée polymère. Il existe un grand nombre de matières plastiques qui se présentent sous différentes formes allant de la pièce moulée au tissu synthétique, c’est pourquoi aujourd’hui, la matière plastique est l’élément indispensable à notre société et se retrouve ainsi en quantité astronomique de déchets. On estime que les européens en consomment jusqu’à 100kg par an en moyenne. A ce stade, l’hyperconsommation a des résultats assez désastreux sur l’environnement étant donné le caractère non bio-dégradable du plastique. Par conséquent, une vraie économie s’est installée autour de l’usage de déchets et leur possible recyclage, pour information, 6,5 milliards de kilos de déchets plastiques sont déversés dans les océans chaque année. Il existe trois grandes familles de plastiques :

• les Thermoplastiques qui sont les plus répandus polyéthylène (PE) 1/3 production totale matières synthétiques, 1/2 production des emballages plastiques

polypropylène (PP) Tupperware, pare-chocs, cordes (très peu recyclable)

polystyrène (PS)

mobilier, emballages, jouets, verres plastiques

polycarbonate (PC) CD, DVD, phares

polyesters (PET) fils textiles, bouteilles

polyoxyméthylène (POM)

très solides, engrenages, poulies

polychlorure de vinyle (PVC)

plastique plus utilisé après PE, ameublement, bâtiment, génie civil

polyamides (PA)

appareillage ménager, tapis, robinetterie, textiles

• les Thermodurcissables

polyuréthanes (PUR) matelas, sièges, tableaux bord, roues rollers, chaussures ski

polyesters insaturés textiles

phénoplastes (PF)

téléphones, postes radio, poignées casserole, fers à repasser

aminoplastes (MF)

stratification sur bois aggloméré


• les Elastomères

coussins, isolants, semelles chaussures, pneus

Actuellement le recyclage des matières plastiques n’est pas excessivement développé et les décharges à ciel ouvert ne cessent de s’accroitre. Il existe cependant un label permettant d’identifier facilement à l’aide de 7 chiffres les différents plastiques recyclables. 01 • PET (Polytéréphtalate d’éthylène) Recyclable pour produire des bouteilles, vêtements, tapis etc. 02 • PE-HD (Polyéthylène haute densité) Recyclable pour produire des bouteilles, sacs, poubelles, tuyaux etc. 03 • PVC (Polychlorure de vinyle) Recyclable pour produire des tuyaux, profilés, grillages. 04 • PE-LD (Polyéthylène basse densité) Recyclable pour fabriquer de nouveaux sacs et films plastiques. 05 • PP (Polypropylène) Recyclable en pièces de voiture, tapis et fibres géotextiles. 06 • PS (Polystyrène) Recyclable dans une grande variété de produits comme les jouets. 07 • O (Autres plastiques) Une fois les plastiques identifiés, il existe plusieurs méthodes de recyclage, chacune apportant une solution différente: • Valorisation énergétique Utilisation des déchets pour leur potentiel calorifique en tant que substitut au coke pour les hauts fourneaux. • Valorisation matière On réintroduit la matière du déchet dans la production d’un nouvel objet. • Valorisation chimique Il faut dissocier les polymères de base du déchet pour donner des composés chimiques réutilisables. • Valorisation biologique A partir des plastiques biodégradables, le polymère est introduit dans un compost et se dégrade sans procédé quelconque. Le plastique le plus répandu dans les DEEE (Déchets d’Equipements Electriques et Electroniques) est l’A.B.S. ou acrylonitrile-butadiène-styrène. Faisant partie de la famille des Thermoplastiques styréniques, il offre une très bonne résistance aux chocs et à la chaleur ainsi qu’un aspect lisse qui le prédestine à l’utilisation dans le milieu de l’automobile, du high-tech ou encore de l’électroménager.


Il intégrait jusqu’à il y a quelques années la plupart des foyers par son utilisation au niveau des téléviseurs et des ordinateurs. Malheureusement ces composants sont très difficilement recyclables du fait de la multiplicité des plastiques utilisés dans leur composition, ainsi que l’ajout de retardateurs de flammes qui les contaminent. On peut désormais les voir s’amonceler par tonnes entières dans les décharges à ciel ouvert comme à Agbogbloshie au Ghana, faute d’une vraie industrie de recyclage. Mais même si son recyclage s’avère compliqué, certaines solutions existent et permettraient de désengorger ces décharges. L’A.B.S. est le principal matériau des DEEE avec son usage dans les boitiers d’ordinateurs et de téléviseurs. Digne représentant de ce qu’on l’on nomme l’obsolescence programmée, il existe certaines alternatives au seul fait de les entreposer dans des décharges et de les incinérer à l’air libre. La valorisation énergétique reste la plus simple, elle permet au plastique de servir de substitut au coke dans les hauts fourneaux. On se sert du plastique comme combustible dans l’industrie et représente une alternative (1kg de plastique = 0,75kg de coke). Malheureusement il ne peut être utilisé qu’à un taux faible de 70kg/tonne de fonte alors qu’il en faut 470kg/tonne, ce qui a pour effet de ne servir que pour des petites industries ou en complément. Mais le meilleur recyclage pour l’A.B.S. reste la valorisation de matière. Une fois les plastiques triés par familles (essentiel), ils sont mis en balles avec des machines peu coûteuses puis expédiés sous formes de balles de 150kg. Ceci permet de revendre du plastique usagé de bonne qualité et à un bon prix pour qu’il soit réutilisé.

http://fr.wikipedia.org/ http://www.futura-sciences.com/ http://videos.tf1.fr/ http://www.materiautech.org/ http://wiki.answers.com/ http://www.espace-urbain.fr/ http://www.sustainable-computer.com http://www.extramuros-paris.com

Le traitement des déchets a depuis peu généré une nouvelle solution qui agit à la source du problème : la conception même du produit. En effet un nouveau design, éco-responsable a vu le jour. Il permet de réduire l’impact du plastique par sa diminution, l’utilisation d’un autre matériau ou de plastique recyclé. On voit ainsi apparaitre des entreprises de recyclage qui redonnent une nouvelle vie à ces matériaux perdus et permettent de redonner une véritable valeur à des déchets.



P IR ATE S


On this photoshop-ed image, students highlighted the pile of tires located amidst the carcasses of ewaste in Agbogbloshie.


Tires constitute a building material for informal architecture. Here is a shelter found in Agbogbloshie on August 27, 2013.


The students imagine designing a dome which shape recalls that of Buckminster Fuller’s Fly’s Eye dome. Image source: Buckminster Fuller Institute (BFI) – 1980 - Buckminster Fuller with Fly’s Eye dome and Dymaxion Car in Snowmass Colorado – http://www.bfi.org/news-events/flys-eye-restoration-near-completion


3D digital model of the dome to be made with tires. Students went on prototyping without further study. The Pirates needed to experiment with ÂŤ making. Âť






Source of images: BFI – http://bfi.org/node/2316 – Time Capsule: Building a Dome in Ghana Photographs by engineer Thomas Turman, a member of the team selected by Buckminster fuller to found the architecture school in Kumasi, Ghana. In 1967, first year students built this dome for the World trade fair that was taking place. « Because Bucky’s dome was being criticized as being un-buildable by thirdworld countries, we chose to fabricate and build a 5/8, 65 ft. dia. aluminum dome using first year students. We got a paper model from Bucky, which we used for fabrication of triangles in Tema, Ghana’s industrial town of the time. We trucked the pieces to the site, put together the hexagonal panels and erected the dome. I designed the tetrahedron shaped footings we cast on the site. »


References informal sector – fabrication and innovation Africentricity (NOMA Magazine) Color coating/coding in Ghana’s mobility marketplace (New Geographies, Harvard University Press) Innovation and Stagnation Among Ghana’s Technical Artisans (International Association for Management of Technology); compare to Fabbing for Africa’s Informal Sector (International Fab Lab Association) Making Things: 21st Century Manufacturing and Design (US National Academy of Engineering) Cities as Labs: Designing the Innovation Economy (American Institute of Architects) Informal City Reader (Next City magazine) Informal City Dialogues: Accra (Next City and the Rockefeller Foundation) A Decade of Struggles and Lessons in Old Fadama (Shack/Slum Dwellers International) E-waste industry – local versus global Short on Space, Taiwan Embraces a Boom in Recycling (New York Times) Recycling – from E-waste to Resources (StEP Initiative, United Nations Environment Programme) Chemical contamination at e-waste recycling and disposable sites in Accra (Greenpeace) Poisoning the poor: electronic waste in Ghana (Greenpeace) Top Ten Toxic Threats 2013: Agbogbloshie Dumpsite, Ghana (Blacksmith Institute) Assessing Worker and Environmental Chemical Exposure Risks at an e-Waste Recycling and Disposal Site in Accra, Ghana (Blacksmith Institute Journal of Health & Pollution) When Necessity Begets Ingenuity: E-waste Scavenging as a Livelihood in Accra, Ghana (African Studies Quarterly, University of Florida Press) Enterprise models – making the future 5 Notes on the Maker Future Maker Manifesto (Maker Faire Africa) Bella Stock (ACTLAB) An Anthropological Introduction to Peer to Peer Neo-vernacular | Non-pedigreed Architecture Scientific Equity: Experiments in Laboratory Education in Ghana (ISIS) Challenges and opportunities in developing STEM curricula for tertiary institutions in Africa (American Society for Engineering Education) Stellate Innovation: Innovation through Design Fablab, hackerspace : les lieux de fabrication numérique collaboratif Precedent websites Instructables: share what you make MAKE Magazine: DIY projects Makeshift Magazine: a journal of hidden creativity Fab Lab: at Takoradi Technical Institute D-Lab: Development through dialogue, design and dissemination Makerbot: 3d printing Ifixit: repair it yourself Dreamups: validate future technologies, together Kickstarter: crowdfund new projects Indiegogo: fund what matters to you W.afate to Mars: open-source 3D printer out of Africa


Architecture made of fridge remains Photographed August 27, 2013



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